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Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso]
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Mar 21 Jan - 1:09

« Aïe ! »
« Putain Taleh fait attention, merde ! Faut pas la réveiller ! »
« J'fais ce que je peux ! »

Le lit s'agita mollement et les deux géants retinrent leurs respirations jusqu'à ce que les cheveux blonds cessent de bouger sur l'oreiller. Difficile à croire mais les deux montagnes étaient plus effrayées à l'idée que la chose blonde se réveille plutôt qu'à celle de croiser Jason. Le suédois décrocha un miroir du mur et le rangea dans le grand sac posé au sol qui contenait déjà un bon stock de cadres, d'objets précieux et de choses cassables. Le noir s'approcha de la table de nuit et saisit le réveil ainsi que la lampe s'y trouvant mais alors qu'il s'apprêtait à ouvrir un des tiroirs, son cœur se mit à battre beaucoup plus rapidement que la normale : deux yeux bleus le regardait fixement. Le cœur battant à tout rompre et les sueurs froides glissant le long de son dos, Taleh ne put retenir un gémissement de peur.

« Oh merde... »

Sven leva la tête et en voyant l'air effrayé de son partenaire, il sut ce qui était en train de se passer. Ils avaient réussit à enlever plus de la moitié de ce qui composait la chambre de la Reine et tout ce qui pouvait être lancé ou brisé avait été délicatement posé dans le grand sac par terre. Mais s'ils ne bougeaient pas rapidement, tous leurs efforts auraient été vain. Comme s'il avait été traversé par la même constatation, Taleh se redressa brutalement et courut vers le sac alors que la couette se soulevait et laissait apparaître le visage furieux de Calypso Ruby Storm.

« Qu'est-c'que vous foutez là ! Connards d'enculés de fils de pute ! Dégagez de ma chambre immédiatement ou j'vous bute ! »

Traumatisé par la vulgarité de celle qui avait fait de son absence d'insultes sa fierté, Sven ne réagit pas normalement et au lieu de prendre la fuite, il resta immobile. L'attaque ne se fit pas attendre et le géant blond se jeta sur le côté au dernier moment, évitant ainsi de se prendre un coussin dans la tronche. Un coussin n'avait certes rien de dangereux mais c'était généralement ce qui le suivait qui était à craindre. Ni une ni deux, le géant prit ses jambes à son cou et aida Taleh à porter le sac tout en fuyant hors de la chambre. Ils ne prirent même pas la peine d'enfermer la furie et ne pensèrent qu'à leur survie en courant hors de la pièce. La blonde était ingérable depuis qu'elle s'était faite tirer dessus pendant les portes-ouvertes de l'Académie Weins. Les deux géants l'avaient récupérée en urgence à l'hôpital dès qu'ils avaient réussit à la localiser. Ils avaient fait leur possible mais les réseaux étaient saturés suite à la fusillade et lorsqu'ils l'avaient finalement trouvée, elle n'avait rien dit mais ses yeux avaient résumé la situation à la perfection. Ils l'avaient ramenée au Nord après avoir prit les médicaments donnés par le médecin. Sven et Taleh avaient veillé sur elle à tour de rôle et ils s'étaient pliés en quatre pour ne jamais la laisser toute seule tout en continuant à gérer le Nord d'une main de fer. Le Quartier était fermé et il était hors de question que les policiers y entrent sous prétexte de mener l'enquête sur les auteurs de la fusillade. Mais pour les tenir à l'écart, il fallait motiver les troupes et surtout les organiser de façon à ce qu'il n'y ait pas un seul angle mort. Généralement les deux géants s'en chargeaient sans soucis mais en temps normal c'était Calypso qui s'occupait de la politique extérieure et en son absence, c'était à eux deux de s'en charger. Ils devaient écrire eux-mêmes les textos et répondre aux appels des clients de Calypso qui s'inquiétaient pour elle, ils devaient annuler les rendez-vous, surveiller la presse pour se tenir au courant, s'entretenir avec certains espions et des habitants du Nord venant demander X choses et gérer un bon million d'autres obligations... Bref ils devaient s'occuper de l'intérieur et de l'extérieur du Nord à eux-deux et c'était juste impossible. Ils auraient éventuellement pu gérer ça si la situation avait été normale mais avec la fusillade, la ville était dans tous ses états et au bord de l'explosion. Les deux monstres du Sud avaient mystérieusement disparus et la Police était plus préoccupée par la fusillade que par leur absence. L'attentat ne cessait de faire parler de lui et vu le nombre de morts et de blessés, cela n'avait rien d'exceptionnel. L’académie Weins était normalement fermée aux étrangers et la seule fois où elle s'était ouverte, des terroristes avaient tout gâchés : pas étonnant qu'on en parle ! En plus, Gordon lui-même était censé être présent le jour de la fusillade mais, heureusement ou malheureusement, il n'avait pas été enfermé et les preneurs d'otages n'avaient pas eu le temps d'agir car la police était intervenue très rapidement. Était-ce un coup de la Résistance ? Personne n'était capable de le prouver et cette incertitude ne faisait qu’alourdir le mal-être de la ville. Les policiers cherchaient le plus d'indices possibles et, en même temps, ils tentaient de reprendre les territoires du Nord. Le Quartier se devait d'être impénétrable et surtout il devait montrer patte blanche et charmer les ''ennemis'' mais comment réussir à calmer le jeu à l'extérieur alors que Calypso était dans un état pas possible ?! C'était à elle de s'occuper des relations avec l'extérieur et Sven était persuadé que si elle était intervenue immédiatement, les policiers n'auraient pas insisté et n'auraient pas continuer à tenter d'infiltrer le Nord. Mais la Reine était dans un état de fureur que les deux géants ne comprenaient pas et la montrer au public aurait entraîné la chute immédiate de l'empire nordique. Mais en l'absence de la Reine, les policiers et les pro-Gordon pensaient que le Nord était affaibli, en cela ils n'avaient malheureusement pas tord..., et tentaient donc de regagner ce territoire trop longtemps inaccessible. Calypso avait toujours réussit à maintenir un climat de crainte et de respect à l'extérieur mais en son absence, les pensées se relâchaient et les plus téméraires s'imaginaient déjà Roi. Lorsqu'elle était revenue de l'hôpital, Calypso était restée calme une journée entière, pleurant de temps en temps mais dormant surtout. Mais depuis deux jours, elle ne dormait presque plus ou du moins jamais plus de trois heures d'affilées et elle passait sa colère sur tout ce qui lui tombait sous la main. Elle avait brisé un bon nombre d'objet et Sven et Taleh s'étaient fait insultés plus de fois qu'ils ne l'auraient jamais été en trente ans dans le Quartier Sud. Cela ne ressemblait tellement pas à l'attitude habituelle de Calypso que les deux géants étaient complètement perdus. Calypso n'avait jamais eut sa langue dans sa poche, certes, mais elle n'avait jamais insulté gratuitement et encore moins attaqué aussi violemment ! La blonde qui hurlait des menaces et des insultes dans la chambre ne ressemblait en rien à la blonde au sourire aimable qu'ils avaient laissé partir à l'Académie trois jours plus tôt ! Qu'est-ce qui avait détraqué à ce point la Reine pour qu'elle craque comme ça ?!
Les deux géants n'étaient pas apte à gérer un personne aussi imprévisible et violente et ils avaient déjà suffisamment de mal avec le Quartier en général sans en plus y ajouter une dictatrice en herbe alors Sven se saisit de son portable et appela la seule personne capable de les sauver de la bombe nucléaire : Alonso.

« Allo ? Alonso ? Ouais c'est Sven... Mec il faut absolument que tu viennes, tu nous sauverais la vie ! Je t'en supplie ! »

Taleh, qui avait eut le malheur de retourner dans la chambre pour essayer de sauver quelques bibelots, laissa échapper un ''putain'' sonore alors que le bruit reconnaissable du verre cassé résonnait dans tout l'appartement. Il fallait vraiment que quelqu'un viennent les sauver : ils ne savaient plus quoi faire et frôlaient la dépression nerveuse.

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MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Mar 21 Jan - 3:02


Calme. C’est le mot pour l’ambiance du repaire. Relatif, car la horde de malfrats va et vient, discute mais dans l’ensemble cette bâtisse n’aura jamais été aussi paisible en dehors des jours où le Clown s’écroulait d’épuisement, complètement assommé. Même encore, ce n’était pas détendu car à la folie ambiante de Jason succédait toujours la froide logique du Croque Mitaine et ses ordres décourageant la moindre somnolence. Aujourd’hui ? C’est relâche totale. Alonso -assis à l’énorme table où les plans ont coutume de se monter- relève lentement les yeux sur les hommes, les lieux qu’il apprécie clairement sous ce jour d’hiver. Un soupir lourd tombe à ses côtés, celui du molosse en tête qui vient de s’allonger près de sa chaise et un sourire étire doucement les lèvres du Cubain. Il n’a pas grande affinité avec la meute car il n’y a que Lecter pour s’entourer de chiens dangereux sans jamais douter de leurs réactions... ironie en somme, n’a-t-il pas agit ainsi en les recrutant lui et Boogie ? Si, et ils ne le trahiront jamais.

Vlad fait son apparition à peine couvert, une simple veste jetée par dessus un débardeur. Lui est bien le dernier à ne pas se plaindre du froid polaire tombé sur New York alors que le géant d’Amérique du Sud a ressorti une tenue plus chaude. « La route est à la limite de l’impraticable, faudra sortir les chaînes si on doit bouger. » Explique-t-il avant de chasser la neige accumulée sur ses manches d’un revers de main. « Alors, ça pleure dans les chaumières j’imagine ? » Le Russe laisse échapper un fin rire, dépose le journal sur le plateau de bois abîmé par ses années de service. « Quatre vingt deux morts, ça fait les gros titres tu penses bien. » Cimarro déplie les feuilles, les parcourant rapidement des yeux. « Rien sur l’évasion, comme prévoyait Jason. La ville a bien autre chose à penser que ça et l’intervention éclair à Weins aura complètement éclipsé leur échec du commissariat... Dingue comme c’est sélectif les informations hein ? » Oh si peu.

Son téléphone sonne et sa première idée est un certain Zachary. Mauvaise pioche, le Cubain hausse les sourcils avec surprise, proche de l’hébétude à voir le nom de Sven affiché sur l’écran. Sven ?! En quel honneur ? « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? » Maugrée-t-il, acceptant tout de même l’appel. « Ouais, qu’est-ce que tu veux ? » On a connu préambule plus aimable mais Nord et Sud sont en guerre froide, glaciale même alors cet appel tombe comme un cheveu sur la soupe. Ce type a une chance infinie que Lecter soit absent car il aurait tout bonnement pris l’appel directement sans oublier de cracher dix litres d’acide au passage, voyant là une provocation supplémentaire. Cependant...

Il faut absolument qu’il vienne ? Alonso manque de s’étrangler avec le fond de café qui lui restait à boire et regarde le Russe face à lui qui affiche un air vaguement intrigué. Son ouïe fine a bien suivit l’échange qui en est à peine au début. « Que je vienne ? T’as pas oublié comme un détail Sven ? C’est un peu la gue... » Bruit de verre brisé et juron fusant à l’autre bout du fil qui ne sont pas sans froncer un sourcil sur le visage hâlé. « Sven ? Ouais donc, je peux pas venir et tu le sais parfaitement. Vous mettez plus un pied chez nous et on en fait autant c’est l’accord. Il a peut-être jamais été couché par écrit mais c’est tout com... »
Nouveau fracas, c’est tout de même bizarre là. Le Cubain n’est pas homme à fermer les yeux sur les problèmes des autres et avant, bien avant cette histoire il était le seul à entretenir avec le Nord une relation saine. Seul Sudiste à pouvoir passer la frontière et considéré en invité avant toute chose, jamais en ennemi qu’on tolérait. L’homme est connu pour ses valeurs, un honneur particulier mais certain et des trois Monstres le seul capable de tenir une conversation qui n’aurait pas débouchée en altercation ou menace. Vivement, il se mord la lèvre pour ravaler une sympathie qui ne doit plus être, ordres et circonstances obligent. Les propos de Calypso envers Jason ont bien faillit déclencher une catastrophe et le Cubain se souvient trop bien qu’il a dû frapper son chef, que Boogie a dû parler, que le Clown a vécu des jours terribles... il ne peut pas oublier. Ils les aimait bien pourtant, ces gardes du Nord. « Vous... non vraiment c’est pas possible mec. » Il y a pourtant cette supplique qui refuse de lui sortir de la tête. Sven n’est pas homme à supplier, pas le genre à réclamer de l’aide à moins d’être face à ce qu’il ne peut définitivement pas contrôler. Cimarro appuie le menton sur sa main, ferme les yeux mais se refuse à couper la communication... par entente, par principe ou par respect il ne peut pas. Et ça n’a pas l’air de se calmer chez les autres. Soupirant, finalement il enchaîne sachant parfaitement que si Lecter se trouvait à ses côtés il serait déjà en train de l’étrangler... ou d’essayer. « ‘tain vous faites chier. C’est quoi le problème ? » Bon dieu ! Mais pourquoi pose-t-il la question ? Bah, demander n’engage à rien... pas encore du moins.        
© Jason L.

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Mer 22 Jan - 1:03

Il fallait que quelqu'un les sortent de là, ce n'était plus possible ! Taleh et Sven ne pouvaient pas contrôler cette furie, ils n'avaient pas été éduqués pour ! Les deux gardes-du-corps avaient été entrainé pour assurer la sécurité de la Reine du Nord, à savoir une petite blonde à la langue bien pendue mais surtout avec un cerveau fonctionnant à cent à l'heure et n'agissant pas sur des coups de tête. Ils étaient à son service depuis longtemps mais jamais ils ne l'avaient vu dans cet état, jamais ! Ils l'avaient vu déprimée, au bord du suicide, anorexique, joyeuse, en colère et ils l'avaient même vu pointer une arme sur un individu quelconque mais jamais elle ne les avaient attaqué, jamais elle n'avait attaqué un nordique : elle les protégeait et elle n'agissait pas sans réfléchir. Calypso n'avait rien à voir avec Jason : elle réfléchissait avant d'agir, elle savait garder son calme lorsque la situation l'exigeait et surtout, elle avait toujours un coup d'avance : elle ne laissait jamais les choses au hasard et de par sa capacité à appuyer où il fallait, elle n'avait jamais eu besoin d'être violente verbalement comme physiquement. Calypso n'avait jamais été vulgaire, du moins pas de ce que les deux géants s'en rappelaient. Il lui arrivait parfois de lâcher une insulte mais rien de notable et jamais ils n'avaient eut à se plaindre de ses traitements. Calypso ne les avait jamais traité comme des gardes-du-corps mais toujours comme des égaux, des confidents et des amis. Sven et Taleh remerciaient le ciel chaque jour de les avoir emmené dans le Nord : leur vie était géniale et malgré tous les problèmes qu'il pouvait y avoir, ils n'avaient jamais regretté de s'être installés ici. Le Nord était devenu leur pays et Calypso leur amie. Mais depuis deux jours, Sven regrettait sa Suède natale et Taleh ne cessait de penser à prendre la fuite en Afrique. Évidemment ils ne le feraient jamais : ils aimaient trop Calypso et le Quartier pour ça mais... l'avenir leur paraissait plus rose loin de l'actuelle Dirigeante du Nord. Depuis deux jours, Calypso ressemblait à quelqu'un d'autre et les deux géants ne savaient pas quoi faire pour la calmer. La douceur ou la colère n'y changeaient rien : ils ne parvenaient pas à calmer la furie...
Pendant quelques secondes, Sven eut peur que Alonso ne décroche pas : les deux quartiers étaient en guerre froide et le suédois ne se serait jamais permis de prendre ce risque si la situation n'avait pas été aussi désespérée et si Jason avait été là. Mais le Nord était au courant de la fuite de Jason et de son Boogie-man et la situation n'était pas gérable. Alonso saurait sûrement quoi faire puisque Jason n'était pas un modèle de calme et de sérénité dans son genre. Le cubain avait été éduqué pour survivre aux coups de colère de son supérieur tout comme les deux géants avaient été éduqué pour écouter et assister la Reine mais... dans le cas présent, Calypso ressemblait plus à Jason qu'à autre chose et les deux nordiques n'étaient pas préparé à affronter le Monstre. Il fallait que Alonso décroche ou New-York allait avoir des morts à déplorer en plus de ceux de la fusillade ! Lorsqu'il décrocha, merci milles fois mon Dieu !, Alonso ne se gêna pas pour faire sentir le froid de la guerre Nord-Sud mais Sven n'en avait que faire. Avant la guerre froide, Alonso était un invité privilégié dans le Nord et c'était d'ailleurs le seul sudiste accueilli à bras ouverts. Calypso, Sven, Taleh et lui s'étaient toujours bien entendu et ça faisait comme des vacances pour le Cubain : loin de la violence et de l'incertitude du Sud, il pouvait trouver dans le Nord un calme et une ambiance vraiment bon enfant. Car si le Nord paraissait froid et impitoyable de l'extérieur, à l'intérieur l'ambiance était très différente. Les habitants riaient et il n'y avait aucune classe sociale : tout le monde s'entendait bien avec tous le monde et l'ambiance était presque digne du Paradis. Évidemment, ceux vivant à l'extérieur du Quartier ne pouvaient pas se douter qu'à l'intérieur des frontières, les habitants faisaient la fête, jouaient entre eux, se retrouvaient pour des concerts de musique, s'entraidaient sans rien demander en échange... Mais Alonso connaissait cette ambiance puisqu'il l'avait découverte au fur et à mesure de ses passages et Sven pensait pouvoir affirmer sans se tromper que le Cubain se plaisait au Nord, même s'il n'abandonnerait jamais Jason, évidemment. Sven débita sa tirade à toute vitesse alors que Taleh tentait une percée dans la chambre de Calypso. Alors que le cubain répondait, le bruit de verre brisé et le juron de Taleh empêchèrent Sven de l'entendre.

