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Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter]
Harmony
Harmony V. Chanteloup
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MessageSujet: Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Icon_minitime1Dim 9 Mar - 18:42

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Harmony sortit du studio d'enregistrement. La neige commençait à recouvrir New-York mais elle avait été interrompue par le soleil qui brillait, propageant chaleur et joie à travers toute la ville. La chanteuse avait passé toute sa matinée dans le studio d'enregistrement à chanter encore et encore pour qu'on puisse mettre ses CDs en vente lors de son prochain concert. Si ça n'avait tenu qu'à Harmony, ses chansons n'auraient jamais été vendues mais bien offertes. Si ces chants pouvaient rendre des gens heureux, il n'y avait aucune raison de les faire payer ! La blonde ne comprenait pas le principe de l'argent et les pièces et billets qu'on lui mettait dans les mains ne l'aidaient pas à mieux comprendre pourquoi huit billets vert pouvaient permettre de se procurer quelque chose que les pièces, elles, ne pouvaient pas. Décidément c'était un système bien étrange. Si Gordon n'avait pas été au pouvoir, aucun doute que Harmony se serait plus sérieusement penchée sur l'utilité d'un tel système et qu'elle aurait grogné dessus mais puisque c'était Gordon qui en avait décidé ainsi, c'était que le système devait être utile d'une façon que la blonde ne pouvait apparemment pas comprendre. Les gens qui s'étaient occupés d'elle dans le studio d'enregistrement avaient tenté de lui expliquer la raison pour laquelle on vendait ses CDs mais ils n'avaient pas réussi à faire entendre raison à la blonde : personne n'arriverait à lui faire accepter le fait que les gens allaient devoir payer pour accéder au bonheur qu'elle pouvait leur offrir alors qu'elle n'avait pas besoin d'argent.

« Vous voulez aller quelque part, Mademoiselle Chanteloup ? »
« Oui... J'aimerais offrir un cadeau à Monsieur Stanton et comme il aime beaucoup la musique classique, je pensais aller lui... ''acheter'' un CDs. »
« Vous ne voulez pas plutôt lui offrir votre nouvel album ? »

Harmony regarda sa garde-du-corps d'un air perplexe. Évidemment qu'elle allait offrir son nouveau CD à son psychiatre adoré, il n'était pas question qu'il dépense un centime pour l'acheter alors que c'était grâce à lui si Harmony pouvait chanter ! A chaque nouveau CD, Harmony se débrouillait pour faire parvenir un exemplaire à Hunter de façon à ce qu'il voit son évolution, qu'il suive ce qu'elle était devenue grâce à lui. Pour la blonde, il n'y avait rien de prétentieux à offrir son propre CD : c'était un résumé de ce qu'elle avait vécu et elle n'avait donc aucune honte à l'offrir. Ce n'était pas une tentative de pub ou de mise-en-avant et le psychiatre le savait parfaitement.

« Je voudrais lui offrir un CD de musique classique. »

La blonde n'ajouta rien et se mit en route, suivie par sa garde-du-corps, habituée aux humeurs délirantes de la chanteuse. Elles marchèrent à travers la ville sans un mot : Harmony était très occupée à chercher quel CD elle allait pouvoir offrir à son cher psychiatre. Un opéra ? Un concerto ? Un chanteur qu'elle avait vu en direct ? Hum... Il y avait tant de choix que la blonde ne savait pas quel CD offrir. Elle savait que Hunter adorait la musique classique et qu'il était lui-même bon pianiste ; ils allaient de temps en temps ensemble à des concerts et il n'était pas rare qu'il vienne à ses concerts, pour le plus grand plaisir de la chanteuse blonde. Hunter était un roc pour elle, elle savait qu'elle pourrait toujours compter sur lui et elle adorait parler pendant des heures alors que le psychiatre buvait son thé en hochant la tête.
Harmony s'arrêta dans une pâtisserie, arrachant un sourire à sa garde-du-corps, et resta de longues minutes collée contre la vitre, à se demander quelle pâtisserie prendre. Après un long débat intérieur, Harmony finit par acheter trois petits gâteaux rose, deux jaune, trois vert et cinq bleu. Elle en offrit aussitôt à sa garde-du-corps qui en prit un bleu en la remerciant. Harmony avait toujours été d'une nature généreuse et elle l'était tellement que sa garde-du-corps devait veiller à ce que la chanteuse ne donne pas tout ce qu'elle avait simplement parce qu'on le lui avait demandé... Les deux femmes continuèrent leur chemin en grignotant leurs petits gâteaux. Elles finirent par arriver devant le centre commercial puis devant un magasin de musique sur plusieurs étages. La blonde zigzagua dans les différents rayons, passant devant des CDs mais aussi devant des vinyles et d'autres vieilleries. Harmony n'y connaissait rien et elle passa donc son chemin sans se poser trop de questions. Elle évita un garçon plus jeune qu'elle qui avait le nez dans les vinyles puis se dirigea vers les CDs de musique classique et fouilla jusqu'à en trouver un parfait. Mais alors qu'elle s'apprêtait à aller payer, son regard fut attiré par un autre si bien qu'en dix minutes à peine, elle avait au moins huit CDs dans les mains et elle était bien embêtée pour choisir lequel offrir. Elle demanda conseil à sa garde-du-corps, qui la regarda d'un air consterné, puis se dirigea vers un vendeur qui lui tint la jambe pendant dix bonnes minutes, d'abord pour lui avouer son amour éternel et sa joie de la voir en vrai, puis pour vendre tous les CDs à la fois, n'aidant absolument pas Harmony à régler son conflit intérieur. Zut. Finalement Harmony décida de faire ce qu'elle faisait toujours lorsqu'elle avait un grand choix à faire : elle fit trou-trou. Ce fut donc le CD d'un chanteur arabe très doué, mais peu connu en Occident, qu'Harmony avait vu en direct et adoré qui fut choisit. Les autres CDs retombèrent entre les mains du vendeur, complétement perdu. La chanteuse paya, demanda un paquet cadeau et demanda à ce qu'on glisse son propre CD dedans. La vendeuse ne dit rien, emballa les deux, demanda un autographe puis laissa partir Harmony.

