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Secret Smile † PV. Frederic Host
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MessageSujet: Secret Smile † PV. Frederic Host Secret Smile † PV. Frederic Host Icon_minitime1Mer 25 Juin - 14:31

Bartholomew leva lentement la tête vers l’extérieur. De cette vitre, il ne voyait que dalle. Seulement le voiturier qui l’attendait gentiment, un grand parapluie déplié dans les mains. Il pleuvait comme vache qui pisse, dehors. Une flemme monstrueuse lui ordonnait de garder les fesses au chaud, dans la voiture. Mais le conducteur croisa son regard à travers le rétroviseur et, après quelques secondes de profonde introspection, annonça qu’ils étaient arrivés. « Je sais. » coupa-t-il fermement en réarrangeant son bouton de manchette. Bartholomew soupira et sortit de la voiture.

Beaucoup de ses confrères l’avaient prié de venir. L’occasion à ne pas manquait, parait-il. L’occasion de se faire de nouveaux amis. Des amis Outre-Atlantiques. De s’amuser. De souffler. Il n’empêchait. Bartholomew n’avait pas la tête à ça. Pas ce soir. Jugeait-il qu’il avait suffisamment donné en mondanités inutiles. Il perdait son temps. Il perdait son temps et on lui conjurait de se calmer. Aussi lui conseillait-on de s’installer plus sûrement dans le coin : Ses partenaires hésitaient à accepter les nouveaux contrats, ses associaient hésitaient à l’abandonner. Les affaires trainaient. Bart craignait par-dessus-tout que la situation ne lui réchappe. Qu’importe. Il était venu pour oublier. Pour. S’amuser.

L’enseigne était grande. Lumineuse. Colorée. Il s’agissait d’un restaurant, d’un cabaret, d’un bar… Il s’agissait d’un établissement qui offrait tant de services que certains laissaient même trainer la rumeur que l’on avait collé des putes dans les sous-sols. Bartholomew n’avait cure. Il se laissa débarrasser de sa veste et se fit conduire vers une table, près d’une grande scène. D'immenses fauteuils s’étalaient autour et des hommes aux airs satisfaits et les gueules déjà rougeaudes s'écrasaient comme de vieux tas, dessus. Ces gros porcs de yankees n’avaient pas eut la décence même d’attendre son arrivée avant de commencer à descendre la bouteille de vin. Le père Russell sourit, serra quelques mains et se permit un commentaire acerbe. Détendez-vous ! Tenez, il en reste encore, non ? Et bien ! Bartholomew se contenta de les toiser d’un regard mauvais. Il passa une très médiocre soirée.

Il décida de quitter ses congénères de marque après que l’un d’entre eux, suffisamment ivre d’audace, se mit à commenter la culture anglaise. Qui comme chacun sait, se voulait inintéressante en tout point. Sauf tout le respect que je dois à votre dirigeante… « Il n’y a pas de mal. » Conclut Bartholomew en se levant de table. Aucun mal. Aucun. Deux des invités, ce soir, ne tirèrent plus un mot, très conscients du mal qui avait été fait. D’ici quelques jours, ils le savaient, Monsieur Quincey s’étoufferaient avec ses propres doigts dans le luxe de son appartement. Et le monde entier s’en contenterait. Bartholomew gardait en tête de contacter ses légitimes héritiers très prochainement.

Près du bar, écarté du groupe, le noble quinquagénaire songeait méchamment à rentrer. Il sortit son téléphone pour prévenir son retour mais le rangea tout aussitôt en redressant la tête. Un visage lui était apparu comme un vieux spectre. Ces pécores d’Europe de l’Est, oh, Bart les reconnaissait à des kilomètres. Trois grains de blé dans les poches et déjà se sentaient-ils tout fiers de se rouler joyeusement dans la boue et l’abondance. Oui. Bart les reconnaissait de loin. Grâce à leurs airs de banalité hautaine. Leurs humeurs qui ne lui convenaient guère. Toutefois, plus que l’un de ces jeunes ingrats issus de leur bousier natal, le père Russell reconnu en un jeune homme des traits qui l’affligeaient d’une culpabilité bizarre. S’il se trompait, il saurait rebondir. Bartholomew n’a jamais été un garçon bien timide…

Il enfouit son téléphone dans la poche, sourit et commanda un second verre. En s’approchant, le vieil Anglais n’hésita certainement pas à virer poliment toute compagnie qui pouvait accompagner le jeune homme. Il lui tendit un verre.

