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First Night
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MessageSujet: First Night First Night  Icon_minitime1Jeu 12 Mar - 23:52

First Night...

Le gémissement du métal fracassé l'un contre l'autre vient scier l'ouïe de sa violence comparable à des doigts griffus qui glissent vers le bas contre un tableau noir. Des éclats de lumière bleue se réfléchissent au travers des fines retailles ferreuses, violant la rétine des yeux. Une sensation physique qu'elle ne peut pas ignorer lui donne l'impression de vivre une vraie strangulation contre son petit cou. Puis, elle se réveille en quittant la position couchée à une vitesse impressionnante pour une jeune femme qui dormait comme une bûche il y a deux secondes. Enfin, peut-être était-elle clouée à son matelas mais s'il y avait eu un spectateur, il n'aurait aucunement vu un sommeil réparateur ou paisible. Celui-ci était trouble, agité. Hope réagit à un petit son lointain, retournant sa tête vers l'origine du bruit. Elle est aux aguets, la moindre pression contre le plancher est une source d'inquiétude. Alors que ses yeux ronds ont fini de scruter la pénombre de sa chambre, elle s'habille.

La Zinc s'était laissée aux bras de Morphée relativement tôt aujourd'hui. Elle ressentait une légère fatigue et ce depuis le matin. Cependant, tel un long poison, elle a fini par bouffer ses capacités de réflexion à un point où elle réfléchissait moins que d'habitude (et encore, il ne faut pas la prendre pour une fille qui a l'habitude aux grands moments pensifs non plus) et que ses paupières avaient gagné du poids. Par conséquent, elle a sagement décidé de faire son cocon de draps et de reprendre en énergie ce qu'elle n'a pas pu avoir la dernière nuit. Malheureusement, ce qu'on pourrait appeler un cauchemar, est venu la sortir du monde des rêves. Là, elle ferme la porte de sa chambre, vêtue des mêmes vêtements que durant la journée. À dire vrai, Wellington sent que son corps a repris du poil de la bête et qu'il est prêt à fonctionner comme il se doit, ce qui est très étrange étant donné ce qui lui est arrivé antérieurement.

Nuit ensanglantée en perspective ? Non, certainement pas à l'académie et elle n'a pas la motivation de traquer de la chair animale. Peu importe. Vous comprendrez que ce n'est pas pour ça qu'elle a pointé le bout de son nez hors de sa petite maisonnée d'étudiante. En fait, elle veut respirer l'air nocturne de l'hiver, sentir son impitoyable froideur gifler sa peau et jeter un œil à la lune si elle est présente ce soir. Il ne doit pas être bien tard. Peut-être neuf ou dix heures. Elle s'est assoupie à sept heures. La saison est parfaite pour sortir admirer la nuit puisqu'elle est là plus souvent.

D'un geste lent, elle ouvre la porte qui sépare le pensionnat de l'extérieur en jetant timidement sa tête hors de l'intérieur pour vérifier si d'autres humains sont présents. Pourquoi tant de précautions ? Il y a presque aucune raison d'être aussi soucieux, on ne voit là qu'un réflexe qu'elle a cultivé au fil de ses sorties. Elle pose un pied contre la vierge neige. Elle aime écraser les flocons fraichement tombés. L'un d'eux vient atterrir sur son petit nez, créant une pincette glacée. Avec un léger énervement, elle dégage le minuscule invité de son cartilage avant de plonger tout son corps sous les rayons lunaires. Hope sent une odeur de fraîcheur qui, toutefois, n'a rien de rafraichissante. C'est un arôme typique de l'hiver : dur et sec. Néanmoins, ça reste frais, c'est déjà ça. Ne voyant personne se profiler à l'horizon, elle accélère son avancée au coeur de la nuit.

Petite promenade, petite promenade... La Zinc s'adonne à une excentricité qui de toute vraisemblance est des plus simples et accessibles aux mondes. Bien sûr, si cela avait été diurne, ça n'aurait été qu'une activité qui ressemble à n'importe quel autre mais puisque ça se déroule bel et bien à une heure tardive, pendant que la petite élite rêvasse de leurs ambitions étanchées, ça devient immédiatement une excentricité aux yeux de ceux qui prétendent être dans la réconfortante norme. Une extravagance même ! Possiblement glauque si on est vraiment aussi fermé ou coincé qu'un prêtre de la vieille école. Au parc des verres, il y a un oiseau qui picote pour de la nourriture contre le sol, cherchant soit des déchets, des vers ou les deux. Quoi qu'il en soit, Wellington se laisse emporter par une pulsion féline et débute ses pas silencieux, sa chasse. Cependant, elle n'est pas au meilleur de sa forme ce soir et elle fait partir le volatile avant qu'elle ait pu faire quoique ce soit de méchant ou sanglant. Ça l'aurait frustré normalement mais pas cette fois-ci, elle se contente de soupirer, légèrement déçue de sa piètre tentative d'attentat à la nature. L'animal ailé lui apparaît gris. Tous les chats le sont à cette heure, pourquoi pas les oiseaux ?

