« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. »
— Balzac.

Tu déambules dans le quartier nord. Les gens sont avenants, gentils. C’est étrange de se dire que, sans la protection de Calypso, tu serais sans doute mort aujourd’hui. Peu importe ce qu’il s’est réellement passé pour que tu en arrives à être totalement amnésique, tu sais que tu lui dois la vie, le confort et l’aide. Tout est mis à ta disposition, dans la mesure du raisonnable. C’est compliqué parce que tu n’arrives pas réellement à savoir s’ils agissent pour ton bien être ou s’il y a anguille sous roche, comme on dit. Il y a surement un peu des deux. L’asile n’est pas ainsi offert à n’importe qui. C’est troublant et à la fois déstabilisant mais tu étais qui pour refuser une telle offre dans l’état dans lequel tu es arrivé ? Ce n’était pas ton jour de gloire. Que s’est-il réellement passé ? Tu n’en sais rien. Tu peux juste recoller quelques morceaux de ton passé grâce à l’aide du Dr Stanton. Vous remontez le fil du temps avec prudence. Pour le moment, ta curiosité sur le monde est plus importante que tes souvenirs. C’est surement lié. Si tu étais resté sagement chez toi à travailler, comme tu avais dû le faire à un moment dans ta vie, rien ne serait arrivé. Alors tu mets en place les morceaux du puzzle de cet univers compliqué. Tu es curieux et sans doute l’as-tu toujours été.

Que s’était-il passé ? Comment le monde en était-il réduit à être ainsi ? Une troisième guerre mondiale t’ont-ils dit ? Troisième, c’est qu’il y en a eu deux autres et celle-ci est la plus terrible ? Tes souvenirs, ta mémoire te font défaut. Tu réussis pourtant à comprendre lorsque l’on te présente les informations. Ce fut un problème informatique, non une guerre informatique. La technologie n’existe plus, elle est archaïque et vous devez vous débrouiller ainsi. Sauf que ça c’est passé il y a vingt ans et que, depuis, les temps ont changés. Petit à petit les appareils les plus simples ont été remis dans le commerce et la dictature s’est installée. Dictat. Tu n’aimes pas ce mot. La dictature écrase un peuple au profil de quelque uns. La dictature ne relève pas, elle rabaisse. Tu ne saisis pas encore forcément toutes les nuances de cette histoire que l’on te rapporte mais tu essayes de la cerner au mieux parce que tu pressens que c’est par elle, à cause d’elle que tu es amnésique aujourd'hui. Amnésique sévère. C’est ce qu’ils disent parce que rien ne te revient spontanément. Il faut toujours que quelqu'un te remémore les faits et même avec eux, l’étincelle de ta mémoire ne parvient parfois pas à percer à jour tes secrets. Quand ce n’est pas le nom de Calypso qui est murmuré, c’est celui de Michael Gordon. Il ne t’inspire pas confiance, tu ne l’aimes pas. Et avec raison parce que tu défendais son opposant qui est mort dans des circonstances étranges. Circonstances étranges. Un accident. Les accidents arrivent. En pleine campagne ? Avait-il fait des recherches depuis ? S’était-il lancé dans la quête de vérité ? Son travail de profiler le lui permettait.

