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In violence, we forget who we are
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MessageSujet: In violence, we forget who we are In violence, we forget who we are Icon_minitime1Ven 2 Mai - 20:33

Je pris une douche bien chaude et revigorante. Mes muscles étaient endoloris par l’effort intense de cette fin d’après-midi. Après une journée de cours, j’avais enchainé avec l’entrainement d’athlétisme. Toujours plus vite, gagner des secondes, des dixièmes, des centièmes. Ne plus penser à la douleur, dépasser mes propres limites. Je le devais à cette école qui m’avait sauvée. Participer à sa grandeur et à sa renommée, oui, c’était mon but. Alors j’avais forcé. J’avais couru en oubliant la douleur, en mettant de côté ma difficulté à respirer. Courir, comme si ma vie en dépendait… Et là, enfin, je soufflais. Mon front se posa contre le carrelage des douches communes alors que l’eau coulait sur mon corps. Respirer, prendre le temps d’avoir mal, enfin.

Quand je me sentis mieux et propre, je coupai le robinet puis me séchai. J’enfilai autre chose que mon jogging rempli de sueur très peu seyante : un simple jean, un tee-shirt et une veste. Rien de trop sophistiqué, juste assez pour sortir. Car pour une fois, j’avais envie de sortir. Impossible d’expliquer pourquoi, mais j’avais eu comme une… crise de fille aigue. J’avais ouvert mon placard et rien à me mettre. Je ne me trouvais bien dans aucune tenue à part dans mon jogging. Mais je ne pouvais pas le porter vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Alors j’avais décidé d’aller au centre commercial après mon entrainement pour pallier ce manque. Sac de sport en bandoulière, je quittai Weins seule, comme une grande.

Enfin comme une grande…. C’était un bien grand mot. En réalité, je me sentais comme une petite fille qui avait perdu ses parents quand je quittai l’école. Enfin c’était étrange. Je ne voyais presque plus mes parents biologiques, mais mes professeurs, mes amis, j’étais perdue sans eux. Comme si les démons de mon passé se tenaient là, dans l’ombre à l’extérieur de l’Académie, prêts à bondir sur moi. Je quittai rarement l’école seule. Souvent, j’allais dans des écoles avec James, ou je flânais avec Rebecca. Mais là, j’étais seule. Toute seule, comme avant. Et si j’étais plus forte désormais, j’avais encore une certaine peur en moi. Alors je repensais à mes entretiens avec Hunter, aux discours de Weins et de Gordon. Les mots m’accompagnaient, alors que j’arrivais dans le quartier du milieu. Le centre commercial ne devais plus être bien loin, alors je marchais la tête haute, évitant les sifflements des pauvres glandus, pressant le pas devant eux pour ne pas leur laisser l’opportunité de m’approcher. Tout comme j’accélérais et détournais le regard quand je passais près des accès au quartier sud. Là-bas, il y avait des choses… de la violence, de la drogue. Ce qui avait fait partie de moi et que je refusais. Je n’étais plus cette gamine paumée, je devais aller droit au but. Pour l’académie et pour Gordon, si je voulais un jour travailler pour lui.

Ce que je n’avais pas prévu par contre, c’était que la violence s’impose à moi. Alors que je tournais dans une rue, je tombai – presque littéralement – sur un spectacle des plus désagréables… Et si à l’encontre de la politique de Gordon que cela m’estomaqua ! Deux gamines (et par gamines j’entendais des espèces d’ado de quoi, quinze ou seize ans) étaient en train d’en ruer une troisième de coups, plus brutaux et bestiaux les uns que les autres. Je demeurais là, comme paralysée, happée par mes démons, par mes souvenirs. J’avais été ces filles. J’avais été ces gamines poussées par la rage et la colère, aveuglées de fausses croyances. Et le voir là, d’un œil extérieur, ce n’était franchement pas joli. Est-ce qu’elles cherchaient elles aussi du fric pour s’acheter de la drogue ? Si elles savaient comme elles se trompaient… Seuls les mots et la bienveillance de notre système m’avaient sauvée, pas ces faiseurs de chimères. Mais cette fois, j’oubliai les préceptes de Gordon. Je devais protéger cette pauvre fille, et plus que tout, c’était le souvenir de la personne que j’étais avant que je voulais détruire.