L’allée des brumes lui est venue à l’esprit telle une idée de destination intéressante pour faire... pour faire quoi au juste ? Elle n’en a aucune idée. Hope n’a rien prévu depuis qu’elle est sortie du pensionnat ainsi la Zinc va ailleurs et quelque part sans se demander si tout ça est pertinent, que ça vaut la chair de poule provoquée par les courants d’air sans une once de chaleur. Après tout, il serait bien plus logique de retourner se coucher pour être en forme le lendemain et puis ce n’est pas en fixant bêtement le satellite terrestre que ça changera quoique ce soit à ses cauchemardesques (charmantes) visions qui la harcèlent une fois les paupières closes. Pourtant, elle est là, à déambuler aux portes de l’allée alors qu’un fumeur coiffé d’un capuchon quitte l’endroit en jetant un mégot de cigarette d’un air sombre. Ça ne gêne aucunement la demoiselle. Puis, elle entre sans trop savoir pourquoi. Et alors en immersion dans la fumée et les parfums de nicotine, une silhouette étrangement familière vient chatouiller son attention... Un professeur... Un professeur de physique... Serait-ce possible ?

« Que... Que faites-vous ici monsieur ? »


Et toi, que fais-tu ici Hope Wellington ? Certainement pas à te dire que la vie est belle et que pour en profiter, rien de mieux que de s’aventurer au coin des fumeurs aux bonnes heures. Son visage exprime un certain embarras alors qu’elle cligne des yeux à un rythme anormal pour s’assurer de la véracité des informations transmises par ses globes oculaires. Non, ce n’est pas un mauvais tour de son imagination...

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MessageSujet: Re: First Night First Night  Icon_minitime1Sam 14 Mar - 2:45

Douleur, éclairs de lumière blanche, bourdonnement continu. Tels sont les effets de la migraine sur notre professeur de physique préféré. En ce beau matin ensoleillé, Thomas s’était dit: Qu’ais-je fais pour mériter cette migraine… Il ne voyait vraiment pas pourquoi. Enfin, aujourd’hui était journée de correction. L’enseignant ne voyait qu’un groupe cette journée-là à son grand bonheur. Trois cachets de médocs et un café noir plus tard, il était en route pour l’académie. Prenant son chemin habituel, il arrête trois fois pour laisser une onde douloureuse de migraine passer avant d’arriver devant le portail de Weins. Il n’y portait jamais vraiment attention, mais c’était impressionnant. L’enceinte à elle seule inspirait le respect. Après être entré et s’être assis dans son bureau, il soupira de lassitude. Il avait sa classe à 13h00 donc avait tout l’avant midi pour corriger ou pas. Enfin, il fallait qu’il passe à travers la pile d’examen qui paraissait haute ce matin. Heureusement pour lui, son mal de tête sembla avoir pitié de lui pour quelques heures. Juste le temps de finir de corriger la plupart des copies. Thomas aimait beaucoup sa matière et son métier pour venir en pleine douleur cérébrale. Enfin, il serait peut-être venu pour faire son dur, mais ce n’est pas dans le style du physicien.