« Veuillez pardonner mon entrée en matière un peu brusque mais… Il se coupa pour changer son verre de main et lui tendre celle qui était libre. Sir Russell. Il... Il me semble avoir déjà vu votre visage. Il y a très longtemps. »

Il sourit à son interlocuteur. Chaleureusement. Oui, il y a très longtemps. Si longtemps que l’homme se félicitait intérieurement d’avoir conservé une si belle mémoire. Se présenter aurait été un moyen de savoir si le jeune homme en savait d’avantage sur lui. Si en Grande-Bretagne, son nom inspirait respect et crainte, Bartholomew entendait bien que sa réputation aurait eu du mal à traverser les Océans. Aussi lui arrangerait-il que le garçon le reconnaisse à une simple évocation.

« Pour tout vous dire, vous avez cet air de famille très caractéristique des Host. Et je ne me trompe jamais. » Plaisanta-t-il.

Non. Bart ne se trompait jamais. Il parlait avec les gestes, assuré, impudique et sans être le moins du monde gêné par la présence qu’il imposait au jeune homme. Il trouvait lui-même la situation cocasse. Et songea une demi-seconde que quelque part, si Bartholomew en était là aujourd’hui, c’était en partie grâce à la générosité de l’un de ses ancêtres.

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MessageSujet: Re: Secret Smile † PV. Frederic Host Secret Smile † PV. Frederic Host Icon_minitime1Mer 25 Juin - 18:11

Secret Smile - Bartholomew & Frederic

C'était un mois de novembre merdique. Et en plus il pleuvait. Et sa réserve de tabac était vraiment bientôt vide sans parler de sa patience et de sa boite de café. Il se sentait de plus en plus stressé, oppressé, serré dans sa vie. Frederic Host était mal et surtout il était mal barré. Et il ne neigeait plus. Il pleuvait. Bordel il pleuvait de l'eau gelé, qui s'infiltrait partout, et rendait les trottoirs glissants. Il détestait ce mois de novembre, entre la chaleur de l’automne et la joie des fêtes. C'était le pire mois de l'année à ses yeux et le voilà qui s'éternisait.

Il fit craquer ses doigts en attendant que le gérant revienne. A sa tête quand il était parti, il avait compris que la réponse serait négative. Et pourquoi il s'était juré de ne jamais supplier. Il n'en était pas encore là. Il savait qu'il pouvait trouver un travail contre un salaire, même s'il allait se crever à la tache, même s'il en arriverait à sauter deux repas par jour, il ne supplierait pas. Il était tombé assez bas, il tenait à garder ce qui lui restait de fierté. Quelque part, il savait qu'il était dans l'erreur. Il savait qu'il devrait tenter plus, demander plus fort avec plus de conviction. Mais il ne pouvait pas se mettre à genoux devant des patrons potentiels, au sens propre comme au figuré. Sa situation devenait de plus en plus catastrophique, mais il avait encore beaucoup de mal à l'admettre. Il vit du coin de l'oeil l'homme revenir. Il se força à lui sourire, adoptant l'attitude d'un jeune à la rechercher d'un travail.

"Je suis vraiment navré, on ne peut pas se permettre d'avoir une personne en plus. Vous comprenez ... Bonne continuation dans vos recherches." " ... Oui. Merci de votre temps."

Il s'écorcha la bouche à lui répondre avant de le regarder retourner au travail alors qu'il restait ici sans rien. Encore. Il soupira. Evidemment, ça aurait été trop beau. Son premier instinct fut de se tourner vers le bar pour oublier l'énième refus qu'il venait de recevoir, mais il ne pouvait même pas se le permettre. Il était vraiment, mais vraiment dans un cauchemar. Et la pluie qui se remettait à tomber de plus belle. Il soupira et s'assit quand même, prétextant un oubli bidon de parapluie et qu'il partirait dès que le ciel serait plus clément, même si cela mettrait des heures. A la recherche d'une solution, il se mit à réfléchir, observant vaguement les gens autour de lui et écoutant des conversations. Tous ces gens avaient un travail. Ils gagnaient leurs vies. Même si jolie demoiselle en chemisier blanc et jupe serrée. Tous se couchaient après leur dure journée de labeur. Comment une ville comme New York pouvait être si complexe quand il s'agissait de travailler ?

Il devait se retenir de rouler une cigarette, histoire de penser à autre chose. Il devait économiser même sur ça. Derrière lui, des conversations d'un groupe d'hommes en costume lui donnèrent envie de partir en courant. De toute façon cette journée était un échec, autant qu'il rentre, qu'il se couche tôt pour expliquer à son amie la couette comment la vie était nulle. Oui, décidément les abrutis derrière parlaient trop fort. Il ferma les yeux pour tenter de se concentrer et trouver des solutions à ses problèmes.

