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Quand le chat est partit, les souris dansent [PV-Sally]
Calypso
Calypso R. Storm
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AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

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COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

MESSAGES : 1923

Date d'inscription : 05/05/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Quand le chat est partit, les souris dansent [PV-Sally] Quand le chat est partit, les souris dansent [PV-Sally] Icon_minitime1Jeu 23 Oct - 18:49

Les flocons de neige tournoyaient joyeusement, emportés au gré des caprices du vent. La nuit était tombée depuis quelques heures, signalant par son horaire avancée que l'hiver était là et qu'il était prêt à durer un peu plus longtemps que prévu. L'hiver avait toujours été accueilli avec joie chez les Nordiques car il était synonyme de Noël, de fêtes et du fameux nouvel an qui rassemblait tout le quartier. A travers la fenêtre, Calypso pouvait voir des enfants courir, se lancer des boules de neige sous les regards attendris des adultes, ajoutant à cette atmosphère particulière un petit côté bucolique. Côté que la blonde s'empressa de briser en disant :

« Si j'me mange une boule de neige je te jure que j'la leur fait manger par les narines ! »

Sven leva la tête de son texte et regarda la petite blonde d'un air faussement consterné :

« Charmant... »
« Bah quoi ? »
« Tu sais vraiment comment casser l'ambiance, hein... »

Calypso renifla d'un air dédaigneux et marmonna un « j'aime pas les boules de neige » qui ne ressemblait à rien et que Sven ne daigna même pas relever. La blonde haussa les épaules et s'avança vers Sven, jeta un coup d’œil à ce qu'il écrivait et dit en ricanant :

« C'est ta lettre au père Noël ? »
« Ouais, j'lui demande de m'offrir un patron avec une option humour et qui fait plus d'1m75. J'ai des torticolis à force de baisser la tête. »
« Ho et ajoute que je voudrais un suédois muet. J'aime beaucoup les muets, c'est silencieux ! »
« Je note, je note. Et pour l'africain ? »
« Ho laisse tomber, c'est un cas désespéré... »
« Qui est un cas désespéré ? »

Taleh arriva, emmitouflé dans tellement de couches de vêtements qu'on aurait pu le faire rouler sans difficultés. Calypso, en robe, et Sven, en tee-shirt, le regardèrent d'un air perplexe avant d'éclater de rire.

« Eh mais de quoi vous parliez ?! »
« T'as un problème avec le froid, mec ! C'pas humain d'avoir autant de pulls et d'avoir encore froid ! »
« C'est cet appartement qu'est pas chauffé aussi ! »
« Si t'aimes pas la température de mon appartement, tu peux aussi aller dans le tien... »

Taleh regarda Calypso en ouvrant grand la bouche, comme choqué, et, dans un sublime mouvement de lancé d'écharpes, tenta de se frayer un chemin à travers les chaises mais passé deux chaises, il s'affala sur l'une d'elle et se frotta les doigts en pestant contre ce pays d'esquimaux.

« Tu veux une glace, Taleh ? »
« Va mourir, créature de l'enfer ! »

Calypso rit et posa une tasse de thé chaud devant Taleh, tasse que le noir s'empressa de serrer entre ses mains, soit disant gelées. La blonde quitta le salon pour aller dans sa chambre et prit une douche avant de se changer pour quelque chose de plus chaud. L'appartement était chauffé et la température était donc très agréable, malgré ce que pouvait prétendre Taleh, mais dehors il allait faire très froid et Calypso avait moyennement envie de retomber malade. Elle avait déjà passé suffisamment de temps à l'hôpital ou dans sa chambre à cause de cette foutue fusillade, elle n'avait pas l'intention de continuer à ronger son frein ici pour une autre semaine. Calypso enfila un pantalon noir, une tunique rouge, un gros gilet noir et enfila, par dessus, son manteau en fourrure noire, le plus chaud. Elle enfila des bottes à talons compensées noires et doublées pour tenir chaud. Après avoir enfilé quelques bijoux et placé le nécessaire dans son sac à main, elle retourna à la cuisine où Taleh tentait de lever les bras, chose rendu impossible par la quantité affolante de pulls qu'il portait.

« Mais qu'est-ce que tu fous ? » demanda Sven, en riant.
« J'ai le dos qui me gratte ! »

Calypso soupira et, en passant, gratta le dos de Taleh. Fallait tout faire dans ce Quartier !

