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" Knock Knock - Who's there ? "
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MessageSujet: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Lun 8 Juil - 22:54

Knock Knock - Who's there ?


Midi, milieu de journée pour le commun des mortels. Pour lui, c’est seulement la continuité d’heures qu’il ne compte plus. Sincèrement ? Il s’ennuie comme un rat mort. Certes, ses journées connaissent quelques rebondissements mais rien de bien magistral. Il vient de libérer une horde de prisonniers -non sans avoir massacré tout le personnel du centre carcéral et avouons, ça c’était vraiment sympa- il a braqué les caisses du centre commercial, rumine après Storm mais après ? Rien. Alonso râle dés qu’il lève le ton, Boogie conseille de ronger son frein mais BORDEL ne savent-ils pas qu’il ne peut pas rester plus d’une journée sans commettre une mauvaises action ? Depuis le temps franchement ! Ce matin, c’en est trop.

Jason Lecter a claqué la porte, a quitté le sud et s’en est allé prendre l’air. Un peu au moins histoire de s’aérer mais à la réflexion, c’est encore moins drôle que de pester entre ses quatre murs en fantasmant sur toutes les manières de tuer Calypso avec ses propres talons. Le centre ville, c’est d’un banal mais ça bouge au moins. Ouais ; on dira ça. A peine un pied au milieu de la foute et le Clown fait la grimace. Petits citoyens pressés d’aller déjeuner, femmes entre elles bavant sur les acteurs à la mode et adolescents au QI de poulpe. Que fait-il là déjà ? Ah oui, il devait se changer les idées mais bizarrement ce spectacle lui donne uniquement envie de faire exploser cette populace stupide en centaines de morceaux sanguinolents. On prend les mêmes et on recommence. C’est sans fin …
Alors le tyran soupire, croise son reflet dans une vitre. Il s’est changé, l’habit fait trop bien le moine en son cas. Parlant de ça, son costume fétiche est foutu et bon pour la poubelle. Maudite blondasse décolorée !
Grincement de dents, il hausse les épaules et avance. C’est loin de ses atours habituels et il se reconnaît à peine. Costume, chaussures et gants noirs, chemise rayée rouge et noire. C’est simple, trop pour lui. Pas question de troquer son maquillage cela étant et c’est derrière un masque sensé protéger du pollen qu’il dissimule son sourire scarifié. Ses yeux fardés de noirs derrière des lunettes de soleil et enfin, ses cheveux verts  bien cachés sous un chapeau. Il passe, traverse et on ne le reconnaît pas. Les habitants ont tellement autre chose à faire que de s’attarder sur lui … s’ils savaient qui se cache là dessous ce serait bien différent. Une seconde Jason songe à effrayer un gamin capricieux d’un « BOUH » théâtral mais ce serait comme une invitation envoyée sur carton à la police … restons logique, à défaut d’être honnête. Il s’abstient, passe son chemin et s’arrête en constatant qu’il se trouve quelques rues derrière, devant une suite d’entrées pour les appartements. Un claquement de langue, un roulement d’yeux ; voilà qu’il ne sait même plus où aller ! C’est dire s’il a l’esprit ailleurs.

Alors il tourne les talons, les mains enfoncées dans les poches et une éternelle cigarette aux lèvres jusqu’à voir une voiture. Il la connaît, c’est certain. D’où ? c’est une bonne question en revanche. Ralentissant, Jason se penche pour en observer l’intérieur, rien de bien significatif si ce n’est … une veste de flic abandonnée sur le siège passager. Tiens donc ! Il s’attendait à voir ces braves gens crécher ailleurs que dans le centre. Amusant. Considérant le véhicule et sa place, il remonte quelques marches et jette un œil aux boites aux lettres bien alignées devant le hall. Rien d’évocateur sans parler que sa capacité de mémoire étant surtout sélective, le balafré peine à savoir si oui ou non, une identité se veut plus parlante qu’une autre. Puis enfin une ! Sayers … Tess Sayers. Non attendez c’est une plaisanterie ? Lui même en revient mal. Au point qu’il abaisse ses lunettes, se penche à cinq centimètres de l’étiquette pour être bien certain de ce qu’il lit. Alors là … elle est bonne !

Oh oh … osera ? Osera pas ? Cette question, bien sûr qu’il va oser !
Mue par un entrain tout nouveau il envoie valser le mégot sur la route, tire de l’intérieur de sa veste de quoi crocheter l’entrée et après avoir une dernière fois repéré l’étage, il prend le chemin d’un pas sautillant. Devant la porte, il ne peut s’empêcher de lâcher un petit ricanement et si sa logique devrait lui dire qu’il est définitivement cinglé pour oser frapper à la porte d’une flic, le Clown laisse justement cette gentille logique aux orties pour donner deux petits coups sur le battant, lâchant d’une voix parfaitement modulée, presque timide :

« Mademoiselle Sayers ? Je suis votre nouveau voisin ! Excusez moi de vous déranger, je me disais juste que … ce serait sympathique de me présenter, si vous avez un peu de temps bien sûr ! »

Reculant d’un pas de côté afin qu’elle ne puisse rien voir sinon une épaule dans le judas, Lecter ôte masque et lunettes et lorsque enfin la porte ouverte dévoile la jolie policière il lui accorde son sourire le plus « ravageur », inclinant gracieusement la tête en guise de salutations avant de se découvrir de son chapeau.

« Ravi de te revoir Tess, comment va ma policière préférée ? »

Chieur un jour, chieur toujours.

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Mar 9 Juil - 15:03



Your mind's in disturbia,
It's like the darkness is the light (disturbia)
Am I scaring you tonight (disturbia)
Ain't used to what you like (disturbia)


Le réveil sonne. Ce sont des voix d'animateurs radio qui sortent de l'objet, parvenant aux oreilles de Tess qui se retourne sous sa couette. 11h, déjà? Elle se redresse, s'étire, baille. Cette nuit est la deuxième consécutive qu'elle passe chez elle, et pendant laquelle elle ne fait rien d'autre que dormir. Des années que ça ne lui était pas arrivée - de dormir treize heures de suite, sans interruption. De prendre des jours de congé, de prendre soin d'elle. Pour dire, Eugene lui a même offert un massage. Tess se lève, attrape ses lunettes, attache ses cheveux fous en un chignon. Tout le monde a remarqué ce changement, surtout Eugene, mais elle a été incapable de lui en parler. D'ailleurs, elle n'a rien dit à personne depuis cette fameuse entrevue avec Jason Lecter, à la fois traumatisante et libératrice. Que pourrait-elle lui dire? On a fait un jeu débile, ensuite j'ai refusé sa danse et il m'a menacé avec des explosifs, avant de jouer à la roulette russe et de me faire un câlin?
Ça sonne un peu... hallucinant. Elle, elle sait que c'est vrai, mais à tous les coups, Eugene penserait qu'elle a été droguée ou un truc du genre. Alors, en attendant de trouver une excuse plausible (pour le moment, elle a dit à tout le monde qu'elle avait "besoin de repos", ce qui n'est franchement pas crédible), elle se contente la plupart du temps d'éluder le sujet.

De toute façon, tout le monde s'en fout un peu. Si elle dit que ce n'est pas grave, alors ça ne l'est pas.

Elle ouvre le frigo, sort un yaourt et une pêche, jus de fruit et met en route la machine à café. L'arôme amer éveille ses sens, et en attendant, elle va prendre une douche rapide. Aujourd'hui, c'est samedi - elle est en week-end "officiel" et n'a rien prévu d'autre que de végéter chez elle avec un bouquin. Et quelques dossiers à trier, quand même, faut pas déconner. Elle est juste moins stressée, pas au Club Med. Elle revêt un truc sobre, simple: une jolie chemise blanche un peu décolletée et un jean. Pour la jouer en mode marmotte, même pas besoin de maquillage.

Midi, désormais: le temps passe vite mais pour changer, elle le prend. Passer vingt minutes à manger un yaourt, c'est usuellement un luxe qu'elle ne peut se permettre. Faire un peu de ménage aussi; son appartement, bien que coquet et comfortable, ressemble plus à une salle d'archive qu'autre chose. Des piles de cartons, dossiers clos, affaires en cours, se bagarrent sur les tables, les chaises, jusque dans le placard à conserves. Les quelques espaces vides des étagères sont occupés par des livres, mais très peu traitent du Gouvernement. Tess ne se mêle pas de politique. Son job, c'est d'arrêter les méchants, pas de savoir si oui ou non Gordon est un bon dictateur ou un mauvais président.  

Elle commence à passer le balai, après avoir empilé les cartons et tout trié, en une heure chrono, juste après son petit déjeuner. Mais l'ambiance est morne, il faudrait quelque chose de plus... dynamique. N'a-t-elle pas des CD? En fouinant un peu, elle retrouve une vieille compilation avec des artistes des années 2010. Enlever la poussière en se trémoussant sur Disturbia de Rimachin (le nom est effacé), c'est mieux que de le faire au rythme des bâillements.

Petit à petit, elle laisse glisser le manche, se met à esquisser quelques pas de danse et se laisse emporter. Et elle danse, elle danse, sur une voix d'homme dont elle ne se soucie pas d'apprécier le timbre. Un temps mort, le temps que l'appareil antique change la piste: un frappement sec mais discret retentit dans la pièce. Elle fronce les sourcils, manque de trébucher dans son pas. On a frappé?

Votre nouveau voisin.

Un voisin. Hmmmm. Quel voisin?
Tess ne se souvient pas d'un quelconque déménagement, mais comme elle vit plus au commissariat que chez elle, c'est fort possible qu'elle ait loupé le camion de déménagement et la rumeur de l'immeuble. Bon. Comme elle ne sait absolument pas de quel voisin il s'agit, elle fait comme si elle le savait. « Erm... Yes, sure! Just give me two seconds please, I'm coming! »

Maintenant c'est la panique. Heureusement qu'elle a nettoyé: la lumière baigne la pièce, les petites plantes vertes sont agréables pour la vue et ouais, décidément, c'est bien mieux quand c'est rangé, ici. Bon, reste qu'elle a les joues toutes roses de sa danse, les cheveux ébouriffés et une tenue basique. Pas vraiment adaptée pour recevoir quelqu'un. En plus, s'il frappe vers midi, c'est qu'il doit attendre qu'elle lui offre quelque chose à manger? Parce-qu'à part des conserves et des biscuits... Il faut dire que le plus gros de son alimentaire se compose de café et sandwiches. Et biscuits d'Eugene. D'ailleurs c'est lui qui lui apporte à manger la plupart du temps.

Bon, tant pis, il doit être sympa ce mec, non? Il va bien excuser sa tenue un peu débraillée. Ce n'est pas très pro mais là, elle manque de temps. Passe une main dans ses cheveux, enfile une paire de ballerines qui traînent. Main sur la poignée, elle ne donne pas un coup d'oeil dans le judas - à quoi bon?

La poignée tourne, le loquet se lève, la porte s'ouvre.
Découvre Jason Lecter, tout sourire, parfaitement charmant, ôtant son chapeau.

POURQUOI?

« Lecter? ... is that some kind of joke? »

Elle reste stupéfaite, sourcils froncés. Qu'est-ce qu'il fait là? Bon, primo, elle ne peut pas le laisser planté sur le palier, des fois que quelqu'un débarque. Elle soupire, un peu en colère. On ne lui a jamais appris que c'était très malvenu de débarquer à l'improviste? Serre les dents, fait un mouvement de tête, désignant l'intérieur. « Come in. But don't touch anything. » Elle le laisse entrer, lèvres serrées. Pourquoi se sentait-il obligé de venir lui ruiner sa journée? Une fois dans le salon, elle se tourne vers lui, mains sur les hanches. « So... to what do I owe the non-pleasure of your visit? »

En plus, c'est très impoli de venir chez quelqu'un les mains vides, mais à la réflexion, elle préfère encore ça qu'une tête décapitée.

Traduction des dialogues:


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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Mar 9 Juil - 15:59

Knock Knock - Who's there ?


L’expression de la belle est à la hauteur de ses espérances, il n’ira pas le nier. Son sourire s’agrandit à l’entendre demander s’il s’agit d’une plaisanterie, oh si peu. Il écarte alors les bras, un rien fataliste comme pour dire « je n’ai pas su résister ». Jason n’irait pas rire, pas encore mais à la voir un peu débraillée, dans son jour de détente lui interdit de penser à Calypso ou aux bombes qu’il pourrait poser, c’est un nouveau jeu et il compte bien s’amuser un peu afin de faire passer sa mauvaise humeur des derniers jours, ou au moins pour l’atténuer.
Elle cède rapidement, lui dit d’entrer. Normal, pas envie qu’il tue un malheureux voisin parce qu’il aura eu la triste idée de descendre ses poubelles à ce moment là. Il ne se fait pas prier plus longtemps mais claque la langue à entendre le « ne touchez à rien » Vraiment hein ! Il a un minimum d’éducation ! Ou pas … en fait à peine a-t-il franchit la porte qu’il pose les yeux partout, observe et ravale son envie d’aller laisser traîner ses doigts sur chaque objet à portée. Bon, on repassera pour l’éducation en fait.

« Rabat joie que tu es va ... » Siffle-t-il, osant tout de même poser son chapeau sur le premier meuble à ses côtés.

C’est propre, l’atmosphère fraîche indique que le ménage ne date pas. Peut-être du jour même, rien à voir avec son antre à lui qu’il ne range jamais ou alors, seulement cas de recherches dans ses affaires, celles-ci le forçant à mettre un minimum d’ordre sans quoi il ne retrouve rien. Le non-plaisir de sa visite ; mais qu’elle est vilaine ! Elle le déteste donc toujours autant ? Il croyait bien qu’avec leur dernière rencontre elle aurait au moins un avis plus cordial … Mais en admettant qu’il continue à tuer des gens et à incarner tout ce qu’elle déteste, c’est plutôt logique finalement. Bah, au moins elle ne lui aura pas claqué la porte au nez. Chose qu’il aurait très mal pris, d’ailleurs. Constatant son air sévère Lecter soupire, hausse les épaules et se déchausse tout de même rapidement avant de reprendre, le ton avenant, plutôt loin de ses emportements habituels.

« Et bien … pour tout te dire ça tient du parfait hasard. Je passais par ici, ne me demande même pas comment j’en sais rien. Et j’ai cru reconnaître une voiture familière … la police tu vois, et en allant jeter un œil aux boites aux lettres j’ai vu ton nom. Plutôt comique non ? »

Pas du tout, il le lit sur son visage. Ça n’amuse que lui encore. Oh il pourrait la taquiner dix ans comme ça tellement ses expressions lui sont agréables mais non, il n’a même pas envie de laisser s’installer un climat de rivalité. Pas maintenant, il passe déjà assez de temps à rogner dans son coin sans en rajouter en venant se prendre la tête ailleurs. D’un pas dansant, il rejoint la fenêtre, écarte le rideau du bout des doigts et jette un œil en contrebas sur la rue. C’est plutôt calme comme coin malgré la proximité du centre ville. En fait, ça lui va plutôt bien ce décor à cette demoiselle. Un tour sur lui même, il s’imprègne de l’endroit. Tellement paisible … il y mourrait d’ennui personnellement. Toujours dans le souci de ne pas laisser aller ses pattes n’importe où, il les croise dans son dos et observe une seconde la chaîne qui diffuse un fond de musique.

« Pour être honnête … je cherchais quelque chose à faire. » Avoue-t-il finalement. « J’ai traîné en ville -mauvaise idée ça m’a juste donné envie de trucider les passants- j’ai marché -ce qui ne m’a pas calmé du tout- et voilà, je me suis dit que passer te voir pouvait … égayer ma journée si tu veux bien excuser l’expression compte tenu du fait que pour ta part, je suis évidemment tout sauf le bienvenu. »

D’ordinaire, s’invitant royalement il se serait déjà jeté dans un fauteuil avec un sans gêne ahurissant mais s’il en vient à ça ici il va la braquer, le ton va monter et s’il pouvait éviter de s’énerver ce serait mieux, vraiment oui. S’étirant, il revient à sa hauteur et laisse échapper un rire avant de retirer un gant et de pincer entre deux doigts une mèche folle échappée à son chignon pour la remettre derrière son oreille. Bien moins apprêtée qu’au travail la gentille policière. Mais elle est bien plus attirante comme ça. Jason a toujours trouvé les femmes plus intéressante au naturel. À sa mesure, bien entendu ... Les fardées prétentieuses et trop soucieuses de leur apparence meurent particulièrement vite quand elles lui tombent sous la main.

« Je sais , ça ne se fait pas de venir les mains vides mais j’étais un peu trop impatient et puis mes goûts en matières de cadeaux sont disons … discutables du point de vue de la population. » Rit-il, légèrement. « Sans arrières pensées, oui je précise parce que bizarrement les gens pensent toujours que j’en ai à la pelle, ça te va bien cette tenue, moins … pro dirais-je. »

Pas à l’aise avec sa veste, le balafré la laisse glisser le long de ses bras et la pose sur le dossier d’une chaise, récupérant ses cigarettes et son briquet au passage. Il ne demandera pas s’il peut fumer, sachant qu’elle le fait elle même et d’ailleurs, puisqu’il tourne à trois paquets par jours désormais, lui interdire serait comme lui demander de devenir raisonnable : impossible. Posant un coude sur un coin de meuble, il souffle une ligne de fumée vers le plafond et ne se force pas, il ne ment pas. Au fond, il est fatigué par l’ennui et attend seulement quelques heures en bonne compagnie pour penser à autre chose.

« Dis le si vraiment ça te met mal à l’aise. Je n’ai pas pour habitude de céder mais je suis moi même tellement sujet à la mauvaise humeur ces derniers jours que je n’ai pas envie de la provoquer chez toi. Oh pas que j’attende que tu me serves le champagne, je suis un minimum sensé mais … si tu as du café et un cendrier … ça peut juste être une simple discussion entre nous. »

Mais pour combien de temps encore ?    

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Mer 10 Juil - 15:54



Who wants to be right as rain?
It's better when something is wrong
You get excitement in your bones
And everything you do is a game.


Ils ne sont pas exactement copains comme cochons.
Et il est un petit peu la dernière personne qu'elle a envie de voir.

Bon, peut-être pas la dernière dernière. Il y en a des pires que lui, et après tout, pour le moment, il a l'air à peu près normal. Malgré ses yeux fouineurs - elle les voit s'attarder sur les étagères, sur les objets, les livres, les quelques photos. Ce sont principalement des clichés pris au travail, avec Eugene, beaucoup avec Eugene, quelques un avec Anna ou d'autres collègues. Pas de photo très "personnelle": celles de famille sont rangées dans un carton à la cave, sous des tonnes de papier. Pas envie, pas besoin de se rappeler ses jeunes années en Irlande, merci.

Rabat-joie? Ben voyons. Qui est-ce qui vient interrompre son ménage dansant? Tess hausse les sourcils, prend un air pincé et un peu agacé... en apparence, seulement. Certes, elle n'a pas particulièrement envie de le voir mais sa curiosité est bien attisée maintenant. Qu'est-ce qui peut bien pousser le grand Jason Lecter à s'aventurer dans son repère? Ça promet d'être instructif. Le voilà qui invoque le hasard, c'est cela, oui. Forcément, ça tombe sur elle. Foutu hasard. « Rather funny, yeah... » Elle lève les yeux au ciel. La tentation de se lancer dans une joute verbale agrémentée de petites piques lui brûle la langue mais elle se retient: elle garde ça pour plus tard. Depuis leur "soirée" au bar, elle a acquis la conviction qu'il lui donne de la marge, un certain privilège de répondant. Elle se doute bien qu'il en a éviscéré pour moins que ça, et cette permission d'insolence, non qu'elle n'en ait besoin, lui donne envie de la pousser pour voir quelles limites il lui imposerait. Pas maintenant; l'ambiance est trop étrange, mais peut-être plus tard, qui sait? Tess est flic, c'est son boulot de jouer avec le feu.

Elle se pose à l'autre bout de la pièce, adossée au canapé, écoutant sa réponse avec intérêt. Ainsi, Jason Lecter s'ennuie? Elle ne peut s'empêcher de sourire. On dirait un ours mal luné, ou un hamster énervé de tourner en rond dans sa cage. « What a pity... I see that a criminal's life is not as marvellous as it's supposed to be. » Elle se moque gentiment, mais son sourire la trahit. C'est tellement drôle, en effet, de constater qu'en dépit de leurs altercations, c'est chez elle qu'il vient chercher un remède à son ennui. « You're not welcome, that's right. However... » Elle se veut sincère, mais appuie sur le cependant. Il n'y a pas de raison qu'elle soit la seule à profiter de la bizarrerie de la situation, et pour une fois, elle a la main. « However, I could tolerate your presence. » Elle devrait le foutre à la porte, mais décidément, aujourd'hui, quelque chose de spécial doit être en train de se passer. Encore un sourire, bien moins effrayant que les siens, mais non moins sardonique. Se retient tout de même d'ajouter "à condition que tu te tiennes bien", car de toute façon, ça tomberait dans l'oreille d'un sourd. Autant demander à Gordon de faire des claquettes habillée en fée.

Son regard le suit, intrigué. Il se retient visiblement de tout tripoter, ou de tout foutre par terre, pourtant, il semble que Jason ait choisi de sortir la carte de l'enfant sage. Une bonne décision; au moins, Tess n'aura pas à le faire sortir à coup de balais dans les prochaines minutes. Quoique... elle le garde à portée de main. Souple, il se retourne, se retrouve vers elle, trop proche pour la garder à l'aise, mais elle ne cille pas quand il la recoiffe. Lui adressant même un petit regard de défi, elle reste sur ses gardes. Rien ne se passe, cependant - elle respire mieux.

« Oh, no explosive under your coat this time? No loaded gun? I admit I'm slightly disappointed. » Une moue, juste pour le jeu d'acteur. Déçue? Soulagée, ouais. Et voilà qu'il la complimente - sans arrières-pensées, avec ça. Décidément, elle va de surprise en surprise.  « Thank you. Despite what everyone seem to believe, my uniform is not a part of me. But what happened to yours? A nasty bomb or a coffee stain? Black suits you... rather well. Yet you seem more insane in purple and orange. But change is good, isn't it? » Oui, elle aussi a remarqué le changement de tenue; plutôt spectaculaire. Dans tous ses dossiers, Lecter est décrit avec le même costume. Les psychologues du commissariat pensent qu'il s'agit d'un marqueur d'identité, bla bla bla. Le changement doit vraiment être un marqueur de mauvaise humeur.

