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Hello mysterious unknown...
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MessageSujet: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Lun 9 Déc - 0:22

Hello mysterious unknown...  Tumblr_maztn2o7kn1r2zrueo1_r1_500

Hello mysterious unknown...

C'est une journée banale, donc irritable et désagréable pour Sydney. Il ne s'est rien passé à l'académie, comme si tout le monde avait décidé de dormir au gaz aujourd'hui. Pas un seul examen à compléter d'où Sydney aurait eu le plaisir de se sentir plus brillant que tout le monde en répondant avec confiance et assurance à chaque question, sachant exactement qu'est-ce qu'il écrirait.Il ne s'est tout simplement rien passé et ça, c'est vraiment abominable... Pas de nouveaux ragots croustillants à dévorer. Ce n'est pas qu'il accorde une véritable importance à toutes les rumeurs qui s'aventurent à une vitesse folle à l'académie mais c'est que les gens en général, eux, ils y accordent une valeur superficielle. De ce fait, il doit rester au courant de ce qui se trame, ça peut toujours être utile. Puis, s'il y a des histoires qui courent à son sujet, il pourra facilement connaître les grands parleurs, ceux amateurs de ragots et venir leur poser des questions et leur faire peur accessoirement. En fait, il y a déjà bien des choses qui circulent sur le cas de Sydney, et cela depuis son arrivé à New-York. Il ne passe pas inaperçue avec son maquillage, son accoutrement féminin et sa voix qui ne semble jamais avoir mué. Ses cheveux qui ont poussé et entretenu comme ceux des autres filles sont aussi impressionnants. Malgré son jeune âge, le travesti a beaucoup d'expérience.

Les temps de classe sont finis. Sydney se lamente, coucher sur son lit en regardant le plafond. Il flâne avec une aiguille qui évidemment sert à coudre et à recoudre. Sydney a accumulé tout un bric-à-brac dans sa chambre. Du fils, du maquillage, des aiguilles, des vêtements et toutes sortes d'objet insolites se cachent dans sa chambre du pensionnat. Il pose son aiguille sur le tabouret près de son lit et soupire. Evangeline n'est occupé ce soir, probablement à traîner avec quelqu'un avec qui elle va probablement finir dans son lit. C'est en pensant à ça qu'une idée lui vint à l'esprit aussi rapidement qu'un guépard bourré au stéroïde. Il se lève, ouvre sa commode et se choisit quelques tas de tissu ficelés pour former des vêtements...

Une vingtaine de minutes plus tard, Sydney a les cheveux complètement noirs. Une envie, comme ça. Il n'y a aucune explication logique à son geste, ce qui est plutôt surprenant. Lui qui est si calculateur et prévoyant, de tels actes impulsifs l'emportement rarement mais cette fois-ci, il a cédé à cette envie. Puis, il les aime bien sa chevelure noire, ça fait un drôle de changement de la couleur blonde qui devenait sérieusement monotone. Le travesti hait la monotonie. Il change ses sous-vêtements puis enfile une robe assez longue, qui lui va au genou. Il porte un pantalon court sous tout ça pour cacher certains traits indésirables ainsi qu'une brassière pour donner la maigre illusion qu'il possède une paire de seins. Sydney met du rouge à lèvre rouge autour de ses lèvres devant son petit miroir bon marché. Il se maquille, rien de grossier mais rien d'extraordinaire non plus. Le summum, il se met des bas de nylon noirs. Il enfile ses cuissardes de cuir puis s'habille d'une veste, pas très chaude mais Sydney n'a pas envie de trimballer une plus grosse. Tout est parfait, il n'y a plus aucune lacune qui traîne. Sydney Smith est prêt pour passé une superbe soirée...

***

C'est un petit bar classique. Rien de trop extravagant ou bruyant. Lui qui a l'habitude d'aller dans des endroits destinés aux gens comme lui, il désire faire changement ce soir comme pour sa coiffure. Il a l'air d'une vraie femme fatale venue d'outre part. Les gens boivent un peu partout, il y a des petites discussions ici et là. Sydney sourit en passant près d'une amie de l'académie. On dirait qu'il n'est pas le seul à vouloir se détendre. Elle est déjà accompagnée d'un garçon, surement son petit ami étant donner la proximité physique qu'ils ont ensemble. Il n'est pas de l'académie Weins, plutôt âgée. Ça ferait un super ragot à raconter aux gens mais il préfère se taire ce coup-ci. Après tout, lui aussi, il est là pour rencontrer des personnes hors du territoire scolaire. C'est arrivé à tout le monde de vouloir partir de cette école loin de tous les détraqués qui l'encombrent, ce n'est pas un mal ! Sydney observe les gens qui l'entourent, il analyse et les juge inévitablement, presque autant que Storm ou Allegra sauf qu'elles le font en permanence, ce qui est aussi le cas de Sydney au fond. Il y a de la musique qui joue, assez rythmée. Des morceaux de piano surtout, quelques musiques populaires jouent aussi parfois. Bien entendue, toutes ces chansons prônent le gouvernement et ses valeurs, certaines plus subtiles que d'autres. Ceux qui fréquentent ce bar en général n'ont pas le cœur à parler politique, ils préfèrent discuter et s'amuser, c'est le cas de Sydney. D'une vue d'ensemble, on a presque l'impression que le bar est tombé à une époque lointaine. On dirait le 20e siècle. Le plancher, les murs et le plafond est fait de bois, la musique est semblable, il n'y a peut-être que les habits qui sont moins ressemblants mais personnes débarquent ici habillés sans grâce. Un homme s'approche de Sydney, il crut d'abord qu'il vient pour le draguer mais celui-ci lui demande plutôt s'il veut faire une partie de poker. Il accepte avec joie...

Bien installé près d'une table circulaire au fond du bar, Sydney atteint le début du jeu. Il manque quelques joueurs et l'organisateur de la partie est allé les chercher. Il revient avec un adulte aux cheveux frisés, un autre plus jeune et un homme plus bedonnant. Le plus corpulent fait un regard de nature coquine à Sydney, qui l'ignore d'un air glacial.

- Donc, les garçons, on commence bientôt cette partie ?

L'organisateur du jeu donne les cartes. Cette nuit s'annonce être absolument géniale !

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Lun 9 Déc - 2:29

C'était une soirée banale, un soirée sans rien n'extravaguant ni même intéressant. William avait eut une journée de boulot normale sans rien à signaler. C'était le calme plat. Exactement ce qu'aimait notre homme qui n'était pas de nature à prendre de la place ou se mettre dans des situations délicates. Vers 4h00, il avait finit son temps et finissait de faire les comptes de la journée précédente et de celle-ci. Écrivant son dernier chiffre, il ferme son rapport et le range dans le classeur situé dans le coin droit de la petite pièce qui faisait office de son bureau. Quatre murs blanc ternis par le temps, un plancher de bois de bon marché, un bureau de marque dérivé, une chaise à roulette qui ne roulait plus, un vieux meuble à classeur rouillé et un porte manteau délavé était une bonne description de l'endroit ou il passait la plupart de son temps lors de ses heures de travail, à compter et rendre des comptes rendu. Restant un moment à savourer le silence, William se leva enfin et pris son veston du porte-manteau qui devait dater d'au moins une vingtaine d'année déjà par son état et son style. Une antiquité quoi. Sortant de la pièce quasi insonorisé par l'épaisseur de ses murs, il se heurta au brouhaha habituel du petit café où il travaillait. Les clients habituels sirotaient leur café fraîchement pressé... ou presque et le gérant du commerce, comme toujours, était là à surveiller le tout et donner un coup de pouce à ses employés. C'était un homme dans la cinquantaine, grand et au visage franc. Un homme solide et aimable que William appréciait beaucoup. Tout à coup, un de ses collèges se heurta à lui. « Désolé Will! » C’était un serveur apprécié du café. Social et sympathique, les clients aimaient parler avec lui. Légèrement bedonnant par abus de bière, il avait la carrure d’un habitué des bars. D’ailleurs son allure faisait penser à quelqu’un qui venait de se réveillé avec ses cheveux entremêlés. Penaud par sa maladresse, celui-ci lui demanda, pour dire autre chose que désolé, s’il voulait aller au bar avec lui ce soir, vers 19h00. °Pourquoi pas…° Après une demi-seconde de réflexion, William accepta. Souriant, le jeune serveur lui donna une claque amicale sur l’épaule avant de revenir aux clients.

Sortant du commerce de quartier, il se dirigea chez lui, dans le quartier sud, Il y régnait un vacarme dérangeant et c’était un vrai carphaüm comme toujours. °Je m’ennuis vraiment de mon petit chez moi dans la campagne…° Cette pensée lui traversait toujours l’esprit lorsqu’il rentrait dans son appartement loué si on pouvait appeler un vieux sous-sol en béton un appartement. Il n’y avait qu’un meuble qui était en fait des boîtes empilés les unes sur les autres de manière à ce que le dessus soit sur le côté et un vieux matelas poussérieux. les minces rayons de soleil réussissant à passer par la toute petite fenêtre laissait voir une atmosphère poussérieuse. S’assissant sur son lit, si on pouvait qualifier cela de lit, il s’accôta au mur de béton froid et savoura sa fraîcheur. Il faisait chaud en tout temps dans le café et parfois c’était étouffant. Fouillant dans sa sacoche de cuir qu’il traînait en tout temps, il se sorti un livre, un livre d’une centaine de page et qui était l’œuvre de son cher fils disparut. Son cœur se serra lorsqu’il caressa la couverture de l’ouvrage. °J’arrive Nico!° Son fils lui manquait tellement. C’était le seul élément de son fils qu’il avait apporté. Il avait lui l’histoire un bonne deux centaines de fois. Depuis qu’il était ici, c’était son seul réel réconfort avec sa bague de mariage à son annulaire gauche. Pensant à elle, il la caressa doucement. Ça lui rappelait la maison qu’il n’avait pas vue depuis si longtemps. Perdu dans ses souvenirs, il ne vut le temps passer, il passa 1 heure, deux heures, trois heures et c’était déjà le temps de se rendre au bar.

