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L'église Saint Michel
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Ezéchiel Stone
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COMMENTAIRES : La marche des vertueux est semée d’obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin, surgir l’œuvre du malin. Béni soit-il l’homme de bonne volonté qui, au nom de la charité se fait le berger des faibles qu’il guide dans la vallée d’ombre de la mort et des larmes, car il est le gardien de son frère et la providence des enfants égarés. J’abattrai alors le bras d’une terrible colère, d’une vengeance furieuse et effrayante sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu. Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l’éternel quand sur toi, s’abattra la vengeance du Tout-Puissant !

Ézéchiel 25, verset 10.
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Date d'inscription : 03/09/2013


MessageSujet: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Jeu 5 Sep - 1:06

L'église Saint Michel Bc34e491123f090d25f10cf956465b18

Ézéchiel se recueillait dans la paroisse, la journée avait été épuisante, et il remerciait Dieu pour cette bonne et saine fatigue. Il avait commencé à nettoyer la crasse en ces lieux jusqu'à ce qu'enfin l'on voit le sol sur lequel on marchait. Il avait installé un système de poulies et des crochets dans l’alcôve de la nef, prêt à accueillir à nouveau le fils du Très Haut. Une journée productive en tout point, et il avait bien mérité de se reposer. Il était plongé dans sa méditation, concentré dans son adoration quand survinrent des voix inconnues et vulgaires qui interrompirent ses prières. Il se leva, se rendit dans l'église et les vit pour la première fois. Des marginaux, cinq jeunes branleurs toxicomanes puants et repoussants, la lie de l'humanité. Leur seule présence était une souillure blasphématoire car ils amenaient avec eux la pestilence du Malin dans la maison de Dieu. Son arrivée fit cesser leurs beuglements de primates, le temps de la surprise.

"wha les mecs, visez la dégaine du croque-mort qu'y s'paye l'aut'"
"c'est clair..éh papi, c'est cool d'avoir fait le ménage mais on a pas besoin d'une boniche"

Devant les quolibets railleurs de cette bande de dégénérés, Ézéchiel resta de marbre, mais si la surface du lac était paisible, il en allait différemment en profondeur. Il bouillait intérieurement et peinait à contenir sa rage, la haine qui le consumait lentement l'irradiait soudain plus intensément. Et des braises sur lesquelles on venait de souffler rejaillit une flammèche, d'abord fugace, fragile et vacillante, mais qui s'alimentait avidement à mesure que les serpents vêtus en homme y déversaient le venin de leurs vaines paroles. Il y avait comme des lames de rasoir dans ses propres mots quand il desserra les mâchoires et s'adressa à eux :

"Vous n'êtes pas les bienvenus dans la maison du Christ, ni maintenant ni à jamais. Quittez ces lieux, retournez dans vos enfers personnels et ne revenez jamais, sinon..."

L'incompréhension se fit jour sur les faciès simiesques des cinq abrutis, pendant quelques secondes, et ils éclatèrent simultanément d'un même rire, sale et gras. Ils en avaient encore les larmes aux yeux quand le plus vieux d'entre eux, peut être le chef de meute, sortit un pistolet de son pantalon et le braqua sur Ézéchiel. Les autres retrouvèrent leurs esprits, ils avaient apparemment compris que le prêtre venait de les insulter et de les menacer tous autant qu'ils étaient. Leur leader prit la parole :

"sinon quoi le curé ? hein, sinon quoi ?!!...allez, parce que tu nous bien fait rire et parce qu'on va pouvoir chier dans un endroit propre, on te laisse te casser sur tes deux jambes. T'entends, DÉGAGES DE LA CONNARD !!". Les autres avaient commencé à lui jeter leurs canettes de bière en rigolant et lui criant de se barrer, et l'une d'elle éclata sur le côté droit de sa tête. Un mince filet de sang ruissela le long de sa joue jusqu'au menton, et ils en rirent de plus belle...

Il faisait incroyablement chaud dans ce pays, Dieu avait du laisser sur terre un morceau d'Enfer quand il l'avait créé. La compagnie traversait un village quelconque, aux ruelles vides. Curieux en plein après midi, le lieutenant dit à ses hommes de se méfier, peut être une embuscade. mais la raison en était toute autre, un brouhaha montait du centre du village à mesure qu'ils avançaient. Ils découvrirent que la communauté entière s'était massée en cercle, hurlant et invectivant deux jeunes gens, un homme et une femme à peine adultes, enterrés jusqu'à la taille les mains attachées dans le dos. Leur interprète demanda à un villageois la raison de tout ça, et l'autre lui répondit qu'on allait lapider à mort les deux coupables. Coupables d'avoir déshonoré leurs familles en s'aimant, brisant les mariages qui avaient été convenus à leur naissance. Pendant qu'ils parlaient, les premières pierres fusèrent sur les infortunés, peu au commencement puis plus nombreuses, comme une pluie de roc. Ézéchiel essaya de se frayer un chemin à travers la foule pour empêcher le massacre, mais il fut retenu par deux soldats. Il les implora de le laisser y aller mais le lieutenant avait ordonné de ne pas intervenir. Pas d'ingérence dans les affaires locales, l'armée avait besoin du soutien des autochtones, point. On le ramena de force en arrière le temps que la scène se termine, on n'entendait déjà plus les cris des suppliciés. Il priait encore pour eux longtemps après le carnage tandis qu'il retournait au campement...

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Il reprit ses esprits et tourna les talons, direction la chapelle, sous les aboiements des chiens enragés. Il se mit à genoux, ouvrit la caisse et pris un canon scié et le 44. Il étreignit le fusil de ses mains jointes en prière, le posa sur son front et inclina la tête. "Pardonnes moi mon Père car je vais pêcher. Je sais que ton fils Christ nous enjoignait de tendre l'autre joue mais..." Ézéchiel réprima un sanglot. "Lèves toi mon enfant, et fais ton devoir, rends mon jugement".Le prêtre se releva et marcha d'un pas lourd et décidé, les armes à la main, de la folie dans les yeux et commença à psalmodier en réponse à la voix qui résonnait maintenant dans tout son être. Les autres le virent ressortir sans voir ce qu'il tenait dans son dos et recommencèrent leurs invectives. Celui qui avait le flingue se retourna en pointant une direction imaginaire avec l'arme et dit : "c'est ça, par là et tout droit jusq...". Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, une détonation à bout portant venait de faire voler son bras loin derrière lui et il tomba à genoux aux pieds d’Ézéchiel. Un hurlement de douleur, une gerbe de sang, une douleur infernale, il eut tout juste le temps d'entendre les mots du prêtre "publiez ces choses parmi les nations ! préparez la guerre" le double canon hurla de nouveau, emportant la tête de l'impie et mettant fin à ses souffrances. Les quatre survivants n'avaient rien compris à ce qu'il venait de se passer, il fallut le déclic de voir le curé brandir un 44 pour qu'ils retrouvent leurs jambes et essaient de s'enfuir. "Reveillez les héros, qu'ils s'approchent, qu'ils montent...". Le barillet tournait lentement et le percuteur s'abaissait inexorablement, ponctuant chacune de ses phrases d'un coup de tonnerre divin..."tous les hommes de guerre"...une balle traversa le dos d'un des fuyards, lui brisant la colonne vertébrale et ressortant par ses côtes..."de vos hoyaux forgez des épées" ...un autre fut touché au tibia, l'os était ressorti à travers la peau et il s'effondra dans un cri, encore vivant, la moitié de sa jambe pendait en lambeau, mollement..."et de vos serpes des lances ! que le faible dise : Je suis fort !!". L'un d'entre eux réussit à gagner la sortie de justesse, le dernier essayant de se planquer en attendant de pouvoir le suivre. Son hésitation marqua sa perte, il s'élança soudain vers la sortie alors qu’Ézéchiel prenait tout son temps pour ajuster son tir. La voix gonflait encore dans son esprit, et lui continuait sa tâche en priant :"Maudit soit qui fait avec négligence l'oeuvre de l’Éternel". Le fuyard fut touché à l'épaule, l'impact puissant le fit tourner sur lui même avant de s'écraser contre le mur. A moitié sonné, il tentait encore de se relever quand il aperçut le canon d’Ézéchiel à la périphérie de son champ de vision, braqué sur sa tempe. "...Maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage.". La panique se lisait maintenant sur le visage du rebut, en lieu et place de l'amusement, et le contraste amusa le prêtre. Ils redevenaient tous graves et sérieux au moment de rencontrer leur Créateur, et c'était une bonne chose. "J'imagine que tu ne souhaite pas te repentir de tes pêchers, ni recommander ton âme à Dieu ?". L'autre ne répondit pas, il était secoué de tremblements et son visage avait blêmi, il était perdu. "Je me disais aussi...". Ézéchiel pressa la détente et l'autre s'effondra. Il se retourna et contempla le châtiment de Dieu, trois avaient péri, un quatrième était à demi inconscient et n'irait pas loin avec une seule jambe, quand au dernier, il s'était enfui...

