Rien de mieux qu'une bonne dispute avec Evangeline pour combler une bonne journée ! C'est surtout celle-ci qui a un malin plaisir a rabaissé Alanis. La rousse n'a pas aimé la première fois qu'Evangeline l'a abordé et depuis ce jour, les deux filles sont de farouches ennemis. Elles ne peuvent pas passer une semaine sans une confrontation. Alanis a l'habitude de distribuer des remarques beaucoup plus constructives que les remarques arrogantes de la cheerleader. Par contre, l'irlandaise ne s'en fait pas. Elle sait pertinemment que le narcissisme et l'arrogance de son ennemi causera son inévitable perte. À ce moment, elle pourra rire. Ce qui est certain, c'est que depuis cette altercation, Alanis est méfiante envers un groupe de personnes en particulier. Les cheerleader l'a dégoûte ainsi que toute leurs clique. Il faut avouer qu'ils n'ont pas donné la meilleure des premières impressions. De toute façon, elle ne cherche pas les ennuis. Evangeline est bien entendue l'exception à la règle mais, même là c'est elle qui cherche le trouble. L'irlandaise c'est toujours demandé pourquoi les gens ont toujours eu le malin plaisir d'essayer de l'a poussé aux plus vilaines actions. Ce n'est pas dans la nature de la jeune fille qui préfère la tranquillité et la paix. Enfin, c'est ce qu'elle pense...

La joueuse de tennis oublie quelques instants ces problèmes avec ces camarades et se concentre plutôt sur sa prochaine activités. Étant nouvelle à l'académie, les dirigeants de l'école ont insisté pour qu'une personne en particulier lui fait visité l'académie ainsi que lui expliquer le fonctionnement. Alanis n'est pas contre la mesure. C'est vrai qu'elle est un peu confuse depuis son arrivé et rencontré quelqu'un d'autre l'intéresse énormément. Même si elle ne veut pas réellement l'avoué, Alanis a un urgent besoin d'ami. À Weins, plus on a d'ami et de contact, plus on a de pouvoirs. C'est ce que la rousse n'a pas nécessairement compris. Celle-ci ne veut pas se préoccupé des jeux de pouvoirs. Elle désire simplement vivre sa vie tranquille. On peut même dire qu'elle s'en fout éperdument... La jeune fille trouve deux fois plus amusants de ne pas connaitre l'identité de celui ou celle qui va avoir la terrible tâche de tout lui expliquer. Elle espère de tout cœur que ce sera quelqu'un de sympathique. À la limite, un beau mec qui aime bien les rouquines seraient parfait pour elle ! Alanis rêve de rencontré le garçon parfait et ça lui collerait un beau sourire au visage de le voir aujourd'hui. Elle ne tarde pas longtemps sur cette éventualité. L'irlandaise n'est pas dupe. Rêvé d'une telle chose entrainerai  la déception assurée. Par contre, elle sait exactement ou rencontré son futur compagnon...

L'établissement a eu la brillante idée d'installer un magnifique jardin sur son domaine. Alanis n'avait pas encore eu l'occasion de le visiter avant aujourd'hui. Elle est émerveillé en entrant dans celui-ci. L'herbe fraichement et régulièrement coupé est splendide. Il ne fait pas trop chaud, pas trop froid, le temps est parfait. Un bon vent souffle les cheveux d'Alanis en l'air. Pour l'étudiante, un tel environnement est parfait pour se changer les idées. Seulement pensée au moment présent dans un endroit calme avec un livre... C'est un fantasme qu'Alanis répète très souvent en boucle dans sa tête. Cela et le jour où elle verra Evangéline se planter royalement. Malheureusement, le temps n'est pas à la lecture mais à apprentissage. Elle scrute le jardin quelques instants avant de remarquer la présence de Calypso. Alanis n'est pas très chaud à l'idée de partager ce lieu fantastique avec quelqu'un qu'elle trouve au premier coup d'oeil peu sympathique. Lorsqu'elle est entrée à l'académie Weins, elle a tout de suite entendue parlé de cette femme. Cruelle reine du quartier nord, qui est un ghetto et sans oublier le ''prestigieux'' titre de capitaine des cheerleaders ! La situation sociale de la blonde est suffisante pour inspirer le désarrois et l'inquiétude chez Alanis. Par contre, avoir le courage de lui témoigner ces impressions en face d'elle c'est une tout autre histoire. La rousse est visiblement pas en position de pouvoir être vilaine avec les dirigeants de New-York. Donc, elle ne dit rien. Elle garde l'éternel silence. Toutefois, l'irlandaise commence à stressé lors qu'elle a compris que la reine s'avance vers sa direction. La logique veut que ce soit-elle la mystérieuse compagne d'Alanis. Sachant cela, la jeune fille désespère. Que Eve l'emmerde, pourquoi pas, mais Calypso en plus ? Alanis s'attend a passé une journée désagréable. Elle est aussi intimidée par le physique de la reine qui était beaucoup plus attrayant que le sien. Elle a des cheveux d'or et des courbes parfaites alors Alanis se trouve plutôt moche près d'elle. Elle se rassure avec une pensée bien précise. Le maquillage et la chirurgie font des miracles. Une fois que la prostitué est assez près de l'étudiante, Alanis regarde bêtement Calypso. Malgré la puissance de la personne auxquelles Alanis fait face, elle garde son sang froid. Dans un élan de courage, Alanis fait le premier pas.