Alors sans vraiment réfléchir, je bondis sur l’une des agresseurs, grimpant presque sur son dos pour tenter de la déstabiliser.

« Lâchez-la ! »

Quelle belle réplique Jade, vraiment. Qu’est-ce que je faisais ? J’en savais rien mais ce n’était pas le monde de Gordon cela. New-York devait être une ville de paix, un univers où chacun avait sa place et pouvait s’épanouir en toute sécurité. Pas un monde de violence et de cruauté. Ces gens-là n’avaient rien compris et ne méritaient pas la bienveillance de notre gouvernement et moi, je ne les accepterais pas s’ils n’ouvraient pas les yeux. Et pourquoi si peu de monde intervenait pour venir en aide à la victime ?

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MessageSujet: Re: In violence, we forget who we are In violence, we forget who we are Icon_minitime1Dim 4 Mai - 8:12


   

   

Prendre une part active à l'installation d'une première délégation diplomatique avait quelque chose d'épuisant pour l’équilibre nerveux. Il fallait avant tout, dans les locaux encore vides, vérifier chaque pan de mur, chaque plafond, chaque conduite d’aération, chaque montant de fenêtres ou de portes... pour en débusquer le moindre micro. Daniel se souvenait des discours de bienvenu et des sourires de circonstances et il aurait confiance dans la parole de quelqu'un de ce pays le jour ou l'été deviendra l'hiver...
Après une semaine de "nettoyage" intense des lieux, il avait du informer, avec tact et diplomatie que la délégation de son pays refusait toute présence de personnel de maintenance non coréen dans l'enceinte de la délégation. Des les prises de fonction de l'ambassadeur, l’ambassade serait territoire coréen, uniquement soumis aux lois de son pays.Donc, pas d'étranger... sans une invitation diplomatique. Toute autre incursion serait considérée comme une agression...
Mais Daniel ne se faisait aucune illusion, il lui faudrait rappeler cette évidence de nombreuses fois. Cette journée s’annonçait moins stressante que les précédentes. Sa présence devenait moins nécessaire. Et malgré son grade, il dut solliciter une permission d'une journée. Il avait un besoin dramatique de cigarettes, et il devait bien avouer aussi, une certaine curiosité pour cette ville. Il avait choisi une allure des plus classique pour arpenter la ville. Mais il n'était pas encore certain sur la manière dont les habitants des quartiers percevaient les étrangers.

-----:

Il haussa les épaules en se disant qu'il verrait bien. Puis, au bout d'une marche de presque une heure, il commença par se sentir frustré. Il semblait qu'il ne trouverait nulle part de lieux de ventes pour son plaisir personnel... Il ne put s’empêcher de grogner de frustration quand des cris le prirent par surprise. Il resta stupéfait par le spectacle de plusieurs filles en tabassant une autre.
Il eut le réflexe de regarder autour de lui. Il ne cherchait pas les témoins, il se demandait simplement si il y avait des caméras de surveillance en service dans le quartier. Et quel était la rapidité d'intervention de la police.
Après tout... ce régime se vantait entre autre, de la sécurité dont bénéficiait chaque citoyen. Mais Daniel ne s'interrogea pas longtemps. Une autre gamine se jeta dans la mêlée. Daniel se demanda un instant si elle n'était pas folle. Mais après tout, il avait appris à ne pas se mêler des bagarres de filles. Il les trouvaient un peu trop vicieuses pour son sens de l'honneur masculin.

La gamine "héroïque" roulait sur le sol avec l'une des agresseuses. L'autre riait du spectacle. Puis elle se tourna vers Daniel. Elle lâcha la victime ensanglantée, puis leva le menton vers Daniel. Et d'un air arrogant...

"Quelque chose te dérange Face de Citron...?"

Daniel trouva l'insulte raciste presque amusante. Mais son éducation profondément militaire, lui interdisait de laisser transparaitre une indulgence qui aurait été perçue pour de la faiblesse par ce genre de raclure.

Une seule chose me dérange... toi!

