Le matin est clair comme de l'eau de source qui coule à la base des montagnes. On ne peut nier la délicatesse tranquillisante ambiante qui règne à l'extérieur. Ça fait toute la différence avec les bourrasques effrénées qui ont sévis durant les derniers jours. C'est le calme après la tempête, il y a eu les coups de feu et maintenant, on se réjouit enfin d'un sursis en matière de violence. Cet air pur qui envahi l'atmosphère est bénéfique, durera-t-elle encore longtemps ? Seul le temps le dira et encore là, il ne laissera pas de préavis ni d'ultimatums. Avec le coeur léger, un peu plus qu'à l'habitude, Rebecca piétine les couches de neige avec ses bottines, laissant des traces bien visibles mais qu'importe, elle est passée par là et alors ? De toute façon, des dizaines de jeunes viendront aussi foulée ce passage, après tout, il n'y a pas qu'elle dans cette académie ! Elle est seule à déambuler vers l'académie. Pas qu'elle soit particulièrement solitaire ces temps-ci mais Rebecca n'a personne à qui parler dans son champ de vision, autant dire qu'elle ne voit pas grand-monde outre les milliards de flocons qui forment la neige. Comme dans un désert froid et blanc, il y a peu de bruits qui parviennent à ses oreilles, si ce n'est que le vent et des sons lointains et vagues, difformes et peu attrayants...

La platine entre à l'académie Weins, lieu d'hostilités et d'opportunités. De chances ou de malchances. Tout dépend de quel côté on se trouve et celui du gouvernement est particulièrement gagnant, comme toujours. Les amis de la nation sont toujours victorieux, c'est un fait établi. Les étudiants ont une mine endormie, comme dans beaucoup de matins. On peut supposer que c'est à cause de l'éveil prémédité de tous à une heure tardive, ce qui ferait en sorte que les gens soient fatigués. Rebecca semble ignoré le sommeil mais n'est pas au sommet de sa forme non plus, elle reste un être humain mais on ne sait jamais avec l'immense pouvoir de la volonté. Elle marche de couloirs en couloirs, s'assurant que les affiches qu'elle avait accrochées sur les babillards étaient toujours là et c'est à son plus grand bonheur qu'elle constate que oui. On n'arrache pas les sains messages de Michael Gordon, oh que non ! Sinon, ce sera un coup de savon à la bouche pour ces langues fourches. Néanmoins, c'est avec une certaine hâte qu'elle se rue à son premier cours. Un engouement aussi étrange pour les salles de classe serait mal perçu une dizaine d'année plus tôt, au tout début du siècle. Ces adolescents qui disaient ne pas aimer l'école... Ils ne savaient pas ce qu'ils manquaient. Car, oui, pour Rebecca, apprendre est particulièrement intéressant même si parfois, elle admet que certaines périodes peuvent être particulièrement ennuyeuses mais c'est un mal nécessaire. La platine apprécie les classes puisqu'elle n'a pas eu la chance d'aller à une véritable école lorsqu'elle était jeune, elle sait à quel point l'éducation est importante...