- Madame Storm ? Est-ce que c'est vous qui devez me... Alanis cherche le mot adéquat avant de continuer sa phrase... renseigner sur l'académie Weins ?

Bande de cons. Calypso prit la première chose lui tombant sous la main, à savoir une chaussure avec un talon de plus de vingt centimètres, et la balança contre la porte qui se referma précipitamment pour éviter le projectile.

« Non mais tu vas pas bien ?! »
« Faut que je le dise en quelle langue, bordel de merde ?! »
« Non mais c'est bon je m'excuse, lâche cette chaussure, merde ! »
« Bin voyons ! Tu t'excuses ?! Mais qu'est-ce que ça change tes PUTAINS D'EXCUSES DE MERDE ! »

La main aux ongles parfaitement vernis se saisit d'un vase de grande valeur et le jeta contre la porte. L'objet explosa en milles morceaux et quand l'homme derrière la porte se risqua enfin à montrer le bout de son nez, Calypso avait récupéré ses talons, était sortie et avait pris soin de déclencher l'alarme incendie, inondant abondamment la pièce. L'homme pesta en voyant ses précieux documents papiers s'imbiber d'eau au point de rendre l'encre liquide et il décrocha le téléphone qui sonnait.

« Alors ? Elle l'a prit comment ? »
« J'ai failli me retrouver avec un talon dans l’œil gauche ! »
« Boarf.. Elle aurait pu vous envoyer un vase dans l'entrejambe, hein ! »
« Elle l'a fait... »
« Ah... mince... vous allez bien ? »
« Heureusement qu'il y avait une porte ! »
« Les documents ? »
« Elle a déclenché l'alarme incendie... »
« La garce ! »
« Ouais bah démerdez-vous, hein ! Moi je ne remets plus les pieds dans ce merdier ! »

Et l'homme raccrocha en balançant le téléphone à l'autre bout de la pièce. Il prit ses affaires, quitta la chambre, se fit enguirlander par la réceptionniste puis, après avoir payé pour les dommages causés par Calypso, quitta l'immeuble en soupirant : on ne l'y reprendrait plus jamais ! Une mission facile, qu'ils disaient, hein ?! Il avait failli y laisser sa virilité, merde ! C'était la dernière fois qu'on lui demandait d'annoncer quelque chose de ce genre à Calypso... Rah mais pourquoi avait-il accepté ! Merde !

« Mademoiselle Storm, le Directeur vous attend dans son bureau ! »
« Ouais bah j'l'emmerde ! »
« Qu'est-ce que... »

