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Happy Independance day, New York!
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Jason Lecter
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Mar 1 Oct - 20:36

" Remember When "

Quelle sensation bizarre, celle de ne plus sentir son propre poids, ne plus sentir son corps tandis que les substances s'infiltrent, envahissent jusqu'au moindre petit nerfs. Le paysage se voile, c'est comme être enrobé d'une fine pellicule duveteuse. Plus rien n'a de sens hormis ce qui se tient devant en l'occurrence cette créature au regard limpide, ultime ciel de cette pièce close. Dernière couleur à laquelle Lecter s'accroche avant celle du sang qu'il lui tarde de voir jaillir. La gestuelle du Croque Mitaine se décompose lentement, ses paroles devraient être menaçantes et pourtant il n'en est rien dans le cerveau cinglé du clown. Il faudra faire mieux, annonce-t-il et Lecter éclate de rire avant de le pointer d'un doigt accusateur. « C'est vicieux Boogie, tu me verras venir largement à l'avance et en plus c'est pas loyal ! T'as aucun respect envers les handicapés ! »

Pourtant il se marre, croise les mains derrière son dos et avance d'un pas glissant. « Envie de m'assommer déjà ? » Lâche-t-il d'un air taquin. « Zut, j'aurai jurer que ma voix t'avait teeeellement manqué et que tu préférerais me garder éveillé envers et contre tout. » Sale bête qu'il est à le toiser de ce regard fier, provocateur. Ça danse dans tous les sens, en appelle à la raison ou à la logique pour mieux leur marcher sur la tête. C'est n'importe quoi, Jason le sait et pourtant il se moque complètement du rendu. Moue songeuse, il oscille d'un pied sur l'autre et reprend une autre clope -bonjour les mélanges- plus aucune idée de ce que c'est mais ce n'est pas pour le faire dormir. Un rond de fumée, deux trois... « Voyons voyons... j'adorai te pourchasser ou te chasser tout court, ou bien... ou bien te sauter dessus pour tester la solidité de cette table, ou des téléviseurs tiens... mais c'est pas drôle parce que l'effet y sera pas, tu comprends ? » D'ordinaire on se gardait bien d'énoncer ses intentions ou d'avouer ses fantasmes parce qu'on avait tellement hâte de les réaliser mais le monstre doit s'adapter, compter sur une force autre que celle physique puisqu'elle lui fait défaut dans une certaine mesure.

Sourire des mauvaises idées, l'envie de surpasser sa condition et de tenter le coup. Suicidaire toujours qui se fout de lui même. Au fond quelle importance si le jeu n'est pas égal ? Il n'y a que le résultat qui compte, cette envie de sang, ce besoin de se frotter à l'autre bête au delà de tout esprit de conservation. Lecter ne s'entend même pas ricaner alors qu'il avance, se mordillant férocement la lèvre d'impatience. Une main au demeurant innocente se pose sur la poitrine du Croque Mitaine, le fait reculer jusqu'au mur d'écrans. « Et si j'étais pire ? » Murmure-t-il, incapable retenir cette joie malsaine qui le possède jusqu'à faire trembler ses doigts. Ongles qui raclent la surface lisse et vitrée, presque envie que tout s'écroule, envie de détruire juste parce que ça pourrait être drôle ou pas d'ailleurs. Et sa peau pâle, sa teinte presque fantomatique sous la seule lumière du mur... combien de J ou de choses pourrait-il graver là ? Quelle sorte de courbe, de plaie serait la plus appropriée sur cette toile vivante et prestigieuse ? L'oeil noir visualise déjà les coulées sanglantes, les gouttes sombres dévalant le corps...

Ce qui ne nous tue pas nous rend juste plus bizarre. Que dire de ce clown ? De pire en pire.
Il n'y tient plus, la patience n'a jamais été son fort quant à parler de mesure autant oublier. Mais ! Mais il ne faudrait pas que le fauve pense avoir gagné, qu'il songe que c'était tellement simple de faire revenir Lecter comme on appâte un chien avec un os. Allons allons... Faire pire... « Je nous jette là dedans en espérant qu'on ne se rompra pas le cou ? J'ai déjà foiré mon suicide hm trois fois je peux bien tenter le diable encore une fois ~ » A croire que même l'enfer ne veut pas de lui, et pourtant il a essayé parce que tout ça était devenu trop banal, qu'il lui manquait tellement de choses, que son chat favori n'était plus à ses côtés. Lentement il presse son corps contre celui du Croque mitaine, achève de se bouffer la lèvre à force de rêver au pire. Baiser vaporeux au goût trop léger de cuivre, saveur de folie sur la langue. L'envie grimpe d'un niveau, maintenant Lecter a tout sauf l'intention de le lâcher ou de reculer et alors qu'il tire une ultime et longue bouffée de sa clope il repense à l'expression pleine de défi de son acolyte quelques minutes auparavant alors qu'il menaçait de l'étrangler.

Rictus qui invoque le summum du pire, étincelle perverse dans l'abysse. L'étau se referme à nouveau sur la gorge de l'autre monstre, plus ferme et Jason prend le temps d'écraser le mégot sur un écran avant de chuchoter d'une voix pleine de sombres idées. « Bon courage pour t'échapper. Tu devras me... supplier ?! » Il ne contrôle pas encore ce membre rafistolé et bardé de métal qu'il juge trop traître, qui le fait travailler en force et non en finesse, cette poigne nerveuse qu'il ne sait pas doser. Présentement ça l'arrange terriblement, Boogie n'est pas une bombe il ne va pas lui exploser au visage -quoi que- donc tout va bien. « Oh mais sois tranquille, mon cher, très cher Boogie... » Parce qu'il est bien capable de sombrer, préférant l'inconscience à la supplique le bougre. Aussi Lecter enchaîne d'une voix plus douce, plus basse, caressant ses lèvres des siennes. « Si tu sombres, je t'entraverais et lorsque tu... daigneras revenir je recommencerai encore, et encore jusqu'à ton... abdication... » L'idée seule le fait soupirer, rêveur. Et dire qu'il peinait à sortir de ses idées noirs plus tôt dans la soirée... Voix vibrante d'une joie monstrueuse, il achève resserrant encore les doigts. « C'est assez pour toi ? »        

:copyright: Jason L.

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Alastor Burton
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Jeu 3 Oct - 11:04



Etrange état euphorique qui rend tout si léger, si anodin. Les murs de la salle, les écrans qui continuent de diffuser le spectacle dans un silence de cathédrale, tout s'efface, s'évanouit pour ne laisser que le chat et le Clown. C'est bien la première fois que ces fichus joints aussi noirs que la nuit l'amènent à cette ivresse. A moins que la drogue et les psychotropes, conjugués au retour miraculeux du Clown, ne soient à l'origine de cette attitude singulière chez le modéré et toujours sensé Croque-Mitaine. Alors, lorsque Jason l'accuse d'être vicieux et de se foutre de l'état de Lecter, qui laisse déviner qui sortirait vainqueur d'un de leurs duels aussi amusants que sanglants, il s'écrie d'un ton faussement outré.Moi? Vicieux?! Mais, il a toujours le lourd cendrier de verre à la main. Mais je suis l'intégrité incarnée. Le Clown se rapproche, d'un pas plus fluide et léger qu'auparavant, rappelant d'un mot un souvenir du repaire où Boogie s'était séparé d'un des rares bibelots qu'il appréciait en le fracassant sur le crâne de Lecter. Ce dernier n'avait franchement pas apprécié et une énième règle tacite s'était alors établie entre eux. On ne s'assomme pas parce que c'est pas marrant.T'assommer? répond-il avec des airs de reine outragée, les sourcils arqués et les yeux écarquillés. D'un geste ample, Boogie écarte les bras comme un criminel en état d'arrestation et en profite pour balancer le cendrier, tel un frisbee, au loin. Fracas du verre épais pulvérisé sur un mur de béton qui fait naître un sourire désarmant d'innocence. Une auréole lui en pousserait au-dessus du crâne. Et avec quoi, je te prie? lâche-t-il en battant des cils tandis qu'un nouveau nuage de fumée s'élève au plafond depuis le Clown qui s'en rallume une. Une quoi d'ailleurs? Bah! aucune importance. Si la Faucheuse se pointe, ils ne seront pas trop de deux pour la renvoyer chez elle.

Et alorss que Jason énumère les différents chemins tordus qui se proposent à eux, Boogie ferme les yeux en poussant un long soupir ronronnant, appréciant des instantanés de ces scénarii en bon esthète de l'horrible et de l'atroce. Guetter, observer, traquer, se fondre dans les ombres au point d'en devenir une soi-même, glisser ses pas dans ceux de l'autre avant de frapper. Devoir fuir, se cacher en étouffant le martèlement de son coeur et le souffle de sa respiration ou alors...être soudain percuté par un Clown qui le projette sur la table basse. Pluie d'échardes, fracas des bouteilles qui se brisent au sol, morsure des tessons dans son dos, brûlure de l'alcool dans les plaies avant qu'il ne gifle Lecter d'une main incrustée d'éclats de verre. A moins qu'ils ne terminent sur le mur aux écrans, au milieu des images vacillantes d'une nuit d'horreur provoquée par l'un et dédiée à l'autre. Ca ne manquerait pas de panache ni de symbole de détruire le seul moyen qu'ils aient d'assister au spectacle pour en vivre pleinement un autre d'un niveau très différent. Ce sont pourtant de magnifiques décors que tu proposes là. répond doucement le Croque-Mitaine au Clown des mauvais jours. On pourrait me briser un bras pour que je parte avec un handicap également. Sourire d'ange contre sourire déchiqueté d'ogre. Le fauve se laisse capturer par les abysses non sans ravissement et il se met à reculer sous la pression si légère d'une paume tiède sur sa poitrine froide. Pointe, talon. Pointe, talon. Rythme lent des monstres où l'un contraint l'autre à faire marche arrière, jusqu'à ce que le dos de Boogie rencontre la surface froide des écrans au mur. Et si le Clown était pire? S'il faisait pire que tout ce qu'il a énuméré précédemment. Le regard qui se pose sur le Croque-Mitaine est celui d'un prédateur, brûlant d'envie de saccager de la plus belle manière. La Bête noire en frissonne d'une excitation malsaine lorsque les abysses rêvent, éveillées, de caresses sanglantes qui lui écorcheraient l'épiderme. Est-ce qu'on se jette dans des ténèbres capables de nous engloutir irrémédiablement? Quittes à frôler la Mort, une fois de plus. Un fin soupir expiré et Boogie pose les mains de part et d'autre du visage de Lecter, pouces posés au centre de ses lèvres. On devrait pas s'en foutre? ronronne-t-il en écartant les pouces jusqu'aux commissures au creux des joues, barbouillant et teintant de sang le sourire déchiqueté. Les monstres ne meurent pas, Clown infernal.
Le visage du Clown remplit le champ de vision du Croque-Mitaine qui se sait piégé à moins d'être "sérieux". Mais après tout, qu'est-ce qui pourrait être plus important que cette proximité indécente? Baiser immoral au goût de métal, sang vicié qui tapisse la langue et le palais du chat. Complètement anecdotique, un grésillement accompagne le mégot écrasé contre un écran. Le Serpent enroule ses anneaux autour de la gorge de la Bête noire qui en sort les griffes pour les planter au creux des reins et sur une omoplate. La drogue altérant et décuplant la perception, c'est avec une intense satisfaction que Boogie sent ses ongles mordre la peau.
A peine le temps de déglutir que la pression s'exerce, rendant sa respiration tout juste sifflante. Etau gênant mais encore supportable. A peine un désagrément. Pas d'échappatoire même dans l'inconscience augure Lecter la poigne crispée sur le cou du Croque-Mitaine. La suite le fait sombrement sourire. N'a-t-il pas déjà entendu ce propos, émis par une projection de sa sauvagerie sous les traits d'un Clown fantômatique? Etrangler puis relâcher pour mieux étrangler de nouveau. Il n'en avait pourtant tiré aucune satisfaction malgré la présence, les conseils et encouragements de son hallucination. Mais là, c'est intéressant. Le souffle de Lecter mourant sur ses lèvres à la fois si proches et éloignées. Est-ce assez pour lui vibre la voix du Clown. Ss ongles se désincrustent de l'épaule de son alter ego pour se refermer sur le poignet qui lui étreint la gorge. Bleu plein d'impertinence et de défi. A ton avis? ronronne-t-il au comble du ravissement.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Jeu 3 Oct - 14:06

" Remember When "

« Pfu ! Bien entendu, les coups en douce c'est mon truc pas le tien hm ? » Vilain chat tes airs outrés en tromperaient d'autres mais pas le Clown qui a comme dans l'idée qu'on se paie sa tête. Sourire entendu, si ce n'est pas avec le cendrier ça pourrait être avec n'importe quoi même si autrefois ils avaient effectivement conclu un accord : c'est pas du jeu donc on ne joue pas à ça. Point ! Enfin pas en traître mais après dans la bagarre, arrive ce qui arrive on ne peut pas être certain à 120 % de l'effet qu'aura la rencontre entre une tête et une cloison (ou tout autre objet) après tout...
« Ne te casse rien pour la forme, autant qu'un de nous ne soit pas estropié. » Le chaos est un travail pénible, il faudra qu'au moins l'un d'eux soit en état de bouger comme bon lui semble demain. Encore que, vu le sinistre paysage qui s'annonce ce n'est pas encore certain qu'ils soient capables de se lever l'un ou l'autre.

Faire pire, avait annoncé Lecter. Et cela semble charmer le fauve, réceptif comme jamais aux récits monstrueux qu'on lui sert sur un plateau. Devraient-ils se foutre de la mort ? La folie lâche un oui clair et net ; un grain d'autre chose murmure qu'il faudrait songer à limiter la casse. Les monstres ne meurent pas, redit le Croque Mitaine en étalant le rouge sanglant là où est sa place. Sourire de connivence, puis ce contact du bout des lèvres qui donne le vertige, souffle sur les braises et ravive l'ardeur au creux de la poitrine. Promesse d'une chute vertigineuse, d'une inconscience jamais innocente et d'une entrave qui ne semblera jamais finir. Est-ce suffisant, demande le clown s'attendant d'ors et déjà aux représailles les plus vives. Et pourtant le bleu s'illumine des étincelles de la provocation, le nargue tandis que la voix en rajoute. Lecter éclate de rire, c'est vraiment une étrange soirée. « Je rêve ou t'attends que ça en fait ? » Lâche-t-il, serrant d'avantage, pas trop. « Mais tu ne vas pas me laisser faire si facilement n'est ce pas ? À moins que... »

A moins que quoi ? Que le monstre soit devenu tellement cinglé qu'il se fiche d'être une proie tant que l'ivresse est suffisamment malade ? Jason peine à le croire et pourtant il a cette impression étrange de tenir par la peau du cou un animal qu'il ne connaît plus comme avant et qu'il avise d'un œil curieux. Perturbant ? Légèrement mais ce n'est pas pour lui déplaire, bien sûr. Il aurait payé, sacrifié, fait n'importe quoi pour que la glace tellement chère à son alter ego soit abandonnée comme on abandonne une simple veste à chacune de leurs excursions diaboliques. Il se serait damné plus encore pour voir briller cet éclat malfaisant et suicidaire, voir enfin naître en son Croque Mitaine les flammes de l'enfer. Voilà qui est fait et le brasier et bleu, pour ne rien gâcher. Ce regard là, qui lui promet mille et une souffrances voir pire encore... Lecter sent un frisson d'excitation lui courir le long des reins ; c'est grisant !