Il sort sa cigarette, se tait. Tess ne sait pas vraiment quoi dire, s'assied à la table. Elle baisse les yeux, tente de trouver quelque chose d'intelligent, mais elle n'a pas envie de se forcer pour meubler la conversation. Et puis, elle ne peut pas vraiment lui demander comment vont ses amis, sa femme, ses enfants, son chien, hein. Bien qu'il ait l'air plutôt normal aujourd'hui; et d'ailleurs, c'est plus inquiétant qu'autre chose.

« I don't have champagne anyway. And my good mood is a its top, no way you can ruin it. Even you. And you're not sane, not a bit, my dear. » Le "mon cher" est purement provocateur, après tout, il se permet bien de l'appeler par son prénom. Il n'est certainement pas cher à son coeur, mais sa visite plonge la jeune flic dans une perplexité intense, presque une curiosité un peu malsaine. Elle ne va pas se priver de l'asticoter un peu. Pas de champagne, en outre, ça paraît évident - aucune goutte d'alcool dans ce logis. Même Eugene, pour l'énerver un peu, vient faire de fausses perquisitions parfois, et en profite pour remplir le frigo.

Tess se lève, part dans la cuisine chercher un cendrier et faire du café. L'idée de le laisser seul dans son salon pour quelques minutes ne l'inquiète pas; elle vérifie juste que son arme de secours et bien dans le tiroir de la cuisine, en passant. On ne sait jamais, avec l'épisode de la dernière fois, mieux vaut s'attendre à tout. Elle prend un plateau, pose un petit napperon, deux tasses, la cafetière. Comme si elle allait prendre un café avec une amie, ha ha ha ha. Elle hésite à prendre des cookies, mais ça serait un peu déplacé, non? En même temps, y a-t-il plus déplacé que lui? Cédant, elle prend deux paquets de gâteaux et les pose en vrac sur le plateau, qu'elle remporte dans le salon.

« So... What do you want to talk about? »  

Traduction des dialogues:


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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Mer 10 Juil - 16:57

Knock Knock - Who's there ?


Ha mais pourquoi parler des choses qui fâchent ? Son costume, c’était bien quelque chose à ne pas évoquer. Il fait la grimace, jette un œil morne à la veste noire. En effet il a bien du passer par cette case faute d’autre chose. Sa tenue fétiche est cramée, bonne pour les ordures et ça l’a au moins autant dérangé que la bombe manquant de le tuer. Malgré lui il grince des dents.

« On va éviter d’en parler hein, sinon je vais devoir entrer dans les détails et je n’en ai pas grande envie. Une saloperie de mégère blonde me remboursera ça en temps voulu. D’ailleurs il me faut un bon couturier maintenant que j’y pense ...  le précédant a comment dire ? Fermé boutique pour cause de mort. »

Il l’a tué, bien entendu. Au départ Jason n’y pensait pas et il était même tellement heureux de sa tenue qu’il lui aurait volontiers laissé la vie sauve si l’homme n’avait pas attendu qu’il tourne le dos pour se jeter sur son téléphone afin d’alerter la police. Riche idée de le provoquer tien, il l’avait appris à ses dépends.

« Au pire je devrai ressortir mes machines et mes aiguilles mais ça prend du temps tout ça ... » Léger haussement d’épaules, il chasse l’air de la main tenant sa cigarette comme pour passer à un autre sujet.

Pas de champagne donc, mais elle se veut charmante hôtesse cependant. Il la remercie à sa façon d’un simple hochement de tête, vient s’asseoir à son tour à la table, jambes croisées et un coude sur le plateau. Le temps pour elle de lui dire que non il n’est pas sensé mais qu’elle fera avec ; bon gré mal gré. Le « mon cher » est ironique mais il y rit sagement, sans trop en faire. Il se reconnaît mal en lui même ; d’ordinaire ça l’aurait presque rendu hilare qu’elle joue d’humour avec lui mais le cœur n’y est pas. Un morceau de la joie a sauté dans ce centre commercial avec des fils défaillants et une charge partie en vrille. Le Clown y repense, la scène lui revient en mémoire comme s’il s’y trouvait encore et lorsqu’elle revient avec le plateau elle parle. À ce moment là seulement il sort de ses pensées, levant un œil dans sa direction. De quoi peuvent-ils parler en fait ? Il ne sait pas trop, il verra selon l’enchaînement.

« J’en sais rien. Oui je sais ça ne me ressemble pas et si tu veux bien ne le fait pas trop remarquer. Sur le coup tu vois, ça me semblait être un nouveau jeu, je me voyais t’embêter un peu mais maintenant … en fait je me demande ce que je fous là. » Main tendue pour faire chuter la cendre dans le récipient prévu à cet effet et il cale son menton dans la paume de son autre main. « J’aimerai que tu me parles sans penser à en tirer quelque chose que tu pourras ajouter à mon dossier mais je suis un minimum réaliste ; on est loin de la gentille camaraderie, tu fais ton boulot mais pour te citer oui même le crime a ses mauvais jours et je suis en plein de dans.  Pathétique en somme ... »

Pourquoi lui dit-il ? Il n’y pense pas. Jason a envie d’ouvrir les vannes non pas pour pleurer, pas pour se faire consoler mais seulement pour qu’elle, dans toute cette sympathie qu’elle accorde jusqu’au plus parfait inconnu, puisse lui rendre un sourire réel. Il s’ennuie tellement ; et personne n’imagine à quel point -parce qu’il est ce qu’il est- ça le bouffe jusqu’à la moelle des os. Dés qu’il dévie le regard, qu’il repense à chez lui c’est Calypso, la bombe, les mots humiliants qui tournent en boucle comme une croyant réciterait par habitude les morceaux de prières, il n’a même plus besoin de chercher c’est là et ça lui déplaît férocement. Un soupir net quitte sa bouffe en même temps qu’une ligne de fumée et il passe la main dans ses cheveux. L’entaille relativement profonde sur son front est plutôt bien cachée sous le maquillage mais elle est encore trop récente pour ne pas  être un autre souvenir détestable. Machinalement il y passe les doigts, claque la langue.

« Allez, parlons de n’importe quoi sauf du travail ! J’y pense déjà trop. » Lance-t-il, servant lui même le café. Il garde une tasse pour lui, tend l’autre à la demoiselle et ne cherche pas le sucre avant de boire la première gorgée. « Ha ben on sait encore trouver un café respectable à New York je vois, ça fait plaisir. »

La tension chute un peu et Jason se détend légèrement sur sa chaise. De nouveau il jette un œil autour, les photos avec les collègues, les objets personnels … c’est humain, comme elle. Autrefois il aurait imaginé la tuer, aujourd’hui l’idée ne l’a même pas effleuré. Il la découvre dans sa vie de citoyenne, en tant que femme. Bien entendu il ne lui sortira pas les habituels « et la famille ? » comme les autres aiment à demander car ces réflexes là lui ne les connaît pas mais il peut arriver à discuter. On l’imagine mal mais ça arrive. Le chaos est cher à Jason, autant que la faucheuse et ses morts mais il a tout de même quelques notions d’approches plus conventionnelles.

« Tu en as des livres dis donc, j’en connais un autre comme ça. Je n’ai pas la patience pour suivre une histoire mais il me fait la lecture parfois et là j’apprécie. Ça me rappelle que … plus jeune, je n’arrivais jamais à me concentrer pendant les horaires où nous devions lire et les ouvrages étaient tellement … barbants. Alors je prenais mon stylo rouge et je récrivais les phrases ! » La chose le fait sourire, il repense au visage écarlate de la mère supérieure lorsqu’elle retrouvait les bibles rayées, c’était payant. « Ce n’était pas du goût de tout le monde et je n’en sortais pas sans remontrances mais … bon sang c’était quand même tordant ! »

Il pouffe tout seul, reprend une lampée de café. En fait, il finira peut-être bien par apprécier cette journée.    

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Jeu 11 Juil - 15:42



Cities come and cities go just like the old empires
When all you do is change your clothes and call that versatile.
You got so many colours make a blind man so confused...


Quelques mois avant, elle serait revenue de la cuisine avec son flingue chargé et aurait vidé toutes ses balles sur lui, prévenu ses collègues. Le coeur troué, la tête explosée, Tess serait venue à bout de Lecter, souriant avec satisfaction à la presse en claironnant "un de moins".  
Aujourd'hui, elle lui sert du café et vu comme les choses ont l'air de tourner, il se pourrait bien qu'elle lui serve de psy aussi. Une petite voix dans sa tête lui rappelle de rester méfiante, et ne cesse de lui passer en boucle le "fais ton devoir!", pourtant, comme pour éteindre une stéréo, Tess rend muette cette conscience, pour une fois. Elle connaît assez le genre humain pour déceler les problèmes, et visiblement, il en a de gros. Aucun sourire, aucune boutade, il vient gratter à sa porte comme un chiot perdu, la queue entre les jambes et la tête basse.
Qu'est-elle censée faire?

« I know how to sew too. If you need a hand... not that I am planning for a tapestry workshop, but, you know. »

Elle le regarde et lui sourit, croise les jambes. Sentir qu'elle a la main, c'est plutôt agréable, surtout face à lui. Leur "coffee party" a quelque chose de très décalé. Ils ne sont certainement pas amis, ni même proches, ni rien du tout, en fait. Juste deux ennemis qui se sont bousculés de manière inattendue, et désormais ont ravalé leurs desseins de meurtre. La routine, en somme.

Restant silencieuse, elle opte pour une écoute discrète. Le trouble du Clown est évident et ferait presque peine à voir - et franchement, elle a du mal à se positionner par rapport à ça. Elle sent l'agacement poindre en elle une nouvelle fois; il est marrant, lui, de venir la chercher pour lui exposer ses problèmes alors qu'une semaine avant, il se targuait d'être le messager du Chaos, maître du monde, j'en passe et des meilleures.

Malgré son envie de retourner le couteau dans la plaie, histoire de bien lui faire sentir que non, elle n'éprouve aucune compassion pour lui, elle le laisse mener la conversation. Que pourrait-elle ajouter? Ça ne me ressemble pas et si tu veux bien ne le fait pas trop remarquer. Et ensuite, elle fait quoi, avec ça? Encore une fois, Lecter a le don pour retourner tous ses principes et ses idées, pour brouiller sa petite vie tranquille. Attend-il d'elle qu'elle lui offre une épaule sur laquelle pleurer, des mots de réconfort? Si c'est le cas, l'irlandaise est trop indécise pour savoir ce qui en sera. Après tout, c'est un criminel, un psychopathe qui devrait croupir en cellule ou pourrir sous terre. Pourtant le voilà, en face d'elle, à déverser quelques états-d'âme à demi mot. Puis Tess est une âme sensible, qui possède l'irrépressible besoin de voir du Bien partout autour d'elle. Certes, elle déteste toujours Lecter, car ce sont ses principes, mais être témoin d'un moment de faiblesse, car appellons un chat un chat... la bouleverse. Mains croisées sous son menton, elle écoute patiemment sa justification.

Il a raison, ils sont loin de la gentille camaraderie, mais depuis cette fameuse nuit, Lecter a provoqué un déclic en elle. Rien de spectaculaire, juste assez pour qu'elle le réalise. Foutus principes, quitte à être contradictoire, elle se sent peut-être un peu redevable, obligée de l'aider d'une manière ou d'une autre alors qu'il l'a soulagée de tant de douleur, probablement involontairement. Exactement les bonnes paroles, ce qu'elle avait envie d'entendre - pas un moment propice, mais l'effet produit est celui d'une libération inattendue. Même si ça lui arrache la gorge, les tripes et la fierté, ses convictions sont trop présentes en elle pour qu'elle passe par dessus. Hmm. Elle peut faire un effort. Pas jusqu'à lui tendre une main entière, mais un doigt, ou deux, histoire de montrer qu'elle, au moins, sait faire la part des choses. En surface, au moins.

Il la sert; la fait sourire une fois de plus. Le compliment, le deuxième!, sonne totalement faux dans sa bouche, même si elle ne doute pas de sa sincérité. « Yeah, I've been told so. Maybe if I ever drop the police, I'll open a coffee shop? » Bien évidemment c'est une grosse blague - elle, patronne de café? Au secours. Quoiqu'elle gagnerait plus que sa paie de flic. Non pas qu'elle soit très dépensière. Ni avare. Ou intéressée par l'argent. « Yet I doubt I'll have the patience to run it. »
Sa réflexion sur le travail lui fait froncer les sourcils. Habituée à faire des liens, elle en déduit que quelque chose a merdé "professionnellement" avec la "mégère blonde". D'après les rapports, la fameuse Calypso Storm - la preuve de contact entre eux a été établie. Des équipes sont sur le coup, les surveille. Et d'ailleurs, elle espère qu'il est venu incognito ici, sinon, les problèmes vont venir frapper à sa porte également. Vu la tenue de Lecter toutefois, elle doute que quelqu'un l'ait reconnu.

Maintenant, il lui parle de ses livres. Tess fait un effort d'abstraction, ferme les yeux brièvement, et se décide de lui répondre normalement. Pas en flic. Juste... en personne normale. Ce qu'elle est, à quelques détails près.

« I do love reading. You just... escape from your reality, create a new world and live an other life. The one you want. What I like best are the old ones, from XIX or XXth centuries. I love those times, that's really a shame that we can't find much. And then they don't talk about censorship... Anyway, I like art. It is always kind of magic to me. » Tess regrette de ne pas avoir voyagé en Europe, pour tous les musées magnifiques, pour l'Histoire, pour tout ce passé englouti. Comme le sien, d'une certaine manière. Son sourire s'évanouit lorsqu'elle entend "plus jeune". Ça devient profond, si on remonte jusque là... Si elle se rappelle correctement, il a été élevé dans un orphelinat, peut-être bien chez les Soeurs. C'est drôle, n'est-ce pas, comme leurs passés se font écho, de manière asymétrique? Hmm, sans trop prendre de risque, elle devine qu'il n'a pas dû beaucoup s'éclater, pendant ce temps.

Le voir pouffer la rassure un peu; ce n'est pas aussi grave que prévu, même si la situation doit rester quand même sacrément critique. « What were you writing instead? A whole new story or just a few lines? » Sûrement qu'il devait réécrire l'Apocalypse à chaque fois. Tess rit toute seule en imaginant - en essayant d'imaginer Jason jeune, enfant. Avait-il été insouciant? Naïf? Sociable? Elle en doute. Mais il est évident qu'il n'a pas un coeur fait uniquement de noirceur. Sinon, il ne serait pas ici, pas si poli envers elle, presque courtois. Derrière ce maquillage déstructuré elle entrevoit du désespoir, un appel à l'aide. Son sourire s'évanouit, elle baisse les yeux. Elle ne devrait pas l'aider, pas après tout ce qu'il a fait, pas après tout ce qu'il est. Même si une partie d'elle en a envie, quoiqu'elle dise. Elle mériterait des ailes et une auréole pour se comporter de cette manière avec ce monstre.

Elle sait pourquoi elle le fait - chacun a besoin d'aide, tout le monde a quelque chose de bien en lui, tout le monde mérite une main tendue, bla bla bla bla. Pourtant, elle a déjà buté des tueurs, des psychopathes sans ciller alors même qu'ils lui proposaient un accord; elle en a bouclés des dizaines qui tentaient de faire ami-ami. Même si Jason ne tente pas de faire ami-ami. Et elle non plus.

Oh, merde. Quelle galère, franchement.

« I learned to read very late. No, actually, I learned early, then I kinda forgot, then I learned again. Things went a little crazy in Ireland at that time. During the Great Winter. I was about sixteen, or less... Sorry, you're probably not interested in Ireland's history. » Sourire gêné. La conscience se remet en marche.

CE N'EST PAS PARCE-QUE TU PRENDS LE CAFÉ AVEC UN PSYCHOPATHE ET DES PETITS GÂTEAUX QUE TU ES OBLIGÉE DE LUI RACONTER TA VIE! Elle se gifle mentalement.

Du coup, elle ne sait plus vraiment quoi dire, alors elle prend un biscuit et croque dedans. Ça ne va pas meubler le blanc, mais ça va lui donner une constance. Ou presque.

Traduction des dialogues:


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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Jeu 11 Juil - 16:46

Knock Knock - Who's there ?


Sérieusement ? Non elle ne lui propose pas de lui tailler un costume là ? Ou de l’aider à le faire ? Si ? Lecter en sifflerait presque d’admiration mais il se retient et hoche la tête. En fait, il imagine ça et c’est assez drôle en finalité. Ils seraient à deux, penché sur des boites à coutures en dessinant des patrons, assemblant des pièces de tissus. Complètement dingue comme image mais ça lui va, c’est son genre.  

« Si tu veux bien, ma foi je ne dis pas non. Et puis tu l’as assez vu ce costume pour pouvoir m’aider à le refaire. J’ai encore mes croquis alors … sait-on jamais je pourrai bien venir te voir. C’était assez long je me souviens, j’avais gardé l’ancien couturier trois jours dans sa boutique. À quatre mains on devrait y arriver vite. »

Il l’imagine patiente et minutieuse à la tâche, parce qu’elle a cette aura de délicatesse au fond. Elle ne bâclerait pas, Jason le sens et parce qu’ELLE, elle ne prend pas les sentiments des gens à la légère elle ferait en sorte de le satisfaire. Y trouverait-elle une satisfaction -quant à elle- à avoir élaboré avec lui ce dont-il se pare pour aller courir les rues et semer la panique ? Sans doute pas, la policière n’attend qu’une occasion pour le foutre au trou mais si elle propose, ce n’est certainement pas une blague de mauvais goût. Tess est une fille bien, foncièrement désintéressée, peut-être la plus pure qu’il a rencontré et les bonnes sœurs toutes aussi croyantes et vertueuses furent-elles, ne lui arrivaient même pas à la cheville. Il retient, adieu couturier. Si ce costume doit se faire ce sera sous leurs gestes et pas sous ceux d’un autre. À moins que tout change entre temps et qu’il le fasse seul ...

Il lève un sourcil à l’évocation d’un café qu’elle tiendrait. Et pourquoi pas ? Il y viendrait même pour l’inauguration et se passerait d’une paquet explosif en guise de cadeau. La reconversion ne serait pas si folle et moins encore idiote. La police lasse, elle a trop de limites et un jour vient le temps ou la lassitude prend le pas, où l’homme, la femme qui se levait déterminé chaque matin commence a traîner la patte, blasé de constater que le mal n’a pas de fin. On peut bien boucler des criminels, c’est un jeu interminable où les cases s’enchaînent au point de les faire sans cesse revenir au point de départ. Traquer, trouver, boucler, prendre un café, rire avec les collègues, manger une pizza et le téléphone sonne alors on reprend, traquer, chasser, trouver … belote et rebelote. Jusqu’à user la corde. Elle ne mérite pas ça. Aux yeux de Jason elle ne peut pas finir dans un bureau -certes mérité- avec un grade supérieur mais sans une vie plus gaie. Un jour les jolis yeux bleus deviendront gris, les boucles blondes devenues chignon serré et les quelques rides seront celles de l’inquiétude, de la réflexion, laissant de côté les fossettes creusées par le rire le plus infime. Elle mérite mieux, peut-être pas forcément un commerce mais au moins de s’épanouir en quelque chose qui lui plaît, qui ne la ferait pas tant s’épuiser à la tâche. Il ne lui dira pas, parce qu’il respecte l’implication qu’elle met en son devoir alors il boit son café.

« Si tu l’ouvres ce café n’oublie pas mon invitation surtout ! Je viendrai et même si ça ruine ta clientèle, dis toi qu’avec ce que je consommerai seul tu feras du chiffre à ne plus savoir quoi faire de tes gains ! »

Il parle lecture, elle répond qu’elle aime ça. Elle devrait croiser Boogie un jour, ils auraient de quoi se dire au moins sur le sujet à défaut de s’entendre sur tout le reste. La blonde dit s’évader, que c’est un rien magique. Il n’a jamais vu ça sous cet angle, trop impatient et trop actif. Quant à se créer un univers le Clown sait y faire à sa façon. Son cerveau seul est une collection de bizarreries, d’idées folles et d’aventures si invraisemblables qu’elles donnent fatalement matière à réfléchir. Au fond il devrait peut-être écrire ça un jour, qui sait, ça lui rapporterait peut-être gros ? Il pourrait, même pas pour l’argent mais seulement dans l’idée de laisser une trace du Chaos après son passage. Encore que comme elle dit, la censure aurait vite fait de l’empêcher de publier. Détail qu’il réglerait à coup de canons collés sur quelques tempes cela dit.
Tess demande, ce qu’il écrivait à l’époque. Jason sourit, plisse un œil et y repense.

« Je ne me souviens pas trop, j’ai tellement changé de choses. En revanche je me souviens d’un bouquin ennuyeux à mourir ! Et je me souviens avoir lu « lève toi et marche » et j’ai rajouté une annotation. Voyant que je n’écoutais pas son discours une sœur m’a interpellé et s’est penché sur moi ... » Il rit, c’est plus fort que lui cette fois et quand il parvient à articuler à nouveau il laisser filer la suite : « Mes oreilles sifflent encore tant elle a hurlé en lisant le « oui marche, et surtout te casses pas la gueule parce que ça ruinerait toute la croyance populaire des siècles à venir ! » ; j’ai pris une baffe mais compte tenu des rires de gamins autour j’ai jugé que ça valait le coup ! »

Il rallume une nouvelle cigarette à peine la sienne achevée, termine sa première tasse et s’en sert une nouvelle tandis que la jeune femme prend la parole. Il écoute, mais soudain elle s’arrête, disant que ça ne l’intéresse sans doute pas. Tiens donc ? Bien sûr que si justement ! Il y a dans ce genre de récits quelques détails, toujours des petits riens capables d’attiser sa curiosité. C’est comme lorsque Boogie raconte des choses, Lecter sait écouter dans ces moments là. Et il apprend, garde tout quelque part. Comme un disque dur récupère le moindre fichier Jason avale et assimile. Comment croit-elle qu’il a cette culture générale ? Il s’imprègne du monde, il le laisse venir et fait le tri ensuite. Tout est observé et si quelques morceaux semblent lui échapper ce n’est pas le cas, Lecter les a seulement laisser filer dans les tréfonds de son esprit, et un jour ou l’autre il y reviendra.  