Il faut que tu rentres. Tu aimes bien te promener en espérant que les souvenirs viennent à toi mais rien ne te reviens. Un visage, quelques impression sur l’homme qui gouverne New-York, cette académie mais tu n’en sais pas t’avantage. Cette inconnue, tu ne l’as pas encore vue dans les parages et en faire un portrait-robot n’y changerait rien. Ce que tu sais c’est que tu es en vie grâce à Sven Ohlsson et Calypso Storm et que ton psychiatre t’aide comme il le peut dans le marécage de tes souvenirs. Tu te demandes encore ce qu’il se serait passé si cet homme ne t’avait pas trouvé. Mort. Oui, tu serais surement mort à l’heure qu’il est. Alors même si, parfois, la question se pose de savoir pourquoi il t’a ainsi aidé, tu l’ignores et jures une fidélité sans faille au Quartier Nord. « Bonjour, je m’appelle Sean et j’avais tout faux. »  Tu as répété une partie de cette phrase de façon presque mécanique quand ils t’ont ramené, comme si tu ne voulais pas oublier, comme si tu avais su, avant que tout ne change brutalement, que tu allais la perdre - que tu allais tout perdre. Tu ne sais pas combien de séance il te faudra pour que tes souvenirs te reviennent mais tu vas les faire et tu vas te battre afin de retrouver ce passé essentiel à ton futur que tu peines à construire. C’est un travail long, difficile qui sera probablement douloureux mais cela ne te fait pas peur. Tu es prêt. Tu t’en es déjà sorti. Tu es vivant alors que ceux qui t’ont fait ça te pensent probablement mort.

« Un homme de caractère n'a pas bon caractère. »
— Jules Renard.

Tu es intelligent. Tu as toujours eu une certaine facilité dans l'apprentissage si bien que, même amnésique, cette faculté ne semble pas véritablement avoir disparu. Elle est juste différente et cela peut avoir le don de t'agacer. C'est agaçant de tout réapprendre, de comprendre que d'autres sont meilleurs que toi dans des domaines que tu maîtrisais. Pourtant, tu n'étais pas ainsi. Avant tu étais compréhensif, humaniste, doué d'empathie. Tu comprenais le fonctionnement des gens ou, du moins, tu essayais de les comprendre au mieux. Tu anticipais. Tu anticipais pour avoir une longueur d'avance alors que maintenant, par cette amnésie, tu as l'impression de ne pas te connaitre, de ne pas te reconnaitre. C'est l'homme en face qui semble mieux te cerner et, pour être franc, même si tu apprécies que le psychiatre t'aide à retrouver tes souvenirs, reconstruire les morceaux de ta mémoire, cela t'agaces aussi. Cela te rend nerveux et probablement inquiet même si tu tentes de ne pas le montrer.

Tu es moins patient, moins compréhensif tout en essayant de garder ce qui faisait de toi ... toi. L'intelligence, l'humanité, l'empathie. Tu ne veux pas les perdre. Tu n'as pas envie de changer. Alors même si intérieurement ce n'est pas la joie, tu restes cet homme droit dans ses idées. Tu ne trahiras jamais ceux qui t'aident aujourd'hui, qui ont pu t'aider autrefois même si la méfiance sera de mise pour démêler le vrai du faux. La combativité fait également partie de ton personnage parce qu'au fond, si tu n'avais pas été combatif, tu ne serais pas dans le quartier Nord aujourd'hui. Tu y serais peut-être mais à la morgue, là où elle aurait fait ton autopsie. C'est comique parce que même si tu ne l'as pas revue, tu sens que tu avais une dette, que tu avais fait une promesse. C'est pour cela que tu es revenu parce que la promesse devait être forte et importante et qu'en homme droit et de parole, il te fallait revenir.

Ton p'tit nom/pseudo : Emma
Ton âge :
Un ou plusieurs comptes sur le forum ? un
Comment as-tu connu le forum ? J'étais déjà passée il y a un moment et des problèmes de connexion plus changement d'abonnement font que je n'ai pas pu terminer (ni même prévenir de mon absence ><) ce que j'avais commencé. J'ai longuement hésité entre revenir avec Sean et inventer un personnage. Et, finalement, je garde Andrew Scott dans un coin de ma tête pour plus tard. Encore désolée pour l'autre fois -_-  
Et comment tu le trouves ? Toujours aussi intéressant et tout beau avec le nouveau design.
Quelque chose à ajouter ? Beaucoup d'amour sur vous et je vais également prévenir une des admin de believe pour votre demande de partenariat