« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. » — Balzac.

" Allys Autumn !" Cria un jeune homme en haussant rapidement de ton.
Il lança un petit regard plein d'amour au bébé qui reposait calmement dans sa berceuse puis, détachant son regard de cette mignonne petite fille qui avait vu le jour le jour-même, fixa la jeune femme qui, essoufflée, était allongée sur le lit de l'hôpital où ils se trouvaient. Après un court moment, il lui baisa tendrement le front et enfoui sa main fragile dans les siens. Il lança ensuite un rapide regard vers la fenêtre coulissante qui dominait à peu près la plus grande partie du mur droit de la chambre. Il sourit largement en contemplait le soleil vespéral de cette belle journée d'été et, se retournant vers sa femme, encore sous la fatigue de l'accouchement, lui murmura tendrement aux oreilles :

- On l'appellera Allys Autumn !

Celle-ci lui rendit, lentement, son sourire et ferma les yeux. Il était temps pour elle de se reposer et son mari comprit la délicatesse de la situation. Il s'agenouilla afin de regarder la petite de plus près et, à peine a-t-il sourit, qu'il put sentir son téléphone vibrer dans sa poche. D'un mouvement rapide, il décrocha en sortant de la chambre à grands pas.

- Je ne peux pas venir, ma femme vient d'accoucher. Lança ce dernier, à peine sortit de la chambre.
- Non, impossible. On a besoin de vous. Lui répondit le plus solennellement possible son interlocuteur; un partenaire de travail.
- Veuillez considérer ma délicate situation. Ce rendez-vous ne pourrait pas être reporté ?
- Impossible.

Le jeune homme raccrocha. Ce n'était vraiment pas le bon moment d'aller bosser mais... Le temps qu'elle se repose ? Il passa une main dans ses cheveux et soupira. Son travail était la chose la plus précieuse qu'il possédait. Après cinq minutes de réflexe, il fourra son téléphone portable dans sa poche et quitta l'hôpital. " Je n'en aurai pas pour longtemps ". Pensait-il.
Il regarda sa montre alors qu'il s'apprêtait à pénétrer dans sa voiture : 10:15. Déjà un quart-d'heure de retard; s'en était foutu pour lui. Fou furieux, il claqua violemment la portière et démarra. Roulant avec une grande vitesse, le jeune homme doublait autant de voitures qu'il pouvait. Comme ce genre de rendez-vous ne devaient pas être reportés. Pour oublier la faute qu'il avait commis envers sa femme en un jour si exceptionnel - La naissance de leur premier enfant - il songeait aux millions de dollars qu'il pourrait encaisser s'il faisait un accord avec cette association.
Alors qu'il avait pour but de doubler une autre voiture, il accéléra et fit pivoter le volant à gauche puis à droite. N'ayant pas remarqué qu'une automobile avait déjà rempli l'emplacement qu'il visait, la voiture dérapait et heurta une autre. Il reçu un violent coup à la tête : Mort sur le coup.

C'était comme ça que s'était déroulée la mort tragique du père de Autumn. Là; on est en 2092. La jeune fille a maintenant dix ans et c'est à présent sa mère qui remplace son père au travail. La petite famille Weaver est restée aussi fortunée qu'avant, ou même bien mieux : Madame Caroline B.Weaver dirigeait le travail parfaitement. La petite Autumn fut certes privée de père mais aussi une jeune fille bien gâtée par sa mère. Parfois même, elle arrivait à avoir des choses sans même qu'elle ne le demande. Caroline prenait soin de sa fille depuis sa naissance. Lui apprenant la politesse, le respect et la bonne conduite. Malheureusement Autumn fut ce genre de filles qui ne se laissent pas manipuler pour le moindre du monde. Caroline avait bien du mal à lui apprendre tout ces règles mais n'avait pas du tout prévue qu'elle oublie - ou fait semblent d'oublier - tout ce qu'elle avait appris dès son arrivée au collège. Autumn n'accordait pas d'importance aux études malgré la forte pression de sa mère la-dessus. La jeune fille ne comptait que sur l'argent de sa mère. Autumn n'eut presque jamais d'ami(e)s et elle n'en voulait point. Car les soirées pyjamas et tout l'autre tralala c'était pas vraiment son truc. La jeune fille faisait craquer plus qu'un au collège mais ne se préoccupait même pas : Elle voulait le mec parfait, qui lui correspondrait exactement. Mais puisqu'elle n'en trouvait pas, elle préférait attendre.
Par ailleurs; Autumn grandissait d'année en année et Madame Caroline B.Weaver, autrement dit sa mère avait de plus en plus mal à la contrôler. Dès qu'elle eut atteint son bac elle décida d'aller continuer ses études à New York, cette ville qui ne dort jamais. C'est ce qui fut car Autumn n'est pas ce genre de filles qui cèdent au " non " de leurs parents. Sa mère l'a en effet envoyé dans une académie populaire nommée " Weins ". Autumn n'allait pas s'ennuyer; à peine arrivée elle s'incrusta immédiatement dans le groupe des rebelles de l'université.