« À moins que dans ce noir fantasme tu imagines me le faire payer au centuple ensuite ? » Chuchotement rêveur qui file comme la caresse de ses lèvres sur la joue du fauve noir, avant qu'il reparte à ricaner, se serrant d'avantage contre le Croque Mitaine. Grincement familier de l'assemblage, la tour d'écrans ne supportera pas qu'on joue avec son équilibre. « C'est tentant, je me demande combien de fois tu t'assoupirais... avant de capituler ?! » Collier de chair et d'os qui se serre encore, doucement comme les anneaux d'un serpent. « Et aussi, que pourrais-je bien trouver pour te... séquestrer ? De mémoire, tu n'as pas tellement apprécié l'autre fois. » Rire un brin moqueur, souvenir de la jungle de la maison des horreurs et de son fauteuil piégé. Boogie aurait pu le dépecer du regard à cet instant, Lecter avait évité un coup de botte et reçu les grognements de rage avec ravissement puis ils s'étaient chassés après deux minutes de prison ; c'était de circonstance. Difficile de croire que ce fier comparse se laisserait sagement faire aujourd'hui.

La main libre du clown effleure du bout des ongles la courbe d'une ceinture, faisant légèrement tinter le métal de la boucle lorsqu'il y accroche un doigt. C'est une idée de lien, fort tentante et d'ailleurs ne connaissant pas les lieux ni ce qu'ils recèlent encore, Jason se doit de faire avec les moyens du bord. Sinon reste les câbles de l'assemblage aussi... Regard incendiaire de l'abysse où bouillonne une joie aliénée, sourire qui s'étire de plus belle sur des crocs teintés de sang. Qu'importe les actions futures de l'autre bête, celle d'écailles est déjà au bord du gouffre, prête à plonger jusqu'à se vautrer dans l'horreur en toute impunité. La pression s'intensifie sur la gorge du Croque Mitaine, subitement et la peau commence à céder en fins croissants sous les ongles du clown. Maintenant, maintenant il jubile d'avance et c'est comme désireux d'accélérer la chute de sa « proie » que Lecter se jette sur ses lèvres avec l'envie de prendre possession de tout jusqu'à la moindre expiration...        

:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Sam 12 Oct - 10:04



Il lui avait avoué. Leurs petits jeux déviants, leurs plongeons dans cet Enfer qui n'appartient qu'à eux, cette proximité qui exclue le monde...ça lui avait manqué à crever. L'éventualité que le destin - ou le Diable - mette un autre individu de cette étoffe sur la route de Boogie ne l'avait jamais effleurée. Ce qui avait été construit, puis anéanti, ne pouvait être qu'en étant aux côtés de Jason Lecter.
Et puis, c'est une nuit exceptionnelle qui se déroule actuellement. Les flammes et la folie qui ravagent et dévorent la ville ont porté leurs fruits, extirpant de la poussière et de la cendre, le Clown. Le Croque-Mitaine a tellement porté la couronne d'épine d'un Sud dévasté, il a tellement joué avec la démence de Lecter à défaut de l'avoir en chair et en os auprès de lui que les travers tardent à le quitter. Alors oui, avec la même envie suicidaire, il se laisse étrangler par cette main amie.

Les anneaux se resserrent sensiblement, réduisant son souffle à un très mince filet d'air. Bientôt, Boogie le sait, la danse des petits noirs commencera au rythme affolé des battements de son coeur. C'est physiologique, sa cervelle animale l'avertira que s'il reste passif, il mourra ou sombrera dans l'inconscience. Malgré tout, l'azur s'accroche aux abysses, toujours aussi insolent de sérénité. L'expression infernale qui prend possession des traits de Jason Lecter, loin de l'effrayer, l'électrise. Sa respiration s'étrécit encore dans la poigne, des ongles entament et mordent sa peau. Fermement. Inexorablement. C'est à peine si les doigts de Boogie se crispent sur le poignet de Lecter. Six mois ont passé, six mois de survie plus que de vie et le Croque-Mitaine ne s'est jamais senti aussi vivant qu'aux portes de l'inconscience, piégé dans cet étau qui le tue, hypnotisé par ce regard débordant de malfaisance. Le frisson de frénésie qui parcourt le Clown se propage comme une onde de choc dans sa propre chair. La folie est contagieuse, hm?, et quand on en trouve une aussi perchée que celle de Lecter, on plante tout ce qu'on peut dedans pour ne pas la perdre. Les paupières se baissent sur un fin anneau bleuâtre nageant dans un océan de noir alors que le Serpent fond sur ses lèvres, prêt à avaler son ultime souffle, à lui ravir sa dernière inspiration, à précipiter sa chute dans le noir.

Sursaut d'un coin de cervelle. Influx électrique qui irradie cette zone reptilienne intégralement destinée à la survie. Un flot d'adrénaline irradie ses veines, enflamme ses muscles pour un dernier acte avant que la puissance du cerveau abdique face à la faiblesse de la coquille de chair qui le renferme. Trop facile, gronde le fauve. Ni fiel ni miel.
La relâche est à peine perceptible et il y a fort à parier que sans drogues, sans cette attention attisée par les psychotropes, le Croque-Mitaine n'aurait pas réagi car il n'aurait rien remarqué. Une petite seconde, brève et fragile, une détente subtile dans les muscles de son alter ego qui n'échappe pas à la Bête noire. Chorégraphie imprimée jusque dans ses nerfs, un enchaînement réflexe plus que consenti. Boogie, d'un coup de reins, s'engouffre dans la fine brèche qui s'offre à lui et ne réapparaîtra pas si le Clown met ses plans à exécution. L'entraver? La Bête noire en secoue vigoureusement la tête. Le Croque-Mitaine parvient à se dégager du poids de Lecter qui l'écrase, se glisse sous le bras qui l'étranglait sans lâcher le poignet qu'il tient fermement. Souplement, le fauve poursuit son mouvement. Se plaquant contre le dos de Jason, le coude de ce dernier replié en un angle bizarre, le Croque-Mitaine prend une profonde inspiration en maintenant son alter ego contre les écrans de télévision. Sa gorge est en feu, une horrible envie de tousser crispe son gosier malmené, mais Boogie réfrène cette disgrâcieuse toux. Avec tout ce que tu as fumé, je suis en droit d'exiger de l'excellence. ronronne-t-il mauvais, son souffle caressant l'oreille du Clown. La raideur, la douleur d'un corps martyrisé doivent être moindre maintenant. Leurs cerveaux pervers se chargeront d'étouffer les nerfs qui hurlent d'arrêter le traitement qu'on leur inflige. L'assemblage de téléviseurs geint de nouveau, vibre de l'écran du sol à celui au-dessus de son crâne. Malgré sa bouche sèche, Boogie passe une langue rendue râpeuse dans le cou de Jason. La folie exsudée a une saveur salée et amère. Le goût de la démence et de la sueur mêlées. Soumets-moi. gronde presque tendrement le chat à l'oreille du serpent avant de planter ses dents dans le creux d'une épaule. Invitation sordide à la plus délicate des cruautés. Supplique voilée d'une Bête qui veut retrouver sa flamboyante jumelle. Envie qu'il lui fasse courber l'échine. Une porte s'ouvre lentement sur des contrées à l'odeur de sang et où plaisir et douleur se confondent, où tout se mérite et se paie chèrement et où tout pourrait finir. Contre lui et dans ses mâchoires, le Croque-Mitaine sent les muscles du Clown se raidir, prêt à se détendre et à l'envoyer seul le Diable sait où. Une expiration aussi sifflante que joyeuse s'échappe de ses lèvres aussi barbouillées de rouge que celles de son alter ego. Il ne relâche pas la pression mais Boogie pressent la force presque démoniaque qui inonde le Clown et qui se prépare à le balayer comme s'il ne pesait rien.
Et ça le fait déjà sourire.
Et ça le fait déjà rire.
Enfni, ils sont chez eux.

La table basse git, brisée en deux. Les bouteilles ont roulé ça et là, laissant des traînées humides dans celles qui ont été brisées lors de leur chute. Quelques flammèches crépitantes s'échappent d'un téléviseur éclaté au sol. Au mur, sur la dizaine d'écrans, il n'en subsiste que deux en état de fonctionner. Des rosaces irrégulières et d'un bleu nocturne ornent les surfaces polies là où un crâne ou un poing a échoué.
Les épaules encore secouées par un rire qui n'a rien de glacial ou de très sensé, Boogie se hisse dans le canapé avant de pivoter des hanches pour s'y laisser tomber. La course effrénée du sang dans ses veines tambourine encore à ses oreilles. Il ne ressent pas la fraîcheur ambiante sur sa peau nue couverte de sueur, de poussière, de sang. Ni les élancements de douleur de son corps, d'ailleurs. Les spirales violettes des drogues tardent à quitter ses rétines et à rendre à la salle sa réalité. Ses genoux sont écorchés rendus brûlants par l'alcool dans lequel il a pataugé avant d'arriver ici, ses phalanges sont meurtries et des éclats de verre les hérissent - haha! comme prévu. Pas d'épaule démise cette fois, mais sortir ce rire de sa gorge broyée est toute une épreuve et ses côtes auréolées de marques encore rougeâtres qui vireront au bleu puis au gris dans quelques jours n'apprécient que modérément ce traitement. Le fauve, enfin apaisé, se passe la langue sur sa lèvre fendue. Levant une main devant ses yeux, les doigts repliés vers son visage, le Croque-Mitaine laisse échapper un juron. Tiens donc...je me suis arraché un ongle. lâche-t-il d'un ton presque préoccupé entre deux éclats d'un rire argentin...comme si tout le reste n'était rien en comparaison.

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Sam 12 Oct - 12:30

" Remember When "

Assis au même banc raison, bon sens et instinct de survie. Spectateurs atrocement passifs qui reviendront, peut-être, sans gloire ni remontrances car les bêtes les ont tout bonnement chassés. Dans ce tableau, ce musée des horreurs privé ne subsistent qu'une adoration perverse et une folie sans limites. Aucune envie de voir l'autre trépassé même si on joue avec sa vie non, il s'agit de retrouver enfin cette intimité égoïste, pouvoir marquer la peau de l'autre comme pour signer la page d'un retour trop attendu. Des retrouvailles dont on caressait l'espoir. Et il semble déjà fort loin le Clown en kit qui ne croyait plus ni en lui ni en un éventuel futur...

Un bref instant Lecter songe que son cinglé de Croque Mitaine osera tenter le diable et se laisser glisser vers l'inconscience, presque curieux de découvrir la suite annoncée. Pas de représailles, les secondes s'étirent et peut-être est-ce cet aspect si tranquille, cet instant d'abandon qui fera faiblir sa main ne fut-ce qu'une seule malheureuse seconde. Seconde suffisante pour que le fauve reprenne ses esprits et lui échappe, l'écrasant à plat ventre sur les écrans sans omettre de lui tordre le bras. Impression de vertige pour le balafré qui bat des paupières, pouffe à entendre qu'on attend le pire de son meilleur. « Tu exiges ? Bigre, serai-je à la hauteur ? » La pile de télévisions tangue de plus belle, faisant lever brièvement les yeux au clown. Si ça leur tombe sur le coin du nez... Soumets-moi, gronde la bête lovée contre son dos, qui vient de lécher sa gorge avec cette avidité de prédateur.

Soupir d'un cinglé trop heureux, son sourire satisfait en dirait long sous cette morsure. Le monstre appelle l'autre monstre, invoque son retour comme au bon vieux temps. Comme avant, montrer que rien n'a changé, que ce serpent a encore les cartes en mains et qu'il est capable de surpasser l'état de sa carcasse. C'est tendrement qu'il laisse échouer sa main libre sur la nuque du fauve, simple caresse encourageant brièvement le Croque Mitaine à poursuivre. Lecter avait bien dit qu'il finirait par y prendre goût, qu'importait la façon dont l'autre souhaiterait lui fendre la peau. Envie de se laisser complètement aller, souffrir pour une bonne raison qu'il disait... mais ce n'est pas ainsi que les choses doivent finir ; allons. Trop facile ! Le corps se délie, s'assouplit sous la poigne du fauve. Ça va lui filer sous les pattes dans un mouvement bizarre, une contorsion improbable, comme avant. « J'adore t'entendre rire... tu n'as... pas idée. » Avoue-t-il en se léchant les lèvres.

Et le voilà parti à rire lui même, toujours plus fort jusqu'à envoyer un coup de tête contre l'écran en face. La tour chancelle, un moniteur s'écroule c'est suffisant pour obliger son alter ego à reculer sensiblement. Juste assez pour pouvoir pivoter en jouant avec cette faculté à se disloquer une épaule et son coude percute la poitrine du Croque Mitaine. La table cède, les bouteilles roulent et une échoue à la pointe de son pied. Ricanement incontrôlé qui s'échappe, bruit d'os qui retrouvent leur place et Lecter s'amuse. Enfin, c'est enfin drôle ! C'est leur univers !

Dos appuyé sur un morceau bancal de la table basse le clown laisse échapper un sifflement rieur bien qu'un peu douloureux. Carnage autour que l'oeil avisé apprécie. L'esprit erre encore entre deux sphères, on peine à retrouver son corps et ce n'est pas plus mal présentement. Tandis que le fauve se hisse sur le canapé, Lecter part en quette d'une clope qui n'aura pas bu la tasse et récupère le briquet dans sa poche. Ses épaules sont secouées de rires, à peine audibles. Sa vue n’est pas fort nette non plus mais il remarque toutefois les estafilades sur son avant bras. Pinçant la clope entre ses lèvres il entreprend d'y jeter un œil plus critique alors qu'à sa droite le Croque Mitaine annonce d'une voix plus sombre qu'il s'est arraché un ongle. « Tragique, mon pauvre petit chat, je te ferai une manucure. » Lâche aussitôt le balafré, arrachant d'une plaie un long éclat de verre. Il doit en avoir d'autre ailleurs... Jetant nonchalamment l'éclat quelque part, Jason se redresse puis s'en va rejoindre le canapé mais n'ayant plus la force d'y grimper il se cale contre l'assise, y posant un coude.
Geste d'habitude lorsqu'il tend sa cigarette à l'autre bête et soufflant une longue ligne bleutée au plafond il ferme les yeux. Son cœur joue une symphonie un peu trop envolée à son goût aussi se force-t-il à rester calme au moins quelques minutes... secondes plutôt.

« Du sang, de l'alcool, des trucs marrants... sympa cette soirée pyjama Boogie, à refaire ! » Il se marre de plus belle, se hisse à genoux entre ceux du Croque Mitaine et lui jette un regard lourd, tellement lourd de noires idées. « C'est maintenant que je... tente de t'attacher ? » Mains écorchées, sanglantes qui longent paresseusement ses cuisses, cou qui se tend pour approcher son visage du sien. « Je plaisante, c'est assez pour cette nuit. » Dit-il sans cesser de sourire en coin, lorgnant sur les marques diverses et variées qui fleurissent sur la peau pâle. Vas tu cesser Jason ? Il faudrait...  
« Et maintenant, mon cher ? » Murmure-t-il tout contre ses lèvres.               