« Tu vas où déjà ? »
« Je vais retrouver Sally ! Vu que Jason et Boogie sont pas là, on va se voir à l'Est sans risquer de se faire décapiter ou transformer en médaillon. »
« Dis comme ça, ça donne envie dis donc ! »

Calypso prit un grand thermos qu'elle remplit de thé et un autre qu'elle remplit de chocolat chaud. Elle prit ce qu'elle avait préparé pour manger, prit les récipients censés rester chaud et mit le tout dans un grand sac. Elle soupesa la chose, jeta un coup d’œil aux deux géants et Sven se leva pour l'aider à le descendre jusqu'à la limite du Nord. Taleh lui souhaita une bonne soirée et gémit en disant qu'ils faisaient entrer le froid dans la pièce. Arrivée à la frontière nordique, Calypso remercia Sven et prit le sac en pestant contre sa générosité. Effectivement, Calypso avait été beaucoup trop généreuse dans ses portions et elle avait préparé trois fois trop de choses à manger et boire. Elles n'étaient que deux, pas cinquante ! Oui mais Calypso avait envie de faire quelque chose de bien ! Elle n'avait pas revu Sally depuis que l'autre abruti de Lecter s'était mis à lui hurler dessus sans raison. Sally et elle avaient dû arrêter de se voir pour éviter de se mettre mutuellement en danger mais avec le départ des deux monstres, Sally avait proposé à Calypso qu'elles se voient dans l'Est, neutre, et la blonde avait immédiatement accepté. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent, n'est-ce pas ? Sauf que pour le coup, elles n'avaient aucunement l'intention de comploter ou de s'arracher des confidences : elles avaient juste envie de se voir et de rattraper le temps perdu. Sally et Calypso étaient des sortes de Roméo et Juliette. Mais version sans homme et sans amour. Bref, pas tant Roméo et Juliette que ça finalement...

« Eh ma mignonne, tu veux un coup d'main ? »
« Non. Va cuver ton vin ailleurs. »

L'ivrogne grogna quelque chose de sûrement peu recommandable et Calypso continua son chemin, nullement intimidée par l'ambiance du Quartier Est de nuit. Arrivée au lieu de rendez-vous prévu, elle posa son sac par terre et attendit patiemment l'arrivée de Sally. Emmitouflée dans ton manteau en fourrure, Calypso n'avait pas froid et elle s'abandonna donc dans la contemplation du Quartier endormi en attendant la Sudiste. Le Nord c'était quand même vachement mieux... Y avait des petites lumières, des maisons toujours ouvertes, des gens souriants... Pas un ramassis de dockers et d'ivrognes. Tss ! Calypso, la Reine du Nord et la Reine des Neiges se demanda un court instant si elle n'avait pas oublié quelque chose avant de se dire que, si c'était le cas, eh bah il était bien trop tard. Pourquoi ne s'étaient-elles pas données rendez-vous au Nord déjà ? Au moins là-bas il faisait chaud... Ah oui... Parce que Nord et Sud étaient en guerre et que ça foutrait Sally dans la merde. Zut. Crotte. C'nul l'Est.
C'est donc dans une parfaite harmonie mentale que Calypso attendit l'arrivée de Sally.

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MessageSujet: Re: Quand le chat est partit, les souris dansent [PV-Sally] Quand le chat est partit, les souris dansent [PV-Sally] Icon_minitime1Dim 23 Nov - 0:29


Dans le Port de NY
(prévert) ▽ Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.  

Oh when Sally comes around
Oh don't let her down
When Sally comes around downtown
She wears a wounded heart
Like a fallen crown
She's tough with a heart of gold
Oh when Sally comes around
There's a burning flame
Deep in her heart I know
She's searching in the dark
Through the falling rain
She's tough with a heart of gold