« Sven ? Ouais donc, je peux pas venir et tu le sais parfaitement. Vous mettez plus un pied chez nous et on en fait autant c’est l’accord. Il a peut-être jamais été couché par écrit mais c’est tout com... »

Là encore, Sven ne put pas entendre la fin de la phrase car il dû se baisser au dernier moment pour éviter le vase qui alla s'écraser deux mètres plus loin.

« Putain de merde ! Mais Taleh qu'est-ce que tu... »

Le suédois n'eut même pas le temps de terminer sa phrase qu'un tableau vint s'écraser à deux centimètres de ses pieds. Mais c'est qu'elle visait bien en plus, la saleté ! L'absence de réponse du noir commençait à inquiéter Sven lorsqu'il l'entendit jurer dans une langue qu'il ne connaissait pas, de l'afrikaans sûrement, et le vit apparaître en boitant.

« Elle m'a jeté un truc en bronze sur le pied ! Heureusement qu'elle n'a pas de force dans le bras gauche mais putain ça fait mal ! » gémit Taleh en arrivant à la hauteur de Sven, en boitant.

« Vous... non vraiment c’est pas possible mec. »
« Non mais tu comprends pas, Alonso ! C'est vraiment une question de vie ou de mort ! On n'est pas capable de gérer ça, c'est pas dans nos gènes ! On fait tout ce qu'on peut mais très franchement, toi t'as l'habitude mais nous pas ! Tu sais bien que je ne me serais jamais permis d'appeler si ça n'avait pas été une urgence ! J'ai réfléchis avant d'appeler, hein ! Je sais que Jason et Alastor ne sont plus là et je sais que tu te retrouves avec un Quartier à gérer mais... Je t'en supplie, mec, on n'arrive plus à la contrôler là... »

Comme pour prouver la chose, Calypso se mit à hurler une flopée d'insultes et deux vases éclatés plus tard, la porte claqua brutalement, menaçant de sortir de ses gonds sous la violence du choc. Sven et Taleh ne purent s'empêcher de soupirer de soulagement : avec un peu de chance toute cette agitation l'aurait fatiguée...

« ‘tain vous faites chier. C’est quoi le problème ? »
« Oh putain mec, tu nous sauves la vie ! On te revaudra ça au centuple, parole de nordique ! »

En entendant son collègue dire ça, Taleh lâcha un « merci mon Dieu » qui sortait du fond du cœur et il conclut en gémissant car son pied le faisait vraiment souffrir. Se désintéressant de la conversation, le noir prit un balais et commença à nettoyer le bordel provoqué par la blonde tout en grognant que lorsqu'elle irait mieux, elle allait avoir un max' de course à faire et qu'elle allait devoir lui acheter une prothèse pour son pied.

« Le problème ? C'est Calypso ! Franchement j'ai l'impression de voir Jason, le maquillage en moins et une poitrine en plus ! Elle s'est fait tirer dessus pendant la fusillade et elle va vraiment pas bien ! On pensait qu'elle allait s'en remettre, tu connais Caly, elle s'en remet toujours ! Mais depuis deux jours elle explose, c'est comme si elle avait de l'énergie nucléaire dans le corps, c'est inarrêtable ! On a tout tenté hein, juré ! Il y a même certains nordiques qui ont tenté de venir la voir ! Marie lui avait fait une tarte et Caly la lui a balancé à la tronche en vociférant des insultes que je ne connaissais pas moi-même ! On n'arrive plus à gérer là... Tu connais Calypso, tu sais que c'est vraiment une personne adorable ! Elle ne t'aurait jamais laissée tomber et malgré ses grands airs, tu sais que tu comptes beaucoup pour elle ! La guerre froide ça ne lui fait pas plaisir et on sent bien que ton absence a laissé comme un creux mais là... je t'en supplies Alonso : au nom de l'amitié que tu as porté ou que tu portes toujours à Calypso, viens la sauver... »

Quelques instants plus tard, Sven marchait dans la neige, les mains dans les poches de son long manteau noir, le nez dans une écharpe d'un beau bleu nuit. C'était Calypso qui lui avait acheté l'écharpe en grognant qu'il ressemblait à un croque-mort à force de ne porter que du noir. Malgré ses airs de reine, Calypso avait toujours eu la main sur le cœur et elle sentait lorsque quelqu'un allait mal. Lorsque Sven avait apprit la mort d'une amie proche, restée en Suède, il n'avait rien dit et pourtant, Calypso avait senti que quelque chose clochait. Elle lui avait offert un billet aller-retour pour la Suède sans même poser de questions : elle lui avait sauvé la vie. Lorsque Taleh avait traversé une longue période de déprime, c'était Calypso encore qui était restée à ses côtés, supportant les remarques désobligeantes de l'homme qui ne parvenait plus à contrôler ses propos. Elle avait tout supporté sans broncher, sans s'énerver et s'était pliée en quatre pour remonter le moral de l'africain et elle y était parvenue. Lorsque Alonso venait au Nord, la Reine était toujours là pour l'accueillir et pour lui préparer un thé chaud lorsqu'il faisait froid ou une glace tout juste sortit du congélateur lorsqu'il faisait chaud. Difficile à croire que c'était bien la même Calypso qui détruisait tout son appartement en insultant le monde entier...

« Alonso ! Merci d'être venu, t'es vraiment un ami ! »

Et de tels propos dans la bouche du suédois n'étaient pas à oublier ou à laisser de côté. Après avoir donné trois ordres aux frontaliers, le suédois et le cubain partirent vers le grand immeuble abritant l'élite du Nord et surtout la furie blonde. Les enjambées des deux géants étaient si grandes qu'ils parvinrent devant l'immeuble en quelques minutes. Ils montèrent directement à l'étage de Calypso et c'est lorsque le choc froid-chaud frappa Sven qu'il se rendit compte que sa joue le piquait. En passant le doigt dessus, il sentit une longue entaille : le dernier miroir l'avait frôlé d'un peu trop près... Sven ouvrit la porte de l'appartement et ils découvrirent Taleh jetant à la poubelle les derniers morceaux de verres brisés qui jonchaient auparavant la pièce. Le grand noir vint saluer le cubain en boitant, la main en sang, des traces de dents bien visibles. Devant le regard interrogatif de Sven, Taleh haussa les épaules :

« Je lui ai filé les médicaments mais elle en a profité pour me mordre... »

Sven ne dit rien et Taleh n'ajouta rien non plus : ils commençaient à se faire à l'idée d'être brutalisés par la blonde.

« C'est vraiment super que toi sois venu, mec ! Tu peux pas savoir à quel point tu nous sauves la vie ! Je savais qu'on pouvait compter sur toi ! » déclara le grand noir.

Là encore, les propos n'étaient pas à écarter en haussant les épaules. Les deux géants nordiques avaient toujours apprécié le géant sudiste et ils ne s'en étaient jamais cachés, même en période de guerre froide. Pour eux, Alonso était un ami et nul doute que s'ils avaient entendu dire que le cubain était en danger, ils seraient intervenus malgré la guerre Nord-Sud.

« On ne l'a jamais vu dans cet état et je pense qu'elle aurait traumatisé Matthew s'il avait été là... » soupira Taleh.
« Ouais, Matthew n'est pas là. Il a dû quitter New-York à cause de l'arrivée de Gordon et du coup, il n'est pas prêt de rentrer vu le bordel que c'est... Fin bref, on va devoir te laisser, y a des flics qui tentent d'infiltrer le Nord vu qu'on a plus de Reine pour les rembarrer... Si jamais elle devient trop insupportable, touche-lui l'épaule droite, ça va la calmer... » dit Sven.
« Elle s'est fait tirer dans l'épaule droite lors de la fusillade et elle a vraiment failli y passer. Va savoir pourquoi elle, elle a refusé de nous dire... Ah et oui, une dernière chose : surveille-la, elle est vicieuse. M'enfin t'as l'habitude, avec ton clown... »
« Mais bon, avec les médicaments ça devrait être un peu moins violent. »

Sur ces douces paroles, les deux nordiques sortirent mais avant de fermer la porte, ils se tournèrent une dernière fois vers Alonso.

« Juste au cas-où, même si je pense que tu sais déjà ça, ne lui tourne pas le dos. Elle n'a plus rien à voir avec la Calypso dont on a l'habitude... »

Et les deux géants fermèrent la porte, laissant le cubain face à celle de la chambre où Calypso était parquée. Que faisait-elle et où était-elle ? Les trois géants n'en avaient strictement aucune idée...

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MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Mer 22 Jan - 2:34


Avant la guerre, Alonso aimait passer du temps au Nord non pas pour fuir Jason, mais pour simplement changer d’ambiance. Vivre au Sud c’est vivre la faucheuse collée aux talons et les mains tâchées de sang les trois quarts du temps. On y est pas tranquille, on y dort jamais autrement que d’un œil alors lorsqu’il allait en visite, le Cubain trouvait plaisante cette atmosphère joyeuse, cette camaraderie évidente et chaque fois on l’avait traité en ami malgré l’entente somme toute on ne peut plus relative de Jason et Calypso. Difficile aujourd’hui, alors que les deux autres crient à l’aide de faire la sourde oreille et ce qu’il entend au delà du téléphone n’est pas pour le conforter dans l’idée qu’il ne devrait pas s’en mêler.
Se pinçant l’arrête du nez entre deux doigts le géant écoute les suppliques qui n’en finissent pas de ramener à son souvenir des jours plus hauts en couleurs, une sorte d’amitié, de respect... Bien sûr qu’ils ne sont pas préparés pour ça, personne ne l’est et eux moins encore. Calypso a certes un foutu caractère mais c’est aussi une jeune femme charmante une fois son vernis gratté, une personne capable de se foutre en quatre pour tirer seulement un sourire à ses proches alors pensez donc... qu’elle leur saute au visage, ils ne s’y attendaient pas. « Hm, les nouvelles vont vite. » Lâche-t-il non sans une pointe d’amertume. Ils ont franchement de la chance et c’est peu dire, si Lecter avait fait le mort alors ? Il aurait parfaitement pu faire croire à son départ sans jamais quitter le repaire mais inutile de revenir sur des si, ils ne feront rien avancer et Sven semble un peu plus désespéré à la simple idée que Cimarro puisse refuser. Alors finalement Alonso interroge, demande des détails. Ils lui revaudront... ha ha… s’il n’est pas raide d’ici la fin du mois peut-être.

Et visiblement, la crise est bien réelle côté Nordique. Enfin à leur niveau entendons nous bien. Alonso se lève, écoutant le Suédois qui expose autant son inquiétude que son désespoir. Comment y être insensible alors qu’il a lui même vécu la chose, incapable d’approcher, de parler à Jason lorsque la mafia avait arraché Boogie à ses mains ? L’impuissance est un sentiment vicieux qui vous bouffe et vous démoli à petit feu, soufflant d’une voix onctueuse à quel point vous êtes inutile... Il sait ; trop. Viens la sauver... Nul doute qu’il peut car une Calypso folle de rage doit vaguement ressembler à ce qu’il vit au quotidien. Elle n’est pas méchante, seulement perdue et même ainsi, elle ne sera pas cette chose cendreuse observée ici, qui aurait cramé la ville entière. « J’arrive. Le temps de faire la route, je fais au plus vite. » Tu sais que tu es un grand malade ? Oh ça, il n’en doute plus une seule seconde.

[...]

Le pick-up ralentit, s’arrête et Cimarro en sort non sans relever son col et grimacer sous ce vent glacial qui l’agresse jusqu’aux os. Sven attend, piétine même dans la neige et il ne cache pas son soulagement à réellement voir débarquer le Cerbère du Sud qui pour le coup joue sa peau de A à Z. Lecter le saura et la punition tombera... à moins que ses vacances l’aient tellement enchanté qu’il revienne au bercail d’humeur généreuse... mouais, on peut rêver. Remerciements, ils sont réels et Cimarro fait lentement rouler ses épaules. « De rien, on dira que c’est en souvenir du bon vieux temps hein ? » Pas certain qu’il était parfait ni même meilleur, car le Cubain n’occupait pas une place si importante autrefois, les monstres n’étaient pas si proches mais il est homme d’honneur qui n’oublie jamais. La gentillesse et le respect qu’on lui a toujours témoigné, il ne peut pas simplement les jeter aux ordures et ignorer leurs visages à tous ; pas lui.

Arrivé à l’appartement d’élite, Alonso salue aussitôt le noir qui achève de débarrasser les dégâts, la main en sang et boitillant. Et bas, elle ne leur épargne rien et c’est bien vrai oui, ils n’ont pas en eux la capacité d’y faire face. « Y’a pas de quoi. C’est la merde en ville, je gère le Sud, on dira que c’est la trêve aujourd’hui hein. » Au moins maintenant, le temps de mettre de l’eau dans ce vin là puis il avisera en temps voulu pour sauver sa peau car quoi qu’ils en disent, les deux autres n’auraient aucun poids dans la décision du Clown à lui trancher une main... ou la gorge. Il se débrouillera, comme toujours.
Un rire léger lui échappe alors que les deux hommes préconisent de calmer la furie blonde en lui touchant l’épaule. Preuve supplémentaire qu’ils sont dépassés les malheureux, c’est bien la dernière chose à faire en réalité. Lorsqu’ils s’échappent, Alonso lève une main signifiant un vague au revoir ou à plus tard avant de simplement pousser la porte sans la moindre préparation ou le moindre soupir. Il n’est tellement plus à ça prés depuis huit ans.
La chambre de la blonde aura été rangée au mieux par Taleh mais aussitôt le géant repère les signes caractéristiques d’un coup de colère, autant dans les objets que le poids de l’air. Les rideaux à demi tirés seulement donnent à la pièce ce teint d’hiver, presque trop froid. Sans empressement, il abandonne son manteau sur un crochet au mur et passe une main dans ses cheveux pour les remettre en ordre avant d’avancer. « Salut Caly... » Voix basse et grave, le ton le plus ordinaire en somme. D’une main il tire une chaise, s’y pose non loin du lit et avant que la blonde ait eut ne serait-ce que l’idée de lui bondir dessus Cimarro prend la parole, calant le dos dans le fond du siège. « Je sais que tu es furax, tu peux hurler mais s’il te plaît me balance rien j’ai eu ma dose. » En guise d’explication, il désigne son visage récemment balafré d’un geste de la main et tire sur un pan de sa veste pour dévoiler un pansement couvrant une plaie par balle qu’il doit au Clown.

Il préférerait autant que possible éviter les cris mais les comprendra parfaitement si la jeune femme y vient. Besoin d’évacuer, de s’en prendre à tout et n’importe quoi car l’ego va mal, la fierté a pris du plomb dans l’aile. Ces choses là, le Cubain les connaît. Il partage sa vie avec deux bêtes tellement fières et si rapidement vexées qu’on ose à peine leur adresser la parole et il n’y a rien de pire que se retrouver pieds et poings liés face à une situation qui échappe à tout contrôle. La Reine est blessée, physiquement bien sûr mais le mental voit rouge et en cela, le Sud entier ne lui jetterait pas la pierre.
Ses yeux croisent ceux de Calypso, calmes mais pas désintéressés. Il est ici pour elle, l’écouter et l’aider, être ce grand Cubain qu’elle taquinait gentiment. Elle avait le chic avant, de le mettre à l’aise chez elle, lui qui ne se sentait pas à sa place ailleurs qu’au Sud, guère mieux qu’un vulgaire animal. Calypso n’avait jamais agit ainsi, elle ne le traitait pas en bête de Jason alors qu’elle ne se gênait pas une seconde pour rabaisser Boogie... pourquoi ? Très bonne question. Cimarro soupire doucement, se masse la nuque. « ça a bardé partout on dirait... j’aurai préféré qu’on se revoit dans d’autres circonstances. Mais j’imagine que sans ça, je ne serai pas revenu. » Vague douce amère, il lève les yeux et regarde dehors. Peut-être qu’elle se fiche de sa présence, qu’elle a fait une croix sur avant, peut-être... il ne sait pas et se prépare d’ors et déjà à subir une tonne de remarques désobligeantes. Qu’elle fasse si ça peut la soulager, il est blindé à cet exercice, il fera le tri dans les mots. « Quoi de neuf ? À part les derniers événements j’entends... vous allez fêter Halloween, Noël au Nord ? » L’année précédente, Alonso se souvient avoir débarqué en période de fêtes, trouvant avec étonnement le quartier paré pour l’occasion et les enfants impatients. Tout le monde semblait vouloir jouer le jeu, c’était amusant à voir jusqu’aux gardes contraints de décorer un sapin immense. Cimarro s’était à peine moqué des deux autres obligés de subir les remarques de la blonde qui tenait à ce que tout soit parfait quitte à bouger une boule de cinq millimètres seulement. Les fêtes ne s’annoncent pas bien gaies cette année et pour maintenant Alonso n’est même plus sûr de voir le nouvel an.
Non, vraiment pas. 
© Jason L.

