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Jenny Johnny-Jane
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MessageSujet: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 11:44


Jenny Johnny-Jane

« J’ai aimé jusqu’à atteindre la folie, ce que certains appellent la folie mais pour moi reste la seule façon d’aimer. »
▬ Françoise Sagan



identité

NOM : Peterson
PRÉNOM(S) : Jenny - Pumpkin - John - Jane - Johnny-Jane
DATE DE NAISSANCE : 03/05/2076
À : un petit village perdu près de Darlington, Angleterre
ÂGE : 23 ans
NATIONALITÉ : Anglaise
MÉTIER : Caissière dans une épicerie
SIGNE PARTICULIER :  Elle ne boit jamais d'alcool. Elle possède un couteau à cran, en permanence accroché à sa ceinture et manie le rudiment des armes à feu – tu vises, tu bloques, tu tires, et tu gardes les yeux ouverts.
Elle déteste porter des culottes.

► Poste vacant ; Inventé
► Célébrité choisie : Jane Birkin
► Groupe : Clandestins

Crédits : ©️ Moi (icons) || ©️ Maya (avatar)



HISTOIRE

« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. »

— Balzac.



Hey Johnny Jane
Toi qui traînes tes baskets et tes yeux candides
Dans les no man's land et les lieux sordides



Quand je suis née, ma mère voulait m’appeler Panis, parce qu’elle adorait Patti Smith et Janis Joplin et qu’elle aurait pu me surnommer Pane Cake. Mon père, qui n’avait rien d’un original, a refusé de donner aux petits cancres une bonne raison de se moquer de moi à l’école. Pas qu’il se souciait beaucoup de mon épanouissement, il n’était pas non plus très psychologue, mais la famille avait une réputation dans notre village. Alors ils ont décidé d’un commun accord de m’appeler Jenny.

Il faut croire que ma mère n’était pas tellement d’accord, elle l’a quitté au milieu de la Guerre Informatique, trois ans plus tard, pour un type très laid, très con mais avec une Harley Davidson à l'abandon dans son garage. C’est comme ça que mon père parlait de lui quand il avait bu trop de goutte, encore dix ans après. Quand elle est partie, il ne l’aimait pas au point d’être triste, de lui courir après ou de laisser tomber ses affaires agricoles mais assez pour insulter celui qui l’avait blessé dans sa fierté. Et pour mon père, c’était la plus belle preuve d’amour.

Je ne sais pas comment ils se sont rencontrés. Enfin, pas très bien. Il ne m’en parlait que quand il avait trop bu et le discours changeait d’une fois à l’autre. Mais ce qu’il doit encore dire aujourd’hui quand il a bu trop de goutte, c’est qu’il l’aimait, qu’elle était trop compliquée pour lui et qu’il s’attendait à ce qu’elle finisse par se tirer. Il disait aussi qu’il nous avait faits mon frère Johnny et moi pour la retenir mais que même ça, ça n’avait pas suffi. Quand il parlait comme ça, il avait vraiment beaucoup bu.

Johnny et Jenny. Les cancres se moquaient de nous à l'école.
Mais les voisins trouvaient ça très attendrissant. J'ai vu beaucoup de contrats se faire signer après qu'il m'ait présentée à eux, à côté de mon frère, dans ma tenue du dimanche.

Nous vivions dans une grande maison à la campagne.  Nous étions toujours tirés à quatre épingles, les bons enfants de la bonne famille. Certains meubles étaient protégés, nous n’avions ni le droit d’y poser nos mains sales ni, pour certains fauteuils, de nous y asseoir. Personne ne s’y asseyait. Et le tapis... Un coin replié de ce tapis le mettait dans une colère noire. Mon père avait la plus grande entreprise agricole des trois villages alentours. C’était une sorte de vengeance qu’il prenait sur l’existence, je crois, parce qu’il l’a fait doubler de volume après que ma mère l’ait quitté. La disparition des technologies ne l'a pas arrêté dans ses projets d’expansion. Au contraire, elle lui a permis de surpasser la concurrence, en retapant les vieux outils d'agriculture qu'il avait héritées de ses aïeux et en investissant dans des bêtes de somme. J'étais trop jeune pour m'en souvenir mais globalement, mon village entier n'a gardé que peu de stigmates de cette période si noire pour d'autres. Il était déjà bien vétuste et très isolé du monde avant que l'ombre ne s'étende.

Ce n’était pas un homme très affectueux.  Il avait plus de tendresse pour son tracteur et sa belle voiture que pour nous. Il a pleuré quand ils ont pu de nouveau marcher. Et moi, quand j’ai fini ma poussée de croissance et que la ressemblance avec ma mère ne pouvait plus être niée, surtout auprès du voisinage, Il a cessé de m’adresser la parole. On communiquait par gifles interposées.

N’allez pas croire qu’il me battait. Mon père ne m’embrassait jamais, alors me frapper... Mais il veillait à notre éducation et pour lui, c’était déjà un investissement dont nous aurions dû lui être sérieusement reconnaissants. Mon frère l’était. Beaucoup. Il avait accepté comme telle l’existence que nous menions là bas. Il ramenait de bonnes notes et souriait aux dames qui nous invitaient. Il a hérité de l’entreprise et l’a repris, selon les bons vœux de mon père. Quant à moi... J'ai compris plus tard qu'il me manquait tout ce qui aurait pu rendre mon père capable de m'aimer, et moi d'aimer mon père.