« Au contraire, continue. J’ai peu de patience c’est vrai mais j’aime les discussions intelligentes, j’aime les histoires. Surtout celles des gens c’est plus parlant. Tu sais ça, tu le vois assez dans ton métier ; moi … j’aime qu’on me raconte comme ça vient, sur le moment et selon l’envie. Parce que c’est vrai. Donc vas-y, en plus je n’ai jamais voyagé … l’Irlande, si je n’avais pas un fond de connaissances en matière de géographie j’en viendrai à me demander si ça se trouve réellement sur cette planète. » Un clin d’oeil, il se penche légèrement en avant et murmure, comme en secret. « Avoue Tess, tu es un alien en fait ? »  

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Jeu 11 Juil - 20:28



This cup of yours tastes holy
But a brush with the Devil
Can clear your mind and
Strengthen your spine


Elle écarquille les yeux, et éclate de rire. Vrai, franc. Il se moque d'elle, là, non? Oui, bien sûr qu'elle sait coudre, elle est même douée, mais elle n'était pas foncièrement sérieuse. Quoi, désormais, ils vont sceller leur non-amitié autour d'un bout de tissu? Incongru, complètement absurde.
Comme lui.
Il la considère avec suspicion un instant, pèse sa fausse proposition, accepte très sérieusement. Plus par défi que par réelle conviction, elle se laisse prendre au jeu, hausse les sourcils, se la joue un peu mutine. « Alright, fine! I've seen enough of you wearing it that I could draw it with my eyes closed. But I'll need to make a few tries before, I surely don't want to mess with it. It is really important for you, isn't it? » Oui, la, elle est sérieuse. Après tout, vu l'absurdité de la situation, pourquoi pas coudre ensemble? Elle pourrait en profiter pour glisser un peu de lumière dans son habit de ténèbres. « I really didn't expect that, you know? Two ennemies drinking coffee, talking fashion. But that's the way you are, right? Unexpected. So much that you lost your own balance. » Sa voix se fait plus douce. Elle n'a pas l'intention de l'entraîner sur ces chemins, de lui faire un sermon. « Just saying. » Haussement d'épaules. Ce ne sont certes pas ses affaires, il ne veut pas en parler. Pourtant la revoilà, lui lançant une perche qu'il est libre d'accepter ou de laisser couler. Elle a l'habitude; certains parlent seulement si on les pousse, d'autres préfèrent se livrer lorsque rien ne les y pousse. C'est une porte entrouverte, qu'il peut ouvrir, même un peu, ou refermer, à clef. Elle ne lui en tiendra pas rigueur; s'il lui posait des questions, elle ne se fait pas d'illusion. Quasiment à tous les coups, elle fermerait les portes. Les secrets sont ce qu'ils sont. Les blessures aussi.

« Si tu l’ouvres ce café n’oublie pas mon invitation surtout ! Je viendrai et même si ça ruine ta clientèle, dis toi qu’avec ce que je consommerai seul tu feras du chiffre à ne plus savoir quoi faire de tes gains ! » Elle se mord la lèvre pour s'empêcher de rire une nouvelle fois; à la voir autant pouffer il va se vexer. Pauvre chat. Dieu sait qu'elle essaie pourtant, enfin, non, Dieu ne sait rien du tout, mais peu importe. Vraiment, elle ne voudrait pas le froisser mais toute cette conversation prête à rire, sinon à sourire. Il a ce don de la surprendre toujours plus, alors même que ce n'est pas rationnellement possible. Elle penche la tête, songeuse. Une main tendue pour quelques éclats de rire, est-ce que ça vaut la peine? Toujours cette question qu'elle ne peut éluder, cette hésitation brûlante. Baisse les yeux, entortille une mèche rousse autour de son doigt, machinalement. Des points d'interrogation dansent sur sa langue; que doit-elle répondre?

« Dude, then we'll be two. I'd make my own clientele myself. And by the way you would not ruin much... I'd never be able to do that. Come on, do you see me staying behind a coffee machine all day long, smiling to people who do not give a damn? Duh. Awful. » Elle fronce le nez, lève les yeux au ciel en y pensant. Cette fille a besoin d'adrénaline, pas d'une petite vie calme. N'importe quoi, pourvu que ça l'empêche de trop penser. Une vie rangée mais trépidante, c'est ce qu'elle veut. Y arrive-t-elle? Bonne question. « Yet I don't know if I'll stay in the police. For now it's fine, I'm happy, I like it, but sometimes I just feel powerless. Some things slip through my fingers and I can't catch it. Of course you can never go back and you have to deal with it... Do it all over again one more day. » Un soupir ténu s'échappe de ses lèvres. Main sous le menton, elle sourit tristement. Reprend, plus énergique. « But I'm not bored. I... I love what I do. To make justice, I mean. Nothing makes me happier, not really. It's just the absolute stupidity of some of my coworkers that often drives me nuts. Jeez, what a bunch of idiots. » C'est vrai qu'ils n'ont pas tous son sens du devoir. Certains sont franchement cons, d'autres un peu empotés, d'autres sont bêtes. En même temps, la NYPD n'est pas réputée pour son excellence...

Il lui narre l'anecdote du livre avec hilarité, et c'est décidément contagieux. Même si elle rit moins, elle trouve franchement ça drôle. Elle n'aurait jamais osé se moquer de Lui, pas à l'époque. Après tout, elle Lui était dévouée. Depuis que ce n'est plus le cas, elle Le méprise, mais sans y penser. Plus aucun Dieu ne régit sa vie; elle fait ses propres décisions coûte que coûte. Seule, elle décide de son Destin en menottant tous ceux qui cherchent à l'aiguiller. « I think it was worth it. I would never have done such a thing, as you surely can imagine, but now, I find it funny. Accurate. » Peut-être qu'aujourd'hui, elle aurait aimé voir ça. À l'époque, sûrement pas, elle lui aurait hurlé dessus pour avoir fait un tel blasphème, mais maintenant, non. Peu importe ce que les gens disent de Lui. C'est vrai, chez elle, Il s'est cassé la gueule et a ruiné sa croyance.
Tant pis.

Retour aux histoires, retour aux voyages. Vrai, dans son métier, le passé des gens, leur terreau, qu'ils soient victimes ou coupables, signifie souvent tout, ou beaucoup. Ce que Tess préfère, quand elle ne mène pas les interrogatoires, c'est se blottir dans le fauteuil de la pièce, derrière la vitre sans tain, et écouter, yeux fermés, l'individu parler de lui. C'est fascinant. Se plonger dans la vie des autres, fouiner sans vraiment le faire, juste écouter et imaginer, faire prendre vie à un récit. Son jeu préféré, d'ailleurs, est d'imaginer la vie des autres, de ceux qui l'entourent, parfaits inconnus ou collègues, amis ou ennemis. Trouver l'élément perturbateur, ce qui fait dérailler ou avancer droit. Imaginer pourquoi cette femme pleure à l'arrêt de bus, ou pourquoi ce mec là sort de la banque avec une grosse mallette pleine de billets. Retour aux sources, n'est-ce pas? Lorsqu'elle imagine les vies, vies qui s'entrecroisent, elles sont parfois pires que la sienne, prennent une intonation dramatique. Souvent elles sont mieux, et pendant quelques instants, elle peut vivre par procuration. S'imaginer ailleurs, refaire son être tout entier avec des « si » et une toute nouvelle histoire. Devenir une autre. Ce qu'elle a plus ou moins fait, d'ailleurs.

« I can't believe you've never travelled! It's fantastic. So exciting. When I left Ireland, I went straight to New-York. I had nothing but my name and my clothes... but suddenly you're here, far away from everything you've ever known. Oddly enough you are alone but there's this big white sheet in front of you, on which you can write whatever you want. No matter what you've written before, you can throw it all away, start a new life. Re-invent yourself. Don't ask, yes, that's what I did. I became a new me. And... yeah, that's the beginning. A whole world of possibility stands right there. The first step on the foreign soil is purely magic, you get this firework into your heart... You're free. I've been there for seven years now. Quite a long time, right? Maybe if I ever get sick of the city I'll leave again. I'd love to go back home, to Europe, my old Europe. Who knows, maybe I'll fly to Dublin. Or Africa? » Elle a les yeux qui brillent, des étoiles dans son regard qui pétille. Dans son esprit se dessinent des esquisses fugaces, aquarelles éphémères mais pourtant si vivaces; des éléphants parés de rouge, des palmiers et des forêts à perte de vue, la mer bleue comme l'azur. Des ruines d'antiquités, des villes mystiques et mystérieuses, des trésors à découvrir.
Peut-être aventurière, finalement. Ça lui siérait bien. Mais avant, elle retournerait en Irlande, pour revoir les collines verdoyantes et se remémorer l'odeur de la pluie fraîche, puis après le tour de l'Europe elle se rendrait en Afrique, irait jusqu'au Sud puis repartirait pour se perdre aux confins de l'Asie, dans un autre univers.

Arque un sourcil, regarde Jason avec un air désapprobateur, mais narquois en même temps. « Please don't tease about Ireland. I may not wear the national colours but I'm still a real Irish. Bad temper and a taste for risk, I've been told. Are you sure you were not born there? » Un clin d'oeil lui échappe, et elle se gifle mentalement une seconde fois. Hors de question de faire ami-ami, tu te souviens?

Pourtant elle se rapproche lorsqu'il se penche, et secoue la tête en entendant son murmure. Ce mec est un vrai gosse, doublé d'un grand psycho. Encore une fois il l'appelle Tess. Ça fait bizarre, mais après tout, c'est son prénom, non? Quelque chose lui dit qu'elle ferait mieux de s'y habituer.

« Me, an alien? You must be kidding me! Mirror, mirror on the wall, who is the strangest of them all? » Elle fredonne la dernière phrase, légèrement modifiée. Blanche-Neige, si ses souvenirs sont bons.

Et Lecter, les contes de fées, ça lui parle?

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Ven 12 Juil - 3:30

Knock Knock - Who's there ?


Bon peut-être que l’idée du costume était un rien trop … folle. C’est vrai au fond. Ce serait abuser que d’en arriver là. Mais autant laisser la chose en suspens sait-on jamais. C’est important en effet, c’est sa parure, une signature et c’est comme ça qu’il se sent lui même. Encore qu’il n’a justement plus l’impression d’être lui ces temps-ci. Les araignées sont comme rentrées au nid, elles même apeurées par les changements trop brutaux qui surgissent chez leur porteur. Il laisse passer un « C’est important oui. » Mais ne s’attarde plus, car ça le renvoi un peu trop à cette foutue soirée.

L’idée du café amuse le Clown et quand elle demande s’il l’imagine, il y pense sincèrement. Pourquoi pas ? Elle a une approche charmante, elle a une allure agréable et le seul point noir serait peut-être ce souci de tomber dans un système de routine qui la lasserait trop vite. Quand on a connu l’action difficile de s’en passer ; ce serait comme lui demander à lui de prendre la robe des cardinaux au Vatican … un rien inimaginable en somme. La policière embraye sur le travail, lui parle de son métier qu’elle aime réellement et dans sa voix il ne sent aucun mensonge. Oh il peut bien le concevoir, lui aussi aime son boulot. Quoi ? Le Chaos est un travail ! Guère officiel et non reconnu sur un CV mais c’en est un … lui le croit. Des collègues ennuyeux ? Malheureusement, il y en a partout. A cela Jason laisse échapper un rire.

« Ah les collègues … l’avantage d’être patron c’est que tu peux te permettre d’en changer très fréquemment ! Aucun contrat à vie, surtout pas chez moi d’ailleurs. Encore que, certains ont su tirer leur épingle du jeu ... » Deux seulement en dix ans ; précisons. « Au pire, si tu te lasses ma porte est ouverte ! On finirait par bien rire ensemble j’en suis convaincu ! »

Le pense-t-il vraiment ? Ou est-ce là une boutade supplémentaire ? Allez savoir, personne n’a jamais su sur quel pied il convenait de danser avec Lecter. Lorsqu’il évoque ce foutu livre annoté cependant il ne ment pas, ne déforme rien parce que la chose était plutôt mémorable. Il en rit encore, c’était tellement inimaginable qu’un gosse ose ça à l’époque. Mais déjà il pensait autrement, il ne croyait ni en dieu ni en une religion quelconque. On criait quand il maltraitait les autres mais on le laissait toujours approcher quand il s’intéressait à ce que faisaient les adultes. Il ne se liait à personne, seulement à ce chien de garde énorme qui lui obéissait en tout, aux chats sauvages, aux écureuils, parlant aux corbeaux, souriant aux chauve souris. La mère supérieur avança qu’il avait certainement vécu un traumatisme, une chose si horrible qu’il ne savait plus comment réagir aux émotions ordinaires. Chose qu’elle raconta aux adoptants potentiels comme pour justifier son caractère. Quelle erreur, quelle connerie de le plaindre. Il n’y avait jamais rien eu de ce genre, il était venu au monde avec ce caractère, il avait évolué et à sept ans -dans ces eaux là tout au moins- il tuait pour la première fois. A croire qu’il avait une étoile noire pour le veiller ; quelque chose d’assez sacré pour que par un concours de circonstances même infime, on le découvre ce jour là abandonné comme un chiot errant en ville. Mais cette nonne qui le tira par la main ne vit jamais rien du sourire de Jason dans son dos. Elle n’entendit pas la voix d’enfant souffler : pas aujourd’hui. Jason Lecter est née d’avance banni du Paradis, comme rejeton favori des Enfers.  

Voyages. La belle s’étonne qu’il n’ait rien vu du monde. Lecter demeure attentif à ses mots, il sourit quelques fois à la voir emportée, passionné. La raison lui échappe, c’est loin de lui mais il aime être témoin de cette passion là, de ce qu’elle éveille et de l’étincelle dans ses yeux clairs. La manière dont elle en parle, c’est un peu son histoire à lui au fond. Sauf qu’il n’a pas changé de pays, il a seulement poussé le pas d’une ville à l’autre. D’un quartier au suivant.

« Pourquoi pas ? Ça n’a pas que des mauvais côtés d’aller voir ailleurs. Ça me parle quand tu évoques ton arrivée ici. Quand j’ai décidé de prendre ma vie en main et que je suis arrivé au Sud je n’avais rien non plus, seulement un fidèle chien et un une seule tenue. Un paquet de cigarettes, un briquet, trois fois rien, mais j’y croyais. J’ai pris la feuille blanche, mon stylo rouge et voilà aujourd’hui, je suis là avec toi à l’évoquer autour d’un café noir en me disant que les années passent vraiment bien vite et qu’on ne peut certainement pas tout voir du monde en une seule vie. » Il tire sur sa cigarette, lentement et souffle une volute vers le plafond avant de répondre à sa dernière tirade sur l’Irlande, amusé autant par les mots que par son clin d’oeil offert en douce. « Haa je ne pense pas venir de là, non pas que je sois certain du lieu exacte de ma naissance mais ça devait être New York, je crois. »  

Un trait d’humour lorsqu’il la prétend alien, la jeune femme chantonne sa réponse et Jason avance un peu plus au dessus de la table, fait de même pour compléter.

« Oh tu es étrange petit chaperon rouge, mais en ce pays il est un clown effectivement plus étrange encore. »

Les contes lui parlent bien entendu, c’était peut-être les uniques livres dont il ne changeait pas grand chose. Les comptines anglaises surtout, un rien sombres et moralisatrices mais avec ce relent de cruauté qu’il aimait tant. La pente est loin d’être droite entre eux mais ça convient à Jason qui apprécie ce parfum d’inconnu. Pour peu il en oublierait bien la blondinette dans sa cage dorée au Nord et sa bombe défectueuse. Reste à ne pas perdre ce petit rien qui se tisse entre eux, que ça continue dans ce sens. Au fond elle n’a pas l’air de détester l’échange ? C’est même … plaisant ? Bon ils n’en arriveront pas à faire un poker en buvant une bière tout de même mais ça peut encore rester politiquement correct ; ou quelque chose dans ce goût là.
Un nouveau regard sur la pièce, il plisse légèrement la bouche et marque un temps d’arrêt.

« Tiens, c’est étrange mais j’ai toujours pensé que tu devais jouer d’un instrument … va savoir pourquoi ? Pas le violon c’est un rien trop sévère pour toi, guitare plutôt, voir piano … je n’en vois pas. Enfin, j’avais l’impression mais c’est juste une remarque comme une autre. » Il ajuste son col, écrase sa cigarette. « Tu dois trouver ça un rien risible en finalité, ridicule aussi peut-être ? Cette situation j’entends, mais comme tu vois je suis un homme aux goûts très simples bien qu’ils ne soient guère tous vertueux. Un café, une cigarette, je discute avec toi je plaisante un peu et demain je serai peut-être à l’autre bout de la ville en train de braquer une banque c’est selon mon envie … Tu sais, ils sont rares les gens avec qui je parle aussi … normalement dirais-je. Je n’attends pas que tu compatisses à mes humeurs, je n’ai pas envie de réfléchir, juste envie d’un moment neutre. Crois le je n’attends rien de précis, alors dis moi un peu ce qui te fait envie, ce qui te passe par la tête. On est plus à ça près depuis le temps … »

Il avance les mains devant lui sur le plateau, joue avec son zippo tout en terminant sa phrase. Un petit air de réflexion au visage, il relève les yeux vers les siens.

« D’ailleurs j’y pense seulement maintenant mais … depuis combien de temps on joue au chat et au chat tout les deux ? »

Oui parce qu’entre eux, il n’a jamais était question de chat et de souris. Uniquement deux chats très différents se donnant la chasse l’un à l’autre. Et l’air de rien … ça fait un bon bout de temps.      


© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Ven 12 Juil - 15:42



Somewhere deep in the dark
A howling beast hears us talk.
I dare you to close your eyes
And see all the colors in disguise.


C'est à son mutisme qu'elle se heurte en évoquant le costume. Aurait-elle décelé une faille, bien plus profonde que ce que les cicatrices apparentes laissent deviner? Bien, ils en resteront là; elle se contente de noter dans un coin de sa tête cet épisode.

Et pour ce qui est de ses collègues, elle sait trop bien à qui il fait allusion. Alastor Burton dit « Boogie Man » et Alonso Cimarro dit « le Cubain ». Les services de renseignements sont efficaces; Tess sait, sans jamais les avoir rencontré, que ce sont les deux plus proches collaborateurs du Clown. Lorsqu'elle se pencha sur leur cas pour la première fois, elle fut étonnée de découvrir qu'il puisse s'entourer de compagnons de route. Sûrement aussi fous que lui, sans doute mus par une certaine idolâtrie envers lui. Ses âmes damnées. D'autres noms pourraient surgir, mais ce sont sur ces trois-là que les Forces de l'Ordre se concentrent toujours, car Lecter rôde toujours près d'eux. Malgré les efforts, toutefois, les trois demeurent insaisissables, leur filent entre les doigts, disparaissent dans des volutes de fumée noire. Quelques complices ont été arrêtés mais n'ont rien révélé, trop éloignés du noyau central.

Elle devrait l'arrêter, mais s'est promis, plus ou moins, de ne pas le faire. « Au pire, si tu te lasses ma porte est ouverte ! On finirait par bien rire ensemble j’en suis convaincu ! » Quoi que pour cette proposition, elle devrait lui passer immédiatement les menottes. Elle secoue ses boucles de gauche à droite, hausse un sourcil, faussement désinvolte. « Thanks for the invitation... but I do not really have the profile of the Lady of Darkness, do I? Or of a Black Queen. » En parlant d'échecs, n'est-ce pas? Car après tout, pour lui, ce n'est qu'un jeu probablement, un jeu d'échec où il incarne le Roi et non le Fou. Le Fou est Roi et le Roi est Fou, mais elle ne sera pas sa Dame Noire. C'est inconcevable, n'est-ce pas? C'est irrationnel... et l'irrationnel, il en fait son terrain de jeu. « Besides, I'm already having fun at the police. » Ces dernières paroles ont le goût du mensonge, un petit mensonge qui se veut à demi dévoilé. Lecter sait pertinemment qu'elle ne va pas sauter sur la proposition avec un grand sourire, et donc qu'elle va évidemment refuser, mais elle n'a pas envie de le froisser plus que nécessaire. Pas le moment qu'il pète un câble chez elle...

Pour l'instant, il semble à peu près détendu, et elle l'écoute avec attention et curiosité lorsqu'il évoque son passé. Pas la curiosité un peu malsaine de la flic; elle a dit qu'elle ne jouerait pas ce rôle. Enfin, non, elle ne l'a pas explicitement dit, mais ça s'inscrit dans sa décision de secours aux âmes en peine. Le samedi, elle est en congé. C'est une femme civile, pas une flic... pas tout le temps.

Ainsi, il y croyait, lui aussi. Avec son stylo rouge ce n'est pas une histoire qu'il a écrit sur cette feuille, mais un sourire sanglant qu'il y a gravé. Ni lui ni elle ne veulent certainement tout voir du monde; lui s'entête à construire le sien de chaos et de désordre et elle s'efforce de réparer celui qui existe déjà, peut-être dans l'espoir futile dans construire un nouveau. Dans les deux cas, ils partent sur des ruines.
Incertain, le lieu de naissance? Si Tess avait encore en elle une once de chrétienté, elle croirait que dans ce cas c'est un enfant des Enfers, celui du Diable, né dans un brasier de flammes et de sang. Mais Lecter est un être humain et Tess se fout de Dieu ou de Satan et ils sont tous les deux venus au monde de la même manière.  

« Oh tu es étrange petit chaperon rouge, mais en ce pays il est un clown effectivement plus étrange encore. » Elle sourit, mais ce n'est pas un sourire doux, ni joyeux, contrairement aux autres. Il y brille une lueur un peu sombre, les mots dansent sur ses lèvres. « Do we have here an amateur of tales? Not surprising. In the original version, the Red Hiding Hood is eaten by the Big Bad Wolf. For once, no happy ending. And you do have big eyes, grandma. » Espiègle mais prudente à la fois, elle se brûle peut-être un peu sur cette réplique, mais elle n'a jamais pu s'empêcher de rester loin du danger.  

Elle rejette la tête en arrière, un rictus sur les lèvres. Pas d'instrument de musique, non. Pas depuis longtemps. « When I was young I... lived with Sisters, too. They taught me piano, and violin. I was terrible at it, really, I couldn't link two notes. Though, I had no other choice than learning, and day after day, I had to practice unti I succeeded. I have not played since I left. Bad memories. » Elle baisse les yeux, s'allume une cigarette alors qu'il écrase la sienne. Inhale, souffle, à travers la fumée. « But I enjoy it so much... Just, playing makes me sick, so I avoid it. » Tout simplement. Pourtant, à la fin, elle était devenue douée. Ce n'étaient pas les seuls instruments, mais le piano et le violon étaient ceux dans lesquels elle excellait le plus, après trois ou quatre ans de pratique. Pour être tout à fait exacte, elle avait continué jusqu'à ce qu'elle parte pour les États-Unis. Une fois sur sa terre d'accueil, elle ne souhaitait qu'un nouveau départ, quitte à tout oublier.

Il avait vu juste pour le piano, le violon n'aura finalement pas été assez sévère. Elle préfère, elle a toujours préféré, les musiques joyeuses, et l'archer sur les cordes jouait vite et rythmé. Parfois fusaient les réprimandes car elle jouait mal le Requiem, mais les musiques traditionnelles irlandaises ll'attiraient plus.
Histoire de changer, aujourd'hui, elle aimerait se mettre à la batterie.

