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" On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS
Jason
Jason Lecter
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MessageSujet: " On prend les mêmes ..." /!!! ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 15 Juil - 18:04

" Et on recommence "

« Demain ou dans trois jours si tu te décides à dormir autant, je veux pas voir ces fringues. Du rouge, du vert, du jaune même du rose si ça t'inspire. N'importe quoi en attendant le retour du violet mais plus de noir. »

Il avait rit, à toute gorge à ces seules paroles. Rien à faire l’habit noir n’était pas seyant sur Lecter et il semblait déranger le Croque Mitaine presque plus qu’il ne lassait le Clown lui même. Il portait rarement cette panoplie, mais c’était la plus passe partout aussi. Chose utile pour aller en ville et se mêler aux gens sans que ceux-ci ne se mettent à brailler en le croisant. Mais depuis dix ans Jason avait comme ancré dans les esprits ses tendances vestimentaires, rendant le noir et le blanc choquants, incongrus alors que débarquer en pantalon vert et chemise orange ne provoquait même plus une oeillade.
Puis il avait crocheté son bras au sien, avait retrouvé leur demeure sans plus ralentir sous l’oeil à la fois rassuré et lourd de reproches d’Alonso qui s’était contenté d’un « Mais t’étais passé où encore ? » Jason avait répondu « On était à la foire, la prochaine fois je te traîne dans le train fantôme ! » et comme à son habitude le géant avait grogné un « Même pas en cauchemar ! » avant que le Clown se mette à rire. Puis sans un mot Lecter avait relevé sa chaise, s’était posé devant cette bombe inachevée et en même pas trente minutes l’engin était prêt. Le voir a l’oeuvre avait comme apaisé, presque relaxé les esprits et même Alonso qui ne trouvait rien d’intéressant à la chose autrefois s’était posé non loin à regarder distraitement par dessus une liasse de documents les mains du Clown qui volaient d’un instrument à l’autre, qui dansaient cette valse mécanique jamais réellement oubliée au rythme d’une comptine murmurée.

La patience, lui faisant défaut en cas d’exécution se trouvait comme soudain incarnée dans cet assemblage de pièces minuscules que Lecter montait avec un soin de dentellière. Il n’existe que quatre choses pour lesquelles le Clown prend un minimum son temps : les bombes, la chimie, la couture et la torture. Le reste non, c’est comme impossible. L’engin fini, Jason était passé par la cave récupérer une série de cartons ensuite transférés dans sa chambre avant de caresser la meute entière pour lui souhaiter bonne nuit. Sifflant sa bête d’arène, il avait gagné sa tanière en sa compagnie dans une révérence théâtrale, précisant qu’il reviendrait les ennuyer tous sous peu. Sous peu qui dura bel et bien trois jours finalement …
Pas un bruit durant ce temps ou s’il y en eut, Jason n’entendit absolument rien. Dormir si longtemps, un luxe qu’il ne s’autorisait jamais mais cette fois il avait beau ouvrir un œil, il le refermait aussitôt, le nez enfoncé dans son oreiller et définitivement trop assommé pour daigner se lever. Vaguement il crut entendre la porte s’ouvrir à heure régulière pour venir chercher le molosse afin qu’il aille se promener. Geste du Croque Mitaine à n’en pas douter qui lui ramenait ensuite l’animal, celui-ci revenant s’étendre sur le lit en gardien attentif de ce sommeil encore jamais vu.      

Lorsque Jason Lecter retrouva ses esprits après un si long moment de flottement, il lui fallu relancer ses propres moteurs et chasser cette sensation d’être rouillé des pieds à la tête. Il manqua de tomber à peine levé et se raccrocha de justesse au mur le plus proche, quelques pas jusqu’à la cafetière qu’il lança et il fila sous la douche. Trente minutes sous l’eau, jamais moins et il se grima, s’habilla de manière plus … normale. La chemise rouge tranchant sur sa peau blafarde et un jean bleu que l’eau de javel avait constellé de tâches plus claires. Il aurait pu se laver une journée entière, Jason avait ce parfum de poudre, ces effluves d’essence et un fond de tabac froid collées à la peau. À se demander si c’était encore du sang qui lui coulait dans les veines. Première tasse de café bue d’une traite et il en reprit une, dépliant les rallonges de sa table pour y disposer ses affaires de couture. Un regard à l’horloge, cinq heures trente du matin et il faisait encore nuit. Il alluma la télévision, baissant le son jusqu'en sourdine car jugé agressif pour le moment et alors qu’il réglait sa machine le nom de Gordon vint lui chatouiller les oreilles. Rapide coup d’oeil à la présentatrice du journal télévisé et le Clown alla s’accroupir devant l’écran pour écouter son discours.

« Oh oh elle est bonne. » Siffle-t-il enfin, mordillant son ongle. « Quel … joli cadeau ! »

La suite du journal annonce sa visite officielle dans cette académie grouillante de gamins déclarés « privilégiés » pour une journée portes ouvertes. Mais quelle belle occasion d’ennuyer le système ! Lecter glousse, se redresse et éteint l’appareil lorsque celui-ci enchaîne sur la réouverture du centre commercial aujourd’hui même. Voilà qui le met d’humeur joueuse, cela pourrait l’occuper un bon moment. Ce ne sera pas si simple de débarquer là-dedans pour y lâcher une bombe ou ses hommes avec la sécurité que le gouvernement aura déployé mais ce petit parfum de défi ravive les bonne vieilles manies de l’anarchiste. Tasse en main, il termine ce café soudain bien meilleur tout en grattouillant le cou du chien venu se coller à sa jambe.  

A pas sautillants, il va ouvrir la porte à la bête qui s’en va descendre les escaliers et Lecter avance jusqu’à la porte voisine bien décidé à annoncer ce bel événement à son second. L’idée de semer la panique devient pour Jason comme l’annonce d’Halloween en avance et monter un plan tordu lui donne de vilaines ailes. Toutefois sa main se suspend au dessus de la poignée. Tu peux entrer quand tu veux a-t-il dit. Il y a entrer et entrer … Dans sa délicatesse de char d’assaut le Clown pourrait bien faire une apparition fracassante mais il règne un calme de cathédrale autour. Chacun doit profiter de ces moments où il n’a pas pollué l’air de rires infinis et d’ordres, reposant ses tympans loin de la déflagration d’un flingue et loin de de l’agitation qu’il sait trop bien créer. Frapper alors ? Sûrement pas, ça c’est absolument hors de question pour le patron. Un sourire aiguisé étire ses lèvres et ses doigts abaissent la clenche au ralenti. Il va donc jouer l’araignée pour une fois. Peine ombre, l’homme doit donc bel et bien savourer le sommeil du juste. Rapide intrusion et la porte se referme sans un bruit derrière le Clown. Il n’a peut-être même jamais vu cet endroit dans son ensemble et inutile de lui demander où se trouve les meubles, il n’en a aucune idée. Une bonne minute immobile pour laisser à ses yeux le temps de s’habituer à l’obscurité et Lecter avance lentement.
Pour ça, ce n’est même plus de la patience, c’est comme s’introduire dans la maison d’une innocente famille et fondre sur elle pour l’anéantir sans qu’elle ait rien vu venir. C’est la chasse en milieu urbain, là où les murs remplacent les arbres, le plancher équivaut à la terre et où il faut éviter de se prendre les pieds dans le tapis. Connaissant Boogie et sa froide logique, chaque chose doit être à sa place et bien rangée. Mais qui sait s’il ne garde pas sa hache à portée de main ? Ce serait très bête de finir décapité ! Encore que, les bêtes se reconnaissent. Le Croque Mitaine ne le tuerait pas. Normalement. Mais le Clown ne s’étant pas annoncé il pourrait avoir l’air d’un intrus. Intéressant tout ça. Pourquoi est-il là déjà ? Ha oui, pour parler de Gordon ; mais rien n’empêche de joindre l’utile à l’agréable.      

Arrivé au pied du lit, Jason hésite une seconde et observe cette dangereuse "proie". Ce type sentirait le vent changer et le moindre bruissement de feuille … un vrai chat capable de lui bondir au visage. Bah, qui ne tente rien … ne risque rien. Et le risque, c’est très drôle ! Une main file sur les draps, glisse, un genou au bord, c’est histoire d’appui. Les araignées deviennent très utiles quand on prend le temps de les regarder bouger, comme les serpents. Souplement, légèrement, ça le change cette approche mais c’est de plus en plus prenant. La patience a du bon. Pas encore réveillé son glacial Croque Mitaine ? C’est affaire de secondes. Les ombres découpent tout en bleu et noir, c’est familier. Au fond Lecter n’a pas envie de le mettre de mauvaise humeur dés le réveil alors il se penche, pose délicatement une main sur son épaule et murmure, piochant dans l’humour le plus tordu de sa réserve et usant de sa voix la plus mélodieuse.
« Thé ou café ce matin, chéri ? »    

© Jason L.

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Alastor Burton
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 15 Juil - 21:33






Trois jours...le Clown était entré en hibernation depuis trois jours et même si ça avait un côté rassurant de savoir qu'il se reposait enfin, il fallait craindre le réveil qui allait être tout feu tout flamme. Il n'y a pas de demie-mesure, un tel calme ne signifiait qu'une chose...la future explosion d'énergie. Malgré un tempérament bien plus mesuré et tempéré que Lecter, Boogie n'en était pas moins redoutable et craint. Capable de découper une main sous le simple prétexte qu'elle ne travaillait pas assez vite et donc était un poids mort, un rythme de croisière s'était naturellement imposé dans l'entrepôt. A l'oisiveté, le Croque-Mitaine trouvait toujours une occupation, même la plus inepte. Il avait exigé un inventaire complet des armes et des munitions disponibles. Une révision complète des véhicules ainsi qu'un changement de couleur des carrosseries, certains commençaient à être un peu trop connus. Leurs effectifs avaient grandement enflé depuis la prison et Boogie s'était rendu compte qu'il ignorait tout de nombreux visages. Qui faisait quoi, qui avait fait quoi, quels étaient leurs affinités et leurs talents. Rendement. Rendement. Rendement. Le Croque-Mitaine était organisé...peut-être un peu trop d'ailleurs. Mais en trois jours, il était parvenu à dispatcher tout ce petit monde selon la meilleure configuration possible.
Les choses ronronnants presque de façon autonome, il n'y avait plus qu'à attendre le réveil de la Bête. Boogie avait passé la dernière nuit en forêt avec la Meute, laissant uniquement le molosse aux côtés de Jason. Ce cabot là ne daignait même pas lever les yeux sur lui et ne réagissait qu'à la voix de Lecter. Il avait ramené les bêtes, avait fait un dernier tour de propriétaire avant de s'écrouler dans sa chambre.

Un bras glissé sous l'oreiller, le sommeil de Boogie est réparateur mais jamais très profond. Même en pleine ville, il garde ses vieux réflexes de chasseur, sensible au plus petit courant d'air, au chuintement le plus inaudible. Sans complètement basculer dans la conscience, c'est un instinct de prédateur qui prend le pas. Quelque chose vient d'entrer dans son sanctuaire, il en est aussi sûr que s'il était une araignée au milieu de sa toile. Les paupières closes, la respiration égale, sa main se referme sur le manche d'un couteau posé sous l'oreiller. L'intrus avance, avec précaution, se fondant dans l'obscurité mais même les yeux fermés, l'instinct de Boogie est capable de le repérer comme s'il était en plein jour. Les minutes s'égrènent et toujours assoupi, le bras du Croque-Mitaine se verrouille, muscles tendus prêts à s'abattre. Alors que l'ombre inconnue est à portée de lame, Boogie ouvre brusquement les yeux dans l'obscurité. Pas de phase de réveil, on passe des gestes réflexes à la pleine conscience de son environnement. Il détend aussitôt le bras, stoppant l'attaque qu'il s'apprêtait à porter. Un poids creuse légèrement son lit rapidement compensé par un autre poids. D'ennemi, il n'y en a pas dans cette pièce. La Bête a donc décidé de sortir de son hibernation...derrière le visage impassible et détendu du dormeur qui a de nouveau fermé les yeux, le monstre au fond de l'âme du Croque-Mitaine trépigne.

Il laisse Lecter prendre son temps. Peut-être même trouve-t-il un quelconque amusement ou intérêt à agir de manière délicate, à être attentif au moindre de ses gestes et à la plus petite réaction de sa part. Une main fraîche se pose sur l'arrondi de son épaule et une voix chantante déchire très doucement le silence. Jusqu'au boutiste, le Clown retient son tempérament incendiaire et emporté. Le Croque-Mitaine pousse un soupir sans bouger de son oreiller. En dessous des plumes, ses doigts relâchent le manche de l'arme. J'admire ce bel effort... commence-t-il d'un ton qui n'a rien de celui de quelqu'un qu'on vient de réveiller. La chambre du Croque-Mitaine ne fait pas partie des territoires connus du Clown et il n'a entendu aucun choc, aucun juron causé par un heurt avec un meuble. Effort remarquable qui remporte les félicitations feutrées du jury représenté par une seule personne. Vraiment. Mais tu es encore un peu trop bruyant pour moi... Boogie ouvre un oeil croisant le regard de Lecter. ...mon lapin. lâche-t-il un sourire étirant ses lèvres. A en juger par le pénombre qui règne encore dans la pièce, le soleil n'est pas encore levé. Au bas mot, on doit être aux alentours de cinq heures du matin. Six grand maximum.  Et si Jason est entré c'est qu'il a quelque chose à dire. Après trois jours à dormir, le Croque-Mitaine se demande ce que ça peut être. Se relevant sur un coude, il se frotte les yeux en étouffant un baîllement. Café. Noir. Un sucre. Des petites viennoiseries fraîches aussi. Et soyons fous...un bain avec plein de mousse. Allez, dis-moi tout. Je suppose que ta venue a une origine. Pendant une seconde, il avait eu envie d'ajouter "en fanfare" mais s'était ravisé. Il avait passé dix années à essayer de montrer à Lecter que parfois, patienter et agir avec mesure, ça avait du bon, il n'allait pas tuer dans l'oeuf les éventuelles récidives.


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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 15 Juil - 23:05

" Et on recommence "


Pas le ton d’un homme qu’on tire de son sommeil. Et zut. Jason se retient de soupirer, au fond il l’avait vu venir. Comme lui même a perçu les moindres mouvements de porte dans un sommeil de plomb Boogie a reconnu une présence étrangère en son antre. C’est normal, à tuer on s’habitue trop à l’idée de l’être sois même et on ne dort qu’à moitié dans les bras de Morphée. La prochaine fois il fera mieux. Un regard, un mot sur le même humour douteux et tout reprend dans un éternel tango. Lecter ricane, se pose en tailleur.

« Je serai plus discret la prochaine fois espèce de chat diabolique, viendra un jour où tu ne me verras pas venir ! » Nouveau défi à relever, de temps en temps car sinon la chose risque de devenir rituelle et il n’y aura plus de surprise. Encore tôt oui, le soleil n’est pas encore là de se lever mais pour Jason largement habitué à vivre de nuit se trouver dans cette ambiance est du plus naturel. Petite demande du BoogieMan qui semble avoir oublié que le Clown est bien capable de la prendre mot pour mot. Bon encore que cela impliquerait d’aller braquer la première boulangerie sur sa route et il n’a pas réellement envie de quitter les lieux maintenant. Pour le reste, c’est très faisable. Mais Boogie enchaîne et demande la raison de cette invasion manquée. Le Clown lève un sourcil, encore silencieux il cogite et pivote finalement sur le lit pour en descendre, le pointant du doigt. « Trente secondes et je t’explique tout. »

Pas une de plus et le balafré réapparait, deux tasses en main. Revenant s’asseoir souplement il lui donne l’une et se cale ensuite contre la tête de lit. « Je suis un homme plein de surprises. » Minaude-t-il d’une voix joueuse avant de s’attaquer à son propre café. Sans sucre toujours pour sa part, c’est peut-être la seule chose qu’il avale à longueur de journée d’ailleurs. « Gordon arrive à New York pour venir parader dans cette académie de gamins triés sur le volet. J’ai vu ça aux infos tout à l’heure. De quoi nous occuper dans les jours à venir, je rêve déjà de lui faire avaler une grenade à ce crâneur anonyme. »

Tendant le bras il pose le récipient sur la table de chevet ou ce qui doit en être une avant de rouler sur le côté, appuyé sur un coude. Bien qu’il aime la fanfare en tout temps Jason doit bien avouer que cette scène là a quelque chose de nouveau qui n’est pas pour lui déplaire. Tiens d’ailleurs, maintenant qu’il y pense est-il armé le Croque Mitaine ? Ses yeux noirs fouillent rapidement le couchage jusqu’à ce qu’il détende le bras pour glisser lentement sous l’oreiller et le contact froid d’une lame lui arrache un sourire. « La hache est sous le matelas ? J’ai plein de choses dangereuses sous mon lit personnellement. » Tirant le couteau entre deux doigts il jongle rapidement avec jusqu’à le récupérer par le manche. Le pouce caressant la lame -parfaitement aiguisée bien sûr- le Clown lève les yeux jusqu’à rencontrer les siens. « Je plains presque celui qui osera faire le quart de ce que j’ai fait, il finirait en charpie. » Le ton rêveur, cauchemardesque il est à la limite de penser à envoyer l’un de ses sbires pour le seul plaisir de l’entendre hurler sous les coups de cette lame. Charmante vision de bon matin cela dit.

