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Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS
Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
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AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

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COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

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ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
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MessageSujet: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Sam 14 Sep - 18:18

Mais à quoi pensait Sven, sérieusement ? Qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par l'esprit lorsqu'il avait confié ce livre à Calypso ? La blonde n'avait jamais été une grande fanatique des romans policiers qu'elle jugeait trop surfaits (il n'y avait jamais de policier nul comme Samson dans les romans, ce n'était pas crédible!) et surtout elle détestait lorsque le bon flic trouvait le coupable qui était, presque toujours, un dangereux psychopathe à la Jason Lecter. Calypso était persuadée que les assassins et les personnes dangereuses n'étaient pas folles à lier mais justement normales. C'était, après tout, ça qui les rendait invisibles et effrayantes. Il n'y avait qu'à prendre son exemple : Calypso était une personne normale et vivant parmi les autres sans qu'on se doute en la voyant qu'elle avait déjà tué plus d'une fois. Certains diraient, pour l'innocenter, que c'était de la légitime défense mais il n'en était rien. Calypso avait tué pour se défendre mais aussi seulement pour attaquer et ces meurtres continuaient de la poursuivre où qu'elle aille. Mais c'était, évidemment, invisible pour les yeux des mortels. En la voyant, assise à une chaise haute au comptoir d'un bar assez classe, lisant un roman intitulé « Fournaise » et sirotant un verre de limonade, comment aurait-on pu la suspecter de meurtre ? Mais c'est justement derrière le masque de la normalité que se cache les plus grands criminels, du moins c'était ce que Calypso pensait. Après tout il y avait tellement d'assassins qui s'ignoraient, comme James Miller d'ailleurs. Ce dernier avait assassiné de nombreuses personnes sans s'en rendre compte ou du moins sans afficher un quelconque problème de conscience au quotidien. Matthew tuait régulièrement mais ça ne l'empêchait pas de se plaindre de la cuisson d'un plat quelconque quand Calypso avait dans l'idée de faire à manger. Sven et Taleh avaient beau rire à propos de blagues foireuses sur les légumes, ça ne les empêchaient pas de tuer de sang-froid. Et pourtant aucun des trois n'était un dangereux psychopathe. Non. Ils étaient normaux. Toute leur attention n'était pas portée sur le crime mais le meurtre faisait partie d'eux, c'était quelque chose qu'ils ''devaient'' faire mais ça ne leur perturbait pas le cerveau au point d'en avoir ''besoin''. Pas comme Jason Lecter qui ne semblait pas pouvoir vivre sans voir du sang exploser un peu partout.
Calypso tourna la page d'un air maussade et sirota une gorgée de limonade d'un air absent. Ce livre ne lui plaisait pas outre mesure. Il différait un peu des autres romans qu'on pouvait acheter mais la blonde n'était pas convaincue. Ce qui n'était pas le cas de Sven qui lui avait posé le bouquin entre les mains, les yeux brillants d'enthousiasme en lui lançant un superbe « C'est du génie ! Lis-ça ! ». Mais bon, pour l'instant Calypso ne voyait pas trop où était le génie alors que la prostituée se faisait encore tuer. C'était agaçant cette manie de faire mourir les prostituées tout le temps dans les thrillers ou les polars. A chaque fois que Calypso lisait un roman un peu ''noir'' il y avait toujours une prostituée qui mourrait. Elle ne savait pas si c'était pour convaincre les jeunes adolescentes de ne pas se prostituer car c'était ''dangereux'' mais en tout cas c'était barbant. A croire que les prostituées non-mortes étaient des guerrières immortelles ou bien qu'elles étaient chanceuses mais que, vu qu'elles crèveraient toutes de la main d'un psychopathe, ce n'était qu'une chance passagère. Et puis ce que Calypso détestait le plus c'était que les prostituées mouraient toutes bêtement, généralement butées par le maquereau ou par le méchant-psychopathe-se-faisant-passer-pour-un-client et elles n'avaient droit qu'à trois lignes de ''oh les pauvres'' là où on faisait environ dix pages sur la mort terrible d'une femme de famille qui s'était tuée en glissant sur une banane et en tombant directement sur le hachoir qu'elle était en train de nettoyer parce qu'ils avaient mangés du steak haché le midi. Ou bien lorsqu'on tuait une gentille étudiante, on larmoyait pendant vingt pages mais si on tuait une pauvre étudiante se prostituant, on se contentait de deux lignes d’apitoiement avant de faire la leçon à la morte « oui mais si elle ne s'était pas prostituée, elle ne serait pas morte ! » comme si ça allait changer l'état du cadavre et surtout comme si, quelques vingtaine de pages plus tôt, une autre étudiante n'était pas morte de la main du même-tueur sans qu'elle se prostitue. Bref, Calypso ne supportait pas la suffisance qui s'échappait des écrivains. Ils étaient persuadés de tout connaître mieux que tout le monde alors que c'était évidemment pas le cas... Il y avait d'ailleurs une incohérence dans ce passage de mort : la fille était retrouvée carbonisée mais on savait immédiatement que c'était une prostituée... Pourquoi donc ? Il y avait ça marqué sur son front ou bien ça se sentait à l'odeur ?
Calypso soupira et retourna le livre pour lire de nouveau le résumé. « L’agent spécial Ryan Murphy reprend du service pour suivre la piste d’un nouvel assassin rivalisant de cruauté. Ses victimes ? Des femmes. Son genre ? Aucun. Age variable, conditions et physiques divers rien ne relie les victimes entre elles hormis l’état dans lequel elles sont laissées : carbonisées. Au fil d’un hiver plus glacial que jamais, de New York à Chicago jusqu’au Canada Ryan devra cette fois-ci déroger à ses principes et travailler en duo aux côtés d’un autre agent dont les méthodes -radicalement opposées aux siennes- s’avéreront toutefois plus précieuses qu’il n’y parait. Et pour comprendre le feu qui anime ce tueur, Ryan comme à chaque enquête, n’aura aucune hésitation à se brûler. « Si tu cherches le Diable, n’interroge pas au Paradis. Visite plutôt l’Enfer. » ». Puis la blonde se replongea dans sa lecture et apprit, quelques lignes plus tard, qu'un des policiers s'était vraiment attaché à la prostituée et qu'il allait la regretter. Foutaises ! C'était juste pour donner un élan de compassion à la pauvre victime-qui-aurait-dû-savoir-qu'elle-allait-crever. Calypso s'apprêtait à abandonner lorsqu'elle décida d'appeler Sven pour mettre les choses au clair.

« Ouais ? »
« Bon... Ça veut dire quoi ça ?! »
« … Euh ? »
« Tu essayes de me faire passer un message, c'est ça ? Tu t'imagines que si je vois qu'on a encore buté une prostituée dans un thriller, eh bien je vais tout arrêter pour postuler en tant qu'infirmière ? »
« Euh je comprends pas là... »
« Tu m'as dit que ce bouquin était génial et moi tout ce que je lis pour l'instant c'est qu'on a encore buté une prostituée, qu'un des policiers va la regretter, et évidemment l'auteur tait le fait que le policier va pas la regretter moralement mais bien physiquement puisque, oh bah mince !, il va devoir réutiliser sa main en attendant d'en trouver une autre et... »
« Non mais arrête ! Tu comprends pas ce que l'auteur dis où quoi ? »
« Ce qu'il dit ? Que la prostitution c'est mal et que je ferais mieux de devenir femme au foyer ? »
« Rah tu m'tues quand t'es dans cet état-là, Caly... »
« Ouais c'est ça, fait ta victime et laisses-moi faire ma prostituée-énervée-qui-va-clamser-au-prochain-chapitre ! Mais si tu m'as effectivement mis ce truc entre les mains pour me faire arrêter, je vais te filer les Dix commandements d'une Prostituée à lire et tu feras moins le malin ! »
« Erk c'fourbe ça ! Non mais Caly... »
« Tais-toi tu m’ennuies ! Je vais continuer ma lecture mais si la conclusion c'est que le tueur c'est encore un dangereux psychopathe en recherche de domination et que, ''tu comprends c'est pas sa faute, c'est la faute de ses parents'', et qu'il mourra sous les balles du gentil policier, eh bah j'te fais bouffer le bouquin par les trous de nez et je t'envoie chez Jason ! »

Et Calypso raccrocha, termina son verre, en commanda un autre et posa de nouveau les yeux sur le livre posé à côté. Elle n'avait pas hurlé ni même haussé la voix, elle s'était contenter de mettre suffisamment de sarcasme et d'ironie dans ses propos pour que l'effet soit le même. Elle détestait qu'on tente de lui faire la leçon et pour ça ce livre ressemblait pour l'instant trop aux autres... Néanmoins elle craqua, après tout si Sven l'avait aimé c'est qu'il devait y avoir quelque chose, non ?, et retourna à sa lecture, replongeant dans un univers sombre auquel elle était trop habituée pour en être choquée.

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Ven 27 Sep - 14:20

" Thriller "


Ce qu’il fiche là ? Très honnêtement Cain n’est pas certain de le savoir. Ce qu’il sait en revanche c’est que le sujet sur lequel il se voit contraint d’écrire un article est loin, très loin de lui plaire. Comme un sadique trop heureux d’avoir trouvé un masochiste, c’est la bouche fendue d’un immense sourire que son patron lui a refilé le bébé dont personne ne voulait. Et parce qu’il a déjà multiplié les bavures comme aucun autre employé, Burckhard n’a pas eu l’occasion de refuser. Et pour cause qu’il s’en serait passé ! « Hausse de la criminalité, la police prend des dispositions et renforce la sécurité » mais QELLE sécurité ? Il faut être logique, avoir un minimum de réflexion bon sang … Les pires criminels se trouvent au Sud, quartier au sein duquel on entre pas en uniforme et dont on ressort encore moins si l’idée prend de brandir un insigne en rapport avec une fonction d’état. Les dealers, les tueurs, les mafieux … c’est en bas qu’ils se regroupent et on y peut rien. Un gamin de maternelle le comprendrait alors pourquoi cette populace stupide n’en est pas capable ? Question rhétorique … parce qu’elle est stupide justement.
Désappointé, blasé de voir sa plume au service d’un tel ramassis de conneries le journaliste soupire, se débarrasse de ses lunettes et masse un instant ses paupières. Sur sa droite une jeune femme approche et dépose un nouveau café fumant accompagné d’un chocolat dans son emballage doré. C’est à peine s’il lui accorde un regard mais il remercie et appuie mollement la joue contre sa main. Et dire qu’il pourrait être affairé à l’écriture de son prochain roman au lieu de ça … Pas que ce soit urgent, le Baron Samedi n’est soumis à aucune pression de la part de sa maison d’édition et la raison est fort simple : personne n’est en mesure de le joindre. De plus, Fournaise étant sorti depuis peu il n’a pas à se précipiter. Encore que … ce serait mieux que de baver des inepties sur papier. Légèrement contrarié, le journaliste cale dos dans le fond de son siège et pensif, fait tourner ses lunettes par une branche. Sa seule envie, c’est bien de prouver à quel point certains services de flics sont incompétents dans leur boulot mais s’il ose, Cain sera bon pour une semaine d’isolation aux archives et si le boulot en lui même n’a rien de dérangeant, côtoyer des heures le geek qui gère le tout dans les sous sol relève d’une toute autre catégorie de mission dangereuse. Ce type a le don de lui flanquer des migraines carabinées a seulement ouvrir la bouche.

Portant sa tasse à ses lèvres, le jeune homme est cependant interpellé par une conversation téléphonique qui -même discrète- pique son attention. Habitué à écouter et entendre, il n’a pas perdu un mot des propos tenus par la demoiselle blonde assise au comptoir. Lorsqu’elle raccroche, elle fixe un livre posé à portée de ses mains un bon moment en semblant hésiter à poursuivre la lecture. Dans son discours, elle ne semblait pas apprécier certaines tournures d’événements et reconnaissant la tranche de son ouvrage, Cain sourit pour lui même. Il sait trop que ses écrits ne sont pas à la portée de tous et que certains abandonneront la lecture avant même la fin du premier chapitre, c’est purement et simplement volontaire. Car dans une sorte de cliché qu’il laisse entendre durant l’entrée en matière, certains sont vite lassés et referment purement l’ouvrage pour l’oublier ensuite au fond d’un tiroir. Les curieux continuent eux, et au fil des pages ils découvrent tout autre chose qu’une histoire banale. Quant à la fin, au message subliminal laissé c’est à peine une poignée de personnes dans cette ville qui en saisissent la subtilité. Des esprits avisés, des âmes aux certitudes posées et inébranlables qui voient au delà de simple phrases. Elle est encore trop jeune peut-être, à moins qu’elle n’ait pas cette capacité à comprendre une finesse aussi biaisée. Pour autant, sans comprendre lui même Cain est un tantinet touché lorsqu’il la voit reprendre le bouquin, les lèvres pincées afin de le continuer. Voilà une jeune femme têtue alors …

Elle mérite peut-être qu’on lui explique quelques points, qu’on ne la range pas dans la case bimbo-blonde-décolorée-et-dépourvue-d’intelligence après tout. Rassemblant sa paperasse dans sa pochette, abandonnant sa tasse rapidement vidée à la table le journaliste se lève finalement et se dirige vers le comptoir, laissant une place vide entre lui et la blonde afin de respecter son intimité. Prenant place après avoir posé la chemise cartonnée il commande un verre d’eau pétillante et allume une cigarette avant de tourner la tête en sa direction, souriant simplement sans jeu de charme et sans arrière pensée aucune. « C’est rare de voir une si jeune femme avec un thriller en main. » Commence-t-il, attendant qu’elle daigne lui offrir un regard. « Loin de moi l’idée de vous déranger dans votre lecture, mais c’est assez étonnant pour que je me fasse la remarque. Ce n’est pas réellement le genre de livres dont raffolent les étudiants en général ... » Peut-être en est-il rendu au fait de soliloquer plus qu’autre chose mais si elle lui répond, il ne doute pas que la conversation puisse être intéressante.