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
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AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

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CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Lun 3 Fév - 16:57

Connards d'enculés de putain de fils de putes ! Qu'ils s'approchent encore et elle les castrerait ! Ils ne méritaient que ça ces deux couillons avec le cerveau placés dans leurs couilles, si couilles ils avaient. Depuis deux jours elle était enfermée dans cette putain de chambre de merde ! Elle n'en pouvait plus de ces putains de rideaux à moitié fermé, de ces murs vides parce que ces connards avaient emportés tout ce qui les ornaient avant. Ils cherchaient quoi ces fils de putes, hein ?! A quoi ça servait d'écarter tous les beaux objets de Calypso ?! Elle ne les méritait plus c'est ça ?! Ce n'était qu'une pute de bas-étage ?! Ho bah ça devait être vrai, hein ! Pour qui elle s'était prit après tout la p'tite pute blonde, hein ?! Sous prétexte qu'elle écartait moins les jambes qu'avant tout en gagnant plus, elle avait eut l'impression d'être autre chose qu'une pute sans cervelle. Mais elle s'était trompée, clairement. Après tout est-ce qu'elle pourrait être autre chose qu'une pute ? Non. Jamais. C'était son identité et ça lui collerait à la peau jusqu'à ce qu'elle crève. Putain de petite pute de merde ! Elle s'était faite tirer dessus pendant les portes-ouvertes parce qu'elle était censée être la pute de Gordon. Juste pour ça ! On avait pas tiré sur l'autre connasse de Emily alors qu'elle avait tenté d'envoyer un texto, on avait pas buté l'autre Platine alors qu'il s'était rebellé mais elle, elle qui n'avait RIEN fait, eh bah on lui avait foutu une balle dans l'épaule ! C’ÉTAIT QUOI LE PROBLÈME LA, MERDE !

« Calypso... Il faut que tu prennes tes médicaments... »
« Enfonces-toi les dans l'cul tes putains de médicaments, connard ! J'suis pas assez conne pour te laisser me droguer en tendant la langue ! Va te trouver une autre pute, l'noireau, j'ai aut'chose à foutre ! »

Taleh ne dit rien et pendant un moment, il resta immobile, les bras ballants. Raciste. Depuis quand Calypso était-elle raciste ?! Pendant un court instant, Taleh hésita à faire demi-tour et à laisser Calypso seule puisque c'est ce qu'elle avait l'air de vouloir mais quelques instants après, le noir se rappela que si la blonde ne prenait pas ses médicaments, elle allait souffrir. Prenant son courage à deux mains et bloquant ses oreilles par le biais de son cerveau, Taleh s'approcha de la blonde et la força à avaler les médicaments, comme si ça avait été un chat. La blonde se comporta effectivement comme tel puisqu'elle se mit à feuler, cracher et griffer avant de finir par mordre le noir jusqu'au sang, une fois les médicaments avalés. Taleh réussit à se débarrasser d'elle en jurant dans une langue inconnue de la blonde et il partit à reculons pendant qu'elle le fusillait du regard, du sang autour de la bouche. Calypso n'était pas raciste, elle ne l'avait même jamais été. Mais depuis qu'elle s'était pris une balle, elle déconnait clairement. Se prendre une balle dans l'épaule ça avait été comme un coup de foudre la ramenant en enfance. En un seul tir, ils avaient réussi à la ramener à l'époque où elle écartait les cuisses sous les ordres de Andrew. Au milieu de cette période, Calypso avait été d'une vulgarité sans limite et d'un racisme apparent particulièrement virulent. Elle n'avait jamais pensé toutes les insultes qu'elle avait dit mais ça avait été sa manière à elle de se protéger. On n'avait pas envie de s'approcher d'une pute qui jurait comme un charretier et qui procurait plus de mal-être que d'orgasme alors pendant un moment, le nombre de ses clients avait diminué et on avait laissé la blonde tranquille. A force d'insultes racistes et non-racistes, la jeune Calypso avait fini par se trouver un coin de liberté et de tranquillité. Mais évidemment ça n'avait pas duré et elle avait fini par craquer sous les coups de Andrew. La Calypso raciste et vulgaire avait disparue aussi vite qu'elle était arrivée pour laisser la place à un fantôme. Ça s'était passé des années plus tôt et entre temps Calypso avait évolué et elle avait réussit à se trouver une place autrement qu'à coup d'insultes et de coups. Elle s'était trouvé des amis, une famille qui ne la vendrait pas et des gens en qui elle pouvait avoir toute confiance. Mais tout s'était effondré comme un château de sable lorsqu'elle s'était fait tirer dessus à cause de la rumeur affirmant qu'elle couchait avec Gordon. On l'avait blessé parce qu'elle était prostituée. Comme avant. Comme lorsqu'elle n'était rien d'autre qu'une pute. Mais Calypso désormais ce n'était pas simplement une pute, c'était aussi une personnalité, un caractère et une réputation. Mais pas pour ces connasses de tireuses. En tirant elles avaient affirmé que Calypso n'était rien d'autre qu'une pute et que quoi qu'elle fasse, on ne la considèrerait jamais autrement qu'une pute. Après avoir été opérée à l'hôpital, Calypso avait dû attendre que Taleh et Sven viennent la chercher. Au début l'attente l'avait fait paniquer : peut-être ne savaient-ils pas ce qui s'était passé ? Puis ça l'avait déprimer : finalement elle n'était qu'une pute et on ne s'occupe pas d'une pute. Lorsqu'ils étaient arrivés, Calypso en était à l'étape de la colère : elle avait fait un millier de choses pour eux mais ils n'avaient jamais cessé de la considérer comme une pute. Connards d'enflure. Ils le paieraient cher. Très cher. Les deux jours qui avaient suivis l'avaient plongé au début dans un état de déprime intense et elle n'avait pas arrêté de pleurer, refusant de manger. Puis sa colère s'était mise à enfler et enfler jusqu'au point où le moindre geste était obligatoirement perçu comme une attaque et une insulte. Alors pour se protéger Calypso avait réagit comme elle l'avait fait avant : en insultant, en jurant et en menaçant. La blonde n'était pas capable de raisonner comme elle l'aurait fait avant. Elle n'était pas capable de réfléchir et d'analyser son comportement pour le faire cesser : elle s'était pris une balle et ça avait fait exploser le peu d'estime de soi qu'elle avait pu avoir. Et ce fichu Matthew qui ne revenait pas ! Évidemment, il n'allait pas se bouger le cul pour s'occuper de sa petite pute de luxe, hein ! Il devait être en train de s'en taper une autre qui au moins n'avait pas la prétention de s'être cru bonne pour autre chose qu'écarter les cuisses. Calypso s'était prise pour la Reine, pour une femme avec une famille et des amis mais ce n'était rien d'autre qu'une pute. Une petite pute de bas-étage.
La blonde se leva, sortit de son lit en gémissant des insultes puis se dirigea vers la salle de bain. Elle fouilla dans toute la pièce mais ne trouva rien qui puisse l'aider à abréger sa vie alors elle décida de prendre une douche. Décidément ses idées n'étaient vraiment pas logiques... Elle prit rapidement une douche et enfila un survêtement noir et grinçant des dents lorsqu'elle tenta de bouger l'épaule pour enfiler le haut. Oh putain de bordel de merde ! Puisque c'était comme ça, eh bah elle ferait seins nus, tiens ! De toute façon c'était ce qu'ils voulaient, non ?! Eh bah ils auraient même plus besoin de payer : elle leur faisait cadeau de la chose ! Pour prendre sa douche elle avait dû enlever ce qui maintenait son épaule et son bras en place mais elle était incapable de les remettre seule et c'est donc en jurant contre le monde entier, torse-nu qu'elle sortit de la salle de bain. Elle entendit des bruits venant de la salle d'à côté mais elle n'en avait rien à foutre. Elle inspecta la pièce d'un regard noir puis retourna sur son lit en pestant contre cette fichue balle qu'elle s'était prise. Elle s'adossa le dos contre un tas de coussin et resta à observer la pièce sans savoir quoi faire. Elle avait très mal et le fait de ne pas avoir réussit à remettre ce qui bloquait l'épaule en place lui faisait un mal de chien mais JAMAIS elle n'irait avouer sa faiblesse aux deux cons d'à côté ! Elle préférait souffrir en silence plutôt que d'aller les trouver pour leur demander de remettre les pansements, les attèles ou bref, tout le merdier qui était censé l'empêcher de souffrir. Quelle idée d'avoir pris une douche, bordel ?! Elle aurait mieux fait de rester dans sa crasse, comme ça ça aurait écarté les bouseux d'en face ! Mais au lieu de ça, elle avait laissé son corps agir normalement, tsss... Alors ouais elle sentait bon, génial..., mais elle souffrait le martyr et elle en avait les larmes aux yeux. Elle tourna dans tous les sens jusqu'à trouver une position la faisant moins souffrir que les autres. Et c'est donc une Calypso allongée, les bras sur le ventre et les seins à l'air qui vit entrer un géant cubain. Génial, encore un autre connard. Le grand con la salue et s'empresse de lui demander d'éviter de lui jeter des objets à la gueule. Génial. Comme si c'était lui qui allait l'empêcher d'agir... Calypso se redressa, s'assit dos aux coussins et croisa les jambes, le bras droit posé comme mort sur sa cuisse. Son regard était tout sauf aimable et elle avait même oublié qu'elle n'était qu'à demi-habillée. Oh et puis merde, de toute façon c'était qu'une pute alors qu'est-ce que ça pouvait foutre de voir la marchandise, hein ?! C'pas comme si elle avait eu une fierté et un orgueil un jour. Tss... Elle regarda la tronche de gueule-cassée du cubain comme on étudie une marchandise avant de marchander le prix puis elle laissa échapper un sifflement dédaigneux.

« Bah alors le bouledogue, ton maître t'a frappé parce que t'as pas pissé assez droit pour lui ?! »

Calypso n'avait jamais insulté ou humilié Alonso en le traitant de nom de chien alors qu'elle ne s'était jamais gênée pour le faire sur le Boogie-man. Pourquoi donc ? Ce n'est pas la Calypso actuelle qui aurait pu répondre... Son bras la faisait souffrir et elle n'osait même plus bouger de peur que la position suivante lui fasse encore plus mal qu'avant. Mais elle se refusait de laisser quoi que ce soit paraître alors lorsque le regard du Cubain se planta dans le sien, elle ne laissa circuler rien d'autre qu'une vague de haine et de mépris. Ou du moins essaya. Elle n'était pas dans son état d'esprit normal alors forcément, les capacités n'étaient plus les mêmes...

« Ça a bardé partout on dirait... j’aurai préféré qu’on se revoit dans d’autres circonstances. Mais j’imagine que sans ça, je ne serai pas revenu. »
« Forcément, un chien ça ne désobéit pas à son maitre, même si c'est un bâtard. »

Difficile de dire ce à quoi elle pensait en disant ça. Est-ce qu'elle pensait réellement ses paroles ? Peut-être. Ou alors était-ce un ressenti qui ne ressortait que maintenant ? Après tout Calypso avait énormément apprécié Alonso et il l'avait ''abandonnée'' en obéissant à Jason. La Calypso normale avait pris ça calmement et n'avait rien dit car elle savait où était la loyauté de Alonso et elle ne lui en avait jamais voulu. Mais ça ne l'avait pas empêché d'avoir un petit serrement au cœur lorsqu'elle avait compris qu'elle ne reverrait plus le Cubain. Calypso la Reine avait compris la chose mais Calypso la Pute qui se tenait en ce moment devant le Cubain était tout sauf compréhensive. Ce qui avait été précédemment un petit serrement de cœur qu'elle avait étudié et accepté, n'était aujourd'hui que de la rancœur et de la haine. Même Alonso la considérait comme une pute après tout. Mais pourquoi se leurrer, elle n'était qu'une pute. Et il voulait quoi le Cubain ? Profiter de sa faiblesse pour tirer un coup ?!

« Pourquoi t'es là, l'basané ?! Y a pas assez de pute dans ton Quartier de merde alors tu viens ici ?! Tu veux peut-être que j'écarte les cuisses pour te faciliter le trajet ?! » et elle écarta légèrement les cuisses avant de les serrer brusquement « Va te trouver une autre pute, connard. » cracha-t-elle en se redressant lentement, son bras droit toujours posé comme mort.

« Quoi de neuf ? À part les derniers événements j’entends... vous allez fêter Halloween, Noël au Nord ? »

Calypso grogna pour étouffer le gémissement de souffrance lorsqu'elle bougea l'épaule sans faire exprès. Elle planta son regard noir et haineux dans celui du Cubain.

« En quoi ça te regardes ?! Tu vas aller tout répéter à ton maître d'amour en remuant la queue ?! T'as besoin qu'on te complimente peut-être ?! Va donc fêter Noël avec la meute en butant et en blessant des gens qui n'ont rien demandé. Va donc tuer pour servir ton tendre et aimant chef de meute. Laisse-nous faire ce qu'on veut chez nous. Va pisser ailleurs pour marquer ton territoire : ici c'est pas le tien. »

Elle tourna violemment la tête vers les rideaux, détourant volontairement son attention du Cubain en se mordant la langue pour retenir la douleur. Elle espérait qu'il serait partit et elle crut l'entendre bouger alors elle laissa échapper ces quelques mots pleins de hargne à mi-voix sans même chercher à vérifier que le Cubain était toujours dans la pièce ou pas.

« Noël... Tss... on fête pas Noël chez les putes. »

Elle entendit du bruit alors elle tourna la tête et vit que le Cubain n'était pas parti. Génial, en plus d'être con il était stupide...

« Rends-toi utile, l'bouledogue et va chercher de quoi me bloquer l'épaule. »

Si elle l'ordonnait comme ça, elle n'avouait pas sa faiblesse. Enfin c'est du moins ce qu'elle se dit.

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MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Dim 16 Fév - 18:53


Première tirade balancée et le ton est donné. Alonso est-il choqué ? Nullement, pour la bonne et simple raison que cette personne qui lui crache au visage n’est pas et ne sera jamais la blonde qu’il connaît. Ça, c’est seulement un visage emprunté qui ne masque rien et ne trompe personne. Oh il décontenance c’est évident mais il faut avoir vécu avec le pire du pire pour comprendre, savoir lire dans le vrai et le faux. Cimarro partage le quotidien d’un homme connu pour la virulence de ses propos, une franchise plus aiguisée qu’une lame de rasoir et des propos blessants il en a entendu à plus d’une reprise. Lorsque Lecter explose il est vrai, bien trop réel et cruel... ce qui lui fait face maintenant n’a rien à voir et attriste le géant. Car c’est seulement ça, triste de voir une personne blessée au point qu’elle se force inconsciemment à devenir abjecte pour éloigner les autres, pour se protéger... faire d’une pseudo méchanceté une armure. Les remarques cinglantes se multiplient mais elles glissent, elles passent comme un banal coup de vent parce qu’il n’écoute pas. Oh il entend, mais ne les prend pas pour argent comptant car ça n’a même pas de sens. Dernière phrase et non il ne bouge pas, il n’a d’ailleurs pas bougé d’un centimètre et a encaissé sans broncher. Mais toutes les « bonnes » choses ont une fin n’est-ce pas ?