Jason
Jason Lecter
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MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Jeu 5 Sep - 5:01

" Je vous salue ... "


Rue noire, lampadaires trop lointains pour dessiner plus en détails les façades crasseuses du quartier Sud. La nuit c’est un lieu Chaotique, grouillant de sa faune sauvage et repoussante, véritable invasion de bêtise, de déchets humains qu’il préférerait cent fois, mille fois voir croupir au fond de sa benne. Volontairement ce soir il a évité les rues principales aux couleurs saturées sous des néons criards, s’est dérobé aux vulgarités des prostituées et aux beuglements des jeunes idiots ayant abusé de la boisson. Besoin de … calme ? Non, non le Clown n’aime pas le calme, le silence moins encore mais loin de lui l’envie de patauger dans la fange alors qu’il s’autorise une promenade au clair de lune en compagnie de sa meute.
Aucune envie qui plus est de mettre à rude épreuve la nervosité de ces adorables quadrupèdes qui sont trop heureux de cette sortie en compagnie de leur maître. Pas de second pour l’accompagner ce soir, Jason s’offre une escapade en solitaire et accorde à son acolyte une nuit de détente, de réflexion voir de méditation. De fait, c’est par les derrière que Lecter gagne bientôt l’Est, sa dizaine de chiens sur les talons et son molosse le plus fidèle parfaitement rangé à sa hauteur.

Petit quartier sans histoires sinon celles des gentils employés en entreprises, agréable le jour quoi que trop vivant mais à New York la nuit les chats ne sont pas tous gris. Preuve étant, les patrouilles de polices qui pullulent une fois le soleil couché. D’un bras tendu Jason arrête la meute, laisse filer les véhicules en demeurant soigneusement caché à l’ombre. Bande d’imbéciles qu’ils sont tous … Comme si arpenter les rues de manière aussi superficielle pouvait aider à arrêter la criminalité. Ne le savent-ils pas encore ? C’est dans le noir que les monstres évoluent, qu’ils rampent et c’est de là qu’ils surgissent. A se demander si ces « défenseurs » de la veuve et de l’orphelin n’attendent pas que les truands se jettent d’eux même sous les lampes, menottes aux poignets en citant eux même leurs droits. Dans le genre impliqués, ils repasseront. Les lueurs rouges et bleues des gyrophares s’éloignent, disparaissent et le balafré allume une cigarette avant d’enjoindre sa clique poilue à lui emboîter le pas d’un mouvement de tête. Voilà longtemps, trop pour cette ville qu’il en foule le sol et seul le Nord demeure étranger. Toujours en quête d’une marche tranquille -plus ou moins- il se dirige vers des structures anciennes que la guerre a laissé plus ou moins entières, des bâtiments miraculés et se dressant en rescapés amputés pour la plupart mais possédant un charme, une allure … une histoire comme cette maison du Sud que le Clown transforma en piège géant et qui a abrité ses derniers jeux en date en compagnie du Croque Mitaine. Sourire aiguisé à songer à cette délicieuse soirée. Ce fut digne d’un tableau de Salvador Dali.

Pas à pas, il déambule et scrute le paysage découpé en ocre et noir à la lumière artificielle. La lune est discrète cette nuit, fin croissant qui semble sourire infiniment, étrange rictus qui n’est pas sans rappeler au clown celui qu’il porte lui même. Il se sent bien ce soir, détendu voir léger. Toutefois, lorsque ses bêtes cessent d’avancer et tournent la tête d’un même mouvement en une certaine direction le balafré fait de même. Sur sa gauche, une église se dresse et lui arrache aussitôt une grimace. Maudits lieux de cultes et bondieuseries sirupeuses à vomir et ... Détonation claire qui résonne. Bondieuseries sirupeuse pensait-il ? Depuis quand autorise-t-on les gros calibres dans la maison du saint père ? Intrigué, Lecter pousse le pas et approche de l’imposante porte d’entrée. Moins de deux mètres, un nouveau coup tiré et des paroles déformées par les murs trop épais de la bâtisse. Charmante symphonie d’arme à feu qui arrache à Lecter un rire musical pendant qu’il allume une nouvelle cigarette, bientôt assis sur la première marche du parvis. Sincèrement ? Il profite du concert de cris et y trouve même un amusement grandissant à savoir la chose effectuée dans un tel lieu, mais alors qu’il commence à battre du pied un rythme quelconque un type surgit, s’arrache à l’antre religieuse pour finalement se figer, terrifié face aux gueules grondantes qui lui barrent le passage. C’est sans empressement que Jason se redresse, penche légèrement la tête de biais et observe le toxico qui perd le peu de couleur qui lui restait encore en réalisant qu’il vient de tomber de Charybde en Scylla. « C’est mal élevé de courir dans une église. » Glisse-t-il, la voix moqueuse en approchant d’un pas en direction du jeune qui n’ose plus ni avancer ni reculer. Rapide regard sur sa gauche auquel le Clown répond d’un claquement de langue désapprobateur. « Allons, les chiens t’auront saigné avant même que tu fasses deux mètres. » D’un mouvement aérien de sa main gantée il désigne la porte toujours entrouverte. « Retournes d’où tu viens. » Surprise mêlée de panique et l’autre secoue la tête, repoussant farouchement cette idée. Un rire clair résonne, Lecter achève le peu de distance qui les sépare encore et c’est sans se défaire de son sourire qu’il dégaine un silencieux, braquant l’individu. « Besoin de motivation hm ? Je répète, rentres-là-dedans ! »  

Obligé, forcé, menacé ; le toxico comprend qu’il ne recevra aucune pitié de la part du balafré et c’est presque docilement qu’il revient sur ses pas tandis que son bourreau suit, laissant les chiens dehors hormis le cerbère qui lui est toujours invité à l’accompagner. Lorsqu’il referme le battant derrière lui, Jason ne peut retenir un reniflement amusé, un rien amer aussi. Ambiance familière connue et méprisée mais qui dans ces circonstances revêt des allures plus habituelles. La mort plane, odeur de sang et de poudre flottant dans son sillage. Tableau presque plaisant en somme.
Mais quelle étrange surprise, intéressante même lorsque le Clown découvre un prêtre armé. Adieu classiques, monsieur semble bien loin de pardonner les outrages. Tendre l’autre jour ? Très peu pour lui de toute évidence. Rejoignant le gamin, Lecter lui pose une main ferme sur l’épaule. « A genoux, et que je n’ai pas à le redire. » Menace sourde malgré une voix légère et la victime s’exécute, ne pensant plus du tout à bouger lorsque le chien s’assoit près de lui tout en le toisant de son dernier œil valide.

« Bien le bonsoir, mon père. » On ne saurait reprocher au Clown de manquer de politesse, de courtoisie car il en possède en matière de langage même pour ses ennemis. Et s’il voue une haine profonde aux serviteurs de dieu il ne les dépossédera pas pour autant de leur titre. À chacun son costume. Rapide oeillade sur l’endroit, les morts, un autre qui ne semble plus très en forme et le balafré comprend vite qu’ils ont certainement offusqué l’homme de foi pour qu’il en vienne à de tels extrêmes. « Il semblerait que l’un de ces … adeptes de la profanation des lieux de cultes ait cherché à fuir votre justice divine. » D’un regard jeté par dessus son épaule il avise la forme tremblante qui ose à peine relever la tête. « Pitoyable. » Lentement il déroule bras, vise le toxico et lâche d’une voix chantante « … Ne nous soumets pas à la tentation, mais ? » S'il comprend que la question lui est destinée, le jeune ne parvient pas y répondre et commence à renifler, comme suppliant en avouant entre deux sanglots qu'il ne connait pas la suite. Abaissant le bras à la même allure qu'il l'a levé Jason laisse échapper un soupir à la fois amusé et faussement navré. « En voilà un auquel vous devriez faire réviser les prières. Il semble avoir quelques ... lacunes. »
Reportant son attention sur le prêtre, le Clown avance en sa direction en enjambant gracieusement le corps d’un futur mort qui tente de se traîner lamentablement. « De mémoire il me semble que je ne vous ai jamais aperçu dans les environs, votre arrivée dans le quartier serait-elle si récente ? »

Grognement net, la limace humaine a trop approché le molosse mais semble définitivement trop comateuse pour réaliser la présence du danger à quatre pattes qui lui fait face. Un brin vexé de voir les présentations dérangées, Jason claque la langue et siffle un coup sec sans détourner les yeux de ceux de son interlocuteur. Dans son dos, une gueule se ferme d’un coup sec sur une gorge et arrache un ultime gargouillis au traîne la patte bientôt mort. Retrouvant son sourire le plus naturel, le balafré poursuit d’un ton détaché. « Bien, où en étais-je ? Ha oui … c’est un plaisir de vous rencontrer, père ? »  
Attente d’un nom qu’il ne retiendra peut-être pas bien que le personnage lui inspire une certaine sympathie. Pour le moment cela dit ...  

