« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. »
— Balzac.

« Les plus grandes richesses, et les gloires éternelles sont celles que l’on a construites sur les larmes des plus faibles. »

Ce furent les derniers mots que j’entendis de la bouche de mon père, la veille de mon arrivée à l’académie Weins, tandis que je lui demandais « pourquoi ?». Oui, pourquoi était une question qui me brûlait les lèvres depuis l’enfance, et à laquelle personne ne m’avait jamais apporté le moindre élément de réponse. Les questions qui ne trouvent pas de réponses sont les obsessions de l’être humain. Et je suis humaine. Du moins, je l’étais, avant de me figer d’effroi dans mon masque de zinc.


Je suis née le 07 janvier 2081, à Atlanta, alors même que notre monde se relevait des ravages de la nano-bombe. Mon père, Alan Oakmann, n’était alors qu’un homme ambitieux, et quelque peu cupide. Il avait de grands projets, une prétention ridicule, et un besoin de paraître obsessionnel, mais il n’était rien. Rien qui ne puisse nous nuire. Cadre au sein de la désormais unique compagnie d’abonnement en internet et téléphonie, il passait chaque jour devant la porte du bureau de son patron en se promettant qu’un jour cette place serait la sienne. Personne n’y croyait. Ma mère, ses collègues, nos voisins, ses rares amis. Personne n’avait jamais eu foi en lui, et c’est ainsi que quatre ans plus tard, il créa la surprise autour de lui en se dressant au sommet de cette pyramide qu’il avait tant convoitée. Je me souviens clairement de ce jour où mon père se transforma en homme de pouvoir, car c’était également celui de la naissance de mes deux frères, Bran et Dan. Des jumeaux. Je me souviens de l’odeur prononcé du cuir de notre voiture dans laquelle j’attendais, et des paroles bienveillantes de notre chauffeur, Monsieur Wiggins, me disant que je devrais être sage une fois que mes petits frères seraient à la maison. Et tandis qu’il me prodiguait mille et un conseil sur le comment devenir une bonne grande sœur, je ne cessais de demander où était mon père, sans jamais avoir d’autre réponse qu’un « Monsieur Oakmann travaille. ». Plus tard, lorsqu’on me permit enfin de rejoindre la chambre où séjournait ma mère, je la découvrais épuisée, et souriante, tenant dans chacun de ses bras une petite boule de chair rose et criarde. Mes frères. Les amours de ma vie. Je les caressais, et les appelais l’un après l’autre comme pour les rassurer, comme pour leur dire de ne pas avoir peur. Mais la peur, la véritable peur, ni eux ni moi ne la connaissions encore. Elle n’arriva que quelques mois plus tard lorsque mon père, abruti de pouvoir balaya son poste durement acquis pour se lancer en politique avec le dessein d’obtenir le siège suprême. Un siège qui lui fut soufflé sous le nez par un certain Michael Gordon, en 2085. Bien qu’ayant toujours dans la gorge la rapidité avec laquelle Gordon, un homme dont personne ne connaissait le visage, se fut installé au pouvoir, mon père ne lâcha pas la bribe, et continua sa lutte J’avais alors dix ans, mes frères six. Nous étions encore heureux. Ma mère souriait encore. Puis il continua, encore, et encore, jusqu’à atteindre le poste de gouverneur d'Atlanta en 2091. A daté de ce jour, ma mère n’afficha plus jamais un sourire.