« J’avais déjà vu du haut niveau en matière d’auto-flagellation mais toi, tu vas loin dans la démonstration. » Voix grave et placide, un sourcil haussé sans défi mais coupant court à toute tentative de réponse. Le regard du Cubain est dur, son expression loin d’être engageante. Cette situation ne lui plaît pas, il apprécie trop la jeune femme réelle qu’il a toujours connu et cette vision face à lui lui donnerait la nausée s’il n’était pas habitué à tellement plus immonde. Lentement, il se penche en avant et croise les bras sur ses genoux, soutenant le regard bleu clair de la jeune femme qui lui parait tellement terne aujourd’hui. « De deux choses l’une Calypso, je n’ai jamais été ton chien et je le serai jamais. La seconde, tes insultes dégueulasses tu les oublies parce que le respect c’est pas réservé qu’aux citoyens modèles. Tu te réduis au statut de simple pute et ben tu sais quoi ? Même les putes elles ont du respect. » Expiration sèche, comme blasée mais Alonso ne l’est pas. Il n’a jamais été grand parleur et pas grand donneur de conseils bien que les siens soient pourtant judicieux en règle générale, mais taper du poing sur la table n’est pas un exercice qu’il apprécie. Secouant la tête, se mordant l’intérieur de la joue il reprend d’une voix plus sèche bien qu’elle ne soit pas agressive. « T’es en train de t’écrouler sur toi même et tu as de la chance que ton quartier t’aime assez pour essayer de t’aider. Tu les traites comme des merdes mais ils te lâchent pas, ils essaient encore et encore parce qu’ils te respectent en tant que dirigeante et en tant qu’amie. Et toi tu fais quoi ? Tu les ignores et tu te forces à être... ça. »

Inspirant, le Cubain se lève et contourne le lit jusqu’à empoigner les rideaux qu’il ouvre en grand, laissant enfin entrer le jour dans cette pièce qui prend bien trop les allures d’une chambre funéraire. « Tu as été blessé dans ta fierté, tu as peur d’être encore blessée et tu te braques, tu joues l’égoïste infecte qui ne pense plus qu’à elle et qui ne réalise même pas que dehors c’est la panique. Tu laisses Sven et Taleh avec une charge de travail qui n’est pas la leur, non mais tu as vu leur tête ? Tu les as regardé depuis que tu fais ta crise ? Non bien sûr, quand on veut pas voir hein... On dirait deux zombies tellement ils sont crevés et inquiets, tu attends quoi au juste ? Qu’on te les apporte raides morts sur un brancard ? Parce que si tu fais pas TON boulot c’est ce qui va finir par arriver Caly ! » Qu’on se le dise, cette époque n’est pas rose et pas simple. Des gens meurent bien plus vite qu’on le pense et être en possession d’un certain pouvoir ne rend pas l’existence plus simple. Ces deux types, Alonso les connaît et c’est la première fois en tant d’années qu’il les retrouve dépassés, ne sachant plus où donner de la tête, déchirés entre l’envie de soutenir leur amie et celle de tenir en place un quartier pour l’heure dépourvu de son autorité.
Sans attendre Alonso se dirige vers la salle de bain et en revient avec un peignoir à la main qu’il laisse tomber au milieu du lit, sur les genoux de la blonde. « C’est ça que tu veux ? Voir des années d’efforts et de travail démolis parce que tu es là à rager sur ton sort ? Tu veux voir tes amis chassés ou blessés, morts au pire ? C’est vrai, tu dois trouver ça injuste au fond... Tu te dis que pour une fois au moins tu voudrais bien te reposer et qu’on te foute la paix mais tu es une dirigeante... du moins, c’est ce que tu as toujours dis et que tu continues à dire puisque tu viens justement de me rappeler que je ne suis pas chez moi ici. » Un brin de cynisme pour souligner cette tirade où elle le chassait très clairement quelques instants plus tôt, chose que Calypso n’aurait jamais fait un autre jour, lui ouvrant toujours les bras et boudant presque lorsqu’il partait rejoindre ce clown de Jason. Combien de fois lui avait-elle dit qu’il aurait toujours une place au Nord si un jour il en avait besoin ? Qu’elle se souvienne.          
                    
« On t’a ébranlé, je comprends que ce soit dur vraiment. Tu ne peux même pas imaginer à quel point je comprend comme c’est pénible de se voir en état de faiblesse... » Son ton s’est adoucit à cette phrase, parce que lui a vécu au jour le jour sans même plus savoir qui il était, ce qu’il représentait, s’il avait seulement une place, un endroit où rester. Jason lui a offert cela, Alonso sait qu’il n’est plus l’homme d’autrefois, il n’est plus cette bête qu’on sortait uniquement pour qu’elle aille broyer des os, non. Mais les souvenirs sont là et il sait bien comme ils sont douloureux parfois. Un instant, Cimarro ferme les yeux avant de les poser dehors, songeant que les siens doivent l’attendre aussi. Il a également une « famille » à charge pour un temps et ne la laissera pas plus que de raison. Loin de lui l’envie de lutter pour des causes perdues, le géant ne supplie jamais. Il s’exprime, dit ce qu’il a à dire quitte à prendre du plomb et la suite ne lui appartient jamais vraiment. On a toujours le choix, Lecter le dit sans cesse. Si Calypso doit se secouer ce sera parce qu’elle l’a décidé voilà tout, il ne la forcera à rien mais pas question de se laisser insulter sans raison et de laisser les choses pourrir. « Mais maintenant c’est ta décision. Tu peux rester là dans ce rôle de garce nombriliste et détestable... ce qui n’arrangera rien et va bousiller le Nord ; ou alors tu reprends ta vie et les choses en mains. Personne a dit que tu devais tout assumer seule, ils sont avec toi. Bref... »

Maintenant il hausse lentement les épaules, sa part du travail est faite. Calypso n’est pas une femme qu’on cajole en attendant tout simplement que le temps apaise les choses, c’est tout le contraire. Lui donner du temps, c’est lui laisser une occasion de sombrer et parce que la chose est certainement trop rare, ça n’a fait qu’empirer sans personne pour y mettre un terme. Trop jeune avec déjà trop de responsabilités, la seule manière de lui garder la tête hors de l’eau c’est de la motiver sans cesse, pas de la plaindre. Mais inutile de lui parler comme à une enfant ; Calypso Storm n’en est pas une. C’est une Reine, une dirigeante et comme diraient d’autres, aux grands maux les grands remèdes. « Sur ce, je m’en vais donc rejoindre mon quartier à moins que tu m’invites à rester. Quoi qu’il en soit je te laisse le temps d’y penser un peu, j’attendrai dans le couloir un moment... »

Chose dite, le Cubain sort tout bonnement de la pièce et une fois dans le couloir, souffle longuement. Personne n’aime entendre de telles choses, et il a beau ne pas les avoir pris personnellement, entendre la jeune femme les prononcer avait quelque chose de désagréable. Alonso est fatigué, au Sud ils le sont tous pour preuve Jason et Boogie ont mis les voiles ; c’est dire si la tension était devenue invivable. Les derniers événements n’ont pas été de tout repos, il en a vu trop en trop peu de temps et au fond, le géant aurait peut-être simplement aimé revoir Calypso pour discuter, comme avant. Elle aurait su écouter, avoir une parole réconfortante... avant, pas maintenant. Tant pis, Cimarro gardera ses démons pour lui comme toujours mais au moins il espère avoir chassé ceux de la blonde. Parce que le Nord a besoin de sa Reine, Sven et les autres ont besoin de leur amie... Alonso lui... n’est pas grand chose ici c’est un fait mais qu’importe. L’honneur est une chose chère à ses yeux et en souvenir d’avant, au moins pour ça il ne pouvait pas la laisser seule face à elle même...        
© Jason L.

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
Informations
AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

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ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Mar 25 Mar - 1:08

« J’avais déjà vu du haut niveau en matière d’auto-flagellation mais toi, tu vas loin dans la démonstration. »

Calypso eut un petit sursaut en entendant le géant répliquer. Elle ne s'y était absolument pas attendue. Elle pensait qu'il allait la plaindre, qu'il allait la cajoler et lui dire qu'elle était une personne merveilleuse et qu'un jour elle contrôlerait le monde entier. Bon, peut-être pas tout ça mais elle ne s'était absolument pas attendue à ce qu'il l'attaque de cette façon. Attaque, oui, car dans l'état actuel des choses, c'est ainsi que Calypso prit la remarque, pourtant complètement méritée. Après tout, elle prenait tout pour une attaque alors bon... La blonde voulu répliquer mais l'intention se perdit lamentablement dans le regard du Cubain. Depuis quand la Reine n'osait pas remettre à sa place le sudiste ? Depuis quand s'écrasait-elle sous prétexte qu'il avait levé un sourcil et parlé d'auto-flagellation ? Merde alors ! Était-elle à ce point devenue inutile et faible ?! La mâchoire de Calypso se ferma dans un claquement méprisant et le menton se contracta comme pour montrer qu'elle n'avait rien dit, mais qu'elle n'en pensait pas moins. Subterfuge sans intérêt puisque le Cubain continua sur sa lancée, plongeant son regard dans celui, devenu terne, de la Reine, sans s'intéresser à son air buté et méprisant. Là encore la réplique de Alonso prit Calypso au dépourvu et si la Reine avait été dans son état normal, nul doute qu'elle aurait su qu'elle avait mérité cette remarque. Si Calypso avait eu un super-pouvoir, aucun doute que ça aurait été celui de cracher de l'acide mais elle n'avait ni super-pouvoir ni super-réplique alors elle se contenta de la seule chose qui lui passa par la tête :

« C'est sûr que question pute, tu dois t'y connaître... »

C'était petit, c'était vil, c'était pitoyablement sans intérêt. Malgré son état psychologique, Calypso se rendit immédiatement compte de la stupidité de sa réplique et pour masquer sa honte ou son énervement de ne pas avoir trouvé mieux, la blonde tourna la tête, crispant encore plus le menton. Calypso avait normalement suffisamment d'esprit pour trouver des réparties cinglantes mais aujourd'hui, ou plutôt depuis qu'elle s'était faite tirer dessus, son cerveau ne parvenait pas à réfléchir et ce qu'elle pensait sortait immédiatement sous forme de phrases stupides, méchantes et sans intérêt. Elle était dans un tel état de fureur et de rancune contre le monde entier que son cerveau, trop occupé à chercher des raisons pour se mettre en colère, n'avait plus le temps de se concentrer calmement sur l'environnement de la blonde. Aucun doute que si Calypso s'était trouvée hors du Nord dans cet état, elle se serait fait plomber pour moins que ça. Reine ou pas reine, un caractère aussi pourri nécessitait une balle dans la tête.

« T’es en train de t’écrouler sur toi même et tu as de la chance que ton quartier t’aime assez pour essayer de t’aider. Tu les traites comme des merdes mais ils te lâchent pas, ils essaient encore et encore parce qu’ils te respectent en tant que dirigeante et en tant qu’amie. Et toi tu fais quoi ? Tu les ignores et tu te forces à être... ça. »

Là encore, si l'action s'était passée dans une bande-dessinée comique, Calypso serait tombée de son lit tant la réplique la prit par surprise. Il osait sous-entendre qu'elle traitait mal ses troupes ? Non mais quel culot ! Elle gérait ses troupes à la perfection et personne ne se plaignait ! Personne ! Elle n'avait jamais traité quelqu'un comme une merde ! Elle n'avait jamais manqué de respect à qui que ce soit dans son Quartier, jamais ! Calypso s'enfla, s'apprêtant à cracher contre l'injustice des propos du Cubain lorsque son cerveau fit tilt. Elle avait traité ses amis comme de la merde. Elle avait manqué de respect à énormément de personne, y compris le Cubain assis en face d'elle. Elle avait été d'une méchanceté et d'une bestialité proche de Andrew. Elle avait agit comme Andrew... Elle avait frappé, mordu, blessé, insulté... Et comme vidée par l'horreur de sa constatation, toute la haine que Calypso avait emmagasiné pour répondre au Cubain disparut d'un coup. La fureur de la blonde désenfla et Calypso baissa les yeux, pour la première fois depuis trois jours. Et comme pour l'enfoncer dans sa constatation, Alonso se leva et ouvrit grand les rideaux, laissant le soleil brûler les yeux de la Reine. Depuis son retour dans le Nord, Calypso était restée dans la pénombre et ce soudain afflux de lumière creva les yeux de celle qui se prétendait jadis l'égale du Soleil. Calypso avait été une personnalité haute en couleur et elle avait étendu son rayonnement à son Quartier, faisant du Nord une puissance non négligeable. Mais la Calypso assise dans son lit, les seins à l'air et le regard baissé n'avait plus rien à voir avec celle qui brillait des jours plus tôt. Elle ne pouvait même pas prétendre être le fantôme de l'Autre. Non. Elle n'était même pas capable d'être une ombre, elle était bel et bien quelqu'un d'autre. Elle n'avait rien à voir avec Calypso Ruby Storm. Les épaules de la blonde s'affaissèrent : elle ne savait même plus qui elle était. Les mots de Alonso étaient durs, blessants et ils la mutilèrent bien plus profondément qu'ils auraient dû. Elle avait abandonné ses amis. Elle avait abandonné son Quartier. Elle avait abandonné jusqu'à sa propre identité. Calypso avait honte, elle mourrait de honte et elle n'était même plus capable de lever les yeux. Elle sentit le Cubain se déplacer et elle sentit un bref courant d'air la toucher lorsqu'il jeta quelque chose sur son lit. Elle n'eut même pas le courage de tourner la tête vers lui. Courage... Tss... Encore une chose qu'elle avait perdu dans sa métamorphose. Elle se laissait démonter, humilier sans même répliquer. Pourquoi ? Pourquoi ?! La Calypso était-elle si loin ? Avait-elle complètement disparue pour se laisser démonter ainsi ?! Non. Justement. Sous les flux de propos blessants mais mortellement vrais, la Calypso d'avant la fusillade était réapparue. Calypso n'avait jamais aimé les reproches ni les réflexions blessantes, comme tout être vivant normalement constitué, mais elle avait toujours su reconnaître ceux qu'elle méritait de ceux qui n'étaient là que pour la blesser. Et ce que le Cubain disait n'avait rien de phrases lancées pour blesser. Non. Tout ce qu'il disait était d'une justesse à hurler de terreur. Elle s'était terrée sous les insultes, sous la souffrance et sous le mépris pour ne plus avoir à affronter un monde qui l'avait humiliée. Elle s'était sentie humiliée lorsqu'on lui avait tiré dessus. Elle avait souffert, elle avait pleuré et elle avait hurlé mais cette balle avait détruit ce qui avait constitué Calypso Storm, ne laissant qu'un corps sans personnalité, seulement remplis de haine et de souffrance. Calypso Storm s'était prit une balle et elle en était morte, laissant un corps vide et pourtant si plein de sentiments négatifs. Ce n'était pas Calypso qui était revenue dans le Quartier Nord, entourée par deux géants. Non. Ce n'était même pas son ombre, ce n'était même pas quelque chose s'en approchant : ce n'était qu'une boule d'énergie négative.

« C’est ça que tu veux ? Voir des années d’efforts et de travail démolis parce que tu es là à rager sur ton sort ? Tu veux voir tes amis chassés ou blessés, morts au pire ? C’est vrai, tu dois trouver ça injuste au fond... Tu te dis que pour une fois au moins tu voudrais bien te reposer et qu’on te foute la paix mais tu es une dirigeante... du moins, c’est ce que tu as toujours dis et que tu continues à dire puisque tu viens justement de me rappeler que je ne suis pas chez moi ici. »

La morsure de la dernière phrase arracha un gémissement à la blonde qui, encore trop choquée pour agir normalement, serra les dents et agrippa la couette dans un geste désespéré. Elle ouvrit difficilement la bouche pour finalement dire, dans un grincement s'approchant plus du dérapage d'un archet sur un violon que du son strident et haineux qui avait accompagné chacune de ses attaques précédentes :

« Pourquoi ? Pourquoi je ne peux pas agir comme une personne normale ? »

La blonde n'avait mit aucune puissance dans sa question et elle n'était même pas sûre que le Cubain l'ait entendue. Mais à l'instant même où elle termina sa question, la réponse sauta aux yeux de Calypso. Évidemment qu'elle n'avait pas le droit de se reposer : c'était une Reine, une Dirigeante ! Elle n'était pas une personne normale : elle avait endossé le rôle d'une personnalité non-ordinaire à partir du moment où elle avait prit la tête du Nord. Elle avait accepté de ne pas fléchir et de ne pas se reposer lorsqu'elle avait fermé le Quartier Nord. Comment avait-elle pu oublier ça en seulement trois jours ? C'était une Reine, pas un déchet de la société trop occupé à cracher des insultes pour vivre ! C'était Calypso Ruby Storm, Reine parmi les Reines ! Femme à l'égo tellement sur-dimensionnée qu'elle s'étonnait toujours de passer les portes sans rester coincée ! Ou plutôt c'était. Elle n'avait plus rien de cette Reine qu'on respectait malgré son jeune âge. Elle n'avait plus rien de cette petite blonde qui réussissait à ramener le silence simplement en faisant claquer ses talons sur le sol. Non. Elle n'avait plus rien à voir avec cette femme qui avait toujours fait attention au Quartier et à ses amis. Elle les avait tous blessé et ils ne le lui pardonneraient jamais. Après tout, aurait-elle pardonné autant d'attaques injustifiées ? Non. Sûrement pas.

