Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal


Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS
avatar
Invité
Informations


MessageSujet: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Lun 20 Jan - 15:47


Damoclès



C’est une journée bien triste encore pour New York. Une semaine s’est écoulée depuis l’attaque déclarée terroriste sur l’académie Weins et son lot de morts n’a pas fini d’être pleuré. La ville en a vu des carnages depuis l’apparition des trois monstres, mais aucun acte n’étant pas de leur fait n’avait encore été si meurtrier. Plus de quatre vingt victimes... lourd bilan qui aura tristement scellé les dix ans de l’Académie. On s’en souviendra surtout pour les mauvaises raisons.
Levant les yeux d’une liasse de documents, Hunter Stanton consulte l’heure car cette journée de reprise n’est pas banale pour lui comme pour les autres. Bien que son humeur ne souffre aucunement des derniers événements et qu’on ne note aucun pli soucieux sur son visage, le psychiatre officiel n’est pour ainsi dire plus aussi... transparent. La raison ? Peut-être son attitude lors de la fusillade. Il n’aura certainement pas sauvé la majorité mais au moins ceux restés proches de lui, leur évitant le sort tragique des autres trop désireux de tenter le diable par la fuite. Lui ressort de tout ça bras maintenu en écharpe le temps de consolider une épaule déboîtée et le plus risible, c’est qu’il la doit à James Miller... Un détail parmi tant d’autre en somme.

L’heure approche, il est temps de rejoindre l’amphithéâtre, les étudiants et la totalité du personnel pour une annonce. Stanton quitte son bureau, rejoint le lieu en question de son pas éternellement mesuré, retrouvant une estrade où il aurait bien pu perdre la vie quelques jours plus tôt... souvenir qui ne semble même pas le traverser car de nervosité ou de traumatisme on en voit aucun signe pour la seule bonne raison qu’il n’a pas changé d’un iota. Calme, son regard mercure balaie les rangs, observe ces visages dont beaucoup portent les traces de ce triste épisode. Cernes noires, teint délavée, la peau brûlée par les larmes et même blessé physiquement, ils ont tous leurs raisons et reprendre les cours doit être une épreuve qui, même si l’impact diffère, reste particulièrement difficile. Revenir sur les lieux d’un drame n’est jamais si simple à moins d’en être l’auteur et de jubiler des faits... Psyché ne courant heureusement pas les rues. Le silence tombe, les murmures cessent et le psychiatre fait un pas en avant.

« Bonjour à toutes et à tous. Avant toute chose je tiens à vous assurer du soutient profond de notre Directeur Edmund Weins que les événements ont réellement touché. À tous, il tient à vous transmettre un bon rétablissement, ses condoléances et du courage car il vous en faudra ainsi que du temps pour repartir de l’avant. » Bien entendu, mais là n’est pas tant la raison de leur présence ici. Hunter considère quelques secondes encore les mines qui lui font face, certaines semblant ailleurs puis il poursuit. « Aussi... comptes tenus des faits Monsieur Weins et moi avons longuement discuté de l’avenir de cet établissement, de ses étudiants et de son personnel. À dater d’aujourd’hui et à sa demande je suis et resterai votre psychiatre mais également, le sous Directeur de cette académie. »

Prendre du galon n’avait jamais traversé l’esprit de Stanton et premièrement, cette offre fut déclinée car il estime clairement n’avoir rien fait qui la mérite sinon jouer un rôle désigné. Face à l’insistance et les arguments du directeur cependant, le psychiatre avait rapidement pesé le pour et le contre... c’était là une opportunité -comme le soulignait son interlocuteur- d’être plus proche encore des étudiants, des professeurs et juger bien au delà des entretiens ou passages éclairs durant les cours. De quoi parfaire l’enseignement et porter un œil plus aiguisé encore -si c’est possible- sur les comportements divers. En somme, Hunter Stanton ne serait jamais plus à même de poser des diagnostics. On ne pourrait interférer en rien dans ses demandes à moins d’en référer directement à Weins et l’homme en question a en son plus vieil allié une confiance totale. La neutralité du Psychiatre fait sa réputation et l’académie, il ne la trahira pas car elle représente à elle seule un véritable vivier lui permettant de profiler en toute occasion, satisfaire son besoin de décortiquer l’esprit humain. Pour Stanton et Weins, les intérêts sont là et de secrets, il n’y en a pas entre eux lorsqu’il est question de travail. Cette corde qu’Edmund Weins ajoute à son arc est peut-être la plus dangereuse de toutes. Le pouvoir est une chose qu’on aurait jamais donné à cet iceberg de Stanton, l’autre le fait et les yeux fermés de surcroît ; ne lui laissant plus seulement un rôle de juge... la révolte, Edmund veut la tuer ici même et au sens propre du terme s’il le faut.

« Par conséquent... notre directeur compte sur vous d’une part pour continuer sur le droit chemin que son Académie vous offre mais également pour vous entraider les uns les autres, vous élever vers un avenir honnête. Vous, qui avez vu où mène l’extrémisme savez désormais plus que quiconque que le choix est entre vos mains et qu’il ne tient qu’à vous d’être meilleurs. » Et éviter de mourir si jeunes, tant qu’à faire. « Je resterai à votre disposition quelle que soit vos raisons, n’hésitez pas ma porte reste ouverte comme elle l’a toujours été. » Lentement, il penche la tête de côté, embrassant la foule du regard. « Des questions ? »      

© Jason Lecter


avatar
Invité
Informations


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Sam 25 Jan - 17:49

Une semaine a passée depuis. Lexy n'a que des souvenirs brefs de l'attentat. Des coups de feu, du sang, des cris, des larmes qui coulent à flot sortant des globes oculaires. La mort aussi, qui n'a pas fauchée avec le dos de la cuillère, était là. Elle a ramassé les gens à la grosse pelle en restant tout ouïe à leurs vociférations qui sont sembles à des hurlements de cochons, perdus entre les lames d'un abattoir. Le petit passage à l'hôtel n'a pas été de refus. C'est toujours plus luxueux qu'une minable chambre de plomb, jamais elle ne se lassera de répéter que les internats sont hideux. Pas seulement à cause du manque de confort mais des présences insupportables qui se baladent par-ci et par là. C'est agressant, même étouffant, d'avoir une bulle restreinte à quatre murs. Les portes des chambres plombs n'ont pas de serrures. C'est abominable. S'il y a bien un côté positif à ce grand massacre, c'est bien une semaine de congé dans un petit luxe tout inclut. Ce n'est pas un cinq étoiles, ni un quatre, mais elle se contente de ce qu'on lui offre, c'est mieux que rien et son caractère avare la pousse à prendre tout ce qu'elle peut tant qu'elle le peut. Sortant de sa chambre que pour manger et autres besognes, la philosophe est terrée dans sa chambre durant toutes ses « vacances » non méritées. On pourrait croire que c'est une façon de vivre son deuil, de rester dans son lit jour et nuit à fixer le plafond tel un zombie décérébré. Eh bah non. Elle délecte tout simplement qu'on puisse la laisser tranquille, a tué le temps éphémère avant le retour à la réalité. Elle ne vit pas un cafard, enfin oui, mais ce n'est pas à cause de la perte d'une poignée d'êtres humains. Certains lui resteront en mémoire, ceux qu'elle a vu mourir particulièrement. Alors qu'elle fermait les yeux et se bouchait les oreilles pour se créer une barrière mentale, les instants de faiblesse qui l'ont poussés à sortir de son déni de la réalité, à observer la terreur criée jusqu'à que sa gorge explose. Elle n'a pleuré pour personne, autant dire qu'elle n'a pas pleurniché du tout...

Dans sa chambre mal éclairée et dans un état bordélique, elle se tortille entre ses couvertures comme un asticot baveux. Aujourd'hui, c'est le jour qu'elle considère au même niveau qu'une rentrée mais en plus sordide. Au moins, ça à sa dose d'originalité, on peut bien accorder ça à l'académie Weins. Rendons à César ce qui est à César. Une lumière toute sauve agréable fend la noirceur ambiante de la chambre. On a osé ouvrir la porte, se faisant, la déranger dans ses réflexions philosophiques. Quel outrage ! Elle se replie, pendant un court laps de temps, elle est une vampire à la merci de la lumière. « Va t'en... Je n'ai pas envie de venir à l'académie aujourd'hui... » « Lève-toi et marche paresseuse... » Réplique le platine, peu impressionné par le comportement de Lexy. « Seulement parce que j'y suis obligé... » Évidemment, sinon elle ne poserait jamais les pieds à l'école. La porte se referme doucement. Elle se lève difficilement et va faire sa toilette. Si les filles ont la fâcheuse réputation de passer un temps interminable à la douche, ce n'est pas le cas de cette très chère philosophe qui n'y va que pour se nettoyer, rien de plus. Elle se coiffe avec une certaine négligence, celle-ci ne ressemble pas à une femme des cavernes mais ce n'est pas une coiffure digne d'une princesse non plus. Toutefois, elle s'habille adéquatement, un peu trop même. Si ça se trouve, il va y avoir toutes sortes de personnes à l'académie, il faut bien paraître, un minimum. Elle sort de la chambre avec sa valise à roulette contenant le peu d'effets personnels qu'elle a apporté (et possède). Cette chambre va lui manquer...

Les autorités compétentes ont fait un travail de maître. Plus de sang, tout a été récuré jusqu'à la moindre parcelle de poussière. Il faut croire que c'est humiliant pour le saint gouvernement d'avoir tous ces morts salissants dans sa propre perle. Après avoir rapporté ses biens matériels à sa chambre de l'internat, elle s'aventure dans l'académie pour la millième fois et plus encore. Puis, le premier cours ne se déroule pas en salle de classe. Il faut aller à l'amphithéâtre, le purgatoire d'une quarantaine d'âmes fauchées. Tout le monde doit y être, pour débuter la journée du bon pied. Lexy voit ceci comme une banale période où le personnel de l'académie exprimera leurs condoléances, ainsi que quelques élèves. Des gens qui pleurent peut-être, de la compassion à gogo un peu partout. Le genre de cérémonies ennuyantes qui n'en finissent plus. Elle baille avant de s'asseoir sur un siège quelconque. On les a remplacés, d'ailleurs. Les trous causés par les balles et le sang font mauvaise décoration, paraît-il. Elle croise les bras, roule des yeux lorsque monsieur Stanton se présente devant l'auditoire. Il faut croire qu'Edmund Weins est occupé à faire des travaux tellement plus importants que de tenter de rassurer ses élèves. Quel lâche, pense intérieurement Lexy. Et il devient sous-directeur en plus, ce psychiatre. La belle affaire ! Ça finie en beauté avec un discours moralisateur. Certes, l'extrémisme c'est mal mais ce n'est pas à elle qui faut le dire. Bref, d'un air désabusé, la philosophe se lève instinctivement de son siège lorsque le psychiatre passe à la période des questions. Elle va lui en donner, des questions...

« J'ai plusieurs questions à vous poser monsieur Stanton mais tout d'abord je tiens à vous féliciter personnellement pour votre promotion. Ça doit être un très grand honneur pour vous, de savoir que notre bien-aimé Directeur Weins a confiance en vos compétences, qui j'en suis sûr, seront à la hauteur des attentes de tous et chacun. Néanmoins, quelques détails me turlupinent... » Elle prend une pause, un moment, pour développer sa pensée avant de continuer. « À ma connaissance et dite le moi si je me trompe, le métier de psychiatre demande de garder un certain secret professionnel, concernant les patients. Après tout, je suis sûr qu'ici, beaucoup de gens se sont confiés à-vous pour toutes sortes de raisons. Ça fait partie de votre travail. Je ne doute pas de votre professionnalisme mais quelle garantie avons-nous, académicien, que votre statut privilégié en tant que psychiatre vous confère des avantages en tant que sous-directeur et même que les renseignements personnels dont vous disposez servent à l'administration à des buts plus ou moins éthiques ? Des renseignements qu'un sous-directeur ordinaire ne connaîtrait pas nécessairement. Et il est possible, je suppose, qu'inconsciemment, vous soyez influencé à cause de votre rôle du psychiatre mixé à celui de sous-directeur... En somme, nous, élèves de l'académie Weins, avons-nous une assurance que ce changement ne perturbera en rien votre rôle de psychiatre et de sous-directeur ? Comprenez-moi, en tant qu'élève, je ne connais pas tous les détails du fonctionnement administratif de l'académie et cette nouvelle m'a titillée l'esprit... »

Une autre pause de quelques secondes s'en suit.