© Jason L.

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Ézéchiel 25, verset 10.
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MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Jeu 5 Sep - 19:12

Ézéchiel était absorbé par le tableau macabre qu'il avait devant les yeux. Ces scènes de violence et de mort étaient tellement courantes dans les Écritures qu'il s'étonna de ne pas avoir fait le lien plus tôt avec la réalité des événements. Un petit pogrom valait mieux qu'une immense boucherie si l'on en retirait les enseignements nécessaires. Il fut surpris de voir revenir l'un des paumés marchant lentement, livide comme un fantôme et tremblant comme une feuille. Machinalement, il leva son arme et s'apprêta à expédier l'infortuné vers des horizons qui lui conviendraient mieux, mais il se ravisa. Un curieux personnage venait de faire son apparition, un clown élégant environné de molosses, et qui, semblait il, venait de raccompagner sa proie jusque dans son antre. L'illustre visiteur venait de faire s'agenouiller l'infâme, enfin quelqu'un qui faisait preuve de la courtoisie et du respect qui seyaient en ce lieu, et commença à parler. Ézéchiel écouta attentivement son interlocuteur, tout en rangeant ses armes : lui aussi savait se montrer affable envers un étranger, et sa curiosité était piquée au vif. Il n'avait jamais rencontré de clowns avant, il savait juste que ces êtres répandaient joie et rire dans le cœur des enfants en caricaturant les adultes. Encore que ce dernier tint plus de la gargouille, avec son drôle de rictus, et Ézéchiel n'en conçut que plus de sympathie pour l'étrange personnage. Il lui rendit donc la politesse en se présentant à son tour :

"Je suis le père Ézéchiel Stone mon enfant, et je te souhaite la bienvenue dans la maison de Dieu. Je suis arrivé récemment reprendre la paroisse...Avant, oh, avant, j'étais au Purgatoire, en quelque sorte"

En y repensant, il émit un petit rire hystérique et grinçant et la voix se fit entendre dans sa tête :
Spoiler:
"Oui Très Haut, je suis désolé, cela ne se reproduira plus" Il avait parlé à voix haute, par réflexe, d'un ton humble et désolé, les yeux au ciel en oubliant un instant la présence de son visiteur.
Spoiler:
"Et la chair sera mortifiée, et les fautes seront pardonnées car il est dit que le pécheur au repentir sincère n'a pas à craindre ta toute puissance..." Ézéchiel était en extase et des larmes d'adoration perlaient sur son visage, se mêlant au sang et donnant à son teint pâle des reflets pourprés, accentuant encore le contraste entre son visage lisse et ses pommettes saillantes. Il ressemblait maintenant à une de ces poupées du Dia de Muertos qu'on trouvait à la Toussaint mexicaine.
Spoiler:
.
"Oui mon père, il est temps de rendre ton jugement sacré..."

La flamme de la ferveur s'éteint peu à peu dans les yeux du prêtre, et il sembla reprendre son calme, jusqu'à ce que son regard tombe à nouveau sur l'agenouillé. Dieu lui avait donné ses ordres, et il songea alors qu'il n'y avait pas de hasard, que la parole divine formait un tout et que ses propres actions devaient être à l'image des mots, uniformes. Il s'avança alors vers le mécréant quand il entendit de petits couinements qui résonnaient un peu partout dans le corps principal. Un par un, ils surgirent timidement, attirés par le sang et l'idée d'un bon festin. Une bonne demi douzaines de rats noirs, gros comme des castors, qui passèrent entre les colonnes pour commencer à grignoter les corps. Certains vinrent se blottir et se frotter entre ses bottes, à la façon amicale de ces rongeurs, se contorsionnant un peu grotesquement, avant de rejoindre leurs camarades. Étonnamment, ni les chiens ni les rats ne se montraient agressifs les uns envers les autres, faisant preuve de plus de civilité que les humains dans ce domaine. Ézéchiel sourit à cette vision de paix et s'en retourna vers le dernier survivant :

"Comme Dieu est miséricordieux, je vais te laisser le choix entre la pénitence ou la mort." Il aurait juré voir le clown s'étrangler à ces mots, mais il était difficile de déchiffrer les émotions de cet inconnu. "Charon et ses cerbères s'occuperaient de te donner la correction que tu mérites, car le berger qui trouve la brebis galeuse a droit de vie ou de mort sur elle. Et je ne puis t'accorder l'absolution que si tu la demande". L'autre se retourna et dévisagea le clown et sa meute, et fut pris de panique. "Pardon...oui...tout ce que vous voulez...pitié...pas lui...". Il éclata en sanglots saccadés, manifestement il connaissait l'homme a qui il pouvait avoir affaire, et cela avait suffit à raffermir sa foi et à se tourner vers Ézéchiel. Se pouvait il que la présence du clown aie su l'influencer à prendre la bonne décision ? si tel était le cas ce dernier devait être un saint homme. Le prêtre s'adressa alors au clown et lui demanda amicalement :

"Tu entends ça mon fils ? le mécréant souhaite le rachat de ses fautes. Et il sera exaucé...Et bien, ne restes pas là, viens m'aider, nous ne serons pas trop de deux pour le mettre sur la croix..."

Jason
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MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Mer 18 Sep - 20:43

" Je vous salue ... "


Un plaisir de le rencontrer, tout est relatif. De près comme de loin Jason déteste autant l’église que ses partisans mais il faut tout de même avouer que ce prêtre a quelque chose de singulier. Ce n’est pas comme si ses « frères » se baladaient tous armés jusqu’aux dent et tiraient à vue sur les truands. Non lui … il réussi à piquer assez vivement l’attention du Clown là où -plus volontiers- tellement d’autres le lasseraient profondément. Ezéchiel Stone, effectivement le nom n’est pas familier à Lecter. Certes il est rare qu’il retienne une identité mais pour autant il est persuadé de n’avoir jamais entendu celle-ci. L’homme avoue une arrivée récente dans cette paroisse, avant il était au … purgatoire ?! Un mot qui tire un haussement de sourcil au balafré. A-t-il erré dans New York, dans les bas fonds près des ruines là où s’accumulent SDF et junkies ? Non c’est improbable. Ailleurs alors, mais où ? Les quartiers ordinaires et les habitants se seraient fatalement retournés sur son passage … reste peu de réponses valables. Le purgatoire … il sourit finalement pour lui même. Sous terre ; ça semble évident maintenant. New York compte des centaines de galeries souterraines que les rebuts de la société ont habité à toutes époques faute de logements corrects. Des familles entières parfois, émigrés ou criminels, ceux dont on ne se soucie pas et dont on se moque bien du sort … perdus entre les égouts et le fil des rails de chemin de fer rouillés.

L’autre rit, légèrement mais assez pour attirer l’attention du Clown. À voix haute, les yeux rivés bien au delà des voûtes du plafond il s’excuse, promet ce qui doit être une pénitence quelconque. Des larmes lui échappe, teintent ses joues pâles de sillons rouges en emportant le sang d’une plaie. Un fidèle devenu fou … Il pourrait reculer le Clown face à une adoration qu’il ne comprendra jamais et qu’il méprise mais non. Le prêtre répond à son « créateur » et semble persuadé de sa présence. La folie sous un autre jour en somme et ce n’est pas un détraqué tel que Jason qui jugera, qui prendra peur. Que chacun pense ce qu’il veut au fond, et si Stone est un fanatique comme on en voit peu et bien soit. Au moins lui n’est pas caché sous une couche de bonté et de bondieuseries prétendues saintes qui hormis une migraine n’apportent pas grand chose. Il tue, c’est suffisant pour casser le cliché.

