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Roger IS BAAAAACK ! XD
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MessageSujet: Roger IS BAAAAACK ! XD Roger IS BAAAAACK  ! XD Icon_minitime1Mar 29 Avr - 16:28


Roger W. MANESSE

« La pensée est un pouvoir invisible qui se joue de toutes les tyrannies. »
▬ Tocqueville



identité

NOM : MANESSE
PRÉNOM(S) : Roger Winston
DATE DE NAISSANCE : 17 avril 2056
À : New York
ÂGE : 43 ans
NATIONALITÉ : Américain
MÉTIER : Professeur de LV Français et allemand
SIGNE PARTICULIER : //

► Inventé
► Célébrité choisie : Keanu Reeves
► Groupe : Citoyen

Crédits : © Hollow art (icons) || © Fofolie (avatar)



HISTOIRE

« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. »

— Balzac.


« I remember long ago another stary night like this. »

C’était la guerre. La Troisième Guerre Mondiale. Et dire que tant de romanciers de science-fiction l’avaient envisagée durant la fin du XXème siècle et le début du XXIème. Etait-ce vraiment une surprise ? La guerre était toujours une surprise, quoi qu’il arrive. Roger se souvenait du jour où on l'avait mobilisé. Il ne savait pas s'il allait devoir se battre, mais il fallait bien être prêt. Il ne savait pas encore toute la vie qui l’attendrait par la suite… Ce serait la fin. La fin de ces années de jeunesse, d’insouciance, et parfois même de bonheur ; la fin de l’amour de sa mère et de la fierté de son père. Ses parents étaient déjà vieux, de toute façon, ils l’avaient eu tard, et son grand frère était mort dans un accident de voiture, en laissant derrière lui une femme et deux enfants, exilés en Europe. Sa mère tremblait de plus en plus, de jour en jour, et cela n’allait pas s’arranger avec ce qui arrivait. Elle devait encore penser à son petit garçon, son petit enfant, quand il était entré à l’école, quand il avait eu son premier ordinateur, quand il avait ramené son premier 20/20 en espagnol. Elle avait toujours dit à tout le monde que son fils était un étudiant brillant… Elle avait toujours exagéré. Roger aimait les langues et les civilisations étrangères, cela depuis tout petit, c’était vrai. Il avait beaucoup appris sur internet. Mais qu’est-ce que cela allait changer, désormais ? Ils avaient perdu beaucoup d’argent. Il ne pourrait sans doute plus suivre ses études et, de toute façon, celles-ci avaient été interrompues par cette lettre qu'il venait de recevoir. Son père dépérissait, il se répétait sans cesse proche de la mort et, étrangement, avec un pessimisme insupportable, personne n’allait le contredire. Tellement de personnes qu’il n’allait jamais revoir.

Roger leva les yeux vers le ciel. A présent, il fallait annoncer. Il savait que ce serait difficile parce qu’à leurs yeux, il était toujours un petit garçon. Et ils avaient perdu leur premier fils. Mais il n’avait pas le choix… c’était comme ça, c’était la guerre. Ou le destin. Il ne savait pas s’il fallait croire au destin. Et il se demandait comment il arriverait à entrer dans cette pièce, lever la tête, les regarder dans les yeux en restant digne, sans tremblement dans la voix, et annoncer gravement : ♫ Il faut partir à la guerre. On m’appelle. ♫ Il savait, avant même d’avoir trouvé le courage de le dire, quelles seraient leurs réactions. Il avait imaginé la scène avant même qu’elle n’ait lieu, et son imagination avait remarquablement bien fait les choses. Ce serait l’une de ces images qui restent à jamais gravées dans un esprit. Il y en aurait plusieurs, et celle-ci était la première. De toute son enfance, jamais un souvenir n’avait été aussi fort et vivant. Des années d’un garçon comme les autres né dans une famille aimée et sympathique, qui allait à l’école, n’était pas bon partout mais avait des amis malgré une évidente timidité. Il revoyait vaguement son enfance, mais rien avec autant de précision que cette scène-là. Il était entré, il avait parlé. Et sa mère ne l’avait pas cru alors que son père, livide, avait fini par s’évanouir. Il avait eu le sentiment de disparaître : comme si les deux autres avaient oublié sa présence, comme s’il était déjà mort. Mais il n’était pas un bon soldat, il n’avait jamais vu le moindre fusil. Il était déjà mort.