Son jeune amis lui avait indiqué l’adresse sur un bout de papier et William, se rendit lentement à l’établissement qui semblait assez réputé mais pas trop, le genre du café où il travaillait. °C’est safe, je ne risque pas trop de me faire repérer° Son amis l’attendait sur le pas du bar. « Hey William! Viens! je t’attendais» Ce fut les seules chose qu’il entendit avant que son compagnon de travail se fasse engloutir par le bruit. Le comptable entra lentement en se concentrant pour ne pas perdre de vu son jeune ami qui semblait exactement savoir où il allait : au comptoir, bien entendu. Celui-ci lui paya une bière à William avant d’entamer une discussion que suivait à peine son collège qui laissait son esprit analyser le bar avec nonchalance. C’est alors qu’un homme vint leur proposer de jouer au poker. D’abord, le comptable refusa, mais avec l’insistance de son jeune ami serveur, il accepta finalement et dû se résigner à venir jouer. Il essaya de se motiver en vain. Il n’aimait pas les jeux d’argent même avec des jetons. Se rendant à la table de poker, il s’assit lentement dans la chaise de bois. Il pensa alors que ça faisait rétro le bar avec son plancher et ses murs en bois. Même la table de poker semblait venir d’il y a longtemps… genre 20ième siècle. Il y avait une dizaine de joueurs, tous des hommes à l’exception d’une jeune femme qui lui sembla bizarre. Le dealer commença à distribuer les cartes rapidement, un expert. Regardant distraitement son jeu, il remarqua qu’il avait des assez bonnes cartes mais pas le top du top. Il allait faire avec. Ce n’était pas la fin du monde après tout. Les quatre cartes du début furent mises en place et la première fut retournée. Les mises jaillirent et comme la plupart des joueurs, William misa deux jetons. Le jeu venait de commencer et William se concentra sur ses cartes et l’expression faciale des autres joueurs, ses adversaires. °Que la partie commence!°

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Sam 14 Déc - 22:13

Le groupe est entièrement composé. D'abord, il y a Sydney lui-même, travesti anonyme qui a bien envie de s'éclater ce soir. Ça aurait été plus drôle d'avoir un ami avec soi pour l'aider à tricher un ou truc du genre mais il est seul, laissant sa chance à elle seule se débrouiller contre tous les autres joueurs. Il y a aussi le dealer, celui qui passe les cartes. Probablement un habitué, de la manière dont il brasse et passe les cartes, ce n'est pas un petit débutant. Il y a le petit frisé aussi, il n'a pas l'air bien méchant avec sa posture et son regard peu convaincu de ce qu'il fait. Il est assis à côté du bedonnant qui lui fait de l'oeil. Un bon vivant, cependant, ce n'est pas le genre de personnes qui attisent sa curiosité, dommage pour lui. Il y a d'autres adultes, dont deux complètement saouls qui ne prennent pas vraiment le jeu à coeur. Ils ne font que rire et empiler connerie après connerie. Il y a évidemment des joueurs plus sérieux, qui parlent moins et qui se concentrent sur le jeu. Sydney s'y met, il aimerait bien gagner puis narguer une personne ou deux, ça fait partie des plaisirs de la vie. Par contre, il essaie de ne pas trop s'accrocher à la victoire, ce n'est qu'une partie de poker après tout, pas de quoi s'emballer à savoir si on part de la table ou non. Par contre, être victorieux et sentir l'indescriptible émotion du triomphe lui parcourir les entrailles et tous les pores de la peau, ce n'est pas négligeable. Au contraire, le travesti adore délecter ce sentiment, cette délicieuse extase qui semble tout droit venir du paradis perdu. Sydney a peut-être un problème avec les jeux, il aime la compétition mais seulement quand celle-ci finira avec une situation qui lui est favorable. C'est un mauvais perdant et de la pire espèce en plus. Le pire dans tout ça, c'est qu'il en a pleinement conscience, de là vient sa faible lueur de conscience qui lui murmure de ne pas s'attacher à cette puérile partie de poker. Va-t-il l'écouter ? On dirait bien que non...

Il reçoit les cartes et les caches des regards indiscrets qui se faufilent un peu partout. Sydney aime bien sentir les fragiles et légères cartes entre ses mains. Elles sont si malléables, ça lui donne une sorte de pouvoir éphémère qu'il apprécie au niveau d'un petit bonheur de la vie. Si seulement les êtres humains seraient aussi faciles à manipuler que des cartes, tout serait beaucoup plus simple. Sur cette réflexion, le travesti soupire. Il peut toujours fantasmer, il est doué pour ça mais il préfère de loin les assouvir, qu'on se le dise. C'est plutôt comique, de voir tous ces gens bluffer ou afficher un regard des plus sérieux, imitant ceux des assassins car oui, avec un peu de recul, les visages que se lancent les hommes sont vachement ressemblants. Ça n'intimide pas Sydney, loin de là ! Il n'a pas peur et n'exprime aucune gêne, ce n'est pas son genre. Il a vu pire dans sa propre maison à l'extérieur de New-York, ce n'est pas quelques adultes joueurs qui vont lui faire peur. C'est même plutôt festif à ses yeux, cette ambiance lourde. Une haute lumière est élevée au-dessus des têtes des joueurs mais leurs visages eux sont marqués par l'ombre provoquée par cette même luminosité. On dirait que l'ombre et la lumière sont inséparables, elles se complètent à merveille. Même les soûlons donnent un apport dans cette folie collective. Le contraste est large, d'une part, certains y jouent avec le plus médiocre des sérieux et d'une autre, c'est un vrai carnaval ! C'est à ce moment que le dealer déclare que le gagnant aura le droit à un cadeau de la maison. Des boissons gratuites, rien de plus. Bien que cela ne soit pas un prix qui l'intéresse réellement, c'est toujours un gain de plus. La boisson gratuite, il pourra l'exhiber devant les gens avec son précieux titre de gagnante incontesté du poker. Ça, c'est s'il réussit à vaincre ses adversaires. Cela tombe bien, il a de bonnes cartes en jeu. Ce n'est pas une formule gagnante mais il y a de quoi faire avec ça. Il faut simplement rester modeste dans les mises et observer attentivement les moindres détails...

Un alcoolique quitte la table, légèrement frustré. Il n'a pas réussi à suivre, il a été malchanceux le pauvre. L'étudiant verse une larme imaginaire. Une larme ironique, bien entendue. Cinq autres ont quitté plus tard. Les gens partent les uns après les autres, une véritable sélection s'opère. Sydney regarde le frisé avec son ami et sourit en coin. Le grassouillet semble vraiment heureux d'être arrivé si loin avec son ami, il lui donne une tape sur l'épaule. Le coup est assez fort, car son ami est beaucoup plus gros que le frisé gringalet, de ce fait, la situation prend une tournure très cocasse. Ils sont quatre joueurs, le gros, le maigre, le travesti et l'autre joueur solitaire qui ne parle à personne. Il doit vraiment les vouloir, ces bouteilles ou bien, il est comme Sydney, il adore le goût de la victoire. Le travesti a une bonne tonne de jetons de son côté, comme tout le monde d'ailleurs. Dans un accès de confiance, le grand gaillard prend toutes ses possessions accumuler au fil du jeu et les pousse au centre de la table. La musique joue toujours, d'un rythme plus accéléré cette fois-ci. On dirait qu'elle s'est carrément adaptée à la situation actuelle. C'est une drôle de coïncidence, à moins que ça n'en soit pas une, qui sait ? Sydney n'a jamais été quelqu'un de superstitieux. Par contre, la mélodie lui fait un drôle d'effet. Ses lèvres affichent un sourire plaqué, son adversaire veut jouer les imprudents. Un excès de confiance, probablement. C'est idiot mais lorsque la stupidité lui vient en aide, autant s'en servir comme il le faut. Il montre ses cartes d'un air fier devant l'énorme tas de jetons qui a mis en jeu mélangé avec ceux des autres joueurs. Il a de bonnes cartes, le frisé et l'autre muet n'ont pas réussi à le battre sur ce coup-là. C'est le tour de Sydney, au lieu de frémir de peur, le travesti sourit d'un air narquois.



- Ce n'était pas une bonne idée mon cher...



Il montre ses cartes et le sourire niais du grand homme s'efface. Sydney ricane d'une manière féminine (comme toujours), il vient de complètement bouleverser les projets de soirée du pauvre. Ça lui donne une certaine fierté, d'avoir écraser son opposant d'une manière aussi cuisante. Même si son petit ricanement ressemblait plus à un signe d'humour amical que de haine, intérieurement, elle donne un grand coup de pied au post-derrière du vaincu. Le travesti n'est pas la personne avec les plus belles intentions sur terre. C'est une preuve de sadisme que de rire du pauvre homme, il le sait très bien et ça l'arrange. Sur une échelle de la méchanceté, il n'est pas tout en haut mais il ne se retrouve pas en bas, c'est certain. On peut justifier ce comportement grâce à son enfance, de son éducation ou de son vécue... La vérité, c'est que même gamin, il était voué à cette personnalité, il est né ainsi, on ne peut pas le changer. Il ne pouvait pas mieux espérer. Un homme de moins sur la table, ils n’en restent que trois. Sydney est ambitieux depuis le commencement du jeu, il voulait se rendre jusque-là mais ça le laisse tout de même surpris...

Avant même qu'il comprenne ce qui se passe, tout le monde est mis hors du jeu. Le travesti et le frisé ont perdu contre le mystérieux joueur au mutisme légendaire. Ni lui ni l'autre a gagné. Le salaud ! Sydney aurait bien aimé renverser la table et arracher la joue gauche du gagnant avec ses dents, toutefois, ce ne se fait pas en société. Enfin, au quartier Sud oui mais pas ici. La police rôde un peu partout à New-York, il vaut mieux rester tranquille. Il baisse les yeux et soupire d'un air las. Complètement désabusé, Sydney Smith rend les armes sur ce terrain de bataille mais prépare les autres pour la prochaine partie. Ne jamais sous-estimée le pouvoir d'un muet accro aux jeux de hasard, c'est la première leçon du soir. Le dealer vient dire aux derniers participants qu'ils ont bien joués et que c'était une partie de poker équipe. Foutaise, elle aurait dû emmené Evangeline pour planifier une quelconque tricherie, ça aurait été plus rigolo. Franchement, ça lui donne un vrai coup de poing à la figure. La succulente victoire est passée si près avant de lui tourner le dos. C'est une vraie torture. Pourtant, il doit se défaire de cette honte. Le jeu est terminé mais la soirée ne l'est pas. S'il se met en colère maintenant, il perdra plus qu'une victoire. Non, il doit se contenir, s'injecter cette espèce de drogue qu'on prénomme la tranquillité grâce à la seringue qu'on nomme les cours de gestion de la colère. Il en a eu quelques-uns durant à l'école, avant New-York et l'académie Weins. Très instructif, il a appris des choses très utiles et qui lui ont sauvés d'un paquet de problèmes à plusieurs reprises. Les deux compagnons, l'adulte aux cheveux frisés et l'énergumène vont au comptoir du bar à l'implacable insistance de celui-ci. Le jeu est fini, il n'a rien à faire. Sydney se lève de sa chaise. Il était temps, ça faisait une éternité qu'il était assis. C'est en utilisant une démarche plutôt élégante qu'il avance vers les deux hommes. Il ou plutôt elle regarde le frisé dans les yeux lorsqu'elle l'aborde.