Calypso ne laissa pas le temps à la surveillante de partir dans son délire sur la politesse et traversa le couloir à toute vitesse. Elle entra dans les toilettes qui, heureusement, étaient vides et se passa de l'eau sur le visage. Elle contempla son reflet dans le miroir et sortit un crayon noir de son sac à main. Elle était en train de se l'appliquer sur l’œil gauche lorsque son talon droit se cassa. La Reine manqua de se crever l’œil et s'étala de façon peu élégante dans les toilettes. Au lieu de se mettre à hurler, Calypso se contenta de regarder le talon brisé d'un air consterné. Non, ce n'était décidément pas son jour... Pas sa semaine... Pas son année ! Entre les putains de bombes de cette saleté de clown au Sud, le dessèchement total du pois chiche servant de cerveau à Frederic et la sale tronche antipathique de ce caniche de deux mètres, Calypso en avait sa claque ! Ras le bol de devoir sourire à cette espèce de sale petite crétine de Fitzpatrick, de devoir se retenir de foutre des claques à ses cheerladers quand elles trainaient la patte, de devoir montrer les dents sans pouvoir mordre. Merde ! Et puis l'autre crétin de Directeur qui ''l'attendait dans son bureau''... Calypso savait parfaitement qu'il n'y avait personne qui l'attendait dans cette putain de pièce vide où seules des enceintes lui donnait l'impression d'être là pour quelque chose. Elle n'irait pas voir ce fichu directeur invisible ! Il avait qu'à se mettre les enceintes dans son arrière-train, si arrière-train il avait ! Furieuse, elle sortit pieds-nus des toilettes et ne croisa personne sur son chemin vers les vestiaires. Elle se dirigea vers la salle des capitaines et manqua de manger son cadenas lorsque celui-ci rechigna à s'ouvrir. Après plusieurs menaces et un bon coup de pied dans le casier, la chose daigna s'ouvrir et Calypso se saisit de sa tenue de rechange. Elle alla prendre une douche, mit un jean et un débardeur bleu-roi. Elle enfila ses talons noirs non cassés et jeta les autres à la poubelle sans un regard de regret. Elle se contenta de poser un fin trait de crayon noir autour de ses yeux et un rouge-à-lèvre très discret : elle n'avait pas besoin de s'étouffer sous le fond de teint, elle ! Une fois assurée qu'elle n'avait rien oublié, elle quitta la pièce après avoir verrouillé son casier.

« Mademoiselle Storm ! Vous... »
« Ouais je sais, j'dois aller faire un monologue chez le dirlo ! Pas la peine de vous échauffer, j'y vais ! »

Et encore une fois elle ne laissa pas le temps à la surveillante de répliquer. C'était assez rare de voir Calypso manquer de respect à un membre du personnel mais à chaque fois qu'elle le faisait, la victime mettait quelques jours à le digérer et la blonde se prenait un nombre incroyable de regards noirs dans le dos pendant une bonne semaine. Calypso haussa les épaules et poussa la porte du bureau sans une once de délicatesse : qu'est-ce qu'elle en avait à foutre que les gens ne l'aiment pas, sérieusement ?!

« Vous êtes en retard... »
« Et vous êtes des enceintes, je prends pourtant pas la peine de vous le répéter à chaque fois que je vous parle ! »

Calypso entendit distinctement un soupir mais décida de ne pas le relever : elle devait se calmer sinon elle allait finir par faire une bourde...

« Calmez-vous et occupez-vous de la jeune Alanis Pendcastle, je vous prie. »
« M'occuper d'elle ? Comment ça ? »
« Faites-lui visiter l'Académie, qu'elle comprenne qu'on se soucie de son bien-être... »
« Mouais j'vois l'genre... » marmonna la Reine en se levant.
« Mademoiselle Storm ? »
« Oui ? »
« Évitez de l'effrayer, je vous en serais... reconnaissant... »

La menace dans la voix était tellement peu camouflée que Calypso décida de faire profil bas et quitta la pièce en pestant contre le monde entier. Pourquoi avait-elle accepté ce putain de poste de Reine dans cette fichue Académie de malheur, hein ?! C'est en croisant le chemin d'un Plomb qui baissa la tête d'un air pitoyable que Calypso trouva la réponse à sa question : c'était pour être au sommet. La Reine inspira profondément et chassa toutes les mauvaises pensées de son esprit, ce qui l'occupa jusqu'à la cour d'entrée. Ceci fait, la Reine se dirigea vers le jardin, où Alanis Pendcastle devait se trouver selon les dires d'une Zinc à l'air blasé. La Reine souriait et avait l'air calme et agréable. En la voyant, on pouvait difficilement imaginer que cette même personne avait brisé un talon en le lançant sur une porte quelques heures plus tôt... Calypso n'avait pas envie de se faire taper sur les doigts alors elle pensa à quelque chose d'agréable et immédiatement son visage s’apaisa et elle eut l'air accessible et gentille. Était-il utile de préciser qu'elle venait de penser à la tête de Frederic servie sur un plateau d'argent ? Non sûrement pas... La blonde vit Alanis se retourner et à voir la tronche qu'elle tirait, elle ne s'attendait pas à ce que ce soit la Reine qui lui serve de guide touristique. Au moins ça leur faisait un point commun !