Il ne lui fallut que deux enjambées pour être sur elle, la saisir d'une main par la nuque et ramener ses cheveux brutalement en arrière. Daniel remarqua du coin de l’œil l'autre complice lâcher la fille au sol et s'enfuir

Tu devrais apprendre le respect du à tes ainés avant de la ramener

Il sentit l'amorce d'un geste de la jeune fille vers sa poche

Si tu touches seulement ta lame... Je te brise la nuque


Daniel sentit le corps de la jeune fille devenir mou. Il savait reconnaitre les signes physiques d'une défaite sans condition. Il la rejeta brutalement, avec dégout.

Disparais de ma vue... Déchet

   
© Nye-Hael sur Epicode
   

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MessageSujet: Re: In violence, we forget who we are In violence, we forget who we are Icon_minitime1Mar 6 Mai - 17:51

New-York devait être le fleuron de la politique de Gordon : un exemple que les autres villes devaient suivre pour que tous puissent s’épanouir dans le bonheur, la paix et la confiance. Normalement, on devait pouvoir marcher en toute sécurité, le cœur léger, libre, sans avoir à craindre quoi que ce soit. Des gens comme ces filles, comme celle que j’avais été ne devraient pas pouvoir faire du mal aux autres, mettre à mal ce sentiment de bien-être que dégageait la ville. Pourtant, depuis quelques temps, on menaçait cet équilibre. On s’en était pris à l’académie et maintenant, des agressions avaient lieu dans un quartier normalement très tranquille, où passaient de nombreuses familles. Et si des enfants s’étaient trouvés en travers de leur chemin ? S’en seraient-elles prises à eux ? Je ne pouvais pas rester là, les bras croisés alors que la violence se déversait sur New-York. Alors sans réellement réfléchir, j’intervins, sautant sur l’une des agresseurs. Je ne m’attendais pas à faire un miracle, je voulais juste limiter les coups portés sur la victime en attendant l’arrivée de la police.

On roula au sol toutes les deux et elle tenta de me tirer les cheveux alors que j’essayais de la repousser en plaquant la paume de ma main sur son visage. Si l’autre s’en mêlait, je serai foutue… Mais elle n’intervint jamais. Au contraire, je l’entendis parler à quelqu’un… enfin on réagissait ! Enfin des gens agissaient pour protéger les bons citoyens ! Par contre, si elles savaient jouer des poings, les insultes étaient plus que médiocres. En une demi-seconde, je pus jeter un coup d’œil à l’homme qui venait de répondre… Un bon citoyen, courageux et qui lui au moins ne restait pas les bras ballants alors qu’un acte délinquant était commis ! Par contre, je demeurais un peu trop occupée pour observer ce qui se passait entre les deux autres. En trois ans, j’avais un peu oublié mes réflexes et techniques de bagarreuse et mon adversaire me griffa le visage, avant que je ne lui décoche une droite bien sentie. Quelques cris, quelques propos échangés et tout à coup, la fille me lâcha avant de déguerpir au triple galop. Je m’appuyai sur mes coudes pour observe l’étrange bras de fer entre la deuxième délinquante et un homme, d’origine asiatique. Il ne semblait pas plaisanter du tout et je n’aurais pas été fière à la place de la gamine. Mais je m’attendais à ce que cela dégénère. Même s’il avait l’air sérieux, la gosse avait une arme, et elle était paumée au point d’agresser quelqu’un en pleine rue. J’avais été dans cet état et je savais très bien que l’on n’avait pas toute sa raison dans ce genre de circonstances. Lentement, je me glissai vers la victime, recroquevillée sur elle-même et je posai une main amicale sur son épaule.

« Est-ce que ça va ? Tu as l’impression d’avoir quelque chose de cassé ? »

De visu, elle paraissait intacte. Quelques hématomes, et un choc psychologique, ça c’était certain. Ceci dit, je n’étais pas médecin, et peut-être qu’elle avait des blessures invisibles à l’œil nu. Alors je décrochai mon portable pour appeler les secours.