Ni une ni deux, la blonde se précipita au Parc des Hespérides où elle avait donné rendez-vous à Hunter, par l'intermédiaire de sa garde-du-corps vu qu'elle ne comprenait rien aux mails. Elle l’aperçut qui attendait à l'entrée du parc et, ne se préoccupant ni de son statut ni du statut de l'homme, elle se jeta sur Hunter pour le prendre dans ses bras. Enfin... Ça aurait dû se passer comme ça mais c'était sans compter sur la maladresse habituelle de Harmony qui se vautra, trébuchant sur un dalle mal mise. La blonde, habituée aux chutes, se releva très vite, avant même que sa garde-du-corps ou Hunter n'aient le temps de réagir. Elle se dépoussiéra, chercha les CDs des yeux avant de se rappeler que c'était sa garde-du-corps qui les avait, heureusement...., puis fit ce qu'elle voulait faire depuis le début : elle se jeta dans les bras de Hunter.

« Ha ça fait du bien de vous revoir ! J'ai l'impression que ça fait très longtemps que je ne suis pas revenue à New-York ! La ville n'a pas changé ! C'est vraiment un plaisir d'être ici. Oh regardez, un papillon ! Qu'il est joli ! »

L'attention de Harmony fut immédiatement accaparée par le papillon mais dès qu'il fut hors de vue, elle se jeta sur sa garde-du-corps, lui donna les gâteaux, prit les CDs et se tourna vers Hunter :

« Comme vous aimez beaucoup la musique, j'ai un cadeau pour vous ! J'espère que ça vous plaira ! »

La garde-du-corps eut un sourire amusé puis salua le duo frôlant le duo comique avant de partir. Elle n'avait aucune raison de rester : Hunter était quelqu'un en qui elle avait parfaitement confiance. Après tout, c'était le seul être humain capable de rester calme et placide en la présence de Harmony. C'était toujours amusant de les voir tous les deux ensembles car ils étaient complétement opposés : Hunter était quelqu'un de très calme, de posé et de réfléchi alors que Harmony vivait dans l'instant présent sans réfléchir, passait du coq à l'âne sans s'en rendre compte et sautillait presque sur place. Mais une chose était sûre, aux yeux de la garde-du-corps, c'était que Harmony adorait Hunter la réciproque semblait valable alors... aucune raison de s'inquiéter, elle était dans de bonnes mains. Et puis ces gâteaux étaient vraiment bons.


« Vous n'avez pas été blessé pendant la fusillade ? C'est terrible ce qui s'est passé ! Je suis allée aider les policiers parce qu'ils avaient des soucis et j'ai amené Venecia à l'hôpital ! Et puis après j'ai dû partir de New-York parce que j'avais un concert ailleurs et c'est nul parce que du coup je n'avais pas pu vous voir. Et puis mis-à-part la fusillade et l'explosion, je n'avais eu le temps de rien faire ! Ha si j'avais aidé un certain... Frederic ? Houst ? Hast ? Je ne sais plus son nom mais je lui ai chanté une chanson et il était tout content ! Mais je n'avais pas eu le temps de vous revoir alors j'étais très triste ! Heureusement je suis revenue pour enregistrer mon nouveau CD et donc me voilà ! Holala que je suis contente de vous voir !! »

Infernale... C'était à se demander comment Hunter faisait pour comprendre tout ce qui sortait de la bouche de Harmony...

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MessageSujet: Re: Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Icon_minitime1Ven 9 Mai - 14:41


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Cela fait un bon moment que Stanton ne s’est pas accordé un moment, quelques heures n’appartenant qu’à lui et de toute évidence il n’est pas là de le faire. Entre ses nouvelles responsabilités et les anciennes la détente devient un luxe si bien que l’homme s’oublie ou du moins, délaisse ses propres plaisirs. Aujourd’hui aurait pu être un repos bien mérité mais un appel aura définitivement détruit toute idée de rester chez lui, un livre dans une main et un fond de vin dans l’autre... Refuser un rendez-vous de la chanteuse officielle de Weins aurait été bien trop lourd de conséquences. La petite blonde aurait à coup sûr paniqué, demandant à qui aurait bien voulu l’entendre (ou pas) pourquoi son cher psychiatre se passait soudain de sa compagnie. Oh bien sûr elle n’en aurait pas voulu à Hunter mais se serait longuement interrogé pour trouver la raison du « non », tâchant de déterminer à quel moment de sa vie elle avait pu froisser son aîné... autant dire qu’il préfère encore la voir de bonne humeur quelques heures quitte à sacrifier son temps libre et ainsi éviter que Chanteloup se lamente sur des raisonnements aussi alambiqués qu’infondés.