« Madame Storm ? Est-ce que c'est vous qui devez me...  renseigner sur l'académie Weins ? »

Calypso laissa échapper un petit rire cristallin et sourit à Alanis :

« Madame ? Je ne suis pas mariée et je n'ai pas soixante ans à ce que je sache ! Appelle-moi Calypso, voyons ! »

La blonde jeta un regard sur le jardin parfaitement entretenu et un petit sourire bienveillant plana sur ses lèvres.

« J'adore cet endroit... C'est tellement calme et beau... Un vrai coin de paradis ! »

Son portable bippa mais la Reine ne s'en préoccupa pas : qu'ils aillent tous se faire foutre !

« Oui c'est moi qui vais t'aider à te repérer dans l'Académie. Est-ce que tu as des questions ou des lieux précis que tu aimerais découvrir ? Je sais que ce n'est pas toujours facile de débarquer dans un endroit aussi grand et complexe alors surtout n'hésite pas à me le demander si tu as besoin d'aide. »

Elle ponctua sa phrase par un petit clin d’œil : qu'on ne vienne pas dire que Calypso n'était pas aimable, généreuse et gentille car actuellement, elle était parfaite !

« Tu es nouvelle à New-York ? »

L'hypocrisie de Calypso est flagrante. Bien voyons, comme-ci la reine de l'académie est réellement si gentille. Elle tue sans remords des gens et même pire que cela elle laisse des hommes le faire à sa place. C'est quand même dommage de constater que Alanis ne connait pas le côté sombre de la belle blonde. Elle sait très bien ce qu'elle est et ce qu'elle fait mais, jamais elle ne l'a vu en face avant aujourd'hui. L'impression que Calypso donne à la rousse est plutôt bonne. Peut-être qu'elle sera en mesure de bafoué la première opinion de celle-ci sur les cheerleaders ? Ça reste à voir. On ne sait jamais à quoi s'attendre d'une reine tyrannique dans son genre. Pourtant, même si Alanis a aussi une allure d'une fille plutôt sympathique, elle renferme son démon intérieur tout comme Calypso. C'est souvent les rivières les plus profondes qui font le moins de bruits. Alanis a aussi un avantage fort utile contrairement à la blonde. Personne ne l'a connait vraiment. Elle a encore l'effet de surprise dans sa manche alors que la prostituée est connue de tous et chacun. Toutefois, tout a un équilibre dans ce monde. Si l'irlandaise est moins connue elle connait moins de gens forcément. C'est là que la blonde remporte sur la rousse. Calypso est si puissante, si riche et très dangereuse. Son influence à New-York dépasse l'imagination des plus fous. Calypso est un bouleau, dur et fort alors que Alanis est un roseau, petit et fragile. Pourtant, lors de grands bouleversements, ce sont souvent les puissants connus qui tombent et non ceux qui restent tapis dans l'ombre. Il y a là, deux forces opposées qui se font faces. Alanis qui fait partie de la classe moyenne de Weins et Calypso qui fait décidément partie de l'élite, du sommet. Dans l'esprit de la rousse, il est clair qu'il ne fallait pas poser de questions trop idiotes ou trop choquantes. Déjà que voir Evangeline remonté son égocentrisme surdimensionné pour une telle pute c'est quelques choses, avoir Calypso, la reine des garces cheerleaders, ça doit être carrément l'enfer. Un tel enfer pourrait pousser Alanis au bord du précipice et la faire commettre les actes les plus fous. L'histoire l'a prouvé à plusieurs reprises que le désespoir mène les hommes vers la folie. La rousse ne veut pas rendre la discussion gênante alors elle répond tout simplement à la dernière question de la blonde.

- Oui oui, je suis nouvelle à New-York ! J'habite dans les internats. C'est vraiment grand chez vous !