Roger n’avait que dix-huit ans au moment où il fut appelé à rejoindre l'armée, au cas où il faudrait combattre. Il avait finalement triomphé sans combattre. Mais il n’avait pas vraiment triomphé. Pas du tout, d’ailleurs. Il était misérable et n’avait presque rien fait. Il n’y avait pas eu de combat, pas de bombes, pas de sang. Simplement un système informatique entier complètement détruit… Mais ce n’était pas que cela. C’était le monde entier – son monde. Son enfance s’écroulait avec tout ce qu’il avait connu, et dans les décombres de ce monde ne restaient plus que les traces de la guerre et de la perdition. Sa vie commençait à la guerre, il n’y avait plus rien avant. Plus de souvenirs, plus de photographies, plus de famille. Ses parents n’avaient pas survécu à son voyage. Il ne restait plus rien sur terre pour conserver en ses plus lointains souvenirs la moindre trace de réel. Tout aurait pu être faux. Il n’y avait plus que son esprit, gardien du passé. Et malgré ses efforts, beaucoup de choses avaient changées dans sa tête, tout s’estompait.  Il avait désormais vingt-trois ans, la guerre était terminée, il espérait pour toujours.

« There was something in the air that night »

De retour à New-York, il sut qu’une nouvelle vie commençait, qu’il développait à partir de ce lambeau arraché d’une petite semaine de permission au milieu de l'attente d'une attaque. Il était rentré voir ses parents, ils ne l’avaient pas attendu. A l’enterrement, il rencontra une jeune fille. Peut-être, avec un peu de superstition, aurait-il pensé que cette rencontre dans un cimetière ne pouvait rien présager de bon. Celle-ci, cependant, ne faisait qu’accompagner sa mère, amie de ses propres parents. Elle s’appelait Justine, elle était rousse avec des yeux profondément noirs. Elle avait beaucoup d’allure, une certaine autorité. Ils restèrent amis malgré les circonstances de leur rencontre, et continuèrent à se voir souvent. Justine était policière. C’était drôle, car c’était probablement le métier qu’il aurait dit si on le lui avait fait deviner. On voyait qu’elle savait se faire obéir et qu’elle aimait commander, d’ailleurs il eut vite l’occasion de s’en rendre compte. Dans la même période, de son côté, Roger reprit les études qu’il avait dû abandonner : il voulait encore apprendre des langues étrangères.

Il décida de partir une année en Allemagne, laissant Justine seule à New York. Mais ce fut pendant cette longue période d’absence qu’ils décidèrent tous les deux de se marier, voyant à quel point ils ne pouvaient se passer l’un de l’autre. Il était seul en Europe, fréquentait des filles, mais finit par comprendre où ses regrets et sa mélancolie constante le portaient en réalité : ce n’était pas la mort de ses parents qui le ternissait ainsi, c’était le fait de rester si loin d’elle. Et il rentra. Il continua ses études chez lui, et épousa Justine en 2082, peu avant de fêter ses vingt-six ans avec sa nouvelle famille. Peut-être que le monde allait se remettre à tourner. Elle était heureuse, constamment heureuse. Elle aimait la vie et l’espoir, voyait peu à peu le monde se reconstituer, et soutenait un certain Michael Gordon qui montait au pouvoir, tandis que Roger, dans son monde, acquiesçait à tout ce qu’elle disait, bien plus préoccupé à l’idée de réussir ses études. Bientôt, il pourrait être professeur de langues étrangères, car c’était désormais là son objectif. Et le pays et les hommes, autour de lui, n’avaient plus la moindre importance. Il ne lisait pas les journaux, n’écoutait pas la radio. Les seules nouvelles du monde extérieur venaient de Justine, et il hochait la tête à tout ce qu’elle disait sans vraiment réfléchir. Jusqu’à ce qu’il accomplisse son rêve et soit admis à enseigner le français dans un lycée de New York. A partir de là, il rouvrit les yeux, cessa de s’enfermer dans ses cours et ses livres. Il se préoccupa un peu plus de ce qui l’entourait… mais il était resté des années en ermite. Il ne savait plus ce qui était bon, ce qui était juste, et il voyait sans vraiment y penser les manigances politiques qui l’entouraient.