Pour une fois au moins la météo n’aura pas menti et ses prévisions sont exactes en tout. De la neige précoce pour cette fin Novembre aux températures peu clémentes et aux routes verglacées. Qu’importe, Stanton apprécie cette ambiance, ces teintes froides et cet aspect figé d’une période de l’année. Le temps semble toujours s’arrêter en hiver... Le parc choisi pour le rendez vous n’est guère peuplé aux abords, les visiteurs préférant certainement le confort de la serre et du jardin botanique ou encore celui du salon de thé. À n’en pas douter qu’ils auront fait le tour de tout ça d’ici la fin de cette rencontre car Harmony ne tient pas en place et elle voudra tout voir, véritable enfant dans l’âme. D’un geste mécanique le psychiatre ajuste son col et jette un regard sur sa montre ; elle ne devrait plus tarder. La voilà d’ailleurs et ni une ni deux... elle s’écroule pour une raison quelconque, arrachant un infime soupir à l’homme trop habitué qui ne prendra même pas la peine de s’inquiéter de cette énième chute, avançant tout simplement en la direction de Chanteloup. À peine arrivé à sa hauteur, la voilà jetée entre ses bras et Stanton baisse doucement les yeux sur elle, souriant légèrement et pour la forme avant tout. Les émotions sont rares, trop chez lui de l’avis général et il n’ira pas dire le contraire. Cette attitude singulière, cette neutralité sont autant de choses faisant du psychiatre ce qu’il est actuellement : un homme tellement plus craint en raison de ses pensées que de ses actes. Stanton est un cérébral, un stratège et parce qu’on est incapable de le comprendre on s’en méfie très logiquement.

Hormis quelques uns dans le genre de la chanteuse... Chanteuse qui s’égare sur un papillon entre deux phrases (quel papillon d’ailleurs ? En plein hiver ?!) Autant ne pas relever ça, recevoir le cadeau qu’elle annonce. Bon choix, il n’en doute pas car si Harmony ne tient pas concentrée plus de trois minutes elle a en revanche cette capacité à cerner les préférences de son entourage et a à cœur l’envie de bien faire, de faire naître un sourire. Aussi Stanton incline la tête en guise de gratitude. « Je te remercie, c’est très gentil. » A-t-il juste le temps de dire avant que le moulin à paroles se mette de nouveau en marche, enchaînant autant de questions que d’informations en tout genre. Seigneur ce que cette fille doit être fatigante au quotidien, une chance pour Hunter qu’il en ait vu d’autres et que sa patience soit infinie sans cela il aurait très certainement eu envie de la faire taire depuis longtemps. Prenant une courte inspiration, le psychiatre pivote et invite la demoiselle à prendre son bras pour marcher un peu ; ce sera plus agréable pour discuter. « Mon épaule se porte mieux depuis cette fusillade, ce n’était pas grand chose. » Dédramatiser sans mentir, idée fort judicieuse lorsqu’on connaît un tant soit peu l’animal blond... « Frederic Host, ainsi tu l’as croisé ? Ma foi j’imagine que tu auras su lui remonter le moral comme tu sais si bien le faire. » Même si en l’occurrence il y a tout de même un problème dans cette histoire : le fait que Chanteloup ne laisse pas grandement le choix aux malheureux déprimés qu’elle croise. À plus d’une reprise à l’époque où elle était encore étudiante à Weins d’autres élèves étaient venus trouver Stanton, le suppliant d’écarter d’eux cette fille voulant trop bien faire. Alors il passait des heures avec elle, tentant de faire entrer dans cette tête l’idée qu’il existe des gens préférant lécher leurs plaies en solitaire, qui ne veulent simplement pas d’aide et encore moins de longs discours ou de chansons. Un concept que le psychiatre sait inimaginable pour la chanteuse... Aujourd’hui encore elle doit en énerver beaucoup ; au moins autant qu’elle en contente. Étrange que personne ne l’aie jamais franchement agressé d’ailleurs... Mentalement l’homme note qu’il devra étudier la question une prochaine fois.

« Je suis heureux de te revoir, j’ai eu bien peu de temps également. Edmund Weins m’a promu au poste de sous directeur, autant te dire que ma charge de travail n’est plus la même. » Avoue-t-il sans l’ombre d’un remord ou d’une gêne quelconque. Tout ça l’arrange fort bien et il n’a jamais autant côtoyé les élèves ; de quoi lui fournir des informations à n’en plus finir et par la même lui donner ce sentiment du travail encore mieux accompli. « Ceci étant, je suis ravi de passer un moment en ta compagnie. Que veux-tu faire ? Pour une fois pense donc à tes propres envies... » Et avant la moindre protestation il ajoute. « Cela me ferait plaisir, d’accord ? » Il ne l’a pas tant fréquentée sans avoir habilement appris à la faire aller dans son sens. Monsieur est manipulateur sous sa belle politesse et l’air de rien il sait manoeuvrer pour obtenir un minimum de contrôle sur le navire Harmony lorsqu’il se voit obligé d’y monter. Un sourire affectueux, un regard tendre, il a tout du gentil, il a tout du charmant et pourtant...