Bientôt on lui sert son verre et il fait tourner la rondelle de citron à l’aide du pic de plastique qui agrémente la boisson. « Défaut de journaliste, veillez m’excuser. Simple curiosité cependant, qu’aimez vous lire en général ? Je comptais produire un article sur les ouvrages favoris de la jeune génération. Mais comme vous pouvez le constater ... » D’un mouvement de la main il désigne l’espace autour d’eux, une moue un rien dépitée aux lèvres. « Ce n’est pas souvent que je croise des amateurs de littérature, ça devient même rare en fait. » Haussant les épaules il tire une bouffée de sa cigarette, souffle une volute au plafond avant de retrouver un sourire avenant. « Cain Burckhard, enchanté. Vous venez de me redonner foi en la jeunesse et m’avez fait oublier mon ennui du moment. Rien que pour cela et au risque d’abuser de votre temps je vous offrirai bien une autre limonade. » Et avalant une gorgée de sa propre boisson, il laisse échapper un rire musical. Au pire, même si la jolie blonde se contente de l’ignorer froidement il aura au moins vu que son travail ne laissait pas de marbre. Ça ne touche aucunement sa fierté, mais c’est tout de même bon à savoir.        
© Jason L.

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Dim 20 Oct - 19:56

La première chose qui frappa Calypso ce fut l'odeur de cigarette. Qui ?! Qui avait osé allumé une cigarette à côté de son nez fin et délicat ?! Qui était l'abruti qui ne savait pas que Calypso ne supportait pas l'odeur répugnante de la cigarette ?! La blonde leva les yeux vers l'individu de sexe masculin qui s'était assis à une chaise de distance d'elle. Avait-il laissé une chaise entre eux pour respecter son intimité, pour éloigner la cigarette ou tout simplement pour tenter une approche discrète ? Aucune idée mais le résultat était là : ça puait. Calypso fronça les sourcils et toussa lorsqu'elle inspira sans le faire exprès la fumée âcre de la cigarette. Heureusement qu'elle avait vu Hunter quelques temps plus tôt sans quoi elle aurait fait une crise d'angoisse et jeté son livre à la tronche du fumeur. Quoique de toute façon, vu le livre ça n'aurait sans doute pas été une grande perte... Pff... Elle ne pouvait même pas lui enfoncer la cigarette dans les narines puisque dans ce putain de pays, tout le monde était libre de se fumer une cigarette dans les lieux publics. Tss... Calypso regrettait amèrement la France et son impossibilité de fumer dans les lieux publics et de passages. La blonde se massa le front et laissa échapper un soupir. Elle tenta de se replonger dans son livre mais une voix l'empêcha de lire le troisième mot de la cinquième ligne de la page... tiens quelle page était-elle en train de lire d'ailleurs ?

« C’est rare de voir une si jeune femme avec un thriller en main. Loin de moi l’idée de vous déranger dans votre lecture, mais c’est assez étonnant pour que je me fasse la remarque. Ce n’est pas réellement le genre de livres dont raffolent les étudiants en général ... »

L'individu fumeur, ou fumant à voir, venait de se tourner vers Calypso et de lui adresser la parole. Sur le moment, Calypso ne comprit strictement rien : il fallait dire qu'elle tentait désespérément de comprendre pourquoi le policier pleurait la prostituée. L'individu n'était pas déplaisant à regarder mais Calypso ne pouvait pas s'empêcher de voir le mot ''fumeur'' écrit sur sa face. La blonde ne répondit rien tout simplement parce qu'elle ne voyait pas quoi répondre à ça... « Oh si j'adoooooooore ce bouquin ! A tel point que je vous l'enfoncerais bien dans les dents pour vous empêcher de fumer » ? Non... enfin... Hunter lui avait conseillé de ne pas agir aussi impulsivement et de contrôler son agressivité. Ce n'était pas quelque chose de facile à faire mais Calypso avait confiance et elle savait que Hunter lui conseillait cela pour son bien, pas seulement pour éviter de la voir détruire son bureau. Par respect pour son cher et tendre psychiatre, Calypso inspira profondément, manqua de s'étrangler à cause de l'odeur, puis reposa son bouquin avant de boire une gorgée de limonade.

« Défaut de journaliste, veillez m’excuser. Simple curiosité cependant, qu’aimez vous lire en général ? Je comptais produire un article sur les ouvrages favoris de la jeune génération. Mais comme vous pouvez le constater … Ce n’est pas souvent que je croise des amateurs de littérature, ça devient même rare en fait. »

Calypso plongea ses yeux dans ceux de l'individu puis promena son regard sur les occupants du bar : deux hommes d'affaires, une femme seule, un jeune couple et une vieille dame assise plus loin et lisant attentivement le journal. Bref, que du monde sans intérêt...

« Il faut dire que les bons livres sont rares... »

Elle n'avait strictement aucune idée d'où il voulait en venir mais elle n'avait pas l'intention de mâcher ses mots sous prétexte qu'il était journaliste. S'il publiait quelque chose de trop compromettant sur elle, eh bien elle jouerait de ses relations pour le discréditer, na !

« Il y a bien des amateurs de littérature mais vous ne risquez pas de les croiser dehors. Les livres, on les lis chez soit, pas dans un lieu où on pourrait vous juger sur ce que vous lisez. »

C'était vrai : les gens évitaient de lire en dehors de chez eux car ils ne voulaient pas être jugés pour ce qu'ils avaient entre les doigts. Calypso, elle, s'en foutait royalement : elle lisait ce qu'elle avait envie de lire et qu'importe que ce soit un thriller ou un roman érotique. Mais si Calypso pouvait se permettre d'exposer à la ville entière ses lectures, c'était parce qu'elle avait suffisamment d'influence et de contacts pour ne pas prendre de risques. Les gens préféraient lire chez eux car ça leur permettait de lire ce qu'ils voulaient sans être jugés et surtout sans qu'on leurs collent une étiquette sur le front avec obsédé, rebelle, goûts-de-merde ou autre écrit dessus. Calypso se fichait qu'on lui colle une étiquette sur le front puisque de toute façon les avis des autres, elle s'en fichait. Mais dans une ville comme New-York, il fallait faire attention à ce qu'on laissait paraître et celui ou celle qui ne l'avait pas compris, s'en mordait très rapidement les doigts.

« Cain Burckhard, enchanté. Vous venez de me redonner foi en la jeunesse et m’avez fait oublier mon ennui du moment. Rien que pour cela et au risque d’abuser de votre temps je vous offrirai bien une autre limonade. »

Calypso le regarda d'un air amusé et haussa un sourcil.

« A vous entendre, j'ai l'impression d'être en face d'un vieux croulant... Alors soit vous parlez comme un vieux, soit vous usez à bon escient de chirurgie esthétique... » elle termina sa limonade « mais dans les deux cas, cette façon de parler n'est pas à votre avantage, croyez-moi. »

Elle montra son verre vide et sourit :

« Mais malgré ça, je suis d'accord pour la limonade. »

Dès que la serveuse vit Calypso lever son verre, elle accourut pour le remplir de nouveau, sans même demander ce qu'elle voulait dedans : de toute façon elle prenait toujours la même chose et ça aurait été prendre des risques inutiles que de lui demander au lieu d'agir.

« Alors comme ça vous êtes journaliste, hein ? Je n'ai jamais entendu parler de vous, c'est curieux... » dit-elle pensivement en levant le verre plein en direction du fameux Cain « A la vôtre. »

Elle but une gorgée en réfléchissant en regardant le journaliste puis reposa son verre avant de se présenter.

« Calypso Storm, enchantée de vous connaître Monsieur Burckhard... »

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Dim 27 Oct - 14:33

" Thriller "
Les bons livres sont rares dit-elle. Cain ne peut qu’acquiescer, avec la censure les rares romans valant quelque chose et exprimant un réalisme d’époque se résument à une vingtaine voir même une dizaine. Le Baron a saisit l’idée, il joue l’anguille et fait partie de ces rares auteurs publiés malgré le caractère particulièrement sanglant des scènes qu’il dépeint. Pourquoi ? C’est simple, la police est acharnée, les enquêteurs déterminés et les tueurs pas invincibles. Personne ne l’est de toute manière pas même ceux du bon côté de la ligne. Autour de son personnage principal d’autres ont été blessés, certains sont morts et Ryan Murphy semble glisser très régulièrement sur une pente raide, en proie à ses propres démons, ses interrogations sur le bien et le mal. La critique salue le choix de ne pas tomber dans le parti pris ; de laisser aux lecteurs une occasion de poser ses propres opinions dans y être forcé. Ce qu’on retire des œuvres du Baron est en somme tout personnel … C’est le but de la manœuvre.
La blonde n’a pas tort en affirmant que beaucoup préfèrent ne pas afficher leurs lectures. Une belle connerie par définition, enfin, pour qui a un minimum de jugement et la population en manque cruellement. Est-on forcément psychopathe parce qu’on ne met pas le nez ailleurs que dans des thrillers ? Et que dire de ceux qui les écrivent alors ? Ou de ceux qui ne lisent pas, sont-ils transparent ? Non ça n’a rien à voir. Exemple parmi tant d’autres, Cain sait parfaitement que Lecter ouvre rarement un bouquin tandis que le Croque Mitaine est grand amateur de littérature. Celui qui ne lit pas est-il moins dérangé ? Pas du tout. Pour avoir des heures et des heures de recherches à son actif Burckhard peut le dire, c’est une simple affaire de goût. Une prostituée devra-t-elle obligatoirement lire des magazines pornos ? Il en a vu sourire et s’émouvoir devant des romances à l’eau de rose et d’autres passionnées par les livres de cuisines. Le problème de la société actuelle, c’est bien sa tendance aux préjugés.    

Nullement vexé par sa remarque concernant sa façon de s’exprimer, le journaliste lui rend un sourire. « Aucune chirurgie, j’apprécie seulement les phrases bien tournées. Avouez que c’est tout de même plus agréable pour une première rencontre qu’un : hey mademoiselle, tu lis quoi ? » Dit-il, imitant une voix balourde sur sa dernière tirade. Il a l’impolitesse en horreur depuis sa toute jeunesse, trop féru de lecture et des grands auteurs pour s’exprimer comme les gens de son âge. Cette réflexion, ce n’est pas la première fois qu’il l’entend et elle est plus généralement suivie de moqueries pas très fines. Mais il est bien loin du vieux croulant et c’est d’autant plus déstabilisant de l’entendre rembarrer quelques indésirables avec autant d’acide que de sucre sur la langue.
Bah, elle n’en dit pas plus donc le journaliste devrait être encore aimable. Une limonade donc ; la serveuse accourt à peine le verre vide et sans qu’on ait eu besoin de la siffler. Ho ? Mademoiselle serait si importante pour qu’on se jette ainsi à ses genoux ? Levant son verre, la jeune femme avance pensivement qu’elle n’a jamais entendu parler de lui. Il laisse filer un petit reniflement aigre, ça n’a tellement rien de surprenant …  « A la vôtre, disons que mes opinions sont assez incompatibles avec celles de mon patron, résultat il me punit en me laissant des sujets relativement … peu fascinants à travailler. C’est assez frustrant mais c’est un travail comme un autre. » Il hausse les épaules, fataliste et écrase sa cigarette. Il faut bien admettre qu’il commence à en avoir assez de jouer les grattes papiers pour balancer des infos qu’on se chargera bien de transformer en intox afin qu’elles rassurent le public. Foutu système de menteurs en costumes trois pièces !

