Daniel le suicidaire, Daniel ce connard prétentieux, arrogant et condescendant avait encore frappé. Interrompre une discussion privée entre Allegrea Lockhart et Frédéric Host n'était pas possible à tout le monde et les mots sanglant que chacun d'eux sortis auraient pu brûler la chair de n'importe quel être misérable, gentil à souhait, pitoyable. Mais ce n'était pas forcément le cas de Daniel Lassiter. Bien sûr personne n'apprécie d'être traité de la sorte, pourtant le jeune homme l'avait bien cherché. Ho oui évidemment ne le nions pas. Toujours mettre son grain de sel où il ne fallait pas, toujours savoir tout et toujours être où il ne fallait pas. Mais ce côté suicidaire le perdrait un jour, n'est-ce pas ? Regardant le Plomb et la nouvelle zinc, il écouta d'une oreille ce qu'on lui crachait au visage. C'était jouissif et intéressant de voir ainsi Frédéric, alcoolisé, l'envoyer balader. Et il le faisait bien. Il avait été à la bonne école avec Calypso Storm. Mais qu'avait-il Daniel pour se mettre les gens à dos ? D'autant qu'on aurait pu dire que tout ça partait d'une bonne intention. Oui et non. Égoïste toujours, simplement servir ses propres intérêts. Des quatre personnes qu'il devait voir ce soir, deux se tenaient devant lui. Deux qui lui lançaient les foudres du diable, deux personnes si spéciales et qui le savaient très bien. Hum peut-être que Frédéric pour le moment n'était pas dans les bonnes grâces de la princesse ni même de la reine, mais il semblait avoir un don pour se rattraper aux branches de l'arbre sur lequel il était tombé. Mais tandis que le plomb s'égosille à remettre Daniel à sa place, ce dernier sait très bien qu'il n'aurait jamais dû venir voir les deux en même temps. C'est comme se jeter dans une arène et voir deux ennemis qui devraient se faire la guerre, signer un pacte entre eux. C'est juste du suicide pur et dur. La dernière fois que Daniel a commis une erreur de ce genre, où il n'avait pas toutes les cartes en main c'était face à un professeur. Il s'était juré de ne plus rien tenter et d'attendre patiemment ou de ne pas se lancer sans savoir dans quelle bouse de vache il était. Et il avait encore oublié ce que ça faisait de se sentir humilié par des mots. À la différence près que les répliques, quoique justifiées, ne lui faisait ni chaud ni froid. En tout cas pas celles de Frédéric.
Il l'observa simplement pendant qu'il parlait. Mais celles de H. bien plus vils et recherchés étaient les meilleurs. Peut-être un peu masochiste sur les bords, bien qu'il ne l'admettrait pas, il était fasciné par les mots que pouvaient sortir Allegra Lockhart. Oui bien sûr elle était en colère et elle pourrait sans nul doute vouloir le tuer sur place, elle en serait bien capable. Enfin non, tout comme Daniel elle préférait utiliser une autre technique que de tuer la personne : le rendre pitoyable, misérable, l'humilier en d'autres termes. C'était mieux et plus doux à accepter pour Daniel. La perfection. C'était bien évidemment ce qu'on voyait lorsqu'on observait Allegra Lockhart, cette femme si belle, mais qui semblait cacher le diable dans ses mots. Cette demoiselle qui en un rien de temps pouvait passer d'une humeur un semblant joyeuse à celle d'un serpent près à mordre. Et qui le savait très bien qu'elle était parfaite. Une véritable princesse dans sa tour d'ivoire, impossible à atteindre si elle ne vous lançait une corde. Daniel faillit hausser les épaules, l'air de rien, répliquer que si les gens ne voulaient pas de lui, partir serait la bonne solution, mais lorsqu'il observa le regard d'Allegra qui lui ordonnait presque de rester là, il ne put bougé. Quel con, il faisait n'est-ce pas ? D'oser la déranger, de ne pas oser surtout lui désobéir pour s'en aller voir les deux autres personnes. Mais trop d'émotion pour ce soir. Daniel se resservit un verre également en attendant que la demoiselle ait terminé son discours sur Frédéric. Elle n'avait pas tort sur ce qu'elle avait dit sur le fait de donner des conseils à Frédéric. Mais ils ne parlaient pas tous les deux des mêmes conseils. Malgré tout Daniel savait qu'Allegra saurait parler avec délicatesse, enfin avec conviction – si c'est le mot – à Frédéric. Pendant qu'elle parlait il se demanda à quel moment de ses monologues parvenait-elle a respirer ? Car elle débitait tellement de phrase que parfois on pouvait se demander si la demoiselle ne retenait pas sa respiration. Daniel but un peu de champagne lorsque la zinc revint à nouveau vers lui.