« Quartier du milieu oui… une agression… non elles sont parties. Une jeune fille… oui… »

Tout alla très vite et quand je raccrochai, j’affichai un visage souriant pour la victime, afin de l’apaiser. Elle devait être paniquée et ce n’était pas une bonne chose. Ses agresseurs finiraient par être attrapées, Gordon ne laisserait pas un tel acte impunis. C’était la justice, elle devait triompher, surtout ici, à New-York. Je reportai aussi mon attention sur l'homme qui était intervenu pour nous venir en aide. Il semblait plus âgé, impressionnant de muscles et de calme. Je confirmai : je préférais nettement l'avoir de notre côté plutôt que d'avoir affaire à ses biceps.

« Merci. Je ne sais pas si on s'en serait sorties sans vous. J'espère que vous n'avez rien ? »

Si le monde regorgeait d'un peu plus de citoyens de son acabit, prêts à donner de leur personnes pour préserver la paix, les choses tourneraient bien mieux, à n'en pas douter. Je croisai les doigts pour que sa bonté ne lui ait pas causé quelques blessures, tout en me demandant pourquoi personne, ni parmi les passants qui avaient bien dû entendre les cris, ni les forces de l'ordre chargées d'assurer la sécurité des habitants n'étaient intervenus.

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MessageSujet: Re: In violence, we forget who we are In violence, we forget who we are Icon_minitime1Ven 9 Mai - 14:06


 

 

Des son arrivée dans ce pays, Daniel s'était considéré comme une sorte d'observateur et donc forcément neutre. En aucun cas, il n'avait envisagé une interaction d'aucune sorte avec la population locale. C'est pourquoi il était très contrarié à cet instant, de ce débordement de sa part.

Menacer de mort quelqu'un n'était pas un acte anodin. Daniel avait été élevé sur des principes simples et clairs. Comme celui d'aller toujours au bout de ses menaces quand il les formulait.


Et pour le salut de l'adolescente, Daniel fit confiance dans l'instinct de survie de cette dernière. Une proie doit savoir reconnaitre un prédateur. Et malgré son attitude provocatrice l'instant d'avant, cette gamine était une faible, mais assez intelligente pour le réaliser. Ce qui était un bon point pour son espérance de survie face à des types comme lui.
Il la lâcha et elle disparut au coin d'une rue avec la rapidité d'un chat devant un cuisinier chinois.
Il reporta son attention sur les deux autres filles. Il observa d'abord la brunette affairée à appeler des secours. Cette dernière se dirigea vers lui. Elle avait ce sourire si spécial des gens connaissant le "bonheur" sous dictature et qu'il reconnaissait si bien.

« Merci. Je ne sais pas si on s'en serait sorties sans vous. J'espère que vous n'avez rien ? »

Il ne put s’empêcher de sourire à son tour. Il aurait trouvé parfaitement déshonorant d'être seulement égratigné par ce genre de déchet, et dans une rixe aussi ridicule.

Je crois que je vais y survivre

Il hésita. C'était la première fois qu'il pratiquait l'anglais avec une native, en dehors de la police des frontières. Il n'allait pas tarder à savoir si les étrangers étaient bien perçus. Mais avant d'attendre une réaction, il reporta son attention sur la blessée. Quelque chose le gênait chez elle... Une gêne sans doute dut à son instinct de flic.
La gamine n'avait pas l'air du quartier. Elle était visiblement mal nourrie et sale. Et elle avait peur. Et cela, encore plus maintenant que sous les coups des deux filles. Daniel songea que plus tôt qu'une agression, cela ressemblait davantage à un bizutage un peu poussée.

Et il y avait un moyen d'en être sur. Il s’adressa à la brunette, mais sa voix portait sans effort.

Je ne connais pas vos procédures. Mais je présume qu'un rapport sera fait à la police et que cette demoiselle devra reconnaitre celles qui l'ont agressée.
Pour la sécurité des bons citoyens, je suis certain que cette demoiselle respectera son devoir

 
© Nye-Hael sur Epicode
 

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MessageSujet: Re: In violence, we forget who we are In violence, we forget who we are Icon_minitime1Mar 13 Mai - 17:47