2086. Roger, simple professeur dans un lycée public, se focalisait surtout sur sa tâche, enseigner le français aux élèves, leur permettre de réussir leurs examens pour aller à l’université. La ville et le pays appartenaient aux autres. A un autre, en particulier, ce Michael Gordon qui était au pouvoir depuis un an. Peut-être faisait-il bien son travail ; après tout, il s’agissait de remettre les Etats-Unis sur pieds, et cela demandait sans doute des sacrifices. Il n’était pas un très bon juge en matière de politique. Il n’était pas un grand esprit, ni un intellectuel. Il répétait en général ce qu’il entendait dans les journaux… mais plus ce que Justine lui disait. Il avait beau se laisser porter, croire n'importe quel mensonge, il y avait quelque chose qu’il n’avait pu ne pas remarquer : Justine en faisait trop. Elle prenait leur dirigeant pour un dieu, elle obéissait aveuglément à ses ordres, surtout depuis qu’il avait pris le contrôle de la police et qu’elle était sous son commandement. Elle était complètement fanatique. Et lui, que serait-il advenu de lui s’il avait vécu dans le monde plutôt que de s’enfermer dans ses études ? Il en venait à croire que cet isolement l’avait sauvé. Serait-il devenu comme elle ? Car elle n’était pas seule : il y en avait d’autres, parfois des lycéens qu’il avait en cours. Quelqu’un de plus malin que lui aurait sans doute pensé que c’était dangereux. Quelqu’un d’autre y aurait vu le signe de la dictature, qui sait. Et il se contentait seulement de calmer les ardeurs de tous ces hypnotisés qu’il voyait, se contentant de proférer qu’un tel comportement était un peu excessif. Jamais davantage. Un peu excessif.

Il y eut un jour, c’était en automne. Il s’en souvenait bien parce qu’il était face à la fenêtre, et le ciel était un peu gris, quoique lumineux. Il avait essayé. C’était vain, pourtant. Roger ne savait jamais vraiment quoi dire dans des situations comme celles-ci. Il n’était pas très entreprenant. Il était timide, mais le courage parla à sa place : Je pense qu’on a besoin de prendre un peu de… distance… tous les deux. ♫ Justine le regardait, mais n’avait pas l’air de comprendre. C’était toujours difficile à dire, encore plus à entendre. Tu veux dire que tu vas me quitter ? ♥ Oui. Non. Il ne savait pas, il n’osait pas le dire. Cela lui faisait du mal, mais il sentait qu’il n’avait pas le choix, et qu’elle devenait folle. Mais qu’espérait-il ? Cela n’allait pas lui remettre l’esprit en place. Probablement pas. Mais dans le fond, il l’espérait, oui. Pour de vrai. Il pensait que le choc serait assez fort, la douleur assez grande pour qu’elle se remette en question. Mais pourquoi la faire souffrir ? Je te quitte n’est jamais facile à dire… mais il devait partir. Pour elle. Et… pour lui ? Pourquoi ne versait-il pas des larmes, comme il l’aurait fait autrefois, quand il l’aimait encore ? Il ne l’aimait plus. Le ciel était là, gris et lumineux, les contours de l’appartement scintillaient. C’était chez lui, cette pièce qu’il connaissait par cœur, mais qui n’était plus la même. Il ne se sentait plus chez lui. ♫ Je vais prendre une chambre à l’hôtel. ♫ Il prit sa valise. Elle était déjà prête. Depuis qu’il était rentré du travail, car il rentrait toujours le premier. Justine avait son uniforme. Elle était belle. Elle lui manquerait. Et il se retourna, rattrapé immédiatement par une voix glaciale : ♥ Si tu pars, je tue le bébé. ♥ Il s'arrêta, perplexe. Choqué,sans doute. De quoi parlait-elle ? Mais il ne tourna pas la tête. Elle était folle ! Il avait eu raison. Elle ne ressemblait en rien à celle qu'il avait cru connaître autrefois. Allait-elle vraiment tuer ? Il ne répondit pas et sortit, résolu. Une fois dehors, il crut comprendre. Et Justine tint sa promesse: elle avorta deux jours plus tard.

Ordre. Obéissance. Dévotion. Roger avait rejeté le fanatisme de Justine. Il n’en était pas moins un pion apprécié. Il se moquait bien de ce qu’il s’agissait de faire croire : il enseignait. Et il était tellement indifférent à tout qu’on l’appela bientôt pour remplacer un professeur dans une université, alors qu’il n’avait que trente-trois ans. Personne avant lui n’avait sans doute été nommé si jeune. Mais il était brillant et on venait de licencier un certains nombres de professeurs jugés dangereux pour le pouvoir. Il n’avait pas cherché à comprendre, il avait pris ce travail, sous l’œil louche de certains collègues, avec les louanges des autres. Il y avait deux camps, apparemment. Jusqu’au sein de l’université la plus banale, il y avait deux camps. Et il croyait qu’une nouvelle vie commencerait, plus passionnante que la précédente. En un sens, c’était vrai. Mais pas comme il l’avait imaginé. Il croyait gagner gloire et richesse, et célébrité. Il écrivait des articles sur les langues, il était reconnu. Il passait dans les journaux… Mais ce n’était pas cela qui l’attendait vraiment. Il put vivre encore un an, quand il vit germer les plans qu’il avait prévus pour le futur.  Il aperçut une vie calme et réussie. Une toute autre l’attendait. Plus palpitante. Plus dangereuse. Mais certainement plus vivante que n’importe quelle autre, au milieu des risques et de la peur… de la mort.