© Jason Lecter

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MessageSujet: Re: Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Icon_minitime1Mer 21 Mai - 14:42

Le remerciement de son cher psychiatre adoré réchauffa le cœur de Harmony, si tant est qu'il pouvait être refroidi par quelque chose... La petite blonde avait toujours eu un instinct pour savoir ce qui plairait à quelqu'un et pour choisir le meilleur présent pour rendre heureux. C'était quelque chose d'inconscient : elle ne réfléchissait jamais et se fiait entièrement à son instinct. Harmony ne réfléchissait pas ou peu mais il y avait des choses que son instinct ne laissait pas passer : elle était capable de repérer un individu déprimé à plus de dix mètres, capable de trouver LE cadeau parfait mais également capable d'oublier jusqu'à sa propre existence pour aider les autres. Harmony était l'incarnation de la bonté à un tel point que ça en devenait presque handicapant pour son entourage.Harmony vivait tellement pour les gens qu'elle parvenait à les étouffer sans s'en rendre compte. Beaucoup de personnes adoraient Harmony, ils adoraient sa personnalité, sa gentillesse, son innocence... Mais malgré tous ses fans et toutes ses connaissances, Harmony ne pouvait pas prétendre avoir beaucoup d'amis. Pour dire vrai, peu de personne parvenait à la supporter plus d'une semaine sans se tirer une balle. La joie de vivre perpétuelle de Harmony était étouffante pour tous ces humains qui avaient l'habitude de passer au moins une heure par jour à se morfondre sur leur vie foirée. Harmony ne se plaignait jamais : tout était parfait pour elle, après tout. Harmony était quelqu'un de très sociable, d'adorable, de généreux et d'attentionné mais c'était également quelqu'un qui ne comprenait pas le concept de solitude, de repos et de silence. Pour toutes ces raisons et celles qui venait avec son travail (voyages, concerts,...), Harmony n'avait pas beaucoup d'amis. Si sa garde-du-corps ne pouvait pas s'empêcher d'avoir pitié d'elle, rarement mais de temps en temps, la chose était plus facile à vivre pour Harmony puisque, pour elle, tous les individus étaient géniaux et adorables et donc, dans sa logique, tout le monde était ami avec tout le monde. Néanmoins, malgré sa grande bonté, Harmony avait des personnes qu'elle gardait plus facilement dans son cœur et ces personnes-là lui donnait le courage et l'envie de continuer à avancer. Il y avait un français avec qui elle avait croisé de forts liens, par exemple, mais il y avait surtout Hunter Stanton. C'était grâce à Hunter si Harmony était devenue ce qu'elle était actuellement. C'était grâce à lui qu'elle s'était ouverte sur le monde, qu'elle avait prit conscience de sa propre personne et de son importance. C'était Hunter qui avait été assez patient pour l'écouter pendant des heures et pour la couver de son regard de glace. C'était Hunter qui avait été là pour elle, pour la relever après que ses parents aient disparu. C'était également et encore Hunter qui continuait à prendre le temps de la voir lors de ses fréquents passages à New-York. Hunter était son roc, son enclume et nul doute que s'il venait à disparaître, la petite blonde serait complètement perdue. L'homme répondait toujours par l'affirmative et il était toujours là pour elle, même après s'être blessé ! Hunter était le héros de Harmony et Gordon son Dieu. Difficile de faire pire comme combinaison...
Harmony prit le bras de Hunter et ajusta immédiatement sa propre démarche, irrégulière, à celle, stable, de son cher ami. Harmony écouta attentivement l'homme parler, tout en regardant à droite et à gauche, ne pouvant pas s'empêcher de laisser ses yeux vagabonder alors que le reste de son corps suivait la démarche presque robotique de Hunter.

« Mon épaule se porte mieux depuis cette fusillade, ce n’était pas grand chose. »

Harmony hocha la tête d'un air entendu, comme si elle pouvait comprendre la douleur qu'avait dû rencontrer Hunter. Pour dire vrai, Harmony était incapable de compatir à quelque douleur que ce soit car si le concept de la méchanceté était absent de l'esprit de la blonde, le concept de douleur l'était également. Harmony prenait ce qui venait comme il venait et s'il lui arrivait d'avoir « mal », il ne lui arrivait jamais de souffrir. Du moins pas à la façon du reste du monde. La chanteuse ne paniqua pas en entendant Hunter parler de son épaule car elle avait confiance en lui et savait que s'il avait eu mal, il l'aurait dit. Du moins, c'était ce qu'elle s'imaginait... Comment aurait-elle pu imaginer que son cher ami ne la considérait pas comme une proche mais bien comme une sauterelle à protéger pour éviter qu'elle ne s'écrase au plafond. Harmony ne pouvait pas imaginer le pire car pour elle, rien n'était mal alors comment était-ce possible de voir le pire quand on ne pouvait même pas voir le mal ?

« Venecia s'était fait casser le nez... Et elle ne voulait pas aller à l'hôpital avant d'avoir réglé tous les problèmes au commissariat... C'est quelqu'un d'incroyable ! Il faudrait absolument que vous la rencontriez un jour ! C'est mon héroïne ! » s'exclama la petite blonde, des étoiles pleins les yeux.

Harmony avait aidé la policière, du moins avait-elle essayé, et l'avait envoyée de force à l'hôpital. Nul doute que Venecia l'enverrait voler dans les airs la prochaine fois qu'elle la verrait mais Harmony n'arrivait pas à l'imaginer : elle savait qu'elle avait fait ce qu'il fallait et comment pouvait-on en vouloir à quelqu'un ayant fait son devoir ?

« Frederic Host, ainsi tu l’as croisé ? Ma foi j’imagine que tu auras su lui remonter le moral comme tu sais si bien le faire. »

Harmony sourit doucement, tranchant par là-même avec ses sourires éblouissants et tellement large qu'elle aurait pu faire des pubs pour du dentifrice. Frederic Host avait été un cas particulier et la petite blonde espérait vraiment pouvoir le revoir bientôt. C'était quelqu'un de bien et elle était persuadée qu'il était promis à un magnifique avenir. La chanteuse lui avait chanté une chanson et il en avait eu les larmes aux yeux. Elle l'avait sauvée, du moins l'espérait-elle !