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Sam 19 Oct - 9:56



Les drogues circulent encore et toujours au milieu de l'hémoglobine dont la course ralentit peu à peu. Le Croque-Mitaine peut bien mesurer l'étendue des dégâts sur sa carcasse, il n'en éprouve pas encore les élancements, à peine une brûlure ou un très léger picotement. En plissant les lèvres en une moue indéchiffrable, il décide de poser sagement sa main droite blessée sur sa cuisse, les yeux rivés sur les scintillements clairs du verre incrusté dans sa peau avant que son attention ne soit attirée par le mouvement de Jason à quelques pas de lui. Ayant récupéré une clope rescapée, le Clown l'allume avant de s'inspecter à son tour. Au regret d'avoir perdu un ongle, l'alter ego du Croque-Mitaine promet une manucure. Je préfèrerais que tu le retrouves sur toi. Je peux peut-être le remettre en place. répond-il en plissant les paupières. Idée qui ne serait pas stupide s'il possédait la griffe perdue. Bah! ça repoussera. Adossé au canapé à ses côtés, Lecter prend une bouffée sur sa clope avant de la lui tendre en un geste naturel et irréfléchi. Les choses n'ont pas changé, ils sont toujours les mêmes monstres, amateurs des mêmes perversités, avec leurs rituels bien à eux qu'on accomplit sans en avoir conscience...

Se calant de plus belle dans le creux des coussins, le Chat soupire un nuage de fumée, un sourire rêveur aux lèvres et un certain apaisement au creux de sa poitrine. La sensation que tout ce qui vient d'être fait, se fait et se fera appartient à l'ordre naturel, leur ordre naturel. Le temps et l'absence n'y changeront rien. Le ton enjoué de Lecter légitime cette anormale normalité songeant déjà à une autre soirée de cet acabit. C'est toi qui invite? répond Boogie en coulant une oeillade sur le Clown qui l'a rejoint, un sourire complice aux lèvres. Tout ira pour le pire maintenant, non? Ils n'en resteront pas là. Les vilaines petites voix se sont remises à chuchoter et ont enfin trouvé des oreilles pour les entendre. Les idées noires s'amoncelent comme des nuages lourds de menaces sous lesquelles ils ont toujours dansé et ri à s'en exploser les côtes. Oh, foutu Clown, songe le Croque-Mitaine tandis que le Serpent s'approche de lui en traversant le nuage de fumée qu'il vient d'exhaler, se hisse entre ses genoux sur le canapé. Sifflement de mauvais augure, regard incendiaire et corps aussi souple qu'auparavant, Jason susurre l'envie d'un énième jeu où le Fauve serait entravé. Tu ne sais toujours pas être sage, hm? ronronne-t-il d'un ton faussement désapprobateur et accueillant son semblable en écartant les bras. Sa main gauche se glisse délicatement dans les cheveux emmêlés du Clown et un soupir de gorge franchit ses lèvres tandis qu'il sent des ongles courir sur la peau de ses cuisses. C'est vraiment pas raisonnable...à moins de se droguer de nouveau et là...c'est encore moins raisonnable. Foutu Clown qui envahit sa cervelle en même temps que son champ de vision, qui attise un fauve repu et satisfait d'une caresse, avant de décrèter qu'au final, ils en ont eu assez pour ce soir. Pourtant, c'est un regard de requin excité par l'odeur et la saveur du sang qui le fixe, la saveur métallique de l'hémoglobine qui rappelle les barbelés dans lesquels ils se vautrent tout en y étant piégés ensemble. Un demi-sourire flotte sur les lèvres de Boogie. Il n'y a bien que Jason Lecter qui est capable de le faire sentir proie. Et maintenant, murmurent des lèvres contre les siennes.Tu es très tentant... ronronne-t-il en effleurant des ongles les vertèbres du Clown, résistant à l'envie de mâchouiller les lèvres frôlant imprudemment les siennes ...et j'ai suffisamment de verre incrusté dans la main pour faire une très belle mosaïque dans ta chair... Mais...instinctivement, le Croque-Mitaine reprend le refrain rabat-joie qui faisait bouder le Clown. Mais, comme tu l'as dit tantôt, quoiqu'on décide, on va devoir se soigner. Et comme pour donner plus de poids à ses paroles, sa main droite quitte le dos du Clown pour s'élever. Ca brille, ça scintille à la surface de la peau, et malgré le sang qui la macule, le peu de lumière se décompose à travers les morceaux polis et effilés faisant sautiller des lueurs irisées. Ma main droite est certes remarquable et j'avoue, de toute beauté, mais j'aimerais assez m'en resservir un de ces quatres. Les yeux pâles quittent les petites tâches arc-en-ciel sur son épiderme pour croiser les abysses. La soirée pyjama n'est pas terminée, il y a encore des choses à faire si leur volonté en a encore envie. Si ça peut te consoler, il y a un fusil à lunette sur le toit avec des jumelles, on pourra monter pour tirer sur les gens de l'autre rive ou descendre et aller se foutre de la gueule de Vuckovic. murmure-t-il avec sadisme. Ou on peut aussi rester là et regarder la ville brûler sur les deux écrans qu'on a pas détruit.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Sam 19 Oct - 20:52

" Remember When "

« Je suis fauché ; difficile de t'inviter... Mais bon je trouverai bien quelque chose de récréatif et de créatif... du grandiose à petit budget en quelques sortes. » On évoque l'affreux comme on parlerait de la dernière tendance en matière de mode et on se réjouit à la seule perspective du pire Étrangement, les réjouissances s'annoncent privées là où autrefois les bêtes y auraient ajoutés quelques invités -forcés- à usage unique. Plus égoïstes et jalouses que jamais, les créatures n'ont plus d'autre fantasme ciblé que leur alter ego dont la chair devra être lacérée, maltraitée pour leur plus grand bonheur. Un autre accord entendu, comme une évidence, comme si le fait d'avoir été trop longtemps séparés ne leur donnait plus d'autre envie que de s'enfermer ensemble, rien qu'à deux.

Non il ne sait pas et ne saura jamais être sage. C'est incompréhensible, ça ne lui évoque rien aussi ose-t-il ce sourire enfantin, l'air de dire c'est pas ma faute. L'envie, le besoin de dépasser même l'ultime limite est un jeu comme un autre tant pis si cela implique de risquer le peu de vie qui lui reste. Certes, Lecter prétend que c'est assez, qu'il est temps de faire une pause mais il n'en pense pas un traître mot. Tentant, annonce le fauve et le vil serpent sourit d'ors et déjà de toutes ses dents, libérant un soupir ravi au contact des griffes sur son dos. C'est reparti, le monstrueux manège ne s'arrêtera pas et va leur filer le tournis, les plonger dans cette ivresse malade. Le Croque Mitaine lui peint un charmant scénario où il lui découperait le dos d'une simple caresse et le Clown pourrait presque sentir la morsure froide du verre, visualiser les balafres et en frisonne d'excitation. Mais... Quoi mais ? Lecter referme la bouche, un sourcil froncé. Il faut bien se soigner, assène le sage. La mine boudeuse de Jason ne trompera personne, il n'avait aucune intention de se poser là tranquillement pour faire de la couture. Son cœur cogne comme un tambour, ses nerfs sont comme animés d'une vie propre et il devrait se... poser ? L'idée seule lui soulèverait bien l'estomac.

Bon, il est vrai la main piquetée d'éclats aurait clairement besoin qu'on se penche sur son cas. Les petits spectres colorés sont hypnotisant au milieu du rouge sanguin, cependant le chat précise qu'il aimerait fort se servir prochainement du membre en question. Oh allez ils ont vu tellement pire ! « Rabat joie... » Grommelle le clown en récupérant sa clope, tirant longuement dessus. Nuage blanchâtre au dessus du crâne, il se décale pour mieux se laisser tomber à son tour sur l'assise. Si ça peut le consoler il reste un fusil sur le toit et ils pourraient shooter des passants de l'autre côté. Mouais... avec cette pluie ce serait plus une corvée qu'autre chose et accessoirement ils y gagneraient plus une pneumonie... Aller tisonner Vuckovic... « Qui ça ? Ah, oui l'autre dans sa boite. » Décidément Lecter et les noms c'est d'un compliqué. Ou encore, ils peuvent rester là à observer le spectacle sur les vestiges du mur d'écrans. Noooon, ce n'est pas drôle tout ça, ce chapitre de retrouvailles ne peut pas s'achever sur des notes aussi banales quand même ! Ce n'est pas digne du clown et de sa foire. C'est indigne d'eux !

Le cerveau tordu carbure à la recherche de parades, de solutions pour contourner cette fin indésirable mais quelle sorte de sorcellerie pourrait faire taire cette logique imparable ? Si on ne se soigne pas on risque quelque chose. C'est évident, il faudra passer par la case extraction des débris mais il vaudrait mieux plus tard... ce serait imprudent. Machinalement Lecter entreprend de scruter ses bras à la recherche des morceaux translucides, il faudra des pinces et des heures de minutie... « La prochaine fois, on ne jouera pas dans le verre. » Peste-t-il, étirant le bras pour récupérer une bouteille saine et sauve. Chose faite Jason ne tarde pas à en vider le tiers plus pour chasser le sang qui semble lui coller aux dents que par réelle envie. Il faudrait descendre au labo, l'endroit serait plus éclairé et donc indiqué pour... jouer au docteur. Maudit endroit qui, plus que les autres, clame haut et fort qu'il est l'oeuvre d'un autre... jalousie quand tu nous tiens...

« Tu crois que le corps humain fini par rejeter les corps étrangers ? Si ça tombe, ça finira par partir tout seul. » Qu'il dit, le plus sérieusement du monde, le nez presque collé sur une de ses entailles pailletées d'éclats. Nouvelle gorgée d'alcool -c'est insipide la vodka- et il plisse les yeux les yeux d'un air concentré. « Bon si ça marche pas faudra nous amputer c'est pas glamour en fonction de ce qui manquera et pas trop pratique pour... ben plein de trucs... Ou bien on se trempe dans le désinfectant pour être sûrs... » Oeillade coulée de bais, c'est tellement pas raisonnable comme projet. Haussement d'épaules fataliste, le balafré soupire songeant qu'il serait seul à jouer à ça puis, bêtement alors qu'il se cale un peu mieux dans le canapé il sent comme une petite chose pointue dans son dos. Le temps de se tordre le bras pour saisir l'objet en question et il le ramène à portée de vue avant simplement rire. D'un geste ample, le clown tend la trouvaille à son voisin et annonce d'un ton joueur : « Voilà ton ongle perdu, on le colle ou on le cloue ? Ou bien on en fait un souvenir dans une boite ?! »                 

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Dim 27 Oct - 19:48



Rabat-joie...eh oui. Le Croque-Mitaine hausse avec nonchalance les épaules, un demi-sourire désarmant d'innocence aux lèvres.  Ca ne l'enchante pas plus que cela étant donné qu'il est au niveau zéro de l'envie de déplacer sa carcasse d'un point A à un point B mais c'est comme un "rituel". Leur rituel. Le Croque-Mitaine s'enorgueillissait de ce privilège qu'il avait d'être responsable des travaux de couture sur la chair du Clown. Ces instants proches où l'un accepte d'être à la merci de l'autre. Sous la main alliée, les outrages de l'ennemi devenaient parure et l'insulte gravée dans la chair pouvait être arborée comme une décoration. Sans en avoir conscience, le Croque-Mitaine glisse brièvement sa main sur sa nuque, effleurant des doigts sa cicatrice chérie.
Et maintenant, rabat-joie? Il va falloir bouger pour s'exécuter. Jason maugrée sur ce foutu verre incrusté partout et pas nécessairement aux endroits les plus accessibles. En tournant la tête dans la direction de son compagnon, Boogie éprouve le grattement caractéristique d'une de ces échardes minuscules. D'un grommellemment, il abonde dans le sens de Lecter. A l'avenir, ils éviteront. Sage décision. répond-il en tendant la main vers l'épaule de Jason pour y remuer un éclat translucide planté à l'horizontale avant de l'en arracher. Pas sûr que dans des circonstances similaires, Lecter accepte, entende et obéisse au Croque-Mitaine qui le mettrait en garde contre le verre brisé. Ils se retrouveraient certainement dans la même situation qu'actuellement et tiendraient le même discours...rabat-joie. A moins..., songe-t-il en se grattant machinalement une omoplate pour en chasser l'écharde, à moins qu'ils ne réservent ce sort à autrui. Concevoir un piège amenant des personnes à marcher, voire se vautrer dans du verre brisé...intéressant.

Un glougloutement liquide le ramène dans la pièce. Lecter a déniché une bouteille rescapée et les yeux rivés sur ses blessures se demande à haute voix, avec un sérieux déstabilisant, si le corps humain rejette les corps étrangers. Ca serait foutrement pratique donc non. réplique Boogie. Une légère grimace accrochée aux lèvres, il s'efforce d'ôter les plus gros fragments sur le dos de sa main malgré la lumière chiche qui règne. Et bon sang, que c'est frustrant. Soufflant de manière agacée par le nez, il relève la tête pour s'emparer en geignant de la bouteille que tenait Jason et y boire une longue gorgée. C'est froid et sec. C'est pas ce qu'il préfère et alors qu'il s'apprête à râler à voix haute, Lecter envisage l'amputation ou un bain de désinfectant...Si je mets la pression sur Bob, je suis sûr qu'il est capable de t'en trouver un mètre cube. murmure-t-il les paupières étrécies, répondant avec le même sérieux. L'amputation, c'est quand même un peu définitif comme truc. laisse-t-il en suspens, bouteille tendue vers Jason. Et t'imagines la tête de Bob? Et celle de Cimarro?

Les secondes s'égrènent, flottent silencieuses avant que la voix rauque d'Alonso ne résonne à ses oreilles les traitant de "tas de cons" d'un ton blasé. Le pouffement que Boogie s'efforce de contenir éclate au clair. Boogie a à peine le temps de calmer son rire que le Clown lui dépose son ongle manquant au creux de la paume listant ce qu'ils pourraient bien en faire. Bah maintenant qu'il est là, j'en sais rien. lâche Boogie avec une moue, les yeux encore brillants. On s'en fout, non? dit-il en le lançant par-dessus son épaule. Et j'ai pas envie d'être rabat-joie. On s'en occupera plus tard. poursuit-il l'oeil mauvais. En bas, dans mon antre, il reste encore quelques doses de mon gaz et il y a pas mal de bombes de peinture. Se mordant la lèvre inférieure, les yeux hallucinés se baissent le temps d'une inspiration avant de croiser de nouveau les iris noirs. Je sais que tu te sens pas encore chez toi. Je sais que ces labos virginaux te déplaisent. Se redressant, le cou tendu jusqu'à ce que ses lèvres frôlent l'oreille du Clown. Ces pièces blanches, en bas, ont toujours été les siennes, leur ordre et leur pureté, leur agencement pratique et pragmatique n'existent que pour être bousculés. Prends-les. Je serais là pour...relancer ton inspiration.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Mar 29 Oct - 12:47

" Remember When "

Envie de souligner qu'il adorerait obliger Alonso à le transporter sur des kilomètres au moins une fois ne serait-ce que pour l'entendre râler mais... mais à bien y penser Lecter sait trop qu'il préférerait avaler sa propre langue plutôt que de revivre à nouveau cet état. Se voir contraint à la station assise dans ce maudit fauteuil, plus jamais, autant crever !
C'est d'un regard un brin tendre que Jason couve sa création, son seul véritable partenaire car le voir capable de rire, de répliquer à ses propositions insensées de façon tellement naturelle et amusée... ah il en verserait bien une petite larme pour la forme tien ! Le fauve rétorque bientôt qu'il ne veut pas être le rabat-joie de service, qu'ils s'occuperont d'eux plus tard et à un regard grouillant de sombres rêves répond un regard interrogatif. Tiens donc, on oublie la couture et les pansements ? C'est très Lecterien ça comme idée. Et ce n'est pas le Lecter en question qui s'en plaindra, affichant d'ors et déjà un sourire en coin qui en dit long.