Calypso Storm … Ceci explique donc cela. Elle est de ces noms sur lesquels on ferme les yeux quoi qu’il se passe. Tout les journaux ont des informations, des photos d’elle comme pour une célébrité. Parfois vue au bras d’un homme d’affaires, dans des soirées mondaines vêtue de robes tout droit sorties du dernier défilé de saison mais rien ne parait. À trop souvent se retrouver aux archives Cain a vu passer des dossiers avec ce nom, on les classe faute de pouvoir en faire autre chose. Pourquoi ? Il n’a pas cherché à le savoir … C’est comme aller voir la police et demander des détails sur le dernier BOUM du Clown ; on vous fout dehors avec perte et fracas. Il y a des choses comme ça qu’il vaut mieux laisser dans l’ombre. De plus, Burckhard est loin de se fier aux rumeurs, préférant juger par lui même surtout lorsqu’il s’agit des gens. Il apprendra lui même à connaître Calypso, point final. « Calypso … j’aime beaucoup le prénom en tout cas. » Il lui parle, lui rappelle l’époque où il a dévoré l’Iliade et l’Odyssée à l’ombre d’un arbre, seul dans les Marais de sa Nouvelle Orléans natale. Le nom d’une nymphe de la mer … elle le porte bien. Mais Cain est aussi là dans un autre but. Il avale une gorgée de son verre, en effleure le bord du bout des doigts et lève le regard pour capter le sien. « Je vous sens un peu … perplexe devant votre livre. Je l’ai lu moi aussi, je pourrai peut-être vous éclairer sur certains points ? » Propose-t-il, poliment. « C’est le premier ouvrage que vous lisez de cet auteur ? Si c’est le cas vous devez être un peu perdue, on vous l’a conseillé peut-être ? »

Si Calypso montre une vraie curiosité et cherche à comprendre, Cain sera ravi de lui fournir des indications, des explications. Il sait mieux que n’importe quel autre ce que ses ouvrages sous entendent mais n’ira pas imposer la chose. Elle doit être assimilée, comprise, découverte par une poignée de personnes capables de voir au delà des lignes. Car son personnage principal réserve encore bon nombre de surprises et les lecteurs ne voient rien venir. Peu à peu, les idées de révolution seront soufflées d’une oreille à l’autre, un jour à la fois. C’est sûr, la dictature ne sera pas toujours au sommet. La raison est simple, aucune dictature n’a duré dans l’histoire. Du moins pas éternellement. Laissons le temps au temps ; un jour tout changera ...    
© Jason L.

Calypso
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Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Ven 22 Nov - 17:56

« Aucune chirurgie, j’apprécie seulement les phrases bien tournées. Avouez que c’est tout de même plus agréable pour une première rencontre qu’un : hey mademoiselle, tu lis quoi ? »

Calypso éclata de rire : l'individu, même s'il fumait, commençait à lui plaire.

« Oh mince... si vous m'aviez abordé comme ça, vous auriez eu le droit à un : ''Haaan mais j'arrête de lire, c'trop fatiguant. Ça te dirait qu'on aille faire des trucs vachement moins intellectuels et beaucoup plus intéressants tous les deux ? "» la blonde se pencha vers l'individu et lui lança un regard coquin « Chez toi ou chez moi ? » Calypso arrêta de tourner une mèche de cheveux autour de son index et de jouer le rôle de l'aguicheuse pour reprendre son attitude habituelle, une lueur d'amusement dans le regard « Halala, votre vie est fichue maintenant ! »

Calypso était très douée pour jouer la comédie et son petit passage en mode "je te veux dans mon lit, tout de suite !" avait été plutôt convaincant. Bien sûr si elle avait voulu être complètement crédible, elle aurait dû se plaquer contre l'individu et lui rouler une pelle mais bon, elle n'était pas non plus totalement crétine et c'était de l'humour, pas une tentative de drague... Calypso espérait que l'individu avait comprit que c'était de l'humour, il ne faudrait pas qu'il s'imagine des trucs, ça serait problématique... Qu'il utilise son cerveau pour penser, pas son entrejambe ! Ça changerait des hommes que Calypso avait l'habitude de rencontrer et ça lui donnerait un réel intérêt. Son rêve inavoué se réalisa puisque l'individu ne se jeta pas sur elle pour la tripoter mais il continua de discuter, et ce sans parler prix, position ou autre connerie du genre.

« A la vôtre, disons que mes opinions sont assez incompatibles avec celles de mon patron, résultat il me punit en me laissant des sujets relativement … peu fascinants à travailler. C’est assez frustrant mais c’est un travail comme un autre. »

Calypso eut un sourire entendu et leva son verre avant d'en boire une gorgée. Alors comme ça le journaliste était peu enclin à écrire des articles vantant les mérites du gouvernement ? Bizarrement ça n'étonnait pas Calypso. Il n'avait pas une tête à défiler dans la rue avec un drapeau américain peint sur le visage. Il avait plutôt la tronche du journaliste incompris qu'on envoie toujours aux archives pour l'empêcher de gribouiller les articles des autres.

« C'est toujours frustrant de ne pas pouvoir dire ce qu'on veut. Des fois ça mène à des révolutions et des fois ça ne conduit à rien d'autre que l'abandon. Il faudrait quelqu'un de suffisamment haut placé pour parler à la place de la minorité non-écoutée mais sérieusement, qui aurait le courage de le faire ? Contact ou pas contact, ce serait un véritable suicide. Je crains que nous ne soyons en plein abandon... »

Calypso avala une gorgée de limonade d'un air pensif. L'idée qu'elle devienne cette voix des opprimés ne lui était même pas venu à l'esprit et si on le lui avait demandé directement, elle aurait refusé et rétorqué qu'elle avait d'autres choses à faire que se suicider pour un groupe d'idiots incapables de se prendre en main. Calypso n'était pas courageuse, c'était une lâche prête à vendre ses amis pour assurer sa survie. La blonde préférait s'écraser si ça pouvait lui permettre de se relever et de continuer à vivre. Elle ne serait jamais une meneuse prête à se sacrifier pour ses convictions, ce n'était pas dans son caractère. Elle était pessimiste et l'idée-même d'aide aux opprimés la faisait bailler. Pour Calypso, chacun avait la force de se débattre tout seul et ceux qui coulaient eh bien c'était qu'ils ne faisaient pas d'efforts. C'était une réflexion particulièrement cruelle de la part d'une fille qui avait coulé un nombre invraisemblable de fois et qui avait toujours été sauvée par les autres mais c'était Calypso : elle était bourrée de contradictions. Le Quartier Nord était peut-être solidaire et uni mais si Calypso se battait pour lui, c'était parce qu'elle était sûre de gagner. Que se passerait-il lorsqu'elle déciderait que diriger le Nord était mauvais pour sa survie ? Personne ne le savait, pas même elle, mais ça se finirait sans doute en bain de sang.

« Pardonnez-moi, je suis particulièrement pessimiste quand il fait froid. »

Pessimiste ou réaliste ? Excellente question...

« Calypso … j’aime beaucoup le prénom en tout cas. »

La blonde sourit à Cain et le remercia. On lui faisait souvent des compliments sur son prénom mais Cain faisait parti des rares à réellement le penser. Peut-être que le prénom lui rappelait des souvenirs agréables ? En tout cas il en rappelait à Calypso. Son prénom lui rappelait son enfance dorée, son père et tous ces merveilleux moments qu'elle avait passé à Chicago. Calypso... C'était son enfance, une enfance dorée qui avait précédé l'enfer. Mais c'était un prénom qui l'avait aidé à survivre et aujourd'hui elle n'était plus Calypso la gentille petite gamine, elle n'était plus Calypso la pute de bas-étage mais bien Calypso, celle dont le simple prénom suffisait à asseoir une réputation de Dirigeante impitoyable et juste.

« Votre prénom s'écrit-il comme le Caïn de la Bible ou du Coran ? Le fameux Caïn qui serait devenu le premier meurtrier de l'Histoire ? Je ne suis pas croyante mais je me souviens particulièrement bien de cette histoire... Ne me demandez pas pourquoi, elle m'est juste restée en tête. »

C'était une des camarades de "chambre" de Calypso lorsqu'elle était sous les ordres de Andrew qui lui avait apprit ce passage de la Bible et du Coran. Elle disait que Andrew était Caïn et qu'il serait bientôt puni par Dieu. Calypso n'y avait jamais cru et le meurtre de Andrew par Matthew n'avait pas changé son opinion : s'il fallait devenir meurtrier pour éliminer un meurtrier, où était la logique ? Le meurtrier du meurtrier serait à son tour exécuté pour avoir éliminé le "méchant" et le serpent continuerait de se mordre la queue. La religion était décidément quelque chose de bien stupide.

« Je vous sens un peu … perplexe devant votre livre. Je l’ai lu moi aussi, je pourrai peut-être vous éclairer sur certains points ? C’est le premier ouvrage que vous lisez de cet auteur ? Si c’est le cas vous devez être un peu perdue, on vous l’a conseillé peut-être ? »

Calypso hésita : elle n'avait pas envie de passer pour une crétine tout simplement parce qu'un livre était complètement nul. Mais Cain avait l'air sincère et pas prêt à se foutre de sa gueule si elle lui avouait qu'elle ne comprenait pas l'intérêt de cette chose remplie de mot alors pourquoi ne pas lui faire confiance ?

« Perdue est un peu léger comme terme... Je vous avoue que je ne comprends absolument pas comment on peut prendre du plaisir à lire ça. Un très bon ami à moi qui a beaucoup de goût en matière de littérature me l'a prêté mais, pour dire vrai, je pense qu'il devait être drogué lorsqu'il l'a lu. Ce bouquin est bourré de choses illogiques comme le fait qu'on puisse reconnaître le cadavre d'une prostituée alors que le corps est complètement brûlé ou le fait qu'un policier la pleure. Ce sont des trucs illogiques ou alors impossibles. »

Calypso soupira et but une gorgée de limonade avant de baisser les yeux vers l'ouvrage posé entre les deux individus.

« C'est effectivement le premier livre que je lis de cet auteur et j'avoue être assez déçue... Il dit des choses mais ne va jamais jusqu'au bout, comme s'il avait peur des conséquences. Mais bon je suis quelqu'un de têtue donc je vais aller jusqu'au bout du livre et essayer de comprendre pourquoi Sven l'aime autant mais bon... peut-être que si vous l'avez déjà lu vous pourriez m'aider à mieux comprendre ce... style d'écriture ? »

Calypso n'était pas quelqu'un de stupide mais ce bouquin représentait une impasse pour elle : peut-être parce qu'elle s'attachait trop aux détails ? Elle ne savait pas pourquoi mais elle espérait que Cain pourrait l'aider ou au moins lui donner quelques suggestions.

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Jeu 5 Déc - 15:24

" Thriller "
Il n’a pas su faire autrement que rire à son tour. Pas dans une vilaine idée de moquerie bien au contraire, il apprécie cette auto-dérision, ce sens de l’humour chez la blonde. Il n’est tellement pas partisan de ces tentatives de drague si souvent observées chez les mâles, pas du genre à passer de bras en bras toutes les nuits parce qu’il préfère nettement la qualité à la quantité. Bien sûr, puisque le journaliste n’est pas en couple il lui arrive de temps à autre de partager son lit mais jamais au bout de dix minutes de causeries. Il aime l’esprit, autant chez les hommes que chez les femmes et sans être romantique -bon dieu non- il a besoin d’une certaine alchimie pour ouvrir sa porte, puis ses draps si l’affinité va plus loin. « Qui a dit que les femmes avaient tendance à manquer d’humour hein ? Certainement des hommes rejetés je pense. J’aime votre côté naturel et décomplexé, c’est très plaisant. » C’est surtout rare, la plupart des jeunes filles sont si coincées quand elles ne sont pas vulgaires ; le juste milieu devient une espèce en voie d’extinction.

En suivant Cain évoque un travail qui ne lui plaît pas réellement, qu’il sous entend bridé et castrateur au possible. Il n’aime pas porter une muselière car le jeune homme est entier, il est vrai, certainement trop et n’apprécie clairement pas de garder la langue dans sa poche. D’une parce qu’il ne l’a jamais fait, de deux parce qu’à ses yeux, il aimerait ouvrir ceux des autres. Les secouer et leur dire « regardez putain ! Mais regardez dans quel monde vous vivez ! » à quoi bon, au fond ? Son interlocutrice met le doigt sur le problème majeur de cette histoire : la lâcheté humaine. Elle se dit pessimiste, réaliste serait tellement plus exact. Cain secoue doucement la tête. « Du tout, vous ne l’êtes pas bien au contraire je vous trouve très juste dans votre raisonnement. L’homme est ainsi fait, quand tout va bien pour lui il ne se soucie pas des affaires du voisin et ne se demande pas si tout est « bien » autour de lui. Les mécontents sont une minorité, mais prendre la parole en leur nom est une tâche Herculéenne car ils sont moins nombreux encore ces gens capables de crier non face à ce qu’ils réprouvent... » Que ce soit face au gouvernement ou même face à quelque chose de plus trivial, l’humain en oubli très régulièrement qu’il n’est pas un circuit électronique pré-formaté. Comment dit-il déjà, ce Clown anarchiste ? Tout est question de choix ; trop pensent pourtant qu’ils n’en ont pas. « On a toujours le choix. J’aime à croire qu’un jour il y aura assez de citoyens capables de lever la voix pour dire ce qu’ils veulent, c’est peut-être un brin visionnaire comme idée, mais pourquoi pas après tout ? » Achève-t-il, un sourire chaleureux aux lèvres. Il fait trop froid dehors pour oublier la chaleur qu’on peut avoir en soi après tout.