« We were young and full of life and none of us prepared to died. »

Le cours avait lieu à dix heures, mais il était souvent en avance. Cette fois-ci, seulement, il l’était moins que d’habitude. Il écoutait distraitement les conversations politiques de ses collègues. Jetant un coup d’œil à l’horloge, il vit qu’il était temps de rejoindre sa salle et attendre ses étudiants. De toute façon, ses étudiants arrivaient toujours en retard. Ce n’était pas étonnant : tous le prenaient pour un vieil ami sympathique. C’était parce qu’il était trop jeune, par rapport aux autres professeurs, et il avait parfois l’air d’un étudiant. Pour couronner le tout, il faisait plus jeune qu’il ne l’était. Il avait trente-quatre ans, pas la moindre ride, les cheveux très noirs, et s’habillait comme tout le monde. Qu’importait le costume cravate qu’ils mettaient tous ! Il se sentait presque encore étudiant. Quand il sortit de la salle des professeurs, il fit un signe de tête à deux garçons qui le saluèrent. Deux garçons qui avaient cours avec lui dans dix minutes, mais qui n’avaient pas l’air pressés. Ce n’était même pas sûr qu’ils viennent vraiment suivre le cours. Ce ne serait pas la première fois. ♠ Excusez-moi, l’amphithéâtre Gordon III, s’il-vous-plaît ? ♠ Il tourna la tête. C’était son amphithéâtre à lui. Une jeune femme venait de demander son chemin à d’autres étudiants qui, brusquement, ne pouvaient détourner leurs yeux des siens. Ils lui indiquèrent rapidement la salle, comme hypnotisés. Elle était encore de dos, elle avait un accent étranger – français, à vrai dire. Que venait-elle faire dans son cours de français, il n’en savait rien. Mais il se dirigea vers elle pour l’y conduire.

♫ Mademoiselle ?... ♫ commença-t-il quand il fut à sa portée. Elle se retourna vers lui et, brusquement, ne put dire un mot de plus. Elle allait répondre, mais elle resta muette devant lui. Et il ne fut pas beaucoup plus brillant. Pourtant, il se ressaisit vite mais dès le premier regard la foudre lui tomba dessus et il sut qu'il ne pourrait plus oublier ce visage. De grands yeux bleus, un sourire charmant, des cheveux châtains clairs bouclés aux extrémités. Onze ans de moins que lui. Petite, fine, charmante en somme. Il bafouilla avant de dire : ♫ Vous cherchez le cours de M. Manesse ? C'est moi. Suivez-moi. ♫ Elle hocha la tête et, sans détourner son regard, partit à ses côtés vers la salle. Elle dut s'y reprendre à trois fois pour le remercier puis alla s'installer. Et brusquement, il eut l'impression que son cours n'était pas intéressant, qu'il devait le refaire, qu'il ne pouvait se présenter à elle de cette façon, et improvisa complètement. Il la vit rire plusieurs fois, et surtout ne jamais baisser les yeux pour écrire. Ainsi avait-elle pu voir qu'il ne regardait qu'elle. Quand l'heure fut fini, il n'avait pas vu le temps passer. Non, il n'avait vu que son étudiante, qui le remercia à la fin et le félicita pour ses leçons qu'elle avait apparemment trouvées très intéressante. Ce n'était qu'un cours de langue... et elle était française. Il n'en doutait plus, car elle lui parla dans un français parfait au moment de s'en aller, pour lui promettre qu'elle reviendrait la semaine suivante. Mais il ne put la laisser partir s'y vite, et courut après elle dans le couloir. Deux heures plus tard, sur la terrasse d'un café, ils se promirent de se revoir bientôt. Bientôt, ce serait tous les soirs de tous les jours de toutes les semaines. Jusqu'à ce que mort s'ensuive... comme on dit dans les films.