Bonnie Tyler


La v'la qui sort de la gueule du métro, la p'tite Sally avec sa clope flashy. Des flocons dans les cheveux, un trait de fard noir autour des yeux ; blouson de cuir, jupe à dentelles, ça claque et vole au vent d'hiver. Un sac bariolé à l'épaule, le pas qui danse sur l'pavé et elle sourit à gauche, elle boude à droite. Mistinguette a ses têtes, elle est comme le bon Dieu l'a faite et c'est très bien comme ça. Un bonsoir au bout des lèvres pour les uns, un p'tit air pincé pour les autres elle arpente le Sud et balance les hanches au rythme d'un mp3 du siècle dernier. P'tite prostituée, p'tit parasite, elle se dit p'tit rat comme à l'Opéra.
Dans un p'tit magasin ouvert en nocturne elle achète quelques trucs, rempli complètement son bagage et repart de plus belle, direction l'Est qu'elle connaît bien. Sur le Port d'un ailleurs, y'aurait des Marins, y'en a à New York aussi et ils l'apprécient. Pas que pour ses fesses, faut quand même bien l'dire. Sally c'est pas que ça, quand même pas. Elle a le sourire plus franc cette nuit, plus lumineux parce qu'un rendez vous avec une amie ça lui fait toujours chaud au cœur. Calypso qu'elle s'appelle la blonde du Nord. Sally a souvent dit qu'elle était belle, belle autrement que les top model de magazines. Calypso elle a ce quelque chose, ce détail en plus qui change tout. Elle l'a trouvé fragile, sensible au fond et Sally elle aime bien ça. Elle aime bien ces fissures, ces failles et ces rayures qui t'rendent les gens moins blancs. Parce que Caly elle est pas parfaite et elle s'en cache pas, alors Sally forcément, elle la respecte pour ça.
Ça fait longtemps qu'elles se sont pas croisées. Faut dire que la guerre froide a pas aidé. Puis la fusillade, les déboires en pagaille. Fallait pas se parler, trop dangereux comme idée. C'est que la belle est plus VIP dans le quartier et y'a des gens dont vaut mieux pas outrepasser l'autorité. Sally est pas stupide, elle veut pas créer l'embrouille et pas se fâcher chez elle. Elle les aime autant, les parasites que les diamants. On pouvait plus mélanger torchons et serviettes qu'elle disait, mais c'était pas si grave. Comme quelqu'un a dit : y'a que les montagnes qui se rencontrent pas. Elle savait bien Sally, qu'elle reverrait Caly.

Le port se dessine à l'horizon, avec ses eaux noires qui dansent et ses gros bateaux qui tanguent. Y'a une sirène qui retentit, un moteur qui siffle, des mécanismes qui chantent... elle adore ct'ambiance. Pas loin y'a un type qui bringuebale et qui grommelle dans sa barbe mal taillée, les mains qui fouillent dans une poubelle. Sally fait trois pas, lui pose une main sur le bras.
« Hey Dony ! » L'autre sursaute, se fige, s'exclame.
« Sally ! Ma p'tite poupée ça fait un bail ! » Il sent le vin, les clopes sans filtres et quand il l'enlace ses fringues soulèvent un parfum puissant d'humidité. Mais elle en fait pas cas, l'étreint à son tour et frictionne amicalement son dos avant de lui envoyer un sourire.
« Je te vois plus au Sud, je commençais à me demander où tu étais passé. » Une p'tite moue boudeuse, enfantine à laquelle le type répond d'un soupir.
« Bah ça va pas fort fort... les affaires t'sais... » Il désigne son vieux panier en osier, chargé dans un caddie rouillé. Dedans une brassée de roses, le bord des pétales est givré. Sally hoche la tête, c'est plus très courant de payer une petite fleur à sa dulcinée, pire encore quand le vendeur est un malheureux clodo.
« Y'avait un beau brin de fille tout à l'heure, j'pensais qu'elle en prendrait p't'être une... elle m'a envoyé promener. » Il a l'air déçu, les épaules basses et la nuque courbée. Alors Sally elle tire deux roses du panier.
« T'as jamais su aborder les filles Dony. Ma mignonne ou poupée, c'est un peu familier tu sais ? » De son décolleté elle tire un billet, lui glisse entre les doigts.
« La prochaine fois, tente un bonsoir mademoiselle ?! » Un p'tit signe de tête, un de la main, la v'la repartie.