« On t’a ébranlé, je comprends que ce soit dur vraiment. Tu ne peux même pas imaginer à quel point je comprend comme c’est pénible de se voir en état de faiblesse... »

Les yeux de la blonde restèrent baissés et ses épaules ainsi que son dos se contractèrent en entendant la douceur s'échappant des propos du Cubain. Elle l'avait insulté, elle l'avait méprisé et elle s'était moqué de lui sans chercher à se cacher. Elle avait agit comme un Monstre alors que lui... lui était venu l'aider. Elle l'avait trahi et elle ne méritait aucunement sa compassion ni même son aide. Il aurait dû rentrer chez lui au lieu de la gifler mentalement. Il n'aurait jamais dû rester. Jamais. Alors pourquoi l'avait-il fait ? Parce qu'il tient à toi. La petite voix qui souffla la réponse pourtant évidente à Calypso ne l'aida pas à se sentir mieux. Il tenait à elle ? Sven et Taleh aussi, son Quartier aussi et pourtant, que leur avait-elle proposé ? De la haine et du mépris. Elle ne méritait pas toute cette affection et elle fut tentée pendant un bref instant de cracher au visage du Cubain pour qu'il s'en aille et la laisse seule dans la pénombre où elle s'était réfugiée. Mais la chaleur du soleil était trop présente sur sa peau nue pour qu'un acte aussi barbare s'impose à son corps. Les paroles du Cubain l'écorchèrent vive et lorsqu'il quitta la pièce, c'est une Calypso complètement mutilée et entourée de lambeau de peau qu'il laissa derrière lui. Toute la haine, tout le mépris et toute la souffrance dont Calypso s'était servie pour se façonner étaient maintenant au sol, loin d'elle, en milles morceaux. En utilisant des mots aussi forts, Alonso avait réussi là où la gentillesse de Taleh et Sven avait échouée. Pour récupérer l'ancienne Calypso, il avait fallu l'écorcher vive. Triste constatation que de voir que pour sauver la Reine, il avait fallu lui arracher morceau par morceau la carapace de haine qu'elle s'était forgée. Libérée du poids de cette carapace qu'elle avait revêtue par peur et affligée par tout ce qu'elle avait dit et fait, Calypso se mit à pleurer. Pas les jolis petits pleurs qu'on voit dans les films mais les gros pleurs bruyants et qui déchirent le cœur en même temps que la gorge. Sans même se soucier d'être entendue ou vue, la Reine pleura et un long hurlement de haine et de désespoir traversa sa gorge. Qu'avait-elle fait ? Qu'avait-elle dit ? Comment avait-elle pu être aussi stupide et inutile ?! Pourquoi ne s'était-elle pas arrêtée à temps ? Pourquoi avait-elle prit la place du  bourreau, la place de ce ''cher'' Andrew ? En pensant à son bourreau, le ventre de Calypso fit un bond et elle se jeta vers les toilettes, trop aveuglée par les larmes et par la sensation d'urgence pour sentir la douleur frapper à sa porte. Elle vomit son dégoût de Andrew, sa peur de lui mais également toute la haine, tout le mépris et toute la peur qu'elle n'avait pas réussi à faire disparaître en pleurant. Elle vomit son dégoût d'elle-même et elle resta un moment accoudée sur les toilettes, laissant les pleurs aveugler sa vision.
Elle finit par se lever, avec difficulté, complètement vidée. Vidée de toutes ses forces mais également de tous les sentiments négatifs qu'elle avait accumulé, Calypso s'observa dans le miroir et ses yeux s'attardèrent sur la blessure qu'elle avait reçu à l'épaule. Ce n'était pas si terrible que ça après tout... Sven et Taleh avaient connus pire que ça et ils n'en avaient pas pour autant tourné à la bête féroce. Et Alonso avait bien une balafre le défigurant complètement alors qu'elle, sa blessure finirait par passer. Alonso. La lumière se fit dans son esprit si vite qu'elle faillit s'écrouler au sol, en proie à un vertige provoqué par l'absence de substances aidant dans son organisme. La blonde s'agrippa au lavabo et une fois les vertiges passés, elle se traina jusqu'à sa chambre. Elle était toujours seins nus mais elle n'en avait plus rien à faire. Non pas parce qu'elle se sentait de toute façon pute jusqu'au bout des ongles mais parce qu'elle était préoccupée par autre chose. Elle grinça des dents en poussant la porte tant son épaule lui faisait mal et d'un mouvement brusque elle la fit claquer contre le mur. Elle avait le regard complètement perdu et lorsqu'elle croisa le regard de Alonso, elle soupira puis éclata en sanglot, comme un enfant. Elle s'écroula à genoux sur le sol, serrant son bras intact contre ses seins pour les cacher tout en pleurant jusqu'à plus voix. Elle réussit néanmoins à dire entre deux sanglots ce qui l'avait poussée à entrer si violemment dans la pièce :

« J'ai eu peur que tu sois parti... »

Elle finit par reprendre sa respiration et les pleurs cessèrent. Elle se releva et sans un mot de plus elle retourna dans sa chambre. Elle prit le peignoir, tenta de l'enfiler mais elle n'y arriva pas et abandonna après trois grognements et gémissements de douleur. Elle se dirigea vers la salle de bain et fit du mieux qu'elle le put pour bloquer son épaule. Une fois la chose faite, elle réussit à enfiler un haut très large. Elle retourna ensuite dans la cuisine et resta immobile, devant le Cubain. Elle ne savait même pas comment agir face à lui. Il avait sacrifié beaucoup pour elle : il avait prit le risque de venir en plein Nord alors que la guerre froide continuait de séparer les deux Grands. Et elle l'avait accueilli en lui vomissant des insultes à la tronche. Il n'y avait vraiment pas de quoi être fière... Le Cubain était assis et sa grande taille était plus que visible face à la petitesse de Calypso qui ne pouvait même pas prétendre le regarder de haut... Elle s'avança vers lui, passa derrière son dos et entoura ses larges épaules avec son bras valide. Elle posa la tête dans le cou du géant resta comme ça quelques instants avant de dire ce qui lui brûlait les lèvres depuis qu'elle avait reprit ses esprits :

« Pardon... et merci... »

Elle se releva et chercha du regard de quoi servir à boire ou à manger à son ami mais elle dû se rendre à l'évidence : Sven et Taleh avaient également débarrassé la cuisine. Elle réussit néanmoins à dénicher la bouilloire, mit de l'eau à chauffer et entreprit de chercher des tasses, ou quelque chose s'en approchant. Elle réussit à trouver deux mugs qui avaient miraculeusement échappés au razzia des deux nordiques. En s'en saisissant, Calypso comprit pourquoi ils étaient toujours là : ils étaient laids. Taleh et Sven avaient sans doute eu dans l'idée de sauver le plus de chose possible et ils n'avaient sûrement pas eu envie de sauver ces deux choses immondes. Perplexe, Calypso les déposa sur la table, chercha une théière et fini par se rabattre sur deux sachets de thé qu'elle déposa dans les deux tasses avant d'y ajouter de l'eau chaude. Elle plaça la tasse devant Alonso, s'assit et posa la main gauche autour de la tasse, laissant le bras droit comme mort sur le côté de la chaise. Elle garda les yeux fixés sur son thé, incapable d'assumer le regard que pourrait lui lancer le Cubain après ce qu'elle allait dire.

« Je... Je ne pensais rien de ce que je t'ai dis tout à l'heure. Je m'excuse de t'avoir obligé à écouter tout ça. Pardon. Tu es et tu seras toujours la bienvenue. Toujours. »

Elle s'était excusée mais Calypso n'avait pas l'impression d'en avoir dit assez alors elle continua :

« Tu es quelqu'un de très important pour moi et je regrette de t'avoir blessé. J'ai honte, je suis morte de honte pour ce que j'ai dis et fait. J'aimerais te dire que ce n'était pas moi mais c'est bien moi qui ai dit tout ça. Je ne le pensais pas mais c'est quand même moi qui les ai dis, ces horreurs. Je m'excuse et j'espère que tu pourras me pardonner... Tu as pris des risques immenses pour venir m'aider et tu t'es retrouvée face à un Jason-miniature... Désolée. Je suis vraiment désolée. »

Elle avait prévu de ne rien dire mais elle n'avait pas pu continuer à agir comme si rien ne s'était passé. Elle l'avait blessé et elle avait le sentiment que ça aurait été manqué de respect à Alonso que de faire comme si ça n'avait pas été important.
Elle inspira profondément et osa lever les yeux vers Alonso. Elle parcourut du regard la balafre qui lui rayait le visage et décida de tenter de redevenir celle qu'elle avait été trois jours plus tôt.

« On ne t'a pas loupé, à ce que je vois... Qui t'a fait ça ? »

Consciemment ou pas, Calypso choisit de taire le sujet de la fusillade et la raison qui l'avait poussée dans ses retranchements. Elle avait décidé de reconstruire la personnalité qui avait volé en éclat avec la balle. Ça lui prendrait peut-être du temps pour redevenir celle qu'elle avait été mais elle savait qu'elle pouvait compter sur un soutien extérieur. Elle était navrée d'avoir forcé Alonso à dire des choses qui ne lui ressemblaient pas et elle était honteuse de tout ce qu'elle lui avait dit. Elle s'était excusée mais elle savait parfaitement que le mal était fait. Elle espérait néanmoins qu'il lui pardonnerait... Elle comptait s'excuser auprès de tout ceux qu'elle avait blessé et elle comptait bien redevenir celle qu'elle avait été et reprendre des forces le plus rapidement possible. Les propos de Alonso l'avait mutilée mais il avait réussit à lui arracher toute la noirceur qu'elle avait accumulée et la blonde se sentait comme neuve, comme une enfant qui découvre le monde : elle redécouvrait un univers lumineux et très loin de la noirceur et de la haine dans laquelle elle s'était enfermée pendant trois jours.

« J'espère que tu lui as rendu la chose au centuple... » dit-elle en esquissant un petit sourire.

Ce n'était pas grand chose mais c'était toujours mieux que ce qu'elle lui avait craché dessus plus tôt...

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MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Sam 5 Avr - 14:50


Partirait-il vraiment si ses paroles tombaient dans le vide ? Peut-être que oui, ou non. Adossé au mur, le géant enfonce les mains dans ses poches et soupire lourdement. Il n’a jamais laissé des proches dans la détresse, ne leur a jamais tourné le dos parce que des proches justement, Alonso en a peu. Calypso est une fille bien qui n’en a plus conscience, qui ne croit plus en elle et il préfère tellement la voir tête haute même si quelque fois, la belle blonde frôle la prétention. Au fond elle possède un cœur généreux, capable de déplacer des montagnes pour ceux qu’elle aime alors non, il ne tournerait pas le dos. Guerre ou pas, menace de mort sur la nuque ou pas Alonso ne lâchera pas une amie. Reste à voir maintenant si la jeune femme tournera le dos, elle.
La porte claque, la voilà qui apparaît et presque aussitôt s’écroule à genoux et en larmes. Cimarro retient à peine un souffle soulagé et se redresse doucement, n’allant pas la relever pour la seule raison que c’est à elle de reprendre le contrôle. Il y a des gens comme ça, qu’il faut secouer et non pas materner au risque de les voir s’enfoncer plus encore. Et lui pourra le dire sans se tromper, la situation bien que délicate n’avait rien de désespérée ici. Il suffisait seulement de gérer la crise... Les deux autres n’y sont pas habitués. Ils devraient échanger leur patron un jour tiens, une journée au moins pour l’expérience. Quoi que, ces pauvres gardes risqueraient bien de revenir du Sud traumatisés à vie... Et puis ce n’est plus possible à l’heure actuelle. Pas avec cette entente glaciale qui menace de voler en éclat d’un jour à l’autre.

Enfin Calypso se relève et retourne à l’intérieur, bientôt suivie du géant qui se laisse tomber un peu plus en avant sur une des chaises de la cuisine. Il attend un peu, puis la revoilà qui se glisse dans son dos, passe un bras à son cou et niche la tête au creux de son épaule. Pardon ; merci. Le Cubain hoche la tête sans un mot, parce qu’il n’a pas à remettre les paroles passées sur la table. Elles étaient blessantes pour le Cerbère oui, mais des deux, Calypso étaient la plus meurtrie sur l’instant. On ne vomit pas un tel mépris sur ses amis à moins d’être sacrément mal dans sa peau, déboussolé... maintenant les choses vont s’arranger.
Il sent bien son malaise, sa gêne à devoir soutenir le moindre regard et même lorsqu’il la remercie pour le thé, Calypso garde les yeux résolument baissées dans sa propre tasse et sa voix n’est pas bien assurée lorsqu’elle prend la parole. Il sait bien, que la porte lui sera toujours ouverte sans ça les deux autres ne l’auraient certainement pas appelé, ils se seraient tournés vers quelqu’un d’ici. Ils ont du choix dans leur quartier et pourtant c’est à lui, le sudiste de la bande adverse qu’ils sont allés demander de l’aide, signe évident qu’ils ont confiance, qu’ils le respectent. Quant à se retrouver face à un mini-Jason... Alonso se sent sourire à moitié avant de poser sur la blonde un regard tendre et de laisser filer d’une voix réconfortante. « Je ne vais pas te pardonner puisque je ne t’en veux pas. Puis, si cela peut te rassurer même en miniature Jason ne se serait pas excusé lui. Ce qu’il crache sur les autres, il le juge mérité alors il n’y revient jamais. La preuve qu’entre lui et toi il y a un gouffre. » Elle lève enfin les yeux, l’observe. Et comme à son habitude elle remarque des choses, s’inquiète à sa façon, ponctue la chose d’un trait d’humour qui arrache au Cubain un bref mais chaleureux éclat de rire. Oh pour sûr, le responsable de sa nouvelle balafre aura payé cher. « Tu sais comment ça marche par chez nous, tout le monde paie toujours ses dettes et avec des intérêts. » De gros intérêts d’ailleurs.... mortels pour certains.

Il comprend qu’elle n’a pas envie de parler d’elle, pas encore alors qu’à cela ne tienne. Voilà longtemps qu’ils ne se sont pas vus et n’ont pas échangés de nouvelles de leurs affaires respectives. Et si Alonso évoque le Sud, naturellement Calypso parlera du Nord, comme un échange de bon procédés qui leur avait toujours permis de maintenir une équité. Mais évoquer les derniers événements n’a rien de bien joyeux, la vérité c’est que le géant ne peut pas le faire chez lui, parce que tout le monde préfère oublier et pourtant... il aurait bien besoin de se décharger du poids qui lui est tombé sur le dos. Alonso n’est pas homme à se livrer, il garde tout et pour le coup ça lui pèse. « Trop de choses en trop peu de temps au Sud. » Finit-il par dire après une longue inspiration. « Tu n’as pas été sans savoir que la mafia avait quitté la ville je suppose... mais les raisons personne ne les a ébruité. Je crois que c’est le pire qu’on a eu à gérer depuis que je suis au Sud avec eux. » Sa gorge se serre au moins autant que ses mâchoires, ses mains sous lesquelles le récipient pourrait bien craquer. C’est dur, peut-être trop cette fois de se confier même à une amie.

La porte s’ouvre doucement, laisse apparaître un visage soucieux puis un autre, les yeux lourds de questions. L’orage est passé ? Ont-ils l’air de dire et Cimarro sourit. « C’est bon les mecs, restez pas dehors. » Lâche-t-il d’un ton rassurant, sans rien ajouter. Ils comprendront par eux même que le Cubain a fait ce pour quoi il est venu. « Hn, en fait oublie ce que j’ai dit... vous avez assez de problèmes à gérer avec tout ça je vais pas vous raconter nos déboires. Quoi qu’il en soit, ça m’a fait plaisir de vous revoir. Vraiment. » Puis au fond, certaines choses ont toujours été assez évidentes. Le Nord n’a jamais grandement porté le Clown et son Croque Mitaine dans son cœur et leurs malheurs auraient peut-être de quoi réjouir certains. À y regarder en deux fois, Alonso songe que cet éloignement désigné comme « guerre froide » n’est peut-être pas plus mal. Chacun chez soi, chacun ses magouilles, on a pas à faire semblant de comprendre les autres. De toute façon, c’est bien évident qu’ils ne se comprendront jamais... alors penser qu’ils puissent s’entendre c’était un rêve. Nord ou Sud ne bougeront pas si d’aventure l’un était réellement en difficulté. Alonso le ferait, comme aujourd’hui parce qu’il apprécie les habitants de ce quartiers mais en sens inverse... les nordiques estimeraient sans doute qu’au Sud il n’y a rien de valable à sauver. C’est un peu triste, un peu dommage aussi. Car ils représenteraient une telle puissance tous ensemble. Mais non, certains ont la fierté trop mal placée pour imaginer renouer un jour.