« Il était tout triste et il ne se supportait plus... Je lui ai chanté une chanson et il a pleuré mais quand il est reparti, après m'avoir remerciée, il avait l'air d'avoir retrouvé la lumière. J'espère qu'il va mieux... J'aimerais beaucoup le revoir ! »

Oh oui, Harmony avait  vraiment envie de revoir le petit brun. Il avait l'air d'avoir tellement souffert et de voir le monde d'une façon si noire... S'il n'avait trouvé personne entre temps, Harmony lui proposerait de devenir sa lumière et de l'aider à voir sa vie sous un autre éclairage, un beaucoup plus scintillant et joyeux. Harmony lui souhaitait tout le bonheur du monde et, s'il n'allait pas bien, elle lui proposerait de l'aider car elle voulait le voir heureux et souriant. Tout le monde méritait d'être heureux. Tout le monde.

« Je suis heureux de te revoir, j’ai eu bien peu de temps également. Edmund Weins m’a promu au poste de sous directeur, autant te dire que ma charge de travail n’est plus la même. »

Harmony ne put retenir un petit pas de danse pour saluer la réussite de son cher psychiatre. Il était désormais sous-directeur ! Ha qu'il lui paraissait loin le temps où Hunter était son psychiatre et qu'il l'écoutait, calmement assis dans son fauteuil. Désormais il avait beaucoup plus d'obligations et Harmony se demanda furtivement s'il aurait encore le temps de l'aider à marcher vers son destin. Sans doute. Après tout cet homme était génial !

« Ceci étant, je suis ravi de passer un moment en ta compagnie. Que veux-tu faire ? Pour une fois pense donc à tes propres envies... Cela me ferait plaisir, d’accord ? »

Harmony avait déjà ouvert la bouche pour protester mais le psychiatre l'avait prise de vitesse. On ne pouvait pas dire que Harmony était quelqu'un d'influençable : elle ne suivait que son propre chemin, mais on pouvait effectivement la manipuler si on la connaissait assez. L'influencer était impossible car elle n'écoutait que son propre instinct et qu'on lui donne de bons conseils ou d'horribles obligations, la petite blonde n'écouterait, au final, qu'elle seule. La manipulation était possible mais pas si facile. On pouvait faire plier Harmony en lui mettant devant les yeux la possibilité de faire plaisir et d'aider mais on ne pourrait pas lui demander de faire quelque chose de contraire à son éthique personnelle, que ce soit pour faire plaisir ou non. On pouvait demander à Harmony d'aller acheter quelque chose car « ça nous ferait plaisir » mais on ne pourrait pas lui demander de tuer quelqu'un sous couvert de nous aider. Non. Harmony n'aimait pas la violence et elle était tout simplement incapable de la provoquer. Harmony était une Sainte vivant et aimant une dictature. Ha que le monde était mal fait...

« Hum... Si cela vous va, j'aimerais beaucoup continuer à me promener et nous verrons en chemin si quelque chose nous arrête ? »

Évidemment que quelque chose allait les arrêter : Harmony n'était pas capable de rester froide et imperturbable, contrairement à son cher ami. L'étrange couple continua donc à marcher dans le parc, écrasant la neige sous leurs pas. Harmony aimait l'odeur de l'hiver et la neige la faisait toujours retomber dans enfance lointaine où ses deux parents l'aidait à construire un bonhomme de neige. Ils avaient tous les deux disparus et si la jeune chanteuse avait fait un trait dessus, elle ne pouvait pas s'empêcher de les chercher des yeux lorsque la neige tombait.

« Dites-moi, Monsieur Stanton... Est-ce que... Est-ce que vous pensez que mes parents sont toujours vivants ? »

La blonde n'avait encore jamais vraiment abordé la question. Si elle en avait fréquemment parlé avec son psychiatre, elle n'avait encore jamais posé la question de façon aussi « crûe ». Harmony ignorait complètement que son cher gouvernement était la cause de la disparition de ses parents. Elle n'était peut-être pas prête à l'entendre ? Malheureusement si. Le lavage de cerveau avait fonctionné à la perfection sur elle et si jamais Hunter lui avouait la vérité, la réaction de la petite blonde risquait d'être particulièrement... effrayante. Ou intéressante, du point de vue du psychiatre.

« Je vous demande ça car je me rappelle qu'ils aimaient beaucoup l'hiver. On allait toujours faire des bonhommes de neige et ils me faisaient faire de la luge. Avez-vous déjà fait de la luge, monsieur ? On ne faisait pas de bataille de neige, je n'aimais pas trop leur lancer de boules dessus, mais il m'arrivait de rester de longues minutes allongée dans la neige avant qu'ils m'apportent une couverture et un chocolat chaud. Et puis un jour ils ont disparu et depuis je ne sais pas s'ils sont vivants, morts... ou peut-être m'ont-ils abandonnés, après tout ? »

Il n'y avait ni tristesse ni désespoir dans la tirade de la petite blonde. Un simple questionnement. Difficile d'imaginer que cette jeune fille pétillante et bien vivante pouvait être aussi calme en parlant de ses parents disparu. Le temps avait fait son œuvre, certes, mais le traitement n'était pas étranger à cette attitude presque déplacée.