« Ma deuxième question concerne la sécurité. Malgré la surveillance accrue durant la sombre journée, la semaine dernière, un groupe armé a pénétré à l'intérieur de l'établissement et tuer beaucoup de gens. Quelles seront les nouvelles mesures de sécurité pour empêcher un nouveau drame de la sorte au sein de l'académie ? Puis, il y aura-t-il des changements notables à l'académie Weins dont les étudiants doivent être informés ? »

Elle s'assoit sur son siège, attendant patiemment la réponse du nouveau sous-directeur, avec un sourire où on peut y déceler une certaine malice...

avatar
Invité
Informations


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Jeu 6 Fév - 16:02


Damoclès


Lexy Winchester... bien entendu. Intérieurement, Hunter pourrait rire de la chose tant elle ne le surprend pas. Ces derniers temps il semble que la demoiselle ait quelque chose à prouver, à moins qu’elle ne se cherche et veuille choisir un camp définitif quoi qu’il en soit... elle a la langue bien pendue. Qu’elle s’impose comme première à prendre la parole est significatif et son petit air ne trompera pas le psychiatre qui écoute c’est évident mais a plus vite fait encore de voir que l’étudiante souhaite jouer l’élément perturbateur. Plomb un jour plomb toujours ? Oh non ce n’est pas si simple, et oui de toute évidence elle s’est perdue en chemin. On est loin de la sagesse philosophique à laquelle Winchester s’est raccrochée depuis des années et preuve en est, elle n’a pas pensé une seconde aux conséquences de ses mots. L’auditoire a d’ors et déjà changé de couleur pour la majorité de ses représentants car s’il y a un homme dont on se méfie à Weins c’est bien Stanton. Lui comme dissimulé dans l’ombre de chaque chose, apparaissant n’importe quand et surtout lorsqu’on préférerait ne pas le voir. Les yeux et les oreilles du Directeur, non pas à la manière de Calypso Storm elle contrainte -par son statut de Reine de l’Académie- à des rapport réguliers sur l’ambiance ou les comportements généraux mais sur bien pire. Le traitement, le mental, il en est l’unique juge depuis toujours.

Mettrait-elle en doute ses capacités avec tant d’insolence ? Quelle erreur.
Seconde question, la sécurité. Une façon comme une autre de prétendre que les élèves ne sont pas protégés par Weins, qu’être parmi l’élite n’apporte pas l’assurance de vivre sans inquiétude. Une tirade comme jetée au lance pierre par une enfant venue rire au nez des adultes en pointant du doigt le massacre qui hantera ses murs à jamais. Indélicatesse détestable aux yeux mercure de l’homme qui contourne le pupitre, avance au bord de l’estrade. Cette piètre tentative pour semer le doute mérite une réponse à la hauteur de sa bêtise et il a beau incarner le calme, Stanton n’est pas de ceux amateurs à jouer avec la tragédie d’une situation. Ce sourire collé au visage de l’adolescente est immature, elle aurait pu ajouter « et toc » l’effet aurait été le même. S’il est blessé ? Allons, aucunement. Mais autrefois Lexy lui inspirait un certain respect à vouloir vivre pour elle seule sans prendre part aux futilités des préjugés, des idées préconçues hors, ici, elle y saute à pieds joints et une remise à jour s’impose. N’oublie pas jeune fille, tu n’es qu’une enfant. Levant les yeux sur l’assemblée Hunter sourit, finement et on se fige. On le voit trop peu sourire pour que la chose soit de bon augure et on ne sait au fond... la nature de ses émotions.

« Mademoiselle Winchester je comprends vos doutes, aussi vais-je tâcher de mettre en lumière ces zones d’ombre qui semblent vous inquiéter. » Comprendre oui, mais pas seulement. Gracieusement il croise les mains dans son dos, poursuit d’un ton égal, calme. « Comme vous le soulignez vous même vous êtes loin de connaître les subtilités administratives. Le secret professionnel est une chose que chaque praticien doit à ses patients et les dossiers médicaux ne sont pas les dossiers scolaires. En tant que psychiatre, ma mission est de vous aider à trouver votre route et faire en sorte que chacun trouve son équilibre. Le rôle de sous directeur que j’ai accepté est en lui même tout autre. Par cette fonction je veillerai sur vous en tant qu’élèves, comprenez par là vos résultats, votre parcours, votre implication dans les cours et si certains en ressentent le besoin, l’envie, je ferai en sorte de les aiguiller dans un futur choix de carrière par le biais de stages, de recommandations à condition bien sûr que votre dossier soit satisfaisant. Toute peine mérite salaire, vous n’êtes pas sans le savoir n’est-ce pas ? » Ce n’est pas à lui, après tant d’années qu’on apprendra à faire la part des choses. Le psychiatre ne l’est qu’en consultation, lorsqu’on le réclame et se doit de suivre l’évolution d’un traitement dont ils n’ont pas conscience mais sa mission de sous directeur elle, est bien différente. Désormais, il est juge et bourreau. S’il l’estime nécessaire, la punition tombera. « Alors soyez rassurée ; j’endosse certes deux casquettes, mais saurai me tenir à chacune pour ce qu’elles sont et ce que Monsieur Weins attend d’elles. »

D’un geste ample de la main il désigne la salle tout en enchaînant. « Pour ce qui est de la sécurité, Mademoiselle Winchester vous devez bien vous souvenir, car vous citez ce funeste jour, qu’il était celui des portes ouvertes. En dix ans l’académie Weins que nous gardions fermée et possible d’accès aux étudiants et au personnel seul n’a eu à souffrir d’un fait similaire. Tous ici, incarnez l’espoir d’une génération future, de la nation et représentez un symbole. Symbole qu’on a tenté de ternir, de bafouer. Vous êtes précieux, et notre Directeur en a parfaitement conscience... ainsi que moi même. » Oh précieux certainement mais pas tous, Platine, Zinc ou Plomb n’est pas le problème pour Stanton. C’est en chaque individu qu’il recherche ce détail qui fera la différence et donnera plus de valeur à l’un qu’à l’autre. Savoir où se situe son intérêt, l’intérêt commun, savoir rester à une place précise. Chose que certains ne sont pas prêts à faire. « La sécurité, puisque nous en parlons n’est pas seulement une affaire d’hommes et de femmes faisant le guet arme à la main, elle est aussi affaire d’entraide, de conduite à adopter, ce que nous comptons mettre d’avantage en avant mais pas seulement. » Tu as tellement bien fait de parler... tu t’en mordras les doigts plus tard. « Je constate et ce avec plaisir, Mademoiselle qu’en effet le sujet vous importe. Vous êtes la première à l’évoquer avec autant de passion, il me semble donc légitime de vous offrir le privilège d’ouverture du système de parrainage que nous souhaitons mettre en pratique. À partir d’aujourd’hui, je vous laisse aux bons soins de l’un de nos plus brillants élèves, j’ai nommé James Miller. » Déclare Stanton, désignant le jeune homme de la main et invitant par le geste le désigné à se lever. « James a su nous prouver qu’il était digne de confiance et prêt à bien des sacrifices pour l’académie, pour ses camarades. Vous tous, pouvez faire de même car Weins n’est pas seulement une école mais une famille, votre famille. Vous avez été choisi, pas par hasard et vous êtes tous liés. James l’a prouvé, au delà de vos rangs, de vos conditions vous n’êtes pas seuls. Son exemple est à suivre. »

Les visages s’ils se crispent pour certains, s’illuminent chez d’autres et des têtes se relèvent, les dos redeviennent droits, on veut y croire. On a une chance et le choix de la saisir. « James, vous êtes désormais le parrain de Lexy et entre vous, si la confiance prime vous êtes la meilleure sécurité au monde. Soyez une lumière James, un guide en ces heures de doute que connaît votre amie. » Si la chose était prévue ? Bien sûr que non, mais on le pense et on a aucun moyen de ne pas le faire. Stanton a vu là une brèche et s’y est infiltré comme un courant d’air particulièrement glacial. Lier et ce de manière judicieuse les élèves afin de corriger leurs défauts, leurs mauvaises manies. Que chacun y gagne quelque chose, qu’on évite les morts aussi tant qu’à faire.
Quoi, qui de mieux qu’un « héros » lorsqu’on veut être protégé ? Oh rien sans doute mais quoi de pire, pour le « débauché » que son total contraire ? N’espère plus toucher une bouteille demoiselle et ne t’attends plus à sortir tard le soir, ne songe plus à te la couler douce... La première pierre de ta nouvelle route vient d’être posée, la suite ne tient qu’à toi. À voir si tu t’élèveras, ou si tu t’écrouleras.               

© Jason Lecter


James
James J. Miller
James J. Miller
Informations
AVATAR : Seth Kuhlmann

ANNÉE D'ÉTUDE : 6ème

DC : Calypso R. Storm (à privilégier pour les MPs !), Nine Werthem, Samson H. Hugher et Harmony Chanteloup

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : J'ai tué, j'ai été arrêté, j'ai été placé dans un hôpital psychiatrique mais j'en suis sorti. Je suis retourné dans cette académie juste pour La revoir encore et encore. Mais désormais je ne suis plus le même. Mon objectif ? Vous prouver que le gouvernement est la meilleure chose qu'il soit et si vous venez me dire l'inverse, je vous tuerai. Je suis Platine et celui qui se dressera devant moi connaîtra le même sort que Jonathan Winson.
CRÉDITS : m.bjs

MESSAGES : 81

Date d'inscription : 20/07/2011


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Jeu 6 Fév - 18:18

La terrible journée des portes-ouvertes était finalement passée et si le choc demeurait toujours, James s'estimait heureux du taux de survivants. Certes il y avait eut énormément de morts, surtout dans l'amphithéâtre où il se trouvait, mais le nombre restait assez bas vu la quantité de tueurs qu'il y avait eut dans l'enceinte de l'établissement. Comment avaient-ils réussit à entrer avec toutes ces armes sans que personne ne les remarque ? Étaient-ils là depuis l'ouverture où s'étaient-ils infiltrés plus tôt ? Avant que les portes ne s'ouvrent ? Mais dans ce cas comment avaient-ils fait pour déjouer la surveillance ? Et comment avaient-ils fait pour modifier l'électronique de façon à bloquer les portes quand ils l'avaient voulu ? Et pourquoi ce message leur demandant de tout abandonner ? Il y avait clairement eut des gens en dehors de l'Académie qui les aidaient. Ils avaient été les forces brutes et d'autres avaient été les forces invisibles. Pendant que des innocents mourraient, des assassins se délectaient du carnage, tranquillement protégés. James ne pouvait pas accepter ça et ce que James n'acceptait pas, Justin le détruisait. Sitôt le Platine sauvé par les policiers, James avait immédiatement commencé à réfléchir à ce qui avait pu se passer. Il avait imaginé milles et uns scénarios permettant aux assassins de s'infiltrer de la sorte mais ils se heurtaient tous à un point important : comment avaient-ils pu passer aussi inaperçu et apparaître brusquement au milieu des pièces ? Si James avait cru en la magie, aucun doute qu'il n'aurait pas cherché plus loin mais le Platine ne croyait qu'en Gordon et qu'en Dieu et aucun des deux n'avaient le pouvoir ou la méchanceté nécessaire pour laisser infiltrer ces assassins dans un lieu rempli d'innocents. Alors qui en avait le pouvoir ? Le Diable. La Résistance, donc. Dans l'esprit de James les choses étaient relativement simples : Dieu existait et Gordon était Son envoyé et, donc, celui qui ennuyait Gordon était forcément l'envoyé du Diable : la Résistance. Depuis peu de temps, James était devenu croyant et il n'arrivait pas un jour sans qu'intérieurement, il remercie Dieu d'avoir amené Gordon au pouvoir. Sans l'aide de Gordon, le pays ne serait que ruines et carnages. Grâce à Gordon, les États-Unis s'étaient redressés et pouvaient enfin prétendre à un avenir glorieux. Le culte que portait James à Gordon était sans limite et aussi étrange que cela puisse paraître pour un fervent croyant, si on avait demandé à James de choisir entre Dieu et Gordon, il aurait choisit Gordon sans hésiter un seul instant. Gordon était tout pour James : il était celui qui lui avait tendu la main alors que tout le monde lui tournait le dos, il était celui qui avait cru en lui alors que tout les autres lui crachait dessus. Dieu avait beau être Grand et Puissant, il n'arriverait jamais à dépasser Gordon dans le cœur de James : Dieu avait certes aidé Gordon à monter sur le pouvoir mais le président s'y était maintenu par sa seule puissance et ce n'était pas Dieu qui avait aidé James, c'était Gordon. Si Dieu arrêtait de protéger Gordon, il s'en mordrait les doigts car James le lui ferait regretter. Pour Gordon, James était prêt à s'attaquer à Dieu.