Des heures de cours et il en suit d'un instant pour aller à la cafétéria. Puisque oui, les êtres humains doivent manger, question de survie. Puis, l'éducation est épuisante. Rebecca s'aventure au réfectoire, avec un plateau relativement bien rempli. Il faut dire que la platine est loin d'être muette et asociale, elle ne s'est pas gênée pour engager la conversation avec l'une des cuisinières. Quelques anecdotes, deux ou trois compliments et quelques discutions sans profondeurs et hop, une jolie petite ration supplémentaire, assez discrète mais non négligeable. Comme quoi, il y a une différence entre un supplément de bouffe. La brunette scrute les environs, cherchant le plus de possibilité. Elle pourrait très bien aller près des cheerleaders, remarque, elle en est une elle-même donc ça se fait mais aussi s'orienter vers une table à prédominance platine aussi peut être très agréable. Par conséquent, elle décide de s'asseoir auprès de ses camarades, amis et famille puisque pour Rebecca, les platines sont pour elle sa deuxième et unique famille. Pamela, qui était assise juste à côté, adresse la parole à la brunette avant même qu'elle ouvre la bouche, ou commence même à manger. Pamela avait son air sérieux habituel mais la platine a su l'apprécier avec le temps. «  Salut Rebecca, je voulais te parler de quelque chose... » « Oui ? » « J'ai observé qu'il y avait un nouveau, enfin, c'est ordinaire tu me diras mais il est rapidement tombé dans le mauvais camp. Et ça, c'est particulièrement énervant de voir les nouveaux se faire avoir aussi facilement. Malheureusement, je suis un peu malade ces temps-ci et je n'ai pas envie de m'en occuper. » Il est vrai que Pamela a l'air un peu enrhumé et fatigué et puisque Rebecca a un soi-disant bon coeur, elle fait signe de oui de la tête avant de continuer. « J'irais lui parler... Et c'est qui déjà ? » « Adam Kergsburry. Il n'est pas très discret, je pense que tu sais déjà de qui je parle, n'est-ce pas ? » Pamela pointe discrètement une table plus loin, le dénommé plomb y mange, en toute insouciance de ce qui se trame à son encontre. La vérité est que la platine, Rebecca, s'est déjà aperçue de la présence du nouveau prénommé Adam mais elle n'en avait pas fait un cas. Maintenant qu'il est devenu un problème évident, c'est une toute autre histoire. « Ouais, j'y vais alors, je te donnerais des nouvelles de lui... »

La platine se lève avec son plateau et quitte la table des platines. Il est frustrant de devoir quitter ses amis pour faire de la sale besogne comme gérer des plombs mais c'est son devoir. Tel un faucon affamé en quête d'une proie, elle repère très facilement Adam qui mange à une table peu fréquenté. Personnellement, elle éprouve un certain dédain envers ce garçon à l'apparence atypique. Elle se force tout de même à sourire, gardé une apparence assez sympathique et le sang-froid lorsqu'elle se dirige vers le plomb. Une fois arrivée à destination, elle s'assoit en face de lui, en gardant son même sourire. Rebecca pose son plateau avant de faire ce qu'elle sait faire de mieux, ne pas se mêler de ses affaires. « Salut, je m'appelle Rebecca Dawson mais tu peux seulement me prénommer Rebecca ou Reb même... » En temps normal, elle aurait sorti un simple bonjour mais étant donné que la platine, dans toute son objectivité, juge le garçon, elle se dit qu'il doit être plus familier avec cette salutation. « J'ai observé que tu étais nouveau à l'académie Weins et je tiens à te laisser moi-même un petit mot de bienvenue parmi les académiciens. J'ai déjà été nouvelle tu sais et je comprends que ce n'est pas toujours facile de s'adapter à une école comme celle-là mais on s'y habitue rapidement. » Elle conserve son sourire légèrement niais avant de continuer. « Néanmoins, j'ai cru observé que tu avais, malencontreusement, commencé cette année du mauvais pied. Je m'explique, d'un point de vue strictement neutre, ce n'est pas une bonne façon de débuter son aventure à l'académie Weins que d'être en classe de niveau un, donc un plomb. C'est même très néfaste, sur beaucoup de points. D'où ma petite visite, je suis ici pour t'aider. Vois-tu, être un plomb est loin d'être une voie prometteuse ici, à l'académie et ceci est réservé pour les étudiants à problèmes en général. Et crois-moi, tu ne veux pas être exposé aux problèmes que cela comporte. Je te propose donc mon aide, pour que tu puisses redémarrer tout ceci du bon pied mais aussi connaître les fonctionnements de l'académie plus en détail et même t'apporter du support pour les travaux scolaires qui sait ? » Une si noble intention, tant de sous-entendus... Cela en ai presque navrant, pour le plomb, à bon entendeur.