« Est-ce que vos parents sont toujours en vie ? Et votre famille ? Vous avez une famille ? Où habite-t-elle ? Est-ce que vous avez une femme ? Ou une petite-amie ? Vous avez un chien ? Il paraît que les chiens sont les meilleurs amis de l'homme mais moi je préfère les chats, ils sont beaucoup plus amusants ! J'ai voulu adopter un petit chat mais on m'a dit qu'avec mes fréquents déplacements, ce n'était pas très intelligent. C'est bien humain, ça, de penser que les choses sont intelligentes ou non. Il était mignon ce chat... Et très gentil en plus... Je ne sais pas si ça m'a rendue triste mais ça a été la première fois que je voulais quelque chose pour moi et on me l'a refusé. Je ne sais pas mais... je... bah, j'imagine que c'était effectivement le mieux à faire. »

Harmony donna un léger coup de pieds sur un bloc de neige qui vola en éclat, propulsant flocons et poudreuse tout autour d'eux. Harmony s'arrêta, gratta la neige de son pieds avant de brusquement tourner le regard vers Hunter :

« Dites-moi, Monsieur Stanton... Est-ce que vous êtes heureux ? »

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MessageSujet: Re: Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Icon_minitime1Ven 13 Juin - 15:02


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Venecia, Frederic, et ci et ça... Comment une seule personne peut être aussi bavarde ? S’il n’était pas lui Hunter se serait déjà défoncé la tête contre un mur à force d’entendre cette petite chose blonde parler encore et encore, le tout pour ne pas dire grand chose en réalité. À sa façon, il a toujours considéré Harmony comme ces dictionnaires rares définissant un mot par d’autres tout aussi étranges qu’il faut aller identifier dans le même livre ; une chance pour l’homme qu’il ait plus de patience qu’une dizaine de Moines Tibétains. Il est d’ailleurs le seul à n’en pas douter, capable de faire aller cette enfant dans son sens car après tant d’années à la recevoir pour un oui ou un non dans son bureau, il a appris. Alors quand il annonce qu’elle doit prendre ses envies en comptes, pour lui faire plaisir il sait d’avance que la proposition fera mouche. Se promener tout simplement pour l’heure et ils verront ensuite si quelque chose mérite qu’ils cessent leur avancée... oh ça, Stanton n’en doute pas.

La neige et le froid, il apprécie assez car cela inspire un certain calme dehors. Les gens croisés sont souvent moins insipides aussi... Quand la température baisse le commun des mortels tend à rester chez lui, et logiquement donc, ce sont les autres qui arpentent le pavé verglacé. Là où les parcs s’emplissent des amateurs de pic-nique et jogging à la belle saison l’hiver leur rend cette aura austère, chargée d’un vide quasi virginal... Le psychiatre inspire à plein poumons, ferme une seconde les yeux tout en marchant en oubliant presque le poids d’un bras accroché au sien. Et la jeune femme reprend, évoque le souvenir de ses parents tout en ajoutant une simple question. Que sont-ils devenus en fait ? L’homme ne répond pas encore, laisse sa voisine s’exprimer et si elle semble détachée, lui n’est pas si dupe. Il y a en elle une faille, terrible et qui en l’exploitant à la longue deviendrait un gouffre capable de la détruire. Car pour l’utopiste généreux rien de pire que de se voir repoussé, de sentir qu’on a aucun besoin de votre soutient et qu’en fait... le monde est laid quoi qu’on en dise. Songez à un demain, un après demain où elle ne serait plus écoutée, ignorée de tous et abandonnée là comme ce banc solitaire du décor qu’on ne remarque même plus ? Ce qui tient Harmony et la rend si lumineuse, c’est qu’elle peut encore venir en aide ou toucher... mais livrée à elle même sans oreilles ouvertes, sans adorateurs ou connaissances elle ne serait rien et sans pouvoir réchauffer les autres, elle s’éteindrait tout bonnement... à trop en faire pour les autres elle s’est oubliée et quand viendra le temps où elle sera seule, son univers explosera comme un verre à lampe fracassé sur du marbre. Se couper en quatre n’a jamais rien apporté ma pauvre, si seulement tu t’en rendais compte...

Et lui questionne-t-elle ?! Sa famille, ses amis, ses animaux ? Il esquisse un sourire, à songer à lui qui ne possède rien de concret mais ne s’en plaint pas. Car la seule chose qu’il désire ne sera jamais réellement acquise, inépuisable besoin de connaissance de l’esprit humain qu’il s’échine à décortiquer. Pas qu’il déteste toutes choses ; il n’a juste besoin d’aucune d’elles. Inutile de l’expliquer en ces termes, elle n’y entendrait pas un mot et voudrait le persuader que la vie est belle lorsqu’on est entouré. Chacun son truc.
« Mes parents vivent une retraite paisible en Angleterre. Je les vois peu, mais nous sommes en contact. Pour le reste et bien, je suis disons marié à mon travail et je préfère ne pas adopter d’animal, il passerait ses journées seul et ce serait lui manquer de respect. » Il est honnête ; au fond il ne voit pas l’intérêt d’une compagnie vivante contrainte et forcée de rester plus de vingt heures entre quatre murs. Puis elle propulse la neige d’un coup de pied, se penche et demande ensuite : êtes vous heureux ?
Le psychiatre se fend d’un sourire indéchiffrable, le regard clair et hoche doucement la tête. « Je le suis. » Mais à la vérité pour être heureux, sans doute lui faudrait-il des sentiments plus développés ; chose qu’il n’a pas... ou plus. Jeune, lorsque sa cadette vivait encore il était homme plus doux, attentionné sans qu’il s’agisse d’une façade de circonstance. Elle était son fil d’Ariane, le dernier rempart. Privé d’elle, son âme est devenue plus grise que le fer et on ne le sortira plus de ça. C’est ancré, digéré et ce qui en reste n’a plus rien de très humain. Hunter Stanton est un sinistre démon à la gueule béante, n‘attendant qu’un faux pas pour dévorer ses proies et à moins de mourir il ne saura mettre un point final à sa collection.