Le gouvernement et l'Académie avaient aidés les pauvres étudiants à se loger dans la grande ville de New-York. Ils leur avaient offert des hôtels, de la bonne nourriture et surtout la protection dont ils avaient besoin. James s'était assuré personnellement que les élèves allaient bien et sa présence avait été plus qu'une bénédiction pour de nombreux individus. Il avait été là lors des crises d'angoisses de certains élèves et il était resté auprès des blessés afin qu'ils ne soient jamais seuls. Les Platines s'étaient relayées pour permettre aux élèves de n'être jamais seuls et ainsi de ne pas broyer de noir. James s'était personnellement engagé dans tous les travaux et corvées qu'il y avait eu afin que les autres aient le moins de choses difficiles à faire. Le Platine était parmi les premiers à se lever et il descendait immédiatement dans les cuisines s'assurer que tout allait bien et récupérer les plats réservés pour les blessés. Il allait ensuite s'occuper des blessés et il leur parlait, les rassurait et surtout les écoutait. Il allait ensuite aider les non-blessés en ayant besoin puis il aidait le personnel de l'hôtel du mieux qu'il le pouvait. L'attitude de James passait aux yeux de tous comme un bel acte d'héroïsme et comme si ce qu'il avait fait lors de la fusillade n'avait pas suffit, il continuait à se donner à fond pour aider son prochain : véritable héros qu'il était. Et pourtant être un héros n'était pas le but que se donnait James : il faisait tout ça pour aider son prochain, certes, mais il n'y avait aucun objectif autre que celui de l'entraide et de la solidarité que tous devaient partager. Avant la fusillade, James était très apprécié et très populaire mais depuis la fusillade, son acte d'éclat et surtout ce qu'il continuait de faire après les événements : sa cote de popularité était montée à toute vitesse et désormais on ne jurait plus que par James. Chaque massacre a besoin de son héros car pour combattre le Mal, il faut toujours une personne à qui on peut s'identifier et avec qui on peut se sentir protégé : James était cette personne. Le Platine avait occupé sa semaine du mieux qu'il l'avait pu : à aider le plus de personne possible et à se rendre utile du mieux qu'il le pouvait. Lorsque le jour J de la rentrée était arrivé, James s'était levé encore plus tôt que d'habitude pour s'assurer que tout se passerait comme il le fallait. Le Platine se sentait coupable de la fusillade : il avait l'impression qu'il était passé à côté de quelque chose et qu'il aurait pu empêcher le massacre d'avoir lieu. Il faudrait qu'il aille confier ses soupçons, le résultat de ses recherches et ses sentiments à Hunter afin que le psychiatre l'aide à y voir un peu plus clair. Mais pour n'inquiéter personne, James continuait de sourire et personne ne pouvait se douter qu'il portait un fardeau de culpabilité qui ne lui incombait pourtant pas. James continua donc de s'occuper des autres et il le fit à la perfection : il était partout à la fois, ne laissait pas un blessé de côté et était toujours là pour aider les plus anxieux. Les Platines, même les plus touchées par le massacre, se démenaient pour empêcher la peur et la morosité de prendre le dessus et pour une fois, les Plombs suivirent leurs idées. Au lieu de s'opposer aux Platines comme ils avaient l'habitude de le faire, ils suivirent patiemment et aidèrent même les autres au lieu de les enfoncer. Pour la première fois depuis longtemps, James fut fier des Plombs.

Bien évidemment, ça ne pouvait pas durer et alors que le discours de Monsieur Stanton avait fait frémir son cœur de Platine, James sentit Justin se réveiller lorsque Lexy Winchester prit la parole. Cette Plomb avait une cervelle de poisson rouge et elle avait sûrement oublié ce qui s'était passé la semaine précédente. Elle parlait de la fusillade comme s'il n'avait s'agit que d'un événement sans intérêt et pas traumatisant. Tout en écoutant la Plomb débiter ses idioties, James serra la main d'une jeune Plomb de dix-huit ans environ assise à côté de lui. La jeune fille était terrifiée par son retour à l'Académie et avoir James à côté d'elle l'aidait à se calmer. La Plomb regardait Lexy parler avec les yeux agrandit de terreur et elle serra encore plus fort la main de James en le regardant d'un air désespéré.

« Mais comment peut-elle parler comme si rien ne s'était passé ? Comme s'il n'y avait pas de morts ? Comment peut-elle s'en prendre ainsi à ceux qui nous ont aidés ?! » chuchota-t-elle au Platine.
« Calme-toi. Lexy Winchester ne sait manifestement pas qui elle a en face d'elle. Monsieur Stanton n'est pas homme à laisser une personne dénigrer les morts et les sacrifices. Qu'elle se permette de se servir de cette tragédie pour servir ses propres intérêts montre bien qu'elle est loin d'être claire dans sa tête. Elle est perdue ou complètement stupide mais en tout cas, Monsieur Stanton saura bien assez vite statuer sur son cas. Fais-lui confiance. »

Et la Plomb hocha la tête tandis que son tremblement cessa. James lui sourit et retourna son attention sur les propos magnifiques du psychiatre, ou plutôt du vice-directeur ! Décidément cet homme savait exactement quoi dire et à quel moment. James avait toujours porté en haute estime cet homme et son nouveau grade ne faisait qu'accroître le respect du Platine pour son supérieur. La Plomb qui était à côté de James ne pu s'empêcher de soupirer de soulagement en entendant le vice-directeur parler. James jeta un petit coup d’œil à la petite brune assise à côté d'elle et sourit intérieurement : les Plombs venaient de perdre une des leurs. La tragédie avait, dans toute son horreur, servit à convaincre nombre de Plombs que la Police, et donc le gouvernement, les avaient sauvés et que la Résistance, les tueurs, ne valaient pas qu'ils se battent pour eux. De nombreux Plombs et Zincs avaient compris ''grâce'' à cette tragédie que le gouvernement ne voulait que leur bien et qu'il serait toujours là pour les aider. Si la Police n'avait pas été là, ils ne seraient que des cadavres mais le gouvernement ne les avaient pas abandonné : il avait agit rapidement et si le nombre de morts n'était pas aussi élevé, c'était bien grâce à lui. Certains Plombs continuaient à penser que la Résistance n'était pour rien dans la fusillade mais même eux devaient se rendre à l'évidence : la Résistance ne les avaient pas aidé à se sortir de ce massacre, c'était le gouvernement qui les avaient aidés. Pour James, il était tout simplement impossible que le gouvernement ait orchestré cette tragédie car Gordon n'était que Bonté et Générosité. Mais certains Plombs, parmi les plus stupides, le pensaient. Grand bien leur en fasse, ils finiraient bien par comprendre que la cause qu'ils servaient était sombre et dégoulinante de sang. La Résistance n'était rien de plus qu'un ramassis de crétins imbus d'eux-mêmes et se servant d'innocents pour faire passer un message sans intérêt. Où étaient ces pauvres innocents que le gouvernement avaient tués ? Qu'ils les montrent ? Oh mais ils ne le pouvaient pas, naturellement, puisque le gouvernement ne tuait pas. Mais eux, ces résistants sanglants, pouvaient-ils en dire autant ? On ne comptait plus le nombre de cadavres qu'ils avaient laissé derrière eux. A quoi servait de rejoindre une cause aussi barbare et stupide. Le gouvernement ? Une dictature ? Bien sûr que non ! Mais de toute façon la Résistance n'était rien d'autre qu'un attroupement de gens jamais contents. Combien même il n'y aurait pas eu de gouvernement, la Résistance aurait continué à se plaindre de tout et de rien. James ne les supportait pas et les tuerait sans hésitation. Il faut parfois éliminer le Mal par le Mal. La Résistance tuait ? Alors James se ferait tueur.

Lorsque Hunter Stanton parla de lui, James sentit une bouffé de chaleur l'envahir. Hunter Stanton lui-même le félicitait et demandait aux autres de suivre son exemple ? Il n'y avait pas de plus grand honneur, sauf peut-être Gordon le disant lui même mais bon... Le Platine serra la main de la Plomb, ou plutôt de l'ancienne Plomb, à côté de lui puis se leva. Elle lâcha sa main mais le regarda d'une façon qui ne pouvait pas tromper : elle le considérait comme un héros et rien ne pourrait la faire changer d'avis. Il était celui qui s'était occupé d'elle pendant ces sept jours et celui qui l'avait aidé à reprendre confiance en l'humanité. Il était son héros. Lorsque Hunter déclara que l'exemple de James était à suivre, l'ancienne Plomb à côté du Platine hocha la tête vigoureusement et son regard changea : elle venait de plonger en plein torrent vers la rédemption : vers les Platines. Ainsi James venait de devenir le parrain de Lexy ? Bon... Bah au moins il ne se tapait pas Spencer... Le Platine sourit, regarda Lexy et lui fit un léger signe de tête, puis se retourna vers Hunter et déclara d'une belle voix grave et empreinte d'humilité :

« Je ne mérite pas l'honneur que vous me faites en me désignant comme exemple et je tâcherais de ne pas décevoir l'estime que vous me portez. Je me fais un devoir d'aider les autres et Mademoiselle Winchester n'a rien a craindre, elle est entre de bonnes mains. Je m'efforcerais de l'aider à trouver le bon chemin et à cesser de regarder en arrière, je vous en fait la promesse à tous les deux. »

Ho oui et qu'elle n'essaye même pas de se débarrasser de James, Justin veillerait sur lui. James s'assit et laissa le vice-directeur ou les élèves continuer à parler. Il regarda Lexy et intérieurement, il ne put s'empêcher de ricaner : décidément, elle aurait mieux fait de se taire. En ouvrant la bouche pour dire des absurdités aussi énormes, elle avait réussit à se mettre le psychiatre à dos et en plus à se retrouver avec James derrière et devant elle. L'ancienne Plomb sourit à James et lui chuchota à l'oreille :

« C'est bien que tu ais été choisi pour parrainer Winchester. Je te souhaite bon courage et si tu as besoin d'aide, je ne serais jamais loin ! »

James hocha la tête et lui sourit. Il se concentra à nouveau sur les événements qui se passait et intérieurement, il venait d'ajouter Lexy à sa liste de Plomb à transformer. Et qu'elle prenne peur car jusqu'à présent, James n'avait jamais échoué. Et il était tout simplement hors de question qu'il échoue cette fois alors que Hunter Stanton avait placé tant d'espoir en sa personne. Lexy changerait, qu'elle le veuille ou non. Et si elle n'y arrivait pas ? Eh bien... un accident est si vite arrivé...

avatar
Invité
Informations


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Dim 9 Fév - 23:09

    Deux choses interféraient dans l'état d'esprit de Frederic depuis une semaine : la panique et la remontée de la pente. D'un certain coté, les choses commençaient enfin à aller mieux. On lui avait offert une semaine dans un hotêl, tout frais payé, avec des lits confortables, des oreillers parfaits et des serrures aux portes, ce qui changeaient totalement des espèce de choses appelées chambres qu'ils avaient au dortoir des Plombs. Certes il avait plus ou moins réussi à y faire son petit univers, notamment l'odeur de tabac qui s'était imprégnée partout, mais c'était quand même petit et surtout étroit. Alors à comparé, les chambres qu'ils avaient eu pendant une semaine avaient des airs de palace. Et il pouvait marcher. Joie profonde et sincère, il pouvait abandonner les béquilles pour se déplacer sur des courtes distances grâce au cadeau de Caleb. Il suffisait qu'il s’écorce d'oublier qui était le donateur généreux et ce qu'il avait du faire pour l'avoir et miraculeusement, tout allait beaucoup mieux. Plus de béquille, plus de fauteuil. Juste ses deux jambes. Il se sentait déjà moins handicapé et cette pensée parasitait pendant la journée le mal être qui le rongeait.