« Pour en revenir à ce … président inutile j’ai bien envie de retourner à l’école moi ! On arrivera bien à se mêler à cette foules trop contente de son honneur et frapper au bon moment. » Un coup d’avance, parce qu’il entend déjà venir le « pas de précipitation » auquel Boogie pense certainement. « Pas sans avoir prévu bien entendu, on va plancher là dessus et analyser la chose un minimum. Je ne suis pas encore assez con pour ruer dans les brancards du Gouvernement sans sécurité, ils seraient trop heureux de me coller sur une chaise électrique … ou de m’injecter un petit cocktail. Quoi que … ils seraient bien capables de me mettre sous une loupe pour les trente années à venir aussi . »

Idée peu enviable. Il ne supporterait pas de tourner en rond dans sa cage et s’éclaterait lui même le crane sur les cloisons. Pas question qu’on lui fouille la cervelle d’une manière ou d’une autre. Avoir eu cette explication l’autre nuit et avoir dormit si longtemps a rendu Lecter un peu plus serein, mais pas sûr que cela dure dans le temps. Le Clown se sent comme en phase de réveil, un peu engourdit presque mais c’est loin de le mettre en rogne. Sa journée démarre bien, il est en très bonne compagnie et presque agréable si on oublie qu’il jongle avec une arme blanche et que son cerveau assemble d’ors et déjà les pièces les plus sanglantes possibles. Les yeux dans le vide, ils luisent d’une lueur maligne et le sourire s’allonge avec les secondes qui filent. Patience, patience … penses-y, retourne ça dix fois, cent fois, et plus il réfléchit plus son cœur s’emballe. Et si finalement la patience était excitante ? Il n’y a même jamais pensé, c’était comme perdre du temps et maintenant que justement il découvre cette notion elle est aussi doucereuse que l’effet de la drogue.

Les images filent, défilent, tournent et les contours de l’académie se dessinent, rongée de flammes et peuplée de cris d’étudiants paniqués. Mouvement de poignet calé sur un rythme de métronome, la lame vole, revient entre deux doigts et retourne en l’air, c’est une déconnexion impressionnante. Prendre l’idée, la retourner dans tout les sens, encore et encore, mieux, toujours mieux. Dernier tour de l’arme et il la récupère, laissant échapper un soupir d’aise avant de retrouver le bleu de glace des yeux à sa gauche.

« J’espère que tu ne comptes pas encore te lever parce que sinon je vais devoir t’attacher. Je n’ai aucune envie de me précipiter aujourd’hui et c’est ta faute ça, à me répéter que je dois apprendre à me poser. » Glissant sur les draps il se rapproche, c’est normal entre eux. « Je devrai déjà courir partout à cette heure … bizarre. »

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 16 Juil - 0:28



"Trente secondes et j'explique tout!" Bondissant au pied du lit, Jason disparait avant que Boogie n'ai eu le temps de dire ou de faire quoi que ce soit. Alors que la silhouette du Clown repart dans le couloir, le Croque-Mitaine agite négligemment la main - vas-y...fais ce que tu veux! - tout en poussant un soupir. Il va quand même envoyer quelqu'un braquer une boulangerie?! Bruit de pas qui s'éloignent, porte voisine qui s'ouvre.  Les yeux rivés sur l'entrée béante de sa chambre, il attend jusqu'à ce que l'autre refasse son apparition. Pas de viennoiseries mais deux tasses fumantes en main. De quoi? L'image peine à trouver un quelconque sens ou une logique. Malgré la semi-obscurité, l'expression interloquée de Boogie ne doit pas échapper à Lecter. Il referme les doigts sur la anse aussi dubitatif qu'on puisse l'être. Homme plein de surprises susurre-t-il...su ce coup-là, en effet. Le Croque-Mitaine se redresse, s'adossant à la tête du lit.Méfies-toi. Je pourrais y prendre goût à ce genre de réveil. Et alors qu'il s'apprête à avaler la première gorgée, Jason déballe tout.

Gordon débarque à New-York. Où exactement? Quand? Pour combien de temps? Avec qui? Pas d'idée de grenades ou de crâne explosé ou de sévices tous plus abjects les uns que les autres pour Boogie. Ce sont des plans de la ville qui se superposent les uns sur les autres. De quelle façon la cité va s'organiser pour permettre à ce brave monsieur de se promener sans danger. Gordon est un énorme gâteau à la crème et tout le monde voudra son petit morceau.
L'Académie Weins. Boogie n'y a jamais foutu les pieds mais Amnesia...il déteste d'avance la probabilité d'avoir à lui demander quoi que ce soit. D'un simple plan basique des lieux à des laisser-passer.
Les iris bleus se baissent sur la surface brûlante. Ca allait demander beaucoup plus de préparation que pour la prison. Beaucoup beaucoup plus. Les informations vont être difficiles à obtenir, il va falloir trier les intox car il y en aura. Pas mal de paramètres officiels seront modifiés à la dernière minute pour protéger Gordon. Ca pue les longues nuits d'insomnie et de prises de tête pour trouver quelque chose de satisfaisant. Perdu une seconde dans ses pensées, Boogie distingue à peine le bras de Lecter qui se glisse sous son oreiller, par pure réflexe ses doigts se referment sur le poignet du Clown puis il écarte la main pour le laisser fouiner à sa guise. Le couteau sort de sa cachette et le Croque-Mitaine hausse les épaules une expression angélique et navrée sur ses traits, comme un enfant qu'on surprend la main dans la boîte à cookies. Non, la hache n'est pas sous le matelas. Il avale une gorgée de café avant de se pencher et d'allonger le bras vers le côté opposé du lit, celui qui est le plus près du mur pour lever un manche de bois familier strié d'encoches. Ca prendrait trop de temps de la sortir de là-dessous. De cet endroit aussi d'ailleurs, mais ça voudrait dire que l'intrus a réussi à tromper ses sens, à s'avancer jusqu'à sa hauteur sans être découvert. Et surtout, il aurait évité ce bon vieux couteau de chasse avec lequel Jason était en train de jongler comme s'il s'agissait d'un canif. Il valait mieux être persona grata si on voulait entrer dans l'antre du Croque-Mitaine sans se faire larder. Et si Lecter y envoyait un jour volontairement un sbire, il risquait de retrouver une note salée de teinturerie en plus de quelques sacs plastique déposés devant sa porte.

« Pour en revenir à ce … président inutile j’ai bien envie de retourner à l’école moi ! On arrivera bien à se mêler à cette foules trop contente de son honneur et frapper au bon moment. » A ces mots, Boogie lève les mains, entrouvre les lèvres et s'apprête à faire l'apologie de la tempérance, de la mesure, de la patience. Etudier, scruter, comprendre, prévoir. Surtout prévoir. Un discours éculé qu'il ressert à chaque fois que cette lueur de folie créatrice étincelle au fond des iris noirs. Un léger coup de frein au train qui s'emballe et s'engage sur un pont branlant. Le blizzard tiédissant la tempête de feu. « Pas sans avoir prévu bien entendu... » Pardon?! Le Croque-Mitaine se fige, sa tirade meurt avant même de naître. Aurait-il une "bonne" influence (enfin!) sur Lecter? Après toutes ces années à lui marteler que la patience n'est pas l'apanage des faibles, qu'elle pouvait être incisive, vénéneuse et excitante, ses leçons avaient porté leurs fruits? Des tout petits fruits pour le moment parce que le Clown devait certainement avoir la tête pleine de visions apocalyptiques, de feu, de sang, de chair déchiquetée et de hurlements, mais des fruits quand même. Boogie écoutait distraitement, les mots semblant venir de très loin. Il était...fier. Fier comme peut l'être un enseignant face à la réussite d'un élève. Les yeux fixés sur les lèvres de Jason qui parlait, incrédule. Pour sûr que s'il n'était pas frappé d'une sécheresse ophtalmique, il en essuierait une petite larme d'émotion. Le Clown pousse un soupir d'aise avant de lever les yeux sur lui en lui demandant s'il avait l'intention de s'activer. Le Croque-Mitaine arque les sourcils en secouant la tête plus que surpris par l'attitude de Jason. Il lâche un simple "euh...non" avant de céder une moitié de son lit. Tandis que le Clown s'installe confortablement, Boogie ne peut s'empêcher de lui couler une oeillade sur le côté.
T'as dormi trois jours et t'as pas envie d'aller brûler un truc ou quelqu'un? Tu veux juste...rester là. Posé. Au calme. A planifier sagement. Je suis scié. Il reprend rapidement. Mais ça me convient parfaitement. Planifions sereinement et tranquillement. achève-t-il en lissant du plat de la main le drap posé sur son ventre.

Jason
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 16 Juil - 1:48

" Et on recommence "


Qu’il y prenne goût au moins autant que Jason. Aller le réveiller de la sorte a un petit côté challenge bien attrayant et à n’en pas douter ce ne sera pas la dernière fois que le Clown entrera comme un voleur. Un nouveau jeu, innocent mais qui une fois encore ne regardera qu’eux. « Oh mais je t’en prie, je crois que je vais adorer tester ta capacité à me voir venir. » Jusqu’à se faire plus léger et discret que la fumée d’une cigarette.

Ha elle était là la hache. Bien sûr, sinon ce n’est pas Boogie. Petite lueur diabolique allumée dans la tête de Lecter dont l’envie d’envoyer un malheureux au suicide se fait grandissante. Mais pour un bien il devrait assister au spectacle et ça c’est un peu plus compliqué à moins d’installer une caméra dans la chambre de son homme de main. Pourquoi ne l’a-t-il jamais fait au fait ? Parce qu’il s’en moquait bien avant. Vilaines araignées grouillantes qui tirent de nouveaux fils, qui titillent des recoins jusque là jamais visités. Prévoir … sans un mot. Pas dit que Boogie apprécie de découvrir que son maître a un œil permanent dans ses appartements cela étant. A méditer. Méditer ? Houlà …
L’expression de surprise qui naît sur le visage de l’autre à mesure que Lecter s’exprime est une jolie victoire en elle même. User de patience, chose qu’il commence à avaler, trop lointaine pour être évidente mais c’est un début. Concevoir qu’un plan est nécessaire et qu’il faut disons, tâter le terrain pour y éviter les mines. Pas que ça l’enchante mais avec le gouvernement sur la table, pas tellement le choix. Ce n’est pas comme enfoncer la porte d’une banque, il s’agit d’approcher un président et sa défense armée. Plus la même cour en somme. Mais même encore, Lecter devrait s’en moquer d’une force infinie, il devrait avoir déjà crié n’importe quoi pour activer ses troupes et au lieu de ça il a joué les serpents pour s’introduire « silencieusement » dans cette chambre, est retourné chercher le café et il … discute posément. Non mais il se passe quoi à la fin ? Il n’en sait rien. Hiberner trois jours lui aurait-il flingué quelques neurones ? Ou au contraire cela aurait-il reconnecté des prises ? Pas la moindre idée. Le Croque mitaine cède gracieusement une place et Lecter s’installe avec autant de précautions qu’il est entré la première fois. Ne devrait-il pas se jeter dans le lit plutôt ? Oh si, mais non.

« Oui je sais … ça ne me semble pas très normal tout ça. J’ai cette sensation d’être comment dire … calme ? Hn ça sonne de manière pas bien nette venant de moi ce mot. » Roulant sur le couchage jusqu’à venir appuyer la tête sur son épaule Jason lâche un court soupir. « Je me sens comme ces gros chats qui se dorent au soleil en se foutant de ce qui les entoure comme de l’an deux mille … suis-je malade, Docteur Boogie ? »

Oh ça personne n’en doute. Déjanté, cinglé, complètement taré mais pas si sage ! Jamais ! C’est comme contraire à la sacro-sainte conduite du Chaos de rester ainsi à ronronner alors qu’il y a tant à faire dehors. Mais justement, aller dehors pour faire quoi ? Brûler des voitures ? Lancer une meute de chiens sur un imprudent ? Tyranniser les passants ? Rien de tout ça ne traverse l’esprit du Clown. Il en vient à se demander si porter du noir ne l’a pas contaminé mais tout de même on ne change pas si radicalement pour un pauvre costume. Non, on parle là d’un homme dont les actions ne vont que dans un seul sens : provoquer les pires explosions et même ça, c’est comme à des kilomètres de lui. Claquant la langue, perplexe mais sans une once de contrariété Jason est plus détendu qu’un moine Tibétain à son heure de prière. Sérénité passagère ou prémisse d’un véritable bombardement interne c’est un mystère, à moins que la fatigue accumulée, la tension nerveuse et les abus en tout genre se fassent sentir et qu’il peine simplement à chasser la brume. Possibilité rejetée. Gordon a éveillé sa curiosité, Lecter a pensé au pire, entrevu des actions futures mais POURQUOI diable n’a-t-il pas l’envie dévorante de se jeter à son bureau pour préparer des bombes à la tonne ?

« Tu veux savoir le pire ? C’est que ça ne me met même pas en rogne. » Il a rit, en rit encore mais sans aucune forme d’excès. C’est inquiétant. « Je ne sais pas, je ne me l’explique pas c’est comme un espèce de court-circuit. Depuis ce qui s’est passé sur le chemin du retour de la foire. » Explique-t-il, même pas certain que ce soit ça, il suppose au pire. « J’ai l’impression d’y voir plus clair mais c’est comme si j’avais reçu un coup sur la tête. Tu vois là je me dis que j’irai bien faire le tour des fournisseurs pour me rappeler à leur bon souvenir ... » Dix secondes de silence, il réfléchit, les yeux au plafond. « Mais la seule réponse qui apparaît c’est un : pas maintenant. Ça ne presse pas. »

Rien ne va plus. Et alors ? C’est comme si une énorme balance s’était levée en lui, pesant chaque phrase qui lui passe par la tête afin de décider -après réflexion- si elles doivent être remises à plus loin ou être faites sur l’instant. Pencher en faveur d’un non plutôt qu’un oui ou inversement. « Si tu m’as drogué je ne trouve pas ça drôle, vilain chat. » A moins que ce soit plus simple, tellement évident … Non quand même pas, Boogie ne saurait tuer à lui seul ce feu qui fait foncer le Clown. C’est autre chose, mais ce n’est pas négatif. Ça ne l’énerve pas, ça ne l’agresse pas et ça ne va pas à son encontre. Il décide, encore maître de lui même mais  comme si on avait réduit sa vitesse au minimum. Il devrait déjà avoir profité de l’occasion pour le taquiner, s’amuser de l’avoir sous la main dans son propre lit et provoquer une pointe de gêne mais s’il fait ça il va le braquer et il a saisit qu’il fallait conserver un fil de sécurité entre eux. Alors intérieurement Jason repousse son envie de contact et recadre son attention sur le travail.

« Pour l’Académie il nous faut les plans, je pense pouvoir me les procurer en passant par quelques personnes. Je connais une élève là-bas, Alanis, du genre assez maligne pour les dénicher et me dire où ils sont quant à l’organisation de leur foutue sécurité ça va merder pour la passer … ils vont poser des gardes à toutes les portes, utiliser des voitures blindées, coller à ce col blanc une trentaine nounous aux allures de gorilles. Je sens qu’on travaillerait mieux en petit comité, on fera pas entrer notre marmaille de taulards puisque leurs têtes sont connues donc on va devoir jouer plus fine...ment. » Blanc. Il s’entend parler et c’est comme si ça sortait de la bouche d’un autre. Pourtant c’est bien sa voix, son esprit qui fait le tri à vitesse grand V en choisissant les possibilités les plus « logiques » … Qu’on lui tranche la langue et vite. « En fait je dois être encore en train de dormir et faire un rêve bizarre … mouais, certainement. »

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 16 Juil - 11:18




Calme. Après les tempêtes de ces derniers temps durant lesquelles ils s'étaient littéralement arrachés des aveux à coups de taille et d'estoc, c'était un changement de rythme radical. Jason semblait apaisé. Et même si cela ne durerait qu'un temps - il ne fallait pas leurrer le feu ne s'éteint jamais totalement - l'instant était suffisamment rarissime pour se permettre d'en profiter pleinement. Le blizzard n'avait aucune raison de se lever. La glace n'avait pas besoin de s'endurcir. Boogie n'avait qu'à se laisser doucement bercer par l'allure ralentie du train fou que Lecter avait toujours piloté avec inconscience et impulsivité. Inutile de hurler des avertissements qui seront plus ou moins entendus, inutile de prévenir que tel virage doit être négocié à une vitesse moindre. Jason roula sur le côté jusqu'à venir heurter le flanc du Croque-Mitaine. Tête appuyée contre son épaule, il lui demande légèrement s'il était malade. Boogie plissa rapidement les paupières.

T'as toujours été malade. Un incurable. Cinglé. Casse-cou. Jusqu'au boutiste. Inconscience flirtant avec le suicidaire. Le calme et l'apaisement n'avaient jamais été une caractéristique de Jason Lecter. L'animal sous son crâne grattait toujours furieusement l'os, désireux d'en sortir. Idées mauvaises après idées malsaines, les flammes dévoraient tout, sans cesse ranimées par un vent spectral. Pas de réelle accalmie, chaque moment de détente précédait un brasier encore plus puissant que le précédent. On avançait sans cesse dans le pire. On s'enfonçait dans les abysses, dans le plus sombre. Un dégradé de noir de plus en plus profond alors, quand le gris foncé fait son apparition, ça surprend. Peut-être que c'est une phase de...rémission? Une phase. Forcément. Les choses qui grattent vont forcément recommencer leur manège tôt ou tard. Quatre décennies à être torturé par ces dernières ne peuvent pas s'effacer. Aussi bouleversants qu'aient pu être ces derniers jours, elles trouveront de nouvelles cicatrices à rouvrir, de nouvelles zones d'ombre à hanter.

Pas de sarcasme dans la voix de Lecter. Même le rire n'a pas cette saveur acide coutumière. Le Clown n'est pas excessif. Même dans ses gestes, son attitude. Il aurait dû allumer la lumière dans la chambre de Boogie, se mettre à arpenter la pièce en posant les mains et les yeux partout. Il aurait dû faire une entrée fracassante et tonitruante, se jeter sur le lit, bondir partout comme un diable hors de sa boîte. Hyperactif, speed, envahissant...pas précautionneux. « Si tu m’as drogué je ne trouve pas ça drôle, vilain chat. » Un rire étouffé secoue les épaules du Croque-Mitaine. C'est peut-être la crise de la quarantaine. avance-t-il d'une voix moqueuse. Aujourd'hui, tu te sens apaisé. Demain, tu exigeras une Porsche d'un rouge obscène avec la Cucaraccha comme klaxon. Et dans trois jours, tu voudras sauter à l'élastique...avec une corde à la place de l'élastique. Boogie leva les yeux au plafond avant de doucement appuyer sa joue sur le crâne de Lecter. Quoiqu'il t'arrive, ne cherches pas à comprendre si ça te convient et si tu trouves ça juste bizarre.