Jason ne juge pas nécessaire d’interrompre la transe de l’homme de foi, le laisse à son dialogue jusqu’à le voir poser les yeux sur le crétin qui n’ose toujours pas bouger, flanqué du molosse qui n’a pas quitté sa position. Rompant le silence de la bâtisse, des couinements venus d’on ne sait où qui bientôt révèlent la présence de rats bien plus gros que ceux qu’on s’attend à trouver dans cette ville. La vermine dit-on … en quoi ? Qu’ont-ils de nuisibles ces animaux ? Rien, ils vivent leur petite vie voilà tout. Les rongeurs cavalent, s’en vont tourner autour du prêtre et se frotter à ses bottes sans créer la moindre agressivité chez les chiens. On pourrait croire que l’aura particulière des lieux rassemble les bêtes, une idée d’hommes de foi bien qu’il faille aussi tenir compte du vécu des chiens. L’un n’était pas mieux considéré, animal d’arènes et les autres passaient leur temps dans des chenils … D’animosité, ils n’en ont plus qu’envers les ennemis du Clown qui les a arraché à leur Enfer de cages. Rien de si étonnant en définitive. Absorbé par le festin auquel se livrent les rats, Jason s’en détourne toutefois lorsque l’homme d’église annonce que « dieu » dans sa miséricorde offre une chance au jeune de racheter ses fautes. Plaît-il ? C’est presque décevant là … dire que Lecter pensait avoir trouvé quelqu’un d’assez fou pour s’éloigner de tels discours.

Bien sûr qu’il préfère le pardon ce décérébré ! Plutôt que finir sous les mains de Jason en sachant bien ce que ça implique. Un tantinet dépité, le Clown hausse les épaules et cale une main dans sa poche, l’autre passée à travers ses cheveux. Le zig zag laissé par les barbelés cicatrise lentement, trop peu soigné il faut dire et comme le reste de ses plaies il a tendance à guérir au ralenti. Sale manie de vouloir garder vive une douleur renvoyant à un souvenir agréable. Enfin … présentement Jason tournerait bien les talons. Ça devient trop … gentil à son goût. Oui oui il entend ! Qu’il rachète donc ses fautes si ça lui chante. « Ouais pas trop de deux pour … vous dites ? » Le mettre sur la croix ? C’est réellement surpris que le Clown avise la croix couchée, la victime et part finalement d’un rire clair. « Bien ! Et que sa volonté soit faite n’est-ce pas ? Remarque, voilà une sentence … à la hauteur de la faute. »

[…]

D’imagination, Lecter ne manque et n’a jamais manqué. Par la même, sa mémoire -sélective certes mais pas courte- lui permet de retrouver les informations nécessaires afin de mener à bien une crucifixion intégrale. Les stigmates du Christ à revisiter sous l’oeil moderne, une forme de torture qui ne le dérange pas plus que de balancer un type dans une cage pour le broyer. Après quelques minutes de recherche, sa veste abandonnée sur un banc et outils en mains Lecter se met à l’ouvrage. Fouetté puis épinglé par les poignets non par les mains car nombre de textes précisèrent à travers les âges que celles-ci étaient incapables de soutenir le poids d’un corps suspendu. De même que les chevilles plutôt que les pieds. Des informations qu’il ne demande pas, il sait et s’exécute avec rapidité en ignorant royalement les hurlements de la victime qui désormais réclame sa mise à mort. « Assume tes fautes et souffre en silence, qui paie ses dettes s’enrichit l’ami. » Morigène-t-il, se laissant tomber au coin d’un banc le temps d’assembler en couronne un long fil barbelé. Les barbelés … Jason en vient à penser qu’il a réellement une prédisposition à les utiliser. À bien y penser il a tendance à en semer partout, même à la foire il en avait tendu. Un vrai symbole de la relation mordante qu’il entretient avec son second. Machinalement, occupé à tresser le fer il allume une cigarette et chantonne l’Ave Maria. Sous ses vêtements c’est un corps fatigué qui réclame un repos que Jason n’offre jamais, des plaies qui doivent saigner de plus belle mais comme pour chaque chose le concernant directement le Clown s’en moque, passe à autre chose et s’occupe. Au moins, il s’évade un peu ce soir … garde une constance dans ses émotions. Et puis ce prêtre est franchement intriguant, il a de quoi rendre le balafré curieux.

« Si je puis me permettre Padre, pourquoi New York ? » Demande finalement Lecter, levant la couronne achevée devant ses propre yeux pour en juger l’aspect final. « C’est une ville bien ingrate pour un homme de foi. Sous une dictature gouvernementale … rares sont encore les fidèles vouant leur existence au culte. Ici … c’est un imbécile nommé Gordon qui détient une illusion de pouvoir qu’il a imposé par la force et des petits coups en douce. » Un rire échappe au Clown tandis qu’il se lève, va enfoncer l’objet sur la tête du drogué qui beugle de plus belle, bientôt muselé d’un coup sec sur le nez. « Silence j’ai dit. Enfin, pas que je me prétende meilleur que le dictateur en question … je prône seulement d’autres valeurs. Mais au moins, lui, vous et moi avons ceci en commun. » Pas de lance, mais Lecter ne sort jamais sans armes. Tirant un couteau de sa ceinture, il le déplie et perce sans attente le flanc du crucifié, veillant bien à ce qu’il n’ose pas geindre d’avantage en le menaçant d’une oeillade noire. « Nous ne supportons ni le manque d’éducation, ni le manque de respect. Hissons-nous celui-ci afin d’en terminer, Padre ? »

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MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Jeu 26 Sep - 0:25

Ézéchiel et le clown amenèrent le supplicié sur le chemin de la rédemption. Ce dernier ne comprenait manifestement pas en quoi consisterai sa pénitence, mais il n'avait déjà plus le choix. Afin de commencer, le prêtre alla chercher le matériel nécessaire : clous, barbelés, marteaux, cordages, et ramena l'ensemble près de la croix. Avant de se mettre à l'ouvrage, il ôta sa veste et sa chemise, pour de ne point les tâcher, et les plia soigneusement sur une chaise. L'acte en lui même était supposé purifier l'âme du mécréant, mais sa réalisation promettait d'être salissante. En rangeant sa chemise, il nota quelques légères zébrures pourpres au dos et se dit que la cicatrisation n'était pas complète. Les flagellations qu'il s'infligeait l'affranchissaient de la souffrance qui l'affligeait, et raffermissaient sa foi, une façon d'afficher qu'il ne fallait pas fléchir et d'affirmer la force de sa ferveur. Son dos ressemblait à une carte de la douleur, chaque sillon rouge qui le creusait tranchait avec la pâleur de sa peau. Son torse n'était pas en reste, couvert de griffures et de balafres, de coups de couteau et d'impacts de balles, des brûlures éparses, des souvenirs de la guerre qui s'entremêlaient avec les tatouages qu'il s'était fait faire avant d'entrer au séminaire bien des années auparavant. Par solidarité avec les gars de sa compagnie, il avait accepté, pour leur faire plaisir, chaque nouveau motif après les batailles, pour entretenir le lien de camaraderie qui les unissait jusqu'au cœur du danger. Il portait ces stigmates d'encre et de chair comme des décorations, des médailles pour son service auprès des hommes et auprès de Dieu. Certains infirmiers avaient failli vomir quand ils l'avaient vu pour la première fois avant de le rafistoler, c'était souvent les plus jeunes qui ne connaissaient pas grand chose de la guerre. En général, il apprenaient assez vite, et les plus lents tombaient inexorablement au feu, souvent lors de leur première mission sur le terrain. Ézéchiel s'arracha à ses pensées pour revenir à son travail. A sa grande surprise, il constata que le clown avait pris les choses en main et commencé la besogne. Apparemment, il savait ce qu'il faisait, ce qui n'était pas donné au commun des mortels. Le prêtre le laissa faire, respectueusement, et se borna à maintenir le junkie afin que ses contorsions ne viennent pas gâcher le résultat final. Durant l'accomplissement de la procédure, il psalmodia quelques litanies pour chasser le démon hors de l'esprit du malheureux, afin qu'il trouve la voie du salut.