- Bonsoir messieurs, c'était une jolie partie tout à l'heure. Le dernier coup, je ne m'y attendais pas du tout, je pense que tout le monde a été surpris. La chance était plutôt imprévisible ce soir... Au fait, je m'appelle Sydney Smith.


Sa voix empreint des dizaines d'heures que le travesti a passé à s'exercer. On n'obtient pas une voix féminine et délicate en un claquement de doigts. Aujourd'hui, ce temps passé donne des résultats fabuleux. Il lui tend la main et la serre et celle de son ami par la même occasion, il ne faudrait pas être impolie même si l'autre l'intéresse moindrement. Il sourit d'un air niais, cette comédie, il l'a fait très bien. Un sourire, c'est si facile à reproduire. Dans son esprit, la noirceur règne mais il désire continuer cette nuit comme il l'entend. Il veut s'amuser, jouer et profiter de la nuit comme un voleur en profite pour dépouiller les honnêtes citoyens…

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Dim 15 Déc - 3:20

Dix, les joueurs étaient dix autour de la table de poker. Dix était un nombre rond qui sonnait très bien. Juste assez pour rendre la partie intéressante et pas assez pour être long et ennuyant. Certes, les joueurs n’étaient pas tous très assidus jeu... Les deux ivrognes à la droite du comptable ne faisaient que déconner sans vraiment se soucier du jeu. Ils divaguaient, chantaient et même eurent l'audace de danser à un moment. De plus, William sentait, de sa place, l'odeur pestilentielle de l'alcool mélangé à celle de la cigarette et de la sueur émanant des deux individus concernés. Il y avait aussi un joueur silencieux, sérieux et calme qui n'émettait aucun sons et jouait sans même prendre la peine de regarder les autres. Il restait assis, là, le dos calé contre le dossier de bois de sa chaise, le visage dans l’ombre. Son ami, quant à lui, semblait bien s’amuser et ne s’en tirait pas mal. Il souriait de toutes ses dents. Il ne fallait pas oublier la mystérieuse jeune femme qui semblait à moitié amusée, à moitié très sérieuse. Une énigme quoi. à la suite, venait s’ajouter trois autres joueurs sérieux qui semblaient habitués à ce petit manège, le dealer dans le lot. Leurs faces étaient de marbre, mais laissait transparaître quelque peu leur jeu si on portait attention. Les yeux étaient une sorte de porte ouverte, avec une certaine pratique, tu devinais aisément les intentions des gens. Les yeux laissaient transparaître l’espoir lors d’un bluff, le terne de quelqu’un qui n’a pas de chance ou même l’éclat de l’assurance totale, ce qui n’arrivait pas souvent cependant. Tout était dans l’analyse du comportement des autres. Le comptable avait appris à le faire pour deviner les goûts de sa bien aimée ou l’honnêteté des gens qu’il rencontre. C’était un atout qui l’avait beaucoup aidé à se faire de vrai amis et associés. Entre temps, le dealer, aussi barman dans l’établissement, annonça que le gagnant aurait droit à un cadeau de la maison soit, d’après l’endroit, des boissons gratuites comme gain pour ne pas dire rien.

La partie continuait et peu à peu le nombre de joueur diminuait avec le temps. Ce n’est qu’après, même pas six minutes, qu’un des alcoolique fut éliminé. °Un de moins° songea-t-il en regardant le malheureux s’en aller en maugréant et en hoquetant, effet du à la bière. Ce fut le tour à un homme en costard de partir après une dizaine de minute de jeu, meilleure chance la prochaine fois. Les rangs se resseraient petit à petit et William gardait le cap. Il avait réussit à bluffer quelques fois et ramasser un petit pactole de jeton de toutes sortes qui s’empilaient, bien rangés, devant lui. C’était la même chose pour la jeune femme, son ami et le muet qui continuait à rester tout aussi invisible, mais tout aussi bon en empochant une belle somme de jetons. Le jeu se corsait et malgré sa réticence pour ce genre de jeu, le père de famille aimait bien cette partie qui était amicale et à la fois compétitive. Ça permettait à ses nerfs de se relâcher et à son cerveau de penser à quelque chose d’autre que son fils disparut et son inquiétude pour sa famille, de l’autre côté du périmètre instauré. Après avoir dépassé le quinze minutes, le deuxième saoul quitta le jeu très vite suivit d’un autre homme en toxedo noir et à la cravate de soie. Lorsque le vingt minute de partie sonna, le dealer fut aussi mis hors jeu, mais resta là pour garder un œil sur la partie pour que personne ne triche. Le nombre de participant ne se résumait plus qu’à quatre. C’était là que ce jouait le tout pour le tout. William était assez surpris d’avoir été capable de tenir jusqu’à ce moment critique de la partie de poker, il n’était pas si mauvais il faut croire. Son ami fit alors une mise de tout son « argent » Il semblait en confiance et ses yeux le reflétait. Le muet passa son tour pour cette fois et la jeune femme misa aussi. Une lueur de défi et de jubilation brillait dans ses yeux.

Celle-là savait qu’elle allait gagner sur ce coup. Regardant brièvement ses cartes, le jeune homme passa aussi son tour et, comme l’avait prévu le comptable, ce fut la jeune femme qui gagna la mise en éliminant, du coup, son bedonnant ami qui se retira humblement. William crut alors voir une lueur d’amusement et un fugaçe sourire s’étirer sur les lèvres du muet. Cependant, rien n’était sûr car un jeu d’ombre et de lumière se déversait sur lui tout comme sur la jeune femme, mais moins vu sa position et sur lui-même. Le round final fut alors entamé et en moins de cinq minutes, le muet gagna en une flush royale bien sentie et surtout bien camouflée dans ses cartes et ses jeux. Rien n’avait parut et, le comptable en était sûr, il aurait pu gagner plus tôt et rapidement, mais avait préféré jouer le jeu pour rendre la partie plus intéressante. Un vrai bon joueur qui sait respecter les autres. Il accepta alors humblement les gains de la partie et serra la main des joueurs restant. Un homme droit et humble, un homme bien quoi.
-Bonne partie.
-Merci, vous aussi et félicitation.
-Je vous en pris.
En ces deux répliques, je remarquai aussitôt en lui un professionnel du jeu. Ce n’était pas un petit joueur qui avait de la chance, il avait de l’expérience et ça ce voyait même pour un aveugle. °remarquable° fut la première chose qui lui passa par la tête. Il avait oublié comment les gens pouvaient être surprenant. Ces dernières années avaient été concentrées sur la survie et la recherche. New-York était dangereuse à cette époque, surtout pour un sans-passeport. William c’était contenté de travailler dans son bureau ayant pour seule réelle compagnie son ami et son patron qui était gentil. À part cela, il vivait seul dans son « appartement » et lorsqu’il sortait il voyait habituellement que des voyous qui essayaient de le détrousser ou des gens désagréables dans les petits commerces environnant son domicile temporaire, soit dans le carphaüm du quartier ou il habitait. Certes, il y avait des gens gentils et aimable aussi, mais en minorité dans cette partie du quartier, dans les bas fonds de cet enfer à vrai dire.

Après cette partie très plaisante de poker, William et son compagnon bedonnant rejoinrent le comptoir. Assis sur un banc près de son collège de travail, il refusa de boire une autre bière avec son ami. Une était suffisant et le comptable n’était pas très aimant de cette boisson pétillante et légèrement amère. De plus, il fallait rester l’esprit vif au cas où… tout pouvait arriver. La vigilance était de mise en toutes situations et peu importe où. Il ne fallait absolument pas qu’il se fasse trouver car ce serait un désastre pour sa famille. Il ne se le pardonnerait jamais. Tout en pensant, il observa son ami boire et parler aux autres comme des frères. C’était quelqu’un de loquace qui savait se faire apprécier des autres. Certes il pouvait être exhubérant parfois, mais les gens l’aimaient comme ça. Les habitués du café aimaient lui parler et le sympathique serveur leur renvoyait la balle avec entrain en parlant aussi… trop parfois. William sourit en pensant à la fois où le bedonnant jeune homme avait été resté stocké avec un client vingt minutes à parler de foot… le patron n’avait pas été très content, mais à la fin c’était devenu une inside joke entre les employés et les habitués. William aimait bien son boulot là. C’était le seul et unique endroit qui était synonyme de calme et de joie à New-York. Le seul endroit qui lui donnait un sentiment de sérénité et de relative sécurité. Perdu dans ses pensées, il ne vit à la dernière seconde la mystérieuse jeune femme s’approcher de lui et de son compagnon. Celle-ci avait une lueur moqueuse dans les yeux et une envie visible de s’amuser ce soir. Restait à savoir comment. Elle commença à parler loquacement aux deux hommes ou plutôt à William qu’elle ne quittait pas des yeux bleus et perçant.
« Bonsoir messieurs, c’était une jolie partie tout à l’heure. Le dernier coup, je ne m’y attendais pas du tout, je pense que tout le monde à été surpris. La chance est plutôt imprévisible ce soir… Au fait, je m’appelle Sydney Smith. »

°Sydney… tu me semble bien sympathique, mais pourtant…° William n’avait rien contre la jeune femme qui semblait être quelqu’un de bien, mais un doute s’insinuait en lui. Pourquoi, il n’en savait fichtrement rien. Un instinct de préservation peut-être. Ça ne changea cependant rien à son comportement qui se fit très aimable. °On va aviser plus tard…° « Bonsoir, C’est vrai que c’était une bonne partie. Beau jeu, vraiment. Je n’ai jamais joué à une partie aussi prenante depuis un bail. Je suis William et mon ami s’appelle Ryan. » Il se contenta de son prénom et omit son nom de famille par pure prudence, elle pouvait être curieuse et réaliser son statut. Il ne fallait rien laisser au hasard.« Slut! » Fit ce dernier d’un air taquin et un peu embrumé. Il devait bien être à sa quatrième bière de la soirée… °Il faudrait vraiment qu’il se mette dans la crâne que trop boire est mauvais…°
« Voulez-vous vous asseoir? », fit-il en descendant de son siège à l’intention de Sydney. Rester cordial et poli. Tel était ses objectifs. Ne parler de rien de personnel et chose pouvant lui attirer du trouble en faisait aussi partie. Ce n’était pas le moment de flancher. De plus, elle lui semblait louche, mais ne savait pas pourquoi. Une grande prudence était de mise malgré l’apparence et le comportement amicale de son interlocutrice. Elle était toujours mystérieuse malgré la révélation de son nom complet. Elle semblait jeune. Le comptable lui donnait entre 19 et 25 ans pas plus. C’est ce qui était fascinant car son regard était certes amical, mais aussi glacé et plus vieux. Ce n’était pas un regard qu’une jeune devait avoir, un regard quelque peu alambiqué par des idées indéchiffrables, mais net. Il était clair comme de l’eau de roche que cette jeune personne voulait s’amuser mais de quelle manière, qu’est-ce qu’elle voulait et pourquoi lui… À la table de poker, une lueur compétitive féroce avait éclos dans ses yeux, mais aussi une farouche intelligence et malignité qui s’était éteindue, comme cachée dans le fin fond des abîmes oculaires de ses yeux. °Une atrice de grand talent qui est déterminée et intelligente… elle cherche à s’amuser donc doit s’ennuyer…° nota le comptable dans un coin de sa tête. Ces informations pourraient être utile…