Du jour où mon père entra activement en politique, notre vie se transforma en calvaire. Nos pourquoi n’obtinrent jamais de réponses, et nos opinions pourtant innocentes devaient se contenter de coups et de cris pour toute répartie. Dans le Bénédicte que nous récitions avant nos repas, nous en vinrent à remercier également le gouvernement, et à chanter ses louanges plus que nous ne remercions Dieu pour notre table. Dans nos esprits, se gravait graduellement cette phrase « le gouvernement est parfait », et il était bien inutile de tenter d’y remédier. Bran, le premier né des jumeaux, s’entêtait pourtant. Il avait la tête dure de naissance, et un caractère de cochon qui lui valait d’avoir été plus souvent battu qu’embrassé. Et plus on le corrigeait, plus il s’entêtait, à tel point que mes chants et mes caresses devinrent bientôt des futilités qui n’eurent plus aucun effet calmant sur lui. A la moindre occasion, mon père le traitait de monstre, et injuriait ma mère de lui avoir donné un enfant si mal formé quand il n’était pas déjà occupé à injurier Dan de faible et de lâche qui n’avait pas eu les tripes de dévorer l’embryon intrus dans le ventre de sa mère. Des propos choquants et glaçants qui ébranlaient considérablement le doux et fragile Dan Oakmann. Quant à moi, je ne cessais de les calmer, de les consoler. Ma mère préférait se taire, et agiter la tête en signe d’approbation, la lèvre tremblante, lorsque mon père s’offrait à ses colères. Que lui importait le sort que son époux réservait à ses jeunes enfants : le silence la rangeait du côté de ceux qu’il ignorait. Se fondre dans le décor était une des spécialités de ma mère qui bientôt, l’âge venant, me poussa à la haïr bien plus que je n’haïssais mon propre père. C’est dans ce climat d’éternelle terreur paternelle que nous grandîmes. Malgré les discours à répétitions sortant de la bouche de mon père, de mes professeurs de l’école privée, et de mes camarades, je ne parvins pas à atteindre cet état d’adulation que tous avait pour le gouvernement. Cette institution qu’on disait miraculeuse et toute puissante ne m’évoquait rien. Ni de bon, ni de mauvais. A dire vrai, je me fichais complètement de cela, et ne pouvait m’ôter de l’esprit que ces gens qui ne cessaient de répéter les mêmes choses parlaient certainement plus pour s’en convaincre eux-mêmes que pour convaincre les autres. Si le gouvernement était si parfait, pourquoi mon père n’était-il un père de famille aimant que devant les autres ? Et pourquoi ma mère ne souriait plus ? Pourquoi mon frère pleurait pendant que son jumeau donnait des coups de pieds dans la porte du cagibi dans lequel on l’avait enfermé ? Ça n’avait pas de sens. Ça, ça n’avait rien de parfait, mais après tout puisqu’on voulait que je le pense, j’appris bien vite à donner le change, et à changer mon indifférence en faux-semblant que tous appréciaient. Mon père le premier. Oui, c’est en jouant à ce rôle de la parfaite petite fille modèle que je parvins à échapper au pire. Bien entendu, l’hyper protection que je témoignais envers mes frères ainsi que les quelques fois où je m’offusquais contre lui m’avait valu le même sort que les autres, mais ma peine n’était pas comparable à celle de Bran. D’enfant turbulent, mon frère se changeait petit à petit en véritable tornade de haine et de rancœur. Le monde le rebutait, et bientôt j’entendis dans sa bouche d’enfant de onze ans, des mots que des garçons de son âge ne connaissent pas encore. Terrorisée par son impulsivité, et surtout par les effets que cette dernière avait toujours eu sur lui, je tentais tant bien que mal de le raisonner, pour finir par m’entendre dire que je n’étais qu’une idiote, et une lâche. J’avais beau détester ma mère potiche, aux yeux de mon frère je ne valais pas mieux qu’elle, et les « mièvreries » que je lui témoignais le mettait hors de lui, car cela lui rappelait la façon qu’avait notre père de toujours jouer les bons samaritains devant ses collègues et amis du ministère. Je me sentis comme poignardée en plein cœur de l’entendre me juger ainsi, de me comparer aux sujets de mes angoisses et de mes colère. Alors âgée de quinze ans, je me retrouvais face à un sentiment de noirceur que je n’arrivais plus à contrôler, et qui, de ce fait, vint bientôt créer de très sérieux ennuis à mon jeune frère.




Réveillon de la Saint-Sylvestre 2097. Etant née en début d’année, je vais bientôt fêter mes seize ans, et organise déjà les célébrations de ma propre fête en prévoyant d’emmener Dan et Bran à la foire pour cette occasion, espérant dans le même temps que cela me permette de réparer mes erreurs auprès de Bran. Chez nous, se trouvent ce soir-là d’importants messieurs, tous politiciens et aussi véreux que mon propre père, ainsi que leurs épouses et leurs enfants. J’y retrouve certains de mes camarades d’école, et entend pour la première fois parler d’une académie de la seconde chance qui se trouve à New-York. Weins. Un mot dont je n’ai jamais entendu parler jusqu’à présent, mais dont la formule de présentation me fait froid dans le dos. J’entends parler d’adolescents réfractaires qui soudain deviennent des adeptes du gouverneur Gordon, de la bonté du gouvernement offrant une seconde chance aux enfants de traîtres et aux miséreux les critiquant. Cela m’effraie, je n’en laisse rien paraître. Je n’en ai pas le temps : notre belle réception mondaine tourne au drame lorsque Bran surgit dans la pièce, balançant à qui peut l’entendre des paroles à l’encontre du gouvernement. Notre père l’attrape par la gorge tandis que son propre fils le traite de chien, et d’esclave. Je m’interpose, reçoit une correction qui me fait tomber sans échappatoire sur le grand tapis du salon tandis que dans les minutes qui suivent, Bran est emmené au loin. La belle image des Oakmann mettra longtemps à se remettre de cet évènement, et à vrai dire, je crois que s’il n’avait pas risqué la prison pour infanticide, mon bon père se serait fait une joie de tuer de ses mains la chair de sa chair. A compter de ce jour, je n’ai plus revu Bran. Le lendemain de cette soirée, nous apprîmes par notre chauffeur qu’il avait été conduit dans la nuit dans un établissement spécialisé, et que nous ne le reverrions pas avant plusieurs années.