    Parce qu'un bonheur n'arrive jamais seul, Frederic ne pensait qu'à la fusillade qui lui avait valu la semaine de "vacances" comme certains osaient l’appeler. Dès qu'il arrêtait de sourire, ou même de parler avec les autres qu'il côtoyait, il repensait à ces coups de feux, il revoyait les visages en sang, les cris, les balles, tout. La terreur qu'il avait ressenti à ces moments n'était pas encore partie de son corps et le hantait, ne voulant pas le laisser tranquille et surtout pas le soir. Il tournait déjà avant de s'endormir, mais cette dernière semaine lui laissait un gout amer sur l'oreiller. Mais au moins il dormait. C'était déjà ça. Il s'endormait d'un coup, pendant des fois huit heures d'affilées et se réveillait comme il s'était endormi, épuisé, terrifié que les tueurs puissent revenir. Et à chaque fois, il revenait sur sa chance : encore une fois, la Grande Faucheuse était vraiment passée prêt. Et il s'asseyait dans son lit, revoyait encore la scène de ces tireurs sans pitié puis la poigne chaude du policier contre son épaule. Puis plus rien, juste une semaine vide, dans rien d'autre que ses angoisses perpétuelles. Et souvent, un autre souvenir refaisait face, celui où une blonde lui tirait dessus avec un regard froid et une malédiction dans sa bouche.

    Mais ça, dieu merci, c'était plus ou moins fini avec la réouverture de l'Académie et la reprise des cours. Personne ne savait comment cela allait se passer et tout le monde était dans l'angoisse de retrouver les salles de classes, la cafétéria, le gymnase et les autres salles où les tireurs avaient tués des dizaines de personnes. Personne n'avait encore avalé la pilule, se disait le jeune homme en rentrant dans l'amphithéâtre déjà rempli. Il voit des filles qui pleurent, des garçons qui se retiennent. Il ne dit rien. Il a assez pleuré pour sa part. Il connait la limite des larmes qui peuvent couler et elle a été déjà bien assez atteinte. Il monte un peu les marches. Oui, il peut maintenant, il n'est plus obligé de se coltiner le premier rang. Il se force un peu à masquer ses émotions, avant de renoncer et d'afficher son visage troublé. Aujourd'hui tout le monde est logé à la même enseigne. Il s'installe avec d'autres camarades Plombs. Peu parlent de ce qu'il s'est passé ici. Personne ne veut vraiment en  parler et lui non plus.

    Il regarde fixement Hunter Stanton monter sur l'estrade et commencer son discours. Comme les autres, il frémit et il sursaute à la fin. Lui, vice directeur, alors que personne n'a jamais vu la tête du vrai directeur ? Qu'est ce que c'était encore que ce ... non, il ne doit même plus s'étonner. Ca calme peut être certains de voir un visage sur une quelconque autorité. Il devrait vraiment aller lui parler. Il lui a offert un café et un moment de détente alors qu'il servait ces fichus gâteaux. Et pourtant, il se sent mal à l'aise en regardant le nouveau nommé. Mais avant qu'il ai pu rassemblé ses pensées pour en faire des phrases, Lexy se lève. Et parle. ... L'abrutie.

    Il soupire. Les rôles sont inversés. Normalement la grande gueule c'est lui. Un peu. Et là il ne peut que se taire. Elle a raison, certes, mais elle est complètement tarée de l'ouvrir comme ça. Elle ne saisit donc pas que la moitié de l'école pourrait la plaquer contre un mur et la frapper au moins pour ce qu'elle dit ? Elle remet l'autorité du psychologue en cause ? Des murmures suivent sa déclaration. Il note dans un coin de sa petite tête d'aller lui toucher deux mots. Il sait maintenant qu'à trop l'ouvrir, on se met dans des situations qu'on aurait vraiment, mais vraiment pu éviter. Certes Lexy a sa fierté. Mais il peut quand même au moins la mettre en garde sur le principe et qu'elle évite de se faire tuer par un Platine trop virulent. Ca serait dommage la pauvre.

    Frederic se concentre de nouveau sur la réponse du nouveau vice directeur et à ses mots, il se retient de lever les yeux au ciel. Bien sur, disons tous que les Platines sont les héros. Comme si personne ne le savait pas encore. Surtout James Miller, bien sur, adorons le. Il ne supporte pas cette politique sur le moment. Il ne dit toujours rien et ça commence presque à le titiller. Mais il doit se taire, ce n'est vraiment, mais vraiment pas le lieu ou l'endroit pour se faire remarquer. Autour de lui, les murmures augmentent de plus en plus. Il se mordille la lèvre inférieure. Il n'a rien contre James lui même. C'est le fait de politiser cette fusillade qui le rend nerveux. Ils vont les obliger à y penser encore et encore, à ne pas oublier ce qu'il s'est passé. Pourquoi ? Pourquoi est ce qu'ils ne pourraient pas simplement passer à autre chose, se soutenir pour se dire qu'après tout ira bien, qu'ils ne pourront de toute façon rien changer à ce qu'il s'est passé ni à ce qui va se passer ? Pourquoi cette volonté de revenir sans cesse sur le passé ? Cet évènement n'avait rien d'héroique. Au contraire, c'était une boucherie. Un type a sauvé une vie ? Soit. Mais on ne parle pas de tous ceux que personne n'a pu sauver, sans parler de tous les blessés toujours dans un état grave, ceux morts dans les ambulances. Et à eux, les victimes vraies, ceux qui doivent continuer à vivre, qui les sauvent eux ?

    Mais bien évidemment, il ne faut pas remettre en cause le fait que les Platines soient les sauveurs. Il n'y a plus rien à faire, à part entendre le discours de joie de cette nomination silencieuse. Glorification tu parles. Il n'y croit pas une seule seconde, les sourires sont presque trop faux. Il préfère croiser les bras, fermer sa grande bouche et regarder ailleurs. Mais la suite attire de nouveau son attention et cette fois il en reste bouche bée. Ces sadiques n'ont rien trouvé de mieux à faire décidément. Il regarde les différents Plombs dans l'assemblée. Ca retombe sur eux, encore. A coté, il pourrait presque sentir les sourires des Platines dans sa nuque. Bon sang mais tout le monde était donc décidé à leur pourrir la vie ? Il ne venait dans la tête de personne que les Plombs avaient besoin de repos comme leurs collègues ? Il fronça les sourcils. Les duos seraient affectés selon quoi ? Pourquoi ? Evidemment on ne leur laisserait pas le choix ? Quoi que. Il hésita, vit que personne ne bronchait et fini par se lever. Certes un peu difficilement. Et évidemment, les regards convergèrent vers lui. Sois hypocrite, sois franc, ne souris pas faussement et force toi à dire ce que tu ressens. Sois fort dans ta tête, chuchotait la voix dans sa tête, toujours là quand il ne fallait pas.

    "C'est toujours agréable de voir combien l'Académie Weins se soucie du bien être de ses élèves. On se sent tout de suite mieux à l'idée d'être aidé par un camarade. Mais puis-je demander exactement en quoi consistera ce ... parrainage et comment sera-t-il organisé ?"

    Faux cul va. Il commence à bien intégrer la réflexion avant la parole et ça va peut être porter ses fruits. Au moins maintenant il pense, il essaie de parler, il aligne des mots en pensant aux conséquences. Ce qui change un peu il doit dire.

avatar
Invité
Informations


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Dim 16 Fév - 13:39


Damoclès


L’annonce si elle surprend ne laisse pas indifférent et la majorité ne semble pas réticente à ne juger que les sourires, les attitudes soudain plus relâchées. L’idée plaît, voilà une bonne chose et citer James était évident compte tenu de ses agissements récents. Il n’est pas à l’honneur pour son statut de platine mais bien pour la démonstration de son courage, de son esprit de groupe avant tout. L’entraide, Stanton sait qu’elle sera bénéfique et permettra certainement de lier des noms qu’on ne voyait pas forcément ensemble. Aux paroles de l’étudiant Hunter hoche la tête en silence, esquissant l’ombre d’un sourire avant de lever à nouveau les yeux sur l’assemblée où Frederic vient de prendre la parole. Au fond, Stanton est fier de ce garçon qui aujourd’hui s’exprime posément et si c’est hypocrite tant pis car le psychiatre voir bien au delà de ces quelques instants. Il se souvient d’un garçon impertinent qui n’hésitait pas à parler même pour ne rien dire et surtout pour mettre la critique en avant, dénigrer les conseils de l’académie voir s’en moquer. Lexy lui rappelle l’ancien Frederic, celui qui ne prenait pas garde et dans l’intérêt de la jeune fille il serait bon qu’elle se reprenne avant de devoir supporter une tragédie aussi violente que celle à laquelle son aîné s’est retrouvé opposé. Ce jeune homme sait maintenant que les mots ne sont pas vides, qu’ils peuvent attirer des ennuis autant que les gestes et que l’insouciance est finalement l’apanage des individus de pouvoir, eux seulement.

L’histoire du jeune Host a fait le tour de la ville, on ne fâche pas sans conséquences un Tyran et une Reine et ils sont nombreux encore à se demander comment, pourquoi sinon Frederic respire encore à l’heure d’aujourd’hui. Peut-être pour ça... parce qu’il tire des conclusions et apprend, qu’il relativise et travaille sur lui même. Un jour peut-être trouvera-t-il la force de s’excuser auprès de de ces « ennemis » et tourner la page de cette triste histoire pour de bon, qui sait ? Pour le moment, son attitude exemplaire mérite que Stanton lui offre une réponse claire et précise. « Vous pouvez demander bien entendu Frederic. » Commence-t-il, s’appuyant sur le bureau derrière lui. « Le parrainage a pour idée de vous aider avant toute chose et sachez le, il n’a rien d’une punition bien au contraire. Son but, est que chacun d’entre vous y trouve un avantage et un équilibre. Vous êtes toujours étudiants, vous avez tous à apprendre les uns des autres et que les choses soient claires, être parmi les « platines » n’est en rien un signe d’excellence me concernant. » Voilà qui est dit, et qui soulève quelques regards perplexes. Bien sûr que c’est étrange, mais pour Hunter Stanton être considéré comme élite ne s’acquière pas via l’adhésion à un groupe. Cela demande des preuves, et lui ne sera pas sans en attendre. Le ton inchangé, il poursuit. « La suffisance, l’arrogance sont les effets d’appartenance à des catégories jugées supérieures. Mais avant d’être plomb, zinc ou platine vous êtes des citoyens. Les citoyens de demain et l’élite de ces citoyens ce n’est pas ceux capables de mieux faire ou de faire plus... mais de faire ce qu’il faut. Devenir des hommes et des femmes capables de compassion, de respect, d’ouverture d’esprit et d’honnêteté. Apprenez les uns des autres, voyez au delà des apparences. Au fond, la plupart d’entre vous ne se connaissent pour ainsi dire pas et ce parrainage est une occasion de voir vos camarades autrement. »

Comment contredire ? Le fossé s’est creusé de lui même en classant les élèves et naturellement les plombs préfèrent traîner entre eux, les platines font de même et les zincs évitent les extrêmes. Les préjugés et les on dit ont fait leur chemin dans les têtes et beaucoup trop se jugent sans s’être un jour adressé la parole. Ça n’a rien de glorieux, c’est même désolant. Le but donc, est de rétablir le contact voir le dialogue. Que chacun puisse exposer ses idées sans qu’on les dénigre ; que tous prennent le temps d’écouter, de peser le pour et le contre. Qu’ils fassent leurs choix mais pas sans posséder toutes les cartes en mains.
« Concernant l’organisation maintenant... nous ne vous forçons pas à faire un pas vers une personne pour laquelle vous n’avez aucune sympathie. Je l’ai dit, je le répète : ce n’est pas une punition. Voyez qui ici est susceptible de vous aider et sachez que vous avez très certainement à lui apporter en retour. La démarche est personnelle, elle vous appartient et elle sera consignée dans vos dossiers scolaires. Une fois le parrainage décidé passez simplement me voir ensemble dans mon bureau et nous rendrons le tout officiel. Je me réserve le droit de m’opposer si j’estime qu’un duo n’est pas approprié mais je vous fais confiance... vous saurez faire la part des choses. » Autant dire qu’un parrainage dans les mêmes « sphères » n’est pas souhaité non ; laisser les plombs ou les platines entre eux n’est pas l’effet attendu. Reste à voir maintenant si tous ici ont bien saisit que dans leur intérêt ils doivent faire un effort et aller frayer avec le camp « adverse ».

