« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. » — Balzac. / credit colors-lips

Tout a commencé avant ma naissance même. Un homme et une femme, un mariage simple sans fanfreluches à Belfast, ville ou les deux jeunes gens d'à peine 20 ans étaient tombés fou amoureux l'un de l'autre. Ma mère était enceinte au moment du mariage et c'est en allant vers leur hôtel pour leur nuit de noce que j'ai décidé de me pointer. Après douze heures de souffrance et de galère, je monte le bout de mon nez pâle. J'avais déjà plein de cheveux pour mon très jeune age mais ca ne choque pas mes parents, mon père en avait plein a sa naissance et le fait d'être brune faisait que je paraissait avoir une perruque sur le crâne. Mes parents n'ont finalement jamais pu faire leur lune de miel, à cause de moi mais je dois dire que je suis assez fière de ma venue soudaine, un mois avant la date prévu et surtout, après les complications de ma venue au monde. Les médecins étaient inquiets. Ma mère allait bien, mon père ne savait pas quoi dire à celle ci pour qu'elle reste allongée et qu'elle ne panique pas. Mon cœur ne battait pas, je ne pleurais pas, je ne bougeais pas. J'étais morte née, j'avais à peine vécu que les médecins annoncé déjà la mort de l'enfant : moi. Charlotte. C'était le nom que mon père a donné pour l'acte de décès mais voilà.. Je crois aux miracles, je suis un miracle. C'est au moment ou personne ne regardait à par ma mère qui était là, a coté de moi. J'étais lovée dans ses bras soudainement, mon cœur c'est mis à battre et moi, après ma première bouffé d'air, je me mise à pleurer. Ma mère est moi avions était synchro pour les pleures. Elle a fondu en larme en hurlant qu'un médecin ne vienne quand elle m'a entendu chouiner. Les médecins n'ont pas vraiment compris. Ils disent que mon cœur devait être très faible que qu'il était possible que la machine ne détectait pas les battements. Mais rassurez vous, je suis bel et bien vivante.. Mon nom, Charlotte Aubépine Donovan, née le 16 avril 2083, le petit miracle de ses parents.

J'ai eu une enfance heureuse, j'avais ce que je voulais quand je voulais étant donné que je suis fille unique. Je n'ai jamais été très doué à l'école mais, je faisais en sorte d'avoir des notes correctes et un bon comportement. Ma mère décida de m'envoyer dans une école privée que je quitte pour ensuite rejoindre le collège à l'âge de 12 ans. Enfin, un peu avant mes douze ans même. J'avais quelques amies et elles venaient souvent avec moi après les cours mais, cette fois ce fut différent car, un homme m'accosta. Ma mère me disait toujours de ne pas répondre aux inconnus dans les rues, alors j'ai passé mon chemin mais, celui-ci continua de me parler le long de la route. Dans la même phrase j'ai entendu le mot "mannequin", "star" et "New-York". Il me laissa au final sa carte avec le numéro et l'adresse où on pouvait le joindre puis moi, je suis retournée chez moi, calmement. Pendant près d'une semaine j'ai hésité en compagnie de mes parents. Mon père était contre alors que ma mère et moi voyons cela comme la chance de ma vie. Au final, on a accepté l'offre et quelques temps après, on déménageait pour New York.

Se faire pouponner, traiter comme une princesse c'est vraiment le pied. Pendant un an ce fut l'année la plus cool de ma vie. Séances photos, défilés de mode, rencontre avec d'autres mannequin de renommé mondial et des créateurs de légendes. C'était parfait mais j'ai pris trop vite gout à la célébrité. Je commençais à me faire un nom dans ce monde et j'en ai pris la grosse tête. Le rythme s'accélérait et mes parents n'arrivaient plus à me tenir à l'oeil. Rapidement j'ai commencé à prendre quelques pilules pour tenir le coup, je savais très bien ce que c'était, j'ai commencé à boire comme une ivrogne dans les soirées ou j'étais invitée. Au fur et à mesure j'étais simplement devenue Charlie la droguée, Charlie l'ivrogne et Charlie l'accroc à la vodka. Au fur et à mesure ou je déviais dans les vices, je perdais mon rang de mannequin et au final, mon agent m'a laissé tombé, retombant ainsi dans l'anonymat et dans une vie complétement merdique. Cependant, je n'avais pas pour autant arrêté l'alcool ou la drogue. Bien que je bois plus que je ne me drogue. Le sentiment d'avoir raté sa chance, d'avoir gâché sa vie. Être en haut puis soudain, avec un mal de crâne, se retrouver tout en bas de la pyramide. Je n'ai pas réussi à le supporter et j'ai accentué mon envie de boire. La dépression est devenue mon quotidien. Je ne quittais plus ma chambre, je restais enfermée dans le noir total de cette pièce devenue vide d'intérêts à mon sens, là où les posters et les photos dédicacer des célébrités rencontrées au cours de ma courte carrière.

Il n'y a pas si longtemps de cela, ma mère a fait irruption dans ma chambre pour faire le ménage. Ramasser le linge et autres conneries du genre. Elle a trouvé près de moi une bouteille de vodka déjà bien entamé et l'a prise pour la jeter. Cependant, elle a ensuite regretté son geste comme j'ai regretté le mien. Je me suis levée et je l'ai giflé aussi fort que possible en pleurant, attrapant cette bouteille de verre comme s'il s'agissait de mon enfant. Ma mère n'a pas supporté de voir cela, de me voir parler à une bouteille à moitié vide. Il fallait prendre une décision. Mon père voulait qu'on retourne en Angleterre mais, au final, c'est dans une académie que l'on m'envoie.

Oui au début ce fut une chose horrible mais au final ce n'était pas si mal. Je passais mon temps dans le fond de la salle de cours à dormir et à manger mes mikado. ensuite je sortais fumer une clope et en voyant quelques personnes consommer des pilules qui font rire, je faisais de même. C'était un peu comme retrouver mon monde. Mal à l'aise au début mais aujourd'hui je fais en sorte qu'on me voit, qu'on sache qui je suis et qui j'étais. Car bientôt, je redeviendrais mannequin, c'est sur !