Dire que j’avais été comme ces filles, du genre à cogner, à faire du mal aux autres parce que je souffrais et que je n’avais su trouver la solution toute seule. Il avait fallu me déraciner, m’arracher à mes fausses croyances pour que j’ouvre enfin les yeux et que je comprenne que la violence n’était nullement la solution, et que je me faisais plus de mal qu’autre chose. A l’époque, j’avais été arrêtée et conduite à Weins. Ces filles n’auraient pas cette chance, mais au moins, on les avait interrompues avant qu’elles ne fassent plus de mal qu’elles n’en avaient déjà fait. Et un bon samaritain s’en était chargé. Un homme qui ne semblait pas d’ici, tant physiquement qu’à son accent. Et intérieurement, je me dis que c’était encourageant de voir que des gens étrangers à New-York comprenait toutefois ce qui était en jeu ici : la paix, la sécurité, le bien-être de tous. Même si ses méthodes s’avéraient peu orthodoxes.

« On ne sait jamais à quoi s’en tenir face à des gens perdus. Tant mieux si vous allez bien. »

Je lui souris. Il allait de soi que s’il avait eu le moindre souci, je lui aurais apporté mon aide et je l’aurai même certainement accompagné à l’hôpital, pour être sûre que tout allait réellement bien. Et surtout, un bon citoyen ne méritait pas d’être abandonné après une bonne action, bien au contraire. Par bonheur, il y avait eu plus de peur que de mal, et ce, pour tout le monde. Sa bonne action ne lui avait pas causé de dommages, et la victime, si elle était encore sous le choc – et qui ne le serait pas après une telle expérience ? – elle semblait en un seul morceau. Et je n’avais rien non plus. Au moins, nous nous économiserions un passage par les soins.

« Oh, oui, ils ne devraient pas tarder, en effet. Tu vas réussir à les décrire ou… »

Quelque chose m’intrigua. Bien sûr c’était la procédure, portrait-robot, séance d’identification etc. Mais… Je ne savais pas, c’était quelque chose dans le ton de cet inconnu qui me troubla. Surtout sa dernière phrase. Comme s’il sous-entendait quelque chose… Mais quoi ?

« Bien sûr qu’elle le fera. Si ce n’est pour elle, ce sera pour tous les autres citoyens. Tu sais que tu dois le faire, n’est-ce pas, il faut absolument les empêcher de recommencer. Elles doivent être punies. Pour le bien de tout le monde et leur bien aussi. Tu vas le faire n’est-ce pas ? »

J’avais ma main sur l’épaule de la jeune fille… Bien sûr, elle allait porter plainte, c’était important. On n’avait décemment pas les laisser impunies, ce serait… inconscient et on mettrait tout le monde en danger. Non, non, nous ne serions pas de bons citoyens. Mais… pourquoi semblait-elle si perdue et si effrayée, alors qu’elle serait dans la bonne voie ? Pourquoi secouait-elle la tête comme ça ?

« Je… je ne peux pas… je… je ne les ai pas bien vues ! »
« Enfin, tu les as forcément vues. Nous on les a vues et ça n’a pourtant duré que quelques minutes. »
« NON ! »

D’un coup que je ne vis pas arriver, elle me bouscula violemment et je tombais à la renverse, me retrouvant sur les fesses. Je ne comprenais pas. Avait-elle si peur ? Les connaissait-elle ? Qu’est-ce qu’elle cachait ? Je ne pris même pas la peine de la suivre, ne serait-ce que du regard. Elle voulait peut-être se protéger ainsi, mais elle se fourrait le doigt dans l’œil, et pire encore si elle espérait que moi je ne fasse pas mon devoir de citoyen. Car j’allais les dénoncer à la Police ces filles, pour leur bien et pour le bien de tout le monde.  Tant bien que mal, je me remis sur mes deux jambes avant de faire face à cet homme inconnu qui avait pris des risques pour une ingrate.

« Vous avez vu ça ! Ici, à New-York ! Les gens sont donc complètement fous ! Je ne sais à quoi elles jouent mais elles ne devraient pas pouvoir recommencer ! Vous imaginez s’il y avait eu des enfants ? »

A l’époque, je crois que je n’aurais même pas fait attention à cela. Droguée, je n’avais plus du tout conscience des réalités et je ne comprenais pas du tout la notion de vivre ensemble. Mais les choses avaient changé, et je voulais que cette ville demeure un espace de paix et de sécurité.


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