En bas, annonce le fauve, il reste des choses amusantes et le stérile laboratoire peut être une toile vierge qu'il est grand temps de colorer. Jason pourrait être étonné, mais l'autre bête le connaît trop. Elle aura compris à quel point le clown déteste déjà cet endroit où sa griffe n'est pas, où tout est bien trop propre, trop rangé. Tôt ou tard il l'aurait saccagé... autant le faire de la « bonne » façon. La voix -théoriquement celle de la sagesse- coule au creux de son oreille pour dire qu'il peut bien faire, agir le plus follement possible car le Croque Mitaine ira même jusqu'à mettre de l'huile sur le feu. « Quelle idée mon petit chat, envie de devenir une sorte de muse ? Mes créations n'en seront que plus... étranges. »

Le temps de rassembler les bombes, de traîner leur carcasse en direction du laboratoire. La fatigue commence à se faire sentir puisque la drogue se dissipe mais le Croque Mitaine a promis une dose de gaz. Tant mieux, il faudra au moins ça pour tenir debout quelques heures encore. À moins qu'il ne claque pour de bon d'une overdose. Bah, au moins il aura profité d'une dernière bonne soirée si tel est le cas. Affairé au tri des couleurs le clown tire sur sa cigarette par automatisme, sans penser. « Tu peux encore changer d'avis, et le laisser tel quel. » Avance-t-il, plus par respect du travail accompli que par envie. Après tout Boogie a choisi de disposer les choses de cette façon car cela lui convenait... « Je vais changer les néons. J'aimais bien mes lumières noires. » Parasite un jour, parasite toujours il doit s'incruster, laisser son empreinte. « Et puis j'irai au zoo leur piquer des bestioles ! Quand j'aurai préparé des boites... c'est plus prudent. » Même si imaginer des hommes de mains se sauver à toutes jambes à la vue d'une araignée le ferait diablement rire (et le fait d'ailleurs rire), il ne peut pas laisser ses futures amies voyager où bon leur semble. Simple précaution.    
« Bon ! Allons-y ! » Lance-t-il d'une voix joyeuse, « armes » en mains. « Tu me fais la conversation ou quelque chose du genre ? Ou bien on se remémore une bonne soirée ? J'aime pas le silence. » Il n'a jamais aimé le silence.  



Le temps n'a aucune importance lorsqu'il s'agit de « créer » et cela peu importe l'oeuvre. On ne compte pas, on se laisse porter et c'est valable autant pour donner la mort que pour la peinture. L'art, voilà bien un domaine où Lecter aurait pu exceller si il avait été « normal », avec une pratique régulière car il ne manque pas et n'a jamais manqué d'idées. Seulement ce n'était pas une vraie passion, pas même un hobby. Juste un autre talent, pas assez cultivé le laissant au stade d'un autodidacte doué, mais pas excellent. Lecter dira qu'il excelle dans le mal et que c'est suffisant pour ce monde, on ne lui donnera pas tort.
Sur le ton d'un récit, entre deux éclats d'un fou rire les murs se couvrent d'un paysage étrange. Un ciel nocturne sans étoiles, des arbres noirs et nus aux branches crochues qui s'étirent comme des dizaines de bras. Un chemin opalescent qui serpente en direction d'un haut portail planté en solitaire au milieu de nul part. Bientôt domine un croissant de lune écarlate, comme un sourire trop connu. On dirait un de leur cauchemar malade, morceau de leur monde égoïste. Nouvelle cigarette aux lèvres, Lecter s'étire puis revient à la hauteur de Boogie en essuyant vaguement ses mains sur son jean. Il a besoin d'une pause, quelques minutes au moins. Assis sur l'un des plans de travail, il pose un regard lointain sur son nouveau décor. « Il manque un truc... je sais pas quoi. Des morts, peut-être ?! » Souffle le clown en se grattant pensivement la nuque. Puis le plus naturellement du monde le voilà qui pose la tête sur l'épaule de son voisin, ronronnant au creux de son cou et le toisant de biais. « Une idée, une envie ? Ordonne, j'exécute. » Provocateur...            

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Dim 12 Jan - 16:01



Muse ou pas, le chat ronronne ses idées sachant que là, maintenant, elles trouvent une oreille attentive, parée à se lancer dans ces entreprises aux conséquences que l'on ne mesure pas. Ce n'est pas très sagace ou judicieux de pousser un corps si émacié à aller plus loin mais, hé, n'est-ce pas ce qu'ils ont toujours fait? Se pousser encore et toujours plus loin, frôler leurs propres frontières pour mieux les dépasser, se laisser couler dans ce chaudron bouillonant d'envies et de désirs que la moralité des gens normaux feignent de ne pas voir? L'étrange est quelque chose qui les accompagne depuis qu'ils ont poussé leur premier cri dans ce monde. A-t-on seulement fait quelque chose qui ne soit pas..étrange? relève le Croque-Mitaine avec un sourire tandis que Jason s'est déjà dressé sur ses jambes, tout disposé à passer à un autre genre d'activité.
Croque-Mitaine et Clown démoniaque sont de nouveau à pied d'oeuvre. C'est avec une célérité qui surprendrait le commun des mortels que les monstres rassemblent tout ce qu'ils estiment nécessaire à la suite des réjouissances. En moins de temps qu'il ne faut pour balancer un chapelet de jurons les voilà, poings sur les hanches, en train de scruter les murs virginaux du laboratoire. Dernière chance de revenir sur sa proposition pour Boogie. Renonce-t-il à la propreté, à la blancheur immaculée des lieux, à cette organisation nette? Cette clarté de bloc opératoire va être remplacée par de la lumière noire et des bestioles de toutes les espèces vont élire domicile ici. C'est tout à toi. lui murmure-t-il à l'oreille en se glissant dans dos. Cédant sa place à son compagnon, le Croque-Mitaine s'installe en tailleur sur une des tables en inox rutilant contre le mur opposé. Le claquement caractéristique d'une bombe de peinture résonne dans la longue pièce lumineusea nnonçant le début des hostilités. Je vais te faire la conversation. décrète le Croque-Mitaine. Qui sait, ça influencera peut-être ce que tu nous feras.

***

Leurs mauvais coups, leurs actions les plus cruelles, leurs décisions les plus sordides. C'est avec emphase que les deux monstres échangent sur leur passé commun, à propos de cette route tortueuse sur laquelle ils avancent en conquérants. Une évocation amenant un nouveau souvenir, un nouveau crime, une nouvelle cicatrice sur la peau que l'on ne manque pas de comparer à celle de l'autre. Comment ne pas croire en la bénédiction du Diable en entendant ces récits sanglants évoqués avec des éclats de rire? C'est à peine s'ils évoquent les revers qu'ils ont essuyé, la folie furieuse qui s'est dégagée des conséquences emporte le souvenir des défaites. Et il reste encore tant à faire, à expérimenter, à infliger et à s'infliger. Sous le regard scrutateur du Croque-Mitaine, un paysage étire ses giclées de couleurs sombres au-delà des limites des angles des murs, comme une maladie qui s'étend et qui ronge la blancheur qui reste. C'est une nuit sombre et pourtant belle, menaçante et surréaliste, une nuit inédite et familière que les monstres pourraient parcourir comme si elle leur appartenait.
Jason s'écarte de son oeuvre pour venir rejoindre Boogie sur la table. Volutes de fumée de cigarette qui passe devant les yeux pâles. D'abord en silence, clown et croque-mitaine balaient du regard la fresque avant que l'auteur n'avoue une sensation d'inachevé en se grattant la nuque. Ajouter des cadavres? Boogie plisse les lèvres, dubitatif. Une légère pression sur son épaule lui fait tourner légèrement la tête dans la direction du Clown. Le souffle de Jason sur sa peau lui ronronne de décider. Les yeux pâles quittent les abysses pour se poser de nouveau sur la fresque. Des yeux...quelque part... murmure-t-il. ...que l'on ne remarquerait pas en regardant la première fois. Il tend la main vers divers endroits de la peinture. Dans le creux d'un tronc, en trompe-l'oeil dans les branches, dans les nuages d'une tempête qui approche au loin...comme tu préfères. Mais il doit y avoir un regard menaçant qui ne quitte pas le spectateur.  

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Lun 13 Jan - 10:05

" Remember When "

Des yeux, il faut que le tableau puisse scruter les spectateurs, les menacer... Un regard mauvais comme on en offrirait à ceux venus fouler une terre sacrée, interdite. Dans ce paysage dément et hostile, quelque chose doit savoir et observer. Quelque chose qui se terre...
Pensif, le clown sourit à moitié. « J'oserai presque te demander ce qui te semblerait le plus adéquat en matière d'angoisse, ce qui mettrait mal à l'aise mais on ne serait pas franchement angoissé là, justement... yeux ou pas. » Comme si cet endroit était un chez soit imaginaire, un chemin emprunté à tellement de reprise qu'ils pourraient bien le suivre en dormant. Cependant, le malaise est destiné à d'autres, aux éventuels curieux alors...

« Quand j'étais gamin à l'orphelinat... » Entame Lecter qui se penche une nouvelle fois sur ses bombes. « Il y avait un sentier qui s'enfonçait dans les bois et c'était une sorte de... défi que se lançaient les autres. Cap ou pas cap d'aller jusqu'à la chapelle, jusqu'au puis, jusqu'à l'arbre mort... » Il se souvient bien les mines graves de certains gosses qui avalaient de travers, relevant leur col pour se protéger d'un froid imaginaire, scrutant les alentours comme si la végétation suintait d'un mal inconnu mais palpable jusqu'à la moindre feuille morte. On évitait scrupuleusement de l'inviter à ce genre de jeu, lui trop connu comme le bizarre de service auquel on accordait plus aucune confiance depuis un certain nombre d'os brisés qui ne lui appartenaient évidemment pas.

« J'ai fini par avoir envie de savoir moi aussi où pouvait mener ce chemin... tu vois ? Qu'est-ce qui faisait que chacun rentrait livide, les yeux vitreux de peur en été comme en hiver. » Maintenant qu'il y songe à nouveau, il se souvient bien cette sensation qui lui avait collé aux talons, cette impression d'être suivi de bout en bout qui l'interpellait plus qu'autre chose finalement. Comme lorsqu'on est pas vraiment, pas totalement seul... « Et bien la vérité... » Lâche-t-il en portant son choix sur une bombe jusqu'ici délaissée. « C'est que je n'ai jamais su pourquoi. » Il avoue, haussant les épaules à l'intention de son interlocuteur. Le son caractéristique de la peinture projetée se fait entendre, Jason est à l'oeuvre par ci par là mais rien ne se précise sur la fresque pour le moment. « On devrait y faire un tour ensemble un de ces jours, si je retrouve ce foutu endroit. Je suis sûr... qu'on continue d'y élever des désoeuvrés dans l'amour du très haut. » Il éclate de rire, pour ce que ça lui a apporté à lui disons que ça ne l'aura certainement pas arrangé. Au pire il aura gagné en compétences mais en matière d'humanité... on repassera.

La bombe est vide, le clown la laisse échouer au milieu des autres et chose faite il glisse d'un pas de côté en direction de l'interrupteur, plongeant le laboratoire dans une peine-ombre qui laisse enfin découvrir des dizaines d'yeux phosphorescents dissimulés dans les reliefs du décor. « Présents, mais seulement visibles sous un certain... angle. C'est peut être la clef de tout mystère en fin de compte. Qui sait, à l'époque je n'ai peut être pas été assez... attentif ? » Comme toujours, manquant d'attention et de patience au point d'en oublier les visages et les noms voir même, de ne les avoir jamais retenus. Si Lecter était plus vigilent il se souviendrait peut-être mieux, il n'aurait pas perdu des morceaux de mémoire entre le bitume et quelques trauma crâniens. Machinalement il passe les doigts dans ses cheveux, le long d'une balafre qui serpente sur sa tête ; une de plus. Bah le temps seul remettra en place les pièces de ce puzzle, pour l'heure il a autre chose à penser.

Nouvelle pression sur l'interrupteur et la lumière fait s'évaporer les regard figés. Satisfait de son ouvrage le clown s'offre une nouvelle cigarette, de retour sur la table aux côtés du Croque Mitaine. « Je le trouve mieux comme ça... mouais. » Sourire en coin, ça lui ressemble tellement plus que ces murs livides. « Bien, une suggestion ? On ne va pas finir cette nuit comme ça hm ? » A noter qu'ils sont bons à rafistoler... l'ordre des choses, on se blesse on se répare c'est normal chez les gens de leur espèce. Vague regard sur le sang qui commence à sécher, sur du verre qui brille et des contusions fleurissant le long des membres... il faudra bien se plier au minimum syndical.
Soupir...         

:copyright: Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Sam 25 Jan - 13:04



Même s'ils vivent dans un univers où les règles sont tordues, où les lois sont perverses et où les conventions sociales sont complètement prises à rebrousse-poil, les monstres du Sud sont des grands de ce monde qu'ils ont bâti et enrichi jour après jour, méfait après méfait. Même si leur territoire est réduit à une peau de chagrin, la puissance malfaisante qui le possède n'en est pas amoindrie. Ce monde qui est égoïstement le leur doit naturellement éjecter les intrus et les regards profanes qui s'y poseront doivent envoyer à la cervelle de ces derniers qu'ils ont mis les pieds dans une portion de cet univers qui n'est pas la leur. Un poison instillé à chaque seconde, une gêne, un malaise qui croît jusqu'à amener à tourner les talons et battre en retraite. Ce que le Croque-Mitaine désire, c'est que quiconque pose les yeux sur la fresque se sente étranger.
Aux premières paroles de Jason, un demi-sourire relève une commissure des lèvres de Boogie. Bah, tu trouveras bien un moyen de le faire. Tu arrives toujours à trouver un moyen de le faire.

Posant les mains au bord de la table en inox sur laquelle il est assis en tailleur, le Croque-Mitaine se repousse vers l'arrière jusqu'à ce que son dos heurte le mur auquel il s'adosse. Lecter reprend la parole, tout en cherchant dans les différentes bombes de peinture ce dont la pulsion créatrice aurait besoin. Il évoque cette période de sa vie floue et inconnue, que peu, très peu de personnes connait ou peut se vanter de connaître ou même d'appréhender. Le Clown parle d'un défi que se lançaient les petits orphelins, un lieu précis que les imaginaires enfantins peuplaient de monstres ou de fantômes. L'inavoué, l'indescriptible, l'incompréhensible, quand les cervelles ne peuvent mettre des mots sur quelque chose pour le partager aux autres, est le meilleur terreau pour faire éclorer une légende urbaine. La tradition orale des mômes encore analphabètes se charge d'ajouter des événements et, génération après génération, le lieu devient un endroit maudit ou théâtre de choses surnaturelles, de disparitions bien souvent factices.
Les yeux pâles délaissent le dos rond du Clown penché sur les bombes pour se relever sur la forêt irréelle. Alastor Burton n'a jamais pâti de ce genre de folklore. Même enfant. Il était trop solitaire et égocentré pour se donner la peine de porter un quelconque intérêt aux dires des autres enfants qu'il méprisait silencieusement. Oh, il a bien saisi d'une oreille ces légendes urbaines qui fleurissent dans toutes les cours de récré mais elles concernaient la scierie qu'il connaissait, la forêt canadienne qu'il adorait, l'une des plus vieilles maisons de la ville dans laquelle il habitait. Et en matière de monstre intangible et invisible, le seul qu'il a été amené à croiser et bien, il l'a accepté comme une part entière de lui-même. Le seul monstre de son enfance était celui qui habitait son âme depuis sa naissance. Alastor Burton a rapidement eu conscience qu'il était différent des autres, que cette chose qui grandissait en lui et lui ronronnait des atrocités d'une voix onctueuse était une part de lui.