Les heures semblaient s’égréner terriblement lentement. Il n’était que 10h00 du matin et il fallait encore attendre interminables quatre interminables heures à subir. Le professeur commençait à regretter amèrement d’être venu. La douleur que son lobe frontal lui faisait subir était horriblement douloureuses, c’était limite supportable. Il lui semblait que son cerveau voulait fondre et qu’un étau lui enserrait la tête. Pour ajouter, on lui cognait du marteau. Thomas ferma les yeux et essaya d’ignorer la douleur lancinante qui irradiait son crâne. Il venait d’avaler un sixième cachet contre la migraine, mais rien à faire. Il ferma la lumière, mais même la noirceur ne semblait pas aider. Après une attente qui sembla durer des siècles, le temps vint de donner son cours. Heureusement pour lui, c’était un examen donc il n’aurait pas à expliquer. Le cours se passa relativement bien hormis ses maux de têtes. Lorsque la cloche sonna, il sorti de sa classe et marcha rapidement vers son bureau. Plus vite il serait chez lui, mieux ce serait. Dès l’instant où il ferma la porte de son office, une vague terrible l’assena. Il échappa sa pile d’examens nouvellement faits et se pris la tête entre ses deux mains et tomba à genoux. Recroquevillé en position foetale, il espérait que la vague cesse rapidement. La douleur était tellement intense qu’il ne voyait que des éclairs blancs devant ses yeux et n’entendais qu’un bourdonnement sourd dans ses oreilles. Thomas resta longtemps dans sa position. Il ne savait pas depuis combien de temps il était resté dans cet état, mais cela faisait sûrement un moment. Lorsque la douleur s’atténua un tout petit peu, il osa essayer de se remettre debout, histoire de se rendre à l’infirmerie, mais la douleur repris de plus belle et l’enseignant perdit conscience.

~

Lorsqu’il se réveilla, il se releva puis sourit. Ça faisait un moment qu’il voulait sortir de la caboche de Thomas. Il leva les yeux et regarda l’heure. Les cours étaient finis depuis un moment. Un très long moment. Il était très tard. C’était une heure où même le physicien ne serait pas resté pour corriger. On était en pleine nuit. Cela ravit le démon qui n’avait jamais eu l’occasion d’explorer l’académie correctement. Sortant du bureau, il jeta un regard négligent vers le tas de feuille à  terre avant de refermer d’un coup sec la porte. Cherchant dans la mémoire du professeur, il se dit que l’Allée des brumes serait un bon premier lui à visiter. Suivant cette divagation, ses pas le mena au lieu dit. Ce n’était pas aussi dark et brumeux qu’il l’aurait voulu, mais cet endroit avait son charme. C’était l’endroit rêvé pour tabasser des étudiants ou juste torturer un pauvre animal errant qui avait eu la malchance de se promener dans le coin en même temps que le vil être qu’était la deuxième personnalité de Thomas. Le ciel était dégagé ce soir-là. La lune brillait de mille feux et les étoiles scintillaient dans le soir. Ça c’est ce que Thomas aurait fait, pas lui. Enfin, il l’aurait remarqué mais sans s’émerveiller comme un kid, ce que faisait le physicien. Tout à coup, une voix pas assurée l’interpella. Il fit volteface et aperçu une élève dormant à Weins. Une zinc nommée Hope, si la mémoire du professeur était bonne.  Elle lui demanda ce qu’il faisait ici. Il se garda de répondre et retourna la question.
Et toi, qu’est-ce que tu fais à une heure aussi tardive ici? Tu devrais être couchée en ce moment.” Il prit une voix douce, la voix de Thomas en fait, pour ne pas attirer le doute et éviter la question. Bel effort, mais même une tête de linote saurait qu’un professeur comme lui n’avait rien à faire dans un tel endroit à cette heure de la nuit.

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MessageSujet: Re: First Night First Night  Icon_minitime1Sam 14 Mar - 16:50

Quelle idiote, cette Hope Wellington. Elle traînasse à l'intérieur d'une académie délaissée de toute sa grandeur, plongée au fin fond de sa véridique dureté, lui offrant une vision particulière de ce haut lieu de vie, et tout ce qu'elle fait en voyant un professeur c'est de lui poser une débile question ? Elle aurait dû se mettre à courir, comme ça, monsieur Thorn ne l'aurait certainement pas reconnu et elle n'aurait pas eu cette réprimande. Tu devrais être couchée : ça sonne telle une injonction parentale qu'elle a peu connue mais elle sait qu'elle existe. Maintenant, elle ne peut plus se mettre à courir jusqu'au pensionnat et retourner dormir sans faire d'histoires. Eh non, elle s'est mise dans de beaux draps encore une fois et elle devra faire preuve d'imagination. Pourquoi être sortie ? C'est une très bonne question à laquelle Hope n'a pas de réponse logique. Par conséquent, vaut mieux énumérer des faits et travestir la réalité un peu.

« J'ai fait un cauchemar donc je suis sortie pour penser à autre chose. Et je vous ai vu... J'étais un peu inquiète. » dit-elle tranquillement, d'une voix non-ferme sans être molle pour autant en laissant sortir un sourire nerveux anticipé.