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Dim 15 Déc - 20:54

Évidemment que c'était une bonne partie, Sydney y était. Enfin, c'est le style de pensée qu'il se répète sans cesse dans sa tête. Il a beaucoup d'amour-propre, une chance qu'il ne s'exprime pas de la sorte avec les autres. Ces prétentions sont impolies, et même énervantes. Il se contente de regarder l'adulte, dans les yeux. Ces yeux qui sont d'un bleu pur. Il a l'air tellement fragile et simplet, cela en est presque hilarant. Puis ce prénom, William, cet homme a tout bêtement l'air d'un gentil et honnête garçon. Pourtant, il ne faut pas se fier aux apparences, ce serait une erreur monumentale. Pire que ça, une minable faute de débutant, une idiotie sans précédent. Il est lui-même un exemple flagrant de cette philosophie, il faudrait être obstiné à un point qui frôle la grave stupidité. Par la suite, tel un gentleman, il demande poliment si Sydney veut s'asseoir. La réponse est oui et sera toujours oui. C'est une évidence très évidente pour le travesti, sans prendre en compte le fait que son compagnon ne peut pas lire dans ses pensées. Le contraire serait fort perturbant. Il pose ses fesses sur la dite chaise désigné, qui était, de ce fait même, la propre chaise du monsieur. Sydney accepte ce qu'il considère comme un cadeau avec joie, ça lui plait. Il n'aura pas à chercher longtemps pour une place au comptoir, à se retrouver aux côtés d'un dragueur du dimanche ou pire, d'un dragueur complètement ivre qui ne sait même pas ce qu'il raconte.



- C'est généreux de votre part, William.


Il lui fait un sourire en coin, non pas d'amusement mais bien d'une manière un peu coquine. Rien de trop exagérer, il ne sous-entend pas là qu'il veut immédiatement coucher avec lui, ce qui n'est pas son intention non plus, mais c'est plutôt par humour qu'il le fait. Entre adultes, ils ont bien le droit de rire un peu. Certes, Sydney étudie encore à l'académie Weins mais légalement, c'est une adulte comme chaque personne dans ce bar, outre ceux munis de fausses cartes. L'un des avantages lorsqu'on a l'âge de traîner dans ces endroits, c'est qu'on a pas besoin de se prendre la tête, le travesti est heureux de cela. Puis, même s'il n'avait pas l'âge, il aurait trouvé une façon d'y entrer. Il pose son bras gauche contre le comptoir, lève la tête pour regarder de haut l'adulte qui a une grandeur supérieure à la sienne.

- On dit que la chance sourit aux audacieux. Pourtant, vous êtes resté sur la défensive lors du jeu et vous êtes arrivé loin, n'est-ce pas là une philosophie mensongère ou une interprétation plutôt vague ? Sans vouloir jouer les philosophes...



Il ricane, parler philosophie de la sorte le fait rire. C'est dû à l'absurdité pouvant être dite lors de telles discussions ou bien de la folie engendrée par une réflexion trop poussée dans ce sens. Il ne se souvient plus de tout ce temps qu'il a perdu à penser, réfléchir et débattre avec soi-même sur des questions futiles concernant le sens de la vie et autres âneries. Sydney se remet rarement en question, il sait ce qu'il veut, il suffit de l'atteindre, point final. C'est pour ça qu'en parler, ça lui fait sourire. C'est banal, absurde et loufoque, des composantes indéniables de l'humour. La philosophie, quelle bonne blague ! On vient lui servir à boire. Une boisson alcoolisée, du vin à en voir la couleur rouge. Il n'a pas demandé la meilleure sorte, il n'a pas le budget pour ça mais cela reste agréable de goûter un liquide si raffiner aux effets divins. Le simple toucher fluide entre le vin et les lèvres du travesti est d'une succulence inégalée. Un peu comme la victoire mais celle-ci, n'ayant pas eu lieu, Sydney trouve son substitut.



- Il est de coutume que c'est l'homme qui doit payer un verre à la dame, et si on renversait les conventions ?



Sydney offre ce qui lui reste de ce qu'il a payé aux deux hommes. Il est possible que ça blesse l'orgueil des mâles, de voir ce qui ressemble à une femme leur donner à boire mais le travesti en a rien à cirer si ce n'est que l'idée de les embêter un peu lui fait plaisir. Par contre, pas question de payer plus en alcool. La camarade de classe de Sydney de tout à l'heure marche près, montrant un certain dédain en voyant le travesti parlé et rire en compagnie des deux hommes. Elle sait que c'est un garçon, et lui aussi sait ce qu'elle sait. Le regard de la camarade de classe est provocateur et hautain. Son prince charmant n'est pas avec elle, il semble avoir disparu. Le langage non-verbal en dit plus que son mutisme. Son amie fonce vers les toilettes des filles. Le travesti se lève de sa chaise et lance un dernier contact visuel à ses nouveaux compagnons.

- Je reviens tout de suite...



Il entre impunément dans les toilettes des filles à son tour. Ça ne lui dérange pas le moins du monde. La toilette est immaculée d'une quelconque saleté qui pourrait traînée. C'est l'un des avantages avec la vie de transsexuel, on peut entrer dans les magnifiques salles de bains pour femme. Ses bottes claquent le sol d'un air sévère et son visage éprouve une frigidité glaciale. Il y a quelque chose qui se trame et ce n'est pas cette petite zinc qui va gâcher sa soirée. Candice, c'est son nom. Elle se lave les mains et regarde le miroir avec colère. On dirait qu'elle a passé un mauvais quart d'heure. Quelque chose l'a perturbé...



- Il y a un problème ? Souffle Sydney.

Candice regarde le travesti à travers le miroir puis se retourne, légèrement offusqué par la grossière intrusion de celui-ci pendant ce qu'il ressemble à une réflexion très particulière.



- Tu n'es pas supposé être là toi...



- C'est cela oui. Ne nous mentons pas, qu'est-ce qu'il t'arrive ?!



- Il m'a quitté...



Elle parle de son prince charmant de tout à l'heure, c'est évident. Il a choisi un lieu sympa pour la larguer et revenir chez lui, surement aux bras d'une autre fille plus jolie. C'est triste mais Sydney a autant de sensibilité au sujet de l'amour que l'iceberg qui a fait couler le Titanic. Il s'avance vers sa camarade avant de poursuivre.



- Tu en trouveras un autre...



- Toi ferme-là ! Tu n'y connais rien, t'es même pas une fille, t'es qu'un pervers qui se déguise...



Les mots qui ne doivent jamais être accordés entre eux pour former cette terrible phrase qui suffit à elle seule de provoquer une haine noire mixée à une forte indignation chez Sydney. Ce n'est plus un regard glacial mais plutôt haineux qui s'affiche sur le visage du travesti.



- Mais tu te prends pour quoi toi ? Calme-toi sinon...



- Sinon quoi ? J'aimerais bien aller voir tes amis, question de montrer qui tu es...



Tant de sous-entendus. Non, il ne laisserait pas une minable petite peste en peine d'amour pris de colère à cause que son mec est parti loin.

 En plus, elle a bu et pas qu'un peu. On dirait qu'elle s'est complètement saoulée suite à la nouvelle. Ses cheveux sont coiffés n'importe comment, elle parle n'importe comment et surtout elle agit d'une manière totalement déraisonnable. Sydney a une impression de déjà vue... Oh oui ! Son paternel ! Elle lui ressemble, pas exactement mais la façon de faire y est semblable. Drôle de coïncidence, ce qui est sûr c'est que Sydney ne se gênera pas de la rembarrer celle-là...

- Montrer quoi ?! Moi, je pense que tu vas rien dire du tout et tu sais pourquoi ? Parce que je suis plus belle que tu ne le seras jamais et le summum, c'est que je suis un garçon. Et toi, qui es-tu ? Une fille à peine plus forte qu'un...



Candice s'approche, donne une gifle à Sydney mais celui-ci ne réagit pas. Elle ose lever la main sur Sydney ? Une envie de meurtre prend soudainement le travesti. Il regarde le robinet métallique puis imagine sa tête complètement défoncé contre ce même robinet. Le travesti voit très bien les miroirs ensanglantés et la vitre éclaté contre son visage. Ce n'est pas le temps pour ça, il doit se contrôler une fois de plus. Il va vraiment finir par exploser à force de se contenir de la sorte. Il prend une grande respiration pour calmer l'ardeur brûlante de la haine qui consume son corps avant d'expirer avec un air désabusé. Il n'a pas envie d'entrer dans cette violence-là cette nuit...



- J'ai presque eu mal... Allez, va t'en, comme ça au moins tu ne gâcheras pas la soirée des gens avec ta déprimante présence. Tu ne veux pas te battre avec moi Candice...



Sydney lui sourit et la regarde dans les yeux avec la plus grande arrogance qu'il peut éprouver envers quelqu'un. Les deux opposants se fixent un instant, avant que Candice flanche complètement et décide de quitter la salle de bains et le bar par la même occasion. Sydney lui a rendu service d'une certaine manière, personne ne la dérangera et elle ne dérangera plus personne. Le travesti sort de la salle de bains comme si rien ne c'était passé. Il revient vers les deux hommes en passant sa main dans ses cheveux.

- Excusez-moi, une amie à moi a un petit problème avec son petit ami qui vient de la laisser tomber et du coup elle est partie. Elle voulait être seule, la pauvre, je la plains, c'est vraiment triste ce qui lui arrive...