La bille d'acier dans une bombe claque contre le contenant métallique et le chuintement de la peinture reprend. La main de Jason plane au-dessus de la fresque ajoutait à certains endroits un jet humide et il poursuit, évoquant la possibilité de retourner sur ces lieux un de ces quatres en terminant sur un éclat de rire. Boogie plisse les lèvres en dépliant ses jambes pour les laisser pendre au bord de la table. Si tu veux. Ca doit être bien compliqué de trouver cet endroit. D'un coup de rein, il quitte la table pour se camper sur ses pieds alors que Jason parachève son oeuvre d'un ultime jet de peinture. Le Croque-Mitaine hausse les épaules. Même si c'est nous maintenant, les monstres inhumains tapis au fond des bois. lâche-t-il dans un soupir en s'étirant. Le Clown s'éloigne jusqu'à l'interrupteur sur lequel il appuie. Et, dans la pénombre qui s'empare de la longue pièce, ils apparaissent...ces regards menaçants qui transpercent, qui vous hurlent de quitter les lieux. Des éclats phosphorescents sur la rétine, le Croque-Mitaine sourit. Légèrement penché en arrière, les bras tendus appuyés au bord de la table et les chevilles croisées devant lui, Boogie laisse filer un soupir satisfait avant de couler une oeillade vers le Clown resté près de l'interrupteur. « Qui sait, à l'époque je n'ai peut être pas été assez... attentif ? »Peut-être... répond-il à Jason. ...ou peut-être pas. J'ai vite compris que j'étais un monstre, je ne pouvais plus redouter l'ombre et les ténèbres.

La lumière revient aussi brusquement qu'elle n'était partie et la fresque retrouve ses couleurs. Dans la volute d'une cigarette qu'il vient d'allumer, Jason se pose aux côtés du Croque-Mitaine, admettant que son oeuvre est en effet mieux ainsi. Et que faire maintenant? Comment terminer cette nuit? Un soupir s'échappe des lèvres du Clown, lourd d'une forme de conscience presque responsable. Boogie se redresse, fait face à son compagnon. Il faut assurer notre survie, maintenant qu'on est là. Ca n'a jamais été un baroud d'honneur, cette fête nationale. Ca n'a jamais été un ultime coup d'éclat ou le dernier soubressaut d'un corps agonisant. Et ça commence par nous éviter de crever d'une infection généralisée. T'as pas l'air bien fringuant et je ne dois pas l'être non plus. termine-t-il en tendant son bras à Jason. A pas mesurés, ils se dirigent vers la pièce du fond où l'obsession de ces six derniers mois de Boogie s'étale sur les murs. Laissant Jason se poser dans le canapé, le Croque-Mitaine en profite pour sortir d'une armoire tout un nécessaire qu'il étale sur une table basse. Allumant une lampe, il en tord le bras pour diriger le faisceau sur le corps du Clown à ses côtés. On parle de cette nuit-là? demande-t-il soudain, sans préambule, s'armant d'une pince à épiler pour commencer à extraire chaque éclat planté dans la chair de Jason. Qu'est-ce qui s'est passé? Qui, pourquoi et surtout comment. Boogie y avait longuement réfléchi et malgré une quête âpre de pistes, il n'avait rien découvert. Pourtant, il se souvient avec netteté de cette nuit. L'explosion sous sa voiture qui avait fait voler le véhicule. Sa fuite contrainte couverte par Bob. Ces inconnus qui lui ont tiré dessus et l'ont pris en chasse. Ils avaient bien failli l'avoir, ça ne pouvait pas être des amateurs. Le tintement d'un éclat de verre dan un bol en métal accompagne le regard clair qui se lève des plaies pour croiser les abysses.  

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Lun 27 Jan - 11:31

" Remember When "

« Redouter... » Murmure le clown, songeur. Qu'on-t-ils pu redouter l'un ou l'autre finalement ? Aucun n'avait ces peurs d'enfants, ces terreurs dont on se réveille inconsolables ou du moins ils n'en gardent pas le souvenirs. Puis voilà l'instant où il faut songer aux soins et bien qu'il opine, c'est sans la moindre conviction que Jason se lève, s'appuyant sur le seul bras qui aura ce privilège. Le corps lourd, fatigué il devrait reconnaître que ses limites sont atteintes mais Monsieur n'en fera rien, fierté de Clown oblige. Le temps de choir sur le divan et Lecter reprend une autre cigarette, incapable de dire où il a abandonné la précédente et n'y prêtant aucune attention d'ailleurs. Son esprit navigue quelque part entre ici et ailleurs, comme bercé par une mélodie qu'il demeure seul à entendre. Bientôt les agissements de Boogie semblent lointains, ses paupières s'abaissent puis...

On parle de cette nuit là ?


Et c'est comme une gifle cuisante ou plutôt un uppercut de Cimarro qui le cueille aux portes du sommeil et lui fait sèchement tourner la tête en direction de l'invocateur de la chose. Le regard noir et vitreux de haine, il faut au tyran déchu une longue minute pour réaliser que l'ennemi est ailleurs, que son évocation ne le fera pas apparaître ici et qu'ils sont seuls... Alors il tire sur sa clope, respire un bon coup et verrouille finalement son attention sur les joints du carrelage. « Bah, ça ne changera rien de toute façon. » Maugrée-t-il, la mâchoire serrée. « Enfin, pour ce qui est du QG c'est le nouveau maire. Il voulait nous voir sauter, suffisait de faire ce que personne avait jamais osé : envoyer l'armée. » Et sur le papier ça parait tellement simple, seulement en réalité c'était autrement plus complexe. Ce qui a rasé leur antre était préparé et trop bien renseigné, on savait comment couper toute retraite et les exterminer avant même de songer à les mettre en cage. Cependant...

« Quelqu'un leur a donné la... recette pour nous massacrer. » Murmure Lecter, tandis que surgissent les souvenirs dans son crâne. Goût de rouille dans la bouche maintenant qu'il se mord la langue, songeant à sa part de responsabilités dans ce carnage. Il doit expliquer, donner la raison. Ça ne remettra rien sur pied et le temps ne remontera pas mais... quoi ? Lui doit-il ? Sans doute... Soupir.

« Je me souviens être parti -faire un truc- en te laissant la... maison. » Commence-t-il en tâchant de se concentrer, d'être un minimum précis et de ne pas tenter de changer de sujet. « J'avais reçu un message, trop poli qui me conviait à faire connaissance pour affaire. Ça ne m'aurait pas interpellé normalement mais c'était laissé à un endroit précis, on savait que je serai le seul à tomber dessus. » Ce qui voulait dire qu'on le suivait depuis un bon moment mais aussi qu'on avait accès à un environnement proche des monstres : Une taupe dormait chez eux...        
La suite, Jason la narre comme on raconte une chose arrivée à d'autres. Cette rencontre dans une usine désaffectée qu'on devait détruire prochainement. Cet étrange comité d'accueil masqué dont seuls quelques uns arboraient une chevalière. Les flash se bousculent dans son cerveau au son d'un discours bizarre. On lui évoquait une Amérique rêvée blanche et unie, revenue à sa gloire passée : riche et puissante. Mais pas celle de Gordon, oh non ! Eux parlaient d'armes, de patriotisme et de valeurs perdues. Ils disaient assez d'émigrations, assez de ce laxisme l'heure est venue de reprendre notre drapeau. Ils criaient peine de mort, ils en appelaient dieu à témoin. Des conservateurs purs et durs. « Je ne comprenais pas leur élan de... délicatesse à notre égard mais il s'avère qu'en réalité ils préféraient encore notre envie de tout voir cramer plutôt que de laisser leur chère patrie crever dans son jus. Comme si on était une sorte... d'apocalypse sur laquelle ils rebondiraient pour tout rebâtir selon leur fantasme du rêve américain. »  

Le rire est amer, le sourire grimaçant. « Ils acceptaient de nous tolérer à la condition que j'agisse à leur demande. Qu'on bouge selon leurs désirs. J'ai refusé. » Il avoue, raidement. Pas qu'ils furent surpris, ils ne s'étaient pas fait d'illusion concernant un accord et d'ailleurs Lecter aurait parié que cette rencontre était une mise à mort dés le départ : la sienne. Tout en expliquant, le Clown se souvient d'heures de torture, de coups qu'on lui infligea en lui expliquant bien qu'on rendrait son corps en charpie à qui de droit, impliquant comme commanditaire de cet acte un tiers qu'ils se devaient d'éradiquer également. Le Nord en l'occurrence.

« Comprenez bien Monsieur Lecter, ça n'a rien de personnel nous n'avons rien contre vous. »
Nouvelle grimace, Lecter sent la nausée lui tordre l'estomac. Ressent comme si c'était hier le craquement sinistre de ses propre os. Il s'entend rire, rétorquer qu'il doute de leurs mots compte tenu de ce qui lui tombe dessus. Un bras en miettes on le laissa s'asseoir, le temps pour son seul interlocuteur de s'agenouiller devant lui et de poursuivre sur le ton de la conversation.
« L'ennui, c'est qu'à moins que vous donniez votre parole, que vous acceptiez de votre propre chef de vous ranger même de loin à notre cause... vous ne serez jamais fiable. Vous et les votre êtes trop imprévisible. Vous laisser agir à votre guise finira par nous nuire. »
Tellement appréciable de constater qu'eux au moins comprenaient ses méthodes, sa façon d'être mais tellement dommage qu'ils préfèrent se débarrasser de sa petite personne clownesque. Dans la voix du type il n'y avait pas d'animosité, seulement une sorte de logique glaciale et une détermination équivalente à la leur. Ceux-là avaient leur propre croisade...
« Mourrez en sachant que votre fin ne sera pas vaine, que les votre porteront votre deuil dans les flammes et qu'ils amorceront le début de la fin pour cette ville pourrie. »
Et lorsque qu'un objet inconnu l'envoya tête la première sur le bitume, qu'il cracha une dent et s'étrangla dans son sang... sa mâchoire brisée parvint tout de même à rire...


On ne donnait tellement pas cher de ce qu'il restait de lui qu'on imagina pas que ce danger publique puisse s'enfuir. Qu'elle heureuse idée d'être parti avec un « cadeau » qu'il fit exploser en profitant d'un instant pendant lequel on se concertait au sujet du lieu idéal pour faire trôner son cadavre.

« Je ne sais pas comment je me suis retrouvé au Nord, mon idée première c'était de rentrer et... je ne sais pas ; franchement. » Les épaules du clown s'abaissent comme après avoir ôté un manteau de plomb, et malgré tout il reste raide. Le regard au sol, cigarette aux lèvres et ne sachant plus si ses mains tremblent en raison d'un manque quelconque ou d'une colère sourde. « Si j'étais mort rien de tout ça ne se serait produit. » L'aveu tombe comme un boulet. « Si ils ne pouvaient pas nous utiliser, personne ne devait le faire. Ils leur ont donné toutes leurs infos, c'était comme inviter les flics à un buffet chez nous... » Pour un peu il mettrait ses deux mains à couper que la ou même les taupes avaient piégé des éléments de leur décor, qu'ils s'étaient arrangés d'une façon ou d'une autre pour aider à la débâcle.

« Je n'ai pas honte d'avoir refusé, je ne regrette pas non plus. » Puis ce n'est pas comme s'il avait des comptes à rendre ou même besoin de justifier ses choix. « Je pensais juste que... enfin je veux dire j'ai eu tellement de temps pour y penser, songer à ce que j'aurai pu faire autrement mais... » Voilà sa punition pour avoir refusé la mort, avoir une fois encore soufflé pas aujourd'hui à la faucheuse et s'en être tiré. À quel prix ? Un prix diablement élevé. Qu'il s'agisse de son état, du montant colossal de ses pertes, de cette déchéance... « Je cherche encore... le chaos doit bien avoir un plan pour moi, pour nous... mais je ne parviens plus à me projeter, je ne sais pas. » Et il doit bien admettre que pour ne rien arranger, il n'en avait pas envie plus que ça. « Voilà ma part... Et toi ? »

Le mégot s'éteint sous la pointe de sa chaussure, une ultime ligne de fumée se dissipe et Jason Lecter semble s'évaporer avec elle. Des moments d'absences, où le vide vous observe en tendant les bras et où un noir opaque englouti chaque pensée. Autrefois il aurait rit, aurait trouvé un prétexte pour le faire au moins. Bah, une autre fois peut-être...      

:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Lun 27 Jan - 19:22



Tôt ou tard, on en serait venu à ces vilaines questions curieuses. Que s'est-il passé cette nuit-là pour l'autre? Un regard empli de haine et de fureur se pose sur le Croque-Mitaine pour toute réponse. Un regard qui ne lui est pas personnellement destiné, un réflexe de bête blessée que lui-même a eu bon nombre de fois. Boogie le sait et il se contente, nonchalant, d'arquer un sourcil, attendant la suite.
Et Jason déballe, déroule les étapes d'une catastrophe annoncée. Silencieux, le Croque-Mitaine s'efforce de rester concentré sur sa tâche sans perdre un mot de ce qu'il entend, de ce qu'il apprend, de ce qu'il comprend. Oh, le doux ronron de la colère qui minaude à son oreille. Bob en a perdu toute sa masse graisseuse à force d'être confronté au monstre furieux. Et d'autres ont tout bonnement perdu la vie sous les coups. Mais le Croque-Mitaine tient bon, acceptant sans la libérer cette bien vilaine impression. Ca et là, il opine raidement du chef, agréant à l'insoumission de Lecter mais le ronron revient toujours...
Pourquoi...
Pourquoi...