A l'époque, on me peignait comme une petite fille renfermée, c‘est tout. Je ne parlais presque pas. J'observais le monde sans le comprendre et je trouvais vulgaire de parler des choses qu'on ne comprend pas, juste pour en parler, un trait d'adulte qui me répugne encore. Je crois que j'attendais encore mon heure, l'heure où je comprendrais ce que je faisais dans ce monde. Et cette heure est venue après la mort d'un oncle que j'aimais beaucoup, d'un cancer du pancréas. J'avais douze ans. Quand j'ai demandé ce qu'était un cancer, on m'a dit que je ne pourrais pas comprendre. Alors je n'ai rien dit, j'ai attendu l'heure où je comprendrais, comme d'habitude. Mon silence a duré des semaines, au point d'en inquiéter les adultes. On m'aurait peut être martelé de psychologie si j'avais vécu dans une grande ville mais les gens de mon village ne croyaient pas en la psychologie, ils croyaient en l'éducation. Cette femme que je ne connaissais pas est venue m'expliquer que j'étais une petite fille irrespectueuse, d'infliger une telle honte à mon père.

Et j'ai compris. J'ai compris que de toute façon, personne ne comprenait de quoi il parlait.

Je n'ai eu plus qu'une idée en tête, partir, et trouver des gens qui essayaient vraiment de comprendre. Et avant de le pouvoir, trouver ce que je pouvais, tout ce que je pouvais, pour déceler le mystère.

J'ai passé des heures entières dehors, à contempler le monde. Je m'en suis gavée, de ce monde. J'ai aimé tout ce que j'y ai vu, chaque pierre et chaque brindille, le plus petit insecte qui sort de sa cachette, dérangé dans sa sieste matinale, et court se réfugier sous la chaleur de votre chemise. Le monde s'est ouvert à moi et, je crois, j'ai enfin su de quoi il s'agissait vraiment. Une Laideur sans limite entre deux beautés partielles pour nous protéger d'Elle, comme des barrières infranchissables.

Mon village était joli, je l’ai toujours aimé. Ses habitants me dégoûtaient déjà mais le village, lui… il était tout en pentes, en pavés, en petites ruelles de pierre. Il y avait beaucoup d’animaux. Des chats, des poules, des oies, des chiens, des lapins, quelques vaches et cochons. Chacun avait son utilité - même les rats, qui donnaient du travail aux chats. Sauf un. C’était un vieux clébard aveugle, à qui les gens lançaient des bouteilles pour protéger leurs sacs poubelles.
Tous les jours, quelqu’un lui donnait à manger, une personne différente à chaque fois, qui avait envie de faire quelque chose de gratuit ce jour là. Un acte inutile et généreux, juste « pour la beauté du geste », pour être sûr que sa vie entière ne se résumerait pas à une contribution illusoire, à cet enchaînement de mouvements pratiques et automatiques qui fait vieillir trop vite et ne s’arrête qu’avec le dernier, peut être le seul qui soit véritablement imprévisible, spontané.

J’adorais ce chien.
Il doit être mort, maintenant.


Hey Johnny Jane
Les décharges publiques sont des atlantides
Que survolent les mouches cantharides


" The answer's no. I did'nt kill him.
- Do you use drugs Miss Tramell ?
- Sometimes
- Have you used drugs with Mister Tramell ?
- Sure
- What kind of drugs ?
- Cocaïne. Have you ever fucked on cocaïne Nick ?
Elle décroise ses jambes. Les recroise.
- It's nice.
- You like playing games, don't you ?
- I have a degree in psychology, it goes with the turf... Games are fun. " *


J’avais treize ans, je venais de voler cette cassette à mon père et j’ai eu ma première érection devant, sans savoir ce que c’était, pourquoi je me sentais toute chose.  Le lendemain, ma meilleure amie et moi, on a joué à Miss Tramell. On s’est embrassé. C’était humide mais doux, on était serrées l’une contre l’autre, je sentais sa chaleur qui me réchauffait sous les draps. On se caressait les hanches. On riait aussi. Beaucoup.

Parfois, je me déguisais en homme avec les vêtements de mon frère et je faisais semblant de sortir avec ma meilleure amie au cinéma, au théâtre, au dîner dansant. On valsait dans les rues jusqu’à tomber au sol, la tête qui tourne. Elle m’appelait John, à cette époque. Elle m’a longtemps appelée comme ça. 

A défaut de découvrir le monde, j'ai fini par découvrir mon corps. Comme toutes les filles de mon âge, peut-être un peu plus tôt qu'elles, je suis tombée pour les jolis yeux d'un homme et je lui ai offert mon sexe sans trop comprendre de quoi il s'agissait. Et j'ai aimé ça. Je l'ai aimé trop tôt, trop vite, comme on tombe d'une chaise. Une inclinaison qui a provoqué beaucoup de mécontentement. Et à mon envie devenue habituelle de les faire parler pour ne rien dire s'est ajoutée une exploration aux contrées abstraites et infinies. Mon ventre me parlait, me murmurait des choses merveilleuses, ronronnait de plaisir à chaque souffle qu'exultait mon diaphragme en lui. Ce que l'on voyait pour une impureté indigne de mon âge s'est révélée à moi comme l'entité la plus naturelle, la plus instinctive de ce monde. J'ai réalisé que le corps était la voie de toute communication, le passage d'une fusion extraordinaire avec une chose capable de dépasser l'esprit.
Je l'aimé, ce corps. J'ai aimé tout ce qu'il me disait.
Aujourd'hui je peine à ne pas me faire assourdir par ses hurlements.