Le travesti n'arrive pas à se donner une allure désolée et triste pour quelqu'un d'autre, ça l'handicap. Il affiche donc une attitude froide, pour simuler un quelconque désarroi. Désarroi qu'elle ne ressent point...

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Sam 21 Déc - 1:34

La jeune femme remercia poliment William et va s’asseoir à la place désignée. Elle n’était ni jolie ni laide, une femme d’une vingtaine pas plus maintenant qu’il pouvait mieux la voir, sous le jet crème et tamisé d’une des lampes sur le bar. Cheveux noir, un peu trop noir pour naturel °Teinture?°, yeux bleus et froids. Elle porte un maquillage simple accompagné de rouge à lèvre rouge, quelque chose de bien dosé. Quant à ses vêtements, une robe mi longue, veste, bas de nylon, des vêtements relax de soirée. Rien de bien compliqué en fait. °…Pourquoi je l’analyse au fait?° Telle était la question qui venait de naître dans son esprit. Pourquoi, il marquait le moindre détail à cette jeune femme qui en l’occurrence aurait put être sa fille si on faisait la différence d’âge. La prudence probablement et qu’elle l’intriguait aussi, qu’elle l’intriguait beaucoup. De plus, il était curieux ce qui ne l’aidait pas vraiment. Enfin là n’était pas la question. La musique jouait discrètement en arrière-plan et les bavardages cachaient la plupart des paroles et du son de cette chanson style Jazz. Il put simplement entendre ce petit bout qui le mit en nostalgie: “Cause I love You.” Sa famille et ses chevaux lui manquait terriblement et son fils encore plus. Ça faisait trop longtemps qu’il était parti.  Il entendit les propos de Sydney sur la chance et la stratégie, puis la philosophie. William sourit en coin sans vraiment porter attention tout en passant une main dans son cuir chevelu bouclé. La philosophie, contrairement à beaucoup, le comptable aimait la philosophie. C’était, selon lui, intéressant. Il sourit parce qu’il savait que la jeune femme blaguait et se fichait un peu de la philosophie, déjà juste par son expression faciale amusée et son rire démarquait que c’était inutile et abstrait à ses yeux. Son compagnon, lui, semble un peu absent… il était à moitié saoul et ricanait bêtement sans vraiment savoir ce qui ce passait. °Mon pauvre Ryan… tu es incorrigible. Ne pourras-tu jamais arrêter de boire mon ivrogne d’ami° Souriant avec un léger amusement, il donne une discrète gifle à son ami, rien de bien méchant, pour le réveiller un peu. °Mon seul vrai ami ici en fait… la seule personne avec qui je m’amuse vraiment°. La jeune femme leur propose de leur payer un  verre de rouge. William n’était pas très pour mais accepte par principe de politesse et galanterie. Le clandestin trempa ses minces  lèvres dans le liquide vermeille et amer lorsque Sydney lui tendit une coupe de verre bien sympathique avec un écu où une devise en latin, écrite en petit caractère, était marqué: “Absit reverentia vero” Ne craignons pas de dire la vérité… Ironie, la vérité était dangereuse ici, très dangereuse, c’était même l’une des choses les plus dangereuses dans ces temps troublés. Et même les autorités semblaient cacher beaucoup de chose, beaucoup TROP de chose. William sourit doucereusement en pensant: °Quel horreur de devoir mentir, de ne pas être honnête… le monde a bien régressé…° La jeune femme les laissa alors pendant un moment, elle connaissait probablement quelqu’un et voulait la ou le saluer. Peut importe, ça ne le regardait pas et il ne voulait pas en savoir plus. Il n’avait pas la maladie des potins. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi les gens aimaient savoir tout sur tout le monde. Le comptable profita plutôt de ce moment de solitude pour observer la scène qui s’offrait à lui, accoudé sur le comptoir en bois verni. Quelques gens jouaient aux fléchettes et semblaient bien s’amuser. Aux tables, le clandestin vit les deux ivrognes du poker, à moitié mort-ivre, en train de ronfler et de rire en même temps. °Pathétique… reprenez-vous en main les gars! Faut pas finir en ivrogne. Je suis sûr que vous valez bien mieux!° Il  y avait aussi le muet qui était dans un coin reculé de la salle en train de siroter son prix tout en regardant attentivement tout ce qui se passait. Il semblait très concentré sur son activité. °Qui tu es toi, un représentant de l’ordre? ° cette futile pensée lui dressa les poils de la nuque. Il faut vraiment faire attention en public. En plus de ces trois visages connus s’ajoutait une dizaine de buveurs qui discutaient tranquillement aux tables. Au comptoir, le barman vendait des bières d’un air serein et son ami semblait perdu. Il y avait aussi un type grand, teint foncé et large de carrure qui buvait un verre. Le dealer était aussi assis au bar, il discutait avec le grand type. Une conversation sur le poker à ce qu’avait put comprendre William en tendant l’oreille. Après avoir fait le tour du bar, son regard se posa sur la baie vitrée qui donnait sur la rue, une rue plutôt calme à cette heure.

Des marcheurs marchaient tranquillement dans la rue, sous les lampadaires illuminant des portions de rue, et quelques rares voitures passaient lentement, les phares allumés. C’était un soirée calme, une bonne soirée selon l’avis du comptable. Plus calme c’était, mieux c’était. Il ne fallait pas qu’il se fasse remarqué ni qu’il se trouve dans une situation embarrassante pour sa famille. Il ne fallait pas qu’il se fasse arrêter ni tuer. Une grande tristesse vint alors embrumer son regard et il commença à jouer avec son alliance en or comme il avait habitude de faire lorsqu’il était mélancolique. Il se rappela aigrement un poème sombre qu’il avait composé un soir:
“La nature nous prend dans ses bras
Elle rééquilibre le tout
Qui vivra mourra
Malgré nos vœux malgré tout”
William se demandait quand il allait revoir sa femme et ses enfants et surtout S’IL allait les revoir. Se reprenant, il se morigéna silencieusement et reprit une attitude détendue et son regard repris du vif. Il était temps car son interlocutrice revenait de la salle de bain des femmes bien entendu. Elle avait été partie 7 minutes pas plus. Le clandestin avait juste eut le temps de se ressortir de son absence.
-Excusez-moi, une amie à moi a un petit problème avec son petit ami qui vient de la laisser tomber et du coup elle est partie. Elle voulait être seule, la pauvre, je la plains, c’est vraiment triste ce qui lui arrive, Commença Sydney d’un ton quasiment froid et avec une pointe de désarroi.
-…hum oui. C’est triste. Tout le monde n’a pas la chance d’être correctement aimé. Ce n’est pas de chance… vraiment… c’est… c’est désolant, j’espère qu’elle va se remettre de cette perte rapidement, répondit le comptable en regardant la jeune femme qui s’était passé une main dans les cheveux.
Le problème, c’était que Sydney ne semblait pas vraiment convaincue de ses paroles Son regard semblait exprimer le désarroi mais une profonde froideur émenait aussi de ses yeux. °Tu ne sembles pas très désolée toi…° William tourna légèrement la tête et fit signe au barman.
-Vous jouez souvent au poker?
C’était une question anodine, il ne savait pas vraiment de quoi parler et c’était la première chose qui était passée dans entre ses deux oreilles. Sans vraiment attendre une réponse, il dit simplement:
-Vous savez, jouer sur la défensive peut être gagnant, tout comme être sur l’offensive peut l’être. Tout dépend de la situation, il faut savoir juger.
-… la chance oui. Mais surtout de la stratégie dans le poker. Tout dépend de comment tu joue tes cartes en fait. Même avec un mauvais jeu en main on peut gagner.

Parler de poker, oui telle était son intention, telle était son intention de rester dans le général et non le personnel. Ne pas toucher au sensible, rester dans safe comme on dit. Attendant la réponse de son interlocutrice, il commanda distraitement un verre d’eau et donna un coup de pied à Ryan, discrètement, pour ne pas qu’il s’endorme. William ne voulait pas être obligé de porter son ami jusqu’à chez lui. Il était bien assez lourd ivre. Ce geste sembla le réveillé un peu car son compagnon s’écria: "Aïe! Fait attention Will!" Un mince sourire vint étirer ses lèvres l’espace de quelques secondes. Le serviteur le ferait toujours rigoler. Le clandestin espérait que s’il se faisait découvrir Ryan ne lui en voudrait pas. Il ne savait pas que William était entré clandestinement pour partir à la recherche du fils disparut. Lui était un honnête citoyen, un vrai contrairement au comptable. °Je m’en veux tellement de devoir te mentir mon ami…° Il soupira silencieusement. Et pris une gorgée du verre d’eau que lui avait apporté le barman sur sa demande. Il était frais et un goût limé venait agréementer son goût. Le verre était rectangulaire et un relief en forme de fer à cheval venait lui donner un style. Ce motif lui rappela  ses dix magnifiques bêtes… Tornade le poulain devant être grand maintenant, Wydif son fidèle étalon baie brûlé, Emy sa belle jument noire, Fidèle le petit alezan brûlé qui adorait les pommes… Il y avait aussi Myr sa belle pouliche crème sûrement devenue grande et forte, Miko le petit timide, Henry la tête forte, Zang son cheval venant de Chine, un superbe cheval grand et fort, Janelle la belle jument blanche et finalement Loki, son grand étalon baie claire et doux comme un chat. C’était ses enfants en quelque sorte. Il les aimaient comme un père et s’en occupait comme une mère. Les chevaux c’étaient un passion. Revenant à la réalité, il écouta attentivement ce que disait Sydney. Ce petit moment d’innatention avait dû durer à peine 15 secondes.  Quinze secondes avec les yeux dans les vagues. Un peut trop à son goût. William espérait que la jeune femme ne le remarquerait pas ou ne le prendrait pas en note. Le clandestin se réprimanda silencieusement. °Il faut que tu arrête de faire des absences William! Ta sécurité est en jeu et l’avenir de ta famille en dépend! ° le comptable ne pouvait s’empêcher d’avoir des élans de mélancolie. C’était dans sa nature profonde et un tic qu’il n’arrivait pas à réprimer. C’était plus fort que lui et cela posait sérieux problème à sa couverture. Ces absences occasionnaient des questions qui pouvaient lui être fatal et c’était arrivé plusieurs fois. Ce genre de situation déplaisait vraiment au comptable… c’était comment dire… très embarrassant, très très embarrassant.