"Veuillez pardonner mon entrée en matière un peu brusque mais…" Un verre tendu. Frederic lève les yeux vers l'homme qui vient le déranger dans son tête à tête avec lui même. Le verre se retire et est remplacé par une main. "Sir Russell. Il... Il me semble avoir déjà vu votre visage. Il y a très longtemps." Sans blague. Russell. Ce nom lui semble familier. Vaguement. De loin. De très loin. Il ne serre pas la main tendue. Sa maman lui a appris à se méfier des étrangers en costumes cravates qui tendent des verres et qui ont des manières un peu trop bonne pour le lieu où ils se trouvent. Il n'hésite pas à le détailler de haut de bas, cherchant à le rappeler à son souvenir. Soit il se rappelle vraiment de lui et ce n'est pas réciproque ou alors c'est autre chose et ça en est presque navrant. Frederic soupire. "Désolé, je ne crois pas vous avoir déjà croisé. Vous confondez peut être."

"Pour tout vous dire, vous avez cet air de famille très caractéristique des Host. Et je ne me trompe jamais." Le jeune homme se fige, retourne brusquement la tête vers l'homme au risque de se faire un torticolis et le détaille une nouvelle fois. Il connait son nom de famille. Il connait son nom de famille. Il connait sa famille. Diable, qui est-il donc ? Il ouvre la bouche puis la referme pour lui rendre doucement son sourire, même s'il n'a pas l'air rassurant. "Vous connaissez ma famille alors ... il est vrai qu'on a des héritages génétiques qui se suivent au fil des générations." La forme des yeux, leur couleur souvent claire et profonde. Il les a bleus, comme son père mais moins que son grand père. Il lui désigne vaguement le siège à coté de lui.

"Installez vous. Comment vous ... D'accord, je manque surement de politesse. Je m'appelle Frederic. Ravi de vous connaître ... sir Russell ?" Pourquoi sir ? "... en fait ... je peux vous demander qui avez vous cotoyé dans ma famille ? Mon père ? Mon grand père peut être ?" Il pose beaucoup de questions. Il est beaucoup trop curieux. Il ne se rend même pas compte qu'il s'intéresse de trop près à cet homme qui lui était inconnu il y a trois minutes. Mais il connait sa famille. Sa famille qui est loin de lui. S'il peut avoir des informations, des paroles sur eux, il prend.


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MessageSujet: Re: Secret Smile † PV. Frederic Host Secret Smile † PV. Frederic Host Icon_minitime1Mer 25 Juin - 22:40


« Oh, et pas seulement génétiques… » Ironisait-il.

Bart reconnaissait cette démarche brisée et ces cernes marqués. Le garçon respirait ce que son père inspirait. De la pitié. Kris n’avait été qu’un petit con immodéré lorsque, dix ans plus tôt, le fils Russell expérimentait les mêmes erreurs. Leur amitié n’avait jamais tenue qu’à trois cachets qui se courraient après. Déjà, Bart avait sa réputation à tenir, tandis que le fils de Frederic Sr. sombrait. Lorsque Kris se retrouva à faire la risette pour la presse people, son homologue anglais haussa négligemment des épaules. Ce sombre crétin. Qu'il coule seul.

Bartholomew s’installa près du fils prodigue, tout sourire disparut. Oui, mon enfant. Tu manques de politesse. Il avait craché sur une poignée de main alors que son ensemble hurlait à la ruine. Tout saint qu’il fut, tout patient qu’il était, Bartholomew n’était guère patient envers la nouvelle jeunesse. Folle, excentrique. Il oubliait que lui, des années plus tôt, levait un doigt vindicatif à tous les protocoles que l’on osait lui imposer.

Bart posa son second verre près du jeune homme. Frederic. Frederic second du nom... Ces petits bourgeois qui pensaient s‘acquérir une noblesse en reprenant de vieux codes d’anciennes familles… Il sourit. Méprisant. Puis fit tinter les glaçons de son verre qu’il porta à ses lèvres.

« Mh… Un peu des deux, en vérité. Mais j’ai plus largement fréquenté votre père. Un homme très joyeux. Très. Intéressant. Quel malheur, ce qui lui est arrivé… Il fit signe au serveur de poser une bouteille. Comment va sa veuve, d’ailleurs ? Ca fait bien longtemps que je n’ai plus eu de nouvelle de votre famille... »

Il n’hésitait pas à insulter méchamment la mémoire d’un désespéré. Kris avait sombré si violement dans la dépression et la démence que Bart en avait pris exemple. Il ne deviendrait jamais ainsi. Jamais. Quant à sa charmante bourgeoise… Il ne l’avait rencontré que quelques fois. Et avait bien plus d’intérêt à prendre des nouvelles de son chien que de cette petite dame. Il prit la bouteille et remplit de nouveau le verre de son hôte.