Ah son prénom, il rit à nouveau. « C’est cela, mes parents sont de fervents catholiques et je suis leur premier fils. M’est avis qu’ils y voyaient une sorte de symbolique, pourtant si on suit cette histoire j’aurai dû porter le nom d’Abel, l’aîné. Le fait qu’il ait été tué les aura refroidit ? Ils auront gardé le nom du survivant ? Allez savoir, je comprends tellement mal mes parents. » Oh si peu. Il ne les a jamais compris, ou plutôt trop bien et ils l’ont lassé en quelques sortes. Trop ordinaires au delà de leurs statuts et de leur fortune, bien plus loin que leurs bonnes actions. Ils ont toujours été dans leur monde, Cain lui était d’un autre et ils ne pouvaient pas réellement s’entendre quelque soit le sujet. Autant ne pas penser à eux, il risque de choper une migraine et c’est loin d’être son envie du moment, il préfère largement cette conversation qui a le mérite réel de le faire sourire.
Le journaliste écoute Calypso et ne l’interrompt pas, la laissant confier ses doutes quant à l’ouvrage et ses sentiments le concernant. Il y a dans ses beaux yeux bleus un petit côté têtu c’est vrai, elle ne sera pas du genre à reposer l’ouvrage dans un coin et à l’oublier. C’est une jeune femme qui ne fait rien à moitié et il apprécie ce trait de caractère, loin de la rendre effacée ou insipide. Par ailleurs il comprend parfaitement son discours, c’est là toute la subtilité du Baron Samedi. Dans les premiers chapitres la trame se pose, elle frustre le lecteur qui s’attendait à « autre chose » mais seuls les plus curieux, les plus acharnés et les fortes têtes vont au delà de cette introduction pour découvrir une suite bien loin d’être aussi simple qu’elle le laissait entendre. Indirectement, il fait le tri de ses lecteurs et choisi son public. Vous êtes vil monsieur !

« Votre ami est assez fourbe si je puis me permettre, si vous ne connaissez pas du tout l’auteur lire ce livre revient à jeter à l’eau quelqu’un qui n’a jamais nagé. Il semble qu’il ait oublié de vous parler de son style aussi. » Il a un fin sourire mais qui n’a absolument rien de sarcastique et aucune condescendance dans la voix. Cain est un homme de nature hautaine il faut bien le dire mais face à une personne qui cherche réellement à comprendre il a à coeur d’encourager, d’expliquer. Ne fumant plus il passe sur le siège qu’il avait jusque ici laissé libre et tire ses lunettes de l’intérieur de sa veste. Un œil observateur remarquera un verre bien plus épais que l’autre, signe évident d’une défaillance visuelle, raison pour laquelle il évite soigneusement de les porter à moins d’en avoir réellement besoin et pour lire c’est devenu nécessaire au risque de s’épuiser les yeux en dix minutes. « Je peux ? » Demande-t-il, désignant le livre d’un mouvement de tête. Réponse obtenue, il fait mine de chercher un passage précis alors qu’il sait parfaitement où il se trouve -il l’a écrit après tout, le contraire serait un comble- et une fois les lignes trouvées, les pointe du bout de l’index. « Alors, commençons par ce qui vous rebute un peu, cette impression de survoler les détails et de ne pas creuser. C’est un peu dommage que votre ami ne vous ait pas précisé ce point car c’est un peu frustrant au début de ces livres c’est vrai. C’est un parti pris de l’auteur de laisser l’entrée en matière vague, quand on y pense c’est toujours plus ou moins le cas sur chaque enquête, on récolte des petites choses et on patauge plutôt qu’autre chose au départ. » Il marque une pause, lève les yeux une seconde sur son visage angélique et concentré. Voilà qui est plaisant ! Vraiment. « Vous vous demandiez comment on peut identifier cette prostituée complètement brûlée avec certitude, le fait est que vous avez raison à ce stade du livre c’est impossible. En revanche le policier annonce la reconnaître car elle porte une petite médaille de baptême autour du cou, il est persuadé que c’est elle et ici, Murphy précise que sans papiers, sans autre informations que celle-ci ils ne peuvent s’appuyer que sur cette identité éventuelle. De plus, bon j’avoue je spoile un peu mais c’est pour bien vous montrer que les détails sont loin d’être aussi négligés qu’ils le semblent, les analyses montreront avec certitude que la médaille n’est pas déformée, elle n’a pas été soumise au feu et donc replacée sur le corps post-mortem. Le tueur a volontairement laissé une indication, il voulait qu’on puisse identifier cette femme d’une façon ou d’une autre. »

Lui donnera-t-il réellement envie de poursuivre sa lecture ? De ça Cain ne peut s’avancer mais il sait que Calypso est attentive, il sait qu’elle tient à comprendre. Il ne lui parle pas comme à une enfant, son discours n’est pas simpliste et les termes qu’il emploie son ceux qu’on retrouverait autant dans les journaux que les postes de police. Elle mérite qu’on l’éclaire, pas qu’on la rabaisse. Il boit une gorgée de son verre, le repose et passe lentement deux doigts sur le bord en poursuivant. « Enfin, concernant ce policier qui pleure la victime. Il ne dit pas tout, pour l’instant. Il dit qu’il l’appréciait, qu’il la voyait souvent lors de ses patrouilles du soir...  que c’était une gentille fille. Je ne vais pas vous dire ce qu’il en est vraiment, ce serait gâcher la lecture en quelque sorte mais ses raisons sont plus personnelles, il s’y était attaché autrement... »
Il serait dommage en effet de dévoiler les raisons de cet homme. Cet homme qui payait la compagnie de la prostituée mais ne la touchait pas. Cet homme comme un autre qui cherchait une image perdue. Parce qu’elle lui rappelait la fille qu’il n’avait plus parce que la vie est ainsi faite et vous prend des choses précieuses, qu’il aurait aimé la sortir du trottoir, qu’il aurait bien aimé, vraiment, il aurait voulu faire plus. Un homme comme il en existe d’autres, qui n’a pas eu le temps ou les moyens, seulement un homme...
 
© Jason L.

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
Informations
AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Jeu 9 Jan - 19:08

« Qui a dit que les femmes avaient tendance à manquer d’humour hein ? Certainement des hommes rejetés je pense. J’aime votre côté naturel et décomplexé, c’est très plaisant. »

Calypso sourit au compliment et inclina la tête légèrement sur le côté pour marquer son remerciement. Ce n'était pas tous les jours qu'on la complimentait sur son côté ''naturel et décomplexé''... on ne l'avait jamais fait d'ailleurs. Pourquoi donc ? Peut-être parce qu'elle faisait trop peur ? Ou alors parce qu'elle avait une langue de vipère telle qu'on n'osait pas la complimenter ? Hum... Ce serait sûrement à creuser car Calypso adorait les compliments, comme tout être humain basique, et ça la frustrait de devoir se contenter des compliments sur son physique. Calypso n'était pas seulement un corps mais aussi un esprit et ces derniers temps, elle n'avait pas entendu grand chose à son propos qui la conforte dans cet esprit. Il fallait aussi avouer que sa réputation n'était pas à faire : on la savait magnifique mais doté d'une répartie mordante et tranchante. Alors forcément... On ne s'attardait pas à la complimenter sur son esprit alors que ce dernier trouvait toujours milles et une façons d'humilier. Mais bon... Elle n'était pas tous les jours si désagréable, enfin ! Elle avait des jours de grande sympathie comme lorsqu'elle était partie jouer avec les enfants dans le parc du Nord. Ils avaient ruiné une de ses robes favorites d'ailleurs... sales gosses ! Hum oui donc elle avait aussi des moments sympathiques comme lorsqu'elle avait été faire les magasins avec Sven. Bon, d'accord, elle n'avait pas arrêté de lui dire qu'il ressemblait à un croque-mort mais ça partait d'une bonne attention ! En fait il était là le problème ! Les gens ne se rendaient pas compte que tout ce que disait Calypso partait d'une bonne intention ! Hum... ouais non... Bon bah tant pis, Calypso devait se rendre à l'évidence : elle avait un caractère de merde et ce n'était pas étonnant qu'on ne la complimente pas à ce sujet. Tant pis. Enfin... Heureusement qu'il y avait des gens comme ce charmant individu pour la sauver de ses constatations déprimantes.

« Du tout, vous ne l’êtes pas bien au contraire je vous trouve très juste dans votre raisonnement. L’homme est ainsi fait, quand tout va bien pour lui il ne se soucie pas des affaires du voisin et ne se demande pas si tout est « bien » autour de lui. Les mécontents sont une minorité, mais prendre la parole en leur nom est une tâche Herculéenne car ils sont moins nombreux encore ces gens capables de crier non face à ce qu’ils réprouvent... »

Et l'individu de continuer sur sa lancée, sans prêter attention aux étoiles dans les yeux de Calypso. Il parlait tellement bien... Ha si ça n'avait tenu qu'à elle, Calypso l'aurait kidnappé pour l'amener au Nord mais bon, elle vivait à New-York, pas dans une jungle ! Dommage d'ailleurs, ça devait être sympa de se promener à dos de girafe ! Hum.... Non mais c'était quoi toutes ces idées qui partaient en vrille ? Ça devait être à cause de la cigarette... Calypso mit de côté ses pensées absurdes et écouta attentivement ce que le journaliste racontait. Sa façon de voir les choses n'était pas si éloignée de la sienne et ça la fit sourire. Ces temps-ci, elle avait tendance à ne voir que des gens juchés sur des idées tellement extrêmes qu'elle n'en comprenait pas l'intérêt. Parfois ils lui disaient qu'il fallait se rebeller, tout casser, tout brûler et qu'après la fin du monde, ils pourraient vivre libres à nouveau. D'autres fois on lui disait qu'il fallait faire confiance au gouvernement, qu'il fallait une autorité supérieure pour empêcher les gens de faire n'importe quoi. Comment les idées pouvaient être aussi extrêmes ? Non parce que bon, avoir une confiance aveugle en le gouvernement ce n'était pas forcément plus intelligent que de vouloir faire descendre Dieu sur terre en mettant le feu partout. Calypso n'ayant pas encore réussit à se mettre d'accord sur son point de vue et sur ses idées, elle restait neutre. La neutralité avait pour avantage principal de n'être l'ennemi de personne. Les deux extrêmes étaient toujours trop occupés à s'attaquer pour s'occuper de la troisième force qui, restant neutre, ne bougeait pas d'un centimètre. L'inconvénient principal de la neutralité, c'était justement qu'on avait tendance à l'oublier. On était tellement oppressé par les deux extrêmes qu'on oubliait qu'on pouvait rester neutre et on choisissait un extrême au pif. Pas étonnant que certains Plombs deviennent Platines : ils se rendaient compte qu'ils avaient choisi le mauvais extrême et fuyaient vers l'autre sans même réfléchir à s'arrêter en chemin, sur les terres de la neutralité. Mais bon, au moins Calypso n'avait pas besoin de devoir trier parmi les joyeux neutres de New-York...

« On a toujours le choix. J’aime à croire qu’un jour il y aura assez de citoyens capables de lever la voix pour dire ce qu’ils veulent, c’est peut-être un brin visionnaire comme idée, mais pourquoi pas après tout ? »

Calypso leva un sourcil perplexe. Toujours le choix ? C'était une belle utopie mais ça ne fonctionnerait jamais, malheureusement.

« C'est une belle idée mais malheureusement, je doute qu'elle se réalise un jour. On a toujours le choix ? Non. Est-ce que la fille qui se fait violer a le choix ? Est-ce que l'homme qui se fait assassiner à le choix ? Non. L'idée est belle mais pour qu'elle se réalise il faudrait que la société entière soit en harmonie et que chacun respecte l'autre. Lorsqu'on tue, on viole, on torture ou quoi que ce soit d'autre, on enlève à l'autre cette possibilité de choisir. En gros, il faudrait qu'on soit tous des robots pour que cette possibilité de choix fonctionne. Et encore ça ne marcherait pas puisque les robots n'ont pas de sentiments et ne font donc pas de choix. L'idée est belle mais je suis trop pessimiste pour croire qu'elle a un avenir. »

La blonde eut un petit sourire triste et but une gorgée de limonade. Lorsqu'elle était plus jeune, Calypso avait été d'un optimisme à tout épreuve et même lorsqu'elle avait été enlevée par Andrew, elle avait continué d'être optimiste. Mais petit à petit l'optimisme avait fini par disparaître pour laisser le pessimisme prendre le dessous. C'était tellement plus simple de toujours imaginer le pire. Comme ça, lorsque le pire arrivait, on était pas déçue et lorsque le meilleur arrivait, on était heureuse. Calypso voulait éviter de souffrir inutilement alors le pessimisme était devenu comme un bouclier. Mais ce pessimisme avait fini par s'étendre à toutes ses pensées et depuis il était très dur pour elle de voir le bon côté des choses. Lorsque quelque chose arrivait, elle n'en voyait que le côté négatif et on devait lui citer les points positifs, sans quoi elle ne les voyaient pas. Tout en buvant son verre de limonade, Calypso se fit l'impression d'être très vieille. Très vieille ou très fatiguée ? La blonde n'en avait aucune idée mais c'était triste de se dire qu'à 22 ans seulement, elle pensait déjà comme une personne en fin de vie. Elle avait toute la vie devant elle mais elle n'en voyait que les souffrances et les erreurs au lieu d'y voir de la joie et du bonheur. Triste vie que celle de l'individu qui ne voit même plus correctement ce qui l'entoure.
Calypso écouta Cain lui parler de son prénom et de ses parents et rit lorsqu'il dit ne pas comprendre ses parents. Eh bien comme ça ils seraient deux ! Calypso n'avait jamais compris sa mère et alors qu'elle pensait comprendre et connaître son père, elle s'était trompée. On ne connaissait jamais assez bien les personnes qui nous entouraient. Ce qu'on pensait connaître n'était pas toujours la vérité et c'était finalement assez dur de pouvoir prétendre qu'on connaissait réellement la personne en face de qui on se trouvait.