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Mar 24 Déc - 2:36

Ce n'est pas tout le monde qui a la chance d'être correctement aimé... Il ne croit pas si bien dire celui-là ! Disons simplement qu'étant donner la relation glaciale qu'entretient le travesti avec les relations amoureuses, peu importe leur nature, laisse place à un accord avec ces dires chargé d'ironie. Il fait oui de la tête, pour marquer son approbation. À savoir si elle va s'en remettre, Sydney n'en a rien à cirer, totalement. Si ce n'est qu'une information, petite et vaine, qui prend sa place au fond du cerveau de l'étudiant et qui s'activera le jour où lorsqu'il recroisera cette vilaine sans amour, cette information lui titillera l'esprit. Faible, surement en peine d'amour, plutôt colérique et malléable, c'est les mots qui restent gravés à sa mémoire concernant cette fille. Puis, qui sait, peut-être que ces données vont servir un jour ? Pour un coup foireux, une mauvaise idée comme celle de ce soir qui lui traversera l'esprit et sera réalisé avec une impulsivité étonnante. Il met la main dans ses cheveux qui font sa fierté. Il les adore. Combien de travestis peuvent se vanter d'avoir une chevelure aussi vraie et réaliste ? Peu, bien évidemment...

-  Pas vraiment.

Sydney n'est pas un joueur quotidien. En fait, il n'y a joué qu'à quelques reprises dans sa vie, à l'école avant New-York. Entre petits camarades d'école, ça faisait toutes sortes de conneries. Quelques petits vols, des jeux d'argent, fumé et boire à un âge où ce n'est pas vraiment permis. Que des plaisirs de la vie, malheureusement empreinte d'une amère nostalgie. Parler de stratégie de poker, ça l'ennuie. En fait, il ne désire pas apprendre et retenir en mémoire ce genre de choses à la fois évidentes et dérisoires. Bien sûr que Sydney sait tous ça, tout à l'heure, c'était que des paroles en l'air. C'est tellement cliché, ces réflexions. À savoir, que même sur la défensive, on peut gagner tout comme à l'offensive, il n'y a rien de plus basique. Par contre, il y a bien quelque chose qui captive l'intérêt du travesti dans ce discours complètement banal. William, lui qui avait l'habitude de vouvoyer le travesti l'a soudainement interpellé au tu durant ses explications. C'est anodin mais ce simple petit détail à retenue l'attention. C'est bien Sydney ça, s'attarder sur des petits détails insignifiants comme ceux-là...

- Vous avez raison mais ce sont là des idées bien courantes. Quant à moi, j'ai toujours préféré les idées atypiques. Parfois, le conformiste peut être si ennuyant et banal...

Un coup au sombre crétin qui voulait somnoler. L'imbécile, pas capable de rester alerte deux minutes dans une conversation, il ne voudrait pas le voir à son travail chaque jour, ça c'est si, bien sûr, il en a un. À le voir habillé assez correctement, il doit en avoir un tout de même. Un poste important, il aurait de quoi se plier par terre à cause de la surprise. Ce mec, en costard et cravate, même pas en rêve ! Sydney veut bien croire qu'il ne faut pas se fier aux apparences mais celui-là, c'est une cause perdue. Il est tellement balourd, impoli, maladroit et disgracieux. Bref, c'est un énorme boulet ambulant.

Du haut de sa chaise, les jambes croisées d'une manière tout à fait féminine, le travesti parle de tout et de rien. William semble vouloir rester dans le général, rien de personnel. Il monte une vraie barrière psychologique, une forteresse contre la connaissance. Le salaud ! Il résiste et se montre coriace. Par conséquent, une incontrôlable envie pousse Sydney a vouloir en savoir plus. Que cache-t-il derrière ces moments d'absences lunatiques ? Est-il stressé par quelque chose ? Occupé par un problème qui le tracasse. Surement qu'il cherche à se détendre, oublié tous ses problèmes. Un sourire légèrement coquin se dessine sur le visage de Sydney. Après ce profilage assez pathétique et peu réfléchi sur le coup, le travesti se fait des idées qui frôlent l'indécence. Pourtant, pouvons-nous le blâmer de penser de la sorte ? Après tout, les garçons dans les bars sont tous un peu comme ça. Ils cherchent des filles et dans son cas, ils cherchent ce qui ressemble à une fille. Déjà là, il y en a un qui vient de passé près de Sydney avec sa compagne à son bras, bien fier de ce qu'il a réussi à séduire ce soir. Il a surement des amis qui errent quelque part dans la honte et la jalousie, de voir leur ami montré sa supériorité masculine en charmant une plus belle femme qu'eux ne pourront jamais avoir. Tellement puérile. Une autre bonne raison pour changer, d'apparence, de sexe. Les hommes ont parfois le comportement des grands primates et l'allure complètement négligée. Ça ne plaît pas à Sydney, lui qui s'estime tellement plus haut que tout cela. En réalité, est-il mieux que tous les autres garçons ? Certainement pas, cependant, rien ne lui fera changer d'avis sur ce point. Il a trop d'amour-propre en lui...

Ça fait peut-être vingt minutes que ceux-ci discutent depuis que le travesti est revenu de la salle des bains des femmes. Tout et rien, William reste dans sa barrière psychologique qui semble inébranlable. Il y un peu moins de musique, l'atmosphère s'est légèrement calmée. Ce n'est que temporaire, quand une bande de joyeux fêtards qui se ridiculiseront en public entrera dans le bar, ça va devenir beaucoup plus agité. La porte du bar s'ouvre, sèchement. Ce n'est pas un groupe de soûlons, mais bien une seule et unique personne. La personne qui venait d'entrée n'est pas comme les autres. Ce n'était pas un visiteur ordinaire, William, Sydney et Ryan ont tôt fait de le remarquer. Un homme, assez grand à la peau noire vêtue d'un uniforme de policier entre dans le bar. Plusieurs curieux louchent dans sa direction, incluant le travesti. D'une voix forte sans pour autant être menaçante, le policier demande l'attention de tout le monde et montre son insigne pour confirmer qu'il est bel et bien un membre des forces de l'ordre.

- Mesdames et messieurs, il s'agit d'une vérification des visas. Veuillez sortir vos cartes pour le bon procédé de la vérification.

Les fameux visas... Le gouvernement ne veut pas d'intrus dans la grande et belle ville de New-York, c'est son joyau, son diamant chéri qu'il nettoie et montre sous son plus beau et prestigieux présentoir. Il n'y a pas de places pour ceux qui n'y sont pas invités, comme les clandestins. Eux, ils n'ont pas de visas, c'est comme ça qu'on les reconnaît la plupart du temps. C'est pour ça que la police fait des vérifications de ce genre assez souvent. Sydney soupire, c'est vraiment énervant gâcher l'ambiance pour une vérification policière. Il sort d'une petite poche qu'il a lui-même cousu sur sa robe pour se pratiquer à coudre. Cette robe, c'était un peu son petit cobaye pour les fils et aiguilles. Il sort mécaniquement sa carte étudiante, il va voir ce rabat-joie qu'il a le droit d'être ici. Ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'on lui demandait cette fichue carte. Le policier vérifie, regarde les cartes comme si c'était de routine. Ça doit l'être, à fouiller tout New-York pour observer des papiers aussi monotones. Sydney imagine la vie ennuyeuse que doit avoir cet homme à faire ça toute la journée. Le travesti jette un œil sur William, il ne sort pas sa carte comme tout le monde. Étrange ? Oh que oui ! Il ne devrait pas tarder à sortir son visa, le flic arrive à grand pas, car mine de rien, il les vérifie rapidement, les fameuses cartes. C'est le tour du mystérieux muet, il ne montre pas ses papiers. Tout le monde se tourne vers lui. Il ne dit rien, restant dans un mutisme franchement dérangeant, voir carrément inquiétant. Que se passe-t-il ? Sydney sourit discrètement en coin, le policier met les menottes métalliques au poignet du muet. Le travesti l'observe, à voir le gagnant de la soirée finir comme un vulgaire criminel qui s'est fait avoir comme un débutant, un perdant de la pire espèce. Ça lui apprendra à voler la victoire des autres ! Pense secrètement le travesti, sans aucune once de compassion envers ce pauvre homme qui finira sa soirée au commissariat. L'empathie et lui, ça fait deux. À côté d'un certain clown, c'est une très gentille fille mais ce n'est là qu'un maigre détail. Le muet part en compagnie de l'homme en uniforme, sans se défendre ni se débattre, les épaules baissées et la mine triste. Il l'embarque dans la voiture, la referme puis revient à l'intérieur. Un clandestin par ici, il devrait avoir un clandestin par-là... Il fait quelques vérifications et avance vers Sydney, William et Ryan. La musique ne joue plus, celui qui s'en occupe la fermée depuis longtemps. Le travesti montre sa carte étudiante d'un air las. Elle lui lance un sourire chargé d'une certaine arrogance. Il vient gâcher sa soirée, celui-là. Personnellement, Sydney en a que faire de savoir qui est là illégalement ou non, elle veut s'amuser point final.

- Ta carte...

William n'a toujours pas sorti son visa. Qu'est-ce qu'il attend ? Il fouille dans ses poches et tout d'un coup, une voix résonne sur le talkie-walkie du policier. Sans réellement comprendre de quoi il est question, Sydney en déduit qu'il doit y avoir un gros problème à entendre la voix affolée. Le gardien de la paix abandonne sa vérification, sort du bar, allume ses gyrophares et part loin du bar. La musique recommence à jouer, la vie peut enfin continuer. Le travesti se retourne vers son nouvel ami frisé, qui est devenu extrêmement blême. Il a eu peur, visiblement. Sydney sourit puis enfonce le couteau dans la plaie.

- Il y a un problème ? Vous aviez oublié votre visa chez vous ?

C'est cela oui...