Ho Johnny Jane
Tous les camions à benne
Viennent y déverser bien des peines infanticides


A seize ans, à force d'économies, j'ai pu fuir de mon village avec assez d'argent en poche pour rejoindre Londres.
Le gérant de l'hôtel dans lequel je me suis arrêtée la troisième nuit semblait gentil. Il ne m’a pas fait payer.
Il m’a juste violée et laissée là, dans le lit qu'il m'avait offert. C'était peut-être normal. Il fallait bien le payer, d'une manière ou d'une autre. Moi j'étais incapable de dire si ça l'était ou pas alors dans le doute, dans la peur de faire un geste qui ne fallait pas, je n'ai pas fait de geste du tout.
Mon corps n'a rien dit. Pour la première et dernière fois.

Arrivée dans la Capitale, j’ai travaillé dans un petit port de la Tamise pendant cinq mois. Je briquais les péniches accostées la nuit pour avoir de quoi vivre. C’était une expérience intéressante. Les employés faisaient la fête en buvant du rhum et de la bière, ils étaient très gras et mangeaient pas chers. Ils m'ont raconté le monde et m'ont aidée à oublier la blessure de mon corps à travers leurs histoires. Un homme en particulier, un marin rencontré une nuit d'hiver, quand tous les bateaux sommeillent en attendant les beaux jours. C'était un vieil anglais qui avait passé toute la guerre sur l'océan, à voir le monde, avant qu'une maladie dégénérative ne l'empêche de naviguer. Il disait avoir pour seul regret de ne pas avoir connu l'Amérique du sud avant de mourir. Alors j'ai appris à naviguer pour l'y emmener, nous sommes allés au Pérou ensemble.

Nous avons fait un pèlerinage dans les montagnes, jusqu’à un petit village comme celui de mon enfance. Plus petit encore, peut-être bien. Isolé de tout, il vivait du tourisme des quelques voyageurs qui passaient par là et du commerce de produits locaux. Des fruits, des plantes, des bijoux, des bêtes assez robustes pour gravir les montagnes. Le marin est mort dans ce village et moi, je me suis installée pour confectionner des colliers. Je ne parlais pas l’espagnol, on communiquait en gestuelle et cette gestuelle a pu me réconcilier avec mon corps. Je n’ai presque pas parlé pendant trois mois, jusqu’à ce que je m’habitue au dialecte local. J’ai été adoptée par une famille charmante, un monsieur un peu sec, sa femme et leurs cinq enfants. J’ai toujours aimé les enfants.
Et quand un villageois a voulu en profiter, le père de ma famille l’a cogné.
Ça m’a fait tout drôle.


Hey Johnny Jane
Tu balades tes cheveux long, ton teint livide
À la recherche de ton amour suicide


A vingt ans, presque deux ans plus tard, j'ai pris un vol pour les Etats-Unis avec les économies de mon compte que je n'avais pas dépensées et ne dépense presque jamais, parce que la ville et l'anglais me manquaient. Londres était derrière moi, j'y ai laissé tout ce qui me retenait là bas, toutes ces choses qui vous font oublier où vous êtes allé et vous laissent seulement le souvenir âpre de ce que vous avez été. J'ai atterri à l'aéroport de New-York avec des papiers en règle et un visa de séjour à renouveler quand j'aurais trouvé un vrai travail. Je ne savais pas très bien ce que vrai travail voulait dire mais le type de la douane a beaucoup insisté là dessus.

On me décrivait un havre de paix.
J'ai découvert un mouroir.

Je suis devenue serveuse dans un bar miteux près de la frontière Sud, à la limite entre le monde des hommes et celui des bêtes, le seul endroit en ville où je ne ressentais pas ce profond et inexplicable malaise. Je n'y serais peut-être d'ailleurs pas restée longtemps, si je n'avais pas rencontré John.

Jenny & John. Johnny & Jane.  Pumpkin & John. Il m’appelait parfois Jane, parfois Pumpkin. Jenny, c’était juste quand il se mettait en colère. Seulement voilà, John  était violent avec Jane. Mais pas autant que ce Jane est devenue avec John.

J'aimais John et John m'aimait mais nous nous aimions de la mauvaise façon. C'était un homme mauvais, globalement. Artiste médiocre, humain médiocre, vie médiocre. Mais je n'ai jamais vu la valeur humaine que par ce que mon corps me dictait et ce qu'il me dictait concernant John, c'est que personne ne me comprendrait jamais comme lui le faisait, parce que John l'en avait persuadé, par un procédé plus immonde encore que la seule brutalité. Si médiocre soit-il, c'était un manipulateur. Et moi j'étais naïve. Aussi naïve que riche d'expériences.
Je ne savais pas, à l'époque, que l'on pouvait voir son corps se faire tromper par les mauvais tours d'un autre.
C'est Lui qui le lui a fait payer.

John répétait que je n’étais rien sans lui et lui devais de m’avoir ramassée dans la rue. J’étais dépendante de son attitude, accrochée à ses paroles comme une moule à son rocher. Quand elles m’étouffaient je m’éteignais simplement et restais prostrée pendant des jours. Il ne me prêtait pas un regard et m’humiliait quand je daignais revenir à lui.

Et puis j’ai commencé à développer une addiction pour la violence mutuelle, à mesure que je prenais conscience de mes erreurs sans pour autant être capable de cesser d'entendre ce qu'il me répétait sans cesse, que je n'étais rien sans lui. Je n'arrivais pas à ne pas y croire mais je ne pouvais plus ignorer les incohérences. Et un jour semblable aux autres, sous un ciel comme les autres, alors que je faisais rien de plus ni de moins, quelque chose s'est déchiré en moi. Dans mon ventre. Une ouverture béante, qui attendait depuis des années de pouvoir s'ouvrir.