Elle chantait dans un bar pas très bien vu. Il venait l'écouter juste pour sa voix... Il n'avait jamais vraiment fait attention à ce qu'elle racontait. Personne, dans le bar, ne devait comprendre les paroles de sa chanson, d'ailleurs : elle chantait en français. Une chanson qui avait l'air très vieille d'ailleurs, qui datait certainement de nombreuses années avant la guerre. Il n'avait pas la moindre idée. Ou alors, c'était elle qui avait composé cela. C'était possible... Il ne savait pas ce qu'elle faisait pendant la journée. Il savait juste qu'elle s'appelait Camille Costa, qu'elle avait vécu à Paris jusqu'à ce que ses parents déménagent à New York quelques années plus tôt, et disait qu'elle voulait rendre le monde meilleur... et heureux. C'était un beau projet. Et le soir, après les cours, elle chantait. ♠ J'ai appris à hurler juste en-dedans de moi... pour en arriver là... pour ne pas vous montrer qu'on me montre du doigt... ♠ Il ne sut ce qui lui mit la puce à l'oreille, brusquement, ce soir-là. Il n'écoutait jamais vraiment, mais ces mots le frappèrent, et il comprit le sens de la chanson entière. Que faisait-elle ? Ce n'était pas très clair. On pouvait comprendre beaucoup de choses. Une seule était claire : la force. Et le courage. Peu importe ce qu'on dira de nous, ce qu'on a fait de nous. Quand Camille vint s'asseoir à ses côtés dans le bar, une fois qu'elle eut terminé, et qu'elle lui raconta sa longue et pénible journée, comme elle le faisait d'habitude, il avait cessé de l'écouter. Il venait de comprendre qui elle était vraiment, d'où elle venait, et pourquoi : la dictature. C'était si évident maintenant qu'il se demandait comment il avait pu rester naïf si longtemps. Il voyait de la dictature partout : dans la pièce, entre les chaises, dans la musique, sur les bancs, sur les gens en train de boire dans leur verre rempli de dictature, dans l'air même qu'il respirait. Et au milieu de tout ça, Camille. Avec ses yeux magnifiques, son regard profond, ses sourires forcés quelques fois. Il ne savait pas ce qu'elle était en train de dire - elle l'appelait sûrement pour le ramener à la raison, puisqu'il s'était perdu ; et il l'embrassa profondément, comme il en avait rêvé depuis la première fois qu'il l'avait vue. Elle ne se retira pas ; au contraire, elle l'enlaça encore plus fort. Etait-ce son arrêt de mort qu'il signait ? Elle l'entraînait dans un univers qui lui était inconnu. Un univers duquel il ne pourrait jamais revenir.

Il donnait des cours le jour, très en accord avec le programme – la langue de Gordon est toujours la meilleure ! – mais, dès que la nuit tombait, il rejoignait Camille, sa chanteuse rebelle, qui osait des paroles de plus en plus provoquante et appelant la révolution. Il parlait avec ses amis, il faisait connaissance, et se rendit compte qu’il s'était mêlé à un groupe de résistants qui n'hésitaient pas à multiplier les attentats, et qu’il rejoignit très vite, malgré la police. Et bien sûr, dans les rangs de la police, quelqu’un qui n’avait pas encore fini de l’oublier : sa femme – s’il pouvait encore l’appeler ainsi. Justine le traquait, sans savoir que c’était lui. Mais il avait la désagréable impression qu’elle cherchait à le rendre coupable de quelque chose, juste pour l’enfermer. Malgré les risques, il bravait tout danger : à présent il avait l’impression de ne vivre que pour Camille et faisait tout pour la protéger, quoi qu’il lui en coûte. Il l’aimait et elle était jeune, elle n’avait que vingt-quatre ans, elle ne méritait pas de mourir. Pourquoi la mort ? Il osait encore croire que personne ne mourait. Mais n’était-ce pas la vérité ? Il le fallait. Il fallait que ce soit la vérité. Il fallait qu’il n’y ait pas de morts, que le monde dans lequel il avait cru vivre ne s’effondre pas complètement. Mais pour que Justine ne mette jamais la main sur elle, Roger décida de cacher sa relation avec Camille. Ce fut d’autant plus difficile qu’elle tomba enceinte et qu’ils eurent une fille nommée Dolores… comme la douleur. Roger n’avait jamais été superstitieux. Il avait rencontré Justine dans un cimetière, cette femme qui était destinée à incarner la mort de tout ce qu’il aimait. Il appelait sa première fille la Douleur, et elle marqua le point de non-retour où tout bascula. Pour toujours.