« Votre ami est assez fourbe si je puis me permettre, si vous ne connaissez pas du tout l’auteur lire ce livre revient à jeter à l’eau quelqu’un qui n’a jamais nagé. Il semble qu’il ait oublié de vous parler de son style aussi. »

Ha oui le livre ! C'était pour ça qu'ils se parlaient, à la base... En entendant Cain parler de Sven en disant qu'il était fourbe, Calypso ne put retenir un petit rire amusé. Sven était à la fourberie ce que Calypso était à la religion : l'absence. Le géant suédois n'avait pas une once de fourberie dans son sang et s'il avait donné le livre à Calypso, c'était bien parce qu'il était persuadé qu'elle comprendrait tout. Ce Sven était décidément bien trop confiant en les capacités de compréhension de sa Reine...
Cain se déplaça sur la chaise juste à côté de Calypso et cette dernière se rapprocha légèrement, pour pouvoir mieux suivre ce que l'homme allait lui expliquer. Elle hocha la tête lorsque Cain lui demanda s'il pouvait ouvrir le livre. Il expliqua le livre et Calypso écouta attentivement. Avec tellement d'attention qu'elle ne s’aperçut même pas qu'elle était collée à l'épaule de Cain et que sa tête était si près du livre qu'elle aurait pu mordre le doigt de l'homme sans qu'il ait le temps de comprendre. Elle stockait les informations quelque part dans son cerveau mais ne put pas s'empêcher de laisser s'échapper un petit rire ironique lorsque Cain laissa entendre que le meurtrier avait volontairement laissé le collier pour qu'on puisse identifier la victime.

« Bin dans ce cas ça ne peut pas être le maquereau... Ils aiment trop garder des ''souvenirs'' de leurs marchandises pour laisser le collier à la police. »

Allez hop, un suspect en moins ! Et si jamais il se trouvait que c'était effectivement le maquereau qui avait tué la prostituée, Calypso serait très déçue. Cain avait décrit la chose avec tant de passion que la blonde avait très envie de se replonger dans la lecture. Mais si jamais le final était aussi nul que ça, Calypso bouderait probablement pendant deux-trois jours. Le proxénète gardait toujours un objet appartenant à la prostituée qu'il avait sous ses ordres et plus l'objet était précieux à la fille ou au garçon et plus le maquereau prenait plaisir à le lui arracher. Calypso avait ainsi perdu le pendentif que son père lui avait offert avec leur photo à eux deux dedans. Ce que le proxénète possédait, il ne le rendait jamais. Même mort, les objets partaient avec lui. Et plus les jours passaient et plus le visage de Harry Taylor disparaissait de la mémoire de celle qui l'avait tant chéri et adulé.
Lorsque Cain en arriva au policier pleurant la prostituée, Calypso se rendit compte qu'elle avait presque le nez collé au livre et qu'elle était complètement vautrée sur le comptoir. Ça ne faisait pas très sérieux quand même... La blonde se redressa et son visage finit par arriver au même niveau que celui de Cain et non plus collé au livre. Bon certes il avait eut une vue plongeante sur le haut du crâne de la blonde mais bon... hum... encore heureux qu'elle n'ait pas de poux, ça aurait cassé son image. La blonde passa une main dans ses cheveux et dit en riant :

« Ho vous n'allez pas me dire qu'il la payait parce qu'elle ressemblait à sa femme morte dans de tragiques conséquences ? Allons, ça n'arrive jamais ce genre de truc ! »

Et Calypso de boire une gorgée sans même se rendre compte qu'elle avait presque visé juste. De toute façon, elle n'y croyait pas du tout. De tout son passé de prostituée, elle n'avait vu qu'une seule fois un homme qui ne la touchait pas et qui payait pour ça. Ça avait été Matthew et ce dernier ne l'avait jamais fait pour se rappeler une défunte. Ses clients actuels qui ne la touchaient pas ne le faisaient pas non plus parce qu'elle leur rappelait une fille disparue ou autre mais bien parce qu'ils prenaient plaisir à sa compagnie sans pour autant vouloir finir la soirée au lit. Calypso doutait que ce genre d'individu existe vraiment et elle ne voyait pas comment on pouvait voir une personne morte dans les traits d'un autre. Ironie de la réflexion puisque Calypso arrivait à voir dans les traits de certaines personnes le visage de Andrew...

« Mais dites-moi, comment ça se fait que vous sachiez autant de chose à propos de ce livre et de cet auteur ? »

Calypso lui jeta un regard inquisiteur avant de se pencher vers lui et de lui chuchoter à l'oreille :

« Et... hum... Il ne va pas mourir Ryan Murphy, hein ? » la blonde se redressa, but une nouvelle gorgée de limonade « j'aime pas quand les personnages principaux meurent... Ça me déprime pendant au moins une semaine. » soupira-t-elle d'un air désespéré.

Calypso ? Sensible ? Eh bien décidément la blonde ne se contrôlait pas aujourd'hui...

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Lun 20 Jan - 22:45

" Thriller "
Il y a dans les phrases de la jeune femme un pessimisme fataliste, une résignation qui n’est tellement pas de son âge si bien que Caïn ne peut s’empêcher de penser, quelques secondes, que sa vie n’a certainement pas été un long fleuve tranquille. A quel point, il ne saurait le dire mais c’est évident. Ses réflexions sont celles des personnes écorchées vives, qui auront dû faire avec les sales tours du destin et ça il peut le comprendre au moins un peu. Sa mère dirait qu’on a tous une croix à porter, le journaliste lui n’a jamais vu la chose sous cet angle. Alors quand elle dit que non, on a pas tous le choix il sourit délicatement, saisissant le pourquoi de ces paroles. « Vous savez j’ose penser que même dans de tels cas, aussi hasardeux semblent-ils on a à un moment eut la possibilité du choix. Cela peut sembler absurde, présenté de cette façon mais enfin... l’effet papillon pourrait-on dire. » A proprement parler, avait-il le choix cette nuit où on l’a retrouvé à moitié mort, baignant dans son sang et miraculé ? Pas au moment précis non, mais cette attaque de quoi résultait-elle ? De son choix de crier la vérité contre vents et marrées. De dépasser la censure, de trouver au moins un éditeur pour le suivre... il avait choisit la vérité et en avait payé le prix.

Pour en revenir au livre, principal sujet d’intérêt de cette conversation Caïn est plutôt heureux de voir une curiosité franche, des avis et des questions judicieuses de la part de la blonde. Elle est même adorable en fait à finir le nez pratiquement collé au livre pour saisir chaque ligne qu’il désigne. Jolie déduction concernant le mac qui n’est évidement pas le tueur et elle ne sera pas déçue sur ce point. « Bien vu, voyez que vous n’êtes pas si perdue. » Glisse-t-il en guise de félicitations et elles sont loin d’être hypocrites.

Elle semble peu convaincue en revanche qu’un homme ait pu payer une prostituée pour une image perdue, qu’il puisse vouloir la trouver d’une façon ou d’une autre. Elle est peut-être encore jeune pour se rendre compte de la chose et peut-être n’a-t-elle jamais vu ça. Caïn sourit, laisse échapper un soupir rieur, un peu désolé aussi. « Vous savez, j’ai un jour croisé un médecin légiste par mon travail. Nous avons pris l’habitude de discuter quelques fois car nous prenions un café au même endroit. Un jour il m’a confié qu’il avait été incapable de faire une autopsie car la défunte ressemblait à s’y méprendre à sa sœur partie d’un cancer. Ils étaient très liés et il disait à quel point les images de nos proches, les vrais nous hante parfois jusqu’à provoquer des réactions illogiques. » Cette femme n’était pas la sœur du médecin, à peine un vague fantôme et pourtant il n’avait pas pu se résigner à la toucher, comme s’il craignait de l’offenser. La prostituée du livre n’est pas l’enfant du policier mais elle lui rappelle assez pour raviver en lui un instinct de père éteint malgré lui, l’envie de protéger, d’aider. « C’est comme un effet de la psychomorphologie, peut-on dire. Voir revenir des émotions en fonctions des visages que nous avons connu. Croisez un sosie d’une personne antipathique et vous aurez bien souvent une appréhension là où retrouver un regard, un sourire connu et apprécié vous mettra en confiance. C’est inconscient, ça dépend des gens aussi. » Réactions primaires, souvent involontaires faut-il l’avouer qui poussent à tellement de choses qu’on ne se voyait pas faire avec le recul. Le journaliste hausse les épaules, pensif car s’il saisit la notion il ne saurait pas l’appliquer, trop réfléchit qu’il est sans doute, trop posé dans ses raisonnements.

La question de Calypso le tire de ses réflexions, le prenant légèrement au dépourvu mais pas tant. On est pas là de découvrir le pot aux roses car la machine est bien huilée, tout est prévu de A à Z. Monsieur est metteur en scène et acteur par la même. « Pour tout vous dire, j’ai beaucoup aimé ses livres et le mystère qui plane sur le Baron Samedi n’a pas été sans piquer ma curiosité de journaliste. C’est un peu ma quête, vous voyez le genre ? Sur mon temps libre je fais des recherches, je gratte un peu pour découvrir un indice mais... je n’ai rien du tout et c’est assez frustrant. » Conclut-il dans une fine grimace, un brin vexée avant que son interlocutrice interroge sur la destinée du personnage principal. Burckhard n’est pas sans rire, sans se moquer mais réellement amusé d’une réaction si fraîche. Intérieurement le Baron n’est pas moins flatté, c’est assez plaisant de savoir son être de papier et d’encre apprécié de la sorte, à tel point qu’on refuserait sa mort et qu’elle en ferait presque le deuil. Le journaliste secoue la tête, pose ses lunettes sur le comptoir et interpelle la barmaid pour qu’elle lui serve un café. « Non il ne va pas mourir, du moins pas dans ce volume et je doute qu’on le voit mourir dans ceux à venir d’ailleurs. Je pense que le Baron lui réserve une fin bien particulière... disons subtile. Enfin, j’espère en tout cas. Ce serait très perturbant qu’il se brise le cou en dévalant un escalier hein ? » Sur cette réflexion Caïn avale une gorgée du café à peine servit ; non tout de même ce bon Ryan ne passera pas l’arme à gauche aussi vite et pas simplement.
Il n’a pas prévu en fait car tout lui vient au fur et à mesure des pages, de manière relativement impulsive lorsqu’il s’agît des agissements de Murphy là où le reste tient de la réflexion et de logique. Rien à faire, il aime tellement ce métier qui même s’il est joué dans l’ombre la plus totale, le rend plus vivant que jamais.