Hey Johnny Jane
Du souvenir veux-tu trancher la carotide
À coups de pieds dans les conserves vides


«  Mademoiselle Peterson ?
- Johnny-Jane. Je préfère mademoiselle Johnny-Jane. »


La salle est petite, grise et mal éclairée. Assise sur une chaise inconfortable, des pansements pleins le corps, elle regarde le flic assis en face d’elle d’un œil vide, ne prêtant aucune attention au dossier posé devant elle, aux photos de ses blessures et de celles, autrement plus graves, de son compagnon.

« Eh bien Johnny-Jane. Vous vous souvenez de ce qui s'est passé ? »

Elle sourit. Un sourire pâle, épuisé, presque fou. Lui, il ne sourit pas. Visiblement partagé entre la stupeur, la pitié et lé dégoût, il la toise d’un regard qui, du coup, n’exprime plus rien non plus. Il est trois heures du matin et il a sûrement hâte que ça se termine.

«  Vous vous êtes battus ?
- Si vous voulez. »


Elle hausse les épaules.
Pourtant, l'homme essaye. Il essaye de se convaincre d'une raison à l'horreur, autre que son existence elle-même. Il ne cesse de poser les mêmes questions, inlassablement, se persuade encore que c'est par pudeur que le silence seul y répond. La battait-il ? La violentait-il ? Abusait-il d'elle ? Etait-elle captive ? Mais le silence persiste. Parce qu'il n'y a plus rien à dire. Plus un mot qui puisse exprimer les faits, ailleurs que dans de piètres procès verbaux.
Ce qui est fait est fait.
Et devait être fait.

Exaspéré, il abandonne les questions d’usage et lui annonce qu'un expert psychiatrique passera s'entretenir avec elle et rendre son verdict. Après des heures encore d'un mutisme profond, cet expert prononce la sentence. Internement pour accès de démence psychotique.

A cette annonce, elle se ranime. Elle se lève, elle hurle, elle essaye de se jeter sur lui mais la sécurité débarque. Pour arranger son cas, elle le traite de fils de pute, traite absolument tout le monde de fils de pute. Et les hurlements d'une femme restée silencieuse pendant des heures résonnent encore sur les murs longuement après sa sortie.



" Pourquoi tu es là, toi ?
- J'ai mangé mon binôme de sciences. Et toi ?
- J'ai arraché la carotide de mon petit ami avec mes dents.
- Pourquoi ?
- Il disait que je ne pourrais pas m'en sortir sans lui. Je voulais savoir si c'était vrai. Qu'est ce qu'il t'a fait, ton binôme ?
- Rien. J'étais curieux. Tu sais pourquoi les asiles sont mixtes et les prisons non ?
- Non, pourquoi ?
- Je ne sais pas, je te demande. Je crois qu'ils peuvent pas envisager que les fous puissent avoir envie de faire l'amour. Un peu comme les ornithorynques. On n'imagine pas un ornithorynque avoir envie de manger un gâteau, ou d'aller se promener, ou de faire l'amour.
- J'adore faire l'amour. J'ai fait l'amour avec des tas de types. Je pourrais passer ma vie à faire ça.
- Il faudra le dire aux autres ornithorynques. "



Cinq mois.
Un hôpital psychiatrique, c’est un mouroir pour l’esprit. On entretient le corps à coups de pilules multicolores pendant que l’esprit se confond dans une masse hagarde et léthargique. Et si ceux qui vont en prison en sortent plus criminels que quand ils entrent, l'ironie de ce monde veut aussi que la démence croisse dans ce genre d'endroit. Peut-être les névroses se fondent elles dans la palette multicolore des pilules. Ou alors, c'est juste moi. En tous cas, moi, avant d'entrer là, je savais au moins pourquoi j'y étais. A la fin, le monde est devenu un décorum abstrait, si pâle, répétitif et traumatique, que je ne distinguais même plus la réalité de mes rêves.

Je m’en suis sortie en jetant mes médicaments, en feignant l’épuisement permanent et en attendant mon heure. Je jouais la morte pour qu'on cesse de s'intéresser à moi. Je savais que je ne sortirais jamais pour bonne conduite, pas dans cette ville où les ornithorynques étaient cloîtrés entre eux, loin de la tranquillité des autres, pour toujours et à jamais. Je savais que tôt ou tard, seule ou avec un peu d'aide, je mourrais dans cet asile.

Je ne sais pas si j'ai inventé Gareth ou s'il a existé. Quoiqu'il en soit, il m'a aidé. Il disait qu'un périmètre de cent mètres ou de milliers de kilomètres, ça reste un périmètre limité, et qu'il ne se sentait pas plus en prison dans cet asile qu'ailleurs. Et puis, il aimait bien la nourriture qu'on lui servait, ici.

Par contre, il voulait me faire sortir de là. C'est lui qui m'a montré comment cacher mes pilules sous ma langue et le bon moment pour s'enfuir. Il était là depuis très longtemps, il avait observé tout le monde. D'après lui, un des gardiens était un gros pervers, il profitait que tout le monde était réuni dans la salle collective pour mater les vidéos surveillance des chambres des femmes de la nuit dernière. L'une des télés étaient occupée, sa caméra donnait sur un fond de cour avec une bouche d’égout dedans. Il suffisait de sauter, d'être assez mince pour passer dans le tuyau et de ne pas ressortir par une autre bouche d’égout à l'intérieur de l'enceinte.