Elle croise son regard. Un rien risible? « As I told you, it's... unexpected, but far from being ridiculous. We certainly don't have the same way of functioning, but I... respect you. Oh, and if you rob a bank tomorrow, just text me before, right? It'll ease my work. » Elle se veut un peu mordante, sans grande conviction, toutefois. Oui, elle lui a dit qu'elle le respectait, d'un côté parce-que malgré le monstre qu'il dissimule sous son masque fardé, il a sa propre vision de la Justice et même si elle la réuplse, Tess ne peut nier qu'elle est, en quelque sorte, plus honorable que la justice arbitraire du Gouvernement. Secundo, ça se voit qu'il en a besoin. Entendre que quelqu'un le respecte. C'est une blessure d'orgueil béante - désormais ça lui saute aux yeux.
Ce sont les pires.

« That must not be easy for you. » Sous entendu, venir la trouver. Elle. « I'm not playing the cop, today, if you wish. But I can't offer you something neutral. Not my kind, honestly. I'll go with the good girl. I expect nothing of you, but a word. What do you need, right now? I can't help you if you don't tell me what you need. And please don't deny it, you came to me, to me!, to find a kind of help. I'm not going to please you in every way but I can try to ease your pain. » Ce n'est pas de la compassion, pas de la gentillesse. Son but, c'est d'aider les autres et de rendre la justice. Jason n'est plus un ennemi mortel, leurs armes sont abaissées. Il reste son parfait opposé mais elle se prend trop au jeu pour lui fermer la porte au nez. Il lui offre l'opportunité de se rapprocher de lui, ce qui n'a jamais été offert à personne d'autre d'extérieur à son cercle très privé. Ce n'est pas une flic qui parle, juste une femme trop curieuse.  

« I swear it's not a poisonous gift. »

Après tout, selon ses mots, le chat n'est pas un loup pour un autre chat... « Seven years, almost eight. It's funny you ask that, let me tell you a little story. One day, a young Irish girl arrived at the police presinct, a few months after she landed in the US. She was given a file, in order to prove what she was worth: a cold case, never solved, about a murder - very savage. The girl didn't know what to do, but she put all her efforts in it, solved it alone after seven weeks of intense researches. And guess what? It was a murder of yours. She was the first policewoman to have ever proved you were the author of a crime. Everybody already knew you but you remained... hidden. Since that day she keeps an eye on you, as you know it. By the way your crimes are half of her job, other half being paperwork. »

Sourire sincère. Une histoire à peine romancée; la jeune irlandaise se tient devant lui. Depuis, elle est montée en grade, a pris de l'assurance, est devenue accro au café et à l'adrénaline, à la course à pied et a arrêté de boire pour de vrai. Depuis, beaucoup de temps a passé mais elle est restée accrochée à ce cas, assassinat perpétré par un homme étrange au visage grimé en Clown, insaisissable, jouant avec eux, avec elle.

Un jeu entre souris et chat, mais la souris est à son tour devenue un chat.

Traduction des dialogues:


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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Ven 12 Juil - 20:35

Knock Knock - Who's there ?


« Aurions-nous ici un amateur de contes? Pas surprenant. Dans la version originale, le Petit Chaperon Rouge se fait manger par le Grand Méchant Loup. Il n'existe pas de fin heureuse. Et comme vous avez de grands yeux, grand-mère... »

« Amateur je l’admets, et j’en apprécie la morale. La vie peut bien commencer par il était une fois elle ne s’achève jamais sur le : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Ce n’est pas ça la vie, si on y laisse pas quelques plumes on ne s’amuse pas et on apprend rien. » Sourire cheshire pour sa dernière phrase, oeillade et sous entendus. « C’est pour mieux te regarder petit chaperon rouge. Encore que plus nous avançons et plus je devrai t’appeler Alice. Ça t’irait peut-être mieux ? »

Ainsi, elle a donc elle aussi connu la morne vie d’une institution religieuse. Par dépit ou vocation, ça c’est un mystère mais elle évoque bien la musique. Piano et violon donc, amusant puisqu’il sait manier les deux. Un point commun, un de plus qu’il garde pour le moment. Il ne se souvient plus comment c’est venu, ou à peine. Une salle de musique, il devait y faire du rangement parce qu’il était puni -une fois n’était pas coutume- et trop peu enclin à jouer les hommes de ménages le pré-adolescent qu’il était avait soulevé le couvercle, posé les doigts sur le clavier. Une note, un son retenu, deux, trois, accords. Ça sonnait faux, il en essaya d’autres. Jamais aucune gammes exécutées, jamais de professeurs, il y allait à l’oreille et à partir du moment où il avait décidé de jouer on ne parvint pas à l’extirper de la pièce plus d’une demie heure. On ferma à clef, il enfonça la porte. On l’enferma dans sa chambre, il brisa la fenêtre. Rien, personne ne pouvait contenir le Diable dans sa boite. Il voulait apprendre ça, il voulait savoir et c’est médusé qu’on l’écouta deux semaines plus tard, devenu doué par un travail acharné. Les bonne sœurs pensèrent qu’il devait aimer la musique, qu’il s’était trouvé un exutoire ; elles tombèrent de haut lorsqu’il arrêta tout du jour au lendemain, maîtrisant l’instrument. Quant au violon il se fit malmener un bon mois dans l’entrepôt il y a cinq ans de ça. Quand Jason ne fabriquait pas de bombes il jouait alors et le Cubain avait menacé de lui faire avaler son archer s’il continuait. Oreilles sourdes aux menaces, le Clown avait bien entendu poursuivit et un jour on en vint à entendre des mélodies fines, les plus belles sonorités possibles. Il n’aurait jamais lâché l’affaire.  

« J’aime beaucoup les quatre saisons de Vivaldi au piano. Oh beaucoup d’autres ensuite, le Requiem entre autres. Au violon ma favorite reste néanmoins la Trille du Diable de Tartini. Un morceau très parlant de mon point de vue.» Malade ? Comment ça ? « Tiens donc ? Étrange que jouer te provoque ça ... »

S’il était jusque ici de bonne humeur, l’entendre supposer qu’il réclame son aide le dérange toutefois. Comment doit-il le dire ? Il ne compte sur personne et il n’a besoin de personne ! Enfin, si. Le Diable a son favori mais ça c’est une histoire qui ne la regarde en rien. Il grimace, se redresse sur sa chaise soudain moins détendu. Bien sûr que c’est un cadeau empoisonné ; mais il ne répond pas. C’est encore ça le mieux ou il risque de lui exploser au visage et cette fois il aurait bien du mal à la laisser en vie. Ses colères dépassent toutes celles qu’il a déjà connu ces derniers temps et une fois lancé, s’il ne détruit pas il ne se calme pas. Respirer, penser à autre chose, allumer une clope et fumer. Boire sa tasse de café, tirer une bouffée, souffler. Voilà, du calme Lecter, du calme.

Il a demandé, depuis quand et la voilà qui répond, qui lui raconte une histoire : son histoire, la leur.
Jason ne s’était jamais demandé comment un jour les flics en étaient venus à le poursuivre avec tant d’acharnement. Il ne laissait pas forcément d’indices mais n’en effaçait pas plus. On ne pouvait pas remonter à lui normalement pour la seule raison que Jason Lecter étaient un personnage crée depuis dix ans, l’homme d’avant n’était qu’un prénom, un numéro dans les dossiers poussiéreux d’un orphelinat religieux. Son casier à la crim ne contenait ni date de naissance ni  parenté, comme s’il n’avait jamais vu le jour. C’était donc elle la cause de cette traque ; il est fier de le savoir mine de rien. Il obsède donc la jolie Irlandaise ? De toute évidence sans ça elle serait passé à un autre type pour satisfaire sa curiosité professionnelle. Il sourit, un rire flotte durant quelques secondes et soudain il se penche par dessus la table, plaque un baiser sur sa joue après avoir glissé une main derrière sa nuque. C’est rapide, il ne s’attarde guère et retourne à sa place comme si rien ne s’était passé mais pas sans prendre la parole à son tour.

« Je n’ai pas les talents de conteur de mon second mais à mon tour laisse moi te peindre une toile. Il était un homme qui riait, qui ne pleurait jamais. Il était un Clown, qui souriait et s’invitait comme bon lui semblait. Mais il était un Chaperon rouge, avec biscuits et café qui proposa au Clown de l’aider. Et Clown répondit : Je n’attends aucune aide, aucune main tendue. Je n’attends pas d’angelots voletant pour me sauver, pas de sainte pour essuyer mon sang quand bien même il coulerait à flot. Le Chaperon rouge le dévisagea, un rien mécontente, un rien contrite. Mais le Clown ne souhaitait pas la gentillesse, il ne voulait pas d’épaule où s’épancher, il avait seulement passé quelques mauvaises journées, il était seulement un peu fatigué, il voulait seulement parler. » Une courte pause, un ruban de fumée, un regard aussi sombre qu’il est clair. « Le Clown ne trouve pas ça compliqué, et si, il trouve ça tellement facile en vérité. Pour lui ce n’était qu’un choix, devant la porte frapper ou s’éloigner et il est venu. Le Clown n’a rien contre le Chaperon rouge, mais si celui-ci annonce vouloir aider, c’est qu’il le considère en état de faiblesse et ça murmure le Clown : ça mon petit chat, ça n’arrivera pas. »

Lentement il se lève, enfonce une main dans sa poche tandis qu’il tapote sa cigarette sur le bord du cendrier. La cendre tombée, il achève son café, esquisse un sourire. Il est encore maître du jeu, quoi qu’il dise il ne laisse jamais la main. Jason Lecter ne suit pas un rythme, il le provoque et embarque et il se doute qu’en cette jeune femme s’agitent des vents contraires. Sur le moment il oublie Calypso et le reste, ça ne tient plus qu’à eux deux. Une tension flotte, une électricité statique non violente mais qui fait battre les ailes de quelques papillons dans l’esprit ou le ventre. Qu’elle l’empoigne, se jette à sa gorge, qu’elle parle, qu’elle rit, n’importe quoi sera bienvenu. Et lorsqu’il plonge les yeux dans les siens c’est en sachant qu’au fond d’elle même elle ne souhaite pas vraiment le voir partir. Pas si simplement en tout cas. Le défi est simple, il est suspendu dans l’atmosphère. « Retiens moi si tu le veux, mais surtout si tu le peux. »


© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Sam 13 Juil - 18:01



It's gettin' dark, too dark to see
I feel like I'm knockin' on heaven's door.
Knock, knock, knockin' on heaven's door


« Il était une fois ». C'est bien le seul aspect de sa vie qui pourrait s'apparenter à un conte; le début, avant que tout ne se détruise, ne s'effondre. La morale des contes, elle la déteste, et si elle apprécie les histoires, elle n'a pas besoin qu'on lui en fasse un sermon. « Happy endings are boring as rain and nobody wants to have such a life. For once I agree with you, you can't truly live if you do not take risks, if you do not fall at least once. You fail and you cry but somehow you manage to rise again. » Elle est tombée bien souvent, mais pas parce-qu'elle était faillible. Si Tess est tombée, c'est qu'on l'a poussée, à chaque fois. Mais ça, Lecter n'a pas besoin de le savoir.

Son sourire s'élargit, les traits rouges qui le prolongent s'étirent encore. Pour mieux la regarder, et pour mieux la manger? Ils savent que ça n'arrivera pas. Tess est trop coriace pour se laisser dévorer. « So you think I'm turning into Alice? Hmm, interesting, but only if Alice had a gun. But, yeah, I'm not going to deny that you look like Cheshire Cat. » Tess est bien plus dangereuse qu'une simple gamine naïve et crédule, mais la comparaison est bien vue. Courtoise et compréhensive, et surtout, plongée malgré elle dans un univers hallucinant avec des personnages... ambigus.

La Trille du Diable? Ça ne l'étonne qu'à moitié; elle trouve à ce morceau des notes parfois mélancoliques qu'elle n'attribue en aucun cas à Lecter, même si elle imagine un écho à sa folie lugubre lorsque le tempo s'accélère. Changeant, inconstant, mais étrangement toujours harmonieux, peut-être que finalement, ce morceau lui ressemble bien plus qu'elle n'aurait pensé. Saurait-il en jouer? Le violon lui sied parfaitement; un instrument avec lequel on peut faire des merveilles ou des atrocités. L'irlandaise n'a aucun mal à l'imaginer dans une pièce sombre, violon et archet, laissant le Diable jouer pour lui.
Les quatre saisons font sourire Tess; elles lui sont familières. Par contre, le Requiem... Elle baisse les yeux, tente de dissiper le souvenir d'une nuit où il résonnait dans l'église, tandis que le corps de sa mère disparaissait dans la procession funèbre.

Un instant de silence lui fait relever la tête et le découvre crispé. Sa proposition d'aide l'aurait-elle froissé? Est-il stupide à ce point? Nerveusement il allume une cigarette, boit son café et se concentre. On dirait bien que oui. Tess fronce les sourcils, s'apprête à lui dire quelque chose mais se ravise, referme la bouche et pince les lèvres. Elle déteste cette réaction puérile et pourrie d'orgueil de tous ceux qui s'estiment trop bien pour demander ou accepter de l'aide, trop sûrs d'eux même et pensant pouvoir se débrouiller de leurs problèmes jusqu'au jour où ils leurs explosent au visage. Sachant de quoi Lecter est capable, cette explosion sera sans doute mortelle. Bien fait.

Malgré son visage conciliant Tess n'accepte que peu ce manque de gratitude. Elle ne lui demande pas de bâtir un autel à son effigie, ne s'attend même pas à un merci - plutôt à un refus: juste autre chose qu'un caprice colérique et mutique parce-que monsieur est trop dérangé pour savoir accepter une esquisse d'alliance. Elle n'endossera pas le rôle du jouet, de la marionnette qu'il peut manipuler à son gré selon son bon vouloir. S'il est là, ce n'est certainement pas pour prendre un café innocemment et bavarder comme deux vieilles à chat. S'il est là, c'est qu'il avait besoin d'aide et tant pis s'il est trop con pour l'admettre, comme tant d'autres. Elle doute que sa visite ait un autre but que de tromper son ennui - il pourrait massacrer une douzaine de jardiniers et faire un bosquet avec leurs têtes et pourtant il préfère venir s'asseoir chez elle.

Sa mauvaise foi n'est pas apparente mais son caractère n'est pas toujours celui d'une sainte et elle sait très bien faire preuve d'entêtement, elle aussi. Il n'abusera pas de sa compassion. Il la rejette? Mauvaise idée, elle aussi peut bouder de manière particulièrement agaçante - Eugene pourrait en témoigner. La jeune femme se montre rarement prompte à faire des concessions et elle se bat toutes griffes sorties pour mener à terme ses objectifs. Venir en aide à ce psychopathe musicien n'est certes pas un objectif à proprement parler, mais c'est une dette qui lui échoue et qu'il le veuille ou non elle s'en acquittera. Si ça ne touchait pas directement à sa fierté elle le jetterai à la porte pour son manque de reconnaissance.

À la fin de son histoire la voilà bras croisés; elle attend une réflexion qui ne vient pas. À la place c'est lui qui se penche et sans qu'elle ne comprenne ni comment ni pourquoi, c'est une main qui se glisse derrière sa nuque et ses lèvres qui se collent sur sa joue. Si fugace et délirant qu'elle ne réagit pas de suite. Vient-il de l'embrasser? Elle ouvre de grands yeux, bouche-bée et jamais la surprise n'a été aussi grande, en dépit de tout ce qu'il lui a fait voir avant. Elle le fixe avec étonnement et méfiance, ne sachant tout simplement pas quoi en penser.

Il la sort de sa gêne en se mettant à conter mais son conte ne fait que l'agacer. Encore une fois, Lecter se permet trop de jouer avec ses émotions, la faisant se méfier une seconde; se radoucir l'instant d'après pour la mettre hors d'elle au final. Ce n'est pas un morceau de musique; elle ne tolère pas ces brusques changements qu'il provoque en elle. Sa colère est dirigée contre lui autant que contre elle-même. Elle ne peut pas se fier à lui et ne devrait pas prendre le temps d'essayer de lui accorder une pseudo-petite confiance. Chassez le naturel il revient au galop, ce mec a le don de l'énerver et c'est tout ce qu'il fera.  

« Stay. » Elle s'est levée à son tour. Fusille ce sourire narquois, ses manières de gentleman. « You are a liar. A pretentious, stupid, stubborn liar. First everybody cries whether it is tears of pain or hate. Then I'm not giving you my help, you're not worthy of it, but I'm trying to make you fell better so you won't rip my head off in a tantrum! Finally Alice or Red Riding Hood, no matter the name, is not very obedient and do whatever she likes. You're not the one to follow your own rules. If you're not looking for my help, for a saint to give you a little sanity, you have nothing to do here. It's really not my problem if you're too dumb to knock on Heaven's door. Now you're stuck with the nasty life-saving Tess - deal with it. » Colère froide, maîtrisée, mais sa voix tremble.

« You just wanna talk? I'm not interested in talking with a psycho. Go find a psychologist, or a psychoanalist, because you seem in great need of getting your fucking emotions out of here. Beside accepting help is not a sign of weakness but blind stubbornness is. Sometimes you just take a look back, you realize that you've messed up, and you just can't solve it alone. You can lie to me but don't lie to yourself and if you don't want my help go find someone else's because you are driving me crazy! I am not giving you any compassion, I'm just offering you a helping hand. Once. Be sure it will never happend again, 'cause I hardly forgive affronts. I am not you toy, Jason. I'm a grown woman, way too old to be frightened by you threats. I've dropped naivety ages ago and I'm dangerous too. »

Tout le monde a joué avec elle, trop, et même si lui s’y met la prochaine baffe qu’elle lui collera imprimera une marque de la couleur de ses lèvres. Sa sœur l’a manipulée, ses frères, Siobhán, Dániel, tout le monde, tout le monde. Elle en a essuyé, des trahisons, des retournements de veste, des lâches et de couards, qui se sont bien servis d’elle avant de se barrer en courant, la laissant seule une fois de plus, sans rien ni personne pour la tirer d’ici. Sept ans sans que ça n’arrive plus – aucun de ses collègues n’a jamais osé la prendre pour une idiote, et les quelques bandits de grand chemin qui ont essayé se sont retrouvés sur la chaise électrique ou dans une prison à vie. Sept ans sans qu’elle ne se retrouve dupée et là, il débarque comme une fleur avec son sourire qui le défigure, stupide sourire mielleux et terrifiant, et lui donne l’impression de vouloir plus ou moins coopérer avant de lui claquer la porte au nez.
Elle ne laissera pas passer ça et tant pis si elle doit se remettre à pleurer.

« Nothing would please me more than not giving you my help, but guess what, here is my debt. Last night you… comforted me in a way no one ever did before even if you never meant to. So let me give it you back. I always pay my debts but I’ll only be too happy to give up this one. » Elle le fixe et accroche leurs regards avec une intensité qui, si elle lui ressemble, n'est pourtant pas celle du désespoir. Autre chose qu'elle ne peut nommer. « I don’t care of you being weak! You could as well crawl before my door, that would not change a thing! If this is so easy than make your choice! Get out if that's what you want! » Pas si froide que ça la colère, car elle se rapproche et hurle les derniers mots. Elle déteste sa nonchalance, et là, maintenant, elle voudrait l'étrangler. Elle déteste son foutu sourire rouge qui n'arrête pas de s'imprimer dans ses rétines et ses yeux fardés de noir, elle déteste jusqu'à son nouveau costume qui lui donne un faux air funèbre. Tess empoigne son col et le plaque contre le mur, rapidement.

Leurs visages sont à quelques centimètres et elle ne voit que du noir, le noir de ces yeux et c'est à eux qu'elle adresse dans un murmure ces quelques mots. « I'm warning you. If you leave, you never come back. »

Elle le lâche, fait volte-face et se laisse tomber sur la chaise. Ses deux mains viennent se poser sur son visage brûlant, et son dos, auquel il fait face, se soulève au rythme de sa respiration effrénée. Mâchoire contractée, son corps est tenue et son chignon défait. Des cheveux tombent dans tous les sens, lui collent au front.

S'il part, il ne revient jamais. Elle s'en fout qu'il reste ou qu'il s'en aille, mais qu'il fasse un choix, par pitié! Assez de le retenir, elle ne se jettera pas à ses pieds. Elle ne lui fera pas ce plaisir et qu'il dégage s'il ne se sent pas content. Tess n'a aucune intention de céder et s'il croit avoir toutes les cartes en main, son jeu à elle aussi comporte des Jokers...

Traduction des dialogues:


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Jason
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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Sam 13 Juil - 19:41

Knock Knock - Who's there ?


Qu’elle l’insulte, qu’elle le traite de menteur et trouve n’importe quel terme il ne s’en souciera pas venant d’elle. Mais bien entendu qu’il ment, il a passé sa vie à ça, tourner la vérité comme ça l’arrangeait lui, sans arrêt et le seul qui peut entendre les hurlements de l’âme de Jason n’est pas présent. Seule une bête peut entendre les lamentations d’une bête et lui est le dernier à pleurer sur son sort. Les anges n’ont jamais compris les démons, c’est la conclusion la plus évidente. Pourquoi vouloir l’aider dans un problème qu’elle ne comprendrait pas ? Elle en rirait, trouverait la chose idiote, elle ne saisirait pas la peine qu’il a ressenti à voir son travail lui exploser au visage. Le « bien fait pour toi » auquel elle penserait se fait déjà entendre. Jason n’a pas besoin de ça.
Et voilà qu’elle enrage, l’avoue elle même. Elle ne veut pas parler à ce qu’elle estime être un psychopathe ; elle l’envoie, le chasse chez un psy comme on le fait pour un pauvre type en proie à des TOC. Il secoue la tête, c’est tellement nul. Où est-il son respect ? C’est donc ça la gentille policière ? Offrir un café bien chaud et lui balancer la cafetière à la tête ensuite ? Il se sentait homme en arrivant, il se sent de nouveau Clown diabolique maintenant. A qui la faute ? Il a beau exprimer un rien de simplicité elle le reclaque dans son quotidien. Il pensait avoir été clair, juste parler c’était si compliqué ? Elle préfère quoi ? Qu’il débarque avec une bombe dissimulée dans un sac de courses ?