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MessageSujet: Re: Secret Smile † PV. Frederic Host Secret Smile † PV. Frederic Host Icon_minitime1Mar 1 Juil - 22:10

Secret Smile - Bartholomew & Frederic

C'était déjà une longue et douloureuse journée. Qui méritait d'être classé dans la longue liste des longues et douloureuses journées. En entendant cet homme lui parlait de sa famille, il avait cru qu'elle pourrait s'éclaircir et devenir meilleure. Tu parles, encore un faux espoir. Qui était-il donc pour venir lui balancer des telles phrases ? Savait-il seulement tout le mal que cela pouvait lui faire ? ... En fait non, il ne savait surement pas. C'était peut être vrai, un ancien ami de la famille qui n'a plus eu de nouvelles pendant un temps et qui vient à ses obligations mondaines quand il rencontre un représentant Host.

Frederic se fige en entendant son défunt père être qualifié d'intéressant. Intéressant ? Intéressant ? Sérieusement ? Lui aurait dit absent, fou, mauvais, calculateur, égoïste, franc, à peine capable de s'occuper de lui même, bordélique, fouteur de merde, souvenir qu'il tentait en vain d'oublier pour ne pas y ressembler. Intéressant. Bien sur. Il l'avait surement connu avant que Kris Host ne devienne un meurtrier. Ou bien même avant qu'il ne tombe dans la drogue. Pas comme Frederic qui très vite avait été projeté dans la réalité. Beaucoup trop tôt sa mère lui avait expliqué que son paternel était en prison pour avoir oter la vie et que c'était pour cela qu'il ne voyait que derrière les barreaux. L'idée même qu'il puisse avoir des fréquentations ou même des amis était un concept étrange.

Et puis parler de malheur et évoquer sa mère. Ses ventricules cessèrent de battre. Il ne savait surement pas qu'elle était morte également. Que c'était lui qui était en deuil maintenant. Il serra le verre offert en fixant la boisson. Alcool gratuit gentiment offert. Il aurait été idiot de ne pas en profiter. Il n'en avait juste pas envie. Il voulait juste garder les idées claires pour se rappeler comment sa mère était, comment elle le forçait à garder le dos droit quand il parlait à d'autres mondains quand il avait quatorze ans. Ce Russell était un sir. Il lui devait un certain respect. Ce qui ces derniers temps n'avait pas été son fort. Il se força à esquisser un sourire poli.

"Un malheur voulu. Et entièrement volontaire malgré l'influence de la drogue qu'il consommait en abondance. Vous pouvez en garder le souvenir d'un homme heureux et ... "intéressant", mais le Kris Host que j'ai connu était à peine souriant derrière ses barreaux et mort face contre terre. Chacun ses souvenirs, sir Russel. J'ose espérer que les votres sont plus gais et que vous me ferez l'honneur de les conter."

Il leva son verre. Il n'en avait nullement l'envie. Mais alcool gratuit quoi. "A la santé de Kris Host, père, ami et enterré. Que buvons nous donc ? J'ai horreur d'avoir un breuvage inconnu dans mon verre." Trop criant de vérité. Trop. Il va le faire fuir. Il veut lui faire comprendre par ses étalages d'insultes à son géniteur mort qu'il n'a nullement envie d'évoquer le passé. "Oh et bien entendu, nous leverons le coude une seconde fois en l'honneur de sa femme, ma mère, elle aussi défunte. Elle ... elle a eu ... un grave accident de voiture voilà deux mois maintenant. Elle ne s'en est pas sorti ..."

Il ment mal. Il le sait. Aussi il tourne la tête ailleurs pour ne pas lui montrer. Mais tout démontre qu'il cache la vérité sur la vraie mort de sa mère : le changement de ton, d’attitude, de sourire. Quand Frederic ment, il montre malgré lui la vérité, celle qui blesse, celle dont il ne veut pas parler. Alors il sort le même mensonge que dans le faire part de décès adressé à sa famille. Il se fiche que sir Russell le remarque. Il ne veut juste pas parler du décès horrible de sa mère. Parce qu'il veut absolument l'oublier et aller de l'avant. Et ce n'est pas un homme inconnu qui viendra changer sa façon de penser ni même de parler.



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