"In nomine Patris, et Filii, et Spiritus sancti. Amen. Exsurgat Deus et dissipentur inimici ejus ; et fugiant qui oderunt eum a facie ejus. Sicut deficit fumus, deficiant ; sicut fluit cera a facie ignis, sic pereant peccatores a facie Dei." Ézéchiel était totalement absorbé par la récitation de la prière d'exorcisme, il entendait à peine les cris du crucifié, qu'il associait aux hurlements du Malin. "Judica Domine nocentes me ; expugna impugnantes ne. Confundantur et revereantur quaerentes animam meam.  Avertantur retrorsum, et confundantur cogitantes mihi mala. Fiant tamquam pulvis ante faciem venti ; et Angelus Domini coarctans eos.  Fiat via illorum tenebrae, et lubricum : et Angelus Domini persequens eos.". Il continua encore tandis que le clown tressait une couronne de lauriers improvisée, il pensait décidément aux plus petits  détails et le prêtre commençait à se demander si son visiteur n'avait pas reçu par le passé une éducation religieuse. Il en savait manifestement beaucoup, mais Ézéchiel n'en fut vraiment convaincu qu'après l'avoir entendu réciter l'Ave Maria à la perfection. Il garda le silence un moment, comme apaisé par ce chant, réconforté de savoir qu'il y avait encore en ce bas monde des gens qui se souciaient des cantiques. Pourtant, le clown chantait avec dans la voix des accents de mélancolie, de regrets, il récitait sans joie ni ferveur. Peut être avait il perdu la foi ? Ou était il en froid avec Dieu ?. Il ne pouvait l'expliquer, mais il décida que cela ne regardait que son interlocuteur. Ce dernier s'était montré assez aimable et courtois pour mériter son respect. Il y avait aussi en lui une volonté de fer et des nerfs d'acier, probablement forgés par une certaine expérience en matière de douleur et de souffrance. Il avait fait preuve d'un calme Olympien (pardon Père) devant le carnage, et avait prêté son concours à la crucifixion avec un naturel presque débonnaire. Ce clown était un tueur, il l'aurait juré s'il n'avait craint d'offenser Dieu, le singulier personnage était nimbé d'une aura prédatrice mais conservait une sorte de patience toute reptilienne. Une fois posé la couronne, ils hissèrent la croix sous les cris du malheureux et contemplèrent le spectacle. Ézéchiel répondit au clown après une minute de recueillement :

"Vois tu, je ne suis pas vraiment du coin. Pour être tout à fait honnête, j'ai pas mal bourlingué, j'ai parcouru le monde et essayé de soulager les misères avec la parole de Dieu. Et pour ça, on m'a remercié avec une chambre capitonnée, des drogues et quelques séances musclées de "réadaptation". C'est dans la nature des simples d'esprit d'enfermer ce qu'ils ne veulent pas comprendre. Quand j'ai réussi à m'enfuir, j'ai découvert que j'étais à New York, et j'ai tenté de survivre. Il marqua une pause, les cris s'étaient mués en gémissements, le junkie s'affaiblissait et devenait plus livide à mesure que le temps passait. Il ne tiendrait sans doute pas la nuit. "Aujourd'hui, j'essaye de restaurer ce lieu pour aider les gens à relever la tête et leur prouver qu'il n'y a pas que la terreur comme option. Je me fiche pas mal de Gordon, de son Gouvernement de cafards et de ses hommes de main, peut importe le nombre de têtes qu'affiche la bête, je les couperai toutes s'il le faut. J'ai passé trop de temps à vivre reclus, dans la fange et les déjections, à fuir comme une souris, maintenant j'ai recouvré mes forces et je me suis fixé un but. Avec la bénédiction du tout puissant, j'accomplirai mon devoir, et j'éliminerai tous les obstacles sur ma route. Ézéchiel avait parlé sans animosité, sans passion, il n'y avait dans ses mots que la vérité nue et une froide détermination. Il alla remettre sa chemise et sa veste, rangea les outils et revint avec des sacs poubelles et du scotch. "Tu t'es montré attentionné, envers un parfait inconnu. Oserai je te demander un dernier service ? Celui là n'ira pas loin, mais j'aurai besoin d'un peu d'aide pour amener ses amis dans les catacombes. Si l'obscurité et les souterrains ne te mettent pas mal à l'aise bien entendu..." Il avait lâché cette dernière phrase en souriant, il y avait longtemps qu'il n'avait pas plaisanté ainsi et pour une fois, Dieu ne lui en tint pas rigueur.

Jason
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MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Dim 6 Oct - 12:27

" Je vous salue ... "


Ainsi le châtié s’élève avec la croix sur laquelle il est cloué. Spectacle qui revêt un caractère hautement religieux pour l’un quand il devient une scène particulièrement risible pour l’autre. Un sale drogué remplaçant le Christ … tu parles d’une ironie. Pour autant Lecter hoche la tête avec satisfaction, c’est une belle œuvre d’une certaine manière et il n’est pas mécontent du résultat. Quand le prêtre daigne lui répondre le Clown écoute, jetant un œil au creux de son épaule où chemise et veston s’imbibent de sang. Bravo Lecter tu viens de faire sauter les trois quarts des points de sutures à hisser ces kilos de bois et de corps. Pas grave, Boogie ne manquera pas de lui reprocher une fois encore son inconscience mais il refera ça proprement comme toujours. Tirant légèrement sur le tissu pour le décoller de sa peau, Jason laisse filer un rire jaune. « A qui le dites vous Padre, les citoyens de cette ville ont l’esprit encore plus étriqué qu’ailleurs. Voyez ceci, nous y trouvons une symbolique mais eux n’y verraient rien de plus qu’une monstruosité et on nous mettrait une lampe sous le nez en nous crachant pourquoi ? De quel droit avons nous fait ça ? La valeur d’un homme ne se définie pas par ce qu’il fait mais par la manière dont il le fait. Ils sont beaux les policiers à passer des menottes, à emplir des prisons jusqu’à l’extrême mais est-ce que cela rend les rues plus sûres ? Non. S’ils veulent bien faire ils n’ont qu’à mettre une balle en pleine tête à ceux qu’ils jugent nuisible et voilà tout. »

Ce serait plus simple, mais pas évident d’un point de vue purement humain. Les gens sont stupides qu’on se le dise. La majorité juge, ne cherche pas à comprendre et se moque éperdument de votre avis pourvu que leur train train ne souffre de rien. De quel droit juge-t-on, condamne-t-on ce qu’on est pas en mesure de concevoir ? Mieux que beaucoup d’autres Lecter le sait et n’a plus d’amertume à le constater. Catalogué monstre parmi les monstres, bon à enfermer et qu’on a jamais mieux considéré qu’en détraqué. Et pourtant … Boogie ou lui, c’est le titre de génies qu’on aurait pu leur offrir. Sans prétention, ils n’ont pas à se vanter de ce qui est évident. Le prêtre parle d’un but, ils ont ça en commun sans pour autant servir les mêmes principes. Sans se juger ils se comprennent et en cela ne sont-ils pas tellement plus évolués, plus réels que ces habitants crachant sur leurs voisins parce que leurs opinions politiques divergent ? Si, mais les bien pensants n’iront pas les en féliciter. Allumant une nouvelle cigarette le Clown jette un regard pensif à la croix habillée de son mort. « Un but, voilà ce qui leur fait trop défaut. Et s’il en ont un il est bien trop léger … les personnes comme vous et moi ne seront pas glorifiées, on n’ira pas dire que leur combat avait du bon et pourtant l’histoire s’est écrite sous des hommes, des femmes partageant la même ligne de conduite. Suivre un chemin tracé de leur main en direction d’un but précis. Les grands que l’ont retient des siècles passés n’ont pas été les mieux pensants et les plus cléments mais bel et bien ceux qui ont osé se salir les mains. »

De roi, de dirigeant n’ayant jamais tué ça n’existe pas et même la sainte église versa le sang d’innocents dans ses croisades. A l’heure d’aujourd’hui est-il différent Michael Gordon ? Lui qu’on sacralise et qu’on accueille en héros n’entasse pas les cadavres sur le pas de sa porte mais sous son manteau, à l’ombre des rues qu’arpentent chaque jour ses partisans politique assoiffés d’une justice aveugle et castratrice. Seulement lui ne verra jamais une salle d’interrogatoire, il ne rendra pas de comptes et ne fournira pas plus de justifications que d’explications. L’équation est si simple qu’elle en est risible … Ce qui est vrai, ce qui est juste, ça n’est pas affaire de jugement public mais de pouvoir. Et le pouvoir, soit on le gagne, soit on le prend de force.