La plupart des gens, ils sont pas méchants qu'elle dit. Pour beaucoup ils sont paumés, maladroits, pas très doués. Ils ont pas de tact, ça arrive. Personne n'est parfait. Sally elle aime bien les p'tits défauts, ça rend humains tant que c'est réel, que c'est spontané. Dony est pas un mauvais bougre, il a juste pas trouvé grand monde pour le tirer vers le haut. Faut passer au dessus des apparences, faut creuser pour savoir.
Au loin une crinière blonde, un riche manteau. Sally trottine plus vite et agite déjà la main.
« Caly ! » Et arrivée à sa hauteur c'est sans hésitation que la sudiste passe les bras autour du cou de l'autre. Elle sent bon Caly, tout le temps soignée, présentable. Quelques secondes à peine et la brune se détache, un sourire rayonnant aux lèvres.
« Comme ça me fait plaisir ! J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vues. Comment ça va toi depuis le temps ? » La fusillade, Sally l'esquive, c'est pas à elle de lancer un hameçon sur ce sujet. Non, Calypso peut même mentir si elle préfère, c'est pas grave. Ce qui compte ce n'est pas l'histoire, juste la personne et qu'importe ce que la blonde acceptera de confier. L'essentiel pour Sally, c'est d'retrouver son amie.  
(c) AMIANTE



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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Quand le chat est partit, les souris dansent [PV-Sally] Quand le chat est partit, les souris dansent [PV-Sally] Icon_minitime1Lun 5 Jan - 19:38

Cela faisait maintenant un moment que Calypso n'avait pas posé le pied dans le Quartier Est. Ces derniers mois, elle s'était contenté d'aller dans le Quartier du Milieu et quelques fois à l'Ouest, délaissant l'Est et son manque d'intérêt. Le Quartier Ouest était riche, source de possibilités de pots-de-vin et repère de la grande H. Allegra Lockhart. Le Quartier du Milieu regroupait toute la population, les centres commerciaux, les cinémas et tout ce qui pouvait permettre à Calypso de s'évader mentalement. Le Quartier Sud n'abritait qu'un ramassis de crétin, exceptés Alonso et Sally, et n'acceptait pas de voir la beauté de Calypso sur sa saleté sudiste. Elle avait passé plus de temps que prévu dans le Nord, à cause de cette fichue fusillade, mais de l'Est, elle n'avait pas demandé de nouvelles depuis longtemps. Trop longtemps peut-être. Autrefois elle venait ici pour discuter avec les habitants, écouter ceux qui voulaient passer au Nord, marchander avec les mafias ou les réseaux plus ou moins louches. Calypso avait également discuté avec des policiers étranges et des résistants investis. L'Est était vide d'intérêt en temps normal mais il pouvait accueillir des personnalités grandioses. La preuve, il accueillait Calypso Storm et, bientôt, Sally Freeman. Finalement, l'Est n'était peut-être pas un cas si désespéré que ça...
De jour, l'Est n'était qu'une gigantesque ruche où travailleurs et clochards s'alternaient en se bousculant mais de nuit... De nuit, l'Est reprenait de l'intérêt à travers les clandestins, les clochards, les marchands, les dockers, les vigiles, les résistants … L'Est devenait intéressant lorsque les troupeaux de travailleurs rentraient chez eux, exténués par une journée à tourner en rond. New-York était décidément une ville étrange. Le Quartier Nord ressemblait à une forteresse imprenable et impénétrable, le Sud faisait office de bidonville ou de coupe-gorge, l'Ouest se paraît dans ses dorures comme le faisaient les anciens palais, le Milieu se donnait des airs de village où il fait bon de vivre et l'Est... L'Est faisait office de no man's land où tout pouvait arriver. New-York n'était pas banale car de par son organisation, chaque quartier représentait une ville dans la ville. New-York n'était, après tout, qu'un empilement de villes toutes rassemblées sous l'écriteau « New-York City » mais toutes si différentes... Qu'on pourrait les croire venues de différents continents, de différentes mentalités.

Trop occupée à construire des châteaux dans ses pensées, Calypso ne fit pas vraiment attention aux pas légers qui s'approchaient. La blonde rêvassait sans grand enthousiasme lorsqu'une voix dit son prénom, provoquant immédiatement le sursaut et l'abandon des dragons et licornes peuplant ses rêveries. La brunette qui s'approchait en trottinant, Calypso l'aurait reconnue entre milles. Il n'y avait que Sally pour avoir l'air à l'aise dans un environnement aussi étrange et surtout il n'y avait qu'elle pour ne pas sembler étrangère dans un Quartier soit-disant mort lorsque le jour tombait. Les deux femmes s'enlacèrent rapidement, heureuses de se retrouver et si un artiste était passé dans le coin, il aurait sans aucun doute trouvé dans cette scène matière à écrire, peindre, penser ou photographier. La petite blonde emmitouflée dans son lourd manteau de fourrure et perchée sur des talons rendant possible la décapitation par coup de pieds. La grande brune avec sa veste en cuir, sa jupe en dentelles, son assurance et son petit côté dansant. L'une aimant la perfection et l'autre lui préférant son contraire. Deux opposés pourtant pas si opposés que ça. Le Nord. Le Sud. Après tout, rien n'était dû au hasard à New-York alors quoi de plus normal que de voir la dirigeante du Quartier Nord avec une habitante du Sud en pleine guerre froide ? New-York avait ses propres plans et les deux femmes n'en avaient sûrement pas conscience. Ou s'en foutaient royalement, cela dit.