Il neige, j'aime bien la neige, c'est tout blanc, je préfère les paysages quand ils sont enneigés. Et puis la neige c'est un peu comme l'histoire, certains laissent leurs traces et certains sont simplement piétiner par d'autres. En ce moment c'était calme, on racontait qu'avant il y avait eu des problèmes et des violences, mais je n'étais pas encore à l'académie à ce moment-là, alors Weins pour moi, c'est presque le calme plat.

Je sortais de l'internat, ça c'était le mauvais point, j'étais obligé de rester à l'académie pour dormir et c'est pas la joie. Être un plomb c'est moi qui l'ai voulu, ce n'était pas tant parce que je suis un mauvais élève, je suis même assez bon pour un plomb, c'est juste que le gouvernement et moi on ne s'entend pas très bien. Et bien évidemment les gens qui sont valorisées ce sont les platines, les amis du gouvernement et juste pour bien rappeler a quel point c'est super d'être du côté de Gordon, ils y a des affiches, je les aurais bien arrachées ,mais on m'aurais surpris sans trop de problèmes et je sentais que ça n'aurait pas été très agréable.

Je me dirigeais vers la salle de classe, je marchais dans les couloirs avec sur le visage une expression d'ennui, ce n'est pas temps que je n'aime pas les cours, c'est que je n'écoute pas et que du coup je ne sais pas quoi faire. Je me mets toujours au milieu de la salle, vers les côtés, parce que tout devant on se fait remarquer et tout derrière on a l'air suspect, non au milieu c'est bien, surtout pour dormir et faire des blagues, enfin ce n'est jamais bon de dormir en cours ,mais on se lève trop tôt aussi et puis de toute manière je n'ai pas tout le temps mes affaires alors quitte à ne rien faire, autant ne rien faire à fond même si les professeurs ne sont pas toujours d'accord avec ça, mais moi je veux juste ne pas travailler, c'est aussi simple que ça.

Après quelques heures de cours vient enfin le temps d'aller manger, c'est ce que je préfère avec le tennis, parce qu'au moins y'as rien du tout à apprendre. Je m'installe toujours sur une table presque vide, pas que je n'aime pas les gens, mais je préfère manger seul, ou avec peu de monde, pourquoi je ne sais pas, je préfère, on discutait, enfin j'écoutais surtout, j'étais nouveau et je ne savais pas grand-chose sur l'académie Weins alors j'essayais de me mettre au courant des nouvelles. Ce qu'on mangeait, bizarrement ce n'était pas si mauvais que ça, enfin c'est un peu anecdotique.

Puis une fille vint à ma table, je ne savais absolument pas qui c'était et en fait, j'en avais rien à faire. Elle était toute souriante, qui contrastait avec le reste de la table ou tout le monde semblait un peu faire la tronche, enfin moi j'essayai bien de placer deux trois blagues ,mais on dit que mon humour n'est pas au goût de tout le monde, mais la n'est pas le sujet. Elle se présenta et me souhaita la bienvenu et tout le baratin, je souriais en la regardant, enfin un petit sourire en coin, que les gens ont généralement quand ils n' écoutent pas mais qu'ils font semblant d'être intéressés. Puis Rebecca, puisque c'était son prénom, ajouta : « Néanmoins, j'ai cru observé que tu avais, malencontreusement, commencé cette année du mauvais pied. Je m'explique, d'un point de vue strictement neutre, ce n'est pas une bonne façon de débuter son aventure à l'académie Weins que d'être en classe de niveau un, donc un plomb. C'est même très néfaste, sur beaucoup de points. D'où ma petite visite, je suis ici pour t'aider. Vois-tu, être un plomb est loin d'être une voie prometteuse ici, à l'académie et ceci est réservé pour les étudiants à problèmes en général. Et crois-moi, tu ne veux pas être exposé aux problèmes que cela comporte. Je te propose donc mon aide, pour que tu puisses redémarrer tout ceci du bon pied mais aussi connaître les fonctionnements de l'académie plus en détail et même t'apporter du support pour les travaux scolaires qui sait ? » Je fronçais un peu les sourcils puis sourit, elle voulait, si j'avais bien compris, m'aider a m'en sortir ici. En résumé elle voulait que je bascule du côté patine ou tout du moins zinc et abandonner les plombs. Cependant je n'allais pas refuser son aide, même s'il était évident qu'elle ne pourrai pas me faire changer, connaître quelqu'un qui a l'air de savoir beaucoup de choses sur l'académie Weins c'est toujours utile. « Et bien ravi de connaître Reb... » je pencha la tête sur le côté et esquissa un léger sourire « Alors si tu veux m'aider, tu peux me dire ce qu'il faut impérativement savoir sur l'académie et les personnes importantes ici ? »