Elle pourrait avoir peur ou ressentir un vif sursaut si elle avait été une adolescente normale. Après tout, il fait nuit, elle est face à un homme adulte plus grand, en position d'autorité et probablement plus fort. Il y a de quoi être inquiète, de se poser de nombreuses questions ou avoir froid dans le dos surtout qu'il y a quelque chose de franchement inquiétant à apercevoir un enseignant tout d'abord dans l'allée des brumes puis à une heure dont elle a oublié le nombre mais qu'elle sait tardive, comme Thorn l'a précisé plus tôt. Par contre, il ne faut pas oublier que Hope a déjà rencontré plus grande menace à des endroits encore moins fréquentables et qu'elle s'en est sorti : avec un oeil au beurre noir, l'ossature cassée un peu partout et un séjour à l'hôpital, aux soins des infirmières débordées. Ceci dit, ça ne change rien au fait qu'elle soit encore vivante, qu'elle puisse encore respirer et pour ça, qui faut-il remercier ? Elle-même, son instinct de survie plus précisément. Certes, la jeune femme ne fait pas valoir des choix intelligents et spontanés en ce moment. Qui est à son meilleur en permanence, de toute manière ?

Une pincée d'adrénaline fait son entrée. Ce n'est pas une question de peur nécessairement. Voyez-vous, il y a des souvenirs dont elle se souvient que trop bien et ceux-ci, n'étant guère joyeux et empreintes de puissantes virulences mentales parasitaires, son cerveau associe le présent au passé et sent le besoin de donner à son corps une dose de courage supplémentaire. Là, ses pupilles dilatées par l'adaptation de sa vision de nuit lui donnent une image plus précise de l'être humain en face d'elle. Elle pourrait l'atteindre aux testicules, ça paralyse un homme aisément. Cependant, ça pourrait le rendre encore plus en colère s'il ne l'est pas déjà. Sinon, il y a les yeux. Facile à arracher. Hope en oublie presque que c'est, à la base, un membre du personnel de la prestigieuse académie Weins, qu'il devrait, en théorie, être quelqu'un de confiance. C'est que Wellington, à voir la sombre silhouette d'autrui, en tient aussi compte qu'un Platine des caprices iconoclasmes d'un Plomb parasitoïde. Elle est en position de faiblesse, il est plus fort, il faut faire en conséquence. Il y a peut-être une chose de distincte qui entre en ligne de compte aussi, qui ajoute une explication à cette mêlée chaotique de méfiance muette. Thorn n'a pas l'air tout à fait normal. Journellement, il n'est qu'un instituteur plat, qui dégage rien qui sorte de sa banalité (selon la Zinc toujours). À l'instant, il possède... cela. Une dissemblance au Thomas.

« Mon-monsieur... allez-vous bien ? Quelque chose vous dérange ? Bon, vous ne devez pas voir beaucoup d'élèves à cette heure mais... mais... »

Mais quoi ? Il faut croire que la demoiselle n'arrive pas à trouver une fin à sa phrase, son vocabulaire étant rachitique. Le seul mot qui lui vient en tête est ça. Uniquement ça.

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MessageSujet: Re: First Night First Night  Icon_minitime1Sam 14 Mar - 17:50

Tout ce que pouvait espérer le démon était que cette zinc à la noix parte le plus vite possible. La soirée était encore jeune et il avait d’autres choses à faire en cette merveilleuse nuit. Enfin, s’il fallait se montrer patient que ce le soit. Tant que la petite morveuse ne découvrait pas ce qu’il était réellement tout était parfait. Si par malheur elle découvrait, il la tuerait. Ce ne serait pas désagréable, mais plus un nécessaire qu’un plaisir. Tuer dans l’enceinte du collège était à éviter le plus possible. Dans son esprit dérangé, il voyait déjà comment il allait disposer du corps de l’innocente. Espérons cependant qu’il n’aura pas à le faire.  Prévenant, il calcula toutes les étapes pour assassiner en bonne forme l’élève.  Étape numéro un, l’empêcher de cri en paralysant les cordes vocales. Étape deux, rendre inutilisables les jambes pour éviter un fuite. Étape trois, casser le cou. Étape quatre, découper le corps. Étape cinq, disposer par le feu.  Tout cela était très clair dans son esprit. Simple et efficace. Une manière propre de tuer sans laisser de traces. Être invisible étant la clé du succès. Aussi, toujours changer la victimologie. Ça mêle encore plus les enquêteurs. Enfin, c’était procédural, mais essentiel lorsqu’on voulait tuer. Toujours que dans ce cas-ci, la mort n’était pas une option de prédilection.