« Comme ça me fait plaisir ! J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vues. Comment ça va toi depuis le temps ? »

Calypso sourit en écoutant son amie. Effectivement, le temps était passé si vite... comme s'il était pourchassé par une horde de Platine en colère. Coïncidence ? Peut-être, peut-être pas. Calypso secoua la tête, chassant les idées absurdes qui l'accaparaient et l'éloignait du moment présent.

« Tu me manquais, Sally ! Ça fait effectivement au moins trois siècles qu'on ne s'est pas vues ! » Calypso et le réalisme... « Il faut dire qu'entre des bombes n'explosant pas, des crises Nord-Sud, des fusillades foireuses et des réceptions à la mairie, on n'a pas vraiment eu le temps de se croiser... Et c'est bien dommage parce qu'à chaque fois qu'on se voit, tu me donnes rendez-vous dans des lieux... bizarres... Je vais finir par me poser des questions, tu sais ? »

Il fallait avouer que l'emplacement choisi ne payait pas de mine : entrée de hangars parmi une bonne centaine d'autres hangars entourés de... bah de hangars... L'Est était un quartier servant d'entrepôt géant où les entreprises et les usines cédaient la place aux entrepôts et aux cabanes douteuses. Vu d'en haut, le Quartier Est devait ressembler à un gigantesque jeu de construction toutes plus moches les unes que les autres. Rien à voir avec l'Ouest et ses dorures, ça c'était sûr.

« Comme tu peux le constater, j'ai amené de quoi nourrir une armée... Sven a dû m'aider à porter tout ça jusqu'à la limite du Quartier. Le reste du chemin, je l'ai fait à la force de mes petits bras ! Bizarrement, ça semblait vachement plus léger quand c'était Sven qui le portait... »

Il fallait dire que Sven avec son mètre quatre-vingt-seize et ses années de musculation n'avait aucune difficulté à porter un sac comme celui-ci, là où Calypso, sa petite taille et son allergie au sport, eh bien ils avaient quelques difficultés à ne pas le trainer.

« Comment je vais... Hum... Eh bien je dirais que je vais mieux. J'ai eu des moments à vide et j'ai eut quelques difficultés à me remettre dans le droit chemin mais c'est bon ! Je sais où je veux aller, ce qu'il me faudra faire pour y arriver et... Ha et j'arrête la prostitution. J'ai parlé avec quelqu'un qui m'est cher et il m'a aidé à me rendre compte qu'il était temps que j'arrête. Ça me bouffait mais je refusais de l'accepter... Je ne sais pas comment tu fais pour continuer à le faire sans sourciller, je dois être trop faible ou trop délicate, bien que délicate ne soit pas vraiment le mot que j'aurai utilisé pour me qualifier hum. Mais je n'en peux plus alors j'arrête. A voir si mes chers et tendres clients vont accepter la chose sans péter une durite. »

Calypso inspira profondément et sentit comme un poids se retirer de ses épaules. Elle l'avait enfin dit avec des mots : elle arrêtait la prostitution. Cela faisait des jours qu'elle tournait l'option dans sa tête sans jamais oser aller jusqu'au bout de la chose. Elle voulait arrêter, elle en avait besoin mais... mais elle n'y arrivait pas. Cela faisait tellement longtemps qu'elle trempait dans ce milieu qu'elle finissait presque par avoir l'impression de ne pas pouvoir vivre sans. Et puis Alonso l'avait rassurée et maintenant qu'elle avait mit les mots sur cette volonté tardive, tout lui semblait plus simple. Oui. Elle allait arrêter la prostitution. Restait à prier pour que ça ne se finisse pas en bain de sang, cela dit...

« On se pose où ? Que je traine mon sac et que j'installe de quoi se poser tranquillement sans avoir les fesses gelées et collées au sol ? Une fois nos divins popotins posés sur des coussins, tu me raconteras ce que tu deviens ? »

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