Pourquoi tu m'en as pas parlé? lâche-t-il d'un ton soudainement devenu bien polaire. Les yeux froids interrogent presque comme un juge qui attend des explications bien plus claires et précises que ce qu'on lui offre. S'il avait su...si Jason en avait fait mention à un moment ou à un autre...sa paranoïa les aurait préservé de cette chute. Ils n'auraient pas vécu cette nuit indigne où le gibier de la partie de chasse, c'étaient eux. Les secondes s'étirent, dans un silence mortifère et la poigne douce mais ferme de Boogie sur le bras de Jason devient étau, faisant jaillir sous sa paume le sang des coupures qu'il vient de débarrasser du verre. Les lignes rouges poursuivent leur lente course entre ses doigts, coulant jusqu'à son poignet. Son poing libre se referme, s'arme. Il sent son muscle se contracter prêt à se détendre pour frapper le visage du Clown. Des mois qu'il cherche un coupable et l'imprudence de Lecter est à portée de phalange. Un froncement de nez. Un plissement de lèvres. Un soupir bruyamment expiré. Si Boogie laisse libre cours à sa colère, il ne pourra pas s'arrêter de frapper. Parce qu'il ne sait plus s'arrêter et que cela fait trop longtemps que personne n'a su l'arrêter. Alors, la fureur s'étouffe d'elle-même. Les paupières se ferment un instant sur le bleu arctique et, lentement, Boogie desserre les doigts dont l'empreinte livide tarde à quitter l'épiderme rouge et humide du Clown. Tu aurais dû m'en parler. répète-t-il d'un ton blasé tout en essuyant sa main pleine de sang. Il lève un regard las qui n'a plus rien de glacial. J'ai toutes les raisons pour te cogner mais c'est tellement...toi. Sur le fond, je ne peux qu'être d'accord avec toi mais sur la forme...Jason...c'était vraiment merdique. soupire-t-il. Maintenant, au moins, il saisit pourquoi il n'a rien vu venir ni trouvé qui étaient les fautifs. Ca ne change rien de toutes façons. On ne peut pas revenir en arrière. Marche ou crève. Ca a tout le temps été marche ou crève. Boogie reprend ses ustensiles et adresse une oeillade critique à son alter ego. En plus, tu as l'air d'avoir suffisamment morflé. termine-t-il avec un reniflement cynique. Dommage...tu prendras ta rouste une autre fois peut-être.

Et pour lui? Boogie pousse un soupir. Ôtant les derniers éclats scintillants de la peau de Lecter, il s'attelle à la tâche fastidieuse de nettoyer les écorchures, de coudre là où il faut coudre, tout en déroulant le cours des événements de cette nuit de son point de vue. C'était un trajet banal, sans vraiment de but. Quelque chose a explosé sous les roues et j'ai été éjecté de la voiture. C'est quand j'ai senti qu'on me traînait pour m'éloigner des flammes que j'ai vraiment repris conscience. Il hausse les épaules, poursuivant son récit. Il y avait eu de longues secondes de flottement où la douleur, l'adrénaline et l'instinct avaient pris le dessus. Le Croque-Mitaine s'était débattu, malgré ses blessures, contre la personne qui l'éloignait de l'incendie. Quand il avait reconnu le visage poupin de Bob, il lui avait flanqué son poing sur le museau, de soulagement ou de colère difficile à dire, avant d'écouter enfin ce que le pauvre essayait de lui dire. Je devais fuir selon lui. M'échapper. Si on me mettait la main dessus, tout serait fini pour le Sud. Il faut qu'un des trois en réchappe. Ca m'a mis un sale coup  de l'écouter parce qu'il avait raison. Les yeux clairs se lèvent de nouveau sur le visage de Jason. Un triste sourire étire ses lèvres tandis qu'il lâche la voix presque navrée en haussant les sourcils. Alors c'est ce que j'ai fait. J'ai détalé comme un lapin. J'ai fui. Et cette fuite, elle lui pèse encore et son évocation donne toujours la nausée. Cavaler au jugé, en étant incapable de réfléchir, n'être plus qu'une proie traquée par le claquement de semelles ennemies et la panique. Être le seul debout quand tout est au sol, comme l'ultime survivant d'une légion décimée. Avant de s'engager dans ces ruelles sombres où les fuyards parviennent souvent à semer leurs poursuivants, on était parvenu à lui tirer dessus, pensant le ralentir suffisamment pour le choper ou le vider de son sang pour mieux le pister. Il ne sait pas combien de temps exactement il a couru après avoir reçu cette balle. Mais quand il était prêt à admettre qu'il était vaincu, une porte dissimulée s'était ouverte sous son poids lui révélant un abri providentiel presque miraculeux. Je suis tombé sur une bonne poire. Il m'a salement soigné mais m'a soigné quand même. Je lui avais dit pas de flics, pas d'hôpital et pas de questions. Il a obéi. Quand je suis parti, je l'ai laissé en vie. Une clémence exceptionnelle pour des circonstances exceptionnelles. Pour la suite, tout est sur les murs ou presque. dit-il en parcourant ces derniers du regard. Cela commençait près de la porte d'entrée avec la liste des membres de la Horde et de quelle façon, Boogie en avait traqué les traîtres, les pleutres et les ingrats. Et s'achève sur le mur face à eux avec un plan de New York couvert de zones colorées, de parcours fléchés, de noms, de photos. La répétition générale sur papier d'une fête d'indépendance chronométrée à la seconde près.

Coulant une oeillade sur Jason, il ne voit qu'une coquille vide pendant un moment. Oh non, ce n'est pas d'une ombre dont il a envie, ou d'un pâle clone fade. Hé! Reviens à moi. lâche-t-il en pinçant la peau du bras du Clown, la mine sévère. Si t'es grossièrement rafistolé, c'est pas mon cas et ça ne va pas se faire tout seul. râle-t-il plus pour la forme qu'autre chose. Poussant de l'index la boîte de premiers secours, il adopte une position plus confortable, tendant non sans majesté un bras hérissé d'éclats de verre. Allez, fais ton office. Et si on avait une taupe, je m'en suis forcément chargé sans le savoir. énonce-t-il en évoquant avec légèreté la véritable purge qu'il a opéré dès qu'il a récupéré suffisamment pour se glisser comme un spectre dans leurs vies et tout leur prendre. Femmes. Enfants. Amis. Tout humain qui avait un peu d'importance. Puis, à la fin, quand il ne restait plus personne : eux, les traîtres et les félons, les ingrats et les pleutres. Il n'y a que les animaux domestiques qui n'y sont pas passés. Tournant la tête pour croiser le regard sombre, Boogie hésite quelques secondes avant de reprendre. Tu voudrais quitter New York pour quelques temps?

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Lun 27 Jan - 22:27

" Remember When "

Pourquoi ? Ah, quelle bonne question. Et tellement de réponses. Autrefois le maître aurait fulminé, se serait senti outré qu'on exige de sa part la moindre explication et pour bien faire il aurait frappé en guise de réponse. On attend rien, on exige rien de Jason Lecter. On la ferme et on suit sinon on meurt. Ah la belle époque. Envie de persifler et dire « t'as mangé un truc bigrement insolent pour te permettre d'oser » mais rien ne sort, rien ne s'arrache de cet immobilisme qu'on lui connaît peu ou pas.

La poigne du Croque Mitaine ne lui fait pas lever les yeux, ni ça ni le son détestable de sa voix trop froide où percent les reproches. Bah vas-y frappe ! Finissons en ! Dans le crâne de cette carcasse une chose voudrait bondir, hurler qu'il fait comme bon lui semble et ne pas rester là, tellement trop vide. Et lorsque celui qui n'est plus second daigne le libérer, Lecter ne bronche pas. C'était merdique... dit-il, et l'acide lui consume un peu plus l'estomac. Pas comme si ses décisions avaient toujours été très logiques non plus. Enfin, Boogie explique sa fuite encouragée par le brave Bob, son sauvetage miraculeux et enfin que la suite se trouve ici, placardée sur les murs.  

« Hey ! » Grogne le clown sous le pincement sensé le ramener dans le présent. On le presse à jouer l'infirmier à son tour et la mine boudeuse qu'il affiche en dit long sur son enthousiasme. Cependant, et cela même s'il grommelle entre ses dents serrées Lecter abdique et s'empare des outils. Concentré à la tâche -tant il à l'impression de voir double ou flou ou bien encore les deux- il se tait et ne compte pas les secondes, lui l'éternel sale gamin impatient qui ne savait tellement pas tenir en place.

Voudrait-il quitter la ville un moment ? Cette fois il lève brièvement les yeux, croise le regard clair de l'autre puis en haussant doucement les épaules, il soupire. « C'est toi qui mérite des vacances je crois. Après tout ça... puis moi très franchement au stade où j'en suis peu importe. Mes journées sont d'un tel ennui, j'ai pas grand chose à faire et je ne parviens pas vraiment à réfléchir. »
Trop de morphine, de drogues, de trucs qu'il gobe pour oublier plus que pour réellement soulager cette douleur qui ne le quitte pas. Impression que son cerveau pédale dans quelque chose de gluant, de vaseux et qu'il n'avance pas. Et lorsque la brume des substances s'écarte, que la réalité le saisit à la gorge Jason se renfrogne, il maudit l'univers entier et promet la pire des fins à une liste entière de visages sans noms. Tournant éternellement en rond.

Les débris s'accumulent dans une coupelle, les compresses rougissent petit à petit et cette odeur d'alcool n'a rien de festif comparé à plus tôt. Il aurait peut-être dû boire d'avantage. « On pourrait se recycler ? Voyons, si nous n'étions plus des criminels nous pourrions être... » En vérité ça le fait sourire, de s'imaginer autrement comme si c'était impossible. Des tas de gens changent, virent de bord et embrassent de nouvelles carrières mais eux ? Lorsqu'on est si bons dans ce domaine comment songer à autre chose ? A changer de veste ? « Un peu d'exotisme, on se lance dans les attractions morbides pour milliardaires en manque de sang ? Chasse à l'homme, combats de prisonniers, pèche au requin avec des mannequins en vogue... j'aime bien la dernière option tiens, rappelle moi d'essayer ! »

Mieux vaut en rire qu'en pleurer aurait-il dit encore quelques mois plus tôt. Même en rampant il serait reparti à la guerre, lame entre les dents et en se marrant du ridicule de sa propre situation. Parce que tant qu'il ne s'agissait que de sa personne, il pouvait bien le tolérer mais qu'on ait touché à son œuvre, qu'on ait détruit son royaume ça... non, il ne pourra jamais l'avaler. Sourire mécanique à la bouche, une chanson au bout des lèvres il poursuit son ouvrage, tente de reprendre ses habitudes, de ne pas s'oublier complètement. « Puisque tu as voulu aborder les sujets qui fâchent... » Lance-t-il soudain, le ton léger mais pas moins sérieux. « Tu as songé en finir pour de bon ? » Parce que Lecter oui, plus d'une fois et il en a même raté en fait. Foutu chaos... même pas assez sympa pour le laisser crever à sa guise. M'enfin, comme quoi il y avait bien une raison valable à ça.         

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Mar 28 Jan - 16:04



J'ai l'air d'avoir besoin de vacances? réplique-t-il avec un air faussement outré. Bon, peut-être. Le Croque-Mitaine est plus sec et nerveux qu'auparavant et il n'a pas compté les heures de veille de ces derniers mois. Il s'était fixé un objectif insensé, complètement fou, un cauchemar inaccessible qu'il avait mené à bien. Certes, il n'avait pas été complètement seul pour y arriver mais son besoin maladif de contrôle, sa maniaquerie, sa paranoïa l'avaient poussé dans ses derniers retranchements. L'ennui et l'apathie qui collent à la peau du Clown n'avaient eu que peu de prise sur la carcasse du Croque-Mitaine. La cadence infernale qu'il avait imposé et s'était imposé ne lui avait laissé que peu de temps pour se morfondre. Mais il n'en a pas été épargné pour autant. T'es resté seul et sans but trop longtemps, Jason. murmure-t-il à son compagnon. Et par le terme "seul", Boogie entend égoïstement "sans moi". Cimarro ne pourrait jamais être un croque-mitaine quand à Blondie, elle n'a certainement pas dû trouver les mots qu'il fallait dire avec son pauvre cerveau atrophié. J'ai failli vriller pour de bon pas mal de fois. avoue-t-il. Entre sa purge exercée à l'encontre de leurs anciens séides, ses meurtres motivés par cette pulsion de mort qu'il n'avait plus eu besoin de contrôler auprès de Jason ou par son étrange dédoublement de personnalité qui terrifiait Bob, pas certain que Boogie s'en soit sorti indemne.

Se recycler et ne plus être des criminels? Boogie en étouffe un bref ricanement. Il en sort, de la vie civile et c'est aussi surfait que peu excitant. Ils ne pourront jamais changer ce qu'ils sont, des monstres aux yeux des gens du commun. Et au-delà de cela, quelle activité exercer qui soit suffisamment exaltante pour assouvir leurs travers les plus inavouables? Des attractions morbides pour milliardaires oisifs en manque de sel. Faire de la maison piégée une sorte de concept d'attraction clandestin? explicite-t-il en fronçant les sourcils, le nez tourné vers Jason, avant d'enchaîner. Et laisser notre place à d'autres moyennant finances? Prêter leurs jouets aux profanes? Rester assis derrière les écrans et profiter par procuration du massacre? Pas sûr que le Croque-Mitaine puisse rester sur sa chaise passivement. T'arriverais, toi, à observer sans intervenir ou t'irais plutôt te glisser parmi les proies pour le fun? demande-t-il en sentant les souvenirs affluer. Des cris et des rires, du sang et de la sueur, Eros et Thanatos indissociables pour le meilleur, pour le pire et pour le meilleur du pire. Un ronronnement de gorge ponctue ses dernières paroles. Fausser la partie et se fondre dans les proies...rappelle-nous d'essayer. énonce-t-il le regard brillant de malignité. Ils avaient évoqué la chose comme on parle d'un projet lointain, potentiellement envisageable lorsque les circonstances auraient été réunies.

La suite des paroles de Jason fait à peine tiquer le Croque-Mitaine. Envie de persifler sur le fait qu'il s'aime bien trop pour se faire sauter le crâne mais le ton léger du Clown est tapissé de sérieux. Se mordillant la lèvre inférieure, les yeux clairs s'égarent un instant sur le sol. Ce soir aurait pu être le dernier de son existence si...si...Si mon appel de ce soir avait été vain, Boogie serait mort. entame-t-il d'un ton définitif en lançant un coup d'oeil au visage scarifié près de lui. Je n'existe que parce que tu es là. Sans toi, qu'est-ce qu'il reste de moi? Alastor Burton et sa mirifique existence? L'existence d'un tueur en série au destin identique à ses prédécesseurs qui, fatalement, aurait commis une erreur qui lui aurait coûté la liberté puis la vie. Un simple taré que l'on ajoute à une longue liste de tarés. A moins qu'il ne perde son temps à cavaler (non, fuir!), les jours succédant aux jours, mornes et sans panache. Tuer serait devenu une tâche hygiénique, un besoin naturel tout juste bon à être assouvi et évacué en toute trivialité. Je t'ai promis que je ne lâcherai pas l'affaire si tu disparaissais. J'ai essayé et j'ai échoué. Boogie ferme une seconde les yeux en secouant la tête pour faire taire toute réplique à cette annonce. J'ai échoué parce que je n'ai jamais réussi à te considérer comme mort. Je n'aurai pas mis tout ça en place si j'avais eu l'absolue certitude que tu y étais passé. continue-t-il en indiquant d'un geste souple du poignet les "archives" aux murs. Donc, non. Je n'ai jamais songé avec sérieux à en finir...et si l'idée a pu m'effleurer ces derniers mois, un clown m'apparaissait pour se foutre de moi. avoue-t-il en haussant les épaules.

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Mer 29 Jan - 12:04

" Remember When "

Resté seul sans plus aucune personne capable de sourire pour les mêmes mauvaises raisons, privé de l'unique qui ne le regarda jamais avec dégoût. Retrouver Alonso avait aidé quelques temps mais cela rendait la perte du Croque Mitaine plus insupportable encore. Jason avait compris plus ou moins, à force de sentir le poids des yeux de son cerbère : il aurait crevé cent fois si cela avait pu rendre au tyran déchu son jumeau diabolique. Et pourtant, Satan sait comme Lecter a connu la misère et le manque. Cette sensation de n'être rien ni personne, songer qu'on puisse mourir là dans un caniveau sans avoir exister ne serait-ce qu'un peu pour une personne au moins même si c'était un ennemi, une vague connaissance. Il a survécu à tout ça, mais ce deuil là il était incapable de le faire.