Il avait intérêt à être ravi. Certes, Rebecca est une personne qui ne se mêle presque jamais de ses affaires en ce qui concerne la plupart du peuple. Bien évidemment, il y a des exceptions à la règle. Il y a des personnes dans cette académie qui ne vaut mieux pas interpellé de la sorte. Elle n'est pas idiote, elle sait faire la part des choses. Mais comme les plombs sont en minorité, qu'ils sont déboussolés et dans le mauvais chemin, il est plus qu'impératif de s'occuper de leurs affaires. Certains sont plus agressifs que d'autres mais rares sont les nouveaux qui développent très rapidement une aversion complète envers l'académie Weins. Et c'est tant mieux. Puis vient les questions classiques, ceux qui reviennent sans cesse à la bouche des nouveaux mais qui sont d'une pertinence sacrée. Cette école n'a rien d'un établissement scolaire ordinaire, c'est tout le contraire et il faut savoir s'adapter à cet environnement, aussi hostile qu'il peut être. Bien entendu, ce n'est pas la prison tout de même, enfin presque. Tous les académiciens ont déjà enfreint la loi et auraient dû passer quelques moments à l'ombre, ou subir une punition quelconque. Elle garde sa bonne humeur avant de répondre. « D'accord, je vais tout t'expliquer. C'est assez complexe lorsqu'on y pense mais on s'y adapte. Bon, commençons par l'académie Weins. Tu dois surement déjà le savoir, cette académie a été créée en particulier pour les jeunes qui ont enfreint la loi ou qui sont tombés dans la délinquance. L'ultime but derrière tout ça, c'est de remettre les élèves dans le droit chemin pour qu'ils puissent avoir un avenir plus radieux et prospère. De ce fait, la totalité des académiciens que tu rencontreras ont déjà eu des mêlés avec la justice. Ne t'en fais pas, on n'est pas en prison ici, le personnel est compétent et le tout est très bien structuré. Il faut seulement garder à l'esprit qu'ici, on a tous commis une erreur mais que le gouvernement nous donne une seconde chance, ce que beaucoup de systèmes d'antan n'ont pas voulu faire. » Bien sûr que le gouvernement a le meilleur système, qui surpasse celui des États-Unis d’avant, qui d’ailleurs, n’arrivait même pas à la cheville de celui de Michael Gordon. C’est le meilleur président que ce pays ai jamais porté, c’est tout simple à comprendre et si plaisant à contempler. Rebecca prend un morceau de pain vite fait de son plateau, mange puis continu ses explications. « Le directeur de l'académie Weins s'appelle Edmund Weins. En comparant le nom de l'académie et celui du directeur, nous pouvons très bien remarqué que cette école a été fondée en parti grâce à lui. C'est quelqu'un qui a beaucoup de travail, il est très occupé et probablement peu bavard, c'est pour ça qu'on ne le voit jamais. On ne sait rien de lui outre qu'il fait très bien son boulot et c'est ça qui est important. Néanmoins, il y a aussi le sous-directeur Stanton. Hunter Stanton. Il n'est pas que le sous-directeur, il est aussi le psychiatre de l'académie. Il connaît tout le monde et il est toujours là pour les étudiants, peu importe qui ils sont. Enfin, ce n'est pas un psychiatre énervant comme certain, il est très doué et connaît son travail à la perfection. Beaucoup de gens se sentent mieux grâce à lui. Il est donc très important, Hunter Stanton. »