« Et sinon sans être indiscret Calypso, vous vous destinez à un corps de métier précis ? » Autant profiter de cette rencontre pour ne pas garder de la jeune femme qu’un nom et une image, surtout pas celle qu’on a tendance à poser dans les bureaux. Elle mérite une attention franche car Caïn est persuadé qu’au delà d’un joli visage il y a d’elle beaucoup à savoir et qu’elle est très loin de se résumer à ce qu’on dit d’elle. L’ambiance est bonne qui plus est, agréable et cela fait un bon moment qu’une parfaite inconnue ne lui a pas inspiré une réelle sympathie. L’avis de la populace, Caïn s’en contrefout. Il n’a besoin que de son opinion et attend simplement de voir. Peut-être pourraient-ils réellement s’entendre ?! On ne sait jamais.  
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Lun 10 Mar - 2:14

Lorsque Caïn continua sur son idée de choix, Calypso ne put pas s'empêcher de froncer les sourcils. Pour le coup, elle n'était pas du tout d'accord avec ce qu'il racontait. Autant elle le rejoignait sur l'idée de l'effet papillon, autant elle campait sur ses idées par rapport au vol de choix. On lui avait volé le choix de faire de son enfance ce qu'elle avait envie : en la violant, Andrew lui avait volé la possibilité d'avoir un futur simple et rose bonbon. Si Andrew ne l'avait pas violée, elle ne serait peut-être pas Calypso Storm, elle serait peut-être encore Calypso Taylor. La blonde n'avait eu aucun choix lorsqu'on l'avait violée et elle n'avait rien fait pour mériter ça. Rien. Si on suivait la logique de Caïn, elle avait eu le choix à ce moment précis de sa vie. Mais pour Calypso, c'était évident qu'elle n'en avait pas eu. Mais il était tout simplement hors de question qu'elle déballe sa vie privée à un mec qu'elle connaissait depuis moins d'une heure et qui, même s'il était gentil, restait un journaliste. Elle ne le connaissait pas depuis assez longtemps pour oser lui confier ses problèmes personnels. Certes, Caïn n'avait pas l'air d'être le genre de vautour à se jeter sur les pensées d'une jeune femme comme Calypso mais, dans le doute, mieux valait prévenir que guérir !
La discussion retomba sur le livre, au grand soulagement de Calypso, et lorsqu'elle confia sa réflexion au journaliste, il la félicita en lui disant qu'elle n'était pas si perdue que ça. Les félicitations lui firent chaud au cœur car elles étaient sincères. Pour un peu, la blonde aurait fait virevolter ses cheveux en arrière comme dans une vieille pub pour l'Oréal mais bon, elle se retint et se contenta de sourire en reprenant une gorgée de limonade. Décidément cet homme distribuait des compliments comme Calypso distribuait des critiques ! Par égard pour l'égo déjà pas mal gros de la blonde, il allait falloir qu'elle évite de trop le fréquenter ou ça allait finir en chevilles tellement gonflées qu'elles ne passeraient plus les portes.
Calypso écouta le journaliste lui parler de son expérience avec un médecin légiste et s'il ne la convainquit pas, il frôla la chose. Il était décidément très bon orateur et la blonde se mit à l'écouter sans se poser de questions, le laissant déblatérer sans montrer un seul signe d'ennuis. Mais lorsqu'il parla psychomorphologie, il perdit Calypso.

« C’est comme un effet de la psychomorphologie, peut-on dire. Voir revenir des émotions en fonctions des visages que nous avons connu. Croisez un sosie d’une personne antipathique et vous aurez bien souvent une appréhension là où retrouver un regard, un sourire connu et apprécié vous mettra en confiance. C’est inconscient, ça dépend des gens aussi. »

Le sourire de Calypso se figea immédiatement alors que son regard se faisait beaucoup plus perçant. Essayait-il de la menacer ? De lui faire comprendre quelque chose par un sous-entendu des plus perfides ? Mais bon dieu, c'était bien connu que Calypso n'y comprenait presque rien en sous-entendu ! Le journaliste avait-il entendu parler de Andrew et il tentait de manœuvrer de façon à ce qu'elle ne puisse pas nier la chose ? Comment en avait-il entendu parler d'ailleurs ?! La blonde patienta, attendant que l'homme craque et la menace directement. Qu'il le fasse et la blonde serait dans son droit pour prendre un air offusqué, partir et envoyer les nordiques pour exploser la tronche du journaliste. Mais Caïn n'en fit rien, haussant les épaules comme peu concerné par ce qu'il avait dit plus tôt. Lorsqu'elle fut sûre que le journaliste ne savait rien de son passé, Calypso se détendit et le sourire se fit moins faux et le regard retrouva sa chaleur précédente. Non. Cet individu ne savait strictement rien et il n'avait peut-être même pas eu conscience du changement d'attitude de la Reine. Calypso se détendit donc complètement, but une gorgée de limonade et continua ses réflexions sur le roman. Ainsi donc Caïn était fanatique de ce Baron Samedi ? Il passait son temps libre à tenter de découvrir son identité ? Eh bah... Il y en avait qui ne savait vraiment pas quoi faire de leur temps libre ! M'enfin, chacun ses goûts et Calypso n'irait pas se moquer de la lubie de son voisin, elle-même en ayant des largement plus stupides. Loin, très loin de se douter que Caïn n'était autre que le fameux Baron Samedi, Calypso lui proposa son aide :

« Si ça vous frustre à ce point, je peux mener l'enquête pour vous. Loin de moi l'idée de vous traiter de mauvais détective mais j'ai accès à des... services dont vous ne connaissez même pas l'existence. »

La réflexion était tout sauf prétentieuse et il n'y avait pas un gramme de vantardise dans cette proposition. Calypso avait effectivement accès à des services auxquels Caïn ne pourrait sans doute jamais toucher et c'était parce qu'elle appréciait le journaliste qu'elle lui proposait de chercher pour lui la véritable identité du Baron Samedi. Parviendrait-elle à trouver la véritable identité de l'auteur alors que le journaliste échouait ? Sans aucun doute, oui. Mais elle n'avait aucun intérêt personnel à le faire, sauf si Caïn le lui demandait et à ce moment-là le Baron Samedi ne serait à l'abri nul part.

« Non il ne va pas mourir, du moins pas dans ce volume et je doute qu’on le voit mourir dans ceux à venir d’ailleurs. Je pense que le Baron lui réserve une fin bien particulière... disons subtile. Enfin, j’espère en tout cas. Ce serait très perturbant qu’il se brise le cou en dévalant un escalier hein ? »

Calypso hocha énergiquement la tête : si le héros mourrait en tombant dans les escaliers, aucun doute que la blonde en serait profondément attristé. Ce n'était pas une mort, ça ! Quel auteur voudrait faire mourir son personnage principal aussi bêtement, d'ailleurs ? Tant qu'à faire une mort stupide, autant faire quelque chose de plus exotique comme se faire fracasser le crâne par une chute de noix de coco ! La mort, quoique ridicule, aurait au moins l'avantage d'être rarement évoquée dans les livres en général. Calypso avait néanmoins appris qu'il y avait plus de personnes tuées par des noix de coco que par des requins ! Si ça n'était pas ridicule, ça... En même temps... plus elle y réfléchissait et moins les plages bordées de cocotiers l'attiraient. Calypso n'avait pas vraiment envie de rejoindre les statistiques de personnes tuées par des noix de coco assoiffées de sang. Ça entacherait sérieusement sa réputation !

« Ce serait effectivement dommage de le faire mourir de la sorte... Tant de mystères et de noirceurs pour finalement tomber dans les escaliers ? A ce stade-là, autant le faire mourir tué par une noix de coco... Mouais... Je serais affreusement déçue, en effet ! » conclu-t-elle en riant.

La question qui suivit la prit par surprise tant elle n'avait pas imaginé qu'il puisse la poser.

« Et sinon sans être indiscret Calypso, vous vous destinez à un corps de métier précis ? »
« A un corps de métier précis ? Eh bien... mon corps est déjà un métier précis, il me semble... » dit-elle en ricanant.

La blague était certes plus que douteuse mais sur le coup, Calypso n'avait pas su comment répondre à la question et c'était la seule chose qui lui était venue à l'esprit. Ça ne ressemblait pourtant pas du tout à Calypso de faire ce genre de blague pourrie mais la question du journaliste l'avait plongée dans un état de perplexité maximum. A quoi se destinait la Reine ? Calypso ne s'était jamais posée la question... La blonde avait toujours été trop occupée à se tourner vers le passé et le présent pour se concentrer sur le futur. Calypso vivait au jour le jour et elle n'avait jamais réfléchit sur le long terme. Pourtant elle en aurait eut les moyens et le Quartier Nord devait réfléchir sur l'avenir mais ce n'était pas Calypso qui s'en occupait ou occuperait. Elle en était tout bonnement incapable. Calypso n'avait jamais eu la capacité de se projeter dans l'avenir, même lorsqu'elle était gamine elle en était incapable. Un corps de métier... Calypso n'était même pas sûre d'être encore en vie d'ici un an, quoiqu'elle n'avait aucune raison de ne pas l'être, et elle n'avait même pas de temps pour elle alors s'intéresser à son avenir ? Elle en était tout bonnement incapable. Un avenir... ça ressemblait à quoi un avenir ? Ça l'énervait toujours de voir des gens comme James qui étaient capables de savoir avec certitudes où ils seraient d'ici dix ans. Elle, elle n'en savait rien. Elle serait peut-être toujours dans la même pièce ou alors au Japon ou six pieds sous terre. Elle n'en savait rien et ne voulait pas savoir. Calypso avait peur du futur et elle avait bien trop honte pour l'avouer. L'avenir la terrifiait mais la blonde camouflait la chose du mieux qu'elle le pouvait. Elle ne voulait pas savoir où elle serait dans dix ans et elle refusait de se projeter pour faire des projets : elle avait bien trop peur d'être déçue.

« Eh bien... disons que pour l'instant, je n'y ai pas encore réfléchis... »

Elle s'apprêtait à ajouter quelque chose lorsque son portable se mit à sonner. Après s'être excusée, elle se saisit de l'appareil, hésitant visiblement entre le noyer dans le fond de limonade ou décrocher, puis choisit la deuxième solution en soupirant. Elle baissa le son de manière à ce que la voix de Taleh ne lui parvienne que très légèrement, empêchant ainsi le bar d'entendre leur conversation.

« Oui Taleh ? »
« Il faut qu'on vienne te chercher ? »
« Pourquoi faire ? »
« T'as pas oublié quand même, on a un rendez-vous avec un mec à l'Est. »
« Non je n'ai pas oublié, je pensais juste que le rendez-vous se ferait de nuit, vu ce qui en retourne. »
« On s'est dit la même chose alors on a sortit l'artillerie lourde. S'ils essayent de nous avoir, ils vont s'en mordre les doigts. »
« Je n'en doute pas. Passez me prendre. »

La blonde ne savait pas si le journaliste avec entendu tout ce que Taleh et elle s'étaient dit et pour dire vrai elle s'en fichait. De toute façon c'était de notoriété publique que le Quartier Nord avait ses propres armes et qu'il ne trempait pas que dans des affaires sûres et nettes. La blonde regarda son verre de limonade en soupirant puis avala une gorgée avant de se tourner vers Caïn

« Navrée, mais le boulot m'appelle. Comme toujours... Mais d'ici à ce que mes empotés de gardes-du-corps arrivent, nous pouvons encore discuter si cela vous va ? »

La blonde attendit patiemment la réponse du journaliste et l'accueillie avec un grand sourire ravi. Mais avant qu'il ait le temps de lui renvoyer la question qu'elle avait finement éludé quelques instants plus tôt, Calypso dit :

« Je vous retourne votre question : quels sont vos plans d'avenir ? Est-ce que vous comptez rester cloitré dans un système qui ne vous va pas ou bien est-ce que vous comptez changer de branche ? »

Calypso avala une gorgée de limonade tout en l'écoutant et ajouta :

« Non mais je vous demande ça parce que bon... personne n'aime être forcé à faire ce qu'il n'estime pas être juste ou qui ne correspond pas à ses valeurs. On préfère forcément trouver une place où nos opinions sont acceptées. Non ? »

Le journaliste répondit et Calypso hocha la tête. La blonde sentit l'arrivée des deux gardes-du-corps plus qu'elle ne la vit. La porte du bar s'ouvrit et les conversations, déjà maigres, s'arrêtèrent immédiatement alors que les deux géants, blanc et noir, traversaient la salle pour les rejoindre. Ne connaissant pas l'individu assis à côté de Calypso, les deux géants se mirent presque inconsciemment l'un du côté de la blonde et l'autre du côté du journaliste. Sven, qui venait de s'attabler à côté de Caïn, interrogea Calypso du regard alors que Taleh, qui dépassait Calypso de bien des centimètres, évaluait le journaliste.

« Messieurs, je vous présente Caïn Burckhard, journaliste incompris et spécialiste du Baron Samedi. Caïn, je vous présente Taleh et Sven, mes deux gardes-du-corps et amis. Repos, les garçons, quelqu'un veut à boire ? »

Immédiatement, la tension qu'avait apportés les deux géants disparue et Taleh se saisit du verre de la blonde, renifla le liquide et grogna :

« Encore de la limonade ? Je comprends pas comment tu fais pour en boire autant... C'est écœurant ! »
« Tsss... C'est juste que tu ne sais pas apprécier le sucre à sa juste valeur. Deux cafés ? »
« Un thé pour moi, je vais pas dormir de la nuit sinon... » dit Sven en s'asseyant à côté de Caïn, après lui avoir demandé la permission.
« Et pour vous Caïn ? C'est la tournée des deux géants. »

Sven soupira et Taleh grogna quelque chose dans une langue incompréhensible. La blonde attendit la réponse du journaliste puis leva la main. La serveuse arriva immédiatement et les commandes furent servies en un temps record. Les quatre individus burent une gorgée de ce qu'ils avaient commandés puis Sven démarra la conversation alors que Taleh était trop occupé à renifler son café d'un air ravis en murmurant qu'il sentait l'odeur de son pays, sous le regard blasé de la blonde.

« Ça fait longtemps que vous êtes journaliste, monsieur Burckhard ? »

Et presque aussitôt, le géant suédois posa sa tasse et tendit la main vers le journaliste.