Nez froncé mais sourire aux lèvres Jason avoue en secouant la tête. « Nan, je saurai pas attendre que des types même riches puissent jouer en toute impunité sur mon terrain. Faudrait que je m'en mêle... enfin, autant que possible. » On tisse une histoire, un autre chapitre à explorer qu'on range dans un coin pour plus tard peut-être et c'est comme ça que cela doit se passer. Penser futur, oublier le passé... on regarde devant, toujours parce que l'avant et les regrets c'est bon pour les autres. T'es sûr de ça ? Plus tant, non.

Non Boogie n'allait pas se supprimer, pas le genre. « T'es trop bien pour ça hein ? » persifle le clown sans moquerie, juste pour souligner cet aspect « crâneur » qu'il a toujours trouvé amusant chez son acolyte. Encore que le-dit acolyte souligne lui que sans Lecter, le Croque Mitaine n'a pas de raison d'être. Envie d'ajouter idem et pourtant... l'enfant du chaos sait qu'il a crée Boogie d'une certaine manière, qu'il est devenu à la force des choses un prolongement de lui même jusque dans la folie furieuse. Au fond, Jason Lecter a toujours estimé, proclamé qu'il pouvait parfaitement poursuivre seul et que personne n'était indispensable. Pire, il se serait servit des cadavres de ses propres sbires en guise d'escalier. Rien n'avait de valeur ou d'importance. Bizarre donc, de songer que lui n'aurait eu aucun scrupule à se faire exploser le crâne.

A l'évocation de son spectre moqueur, Lecter éclate de rire, fil et aiguille en mains. « Tu sais même pas m'imaginer sérieux... comme si j'avais toujours fait le pitre ! Mouais remarque... » Ce n'est pas faux. Il admet d'un pauvre petit soupir, battant régulièrement des paupières pour essayer au maximum de réaliser des sutures nettes. « Je pourrai mentir, je fais ça si bien. Prétendre que j'attendais sagement mon heure en faisant des plans... mais en vérité, j'ai eu des moments où je ne voyais pas de raison ou disons... je me disais : et maintenant ? Et ben rien. Juste rien. » Il ne restait rien, pas même une base sur laquelle repartir, plus de jambes pour le soutenir, plus aucun écho à ses idées, plus personne à diriger ou sur qui déverser son courroux ; rien. Lui même dépendant de celle qu'il avait rêvé empalée sur une broche, contraint d'admettre son erreur, de vouloir bouffer sa folle fierté et s'étouffer avec. Dans ces conditions comment envisager demain ? « J'imagine que la douleur n'aide pas, j'ai déliré aussi, j'hallucinais parfois pendant des heures. Puis cette sensation d'ouvrir un œil, de voir le jour puis le temps de ce que je pensais être un battement de cil comprendre qu'il faisait déjà nuit. » Dernier point, un fil coupé et il se laisse aller au fond du canapé en jouant avec la petite paire de ciseaux. « Réaliser que le monde tourne sans toi, tu vois ? Je me sentais, je sais pas... agoniser peut-être. » Passif spectateur de son déclin. Il se voyait diminuer de jour en jour, perdre ses couleurs et plus rien ne lui donnait envie de rire.

« Aujourd'hui encore... » Murmure-t-il, une main tendue pour effleurer l'épaule du fauve. « Je me demande si je ne vais pas me réveiller et... devoir admettre que j'ai tout inventé. » Un pauvre sourire, ce n'est pas si simple d'avouer son mal être lorsqu'on est Jason Lecter. Pas facile de reconnaître sa faiblesse -quel vilain mot- surtout face à l'un des rares que l'on respecte. Le temps de poser les ciseaux sur la table et il retourne plus près de l'autre, la tête échouée sur son épaule. De ça aussi, il pensait devoir faire le deuil : cette chère proximité, cette habitude devenue un véritable besoin de sentir la présence de la bête jumelle, de se lover contre elle pour trouver le sommeil ou bien de s'apaiser à son contact. Comme une addiction, quelque chose de viscéral pour Lecter à la force des années. Un besoin de combler dans blancs et des vides dans son existence. Là où ses contacts révulsaient les être humains ordinaires, là où sa présence gênait tout et tout le monde, il savait que pour le Boogieman c'était bien différent.
« Si t'es pas réel j'te tue ! » N'importe quoi...
      

:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Jeu 30 Jan - 9:15



Boogie était parvenu à se mentir à lui-même à grand renfort de mauvaise foi et de théories qu'il tordait pour les rendre pleinement envisageables. Malmenant sa réalité comme il malmenait son rare entourage, il avait aussi envahi le temps pour ne se laisser que peu d'heures sombres à ruminer. Et si la vacuité de ses projets lui apparaissait, il ne pouvait tout simplement pas l'accepter. A cause de la folie, de l'espoir (bien que le terme le répugne), de sa propre vanité ou de sa fidélité à toute épreuve, accepter la déchéance et la défaite finale, renoncer à tout ce qu'il fut et jeter l'éponge n'étaient pas des options. C'est à ces moments-là que le fantôme railleur et moqueur mais toujours effroyablement lucide surgissait de nulle part. Toxique injection mentale aussi brève qu'intense pour cauchemarder de nouveau ensemble...même si c'est faux. Même si c'est artificiel. Même s'il savait que ce n'était qu'un fantôme et que le fantôme savait qu'il n'était qu'une hallucination. Finalement, céder à la folie l'avait pratiquement empêché de sombrer.

Je vois ce que tu veux dire. J'ai assisté impuissant au dépeçage de notre oeuvre. répond-il en écho; non, le monde ne s'était pas arrêté en même temps qu'eux. Il n'y avait même pas eu de liesse dans les rues à l'annonce de leurs morts. Peu de temps après l'attentat, les bandes sudistes que l'hydre avait toujours gardé sous sa coupe s'étaient aussitôt entredéchirées. Rue par rue, ruelle par ruelle, l'unité du Sud se désagrégeait au fil des jours. Profitant de ce chaos, il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la police ose remettre les pieds dans ces quartiers dont elle avait été littéralement bannie. Petit-à-petit, une nouvelle autorité se mettait en place et cette dernière était "respectable" car "gouvernementale". Le Sud était en passe de redevenir presque fréquentable. Quand à la Horde, elle s'était disséminée comme une volée de moineaux. Certains avaient trahi en rejoignant telle ou telle bande, d'autres s'étaient fait arrêter et avaient acheté une possible remise de peine en balançant le peu qu'ils savaient, d'autres encore avaient tout simplement mis les voiles.  
La horde s'est dispersée, nos alliés ont changé d'allégeance. J'ai vu renaître des gangs miteux venir se partager notre territoire. Nos possessions personnelles ont été vendues dans des enchères clandestines. La mairie a saisi certaines de nos planques. Il plisse les lèvres avant de soupirer, d'aise cette fois, en sentant le dernier point de suture posé. Jason se laisse tomber dans le canapé, faisant cliqueter la paire de ciseaux dans le vide révélant que leur déclin l'a contaminé jusqu'à le mettre à terre. Ni Cimarro ni Blondie n'étaient capables de soulever Lecter comme la bête noire au regard glacé pouvait le faire. Lui, Boogie, avait eu un Bob pour le détourner de ses affres intimes et lui montrer que la route, sa route, leur route, n'était pas parvenue à un terminus. Combien de fois le petit gros avait bien failli y passer? Oui. Ca avait l'air d'une défaite totale. La fin de tout. Et puis, cet abruti de Bob m'a sorti "on ne perds pas. Sois on gagne, soit on apprend". Je crois même qu'il en a regardé derrière lui pour vérifier si c'était pas quelqu'un de moins con qui avait parlé. Un reniflement amusé lui échappe en pensant à l'attitude obséquieuse qu'a toujours eu Bob. Même quand il était mort de trouille ou sur le point d'être exécuté sur place. Bob qui a osé me faire la leçon comme s'il avait la science infuse. Comment j'aurais pu tolérer que ça se reproduise? Je devais réagir. plaisante-t-il d'un ton léger comme si le simple fait de lui avoir fait la morale l'avait remis en selle.

Une main frôle l'épaule du Croque-Mitaine, attirant son attention sur son alter ego qui délaisse les ciseaux pour s'approcher de l'autre monstre. Et si tout cela n'était qu'une illusion de plus? Si l'un d'eux se réveillait brusquement pour réaliser que leurs déviances les ont une de fois de plus totalement leurrés? Ca serait un épilogue terriblement dramatique. réplique avec un demi-sourire le Croque-Mitaine en accueillant la carcasse plus maigre que jamais contre lui. "Si t'es pas réel, j'te tue" marmonne Jason. Un court rire étouffé s'échappe des lèvres de Boogie. J'ai déjà dit ça à mon clown fantôme. Il m'a dit "chiche". J'ai essayé. Je me suis étranglé moi-même. Littéralement. murmure-t-il en fermant les yeux, appuyant sa joue contre le crâne de Lecter et entourant de son bras les épaules de ce dernier. Si Bob n'était pas entré pour je ne sais plus quelle raison, je serais mort sur le sol de cette pièce, mes mains autour de mon cou, à suffoquer et à rire en même temps. ...parce que c'était comme cela que ça devait se terminer. Pas autrement. Dis-moi...on avertit Blondie qu'on est de retour ou tu préfères la laisser flipper face à ta disparition?

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Jeu 30 Jan - 23:33

" Remember When "

A entendre Boogie il ne reste même pas une poignée d'hommes fidèles. Juste le brave Bob, le joufflu pas meilleur guerrier mais définitivement le plus réel de leur horde. Lecter ne peut que soupirer, sans plus aucune idée en tête, sans plan de secour. Souhaite-t-il toujours se battre ? Pas certain. « Un vrai gentil Bob, tu sais que j'ai jamais retenu son vrai nom ?! Mais il a endossé le pseudo que je lui ai collé... jamais trop compris pourquoi il nous a rejoint, m'enfin heureusement qu'on l'a finalement. Surtout toi il semblerait ~ » Qui aurait cru que de tous ce serait ce jeune soufflé par la malbouffe, le seul survivant. Satan a le sens de l'humour bizarre dirait-on.

Puis le Croque Mitaine raconte son fantôme, une nuit où il a manqué de se tuer sans trop comprendre. Lèvres plissées et un sourcil arqué le Clown le dévisage curieusement, avant de simplement ricaner. « Et à part ça c'est moi le tordu hein ? On ne t'a jamais dit que tu tournais pas rond Boogie ? » Oh sûrement que si, mais pour la forme il le redit et rien qu'à imaginer la scène Jason doit en venir à la conclusion qu'il a définitivement perverti le sage cerveau du fauve. Qu'elle vilaine et désastreuse influence que la sienne !

Devraient-ils prévenir Calypso de leurs retrouvailles ? Le balafré se redresse, haussant les épaules. « Alonso le fera, si ce n'est pas déjà fait. Je préviendrai demain sinon. Dans d'autres circonstances j'aurai trouvé ça drôle de la faire enrager mais bon... je ne suis pas le meilleur des convalescents et pas non plus un dépressif obéissant... c'est la seule qui a tenté de me mettre un coup de pied au cul avant cette nuit, alors je lui dois bien ça. » Et elle en aura eu de la patience, pour supporter cette chose sans envie, traînant par ci ou par là comme un zombie. Aussi étrange que cela puisse paraître Storm n'a jamais enfoncé le clou en ce qui concernait la chute du Sud, bien au contraire et elle n'a pas ménagé les recherches dans l'espoir de retrouver la trace du second et du troisième voir d'indications même les plus infimes. Par ailleurs elle restera la seule ou presque au Nord à ne pas le regarder de travers.

Et maintenant ? Le clown étouffe un bâillement du dos de la main, réalisant par la même qu'il est incapable de donner l'heure qu'il est. Impression que la nuit n'en finit plus. Il devrait dormir ou essayer, attendre le lendemain et voir sous un œil nouveau ce qui pourrait s'annoncer. Remettre les rouages grinçants de son cerveau en route et crier vengeance puisqu'ils sont à nouveau réunis. Soupir, il s'allume une cigarette et choisi de s'étendre sur le divan, tête posée sur les genoux du Croque Mitaine.

« Tu as prévu quoi après ? » Demande-t-il, histoire de causer plus que par réel intérêt. Parce que c'est encore trop vague, trop récent pour celui qui n'est plus maître de rien hormis d'un seul molosse. Qui sait avec un peu de chance sa motivation reviendra avec le levé du jour et il aura envie d'un café et d'un croissant en lisant le journal... quelle idée. Encore qu'il aurait trouvé ça hilarant à mettre en scène avant ! Il aurait peut-être même ennuyé Tess en s'incrustant à la table de son petit déjeuner ou sur le siège passager de sa voiture de flic. Ou il aurait envoyé Alonso en courses... le bon vieux temps. Comme si cela datait d'une décennie et que désormais, il avait passé l'âge...

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Ven 31 Jan - 11:26



Bob est peut-être quelqu'un qui a un bon fond mais il a toujours senti qui il devait brosser dans le sens du poil pour s'assurer la vie sauve. Certainement un talent issu de son don pour le bluff. Quand le Croque-Mitaine fut remis sur pieds et qu'il décida de commencer à rebâtir quelque chose, il lui fallait dénicher un sbire loyal et fiable, une personne sur qui il pourrait se délester sans trop psychoter. Malgré leurs différences (et aussi grâce à des circonstances particulières) la logique du Croque-Mitaine s'était tournée vers le bedonnant Bob. Il était spontanément devenu ses yeux, ses oreilles autant qu'une paie de bras et de jambes supplémentaires, en ville. C'est Bob qui retrouva la poignée d'hommes qui n'avaient pas tournés casaque. C'est Bob qui lui trouva une nouvelle identité pour se fondre dans la masse. C'est Bob qui parvint à convaincre quelques vieux contacts illégaux à ne pas enterrer définitivement l'hydre du Sud. Coupez une tête et d'autres repousseront, répétait-il visiblement très fier de sa punchline. Bob était agaçant et méritait souvent d'être pendu avec ses propres tripes mais il faisait du bon boulot. Il réussit à caser la plupart de leurs sbires survivants et certaines de ses connaissances qu'il jugeait dignes de confiance, à des postes discrets, invisibles et essentiels. Dans l'indifférence générale, ce qu'il restait des têtes pensantes du Sud s'était mis en tête de gangréner les autres quartiers. Minuscules virus planqués dans les veines attendant le moment de faiblesse pour lancer l'infection. Chauffeur de taxi, livreur, technicien de la compagnie des eaux ou d'électricité, agent de propreté...une préparation lente, pleine de cette patience qu'ont les fauves lorsqu'ils observent, tapis et cachés aux regards, leur proie avant de bondir dessus.
Tiens donc, Bob ne s'appellerait pas Bob. Le Croque-Mitaine lâche un rire à cette annonce. Le dodu n'a jamais cherché à les reprendre. Quand il est arrivé, on l'a hélé une fois en l'appelant "Bob" comme on aurait pu dire "hé toi là-bas". Et c'était resté puisque personne ne discutait jamais des décisions qui étaient prises par les maîtres du Sud. Quand je pense que nos gars avaient parié sur la durée de sa survie parmi nous...et cet enfoiré est toujours là. Ils peuvent pas tous dire ça. ricane-t-il. Toujours là avec sa bouille de nouveau-né mais un peu moins de graisse qu'avant. Il n'a jamais ménagé sa peine et Boogie n'a pas hésité à lui faire se salir les mains au-delà du supportable. Il espérait peut-être une promotion? Un statut plus élevé? Un câlin? A moins qu'il ne se soit, d'une étrange manière, attaché au Clown et à son âme damnée de Croque-Mitaine.