Cette remarque de la part d'Alanis est issue d'une discussion plutôt futile. Il est étrange pour une fille de l'envergure d'Alanis de parler à une personne comme Caly. Elle pourrait parler de choses plus intéressantes et sérieuses comme la raison de son arrivée à Weins mais, elle préfère s'abstenir de ces genres de détails. Calypso est un zinc tout comme elle. Elle pourrait avoir de l'intérêt pour toutes ces histoires ou au contraire la trahir honteusement. Elle pourrait carrément la vendre aux autorités si elle dit le moindre truc suspect. La rousse ne veut plus revoir les flics. Elle a déjà eu une de ces frousses la première fois. Elle a été arrêtée pour un crime arrivé accidentellement, amené en interrogatoire et envoyé de force à Weins. L'irlandaise ne veut plus jamais revivre cela. Et même si la blonde serait intéressée, qu'est-ce que ça lui donnerait aux finals ? Une personne de plus qui veut parler politique ? Alanis a horreur de la politique. C'est très dommage pour elle car c'est un sujet très chaud au États-Unis. Ce n'est pas évident pour elle. D'un côté, il y a les plombs qui l'harcèlent pour qu'elle se joigne à leurs camps, de l'autre, les platines qui font les louanges du régime de Gordon. À Weins, il faut savoir choisir son équipe. C'est ce que Alanis ne comprend visiblement pas. Soudainement, un papillon peut effrayer par la rousse vient en plein milieu de la conversation. Il est beau avec ces belles ailes bleutées. L'insecte vient près du visage de l'irlandaise et dégage par la suite. Ce jardin est si beau. C'est dans ces moments, bien qu'ils soient courts, qu'on constate la beauté de Weins. Les animaux ont le sublime pouvoir d'attendrir le coeur de Alanis. Surtout un insecte aussi mignon que le papillon. Par contre, si on le regarde au microscope c'est toutes autres choses. On peut très facilement comparé beaucoup de gens dans ce cas. Gordon, Edmund et sans oublié Calypso sont des parfaits exemples ! Tout ce qui se trouve à l'intérieur des infranchissables murs de New-York impressionne Alanis. Pendant ce bref moment de magie, elle trouve le gouvernement magnifique de créer de telles espaces pour ces étudiants. Rien à voir avec la vie de campagne en Irlande. À vivre dans une ferme toute sale avec l'éducation à la maison. Oui, c'est dans ces moments de joie qu'on pense comme un platine. Alanis ricane et répond à Calypso.

- L'académie Weins est incroyable !

Calypso semble partager l'opinion d'Alanis avec un sourire. Qui aurait cru qu'un simple papillon viendrait faire la sale besogne à la place de Calypso ? Est-ce qu'elle serait si puissante qu'elle contrôlerait les animaux ? Ça reste à voir. Mais quand on n'y pense, elle dirige plutôt bien ces chiens de guerre qui se cache au nord. Et ces chiens ce ne sont pas des animaux à poil meilleur ami de l'homme. Non, bel et bien des hommes qu'on peut comparer à des chiens. Ils montrent leurs dents, ils mordent et obéisse aveuglement a leur maitresse adorée. On ne sait pas trop pourquoi, mais Calypso possède une espèce d'aura. Une aura envoutante qui perturbe les gens. La preuve, regardé ces clients, ils sont prêts à mourir pour sauver sa carcasse. En tout cas, sa mystérieuse aura semble fonctionné sur la rousse. Son image de Calypso a grandement évolué depuis quelques secondes. Par contre, Alanis n'est pas dupe. Elle verra probablement la colère de Calypso s'abattre sur un pauvre étudiant. C'est à ce moment-là, qu'elle verra son vrai visage. Toutefois, la rousse n'a pas le coeur a pensée à des choses aussi sombres.

- Et bien... Je n'ai pas de questions en particulier. Seulement comprendre le fonctionnement général ça m'aiderait bien.

Alanis sait aussi mentir. Probablement pas aussi bien que la reine du nord qui ment probablement tous les jours mais, ce n'est pas si grave. On n'a pas besoin d'être une experte en mensonge pour camoufler les questionnements d'Alanis. La vérité, c'est que le cerveau de la jeune rousse est plein de grandes questions. Pourquoi les plombs sont-ils traités comme des marginaux ? Pourquoi les platines sont-ils aussi étranges ? Pourquoi le gouvernement laisse prospéré le quartier nord ? Comment Calypso est arrivé au sommet ? Car, après tout, autant d'influence, on ne trouve pas ça dans une pochette surprise. Mais il est facile de comprendre pourquoi Alanis refuse de poser ces questions. C'est soit un sujet tabou ou bien c'est des secrets bien gardés. En ce moment, Alanis ne veut pas créer de malaise. Surtout avec une femme qui peut la buter en un claquement de doigts.