« Devant la douleur, il n’y a pas de héros, aucun héros. »

La Résistance était trop belle. L’espoir était trop grand. Et chanter de telles chansons n’apportait rien de bon. Un soir, quand il rentra chez lui, un soir où Camille était censée le rejoindre, elle ne fut pas au rendez-vous. C’était lui qui gardait sa toute petite fille ce jour-là. Camille n’aurait pu rester un jour entier sans la voir. Mais elle n’était pas là. Et très vite, la nouvelle lui parvint : elle s’était fait arrêter par la police… quelle police ? Contrairement à ses amis, elle n'avait jamais fait d'attentats. Roger resta longuement dans son salon. Il n’avait personne à qui laisser sa fille. Quelques amis résistants, peut-être… Mais il n’avait pas le temps. Et ces amis étaient traqués eux aussi pour leurs crimes. Si Camille avait été arrêtée, il avait peu de temps. Et, prenant une arme qu’il cachait dans le fond d’un tiroir, il sortit. La nouvelle s’était propagée vite : et s’il ne put dépasse le coin de la rue, ce fut parce que deux amis, ces vrais amis qu’il haïssait désormais de toute son âme de l’avoir arrêté alors qu’il serait mort, l’empêchèrent d’aller plus loin. Il ne pouvait plus rien faire, il avait perdu. Et il n’avait pas seulement perdu cette bataille, mais il avait l’impression qu’il ne lui restait plus rien. Et pourtant, en rentrant chez lui, il y trouva sa fille endormie… Fallait-il continuer à sa battre ? Pour elle ? Oui… mais il s’y était mal pris. Ses camarades l’avaient retenu à temps, il aurait pu mettre Dolores en danger. Et elle serait toujours en danger, s’il persistait à se battre contre les meilleurs. Contre les plus grands que lui. Et à présent, il n’avait plus la force de se battre contre le monde entier. Car devant la douleur, il n’y a plus de héros… et il n’en avait jamais été un, de toute façon.

Alors il s’avoua vaincu et se range définitivement du côté du gouvernement. Quand on lui proposa d’entrer enseigner à Weins Academie, il accepta de passer les tests. Il était redevenu exactement le pion nécessaire dont les dirigeants avaient besoin dans leur école. Il y entra dès l’ouverture, et obéit. Il aida à transformer les élèves. Car avec la langue, il y a toujours la civilisation. La France et l’Allemagne étaient des pays indignes, comme il se borna à le montrer. Et il savait de quoi il parlait, il y croyait : sa française était morte. Son éducation avait dû être mauvaise. Ou elle serait restée en vie. Il compatissait, quand même, quelque fois, envers ces étudiants et ce qu’ils devenaient. Il resta de longues années inactif. Instrumentalisé. Et un jour, le jour le plus habituel du monde, le miracle. Sa fille avait cinq ans, elle était à la maternelle, et entrerait bientôt à l’école primaire, où elle entendrait les mensonges que lui-même entretenait. Elle se mit à fredonner une chanson. Elle chanta. C’était une chanson moderne, qu’elle avait dû entendre à la radio ou à l’école. Mais elle avait une petite voix très douce et juste qui lui rappela Camille. C’était la même voix. Les mêmes intonations. Et pourtant, elle ne l’avait pas connue. Roger se précipita dans la pièce voisine, fouilla ses tiroirs. Il avait gardé quelque chose… il n’en avait pas le droit… mais c’était bien là. Il sortit des liasses de papiers, des factures, des lettres inutiles, des papiers d’identités… et une partition. Il avait fini par oublié qu’il les avait… il avait voulu les oublier. Mais elle était là. L’une des premières chansons qu’il avait entendue. J’ai traversé des nuits et des jours sans sommeil pour en arriver là…. J’ai eu chaud sous la pluie et froid en plein soleil… Il se rendit compte qu’il pleurait après avoir fini de lire. Il rangea la partition dans son tiroir, bien cachée. Mais il ne pouvait plus laisser faire. Il se releva, retourna dans la salle à manger, où Dolores finissait son petit déjeuner. Il lui sourit. Différemment. Et quand il partit pour l’Academie, il avait une nouvelle idée en tête. Finis les cours de civilisation… passons au thème. Traduire… des philosophes… sans les nommer. Les philosophes résistants pendant les seconde et troisième guerres mondiales. Il avait la bonne place. Il reprenait le combat et, cette fois, ne lâcherait pas son poste.