Elle l’empoigne, le colle au mur mais il ne répond pas. Il laisse venir et c’est un rien dommage qu’elle prenne les choses de cette manière. Une dette ? Où ça ? Mais enfin il n’a jamais été question de ça ! Il bat des cils, légèrement interdit. Il a parlé c’est vrai, il a pensé à lui donner un petit coup de pouce mais jamais en attendant un retour. Lecter n’est pas homme à faire quelque chose pour les autres, ce n’est jamais innocent puisque tout lui est utile. A terme cette conversation aurait trouvé un but et ça l’aurait servi d’une manière ou d’une autre mais jamais il ne lui a demandé -pas plus qu’il n’a pensé- qu’elle ait à lui être redevable. La jeune femme le lâche, s’écroule sur une chaise après avoir laissé entendre qu’il n’a qu’à partir mais que s’il le fait il ne reviendra pas. Ben voyons … ne sait-elle pas qu’il enfonce n’importe quelle porte même celles des coffres les plus sécurisés ? Il soupire doucement, lisse sa chemise pour y remettre de l’ordre.

« Et c’est moi qu’on dit immature … non mais vraiment. » Léger agacement dans sa voix, il revient à la hauteur de la table, juste à côté d’elle et se rallume une cigarette. « Je vois que de toute évidence on en revient à la bonne vieille guerre des gentils flics contre les méchants criminels ; puisque c’est ce que tu veux allons-y dans ce cas et jouons cartes sur table ! »

D’un mouvement de jambe il fait pivoter la chaise, la relève après avoir refermé une main sur son bras. Juste ce qu’il faut pour la tenir, il ne serre pas pour faire mal -pas encore- et parait étrangement froid. Elle en vient toujours là, à lui cracher au nez qu’il n’est rien de bien et ça il le sait pas besoin de dessins, pas besoin qu’on lui rabâche et accessoirement pas besoin de lui rappeler qu’elle a seulement envie de le voir pourrir dans une cellule. Assez de cet air là, assez de sous entendus cette fois. Jason Lecter peut-être très clair et surtout très cru lorsqu’on l’accule.

« Est-ce que tu as réfléchis à ce que tu dis ? Tu veux que je t’avoue je ne sais quoi mais tu as regardé autour de toi ? Je suis venu sans armes, j’ai sonné, je ne t’ai donné aucune raison d’être désagréable aujourd’hui. Tu me poses la question, à ce que je veux je te dis juste que j’ai envie de discuter un peu et ça semble être la plus grosse connerie du siècle pour toi ! Quand tu croises un type un peu trop chargé dans la rue et que tu lui proposes ton aide, s’il dit non merci tu t’emportes aussi ? S’il te dit « ça va aller » tu te braques ? Non, c’est ça la base, tu proposes et les gens disposent. » Il la relâche, récupère sa veste qu’il enfile et boutonne. Au fond, il aurait mieux fait d’aller trucider les passants. « Si ça te vexe parce que tu crois avoir une dette à payer je te rassure tu n’en as aucune et surtout pas envers moi. Affuble-moi donc des pires noms, ça m’est égal mais je pensais au moins que toi tu avais assez de considération pour comprendre ma démarche. »

Rhabillé, il récupère son chapeau et hausse les épaules. Déçu, Jason se sentait pourtant plus joyeux quand il est arrivé. Le revoilà parti à penser qu’une grenade explosant à la tête d’une foule anonyme aurait été préférable même si elle ne l’aurait amusé que trente minutes. Que croit-elle ? Qu’il parle dans le vent ? Il ne fait que ça, des choix à longueur de temps et oui c’est simple. Pour lui, mais ça, à croire qu’il fonctionne comme certains autres elle ne peut pas le saisir. Tant qu’elle ne le prendra pas en tant que cas unique c’est peine perdue. Plus on se pose des questions, plus on cherche à comprendre et plus on s’éloigne de Jason alors qu’il suffit de le regarder dans la seconde où il est présent pour saisir les nuances.

« Quand est-ce que tu vas comprendre ? En temps normal je joue c’est vrai mais des situations, de nos rôles, à quoi ça me servirait aujourd’hui, alors que je viens moi même jusqu’à chez toi, de prévoir un coup bas ou d’avoir je ne sais quelle idée sordide ? Je te l’ai dit pourtant, je voulais seulement me changer les idées, voir autre chose, penser à autre chose. Je ne veux pas qu’on m’aide mais ça ne t’arrive jamais de le faire toi ? Tu te jettes toujours dans les bras du premier qui propose de t’écouter ? Non. Parce que c’est juste comme ça, je n’ai pas envie. C’est quand même dingue que ça te dépasse, on dirait que parce que ça vient de moi c’est impossible à concevoir. Je ne suis pas venu faire une déposition Tess, je ne suis pas venu en prétendant te prendre pour je ne sais qu’elle gamine dont on abuse pour le fun. »

Il repart vers l’entrée, pose une main sur la poignée de porte. Et on ose lui demander pourquoi il tue ? Parce que les gens le prennent de travers. Ça les tuerait de vivre un jour à la fois ? Le prendre comme il vient sans aucune arrière pensée, apprécier les secondes qui passent, ne pas chercher les mots, juste … se laisser un peu aller et faire comme chacun veut. Pour une fois il venait poliment et même en restant sage pour ne pas l’envahir, et maintenant Jason a seulement l’impression qu’elle le voit comme un numéro de dossier qu’importe l’instant. Jason Lecter le criminel bon à abattre. Franchement, il aurait mieux fait de s’enfermer dans sa chambre et se claquer la tête dans un mur. Pour ce que ça change à la fin …

« Tu es tellement cloîtrée dans ton rôle de flic que je ne doute pas une seconde qu’en me laissant entrer tu as pensé que c’était une occasion d’en apprendre plus pour ajouter des lignes à mon casier. Admettons, ça je m’en fiche, mais ne viens pas me dire ensuite que j’ai des torts cette fois. Suis-je différent de la soirée au bar ? Non, j’ai dis ce que je pensais, j’ai ris si je le voulais, j’ai suivi le fil sans me poser de questions … Je ne t’ai pas menacée que je sache, et de toute évidence tu n’es pas une oreille bien attentive. Je vais donc mettre les voiles et retourner d’où je viens. Sois tranquille si un jour j’ai envie de revenir je ne demanderai plus la permission et je te donnerai des raisons fondées de m’en vouloir. Au fond ça ne changera pas grand chose puisque même quand je débarque de manière correcte … je ne suis rien d’autre qu’un type de plus que tu t’es juré d’enfermer. »

Cherchant ses lunettes dans sa poche intérieure, décidé à foutre le camp puisque qu’il est face à un mur c’est à lui même qu’il parle, qu’il s’exprime à haute voix.

« Et après on se demande pourquoi je hais l’humanité ... Dingue d’être psychorigide à ce point. »

Mais pour maintenant s’il part, le Chaperon rouge n’en sera plus un. Il ne sera plus une tête plaisante à croiser … seulement une de plus à trancher.    

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Sam 13 Juil - 22:07


Time is up it couldn't last
But there's more things I have to do
I'm coming back to try again
Don't tell me that this is the end

Est-ce seulement possible de ressentir tant d'émotions contradictoires à la fois?
Pas un seul instant elle n'ôte ses mains de son visage, se conforte dans sa colère, et le laisse lui répondre. Jusqu'au moment où il lui agrippe le bras, où il la relève, la secoue, elle ne bouge pas et ne répond pas. Se laisse réprimander comme une gamine fautive, sans répartie. Il lui parle mais elle évite soigneusement son regard, soudainement vidée de toute énergie. Elle voulait encore se croire maîtresse du jeu, capable de prendre en main la situation et de lui résister mais elle se brise à ses moindres éclats.

Encore une fois, il la monte contre elle-même. Psychorigide, immature. Elle laisse les mots la frapper avec la violence d'une gifle et elle ne réagit pas. De toute façon que pourrait-elle dire? Il la tient pour responsable de cet éclat, de sa mauvaise humeur, bien sûr, c'est toujours sa faute à elle si les autres merdent.

Il la lâche, elle ne bouge toujours pas, tête baissée. D'un oeil absent elle le regarde prendre sa veste, chapeau, lunettes, adieu l'artiste, beau numéro. Comme ça il va claquer la porte lui aussi et la laisser seule, comme d'habitude. Tout avait peut-être bien commencé, ils s'étaient retrouvés comme deux vieux amis autour d'une tasse de café chaud pour finir dans une explosion. Mais après tout, il aime ça, les explosions.

Il a la main sur la poignée - comme un électrochoc, Tess relève la tête et se déplace, gracile comme une danseuse, derrière lui. « Au fond ça ne changera pas grand chose puisque même quand je débarque de manière correcte… je ne suis rien d’autre qu’un type de plus que tu t’es juré d’enfermer. »

Il ne comprend donc rien? Elle pourrait rire de la situation mais c'est juste un rictus amer qui se dessine sur son visage. À quoi s'attendait-il, franchement? C'est un criminel, l'un des premiers nationaux et elle lui ouvre la porte. N'importe qui d'autre l'aurait refermé. Elle n'a pas pris son arme, elle l'a accueilli chez elle. L'a traité comme un être humain et pas comme un monstre. Et il suffit qu'elle s'énerve, qu'elle s'agace et qu'elle lui hurle dessus pour qu'il la descende, sinon physiquement, psychologiquement? Ses mots sont pires que des balles et la transpercent de toute part. Elle paie pour un éclat de colère dont elle n'est pas directement responsable et se laisse punir alors qu'il s'arroge le droit de décapiter tous ceux qui le contrarient.

« Je suis venu sans armes, j’ai sonné, je ne t’ai donné aucune raison d’être désagréable aujourd’hui. » Vrai.
« Quand tu croises un type un peu trop chargé dans la rue et que tu lui proposes ton aide, s’il dit non merci tu t’emportes aussi ? S’il te dit « ça va aller » tu te braques ? Non, c’est ça la base, tu proposes et les gens disposent. » Vrai aussi.

Sauf que quand elle essuie un refus, elle sourit, polie, puis fuit ensuite et se débrouille pour évacuer sa tension. Parce-que refuser son aide, parfois, c'est comme la rejeter elle, en tant qu'être humain. Parce-qu'elle n'a l'impression d'être bonne qu'à ça, aider les autres. C'est ce qui rythme son quotidien; justice, devoir, honneur. Aider ou sauver les autres, ça se combine, et elle le fait avec l'énergie d'une désespérée parce-que personne n'a jamais pu la sauver, elle. Seule et encore seule, à errer dans les rues de Dublin ou de New-York, à la recherche de quelqu'un pour la prendre dans ses bras et lui murmurer que tout ira bien. Le seul a l'avoir jamais fait est son meilleur ami qu'elle ne peut décemment parasiter avec ses états d'âme, et puis c'est tellement plus simple de refouler...
Ne pas pouvoir, ne pas savoir aider la panique et lui impose un flagrant sentiment d'inutilité qui la prend aux tripes et ne la lâche plus. Ne vous demandez plus pourquoi elle passe tant de temps au bureau; au moins, là, elle est utile à tout le pays.

Oui, elle est "tellement cloîtrée dans son rôle de flic" parce-que finalement elle n'a rien d'autre. Elle donne le change et y arrive bien mais elle sait qu'en réalité elle ne se construit que des façades qui masquent un immense gouffre à peine à moitié rempli. Elle jette tout ce qu'elle peut dans cette abîme pour compenser ses blessures affectives et se remplit de musique et d'art, d'amitié et de biscuits et de dossiers interminables pour ne jamais avoir la tête vide à se dire que finalement, sa vie, c'est du vent.

Trois millions de dollars qu'il ne s'en doute pas.

Alors oui, elle est en colère parce-qu'il la pense infaillible et que monsieur le soi-disant agent du Chaos n'est pas foutu de voir qu'elle n'est pas à cent pour cent une sainte auréolée, qu'il y a une rage sourde et aride qui la bouffe de l'intérieure. Elle est en colère parce-qu'il lui met la faute sur le dos alors qu'elle a fait des efforts et qu'il se montre trop froid pour, tenter de la comprendre, parce-que lui, au moins, arrive à peu près à la cerner. Comment comprendre quelqu'un sans arriver à en distinguer la cohérence? Jason ne se ressemble jamais: il tue et massacre sans pitié et se repaît du sang des suppliciés; et la seconde d'après sonne à sa porte comme un enfant de choeur venu chanter Noël. Il n'y a pas de cohérence, pas de logique et la logique c'est tout ce qui la garde de sombrer dans la folie et la dépression. Être avec lui c'est être en permanence sur ses gardes car elle ne sait jamais quel tour il va lui adresser et elle ne peut jamais se reposer, être naturelle, car si elle le fait, si elle s'exprime, si elle tente de communiquer elle se prend une baffe en pleine figure par le biais de paroles trop crues.

On en revient à la bonne vieille guerre des gentils flics contre les méchants criminels, mais franchement il débloque, elle ne demande rien d'autre qu'une coopération parce-qu'elle, oui, ELLE au moins est disposée à lui tendre la main et il lui ferme sa porte parce-qu'elle a l'audace de le considérer comme quelqu'un de dangereux. Ce qu'il est, infiniment plus qu'elle même si elle s'imagine prétendre le contraire. « Je pensais au moins que toi tu avais assez de considération pour comprendre ma démarche ». Qu'est-ce qu'elle disait, tiens? Bien sûr que non elle n'a pas de considération pour lui, il incarne la folie sombre à laquelle elle a échappé dans ses jeunes années, il incarne la destruction et le Chaos, tout ce qui l'effraie parce-qu'elle ne maîtrise plus rien dans ce cas.

Lui demander d'éprouver de la considération pour lui c'est lui demander de le laisser gagner et même si elle doit finir exangue dans son combat elle ne laissera jamais Lecter gagner.
Quoiqu'elle l'a appris à ses dépends, avec lui, les mots "toujours", "jamais" et autres certitudes n'ont pas leur mot à dire.
Le mieux qu'elle puisse lui offrir c'est son aide et son respect, surtout son aide, juste une main tendue. Elle ne voulait pas qu'il lui parle ouvertement, juste qu'il accepte son geste. Juste ça. Était-ce trop compliqué? Est-il vraiment inhumain au point de vouloir s'étouffer tout seul dans sa haine? Et elle lutte, elle aussi, contre ce besoin irrépressible de retourner le chercher, contre cet instinct morbide avec un petit goût de reviens-y, cette fascination malsaine qu'il a exercé sur elle dès son premier cas.

Le Clown à l'éternel sourire, gravé jusque dans sa chair pour dévoiler le rictus de la Bête.

Sa vie a du être bien sinistre, pour qu'il veuille à se point montrer au monde à quel point il rit aujourd'hui, pour qu'il se torture lui-même au point de ne plus sembler pleurer.
Mais la sienne aussi, de vie, elle a été sinistre après tout, et elle n'a pas commencé pour autant une carrière de tueuse en série. Non, tu es devenue alcoolique et est entrée chez les Soeurs, c'est bien mieux, évidemment, lui souffle une petite voix maligne. Oui mais elle est lucide. Oui mais lui vit librement. Pas toi. Tellement pleine de contradictions sous une facade parfaite, tu donnes l'impression que ta vie est remplie et te comble alors que quand tu te poses deux minutes tu es incapable d'accepter de t'ennuyer sainement. Ironique, non, de lui intimer l'ordre de ne pas se mentir à lui même alors que de vous deux, la plus menteuse, c'est toi?

Elle ne sait pas d'où vient cette garce de voix, de pensée sournoise et pernicieuse mais si elle pouvait se baîlloner mentalement elle le ferait. Oh et tant qu'on y est, si elle pouvait se suicider immédiatement elle le ferait aussi. Le seul qui la pleurerait véritablement serait Eugene, mais il trouverait un moyen d'aller de l'avant. Et comme ça elle complèterait peut-être la saga de la famille Sayers dont les membres tombent comme des mouches les uns après les autres.

De toute façon elle est encore trop forte pour mettre fin à ses jours; et ce serait un acte purement égoïste et prétentieux; ce qu'elle n'est pas. Ce n'est qu'un simple prétexte pour imaginer ce que serait sa fin, mais ce n'est ni le moment ni l'endroit. Elle a encore des comptes à régler.

Tess ne sait pas quoi répondre, ne sait pas quoi faire. Derrière Jason elle se tient, mal à l'aise, le regard perdu dans le vague tant ses phrases crues et cruelles tournent dans sa tête avec la violence d'un ouragan, lui donnant la nausée alors qu'elle observe tous ses schémas mentaux se détruire.
Elle a bâti sa vie comme un château de carte, fragile, tentant de reconstruire quelque chose sur les ruines de son  passé mais ne trouvant rien d'autre que des bouts de papier pour le faire.

Comme dans les Trois Petits Cochons, le grand méchant loup a soufflé son château de cartes et tout s'est effondré.

Elle n'a donc aucune dette et ça la dégoûte parce-qu'elle aurait voulu s'en acquitter, montrer qu'elle était capable de faire le Bien jusque dans le Mal.
Ça n'arrivera pas, la voilà rabaissée à son rang, merci Jason de me rappeler où est ma place.
Elle n'appartient qu'à l'énorme masse grouillante et ignorante des gens. Tout ce qu'elle fuit, la médiocrité et la lâcheté. Elle n'est pas une sauveuse, elle n'est pas une martyr, ni une sainte, ni rien du tout, en fait.
Il lui aurait dit "Sois belle et tais-toi" que ça reviendrait au même.

Elle ne peut pas rationaliser ce qu'elle ressent et ça la rend folle aussi. C'est douloureux, ça lui broie le ventre et la tête, et le coeur surtout, de se sentir inutile.

C’est quand même dingue que ça te dépasse, on dirait que parce que ça vient de moi c’est impossible à concevoir. Bah oui, c'est exactement ça, qu'est-ce qu'elle y peut?

« Jason. » Ça commence bien, le seul truc qu'elle trouve à lui dire c'est son prénom. Bravo. Brillant. Très digne d'elle-même. « Don't go. » Non, en fait, ça ne commence pas bien du tout. Ne pas le laisser gagner, mais alors, le supplier de rester, c'est quoi sinon une reddition en bonne et due forme? « Don't go until I'm done explaining, please. I'm sorry I angered you. But I'm not sorry for being angry, me, because I thought everything I said. If I wanted you locked into a cell you'd there be by now. My gun is in my kitchen, my handcuffs in my room. I haven't called the cops when we both know it's what I should have done. But I can't think straight when you're there. You take away everything I am holding to - in other words you cut me then you blame me for bleeding. I never wanted to make you angry nor disappointed. I just wanted to be useful, in a way. And I don't care if I am pathetic because it seems that I can be nothing more. » C'est un petit peu dépressif, ça. Voyons, elle peut faire mieux. Il s'est retourné, la dévisage sans qu'elle ne puisse déchiffrer son expression.

« I don't know what to say. I swear I am trying to understand you but you are inaccessible and you won't let me come closer. I don't know what to do when you're with me because you have no logic and that scares me. I can't act normal with you because... because I've no idea of what I can say. I don't want to let you see inside of me, it's too risky for me and I don't want to speak about sun and rain because you're too good for that. Not good as in good, but you know what I mean. » Elle ne peut pas s'arrêter de parler et c'est ridicule. De toute façon s'il part autant qu'il ait une bonne raison. « I'm insecure and I am scared. But I don't give up. » Une manière de signifier qu'ils se quittent toujours en ennemis et qu'elle reste campée sur ses positions, comme lui sur les siennes, coûte que coûte. « Now I'm not going to annoy you any longer, so... »

Regard clair regard noir et elle ne sait pas ce qui la pousse à franchir les quelques mètres qui les sépare. Ni ce qui la fait mettre ses deux mains autour de son cou, autour de son col noir, et encore mois ce qui la conduit à poser ses lèvres sur les siennes.

Elle a vraiment besoin de repos. Genre, vraiment.

Tess ne sait pas combien de temps ça dure, mais sûrement pas très longtemps. Juste le temps qu'il faut pour qu'ils en aient conscience tous les deux, et qu'elle s'écarte avec la furieuse envie de fuir.

Un pas, deux pas, trois pas en arrière et elle s'affole, s'éloigne encore et bute contre la table.

Est-ce ça, la folie?

Traduction des dialogues:


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Jason
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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Sam 13 Juil - 23:56

Knock Knock - Who's there ?


C’est dans sa tragédie qu’une comédie est belle. C’est dans les chutes, dans les silences et la mort que toute œuvre atteint la magnificence. Dans cette scène les acteurs sont dépourvus de script, ils n’ont aucun costume, rendus à la version quasi originelle d’eux même. Ils se heurtent, se fracassent sur les rivages de leurs propres psychés et s’ils hurlent d’incompréhension quelqu’un répond sournoisement, susurre en voix intérieures : écoute et regarde comme il est beau … le début de la fin.

Page arrachée de la pile elle est blanche et vierge et à chacun on tend de quoi écrire, plume délicate à l’ange, os taillé au démon et aux arabesques délicats esquissés par le chérubin du divin se mêlent les appositions sanglantes du diablotin extirpé des fosses infernales. Choc apocalyptique, notions contraires et inverses, dualité en tout point qui blesse, qui lapide et dérange. Big Bang intérieur dont on ne saurait ressortir indemne. Lui par principe, elle par instinct de survie. Une lutte, guerre de cent ans dont ils ne verront peut-être jamais la fin et pourtant oui, pourtant … ça y ressemble grandement. Un point final.

Elle appelle, il se retourne, la regarde alors qu’elle ne le voit plus réellement. Ne pars pas. Pourquoi pas ? Le diable pourrait, il n’est plus à ça prêt et n’est-ce pas grandiose qu’elle supplie, qu’elle le réclame encore malgré le fiel qu’il a déversé comme de l’acide sur la peau d’un nouveau né ? La bête pourrait rire, la bête devrait, glorifiée de l’agonie du pâle agneau qui gémit sous sa couronne de barbelés. Oh oui le Diable, ne devrait-il pas le savourer cet acte d’infamie ? Oh si, bien sûr que si. Mais ce Diable là n’est pas arraché de reliures bibliques, pas à exorciser sous des Je vous salue Marie. Qu’on lui plaque la croix sur le front la bête rit, qu’on la maudisse, elle vire hilare et si on la supplie, la bête ignore dans son ignominie. Mais la bête est plus complexe aussi. Elle a dévoré ses limites, elle a abattu ses propres murs, elle vit selon ses propres schémas et aux rythme de ses propres symphonies. Alors elle lâche la poignée, fait un pas de côté et observe la jeune femme qu’elle a elle même suppliciée, brisée et l’encre noire de ses yeux est limpide, fluide comme le serait l’eau la plus bénite.