Comment expliquer ce qui m’arriva à ce moment-là ? Désormais seule avec Dan, je tentais de soutenir de mon mieux le jumeau restant qui petit à petit se murait dans un mutisme infaillible, jusqu’à ce que finalement, son silence ait également raison de moi. Sur sa petite joue blanche, les traces violacées des dernières corrections qu’il eut reçues se dessinaient. Dan était ainsi fait : calme et timide, il était un vaisseau qui chavire et qui coule inopinément à chaque colère qui se reportait sur lui. Quant à moi, j’arrivais à cette période de ma vie qui me rendait moins patiente qu’à l’accoutumée. J’aspirais à vivre pour moi, à me détacher de ce rôle de protectrice que je m’étais incombée depuis la naissance des jumeaux. Par tous les Saints, j’étais leur sœur et non leur mère ! Moi aussi j’avais des rêves, des espoirs, des envies, propre à mon âge et à mon statut social. Je n’étais pas parfaite, ni inébranlable. Comme eux j’avais peur, mais on ne me protégeait pas pourtant. S’en était assez ! Reprenant les rênes de ma vie, je m’enlisais à merveille dans mon rôle de fille de bonne famille, polie et bien vêtue, quelque peu hautaine, et toujours entourée d’amies à mon image. J’apprenais l’égoïsme, et l’excentricité. J’apprenais à dire oui lorsque je pensais non, et à rire de choses qui me serraient la gorge. Puis, alors que l’année scolaire était sur le point de s’achever, ma route croisa celle de de Duncan Regehr, et prit soudain une direction que je n’aurai jamais soupçonné. Une route faite de violence, de révolte sur laquelle j’appris l’amour et ce qu’il vous pousse à commettre. Il était libraire. De trois ans mon aîné, il avait un esprit vif, de la répartie, et une véritable langue de vipère. Déjà un homme bien que son visage ait conservé les traits d’un jeune garçon. Notre rencontre s’était faite à mon insu, comme tout ce qui le concernait. Il m’avait envoyé une réplique acerbe sur ma façon de me comporter dans son établissement, m’avait provoqué à chaque fois que j’ouvrais la bouche, se moquant ouvertement de moi de son sourire en coin. Et moi en bonne idiote que je suis, j’avais répondu, m’étais offusquée de son comportement. Pauvre petite fille riche incapable de supporter la critique. Pourtant, bien que piquée au vif, plus il me cherchait, et plus je me rendais incapable de le fuir, véritable masochiste tendant le bâton pour se faire battre. Mais la façon dont il me battait avait un tel goût de défi. Avant même que je ne le réalise, je tombais amoureuse. Avant même que je ne le lui avoue, ses filets s’étaient déjà resserrés sur moi me poussant à répondre à sa tendresse qu’il avait troquée contre son cynisme habituel. Bien vite, alors que notre relation s’était officialisée entre nous, je me heurtai à un drôle de comportement : à l’abri des regards, Duncan était un ange, et ses attentions me comblaient au possible. Une fois dehors, je n’avais même pas le droit de lui adresser la parole, pas plus que celui de lui tenir la main, ou de le regarder amoureusement. J’appris après plusieurs mois de ce douloureux manège qu’au-dehors, mon aimé était un résistant, un homme de l’ombre en lutte contre le gouvernement outrageux. Il me raconta des choses du passé concernant une guerre qui n’avait même pas touché l’Amérique, mais dont le pays avait effacé les traces car l’horreur se reproduisait. Des histoires sanglantes et abominables dans lesquels hommes, femmes, et enfants étaient arrêtés et tués en secret sous le prétexte de leur seule naissance. Chaque fois qu’il me contait une histoire de ce genre, il me fallait un certain lapse de temps pour accepter d’y croire. Cela me semblait fou, immoral, à la limite du supportable pour mon esprit, et il m’assurait que cela recommencerait. Que le gouvernement faisait des choses horribles. Je voyais le visage de mon père se refléter dans chacune de ses paroles, ne rendant les propos de mon petit ami que plus plausible. La révolte était en marche me disait-il, mais j’étais un danger pour lui comme il était un danger pour moi. Je trouvais cela ridicule, ne pouvant m’empêcher de penser que mon amoureux se prenait pour le héros d’une histoire tragique.