J'ai fait un cauchemar donc je suis sortie pour penser à autre chose. Et je vous ai vu... J'étais un peu inquiète.” Fut la réponse de la zinc. C’était absolument logique dans la mesure que prendre l’air pour se calmer était une bonne idée. Cependant, aller ici, dans l’allée des brumes, pour divaguer mentalement l’était moins. Suite à un cauchemar, venir ici, pour beaucoup, les angoisserait encore plus. La bête sourit à l’élève comme pour compatir. Pour cela, il emprunta la compassion de Thomas pour paraître normal. Il devait faker une compassion. Il n’était pas le meilleur des acteurs, mais il lui sembla être assez réaliste dans son attitude. Pour vu que cela tienne.  Un silence s’installa entre les deux protagonistes de cette malencontreuse situation. Le Démon aurait aimé qu’Hope ne soit pas là et probablement que le sentiment était réciproque pour la zinc. Enfin. La situation était telle qu’elle était et il y avait deux issues. La bonne et la mauvaise. Tout dépendait de la petite. La bête eut un sourire intérieur. Il voyait déjà la consternation lorsque la zinc serait portée disparue. Il voyait déjà la tête de son homologue angélique ferait. Ignorant que c’était ses mains qui avaient tuées Hope. Il en rirait bien dans le coin reculé du cerveau de Thomas. Cela lui ferait au moins un divertissement pendant ses périodes d’attentes.  Son attention se reporta sur la morveuse et il réalisa qu’il avait soif. Une bière aurait été bien appréciée. Froide et bien amère. Il avait bien hâte que l'élève soit parti et qu'il ait enfin la paix. Que c'était agaçant les enfants et les ados. Toujours à poser des questions et à se plaindre... Il ne comprenait pas comment Thomas faisait pour les supporter et même les aimer. Ça devait être horrible les voir à longueur de journée. Cette idée le fit frissonner mentalement. Une vraie torture.

Ce fut l’élève qui reprit parole en premier. Elle lui demanda s’il allait bien. Mauvais signe. Ne continue pas dans ce sentier brebis égarée sinon la faucheuse passera. Gardant son attitude thomassienne, il répondit calmement “Je vais bien. Je suis juste étonné de te voir ici à cette heure.” Ce qui était complètement vrai. Il était surpris de voir la zinc apparaître de nulle part. Pourquoi avait-il fallu qu’elle vienne. “Tu dois bien te demander ce que je fais ici, hein. C’est pas tout le temps qu’on voit son professeur de physique dans l’Allée des Brumes.” Il fit une pause et réfléchit à ce qu’il allait inventer comme histoire. Enfin, il partirait d’un fait véridique et broderait. “J’avais une tonne d’examens à corriger aujourd’hui et j’ai décidé de rester plus tard. Je n’ai pas vu le temps passer. Je ne me suis aperçu de l’heure qu’il n’y a pas longtemps. J’ai alors décidé de marcher un peu pour me dégourdir et de rentrer chez moi. Et me voici ici, ou est-ce que mes pas m’ont menés.” Ça faisait du sens. Thomas était un véritable bourreau du travail. C’est sûr que c’était un peu limite comme histoire, mais ça marchait dans la personnalité de l’ange. Et après tout, la zinc oserait-elle le contredire? Lui, étant techniquement un enseignant, était supposé être mature et donner l'exemple ne pourrait mentir selon les conventions et pourquoi mentirait-il? Bien entendu il mentait, mais par sa personnalité gentille et publique, lui n'aurait aucunes raisons de mentir. Enfin.

Cette conversation commençait à lui taper sur les nerfs, il ne s'était pas réveillé pour parler avec une sotte. Sa patience s'égrenait lentement, mais sûrement. Il ne fallait juste pas le mettre à bout de rouleau car sinon il pouvait devenir très désagréable. Encore plus que d'habitude.