D’un geste de la main, le psychiatre invite Frederic à reprendre sa place afin de lui éviter une plus longue station debout et allongeant quelques pas sur l’estrade il enchaîne non sans jeter de temps à autre un regard sur les gradins. « Concernant les « devoirs » de chacun dans cette entente, ils seront je l’espère naturels. Vous devenez responsable de l’autre, vous vous soutenez, c’est là tout ce que vous devez retenir car la suite dépend totalement de vous. Il n’existe pas de mode d’emploi type en matière de relations car chacun les vit à sa manière et il est bon d’agir en fonction de l’autre, sans généraliser. Apprenez à vous connaître, voyez vos qualités, vos défauts... personne n’a dit que vivre en communauté était simple ou inné, il faut seulement trouver son rythme. Considérez que l’académie vous offre un champ et les outils pour le cultiver... » L’éducation, l’enseignement tels que lui les voit. « Travail fastidieux certes, mais il ne tient qu’à vous de parvenir à un résultat. Je n’attend pas de voir l’oeuvre finale seule, mais de pouvoir sentir en l’observant les efforts que vous avez fourni que ce soit dans ce parrainage ou votre scolarité ici... » Une minute de silence, seulement troublée par quelques murmures et le nouveau sous directeur jette une œil à sa montre. Ils ont encore du temps. « D’autres questions ? »

© Jason Lecter


avatar
Invité
Informations


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Dim 16 Fév - 19:41

Jour noir à l'académie Weins. Ça n'a rien de surprenant. Après tout, après un mini-génocide étudiant, les prochains jours sont forcément empreints d'une ambiance macabre, sombre, qui rend les gens très bêtes, mauvais et se déchire entre eux. Le mal est contagieux, encore plus que le rhume. Il y a peu de gens qui ne sont pas affectés par cette atmosphère néfaste qui règne parmi les étudiants, encore plus qu'à l'habitude. Cette influence est loin de faire des cadeaux à ce très cher Sydney. Au moins, il a la présence d'esprit de constater l'humeur morose de ses camarades de classe. Il pourrait y trouver un certain plaisir malicieux à les voir certains se bouger comme des zombies qu'on force à venir en cours pour leur vider la cervelle pourrie par la vie. Ce n'est pas le cas. Qu'on le veuille ou non, il est de mauvais poils lui aussi. Déjà que son sale caractère ne l'encourage pas dans son quotidien, ce grognon, il ne faut pas en plus lui rajouter le jour du massacre sur le dos et le comportement déprimant de ses compères. S'il n'est pas particulièrement bavard en ce début de journée, il ne ressemble pas pour autant à une limace adolescente qui ne veut qu'une chose, trouver le prochain lit où roupiller. Ça ne lui ressemble pas, il garde son dos bien droit en conservant sa posture lorsqu'il traverse les couloirs. Il est habillé correctement, si on peut dire cela comme ça, surtout avec des couleurs foncées pour l'occasion. Il n'y a pas pensé mais porter du noir lui est venu instinctivement. Malgré son esprit qui est toujours resté aussi vif, son teint blanchâtre qui contraste à ses cheveux noirs lui donnent une allure mortifiante. Sydney se contente que de passer en saluant brièvement les personnes qu'il peut considérer comme étant des amis, des sources de contacts sociaux qui ne sont pas complètement inintéressants ou futiles. Néanmoins, comme tout le monde, il ne s'attarde pas bien longtemps à bavarder, aussi court que ses discussions sont. Les étudiants ont rendez-vous à l'amphithéâtre. Le travesti ne peut que rire intérieurement de cette ironie. Il a vécu la fusillade dans ce lieu qui doit désormais empester la mort et il doit y revenir en ce premier jour scolaire après la tragédie...

Sydney y entre sans regard triste ou déprimé. Il affiche plutôt un air froid, pratiquement neutre, marquant son indifférence brutal. Même si au fond, cela l'amuse un brin. Tout a été nettoyé, récuré et purifié. Le travesti voit encore la boucherie qui s'est déroulé entre les sièges comme si c'était hier. Alors qu'en vrai, ça fait plus d'une semaine que tout ça s'est passé. Il n'y a pas de larmes aux yeux, ni une once de remords. Il laisse cela aux autres, à ceux qui ont un vrai coeur au sens figuré du terme. Il s'assoit sur l'un des nouveaux sièges en regardant devant lui, attendant que le petit discours à la mémoire des victimes se termine pour qu'il puisse enfin être libéré de cet endroit...

Stanton, vice-directeur ? Pourquoi pas. À moins qu'il vient lui mettre des bâtons dans les roues, même si pour l'instant il n'y a aucune raison qui présage à cela, ce changement ne lui cause aucun problème. Ça lui fait ni chaud ni froid mais il ne peut s'empêcher de féliciter le psychiatre en silence pour son ascension à ce poste plutôt prestigieux compte tenu du fait du caractère très mystérieux d'Edmund Weins, celui qui tire les ficelles. Sydney a du respect pour le psychiatre mais ne boit pas pour autant la moindre de ses paroles. Toutefois, la remarque concernant l'extrémisme ne l'a pas laissé indifférent. Ça lui laisse des réflexions en tête. Et lorsqu'il constate le comportement des platines vis-à-vis de l'extrémisme, il se dit parfois que la barrière n'est pas loin pour certain. Bien entendu, dans chaque idéologie, il y a les modérés et les fanatiques, ce n'est pas un concept nouveau. N'empêche, les voir autant attaché à leurs idées, ça fait peur parfois. Et que Stanton laisse un petit clin d'oeil à cela prouve que ce sera un sous-directeur... Intéressant.

Lexy fait son numéro... Que c'est surprenant. S'il y a bien quelque chose de positif à ce que cette fille a dit, c'est que ça va rendre le tout plus palpitant et en même temps, ça servira de test pour ce nouveau sous-directeur. Après tout, un homme de son envergure doit être capable de s'occuper des cas notoires comme Winchester. Et visiblement, Hunter s'est bien occupé de son cas. Aussi vite qu'elle a posée la question, aussi rapidement le psychiatre a répliqué avec classe et éloquence. Néanmoins, une certaine pitié mixé à une animosité envahie le travesti. James a beau être un héros, il en reste pas moins un garçon vraiment dérangeant pour Sydney. À l'entendre bavasser avec son amie tout près, il s'est bien retenu de demander à ceux-là de se la fermer mais il s'est retenu. Et qu'en plus, il prenne la chute de la Plomb pour se monter en se montrant bien fier et brave devant tout le monde augmente son aversion pour James, son amie plomb et pour Lexy. Puisqu'après tout, elle est toute aussi énervante avec sa philosophie à deux balles que l'autre platine au bout du compte. Néanmoins, on peut accorder à celle-ci d'avoir provoqué une sacrée pagaille parmi l'auditoire. Bien entendu, pagaille reste là un mot bien vague et relatif, disons que si l'ambiance n'était pas déjà assez mauvaise, elle a mis une couche de plus question de bien déranger les platines et pas mal tout le monde. Lexy reste muette dans son coin, surement à broyer du noir à l'idée de devoir rester en compagnie d'une personne comme James à titre de parrain et parrainé. Le travesti n'envie pas cette fille, à sa place, il se saurait complètement révolter contre cette décision. Mais il sait qu'il n'est pas Winchester, il n'a donc rien à craindre, pour l'instant. Toutefois, ce n'est pas si sûr, à voir les regards noirs se lancer d'un côté et de l'autre de l'amphithéâtre...

Et au milieu de ce bordel social, un infirme se lève courageusement. Rien que pour avoir eu l’audace de parler devant tout le monde alors que c’est le roi des parias et encore là il s’est fait détrôner, il mériterait un applaudissement de la part du travesti. Néanmoins, il ne veut pas finir comme lui. Par conséquent, il s’abstient. Ensuite, Sydney trouve ça presque comique. Il sait pertinemment qu’un plomb de longue date comme lui, victime du système, n’est pas du tout d’accord avec le déroulement des choses. Le contraire serait plus que surprenant. Le voir jouer l’hypocrite fait sourire en coin le travesti. Pas qu’il appuie Frederic nécessairement, il est pour lui un idiot mais ça ne l’empêche pas d’admirer son courage (ou jusqu’où il pousse ses envies suicidaires) et de trouver chez lui une certaine distraction. Finalement, il n’est pas si insignifiant que ça…

Les explications de Stanton confirment la bonne image qu'il a de lui. C'est un bon sous-directeur finalement. Impartial, ça peut être avantageux tout comme un désavantage, dépendant de qui nous sommes. Mais savoir de quoi il en retourne concernant cela ne peut être qu'une bonne nouvelle. Sydney veut être sûr de savoir comment l'académie va fonctionner sous son « règne ». Il sait que les changements ne sont pas radicaux mais il sait très bien qu'un homme ou une femme peut faire toute la différence. Toutefois, malgré son éventuel talent pour séduire la foule malgré la masse qui est plutôt confuse en ce moment, ce qui n'est pas le cas de Sydney pour autant, il n'aime pas cette idée de parrainage pour des raisons tout à fait égoïstes. Il ne veut pas se retrouver un jour mêlé à des histoires de parrainage, tout simplement. Individualiste comme il est, c'est quelque chose qu'il supporterait mal, très mal même. Et même si cela n'a rien d'obligatoire, qu'il n'est pas en danger, il sait plus que bien que tout peut changer en peu de temps, que les platines sont certes prévisibles mais pas moins redoutables et que de la façon dont Stanton a mis en charge James à Lexy laisse croire que ce système va faire des ravages. Même s'il ne l'a pas dit, l'imposition du parrainage est claire et net en ce qui concerne Lexy et Sydney n'étant pas stupide, il veut prendre aucun risque. On ne rigole pas avec les platines, il ne veut jamais au grand jamais se retrouver avec un platine qui lui fait la morale toute la journée et lui dit comment vivre. On ne le dérange pas, il ne dérange pas. Certes, il n'apprécie pas l'arrogance de certains platines parfois mais à leur place il ne serait pas mieux. Les avoir près de lui ne l'enchante pas. Ce n'est pas un résistant, ni un contestataire mais il veut la liberté pour lui sans être observé par des moralisateurs. Il a besoin de précisions... Après une minute de silence, Hunter réclame d'autres questions en lançant lui-même une question à la foule. C'est quitte ou double. Sydney torture sa gorge avant de se lancer dans la gueule du loup.