Puis, vint le jour de mon dix-huitième anniversaire. Après plus d’un an passé à nous cacher, je menaçais de rompre ne supportant plus d’être terrorisée par les « exploits » de Duncan qui, selon ses dires, se mettait chaque jour en danger. Je me souviens encore précisément de ce jour où yeux dans les yeux, il me fit lui jurer de toujours nier que je le connaissais s’il venait à être arrêté. Je ne comprenais pas sa paranoïa constante, tout comme je ne comprenais pas pourquoi il devait prendre tant de précautions. En bonne gamine, j’en vins à penser qu’il me menait à bateau. Je m’inventais mille scénarios dans lesquels Duncan se foutait ouvertement de moi et vivait avec d’autres femmes. J’en vins à oublier tout le reste, totalement déboussolée par la situation. C’est donc pour me calmer qu’en guise de cadeau d’anniversaire, il accepta de passer une journée avec moi, de se promener dans la rue en me tenant la main, de m’embrasser devant tout le monde, de se comporter comme le faisait tous les petits amis de mes copines de classe. A la différence que leurs petits amis, eux, étaient comme moi des enfants de bonnes familles, des enfants défendant le régime plus que tout. De bons garçons avec de bons idéaux. Le mien, bien loin de cette catégorie, fut puni de ses « crimes » en recevant une balle en pleine poitrine tandis que nous marchions le long de l’avenue menant à sa librairie. Sa main me serra si fort quand le coup parti que j’en hurlais de douleur sur le coup, avant d’hurler de nouveau en le voyant s’effondrer sur le bitume. Son dernier mot pour moi m’ordonna de courir, et je me rappelais alors de la promesse qu’il m’avait fait tenir sans pouvoir ne serait-ce qu’osciller le moindre mouvement. Je fus arrêtée et conduite au poste où à chaque question je répondis par « je ne sais pas » ou « je ne le connais pas ». Mon père ne vint même pas me voir ce jour-là, pas plus que ma mère. Je réalisais alors que je n’avais plus entendu la voix de mon frère Dan depuis des mois. Que Duncan était mort, que ses paroles étaient vraies. Que nous étions tous condamnés par le gouvernement.




Le lendemain, mon père vint déposer de lui-même ma valise au centre de détention pour mineures. Nous en venons enfin à ses mots. « Les plus grandes richesses, et les gloires éternelles sont celles que l’on a construites sur les larmes des plus faibles. ». Mon visage noyé de larme, je le regardais dénuée d’émotion. Je savais au fond de moi depuis toujours que je n’étais que cela : une brique de plus qui servirait à bâtir l’édifice des plus grands.  

J’aurai souhaité plus que tout au monde être de ces courageux téméraires qui bravent vents et marées au nom de la liberté. Je ne pouvais pas. J’aurai aimé dire à mon père que quoi qu’il m’en coûte, je vengerai Duncan et salirai le nom des Oakmann jusqu’à mon dernier souffle. Je n’en fis rien. J’ai peur. Toujours. Constamment. Alors je me contente de faire la seule chose que je sache faire : jouer la comédie.

Nous ne sommes pas les esclaves de nos émotions. Nous pouvons les contrôles, les écraser, les supprimer comme des insectes. Et cela j’en suis capable, sans besoin de traitement.

« Un homme de caractère n'a pas bon caractère. »
— Jules Renard.