Le Cubain se lève, laisse sa tasse vide sur la table. Il ne sait pas réellement si c’est cette mésentente entre les quartiers, les mots de Calypso -qu’il sait faux pourtant- ou bien cet attachement réel qu’il voue désormais aux siens (aussi dérangés puissent-ils être) mais Alonso ne se sent plus aussi bienvenu que par le passé. Peut-être parce qu’avant il restait sans cesse en retrait vis à vis des deux autres têtes de file, qu’il ne se mêlait de rien et qu’il appréciait peut-être plus la compagnie des Nordiques que celle de ses propres alliés. Le géant était un solitaire dans la horde, détaché de ses pairs et ne travaillant que par principe. Mais les choses ont changé... ces deux maudits acolytes, il ne veut pas les perdre. Et parce qu’il se sent plus proche d’eux désormais, Alonso a l’impression de s’être éloignés des autres, qu’il apprécie toujours de la même manière cependant. C’est compliqué les relations... « Bon et bien... je vais vous laisser je crois. J’ai charge de famille si j’ose dire. » Chose qu’il n’avait pas avant, preuve qu’il est diablement monté en grade. Il sourit pour la forme, ça semble sincère mais il n’est pas forcément bien dans ses pompes. « Je suppose qu’on est pas là de se revoir, mais... » Il ne peut rien promettre, mais maintenant que sa parole a un poids dans la balance des décisions Sudistes, qui sait ?! « Si la paix vous tente, je peux tenter d’en discuter avec les autres à leur retour. Je vous connais, je sais ce que vaut le Nord et je suis près à me porter garant pour vous. C’est seulement une proposition, pas dit que vous ayez très envie d’une nouvelle alliance. À l’époque il n’y avait que Jason et il a toujours le dernier mot mais en ce qui concerne les plans et les décisions, nous sommes trois maintenant à poser des avis. » Sauf en cas de crise, là le Clown n’écoute rien mais on ira pas lui en vouloir. Fataliste, Alonso hausse ses larges épaules, achève sans rien espérer mais pas sans être sincère. « J’ai toujours pensé qu’on aurait bien plus à gagner en étant capable de s’entendre, c’est loin d’être facile je vous l’accorde. Mais en restant sur nos positions on ne gagne pas grand chose et on perdrait beaucoup plus à se faire vraiment la guerre. » Une main sur la poignée, le Cubain les dévisage tour à tour, secoue doucement la tête non sans un sourire triste aux lèvres. « Vous m’avez manqué tout les trois. » Et que Jason lui mette une balle de plus dans la peau à son retour pour avoir osé leur venir en aide, maintenant il s’en fiche. Au moins, Alonso aura sa conscience pour lui.      
© Jason L.

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
Informations
AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

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ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Ven 9 Mai - 20:52

Calypso avait déjà eu honte, n'en déplaise aux fanatiques qui pensaient qu'elle ne connaissait pas ce mot, mais jamais au point de s'en vouloir à elle-même. Elle avait déjà eu honte d'elle-même, honte des gens autour d'elle, honte d'un bon paquet de trucs stupides, mais elle n'avait jamais atteint le cap qu'elle venait de passer aujourd'hui. Calypso n'avait pas seulement honte, non, elle était morte de honte. Pour dire vrai, Alonso était en train de parler à un cadavre... Comment avait-elle pu réagir comme ça ? Non mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête, sérieusement ?! Depuis quand Calypso agressait-elle les gens de cette façon ?! Elle s'était prise une balle, d'accord, mais ce n'était pas une raison pour cracher son mépris au monde entier. Enfin au monde entier, si, mais pas à son cher Quartier et à Alonso ! Mince alors ! Cet endroit c'était son cocon, la prunelle de ses yeux et pour rien au monde elle ne l'abandonnerait. C'était son paradis, sa maison, sa vie. Le Quartier Nord l'avait sauvée et continuait de lui apporter de quoi rester en vie. Sans le Nord, Calypso ne serait déjà plus de ce monde. Et Alonso... Elle s'en était pris à Alonso... C'était le seul sudiste à toujours avoir été accueilli à bras ouverts dans le Nord. Ils s'étaient souvent vus, ils avaient parlés, ris en buvant du thé, du café, du chocolat chaud... Alonso c'était son point d'encrage dans le monde extérieur. C'était grâce à Alonso que Calypso pouvait sortir du Nord car dehors il y avait certes des psychopathes et des dictateurs, mais il y avait Alonso et juste pour ça elle pouvait sortir de sa tanière. Et comme d'habitude, Alonso trouva les mots justes pour calmer la honte brûlante qui étreignait Calypso. Il avait trouvé les bons mots pour la faire sortir de sa bulle de haine et là encore, il trouvait les bons mots pour l'autoriser à lever les yeux. Cet homme était décidément quelqu'un à côté de qui on ne pouvait pas passer sans le regretter toute sa vie. Alonso faisait partit de ces rares personnes en qui on pouvait avoir une confiance aveugle et Calypso ne dérogeait pas à la règle. Malgré ses critiques blessantes et sans fonds précédentes, la blonde appréciait réellement Alonso et elle ne pouvait pas concevoir qu'on le déteste ou le haïsse. Comment pouvait-on haïr quelqu'un comme lui ? Il n'avait pas la folie de Jason, la prétention de Calypso ou la froideur du Boogie-Man alors comment pouvait-on s'en prendre à lui ? Les yeux de la blonde passaient et repassaient sur la blessure qui défigurait Alonso sans qu'elle ne parvienne à comprendre la raison de cette... chose. Et puis d'ailleurs, depuis quand Alonso se laissait défigurer ? Comme pour l'empêcher de poser tout haut cette question stupide (tiens et depuis quand Calypso se laissait tirer dessus, hein ? Vlan !) Alonso éclata de rire en répliquant que l'auteur de la balafre l'avait payé avec intérêt. Sous-entendus, il n'était plus de ce monde et c'était tant mieux ! Alonso avait un rire communicatif et Calypso ne put retenir un sourire lorsqu'elle comprit le sous-entendus. Dans le Sud comme dans le Nord, on payait toujours cher l'affront et c'était rarissime que l'agresseur s'en tire avec une simple leçon de morale. Dans le Nord, la solidarité était telle que l'agresseur se prenait généralement plusieurs nordiques sur la tronche, là où dans le Sud, chacun réglait ses problèmes tout seul sans l'aide de personne. Du moins c'était comme ça avant, mais Calypso n'avait pas été dans le Sud depuis un moment déjà et New-York était une ville où tout bougeait à toute vitesse.

« Trop de choses en trop peu de temps au Sud. Tu n’as pas été sans savoir que la mafia avait quitté la ville je suppose... mais les raisons personne ne les a ébruité. Je crois que c’est le pire qu’on a eu à gérer depuis que je suis au Sud avec eux. »

Calypso fronça les sourcils en entendant Alonso parler. Quelque chose avait changé mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Alonso et Calypso avaient toujours parlé de leurs quartiers respectifs en y mettant suffisamment d'humour et de dramatisation pour que la conversation en soit agréable mais ils avaient pu le faire car ils allaient tous les deux bien et que leurs quartiers leurs plaisaient, du moins un peu. Mais Alonso n'avait décidément pas l'air dans son assiette et Calypso avait presque l'impression de voir le titan Atlas porter le monde sur ses épaules. Et ça, ça ne ressemblait pas à l'Alonso qu'elle connaissait. Alonso était un géant, un titan qui ne trébuchait jamais sous un fardeau alors s'il lui semblait à ce point au bout du rouleau, c'était que la situation devait être grave. Bien plus grave que ce qu'elle aurait pu penser au premier abord. Elle aurait dû se douter qu'il y avait un truc de louche lorsqu'elle avait vu la balafre mais maintenant qu'elle l'écoutait parler, la vérité commença à lui parvenir au cerveau. Alonso était en train de suffoquer et grâce à la ''sympathie'' précédente de Calypso, il n'osait pas se confier. Calypso vit les mains du géant se contracter mais elle ne s'inquiéta pas pour sa tasse, de toute façon elle était moche, mais bien pour son ami. Qu'est-ce qui pouvait s'être passé pour que Alonso craque ainsi ? Elle s'apprêtait à le lui demander lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître les deux têtes de ses gardes-du-corps préférés. Elle leur en avait fait baver et lorsqu'ils entrèrent, Calypso mesura l'attachement qu'ils avaient les uns envers les autres. Malgré tout ce que la blonde leur avait fait subir, ils continuaient de vouloir l'aider et malgré tout ce qu'elle avait pu leur cracher au visage, ils faisaient partis de sa famille et pour rien au monde elle s'en serait éloignée. Elle se leva, grimaça à cause de son bras, et se dirigea vers les deux géants qui semblaient hésiter entre avancer ou reculer. Calypso s'arrêta devant eux et leva la tasse pour la mettre au niveau de leurs yeux :

« C'est quoi cette chose immonde ? Vous imaginez un peu comment ça me déchire la fierté de servir  du thé dans une horreur pareil ? »

Les deux géants échangèrent un regard amusés : ils avaient retrouvé la Calypso qu'ils appréciaient. Ni une ni deux, Taleh haussa les épaules et dit d'un air désabusé :

« Je t'avais bien dit qu'elle était moche ! Mais tu tenais absolument à l'acheter... »
« Ha non ça risque pas... J'ai quand même un minimum de goût, moi ! »
« Eeeh ? Ça veut dire quoi ce ''moi'' ? »
« Moi je trouve qu'elles ont un style, ces tasses.... »

Calypso et Taleh tournèrent les yeux vers Sven qui, sourcils froncés, essayait vainement de garder un air sérieux. Calypso sourit et se serra contre Taleh puis contre Sven, incapable de les prendre dans ses bras, avant de déclarer, d'une voix faussement hautaine :

« Vous auriez quand même pu faire le ménage... »
« Oh c'est pas faute d'avoir essayé mais y avait une espèce de furie qui passait toujours derrière nous ! »
« C'est ça, cherchez-vous des excuses bande d'incapables ! »

Calypso termina sa tirade par un clin d’œil alors que Taleh prenait un air faussement choqué. Un bruit de chaise les fit se retourner et ils virent Alonso debout.

« Hn, en fait oublie ce que j’ai dit... vous avez assez de problèmes à gérer avec tout ça je vais pas vous raconter nos déboires. Quoi qu’il en soit, ça m’a fait plaisir de vous revoir. Vraiment. »

Calypso fronça les sourcils alors que les deux nordiques se regardaient d'un air perplexe : n'ayant pas eu le début de la conversation, ils étaient bien incapables de comprendre de quoi il en retournait.

« Bon et bien... je vais vous laisser je crois. J’ai charge de famille si j’ose dire. »

Ha bah voilà ! La chose sur laquelle Calypso n'avait, bêtement, pas réussi à mettre le doigt : Alonso était monté en grade. Ça expliquait beaucoup de chose autant que ça en assombrissait d'autres. Il y avait décidément des choses qui s'étaient passé au Sud et Calypso n'en avait pas été informée. Quoi de plus normal étant donné qu'un nordique se baladant dans le Sud y risquait sa vie ? Et puis, soyons honnête, Calypso avait eu d'autres choses à gérer et les changements de grades sudistes n'étaient malheureusement pas passés en tête de liste face au bordel provoqué par l'arrivée de Gordon. Alonso leur parla d'une paix possible entre le Nord et le Sud, prouvant par là-même qu'il avait maintenant le pouvoir de décider dans son Quartier, mais aucun des trois nordiques ne répondit. Ce n'était pas quelque chose qu'ils pouvaient décidé par eux-mêmes : il fallait passer par l'élite ou alors il fallait que Calypso tape des poings sur la table et bien qu'elle adore faire ça, elle devait d'abord y réfléchir. La guerre froide avait été déclarée à cause d'une stupide dispute qui n'aurait jamais dû avoir autant d'importance. Est-ce que le Nord avait vraiment envie de faire un pas en avant au risque de tomber dans un piège ? Alonso n'était pas le genre de personne à tendre des pièges, pas à ses amis du moins et les trois nordiques estimaient avoir le droit de se proclamer « amis du Cubain », mais les autres sudistes avaient beaucoup moins de scrupules à le faire. Le Nord avait toujours réussi à s'organiser seul et même si la proposition de Alonso était tentante, il fallait aussi accepter le fait que le Sud avait une réputation qui ne correspondait pas du tout à celle du Nord. Les valeurs des uns et des autres étaient très éloignées et Calypso n'était même pas sûre qu'ils y gagnent tous les deux. Enfin si. Évidement que le Sud gagnerait à s'allier avec le Nord et réciproquement mais Calypso était quelqu'un qui réfléchissait énormément avant de prendre des décisions pour son Quartier et la proposition de Alonso tombait des nues. Personne ne s'était attendu à ce que Alonso fasse une proposition de paix de la part du Sud et personne n'y avait donc réfléchis. Mais plus elle y pensait et plus il devenait évident que le Nord et le Sud seraient invincibles ensemble. Mais le grand soucis était de savoir s'ils avaient un ennemi en commun...

« Vous m’avez manqué tout les trois. »

Taleh et Sven s'apprêtaient à répliquer lorsque Calypso coupa l'herbe sous les pieds de tout le monde.

« Le grand nigaud là, stop. »

Taleh et Sven se regardèrent d'un air perplexe : était-ce d'eux que Calypso parlait ? Et puis, dans un superbe ensemble, ils se tournèrent vers Alonso et eurent un petit sourire moqueur :

« Je crois que c'est toi le nigaud, mon pauvre... » ricana Taleh.
« Toi, loin de cette porte immédiatement et les deux abrutis, là, je compte sur vous pour remettre en place cet appartement que vous avez méthodiquement saccagé. J'ai envie et besoin de parler avec Alonso et je supporte moyennement de le faire dans un appartement ressemblant plus à un vieux catalogue Ikea qu'à mon chez-moi. Alonso et moi on va aller dans le salon, j'imagine que vous n'avez pas pu déplacer tout ce qu'il y a dedans hein ?, et vous, vous allez vous amuser à tout remettre en place. Alors, heureux ? »
« Très... » répliquèrent les deux ''abrutis'' en levant les yeux au ciel. Néanmoins ils ne purent pas réfréner leurs sourires : Calypso était de retour, pour le meilleur comme pour le pire.
« Mais ne vous cassez pas le dos à la tâche, hein... »

La blonde se retourna, déposa sa tasse sur la table et fit signe à Alonso de la suivre. Les deux nordiques quittèrent l'appartement en blaguant sur leur future longue vie de servitude et sur la possibilité de manger des carottes pour mieux travailler. Calypso voulut entrer dans une pièce mais la porte, fermée, l'en empêcha bien vite. Nullement démontée, la blonde leva la tête et indiqua une étagère assez haute qui se trouvait pas loin de la porte.

« Si j'étais Sven, je cacherai la clé là-haut. Je suis trop petite et je ne peux donc pas l'attraper, tu pourrais la récupérer, s'il te plait ? »

Une fois la clé récupérée sans effort par Alonso, pratique de faire deux mètres..., la porte s'ouvrit et ils pénétrèrent donc dans un petit salon très confortable. Calypso ouvrit les rideaux, laissant apparaître une superbe vue sur New-York. C'était en quelque sorte la pièce sacrée de l'appartement, hors dressing, et c'était de loin la plus agréable. Tout était impeccablement propre et la pièce avait cette atmosphère confortable qui lui donnait l'impression d'avoir été utilisée la veille. Il y avait un grand canapé d'un beau bleu nuit avec, à côté, une grande bibliothèque contenant une masse impressionnante de livres. Ça et là, des étagères portaient des objets diverses qui avaient tous leur propre histoire. La pièce était lumineuse et on avait disposé des fauteuils, des tapis, un secrétaire en bois massif, un petit coin cuisine, etc.. à travers la pièce pour permettre de faire plusieurs activités sans pour autant encombrer l'espace. Un gigantesque cadre accroché au mur contenait beaucoup de photos prise dans le Quartier Nord et ça et là, il y avait des cadres avec des photos du Noël de l'année précédente, de Taleh découvrant la neige new-yorkaise, des frontaliers en train de boire du thé en papotant, etc... il y en avait même une où on voyait Alonso parler avec Calypso alors que Taleh s'apprêtait à balancer une boule de neige. Cette pièce était à l'image même du quartier, froide au premier abord mais d'une chaleur et d'une générosité sans limite une fois qu'on en avait passé le seuil. La pièce regorgeait de trésors dissimulés ça et là sous la forme d'une lampe sublime, d'un bouquin censé être interdit, d'une photo de tous les habitants du Nord, prise du haut de la tour de l'élite, etc...

« Bon avant toute chose, je tiens à préciser que pour moi ''nigaud'' c'est gentil hein... Rien à voir avec ce que je t'ai balancé tout à l'heure, ''nigaud'' c'est affectif et j'aurais pu t'interpeller en disant ''Alonso'' mais ça aurait cassé mon effet et, avouons-le, tu ne te serais pas arrêté de stupeur ! » déclara Calypso en souriant. « Mais promis, j'arrête avec ça et je t'appelle Alonso et, éventuellement, le Géant du Sud parce que je trouve que ça te va bien ! Y a le Géant Suédois, le Géant Africain et maintenant le Géant du Sud ou bien le Géant Cubain, c'est un peu comme tu préfères !»