Rapidement, Jason ébauche les prémices d'un plan qui auraient pu sortir de la bouche de Boogie. Ce dernier tique au terme "finement" mais se contente de se mordre les lèvres. Le discours est tellement surréaliste - sensé, de ça il n'y a pas à tortiller mais vraiment surréaliste - qu'il en devient presque amusant mais il n'a nulle envie de réveiller les choses endormies en mettant le doigt sur tout ce qui lui paraît incongru. Alors, il se contente d'opiner doucement du chef. Tout dépend de ce qu'on veut faire. Tuer Gordon, c'est un fait, ou au moins ébranler son auto-suffisance. Tout atomiser mais ça inclue de truffer l'endroit de bombes. Avertir, montrer qu'on est toujours là et actif? Il faut se focaliser sur un objectif précis et ne pas le lâcher. Boogie plisse les lèvres, songeur, avant de poursuivre, murmurant presque à lui-même. Ils vont s'attendre à des bombes...il faut qu'on soit imprévisible. Sortir de notre schéma habituel sinon on est fichu. Ils doivent éviter les explosions ou les utiliser uniquement comme diversion, pour masquer leur objectif réel, car sur place, les autorités auront forcément prévu une brigade de démineurs. Et ils auront choisi les meilleurs, l'élite. On doit utiliser les explosions comme leurre. La partie émergée de l'iceberg. Reste à savoir qu'est-ce-que ça va cacher.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 16 Juil - 13:32

" Et on recommence "


Rémission ? Lecter s’étrangle presque au terme employé. Ho ça non alors. Il ne veut pas en arriver à virer de bord et avoir cette sensation d’être lui sans l’être, se posant des questions, prévoyant. Non ça ne lui ressemble pas ça et si pour l’heure ça le laisse comme amorphe il continue de croire férocement que ça ne saurait durer. Enfin, il l’espère car s’imaginer en demi-Clown a quelque chose de trop commun. Ça manque de piment, ça manque de vie, d’explosions aussi. L’a-t-il drogué ? Jason s’est effectivement demandé et voilà que Boogie avance la crise de la quarantaine. Lecter lève un sourcil, fixant le mur en face comme s’il était soudain recouvert d’inscriptions inconnues. Hm, ça c’est un peu plus lui oui. Demain il voudra certainement de l’action et un bon délire assaisonné entre essence et acide, une grenade balancée dans un parking, aller descendre les braves gens chez eux, du sang c’est bon pour le moral. A moins que …
Ne cherche pas préconise le sage, posant la joue contre sa tête. Oh si quand même, ça ne lui plaît pas tant que ça même si c’est loin de l’énerver. Jason acquiesce, peu convaincu et chassant pour le moment une idée qui l’a traversé. Celle là pourrait bien relancer pour de bon le train fou … elle a toujours su faire remonter à la surface les plus bas instincts du Clown. Patience patience.

Tout à sa réflexion, Jason chasse l’air d’un mouvement de main avant de poursuivre. « Inutile on saura pas faire entrer trop d’explosifs dans cette cage là. Ils vont nous sortir des détecteurs de métaux, des chiens entraînés et j’en passe. À moins que je revois mes plans de bombes et que je les modifie mais ça perd en charme les bombes qui divergent de leur utilisation première. Il faudrait que je trouve le petit … truc en plus.  Le petit paquet surprise qui leur explosera à la tête … »

Plissant la bouche en une moue concentrée, Jason se redresse et reprend son café pour le finir et ses ongles  pianotent sur la céramique de la tasse en rythme régulier. Faire ça ou pas, écarter une décision, en choisir une autre … Dommage que ses relations avec la Reine soient achevées elle aurait pu lui filer quelques infos. Quoi que non, cette poule de luxe n’aurait pas risqué ses fesses pour les beau yeux du Clown et elle aurait gardé les lèvres scellées en ne divulguant même pas un horaire de la cantine scolaire. Fred alors ? De mémoire ce gamin est étudiant là-bas même s’il affiche un comportement de mauvais élève et qu’il doit certainement passé plus de temps dehors des cours qu’à les écouter. Pas bête, il y a peut-être moyen de lui rappeler que depuis ce verre balancé il a un collier étrangleur autour du cou. Lui rouvrir l’accès au Sud en échange d’informations pourrait être envisageable. A condition qu’il ne se foute pas de la gueule du monde ; encore. Et d’ailleurs, pas moyen de passer ces maudites portes en étant armés, la sécurité va bien s’arranger pour fouiller les passants. Quel merdier. Tasse vide, elle rejoint le chevet et le Clown se masse la nuque.

« Hmm si seulement je pouvais me retrouver dans une pièce en tête à tête avec ce président prétentieux ... »

Mais à trop songer Lecter en revient à ses plaisirs noirs, sortir la nuit pour aller égorger quelques personnes, massacrer, découper, la veste lourde d’armes diverses et variées. La cible principale ? Les prostituées. Dans le Sud elles ont la langue venimeuse et ne sont pas farouches, croyant que leur plastique peut encore les sauver, que leurs prouesses dans un lit suffisent à épargner leur vie, que leur « charme » saura tenter le diable et quel bonheur de les voir transies de peur, désemparées lorsque les lames oeuvrent sur leur petite personne. Oh il doit bien y avoir quelques familles se pensant en sécurité aussi, une bonne occasion de s’entraîner et parfaire sa discrétion afin de surprendre un jour le Croque Mitaine. Faire un choix ; les bimbos ou les petits citoyens ?
Un rire file, le Clown revient se couler contre son second et étend un bras par dessus lui, la tête contre son épaule. Pour une fois qu’il peut « profiter » de sa présence sans avoir à l’exiger à grands cris ce serait trop bête de se priver. Et à rester si calme Jason semble avoir endormit toute méfiance chez son second. L’homme n’est pas aussi froid qu’à son habitude, à se demander s’il se souvient que le Clown n’a de cesse de repousser les limites et de foncer dans le tas sans jamais prévenir. Jason n’a-t-il pas prévenu qu’il ne le verrait pas venir un beau jour ? Si, et comme pour forcer son cerveau à reprendre son fonctionnement Lecter cherche aussi un plan pour gratter un peu plus la glace sans oublier le pourquoi de sa venue. Allier travail et petits plaisirs personnels ; très sympathique cette combinaison.

« Tu devrais peut-être aller trouver Frederic ? Qu’il serve à quelque chose. Ça doit bien commencer à parler dans les couloirs et ça ne doit guère enchanter les esprits retors cette nouvelle. Peut-être que les résistants dans l’âme pourraient être utiles et fournir des infos ? Puis j’ai dans l’idée que tu trouveras les bons mots pour rappeler à ce gamin qu’il a des barbelés autour de la gorge depuis qu’il a osé nous défier. » La bête ronronne presque à chaque mots, c’est grisant de jouer à ça comme une partie d’échec grandeur nature. Avancer un petit pion puis un autre pour mieux manger les pièces en face.  « Et puis s’il te tient tête tu n’auras qu’à la séparer de son corps, ce n’est pas comme si Frederic se servait de son cerveau mais disons qu’il nous doit bien ça. Après tout, je l’ai peut-être jeté dans les griffes de ce succube de Calypso mais j’aurai tout aussi bien pu l’enfermer dans un coin sombre en le gardant quelques années pour lui faire subir moult sévices. Je me trouve … très compatissant à son égard qu’en dis-tu ? »

Entre eux, écrire les pires scénarios devient une chanson séduisante, c’est comme soupirer des mots d’amour et Jason aime trop se satisfaire de la douleur qu’il cause. Sadique toujours, jamais rassasié la seule évocation des tortures -qu’elles soient psychologiques ou physiques- lui fait courir un frisson délicieux le long des os.              
Étirant légèrement le cou pour aller lui murmurer à l’oreille, le balafré achève d’un ton mielleux, presque charmeur à son niveau. « Au fait tant que j’y pense, je ferme le Sud a cette harpie décolorée et plus encore … elle ne mettra plus un pied chez nous. Et si jamais elle tente, fais en ce que bon te semble. »

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 16 Juil - 15:55




Boogie propose le Clown dispose.
Ca faisait longtemps qu'ils ne s'étaient retrouvé ainsi, en conclave et cercle hyper limité, à planifier dans le noir leur prochain massacre. Jeu de construction où les deux parties posaient tour-à-tour une brique sur une brique en veillant à ne pas faire s'écrouler l'édifice. Lecter énuméra tous les obstacles qui se poseraient devant eux. Ca faisait beaucoup pour deux cerveaux, tous ces paramètres et n'importe qui abandonnerait l'idée d'attenter d'une quelconque façon à l'intégrité de Gordon. A moins d'être réellement fanatique. Ou complètement suicidaire. Ou fou tout simplement. Le Croque-Mitaine pouvait presque entendre un ronronnement familier, celui de la chaudière allongée à ses côtés et qui était en train de tourner à plein régime. L'acier et l'électronique leur seront interdits mais ils trouveront bien un moyen, un chemin détourné pour parvenir à leurs fins. A force de tourner et de retourner le problème dans tous les sens, l'attraper par tous les bouts, ils verront la petite faille dans laquelle s'engouffrer pour gérer l'implosion. Ils y sont toujours arrivés et ce n'est pas ce soir (ou ce matin) que les choses vont changer et qu'ils s'avoueront vaincus. S'avouer vaincu...la belle blague. Il acheva sa tasse de café d'une traite ignorant la brûlure et la posa sur une des tables de chevet.

Et moi donc... murmura Boogie à l'envie de se retrouver en tête-à-tête avec Gordon. Là où le Clown devait imaginer quelque chose de particulièrement saignant et douloureux, le Croque-Mitaine se voyait plus en philosophe, débattant avec le dictateur, tordant la moindre de ses idées. En bon gentleman qui participe à un échange verbal intéressant et stimulant. Mais peut-être que Gordon s'avèrera être un parfait crétin. Un ignare de la pire espèce. Un technocrate puant de banalité. Ou pire...un simple prête-nom. A partir de l'instant où le Croque-Mitaine commencera à sentir poindre les premières épines de l'ennui, toute civilité disparaîtra et il ne restera qu'un bête sac de viande face à lui. Bon à hurler et à saigner, comme tous les sacs de viande. Il en serait profondément déçu. Un rire léger le tire de ses pensées. Tintement de la céramique que l'on pose sur le bois et Boogie profite de l'espace libéré pour se redresser avant que Lecter ne vienne se coller contre lui, un bras en travers de sa poitrine. Les iris pâles se baissent sur cette intrusion dans sa "zone de confort" et son attention se focalise de nouveau sur la voix de Jason qui poursuit mentionnant Frederic. Alternative bien préférable à Amnesia qui est toujours sujet à caution et presque tabou. Boogie avait gardé contact avec ce gamin, réfrénant l'envie de lui arracher la tête persuadé qu'il lui trouverait bien une utilité un jour ou l'autre. Et bien, c'était le moment ou jamais. Il avait toujours gardé un oeil sur lui. Invisible et silencieux, le Croque-Mitaine s'était glissé dans son ombre, se contentant d'apparaître de temps à temps dans son champ de vision, au coin d'une rue, au milieu de passants, à la table d'un restaurant. Sourire aux lèvres et salut amical de la main, l'air de dire "je suis encore et toujours là, je t'oublie pas". Il ne lui avait jamais réellement laissé le temps de se dire qu'il était hors de portée des griffes du Sud. Pression savamment dosée et exercée, paranoïa doucement injectée. Le tout en petites quantités.

La compassion aurait été de le supprimer de manière rapide et indolore. Je l'ai jamais lâché, le petit Fred. Il sait qu'il a un collier étrangleur autour du cou. Ca sera facile de lui mettre la main dessus. Quand à un éventuel débordement de sa part ou un manque quelconque de respect, une fracture ça remet les idées en place de n'importe qui. Et si vraiment, il s'entête au point de réellement agacer Boogie, il gagnera un aller simple pour le coeur du Sud de où il ne sortira que par petits tronçons tranchés de façon quasi-chirurgicale. Jason prend appui sur l'épaule du Croque-Mitaine, tendant le cou jusqu'à ce que ses lèvres effleurent son oreille. Les iris polaires glissent sur la gauche, le souffle de Lecter le chatouille et il murmure d'un ton onctueux ce qu'il attendait depuis ce qui lui semble des siècles. L'interdiction pure et simple pour Calypso de poser un talon dans leur territoire. Mais pas que. Si elle viole cet interdit, il dispose d'elle comme bon lui semble. Lent sourire qui étire ses lèvres, regard qui coule vers Lecter.

Vraiment? Ce que bon me semble? Un môme lâché dans un magasin de jouets avec pour seul ordre "prends ce que tu veux" ne serait pas aussi ravi que Boogie en cet instant. Comme une nuée de corbeaux qui prennent ensemble leur envol, des scénarii prennent soudain forme et dans aucun, il ne donne la mort à l'abjecte Calypso. Il la réduira à l'état de bibelot mutilé mais toujours vivant. Muette, aveugle, incapable du moindre acte ou geste autonome, clouée au mur comme une toile de maître. Jamais achevée car le Croque-Mitaine, dans son perfectionnisme et sa maniaquerie maladive, trouvera toujours quelque chose à améliorer. Il la contemplera des heures durant parce qu'il en fera une véritable oeuvre d'art à son image. Les iris bleus se font lointain à cette image issue du plus beau cauchemar de l'artiste le plus déviant de la Création, le sourire réjoui devient carnassier et le tambour martial qui résonne dans sa poitrine adopte un rythme martial. Boogie prend une profonde inspiration satisfaite tout en passant furtivement sa langue sur ses lèvres. Qu'elle commette cette erreur...oh oui. Qu'elle commette cette erreur.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 16 Juil - 17:18

" Et on recommence "


Une mort expéditive vaudrait mieux pour ce gamin imprudent que tout ce qui traversent l’esprit des bêtes le concernant. Fred est assis sur une bombe et il a une « hache » de Damoclès derrière la nuque depuis le jour où il a avoué sans une once de remord qu’il avait bousillé les friandises mortelles de Lecter. En y ajoutant ce verre balancé, il avait creusé sa tombe avec ses propres dents mais Jason l’avait joué de manière étonnamment délicate. Il l’avait renvoyé à Calypso et enclenché le bannissement du Nord, comptant sur l’incapacité de cet ancien drogué à tenir sa langue. Il était évident que jamais Frederic n’aurait baissé piteusement la tête même devant une Reine, trop sûr de lui qu’il était et maintenant il en était réduit au stade de paria orphelin et handicapé. Démonstration de cette capacité que possède Jason à faire tourner le monde à son rythme. Sans un grain de patience car la chute avait été brutale, douloureuse et c’était un miracle qu’on ait pas amputé cet imbécile. Bah, il traînerait la patte à jamais et si le Clown se décidait à ordonner sa mort il n’y échapperait pas. L’hydre a deux têtes désormais et esquiver l’une ne précipite que sous les crocs de la seconde.

Le balafré murmure, annonce, offre sur un plateau de fer ce que son interlocuteur désire depuis des lustres. L’interdiction définitive pour Calypso de pénétrer leur monde et mieux encore si elle ose franchir le ruban rouge c’est au croque Mitaine et à lui seul qu’elle devra rendre des comptes. Le sourire né est à lui seul d’une gratitude infinie et quand Boogie demande confirmation, Lecter chante à nouveau, plus suave dans l’acquiescement : « Tout ce que tu désires. Je propose, cette fois disposes. »

Tambour de guerre dans la poitrine sous son bras et le Clown jubile. La neige devient carbonique, corrosive et il n’existe rien de plus séduisant au monde pour le Maître du sud que voir cette lueur sauvage, vile qui luit dans les yeux bleus de l’autre. Se comprendre dans les travers, soupirer des mêmes joies morbides et sans un mot saisir les pires visions. Jason n’a pas à se forcer, il sait combien Boogie aime prendre son temps et défaire, refaire jusqu’à la perfection. Maniaque des détails, quand la bête devient artiste elle sublime sans cesse. Comme à la prison, au dernier chuintement de la colombe dévorée par les corbeaux et plus le temps passe plus les contours sont précis, les actes chirurgicaux, démonstration d’intelligence calculatrice tenant du machiavélisme. En cela, bien qu’il le taise le Clown admire sincèrement le Croque Mitaine. Il pourrait l’observer des jours entiers sans jamais quitter son siège, spectateur attentif du moindre battement de cils tant il signifiera une idée, une tournure nouvelle de la scène déroulée sous ses yeux. Autant le Clown atteint des sommets de sauvagerie, éternellement imprévisible, autant son second est méthodique et d’un raffinement inimaginable en matière d’exécution. On comprendrait mal qu’ils puissent apprécier les toiles de l’autre et pourtant c’est bien le cas. Une nuit de plaisir physique serait grotesque en comparaison de trois secondes du film que Boogie proposerait. Fous, complètement.  