Mais pourquoi t’excuses-tu ? A moi pourquoi ? Il n’attend aucune excuse, il n’en a pas besoin. Dans la démesure du mal qu’il incarne Jason n’attend ni merci ni pardon, il n’attend aucune adoration. Mais bien sûr que tu pourrais, bien sûr cher ange. Mais tu ne veux pas, à quoi bon les armes ? A quoi bon brandir un flingue si face à sois il ne crée rien ? Vide, néant de peur et d’appréhension car le monstre ne craint pas le froid de sa propre tombe. Menaces vaines, toujours, depuis l’aube de son existence. Pathétique ? Oh non, ça non. Tu te fourvoies. La bête nie en son fond mais ne bouge pas un doigt, elle attend, elle écoute, respecte la tentative du petit agneau qui force ses petites pattes, qui cherche à se relever, à s’arracher du fer qui le retient prisonnier. Et la bête ne savoure ni ne sourit, elle observe. Elle Voit.

Tu ne veux pas que la bête voit, mais ça … tu n’y pourras rien. On ne cache pas la folie au fou, on ne cache pas la douleur à celui qui l’a apprivoisée, on ne se drape pas dans la retenue et la prudence face à lui. Jason en cela n’a plus rien d’humain. Bête lâchée, incarnation de cauchemar s’il vous pourchasse à travers la forêt cachez vous, tentez, échappez lui et si vous y parvenez … il fera seulement tout brûler pour être bien certain que de vous, il ne subsiste rien. Casser pour passer, s’arracher les ailes, ramper, il a déjà donné et de tout il s’est déjà relevé. Il sait, malgré lui, malgré les autres il comprend les fondations. Et oui il hait l’humanité, il hait le monde dans sa totalité. Homme, femme, enfant, chaire à canon sacrifiée au Chaos.

Il a peur le petit mouton blanc, il est en sang, il tremble mais il approche. Il vient au Loup car il est seul, qu’il n’a que lui alors. Petite bête blessée, que le monstre l’achève ça vaudrait mieux que ces plaies qui piquent, tisonnées sans cesse. Ça fait mal, ça blesse de plancher sur sois même. Mais la bête n’est pas si bassement cruelle, la bête laisse faire. Elle ne tue pas si elle n’a rien à gagner, ne fut-ce qu’un plaisir immonde. Et la petite bête tend les lèvres, vient elle même chercher son baiser de mort auquel le monstre ne répond pas plus qu’il ne le repousse. Black Out. La pendule s’arrête, les aiguilles s’inversent, le métronome se déglingue et elle recule, elle fuit, réalise le blasphème commis à l’encontre de ses propres codes. Elle mesure et comprend qu’en ce seul instant, elle s’est immolée seule.

La main se déroule, repose le chapeau à sa place et la bête revient sur ses pas.
La bête glisse, elle tend les bras et les referme doucement.
Déjà vu, c’est seulement de circonstances.

« Tu te poses trop de questions. » Murmure-t-il, le ton rassurant. Il dit je suis là, il dit ne pleure pas. « Tu n’es pas pathétique, allons. Si tu l’étais Tess, tu ne serais plus de ce monde depuis longtemps. »

N’ai pas peur soupire le loup sans même un mot, resserrant son étreinte. « Tu veux savoir ? Ce qui fait barrage entre toi et moi ? » Chuchote-t-il, la bouche contre son oreille, les doigts glissés dans ses cheveux. « La raison et les pourquoi. Cesse de t’interroger, cesse de chercher. Tu me trouveras, je serai là et tu verras Tess. Il n’y a rien à comprendre. Tu vis enchaînée, tu t’imposes tellement de choses, comment veux-tu m’approcher, moi qui ai cassé, abandonné tout ça ? Lâche tout, tu viens de le faire là. Sans hésitation, sans même trembler ni flancher. » Il s’écarte lentement, ne rompt pas le contact et encadre son visage de ses deux mains, l’approchant jusqu’à pouvoir avaler le moindre de ses soupirs.

« La folie est folle ma chère, mais elle est douce dans son absolu, elle est apaisante dans son exécution. Embrasse la, apprivoise la, regarde la droit dans les yeux et quand tu auras fais ça tu verras Tess … je serai là car tu sais ce qu’on dit, plus on est de fous plus on rit … » Un murmure encore, qu’il laisse mourir sur ses lèvres. « Et comme disait je ne sais plus qui, quand le sage parle le fou se tait, mais quand le fou parle … le sage écoute. Un fou Tess, ne te mentira jamais. »

Et du corps de l’agneau la bête repoussa les fléaux, lécha ses plaies et d’un coup de museau, lui fit redresser le dos.  

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Dim 14 Juil - 16:21



All along it was a fever
A cold sweat hot-headed believer
I threw my hands in the air I said "show me something"
He said, "if you dare come a little closer "

[...]

The reason I hold on
'Cause I need this hole gone
Funny you're the broken one,
But i'm the only one who needed saving
'Cause when you never see the lights
It's hard to know which one of us is caving


Le temps se fige. Elle porte la main à ses lèvres, incertaine. Ne quitte pas du regard le Clown, ou l'homme, elle ne sait pas très bien quel rôle il choisit d'endosser. Ce n'est pas important, de toute façon.

Souhaite que tout s'arrête, souhaite de réveiller car ce n'est qu'un cauchemar, pas vrai? Elle s'est assoupie après avoir tourbillonné, petite étoile, et c'est un mauvais rêve qui lui donne des sueurs froides. Même pas, elle le sait, la réalité a ceci d'atroce qu'elle reste impassible et inchangée quoiqu'il arrive. La réalité est en face d'elle et fait un doigt d'honneur à tous ses principes et ses belles valeurs, envoie valser les pots cassés et déchire ce qui restait constant. Tess est perdue et blessée, nul doute qu'elle refera surface comme elle l'a toujours fait, se débrouillant pour relever la tête et s'accrocher à autre chose, refusant obstinément que le navire fasse naufrage. En attendant, lèvres closes, elle éclaire le fracas dans sa tête d'une lumière ténue pour trouver son chemin, sa raison parmi ces vents contraires qui provoquent des tempêtes et des ouragans dans tout son être. Ouragans qui lui font prendre une décision avant de lui en imposer une autre; qui lui dictent des pensées pour lui en dévoiler de nouvelles. Ouragans qui portent un nom, un masque.

Il s'avance, elle reste immobile, ses doigts s'accrochent à la table, serrent si fort qu'elle a mal. Dans un soupir elle le laisse venir, l'enlacer. Un goût de déjà-vu, tant pis. Elle est surprise qu'il soit resté, à sa place, elle serait surement partie en claquant la porte. À sa place, ben voyons.
« Tu te poses trop de questions. Tu n’es pas pathétique, allons. Si tu l’étais Tess, tu ne serais plus de ce monde depuis longtemps. »

Elle renifle, hausse les épaules, se laisse aller dans ses bras. Tant pis si ses larmes font de petites taches sur son costume, sur le noir ça ne se verra pas. L'étreinte du Diable se resserre, sans grande résistance, elle accepte de se brûler un peu. Un tout petit peu. S'il est le seul qui puisse l'aider...

« Tu veux savoir ? Ce qui fait barrage entre toi et moi ? » Acquiesce à son murmure, misérable, enfouit la tête dans son cou. « La raison et les pourquoi. Cesse de t’interroger, cesse de chercher. Tu me trouveras, je serai là et tu verras Tess. Il n’y a rien à comprendre. Tu vis enchaînée, tu t’imposes tellement de choses, comment veux-tu m’approcher, moi qui ai cassé, abandonné tout ça ? Lâche tout, tu viens de le faire là. Sans hésitation, sans même trembler ni flancher. » Dans ses yeux glace c'est une lueur affolée qui naît et meurt aussi rapidement. Je ne peux pas. Je ne peux pas. Faire tomber les murs qui l'entourent c'est se retrouver exposer à ce qu'elle fuit et si Tess est forte, elle craint de ne pas pouvoir supporter cela. Car qu'est-elle, au final? Un loup, un agneau? Un agneau déguisé en loup ou l'inverse? Cela n'a rien d'un conte non, c'est bien plus vrai et elle ne s'y trompe pas.

Petite colombe, si douce, si blanche, porteuse d'espoir se retrouve entre les pattes du loup, encore une fois. L'histoire n'est-elle pas un éternel recommencement? Ça l'use de se fracasser comme ça, de se jeter tête baissée dans les affres de ses tourments. Côtoyer le vide et marcher sur un fil ne réussit qu'aux fous et elle ne l'est pas.
Non, elle ne l'est pas.

Ses mains glissent jusqu'à son visage et il vient plus près. Tess ferme les yeux, laisse ses cils battre ses joues pour chasser les quelques larmes qui s'y accrochent encore. Si près.
« La folie est folle ma chère, mais elle est douce dans son absolu, elle est apaisante dans son exécution. Embrasse la, apprivoise la, regarde la droit dans les yeux et quand tu auras fais ça tu verras Tess… je serai là car tu sais ce qu’on dit, plus on est de fous plus on rit… » Se mord la lèvre, tremble un peu mais ne s'effondre pas, pas cette fois. Ferme les digues, aujourd'hui elle ne tombera pas. Sans même trembler ni flancher. « Et comme disait je ne sais plus qui, quand le sage parle le fou se tait, mais quand le fou parle… le sage écoute. Un fou Tess, ne te mentira jamais. »


Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits.
Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin.
Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit:
Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que,
le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux,
connaissant le bien et le mal.

Il ne la soumet pas a la Tentation, elle n'est pas une Ève hypnotisée par le Serpent.
Elle ne devrait pas.
Elle ne devrait pas.

Faire taire les pourquoi, doucement rendre muettes les questions. Elle monte ses mains, lui prend délicatement les poignets. « I don't want to fall again. » Un murmure qu'il cueille aussitôt, se transmettant de souffle à souffle. « If I hold on to you would you let me down? » Des yeux noirs, des yeux bleus. « Because if it's only a game, I can handle this alone. I don't need madness if it's not a cure, I don't need you if it's to lose me. »

Fusion. Elle accepte, bon gré mal gré, d'abandonner ses interrogations; seule demeure une. Le monstre, la Bête, ne devrait pas elle non plus perdre son temps avec le doux agneau, la blanche colombe. S'il hait l'humanité elle l'incarne dans tout ce qu'elle a de meilleur; la paix, l'espoir, l'amour. Elle renonce à comprendre ce qui en elle apprivoise la sauvagerie, fait taire la soif de sang et calme la folie; elle renonce à comprendre pourquoi il la tient dans ses bras. La nature à besoin d'un contrepoids, d'une balance et ils la sont chacun pour l'autre.

Certes, elle n'aura de cesse de le poursuivre, car leur course, leur danse, ne peut prendre fin, ancrée dans l'éternel d'une histoire qui s'écrit d'elle-même. Ce ne sera juste plus la même quête, plus la même motivation qui la fera se pencher sur ce cas qui a cessé d'en devenir un. Trop concret, trop vrai.

Quelque chose s'est allumé, tout au fond de son gouffre, et autre chose s'est éteint. Un brasier pour un autre et encore une fois, un vent de sérénité pour aviver la flamme.

Son pouce caresse, absent, le poignet de Jason en geste circulaires. Une manière comme une autre de garder une impression de fluidité, de prendre le train du temps en marche. De garder une ancre, de s'assurer quand même de la stabilité de sa réalité, aussi hallucinante soit-elle.

« Now what? »

Deux mots qu'elle laisse mourir sur ses lèvres, lèvres qu'elle se mord si fort qu'elle goûte à son propre sang, sans s'en rendre compte. Elle ne retrouve pas son chemin, pas seule. Les yeux qu'elle lève sur lui ne sont pas larmoyants, seulement attentifs, dans l'expectative d'une réponse, n'importe laquelle. Qu'il lui murmure "rien" et s'en aille, qu'il lui dise de s'asseoir ou de danser, peu importe.

Le calme après la tempête, est-on reparti pour un tour? C'est à lui qu'elle laisse la décision finale et en elle subsiste la dérangeante impression que quoi qu'il lui dise, elle le fera. Trop de failles sont apparues, elle doit les colmater avant d'être capable de prendre une décision.

Elle n'abandonne pas, passe simplement la main.

Elle n'abandonnera jamais, et ce jamais là résonne comme une promesse.  

Traduction des dialogues:



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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Mer 17 Juil - 15:30

Knock Knock - Who's there ?


Bien sûr petit agneau, tu ne veux pas tomber mais tu devrais pourtant. La bête aspire les soupirs, elle est attentive et ne quittera pas le petit animal venu chercher le repos entre ses griffes. Elle n’a pas ouvert les bras en vain car ce n’est pas là sa manière d’agir. Jason est homme du Chaos et en messager de première ligne il reste impartial, ne jugeant guère pour les mauvaises raisons. « Je sais que tu ne veux pas. » Dit-il, elle comprendra un jour que le but ce n’est pas d’éviter la chute, mais de la voir venir, de l’encaisser et d’en rire. Ce n’est pas grave de tomber, ça blesse un peu les genoux, ça égratigne les mains mais tant qu’on vit, ça ne fait rien. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’envie.
La suite, les mots sont loin d’être vides de sens. Elle lui avoue à sa manière ses blessures de guerre, lui laisse entendre qu’elle ne veut pas que LUI l’abandonne. Jason n’y a jamais songé. Une fois qu’il tient quelqu’un il l’use jusqu’à la corde, jusqu’à la casse finale et y assiste en sombre spectateur. Elle s’accroche a ses poignets comme un noyé au moindre débris, perdue et elle attend, cherche une réponse qu’il semble seul à pouvoir donner. Le Loup n’est pas stupide, il n’est pas facile non plus mais dans son delirium il a bien plus à apporter qu’un citoyen ordinaire.

« Maintenant ? » Rit-il, passant le pouce sur sa peau entaillée, étalant le sang comme en rouge à lèvre. Sans déborder, sans allonger plus qu’il le faut car ce maquillage ne correspond qu’à lui. « Maintenant ma chère, souris ! »

Le serpent de la tentation n’offre pas une pomme, il n’invite pas à ce qu’on attend, jamais prévisible et là il ne la pousse qu’à rire, qu’à prendre ça comme ça vient sans plus s’inquiéter. Pas de sanglots, il n’en faut pas car la vie est belle si on la saisit à deux mains. Lorsqu’on prend le contrôle de sois même, qu’on ose foncer tout va bien. Le Clown entraîne, chante une sérénade folle, écarte ses mains et saisit les siennes, l’obligeant délicatement à exécuter un tour sous son bras comme s’il la faisait danser.

« La raison est mauvaise conseillère Tess, si on ne l’éloigne pas au moins un peu on ne prend plaisir à rien. Les bien pensants avancent qu’il ne faut pas fumer, pas boire, pas faire ci ou ça mais vient un temps où, lorsque nous nous retrouvons à choisir entre l’eau le venin, on avale le poison d’une traite pour voir où il conduit. » Maintenant il la libère, compte sur son ouverture d’esprit pour réfléchir à ce qu’il avance une fois qu’il sera parti. Pas encore envolé cependant, on ne s’enfuit pas comme un voleur même si on l’est, c’est de mauvais goût. « Je ne te préconise pas de me ressembler, non ça … ce serait impossible d’ailleurs. Mais quelque fois, lorsque le vague à l’âme te prend tente seulement de sourire, de rire. Souviens toi d’une blague idiote, qui ne t’aura même pas fait sourciller mais ne pense pas à ce qu’elle racontait, seulement à l’ambiance et au contexte. On trouve toujours quelque chose de plaisant même si on fouille dans les ordures. Il suffit d’un grain de folie, d’un peu d’imagination. Enfantin, comme brandir fièrement une épée qui n’est en réalité qu’un petit bout de bois.  L’avis des autres, leur vision qu’importe … vois de tes yeux, prend le comme toi tu veux. »

Nouvelle cigarette, il tire une fois dessus, laisse flotter un nuage et lui tend la tige du bout des doigts.
Son sourire rayonne alors, elle a le mérite de l’arracher à ses idées morbides sur le moment et maintenant Jason espère voir naître la joie, un fond d’entrain dans ses prunelles encore brillantes de larmes quelques minutes auparavant. Souviens toi cher ange, c’est à prendre au dixième degrés, c’est à prendre comme ça vient quand ça sort d’entre ses mains.

« Tu fumes le calumet de la paix avec moi ou tu préfères la hache de guerre ? Je serai bien embêté que tu choisisses la seconde option compte tenu que la hache est restée à la maison. Quelqu’un a décidé un beau jour de la garder pour lui et il ne veut plus me la rendre. Me voilà obligé de travailler avec les couteaux de cuisine, si c’est pas malheureux ça ... »

Un rien mélodramatique, il claque la langue et secoue la tête. Il ne se limite pas à ça bien sûr mais la hache reste soigneusement entre les mains du Croque Mitaine, elle n’est prêtée que quelques fois et lui convient bien mieux qu’à Lecter. Il passera sous silence le fait de rendre un simple crayon de bois mortel, le but n’est pas de lui faire peur maintenant alors il hausse les épaules, grimace légèrement.

« Entre le feu et les couteaux de boucher … ça fait très cuisine. Il faudra que j’ai une explication avec ce cher homme sinon bientôt il me forcera à porter un tablier et m’enverra aux fourneaux. Un rien décalée comme image, j’ai l’air d’une maîtresse de maison capable de préparer gentiment le dîner ? »    

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Mer 24 Juil - 22:52



The broken locks were a warning
You got inside my head
I tried my best to be guarded
I'm an open book instead

And I still see your reflection
Inside of my eyes
That are looking for purpose
They're still looking for life

In the pain is there healing?
In your name I find meaning
So I'm holding on,
I'm barely holding on to you

I'm hanging on another day
Just to see what you will throw my way
And I'm hanging on to the words you say
You said that I will be okay.


Fool me once shame on you
Fool me twice shame on me.


Elle est toujours contre lui, ses mains accrochées à ses poignets. Dans l'expectative d'une réponse, n'importe laquelle, qu'il lui offrira. Tess se maudit intérieurement d'agir ainsi avec lui, et elle sent bien que la Pomme de la Discorde a été jetée: en elle ce n'est pas une question de vanité comme dans la légende, mais d'éthique. Elle se bat contre elle-même depuis ce dernier soir, pour déterminer ce qu'elle doit faire avec lui. Est-ce moral de chercher le réconfort auprès de l'ennemi publique numéro un, de l'enlacer et pire, de l'embrasser sous prétexte qu'avec ses paroles empoisonnées, il dérègle son petit mécanisme de rouages bien huilés, qui tournait sans problème jusqu'alors? Certainement pas. Elle ne saurait oublier qu'il est un monstre et qu'il tue, massacre, déchire, brûle, sans pitié, sans regrets. Pourtant le voilà, à sa rescousse bon gré mal gré par deux fois déjà. Elle ne saurait oublier qu'il est un monstre, mais qu'il s'est révélé parfaitement inattendu. Dans le bon sens. Sa peur de lui s'est évanouie, mais ce qu'elle redoute le plus est ce qu'il lui dit. Leurs deux seules vraies conversations ont démarré de deux manières différentes mais leurs fins convergent: il crie, elle pleure, se retrouve dans ses bras, mise à nue par ses soi-disantes vérités qui font écho dans son esprit.
Ça la lasse.
C'est mieux lorsque les doutes ne l'assaillent pas.

Son pouce sur ses lèvres la fait frémir. Doucement, avec précision, elle le sent étaler les perles de sang. Il suit le contour et en sursaut se demande s'il va s'aventurer sur ses joues, en faire un à son image. L'homme qui rit... s'arrête à la commissure de ses lèvres, un éclat dans ses yeux noirs. Maintenant, souris? Avant qu'elle ne puisse réagir, Jason s'empare de ses mains, la fait tourner sous son bras et la ramène contre lui. Au moins, ça a le mérite de lui décrocher ce fameux sourire, même s'il tient plus de l'effet de surprise produit que d'une joie réelle - d'ailleurs il se réduit la seconde suivante. Comme le reste; Jason transforme les humeurs de Tess selon ses envies, souffle le chaud et le froid - elle subit la tempête et l'accalmie. La raison mauvaise conseillère? Quand on n'a rien connu d'autre, difficile de se raccrocher à autre chose. L'éloigner, ce serait lâcher prise, un changement positif, c'est certain. Or on ne lui avait jamais appris à le faire, même lorsque ses parents étaient vivants. D'eux elle avait hérité la rigueur et la dévotion, transmis par une infirmière et un pompier dont l'objectif de servir et aider son prochain constituait une priorité. Devoir, famille, honneur, en quelque sorte. Certes, ils l'aimaient et s'aimaient, élevaient leurs quatre enfants sur ces valeurs fortes, qui ne les avaient pourtant pas sauvés de la misère et de la décadence. L'adolescence de Tess, gâchée et gaspillée, ne lui avait pas non plus garanti la possibilité de profiter de cette période d'insouciance et de futilité, où l'on tombe amoureux et où le temps est aux projets et aux réussites - pas plus que l'âge adulte, qui prolongeait ses responsabilités et ses soucis.

Pas vraiment le genre de vécu qui encourage à lâcher prise. S'accrocher, maintenir la tête hors de l'eau, tout ce qu'elle s'évertuait à faire pour conserver un semblant de calme et de paix... pourrait-elle le retrouver un jour si jamais elle lâchait prise, pas temporairement, mais durablement? Sans parler de fumer (elle était bien trop accro à la nicotine)  ni boire (elle avait largement eu sa dose), lâcher prise devenait synonyme de "vivre enfin" et ça la terrifiait, quoiqu'elle en dise.

Son corps retrouve sa liberté, elle se retourne, face à lui, écoute toujours silencieuse sa dernière tirade. Non, elle ne lui ressemblera jamais - la simple idée de sa petite personne grimée en clown massacrant des dizaines d'inconnus parce-qu'elle s'ennuie est absolument inconcevable. Risible, en fait... est-ce donc ce qu'il cherche à provoquer chez elle? Le rire, la gaité, peindre un peu d'insouciance sur ce visage jeune pourtant si grave. L’avis des autres, leur vision qu’importe… vois de tes yeux, prend le comme toi tu veux.

Sourire. À la fin ses lèvres s'habitueront à se changer de rieuses en sérieuses avec lui. Malicieux devient son sourire à lui lorsqu'il lui tend innocemment sa cigarette. Elle lève les yeux au ciel - vraiment? mais accepte ce "calumet de la paix" (quoique hache de paix serait plus exacte, l'instrument soulignant assez explicitement la nature de leur relation... souvent tranchante. Quoique de moins en moins. Quoique très étrange. Peu importe.). Elle pose ses doigts sur la tige, accepte et relève le défi dans un petit rire. « Are your cigarettes filled with something special? You can tell me, you know. » Ses yeux se plissent, et avec la fumée qu'elle expire partent une partie de ses états d'âme. Inhale la fumée une nouvelle fois, puis fait tourner le petit bâton entre ses doigts. Le goût est étrange, bizarre, pique sa gorge mais ça ne lui déplait pas. Souris, lui a-t-il dit, souris et prends la vie comme elle vient. Si pour commencer il faut fumer la cigarette de Jason, ce n'est pas très très dangereux, si? « Your secret is safe, I'm not a narcotics detective. » Ton de conspiration mais c'est léger, c'est léger et ça fait du bien, au fond. Il n'y a qu'avec Eugene qu'elle plaisante aussi naïvement d'habitude, qu'avec lui qu'elle se sent libre et comprise. Il devrait être là, pas Jason, qui déblatère sur les couteaux de bouchers - prends la vie comme elle vient. Elle hausse les épaules, de toute façon, il ne compte pas bouger de sitôt, et elle sait que c'est mieux comme ça. Elle n'a pas envie qu'il parte.