Je lui ferais livrer des fleurs. grimace légèrement Boogie. Et c'est tout ce qu'il s'accorde à offrir à Blondie pour ce qu'elle a fait ces derniers mois. En reconnaissant le destinataire, elle saura bien estimer le degré inouï de remerciement, que cet acte est plein de sens, de symbolisme et de poids. Le Croque-Mitaine ne dit jamais merci. Il a gracié Sa Sainteté qui l'a recueilli après l'attentat, il enverra des fleurs symbolisant le remerciement mais ne le dira jamais de vive voix. [colordakcyan]Ou une bouteille de champagne qu'elle pourra descendre en une soirée pour fêter ton départ. Je ne doute pas un instant de ta coopération totale et intégrale lors de ta convalescence chez elle.[/color]

On verra demain... répond-il en se calant dans le moelleux du canapé tandis que Jason s'allonge, la tête posée sur les genoux de Boogie. On est au-delà de mes prévisions les plus optimistes. Il baisse les yeux sur Lecter, glissant machinalement sa main dans les cheveux ternes, effleurant du bout des doigts le front. Il esquisse un sourire. Tu veux que je te raconte une histoire pour dormir? Dans quelques heures, Bob doit se pointer avec la presse du jour et de quoi émerger d'une soirée qui a dépassé toutes ses attentes. Indiquant à Jason les poches qui flanquaient le canapé et où se trouvait un plaid, le Croque-Mitaine attend que son alter-ego reprenne sa place pour se lancer dans le récit d'un des nombreux épisodes qui constituent la purge historique qu'il a opéré dans leurs anciens rangs.
Sans aucun état d'âme, il avait lancé Bob dans la recherche effrénée de leurs anciens sbires qui avaient trahi. Il relate les heures de planque ou de filature qu'il alternait avec le petit gros exigeant de sa part une précision de faucon. De sa voix presque murmurante, Boogie raconte avec une certaine satisfaction cruelle et un plaisir tout sadique, la manière dont il a investi la vie quotidienne de ceux qui avaient des enfants, comment il s'était glissé comme une ombre dans leur intimité, osant réveiller et parler au coeur de la nuit avec ces mômes inconnus. Il n'a malheureusement jamais vu comment leurs anciens séides avaient réagi quand leur gamin leur avait avoué un matin qu'il parlait avec le Croque-Mitaine le soir et que ce dernier n'était pas si méchant que ça. Avec soin, il avait cultivé et attisé l'angoisse, le stress et l'anxiété, il avait coupé une à une toute possibilité de s'enfuir ou de trouver une aide extérieure pour les félons. Les traîtres s'étaient retrouvés aussi seuls que lui, mais en lieu et place de la soif de vengeance de Boogie, eux n'avaient que la peur et le sentiment d'être cernés, piégés, qu'une hache sanglante planait au-dessus de leurs têtes et qu'elle était sur le point imminent de s'abattre et de fendre des crânes. Et puis, enfin, le châtiment tombait. Une exécution sans grâce ni poésie, impitoyable et barbare. Il moissonnait les vies chéries, ricanant comme une hyène avec un compagnon fantômatique qui n'était alors qu'une simple voix dans sa tête, avant de prendre, en dernier au milieu du sang, de la morve et des larmes, celle du coupable.


Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Ven 31 Jan - 22:33

" Remember When "

A croire que certains viennent au monde avec de la chance et d'autres non. Bob savait jouer, bluffer et il avait un pourcentage de survie diablement élevé pour un grassouillet tellement maladroit avec une arme. Un peu comme Samson, tiens. Voyez, ce genre de personne capable de marcher sur une mine sans la déclencher alors qu'un lapin aurait finit en civet pour l'avoir seulement effleurer. Pas juste, mais bien réel. « Il doit trop nous aimer, ce garçon. » Possible, bizarre mais possible...

Une histoire, n'importe laquelle pour enfin lui faire fermer les yeux avec plaisir. Le temps de se couvrir et de s'étaler et le voilà oreille attentive aux récits les plus sombres de ces derniers mois. Comme s'il regardait un film, de loin sans en être acteur. La voix murmure des nuits noires, raconte ses mises à morts et sous le velours perce cette joie malsaine, cette envie d'en rire encore et encore jusqu'à manquer d'air. Un tremblement infime d'excitation dans les cordes vocales si bien que Lecter croit entendre sa propre voix. Boogie est une créature faite de codes et de stratégie, pragmatique et maniaque jusque dans le moindre geste ; cet homme que le clown taquina par tellement d'occasions pour son manque de laisser aller, ce manque d'opportunisme lorsqu'il s'agissait d'un plaisir égoïste comme si tout devait être planifié en amont pour éviter la moindre bourde.

Dans nombres de leurs plans ce fut utile, comblant les failles crées par l'impatience dangereuse de Lecter. Seul capable de retenir au minimum le Maître de foire, le Croque Mitaine n'avait que peu de fois dérogé à ses principes et ses règles. La dernière fois de mémoire de clown, restait cette escapade dans la forêt d'un certain domaine canadien où poussé par l'un, l'autre avait fini par exploser. Sacrément lourde cette lampe quand il y repense...
Désormais, Jason a comme l'impression d'avoir près de lui une sorte de bête qu'il ne connaît pas mais qu'il a contaminé à forte dose. Cela étant, n'est-il pas lui même devenu tellement impassible depuis ? Parce que seul, face à lui même il ne restait que ça : plier pour ne pas rompre, savoir prendre du recul et laisser glisser. Se couvrir de glace, la laisser prendre possession de lui jusqu'à éteindre la moindre flamme. Ainsi Jason Lecter avait survécu, de marbre face à cette existence qu'il subissait faute d'autre chose. A croire que face au pire chacun s'était réfugié sous le masque de l'autre.

« T'es devenu un drôle de clown, vilain chat. » Laisse-t-il filer, aux portes du sommeil.
Rien ne sera plus jamais comme avant, tout à changé mais qu'importe. On ne subit pas un tel naufrage sans blessures de guerre, sans devoir évoluer même de travers. Il faudra bien s'accommoder de la nouveauté, s'habituer à leurs nouvelles manies. Lecter n'a jamais été très perturbé par les changements, animal capable d'adaptation rapide et cette fois ne fera pas exception. Le temps de retrouver ses marques, de s'approprier un endroit, d'envahir... Ce virus là ne meurt pas, il attend. Comme une peste en incubation.

Demain, il sera temps de revenir sur la nuit et sur cette foutue ville qui a dormi un peu trop longtemps sur ses deux oreilles, croyant dur comme fer à leur mort. On les a enterré un peu trop vite, c'est blessant et même humiliant. Aucun respect pour toutes ces années de crimes. Les gens trop heureux de leur disparition finiront par devoir trembler à nouveau.

Oui, demain.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Dim 16 Fév - 14:02



Jamais identité n'avait été si bien portée. Le Croque-Mitaine était devenu ce monstre caché dans les placards, tapi sous les lits, enveloppé par l'Ombre, fondu dans les angles morts. Et quand, enfin, il révélait sa présence, il était trop tard pour s'en échapper. L'avatar implacable et impitoyable de la vengeance qu'il était devenu, dévorait les vies avant de tout purifier par les flammes. « T'es devenu un drôle de clown, vilain chat. » marmotte Jason s'assoupissant. Un sourire étire les lèvres de Boogie. La vie est drôle. murmure-t-il de l'amusement dans la voix, une main égarée dans les boucles lâches. On a survécu en utilisant la panoplie de l'autre. C'est assez drôle quand on y pense...que ce qui les agaçait chez l'autre est devenu ce qui les a empêché de crever chacun dans leur coin. Les yeux pâles se baissent sur le Clown étendu sur la banquette, la tête encore sur ses genoux et les paupières closes. Les secondes filent, devenant des minutes et la respiration de Jason se fait régulière, chaque inspiration de plus en plus profonde tandis qu'il sombre dans le sommeil. Un soupir de satisfaction s'échappe des lèvres de Boogie. Des mois qu'il n'a pas eu la sensation que tout était "à sa place", qu'il était là où il devait être et avec qui. Ce contentement apaisant l'enveloppe d'une douce torpeur à laquelle il s'abandonne sans résistance. Sa main cesse de flatter les cheveux clairs, profitant, immobile de la chaleur qui se dégage de cette intimité partagée qui lui a tant manqué.

Lorsque le voile du sommeil commence à se déchirer, c'est un par un que les sens sortent de l'hébétude. Mais l'absence du poids de Jason contre lui électrise la cervelle du Croque-Mitaine. C'est donc pleinement conscient qu'il ouvre les yeux, une pointe crevant sa poitrine à la crainte que tout n'était qu'un songe et qu'aujourd'hui, nous sommes de nouveau le 4 Juillet. Mais le Clown est toujours là à son grand soulagement. Recroquevillé sur l'assise, un mouvement nocturne l'ayant amené à cette nouvelle position. Boogie renverse une seconde la tête en arrière avant de s'extirper du siège, lentement, sans à coups, pour ne pas réveiller le dormeur. A pas de loup, il s'avance vers la porte close de son antre qu'il laisse ouverte pour laisser entrer le vieux molosse qui a passé la nuit certainement là. Les épaules de l'animal se frottent à ses jambes tandis qu'il passe entre elles ; avec la sagesse des bêtes âgées, le chien opte pour s'étendre le long du canapé au lieu d'y sauter pour nettoyer consciencieusement d'une langue tiédasse le visage de son maître. Boogie rejoint l'entrepôt pour y retrouver Bob et Cimarro, assis autour d'une table sur tréteaux. Café, cookies et une pile de journaux l'y attendent ainsi que deux paires d'yeux, l'une blasée l'autre perplexe, qui observent furtivement les coupures fraîches qui zèbrent sa peau visible entre les pans flottants de sa chemise. On ne s'est pas entretué de joie, rassurez-vous. lâche-t-il avant que Bob ne lui tende une tasse de café en détournant vivement les yeux de ses plaies. Tu as l'air en forme, Alonso. poursuit-il en adressant un signe de tête à l'intéressé. Je suppose que Bob n'a pas arrêté de pépier sur la manière dont nous avons vécu ces derniers mois tous les deux... Le Croque-Mitaine coule une oeillade sur le rondouillard qui pousse dans sa direction un journal dont la une est titrée d'un énorme "nuit d'horreur". Comment te portes-tu? demande-t-il en buvant une gorgée de café brûlant sur le ton de la conversation.


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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! - Page 2 Icon_minitime1Lun 17 Fév - 15:15

" Remember When "

Impression de sortir d'un coma, d'un rêve étrange ou bien. Sa main qui semble peser deux fois plus lourd se pose péniblement sur son front et c'est comme au ralenti que Jason en vient à se frotter les yeux avant de les ouvrir sur un plafond... Sourcils froncés, il semble avoir oublié où il se trouve et peine à recomposer le puzzle de la nuit passée. Une chose qui lui arrive régulièrement depuis un certain nombre de traumatismes en tous genres. Puis il tourne la tête, perçoit les recherches épinglées sur les murs et la totalité de ses souvenirs refait surface. Boogie... tiens, le chat n'est plus là. Parti prendre l'air ou bien se dégourdir sans doute, puisqu'il l'a laissé aux soins du molosse.
Il lui faut serrer les dents, forcer sur ses articulations pour obliger son corps à bouger et retrouver la station assise. Un geste simple, banal autrefois mais devenu pour lui un exercice tellement pénible. La difficulté est à la hauteur de la douleur, qu'il faudra ignorer une fois encore et assommer à grand coup de médocs dont il préfère oublier le nom.
La bête sombre demeure assise proche du clown, attentive et soucieuse. Viendra un jour où lui aussi rendra les armes, comme un autre avant lui... Aussitôt, Lecter chasse cette vilaine pensée et cherche sa canne. Le temps de faire un tour par le labo pour un shoot matinal, et il s'en ira à la recherche du Croque Mitaine.


En bas, c'est un regard effectivement blasé qui passe sur le dit Croque Mitaine. Pas de surprise, un peu comme si tout avait repris son ordre et là où Bob trouvera certainement dans ce tableau quelque chose d'inquiétant, Cimarro y voit au contraire un retour à la normale bigrement satisfaisant. Comment il se porte ?! La question fait lever un sourcil au géant, rapidement, juste parce que s'il y en a deux qu'on a rarement vus bavarder ce sont bien le chien et le chat de Lecter. Les circonstances toutefois, sont exceptionnelles donc... « Je suis vivant et en pleine possession de mes moyens, je n'ai pas à me plaindre. » Soupire-t-il, posant un regard vague sur le fond du nouveau repère. « Je suppose que toi aussi, vu ton feu d'artifice. » On évite soigneusement de mentionner que le cerveau doit avoir été secoué et que certaines choses ont changé, les habitudes aussi et que... regard en coin au dodu qui se lève sans demander son reste et s'en va faire un tour dehors. Le cubain pose sa tasse vide sur la table puis s'y accoude, désignant le journal d'un mouvement du menton. « T'as jamais pu envisager qu'il soit mort hein ? » Comme si la chose était un blasphème, inconcevable, impossible. « Faute de vous avoir trouvé, j'ai essayé d'admettre que c'était... fini. Que parfois, les monstres meurent. » Un rire sans joie lui traverse les lèvres, et il allume une cigarette. « Jusqu'à ce que j'entende son rire et que ça me sorte de mon lit chaque nuit... » Comme si Jason Lecter venait le hanter pour le punir, comme s'il refusait qu'on l'enterre si vite. Au final, il était bel et bien vivant. Enfin, plus ou moins...

Un bruit régulier se fait entendre, bientôt précédé par le chien et le clown apparaît. Alonso secoue la tête, toujours blasé. « Vous pouviez pas vous contenter de boire un verre et de bavarder pour signer vos retrouvailles ?! A croire que t'as vraiment envie de crever Jason... »
Non sans laisser échapper un ricanement, le balafré se laisse choir sur la première chaise venue. « J'ai la tête d'une actrice de télé novela ? » Oh que non. « Plutôt celle d'un film de zombie, m'enfin c'est qu'un simple avis. » Et cela dit, le géant lui tend la cigarette à peine entamée non sans essuyer un regard outré et une grimace de la part de celui qui fut son seul vrai patron.

Quel étrange sentiment, se retrouver ainsi ensemble, réunis après tout ce temps. C'est différent, réellement. Avant, un ordre était là et rares étaient les fois où Lecter n'avait pas le dernier mot. Maître de foire même s'il avait offert plus de pouvoirs ou de liberté à ses deux favoris. Si une punition devait tomber, si la colère devait exploser alors il fallait se taire et accuser le choc de la tempête Jason. Parce que c'était ainsi...

Aujourd'hui c'est différent.

« C'est comme un lendemain fête... on dirait qu'on soigne tous une gueule de bois. » Il a l'air de s'en amuser, pour autant ce n'est pas très risible même pour lui. Une ligne de fumée quitte sa bouche, il se sert un café et jette un œil sur l'un, sur l'autre. Et maintenant ? Bonne question...  


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