Que Gordon joue sa partie, qu’il avance ses pions comme bon lui semble en face il y aura toujours une armée de fous prêts à tout pour hurler sans peur ni remords que non, cette façon de faire n’apporte rien de bon sur du long terme. Preuve étant qu’ils ne sont pas uniquement des sauvages sans éducation, Jason ou l’homme d’église se sont montrés courtois et attentifs, intéressés. Combien peuvent en dire autant ? Qui serait venu sans juger cet homme qui pleure un fanatisme tel qu’il annonce sans honte ni doute suivre les ordres et conseils du seigneur ? Loin du simple homme de foi, c’est ce qui a intrigué Jason qui sait parfaitement que la folie seule murmure à l’oreille du père Stone. Mais au delà, tout comme le Chaos protège ses enfants chéris et leur accorde la chance de survivre c’est certainement bien une main d’un autre genre qui pousse Ezéchiel à se dresser encore aujourd’hui, confiant et fort contre le monde. De jugement ; il n’y en aura pas entre eux. L’homme s’éloigne et se rhabille, ne tarde pas à revenir avec des sacs tandis que le Clown tire une des dernières bouffées de sa cigarette. « Les catacombes ? Mais quel terrible endroit que celui-ci ! » Lâche-t-il, amusé. D’une main il ramasse une canette vide, y laisse tomber le mégot écrasé entre deux doigts gantés puis enfin relève les yeux sur son interlocuteur. « Je plaisante bien sûr, ça fait très longtemps que je n’en ai pas vu et je serai enchanté de vous y accompagner Padre. »

Enchanté … n’importe qui aurait trouvé ça peu agréable mais lui s’amuse déjà. Il se souvient les passages secrets de l’orphelinat religieux et ses visites dans les catacombes de l’église qui la jouxtait. Gamin intenable qu’il était et a choisi de rester pour le meilleur du pire, à ne faire que ce qu’il désire. Une fois les corps emballés, Jason en tire deux, chacun par une hanse qu’il a confectionné grâce au scotch. « Je vous suis ! Cette petite visite sera intéressante je n’en doute pas. »

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MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Sam 26 Oct - 3:39

Ézéchiel, aidé du clown, emporta les corps des infortunés pêcheurs et les empila à l'arrière de son pick-up. Il ne leur fallu que peu de temps pour rallier leur destination, une entrée discrète qui menait aux anciens égouts de la ville. Ces tunnels avaient été abandonnés depuis belle lurette, depuis que les nanobombes avaient rendu ce moyen de locomotion qu'était le métro inutilisable. Le prêtre y avait passé les dernières années de son existence, arpentant les conduits comme une âme en peine, entre la folie et la survie, s'y déchargeant des mécréants croisés comme autant d'ordures à enfouir, et le besogneux religieux n'avait pas chômé. Il avait découvert, au cours de ses divagations souterraines, des emplacements abandonnés, certainement avant même le chaos global, les sous bassement de la ville en regorgeaient avant même la venue de l'Apocalypse. Il avait choisi un endroit plus isolé, plus difficile d’accès que les autres, et en avait fait sa propre chapelle, son autel personnel dédié au Créateur. Là bas, il amenait les dépouilles mortelles des sacrifiés, les brebis galeuses qui avaient refusé d'entendre le message du Père et qu'il avait du sanctifier. Ses amis les rats avaient festoyé sur les carcasses purulentes des impies, nettoyant jusqu'à l'os leur souillure, et il en avait soigneusement amassé les os jusqu'au plafond voûté, cathédrale macabre faite des piliers des pénitents. Les alcôves étaient remplies de crânes aux orbites creuses, témoins muets et immortels du châtiment des immoraux, vestiges des ruines de cet ancien monde, à jamais figés dans leur infernale sarabande du vice et du pécher. Ils déposèrent les corps au pied d'un autel rudimentaire, couvert de cire vieillie et d'objets hétéroclites. On y trouvait pèle mêle une cilice, un fouet aux lanières couvertes de sang caillé, un crucifix en bois et des pages de textes saints. Ils eurent à peine déposé les corps encore fumants que des pépiements se firent entendre, de tous cotés. Des myriades de rats accoururent d'un peu partout pour commencer à déchirer les chairs et se repaître de cette manne providentielle. Ézéchiel fut surpris de constater le sang froid du clown à cet instant précis, le spectacle avait pourtant quelque chose d'atroce, d'inéluctable et d'effrayant, le constat sans retour de la finalité de l'être humain, en tant qu'entité charnelle. Un jour, les droits de l'homme s'effaçaient devant ceux de l'asticot, ainsi il était écrit, ainsi il devait être. Ils contemplèrent la scène un long moment, absorbés par la méticulosité et l'acharnement viscéral que mettaient les petites créatures à réduire les carcasses à néant, le tout avec un naturel consommé. Ézéchiel pensa une fois encore à la perfection de la nature telle que Dieu l'avait pensé, conçu et animé. Chaque être y avait sa place, et il s'adressa respectueusement au Père :

"Merci, Très Haut d'accueillir en ton sein mon offrande. Puissent ces pauvres âmes trouver le repos en ton monde éternel"



Oui, oh Tout Puissant, j'ai vu de mes yeux et je sais maintenant quel combat je dois mener, qui sont mes ennemis et qui sont mes alliés...

En disant cela, le prêtre ne put se retenir de glisse un regard en coulisse au clown. Ce dernier l'avait aidé, suivi et fait confiance sans sourciller, semblait posséder en plus d'un certain bon sens, des notions  élémentaires de catéchisme. Dans l'esprit de l'homme de foi, il ne faisait aucun doute que le Seigneur avait placé l'étranger sur sa route, mais il en ignorait encore les raisons. C'était le premier être vivant- hormis les rats- qu'il faisait pénétrer dans son sanctuaire, sa retraite cachée, et il avait d'instinct fait confiance au clown. Il y avait comme une aura mystérieuse et captivante qui nimbait le personnage, si diffuse, si ténue, mais pourtant presque palpable, qu’Ézéchiel ne pouvait un instant croire à une banale coïncidence : les plans de Dieu étaient parfaits et il se devait de suivre Sa volonté. Il s'adressa au clown d'une voix sereine :

Et toi, mon ami, que fais tu donc pour vivre, comment envisages tu ton chemin dans cette cité de perdition ?

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MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Mar 19 Nov - 14:11

" Je vous salue ... "


Quelle étrange ambiance pour lui qui ne croit pas, n’a jamais cru. Singulière cathédrale d’os et de pierres pour un homme de foi qui ne l’est pas moins. La découverte du lieu se fait sans surprise mais pas sans un certain ravissement. Lecter connaît les galeries cachées sous le bitume, il en a quelques unes par chez lui mais une vie entière ne suffirait pas à les arpenter toutes. Ainsi découvre-t-il celles-ci, refuge d’un homme puis sanctuaire à la fois morbide et somptueux. Les corps sont à peine abandonnés que les rats affluent pour en faire un repas pantagruélique, ils ne doivent pas en voir tout les jours de ces viandes -presque- fraîches et vu leur taille on aurait tendance à penser qu’il leur en faudrait même d’avantage pour être totalement repus.
Spectacle pour le moins ragoutant diraient les petites gens du commun, Jason n’y voit rien de ce genre et adossé à une paroi il allume une nouvelle cigarette tout en laissant son regard abyssal se promener sur les voûtes du plafond, les crânes blanchis puis l’autel de fortune en partie recouvert de cire fondue. Les bougies lui rappellent un autre lieu, une chambre aux draps noirs sous une certaine maison des horreurs, c’est encore trop récent pour en faire abstraction. Le temps d’une bouffée le Clown ferme les yeux, un Ave Maria chanté au son d’une harpe en tête et bon sang c’est bien plus vieux ça. Il se souvient une vieille église et des bancs vermoulus pourtant solides encore, un odeur entêtante d’encens pontifical et cette fille qui n’avait rien pour elle sinon une voix angélique. Ils étaient assez nombreux dans cet orphelinat mais il était bien le seul qui refusait catégoriquement de remettre son existence aux mains du très haut. Aurait-il dû ? On le disait, le prétendait mais Jason ne comprenait tellement pas cette dévotion à un inconnu, un fantôme au mieux, pure invention au pire, comme on invente un conte pour faire rêver les enfants. Pour autant, au delà des mots tellement pieux et naïfs -selon lui trop vides- il appréciait la pureté des chants d’église comme il appréciait les voix rocailleuses du hard rock. Ça ne lui parle pas, ça ne soulève aucune envie de prière et il n’ira pas imiter le prêtre dans ses discours mais ça ne le dérange pas pour autant. On l’a souvent dit bizarre, il ne dément pas.