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MessageSujet: Re: First Night First Night  Icon_minitime1Sam 14 Mar - 23:35

Si ses nerfs bestiaux s'étaient moindrement calmés alors qu'il disait qu'il allait bien, qu'il était étonné tout bêtement, le reste lui laisse une graine de paranoïa germée et grandir en son esprit. Sa première réponse sonnait bien. La deuxième, un peu moins. Se demander ce qu'il fait ici, hein. Il y a le hein. C'est un détail qui peut sembler anodin mais ne berne pas Hope Wellington. Les enseignants n'utilisent pas ce type d'expressions, ils n'utilisent pas le hein pour leurs bavures. C'est d'un familier qui ne colle pas à un professionnel et aussi sa dernière remarque fait froncer les sourcils de la Zinc. S'inquiète-t-elle pour rien ? Si elle savait l'amplitude de la noirceur qui habitude l'être là debout devant sa personne, elle serait à quel point elle aurait raison de sentir ses doigts se raidir. Un coup-de-poing est vite parti mais il n'en est rien. La voluptueuse lune qui éclaire les amants qui copulent amoureusement a tendance à donner des coups de sang à la demoiselle, toutefois, elle n'est pas complètement emportée par ses pulsions primaires. La créature aux griffes acérées, dévoreuse des âmes malchanceuses, n'est pas encore sortie de sa torpeur contrairement à son corps. C'est une adolescente qui parle à l'enseignant, qui lève la tête vers ses yeux où semblent sortir les étincelles d'une menace qui plane. Non, ce n'est pas prudent de rester ici. Les pas ont peut-être mené Thorn jusqu'à l'Allée des brumes néanmoins les pas de Hope pourraient la guider vers son lit douillet où elle pourrait oublier toute cette histoire sordide. Telle une gamine qui a trop peur de grands méchants monstres à l'extérieur. Elle ne court pas. Elle reste sur place. Il ne mentait certainement pas. Cela ne veut pas dire qu'on a rien à craindre. Par exemple, si Hope était honnête en tout temps, elle ferait, à première vue, plus peur à ses camarades de classe et professeur. Ah, ta blessure me rappelle celle que j'ai faite à ce caniche auquel je lui ai tailladé la patte ! Es-tu un caniche, mon cher ? Si oui, je peux abréger tes souffrances... Ces réflexions sont mieux là où elles sont camouflées, peinturées.

« Ah je vois… Alors, bonne nuit monsieur Thorn. »

Elle tourne les talons. Une convulsion lui traverse le bas du dos. C’est soit le petit vent d’air qui vient de passer ou le fait d’avoir l’homme dans son angle mort. Peu importe. Elle s’est fait voir, son aventure se termine là. Il ne reste plus qu’à la Zinc qu’à se laisser dodeliner par la fée des rêves grand-guignolesques. Son chemin semblait tout tracé avant qu’un petit imprévu vienne faire interruption au calme hivernal.

« Hope, qu'est-ce que tu fous ici ? » demande un jeune homme suivi d'une clique de quatre autres jeunes gens où il est apparemment le leader, dont trois garçons pour deux filles. Hope ne sait pas s'ils sont des élèves de niveau deux ou trois mais une chose est sûre : ils ne sont pas des Platines. D'une certaine façon, c'est mieux ainsi, en dépit du fait que les Platines ont cette prévisibilité qui les rend quasiment attachants. Les Zincs et les Plombs sont plus normaux, ce qui n'est ni bien ni mal à bien y penser. Ce groupe inopiné ne l'étonne pas (après tout, la soirée ne pouvait mieux mélanger bizarreries et agitations), bien que son visage dise le contraire. Elle pensait retourner tranquillement dans sa chambre... ce n'est pas du jeu. Ils vont surement se fumer des pétards, adolescents dépravés qu'ils sont.

« Tu ne dis rien d'accord ? Sinon on va avoir de gros ennuis. »

« Pas de problème... » dit-elle à voix basse.

Le groupe s'arrête devant Hope alors que tous ses membres la dévisagent. L'un des garçons au physique quelconque ose être le premier à poser cette question qui, soyons honnêtes, à des raisons de perturber les jeunes esprits ici présents.

« Mais tu faisais quoi avec le prof là-bas ? Mais qu'est-ce qu'il fout ici bordel ? »

Un rapide malaise s'installe, aussi visible que les immenses talons-hauts de Storm sur les figures de nos chers futurs planeurs. C'est relativement tard qu'elle comprit l'étendue des folles idées qui parcourent les neurones des petites têtes. Elle écarquille les yeux.

« Quoi ? Il y a un professeur ? Où ça ? » réplique la Zinc en se donnant un air affolé.

Faire l'innocent, en voilà une tactique...