Un jour, pendant la distribution dans la salle collective, il a provoqué une bagarre chez tous ces gens à court des effets de leur dernière pilule, renversé le stock de médicaments. J'ai pu profiter de ce chaos pour sortir dans la cour, par la lucarne des toilettes parce que toutes les portes sont fermées, toujours, sans exception, qu'on soit dedans ou dehors. Personne ne m'a suivie, personne ne m'a vue partir. C'était presque trop facile.

Quelques minutes plus tard, pendant le décompte, il se sont bien rendus compte que quelqu'un manquait à l'appel. J'ai eu de la chance de ne pas vraiment m'appeler Johnny-Jane, Peterson c'est plus tard dans l'alphabet.
Moi j'étais déjà bien loin, dans un conduit beaucoup plus gros, à chercher une autre bouche d'égout sans la trouver. Perdue. Je suis restée là un jour et demi, un jour à me perdre et un demi à avoir peur de remonter par la sortie trouvée.

Gareth m'avait parlé de la surveillance. Il m'avait parlé de la dictature, du havre de paix qui n'en était un que si tu étais normal, bien propre et bien gentil, beau aussi de préférence. Il a mis des mots sur mon malaise, des explications bien plus effrayantes que ce que j'imaginais en arrivant à New-York.
Ces mots me terrifiaient. Je n'avais plus de papiers, plus de visa, aucune connaissance de ce monde là.  Et globalement, je n'avais jamais été faite pour vivre parmi les Hommes, au sens le plus glorifié du terme, celui que les dictatures entendent. J'avais vécu recluse dans mon bar puis dans l'appartement de John pendant des mois. Ironiquement, j'ai tout appris de la société seulement une fois qu'on m'en a bannie. L'Académie, on m'en avait parlé au milieu des fumées d'opium, des descriptions amères et rébellions insipides sur fond de vapeurs embrumées. Je me suis toujours sentie plus à l'aise avec les drogués qu'avec les gens sains mais ils n'ont pas vraiment l'art de la précision.

Et puis je puais les égouts.
Je savais bien que la ville entière me recherchait, maintenant.

Va au Sud, a dit Gareth. Il y a une épicerie proche de la frontière, arrête-toi et demande un travail. Insiste. Dis-lui que tu mourras si tu n'as pas de travail et que tu ne veux pas être payée tout de suite, seulement avoir une couverture au sol pour dormir.

La providence seule veut que j'aie atterri en plein quartier Sud, même si la providence a un prix à payer. L'asile n'était pas très loin de ce quartier – les urbanistes dictatoriaux manquent cruellement d'imagination – et à force de marcher, je m'étais enfoncée loin. Il n'était pas bien difficile de comprendre où j'étais quand, en sortant de là, ni mon corps trempé ni ma tenue d'asile, ni mon odeur infecte n'ont choqué qui que ce soit. Ou quand, cent mètres plus loin, un type m'est tombé dessus avec un couteau à cran. Pas pour le fric – je n'avais pas vraiment l'air d'en avoir, ni même de poche pour en détenir – pas pour me livrer à l'institution dont il était évident que je venais de m'enfuir, juste pour m'arracher quelque chose. Du sexe, des tripes, un coeur, une langue, je ne le saurais jamais. Quand je me suis réveillée, il avait un tesson de bouteille enfoncé de l'oeil jusqu'au cerveau, le cartilage nasal écrabouillé d'éclats de verre. J'ai pris son couteau, ses vêtements, j'ai couru dans les ruelles et j'ai pleuré.

J'ai trouvé l'épicerie.


Oh Johnny Jane
Un autre camion à benne
Te transportera de bonheur en bonheur sous les cieux limpides


Le Kaléïdoscope :



Il pleut. A torrents.
Les vents chargés d'eau balayent et nettoient tout sur leur passage, des trottoirs jusqu'aux toits, du béton aux hommes. Quelques silhouettes courent à travers les rues, bourreaux et victimes cherchent le même abri, soumission commune, originelle et finale aux éléments alentours. En contrebas, un chien noir rongé par les puces attend patiemment que l'orage passe, un regard torve pour seul intérêt adressé aux silhouettes maladroites et dégingandées allant puis venant devant son corps dissimulé. Il arrache à Jane un sourire, quand une flamme naît dans la paume de la jeune femme et attire sa truffe en l'air, la fumée grise de sa cigarette assassinée comme le reste par les pluies battantes à la fenêtre.

Il y a un ruisseau qui court devant les pattes du chien. Le même que celui que Cassidy et elle ont trouvé le lendemain de leur rencontre, dans leur virée en voiture, leur quête pour se convaincre qu'il n'était pas dangereux de rouler sous un soleil jaune jusqu'aux ruisseaux des parcs. Si ce torrent là ne scintille pas, s'il est boueux de crasse et non cristallin, c'est la seule différence que peut imaginer Jane et il suffit à lui étirer son sourire. Elle l'imagine repartir sous la terre, à travers les plaques de métal plus que des gouffres rocheux, et charrier en son sein les entrailles de la ville plutôt que les tripes des poissons. Les entrailles des hommes qui meurent en bas de ses fenêtres.
Cette pensée est rassurante.