Il couve du regard les boules de poils grisâtres en plein festin lorsque Stone s’adresse à lui et débarrassant ses lèvres scarifiées de la cigarette, le Clown émet un léger rire. « Il me faudrait bien plus d’une rencontre pour vous conter le chemin de mon existence Padre et m’est avis qu’au terme de mon récit vous puissiez retourner contre moi les armes que vous avez brandies contre ces hommes. » Il n’a dans la voix ni crainte ni mensonge et lève sur son interlocuteur des yeux francs. « Pas pour les mêmes raisons entendons nous bien. Mais je ne suis ni une âme charitable ni un éventuel envoyé de la providence. Voyez je suis comme ces rats... » Et quel homme se désignerait de la sorte, un sourire aux lèvres ? « J’ai vu le jour dans cette ville, ne l’aie jamais quitté et comme eux j’ai vécu en marchant sur des cadavres, guère mieux considéré que la vermine. Parasite, je ne peux que confirmer. » Maladie de New York il a rongé la quiétude et le sommeil de chacun, les polluant de cauchemars et signant en lettres de sang une histoire qu’on espère un jour enterrée quelque part comme Hercule écrasa la tête de l’hydre sous une pierre. On voudra oublier ces années où un fou dans son genre sema la mort à travers les rues, entouré de sbires plus ou moins façonnés à son image. Il y a des choses à ne jamais raconter, pour éviter de les voir un jour reproduites.

« Quant à envisager Padre, je ne l’ai jamais fait. Je songe que demain, après demain, dans un mois ou dans un an je pourrai être mort alors je vis dans le présent. Nous avons un but et il diverge grandement ce serait mentir que de dire le contraire mais j’aime à penser que nous considérons notre tache juste. » A Ezéchiel la sainte croisade, à Lecter le chaos. L’un dans l’autre il ne s’agit que de faire enfin le ménage sur des années de complots et de faits peu reluisants, sur des têtes qui ne méritent ni tombes ni oraisons. Ne se lance-t-il pas dans une grande opération de nettoyage en chassant la mafia ? Égoïstement bien sûr, elle mérite son sort pour offense commise mais ce sera déjà ça de moins dans New York. « Je ne saurai dire, à l’heure où nous parlons si nous pouvons être alliés ou ennemis, sachez toutefois que j’ai apprécié cette rencontre. Ces derniers temps rares sont les interlocuteurs qui ne rêvent pas de me voir mort et les discussions sont tout sauf amicales. Le lot des criminels peut-on dire. » S’il s’en désole ? Aucunement. Ainsi va la vie, il la prend rarement -sinon jamais- sous un œil attristé. Il a pourtant senti passer un vague à l’âme déplaisant, étreint par des bras de cendres qui ont été bien longs à le libérer cette fois. Maudite pieuvre Italienne...

« Nous vivons une drôle d’époque pas vrai ? » Glisse-t-il, s’asseyant sur le rebord d’une alcôve sans être dérangé par les crânes accumulés derrière. Une légère sensation de fatigue se fait sentir, légitime après les rebondissements de ces derniers jours et il n’est pas l’heure de fermer l’oeil. Gordon sera bientôt en ville et Lecter a une bombe à terminer en guise de cadeau de bienvenue. Il se néglige comme il néglige le reste du monde, s’use de jour en jour mais continue de rire et les cicatrices qu’il porte au visage souriront encore au delà de sa fin. S’étirant, le balafré écrase le mégot sur la pierre et le glisse dans une boite trouvée au fond d’une poche. Hors de question de jeter quoi que ce soit dans ces catacombes, la décoration est trop « belle » pour souffrir du moindre point noir. « Vous reprenez l’église alors ? » Comme une réflexion à lui même, mais croisant à nouveau le regard du prêtre, Lecter fait bien comprendre qu’il l’adresse à lui et à personne d’autre. « Vous avez certainement compris que je ne suis en rien un homme de foi, néanmoins je suis homme de parole et je tiens à disons, apporter une contribution quant à votre désir de voir New York débarrassée de ce genre de... déchet. Je ne manque ni de moyens, ni d’hommes ni d’armes alors, je propose vous disposez. »
Un geste pas totalement dénué d’intérêt, savoir que des idiots de ce type trépassent n’est pas désagréable en soi. Jason sait aussi que le prêtre pourrait le considérer tout autrement et le voir en menace aux vues des arguments exposés mais le Clown ne s’est pas caché, il n’a pas prétendu être un autre et n’a jamais détourné le regard… Sa proposition est une chance pour Stone de voir son projet avancer un grand coup ; à voir s’il en a pleinement conscience.

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Ézéchiel 25, verset 10.
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Date d'inscription : 03/09/2013


MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Ven 29 Nov - 0:44

Étrange personnage que ce saltimbanque, qui sous des dehors excentriques cache sa froide complexité. Le prêtre avait rarement vu un être se dépeindre avec un tel cynisme, un détachement des plus assumés, mais il était certain que le clown ne lui livrait là que la plus stricte vérité, sans rien omettre et sans surenchérir également. Il admettait sans fard faire partie de la lie de la cité, un criminel de plus dans le jardin du Diable, mais pas un malfrat ordinaire. Lui ne se cherchait pas d'excuses, d'alibi à sa déchéance, il acceptait sa situation sans gloire ni fierté, parce qu'il pensait avoir un but. Peut être un but supérieur, comme lui même ?. Les deux hommes avaient des similitudes troublantes, tous deux cachaient une aberration sous des dehors insoupçonnables, ils avaient donné la mort pour des motifs qu'ils étaient les seuls à comprendre, dans des buts différents, mais toujours à la même fin : faire ce qui était juste. Ézéchiel savait depuis longtemps que les desseins du Très Haut revêtaient souvent des  atours improbables autant que disparates, ce qui atténua sa surprise quand il se prit à penser que le clown, comme lui avait pu être choisi, était guidé par Sa parole. Il déchanta quelque peu quand l'autre lui confessa à mots couverts son incroyance, il aurait presque cru, l'espace d'un instant, qu'il venait de trouver son alter ego, un compagnon de croisade avec qui endurer les épreuves et partager les succès dans l'accomplissement de Son oeuvre.  Peut être n'était il pas trop tard pour ramener cette brebis dans le giron du Seigneur.



Le prêtre voulut répondre mais se ravisa, il n'avait pas envie de passer pour un fou aux yeux du clown. Si Dieu voulait aussi s'adresser à lui, Il le ferait, et personne ne forçait la main du Tout Puissant. Pourtant, il ne pouvait se résoudre à penser que leur rencontre ne fut rien d'autre qu'un caprice du hasard, il préférait y voir là le sceau du destin. Il n'y avait rien de fortuit à ce que leurs chemins si différents, si opposés,  se croisent maintenant en cette ville et à ce moment précis.

Il réfléchit aux implications et aux bénéfices qu'ils pourraient tirer d'une collaboration, mais il se demandait aussi si le clown mesurait bien la nature de son engagement. Envisageait il déjà d'un jour se trouver dans la ligne de mire de Dieu, au détour d'un mauvais acte qui appellerait pénitence et châtiment ?. Cherchait il inconsciemment l'expiation de ses mauvaises œuvres en armant le bras du jugement ?. Ézéchiel ne pouvait l'affirmer, il était difficile de cerner les motivations des malfrats de cette trempe, car il étaient de loin plus intelligents, plus rusés que les vulgaires coupe-jarrets dont ils venaient de débarrasser le monde quelques heures avant. Néanmoins, son offre d'assistance était sincère, un geste amical d'un parfait inconnu qui avait de surcroît des moyens lourds à sa disposition. Il pesait le pour et le contre, cela pouvait grandement lui faciliter la tâche, mais prendrait il le risque de dévoyer son devoir en le faisant accomplir par d'autres, alors que la tâche lui incombait personnellement ?. Le prêtre aurait bien aimé recevoir un conseil, un commandement pour le guider dans son choix, mais aucune lumière ne vint l'éclairer. Dieu restait muet, le clown aussi d'ailleurs, et attendaient de lui une réponse. Il s'éclaircit la gorge :

"Tu as raison sur certains points. Nous sommes tous des parasites, au regard de Dieu, nous nous agitons vainement, tentant d'attirer son attention par tous les moyens comme des enfants turbulents, encourant son courroux sans vraiment mesurer les conséquences de nos entreprises égoïstes autant que futiles. Mais parfois, il arrive qu'il nous donne un but, une mission à accomplir. Ce n'est pas parce que nous ne percevons pas cette finalité, ou que nous la rejetions, que nous pouvons passer outre ces obligations. Certains refusent d'être les jouets, les marionnettes d'une destinée qu'ils vomissent et rejettent, se croyant libres de leurs actes et maîtres de leur vie. D'autres au contraire, acceptent d'être les instruments d'une certaine providence et travaillent à construire ce à quoi ils étaient de tous temps dévolus. Je ne te jugerai point sur tes choix ou tes actes passés, ce n'est pas de mon ressort; en outre tu m'as effectivement l'air d'un homme de parole et c'est une chose que je respecte. Je vois que nous avons un but commun, même si nos motivations divergent, et je pense pouvoir t'aider autant que tu peux m'aider. Notre rencontre n'est pas pour moi le résultat d'une coïncidence, rien n'arrive au hasard en ce bas monde. Le choix s'offre à nous de collaborer pour purger cette ville de la souillure et de la racaille, ou de nous considérer ennemis, comme tu l'as souligné auparavant. Il me semble désormais hors de question que nos routes se séparent sur une simple poignée de main, fut elle fraternelle, car je pense que nous sommes inextricablement liés pour le meilleur et pour le pire".