A voir l'air perdu de la rousse, Calypso se fit la réflexion que la visite n'allait pas être une partie de plaisir. La blonde avait déjà servie de guide touristique pour un jeune élève, un an plus tôt, mais lui au moins savait ce qu'il voulait. Il n'était pas à se balancer sur un pied sans savoir où poser l'autre, pas comme l'autre qui était actuellement en face de la Reine. Calypso n'aimait pas les personnes ne sachant pas ce qu'elles voulaient, les individus trop préoccupés à tourner dix-huit fois la langue dans leur bouche avant de parler à tel point que ça en devenait énervant. Quand on était face à la Reine et qu'elle posait une question, il fallait que la réponse fuse : claire et respectueuse. Oui parce qu'il fallait toujours garder un soupçon de respect lorsqu'on s'adressait à la blonde : elle n'était pas n'importe qui, elle était Calypso Ruby Storm, Reine de l'Académie Weins et Dirigeante en Chef du Quartier Nord. Ce n'était pas comme si elle était une Zinc basique ou un Plomb détestable ! C'était la Reine, celle qui décidait, celle que les Platine respectaient, plus ou moins, et celle qui avait une discussion ''directe'' avec le directeur mystérieux. Enfin direct... Personne ne savait qu'elle parlait à des enceintes, heureusement ! Calypso aurait bien collé deux baffes à l'irlandaise histoire de la réveiller un peu car voir une personne amorphe alors qu'elle-même bouillonnait d'énergie, ça avait tendance à l'énerver grandement. Tout comme l'inverse. En fait il n'en fallait pas beaucoup pour énerver Calypso... Néanmoins la blonde garda son sourire et son air serein et écouta patiemment la rousse déblatérer.

«  Oui oui, je suis nouvelle à New-York ! J'habite dans les internats. C'est vraiment grand chez vous ! »

Ho bah ça, c'est sûr que ça devait la changer de sa ferme toute pourrie au beau milieu des moutons ! Comment ? Si Calypso avait des clichés bien ancrés sur l'Irlande ? Oh bah évidemment ! Après tout elle n'y avait jamais mis les pieds puisque ses clients ne trouvaient pas de partenaires suffisamment intéressants là-bas pour qu'ils daignent se déplacer en l'emmenant avec eux. Elle était allée en France et dans de nombreux autres pays d'Europe mais pas en Irlande. On disait que le pays avait eut du mal à se relever de la Troisième Guerre Mondiale et qu'il vivait encore comme en l'an 1200. Calypso ne savait plus trop où elle avait entendu ça... Peut-être de la bouche d'un de ses clients ? Quoique ces derniers étant pro-gouvernement, ils n'étaient sûrement pas très fiables. Quoique... S'ils ne commerçaient pas avec l'Irlande c'était bien qu'il y avait une raison... Après tout qu'est-ce que l'Irlande pouvait commercialiser, hein ? Des patates ?

« Haha je comprends ! Moi aussi ça m'a fait un choc quand je suis arrivée à New-York. Tu es Zinc donc tu es dans l'internat vert, non ? J'aime beaucoup l'endroit ! Ils ont planté beaucoup de fleurs et il y a même une petite mare avec des poissons. C'est vraiment joli, ce n'est pas comme un internat basique qu'on pourrait voir ailleurs. Bon par contre ils devraient éventuellement refaire le système pour entrer dans le bâtiment parce que de temps en temps les codes beuguent... J'espère que ça ne t'es jamais arrivé et que ça ne t’arrivera jamais parce que rester comme une abrutie devant la porte d'entrée parce que cette stupide technologie ne reconnaît pas le code, c'est particulièrement énervant. » dit-elle en souriant.

Calypso n'habitait pas dans l'internat mais elle avait une chambre réservée à son nom, plus spacieuse que les autres car c'était la Reine tout de même, mais elle n'y allait que très rarement. Il lui arrivait d'y dormir lorsqu'il y avait une compétition de cheerlading le lendemain très tôt ou lorsqu'elle n'avait pas le temps ou l'envie de retourner chez elle. Elle appréciait l'endroit et si les appartements des Platine étaient aussi particulièrement tentant, au moins ceux des Zinc étaient confortables et contenaient le nécessaire, pas comme ceux des Plombs qui ressemblaient plus à un dépotoir qu'à autre chose...

« L'académie Weins est incroyable ! »