Gordon ? Oh il est subitement passé très loin dans les préoccupations de Lecter qui savoure, se régale des expressions naissantes de ce visage caressé par les ombres de la chambre. Pas besoin de question c’est tellement évident que le Croque Mitaine envisage le tout à la façon d’un écrivain couchant ses pensées sur le papier. Quasiment fasciné, le balafré croit qu’aucune matinée n’a été plus belle dans sa vie. Il songe à parler, attiser un peu plus ce feu naissant mais craignant de rompre le charme la bête se tait et use de gestes. Toujours lentement, le bras s’écarte assez pour chercher sa main, lier leurs doigts. Les secondes filent au son de battements cardiaques et lorsque la notion de réalité reprend paisiblement sa place le Clown retourne chuchoter ses secrets. « Tu sais que je finis vraiment à y croire au fait que tu es irrésistible. Je ne te connaissais pas un tel regard c’est … charmant. »

Pour sûr, le malheureux qui oserait seulement frapper à la porte maintenant se ferait trancher la main, la bras et chaque membre pour avoir cassé ce moment tant il est profond. On ne pénètre pas dans le secrets des monstres, moins encore dans les leurs car ils sont hors de porté. Jamais expliqués, jamais lus ou approuvés ils sont ressentis et vécus de manière égoïste dans un huis clos psychologique uniquement dévoilé sous des yeux bleus et noirs. C’est devenu si facile, plus évident que respirer. Comme Boogie disait ils ne sont que deux, il n’y en a pas d’autres et dépourvus de l’autre ils sombreraient dans leur propre folie en oubliant pas qu’ils sont parasités. Lecter exploserait à n’en pas douter mais s’adresserait à un fantôme toujours penché sur son épaule, une présence comme un courant d’air glacé qui viendrait calmer ses ardeurs jusqu’à prendre possession d’une partie de lui même. Au fond, même seuls un jour ils ne se quitteraient même pas. N’auraient de cesse de faire perdurer le souvenirs et la voix de l’autre. C’est une autre formule, un « jusqu’à ce que rien ne nous sépare » au final.

« Ne t’avais-je pas promis un cadeau après tout ? » Homme de parole. Toujours.

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 16 Juil - 21:34






Les iris pâles s'égarent dans des contrées sombres peuplées de corps tordus jusqu'à la fracture, de chair ornée de zébrures pourpres, de peau délicatement gravée. Méandres poisseux d'un univers déserté par l'empathie et la compassion. Un sol poussiéreux que peu ont foulé. Un Enfer dantesque pour les autres, un Paradis pervers pour les autres. Son petit musée des horreurs psychique. Aucun exécuté à la hache ici, que des victimes travaillées avec soin, ciselées dans le moindre nerf pour correspondre à une vision particulière. La sienne. Artisan de la Mort, il lui aura fallu des années pour atteindre l'apogée de son Art. Les premières pièces sont grossières, l'amateurisme est visible, les oeuvres inachevées car les sujets sont morts avant l'ultime coup de lame. Et puis, au fur et à mesure, le geste est plus sûr, plus précis. L'esthétisme cède le pas à l'empressement. Ce n'est plus uniquement la Mort qui doit être cueillie, vue. Il doit sublimer cet instant, faire de la douleur un mausolée. Les tortures sont de plus en plus maîtrisées mais il manque l'apothéose. Le zénith. Un vide dans la galerie où s'insèrera à la perfection Calypso qu'il gardera suspendue entre la vie et le trépas.

Battement de cils. Le visage aveugle de Calypso, bouche ouverte sur un cri silencieux se trouble.
Battements de cils. Le fantasme cloué au mur d'un corps torturé mais entretenu avec autant de soin que s'il s'agissait du bonsaï le plus précieux s'estompe.
Battements de cils. Une araignée tiède se glisse dans sa main, araignée qu'il retient des doigts et étreint doucement.
Battements de cils. Un souffle glisse dans son cou remontant jusqu'au creux de son oreille le faisait frissonner.

Dans le prisme déformant à travers lequel Boogie observe le monde, il n'envisage pas Eros sans Thanatos. Ce n'est que dans le sang et la douleur que croissent les plus belles fleurs. Les iris pâles dévorés par le noir des pupilles plongent dans ceux de Jason, brûlants d'un feu jusqu'alors inconnu du Clown. Ses nerfs frémissent, s'agitent. Envie sourde de mordre et d'être mordu, d'infliger et de subir, d'être bourreau et victime. Interminable seconde où le Croque-Mitaine semble prêt à dévorer le balafré où son regard halluciné semble errer sur les cicatrices qui déchirent les joues. Le temps se fige, l'air se solidifie. Le monstre derrière le visage impassible étend ses ailes noires. La voix de Jason se faufile dans son oreille, faisant vibrer le tympan. Mots décomposés, analysés. Boogie cille comme s'il s'extirpait d'un rêve, ses paupières se ferment et lorsqu'elle se lèvent, son regard est redevenu sien. Retour dans le réel, les grilles du monde difforme se sont refermées, le monstre s'éclipse aussi soudainement qu'il avait surgi. « ...charmant. » Le mot semble planer en l'air, le Croque-Mitaine prend conscience de la main qu'il étreint et tord, de Jason si proche, de ses iris pâles qui sont toujours fixés sans pudeur sur les joues du Clown. Il n'y a que lui pour trouver cette disparition soudaine de toute humanité "charmante" n'importe qui d'autre sentirait son sang se figer dans ses veines et toute vie le quitter.

La main du Croque-Mitaine se décrispe sur celle de Lecter, sa tête roule sur l'oreiller et ses yeux se reposent sur le plafond. Un cadeau. On lui avait promis un cadeau. C'est bien plus que cela. Aux yeux de Boogie, il s'agit de sa seule rivale dangereuse. Il n'a certainement jamais détesté quelqu'un autant que Calypso. Il n'a jamais imaginé autant de tourments pour une personne. Il ne s'est jamais autant retenu, contenu...la Bête la veut mais il n'a jamais pu la lancer sur la piste de l'exécrable blonde. Que l'écho de ses talons aiguilles retentissent dans le Sud, que son souffle se mêle au vent, il le saura. J'en ferais bon usage et ce que j'aurais à te montrer une fois que j'en aurais terminé... commença-t-il d'une voix rêveuse ...dépassera tes rêves les plus malades.

Jason
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 16 Juil - 23:06

" Et on recommence "


Il a tant rêvé lui même de détruire cette Reine blonde. Depuis le jour de leur rencontre Lecter n’a jamais eu d’autre envie que de voir sa petite gueule d’ange au bout d’une pique, sa crinière sanguinolente se balançant au vent des quatre saisons. Mais par la même, cette vision lui vient à chaque personne capable de le contrarier. Parce qu’il ne rêve que de voir le monde agoniser dans un brasier infernal le Clown du Sud a scénarisé la mort de chacun à sa manière. Oh oui même lui, ce cher croque Mitaine y a eu droit fut un temps. Chose désormais révolue car ils se connaissent trop et il n’est plus question de se séparer de lui. Dans les songes de Lecter il était cependant la plus belle œuvre. Comme un défi permanent, parce qu’il ne serait pas facile à coincer, pas proie innocente il fallait le traquer, le faire plier bien avant de pouvoir jouer du couteau. De longues nuits d’insomnies passées à ce jeu, ne s’achevant jamais sur la mort d’ailleurs. A bien y repenser, il pouvait bien le chasser jamais Jason ne portait le coup final pas même en imaginaire. Sans doute seraient-ils trop meurtriers pour être réellement la proie de l’autre. Trop doués à ce jeu ...  

Laps de temps inconnu, c’est l’anti-chambre de la mort grande ouverte avec ses œuvres cadavériques par dizaines. Qu’il lui brise les doigts à les tordre, qu’il le dévisage comme un fauve prêt à mordre c’est secondaire. La vision est enchanteresse, quasi divine aux yeux de Lecter. Dommage que tout s’envole si vite, Boogie aurait peut-être oublié sa chère retenue et l’aurait peut-être attaqué avec un peu de chance. Pas aujourd’hui alors ; vraiment très dommage. Les doigts desserrent leur étreinte et il retombe sur son oreiller au grand désespoir du Clown. Il promet le plus doux cauchemar, c’est vil ça. La patience de Jason est tellement limitée, tellement fine qu’il serait capable de provoquer la venue de cette harpie lui même. Pointe d’excitation grandissante chez Lecter, pas question que le sombre Croque Mitaine retourne à sa glace avec le regard qu’il vient de lui lancer ce serait … criminel. Offusquant même.

« Mes rêves sont toujours … malades ! » Roucoule-t-il de cette même voix rêveuse.

La bête sort de son état somnolent,le feu s’attise mais sans empressement. Pas à pas, on joue la séduction et non le forcing. Masochiste jusqu’au bout, jusque dans ce besoin de le voir oser un geste fou à son encontre, de voir le monstre tendre ses ailes noires et qu’elles viennent lui caresser les joues. On se fait araignée dans la toile d’une autre, pattes tendues en territoire inconnu. A force d’habitude Jason découvre les fils à tirer pour provoquer une réaction, ces derniers jours surtout il commence à comprendre toute la complexité de la mécanique Boogie. Et elle n’est pas à prendre en allant se fracasser le crâne contre pour la traverser non. Il faut cette délicatesse d’horloger, aller huiler les bons rouages, les observer mais pas y plonger sauvagement les mains. Dix ans pour comprendre, il était temps tout de même. Oh mais ça ne fait rien le temps, car la lassitude n’existe pas dans cette entente. On se cherche, on secoue ses limites et on se pousse à bout jusqu’à revenir comme ce matin à discuter presque « sagement ».

« Mais dis-moi donc, à quoi pensais-tu ? Raconte moi un peu histoire que tu n’ai pas fais un vilain rêve en égoïste. J’avais la sensation d’y avoir une petite place, me serais-je trompé ? » Fausse innocence, curiosité réelle.
   
Partageons, comme en tout temps.
Profitons, le temps que ça dure.

Demain Lecter pourrait en revenir à ses explosions, il pourrait exiger qu’on s’agite et ne plus jamais être si calme. Demain tout ceci pourrait avoir le goût d’une illusion, éphémère car unique. On ne peut rien prévoir avec lui, jamais. Ce qui est important peut devenir inutile, la joie peut devenir rage, on marche sur des œufs en cristal et la moindre fissure pourrait le renvoyer à ses habitudes. Rien ne dure en ce monde, tout change pourquoi serait-il différent ? Encore qu’il pousse la chose à l’extrême oui mais c’est toute la subtilité de Lecter, flirter avec les limites … Libérant ses doigts il pose l’index sur sa joue et l’oblige à tourner la tête  vers lui. Sans forcer, attention car ici les fils sont fins et si le Clown souhaite les effleurer il faut y mettre un rien de délicatesse. Sinon, le blizzard reviendra. Foutue cape de glace ...

« Je me demande parfois … ce qui me retient de te laisser une marque qui ne partira jamais. Que le monde entier sache que s’attaquer à toi c’est comme me provoquer personnellement. Que ce soit … écrit. La prudence peut-être ? Ma chère folie me murmure que tu ne te laisserais pas faire, a-t-elle tort ? »

Si seulement la folie ne lui chuchotait que ça, ce serait encore le moindre mal ...

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 17 Juil - 1:11




Impatient. Toujours. Malgré cette voix feutrée, ce ton caressant qui flatte doucement la Bête, malgré ces gestes de violonniste effleurant la corde avec délicatesse pour en tirer un son cristallin, Boogie sent que le feu se contrôle. Il vient d'enfoncer une fine aiguille de métal dans la curiosité de Lecter et ce dernier ne peut laisser passer docilement l'allusion et attendre sagement le vernissage. Le teaser n'est que trop alléchant pour ne pas en savoir plus. Racontes...décris-moi...ouvres ces grilles closes. Il y a tout un pays qui a été entraperçu et la vue était si belle. Bucolique. Charmante. Le Croque-Mitaine exhale un soupir amusé. Tu veux vraiment déballer les cadeaux avant Noël? La question n'attend pas de réponse. Elle sera assurément affirmative, contenue, Lecter tirera violemment sur le collier de son impatience pour que le Croque-Mitaine ne bondisse pas en arrière, se mettant hors de portée. L'approche est fine, patiente et délicate. Un prédateur qui s'avance doucement, silencieusement jusqu'à planter ses griffes dans le cuir de sa proie. Un pas et on se fige. Un pas et on se fige. Boogie n'est pas un gibier comme les autres. Sa méfiance n'est jamais complètement anesthésiée et il suffit d'un rien pour qu'il plonge de nouveau dans la glace, hors de portée sous sa banquise. Pour s'attaquer à l'iceberg, le Clown doit en adopter les caractéristiques. Chose impensable il y a encore quelques mois. Mais en cette matinée qui commence à avoir un goût de soufre particulier, l'impossible ne le semble plus tant que cela. Boogie ferme les yeux, s'aventurant de nouveau dans son petit monde torturé et dépouillé. Les grilles s'ouvrent de nouveau à une lenteur insupportable. Sa voix se fait lointaine, plus grave.

Mon chef d'oeuvre. Elle sera mon chef d'oeuvre. Immobile. Muette. Aveugle. Dépendante. La Bête ailée émerge, éclat froid et blanc de son sourire dans les ténèbres de l'âme de Boogie. Le récit se fait berceuse funèbre murmurée du bout des lèvres. Je la maintiendrais en vie, je prendrais soin d'elle, je la modèlerais au fil des jours. Chair et os. Pour Calypso, il s'opposera à la Faucheuse, cette vieille alliée à qui il a offert tellement d'âmes, il ne la laissera pas abréger les souffrances de sa Némésis. La blonde martyre aura beau l'appeler avec toute la force du désespoir qui l'habitera, Boogie veillera à ce que jamais elle ne tranche le fil de son existence. Il lève la main, l'index et le pouce formant un O délicat. Je graverais des histoires sur sa peau. J'en ferais une statue antique, les membres éternellement brisés. Il rouvre les yeux. Je ne la laisserais pas devenir folle de douleur. Trop facile de sombrer dans la folie, je lui interdirais même le chaos. Je crois... Il plissa les lèvres en baissant la main. Je l'anesthésierais localement quand je lui arracherais les bras et les jambes. Qu'elle profite de la vue sans en subir le mal. Qu'elle en soit consciente. Ca sera la dernière chose qu'elle verra avant que je ne lui arrache les yeux. Oeillade mauvaise glissée de biais sur Lecter. Beau programme, n'est-ce-pas?

L'araignée tiède s'échappe de sa main. Un index se pose sur la joue creuse de Boogie, s'enfonce doucement dans sa chair pour l'obliger à tourner la tête. Le Croque-Mitaine accompagne le mouvement pour faire face au visage de Jason. Le Clown a déployé toutes les armes pour que les portes sombres s'ouvrent. Avec tact et patience, il a fait sortir le loup du bois. A moins que la Bête ne se soit laissée prendre, cédant volontairement à l'appel. Lecter évoque une marque qu'il n'a jamais laissé sur la peau du Croque-Mitaine. Même s'il porte les stigmates d'anciennes punitions, ce ne sont que des vestiges de coups, de crises passagères et violentes. Rien de personnel, de spécifique et de reconnaissable. Le sourire de Boogie s'élargit. Me...marquer? ronronne-t-il. Il fronce les sourcils. Comment? Au fer rouge comme du bétail? A l'aiguille et à l'encre comme un taulard? Non. Trop trivial. Ses paupières se plissent réduisant les lacs glacés à deux fentes brillantes dans l'ombre. Sa main s'approche du visage du Clown et de l'index, il effleure une des cicatrices. Un sourire semblable au tien pour compenser ma froideur? Son doigt glisse le long de la marque déchiquetée jusqu'à se poser sur les lèvres de Jason. Avec angélisme, il poursuit. Oh. Tu ne me mordrais pas quand même?

Jason
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 17 Juil - 2:56

" Et on recommence "


Jamais à l’heure, en avance toujours. L’impatience est reine, couronnée de fer et maculée de sang, elle le porte depuis le premier jour où enfant déjà il voulait tout précipiter. Adolescent il en vint à presser le pas et aujourd’hui dans sa vie d’adulte Jason précède, fait jaillir le feu et la mort en un cadeau comme arrivé de nul part, qui pousse à l’interrogation car on ne l’attendait pas et c’est en cela que sa réputation tient. On ne décode pas Lecter, car à peine pense-t-on le saisir enfin qu’il est déjà à une toute autre activité. Versatile et contradictoire, jamais réellement posé nul part. Brouiller les pistes, pas pour lui car il se contente de les anéantir et pour chaque chose tout a une fin. Le suspens ne dure que trop rarement en son cas. « Tu connais déjà ma réponse. » Oui, toujours oui, et si l’impatience lui fait tambouriner le cœur le balafré la tient à deux mains pour ne rien gâcher de la description qui ne saurait tarder.

Et elle est à la hauteur du génie maléfique de l’homme. Sa voix l’annonce comme on murmure une comptine aux enfants avant de leur souhaiter bonne nuit. Elle dresse une toile, dessine des arabesque de sang et d’encre, songes envahis de hurlements muets et de craquements d’os. Jason clos les paupières, se laisse emporter là où tout autre fuirait ce récit d’une noirceur inégalée. La bête ronronne, laisse le son la flatter et caresser ses sens jusqu’à l’étourdissement. Les prunelles noires s’ouvrent mais elles ne sont plus dans une chambre, plus dans cette ville. Le monstre est invité au royaume de son compère, il en passe les grilles et s’aventure, profitant du paysage et se nourrissant de chaque allusions devenues promesses. La Reine devient matière, seulement accessoire en son rôle humain mais pièce maîtresse en qualité de victime. On ne pressent plus, on le vit et la tension nerveuse est agréable. Oeillade offerte auquel Lecter répond automatiquement, un beau programme ? Oh non c’est bien plus encore. « Une vertigineuse descente en abîme. J’ai hâte d’y être. »

La réalité reprend ses contours mais elle n’est guère plus « normale ». Un parfum flotte, trop tentant et il ne l’est pas que pour le Clown de toute évidence. Aurait-il su capter l’attention du Croque Mitaine et repousser un moment le froid qui l’habille ? Possible, ça y ressemble. Alors on continue à souffler quelques mots, à réchauffer doucement la bête demeurant si souvent sous la glace. Se faire tiède, pas encore brûlant ; Lecter apprend. Un sourire à parler marquage, logique entre eux. Ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd, plus c’est tordu et plus ça les travaille. Aux propositions Jason secoue légèrement la tête, lâchant un rire presque musical. « Un rien trop simple en effet, tu vaux mieux que ça. Pour le reste, ce genre de sourire ne t’irait pas selon moi. »
Le regard brillant, une main avancée que Jason aurait tout bonnement arrachée si elle était venue d’ailleurs. On ne touche pas sans permission le sourire du Diable et si on ose on le fait à ses risques et périls. Mais ce contact là était trop attendu, symbole d’une phase de rapprochement encore inconnue. Où vont-ils à se lancer là dedans ? Aucune idée ! En cela réside la clef, ils ont la même en main et ne reste qu’à décider ou non de déverrouiller une serrure, ou de tout arrêter. Le Clown ne compte pas se retourner pour sa part, il avance, encore et file au cœur de la toile, toujours plus loin. Un doigt glissant, élégante caresse achevée contre ses lèvres et la phrase fuse. Une bête sauvage possède deux choses : des griffes et des crocs et c’est justement à cause d’une morsure que tout avait vrillé la dernière fois. Pas du fait de Lecter mais de celui d’un vilain insecte indésirable. Horrible petit souvenir jamais cicatrisé qui suinte encore quelque part dans l’esprit malade du maître du Sud. L’ombre de cette mante religieuse plane trop prêt d’eux pour le possessif qu’il est.