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MessageSujet: Re: First Night First Night  Icon_minitime1Mar 17 Mar - 22:54

Il la regardait et elle le regardait. Un prédateur devant sa proie et une proie devant son prédateur. Il attendait impatiemment qu’elle parte enfin. Qu’il puisse profiter de cette nuit de liberté. Il avait poussé à bout Thomas pour qu’il le laisse sortir. Il était plus résistant mentalement que l’on pourrait croire. C’était la fois qui avait été le plus difficile. Faire perdre connaissance était le moyen le plus désagréable pour les deux. Enfin, il était là, frais et dispo pour une tournée dans les bars et le massacrage de quelques chats probablement. Juste pour satisfaire ses pulsions de tueur. Bien qu’il pourrait assécher sa soif de sang en tuant cette jeune morveuse, mais il n’aurait aucun plaisir. Ce n’était pas un obsédé sexuel qui cherchait à satisfaire ses fantasmes. Il n’était qu’un psychopathe sadique. Ni plus ni moins. Il aimait tellement sentir la vie s’échapper de son hôte. Lentement était le mieux. Cependant, cette pratique pouvait s’avérer dangereuse donc la mort rapide s’imposait. Le sentiment n’était pas le même, mais comblait le manque. Tuer était carrément une drogue pour le démon. Chats ou chien, homme ou femme, peut importait tant que c’était vivant. À mains nues ou avec un couteau équivalait la même chose pour lui. Il aimait aussi gribouiller ses exploits et illustrer toutes les façons de tuer et de torturer. Ça l’aidait à contenir ses pulsions meurtrières. Dans un petit cahier caché dans l’appartement du professeur, on pouvait l’envoyer en asile et ou en prison pour le reste de sa vie.  Si on le trouvait, ce serait son ticket aller à la tombe. C’est pour cela qu’il était caché dans un endroit secret et quasiment impossible à trouver. Juste à penser aux choses dans ce carnet, il en fondait de délice. Lire de la violence pure était toujours délicieux lorsqu’on ne pouvait pas le faire physiquement. La dose d’adrénaline qui venait lorsqu’il jouait le boucher avec quelqu’un l’emplissait d’euphorie.

Ah je vois… Alors, bonne nuit monsieur Thorn.” Hope tourne les talons, sont corps se fige une fraction de seconde avant qu’elle s’éloigne d’un bon pas sous le regard attentif du démon. Elle le trouvait louche pour certain, mais il ne s’en inquiétait pas outre que mesure. Pourquoi s’en ferait-il. Il allait suivre l’exemple de Hope et partir de l’endroit pour aller se retinquer en alcool lorsqu’il aperçut un groupe de jeunes dans l’obscurité. Il ne manquait plus que cela. La loi de Murphy comme à l’habitude… Prenant le temps de reculer vers les brumes de l’Allée pour ne pas se faire reconnaître, il empoigne un long tuyau d’aération qui traînait à terre et le laisse contre sa jambe. Il en aurait besoin s’il doit mettre hors d’état de nuire les six jeunes personnes. Restant dans la fumée, il observe le court dialogue qu’à le chef, probablement, de la gang avec la zinc.  Et puis, le moment fatidique arrive. Les jeunes perturbateurs l’ont aperçu et il n’en peut plus de ces gosses et il ne peut compromettre son identité. Tuer un élève pouvait être tel quel, mais très risqué quand même et quasiment impossible de passer inapercu dans l’enceinte du collège du moins. Tuer six élèves là c’était un billet aller pour la prison sûr et certain et l’exécution peut-être même. Assommer les jeunes était aussi hors de question vu le nombre et le risque trop grand de se faire reconnaître. Que pouvait-il faire de sensé alors? Attendre dans les méandres vapeuses. Quel ennuis… Ce serait probablement long et complètement ennuyeux. S’il pouvait seulement en toucher un. Faire quelque chose de vil avec ses mains pour l’occuper. Hélas, la triste réalité ne le voulait pas.  L’académie était un mauvais endroit pour perpétrer des crimes. En rêver par contre n’était pas interdit, mais c ‘était douloureux. C’était une démangeaison qui n’arrêtait que le vice satisfait. Et ensuite ça recommençait encore et encore tel un cercle vicieux. Vicieux certes, mais tellement agréable à ressentir. Le sang frais avait une odeur délectable, le craquement des os était une douce musique et les cris étaient si stimulants. Enfin, il ne pourrait assouvir ses pulsions ici et que c’était dommage. Six victimes sur  un plateau d’argent ne se voyait pas tout les jours dites donc.