« A force de trainer avec les deux là-bas, j'en oublie mes bonnes manières... » et, ne tenant pas compte des protestations, il continua « Sven Ohlsson, enchanté de faire votre connaissance. Alors comme ça vous êtes un spécialiste du Baron Samedi ? »

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Ven 28 Mar - 13:43

" Thriller "
Intérieurement Caïn ne peut s’empêcher de sourire. Oh pas qu’il doute des sources que Calypso peut avoir mais elle pourrait chercher, elle ne trouverait jamais rien pour démasquer le Baron. La raison est fort simple, Burckhard joue sa vie à ce jeu là et après avoir manqué de justesse de passer de l’autre côté de la ligne, il s’est assuré de rendre son nom de plume intraçable. Une fois pas deux comme dirait l’autre, il n’a aucune envie de se faire à nouveau lyncher surtout si quelqu’un comprend enfin le sens profond de ses textes. Aussi fait-il la grimace, finement et secoue lentement la tête. « Non merci, j’apprécie l’offre mais voyez c’est un peu comme un défi pour moi... j’aimerai y parvenir un jour et prouver quelque chose, à moi au moins. » Il n’a tellement rien à se prouver que les mots lui écorchent pratiquement la bouche. C’est que le journaliste est loin d’être humble et il connaît parfaitement sa valeur. Sa foutue langue de vipère, il n’est pas là de la ravaler et s’il le fait, ce n’est jamais autrement que face à bien meilleur que lui.

Son personnage tué par une noix de coco ? Le journaliste fronce les sourcils à imaginer cette scène pour le moins réaliste mais qui aurait quelque chose de franchement ridicule. Plus que la chute dans les escaliers ? Ni plus ni moins en réalité car les accidents domestiques et/ou de la vie courante ne sont pas sans exploser les taux de mortalité. Non tout de même, ce pauvre agent n’ira pas rendre l’âme de cette manière. Imitant la jeune femme lorsqu’elle rit, Caïn pose les yeux sur le livre laissé entre eux et secoue doucement la tête. « Je serai aussi déçu que vous, prions pour que le Baron ne vous ai pas entendu et décidé d’utiliser vos noix de coco ! » Oh il aura entendu mais n’ira pas s’en servir ; une bonne chose au moins qui contentera tout le monde.

Avalant une gorgée de café, Burckhard n’est pas sans afficher un air à peine surpris face à l’allusion un rien déplacée de la blonde. Son corps est un métier... hm, ce n’est pas tant la réponse qu’il espérait mais enfin. Elle enchaîne, avoue n’avoir aucune idée précise mais ne finit pas sa phrase car la sonnerie de son téléphone retenti et naturellement le journaliste détourne le regard, concentre son attention ailleurs, montrant qu’il n’écoute la conversation en rien. Sans gêne sur bien des choses peut-être, mais l’éducation a la vie dure et Caïn a tout de même une large dose de politesse en réserve.

Calypso s’excuse, le devoir l’appelle mais entre temps ils peuvent partager un moment encore s’il n’y voit aucun inconvénient. « Avec plaisir, j’ai assez de temps libre pour vous l’offrir. » Répond-il, un sourire amical aux lèvres. Rares sont ces rencontres fortuites dont le déroulement ne vire pas au drame, aussi compte-t-il en profiter au moins aujourd’hui et ce jusqu’à la dernière minute. La jeune femme est d’ailleurs assez drôle à sa façon, attachante. La question qu’elle ajoute cependant, n’est pas sans lui faire légèrement crisper les doigts autour de sa tasse. Des plans d’avenir, oh il en avait et de grands d’ailleurs. Maintenant... ils lui font vaguement penser à un banal écran de fumée, dissipé depuis bien longtemps. « Disons que pour l’instant je me contente de ce que j’ai. La branche du journalisme est vaste mais la censure est devenue si présente qu’elle laisse peu de marge de manœuvre hélas. » Peu ? Autant dire trois fois rien ou rien selon le sujet, de quoi faire grincer des dents au révolutionnaire qu’il est au fond.

L’ajout de la blonde le fait sourire, à peine et plutôt tristement. « C’est vrai. Malheureusement les opinions font partie de ces choses qu’il vaut mieux garder pour soit, il n’y a qu’à aborder dix personnes au hasard dans la rue et au mieux elles se conteront de dire qu’elles n’ont aucun penchant. La neutralité domine dans les discours, on échange plus ses idées librement. Quant au milieu du travail et l’information surtout... il est devenu vraiment frustrant mais hélas, on est trop peu à vouloir changer la donne. » Personne ne tient à finir en prison pour diffamation ou au fond d’une rue la gueule en sang... ils préfèrent se taire. Que c’est pénible.

L’arrivée du duo de géants n’est pas sans plomber l’ambiance, imposant un tel silence qu’on pourrait entendre une mouche voler. Caïn se contente d’un vague mouvement de sourcil l’air de dire à ces nouveaux arrivants qui le toisent d’un air sévère « et bien quoi ? ». Il n’ira pas se démonter ou se liquéfier sur sa chaise alors qu’il a pour habitude de flâner au Sud et de croiser régulièrement un sociopathe en puissance. Des méchants, il en connait assez pour ne pas se ratatiner sur lui même lorsqu’on le regarde de travers. Toutefois, les présentations faites par Calypso semblent détendre les gardes dont l’un demande même la permission au journaliste avant de s’asseoir à ses côtés. Permission accordée bien sûr, Caïn n’est pas un mauvais bougre et en suivant, il commande à son tour. « Un autre café pour moi, merci. »

Le temps que les boissons arrivent, le grand blond lance la conversation sans prendre Burckhard au dépourvu, avec l’expérience il a acquis cette aptitude à réagir rapidement et surtout en paroles car les blancs ne sont jamais bien accueillis et signe d’hésitation. Lui réagit plutôt au quart de tour. « Quelques années déjà et pour être honnête il me semble que cela fait même trop longtemps. » Avoue-t-il non sans une note ironique. Trop longtemps à finir aux archives oui ! Et tout aussi rapidement l’autre s’excuse, tend une main avenante que le journaliste serre avec chaleur.

On lui a vanté quelques fois déjà, cette aura accueillante que possèdent les Nordiques une fois les présentations passées, à croire que la réputation de ses gens n’est en rien surfaite et voilà une agréable confirmation. « De même, c’est un plaisir. Et bien, sans être spécialiste disons un fan assidu ?! Je tâche de rassembler assez d’informations et sur mon temps libre je tente de percer le mystère... sans grand succès je dois dire. » Sourire piteux, faux air dépité. Il faut jouer le jeu et préserver la couverture à tout prix. Puis on irait jamais penser que ce « gratte papier du dimanche » puisse être l’auteur de thrillers à succès bourrés de sous entendus. Non, l’idée ne traverserait la tête de personne car monsieur a presque d’avantage la dégaine d’une gravure de mode. Jetant un regard sur Calypso et tapotant le livre d’un doigt le journaliste enchaîne d’une voix amusée. « Je suppose que vous êtes le propriétaire du livre ? Nous en avons discuté un bon moment avec Calypso, je suis étonné mais pas moins ravi de rencontrer d’autres lecteurs. J’aime tant l’écriture... J’ai d’ailleurs moi même caressé l’espoir de publier à une époque mais... » Son ton s’assombrit, à peine mais de manière assez évidente pour laisser entendre que l’expérience ne fut agréable en rien. « Disons qu’un séjour forcé à l’hôpital du coin n’est pas un encouragement digne de ce nom à poursuivre dans une voix précise, si j’ose dire... » Oh Caïn ne se permettrait pas une telle déclaration s’il ne savait pas parfaitement de quel genre d’individus il est entouré, une façon comme une autre de leur faire comprendre qu’à sa façon il leur accorde sa confiance, suffisamment pour dévoiler une partie de son existence.      
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Jeu 8 Mai - 0:36

« Non merci, j’apprécie l’offre mais voyez c’est un peu comme un défi pour moi... j’aimerai y parvenir un jour et prouver quelque chose, à moi au moins. »

Calypso le regarda d'un air perplexe puis hocha la tête, signifiant par-là qu'elle avait compris ce qu'il voulait dire. La blonde avait toujours préféré les solutions de facilité mais elle pouvait comprendre qu'il n'en était pas de même pour tout le monde. Elle préférait ne pas avoir à patauger dans la boue lorsqu'on pouvait lui sortir ce qu'elle cherchait autrement mais Cain n'était pas la première personne qu'elle croisait qui préférait se retrousser les manches et fouiller par elle-même. Sven était d'ailleurs ce genre de personne. Le géant blond préférait faire les choses par lui-même et ainsi être complétement maître de ses pensées et de ses dettes. Il ne supportait pas devoir quelque chose à quelqu'un et s'il pouvait y échapper, il en était fort content. Du peu qu'elle connaissait Cain, il semblait à Calypso qu'il était assez proche de Sven, intellectuellement parlant. Les deux étaient têtus, débrouillards et opposés au gouvernement. Calypso ne prétendait pas connaître Cain, qui l'eut pu en si peu de temps ?, mais le peu qu'elle pensait voir de lui, confirmait sa première impression : il s'accorderait très bien avec Sven. Ou pas. Après tout, ils pourraient tout aussi bien se détester d'être, justement, si semblables. Roh et puis zut, qu'est-ce qu'elle en avait à faire, après tout ?! Qu'ils s'apprécient ou pas, ça changeait quoi pour elle ? Rien. Et puis elle verrait bien ce qui se passerait quand le géant débarquerait comme une fleur dans le bar pour venir la chercher.

« Je serai aussi déçu que vous, prions pour que le Baron ne vous ai pas entendu et décidé d’utiliser vos noix de coco ! »

Calypso hocha énergiquement la tête et fit un petit signe de croix avant de joindre ses mains comme pour prier :

« Ô Saint Baron Samedi, si tu m'entends ne fait pas mourir ton héros avec des noix de cocos ou bien je viendrais te botter les fesses à coup de talons et crois-moi, ça fait mal ! »

La blonde quitta sa position de prière et tourna la tête vers Cain en riant :

« Allons, vous ne croyiez tout de même pas que j'allais me mettre à prier un Bon Dieu quelconque ! Dieu n'existe pas, sinon ce monde ne serait pas aussi foireux et on n'en serait pas à prier un inconnu de ne pas tuer son héros avec des noix de cocos ! »

La blonde éclata joyeusement de rire et avala une gorgée de limonade, savourant le pétillant sur sa langue et le sucré dans sa gorge. Plus ça allait et plus l'individu lui plaisait ! Il avait de l'humour, de l'esprit et un physique pas déplaisant. Pour un peu, Calypso lui ouvrirait bien son carnet d'adresse mais bon... il fallait attendre un peu pour ça. Non ?
Passé le coup de téléphone, Cain répondit à Calypso qu'il se contentait de ce qu'il avait actuellement mais que la censure était trop présente pour lui. La blonde ne put que hausser les épaules, fatalement. Calypso l'écouta attentivement se confier sur sa vision des gens. Effectivement on choisissait précieusement les personnes à qui on confiait ses avis sur le gouvernement, sur la censure et sur tout ce qui allait avec mais il y avait aussi des gens qui étaient convaincus que tout était fait pour le mieux. Calypso avait parlé avec une Nordique qui lui avait affirmé que la censure était utile car elle permettait aux menteurs de ne pas corrompre les esprits. La blonde n'avait pas pu s'empêcher d'avoir l'air choqué et de prendre lâchement la fuite pour ne pas risquer de lui mettre un coup de tête pour la faire taire. Le gouvernement contrôlait ce qui était publié et si pour certains c'était un calvaire, pour d'autre c'était un pur bonheur. Globalement, le gouvernement n'était pas si mauvais et il permettait à tout le monde d'avoir un travail, de l'argent, un soutient et des possibilités d'avenir. Mais en contrepartie, il privait l'Homme de sa liberté et pour ça, Calypso ne pouvait rester du côté de Gordon. Néanmoins la blonde n'acceptait pas non plus ce pour quoi se battait la Résistance car elle voulait abattre tout ce que Gordon avait fait or il y avait des choses vraiment positives dans ce que le gouvernement avait mit en place. Alors, ne pouvant pas décider pour un côté en particulier, Calypso avait choisit de rester neutre. Ça lui permettait d'avoir des discussions avec tout le monde mais également de devoir passer pour celle qui n'osait pas prendre de décisions. Elle admirait, d'une certaine façon, les gens qui étaient prêts à se battre pour leurs idéaux, qu'ils soient pour ou contre le gouvernement. Elle, ne se battrait pas pour ses idéaux. Non. Car des idéaux, elle n'en avait pas de précis. Calypso n'était pas une grande gueule prête à tout pour faire « voir la vérité » aux troupeaux d'inconscients. Elle ne serait pas non plus la forte tête qui irait expliquer aux opposants qu'ils se trompaient d'ennemi. Non. Elle resterait neutre et regarderait le Monde évoluer. Mais malheureusement, son absence de camp faisait aussi qu'elle ne réagissait pas et ne s'opposait donc pas. Elle faisait donc partie de cette « masse » qui empêchait Cain de faire son boulot et pourtant, elle pensait et agissait plus librement que la normale. En soit, ça ne l'étonnait même pas que les gens ne réagissent pas ou peu : on était si bien installé dans sa routine, sous ce gouvernement qu'on n'avait pas envie de tout perdre. Si Calypso était prête à mettre sa vie en jeu ? Non. Elle tenait à la vie et si pour rester en un seul morceau elle devait rester neutre, elle le ferait. Cela faisait sûrement d'elle une lâche mais pour dire vrai, elle s'en fichait. Qui pouvait affirmer sans mentir qu'il était prêt à tout, y compris à risquer sa vie, pour défendre une cause ? Peu de personnes et Calypso n'en faisait pas partie. Elle refusait de perdre la vie pour quelque chose qui n'évoluerait peut-être même pas. Un sacrifice utile, pourquoi pas, mais actuellement, ce serait seulement un sacrifice vain et ça c'était hors de question. La blonde ne dit rien de son cheminement de pensées à Cain car il ne l'aurait sûrement pas compris. C'était un battant, une personne du genre de Sven qui n'hésitait pas à braver l'interdit pour ses idéaux. Ils étaient grands, ils étaient forts et ils étaient puissants. Calypso ne l'était pas mais ça ne l'empêchait pas de les admirer de loin et de les aider, dans la limite de ses moyens.
Comme pour appuyer les propos mentaux de Calypso, Sven entra dans le bar, suivit par Taleh. Les deux géants s'installèrent et, une fois les présentations faites, l'ambiance vira nordique. Le Nord avait cette réputation d'être un Quartier très agréable, une fois qu'on y était entré. Le trio Nordique qui trônait au côté de Cain était un parfait exemple de l'attitude que pouvaient avoir les nordiques lorsque les barrières tombaient. Dans le Quartier Nord, toutes les occasions étaient bonnes pour se retrouver, pour faire la fête, pour papoter, pour s'amuser, etc... C'était comme une grande famille et un Nordique n'accepterait pas de quitter son cocon. Taleh, et son humour dévastateur, entreprit immédiatement de se moquer de Calypso qui lui rendit la pareil, comme d'habitude. Pendant que la blonde et le noir s'envoyaient promener, Sven et Cain discutaient. Le suédois écoutait le journaliste parler et chaque mot semblait le conforter dans sa première impression : Cain était un mec intéressant et à côté de qui il ne devait pas passer. Ils avaient l'air d'avoir pas mal de choses en commun et la dernière tirade du journaliste le conforta dans ses idées. Dès que Cain lâcha la bombe concernant son séjour à l'hôpital, les deux boulets tournèrent la tête vers lui. Taleh lâcha un petit sifflement ironique alors que Calypso reniflait d'un air dédaigneux :