« My heart's far, far away, home's a lie »

Roger a toujours tenu sa promesse avec ferveur. Autant que possible, il essaya de faire penser les élèves par eux-mêmes. Son but n'était pas de mener une révolution dans l'école, loin de là. Il avait toutes les chances de perdre, il le savait, et il tenait à garder son poste le plus longtemps possible pour continuer à influer sur les étudiants. Pendant plusieurs mois, il se fit des alliés parmi les élèves. Certains vinrent même d'eux-êmes lui demander de l'aide, et il ne demandait que cela. Tout se passait plutôt bien, jusqu'à deux évènements marquants. Le premier, l'intrusion chez lui de l'un de ses élèves un peu trop fouineur, qui découvrit quels livres secrets il gardait cachés derrière sa bibliothèque. Le second, la fusillade, qui eut lieu à peine plus tard. La fusillade qui laissa sans doute des traces dans tous les esprits... mais dans le siej avant tous les autres. Il avait vu la mort en face. Il avait senti quelqu'un pointer une arme sur lui et, l'instant suivant, entendu un autre l'arrêter de justesse. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Mais son attitude ne pouvait plus être la même. Il était toujours partagé entre le mystère, cette énigme de sa survie, et d'un autre côté les cauchemars répétitifs sur cet épisode qui lui avait fait frôler la mort d'aussi près. Retourner travailler, après cela, lui fut difficile. Par-dessus le marché, sa fille tomba malade et se retrouva à l'hôpital. Il put se libérer deux semaines pour lui tenir compagnie. Elle s'y trouve toujours, mais Roger sait que le devoir l'appelle ailleurs. Il est professeur, et il est résistant. Il doit retourner à son double poste.



CARACTÈRE

« Un homme de caractère n'a pas bon caractère. »
— Jules Renard.


La rivière coule, et il coule avec elle... Où sont la vie et le bonheur ? Peu importe. Roger se laisse aller. Il n'est pas un grand résistant ni un homme d'action. Il a tenté de l'être, mais il a échoué et a failli mourir. Il a peur de la mort. Il sait qu'elle est proche. Elle est à ses côtés, elle le guette, parfois il se tourne vers elle et lui parle. Il n'est pas fou : il se demande simplement si sa place est encore ici. Il lui semble toujours avoir perdu tout ce qu'il avait et ses collègues et amis diront sans doute qu'il est terne, pathétique parfois, voire robotique. Il semble faire ce qu'on lui dit sans se poser des questions. En un sens, c'est vrai. De temps en temps. Et l'autre moitié du temps, il laisse tomber cette feuille... cette feuille qui lui ordonnait d'obéir. Il la laisse glisser et tomber à ses pieds, il fait comme s'il n'avait pas remarqué : il n'y a pas de lutte plus puissante selon lui. Il n'a pas besoin d'armes, de combats, ni de sang. Il croit en la pensée, l'intelligence et la culture. Roger a fait de longues et nombreuses études, il a écouté les témoignages des étrangers. Et s'il le cache bien, si tout le monde ne voit en lui qu'un petit fonctionnaire au service du gouvernement, tout le monde a l'air de se tromper. Il semble n'aimer rien, n'être jamais satisfait. Parce qu'il n'aime que sa fille et lui réserve tous ses sourires. Sa fille s'appelle Dolores, et ça veut dire douleur: il porte la douleur avec elle. Qui a osé creuser un peu pour découvrir le fond de son âme ? Il est brave. Il s'est battu longuement contre les ennemis et ce n'est pas la lâcheté qui l'a fait abandonner, mais le désespoir. Il ne trouve pas l'espoir en lui-même: il faut que quelqu'un lui apporte la force de survivre. Il ne peut vivre seul. Mais il n'a pas peur, car il croit n'avoir déjà plus rien, ce qui l'empêche de voir quelle force il détient vraiment. Peut-être aurait-il pu être un ennemi redoutable, s'il s'en donnait la peine. A quoi bon ? C'est certainement la question qu'il se pose le plus. Sa famille pourrait se demander ce qui lui reste de sa jeunesse. C'était un élève studieux, à présent c'est un professeur appliqué, qui prépare des cours complexes et intelligents, qui sait expliquer et reste toujours à l'écoute de ses élèves. Ses élèves, en général, l'aime bien. Il n'a pas besoin de se faire détester ; d'ailleurs, il est prudent et sait mesurer le danger, il ne veut pas perdre sa place. Il ne serait certainement pas du genre à protester ou à se révolter, même s'il voyait des amis se faire prendre. Il s'afficherait toujours pour le gouvernement et lèverait la main droite pour prêter serment. Vous n'empêcherez pas l'homme de penser ce qu'il veut, croit-il pourtant. Malgré les centaines d'élèves qu'il voit se réduire à néant, à perdre toute capacité de jugement. Il ne trouve pas son espoir en lui-même, mais il y a une seule chose en laquelle il aurait toujours confiance. Parce qu'il voit sa fille grandir et qu'il voit en elle un être humain... Il croit en l'humanité.