La rousse lâcha cette exclamation après avoir louché sur un papillon s'étant approché près de son visage et Calypso se demanda si la première année était vraiment naïve ou si elle le faisait exprès... Évidemment que l'Académie était incroyable : elle avait été créée pour ça, pour qu'on s'y sente à l'aise tant qu'on suivait les règles mais dès qu'on tentait de critiquer sans raison ou de s'opposer au règlement, on se faisait punir sévèrement. Calypso n'était pas spécialement pour les punitions et elle n'en donnait pas souvent, à vrai dire seulement lorsqu'il était évident que la personne en face méritait de se retrouver la tête dans la cuvette des WC comme par exemple cette chieuse de Spencer... Alors elle... Si Calypso l'avait pu, elle l'aurait donnée en pâture à Caleb, ça lui aurait appris la vie ! Mais malgré tout, quelque chose en Calypso se refusait de laisser la Platine-terrifiante s'approcher de Spencer. Au fond d'elle, Calypso respectait Spencer pour sa capacité à se relever malgré tous les châtiments et punitions auxquelles elle avait le droit. Mais la blonde commençait à se demander : jusqu'à quand Spencer tiendrait-elle ? Car pour l'instant son cas n'était pas encore assez désespéré pour que Caleb ne s'intéresse à elle mais si elle continuait dans ce chemin, elle allait finir par se retrouver en face du géant et généralement, on ne s'en tirait pas sans un membre en moins. Alors pour l'instant Calypso se contentait de punir Spencer par-ci par-là, sans grand enthousiasme tout en se disant qu'avec un peu de chance, la Plomb finirait pas comprendre que son combat était perdu d'avance et qu'il était plus intelligent d'abandonner. Mais quelque part au fond d'elle, Calypso voulait que Spencer continue à se battre... Spencer était vraiment une chieuse...

« Et bien... Je n'ai pas de questions en particulier. Seulement comprendre le fonctionnement général ça m'aiderait bien. »

Calypso lui sourit, bien évidemment elle n'avait pas relâché son attention pour se jeter dans les méandres de son esprit : la blonde était capable de penser et de faire cinquante choses à la fois après tout. La blonde réfléchit à ce qu'elle pouvait faire découvrir ou expliquer à la rousse. Elle se doutait bien que cette dernière avait un bon kilomètre de questions mais qu'elle n'osait pas forcément les poser : réaction basique. La Reine regarda sa montre et sourit.

« C'est l'heure de l'entrainement pour certains clubs, on peut éventuellement aller voir. J'en profiterai pour te montrer les différentes installations auxquelles tu n'as pas forcément accès en fonction de ton club. D'ailleurs tu as déjà choisi où tu allais aller ou tu hésites encore ? »

Alanis est bien contente que Calypso est prit l'initiative de choisir une activité à sa place. Après tout, ce n'est tout de même pas la rousse qui va prendre la tournure de la visite en main. L'irlandaise est timide et confuse. Elle vit dans un monde qui la dépasse totalement. Elle est toute nouvelle à l'académie et c'est justement pour ça qu'elle a besoin d'une fille comme Calypso pour lui expliquer. Toutefois, elle aurait aimé avoir quelqu'un du même statut qu'elle pour lui faire une telle visite. Une personne ordinaire qui ne possède pas de ghetto à sa disposition aurait été idéale pour la jeune rousse. Mais non, le destin en a choisi autrement. Par contre, Alanis a choisi son club sportif. Le tennis est le sport parfait selon elle. C'est individuel et amusant. Enfin, c'est l'un des seuls choix intéressants de toute l'académie. Après tout, dans cette école ce n'est pas comme si on a réellement le choix. Le volley, c'est carrément un abattoir pour un zinc. Si après une pratique tu n'es pas l'un dès leurs les choses deviennent rapidement dangereuses. L’athlétisme c'est bien toutefois Alanis est loin d'être une coureuse habile. L'arc est sincèrement son deuxième choix. C'est calme et en solitaire mais Alanis a eu peur de se faire passer pour une imbécile car elle n'a jamais fait cela de sa vie. Ce qui est très dommage, elle aurait pu être très douée. Pour ce qui est de la natation, elle trouve sa terriblement énervant comme sport. Le basket est une activité d'équipe et Alanis est loin d'être une bonne joueuse de groupes. Elle préfère travailler seul. Pour ce qui est du football.... C'est encore pire que le volley. Non seulement elle se retrouverait avec des mecs complètement cons et sans cervelles mais elle n'a pas du tout le physique pour cette discipline. Le cheerleading c'est le pire club où Alanis pourrait être inscrite. Premièrement, elle n'aime pas trop le sport mis à par les culbutes en l'air. Deuxièmement, elle n'est pas assez à l'aise avec son corps pour se déhancher devenant pleins de gens. Toutefois, Calypso est surement passé maître dans le domaine. Troisièmement, elle déteste ces filles en jupe en général. Disons qu'Evangeline n'a pas donné la meilleure image bien que Calypso semble faire mentir cette idée par sa patience inouïe. Toutefois, elle fait carrément exprès d'être gentille. Même si Alanis préfère croire qu'elle est sympathique, une partie d'elle-même n'y croit pas. La rousse "n'aura décidément jamais une totale confiance à ces filles. Finalement, Alanis n'est pas du tout populaire et sûr d'elle pour intégrer ce groupe au sommet. Elle n'a jamais été cette fille adorée de tous. De plus, même si elle veut avoir des amis, au plus profond de son cœur elle désire ne jamais être comme les cheerleaders. Ce qu'elle représente contredit ces valeurs et ce qu'elle est comme personne. La reine cesse de fixer sa montre pour ensuite regarder Alanis. Elle sourit aussi pour suivre la conversation.