« La vie est une belle chose, précieuse et il faut savoir en profiter. » Si seulement il le pensait au moins... le temps se plombe et tout semble blanchir à vue d’oeil ; ils serait bon d’avancer. Reprenant la route, ils atteignent bientôt l’entrée du salon de thé jouxtant le jardin botanique et Stanton ouvre la porte pour laisser Harmony entrer la première (un peu de galanterie n’a jamais tué) et la suit tranquillement. « Je t’offre quelque chose ? Fais toi plaisir, on m’a vanté leurs pâtisseries et leurs chocolats chauds. » Glisse-t-il non sans malice, sachant qu’il allumera rapidement des centaines d’étoiles dans ses grands yeux. Et tournant la tête, lui offrant un regard tendre en apparence il ajoute. « Je ne suis pas en mesure de répondre à ta question, concernant tes parents. Mais je suis certain d’une chose... » D’une main il caresse la tête blonde, replace souplement ses cheveux derrière son épaule dans un geste paternel. « Ils seraient fiers de toi. Tu es une belle personne Harmony. » Pour le temps que ça durera, elle est aimée et tant qu’il est en vie, Hunter ne la laissera pas couler. Pourquoi ? Oh, il a ses raisons comme pour tout...

© Jason Lecter

Harmony
Harmony V. Chanteloup
Harmony V. Chanteloup
Informations
AVATAR : Allison Harvard

DC : Calypso R. Storm (à privilégier pour les MPs !), Nine Werthem, James J. Miller et Samson H. Hugher

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


CRÉDITS : m.bjs

MESSAGES : 77

Date d'inscription : 15/09/2013


MessageSujet: Re: Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Un jour j'irai à New-York avec toi ♫ [PV-Hunter] Icon_minitime1Jeu 31 Juil - 0:17

Harmony avait toujours été d'une générosité sans pareil mais le traitement avait rendu cette générosité complétement maladive. Avant Weins, Harmony savait quand s'arrêter pour préserver la solitude des gens et elle était capable de comprendre qu'on ne gagnait pas toujours. Et puis elle était arrivée à Weins et elle avait été si facilement avalée par le traitement... En un rien de temps, elle ne comprenait plus les limites et le concept de perte ne l'atteignait même plus. Elle avait été une fille timide et naïve et si elle restait naïve, la timidité s'en était allée pour laisser la place à une gentillesse débordante, maladive et handicapante. Éternelle optimiste, Harmony voyait toujours le bon côté des choses mais le véritable problème, c'était bien qu'elle ne concevait même pas qu'il puisse y avoir un côté négatif. Tout était beau, lumineux et parfait dans le monde de Harmony. Une parfaite illuminée qui aurait sans doute fini à l'asile si la dictature n'avait pas trouvé comment l'utiliser. Car si Harmony vivait dans un autre monde, sa voix permettait de faire le pont entre la vérité et l'utopie et, grâce à ce pont, elle était capable de montrer aux humains ce que le monde pouvait être. Et le monde n'était jamais triste, jamais morbide... le monde qu'elle proposait aux citoyens était beau, clair et sans injustice. Ironie macabre que de se dire que pour accéder à ce monde utopique, il fallait aider la dictature en propageant son message de ''paix''. Harmony était à la fois victime et bourreau du gouvernement. En entrant à Weins, elle avait perdu son libre arbitre et on l'avait enfermée dans son monde intérieur pour qu'elle force les gens à penser comme elle. Harmony était une petite fille adorable avant ça, c'était maintenant un rouleau compresseur que les opposants ne pouvaient pas arrêter et si elle avait su le mal qu'elle propageait, elle serait sans doute morte de chagrin. Le gouvernement avait fait d'elle le bourreau, celle qui exécute les gens en les forçant à rejoindre sa façon de penser. Combien de personnes avaient été dénoncées car les voisins avaient adhéré aux chants de Harmony ? Combien d'hommes et de femmes avaient abandonné leur liberté pour entrer dans l'utopie de la petite blonde ? Mais malgré tout ça, Harmony restait une grande gagnante car après tout, on ne lui demandait qu'une chose : chanter. La dictature lui permettait de chanter sans s'arrêter. Si elle était née des années plus tôt, on ne se serait pas intéressée à elle car elle n'était pas assez sexy ou alors on se serait servit d'elle pour cracher sur son talent. Aujourd'hui, Harmony pouvait aider des millions de personnes et libérer leurs esprits pendant qu'elle chantait. Ou du moins c'est ce qu'elle pensait. En soit, Harmony était l'arme la plus triste de la dictature car elle pensait bien faire et mettait du cœur dans ses actions... sans même se rendre compte qu'elle empirait la situation et que bientôt, la liberté disparaitrait en partie à cause d'elle. Mais Harmony ne s'en rendrait sans doute jamais compte. Et c'était bien le plus triste dans tout ça car quoi qu'il se passe, quoi qu'on dise ou quoi qu'on fasse, Harmony ne changerait jamais d'attitude : le traitement l'avait enfermée dans une routine et elle n'était même pas capable de se rendre compte qu'elle tenait son bourreau par le bras.