Rassurante comme les armes qui s'étalent derrière elle, sur la petite table de la cuisine, sous le regard de Cassidy. Désossées. A attendre leur ménage de printemps.
Il y a quelque chose de fondamentalement réconfortant dans une arme démantelée. La mort se désacralise en morceaux de métaux épars, dont le mythe ne repose que sur leur imbrication parfaite, en une géométrie quasi artistique. A force de le regarder réparer et nettoyer des armes, les jours comme celui là où la supérette lui accordait son congé, Jenny y a trouvé l'un de ses spectacles préférés. Et une bonne raison de préférer aux petits géants de fer son arme blanche, dont on ne peut éparpiller le danger en morceaux inoffensifs de ressorts et de chambres. Abandonnant le rebord de fenêtre où elle était nichée, Jane roule le papier à cigarette mou entre ses doigts pour en regarder la braise mourir avant d'atteindre le sol et s'assoit en face de Cassidy dans un sourire pâle.

La rencontre de ces deux êtres est peut-être aussi absurde, attendrissante et ridicule que ce qu'ils représentent l'un pour l'autre. Dans un bordel où l'une se déguisait en pute pour se sentir sale et un autre méprisait le monde pour se sentir propre, dans une chambre empruntée à ne rien faire qu'y voir naître leurs confessions les plus profondes là où la correction sociale aurait voulu qu'ils ne parlent pas, dans cette virée en voiture à faire semblant d'être libres, dans leur retour à cette vérité partielle et cruelle qu'est leur non liberté. Elle a voulu vivre avec lui dès qu'elle l'a rencontré, s'est installée dans cet appartement sans avoir besoin d'y penser, à défaut de trouver une voiture capable de les emmener. Elle se fiche éperdument de là où elle est, tant qu'elle est avec lui. Cassidy est pour Jane comme ses reins ou son pancréas, ces organes qui n'ont pas la vulgarité ostentatoire d'un coeur battant tambour ou de poumon exultant à grand souffle, mais assurent la vie avec une telle constance, une telle intelligence propre qu'ils en deviennent la part la plus silencieuse et la plus vitale d'un être. Des organes sans lesquels on ne meurt pas brutalement, mais dont l'absence vous mène quand même à la mort, dans une agonie lente et sans retour possible.

Il a pris place au creux de son ventre et caressé la partie la plus grouillante de son être jusqu'à même elle la rendre capable de silence, parfois.

Et le silence s'agite.

Jane a vécu et souffert de l'enfermement à en devenir folle là où on tentait de l'en guérir, elle ne se sent ni prisonnière ni menacée par le coupe-gorge dans lequel ils se sont installés. Les gens dehors lui font moins peur que tout le reste de la ville, la mort lui paraît douce si elle peut la préserver de l’extinction lente et agonisante d'une chambre d'hospice ou une cellule de prison. Le célèbre poème de Baudelaire déjà évoqué lors de leur rencontre et si souvent remémoré quand elle le regarde n'a jamais été plus vrai qu'en ce jour et cette vérité la rend heureuse. Un quartier à l'image de cette charogne grouillant de la vie née en son sein, le mouvement inscrit dans le moindre centimètre de la moindre de ses tripes. Si Jane ne doit être qu'un ver rampant qui espère trouver encore de quoi se nourrir après le passage d'animaux plus voraces, ça lui convient. Tant qu'Il est là.

Mais ça ne suffit pas à Cassidy.

Cassidy est un animal plus vif avec un appétit plus grand, révolté que la chaîne alimentaire ne lui permette pas d'évacuer la violence qui le dévore. Il veut rejoindre les véritables prédateurs. Il parle de protection insuffisante, de liberté sommaire, de danger permanent et il a raison. Mais Jane entrevoit d'autres choses moins raisonnables dans ces discours. Et plus que l'extinction, plus que la mort, plus que la chambre, ce sont ces choses qui la terrifient le plus.

"A quoi tu penses ? "

Elle ne sait pas depuis combien de minutes les cliquetis du métal comblent leur silence. Un silence qui fut leur havre de paix, leur royaume à deux, quand tant de choses hurlent dans les tréfonds de leur solitude. Il est alourdi, ce silence. Elle ne le supporte plus.

" Ce n'est pas parce que tu ne le dis pas que ça n'existe pas. "

Une moue sur le visage de Jane assassine toute la sérénité qui avait pris part en elle, la pluie et son sourire, le cliquetis des armes désossées. Comme un éclair ou une vague, elle se tend, se teinte de grisaille, s'agace tout à coup de ne pas entendre un foutu coup de tonnerre faire taire l'hypocrisie du roulement d'eau sur les fenêtres. D'un même geste, elle se rue sur la pièce dont le garçon voulait s'emparer et la jette à travers la fenêtre. Rend aux yeux levés enfin vers elle un regard où pèse toute la colère du monde. Et se relève pour sortir, l'écho de sa dernière phrase brusquement tabassé par le bruit de la porte qui claque.

" Tu perdrais ton âme. Et tu ne m'aimerais plus. Et ce serait pire que de me tuer. "

Il lui faudra trois heures pour retrouver cette pièce.
Emportée par un ruisseau d'eau sale avec les entrailles de la ville.


Hey Johnny Jane
Ne fais pas l'enfant ne sois pas si stupide
Regarde les choses en face sois lucide
Ho Johnny Jane
Écrase d'un poing rageur ton œil humide
Le temps ronge l'amour comme l'acide
**

* Basic Instinct
**Serge Gainsbourg





CARACTÈRE

« Un homme de caractère n'a pas bon caractère. »
— Jules Renard.


Polie. Impulsive. Décalée. Lâche. Explosive. Vivante. Aventurière. Sexuelle. Essentielle. Fantasque. Agressive. Amusée. Juvénile. Violente.