Rebecca a toujours été assez naïve en ce qui concerne Edmund, croyant aveuglement tout ce qui peut venir de lui par un intermédiaire quelconque. Personne n’a vu le directeur de son vivant, à l’exception d’une petite minorité de privilégiés (ou pas) comme Calypso et Hunter, justement. Mais il n’est pas accessible à la populace étudiante qui fourmille dans son académie. On pourrait trouver cela irresponsable que le directeur ne soit pas là pour ses académiciens mais comme la platine l’a dit, il est très occupé et de toute façon, le psychiatre est toujours disponible, ce qui est très bien. « Ensuite, tu dois surement déjà connaître le système des classes. Dis-toi simplement que plus on progresse et qu'on y met de l'effort, plus on est récompensé en retour. On ne donnera pas tous les privilèges à des élèves qui ne font jamais rien en classe ou qui contribue à perturber seulement parce qu'ils en ont envie. Le système a donc été créé pour remettre à l'un ce qui lui revient en conséquence de l'apport qu'il apporte, de sa motivation et de ses résultats. Sache que rien n'est coulé dans le béton et qu'on peut toujours progresser. » La platine a dit trois fois moins de ce qu'elle pense à propos des classes et a expliqué le tout avec une bienveillance et une partialité moindre. Rebecca ne veut tout de même pas faire peur au petit nouveau en lui disant tout bêtement que les plombs sont des parias et des marginaux, que les platines sont l'ultime voie vers le bonheur et la réussite dans la vie et qu'être zinc, c'est la moindre des choses. Par ailleurs, qu'à vingt-cinq ans, on n'entend plus jamais parler des plombs qui ont atteint l'âge. Il y a tant de choses qui peuvent dissuader un être humain de partir de ce groupe, mais il y a pire qui peut lui faire perdre raison et s'y attacher. Si ça se trouve, c'est peut-être un garçon qui aime bien se la jouer rebelle. Il faut faire attention, le matraquage cérébral puissant et sévère que Rebecca utilise en temps normal, ce n'est pas pour tout de suite. Si ça se trouve, ce n'est qu'une faute un peu idiote de la part d'Adam et qu'après cette conversation, tout ira pour le mieux. « Maintenant, parlons des personnes importantes... Celle que tu dois impérativement connaître, c'est Calypso Storm. Peut-être que tu l'as connais déjà mais peu importe. C'est la capitaine du club de cheerleading et elle a... beaucoup d'influence dans notre académie. Ce n'est pas une bonne idée d'être ennemie avec elle et même si elle est plutôt sympathique, c'est une femme de caractère et de pouvoir, tu le remarqueras bien assez vite. On est pour elle ou contre elle, dans le doute, soit toujours dans son camp, c'est plus agréable. C'est dire, Calypso n'est pas seulement une fille très populaire à Weins, c'est aussi la dirigeante du Quartier Nord, une zone de la ville de New-York. Comment elle y est arrivée, ne me le demande pas, je ne le sais pas. Dans la vie, il y a des questions qui restent sans réponse. Puis, le Quartier Nord a une réputation qui le suit un peu partout. Il est impénétrable, littéralement. Les invités et les habitants peuvent y entrer, les intrus sont exécutés, tout simplement. Du coup, Calypso n'est pas à provoquer mais tu verras, elle peut être gentille, elle est belle et très intelligente. Je le sais, je la croise très souvent... »