« J'ai une question, Monsieur Stanton ! Ce système de parrainage, va-t-il inclure les élèves de classe deux aussi ? Si oui, en quelle façon ? Je dois vous avouer que l'idée du parrainage est apparue à mes yeux comme étant une relation entre un élève de classe un et un élève de classe trois, comme celle entre James et Lexy. Ce qui m'emmène à vouloir connaître des précisions sur qui exactement peut parrainer et pour quelles raisons ? La question est la même pour ceux qui se font parrainés, qui et pourquoi ? Il est évident, et pardonnez-moi de réutiliser cet exemple, que le parrainage entre Lexy et James est nécessaire pour éclairer notre chère camarade Winchester mais comme chaque personne est différente, ça ne doit pas être la seule raison qui peut nécessiter un parrainage et il me semble aussi évident que ce n'est pas tout le monde qui peut devenir parrain, pour plusieurs bonnes raisons d'ordre personnel... »

Il a dit le minimum de ce qu'il pensait. S'il avait tout dit ce qui lui traverse l'esprit, il aurait référé les problèmes que pose le système des classes pour les zincs, à cause des platines et des plombs qui se font la guerre pour convaincre le plus de gens. Il aurait aussi mentionné l'inévitable, qu'un zinc puisse vouloir parrainé un plomb, qu'un platine veuille parrainer un zinc et ainsi de suite ! Mais il ne voulait pas attirer l'attention d'une manière trop agressive, montré des couleurs qui ne sont pas les siennes. Faire un discours qui porterait à confusion sur ses intentions. Il ne veut pas du tout ça, finir tout ceci comme Winchester mais d'une autre part, il veut des réponses à ses questions. Il ne peut pas laisser le doute plané et se réveiller un matin avec un platine qui quémande un parrainage, devoir contenir l'envie de le buter et encore là c'est gentil. Sydney sait qu'il y a toujours un risque, il ne veut rien laisser au hasard dans ce débat, surtout depuis l'attentat qui lui a montré des choses très... Inquiétantes.

avatar
Invité
Informations


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Dim 16 Fév - 23:29


Damoclès


Il devient évident, très clairement que cette révélation a perturbé et a pris la place principale des conversations. Le parrainage intrigue, interpelle plus que tout le reste et c’est bien logique. On s’interroge, on se demande avec qui on passera du temps et à n’en pas douter la majorité doit être en train de noter quelques noms et ce même de façon inconsciente. L’instinct de conservation si on peut dire, on prévoit un minimum... En somme, de tout ceci Hunter n’est pas sans tirer une certaine satisfaction car les premières réactions sont particulièrement spontanées et presque nerveuses hormis chez certains. Elles sont vraies et le cerveau de l’homme enregistre déjà de nouvelles données. Sydney prend la parole à son tour et le regard mercure du sous directeur a beau être neutre, impassible il se veut en réalité légèrement blasé. Cependant, la question reste polie et même logique, partant de là elle mérite des réponses éclairées. À nouveau, il invite son interlocuteur à rejoindre sa place et prend la parole.

« Par définition, un parrain fait office de guide, il aide à une intégration. Vous vous doutez donc, qu’un étudiant de première année ne pourra en aucun cas prétendre à ce rôle. Pour vous répondre clairement : qui peut parrainer ? N’importe quel élève au minimum de deuxième année. Les raisons ? Elles vous appartiennent totalement. » Voilà qui soulève de nouveaux murmures, on se pose encore beaucoup trop de questions mais c’est pourtant bien simple en réalité. Lentement, Stanton croise les mains derrière lui et fait face aux gradins, reprenant de ce ton éternellement posé. « Comme vous le dites, on a pas tous les mêmes attentes, les mêmes besoins loin de là, aussi prenez ceci comme une occasion de faire le point sur vous même. Ce qui vous manque, ce que vous pouvez apporter, le choix vous appartient. » Et les conséquences avec bien entendu. De même, les dits choix seront significatifs et fourniront des renseignements précieux pour l’oeil avisé qui est le sien. « En soit, on a pas à être particulier pour tenir ce rôle. Voyez simplement l’exercice comme un accord entre deux personnes. Cela peut-être les motivations personnelles, les études, les activités extra scolaires, le but étant de progresser dans un ou plusieurs domaines voir d’en découvrir ; de vous enrichir personnellement. Choisissez avec patience, discutez, rien ne presse pour l’heure. Notez qu’avant de rendre le parrainage officiel vous êtes libre de tenter la chose et de juger par vous même afin d’être bien certains de vous entendre. » Et pour l’heure ils ont bien assez d’informations en mains. Le sujet est clos et en dire d’avantage reviendrait à tourner en rond.

Il est temps de passer à autre chose car il va de soit qu’une bonne nouvelle ne vient jamais seule n’est-il pas ? Encore que la nouvelle n’est certainement pas bien vue de tous. En voici une autre qui ne sera pas sans faire grincer des dents. « Continuons dans les annonces maintenant. Notre directeur et moi même avons eu vent par divers services, de l’état de santé guère rutilant des moins de vingt et trente ans, ceci résultant -si on en croit les statistiques- d’une hygiène de vie parfois laissée à la dérive, faute de temps ou de moyens, de structures plus ouvertes. Edmund Weins s’en soucie et en ma qualité de praticien je le suis dans cette idée. » Esprit sain dans un corps sain dit-on ? Évidement, il semblerait que le traitement fonctionne bien mieux sur les personnes prêtant une attention particulière à leur santé... reste à le démontrer désormais. « C’est pourquoi l’académie vous offre à partir d’aujourd’hui l’accès aux meilleurs soins possibles quel que soit votre statut car nous tenons à vous mettre dans les meilleures conditions pour suivre vos études. » Visages qui se réjouissent soudain à cette annonce ; car autrefois il était évident que seule l’élite pouvait en bénéficier mais les résultats parlent d’eux même. Les adorateurs de la boisson, des substances illicites, ceux qui préfèrent paresser sont bien moins réceptifs que d’autres au traitement. De fait comme on dit : coupons là où il y a un nœud.  

« J’ajoute, et vous en avez très certainement entendu parler dernièrement. De nouvelles drogues ont fait leur apparitions en ville, parfois présentées sous les formes les plus innocentes telles que des confiseries. Trois cas sérieux ont été enregistrés à l’hôpital central et une jeune fille est actuellement dans un état critique après en avoir consommé régulièrement et ce, sans même le savoir. » Véridique, les faits sont là et pour tout dire ils tombaient à pic. Ce maudit Clown a remis en marche un commerce florissant qui arrondis à n’en pas douter ses fins de mois ; la police peine à remonter la trace de ces drogues particulièrement vicieuses et vendues -pour ne rien gâcher- sous bien des formes. Mais loin de dramatiser, certains y ont vu une occasion rêvée... « Afin d’éviter qu’un drame de ce genre se reproduise, Edmund Weins s’est aussitôt mis en relation avec un laboratoire à la pointe des technologies et nous organiserons régulièrement des dépistages afin de nous assurer qu’aucun de vous n’ait été exposé à ces substances. Nous vous invitons à rester prudents à l’avenir et si vous avez le moindre doute, si vous ressentez quelque chose d’inhabituel n’hésitez pas à vous rapprocher de l’infirmerie. La police travaille à cette affaire et elle est on ne peut plus sérieuse. Faites bien attention à vous tous. » Difficile de blâmer un établissement si soucieux de la qualité de vie de ses pensionnaires mais à l’avenir il sera bon de n’abuser de rien car si une voix peut mentir... une prise de sang ne ment jamais, elle.  
 

© Jason Lecter


Nine
Nine
Nine "Nina" Smith-Werthem
Informations
AVATAR : Taylor Warren

ANNÉE D'ÉTUDE : 2ème année

DC : Calypso R. Storm (à privilégier pour les MPs), Samson Hugher, James Miller, Harmony Chanteloup

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Tic tac tic tac. Les mois passent, me rapprochant de ma douce vengeance. Tic tac. J'arrive.
CRÉDITS : m.bjs

MESSAGES : 77

Date d'inscription : 15/07/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 18 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Lun 17 Fév - 1:09

La fusillade n'était plus qu'un souvenir parmi tant d'autres. C'était passé et ils étaient toujours en vie alors pourquoi ces petits crétins d'étudiants n'arrivaient pas à passer au dessus de tout ça ?! L'être humain passait vraiment son temps à se plaindre de petites choses sans importance ! Bon d'accord, ils avaient failli y rester mais ils étaient toujours en vie, non ?!, alors pas de quoi se rouler par terre en pleurant à grand coup de « oui mais si j'étais mooooort ? » ! A ces gens-là, Nine n'avait qu'une réponse à leur donner : « eh bah si t'étais mort, ça nous ferait des vacances ! ». Mais évidemment elle ne l'avait pas ouverte et s'était contentée de prendre l'air blessée et terrorisée. Ce n'était pas une petite fusillade de merde qui allait percer à jour sa couverture ! Elle avait déjà failli craquer lorsque l'autre débile de Dawson était venue la faire chier et elle avait failli buter tout le monde lorsque les policiers étaient arrivés. En un seul jour elle avait failli se faire griller deux fois alors il était absolument hors de question que ça recommence !

« Ça va Nina ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette... »
« Ça va... J'ai juste besoin d'être un peu seule... »

La rouquine qui lui servait ''d'amie'' hocha la tête et ferma la porte de la chambre pendant que Nine soupirait. Bon Dieu ce qu'elle était emmerdante cette rousse-là ! Pourquoi ne s'était-elle pas faite buter, tss.... Ils avaient décidément tout raté ces pseudo-terroristes ! Déjà ils s'étaient pointés en avance et du coup ils avaient loupé le président, ensuite ils avaient butés au hasard et loupés les cibles les plus chiantes, soit Dawson, la rousse et l'autre relou de prof de langues, et EN PLUS ils s'étaient fait arrêter comme des débutants après avoir pété le nez de l'autrichienne. Non mais franchement ! Si même les terroristes américains n'étaient pas capables de mener des actions jusqu'au bout, où allait ce pays ?!
Nine s'affala paresseusement sur son lit d'hôtel en s'enfonçant l'oreiller sur le visage. Elle en avait ras-le-bol de cette vie ! Marre de cette académie, marre de cette ville, marre de cette ''Nina'' qu'elle devait interpréter. Rah c'était insupportable ! Et tout ça à cause de cette chieuse de sœur ! Pourquoi H. était-elle vivante ?! Pourquoi ne l'avaient-ils pas buté, hein ?! Bon, d'accord, s'ils l'avaient fait Nine aurait été plus qu'énervée mais elle en avait ras-le-bol ! C'était jamais les bonnes personnes qui crevaient ! Qu'est-ce que ça allait changer que X soit mort alors que de toute façon on ne se rappelait même pas qu'il avait existé avant ça ?! Pourquoi c'étaient pas les gêneurs qui crevaient, hein ?! Pff... C'était toujours les plus inutiles qui résistaient ! La vermine était increvable !
Les jours passaient sans qu'ils aient plus d'intérêt que les précédents. Puisque les étudiants n'étaient qu'une bande de mollusques faibles et chiants, le gouvernement et l'académie leur avaient offert de passer une semaine dans des hôtels plus qu'agréables pour se « remettre du choc ». Pff... Non mais où il était le choc ?! Nine les aurait bien envoyé passer une heure avec sa mère et là ils auraient compris que la fusillade c'était de la gnognotte à côté ! M'enfin, évidemment, ça ne risquait pas d'arriver puis que la matrone elle était décapitée et pas prête de ressusciter ! Nine avait affronté des choses bien plus terribles dans son enfance et ce n'était pas quelques tueurs en manque d'action qui allaient l'effrayer. D'ailleurs il n'y avait pas grand chose qui l'effrayait, la Nine... Mis à part le fait de buter sa sœur de ses propres mains et de rester en vie assez longtemps pour la voir agoniser, la brune n'avait pas de rêves et donc pas de peur. Pourquoi avoir peur alors qu'on a rien à protéger et rien à quoi on tient ? Nine ne tenait même pas à sa vie ! Elle tenait juste à l'utiliser assez longtemps pour buter la blondasse de sœurette.