YOU & YOURSELF
Mais qui donc se cache sous le masque ?



Ton p'tit nom/pseudo : Caroline
Ton âge : 21 ans
Un ou plusieurs comptes sur le forum ? un seul :)
Comment as-tu connu le forum ? PRD
Et comment tu le trouves ? J'adooooore, le contexte est exactement ce que je cherchais, l'ambiance, le design est superbe. J'espère que je vais bien m'y amuser ! (ça c'était la première fois que je suis venue........... et maintenant.... I'm back ! ça veut tout dire ! :D)

Merci à toi, nous te souhaitons la bienvenue sur Weins ~ Le staff reste à ta disposition si tu rencontres le moindre problème. Souviens toi, tu disposes d'une semaine pour remplir ton dossier ; s'il te faut plus de temps n'oublie pas de le signaler. A très bientôt ♫




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MessageSujet: Re: Roger IS BAAAAACK ! XD Roger IS BAAAAACK  ! XD Icon_minitime1Mar 29 Avr - 16:29

Info pour les admins: j'ai simplement rajouté un paragraphe à la fin de l'histoire, c'ets la même fiche :)

Boogie
Alastor Burton
Alastor Burton
Informations
AVATAR : Cillian Murphy

DC : Theodore Traum

DISPONIBILITÉ RP :
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MessageSujet: Re: Roger IS BAAAAACK ! XD Roger IS BAAAAACK  ! XD Icon_minitime1Mar 29 Avr - 18:17

Hey hey. Bon retour parmi nous, Roger o/

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MessageSujet: Re: Roger IS BAAAAACK ! XD Roger IS BAAAAACK  ! XD Icon_minitime1Mer 30 Avr - 12:32

Merci, ça fait plaisir de te revoir !

J'ai modifié la fiche, plus de clandestins, normalement je suis de retour dans le nouveau contexte :D

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Roger IS BAAAAACK ! XD Roger IS BAAAAACK  ! XD Icon_minitime1Mer 30 Avr - 13:34

J'ai tout relu et il y a juste un truc qui cloche ! Je t'en avais parlé hier mais t'as sans doute oublié ! XD
Tu as écris "Bientôt, il comprit pourquoi la révolte contre le gouvernement avait fini par disparaitre sans raison : il y avait plus qu'une simple police, une police secrète. Et bien sûr, dans ses rangs, quelqu’un qui n’avait pas encore fini de l’oublier : sa femme – s’il pouvait encore l’appeler ainsi. " mais ça colle pas : la police secrète est, comme son nom l'indique, secrète. Même la vraie police ne connait pas son existence ! Roger ne risque pas de la découvrir, très franchement il faudrait creuser tellement profond pour la découvrir que même Cain (qui adore pourtant ce genre de truc) ne l'a pas encore découverte. Je t'avais dis hier que Roger ne pouvait pas être au courant de ça du coup je te répète ma proposition, pour que tu te creuses pas la tête pour rien :
Tes camarades font des attentats et en plus Camille fait de "l'incitation à la haine et à la violence" alors forcément, la police (la simple) va passer à l'action. Justine en fait parti, elle peut faire partie de la PS mais très clairement, Roger ne risque pas de le savoir et ça ne changera rien au fait qu'elle agit au nom de la Police normale.
Donc en gros il faudrait juste virer l'allusion à la PS et se contenter de la Police normale ! ^^

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MessageSujet: Re: Roger IS BAAAAACK ! XD Roger IS BAAAAACK  ! XD Icon_minitime1Mer 30 Avr - 17:51

Yes, c'est fait :)

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MessageSujet: Re: Roger IS BAAAAACK ! XD Roger IS BAAAAACK  ! XD Icon_minitime1Jeu 1 Mai - 12:10

YEAH happy

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MessageSujet: Re: Roger IS BAAAAACK ! XD Roger IS BAAAAACK  ! XD Icon_minitime1Jeu 1 Mai - 14:42

Géniaaaaaaaal ! Heureuse de te voir de retour parmi nous ! groupe

Bienvenue chez les
LES CITOYENS



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DÉSORMAIS TU POURRAS ►
... aller te recenser pour éviter de te faire arrêter par la Police sans passeport ;
... aller demander un rang pour qu'on puisse mieux savoir qui tu es ;
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