- Eh bien... Je suis déjà inscrite au tennis mais pourquoi pas !

C'est ainsi que les deux filles se mettent en marche. Toutefois, Alanis n'a aucune idée de l'endroit où elles vont arriver. Mais elle sait qu'elle peut faire confiance à Calypso pour les mener à bon port. Malheureusement, Alanis garde encore cette petite crainte en elle où la blonde va l'a mené à un endroit en particulier pour l'humilier ou un truc de ce genre-là. En effet, la rousse a peur de Calypso en quelque sorte. C'est compréhensible pour une fille aussi impuissante face à elle. Alanis profite de cette crainte pour instaurer un moment de réflexion sur une importante question. Un questionnement important et qui doit avoir une réponse précise et exacte. C'est le genre de questions que pas mal tous les plombs, zincs, ceux qui en ont marre du système ou qui sont simplement curieux se posent sans la poser. Comment fait-on pour fréquenter Calypso ? Et un autre questionnement important reste sans réponse. Pourquoi est-elle si populaire ? Heureusement pour la blonde, cette interrogation fut vite interrompue par l'aveuglante et distrayante beauté du jardin. En effet, la sublime perfection de la nature est capable d’obnubiler l'esprit d'Alanis avec des belles pensées pendant une période indéterminée. La rousse a toujours adoré le plein air. Elle prend le temps d'écouter chaque chant d'oiseau comme si c'était une douce mélodie. Elle regarde les petits papillons volés gracieusement. Elle sent aussi le parfum des fleurs et le doux vent de cette merveilleuse journée. Ce lieu de l'académie est si paradisiaque qu'elle oublie totalement la reine du Nord quelques instants pour profiter de ce pur moment béni par dame nature. Toutefois, ceci fut de courte durée. Le jardin n'est pas éternel. Les deux filles ont quitté ce lieu magnifique. Pourtant, Alanis aurait bien aimé y rester mais elle sait très bien que c'est impossible dans le contexte actuel. Mais un jour, elle y retournera certainement pour lire un bon livre. La rousse et la blonde entrent dans le complexe sportif. Elle pénètre par la suite dans le gymnase, l'endroit de prédilection des cheerleaders et du club de basket. Et même du club de football parfois mais on sait très bien que ça va se terminer en guerre comme l'autre fois. Par contre, Alanis ne connaît pas encore cette réalité. Celle de la chaude lutte entre les clubs sportifs pour accéder au sommet de la pyramide. Pourtant, Alanis n'a pas du tout l'esprit de compétition. Dans la tête de la rousse, le sport sert à trois choses. En premier, ça sert à rester en forme. Après tout, la santé s'est importante. En deuxième, ça aide à la formation de liens amicaux et c'est très plaisant. Et pour finir, on peut regarder les gens faire du sport quand on n’a rien à faire. Lorsqu'elle admire de plus près l'immensité du gymnase, elle n'en croit pas ces yeux. Tout est gigantesque, moderne et bien peinturé ! C'est complètement différent de ce qu’Alanis a vécu. Chez elle en Irlande, il n'y a pas de gymnase tout simplement alors qu'a son ancienne ville, il était tout petit et pitoyable. L'académie Weins est désormais plus qu'incroyable aux yeux de la rousse. Cette école est tout simplement extraordinaire !

- Mais c'est énorme ici !

Une remarque bien niaise de la part de l'irlandaise qui ne connaît pas grand-chose de la modernité. Est-ce qu'on peut vraiment la blâmer ? Presque n'importe qui à sa place aurait réagi de cette façon. Cela inclut Calypso ! Par contre, c'est certain qu'elle aurait caché ces émotions contrairement à Alanis. Pour cela, la blonde est d'une habileté surprenante, même épatante ! Toutefois, il ne faut pas oublier que Calypso n'est pas n'importe qui. C'est une personnalité connue, puissante et influente mais elle reste avant tout un être humain. Malheureusement, beaucoup de gens semblent trop de fois l'oublié.