« Abîmer un si beau visage, tss... »
« … Et c'est la seule chose que tu retiens, toi ? » railla Sven d'un air moqueur.
« Roh ça va hein, je pensais que tu allais sauter sur l'occasion pour nous faire un discours long de trois heures alors je m'apprêtais à détendre l'ambiance ! »
« S'il faut détendre l'ambiance, j'ai justement une excellente blague sur les carottes qui... »
« NON ! »
« Roh tu n'apprécies pas mon talent ! » répliqua Taleh d'un air faussement vexé.

Laissant les deux abrutis se taper sur la gueule sans raison, Sven avala une gorgée de son thé en soupirant.

« C'est clair que ce genre ''d'accident'', ça calme... C'est quand même risible de se dire que ce pays qui se proclamait ''pays de la liberté'' soit devenu une dictature sans précédent. Et le pire dans tout ça, c'est que personne ne semble s'en rendre compte. Comme si on avait lobotomisé une partie de la population... »

Sven reposa sa tasse un peu plus brutalement qu'il l'aurait voulu, interrompant immédiatement la discussion principalement basée sur le « comment ça j'suis pas drôle ! » du duo comique qui se retourna rapidement vers le suédois pour l'interroger du regard. Signalant d'un signe de tête qu'il n'y avait rien d'important, Sven sourit en voyant Calypso renchérir sur la débilité des blagues de Taleh et ce dernier prendre un air vexé en répliquant que lui au moins, il faisait des efforts. Difficile de se douter que Calypso était la Dirigeante du Nord et Taleh son garde-du-corps quand on les voyait se chamailler comme des enfants mais c'était justement ça le Nord : on ne s'arrêtait jamais aux rangs.

« Moi je suis suédois et la première fois que je suis venue aux États-Unis, j'ai été choqué. Choqué de voir autant de personnes courber l'échine pour ne pas prendre de risque et se satisfaire de leur petite vie sans se préoccuper de ceux qui crèvent et disparaissent autour. Pour dire vrai, ça m'a carrément dégoûté et je me suis fait la promesse de ne plus jamais revenir ici, sauf si j'avais une solution miracle pour combattre ce gouvernement. Et puis j'ai rencontré Calypso et elle a réussit à me convaincre de l'accompagner. Chaque jour qui passe, je me bats du mieux que je peux mais je trouve qu'on est encore trop peu à oser ouvrir la bouche et sortir les armes. Utilement, j'entends. Non parce que sortir les armes juste pour foutre la merde, ça ne fera jamais avancer les choses... Le Baron Samedi, il la joue très fin et c'est pour ça que j'aime beaucoup cet auteur. C'est quelqu'un d'intelligent et qui ne s'arrêtera pas en route sous prétexte de vouloir conserver son petit confort. » Sven sourit à Cain avant de conclure « Tenez-moi au courant de vos avancés, j'aimerais vraiment rencontrer le Baron Samedi. Et je pense que vous et moi, on a beaucoup de choses en commun et tout autant à se dire. J'aimerais bien qu'on se revoit pour parler plus tranquillement. »

Sven se leva, interrompant encore une fois la dispute débile qui n'avait cessé de grimper en volume, comme pour cacher ce que Sven disait à d'autres que Cain. L'effet avait réussit puisque tout le monde avait les yeux et les oreilles braqués sur le duo de comique, oubliant par là-même de regarder au pied du phare et donc de s'intéresser à la discussion entre Sven et Cain. Le trio, bien trop habitué, ne laissait rien au hasard et sitôt Sven debout, Taleh et Calypso arrêtèrent, le noir paya et Calypso reprit son sac. Elle écrivit quelque chose sur un bout de papier et l'échangea contre le livre, qu'elle remit dans son sac.

« Je vous laisse mon numéro. Félicitations, vous faites parti des rares personnes non-nordique à avoir mon téléphone pour autre chose que mon ''boulot''. Je vais continuer ma lecture mais je compte sur vous pour m'appeler ou m'envoyer un sms, hein ! Sinon je serais bien embêtée si j'ai d'autres questions et personne pour y répondre ! A bientôt, j'espère, Monsieur Burckhard. Et n'oubliez pas que si vous avez besoin de quelque chose, je me ferais un plaisir de vous aider. »

Taleh étouffa un petit rire avant d'ajouter :

« Eh bah... Vous avez dû l'impressionner, elle est pas comme ça d'habitude ! »
« Comment ça je ne suis pas comme ça d'habitude ?! »

Sven poussa le duo dehors en roulant des yeux. Il salua une dernière fois Cain et les trois Nordiques disparurent du bar qui, pour le coup, paraissait bien vide et silencieux. Mine de rien, trois Nordiques ça occupe l'espace autant visuel que sonore...

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MessageSujet: Re: Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Dis-moi, ce bouquin il est bien ? Non ? Connasse c'est moi qui l'ai écrit ! CLOS Icon_minitime1Sam 31 Mai - 22:36

" Thriller "
Quel trio singulier, pour le moins inattendu aussi. Il s'en dégage cependant une aura chaleureuse, une affection bien particulière qui tire un sourire au journaliste. Caïn n'éprouve aucune jalousie, pas même l'ombre d'un sentiment envieux mais il apprécie car c'est un spectacle lointain à ses yeux. Capable de trouver la chose plaisante chez d'autres quand lui même ne saurait l'accepter. Le jeune homme n'est guère sociable, n'a jamais franchement trouvé plaisir aux rassemblements quels qu'ils soient et moins encore ceux de famille ; ce n'est pas pour lui. Il ne s'attendait pas à ce que Calypso et ses gardes du corps lui manifestent un véritable intérêt et qu'il puisse tenir une conversation légèrement agressive envers le système et pourtant sa révélation ne tombe pas dans des oreilles sourdes. La réaction du géant blond le réconforte en un sens, Burckhard n'est donc pas si seul à enrager contre les hautes sphères. À la première tirade de Sven, Caïn lâche un reniflement méprisant tout en avalant une gorgée de café puis soupire. « C'est le mot... lobotomisé. Et le milieu de l'édition est peut-être le plus pourri à ce sujet. Les livres ont toujours été source d'avis, ont invité aux débats ou poussé à la réflexion... maintenant ils ne sont plus que des pages et des pages censurées, choisies et qu'on survole sans les assimiler comme une simple liste de courses. Tout ce qu'on a couché sur papier a été voté... c'est à vomir cette idée. »

Et comme il déteste cette ville, comme il voudrait la voir exploser et reconstruite sur d'autres idées, d'autres principes. À quoi bon vivre dans un tel environnement ? Quand on en arrive là, à ne plus construire ses opinions autrement qu'à travers d'autres ? En étant un pantin qu'ils attendent docile, un quidam qui ne devra pas faire de vague « sinon... » ; franchement, c'est écoeurant. Mains croisées sous son menton, le journaliste écoute son voisin sans lui jeter un regard, rivant ses yeux bleus dans le noir de cet énième café. Prendre les armes... encore faut-il avoir les moyens de le faire, avoir les bonnes personnes autour car seul, on ira pas loin il en est la preuve survivante. Caïn en a fait la douloureuse expérience et désormais, le voilà à cracher par sous entendus ce qu'il pense du monde. La laideur des crimes et leurs mécaniques, les déchéances et les défaillances humaines qu'il met en avant au fil des volumes ne sont que miroirs d'une réalité qu'ils connaissent parfaitement puisqu'ils s'y trouvent. Et même cette mouche qu'il aura pris soin d'ajouter entre deux actions, perdue au milieu de la marrée de lignes n'est pas là par hasard. Le Baron ne laisse rien au hasard, mais il faut être de constitution bien particulière pour saisir toutes les raisons, percer les secrets... le Suédois paraît en être, de ces particuliers... Burckhard lui rend alors son sourire. « Ce serait avec plaisir. Et je vous tiendrai au courant bien sûr, je rencontre rarement des fans du Baron ayant disons... la même approche que la mienne en ce qui concerne ses écrits. » Puis il ajoute, semblant soudain se souvenir d'un détail utile. « Oh, j'ai appris par l'éditeur -à force d'insistance- que le Baron possédait une boite postale. Selon lui y adresser un courrier est inutile, mais sait-on jamais... j'en ai déposé quelques uns déjà. Si je reçois un jour la moindre réponse vous serez le premier à le savoir. »
Et comment... peut-être même plus vite qu'il le pense.

La conversation touche à sa fin et lorsque le trio se lève, Caïn fait de même par politesse puis échange une poignée de main avec chacun, recevant de la blonde un morceau de papier qu'il avise d'un œil curieux. Son numéro ? Il mentirait en prétendant ne pas être un minimum flatté par le geste. Hochant la tête, il esquisse un sourire. « J'ai été enchanté Calypso, le plaisir était pour moi. Et je ne manquerai pas de vous saluer si mon langage de « vieux » ne finit pas par vous ennuyer outre mesure. » Ajoute-t-il, non sans un clin d'oeil entendu. Et sur quelques dernières vannes voilà les Nordiques partis, Caïn leur offrant un signe de la main en guise d'au revoir. Lorsque le silence retombe autour, que les gens reprennent le cours de leurs activités et qu'il se pose à nouveau sur son siège, le journaliste achève tranquillement son café.

Le temps seul dira si ce combat mené servira à quelque chose. Lui est persuadé qu'un beau jour la révolution éclatera et que tout changera mais pas demain. Trop de choses conviennent à la majorité et elle est bien trop aveugle, trop lâche pour sortir de son petit confort. Caïn n'est pas un tueur, pas un « méchant » mais il n'est pas plus un gentil ici. Son but est clair, il sait où aller mais sans erreurs cette fois. Prudent, il ne le sera pas et sa vie il n'y tient pas tant que ça mais le but de tout ceci est trop important, la mission trop chère à ses yeux pour qu'il se montre négligent. Le Baron Samedi a encore de belles heures de gloire devant lui et avec de la chance, il pourrait bien réussir à toucher un public bien plus large voir même, convaincre réellement et pour les bonnes raisons. Que personne n'abandonne, car la moindre voix est précieuse lorsqu'il s'agit de défendre sa liberté, de faire valoir ses droits. Et s'il doit être seul pour lancer la première pierre, qu'à cela ne tienne car le journaliste est convaincu qu'il finira par voir venir les vagues en suivant... Après tout, un petit début n'a jamais empêché une gigantesque fin.

« Si vous avez l'impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique et vous verrez lequel des deux empêche l'autre de dormir. »
Dalaï Lama 


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