Évidemment que Rebecca a eu la chance de côtoyer la Reine et plus que souvent. C'est elle-même une cheerleader et depuis un bon moment déjà, la platine sait ce que c'est que d'être en présence de cette fille très longtemps et ça peut être particulièrement apeurant lorsqu'on observe tout d'un point de vue extérieur et objectif. Néanmoins, c'est peu cher payé pour de la protection et le jeu en vaut la chandelle. Malgré tout, Rebecca est davantage attiré par le prestige d'être dans le club que par ce qui en découle ensuite mais ça ne l'empêche pas d'en profiter. Lorsqu'elle parle de Calypso, la platine est plutôt sérieuse et laisse une expression beaucoup plus neutre. Il n'y a pas de quoi rire avec la toute puissance de la Reine... « Sinon, il y a toujours James Miller, héros de l'académie et vice-capitaine de football qui est particulièrement important, lui aussi peut te fournir de l'aide en cas de besoin, tout comme Caleb Reed, capitaine de football, peut le faire. Ce sont deux garçons très charmants et généreux, si tu as des problèmes, ils sont là pour ça. » Bien entendu, si on n'arrive pas à suivre la douce lueur du gouvernement, on fait appel à eux pour qu'ils puissent te retourner le cerveau, le laver et le rendre tout beau et tout propre. Et encore là, elle n'a pas parlé de tous les gens indésirables qui traînent, ce qu'elle va faire sommairement, question qu'il ne meurt pas dans les prochaines heures. « En fait, tous les platines sont là pour ça, dont moi. Par contre, je me dois de te mettre en garde. Il y a un garçon... Frederic Host, pas qu'il soit méchant. Par contre, il s'est fait beaucoup d'ennemie. Le fréquenter équivaut à être ami avec l'ennemi de quelqu'un d'autre et ça ce n'est pas bien. Prend ça pour un conseil d'ami, il ne faut pas trop s'attacher à lui pour plusieurs raisons et je ne dis pas ça parce que c'est un plomb mais il s'est attiré des embrouilles pas possible. Aussi, je rajouterais un autre conseil. Le Quartier Sud, un autre district de la ville, n'est pas très fréquentable non plus. C'est rempli de terroristes sanguinaires, de drogués, de meurtriers, de violeurs et j'en passe, à ce point, je dirais que c'est pire qu'un ghetto là-bas. Mais tant qu'on est à l'extérieur de ses frontières, on est en parfaite sécurité, la police est très compétente à New-York. » Puis, elle se met à sourire de nouveau puis prend une gorgée d'eau vite fait avant d'enchaîner la conversation une fois de plus. « Alors, as-tu d'autres questions ? »

L'académie mieux que la prison, quel blague, j'aurais bien fait quelque remarque là-dessus ,mais ce n'est pas le genre de choses qui amuse les platines et je ne voulais pas me mettre Rebecca Dawson a dos, du moins pas tout de suite. Elle n'était pas méchante et elle pouvait encore m'aider, il valait mieux que je m'entende un minimum avec elle, même si je ne porte pas les platines dans mon coeur.

Non, l'académie n'est pas une prison, mais elle ne vaut pas vraiment mieux pour moi, différemment à une prison elle n'empêche pas les gens de « nuire » a la société, non, elle cherche à les éduqués, les faire rentrer dans le soi-disant bon chemin, faire ce que le gouvernement veut que l'on fasse et de la manière dont il veut qu'on le fasse.

J'écoutai Rebecca, elle connaissait cette académie et elle l'aimait, ça se voyait, grand bien lui fasse. Le directeur, Edmund Weins, peu de monde l'avait déjà vu et apparemment on ne sait même pas à quoi il ressemble, très étrange pour un directeur, mais déjà cet établissement est spécial en soit, alors que le directeur soit presque invisible, ne me choque pas vraiment, dans d'autre circonstance j'aurais peut-être trouver ça suspect. Ensuite, le sous directeur Hunter Stanton, qui est aussi psychiatre, lui je ne sais pas je ne l'ai pas encore rencontré, mais il travaille ici alors il ne doit pas vraiment valoir mieux que tous les autres, peut être qu'il sait y faire pour aider les jeunes à apprécier le gouvernement, dans le doute je ferai mieux de l'éviter, on ne sait jamais.