« Gosh that'd be so... unexpected! The weirdest part of it is probably that I can picture you cooking, actually. I bet you know how to do - if you can sew you can cook. Normally. I am myself getting troubles with my cooker - way too often. » Elle fronça les sourcils, faussement soucieuse. Elle utilise tellement peu sa propre cuisine que cette dernière ne vit que lorsqu'Eugene vient tirer la jeune flic de ses boîtes en conserves en lui cuisinant des... plats normaux. Donc, techniquement, elle n'avait aucun problème avec sa cuisinière.

Lâcher prise lâcher prise lâcher prise.
Parler de cuisine est un moyen de lâcher prise, non?

« Talking about cooking, shall I bring more coffee? Or do you wanna eat something? Anyway I do not think I even have butcher knives. » Cette dernière phrase n'a rien à faire là, mais tant pis. Elle a gardé la cigarette, la consume, le mégot rougeoie et enfin elle la pose délicatement dans le cendrier.

Lâcher prise.

Lâcher prise.

Traduction des dialogues:



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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Jeu 25 Juil - 17:14

Knock Knock - Who's there ?


Un jour quelqu’un demanda à cet homme, pourquoi souris-tu en tout temps ? Cet homme agrandissant son rictus se mit à rire, coula un regard sur qui demandait. Et cet homme répondit : « Je me ris de ce monde, je me ris des gens et des larmes, je me ris des chutes et des coups bas, je ris de moi même aussi tu vois je me ris de tout ici-bas. » L’autre, secoua la tête et à cet homme avoua qu’il ne comprenait pas pourquoi. Cet homme les yeux levés au loin, loin là-bas murmura : « Je souris car cela ne fait pas perdre de temps, sourire c’est être en joie et c’est moins fatiguant comme ça. Il faut utiliser bien plus de muscles sur un visage pour le forcer à la tristesse et à la douleur ; le sourire, c’est l’expression la plus évidente qu’on nous donne à la naissance. Le sérieux, la peine, la contrariété … tout ça ne s’acquière qu’en grandissant mais si tu souris seulement au fond c’est comme-ci tu ne vieillissais pas et vu ainsi vivre c’est facile, vraiment. » Les yeux écarquillés, quelqu’un regarda cet homme et souffla qu’il devait être dérangé. Cet homme sourit, rit et levant son couteau répondit : « Certainement et même je gage, je le suis follement. »    

Le sourire et le rire ; les meilleurs remèdes au monde. Jason ne cessera de le dire, de le clamer et leur en déplaise il rira plus fort, toujours plus quitte à faire saigner quelques oreilles au passage. Certes, ces derniers jours son sourire est plus fin, bien moins présent mais ça ne durera pas. Ça ne dure jamais sous ses mains. Ses humeurs, ses victimes, ses envies, ça passe et trépasse, ça s’enchaîne en gigue décalée et suivez donc ... si tant est que vous puissiez. Le peut-elle ? Il la regarde et croit étrangement que oui, sur la pointe des pieds à pas de loup, l’agneau saura danser. Du bout des doigts il propose la cigarette, elle la prend, rit et questionne. Quelque chose de spécial ? Même pas, seulement le tabac fort. Il rit en retour, lui jette une petite oeillade du genre « qui sait ? » et se trouve ravi qu’elle y touche sans hésiter. Pas des stup, encore heureux elle ne serait pas autant sur son dos si tel était le cas. Jason lève un œil, la dévisage lorsqu’elle avance qu’il est en mesure de cuisiner.

« En vérité, je me limite au minimum. Je ne mange pas beaucoup tu vois, et mon impatience fait que je ne serai pas fichu de rester derrière des fourneaux. Pas que je ne sache pas, ça me lasse seulement très vite. »

Il sait, il a apprit ça comme le reste. Derrière la cuisinière de l’orphelinat Lecter regardait et apprenait, il connaît de mémoire des recettes et y arriverait parce qu’il s’est entraîné fut un temps juste pour assimiler les connaissances mais ce n’est en rien un passe temps à ses yeux. Savoir par principe, ne pas mettre en pratique à moins d’en avoir besoin dans l’urgence. Présenter une jolie assiette parfaitement blanche, y mettre quelques décorations et du soin ; le tout par réflexe sans même plus y penser. Faire de chaque geste en la matière une mécanique dénuée de tout plaisir, les principes, uniquement ça. Car au fond, si vite frustré le Clown déteste l’ignorance et sa curiosité maladive l’empêche de demeurer sans réponses tandis que dans le même temps et dans l’étendue de sa psyché azimutée, il repousse sauvagement toutes les questions qu’on lui pose ou qu’il devrait se poser. Ambivalence tenant du plus extrême dérèglement qui pourtant à son sens, est seulement devenu un chemin de pensées sur lequel il glisse avec la dextérité d’un funambule. N’est pas venu au monde celui qui pourra suivre, remonter le fil car celui là n’est qu’à sa seule portée.      

Parlant de cuisine oui. Oh le café ne serait pas de refus, Jason ne se nourrit pratiquement que de ça et il apprécie celui que la policière lui offre. Faim, non même pas il n’a jamais grand appétit voir pas du tout. Bien souvent il s’est écroulé, sujet à des carences terribles et parfois même déshydraté mais le Clown est comme un virus, il revient plus fort et plus virulent. Peu à peu il se blinde, rallonge les durées et repousse ses limites. Jeu inconscient qui a fait grincer les dents de ses deux principaux suivants et sans eux Lecter n’aurait peut-être pas survécu. Cette fois, c’est en tout qu’il pousse le bouchon et on ne sait où ça le mènera. Qu’importe, il verra.

« Dommage pour les couteaux de cuisine. Mais je n’ai pas faim vraiment, le café sera très bien. »

Pas de merci ou s’il vous plaît. On n’y pourra rien, l’homme est poli oui mais ce genre de paroles sort rarement de sa bouche voir jamais. Pas qu’il n’ait pas entendu la chose, on lui a tellement reproché mais il ne plie pas. Un merci de sa part prendra une valeur sans commune mesure car là seulement il appuiera une gratitude infinie et réelle.
Elle laisse la cigarette dans le cendrier, avance et le Clown croise les mains derrière lui pour la suivre. Pas de chat, il se pose derrière elle et avance la tête au dessus de son épaule, sa respiration balayant son cou. Rapprochement délicat et aérien qui pourrait être d’un autre car ce comportement n’est pas si commun pour le Clown qui aime tant rappeler sa présence. Du bruit, des chansons et des murmures sans arrêt on ne saurait plus chez lui exiger le silence car lorsqu’il tombe … c’est que quelque chose lé dérange. Calme avant les pires tempêtes, l’instant de grâce précédant l’exécution. Aucune menace ici, il observe sagement car il a plus ou moins promis de ne toucher à rien mais ce n’est pas l’envie qui manque d’ouvrir les tiroirs pour y plonger les mains, sourire à la vue d’un objet plus parlant qu’un autre. Sage on a dit. Oui, soyons poli. La jeune femme s’est détendue dirait-on, autant que ça dure et qu’il garde un bon souvenir de son passage … pas dit que leur prochaine rencontre se passe aussi « bien ».  Cependant, Lecter aimerait évoquer cette traque de manière plus posée et en rire, il aime bien ce jeu. Tess est la seule qu’il laisse tant approcher et si elle ne connaît pas grand chose de lui pour autant il a assez de respect pour lui offrir de son temps alors qu’il file radicalement entre les mains des autres. Pas qu’il veuille un semblant d’interrogatoire ; ils ne sont pas en train de jouer une garde à vue. Mais en parler un peu, pourquoi pas ?
Doucement, ses doigts se posent sur les épaules de la policière et le clown tourne la tête pour pouvoir lui murmurer à l’oreille, joueur, presque charmeur.

« Avoue que je suis le vilain que tu préfères dans tes dossiers. » Il ricane, sans arrières pensées et poursuit d’un ton rieur au fil de son humour foncièrement décalé. « Je suis certain que tu rêves de me voir derrière des barreaux pour pouvoir mener le jeu à ta guise, en fait tu ne serais pas dominatrice ? Mince, étant moi même dominant c’est problématique. Parce que malgré tout le respect que je te dois ce n’est pas moi qui vais t’appeler maîtresse ! »

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Dim 28 Juil - 17:22



Tu peux préparer le café noir
Tes nuits blanches et même ton mouchoir
Il est pire que moi tu le sais bien
Et j'suis déjà pas un saint


Juste un café, alors. Elle acquiesce, tourne les talons et se rend dans la pièce adjacente, encore une fois. Ses mains tremblent légèrement lorsqu’elle les pose sur la cafetière, mais elle serre brièvement les poings afin de détendre ses muscles. Elle l’a entendu, en dépit de la légèreté de ses pas, sa respiration le trahit, de même que les bruissements du tissu de son costume, résonnant trop fort dans la pièce vide. Il ne se veut certainement pas fantôme glissant sans bruit sur le parquet, mais ce comportement, qu’elle s’imagine aisément comme celui d’un prédateur, lui font lever les yeux au ciel. Les Commandements revisités: en place jamais longtemps tu ne resteras.
La musique s’est arrêtée, et il règne dans l’appartement un silence qui lui est familier. Une présence plus insistante derrière son dos, le visage de Lecter se dessinant au-dessus de son épaule. Machinalement Tess s’écarte un peu – la sensation d’être ainsi surveillée lui est extrêmement désagréable et elle a pour habitude de réprimander quiconque a les yeux trop traîneurs, particulièrement au poste où les regards appuyés sur son travail l’agacent. Pas très partageuse lorsqu’il s’agit de ses affaires, elle conserve jalousement le privilège de ses recherches et ne supporte pas, à vrai dire, qu’on lorgne par-dessus son épaule.

Elle n’a pas le loisir de s’éloigner beaucoup, les mains du Clown la retenant, subtile pression qui la fait tressaillir malgré elle. Son souffle caresse sa nuque, et elle ne le regarde pas, fixe son regard sur les gouttes sombres qui coulent dans la machine, contenant un sourire qui se voudrait cynique pour lui signifier de la lâcher. L’irlandaise craint les contacts physiques lorsqu’ils sont accessoires, ses muscles se contractant à force d’une vilaine habitude dès qu’on la touche plus que nécessaire. Très peu tactile et maladroite avec les corps, elle ne recherche la proximité physique que lorsqu’elle est essentielle ou franchement recherchée. Un effort et elle détend ses bras, se laisse murmurer à l’oreille une question aux accents de requête. Le vilain qu’elle préfère ?

Elle passe sa langue sur ses lèvres dans un rictus faussement désespéré, s’apprête à répliquer que parmi les centaines de déments en liberté dans les rues new-yorkaises, oui, bien sûr qu’il est son favori car c’est le seul avec lequel elle peut papoter de la pluie et du beau temps autour d’une tasse de café fumante. Les autres, voudrait-elle ajouter d’un ton navré, ne viennent jamais lui rendre visite, c’est vrai, elle aimerait avoir un retour du travail qu’elle fournit. Or Lecter la prend de court et glisse, ricanant, l’idée de Tess dominatrice et maîtresse du jeu. Son expression un peu attendrie par l’expression du vilain qu’elle préfère, comme un enfant demandant à son professeur qui de ses élèves est son petit protégé, se mue en moue interloquée. Elle tourne à son tour la tête, rencontre son visage grimé encore bien trop près à son goût, mais qu’importe. Les intonations joueuses et taquines du Clown ne font aucun doute. Maîtresse, ben voyons.

« Indeed, yes, I am. » Un ciel azur, un ciel d’orage. Elle plisse les yeux, sonde le visage qui lui fait face. « I like being a cop so I can lock men in cages. It’s very exciting. », susurre-t-elle entre ses dents, répondant au défi, quand bien même son ton se veut nonchalant. Excitant, entre autres, mais c’est vrai que c’est plaisant de boucler ces salauds dans une cellule minuscule et humide, menottes aux poignets et combinaison de taulards. Justice, pourra-t-on dire. Car Tess, dominatrice, c’est évident. Elle a ce caractère fort et décidé, celui des leaders qui n’apprécient guerre la rivalité, à défaut de tolérer la concurrence – car elle est fair-play. Bien sûr, elle tient à montrer qu’elle est la meilleure dans son domaine, et y parvient: l’une des plus jeunes agents du Commissariat et l’une des plus prometteuses, sans aucun doute. Obstinée et très terre-à-terre, si elle se plie au règlement elle n’aime pas qu’on n’exécute pas ses ordres et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, elle délègue rarement, ou à ses collègues compétents. Après tout, elle est rôdée à l’exercice de la décision, et si on ne la remet pas en cause, c’est bien parce qu’elle sait s’y prendre pour se faire obéir, mais souvent en douceur. Les cris, la tempête, elle les réserve à ceux qui se pensent assez futés pour contester son autorité. « And that’s obviously the reason why I have handcuffs. The police is the perfect place for women like me with a wild obsession for domination. »

C’est ridicule, mais elle doit admettre que dans un sens, c’est assez comique. Généralement, ce genre de discussion, elle les a avec ses amis à la fin de la journée, quand les bureaux sont déserts, qu’il ne reste plus qu’eux, la petite bande de flics, assis dans leurs quartiers. Les lampes grésillent et diffusent une douce lumière dans le bâtiment calme. Ils se regroupent dans une pièce, apportent du café et des biscuits et chacun dans un coin avec un dossier, se lancent dans des discussions plus ou moins conventionnelles, partant souvent dans de longs délires qui mettent tout le monde d’heureuse humeur après une journée bien éprouvante. Aux heures les plus avancées de la nuit ils repartaient tous et Tess, prétextant un dossier bidon, restait seule, veilleuse immuable, et finissait par s’allonger dans le canapé de son bureau, non sans avoir une dernière fois rit en se remémorant une blague douteuse.

« Really, you’re the dominating kind ? That’s too bad, and me who thought that I could do whatever I wanted of you… » Elle détourne finalement la tête, l’air faussement coupable, avant de rire brièvement. Si elle pouvait faire de lui ce qu’elle voulait, bah, sûrement qu’elle commencerait par le bâillonner… puis par l’envoyer rejoindre ses amis criminels. Ou alors elle l’expédierait à l’autre bout du monde. La question ne se posait pas vraiment non plus, sachant que si jamais elle l’attrapait au cours d’une enquête, ce serait certainement lui qui la pousserait à bout. Comme d’habitude.

La cafetière siffle, elle l’éteint, sentant toujours la présence de son invité derrière elle.
À défaut de se montrer explicitement dominatrice avec lui, au moins, elle a repris ses esprits.

Traduction des dialogues:


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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Dim 28 Juil - 19:59

Knock Knock - Who's there ?


Dans le dos de la belle le sourire de la bête s’étire. Touché ; il a vu. Trop tard maintenant et quant à lui laisser entendre le contraire ce serait purement inutile. Le Clown a cette capacité folle et insupportable à cerner le monde, à voir la moindre faille pour s’y glisser et créer un gouffre par la suite. Son malin plaisir au détriment d’autrui, le jeu des sentiments et la haute voltige des sens. Les étincelles qu’il peut créer au fond d’un regard l’amusent surtout si elles sont affolées, peureuses ou frisant le traumatique. Sadique en puissance, manipulateur chevronné il est passé maître trop tôt, gamin déjà à déclencher la panique à l’orphelinat. Il avait un temps pour cible principale cette détestable bonne sœur grassouillette qui lui frottait la peau à la brosse en guise de punition et celle là a un jour compris qu’il était en réalité bien loin de l’enfant ingérable ; un véritable monstre à gueule d’ange souriant de toute ses dents à la seule pensée de les voir tous agoniser dans leur propre jus un jour. Elle a su en dévalant cet escalier et se brisant la hanche, lorsque Jason -auquel on ne donnait pas plus de douze ans- est apparu au sommet, silhouette fantomatique lui accordant ce rictus d’une sournoiserie sans bornes. Dés lors il dominait et enclenchait en cette femme la plus pernicieuse paranoïa si bien qu’un beau jour on la fit quitter les lieux à destination d’une maison de repos. Jouer avec le Diable n’est pas sans conséquences et quand bien même on lutte avec volonté, on y laisse des plumes en quantité.

Sous ses mains les épaules raides et le léger mouvement de côté qu’elle tenta son trop évidents. La bête parle, cherche à apprivoiser l’agneau qui reste campé sur sa position défensive et ne compte en rien lâcher la bride. Lecter sourit en lui même, on ne peut pas lui résister longtemps pour la seule raison qu’il ne le tolère pas. Le Clown foncera, s’arrachera la peau aux ronces et aux barbelés les plus affûtés, il brisera murs et portes mais rien ne demeure caché. Le repousser, c’est l’inviter à redoubler de cruauté et de malice, c’est le provoquer sans conscience et il est trop dépourvu de pudeur, d’empathie pour abandonner.
Plaisantin, joueur il évoque une nature dominatrice et la réponse le fait sourire. Les menottes lui tirent un rire fin et il coule vers la jeune femme un regard intéressé. « La police et bien d’autres en réalité mais l’uniforme te va bien et l’arme aussi si je puis me permettre. » Bien entendu qu’elle est loin de la gentille niaise baissant les yeux à la moindre remarque, il ne l’aurait jamais trouvée à son « goût » dans ce cas. Jason aime cette force tranquille chez Tess, pas innocente et si elle est dans la peau des gentils c’est un pauvre détail car elle sait éveiller en lui assez de curiosité pour qu’il ne songe pas à la tuer. Si demain il décidait de faire sauter le commissariat il s’arrangerait pour qu’elle n’y soit pas, par respect au moins pour leur sept années de cache cache et de traque. Elle ne doit même pas savoir que sur la liste elle est la troisième personne à le connaître de si longue date après Boogie et le Cubain. Sans doute n’en serait-elle pas flattée, pourtant c’est à prendre comme une faveur rare, quasi précieuse. Mais Jason n’ira pas l’expliquer car on comprend trop mal ses pensées.  

Le goutte à goutte de la machine le laisse de marbre, le Clown est à ses réflexions toutes personnelles et darde un œil sur la nuque de la policière sans écarter ses mains. La dernière phrase qu’elle prononce lui tire un éclat de rire amusé quand bien même le tout est ironique car il n’est pas si faux. Oh si elle aimerait, faire de lui ce qu’elle veut ne fut-ce que pour lui faire payer ses crimes. Elle le hait par principe, et quand vient le temps où l’ennemi intime est entre nos mains on a plus qu’une envie : en jouer, en user et en abuser. On espère le briser autant qu’il a brisé les autres et le faire ramper. Dans le cas présent malheureusement pour la belle et la police, le Clown n’a rien d’un petit trafiquant ou d’un truand de bas étage qu’on peut impressionner au jeu du gentil et du méchant flic en lui braquant une lampe blafarde sous le nez derrière quatre murs puant d’une humidité de cachot. Lui se moque, retourne le vent à son seul avantage et fait voler en éclat le peu de certitudes qu’il a laissé entendre les minutes précédentes. L’enfermer, lui passer des menottes ce n’est en rien le tenir … c’est uniquement une occasion pour le criminel aliéné qu’il est de renverser l’ordre établi et s’imposer. On pourrait lui dire qu’il rêve, oh non Jason Lecter ne rêve pas car dans son univers lui seul provoque des cauchemars.  

Sifflement de la machine, Tess l’éteint et détourne les yeux. Un décompte se lance, la bête détend les doigts et les écarte. Une seconde à peine. L’araignée bondit de sa toile et les mains se posent sur ses hanches pour la faire pivoter et l’appuyer contre le meuble derrière, accrochant rapidement ses deux mains pour contenir une riposte réflexe. Lecter conserve un sourire et accueille son regard loin d’être enchanté avant d’accompagner ses mains sur les rebords du plan de travail, il n’a pour cela montré aucune violence. Au pire un effet de surprise un brin gênant. « Mais détends-toi un peu je ne vais pas te mordre allons. » Roucoule-t-il, le ton avenant. « Le contact te met tant mal à l’aise ? Enfin, je peux comprendre que compte tenu de ta position si moi je t’aborde étroitement ça te dérange mais je crois que même tes collègues ont intérêt à te laisser de l’air. N’est-ce pas ? »

S’il ne l’appréciait pas, il aurait tout bonnement reculé et serait retourné à la table prendre son café mais leur relation n’est pas si banale. Le Diable seul sait pour qu’elle raison il cherche à la mettre à l’aise, qu’elle soit juste sereine, qu’elle n’ait jamais à rougir de quoi que ce soit en sa présence et qu’elle ne baisse jamais les yeux. Suicidaire qu’il est, Jason attend qu’elle le braque avec une arme sans jamais hésiter et que son cœur ne cogne pas comme un tambour furieux à chaque rencontre. Avancer sur un pied d’égalité est bien plus passionnant de son point de vue et Jason a beau user de nombreux coups bas, quand vient le temps de ses jeux il montre un fait play rare. Se penchant légèrement plus en avant il reprend, sur le ton de la confidence. « Pour être sincère que tu éloignes tes collègues je m’en moque mais entre nous ça n’a pas lieu d’être. Je n’attends pas que tu te jettes à mon cou je suis quand même réaliste mais pour éviter un arrêt cardiaque autant que tu en prennes l’habitude. L’effet de surprise fait perdre de précieuses secondes en temps d’action et comme j’adore nos jeux autant que tu sois en pleine possession de tes moyens hm ? » Détachant les doigts du meuble le Clown glisse l’un à sa taille qu’il entoure pour l’approcher tout contre lui. Geste fermes et souples à la fois, nuancés comme chaque chose venant de sa part et de sa main libre il replace ses cheveux derrière son oreille. Ainsi proche, il n’a qu’à murmurer et la voix a quelque chose de séduisant, une note sucrée dont on entend presque jamais les accords. « Tu vois ? Souffle un coup Tess, si je te voulais du mal tu le saurais et ce n’est pas le cas présentement. De ton point de vue j’ai des défauts à ne plus savoir les compter mais j’aime l’équité à un certain niveau. De plus, avoue qu’on bouge moins bien avec une telle raideur ... tu me dois toujours une danse tu te souviens ? » Sa main s’échoue sur sa nuque, caressant son cou du pouce et voir en cette étreinte un sous entendu serait mal le connaître. La tendresse, Lecter ne connaît pas quant à la douceur il la distille et l’accorde au compte gouttes uniquement au secret d’un décor peint en bleu et noir. Il n’y en pas ici, seulement des précautions et un grain de délicatesse pourtant l’ensemble reste un privilège car il est dangereux en temps normal de se trouver sous ses mains. Mais depuis le temps sans doute le sait elle au fond, elle ne craint strictement rien maintenant.    