Calypso se laissa tomber dans un fauteuil en velours et indiqua à Alonso de se choisir le sien. Taleh et Sven avaient leur préférés mais tout dépendait des goûts, de la taille et de la quantité de graisse sur l'arrière-train. Calypso eut quelques difficultés à trouver la bonne position pour son bras mais une fois la chose faite, elle plongea son regard dans celui de Alonso :

« J'ai bien entendu ta proposition de paix et nous allons y réfléchir. Sérieusement. La guerre froide, ça n'a jamais été bon pour personne et je trouve même que ça nous éloigne parfois de nos objectifs. C'est stupide de se dire que tout est parti d'une dispute idiote mais tu me connais et tu connais Jason : on a la fierté tellement mal placé que ça en devient handicapant. Mais, comme tu l'as signalé tout à l'heure, je suis capable de prendre mes responsabilités et de m'excuser mais Jason en fera-t-il de même ? Non parce que bon, je suis d'accord que je me suis emportée au téléphone mais c'est quand même lui qui m'a accusé de tout et n'importe quoi... On est tous les deux en faute mais si je fais un pas en avant, je veux d'abord être sûre que je ne le ferais pas pour rien et que je ne le regretterais pas ensuite. » Calypso soupira et se frotta le front « Évidemment demander la paix, ça ne tient pas qu'à moi. Il va falloir rassembler l'élite et si on veut que ça marche, il faut qu'on leur présente quelque chose qui montre la bonne volonté du Sud. Je peux taper des poings, je le fais à la perfection crois-moi, mais je ne peux pas demander à mon Quartier de s'ouvrir au Sud, sans leur présenter quelque chose qui les protégera, alors qu'ils risquent chaque jour de se faire trouer la peau. » Calypso s'enfonça plus profondément dans son fauteuil et croisa les jambes « J'ai confiance en toi, Alonso et ce serait mentir que de dire que je n'ai pas apprécié Jason, avant qu'il se mette en tête de me transformer en lampe de chevet, mais j'ai besoin de preuve pour montrer que tu n'es pas le seul à avoir envie que ça change. La guerre froide dure depuis trop longtemps... Je... » Calypso fronça les sourcils « Je sais que je t'en demande beaucoup et je ne voudrais pas paraître égoïste. Je te demande des preuves ? Eh bien tu es en droit d'en demander aussi. Qu'est-ce que le Nord pourrait faire pour prouver sa bonne volonté au Sud ? Autre chose que ma tête, je tiens à la conserver sur mes épaules et je t'avoue que finir en lampe de chevet ou en pendule miniature, ça n'a jamais fait parti de mes plans de carrière. » termina-t-elle en souriant.

Calypso se leva et ouvrit une petite armoire pour en sortir des biscuits au chocolat et des petites meringues. Elle demanda à Alonso ce qu'il voulait boire, thé, café, alcool, autre, etc..., puis le servit et se servit un verre de limonade avant de se rassoir.

« Parles-moi, Alonso. Par quoi est-ce que tu es passé pour avoir l'air aussi fatigué et même désespéré ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu et j'ai bien l'intention de rattraper mon retard. Tu as toujours été là pour moi, laisse moi te rendre la pareille. Dis-moi ce que tu allais me dire avant que tu t'imagines ne plus être la bienvenue. Décharges ton fardeau, au moins un peu pour te laisser le temps de respirer. »

Calypso sourit au Cubain et posa sa main sur la sienne. Elle ne jugerait pas mais elle écouterait, attentivement, car c'était de ça que Alonso avait besoin. De quelqu'un pour l'écouter.

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MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Dim 8 Juin - 16:13


Quand on prend du galon, les effets ne tardent pas à se faire sentir. Certains -forts d’un nouveau pouvoir- virent mégalos quand d’autres se noient sous de nouvelles responsabilités. Puis la crainte de mal faire, se conjugue à un besoin primaire de plaire à qui de droit, de briller au regard de plus haut encore... lui n’est rien de tout ça. Animal recueillit qu’on a jamais dressé à nouveau, Lecter a agit avec le Cubain comme pour ses chiens, lui passant un simple fil autour du cou sachant qu’il n’aurait pas besoin de rappel. Mais si le Clown ne se cache pas d’apprécier sa meute, il ne manifesta aucune attention ou affection à l’égard de son Cerbère. Chose allant dans les deux sens, ils s’entendaient là dessus et n’attendaient rien de l’autre pas même l’ombre d’une sympathie. Tout a changé ; trop vite sans doute. Il y a quelques mois encore Alonso croisait Boogie avec la furieuse envie de lui rompre les cervicales, persuadé que ce type représentait tout sauf une bonne carte dans le jeu Sudiste. Une nuit, un jour, une minute pour que tout vole en éclat dans un restaurant Italien lorsque le géant avait arraché le Croque Mitaine à une mort aussi expéditive que folle furieuse. Sans même y réfléchir il avait soustrait le fauve à la démence de leur patron et pour la première fois en huit ans de cohabitation... ils s’étaient entendus. Il y a des choses parfois, à peine des détails mais suffisants à bouleverser tout un univers et le Cubain avait simplement dû faire avec, prendre une fois encore un train malade en marche...

Laissé maître du Sud un temps indéterminé Alonso y repense, parce qu’il a du temps pour plancher sur lui même, que son petit monde a changé. A qui en parler ? Avec qui s’interroger ? Il n’est pas assez fou pour mettre un pied dans la ronde des deux premiers monstres, et pas assez humain pour balancer ses états d’âmes d’un ton larmoyant au creux de la première épaule venue... le poids pèse d’avantage et rien ne l’allège. Alors quand Calypso l’arrête dans sa lancée ce n’est pas tant le « nigaud » employé qui l’interpelle mais bien l’attitude de la blonde qui lui tend une main subtile, l’éloigne du public comme on attire un acteur fatigué dans une loge, loin des planches et des éclairages crus. Le temps de récupérer une clé laissée trop en hauteur pour la jeune femme et les voilà ensemble, seulement deux dans cette pièce intimiste qui se dévoile comme un musé. Souvenirs étalés de ci de là d’une ville dans une autre, l’histoire du Nord que son hôtesse de l’heure dévoile sans hésitation. Elle n’a peut-être pas conscience de la chose, mais Alonso s’en trouve touché. L’inviter ici, c’est une marque de confiance et de considération capable de balayer chaque parole acide qu’elle aura pu prononcer plus tôt. Calypso le respecte, le prouve et de rancune, le Cubain n’en aura aucune.
Il prend alors place, calé dans le canapé et un bras posé sur l’accoudoir tout en écoutant la blonde évoquer l’alliance. « Je ne peux effectivement pas promettre à la place de Jason, sincèrement je doute même qu’il veuille renouer mais je sais aussi qu’il ne souhaite plus la guerre déclarée. On a pu l’éviter, maintenant il se contente du mépris et de l’ignorance. Je dirai que, quand on connaît le personnage c’est une victoire en quelque sorte. » Lâche-t-il, un soulagement infime dans la voix. Car éviter le débarquement du Sud au Nord avait été un combat et sans l’intervention de ses deux affiliés, le Clown n’aurait pas hésité une seule seconde. Le pire aura été évité, un vrai miracle...

Bien sûr qu’il faudra des preuves si une alliance est à l’ordre du jour ; que chacun soit certain de ses positions et assuré de ne pas prendre un coup de couteau dans le dos. Faire reposer l’entente sur des bases solides cette fois. On apprend toujours de ses erreurs n’est-ce pas ? « C’est légitime, ça n’a rien d’extravagant. Vu les tendances de Lecter à tout faire péter ou à tuer parce qu’il est contrarié je peux bien comprendre que vous tenez à une... assurance si j’ose dire. Et puis, dans l’hypothèse où Jason et Boogie seraient d’accords il leur faudra des preuves à eux aussi, surtout maintenant... » La paranoïa a la vie sacrément dure depuis quelques temps et Jason a explicitement dit qu’à leur retour, ils feraient le « ménage ». Sous entendu très clair que le Sud va être passé au crible et que le moindre doute concernant un tiers sera une raison énorme de le descendre sans sommation. Un café ne serait pas de refus, puisque Calypso propose... Penché en avant, les coudes plantés sur ses genoux le titan soupire, se masse les paupières avant de tendre la main en direction de sa tasse... main bientôt recouverte par celle de la blonde sur laquelle il jette un regard interrogatif.
Parle-moi, dit-elle. Lâche les vannes et confie-toi... Que s’est-il passé pour que tu ais cet air là ? Le Cubain se mord l’intérieur de la joue, ravale un soupir à fendre l’âme et se demande... Peut-il vraiment parler et espérer être compris ? Peut-il se confier sans crainte qu’elle trouve un fond de satisfaction dans les malheurs d’un cercle criminel qu’elle a tant méprisé ? Tente, dirait Jason, ça passera ou ça cassera et si ça casse, relève-toi. Le géant ferme un instant les paupières, bercé par tant de paroles démentes mais capables de faire tomber une décision rapide. Essaies ! Au fond, tu n’as rien à perdre. Seulement l’affection qu’il porte à la belle si elle se révèle sous ce jour. Mais dans le cas contraire alors ? Si Calypso comprend, si elle ne s’en amuse pas... ne serais-tu pas heureux ? Si. Affaire de choix mon vieux. Il tentera.

« Par où commencer ? » Dit-il, les yeux levés au plafond le temps d’une inspiration. « Les choses ont changé, vraiment je veux dire et disons que... je ne suis pas assez Jason pour m’y adapter sans ciller, et pas Boogie pour relativiser et peser les choses. C’est comme, tu sais prendre un mauvais coup qui ne t’assomme pas vraiment, mais ne te laisse pas conscient non plus. » Il lâche un rire, court et plutôt ironique. C’est tellement dingue. « La mafia, ce qu’elle a fait... personne avait osé nous manquer de respect à ce point et tu connais Jason ; pourrit mais à cheval sur ça. La pute Cubaine et la pute aux yeux bleus ont-ils dit... ça associé à leur refus de coopérer, ça a suffit à le rendre fou de rage une première fois. Le massacre du restaurant Italien c’était pour ça... il est allé seul, on l’a rejoint et bref... Cette nuit là, Boogie et moi... ce qu’on a vu on aurait préféré s’en passer. » Cette chose ; ce monstre plus monstrueux encore que la bête qu’ils connaissaient, ce Clown noir bouffé de haine s’arrachait de sa tombe pour la première fois et à seulement l’évoquer le Cubain sent ses mains trembler. Car c’est une chose de marcher avec des fous, c’est une chose de tuer mais ça... Alonso secoue légèrement la tête, baisse les yeux sur son café qu’il ne touche pas encore et poursuit d’un ton sombre. Parce que ça l’a été, sombre.

« On a pensé en avoir fini, mais dernièrement un nouveau parrain avait repris le flambeau à l’Est et un de nos contacts s’est rangé avec eux... Ils auraient pu tout faire, mais ces connards sont tombés sur Boogie... » Maintenant sa gorge se serre, ses dents avec. C’est trop récent, c’est juste insupportable ces souvenirs et les nerfs de la montagne Cubaine se tendent dans un parfait ensemble. « Tu sais Caly, j’ai vu des trucs moches dans les arènes. J’ai vu le regard de ces types qui voulaient juste m’arracher la tête mais... cette fois là c’était le pire de tout. La colère est une chose à peu près gérable chez Jason, mais là ce que j’avais en face, j’ai rien pu y faire. Je me suis toujours tenu écarté, laissant Boogie gérer le pire et quand lui a plus été là... j’ai réalisé que plus rien arrête ce cinglé de clown quand il déraille. » Vérité nue et amère, devoir admettre qu’il était inutile et insignifiant dans la tornade, sans pouvoir changer quoi que ce soit et sans rien sauver. Lui, le géant... abattu  d’un coup. « Enfin voilà, j’en suis là. À avoir compris que je veux pas les voir morts, et à me rendre compte que finalement je n’arrive pas à communiquer avec eux en cas de crise malgré huit ans passés ensemble. Avant ça m’allait, je faisais juste mon boulot et eux... je m’en souciais pas. Mais maintenant je sais qu’on est vraiment trois, j’ai vu ce type détestable partir seul laver mon nom, revenir mutilé... Boogie capable de me faire confiance... et sans hésitation on m’a confié le Sud un temps... »

C’est passer de rien à tout, mais peiner à le digérer parce que des trois Alonso est celui auquel il reste une conscience même écartelée et un minimum de sentiments. Soupirant, il saisit enfin sa tasse et en vide la moitié avant de souffler, se sentant un peu plus léger sur le moment. « En fait je pense, qu’une part de moi regrette certains mots. » Avoue-t-il finalement, un sourire triste aux lèvres. « Quand Jason a voulu détruire le Nord, j’ai hurlé en arguments que jamais le Sud le suivrait, qu’il serait seul avec juste Boogie et moi pour ça parce que personne s’inquiète du sort d’un tyran... qu’au fond, notre horde était tellement pourrie qu’aucun irait risquer sa vie pour lui et ses délires à part nous. Mais quand la mafia a pris Boogie, qu’il a lancé tout le monde dehors personne n’a hésité. Comme si eux avaient compris un truc que moi même je saisissais pas... » Un blanc tombe, silence poussant à prendre conscience. « Je l’ai réalisé en prenant une balle, pour des propos ignobles de ma part en fait... Jason n’a plus rien de très humain, mais ça l’a bouleversé comme jamais cette affaire. Il n’a que son foutu Croque Mitaine pour le comprendre... Et je ne veux plus jamais voir ça ; les voir séparés. Peu importe ce qu’ils sont, ce qu’ils font... je tiens à eux. » Maintenant il lève les yeux sur la jeune femme, un demi sourire aux lèvres. Au pire, elle l’aura sans doute trouvé ridicule à finalement vouer le moindre attachement au deux autres. A moins qu’elle s’en moque, même s’il est persuadé qu’une part d’elle saura comprendre. « J’ai hâte qu’ils reviennent en fait... c’est long une journée sans entendre rire... » Terriblement.  
© Jason L.

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
Informations
AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

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Date d'inscription : 05/05/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Il n'y a rien de plus dangereux qu'une Reine en colère [PV-Alonso] Icon_minitime1Lun 4 Aoû - 1:32

Au premier regard, on aurait pu penser que Calypso s'était remise rapidement de son état précédent. On aurait pu bêtement penser qu'elle avait fait un trait sur le passé et qu'elle était de nouveau prête à affronter l'avenir sans problème malgré la blessure encore neuve sur son épaule. Un inconnu aurait pu supposer que Calypso était le genre de personne qui se remettait rapidement de ses blessures et qui n'avait aucune difficulté à se remettre sur le droit de chemin. Mais c'était une grossière erreur que de penser cela. Calypso n'était pas et ne serait jamais assez forte pour tirer un trait sur le passé en quelques heures, elle ne serait jamais capable d'avancer en tournant le dos à son passé tout comme elle serait parfaitement incapable de se remettre rapidement de ses blessures. Calypso était le genre de personne qui mettait des années entières à lécher ses plaies et qui n'oubliait jamais le mal qu'on lui avait fait. Calypso n'oubliait pas. Jamais. Et c'était autant un don qu'une malédiction.
Calypso souriait, blaguait mais sa blessure la lançait toujours et son bien-être mental ne tenait qu'à un fil. Sans en revenir à la boule de négativité qu'elle avait été, Calypso n'avait pas encore posé le pied en territoire conquis et il suffisait d'un tout petit changement pour qu'elle fasse demi-tour et retourne se terrer dans une grotte, loin des autres. Personne n'était dupe et même Calypso savait bien qu'elle marchait sur des œufs et que Sven et Taleh allaient devoir la surveiller un petit moment encore avant de l'autoriser à sortir affronter le monde extérieur. Ce monde extérieur qui lui avait tiré dessus à cause d'une fichue réputation erronée. La blonde frissonna, non pas à cause de la température car la pièce était juste assez chaude pour que ça ne soit pas étouffant, mais parce que le monde extérieur la terrorisait. Elle était encore fragile et l'idée de retourner à l'Académie la paralysait et même si finalement la blessure n'était pas si grave, Calypso avait quand même ressenti ce sentiment atroce de petitesse et elle ne l'avait toujours pas digéré. Calypso ne mettait pas quelques heures à reprendre le contrôle de ses peurs. Elle y passait sa vie entière. Et si sortir dehors la faisait paniquer, l'idée de faire un pas vers Jason ne la rassurait pas davantage. Elle avait beau savoir qu'elle pouvait faire confiance à Alonso, elle savait également que Jason la voulait morte et que Alastor voulait la transformer en bibelot macabre. Néanmoins elle écouta attentivement ce que Alonso raconta et elle s'autorisa un petit sourire lorsqu'il lui dit qu'ils avaient déjà vaincu Jason pendant une bataille dans la mesure où il avait abandonné les armes pour se saisir du mépris. C'était effectivement toujours ça de pris mais Calypso n'arrivait pas pour autant à être complétement rassurée. Jason n'était pas un simple meurtrier, c'était le meilleur et le seul dans son domaine et le sous-estimer conduisait à une mort immédiate. Calypso s'était toujours méfiée de lui et doublement de Alastor car si Jason l'avait appréciée à un moment, Alastor l'avait toujours détestée. Pendant quelques temps, Jason et Calypso avaient passé du bon temps ensemble, s'amusant devant des DVDs nuls ou ricanant en parlant de tout et de n'importe quoi. Fut un temps, Calypso avait pu entrer dans l'antre de la Bête sans risquer sa vie. Mais tout ça remontait à si longtemps... Désormais si jamais elle faisait l'erreur de poser son talon dans le Sud, elle pouvait être sûre d'avoir la tête séparée du corps en un rien de temps. Pouvait-elle réellement faire confiance à Jason alors qu'il ne vivait que pour le chaos ? Calypso n'en savait rien. Mais si ses doutes étaient forts, ils n'étaient rien face à la confiance qu'elle avait en Alonso. Si Alonso disait que ça pouvait fonctionner, eh bien elle ferait son possible pour que le Nord enterre la hache de guerre et propose le calumet de la paix en premier. Le « surtout maintenant » rendit Calypso perplexe mais elle ne posa pas de question dessus : si Alonso voulait se confier, il le ferait sans qu'elle ait besoin de lui arracher les vers du nez.