« Mes parents vivent une retraite paisible en Angleterre. Je les vois peu, mais nous sommes en contact. Pour le reste et bien, je suis disons marié à mon travail et je préfère ne pas adopter d’animal, il passerait ses journées seul et ce serait lui manquer de respect. »

Harmony hocha la tête et sautilla pour éviter un bout de bois complétement glacé. Elle ne pouvait pas comprendre le fait que Hunter préfère rester seul mais elle avait accepté le fait qu'il ne fonctionnait pas comme elle et qu'il fallait respecter sa différence. Étrangement, c'était la seule personne sur qui ce raisonnement s'appliquait... Lorsque Hunter lui confia qu'il était heureux, elle le crut. Harmony était d'une naïveté désarmante et elle gobait tout ce qu'on lui disait, sauf ce qui touchait le gouvernement. Si Hunter lui avait annoncé qu'il avait décidé de changer de sexe pour devenir une femme, Harmony l'aurait crut et encouragé, même si ça ne collait pas du tout au personnage. Car Harmony avait été formatée ainsi : pour encourager les gens et les aider à se sentir mieux. Infirmière des champs de batailles mentaux, Harmony abattait les défenses une à une et finalement, le nombre de rescapés restait très bas.

« La vie est une belle chose, précieuse et il faut savoir en profiter. »

Harmony hocha vivement la tête, complétement d'accord avec son cher ami. Elle avait plusieurs foisé de le faire comprendre aux étudiants de Weins lorsqu'elle était encore étudiante. Elle expliquait aux Plombs qu'il fallait arrêter de penser au pire pour se concentrer sur le meilleur. Elle racontait aux Zincs qu'il fallait parfois faire des erreurs pour trouver finalement le bon chemin à suivre. Et aux Platines, elle riait en disant que certains n'avaient parfois besoin que d'un peu d'amour pour se rendre compte que le monde était beau. Harmony était populaire et appréciée car elle était entièrement faite d'amour et de gentillesse. Mais Harmony pouvait également être insistante et énervante : on l'avait programmée pour qu'elle ne s'arrête pas tant que son but n'était pas atteint. Alors parfois, régulièrement, des élèves allaient se plaindre et Hunter tentait de la raisonner. Encore et encore. Mais ça n'avait jamais fonctionné car comment raisonner quelqu'un qui n'a plus de réflexion propre ? Comment faire comprendre que c'est mal à quelqu'un qui ne connait que le bien ? Harmony était un cas désespéré et s'il y avait quelqu'un ou quelque chose à maudire pour en avoir fait ce qu'elle était aujourd'hui, Hunter serait sans doute en haut de la liste, juste après le traitement. Car si le traitement avait aussi bien fonctionné sur Harmony, c'était bien parce que Hunter avait trouvé quel moyen utiliser pour déclencher l'apprentissage : le chant. Mais Hunter ne s'en voudrait jamais d'avoir ''pervertit'' Harmony et ce ne serait pas elle qui le blâmerait : elle aimait sa vie, elle aimait son monde et après tout, pourquoi la ramener dans cette réalité hideuse alors qu'elle ne faisait du mal à personne en restant dans son monde utopique?

« Je t’offre quelque chose ? Fais toi plaisir, on m’a vanté leurs pâtisseries et leurs chocolats chauds. »

Et comme prévu, les yeux de Harmony s'allumèrent et se remplirent d'étoiles. Hunter la connaissait si bien... Après tout c'est lui qui l'avait forgée et la Harmony actuelle n'avait plus besoin d'être étudiée pour être compréhensible : elle était devenu un livre ouvert où seule subsistait une page couverte du mot amour.

« Je peux vraiment prendre ce que je veux ? »

Les yeux de Harmony brillaient et lorsque Hunter confirma ce qu'elle pensait, elle se retourna vers le comptoir et demanda un chocolat chaud ainsi que deux petits gâteaux : un au chocolat et une petite tarte aux fruits. Elle laissa Hunter commander et s'installa joyeusement sur une banquette couverte de velours. La réponse de Hunter concernant ses parents était passée comme lettre à la poste, c'est à peine si la petite blonde y avait fait attention. Car au moment où Hunter avait répondu, le taux d'intérêt concernant les parents était déjà retombé proche de zéro. Harmony ne s'attardait pas sur les choses qui risquaient de blesser son estime de soi ou son cœur. Elle s'arrêtait devant le malheur des autres mais jamais devant le sien. Elle se pliait en quatre pour satisfaire les autres mais elle ne tentait jamais de se redresser. Trop habituée à vivre pour les autres, Harmony avait finir par oublier comment on faisait pour vivre pour soi-même.

« Dites-moi monsieur Stanton... Est-ce que vous êtes déjà tombé amoureux ? Vous avez déjà eu une petite-amie ? Ou un petit-ami ? »

Question innocente et pourtant déplacée venant d'une fillette de moins de 25 ans et faisant face à son aîné de très loin. Et pourtant, la question ne sonnait pas vulgaire ou déplacée dans la bouche de Harmony. La question lui était venue en tête alors elle l'avait posée. Au diable les conventions et l'étiquette : Harmony ne réfléchissait pas et c'était bien ça le problème.

« Je vous ai déjà parlé de Win ? »

Ni une ni deux, la petite blonde goûta les deux gâteaux, but une gorgée de chocolat et sourit joyeusement et, comme d'habitude, elle passa du coq à l'âne sans même s'en rendre compte...

« C'est délicieux, vous voulez goûter ? »

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