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Mer 25 Déc - 17:55

La conversation entre le comptable et Sydney dura une bonne vingtaine de minutes, ils parlèrent de tout et de rien tout en restant dans le général. C’était parfait. Cependant, la jeune femme avait une certaine tendance à vouloir s’enfoncer dans le délicat et de plus en plus souvent. Elle était intriguée, sûrement par le comportement défensif de William. De son côté, le clandestin tiquait aussi au niveau de Sydney. Quelque chose attirait son attention vers elle mais il ne savait point quoi. Cependant, il ne s’attardait pas trop sur ce détail, il était important de rester concentrer pour ne pas dire n’importe quoi. Ryan, son ami, était là et parlait à l’occasion. Parler est un grand mot, il laissait échapper des commentaires qui souvent n’avaient aucun rapport à la conversation. Le serviteur était à moitié ivre-mort de toute manière, trop de bière, comme d’habitude. “Vous avez raison, sortir du moule est une bonne chose. Cependant, il faut rester prudent avec cette notion.” Il ne faut pas aller trop loin et risquer jusqu’à sa liberté, sa vie ou sa famille dans certains cas. Bien entendu, le clandestin ne suivait pas les paroles qu’il déclarait d’un ton badin. En venant dans la cité de New-York, il risquait sa vie, sa liberté et sa famille. Will risquait beaucoup, beaucoup pour un fils disparut, pour un être qui lui était cher. Il était prêt à tout pour trouver celui-ci, tout mise à part le reste de sa famille qu’il adorait profondément. Il ne s’en remettrait jamais de faire du tord à ceux qu’il aime. Le nouveau quadragénaire avait le problème du trop d’empathie en quelque sorte, il n’hésitait pas à aider, de sauver ceux qu’il aime ou des inconnus, même au péril de sa vie. Il se faisait beaucoup trop de mauron pour sa famille aussi. Il avait tendance à s’inquiéter et c’était dans cet air d’aller qu’il avait décider, avec l’approbation de Marylia, sa femme, de venir à New-York pas le biais d’un passeur.

Le bar était très sympathique, la musique jouait avec énergie en arrière-plan et les conversation allaient de bon train. C’était vraiment parfait. Rien ne pouvait améliorer ce moment que vivait William. C’était un des seuls vrai bon moments qu’il avait eut l’occasion de vivre ici. À part les milles et une connerie de Ryan au bar, il ne s’était jamais vraiment amusé. La pression d’être un clandestin faisait qu’il était plus stressé et tendu qu’à son état naturel. Il n’aimait pas mentir ni être dans l’illégal, mais le clandestin continuait pour le bien de son fils Nico, fils qu’il n’avait pas vu depuis fort longtemps. Trop longtemps. Le père de famille s’inquiétait tellement.

Tout allait bien jusqu’à présent, trop bien. C’était trop parfait pour être vrai. Il n’y avait pas eu d’accros depuis le début de la soirée, il n’avait rien laissé filtré et pas un policier s’était pointé. C’est le top du top et Will adorait cela. Le comptable n’avais jamais vraiment eut de meilleure soirée depuis son arrivée clandestine ici, dans New-York. En fait, c’était la première fois qu’il allait dans un bar ici. Il avait bien bu un coup ou deux avec Ryan, chez celui-ci, ou au café pendant des soirées banales, mais jamais dans un bar. Et du coup, il ne pouvait pas espérer mieux. En tout cas, il avait cette pensée jusqu’à ce que le policier arrive…

°Pourquoi, Pourquoi un flic devait venir interrompre et briser le charme de cette soirée°, grommela intérieurement le clandestin. C’était agaçant et stressant car il allait essayer son faux-visa pour la première fois. William espérait très fort qu’il fonctionne. °Tant qu’on ne regarde pas de trop proche ça va passer non? ° pensa ironiquement le comptable en tatant la poche droite de son jean. Il y sentit un morceau rectangulaire rigide. “Son visa”. Ne le sortant pas tout de suite, il observa celui qui vérifiait. Il s’agissait d’un grand type de peau noir en uniforme policier, naturellement. La musique avait cessée de jouer et un étrange silence emplissait l’établissement. Le clandestin était assez relaxe, il l’était jusqu’au moment où le muet de la partie de poker se fit embarquer par le poulet. C’est à ce moment qu’il commença à pâlir, pâlir autant que son teint déjà blême le permettait. Le stress s’emparait lentement de son corps et le rendait tendu. Il était crispé et essaya de se détendre sans grand effet. Le père de quatre enfants commença aussi à jouer avec son alliance. Son seul objet de valeur qu’il avait gardé, par pur principe. Il ne s’en séparait jamais, même pas pour se doucher quand il le pouvait. Après l’arrestation du gagnant de la partie de poker, le policier se dirigea vers Will et Sydney. Celle-ci était désinvolte et avait déjà sorti son visa, ou plutôt carte étudiante. ° Donc tu es étudiante à Weins Sydney… je pourrais peut-être te soutirer des infos pratiques avec le temps. ° Ce n’est pas seulement ça que le comptable sut découvrir avec la carte de son interlocutrice mais la nature du doute qui s’était installé dans son esprit des les premiers dialogues. “Elle” portait la pomme d’adam, cartilage visible chez les hommes, beaucoup plus que chez les femmes et elle était très visible sur la photo. °Donc sur serait travesti Sydney… intéressant, vraiment. De plus, tu as le nom pour. ° Il se fit cette réflexion un court moment et entendit à peine la demande du policier de sortir son visa. Ce fameux visa, carte obligatoire à porter pour ne pas se faire arrêter pour pénétration illégale dans New-York. Oui, la ville était très sécurisée et elle cachait des choses selon William, beaucoup de choses. Mettant sa main dans la poche où sa carte, le clandestin espéra. Il avait simplement changer les informations, la date et la photo sur une carte volée, à sa grande honte, de quelqu’un allant en vacance hors de la ville. Le tout avait était replastifié avec un fer à repassé le plus soigneusement possible, mais à moins de 30 cm on voyait les imperfections et les différences. °Tant qu’il a une bonne vision, il ne devrait pas  trop rapprocher la carte de ses yeux… de plus il passe vite. ° Il pensa aigrement à cela et allait tendre sa carte quand le talkie-walkie du flic commença à crachoter et laisser place à un flot de paroles affolées. Ce fut cela qui mit fin à la vérification car le policier sortit en vitesse de l’établissement, embarqua dans son véhicule, démarra et alluma ses gyrophares. Le clandestin avait eu chaud très chaud et Sydney semblait l’avoir remarqué car il demanda, comme pour faire mal: “Il y a un problème? Vous avez oublié votre visa chez vous?” L’attitude du jeune homme avait changée depuis que l’heure de la vérification avait sonnée. Un dédain et un ennuis avait fait surface à l’arrivée du représentant de l’ordre. Une lueur de plaisir malsain avait aussi fait surface lors de l’arrestation du pauvre bougre de clandestin. Lorsque l’homme en uniforme s’était approché d’eux, une certaine arrogance et sûreté s’était aussi dévoilée. Attitude qu’elle ou plutôt il abordait encore. De la malice perlait aussi, malice très présente lors des précédentes paroles du travesti. Son interlocuteur se dévoilait peu à peu avec le temps. Répondant badinement à la question de celui-ci, il sorti son “visa” et le montra à Sydney, pas de très proche, mais d’assez proche pour qu’elle puisse identifier le bout de plastique à un visa. “Voici ma carte, et non je ne l’ai pas oublié, ce serait bien fou avec toutes ces vérifications. Changeant de sujet, vous savez pourquoi ce policier s’est fait appelé, je n’ai pas très bien compris ce qui se passait. L’homme au bout du fil semblait énervé.” Comme si rien n’était voici ce qu’abordait William. Il ne devait rien laisser paraître même si son interlocuteur semblait l’avoir vu pâlir. Ayant retrouvé le teint naturel, quoique très peu plus foncé que le précédent, il se tourna vers Ryan qui dormait sur le comptoir pour de bon. °Je vais devoir te rapporter n’est-ce pas. ° le clandestin souria avec amusement. Il avait déjà dû rapporter Ryan chez lui pendant une fête au bureau où il s’était soûlé, mais pas à peu près. “Il est quelle heure, je n’ai pas apporté ma montre?” Question banale qui avait beaucoup d’importance. Il devait revenir chez lui pour 1h00 du matin. C’était son rendez-vous avec le passeur pour l’envoie de l’argent. Argent légalement gagné et donné à sa famille. Il faisait confiance à son contact. Un Présentiment.  De plus, il recevait à ce moment des nouvelles de l’autre côté du “mur”. Il attendait toujours impatiement ces moments qui arrivaient tout les 4 mois. Will ne les manquaient jamais. °Pourquoi j’ai oublié ma montre? C’est vraiment pas de bol. °

Regardant attentivement Sydney, le clandestin peut maintenant reconnaître en cette “jeune femme” un jeune homme, avec beaucoup beaucoup d’attention, on remarque que le ton est forcé. Cependant, le travesti est très fille. Il peut être fier de son jeu. Il est à se méprendre. Dans le bar, la vie à reprit son train, chacun s’occupant de ses petites affaires sans se soucier des précédents évènements. Comme si rien n’était. C’était quasiment dégoûtant de l’avis du comptable. Rester stoïque à une arrestation, ne pas se sentir coupable de laisser quelqu’un qui devrait avoir le droit d’habiter ici… Tel est le monde d’aujourd’hui, hideux niveau justice et honneur. C’est n’importe quoi. Comment le monde a pu descendre si bas en si peu de temps? William est en colère, en colère contre le gouvernement qui autorise cela. Pourquoi? Pourquoi? Qu’est-ce que vous cachez pour que seulement certaines personnes ait le droit de se déplacer en toute légalité sur New-York? Ce sont des questions qu’il aimerait pouvoir poser. Des questions qui lui trottent dans la tête depuis qu’il est dans la grande cité.

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Sam 28 Déc - 19:19

S'il n'y a pas de problème alors qu'est-ce qu'il y a au juste ? Avec sa précédente expression faciale légèrement apeurée, on peut presque comparer à un mouton à cause de ses cheveux frisés et de son allure. Non, il s'est passé quelque chose. N'importe quelle personne ayant son visa n'a aucune crainte apparente lors des vérifications. On s'y habitue, on n'a plus autant peur de ces vérifications policières lorsqu'on sait qu'on a rien à craindre quand on a un visa sur soi. Pas de quoi en faire une histoire. Alors, c'est quoi cette réaction ? Il montre sa carte vite faite sans même que Sydney ait le temps de regarder quoique ce soit, remet à sa place et ne demande qu'à changer de sujet. Suspect ? Un peu oui ! Sous cet air de gentil citoyen qui ne ferait pas de mal à une mouche se cache sans doute un magouilleur, une personne louche. Le travesti n'est pas mieux dans son genre mais cela ne l'empêche pas de juger son prochain. Pour ce qui est de la raison qui a poussée le policier à quitter les lieux aussi brusquement, le travesti n'en a aucune idée. Comment pourrait-il le savoir ? Il s'attend à quoi exactement, qui lui sort un rapport détaillé sur une quelconque opération policière en cours ? Il roule les yeux avant de répliquer.