« Oh mais tu n’as même pas idée ... » Commence-t-il dans un sourire presque venimeux, venant récupérer cette main capable du pire, la gardant prisonnière de la sienne. « J’en rêve depuis ce jour où quelqu’un osa ce que je n’avais jamais fait, mais j’attendais, j’attends encore parce que tu vois ... » Le ton baisse encore, éternellement secret. « Je n’ai aucune limite et tu le sais. Puis de moi à toi, je t’avoue que je ne souhaite pas en venir à t’obliger. Je ne désire pas marquer un esclave non, tu n’en es pas un. »

Certainement pas. Jamais il ne l’a été. Il fallait un esprit bien moins conciliant que la norme -capable de tenir tête- pour arriver à la seconde place du Sud, pas un sous fifre banal. Si on a bien souvent pensé que Boogie était un bon employé pour Lecter il a bien vite eut droit aux privilèges, aux attentions et à la confiance qu’on ne saurait accorder à un simple sbire. Oh il a été puni mais c’était comme un accord entre eux, il n’était même plus uniquement question de travail mais d’idées partagées, de sentiments confiés et si il n’était pas réellement question d’intimité autrefois elle est désormais si omniprésente qu’il serait blessant de ne pas user de « symboles » plus percutants, plus fous car c’est dans la folie la plus pure que ces deux là se complaisent.
Le Clown approche, plus près et se lèche les lèvres à rêver l’instant encore vague, impossible à prévoir. La fine barrière à passer et aucun ne sait où mène le chemin qui se trouve derrière. D’ors et déjà ça a le goût de l’interdit, ça sent le cuivre à des kilomètres, c’est une lueur rouge qui clignote au fond de la nuit la plus noire comme un phare ; tentation violente.  

« Toi et moi, nous sommes de la même espèce et je te l’ai dis tu ne m’appartiens pas en tant qu’objet alors reste à savoir maintenant ce que toi tu veux réellement car en cela, le choix t’appartient totalement et je n'ai jamais dit que ça devait être à sens unique ... » Sourire diabolique, infini et les derniers mots s’en vont mourir dans un souffle contre ses lèvres. « Mais toi Boogie, où s'arrêtent tes limites ? »      

© Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 17 Juil - 10:09





La Bête tourne autour de la Bête. Sans cesse proches, elles n'ont jamais été dans une position si intime. Elles avançaient côte-à-côte dans un ensemble parfait, l'une se couchant aux pieds de l'autre. Lecter voulait voir ce qu'il y avait sous la glace, il voulait s'aventurer dans ces zones enténébrées que Boogie gardaient résolument fermées. Il y est maintenant. La petite fête foraine du Croque-Mitaine est une toile de Jérôme Bosch qu'il n'a jamais complètement révélée. A la place de la musique obsédante et lancinante règne un choeur de gémissements souffreteux, les couleurs à la peinture écaillée sont remplacées par un paysage désertique, le malaise y est plus direct moins incisif mais les Bêtes sont à l'aise sous ces latitudes oubliées.

Sourire venimeux de Lecter comme une promesse tranchante et diablement tentante. Une morsure, des crocs qui se plantent dans la chair de l'autre car c'est ainsi qu'agissent les Bêtes, c'est ainsi qu'elles montrent de l'affection. Sentir la peau de l'autre céder sous la pression des mâchoires en même temps qu'une douleur semblable à celle infligée vrille et lancine. L'index de Boogie glisse sur les lèvres déchirées, sur le menton qui porte encore l'écorchure qu'il y a laissé. La main du Croque-Mitaine est de nouveau prisonnière et abandonne son poste de dernier rempart physique. La voix du Clown poursuit, murmure à peine audible, chant de sirènes qui berce et dont les mots ne sonnent que comme des invitations à relever un défi. Il ne marquera pas Boogie comme on marque un esclave car ce dernier n'en est plus un depuis bien longtemps. L'a-t-il seulement été? Même au tout début de leur histoire de désamour, sa place n'a jamais été celle d'un sous-fifre. Boogie pouvait aller là où personne n'était autorisé à s'aventurer, sa voix était entendue là où d'autres étaient sauvagement muselés, il subissait colères et punitions, clémence et pardon. Haï par les uns, craint par d'autres, le Croque-Mitaine a rapidement trouvé sa place, endossé son rôle de second à la perfection et au-delà de ce que les non initiés percevaient par leurs yeux, il y avait sans cesse cet écho au fond de son crâne qui répondait au ronflement du feu dans celui de Jason.

Le feu s'intensifie inexorablement et la glace fond. C'est dangereux, ils abordent là des étendues périlleuses, inconnues. Ce n'est pas une énième sentence appliquée que l'on oubliera vite une fois les pendules remises à l'heure. La limite? Elle s'étend là, aux pieds d'un Boogie dont la Bête se ramasse sous elle prête à s'élancer, à bondir au-dessus de cette fine ligne que la raison avait décrété zone interdite. Elle attend l'ordre, le signal libérateur. Le chaudron bouillonnant des pulsions de vie et de mort est prêt à déborder. Le visage de Lecter est si proche du sien que la plus petite syllabe articulée est une caresse fugitive sur ses lèvres. C'est le moment parfait, l'instant de grâce. Si le Croque-Mitaine continue de retenir la Bête, il n'y aura pas d'autres occasions car il la tiendra dorénavant éloignée de cette frontière, lui en interdisant le franchissement. Elle ne rôdera plus dans cette partie de sa psyché qu'il ensevelira sous une neige éternelle. Comme un chat s'apprêtant à l'attaque, un frisson nerveux parcourt les muscles tendus. Attente intolérable.
Les iris pâles se baissent et alors que Boogie dégage, libère sèchement sa main de l'araignée tiède, il s'empare des lèvres de Lecter. Sans tendresse, sans douceur. La Bête saute, ses crocs se plantent, il  vole une inspiration, deux. Mauvais et violent car il n'a jamais imaginé l'affection sans douleur. La main du Croque-Mitaine se pose sur l'arrondi d'une épaule, ses doigts s'enfoncent dans la chair tendre, s'il avait des griffes, elles déchireraient le tissu et la peau. La limite invoquée par Jason est franchie et cette nouvelle liberté est enivrante. Boogie lâche soudain le balafré, il recule de quelques centimètres, ouvre les yeux. Souffle court et rapide, coeur tambourinant à ses oreilles, mains avides de réveiller les nerfs de l'autre et de sentir les siens hurler à l'unisson. Et à l'instar d'un vampire goûtant pour la première fois au sang, il en veut encore.

Jason
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 17 Juil - 12:22

" Et on recommence "


L’univers des bêtes n’est pas idyllique, pas chemin de galets opalescents et de buissons de roses. Dans ce monde on enjambe les ossements, les pieds traînant dans un sang devenu noir et on s’écorche aux ronces mouvantes. « Faites de merveilleux cauchemars » dirait Jason, annonceur des horreurs futures et c’est sans la lutte qu’on s’entrelace, qu’on s’oublie jusqu’à faire le pas de trop. Le Clown a trouvé le filin, remonté paisiblement jusqu’à les enrouler entre ses doigts et plus marionnettiste il se fait libérateur, casse la retenue, tourne la clef dans une serrure rouillée. On lâche les fauves, on décompte puis on s’élance. Ses yeux plongent dans les siens, invitent et la voix autorise. Viens, maintenant.

La Bête se précipite, s’accroche, crocs à découverts et dans la poitrine de Lecter l’organe cesse de battre. La glace a cédé, le feu s’arrache des entrailles et dévale en chaque veine, chaque nerf et consume la raison car elle n’a pas lieu d’être. Gracieusement Jason cède la première manche sans encore riposter, accueille l’élan dépourvu de douceur ou de tendresse car ces détails n’ont de place dans cette intimité déglinguée. Les Bêtes se cherchent, s’opposent mais dans la parade elles ne plient jamais. Pression sur son épaule, désireuse d’enfoncer les griffes au travers et le balafré freine, accroche le draps à défaut de la peau de l’autre. Attendre encore, laisser l’autre avancer, appréhender, découvrir ce que le Clown ne cesse de vanter. Recul, la respiration est courte et ils sont encore bien assez proches pour que Jason entende le cœur de son second cogner à vive allure. Tête penchant légèrement de biais, il se passe la langue sur les lèvres goûte à son propre sang. Le noir s’engouffre dans le bleu, le sourire s’allonge sans un rire mais loin d’être sans joie. Pas besoin de lui annoncer, Boogie comprendra ce que le Clown cherchait à prouver. Car si le Croque Mitaine prôna la patience, chercha à cadrer les choses Jason ne cessait de chanter les louanges de ces instants de grâce où la raison consumée pousse aux actes les plus insoupçonnés. Ils disent « Bienvenu dans mon monde, bienvenu là où tout est affaire d’empressement et du plaisir infini d’avancée permanente au gré de la folie, bienvenu là où on ne réfléchi plus. »

Jeu sans fin et si Jason ne sait pas où il va il sait très bien en revanche que ça ne peut en rester là. On en réclame d’avantage, jamais rassasié et la Bête s’arrache définitivement de sa somnolence, elle revient à la guerre comme en tout temps, jetée à son tour sur la bouche de l’autre. Occasion trop belle d’achever le souvenir de cet insecte répugnant, de reprendre ce dont on avait cherché -même inconsciemment- à le déposséder. La bête a mordu, vivement et rouvert cette plaie qui aurait dû être sienne depuis le départ. Voleuse dans l’âme elle prend sang et air, crochète une main derrière la nuque du croque mitaine et y enfonce les griffes, possessif, ce n’est pas nouveau. La bête ne demande pas, elle veut et prend, entaille de plus belle et derrière ses paupières closes c’est le rouge écarlate qui domine. Le pacte est de sang.

Jason recule, s’y force avant de le priver d’oxygène jusqu’à l’évanouissement. Ce serait trop triste qu’il l’abandonne maintenant alors qu’ils apprivoisent ensemble ce beau moment. Son cœur semble vouloir s’extirper de sa cage d’os, il restera à sa place pourtant et les regards se croisent à nouveau. Les flammes crépitent, ils s’imposent des entractes au risque de trop en exiger. Blesser oui, attendre de l’être également car l’échange est de bon procédés. L’air se charge d’électricité et cuisant de l’intérieur le Clown remonte l’autre main à son col pour dégager un peu plus son cou avant de défaire un bouton supplémentaire à sa chemise. Pas de chauffage mais c’est tout comme là dedans. Lentement ses doigts se détendent, réduisent la pression sur la nuque de Boogie et remontent se glisser à travers ses cheveux.
Accalmie fine, le balafré se rapproche à nouveau et comme son second l’avait fait au retour de la foire, il vient lécher la plaie qu’il a lui même ouverte. Presque sage, loin de l’être en réalité puisque entre eux rien ne l’est. Saveur de sang et du sel de la peau faisant passer le vin le plus onéreux au rang de breuvage insipide. Un goût d’encore, ça n’arrêtera jamais. Quand bien même cette danse là trouverait une pause aujourd’hui, demain ou dans une semaine ils y reviendront. Car sous l’oeil du Chaos on ne résiste pas à la tentation, on  lui cède, on ouvre les bras et on saisit la balle au bond.

Viens, reviens ronronne le Monstre, reviens moi encore.
Que ça ne s’achève pas si vite. Pas encore.
Et Jason aimerait lui dire, de vive voix, qu’il l’entende et réalise pourquoi le « non » le frustre et contrarie tant. Parce qu’il n’y a rien de plus prenant que ça, se tester sois même et briser les murs pour découvrir ce qu’ils cachent. Mais un long discours serait malvenu, alors Lecter soupire d’aise, coule vers Boogie un regard entendu et murmure seulement, contre ses lèvres toujours : « Tu comprends maintenant ? »                  

© Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 17 Juil - 16:35




Goût de métal et de rouille sur la langue, les iris bleus ne peuvent se détacher du sang que les dents ont fait perler. Un sourire triomphant transforme la petite goutte rouge en trait continu qui glisse sur la peau blafarde de Jason. La sacro-sainte raison de Boogie s'éclipse non sans tenter une reprise de contrôle. Vaine. Elle ne règne plus et a beau battre le rappel, la Bête ne l'écoute pas. Le regard pâle se trouble, la lueur animale vacille mais ne s'éteint pas. La logique ne cautionne pas, elle désapprouve totalement. Mais elle est patience, elle labourera Boogie de ses questions plus tard. Bien plus tard. Elle a lâché le monstre et ce dernier n'a nulle envie de revenir à ses côtés. Egoïste, la Bête ne veut exister que dans ce présent d'un noir d'encre où s'écoulent paresseusement des rivières rouges. Pas de projection dans un lendemain dont elle n'a que faire, pas d'interrogations à ruminer la mine sombre, pas de réflexion à suivre. L'instinct pur et sauvage qui se fiche de tout et ne se soucie que d'être repu. Voilà ce qui domine maintenant.

Bref instant de flottement où la Bête de Boogie n'attend qu'une chose. La réplique. Elle ne conçoit pas offrir la douleur sans la recevoir à son tour. Les yeux de glace appellent, défient, provoquent et narguent jusqu'à ce que la violence frappe en retour. Le carnivore se fait en un clin d'oeil proie, changeant de peau en un éclair, accueillant tel un Messie vengeur, le Clown démoniaque qui fond sur lui. De la plaie laissée par Amnesia ne reste qu'une fine ligne à peine plus pâle que la carnation de ses lèvres, quasiment invisible, mais pour l'autre Bête, ce trait est une insulte, une région dont on l'a dépossédé et qu'il lui faut reconquérir. Qu'une seule alternative, raturer cette ligne blême. Douleur fulgurante quand les dents se plantent, le Croque-Mitaine laisse s'échapper un ronronnement de gorge, s'étourdissant de cette douleur. Saigné. Etouffé. Une main se glisse dans son cou avec autre chose que de sages caresses au bout des doigts tandis que les siennes se referment sur les pans de la chemise de Lecter. Griffes qui s'enfoncent dans sa nuque, écorchent sa peau, possessives et geôlières. L'air vient à lui manquer mais qu'importe. Il lutte contre ce manque en puisant là où il le peut dans ce tourbillon incessant sans temps mort. Ses poumons se contractent, renâclent. Lecter l'étouffe mais ce n'est plus un désir de mort qui l'anime. Le sang du Croque-Mitaine bouillonne abandonnant toute tempérance. Et tout dans son attitude hurle à l'escalade, souffrir c'est être en vie, alors il recule la tête pour que les ongles s'enfoncent de plus belle, pour sentir la chair de sa lèvre glisser entre des dents. Jusqu'à ce qu'on le libère. Les doigts de Boogie s'écartent, relâchant la chemise, le tissu se détend.

Souffle court. Tam-tam effréné. Malgré le silence qui règne, ce sont des échos guerriers qui résonnent. Lèvres vermeil. Lunes sanglantes dans le cou. A la pénombre bleutée d'un matin qui se traîne, le rouge appose ça et là ses éclaboussures. Les flammes les possèdent, débordent, envahissent. Il flotte dans l'air un fumet infernal de soufre et de rouille. Lecter dégage son cou comme on présente un étal à un affamé. Sa main se faufile dans les cheveux sombres. Caresse d'accalmie, contraire à cette étreinte sauvage mais sublimant la violence de l'assaut précédent. Il se rapproche de nouveau, langue dardée entre les dents et lentement il lèche la plaie, le sang, ravive la douleur de la chair meurtrie. Les yeux clos, Boogie accompagne ce contact moite. La Bête soupire, grondement sourd qui se mêle à une plainte lascive.
Que les nerfs se s'endorment pas. Que le feu ne faiblisse pas. Que la glace ne se reforme pas.
Tu comprends maintenant...murmure lâché lèvres contres lèvres. L'assouvissement face au contrôle. L'instinct face au raisonné. Je veux, je prends. Se lancer dans le vide sans filet. Le Monstre peut appréhender ces notions même si elles ne sont pas siennes. Après tout, ne viennent-ils pas de jouer en s'appropriant les règles de l'autre? Oui, il comprend, réponse à peine articulée. Mais Lecter n'est pas possédé par une logique à toute épreuve qui analyse tout. A chaque perte de contrôle, Boogie doit lui faire face et se ménager des échappatoires. Car tout a une conséquence et il n'est jamais parvenu à les ignorer bien longtemps. Les doigts du Croque-Mitaine effleurent la blessure de Jason, glissent sur le ravin inégal creusé dans une joue. Se redressant sur un coude, il se baisse, y déposant une trace sanglante. Contact étrange de cette chair cicatrisée et imparfaite dont il ignore tout.
La Bête repousse le Clown du mufle, les nerfs à vif et les sens déployés, une main posée appuyant fermement sur son front. Le drap glisse sur la peau pâle du Croque-Mitaine alors qu'il se relève, glissant en travers du rouge de la chemise de Jason. Profonde inspiration prise au creux de l'épaule de Lecter. Sous ses lèvres, sous la peau pâle pulse une veine qu'il n'a effleuré que pour trancher, couper, tuer. Un baiser léger s'y égare, une langue en éprouve le rythme et des dents la pince. La Raison hurle de ne pas aller plus loin. Le Clown a eu ce qu'il voulait...la glace à cédé. C'est largement suffisant. Boogie se fige, décrispe les mâchoires et lève un regard soudain lucide sur Lecter.