Maigre, sans doute. Jolie, sûrement. Tout en ligne et en finesse, peu de formes sur son corps élancé, ponctué d'un gigantesque regard tantôt bleu, tantôt vert, tantôt gris, variable selon son humeur, sa sérénité ou son absence, la lumière du paysage.

Jane n'est pas une fille mauvaise. Mais on ne peut pas vraiment dire qu'elle soit bonne.
Elle est créative. Possède une vision bien à elle du monde, qu'elle chérit énormément, quoiqu'elle ait maintenant parfois du mal à la distinguer de la réalité. Incapable de comprendre des morales essentielles et des principes de bonne conduite qui relèvent du sens commun, elle reste pourtant généreuse et polie à sa manière. Jane est une humaniste et une amoureuse du monde, ce genre de personne capable de croire au meilleur et de voir le meilleur.

Elle est d'une politesse frôlant parfois l'absurdité, car elle s'y tient même dans les moments les moins propices à des échanges d'amabilité. Jane dit bonjour, elle dit au revoir, toujours merci et serre des mains plus que de raison, parfois. L'impolitesse lui est extrêmement désagréable, alors qu'on pourrait très souvent lui reprocher d'outrepasser la bienséance. C'est seulement qu'elle est viscérale, qu'elle n'a pas une très bonne compréhension du monde social et agit selon ce que son instinct lui dit de faire.

Instinctive, elle l'est à l'extrême. Ses inclinaisons pour le sexe découlent de ce trait là, comme sa capacité à engouffrer trois fois ce que laisserait penser son poids et pas toujours avec élégance. Elle peut paraître abrupte en ce faisant, dérangeante aussi, parce que le mensonge lui est aussi vulgaire que l'impolitesse et qu'en cela elle dit des vérités fâcheuses, enfonce des portes ouvertes. Mais sous ses allures de trente trois tonnes à prendre dans la figure, elle est d'une tendresse et d'une affection extrême, parfois débordante, parfois si peu bienséante que le reste, d'autres fois douce et paisible. La tendresse est pour elle le premier rempart contre la laideur du monde.

Elle possède un affectif aussi brutal et intense que le reste de ses manies, presque corrosif. Ainsi, si elle serait incapable de faire du mal au garçon qu'elle aime, sciemment ou inconsciemment, elle craint aussi de trop l'aimer, au point de le rendre malheureux tôt ou tard, étouffé sous la masse informe de sa tendresse.


« Elle n'est pas plus forte, ou différente, elle n'est pas originale, elle ne sort pas du lot – elle n'est pas spéciale... Elle est anormale »
Un ami


Si ce n'est un dédoublement de la personnalité car le terme serait trop fort pour être juste, Jane souffre d'une scission de son identité découlant de ses névroses et qui lui est extrêmement difficile à vivre, autant qu'elle est salutaire. La violence qu'elle a dû subir a créé chez elle une forte proportion à répondre par la violence, avec une intensité croissante, aujourd'hui ne relevant plus d'aucun phénomène conscient.
Une pression trop forte, une chose à laquelle elle tient menacée et elle n'est plus qu'un instinct de survie sur jambes, aussi déterminé que destructeur. Ce qui n'était qu'une simple combativité se traduit désormais en épisodes potentiellement dramatiques, parce que dépassant tout ce que sa tendresse naturelle serait normalement capable de commettre. Elle a elle-même réifié ces instincts en une chose qui grouille dans son ventre, pour les voir, les appréhender, être capable de supporter leur existence, une dissociation entamée par le traumatisme de son viol et facilitée par les nombreux pseudonymes qu'elle se donne elle-même. Si son amour pour la Vie dans sa globalité souffre une culpabilité extrême de ces accès de violence, assez pour tenter de les distancier d'elle par un processus d'asbrtaction, elle les cultive pourtant avec ferveur, au sein même de son ventre, consciente que c'est grâce à eux qu'elle a survécu et survit encore.





YOU & YOURSELF
Mais qui donc se cache sous le masque ?



Ton p'tit nom/pseudo : JJJ - Luka ? (Coucou han )
Ton âge : 24 ans
Un ou plusieurs comptes sur le forum ? Un seul
Comment as-tu connu le forum ? Souvenir Souvenir
Et comment tu le trouves ? Le papillon, la flamme et le reste.
Quelque chose à ajouter ?
Citation :
Je pense que le fait que ce jeune homme extérieur au forum ait assimilé les hearders à twilight provient de leur structure, le fait que les personnages aillent généralement par trois, ce qui en effet est un point commun avec les affiches des films twilight.
Le jour où Jason, Alastor et Alonso sont à la tête d'affiche de Twilight, je vous jure, je fais la collection des goodies. What a Face
(Pardon. Ca m'a fait rire. Enchantée de te connaître.)

Merci à toi, nous te souhaitons la bienvenue sur Weins ~ Le staff reste à ta disposition si tu rencontres le moindre problème. Souviens toi, tu disposes d'une semaine pour remplir ton dossier ; s'il te faut plus de temps n'oublie pas de le signaler. A très bientôt ♫




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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 12:03

Tant de lectuuuuuuuuuure panique3 !

Bon en tout cas à première vue tu as l'air de déjà connaître le forum... Alors re-bienvenue à toi! Même si je ne pense pas que nous nous soyons déjà croisées!

Bon, eh ben je vais attaquer la lecture de ta fiche, c'est quand même un beau morceau qu'on a là... J'espère que je vais réussir à la finir d'une traite :')!
Par contre je sais pas par quel procédé tu es arrivée à tes fins mais je crois que tu as totalement inversé les codes de ta fiche... Mais t'as quand même réussi à laisser ça lisible! Chapeau bas! incline

Alors, seras-tu humaine, vampire, ou loup-garou? sadique

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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 12:28

Les codes ont toujours été très facétieux avec moi. Je ne sais même pas de quoi tu parles *rires*
J'hésite à y toucher, du coup, maintenant.