« Alors, Lassiter, on se permet des folies ? Voyons, tu sais que c’est imprudent. Au fait, si je puis me permettre, quels conseils aurais-tu donné à Frederic, hm ? Les mêmes qu’à Jade Thomas ? »
Cela n'était pas étonnant qu'elle lui parle de Jade. Il n'avait attendus que ça toute la soirée. Évidemment qu'elle avait entendus des choses, sans doute cette histoire de cafétéria et de bataille de nourriture. Ou alors Evan au lieu d'aller raconter à tout le monde ce qu'il savait l'avait juste répété à l'une des filles les plus importantes de l'académie qui possédait un lien avec Daniel. Ce dernier devrait chercher exactement qui avait parlé. Il le ferait et il le trouverait. Pour dire vrai il s'en fichait un peu qu'elle sache qu'il donnait des leçons à Jade Thomas. Voyons donc dans les yeux de la blonde, sans doute un peu de jalousie qu'on joue avec ses jouets. Être possessif n'amenait rien de bon et la jalousie était sans doute le pire sentiment que l'on puisse ressentir. Mais Daniel devait avouer qu'il trouvait ça flatteur dans tous les cas. Allegra jouait avec lui, tout comme elle jouait avec n'importe qui, ne le nions pas.
« Je reconnais mon erreur, je n'aurais pas dû venir vous interrompre. Mais serais-tu venus me voir pour me parler de Jade Thomas, si je ne t'avais trouvé. Je te demande pardon de m'être incrusté.
Marquons ce jour d'une pierre blanche, où Daniel Lassiter s'excuse de quelque chose. Bien sûr sa voix est sincère, ce serait cruel sinon et Allegra n'aimerait pas ça. Mais que dire sur Jade, comment expliquer à Allegra qui a sûrement une idée toute faite de ce qui se passe. Il faut savoir ce qu'elle sait, il faut savoir que dire avant de s'aventurer sur ce terrain.
« Donner des conseils à quelqu'un est quelque chose de subjectifs. Je ne peux pas donner un conseil à Jade et donner le même à Frédéric, ce serait totalement idiots. D'autant qu'ils ne désirent pas la même chose.
Le combat avait commencé. Un combat de mots entre les deux êtres si parfaits. Un combat qui ne finirait que lorsque l'un ou l'autre aura eu ce qu'il veut. Car oui Daniel désire bel et bien quelque chose et Allegra de même. Mais que veulent-ils exactement ? Telle est la question. Mais on va même jusqu'à se demander qui gagnera dans cette histoire ? C'est un jeu n'est-ce pas ? Pas réellement un combat juste un simple jeu. Un jeu qui peut tourner mal, très mal. Daniel prend son verre et se redresse.
« Accepterais-tu de m'accompagner dehors, pour que nous puissions continuer cette discussion. Je crois que nous en avons tous les deux besoins.
Daniel tend son bras à Allegra afin qu'elle l'accompagne dans un endroit plus calme où ils pourront discuter plus librement.