Jason
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 17 Juil - 18:12

" Et on recommence "


Regarde en moi, oublies toi. Un moment, que Boogie cède en laissant au ravin logique et maîtrise. Elles n’ont pas leur place ici, ennemie de la foire intérieure de Lecter. Ici on écrit en lettres de sang, on ravive les braises et on accueille la douleur avec ravissement. On brûle la vie par les deux bouts, on s’égare et le triomphe de la folie a la saveur d’un plaisir enfin assouvi. Oui il comprend, mais il n’acceptera pas la chose sans la décortiquer, sans l’analyser et l’autopsier par tout les angles. Trop méticuleux Boogie, beaucoup trop … Jason sourit, plus légèrement qu’il voudrait mais ils y reviendront, ils en parleront … peut-être pas calmement. On prendra les mêmes, on recommencera en se jetant des reproches au visage mais ils se retrouveront sur quelque chose, tomberont d’accords et reprendront la tableau là où il demeurait en pause. Ce livre là ne souffre d’aucun point final. Contact renouvelé sur la joue scarifiée du Clown, blessure mystérieuse qu’il avoua avoir lui même crée. Rien de plus, c’est un secret et nul ne sait s’il aura un jour de réponse. Le sang frais ravive un souvenir, la nuit de cette création et les balafres chauffent, tiraillent. Le feu gronde de plus belle, ses flammes s’étendent jusque dans le geste du Croque-mitaine et Lecter se mord la langue afin de ne pas céder à sa propre bête. Il en tient le collier, la ramène à ses pieds dans la crainte de voir l’action s’arrêter s’il s’en mêle. Baiser de mort dans le creux de son cou, veine pulsante sous les dents, quelque chose crépite, les étincelles apparaissent et Jason sent chaque nerfs se tendre en prévision du retour qui suivra. Ose, va plus loin. Passe la ligne !

Mais soudain l’autre se fige, range ses dents et le regard reprend ses expressions « logiques ». Le Clown perd immédiatement tout sourire, le noir se fait d’encre dans ses yeux et un silence tombe comme une chape de plomb. La lucidité fait son retour, les grilles de referment brutalement et le paysage infernal s’éloigne. Pour lui … car le Clown lui ne sortira jamais les deux pieds de cet univers, là où rien ne doit être programmé il reste agrippé au sol de toutes ses griffes, englué dans ses tendances suicidaires. La bête geint, hurle en solitaire à la lune rouge et ce qui traverse Jason n’est rien d’autre qu’une tristesse amère. La lueur n’est plus, les yeux disent « tu as eu ce que tu voulais, c’est assez » et c’est un soupir désolé qui s’échappe. Les corbeaux s’envolent, la magie rouge reprend son manteau noir. La bête retourne donc à sa glace.

Lecter se sent pourtant bouillir d’une envie folle d’arracher ces yeux bleus, d’ouvrir cette gorge si proche d’une oreille à l’autre, de lacérer la peau que le draps a découvert ; lui faire payer cette frustration là car elle est des pires. Aux yeux du Clown c’est comme lui reprendre un cadeau, c’est comme ce souvenir d’enfance, le chiot arraché à ses bras, c’est un … c’est un « non » ça ? Claquement sec des fil de sécurité, la toile se brise et l’araignée est avalée dans la chute. Sors de là ! Sors de cette pièce ! S’ordonne-t-il alors que ses deux mains s’enfoncent dans les tissu, que ses dents se referment sur sa langue dans l’espoir de taire les pires horreurs à son encontre. Moins d’une minute plus tôt il sentait son corps se tendre avec délice, c’est l’inverse le plus total désormais. Tout craque, se tord, devient lancinant jusque dans ce sourire fissuré qui sous la contraction de ses mâchoires semble se déformer. C’était trop beau, vraiment et plus Boogie retrouve ses esprits plus Jason les perd, plus la bête tire sur son collier en se foutant bien qu’il lui déchire le cou au passage.

Calme toi, relativise. Au Diable !
Que le monde crève maintenant, que tout parte en fumée et eux avec !
Le sang qui lui file entre les dents, qui longe son menton est bien le sien est il n’a plus aucun goût. A peine celui de la cendre froide, et s’il ne se décide pas à parler il en viendra à se trancher la langue lui même. Le regard est plein de haine, mortifié mais dans un reste de conscience Lecter tente de penser qu’il n’y a rien à blâmer. Ça devait bien s’arrêter, c’était trop fou, trop imprévu pour lui. Oui ; non ! Mille fois non ! Ça ne devait pas s’achever comme ça en plein vol. Sa mâchoire peine à se décrisper, sa voix à sortir et elle se fait crissante comme un couteau vrillant sur une assiette. « Tu ne comprends pas. » Sinon tu n’en reviendrais pas si vite.

Dans un effort surhumain en son cas il pousse sur ses bras, redressé sèchement mais sans précipitation. Ça tourne, le paysage ondule autour mais dans un fond de concentration il accroche brièvement son regard au sien avant d’approcher son visage. Une main quitte les draps, se pose sur son cou dans une caresse désormais froide et le son qu’il souffle sur ses lèvres ne laisse entendre qu’une déception. Car il existe bel et bien une limite en fin de comptes. Une chose que même la patience ne saura totalement faire disparaître. Entre ces deux Bêtes, il reste à l’une un dernier fil de raison. Et tant qu’il en a, les grilles du pays Jason Lecter seront désormais closes. « Bon retour dans ton monde … mon ange. »                    

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Jeu 18 Juil - 13:06


    "https://www.youtube.com/v/_EN-_1OGtUY?hl=fr_FR&version=2" type="application/x-shockwave-flash" width="401" height="25" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true">




Ne t'aventure pas sous ces latitudes. Tu n'as que trop cédé, Boogie. Rappelle la. Qui sait ce qui se passera si tu vas là-bas? Ouvres les yeux...
Contre la paume de Boogie, ça brûle, ça rage. Un frémissement qui n'a rien d'agréable, rien de chaleureux. Le sourire du Clown bat en retraite, son regard s'enténèbre et son visage se durcit. L'image perçue de la pièce semble s'effriter comme si on basculait dans une univers terre-à-terre d'une banalité sans nom. Evanoui le désert sombre aux formes torturées. Eventée l'odeur de soufre et de rouille. Jason se redresse sans à-coups ni heurts, la main de Boogie glisse jusqu'à reposer sur le matelas. La chambre retrouve son austérité spartiate où toute chose a une place. Le Croque-Mitaine assiste comme un spectateur au rideau qui se baisse sur leur petit théâtre du Grand-Guignol. Une caresse sur sa nuque semblable à celle d'un buisson de ronces sur sa peau. Quelques mots lâchés d'une voix empreinte de déception et Lecter se lève.

La Bête secoue la tête avec fureur. Déchirée entre ses propres désirs et son alliée de toujours qui la rappelle d'un ton ferme. Hébétée et sonnée, elle voit la créature d'ombre identique à elle s'éloigner, être aspirée au loin et elle ne le veut pas. Alors que le Monstre gémit de dépit, Boogie serre les dents, les yeux rivés sur la silhouette que les ténèbres de sa chambre avale. Il a résisté, il ne s'est abandonné et comme à chaque fois qu'il s'oppose à lui, le balafré part, laissant augurer une armageddon feutré, une fin de tout. Aucun geste de colère, aucune main ne gifle le Croque-Mitaine, aucun poing ne s'abat, aucun mot ne l'entaille. Le feu meurt dans une volute de fumée âcre qui ne pique ni les yeux ni la gorge. Juste froid. Boogie entend les pas qui n'ont plus besoin d'être étouffés s'éloigner et avant qu'il ne s'en rende compte ou ne prenne conscience de son geste, le couteau caché sous l'oreiller se trouve dans sa main. Silencieux et félin, le Croque-Mitaine s'arrache à la tiédeur de son lit. Bras levé. Tendons raides. Geste réflexe et mesuré, précis et mortel jusque dans l'absence complète de réflexion, la lame file comme un trait d'arbalète. Son creux lorsque l'acier mord la porte. Vibration du métal sous l'impact. Boogie se fond dans l'ombre, d'exécuteur il se fait assassin. Rapidement, en quelques enjambées élastiques, il se glisse derrière Lecter. Une de ses mains se noue sur un poignet qu'il rabat avec force entre les deux omoplates. Ses doigts se referment dans les cheveux verdâtres, tirant sèchement an arrière, il pousse le Clown contre la porte jusqu'à ce qu'il la heurte violemment.

La Bête se relève. La raison pousse un cri de rage. La lutte des classes prend des allures de mutinerie. Boogie maudit l'une et donne sa bénédiction à l'autre. Vas ma belle. Fais ce que bon te semble. La tête de Jason renversée en arrière, les iris de glace n'en distingue, plus qu'il ne le voit, le profil. Il a encore abandonné à la première difficulté, alors il resserre sa clé de bras jusqu'à entendre le début d'un grognement de douleur. Sa joue effleure celle du Clown. Il tourne lentement la tête jusqu'à ce que son nez ne vienne caresser la cicatrice grimaçante.Une abdiquation? ronronne-t-il d'une voix mauvaise. Je t'ai connu plus combattif, Jason.




Jason
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Jeu 18 Juil - 15:43

" Et on recommence "


Autant partir, autant s’en retourner à quelques occupations moins violentes. La petite routine diabolique au cœur du théâtre Lecter. Il se lève, préfère tourner le dos pour éviter de frapper, de faire mal sans autre raison que la frustration qu’il ressent. Vexé qu’il est il fuit, pas son genre mais rien ne l’est ce matin. Reddition, on abandonne faute d’en venir aux règlements de comptes. Une main sur la poignée, l’esprit peuplé de silhouettes sombres, d’envie mortelles qu’il ne doit pas assouvir car Boogie est ce qu’il est, un esprit logique et même s’il en crève d’envie Jason se voit mal lui reprocher ce qui permet -en tout temps- de mener les projets à leur terme. Mais un sifflement arrête le Clown dans sa lancée, il se fige et écarquille les yeux à constater le présence du couteau encore oscillant dans le bois. Plaît-il ? Il ne vient pas de lui envoyer une arme là ? Il n’a pas osé ? Pas le temps de se retourner pour vérifier puisque le félin a quitté son lit et vient lui clouer le bras dans le dos, l’autre main accrochée à sa chevelure verte avant de l’envoyer claquer sur le battant clos. Rébellion alors ? Lecter affiche un sourire, grognant par réflexe à cette clé de bras qui devient au fur et à mesure plutôt douloureuse tant il est crispé. La voix se faufile à son oreille, aussi mauvaise que le contact sur la balafre est léger. Oh mais quelle … erreur. Pour une fois, le Clown a très mal rebondi. Ce n’était pas la marche à suivre, il réalise et un rire traverse ses lèvres. Sa main libre prend appui sur la porte, discrète dans ce noir dilué. « Effectivement Boogie, effectivement ... » Sifflote-t-il, biaisant un regard sur la lame enfoncée au creux du bois.

Il ne fallait pas céder, il fallait poursuivre. Ne pas y entendre un non, y lire un peut-être. Il aurait du charmer la Bête, rendre la folie plus désirable que la logique, user de cette assurance qui n’appartient qu’à lui. Chasser les doutes et la lucidité, les masquer sous le draps et refermer les bras, se rendre accueillant. L’heure n’était pas à se braquer, mais à chuchoter à l’oreille du monstre un message d’invitation. Mauvaise idée de vouloir s’échapper et rabattre les grilles sous un coup de nerfs, il aurait dû les ouvrir d’avantage au contraire. Toutefois, le résultat lui plaît. Jason s’enthousiasme, prépare la riposte parce qu’il n’est pas question qu’il s’en tire à si bon compte après lui avoir jeté une lame à la tête. La facilité est chose très relative dans l’univers décalé du Clown. On y fait pas ce qu’un veut, il est encore dominateur et tyran en son caractère. Boogie a toujours baissé les yeux, accepté les punitions et Lecter est bien le dernier avec lequel on l’imaginait lutter. Nouveauté du genre qui ne passera pas sous silence. La Bête casse son collier et se délie, le corps subitement vidé de toute crispation. Imprévisibilité pour mot d’ordre et l’araignée mue en serpent. « Pour ma part je t’ai connu moins entreprenant. » Le rictus s’affine, le cou pivote comme dissocié du reste du corps et la voix retourne s’échouer sur la bouche de l’autre. « Mais puisque tu as ouvert le bal, dansons très cher ! »

Ne jamais abattre la totalité des cartes, en garder dans sa manche et surtout, accumuler les Jokers. En voici un connu seulement des morts. Un son d’os disloqué, d’articulations déglinguées et profitant de l’élan récupéré d’une main sur la porte le Clown fait volte face sans avoir cherché à dégager son bras désormais vrillé en une torsion improbable. Sans délicatesse il repousse le Croque Mitaine assez violemment pour le renvoyer sur son lit et à peine cela fait le balafré récupère la lame avant de passer à califourchon au dessus de lui. « La contorsion est affaire de pratique. » Mouvement d’épaule habitué pour la remboîter, il détend souplement le bras et fait craquer les os jusqu’à en reprendre le total contrôle. « Ne l’ayant pas acquise en don de naissance elle est légèrement forcée et pas des plus agréables mais la faim justifie les moyens n’est-ce pas ? » Langue passée sur ses lèvres la bête ronronne à nouveau, couine d’impatience et Jason se penche,  appliquant la pointe du couteau sur la lèvre meurtrie du Croque Mitaine tout en poursuivant d’une voix mielleuse. « Logiquement, oui je souligne cet affreux terme, je devrai être fâché que tu m’attaques et être déjà en train de te découper le visage mais … n’étant pas adepte de la chose je dois avouer que cette lueur assassine dont tu uses pour me dévisager est … terriblement séduisante. Envie de me trucider peut-être, Boogie ? »

Légère pression de la lame pour aguicher la plaie, faire encore saigner. La bête sourit au spectacle, rit gracieusement et porte l’arme à ses propres lèvres pour entailler la commissure. Le geste est mesuré, aucune envie d’ouvrir plus largement le sourire déjà gravé et nouvellement saignée elle balance l’arme qui va se ficher dans le mur avant d’emprisonner les deux poignets du Croque mitaines, étreinte de fer sous un gant de velours. « Où en étions nous ? Ah oui, tu entrais en rébellion ! Viens donc Boogie tu m’intéresses. Enfin ... si tu le peux bien sûr. »

Aucune attente de réponse, la Bête bondit et replonge férocement. Saveur de sangs mêlés, les crocs mordent de plus belle et le tambour de guerre bat le rappel du paysage secret de ces folies bleues et noires qu’ils ont pailleté de rouge. Enivré, le monstre soupire avec violence, se nourrit du contact qu’il croyait définitivement perdu et trop ravi le chasseur libère la proie de ses entraves aux poignets, caressant ses bras puis ses épaules du bout des griffes. Provocation, invitation. Rebelle toi d’avantage si tu oses.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Ven 19 Juil - 13:24


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Se dépouiller de ces vieilles habitudes. L'analyse, la réflexion, la préméditation sont écartées, repoussées au loin. Les Muses de Boogie fléchissent sous le grondement de la Bête. Elles ont toujours été sur le devant de la scène, au sommet de l'affiche en lettres d'or. Qu'elles abandonnent cette matinée au Monstre. Qu'elles cessent, le temps qu'elle le désirera, de lui murmurer à l'oreille. Elles reviendront en temps voulu, de cela, elles n'ont pas à douter. Derrière cette rébellion inédite, ce refus de se soumettre comme elle l'avait toujours fait, la Bête veut jouer. Et les jeux des créatures toutes en griffes et en crocs ne sont pas composés d'une pelote de laine ou d'un fil que l'on agite devant son mufle. Un couteau lancé avec précision opère comme un ordre aboyé, toi! tu restes là. Si Boogie coince Lecter contre la porte, c'est dans l'envie de le voir se dégager. Qu'il cherche une issue, qu'il s'en fraie une, mais il ne le lâchera pas. A travers les cils, un oeil noir lorgne sur la lame et Boogie raffermit sa prise, sifflant d'un ton marri qu'est-ce-que tu ferais du pointu? Me le planter dans le ventre? Le Croque-Mitaine laisse échapper un rire de gorge en entendant le mot "entreprenant". Il répond à l'invitation, réagit aux grondements de la Bête de Jason. Une danse? C'est une chorégraphie démoniaque, une sarabande esquissée en l'honneur des monstres. La cicatrice se plisse alors qu'un rictus se grave sur le visage du Clown qui comprend soudain que de dilemme et de retenue, il n'y en a plus chez sa chère créature.