« J'en ai assez de la guerre et je serais plus que ravie de gagner un allié non négligeable. Le Nord est fort mais le Sud n'est pas un Quartier qu'on doit sous-estimer. Après tout, je suis sûre que votre taux de psychopathie est plus élevé que chez nous... »

Calypso sourit et étouffa un petit rire avant de boire une gorgée de limonade.

« Plus sérieusement... Je te fais confiance, Alonso, et si tu me dis que nous ne risquons rien en tendant la main au Sud, eh bien nous le ferons. Nous ferons ce qu'il faut pour que le Sud soit assuré de notre honnêteté et s'il le faut, j'accepterais de rencontrer Jason et Alastor sans prendre la fuite. Je t'en fais la promesse. »

Et si Calypso osait en faire la promesse alors que l'idée simple de frôler Jason lui était insupportable, c'était bien plus qu'une preuve de confiance à l’égard du géant. Elle ne se contentait pas de lui proposer une trêve ou de le laisser arranger les choses pendant qu'elle bidouillerait de son côté. Non. Calypso remettait sa vie entre les mains d'Alonso et ce sans une seule hésitation.

Lorsque Alonso accepta de lâcher les vannes et se confia à Calypso, la blonde ne s'attendait pas à ce qu'il dit. Elle s'attendait à ce que Alonso lui confie son mal du pays ou bien son dégoût des tueries mais c'est justement l'extrême inverse qu'il lui confia. Mais si cela choqua Calypso, elle n'en laissa rien paraître. Elle laissa Alonso parler sans le couper, même lorsque l'envie lui chatouilla les lèvres, et pendant tout le monologue, sa main ne quitta pas celle du Cubain. Calypso mit de côté tous ses problèmes, elle écarta sa douleur et sa peur pour ne se concentrer que sur Alonso. Si sa main ne lâcha pas un seul moment celle de Alonso, son esprit, lui aussi, ne décrocha pas du géant. Il lui parla de la mafia et du massacre du restaurant italien et Calypso ne dit mot car si elle avait entendu parler de cette ''tragédie'', elle n'avait jamais su la raison qui avait poussé le clown à massacrer comme ça des femmes et des enfants. Elle s'était bêtement dit qu'il avait sans doute mal digéré un non ou bien qu'il avait simplement suivi le fil rouge du meurtre mais chaque hypothèse sonnait faux et aujourd'hui qu'elle avait l'explication, elle comprenait la réaction de Jason. Comprendre Jason. Si on lui avait dit un jour qu'elle partagerait le point de vue de Jason et approuverait sa réaction... La pute Cubaine et la pute aux yeux bleus. Quelle merveilleuse idée que de surnommer les deux monstres de cette façon... Car oui, Alonso était un monstre mais c'était également un humain et si Alastor avait depuis longtemps plongé dans la noirceur, Alonso, lui, restait entre deux et son équilibre semblait compromit depuis quelques temps. Qu'avait-il vu pour qu'il en vienne à manquer de perdre l'équilibre à ce point ? Qu'avait-il dû affronter pour avoir les nerfs si tendus que Calypso avait l'impression de tenir la main d'une statue de pierre ? Calypso ne savait rien de ce qu'il avait vécu et elle n'aurait jamais la prétention de dire qu'elle pouvait le comprendre mais s'il y avait bien une chose qu'elle pouvait comprendre, c'était la réaction exagérée de Jason. Elle aurait eu la même. Elle n'était pas comme Jason et si elle était dangereuse, elle restait néanmoins très loin derrière le clown en matière de monstruosité. Si l'une blessait grâce à des mots, l'autre massacrait grâce à des armes et dans l'un des deux cas seulement on pouvait s'en sortir vivant. Calypso n'était pas un génie du massacre ni même une pro des tueries mais elle connaissait ce sentiment de haine et de fierté bafouée qui la traversait lorsqu'on manquait de respect à un Nordique. Calypso n'aurait jamais été jusqu'au génocide, car elle n'avait ni le mental ni la puissance nécessaire pour y arriver, mais elle n'aurait jamais laissé les insultes sans réponses. On ne manquait pas de respect à un Roi de cette manière. Et si jusqu'à présent Calypso ne tenait pas Jason en grande estime, elle se surprit à le hisser de plusieurs crans sans effort. Jason n'était pas qu'un simple meurtrier et son massacre le prouvait bien. Finalement, peut-être y aurait-il un terrain d'entente entre les deux dirigeants...

Lorsque Alonso cita le nouveau parrain de la mafia et le kidnapping de Alastor, Calypso sentit la rage jaillir à l'intérieur d'elle. On n'avait pas le droit de s'en prendre à eux. Personne n'avait le droit de s'en prendre à Alastor, à Jason et encore moins à Alonso. Calypso avait beau être l'ennemie jurée des deux premiers, il n'empêchait qu'elle avait assez de respect envers eux pour refuser l'idée qu'ils puissent être humiliés de la sorte. Elle haïssait Jason et Alastor car ils s'en tiraient toujours et qu'ils s'épaulaient quelque soit la situation. Plus d'une fois elle aurait aimé les voir morts mais en entendant Alonso parler, Calypso se rendit compte que ses menaces avaient toujours été vaines. Elle avait beau les haïr et les déprécier dès qu'elle en avait l'occasion, il n'empêchait qu'une vie sans les monstres du Sud lui paraîtrait certes paisible mais surtout ennuyeuse. Il fallait croire que contre son gré, elle s'était attaché aux monstres même s'ils la haïssaient. Calypso ne dit rien et laissa Alonso parler mais mentalement elle se fit la réflexion qu'après tout, elle était habituée aux sentiments contradictoires et à sens unique. Alonso lui confia ne pas avoir réussi à stopper le clown et si Calypso voulut intervenir, quelque chose dans l'atmosphère de la pièce lui dicta de se taire et laisser le géant parler. Jusqu'au bout. Alors la blonde se tut et laissa Alonso lui confier qu'il avait vu des choses tellement terribles qu'elles parvenaient toujours à lui faire trembler les mains. Et voir cet homme pourtant si fort trembler arracha le cœur de Calypso. Elle resserra sa main sur celle de Alonso, tentant de lui faire passer son énergie et à défaut de sa compréhension, sa compassion. Nulle pitié car Alonso n'était pas quelqu'un qu'on prenait en pitié mais la compassion était quelque chose qui pouvait aider et qui, au moins, permettait à Calypso de signifier à l'homme en face d'elle qu'elle était à ses côtés et qu'elle ne le laisserait pas tomber. Jason et Alastor avaient confié des responsabilités à Alonso sans hésiter, ils avaient été laver son nom ou prendre sa défense sans même regarder en arrière. Et clairement, Alonso ne s'y était pas attendu. Ce n'était effectivement plus un triangle qui gouvernait le Sud mais bien une ligne. Si Jason et Alastor avaient été liés dès le début, ils venaient clairement de proposer à Alonso de les rejoindre. Calypso n'aurait jamais imaginé un dénouement pareil mais étrangement, elle en était plutôt heureuse. Non pas parce qu'ainsi elle avait un allié dans le Sud mais bien parce qu'ainsi, Alonso n'était plus la cinquième roue du carrosse. Les fois où Alonso était venu dans le Nord, il avait toujours semblé entre deux mondes comme s'il n'appartenait pas complétement au Sud, comme s'il ne s'y sentait pas complétement à sa place. Mais désormais, il avait découvert qu'il pouvait trouver des points d'appuis chez Alastor ou chez Jason et s'il en était étonné, Calypso ne s'en remettait toujours pas. Mais si cette montée en grade était étonnante, elle n'était absolument pas à prendre à la légère car des trois, Alonso était encore le seul à jongler entre deux mondes. Et Calypso sentait bien qu'il tirait un peu plus vers les ténèbres depuis qu'il n'y avait plus personne pour le relever et que les horreurs s'étaient enchaînées sans lui laisser le temps de respirer. La blonde soupira doucement et se fit la promesse de ne plus jamais laisser Alonso porter un fardeau pareil sans avoir quelqu'un pour l'écouter. Guerre froide ou pas guerre froide, elle ne laisserait plus jamais son ami en arriver à un tel extrême. S'il voulait quelqu'un pour le redresser et l'aider à retrouver son équilibre entre ces deux mondes, Calypso le ferait. Mais s'il voulait qu'on le laisse plonger dans les ténèbres, Calypso plongerait à son tour pour ne plus le laisser seul. Elle avait osé se prétendre son amie alors qu'elle n'avait même pas fait attention à ses pensées et à son ressenti. Elle aurait dû s'inquiéter lorsqu'elle avait eu vent des massacres et des rumeurs terribles qui avaient flottés près du Sud. Elle aurait dû réagir et faire quelque chose. Mais elle avait eut peur de mourir et elle avait reculé. Et elle ne commettrait plus jamais cette erreur. Alonso était venu la sauver sans même hésiter alors qu'il risquait sa vie en passant la frontière. Il avait écouté ses insultes alors que le compte à rebours diminuait impitoyablement. Et elle, elle avait hésité à faire un pas en avant pour l'aider. Elle n'aurait sans doute rien pu faire, elle n'avait pas les moyens d'aider pendant un massacre et encore moins la capacité de résister à une entrevue avec Jason et Alastor. Mais elle aurait dû faire quelque chose. Au moins essayer. Au lieu de quoi, elle avait détourné le regard. Plus jamais. Elle ne ferait plus jamais ça. On ne la reprendrait plus jamais à détourner le regard et si jamais Alonso avait besoin d'aide, il pourrait la trouver à ses côtés. Toujours. Qu'il soit un monstre ou un hybride, il ne serait plus jamais seul. Guerre froide ou pas guerre froide, massacre ou pas massacre, Calypso ne le laisserait plus jamais seul. Il avait de nouveaux alliés, certes, mais Calypso serait cette présence rassurante et lumineuse qui l'aiderait à continuer à avancer sans trembler et sans perdre l'équilibre. Exactement comme il l'avait fait aujourd'hui, Calypso serait celle qui lui rappellerait à quel point l'humanité valait la peine d'être conservée.

Alonso lui parla des mots qu'il regrettait avoir prononcé et Calypso si elle ne dit rien, n'en pensa pas moins. Elle ressentait exactement le même sentiment après avoir craché son mépris sur ses amis sans qu'ils ne l'aient mérité. Elle comprenait ce sentiment atroce qui serrait le cœur et qui poussait à se maudire sans arrêt jusqu'à ce que la culpabilité disparaisse. On regrettait ses mots, on regrettait son ignorance et sa colère. On regrettait tout jusqu'à ce que quelqu'un nous déculpabilise. Puis Alonso affirma qu'il ne voulait plus voir Alastor et Jason séparés et bizarrement, sa prière trouva écho chez Calypso. Elle avait beau les hair, elle savait aussi qu'ils étaient inséparables et malgré leurs ressentiments communs, Calypso ne leur souhaitait pas ce genre d'attrocités. Etrangement, elle avait voulu les voir morts, blessés mais jamais séparés. Et puis elle s'était rendu compte que finalement, elle ne voulait pas les voir morts mais bien vivants. L'être humain était décidément une entité étrange... Elle les avait haït et avait souhaités leurs morts pour finalement se rendre compte qu'elle se voilait la face et que, finalement, malgré tout ce qu'ils voulaient lui faire subir, elle continuait à voter pour eux. Elle aurait dû profiter de leur séparation au commissariat et soupirer de désespoir en entendant leur sortie magistrale mais elle ne l'avait pas fait. Et ce n'était pas à cause d'un ami cher comme Alonso ou d'une balle un peu trop bien placée mais c'était plus compliqué que ça. Calypso ne parvenait pas à mettre des mots sur son ressenti mais elle ne souhaitait rien de mal aux deux monstres et si elle n'allait pas jusqu'à leur souhaiter tout le bonheur du monde, elle leur souhaitait au moins de ne plus jamais être séparés. Et c'est en se faisant cette réflexion que Calypso sentit une vague de tristesse s'abattre sur elle. Elle avait l'impression de ne plus vraiment faire parti de l'entourage de Alonso et sa phrase concernant l'absence de Jason et Alastor lui confirma ce qu'elle savait déjà : Alonso avait évolué et elle aussi. Calypso retira sa main et resta quelques instants sans parler. Elle réfléchissait et cherchait une solution à ce problème infâme : ils s'étaient éloignés et ils avaient vécus des choses terribles des deux côtés, parviendraient-ils à renouer avec leur relation d'antan ? Parviendraient-ils à rire ensemble de leurs mésaventures ou seraient-ils condamnés à un dernier baiser avant l'adieu, une fois cette conversation terminée ? Serait-ce ainsi que leur histoire se terminerait ? Cordialement, autour d'un café et d'une limonade ?

Calypso posa son verre, se leva et s'assit à côté de Alonso. Dans un premier temps, elle ne dit rien et se contenta de fixer droit devant elle, comme si elle n'arrivait pas à regarder Alonso dans les yeux. Mais c'était si éloigné de la vérité... Calypso cherchait une solution mais elle décida soudainement que ce qui devrait arriver, arriverait et qu'elle ne pourrait de toute façon rien faire pour changer le cours des choses. Si jamais cette conversation devait être la dernière, autant faire en sorte qu'elle reste un souvenir plaisant pour chacun d'entre eux. Alors Calypso se leva, posa un genoux de chaque côté des jambes d'Alonso, pour parvenir à être à sa hauteur, et enlaça le géant. Elle passa ses deux bras autour des épaules et de la tête du géant et, faisant fie de la douleur qui lui vrillait les tympans, elle se colla contre le torse du Cubain. Elle était toute petite, Calypso, en comparaison de ce géant de deux mètres de haut mais l'énergie positive et la douceur qu'elle tentait d'offrir à Alonso faisait plus de trois fois sa taille. Calypso ne dit rien, ne prononça ni excuses ni pardons, elle n'était pas la personne capable de les prononcer. Elle se contenta de tenir dans ses bras ce géant qui avait vu trop de choses pour accepter de croire de nouveau en l'humanité. Elle garda dans ses bras celui qui avait réussit à lui redonner vie et tenta de lui rendre la pareille et le serrant fort contre elle. Elle ne trouvait pas les mots pour expliquer à Alonso à quel point elle tenait à lui et à quel point il ne parviendrait jamais à la dégoûter. Il pourrait devenir un Jason numéro deux que Calypso serait toujours à ses côtés. Elle ne parvenait pas à faire des phrases alors Calypso choisit d'utiliser le toucher pour transmettre ses pensées et ses émotions. Alonso ne la dégoûterait jamais. Elle ne le jugerait jamais car ce qu'il avait traversé, elle ne pouvait pas l'imaginer et combien même il avait les mains couvertes de sang, elle serait toujours là pour panser ses blessures et pour lui redonner le sourire. Elle perdit la notion du temps mais elle se rendit compte à un moment que son épaule ne lui faisait plus mal, peut-être parce qu'elle avait trouvé comment la positionner ? Au bout d'un moment, Calypso se détacha du géant et s'assit sur ses genoux, plongeant son regard dans celui de son précieux ami. Elle caressa la balafre qui courait le long du visage de Alonso et son regard se chargea d'une confiance et d'une douceur qu'elle ne pensait pas pouvoir retrouver un jour :

« Tu es quelqu'un de bien, Alonso. »

Elle n'ajouta rien de plus et s'avança pour poser un léger baiser sur le front du géant.

« Jason peut être fier de te trouver à ses côtés. Et si on ne se comprend pas sur de nombreuses choses lui et moi, je peux t'assurer sans avoir peur de me tromper que lorsqu'ils reviendront, ce sera avec du sang, certes, mais il n'y aura plus la noirceur qui vous a accompagné pendant trop longtemps... Et ils reviendront bientôt... J'ai un excellent instinct en matière d'attentats et de conneries sudistes. New-York ne peut pas survivre longtemps sans que vous ne veniez y mettre le bazar, n'est-ce pas ? »

Calypso sourit et ajouta :

« Et puis, soyons honnête, comment pourraient-ils se passer de toi ? Regardes l'état dans lequel ton absence m'a laissée ! Ils ne tiendront pas plus de deux semaines sans voir ta merveilleuse face de beau balafré ! »

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