Il recula encore plus dans les brumes pour être complètement invisible aux yeux des casse-pieds. Il les entendaient encore discuter non loin de là et vite, il les entendit se rapprocher dangereusement. Il observa les alentours et trouva un creux dans le mur et s’y glissa pour passer inaperçu. Se cacher comme une lâche n’était pas un truc qu’il adorait, mais lorsqu’il y avait besoin, il savait rabrouer sa fierté et son goût pour le massacre. La survie primait. Rester invisible lui permettrait de continuer à  tuer et torturer tandis que tuer là signerait son enfermement et mort. Qu’est-ce qui était mieux? La première option bien sûr. Alors, attendons et voyons où cette situation particulière le menait.

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MessageSujet: Re: First Night First Night  Icon_minitime1Sam 28 Mar - 17:08

Si, dans les jours qui suivent ce maigre événement, on aurait demandé ce que Hope pense de la vie, eh bien elle vous dirait sans aucun doute qu'elle accorde des gros bonus aux meilleurs mensonges, bien sûr avec une pointe de prétention et la tête haute, d'une fierté enfantine caractéristique à un bon élève (ou un petit sacripant) qui a su avoir raison d'un adulte. Car, oui, non seulement elle faisait l'innocente pour ne pas avoir l'air bizarre par sa précédente proximité avec un professeur de l'école en pleine nuit mais en plus celui-ci a eu l'amabilité, quoique saugrenue, d'aller se cacher plus loin, rendant sa comédie plus réaliste encore. Et ce qu'elle continue de jouer, la petite Zinc ! La tête tournée vers les entrailles ténébreuses de l'allée des brumes, elle pointe du doigt un horizon inexistant.

« Vous voyez qu'il n'y a rien ! Arrêtez d'inventer des choses qui existent pas juste pour me taper sur les nerfs ! »

Agressive ? Hélas, oui. La fatigue affûte son mauvais caractère comme il le fait si bien avec les gamins (n'est-elle pas une gamine au fond ?) et un sourire aux limites de la moquerie s'esquisse sans problèmes au visage de la demoiselle. D'où est-ce qu'ils ont vu un professeur ? Ils sont barjots ou quoi ?, pense-t-elle d'une voie intérieure absurde empreint d'un sarcasme qui n'est plus à démontrer.

« J'avais pourtant vu... » dit un jeune homme.

« Il y a rien ici ! Il y a pas de fantômes ou je-ne-sais-quoi donc là on me fiche la paix, O.K. ? »

« Ça va ça va on a compris ! Ça doit être l’odeur du… » dit une fille qui en déballe beaucoup trop avant qu’un garçon la coupe pour lui dire de se la fermer. Ce n’est pas comme si l’odeur des joints allait leur faire voir des silhouettes noires, Hope le sait et la traite mentalement d’idiote. Elle aurait bien fait le commentaire de vive voix, toutefois, un bâillement, qui deviendra inévitablement partagé, lui indique qu’il est temps d’aller dormir. Puis, elle n’a pas envie de fumer avec… ces gens-là. Surtout que l’idée qu’un autre enseignant ou un Platine se pointe ici la tarabuste un brin. Wellington traverse le groupe, la démarche nonchalante sans leur souhaiter bonne nuit. C’est bien la Zinc ça, de s’inquiéter pour un risque extérieur alors que Thorn pourrait tout simplement sortir de sa cachette et foutre son mensonge et son arrogance à l’eau. Néanmoins, elle n’y pense pas. Non, elle fait juste demi-tour en pensant que chaque pas la rapproche de son lit, de ses draps douillets en espérant que son prochain rêve sera plus agréable. Par exemple, elle pourrait rêvasser d’une superbe villa aux bords de la mer avec un homme de rêve (comme on en trouve que dans les rêves, justement) et toutes ses petites fantaisies à gogo. Avant de s’endormir pour la deuxième fois cette nuit, une pensée lui traverse l’esprit : pourquoi le professeur Thorn s’est-il éclipsé de la sorte ? Était-il timide ? Non… Certainement pas. Enfin, peut-être voulait-il préserver sa réputation en restant à l’écart d’une étudiante la nuit, surtout dans cette ruelle scolaire. Finalement, cette dernière théorie est la plus probable aux yeux de Hope. Finalement, couchée, les paupières lourdes, elle se dit promptement qu’elle s’en fout avant de plonger dans le sommeil.


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