Je l'écoutais tout en mangeant, elle parlait maintenant du système des classes et que l'on état récompensé si l'on travaillait bien. Dans l'affaire ça c'est la carotte pour nous faire avancer, plus qu'as savoir qu'est-ce que le bâton. Mais cela ne changeait rien, je ne voulais pas progresser et puis les privilèges, certes une télévision ou quelque chose dans le genre n'est jamais de refus ,mais du moment que j'ai ma guitare, ça m'est bien suffisant.

Elle parlait maintenant de Calypso, je suis né a New-York je sais donc qui elle est, j'avouerai ne pas vraiment la connaître, mais au vue de sa réputation, mieux vaut ne pas trop avoir de problèmes avec elle, juste par sécurité, voir dans le meilleur des cas être dans ses petits papiers, ça sert toujours de connaître des personnes influentes. Puis elle parla de James Miller « Héro » de l'académie. Un héros, ça sonnait étrange, comment quelqu'un pouvait il être un héros d'une académie aussi spéciale soit elle et surtout, était il vraiment un héros ? Peu sont ceux qui méritent réellement ce titre lorsqu'on connaît l'histoire. Elle parla aussi de Caleb Reed et Frederic Host. Elle précisa qu'il fallait mieux éviter ce dernier car il avait des problèmes avec beaucoup de monde, mais ce n'est pas elle qui va me dire ce que je dois faire, si je veux m'attirer des ennuis, c'est mon problème.

Elle parlait de cela comme si l'académie et le gouvernement étaient parfaits, ce qu'elle pensait sûrement puisqu'elle était platine, elle encensait le fait de bien travailler, ne pas avoir de problème rentrer dans le droit chemins. Mes mois mes convictions étaient autre, dire que je haï le gouvernement serait un Euphémisme, j'étais ici parce que j'avais enfreint la loi, enfin j'étais ici parce que j'avais une opinion sur le gouvernement.

Il me restait une question à lui poser, une seule «Ce James Miller, il a fait quoi pour qu'il soit appeler le héro de l'académie ? »