La chair s'agite et les articulations adoptent des angles improbables sous les mains de Boogie. Craquement sec lorsque les os se délogent volontairement de leur niche et que Lecter se tourne. Spectacle écoeurant, qui soulèverait le coeur et que le second trouve réellement hypnotique. La dislocation offre au Clown une mince faille et comme toujours, il la sent, la voit et s'y engouffre. Il se tourne, parvient à refaire face à Boogie et le repousse brutalement en arrière. Retour au creux du lit encore tiède dans lequel, le Croque-Mitaine s'enfonce avant de se redresser sur ses coudes. Jason ne lui laisse guère le temps de se rétablir. Geste vif qui se referme sur le manche de la lame qui s'extrait de la porte avec un bruit mat. D'un bond, il se jette sur lui, ombre qui avale Boogie. Son sec d'os qui retrouvent leur loge. Le Croque-Mitaine sent la Bête face à lui trépigner et piaffer, vibrer d'impatience. Il est de nouveau proie entre des griffes invisibles mais dans ses yeux, aucune lueur de soumission. Jason se penche lentement sur lui, le couteau se pose sur sa lèvre blessée. La voix de Lecter ronronne. Boogie a osé s'élever, main armée, contre lui, il devrait être puni de la façon la plus sauvage qu'il soit. Malgré le froid du métal sur sa bouche, le Croque-Mitaine sourit, ricane. On ne lui tailladera pas le visage, on ne lui prendra pas la vie. La Bête a confiance dans sa soeur, une confiance déviante et étrange. Te trucider? Jamais. Morsure de la lame dont la pointe racle légèrement sur ses dents. Chaleur du sang qui se remet à couler paresseusement. Onde de douleur qui irradie et tisonne les braises sous la glace. Ca ne serait pas du "jeu", non? lâche-t-il d'une voix vibrante. Les iris polaires se posent sur le couteau qui se lève soudain mais ni pour s'abattre sur lui ni pour le meurtrir d'avantage. Jason porte l'acier à ses propres lèvres en incise la commissure sous le regard froid qui l'enveloppe, l'encourage, se repaît. L'arme s'envole et Lecter plonge de nouveau. Ses serres emprisonnent les poignets du Croque-Mitaine, l'obligeant à lever les bras avant de les plaquer de part et d'autre de son visage. Invitation, défi, provocation. Que Boogie se rebelle de plus belle...l'idée lui est soumise, qu'il en dispose.

Nouveau baiser sanglant. Sans amour, sans haine, concepts ineptes pour deux Bêtes qui ne désirent que s'abîmer dans un maëlstrom de douleur. Elles se dévorent autant qu'elles se flattent. Le respiration du Croque-Mitaine s'accélère, inspiration puissante, expiration tremblante. Sublimer ces sensations qui font hurler les nerfs et y trouver une félicité que seuls les codes qu'ils partagent leur permettent d'appréhender. L'azur se dégrade jusqu'au noir de jais, tâcheté de nouvelles étoiles rougeoyantes. L'étau sur les poignets du Croque-Mitaine se desserre, les griffes glissent le long de ses bras jusqu'à ses épaules, caresses légères qui peuvent se muer en une seconde en lacération. La peau se hérisse sous les ongles, attendant, redoutant l'écorchure. Lecter lui offre une ouverture. Rebelles-toi, Boogie. Plus loin, aventures-toi plus loin dans ces contrées inconnues. Enfonces-toi dans les abysses. S'agrippant à la chemise de Jason, le Croque-Mitaine l'attire sèchement à lui, sa main se pose entre les omoplates du Clown, araignée froide et pâle sur le rouge de l'étoffe. Il le garde à peine une seconde contre lui, profitant de ce corps replié pour s'arc-bouter, pousser et rouler sur le côté, l'entraînant dans une chute maîtrisée. Son visage se niche au creux du cou, il tire sur l'étoffe pour dévoiler le creux de l'épaule. La Bête y mord, lèche, embrasse, alternant fureur et douceur. Ses lèvres glissent jusqu'à l'oreille de Lecter alors qu'une de ses mains se referme sur sa gorge. La pression y est légère, gênante sans être handicapante. La vie palpite mais n'est pas en danger. Un pouls bat contre ses doigts. Le cartilage du gosier se love au creux de sa paume. Son index effleure la courbe de la mâchoire. Souffle brûlant qui coule dans le cou. Une voix grave et douce berce dans la pénombre. C'est ainsi que je te...truciderais. Contre moi. Ta vie au bout de mes doigts.

Jason
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Ven 19 Juil - 15:34

" Et on recommence "


Non ils ne se tueront pas, c’est un défi mais il n’ira pas jusqu’au trépas. On se cherche, on se trouve mais on oubli d’envoyer un carton d’invitation à la faucheuse. Qu’elle reste chez elle, les bêtes ont tout autre chose à faire que l’invoquer en ce lieu. Pas du jeu en effet, Lecter rit légèrement, lui jette une oeillade entendue. « Du tout, ce serait navrant même. » Il provoque, il appelle, autorise même tout acte de rébellion aussi barbare soit-il. Viens donc Croque Mitaine, viens danser. Ballet de douleur, la tête n’a qu’à se taire car c’est bien autre chose qui parle. Folie devenue furieuse, les limites s’évaporent et la dérive a le champ libre. Que la barre tourne, que le bateau s’en aille et coule à pic c’est sans la moindre importance. Le Clown plonge, fond sur la bouche saignante et s’en empare sans tendresse. Ils n’ont pas besoin de ça, pas besoin de douceur car elle n’évoque rien. Respirations folles, chaotiques d’expirations volées et d’inspirations perdues. La Bête sourit, grisée de laisser une ouverture à la riposte qui viendra fatalement. Il n’attend que ça, que Boogie revienne à la charge plus entreprenant encore, qu’il cède et lui montre ce visage uniquement peint des couleurs de l’abandon. Lâcher de monstres, le tango est endiablé.

En lui même Lecter décompte les secondes, attend jusqu’à sentir les crochets se refermer dans son dos. Enfin ! Là ça devient sérieux. Aucune réflexion sur l’enchaînement rapide qui le renvoi sur le dos et ressemble a un délicieux vertige. Pas plus de temps pour voir venir la suite, seulement sentir la bête lover son visage dans le creux de son cou et elle mord à nouveau. Les nerfs s’électrisent, les muscles se tendent et un grognement échappe au Clown en accord avec un légère grimace souffreteuse. Neige rouge et blanche derrière ses paupières closes, il inspire vivement une fois, laisse entendre une joie qui ne sera comprise et entendue que par cette jumelle rebelle. Boogie revient à son oreille, Lecter est à l’écoute jusqu’à cette main qui enserre sa gorge. Pression un rien gênante, pas mortelle bien sûr. La bête grommelle légèrement d’inconfort, écoute le ronronnement du chat. Aucune envie de se débarrasser de l’étau, le Clown tourne légèrement la tête, effleure sa joue de la sienne et répond d’un ton égal. « Je ne te savais pas … romantique. »
Romantique ... il n’y a que lui pour trouver en ces quelques notes soufflées une déclaration, une promesse tellement plus profonde que ces mots d’amour bavés par les adolescents. Instant de flottement, courte pause car pour une fois il est plaisant de prendre son temps. Jason se redresse légèrement sur un coude,  allant plus volontiers à la rencontre des doigts sur sa gorge au point d’entendre son propre cœur cogner derrière ses tempes. Le tambour du chant de guerre en réclame encore, ce n’est pas une énième punition mais un prêté pour un rendu, du donnant donnant qui va crescendo. Un regard lourd de sous entendus, un sourire sur lequel Lecter passe la langue en prédateur. Ça trouvera bien un fin mais la Bête est de parole, elle a parlé marquage et ne cédera plus avant d’avoir accompli son œuvre. Oh Jason pourrait bien lui fendre la lèvre jusqu’au menton, lui offrir un visage mutilé dans le même genre que le sien mais ce serait trop évident, trop facile. Le monstre trépigne, joue à la roulette Russe pour arrêter son choix qui ne prendra que quelques pauvres secondes en définitive. Pas tant besoin de chercher, on prend on rend ici.

Un inspiration lente, plus que les précédentes et le Clown noue un bras au bas de son dos pour l’agripper  et rouler à son tour pour reprendre sa position d’un peu plus tôt en ayant soin de se défaire de l’étreinte qui lui serrait la gorge. Reprise d’air bienvenue qui chasse la vision pointillée et il s’étend de tout son long contre lui avant de chanter à son oreille. « Contre moi alors ? Un rien … suicidaire ça, je commence à prendre goût au fait que tu me tiennes tête. » Rieur, pas moqueur il retrouve le creux de son épaule le ton soudain un tantinet lugubre. « Accroche toi et assume maintenant, je suis un foutu insatiable. »    

Coup de crocs sauvage, la morsure n’est pas faite uniquement par réveiller la douleur mais pour y laisser une trace qui ne s’effacera jamais. Pas de celles déjà données qui peuvent encore -sait-on jamais- disparaître au gré du temps non. Celle là doit demeurer sur sa peau comme le sourire scarifié du Clown. Profonde et sanguinaire, jusqu’à déchirer la chair et jusqu’à incruster son propre rictus dans la toile blanche. Le maître du Sud ne s’est jamais caché d’être maladivement possessif, il le cri presque au contraire et le prouve en l’instant. S’arrachant de lui-même à son œuvre car il manque d’air, Lecter sourit infiniment en y jetant un œil. Le souffle court, il essuie son menton et ses lèvres du bout des doigts et coule un regard vers les yeux bleus sous lui. Plus d’invitation, un défi seulement, provocation délibérée. Sauras-tu faire pire maintenant ? Iras-tu plus loin ? Marquer est encore son privilège de maître, sachant cela le Croque Mitaine oserait-il faire de même et pousser la « mutinerie » de quelques pas supplémentaires ? Tentateur, Jason taquine et souffle délicatement sur sa lèvre blessée. « Tu as encore des cartes dans ta manche, chéri ? » Viens oui, va plus loin.             

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Sam 20 Juil - 1:18



Contact doux sur sa joue. La Bête se frotte affectueusement contre la Bête. Romantique. Le mot a de quoi prêter à sourire pourtant dans cette Mort que le Croque-Mitaine imagine donner un jour il y a une imagerie décalée, particulièrement détraquée mais profondément intimiste. Il n'opterait pas pour la facilité d'une arme à feu bien trop impersonnelle. Et encore moins pour l'arme blanche qu'il n'a que trop utilisée sur de vulgaires sacs de viande. Le poison est une arme de femme. Mais
étrangler, voler le souffle, ça a des allures d'ultime étreinte, un hommage mortel à cette promiscuité qui a toujours existé entre eux. Il ne serait plus psychopompe qui amène sa proie aux portes noires de la Mort et laisse la Nature faire son office en éteignant une vie comme on éteint une chandelle. Il serait lui-même faucheuse, susurrant des paroles apaisantes, évoquant d'antiques images du passé. Et l'étau se serrerait inexorablement. Léger avant-goût lorsque Jason se redresse, allant à la rencontre de la paume de Boogie. Un demi-sourire apparaît sur les lèvres du Croque-Mitaine alors qu'il sent le rythme du coeur s'accélérer. Il détend ses doigts le temps d'une inspiration pour mieux serrer de plus belle. Lecter pourrait fort bien perdre connaissance à manquer d'air de la sorte, sa folie et son inconscience pourraient le pousser jusque là. Boogie tourne la tête jusqu'à ce que son regard croise celui du Clown. Au fond des prunelles sombres scintille un éclat aussi noir que la nuit, le sourire grotesque s'étire en rictus carnassier. Il devrait sentir son sang se figer, être tétanisé, hypnotisé par le monstre qui envahit son champ de vision au point d'occulter tout ce qu'il y autour...lit, chambre, repaire, New-York. Et pourtant, nulle crainte dans les iris glacés juste de la curiosité malsaine mêlée d'une certaine impatience. Le bras de Lecter glisse au creux de son dos, serpent froid qui s'enroule, ses doigts s'enfonce dans son flanc, l'agrippant et l'obligeant à reprendre sa position allongée. Boogie libère la gorge du Clown qui s'étend sur lui et pèse de tout son poids.

La Bête semble aux anges, pleine d'une joie transgressive, pure dans sa monstruosité. Un chant résonne aux oreilles du Croque-Mitaine. Un requiem annonçant un doux châtiment à venir. Les Bêtes sont affranchies de toutes limites et celle de Lecter avertit. Un frisson parcourt les épaules de Boogie lorsque les lèvres du Clown se posent sur son épaule. Accroches-toi et assumes annonce-t-il d'un ton rieur...oh mais de cela, il n'y a pas à tergiverser. Il suffit de deux inspirations pour que le croque-Mitaine apaise le rythme enlevé de son coeur et de sa poitrine. C'est touchant de prévenance. chuchote-t-il effrontément. Sa main se lève et se pose délicatement sur la nuque de Jason. Les mâchoires s'écartent et le temps semble se ralentir atrocement. Le désir de faire mal est là mais derrière il y a cette envie de marquer de manière indélébile. Rien n'effacera l'empreinte de ces dents et certainement pas les années. Peu importe ce qui adviendra pas la suite, le Croque-Mitaine gardera sur sa peau la présence de Jason Lecter. Un tatouage ou un marquage au fer rouge ou encore une cicatrice au visage n'auraient pas été plus limpides, ce ne sont que de simples outils, des moyens terriblement humains de laisser une trace mais des dents...le Clown annonce, clame à tous ceux et celles qui poseront les yeux sur cette partie du corps de Boogie dans l'avenir qu'ils ont été proches à ce point-là. C'est une dégradation volontaire aucunement contrainte et forcée.

La peau cède sous la pression, crève, mais Lecter ne s'arrête pas aux premières perles de sang. Le mufle de la Bête s'enfonce dans la chair. Le Croque-Mitaine laisse échapper une plainte sourde, le souffle coupé. C'est l'enfer au creux de son épaule mais il se refuse à émettre le moindre cri. Le Monstre grimé fouille, déchire comme un loup enfonce son museau dans la plaie sanglante qu'il vient d'ouvrir chez sa proie. L'épaule se creuse sous l'assaut, réaction involontaire d'un muscle qui n'en peut plus mais la Bête ne lâche pas prise. Boogie baisse les paupières, sourcils froncés et traits crispés. Ses doigts se contractent sur le cou du Clown. Ils rampent jusque dans les cheveux verdâtres, se mêlent aux mèches. Il pourrait tirer violemment en arrière, s'en libérer, se débattre mais il en est hors de question. Cri muet sur les lèvres et chapelet de jurons plein la gorge, rien ne sort. L'esprit vide, tout est d'un noir profond et rien n'a d'existence sinon cette douleur infernale, alors il s'y accroche, appuyant la tête de la Bête sur sa peau. Fou et aveuglé, flirtant avec une envie d'auto-destruction, il l'encourage, certain que ça ne pourra pas être pire.
C'est Lecter qui s'arrache de lui-même de la chair de Boogie. A bout de souffle, il essuie du bout des doigts son menton et ses lèvres. La main du Croque-Mitaine glisse le long du dos du Clown. Les yeux sombres se posent sur son ouvrage avant de croiser les iris polaires trop brillants pour être honnêtes. La poitrine de Boogie se soulève rapidement, il porte la main à son épaule et ce simple contact léger et précautionneux le fait siffler de douleur, dents serrées. C'est chaud, poisseux, un peu engourdi et il sent sous ses doigts les creux et les bosses que les mâchoires de Lecter y ont laissé. « Tu as encore des cartes dans ta manche, chéri ? » lui souffle-t-on avec délicatesse. Provocation. Défi. Boogie devine que chaque mouvement qu'il ordonnera de faire à son épaule droite sera lancinant, il sent les draps légèrement s'imbiber sous cette dernière. Lecter le nargue. Vilain petit diable qui s'avance, pique pour reculer d'un pas avec un air goguenard. Il le pousse à aller plus loin, encore plus loin quitte à ignorer la douleur lancinante. La Bête fait un bond, mordille sa jumelle pour se soustraire à ses crocs, agaçante. Ronfle, ronfle colère. Ca ne sera pas un échec et mat. Ca sera "pat" ou ça ne sera rien. Les iris pâles brûlent d'un froid glacial. Des tas. J'ai que l'embarras du choix. gronde-t-il d'une voix de basse. Le croque-Mitaine, regard rivé à celui de Lecter, se redresse lentement comme un vampire se lève de son cercueil. Il le toise malgré la plaie sanglante à son épaule. Echange muet avant d'abattre sa carte. Sans prévenir, son front heurte celui de Jason. La Bête n'attend pas que l'autre sorte de sa surprise, elle le pousse, l'éjecte sans ménagement hors de sa couche. Le bruit de la chute ne la stoppe pas. Boogie se lève, ignorant les hurlements de ses nerfs à vif. Les iris bleus se baissent et la nuit lui offre la vue d'un pan de peau blême. Il s'agenouille au sol. Pire? Oh, il va fait bien pire car Boogie sait exactement à quel endroit l'épiderme est le plus fin, le plus sensible. Il n'y a pas d'os à ronger et encore moins de gros muscle résistant au-dessus d'une hanche...

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Sam 20 Juil - 2:40

" Et on recommence "


Fous à lier. Comment les nommer autrement ? La pauvre âme qui assisterait à ça ne ressortirait pas indemne. C’est à hanter les nuits les plus douces, les rêves le plus légers mais eux ont les deux pieds vissés dans un paysage cauchemardesque depuis la naissance. Dans leur tête a grouillé trop de spectres et trop de fois les bêtes ont passé les palissades du « bien », sont allées se rouler dans les marécages poisseux du « mal » à l’état pur. Quoi de plus évident que la douleur pour plaisir ? Quoi de plus beau sinon le rouge du sang ? A y goûter on en redemande et Lecter le sait trop bien. Limite que tenait encore son second il y a une heure à peine, n’ayant jamais poussé le pas en ces contrées lointaines. Cela étant le Clown ne l’imaginait pas si réactif en terrain inconnu, pas si … quoi, rebelle ? Non ça va plus loin, ça dépasse la simple envie de s’imposer. La bête du Croque Mitaine est droguée et comme tout bon drogué elle en redemande, évoque à Lecter cette nuit où le rasoir lui tomba sous la main et le défigura de la sorte. Il se rappelle ce vertige, ces étoiles par millier et ces papillons noirs. Vois maintenant. Maintenant tu comprends. Il taira la chose, faute de vouloir l’expliquer en détails mais à sentir la main qui l’encourage puis à jeter un regard sur cette plaie béante à l’épaule de Boogie il se sent désormais entier. Tu as compris. La boucle est définitivement bouclée … enfin presque. Les bêtes sont lâchées et impossible de les rappeler. Aucune envie de le faire semble-t-il aussi.