« Nina ? Il faut y aller. Ça va aller ? »
« Oui oui ! J'arrive ! »

Rah... Après avoir passé une semaine à ne rien foutre, il fallait qu'elle recommence à sourire comme une débile pour faire plaisir à l'Académie. C'que c'était ennuyant... Nine se leva, arrangea ses cheveux et sortit de la pièce avec ses valises : ils regagneraient les internats après la journée de cours. A voir les tronches de déterrés des boulets de Weins, personne n'avait réussi à faire un trait sur la fusillade. Pff... Nine suivit la foule et la rousse la rejoignit rapidement pour la ''soutenir psychologiquement''. Comme si Nine avait besoin d'être soutenue psychologiquement ! C'était pas elle qui chialait tous les soirs, hein ! Mais la brune ne dit rien, conserva son air affligé et suivit docilement le chemin que les étudiants traçaient. Ils pénétrèrent dans l'académie puis dans l'amphithéâtre et là elle vit des garçons pleurnicher et des filles trembler. Non mais quelle bande de boulets ! C'était il y a une semaine et ils n'étaient pas morts, y avait vraiment pas de quoi en faire un cinéma ! Et puis tout avait été nettoyé alors on ne pouvait même pas pleurnicher sur un bout de cervelle en disant « ho elle appartenait à Jessie, je reconnais la couleur rosâtre ! ». Décidément les étudiants de Weins étaient encore plus chiants après une fusillade. Après coup, Nine avait secrètement espéré que la fusillade aurait calmé les esprits-débiles mais non, ça avait même multiplié la stupidité. Monde de merde.

Nine avait écouté tout ce qui s'était dit d'un air attentif, en apparence, mais je-m'en-foutiste à l'intérieur. Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre que Hunter Stanton devienne vice-directeur ? De toute façon il ne fallait surtout pas qu'elle croise son chemin alors bon, qu'il devienne haut placé ou pas, elle allait continuer à raser les murs ! Et l'autre débile de Plomb d'ouvrir sa gueule comme si elle pétait de l'or en barre ! Encore une qu'il aurait fallut flinguer ! Bien évidemment la réprimande ne se fit pas attendre et le vice-directeur la remit tant et si bien à sa place que la Plomb-chiante ne trouva rien à répliquer. James, le Grand Platine, intervint et ce qu'il dit entra par une oreille pour ressortir par l'autre chez Nine. Elle s'en foutait royalement de ce système de parrainage ! Elle savait parfaitement bien jouer la comédie alors même si un crétin ou une crétine la collait, personne ne parviendrait à percer sa couverture. Même si elle se retrouvait en paire avec l'autre débile de H., eh bah elle ne craquerait pas ! La preuve : malgré ses pensées détestables, elle conservait un air un peu perplexe mais en soit aussi vide que les autres dans la salle. Nine prenait l'expression qu'il fallait au bon moment : perplexe quand Stanton avait parlé de son nouveau poste ; choqué quand l'autre débile l'avait ouverte ; contente quand James avait roulé des muscles ; perplexe quand l'handicapé avait fait des ronds de jambes ; pensive quant à l'intervention du Zinc-travelo-salut-je-sais-pas-ce-que-je-veux et maintenant elle avait l'air choquée. Elle s'efforça de prendre un air choqué-content au vu de la nouvelle mais intérieurement c'était la merde. Des tests, des prises de sang et tout le bordel qui allait avec ?! Mais il ne faudrait surtout pas qu'ils découvrent sa véritable identité ! Bon elle pouvait compter sur l'incompétence policière autrichienne pour ne pas avoir lancé un avis de recherche pour une adolescente sans intérêt mais quand même, dans le doute c'était la merde ! S'ils faisaient le rapprochement entre la Nina-transparente et la Bianca-tueuse ?! Rah merde ! Et puis vu sa maigreur, ils allaient tous se la jouer « ho pauvre petite anorexique ! » alors que non, c'était juste sa morphologie normale. Forcément, elle avait été sous-alimentée depuis son plus jeune âge et elle ne mangeait pas beaucoup plus maintenant alors son corps n'allait pas être aussi gonflé que celui du brun au troisième rang à gauche ! Rah ça puait l'embrouille ça ! Avec un peu de chance la Reine allait ouvrir la bouche pour râler ! Tiens elle était où d'ailleurs ? Nine tourna la tête d'un air perdu et chercha la blonde du regard mais elle ne vit personne. La Reine n'était donc pas venue ? C'était étrange ça... Pas sûr que la Reine aurait ouvert la bouche puisqu'elle était fanatique de Hunter, à ce qu'on racontait dans les couloirs, mais c'était étrange qu'elle n'ait pas fait d'intervention jusqu'à maintenant. Ça s'expliquait tout simplement pas son absence, évidemment. Rah... Parrainage et soins... Si avec ça l'année ne s'annonçait pas pourrie... Pff... La fusillade n'avait pas purgé les cerveaux, ça les avait complètement déglingués ! Elle avait beau continuer à jouer son rôle à la perfection malgré la situation intérieure comme extérieure, Nine se posa la question de se barrer de New-York pour échapper à tout ce bordel. Mais elle aperçu les cheveux blonds de sa sœur et elle sourit. Oh non elle n'allait pas partir. Pas avant d'avoir scalpé l'autre crétine.

http://Weins-Academie.forumgratuit.org
avatar
Invité
Informations


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1Lun 17 Fév - 4:23

Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Large

Ils ont osés lever la main contre ceux qui ne faut surtout pas toucher sous peine de vivre un cauchemar. Certains diront que ce n'est qu'un jeu de pouvoir, de protection, mais c'est au-delà de ça ! Ces usurpateurs se sont attaqués au Royaume de platine ou appelé l'académie Weins pour les esprits qui n'ont pas vu cette immense lumière chaude et mythique qui baigne les plus forts et les monte jusqu'au sommet. Aucun être sur terre, ni les anarchistes, ni les résistants, ni les neutres et même les animaux ont le droit de s'en prendre à cette pyramide, ce monde divin qui appartient aux grands platines. Ce n'est pas hasard si les partisans du côté de la vérité règnent là où tout s'apprend et se construit. Les connaissances, le caractère, la personnalité et l'éducation se jouent à l'académie. C'est là que le futur nous apparaît au loin, comme un mirage dans le désert qui n'a rien d'une illusion mais d'une réalité lointaine, selon la voie qu'on emprunte. Rebecca a vu plus d'une fois son avenir au travers de ses rêves. Gloire et Gordon ! Ce n'est pas un hasard si ces deux mots vont très bien ensemble et commencent par la lettre G. Néanmoins, en ce jour fatidique, des sans cervelles, des impures à la solde de la bêtise humaine des plus décérébrés ont tâchés ce qui était sacré. Nul n'a le droit de s'attaquer aux institutions scolaires du grand et beau Gordon. Il a tant investie pour créer la crème de la crème de la perfection plus que parfaite, venir interférer à l'inévitable processus d'évolution humaine et d'éradication des êtres indésirables mérite une punition pire que la mort ! Ce n'est pas seulement l'univers, le magnifique Royaume des platines qui a été touché. Rebecca est revenue de cette journée avec sa bien-aimée. Évidemment, n'importe qui a réussi à déduire que l'ambiance n'était pas à son comble. S'il y a une personne qu'on ne doit pas toucher, c'est bien Charlotte Kennedy Cook. Les ignobles pestes rampantes noires qui sont entrés à l'académie ne mérite même pas d'échanger un regard ni d'être observé par cette gentille fille. C'est sa princesse, à elle et uniquement à elle. Ce sentiment qu'elle éprouve envers elle est devenu presque possessif, enfin, il l'a souvent été mais en cette période sombre, Dawson ne lâche pas d'un millimètre sa compagne. Peut-être que lorsque les choses se seront calmés, elle sera moins envahissante mais depuis une semaine, ce n'est pas prêt à s'arrêter. Elle qui voulait protéger sa chère et tendre de tous les malheurs du monde, de ses vices et de ses pièges, elle a échoué lamentablement sans pouvoir rien y faire à cause de bestioles qui méritent à peine l'enfer. Non, eux ils méritent de rester en vie à se faire arracher les ongles et graver les saintes citations du grand Gordon. Mais puisqu'elle n'a pas le pouvoir de le faire, elle est restée au chaud, dans son appartement, avec sa Cookie. Elle s'est assuré que sa meilleure amie ne manque de rien, en laissant presque de côté son propre état et sa propre douleur pour venir en aide à sa camarade. Aurait-elle fait de même pour les autres platines ? Certainement, pour Caleb, pour James, pour Jared, pour tout le monde ! Mais c'est ce soin jaloux mais tendre qui fait la distinction entre Cookie et les autres. Est-ce que son amoureuse s'en plaindra ? On se le demande, pour l'heure, rien ne peut l'empêcher de l'aimer jusqu'à son dernier souffle même si pour ça elle doit développer des branchies pour ne pas se noyer, vivre et revenir à la surface pour exprimer son amour. On lui a presque enlevé sa Cookie... Ils ont essayé... Ils ont échoué et quiconque voudra recommencer aura plus qu'une gravure de Gordon au visage...

Même si Cookie fut l'une des préoccupations principales de Rebecca, il y a d'autres personnes qui ont occupé son cerveau en constante alerte durant la semaine qui suivie la tragédie. Gordon. Il n'est pas venu. Durant les premiers jours, elle espérait désespérément qu'il revient. Évidemment, pas en chair et en os. L'important, c'est qu'il reste en vie, loin de toutes les dégoûtantes chimères qui rôdent dans les sombres ruelles. Le peuple a besoin de sa lanterne en ces heures troublées, pas d'un autre cadavre en plus. Elle comprend très bien que le dirigeant vénéré, vénérable et toujours autant méritant d'être vénéré doit rester en sécurité le temps que les autorités compétentes exercent une purge pour maîtriser et même éliminé tous ceux qui doivent l'être. Mais elle espérait tout de même un signe, une annonce officielle, une lettre, une apparition ou quelque chose dans le genre. Entendre sa chaude voix lui murmurer que tout va bien, qui fera bondir son coeur à un point tel que même l'adrénaline n'attendrait pas la cheville de cet effet divin qu'est d'écouter les sages paroles du Président avec un énorme P pour bien démontrer que c'est lui le meilleur. Après tout, ce serait une insulte de comparer ce Président à un autre président. Ce serait même un scandale ! Par contre, Rebecca est légèrement triste que celui-ci ne donne pas beaucoup de nouvelles. Elle doit rester forte, un jour, il reviendra, il sera fier. Oh que oui ce jour viendra, il sera fabuleux, lumineux...

Michael Gordon est un héros de tous les instants, mais ce n'est pas le seul à en être un. Il y a aussi James Miller. Cet homme a été un ange-gardien et pour ça Rebecca vouera une gratitude éternelle envers lui. S'il n'avait pas été là, peut-être que sa douce moitié serait morte et enterrée à l'heure qu'il est mais lui, il a été là en chair et en os. Il a foncé sur l'ennemie en l'honneur du drapeau américain, de ce qu'il représente et de son peuple. Elle aurait tellement aimée être à sa place, même si cela comporte beaucoup de dangers et que Cookie compte sur elle mais c'est plus fort qu'elle. Elle aurait voulu toucher ces gens, leur faire mal, les plaquer au sol et voir leur supériorité éphémère se dégrader devant ses yeux. Voir ces imbéciles demander la pitié d'un regard en voyant leur fastidieux plan tombé à l'eau. Cela aurait été tellement bon ! Si au départ, la honte l'avait envahie sachant qu'elle a servie le mal. Elle a été leur objet, cette fille qui a récolté les téléphones pour eux. C'est tout ce qu'elle pouvait faire certes mais elle ne s'est pas rachetée équitablement selon elle. Lorsqu'elle reviendra à l'académie Weins, elle réparera tout ça même si ce n'était pas volontaire en faisant quelques tâches bénévoles pour le personnel. Puis, Rebecca sait au fond d'elle-même qu'elle aurait faite ses tâches quand même sous prétexte qu'il faut reconstruire la grandeur de l'académie, une affiche à la fois. Donc, travailler est au programme. Il ne lui reste plus qu'à espérer qu'un jour, elle pourra être une héroïne à sa façon, tout comme James !