Ézéchiel avait répondu avec l’honnêteté que méritait le clown, le personnage semblant accorder de la valeur à la franchise. Il n'y avait peut être pas le tact nécessaire, mais ils avaient décidés de jouer carte sur table et cette façon de faire avait l'heurt de convenir à son interlocuteur autant qu'à lui même. Il ne pensait pas que le personnage en prendrait ombrage, ainsi continua t'il sur le même ton :

"Je te propose de nous revoir sous peu, afin de prendre le temps de la réflexion. Nous nous rencontrerons au lieu et à la date que tu choisira et nous rendrons notre verdict.Pour achever de répondre à tes interrogations, j'ai en effet repris l'église, comme on retrouve certains souvenirs qu'on croyait perdus. Tu y es le bienvenu, comme tous les enfants de Dieu, les portes te seront toujours ouvertes". Il repensa aux paroles de Dieu et réprima un frisson, allait il à l'encontre de Sa volonté ?


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MessageSujet: Re: L'église Saint Michel L'église Saint Michel Icon_minitime1Jeu 12 Déc - 19:23

" Je vous salue ... "


Quelle singulière ambiance soudain tombée sur les catacombes, aura de confidences nues et franches venant d’hommes qui n’ont rien à cacher. Jason ment, souvent mais il n’a aucune raison de le faire ici car il est question du travail qu’il a un jour choisi. Comment, quand un homme en vient il à dédier sa vie au mal ? Il dira que ça le regarde, ne niera pas y voir un but. Il a bien saisi que face à lui ne se tient pas un sage prêtre bon à seulement débiter ses prières à longueur de journée et pourtant Lecter ne craint aucune balle perdue de sa part. Il peut tourner le dos l’autre n’en profitera pas et semble partager l’idée que ce monde a bien besoin d’être nettoyé. Ce n’est pas tant sacré d’un point de vue autre que le leur, bien sûr on les traiterait de fous et pourtant comme on aurait tort. Les citoyens ne voient que l’horreur et ils ne pensent pas à ce qui se cache au delà, ça ne leur viendrait même pas à l’esprit. Pour autant le Clown ne se considère pas comme investi, il n’ira pas clamer que ce qu’il fait est dédié à une force supérieure non ça, il le laisse aux autres. Il est son seul maître, enfant de l’Enfer peut-être mais en aucun cas son serviteur.

Il pourrait trouver ce discours barbant, ces allusions à Dieu ne lui évoquent tellement rien mais à bien écouter Jason trouve dans les mots de son interlocuteur une foi teintée de noir et non de blanc. L’homme n’est pas un porteur de lumière, il n’est pas de ces croyants tout juste bons à servir des paroles creuses et qui n’ont pas vu la laideur du monde de leurs propres yeux. Lui sait, il a vu les Hommes et a bien conscience qu’on ne peut attendre sagement le bon vouloir du très haut pour les voir tomber. Vient un temps où il faut se salir les mains sois même... Le balafré hoche lentement la tête, ils sont effectivement liés d’une façon ou d’une autre. Ils ont le même sang sur les mains cette nuit et ce n’est pas une chose qu’on peut reléguer au fond d’un tiroir. Ils ont contemplé -à leur manière- cet homme sur la croix et sans y voir la même symbolique, ils étaient deux à ce chapitre. Ils ne s’oublieront pas. Si cela gêne Lecter ? Aucunement, il en connaît tellement des gens, ennemis pour beaucoup et savoir cette rencontre neutre encore est assez plaisant après ce que son organisation a vécu ces dernières semaines. Il ne dira pas à Stone que si celui-ci avait eu le malheur de lui être négatif il serait déjà mort. La patience du Clown est complètement absente depuis ses déboires avec la mafia, il tuerait pour un seul mot ne lui plaisant pas.        

Se revoir, pourquoi pas. Rendre un verdict une prochaine fois... Le Clown rit finement et sans aucune moquerie en se redressant. « Voilà bien longtemps qu’un homme auquel je propose quelque chose préfère se donner le temps de la réflexion. Je dirai non en temps normal, voyez vous Padre je n’ai aucune patience mais pour vous je ferai une exception. » Il sourit, amical et avance à hauteur de l’homme d’église. « Je l’avoue car vous m’inspirez confiance, je suis las de ces interlocuteurs incapables de saisir la valeur d’une main tendue fut-elle celle d’un criminel. Ma réputation me précède et personne ne tient à s’engager dans mon sillage. Que ce soit par fierté ou par peur, ils vont à reculons et préfère me tenir éloigné pensant ainsi sauver leur petit quotidien... oubliant qu’à défaut d’autre chose, ma parole elle, est toujours d’or. » Combien avant la mafia ont refusé de s’allier au Clown ? Ils y ont tout perdu. Ils ne comprennent rien… Quelques fois il en ressent une frustration amère, vite oubliée mais elle passe tout de même et ils sont tellement rares ceux capables de voir qu’ils auraient tout à y gagner. Secouant la tête, il allume une nouvelle cigarette et invite Stone à le suivre d’un mouvement de tête pour quitter les lieux. Pas que les catacombes le dérangent c’est tout le contraire mais à rester immobile Lecter sent ses membres s’engourdir, s’alourdir. Il ne dort pratiquement pas voir pas du tout depuis des jours, il préfère rester actif au risque de somnoler.

« Vous m’êtes sympathique Padre, réellement. » Dit-il, la fumée aux lèvres autant à cause du froid ambiant que du tabac qui se consume. « Votre entreprise aura besoin d’alliés, permettez que je vous offre un conseil car New-York est une ville mouvante au moins autant que l’est sa populace. Voyez, chez les truands il existe un vieux test. Avant de conclure une affaire on abandonne son paquet de cigarette neuf sur la table et on s’en va en le laissant. Et l’on dit de s’allier à l’homme qui le garde, pas à celui qui appelle pour le rendre. L’honnête l’est trop et serait suspect, le fourbe serait homme avec lequel tout devient envisageable. » Retour à la rue et le Clown lève un instant les yeux sur le ciel pleurant une nouvelle couche de neige. Le mégot échoue au sol et il l’écrase d’un coup de talon avant de poursuivre. « Mon conseil est le suivant, qu’importe qu’on vous rende ou pas ce paquet de cigarettes... allez toujours demander le pourquoi de son geste à l’autre. Rien n’est prédéfini, rien n’est significatif ici et si la réponse obtenue ne vous satisfait pas, une balle vaut mille mots, Padre. Ceux qui ne sont pas avec vous seront plus volontiers contre vous, les neutres quant à eux se compteront sur les doigts de la main. » Il siffle, un coup et les chiens quittent l’arrière du pick-up sans attendre pour revenir près de lui. « Votre confiance, ne l’accordez qu’à votre bon vouloir, n’écoutez que votre avis et ne songez jamais qu’un individu ressemble à un autre. Pas dans cette ville, jamais. Je reviendrai vers vous, pas en enfant de dieu car je n’en suis pas un. Je reviendrai en ami, pas dans les prochains jours mais je reviendrai. »

Lecter n’a aucun besoin de préciser qu’il s’agit d’une promesse car Ezéchiel l’aura très bien compris et ils se reverront c’est évident. Pas tout de suite, ils ont beaucoup à faire chacun de leur côté mais cette rencontre ne saurait être la dernière. À nouveau le briquet crache une flamme et une cigarette s’allume avant de Lecter pivote à moitié. Il est temps de se quitter. « Si entre temps vous avez besoin de quoi que ce soit le Sud vous est ouvert, demandez le Cubain à n’importe quelle tête de ce quartier et vous aurez très vite fait de me trouver. Sur ce je vous souhaite une bonne nuit Padre. Au plaisir de vous revoir. »
D’un signe de tête respectueux, il salue l’homme d’église et tourne les talons imité par ses chiens qui le suivent aussitôt, le pas quasi militaire. Chacun va s’en retourner à son royaume et à son devoir. L’un ennemi public sous sa couronne de barbelés, l’autre dévote sous sa couronne d’épines. Et si elles pèsent parfois sur leur front, si elles blessent, ils sont les derniers à attendre qu’on les en débarrasse.


« Quand il sait son devoir, l'homme est un dieu pour l'homme. »
Cecilius.
 
     

© Jason L.


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