© Jason L.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Mer 31 Juil - 11:15



Allez, venez, Milord!
Vous asseoir à ma table;
Il fait si froid, dehors,
Ici c'est confortable...


L'arme, elle peut comprendre, mais l'uniforme? Elle fronce les sourcils un laps de temps, se demande quand est-ce qu'il a pu la voir en costume de flic, chemise bleue cintrée et pantalon noir (la jupe ne sera définitivement pas pour elle au travail). Sûrement lors d'une descente de police, ou alors, lorsqu'elle a débarqué habillée sur le lieu d'un de ses méfaits, et lui, observant de loin, comme il est coutume. Cet uniforme réglementaire, Tess ne le revêt jamais; elle lui trouve un caractère bouffon. Si l'irlandaise avait besoin d'un vêtement spécifique pour se sentir investie de son rôle de gardienne de la ville, ça se saurait.
Elle pourrait rougir de ce soi-disant compliment d'une naïveté déplacée, mais elle se contente présentement de répondre à son air intéressé par un regard assassin, plus pour la forme qu'autre chose. C'est évident qu'ils jouent une fois de plus et elle serait plutôt du genre à lui renvoyer une remarque acidulée, bien dosée, que de baisser les yeux en minaudant un merci tout à fait inapproprié. Oh, pas qu'elle dénigre les compliments, mais c'est Jason Lecter et c'est à celui qui renverra le mieux la balle, avec délicatesse et ruse. Et puis, être flattée, ça se mérite, ici, c'est une mise en bouche pour le prochain match.

Match qui commence sitôt qu'elle coupe la cafetière; à peine a-t-elle le temps de savoir ce qu'il se passe qu'elle sent les mains de Jason se saisir de ses hanches et la faire tourner sur elle-même, la plaquant doucement mais fermement contre le plan de travail. Le regard assassin paraît plus convaincant cette fois, et ses grands yeux clairs semblent le sermonner. Pincement des lèvres, soupir. Si elle s'y attendait? Disons que c'était une possibilité mais peu probable - pauvre enfant, a-t-elle oublié que le monde de Lecter ne réagit pas aux variables mathématiques, probabilités et prévisions? Tout ce qu'il touche est déséquilibré, désordonné et elle ne fait pas exception. Un ton parfaitement innocent, une lueur machiavélique dans ses prunelles noires et ardentes qui l'est beaucoup moins.

Oui, bon sang, oui, le contact la met tant mal à l'aise. Et ça lui fait bien trop plaisir de le constater, sa proximité est indécente et il s'amuse comme un fou à la titiller là où ça fait mal. Pour s'en sortir une solution, prendre le contre-pied de la situation et ne plus le laisser mener le jeu. Depuis le temps qu'il la manipule, elle doit à son tour se dresser contre son petit manège, dusse-t-elle y laisser un peu de... rigueur.
Alors, se laissant gouverner au gré de ses inclinations plus sauvages, elle montre les dents, légèrement, grogne un peu comme un petit lion, ne se fera pas piéger. Sort ses as de sa manche, montre qu'elle a forcément de la répartie et s'il veut la voir se lâcher, n'a plus qu'à supposer qu'il va être servi. Feignant de mordre quelque chose, elle réplique dans un murmure: « No you won't, but maybe I could bite you. The kitten has fangs too, you know that don't you? » Un chaton, rien n'est moins certain; elle se dirait plutôt panthère mais les détails animaliers ne changeront pas grand chose. « Beside keeping a security distance and avoiding putting hands on me is the best way not to lose those hands. » Nulle menace dans ces quelques mots, tout au plus un avertissement qui l'enjoint a ne pas trop abuser; si Tess fait des efforts pour supporter la situation, elle ne se sent pas totalement à l'aise, en dépit du sourire qui se veut doucereux. On peut parier gros que c'est cette proximité aux saveurs toxiques qui la rendent malhabile. Laisser approcher un tiers trop près, physiquement, revient presque à créer un contact psychologique à défaut d'être authentiquement affectif. Cela n'a rien à voir, pur délire légèrement obsessionnel, pourtant qui pourrait nier ces portes, ces passages communicants que sont l'âme et le corps? Rares sont les amis de Tess et plus rares encore sont ceux qui ont le droit de la toucher vraiment. Sans fuir le contact, elle ne le recherche pas assidûment et plus elle conserve un espace d'intimité, mieux elle se sent. Les endroits contigus ou à l'instar les immensités provoquent un mal-être indistinct en elle, une histoire d'appréhension de l'espace, voilà tout. Et encore au milieu de ces schémas bien tracés, lui, qui se fout éperdument de la savoir tactile ou non.

Ses gestes sont mesurés toutefois lorsqu'il l'attire un peu plus près de lui, encore. L'irlandaise se laisse faire et tente de dissimuler ou la gêne ou le trouble pendant qu'il s'aventure sur sa nuque. « Let me get use to our games, let me the time to feel it... you'll be the one surprised then. For what I've seen so far it should not take too long. » Rien a faire néanmoins, des frissons parcourent sournoisement le dos quand il se fait charmeur.

Encore maintenant il la prend quelque peu au dépourvu en lui avouant à demi-mot qu'il ne souhaite pas de voile entre eux, l'embarras se doit d'être dissipé comme leurs fumées de cigarettes. Mais Tess est toujours une flic et si il lui arrive de perdre l'équilibre elle ne met jamais longtemps pour retomber sur ses pattes. Gérer les imprévus, son métier depuis des lustres. Les bonnes manières se tiennent tranquille depuis qu'elle leur a demandé de prendre moins de place: cette journée non conventionnelle nécessité la mobilisation de l'audace et de la spontanéité.

Masquant une imperceptible hésitation, elle place à son tour son main sur l'épaule du Clown, sur l'arrondi, et glisse son autre main dans le creux de sa hanche à lui, enserre sa taille. Ainsi enlacés on ne peut se méprendre, c'est une posture de danse et machinalement, Tess se redresse. Une danse n'admet pas d'approximations, sa beauté doit ressurgir jusque dans les moindres détails et sa grâce habiter le corps et en prendre possession. « We both know nobody has merely defaults. » Aucun tressaillement dans sa voix, posée et assurée. Au bout de sa langue se pressent quelques qualités qu'elle pourrait lui énumérer, des vraies, qu'il possède de toute évidence - si jamais vient un temps propice à une énumération, on est en droit d'imaginer qu'elle lui dressera un portrait noir et effrayant, mais rehaussé de ces touches de couleurs qu'elle ne dévoile pas tout de suite.

« I know you will not hurt me. I believe... I believe I can trust you about this... because I feel no fear at all.  » Une esquisse de sourire éphémère et elle le regarde, prend le temps de faire papillonner ses yeux sur les traits de Lecter. Ce visage tailladé, ce maquillage grotesque pourtant grave ne suscitent plus aucune angoisse chez elle, depuis longtemps déjà. Sa peur va pour les autres, c'est dans l'ordre des choses. Pas assez égoïste pour craindre pour elle-même, son anxiété se redirige vers ceux à qui elle tient, vers ce à quoi elle tient. Il l'effraie, effectivement, lorsque c'est avec la vie d'autrui qu'il joue à pile ou face. Venue d'on ne sait où, une certitude indique à la jeune femme qu'elle reste relativement en sécurité avec Jason.

Cependant elle ne devrait pas songer à accepter cette danse; or d'une part refuser deux fois un même cavalier est impoli et grossier, d'autre part, ça ne changera pas grand chose désormais. Sa situation est catastrophique; s'il est découvert qu'elle a ouvert sa porte à l'ennemi public numéro un en toute connaissance de cause, elle ne donne pas cher de sa peau. La danse marque l'apogée, ou l'ascension au sommet de cette rencontre, et malgré sa fascination malsaine pour ces quelques pas qu'une partie de son être veut partager avec Lecter, ses restes de rationalité encore ancrés partout en elle lui défendent absolument cette danse de la mort. Quelques pas de plus ou de moins n'aggraveront pas son cas, ils se contenteront de l'enfoncer.

« Vient un temps où, lorsque nous nous retrouvons à choisir entre l’eau le venin, on avale le poison d’une traite pour voir où il conduit. »

« L’avis des autres, leur vision qu’importe… vois de tes yeux, prend le comme toi tu veux. »

Elle le regarde encore. La mécanique est enclenchée, rien ne saura l'arrêter et vouloir le faire c'est renoncer à ouvrir une autre porte qui pourrait se révéler plus captivante encore. Elle a ça au fond d'elle, la ténacité, le courage, et il semble l'avoir justement deviné. Un éclair; elle se souvient avoir bravé la famine et le désespoir en se réfugiant auprès de junkies; un éclair, elle se souvient avoir échappé à une mort certaine en faisant demi-tour et en venant aux Etats-Unis. Un éclair; se souviendra-t-elle avoir brisé des chaînes en exécutant un ballet avec le Diable?
Clairvoyant doit-il être, le Clown, pour avoir prédit qu'à cet instant même, entre l'eau et le venin, elle avale le poison d'une traite avec cet éclat dans ses yeux pour voir où il la conduit. Un défi qu'elle relève et elle les acceptera, parce-qu'elle ne reste jamais longtemps à terre et que braver le danger, en souffrir, en réchapper, est irrémédiablement ce qui la fait vivre.

« Shall we? » La proposition n'attend plus que la musique pour se concrétiser, oh, qu'importe, ils n'en ont pas forcément besoin et peuvent danser tant qu'ils veulent dans le silence enveloppant de son appartement.

Traduction des dialogues:


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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Sam 10 Aoû - 3:51

Knock Knock - Who's there ?



Non elle n’a pas peur, plus maintenant du moins. Sans ça elle aurait déjà braqué son arme sur lui et aurait appelé une pelletée de renforts qui se serait précipité, sirènes hurlantes pour se faire un plaisir de mettre le Clown en cage. On peut rêver, ce n’est pas si facile de coincer Lecter. Pas pour autant que la demoiselle est à l’aise, se trouver sous les mains d’un criminel n’est pas une promenade de santé et ce n’est pas comme accepter l’accolade d’un ami loin de là. Mais il assure, promet à sa manière que le petit agneau qu’elle est ne craint rien entre ses pattes griffues. Elle sait, elle le dit du moins et semble vouloir y croire. Une danse avec le diable enfin ? Viens donc, tu verras ce n’est pas si compliqué.
Pas de voile entre eux, c’est un échange de bons procédés, c’est le chant du corbeau qui répond à celui de la colombe et qui comprend. Il saisit, jusqu’au bout de ses ongles Jason commence à la décrypter. De découverte en découverte le Clown la trouve même réellement intéressante avec ce courage clair, cette envie fondamentale de faire le bien à la même échelle que lui repend le mal. Contraire, mais ils mettent autant de cœur à l’ouvrage. Sur ce point au moins ils se ressemblent, ils peuvent assimiler le comment même si le pourquoi leur échappe. Pour le reste … qui vivra verra où ça mène et si l’un tue l’autre un jour c’est que le chaos l’aura voulu. Ça ne va guère plus loin et Lecter n’est pas visionnaire.

Sa position s’assure, elle reprend pied et demande : on commence ? Sourire presque ravi du Clown qui acquiesce d’un mouvement de tête. Musique maestro. « Tu as peut-être vu ce vieux film … Les noces funèbres. Moon dance, voilà une jolie musique pour nos premiers pas je crois. » Pas de grands espaces, l’appartement ne permet aucune envolée mais ce n’est pas pour autant que le Clown ne saura pas s’adapter. Un pas, un autre, valse lente dont on imagine les notes car on ne les a pas dans les oreilles pour l’heure. Prends le comme ça vient disait-il, c’est amusant en un sens. Le crime et la justice dansant ensemble, esquivant naturellement les meubles et les objets. Il y a dans cette démarche une notion enfantine, quelque chose de simple qui ne laisse à sa fin qu’un sourire vaporeux aux lèvres. Sous ses mains la jolie policière ressemble à ces petites danseuses qui tournent dans les boites à musique, la pose gracile, élégante et un instant Jason quitte cet appartement, ce décor.

Il imagine une immense salle, plafond à voûtes peintes façon Michel Ange, marbre blanc sous ses pieds et moulures florales rampant le long de murs. Époque largement passée où un jupon d’organdi blanc virevolte autour des chevilles, où un corsage lacé souligne une taille et où les anglaises lâches d’un chignon ouvragé dévalent une nuque opaline. Il se sent duc ou marquis dont le machiavélisme n’a d’égal que l’angélisme dont il use le temps d’une danse. Tracas envolés à la lueur dorée des chandeliers, au parfum de la cire chaude qui dévale le corps des bougies et au son d’un orchestre de Stradivarius. Moment de grâce qui ne saurait durer, irréel avant un souffle de mort qui plongerait les lieux dans un bleu glacé, étirant les ombres et finalement … le corbeau tuerait la colombe. Apogée de la valse lunaire et comme la toile est magistrale de son point de vue. Comme elle serait belle la fleure sanglante éclose sur la poitrine de la danseuse mais il faut vivre à la foire, il faut connaître l’univers désenchanté de Lecter pour voir en cet ensemble bien autre chose qu’un meurtre. Trop rares sont les yeux à même de contempler avec autant d’émerveillement que lui cette scène d’une beauté froide. Rares, ou uniques plutôt. En ce monde un seul être comprend.

La vision s’évanouit, les pas cessent lorsqu’un téléphone vibre dans une poche. Claquement de langue désapprobateur du Clown qui roule des yeux et s’écarte lentement pour récupérer l’objet à l’intérieur de sa veste. Pas moyen d’avoir la paix dans ce boulot. Alonso ; qu’est-ce qu’il veut encore ? Soupir, Lecter hausse les épaules et décroche sachant bien que si le Cubain se permet de l’appeler ce n’est sans doute pas sans raison. « Qu’est-ce que tu veux ? » Grogne-t-il, jetant un regard presque désabusé à la policière avant de retourner près de la table pour allumer une cigarette. « Depuis quand vous avez besoin de moi pour réceptionner la marchandise ? Il s’en charge très bien d’habitude ! » Qu’importe qu’elle entende, ce n’est pas comme si la jeune femme pouvait avoir un impact quelconque sur ses affaires depuis que le Sud est devenu impénétrable pour la police. « Ha oui la nitro … j’avais oublié qu’elle arrivait aujourd’hui. Boogie retient le livreur j’imagine ? Ouais ... Ok j’arrive dans une demie heure grand maximum. Hein ? Mais non envoie personne me prendre j’arrive je te dis ! » Sifflant entre ses dents il coupe court, range le téléphone et tire plus longuement sur sa clope. Pas moyen de faire autrement, personne à part lui ne jugera de la qualité des explosifs pas même le Croque Mitaine. Pas son rayon, la chose est bien trop capricieuse et instable pour s’accorder à la logique froide de cet homme là qui aime à conserver le contrôle sur tout quand son tyran de maître lui, préfère jouer avec le feu.

« Je vais devoir filer tu as compris. Mais … c’était une entrevue bien sympathique, à refaire ? Je reviendrai peut-être traîner dans le coin sait-on jamais. » Aux lèvres déchirées, un demi sourire et un rire léger. « Ai-je droit à un dernier café avant de partir ? Puisqu’il est fait j’ai bien envie d’en profiter. » Qu’elle ne l’ai pas fait pour rien, ce serait dommage sans compter que chez lui on se doute très certainement que la demie heure sera doublée. C’est connu, Jason Lecter n’est ponctuel que lorsqu’il veut et là, il sera en retard.

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MessageSujet: Re: " Knock Knock - Who's there ? " " Knock Knock - Who's there ? " Icon_minitime1Ven 23 Aoû - 19:41



Now, when you work it out I'm worse than you
Yeah, when you work it out I want it too
Now, when you work out where to draw the line
Your guess is as good as mine

Where do we go, nobody knows
Don't ever say you're on your way down
When God gave you style and gave you grace
And put a smile upon your face


Elle guette le sourire qui apparaît sans attendre, trop ravi pour être honnête, mais qu’importe. Elle a fait son choix, pris le parti du danger et au fond elle n’attendait peut-être que ça. Tess a beau chérir son quotidien, elle n’a de cesse de répéter qu’elle ne se sent vivante qu’à l’approche des  situations critiques. Lorsque vient le choix de la musique, elle hausse les sourcils, surprise du choix de son partenaire. Un joli film et une belle musique, envoûtante, avec un peu de féérie et de magie. Dans son regard perce une interrogation qu’elle ne formule pas; quelle impulsion lui a dicté ce choix? Le genre du film lui correspond mais ce serait se leurrer que d’imaginer le Clown sanguinaire attendri par l’histoire du scénario. À moins que? La question restera en suspens, au bout de ses lèvres qu’elle gardera closes. De même, elle ne compte pas lui avouer que ce fut, à une époque dorénavant révolue, le film d’animation favori de l’un de ses petits frères, et que secrètement, croyant depuis longtemps à sa disparition, Tess souhaite à Harry une paisible vie dans le monde des morts. Une ébauche de sourire se contente d’étirer ses lèvres, portant toujours la trace rouge, la marque qu’il a apposé sur elle pour lui rappeler de sourire. « I have, » répond-elle dans un murmure, prenant garde à ne pas froisser la délicatesse de l’atmosphère. « And it’s perfect to me. » Une mélodie comme elle les aime, poétique et fascinante – ferme les yeux chère enfant, imagine.

Sa mémoire fournit un petit effort pour retrouver le rythme et les couleurs chatoyantes qu’offre la Danse de la Lune. I've spent so long in the darkness, I'd almost forgotten how beautiful the moonlight is. Puis elle se laisse guider au départ, avant de prendre son rôle. Les voilà enfin, liés par des notes égrainées au fil de leur imagination seulement, pourtant étrangement coordonnés dans leur ballet... funèbre? L’exiguïté de l’appartement ne devient plus qu’une contrainte qui s’évanouit sous leurs pas. Graciles, félins, ils esquivent les obstacles et parviennent à se trouver. De temps à autre elle baisse ses paupières, se transporte dans un autre univers. Il y a une magie ancestrale dans leur enchaînement, qui les absout le temps d’une danse de leur condition humaine. Une harmonie teintée d’un léger machiavélisme, auquel répond une pureté presque virginale, une vraie valse entre un ange et un démon. Un impossible réalisé, une fusion improbable de deux êtres en négatif qui se retrouvent. Elle revoit ce palais dans les collines irlandaises, perdu dans la lande; ce palais abandonné où reposaient en paix les vestiges d’un passé glorieux recouverts par la marque du temps. Longtemps elle a joué dans la salle de bal vide, avec ses amis, ne voyant dans les dédales de couloirs et d’escaliers qu’un espace fertile pour l’imagination. Or aujourd’hui, elle pourrait presque sentir le vieux parquet craquer sous ses pieds, les flammes des bougies flamboyer et voir les murs de la grande salle se dorer de leur prestige d’antan. Un tourbillon d’une robe richement brodée, voilà Tess devenue princesse ou noble, au bras d’un diable au masque d’homme. Vrai, la musique conduit la mémoire à remonter le temps, à se souvenir d’un jadis qu’ils n’ont jamais connu mais l’irlandaise pourrait jurer qu’il la vit, cette atmosphère surannée.

Puis la musique se brise et les notes suspendues dans l’air se brisent sur le sol comme tant d’éclats de verre, interrompues dans leurs noces funèbres par la sonnerie d’un appareil qui n’a rien de précieux. Les bras retombent, de nouveau les jambes se raidissent, les visages dont les traits s’étaient adoucis reprennent leur aspect sévère. Tess s’éloigne de quelques pas, discrète, replace une énième mèche de cheveux derrière son oreille. Du coin de l’œil elle observe son cavalier qui décroche, la mine contrariée. Jason ne mâche pas ses mots, ne cherche pas à les dissimuler non plus. À découvert, elle peut se permettre d’écouter même si elle a d’autres chats à fouetter. La nitro? Oh, oui, bien sûr, si ce n’est que ça Darling veux-tu bien raccrocher et venir à table? La dinde va refroidir.
Un sourire sarcastique; elle ne s’en mêlera pas. Sans savoir ni quoi ni pourquoi, elle n’a aucun motif d’intervention. Et en vérité, elle s’en fiche un peu, là, tout de suite. Son domaine d’intervention est les homicides, les bombes ne la concernent pas à vrai dire, sauf lorsqu’elles deviennent l’instrument d’un meurtre de masse. L’intention du Clown ne trompe personne, une livraison de ce genre ne sert pas à des fins décoratives mais elle avisera en temps voulu. Si ça se trouve, il fera juste exploser un centre commercial sans blesser ou tuer personne. Elle trouverait ça drôle que quelqu’un vienne le prendre ici,  de complètement burlesque la situation deviendrait complètement absurde. Mais bien sûr, le chef de meute est un alpha solitaire, et quoiqu’il en soit elle enfermerait dans ses bracelets de métal le premier criminel qui franchirait sa porte. Son chez elle, son territoire. L’intrus qui s’y trouve en ce moment? C’est une autre histoire.

Jason s’adresse soudain à elle, la tire de sa rêverie. Bras croisés, elle l’observe, sourire en coin, expression pour une fois impénétrable. Il ne reviendra pas peut-être, il reviendra assurément, trop heureux d’avoir pu faire sauter un autre verrou entre cette petite policière tenace et lui, ce spécimen de femme qu’il adore pousser à bout. « Oh, sure. You’re always welcome. » À peine se moque-t-elle, son cynisme trop évident pour que cela heurte l’un des deux. « Yeah… I can probably do that effort. That would be rather rude to throw you away, hm ? » On ne pourrait deviner si c’est du bluff ou non, toujours est-il qu’elle part mettre la cafetière en action une nouvelle fois. Rien ne semble plus pouvoir perturber davantage ce samedi, la scène ressemble tellement à un quotidien banal, ou deux amis discutent autour d’une boisson appréciée. Souffler sur l’image c’est la faire disparaître – le vernis tiendra bon, cette fois. Jeu de dupes? Si peu.

Le soleil de midi balaie la pièce principale de ses rayons lumineux.
L’odeur de café chaud remplit la pièce.

Et la vie continue.

Traduction des dialogues:


RP TERMINÉ —

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