Éris est une jeune fille de nature douce et excessivement protectrice. Battue depuis l’enfance par son père, elle n’a trouvé son salut que dans sa promesse de toujours veiller sur ses deux frères, des jumeaux nommés Bran et Dan. Telle une louve, elle n’a jamais cessé de les surprotéger et de les embrasser pour soigner leurs blessures respectives, ce qui au fond, n’est jamais que le témoignage de ce qu’elle aurait aimé recevoir de sa propre mère lorsqu'elle était elle-même l'objet de mauvais traitements. Pour elle, ceux qu’elle aime passent avant tout, et nul doute que, contrairement à ce qu’elle pense de son « courage », elle pourrait aisément se sacrifier pour venir en aide à l’un des siens. Car si Éris n’a pas le courage des héros volontaires, elle sait s’interposer. Polie, et raffinée, elle s’est toujours énormément investie dans son rôle de fille du secrétaire générale du parti, au point de ne pas avoir réussi à développer de personnalité propre pendant des années. Sa seule fierté, selon son père, est son apparence soignée et son maintien noble qu'elle conserve en toute situation.

C’est une jeune femme qui sait user de ses émotions avec un savoir-faire que peu d’acteur pourrait égaler. Entourée depuis toujours par des personnes suivant « le bon chemin », elle n’a donc aucun mal à se fondre dans son rôle de « platine »». Cela pourrait s'apparenter à de l’hypocrisie parfaite, mais c’est avant tout pour elle un moyen de se protéger car Éris, bien loin d’être une courageuse impulsive comme l’était Duncan, est mortifiée par la peur. Les mauvais traitements paternels, la disparition de son frère Bran, les récits de son premier véritable amour : tout au long de sa vie Éris s’est posée en spectatrice d’une situation dangereuse qui lui échappe et la terrorise. Constamment menée à agir par sa crainte d’être torturée, elle est pourtant, paradoxalement, très peu réceptive au traitement, ce qui, bien sûr, ne se voit pas le moins du monde en apparence. Si Éris se calque sur le comportement des autres platines pour être tranquille, et s’assurer de sortir le plus vite possible de l’académie Weins, elle n’en reste pas moins touchée par ce qu’elle a vécue, et est régulièrement hantée par le souvenir de la mort de Duncan ce qui provoque chez elle de nombreuses insomnies et crises d’angoisse qu’elle tente de dissimuler de son mieux.

En bonne élève, elle laisse entendre à qui le veux qu’elle a hâte de « guérir », et de servir convenablement son pays. Droite, entêtée, et surtout doté d'une concentration à toute épreuve, elle a l’art de pouvoir assurer des choses qu’elle ne pense pas le moins du monde, et qui pourrait même être totalement à l'encontre de l'évidence comme lorsqu’elle assura avec ferveur ne pas connaître Duncan alors que ce dernier se promenait main dans la main avec elle au moment de sa condamnation. Quelque peu égoïste, elle n’hésite plus désormais à se montrer mauvaise envers les Plombs, mais ne peut cependant pas participer aux actes impliquant la violence et l’humiliation physique. C’est d’ailleurs le seul élément qui pourrait pousser les professeurs de Weins et ses « amis » platines à démasquer sa couverture irréprochable.

Il est donc difficile de cerner Éris : fille sans personnalité, ou au contraire, véritable caméléon dans son genre, elle ne réalise pas combien sa "petite capacité" pourrait être utile à un camp comme à l'autre s'ils venaient à se l'approprier. Excellente actrice, ou menteuse professionnelle, elle se contente de paraître ce que les gens veulent voir afin de ne pas s'attirer d'ennuis. Si elle se trouve près d'un Plomb, elle n'hésitera pas à le mener à croire qu'elle est des leurs, tout comme elle le fait pour les Platines qu'elle n'a pourtant pas intégré. Éris n'a qu'un but : fuir Weins. Fuir l'académie et tout ce qu'elle représente. Elle n'aspire qu'à la liberté, et à la tranquillité, des notions qu'aucun des deux camps ne pourra lui apporter, et qu'elle est, de ce fait, bien décidée à conquérir seule.

Ton p'tit nom/pseudo : Aloysia
Ton âge : 21 ans
Un ou plusieurs comptes sur le forum ? Pas pour le moment >w<
Comment as-tu connu le forum ? Par Maïlys suite à une demande sur un groupe Facebook ^w^
Et comment tu le trouves ? De toutes les propositions que j'ai pu avoir, Weins a été mon seul coup de coeur, et mon 1e passage sur la CB était hyper sympa : je pense que je vais être bien ici
Quelque chose à ajouter ? jeveuxpapouillerTristanetdémaquillerJason XD