- Comment pourrais-je le savoir ? Si ça se trouve, c'est surement Lecter qui a encore fait exploser une bombe, braqué une banque ou tué une dizaine de gens pour des raisons que la raison elle-même semble ignorer ou ne pas comprendre, tout simplement. Dans le cas de ce cher clown, elle semble avoir déserté les lieux depuis très longtemps. Enfin, il n'y a pas que lui, il y a ses deux acolytes qui ne sont guère mieux que lui à première vue, j'imagine qu'il doit y avoir des nuances entre ces trois-là mais je ne les connais pas, je ne suis pas une experte du Sud mais à force de lire quelques articles de journal et de se balader dans le quartier à plusieurs reprises, on apprend... Contre toutes attentes, cela pourrait être aussi l'œuvre de d'autres criminels, solitaire ou non ou simplement une agitation publique. Bref, je n'en ai aucune idée...

Il voulait une réponse alors il l'a eu. Pour ce qui est du comportement étrange du frisé, il va laisser couler comme l'eau d'une rivière laisse un cadavre fraichement poignardé s'aventurer dans ses rives. Pourquoi ? Parce qu'au bout du compte, qu'est-ce qui gagnerait à découvrir les petits secrets de cet homme ? Certes, il a un plaisir sadique à s'en prendre aux êtres humains en général mais est-ce que cela en vaut vraiment la peine ? Ce n'est pas certain, pour l'heure, il va agir comme si de rien n'était en attendant de voir ce qui va en découler de cette relation... Le gros tas de lard dort contre le comptoir avec une allure aussi mignonne qu'un buffle des prairies durant une canicule d'été. Avait-il vraiment besoin de boire comme un trou ? Il est peut-être dans un bar mais ça ne veut pas dire qu'il a une nécessité de prendre une quantité démesurée de boisson pour ensuite laisser sa minable carcasse graisseuse aux mains de ceux qui l'a accompagné à qui la besogne sera de le transporter jusqu'à son chez-soi. Quel égoïste ingrat qu'il est ! Incapable de retourner à la maison sans l'aide de quelques bons samaritains. N'a-t-il pas honte ? Bien sûr que non, monsieur dort en ronflant en ce moment. Étrange, depuis le début de cette soirée, Sydney éprouve une coriace haine envers Ryan. Sa façon de parler, son physique, ses manières, tout. Puis, William demande l'heure. Celui-ci a soi-disant oublié sa montre ce soir. Problème de visas, problème de montre et quoi encore ?

- Je n'ai pas l'heure moi non plus. Mais il y a une horloge juste là...

Sydney pointe vers une horloge un peu plus loin, en haut du bar. Simple décoration ou véritable indicateur temporel ? Peu importe, il donne l'heure juste et c'est ça qui importe. Les aiguilles tournent au sens horaire (sinon l'horloge serait détraquée) et le travesti évalue approximativement l'heure actuelle.

- Je dirais... Onze heures et une demie. Il n'est pas si tard que ça mais votre ami semble être déjà assommé par l'alcool. Il devient complètement ivre rapidement...

Un éclair de pensée déchire le cerveau du travesti et son tonnerre gronde brutalement son esprit. Il n'a pas l'habitude d'oublier mais cette erreur-là est monumentale. Il a presque honte de ne pas y avoir pensé plutôt, surtout qu'il a eu toute la soirée pour s'en souvenir. Le travesti était probablement distrait par l'idée d'aller seul dans ce bar qui lui était méconnu cette nuit. Maintenant, il doit rapidement quitter les lieux et se rendre à l'académie. Ainsi se termine cette aventure dans ce bar, en tant que femme bien entendu, n'oublions pas ce détail qui est très important pour Sydney qui met tant de cœur à l'ouvrage.

- Je suis dans l'obligation de vous abandonner, malheureusement. J'ai un rendez-vous avec une amie quelque part, il fallait que je lui apprenne à coudre et l'aider dans un devoir et on fait ça la nuit car le paysage est plus beau car oui, on aime aussi se balader sous le ciel nocturne ensuite. J'aimerais bien rester un peu mais je dois partir... Mon rendez-vous est à minuit et je n'ai pas envie de faire attendre mon amie. Au revoir !

Il, plutôt elle, se lève de sa chaise avant de saluer la main les deux hommes. D'une démarche très élégante, Sydney ouvre la porte du bar et prend le soin de bien la fermée avant de pénétrer dans les dédales de la confusion de la nuit. La personne qu'est Sydney Smith se transforme dès lors en silhouette sombre qui parcourt les rues de New-York, jusqu'à revenir à l'académie Weins pour accomplir on ne sait quelle activité étrange la nuit...

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MessageSujet: Re: Hello mysterious unknown... Hello mysterious unknown...  Icon_minitime1Sam 11 Jan - 18:14

Il était exactement 11h34, 45 secondes lorsque le comptable tourna les yeux vers l’horloge de style rétro, le style d’une époque qui sonnait mieux que la sienne. Il restait assez de temps et il pouvait encore rester un moment pour ne pas paraître impoli. Des frissons d’impatience le faisait intérieurement frémir. C’était le meilleur moment du mois. C’est échanges étaient les meilleurs moments de l’année au fait. Il pouvait alors voir grandir sa petite dernière et son cadet. Ils lui manquaient terriblement ainsi que sa femme et son aîné qu’il cherchait depuis bien trop longtemps déjà. C’était à son grand désespoir. Son inquiétude montait toujours et parfois, il n’arrivait pas à dormir à cause de cela. C’était quasiment une obsession à certains moments.

La discussion fut plus courte qu’il eut imaginé car Sydney dû les quitter presqu’en trombe. Elle leur expliqua rapidement qu’elle devait y aller et, avec une démarche élégante, quitta l’établissement comme si rien n’était. °Hummm… Elle est à Weins… donc y aurait-il un couvre-feu? Ça serait la raison la plus plausible vu l’heure…° Tout en se questionnant sur le travesti, il recommença à jouer avec son alliance. Anneau qui d’ailleurs commençait à être usé par le temps. Une belle preuve de loyauté. Ça faisait déjà vingt longues et belles années qu’il était marié. Il sourit à cette pensée et se tourna vers Ryan qui, maintenant, était vraiment ivre mort. Il dormait à poing fermé. Soupirant de découragement et d’amusement il paya l’addition, remis son manteau et essaya de réveiller son ami.
-Hého, tu m’entend? Non eh ben…
À court d’idée et trouvant que sa dernière idée valait la peine d’être essayé, William lança discrètement un verre d’eau dans la face du serveur.
-Ah! Euh quoi? S’écria Ryan en sursautant.
Se retenant d’éclater de rire, William lui dit tant bien que mal qu’il était temps de rentrer. Acquiesçant, le serveur se leva pour mettre son trench coat, tituba et faillit tomber si le clandestin ne l’avait pas retenu in extremis. Ce fut le comble et le comptable ne put s’empêcher de rire. La situation était tellement ridicule. Ryan en entendrait parler longtemps. Très longtemps. Grommelant des remerciements, celui-ci prit 5 minutes à mettre son manteau sous les éclats de rire de William qui ne leva pas un petit doigt pour l’aider tellement il était mort de rire. C’était très très très drôle à voir et même les gens autours riaient, tous ceux qui voyaient la scène. Arrivant finalement à enfiler son manteau, il lança un regard assassin à l’assemblée et essaya de se diriger vers la sortie d’une manière droite, au sens propre et figuré, sans aide. Ce fut un cuisant échec car il n’arriva pas à faire trois pas droit avant de perdre l’équilibre et se faire rattraper par les tables autours. Là, ce fut tonnerre de rire général. Ryan était un habitué, mais on ne l’avait jamais vu autant saoul. Jurant en mélangeant les sons et les mots dans ça bouche pâteuse. Il éclata de rire à son tour. C’était une des qualités principales du Serveur, pouvoir rire de soi sans beaucoup de difficulté. C’était une bonne chose car la soirée resterait gravée dans les mémoires pour un moment. William n’hésiterait pas à taquiner son ami d’ailleurs. Reprenant un semblant de sérieux, il marche vers son ami et l’aide à marcher, plus ou moins droit jusqu’à la sortie et sortent à la fraîcheur tombante de la nuit. À cette heure, la rue est illuminée par les lumières des bars et discothèques et un bruit de fond ambiant de musique se fait entendre. La ville est active même la nuit.

Un coup de vent vint alors ébouriffer ses cheveux bouclés. Laissant Ryan accroché à un lampadaire, il héla un taxi et y poussa son ami avant de dire l’adresse de celui-ci. Le serveur vivait dans le centre-ville. Un endroit peu fréquentable pour un clandestin. Payant d’avance la course, il regarde le véhicule s’éloigner jusqu’à devenir points rouges dans la nuit. Inspirant grandement, il se met alors en route vers son domicile d’un pas lent et déterminé. C’était une nuit de pleine lune. Même dans la grande ville on pouvait l’observer. L’astre de la nuit brillait dans toute sa splendeur. Il ne manquaient plus que ses filles les étoiles qui, elles, étaient voilées par les lumières de la ville. Dans son véritable chez lui, il pouvait voir les étoiles. Le comptable avait aussi appris à ses enfants à reconnaître les constellations et à s’orienter avec leur aide. La voûte étoilée était comme une couverture pour la Terre. Cependant, toute son attraction et sa sérénité était effacée ici.

Marchant maintenant dans le Quartier Sud, il prit un autre chemin que d’habitude et alla attendre sous la porche d’un vieux bâtiment tombant en ruine. C’était l’endroit de rendez-vous. Il y avait encore beaucoup de temps à attendre mais William aimait être en avance. Le passeur allait arrivé encore dans une heure cela-dit. Ça faisait beaucoup de temps. Enfonçant ses mains dans ses poches de pantalon, il se repassa la soirée dans la tête. L’image du travesti surgit alors dans son esprit. Elle ou plutôt il avait éveillé sa curiosité et en plus, il y avait espoir vu qu’il venait de Weins. Il faudrait qu’il la ou le revoit. Il sourit en y pensant. Le jeune homme était très doué pour jouer la fille. De la voix à la démarche et au maquillage tout était parfait. Il aurait juste fallut mettre une écharpe ou un foulard pour cacher le cou et éviter les soupçons. Enfin, il n’aurait jamais pu jouer mieux. Ça avait été une merveilleuse soirée malgré l’intervention du policier qui avait faillit l’arrêter. Il s’était beaucoup amusé. Il avait eu un réel plaisir pour une des seules fois ici. Réprimant un frisson, il remonta le rebord de son manteau et se fondit dans l’ombre tel un prédateur chassant sa proie ou plutôt comme une proie se croyant chassé. Il ne fallait pas qu’il se fasse remarquer, ni par les gens ni par les policiers. Enfin, surtout les policiers qui lui demanderait ce qu’il faisait là, seul dans ce coin froid et humide.


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