Jason provoque, pousse encore à la révolte et la supplierait presque s’il n’était pas si fier. Flot sanglant qui imbibe les draps, qui charge l’air d’un relent de cuivre. Enivrant, entêtant. Oh il l’attend, il le somme de venir et vite tant qu’à faire. Le regard reçu est glacial ; au moins autant qu’il est cuisant. Une gifle aurait le même effet et le cœur du clown -enchanté- rate un battement pendant que Boogie se redresse dans une lenteur morbide. D’autres cartes, nombre de Jokers en main, parfait il n’en attendait pas moins. Le Clown sourit de toutes ses dents … peu de temps car le choc contre son front lui brouille aussitôt la vue. Foutue précision chirurgicale du Croque Mitaine qui a cette capacité à viser trop juste. Lecter secoue la tête, à peine puisque dans le même moment et sans une once de délicatesse Boogie le jette littéralement hors du lit. Nouveau choc à l’atterrissage et le Clown siffle, un brin vexé plus qu’il ne souffre réellement bien que ses lombaires ne semblent guère apprécier la chose, eux. Rapides battements de cils pour retrouver ses marques et il rit. Réflexe devenu trop mécanique pour l’oublier dés qu’il se trouve en situation surprenante et c’est quasi cristallin dans sa bouche ravagée. Car la chose n’a rien d’ordinaire, qu’il l’a voulue et que le résultat dépasse ses rêves les plus malsains. Hilarité de courte durée lorsqu’il observe la silhouette qui s’agenouille au sol et rive un regard acéré sur sa personne … Oh non non pas de ça ! Ça ne sera pas si simple, c’est un défi à grande envergure et loin du Clown l’envie de lui céder la chose sur un plateau. La bête tient à garder le vilain privilège de son rang et ne lui donnera pas le fouet pour qu’il s’en serve. Si Boogie le veut, il devra venir le prendre.

« Ta ta ta ! » Main tendue, index levé et la voix chante en sermon pourtant loin d’être réprobatif. « Il faudra m’assommer pour ça, ou essayer en tout cas ... Si c’est trop simple ce n’est pas du jeu hm ? » Appui rapide de ses mains sur le sol, un mouvement de jambes et Lecter recule en glissant pour allonger la distance entre eux. La glace est là mais pas en son état habituel. La logique et la lucidité se font armes et nul doute que la bête en face va soigneusement préparer son attaque à venir. Car elle n’ira pas abandonner, c’est cousu. Elle va grogner qu’on ait refusé de lui laisser son jouet de bonne grâce. Jouet ? Le chat diabolique aurait donc oublié sa place ? Intéressant. Le Clown se lèche les lèvres, pour peu il en saliverait d’impatience. Ho mais tu l’as cherché celle là Jason ! Oui justement. Jason n’attendait que ça et le frustrer volontairement en ne pliant pas si aisément fera fatalement naître cette pointe de colère, de rage voir d’acharnement à la tâche. Attaque vas-y ! Attaque-moi ! Léger bémol, Jason n’est pas en territoire conquis et il fait encore trop sombre pour s’y retrouver instinctivement ici. S’il ne se prend pas un meuble ou deux en route il aura une chance de tout les diables.

Un genou à terre, même pas deux mètres pour les séparer et le Monstre trépigne. Effluve de danger qui accélère le cœur, qui lui arrache un rire mauvais. Jason est irrémédiablement cinglé, en lui rien ne hurle stop, rien ne siffle la Bête pour la calmer, suicidaire et foncièrement auto-destructeur jusqu’à la corde qu'il use un peu plus chaque jour. Incapable d’attendre il revient à la charge le premier, le rejoint d’un bond et enroule une main à sa gorge. Aucune envie de tuer mais l’étreinte est brutale, forcée jusqu’à sentir le sang pulser sous la paume et les ongles taquinent la peau d’albâtre. Serrer doucement, lentement, écouter jusqu'à entendre la respiration se faire laborieuse mais en aucun cas agonisante. On ne recule pas dans ce monde, on avance en toute occasion.
Qu’il lui brise le crâne à terre en représailles, lui fracasse les os en miettes si ça lui chante, qu’il le tue même Lecter s’en moque et dans une ultime provocation rendue presque cynique il plonge les yeux dans les siens et ronronne, théâtrale.
« Échec et mat Boogie ? »

© Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 22 Juil - 10:32



Une main se lève et s'interpose. Index tendu et voix faussement réprobatrice, Jason chantonne un court sermon avant de reculer vivement. Il s'esquive, cherche à se fondre dans les ombres de cette pièce qu'il ne connait pas. Le regard cristallin du Croque-Mitaine se pose sur le Clown qui déplace sur son passage quelques meubles qui dévient en grinçant. Immobile, la Bête fulmine, paupières étrécies de rage. Les poings serrés, Boogie sent ses muscles frémir de frustration. Les éclats de rire qui retentissent dans le silence sont autant de coups cinglants qui lui fouettent le visage. La colère gronde et elle s'exhale du moindre pore de sa peau. L'aura sombre s'étend au fur et à mesure que la fureur de la bête sauvage s'attise sous le rire. Boogie baisse la tête, les iris toujours rivés sur la silhouette noire du Clown qui n'attend pas et s'élance dans sa direction. Choc sourd quand le poids de Lecter le frappe de plein fouet mais le Croque-Mitaine ne chute pas. Une main s'enroule autour de son cou et se met à serrer inexorablement jusqu'à ce que sa gorge ne laisse filtrer qu'un mince filet d'air sifflant. « Échec et mat Boogie ? » Enième coup de fouet destiné à son ego démesuré. Non, il n'a pas envie d'un échec et mat, le reconnaître, encore moins. Yeux dans les yeux, Boogie étend le bras, ses doigts se referment sur une statuette posée sur la table. N'y comptes pas trop. Il l'abat sèchement à l'arrière du crâne de Lecter. L'objet se brise en menus morceaux qui tombent avec un bruit mat au sol.

Quelques minutes d'inconscience durant lesquelles Boogie hésite. La Bête se fiche des règles, de ce qui est drôle de ce qui ne l'est pas. Elle ne veut qu'une chose, se venger. Mais une autre voix s'élève parlant de jeu et de l'absence de tout challenge à se jeter à corps perdu sur un corps inerte. Il en tremble de rage, se penche sur Lecter inanimé. Ca serait si facile. Les iris pâles se troublent en se posant sur la peau blême et il secoue vigoureusement la tête. Il vaut mieux admettre son échec pour aujourd'hui et revenir à la charge au moment opportun. Boogie se relève, regard baissé sur le corps à ses pieds. Il se dirige vers sa salle d'eau pour porter un oeil critique sur la plaie que le Clown a fait au creux de son épaule. Utiliser son bras allait s'avérer compliqué dans les jours qui suivraient. L'eau coule dans le lavabo et le Croque-Mitaine nettoie le sang séché en grimaçant, laissant la blessure à l'air libre. Puis, il retourne dans sa chambre, une idée mauvaise en tête. Il dépouille Lecter de sa chemise avant de le jeter sur le lit en grognant, étendu sur le côté. Accroupi au chevet, le Croque-Mitaine lève délicatement la tête du Clown dans sa direction. Et il attend. Il attend que l'autre émerge de nouveau. Paupières qui se baissent et se relèvent en même temps que la conscience qui revient à elle. Il observe, en silence, Jason qui se rend compte qu'il a été assommé, qu'il n'est plus au sol, qu'il n'a plus de chemise, que le couteau planté dans le mur est posé sur une table de chevet, sanglant et...où est passé ce maudit Boogie?! Les mains posées à plat au bord du lit, une expression de pénitent est affichée sur le visage du Croque-Mitaine lorsque les yeux sombres se fixent enfin sur lui. J'ai triché. Je t'ai assommé. annonce-t-il d'un ton presque penaud du bout des lèvres. Son regard se baisse sur ses mains encore rouges de sang. T'as raison. C'était trop simple. Mais j'ai pas pu m'arrêter avant d'avoir terminé le B dans ton dos. lâche-t-il la mine sombre.

Il laisse planer le doute, laissant Jason assimiler les faits, saisir ce qu'ils signifient et visualiser un B gravé sur sa peau. Dès la première lueur assassine au fonds des iris sombres, au premier geste de représailles, Boogie reprend devançant Lecter. T'as rien. commence-t-il d'une voix rassurante. Je ne t'ai rien fait. Mais je t'avoue que l'idée m'a traversé l'esprit. Il soupire, paupières closes. De ta faute, j'ai brisé une statuette que j'aimais beaucoup. Il approche son visage de celui du Clown, le regard limpide plongeant dans les prunelles sombres. Et ce n'est pas mat. murmure-t-il. Comme on susurre une promesse d'éternité, un serment indéfectible, il poursuivit lentement. Viendra un jour prochain, au moment où tu t'y attendras le moins, où je remettrais les choses à égalité parce que je vais certainement pas en rester là.

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MessageSujet: Re: " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS " On prend les mêmes ..." /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 22 Juil - 13:17

" Et on recommence "


N’y comptes pas trop. Fracas ; néant. Que diable vient-il de se passer ? Ça doit être une plaisanterie. Il ne peut pas avoir osé ça, avoir porté un coup si … bas ? Non quand même pas. Impossible, Jason a certainement dû heurter un foutu meuble. Oui. Ou pas. Et il en faut pour le sonner, le plonger dans cet état là quand on sait que le souffle d’une bombe a été incapable de le faire. Dire que Lecter a la tête dure, c’est prouvé mais là il n’a rien vu arriver, rien et c’est tellement vexant que lorsqu’il se sent revenir à lui il n’a qu’une saveur amère sur la langue. Quelques battements de paupières et sa vision se stabilise, accuse la réalité. La tiédeur du lit sous son corps, le couteau ensanglanté sur la table de chevet et une douleur sourde à l’arrière de la tête. Lentement il remonte une main sur sa nuque, constate que sa chemise manque à l’appel par le fait … alors lui ! Grincement de dents, il lève enfin les yeux et croise une nuance de bleu trop connue. Triché ? Il se moque de lui ou quoi ? Jason serre les mâchoires, écoute la suite qui le fige non pas pour une marque éventuellement laissée mais pour la seule idée qu’il ait osé profiter de son inconscience. Continuer le jeu sans lui, il doit avoir perdu toute envie de vivre pour en être arrivé là. Les yeux noirs de colère se lèvent, plongent dans ceux du Croque Mitaine mais avant même qu’il parle celui-ci devance : T’as rien.

Rapide levé de sourcil intrigué mais la colère gronde. Envie de lui hurler un million d’insultes au visage. De la triche ? Il vient de porter un coup à la fierté fort mal placée du Clown surtout. Trop difficile pour cet homme d’accepter la chose sans broncher, sans déjà prévoir des représailles et les pires scénarios de meurtres s’enchaînent dans son esprit à l’allure d’un train emballé. Approche féline, un « ce n’est pas mat » murmuré comme une promesse. Mettre les choses à égalité … oh alors ça, qu’il compte dessus et boive de l’eau. Lecter sourit, délicatement jugeraient d’autres mais il faut le connaître pour savoir que l’augure est aussi pourri en ce cas qu’un cadavre oublié depuis deux mois dans une poubelle. Aucun mot encore, étonnant pour le Clown qui aime tant parler mais il se redresse lentement, fait craquer ses vertèbres et inspire profondément pour chasser les restant de la brume cotonneuse qui semble avoir élu domicile devant ses yeux. Revenant en position assise sur le bord de la couche il laisse planer un silence avant de passer la langue sur ses lèvres. Picotement léger à la commissure entaillé, à la morsure faite un peu plus tôt et il biaise le regard vers son second accroupi. D’un signe de tête il ordonne -ne propose plus- qu’il approche et vienne devant lui. La bête n’est pas partie, elle accuse l’idée, tourne le paysage sa manière. Attendant sagement que Boogie daigne s’exécuter et demeurer à genoux en face le monstre ne détache plus le regard du sien ; plus jamais il ne baissera la garde à ce point. Chose faite, il glisse deux doigts sous son menton, remonte le long de sa mâchoire en une caresse infiniment tendre qui semble venir d’un autre. Se penchant doucement en avant il ouvre enfin la bouche sur une voix à la fois sombre et ronronnante. « C’était peut-être ta seule chance de mettre ça à égalité Boogie, sans m’assommer je précise. Tu peux être fier d’être le premier à oser ça, c’est vrai mais j’apprécie très … moyennement. » Virage dangereux, accords vocaux en reproches. Comme lorsqu’il lui dit qu’il est en retard, qu’il laisse entendre qu’il lui en veut. Oh ça oui il lui en veut !

« Je crois que, c’est donc la limite du jour. Dommage … c’était, plaisant ? » Un rire s'échappe, sans joie. « Oh et j’oubliais ... » La main file, va accrocher les cheveux noirs à la base de la nuque et Lecter se lève, entraînant son second avec lui. « Depuis quand tu me portes des coups aussi bas ? Parce qu’on peut être deux à jouer à ça Boogie. » Léger coup d’oeil a l’épaule mordue, à la plaie qui sèche à peine à l’air libre et sans annonce il referme les griffes dessus. Présentement, domine seulement un désir de vengeance pour le fait que Boogie n’ait pas hésité une seconde à l’assommer, chose que Lecter juge humiliante. L’ego n’apprécie guère de se sentir inférieur, il aime l’équité au pire, au mieux la dominance. Le souci étant qu’ils sont deux dans ce cas, jamais à se soumettre vraiment. Mais au fond, Jason peut bien crever d’envie de lui rendre cette humiliation au centuple, il a tellement aimé ce moment passé … cette découverte et il l’a poussé à la révolte alors il devrait assumer. Chose impossible. Que faire dans ce cas ? La question lui tourne dans la tête, bourdonne avec ce maudit mal de crâne qui s’installe. Au diable, il n’aime pas réfléchir. Ses doigts quittent la blessure, se détendent de l’autre côté pour relâcher ses cheveux et se poser simplement sur sa nuque. « Je passe pour cette fois ; ce sera la dernière. Mais au moins je sais que ma confiance devra être relative et plus aveugle. Logiquement je tue les traîtres potentiels mais pour toi je ferai une exception. »

S’éloignant, il revient s’accroupir là où gisent les débris et en ramasse un pour l’observer. Impossible de dire ce que représentait cette statuette et il n’a pas assez de patience pour la recoller. Sa nuque chauffe, il y passe sa main libre et soupire. C’est stupide, il se sent comme un gosse venant de prendre la raclée du siècle par le caïd de la classe. Sentiment bien déplaisant. C’est comme si un gouffre venait de se creuser entre eux et c’est bien ça le plus difficile à encaisser car pour le moment il a seulement l’impression que tout vient de lui filer entre les mains.
L’esprit s’arrête, le geste se suspend et le Clown se redresse avant de revenir à sa hauteur d’un pas raide. Rien ne lui échappe ! Jamais ! Jason a été, est et restera maître de son horrible foire ; ça ou rien ! Sans aucun regard, sans annonce, comme venu de nul part son poing fend l'air et s’abat sur la joue du Croque Mitaine assez violemment pour l’envoyer s’étaler sur son lit. Que ça vienne des autres passe encore puisqu’il peut les tuer sans aucun problème de conscience, sans jamais sourciller mais lui … Jason ne peut pas le punir, pas comme il devrait en tout cas. « Non mais vraiment je peux savoir ce qui t’es passé par la tête ? » Cri-t-il, aussi furieux que dépité. « Que tu me tiennes tête oui ; mais jouer à ça ce n’est plus de la rébellion c’est une humiliation ! Tu t’es amusé j’espère ? Parce que pour le coup je devrai réellement te trucider et te jeter derrière à la benne ! Je suis joueur mais tu me connais j’ai ma fierté et là il aurait mieux valut que tu me plantes ta hache entre les deux yeux ! »

Contournant le lit, Lecter souffle vivement, mordant sa lèvre tout en enfilant et reboutonnant sa chemise. C’est passible de la peine capitale et il se voit mal laisser son second croire qu’il peut s’en tirer si facilement après un pauvre coup. Un B dans le dos en étant bien réveillé aurait été préférable en fin de compte. Main sur la poignée de porte, le Clown se retourne une dernière fois. « Dix minutes, pas une de plus. C’est le temps que je te laisse pour réfléchir à ça. Ne me dis pas que je m’emporte sans raison, tu serais dans le même état à ma place. Par … considération pour ce moment passé je ne m’en prendrai pas à toi comme avant mais j’attends que tu me rendes des comptes car à mon sens c’était aussi irrespectueux que ce que Storm m’a balancé au nez. Je ne vais pas te tuer, physiquement tu n’es pas ma propriété, mon ton nom Boogie … lui il m’appartient et ça je peux très bien le faire disparaître et te renvoyer à ton identité passée. »

Quittant la chambre, Lecter rejoint la sienne où la lumière semble aussitôt l’agresser. Il éteint rapidement le plafonnier, ne laisse que la lueur de la machine à coudre devant laquelle il se pose et où il vient appuyer son front. Peut-être aurait-il dû agir autrement, mais Jason l’a fort mal pris. Problème d’ego bien sûr, il n’aime pas perdre et surtout à ce point. Jamais inférieur, c’est ainsi. Il secoue la tête se relève et commence à dérouler le tissu violet sur la table. Dix minutes … il lève un œil sur l’horloge. Passé ce délais il devra tuer le Croque Mitaine, faire revenir à la vie le Boucher de Vancouver. Ciseaux en mains, Lecter se mord l’intérieur de la joue. Si seulement il n’avait pas eu cette maudite statue à portée, peut-être seraient-ils encore libres, deux bêtes occupées à jouer encore, à s’accrocher sans pudeur dans leur intimité malade. En lui le monstre tourne fou, cherche l’autre, grogne et quémande « encore » … Le Clown inspire de travers, entame sa découpe et constate le tremblement de ses mains. Drogué et en manque déjà. Envie d’y retourner, de plaquer ce maudit Croque Mitaine sur le mur et lui déchirer la peau, lui briser les os, se noyer dans le foutu bleu de ses yeux. Plus que cinq minutes. Comme s’il allait venir s’excuser … pas le genre. Mais il viendra, il viendra il le faut. Au diable le boucher et les menaces ! Qu’il vienne ; Lecter avisera.
Bientôt, au son régulier de l’aiguille de la machine, les dernière minutes filent au ralenti ...

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