Tu n'es pas obligée de tout lire, surtout pas d'une traite. C'est probablement un peu indigeste.

Merci beaucoup, en tout cas. Et au plaisir !  poisson
(Humaine ce sera bien suffisant, va xD )

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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 12:39

Et pourtant je l'ai fait héros!

Et c'est juste... wow!

Pour commencer, ton personnage est juste dément. Très difficile à cerner, mais tu vas te régaler à la jouer... C'est juste magnifique!

Et ensuite, ton style d'écriture est époustouflant. J'ai franchement adoré te lire même si j'ai parfois du mal à tout suivre :')! Mais je pense que c'est dû au fait qu'il y a beaauuucoup de choses à lire!

Bref, au plaisir de te croiser en rp!

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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 12:46

Wahou.
* va chercher un trou où s'enterrer *
Y a pas de smiley taupe, ici ?

Merci beaucoup. Je suis gênée. Mais très touchée.
Et oui, j'avoue que ce perso est fait sur mesure pour ne pas avoir à réfléchir à ce qu'on écrit avec x)

Une partie des explications, notamment sur la fin de fiche, viendra aussi avec celle de Cassidy (moi je fais les métaphores incompréhensibles et je lui fous la pression après pour qu'il rende ça plus clair What a Face  )

EDIT : * a vaincu les balises de code devil *

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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 17:08

content2
Personnellement, je suis tout à fait d'accord avec Mlle Pleasance, ta fiche est epoustouflante, et JJ est un personnage d'une grande complexité.

J'espère avoir correctement effectué mon job à la fin de ma fiche x) Toutes ces superbes métaphores se suffisaient quand même, hein What a Face

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Thomas N. Thorn
Thomas N. Thorn
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JE SUIS: dans le personnel et ces gosses me tapent méchamment sur le système


MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 20:03

WOW J'ai finalement finis de lire.... j'ai mal aux yeux. C'est un sacré pavé xDDD
Un personnage très riche! très belle fiche. Bravo. Tu le mérites amplement.
Sinon re-bienvenue! hug2


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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 23:37

COUCOU TOI . JJJ et Pumpkin L ça va me plaire

Rebienvenue sur le notre super forum, j'ai hâte d'être à demain pour avoir les idées claires et lire ta fiche ma bichette.

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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 8 Mar - 23:48

456
(Oui, ce smiley est extrêmement niais. J'assume.)
Tu as merveilleusement fait ton job. Ces métaphores ne suffisaient pas du tout, je pense, un oeil extérieur n'y comprend rien x)

Désolée pour ton acuité visuelle, Thomas. Je suis une accoutumée des pavés. Mais merci, beaucoup.

BICHON !
J'ai pas non plus les yeux en face des trous. Mais je suis ravie de te revoir **

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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Lun 9 Mar - 14:28

Quelle fiche !!

et quel perso !!

et quelle originalité du vava **

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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Lun 9 Mar - 18:50

Merci beaucoup, Jade. Ca fait très plaisir. *trouve pas de smiley qui rougit jusqu'au front mais le coeur y est *

Jane Birkin s'est imposée à moi comme un coup sur le crâne x) Contente que ça plaise !

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
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AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

MESSAGES : 1923

Date d'inscription : 05/05/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Lun 9 Mar - 22:26

JE SUIS TROP CONTENTE DE TE REVOIR !! yay I love you content2 content groupe

J'adooooore ton personnage ! Il est génial et j'en suis fan fan faaaaaan ! happy
Sur ce, je te valide sans hésitation ! Re-bienvenue parmi nous ! groupe

Bienvenue chez les
LES CITOYENS



© Jason


DÉSORMAIS TU POURRAS ►
... aller te recenser pour éviter de te faire arrêter par la Police sans passeport ;
... aller demander un rang pour qu'on puisse mieux savoir qui tu es ;
... te faire de nouveaux amis influents pour pouvoir être survivre ici ;
Et t'amuser parmi nous en te baladant dans la ville !

https://projet-weins.forumgratuit.org
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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Mar 10 Mar - 18:06

J'avais pas vu que tu étais revenue \o/ yourhouuuu !!
Toujours une superbe écriture I love you

Clandestins
Ezéchiel Stone
Ezéchiel Stone
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DC : Caleb Reed

DISPONIBILITÉ RP :
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COMMENTAIRES : La marche des vertueux est semée d’obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin, surgir l’œuvre du malin. Béni soit-il l’homme de bonne volonté qui, au nom de la charité se fait le berger des faibles qu’il guide dans la vallée d’ombre de la mort et des larmes, car il est le gardien de son frère et la providence des enfants égarés. J’abattrai alors le bras d’une terrible colère, d’une vengeance furieuse et effrayante sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu. Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l’éternel quand sur toi, s’abattra la vengeance du Tout-Puissant !

Ézéchiel 25, verset 10.
MESSAGES : 45

Date d'inscription : 03/09/2013


MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1Dim 15 Mar - 19:14

Je t'avais déjà souhaité un bon retour, mais pas officiellement. C'est maintenant chose faite, re-bienvenue par minou, pattes de velours, j'attends ta pécheresse à confesse avec impatience.


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MessageSujet: Re: Jenny Johnny-Jane Jenny Johnny-Jane Icon_minitime1



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