Pourquoi James est un héros ? Quelle question ! Comme quoi, sauver plein de gens des bras de la Mort, ce n'est pas une raison suffisante pour être qualifié de héros ? Si Adam n'était pas un nouveau, elle se serait énervé et pas qu'un peu. Après tout, Rebecca estime la réponse d'une évidence et surtout d'une importance capitale pour quiconque qui juge être un académicien de cette prestigieuse école. La platine ne laisse rien transparaitre de son agacement, se contentant de lever un sourcil d'un air perplexe. En même temps, il y a de quoi être perplexe et même les autres blasés de la table ne restent pas carrément indifférent, certains roulent des yeux, d'autres bailles devant le prochain discours mettant en scène le valeureux James. Rebecca ne se lassera jamais de lui faire des éloges... Jamais. Elle pourrait en faire pour tous les platines et abusé de l'usage des adjectifs mais elle doit se contenir dans ce contexte. Que c'est désagréable de devoir renfermer une si grande passion ardente en un minuscule centre, écraser le désir sous prétextes que ça ne se fait pas devant les gens, que ça brise le raisonnement, c'est d'un désagréable époustouflant. Si elle n'avait pas un minimum de conscience qui lui indique de rester correct, elle lui dirait carrément à quel point le gouvernement est parfait et que lui, plomb, est dans le tort le plus absolu et profond. « Oh je vois... Tu n'étais pas là lors de la fusillade, je me trompe ? » Même si elle a posé la question, la confiance en soi de la platine mixé à une petite touche de son égocentrisme lui dicte qu'au fond sa supposition est exacte. Néanmoins, dans l'esprit de la platine, c'est plus accueillant de laisser le petit plomb un semblant de possibilités de réponses à ce qu'elle raconte. Intérieurement, elle le laissera certainement pas mal répondre à tout ce qu'elle peut lui dire sous peine d'en dire encore plus et Dieu sait que la platine peut parler pendant des heures et des heures de son très cher gouvernement sans s'arrêter et même que des personnes ont peur de la chronométrer à ce sujet. Elle affiche un ton beaucoup plus sérieux. Il n'y a pas de quoi rire avec la fusillade, ce n'est pas un sujet amusant ni agréable à raconter... Telle une conteuse prête à raconter son histoire, Rebecca parle d'une voix douce. « Il y a peu de temps, avant ton arrivée, il y a eu une fusillade à l'académie. Ce n'était pas des étudiants, au contraire, c'était des inconnus vêtus de noir armés de fusils d'assaut qui sont venu à l'académie durant les portes ouvertes, qui étaient à l'origine, dans le but d'accueillir notre vénéré président. Et ils ont tué, un peu partout. Des invités, des étudiants... Ils ont en ont blessés beaucoup. Quant à moi, j'ai failli y passer mais la police est intervenue à temps. Par contre, les tueurs étaient très dispersés et un groupe avait attaqué l'amphithéâtre. Celui-ci aurait fait le double de victime si James Miller, qui était là, n'avait pas neutralisé l'un des tireurs en même temps que la police intervenait dans le chaos. Par conséquent, il a sauvé beaucoup de gens cette journée-là, des citoyens, des zincs, des platines et des plombs ! Ce qui lui vaut ce titre de héros d'une manière plus répandue mais sa dévotion ne s'arrête pas à cet acte de bravoure. C'est un garçon très impliqué et doté d'une très forte conscience sociale. Il n'hésite pas à venir en aide aux autres et ce peu importe le problème. C'est pour toutes ces raisons qu'on lui donne l'appellation de héros de l'académie Weins. »

La fusillade est un très mauvais souvenir pour la platine. Tout ce stress, cette peur et cette violence qui a été perpétrée cette journée, ce n'est pas bon pour la santé mentale de s'en rappeler et même d'en parler à la limite mais puisqu'elle n'a pas le choix, elle s'y contraint. Pas que c'était la première fois qu'elle voyait les barrières entre la mort et la vie se détruire peu à peu. Il y a quelques années plus tôt, elle se serait servi le passage vers l'au-delà elle-même et elle a déjà connu la vile violence de la part de crétins du Sud. Seulement, cette fois, c'était différent. Ce n'était non pas que sa vie qui était en danger mais celles de tous ceux qu'elle aimait pour ainsi dire. Au moins, on peut accorder à la brunette qu'elle a su rester calme dans ses explications, toutefois ce n'est pas sans une douceur presque effrayante qu'elle l'a faite. Elle sourit en coin avant de se remettre à parler, elle est plutôt bavarde aujourd'hui, on dirait. « Le terme héros est certes relatif mais il faut avouer que James a fait preuve de bravoure et donc par définition, ce titre peut lui revenir. » Elle prend une bouchée, sans détourner son regard du plomb ne serait-ce qu'une seconde. Évidemment, ce n'est pas à cause d'une admiration pour sa beauté mais plutôt parce qu'elle ne veut pas le lâcher du regard, toujours l'avoir dans son champ de vision puis observé ses moindres réactions. Rebecca classe le plomb, à savoir, s'il est véritablement une menace ou une brebis égarée mais c'est encore trop tôt pour le dire. Il n'a que poser des questions, s'il y en a une qui peut porter à un jugement, c'est celle concernant James, cependant, pour ceux qui ne le savent pas, c'est évident que ça laisse un minimum perplexe.