Rebecca n'oublie pas. Elle a une trop bonne mémoire pour ça. Elle sait aussi reconnaître le courage là où elle le voit. Même si on n'a peu parlé de lui, un autre héros a agi. Caleb Reed. Il a sacrifié sa propre sécurité pour rétablir le calme parmi la foule agitée qui criait comme des chauves-souris complètement paniqués. Il s'est fait frapper et même humilier d'une certaine manière. Dawson comprends que ça n'a pas été plaisant pour son camarade, qui aurait trouvé cela amusant ? Elle plain son ami mais en silence, ce serait une offense que de lui montrer un air piteux. Non, elle garde la tête droite pour lui, en pensant à ce modèle incontestable de discipline et de puissance, pour la platine, elle ne sentira jamais complètement prise au piège, faible et désarmée. Par ailleurs, elle est allée rendre visite à James et Caleb durant la semaine. On ne tourne pas le dos à sa vraie famille, même lorsque les temps sont durs. Si elle était paranoïaque, elle se demanderait si ce sentiment est réciproque. Dans ces temps-là, la platine se remémore le fait indéniable que ce sont des purs platines, ils sont donc immédiatement des alliés inconditionnelles quoi qu'il en soit. La Famille, c'est important, son père lui a toujours dit, lorsqu'elle était jeune et innocente... Heureusement, ce temps est révolu mais le principe lui est resté pareil et il en sera ainsi pour toujours...

La brunette se regarde dans le miroir. Elle se maquille en pensant à cette semaine, cette tragédie. Plus d'une fois l'envie de pleurer a effleuré ses paupières mais elle s'est contenue. C'est plus qu'une question de fierté personnelle. Elle se doit de respecter ses camarades. Elle ne va pas pleurnicher à l'académie Weins. Dawson ne sourira pas pour autant, ce serait très étrange et inapproprié. Elle va être normale, c'est tout. Il est temps qu'elle fasse son propre sacrifice. Au lieu de laisser des ondes négatives et déprimantes s'empreindre sur le peuple, elle va les chasser, les traquer, les tuer et les exterminer sans merci. C'est la moindre des choses, après tout, elle doit faire sa part. On lui dira qu'elle en a déjà assez fait mais la devise de Rebecca est inébranlable. Rien n'est trop beau pour le gouvernement. Peut-être qu'elle pleurera à la fin de la journée, dans sa chambre, mais ce n'est pas prévu au programme. Elle fera ce qu'il faut pour remettre cette académie sur les railles, coûte que coûte !

C'est un matin peu festif, comme elle l'avait prévue. La brunette remarque qu'il n'y a plus une seule tâche de sang qui traîne sur le sol avec une certaine satisfaction. Le nettoyage a été efficace mais ça ne suffit pas à effacer l'atmosphère morbide qui plane. Cette entité malfaisante digne du quartier Sud n'est pas la bienvenue mais il faut se faire une raison. Ce n'est pas avec des mauvaises blagues qu'elle réglera le problème, seul le temps et le travail arrangeront les lacunes. Néanmoins, ça ne la rend pas moins sociale pour autant. La platine lance des sourires aux gens, en particulier à ses connaissances. Elle discute par-ci et par là et finie par tomber sur une fille particulièrement déprimée par le déroulement des événements. C'est là qu'elle s'est attardée sur elle comme une maladie qui ronge une personne vulnérable. Elle essaie de lui remonter le moral tant bien que mal et avec une certaine malice en évoquant le gouvernement comme ceux qui rendront justice et puniront les mécréants qui ont osés fauchés une amie qui était chère à celle-ci. Faudrait être un monstre pour profiter de la faiblesse de quelqu'un pour la ralliée à sa cause. Visiblement, la platine a perdue certaines notions morales mais puisqu'elle est assurée que la grande cause peut soutenir les gens dans les moments difficiles, ça ne lui paraît pas comme quelque chose d'horrible, fourbe et manipulateur...

L'amphithéâtre est toujours là. C'est ici que Cookie a été exposé à des horreurs mais il serait irresponsable de rayer l'endroit de la carte malgré les mauvais souvenirs que ceux-ci peuvent revenir à l'esprit de sa bien-aimée si elle revient par ici. Elle s'assoit, attendant patiemment le déroulement des événements. Est-ce qu'Edmund Weins va venir se présenter en personne ? Mais non, c'est ce bon Hunter Stanton qui vient aux élèves comme un prophète vient parler à ses élues... Un sourire se dessine au visage de Rebecca. Hunter, sous-directeur ? C'est une idée géniale ! Cet homme est un génie dans tout ce qu'il fait, il mérite pleinement cette promotion et il est hautement digne de confiance ! Lui aussi fait partie des gens que la platine admire. Il n'a pas mieux que lui pour occuper ce poste. Si cela ne paraîtrait pas bizarre dans la situation actuelle, la brunette applaudirait pendant au moins deux minutes minimum. Cette décision, elle l'appuie totalement. Le psychiatre est tellement chic, raffiné et incroyablement brillant, c'est le meilleur ! Rebecca adore Stanton, ça se remarque aussi facilement que le soleil dans le ciel. Dans ce cas, c'est son large sourire aux milieux des visages moroses et déprimés...

De quel droit a-t-elle de remettre en question les compétences du psychiatre ? Non mais elle se croit où cette fille ? S'il y a bien une corrompue menteuse qui cache un double jeu, c'est bien cette hypocrite de Lexy ! Cette vile personne provoque la discorde volontairement parce que ça l'amuse bien, ce n'est qu'une sans-cause qui veut perturber le plus possible pour camouflé sa vie qui n'est qu'un échec. Bref, elle ressemble au Clown mais même lui l'a rejeté alors ça la rend doublement plus pathétique. Exclue des anarchistes, ça doit faire mal, littéralement. Elle n'est vraiment pas bien dans sa tête celle-là ! Enfin, Rebecca le pense haut et fort dans sa petite tête et ça ne lui vient aucunement à l'esprit qu'elle n'est pas raison concernant son verdict. Toutefois, elle reste inquiète. Les personnes aussi dangereuses que Winchester ne devrait pas être laissée en liberté comme ça. Ils doivent être surveillés pour s'assurer qu'ils ne commettent pas l'irréparable ou des trucs idiots tout bêtement comme consommer de la drogue et propager des idéologies hérétiques... Rebecca ne vénère pas le gouvernement pour rien. Elle ne dit pas qu'il est parfait sans raisons valables, comme certains le pensent. Il est tout à fait machiavélique ! Mais c'est du bon machiavélisme, de la fourberie utile et bonne pour tous et chacun. Tu ne pourras plus aller bien loin, petite contestataire, avec James qui te talonnera jour et nuit ! Une fois dans sa mire, on ne peut plus s'en sortir. C'est un tireur d'élite, il braque les cerveaux déficients et les nettoie. C'est exactement ce qu'il va faire à Lexy. Dawson considère déjà la pauvre comme une future recrue dans les rangs des platines, personne ne résiste à James Miller, même pas les terroristes armées jusqu'aux dents et ce ne sont là que des faits et non un jugement. Voilà un problème de moins, c'est presque trop facile...

Frederic prend la parole, ce qui est une chose très surprenante. Elle se souvient de lui, de ce petit fumeur qui lui a crié dessus à une époque. Tss, il a ravalé sa fierté et pas qu'un peu. Handicapé et par-dessus le marché un éternel paria. Ce n'est pas tout, non seulement il a été complètement bafoué et démoli, il aura des poumons en très mauvais états ! Si seulement il avait accepté ses conseils... Enfin, la vision de le voir obliger de rectifier ses mots est mille fois plus jouissive que l'arrêt du tabac. Ça fait du bien de voir ce bon vieux Freedie devenu ce qu'il est aujourd'hui... Pas qu'elle se réjouisse de la souffrance qu'il a subie même si une certaine rancune l'habite mais le voir obliger de réfléchir et de se plier à la toute puissance gouvernementale... C'est divin ! Néanmoins, Rebecca n'en a pas fini avec lui, oh non, un jour, elle lui reparlera...

Toutefois, la question de Frederic était intéressante et la réponse aussi. La platine est tout à fait d'accord avec le parrainage. Hunter fait la promotion de l'ouverture d'esprit et des échanges d'idée mais il sait très bien que l'idéologie de Gordon, dans chaque débat, le remportera toujours sur les idées fausses qui se propagent chez les plombs et parfois même chez les innocents zincs. Il dira ce qu'il veut, elle sait pertinemment que le gouvernement l'emportera toujours. Que dans un duo, le platine guidera toujours le plomb et non le contraire car, les plombs sont incapables de prendre des décisions sensées. Il suffit de voir Lexy et Frederic pour s'en rendre compte qu'ils sont non seulement dangereux pour les autres mais aussi pour eux-mêmes. Accessoirement, il y a toujours aussi cette Plomb prénommée Eloïse qui n'est pas mal dans ce genre aussi mais elle est plus docile concernant le débat. Rebecca respecte Hunter, trouve en lui une intelligence particulière mais sait aussi que dans les duos de parrainage, les platines l'emporteront toujours et cette méthode ne fera que rapporter plus de brebis égarés dans le bon camp.

Puis il y a Sydney qui est passé par les questions. C'est une académicienne respectable et sa question était juste, aucune raison de s'affoler sur son cas. La platine ne fait que la regarder quelques secondes, légèrement intrigué par la façon dont il s'est modelé cette apparence plutôt attrayante pour ensuite détourner son attention vers Stanton. La prochaine nouvelle est plus importante... C'est une idée de GÉNIE ! C'est un grand coup contre la toxicomanie et l'alcoolisme chez certains académiciens ! Fini cette ère où on pouvait consommer sans conséquences immédiates, désormais, le saint gouvernement pistera tout. La platine crie victoire, c'est un grand pas contre l'idiotie ! Lexy peut dire adieu à ses bouteilles et une certaine Spencer à sa drogue. Le crime organisé peut dire au revoir à cette clientèle et c'est un autre coup à Lecter avec ses confiseries empoisonnés. On n'attaque pas le gouvernement avec des tactiques aussi lâches que la drogue impunément ! Mais ce n'est pas seulement une question de dépistage et de combat contre les drogués. Il était plus que temps que chaque être humain a accès aux soins qu'ils méritent. Une académie aussi prestigieuse que Weins doit voir sa science médicale optimisée et les services doublés pour former la toute nouvelle génération qui sauvera la nation de mauvaises idées qui corrompent l'âme humaine. Un esprit sain dans un corps sain. Pour ce qui est de Rebecca, il n'y a rien de plus sain que le dénouement envers une nation juste et une cause tout aussi noble. Sa dévotion est sans faille, voir terrifiante en voyant où ça la mène. La platine reste ce qu'elle est, une poupée du gouvernement. Elle est assise là bien sagement dans l'amphithéâtre mais une fois relâchée en liberté dans les couloirs de l'académie, elle leur montrera que la vérité est là, tout près et n'attend qu'une seule chose pour vous mener jusqu'au commencement d'un tout nouvel empire... L'humilité d'accepter de tendre la main chaleureuse que Michael Gordon laisse toujours auprès de chaque académiciens... Pour toujours...


Contenu sponsorisé
Informations


MessageSujet: Re: Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Post-Mortem (suite Intrigue) CLOS Icon_minitime1



Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS
» " Monsters " ▬ CLOS
» Unforgivable /!!!\ CLOS
» Perturbations CLOS
» La quête de l'Est CLOS