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Sujet: Re: Mise au point Lun 25 Aoû - 13:18
Mise au Point
elle veut de la vie en grosses coupures enfant de luxure tout ce qu'elle touche brûle
Enfin.
Ils allaient pouvoir mettre les choses au point. Ou, en l'occurrence, Daniel allait pouvoir donner à Allegra ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait étaient des explications. Serait-elle assez fourbe pour attendre des excuses ? Soyons objectifs, il n'avait rien fait de mal, rien d'autre que de s'amuser avec une autre élève - leurs jeux quoiqu'un peu malsains ne regardaient qu'eux. Cependant, Allegra se foutait bien d'être objective : Daniel et elle avaient un accord, et enseigner l'art subtil de la ruse - à une Platine, qui plus est - ne lui convenait pas, point.
« Je reconnais mon erreur, je n'aurais pas dû venir vous interrompre. Mais serais-tu venus me voir pour me parler de Jade Thomas, si je ne t'avais trouvée ? Je te demande pardon de m'être incrusté. »
Oh. Allegra arqua un sourcil, sincèrement surprise. Elle ne s'attendait pas a une reddition si rapide. Un instant de silence flotte, puis, une petite moue se forme sur son visage, et elle hoche légèrement la tête, signe que les excuses sont acceptées... ou du moins en cours de validation. Elle se sent un peu déçue, ce n'est même plus drôle si tout se passe comme prévu - surtout de la part de Daniel. Elle se préparait à une réponse, à un refus, à des menaces, à des caresses, des promesses et des trahisons, mais certainement pas à ce genre de soumission. Avec un regard dubitatif, elle attend la suite. Il vaudrait mieux que les explications corroborent le repenti, car si la prière pour l'absolution est immédiate, elle ne la donnera qu'après en être convaincue.
Un petit laïus sur les conseils... appropriés aux souhaits du requérant. Son visage ne trahit rien, mais son esprit hurle. Et que désire Jade Thomas, hein ? Daniel est l'un des élèves de Weins maître en manipulation ; on ne vient pas chercher ses paroles mielleuses, sa fourberie et son insolent éclat simplement parce-qu'on s'ennuie ou qu'on le trouve sympathique. Oh, non. On vient chercher Daniel Lassiter parce-qu'on a besoin de lui, et Allegra mettrait sa main au feu que ces besoins sont généralement peu recommandables ou avouables. Elle le sait, elle est dans le même cas. Lorsque l'on vient trouver Allegra, il y a une raison solide et presque désespérée, ainsi qu'un peu élevé dont il faut s'acquitter. Daniel de positionne en alter-ego. Finalement, la question n'est pas tant "que veut Jade?". Ça, H. ne s'en formalise pas. La Platine a ses raisons, soit. Elle est prête à faire un sacrifice, tant mieux pour elle. Les requérants sont tous les mêmes. Non, la question est "que peut tirer Daniel de la situation?". Ni lui ni elle n'acceptent d'aider les autres sans pouvoir en retirer quelque chose. Si H. aide Frederic, c'est parce-qu'elle sait qu'elle pourra l'exploiter jusqu'à ce que sa dette soit payée ; et dans les prochains mois, il est fort possible qu'un pion aussi intéressant que Host se révèle diablement utile. Donc, que veut Daniel ?
Toujours dans un mot, Allegra hésite lorsqu'il lui propose d'aller discuter plus calmement. Elle aimerait bien pouvoir parler à Calypso, ou parader encore un peu. Cependant, l'occasion, offerte sur un plateau d'argent, ne se représentera pas. Et puis, le cadre est parfait. Encore une fois, d'ailleurs. Deux beautés, deux anges déchus dans un palais, outrageusement couronné de luxe et abreuvé de gloire, ce soir. Décidément, leurs petits arrangements sont faits pour être tenus secrets dans le plus grand espace public, et sont assez malsains pour se repaître d'un luxe ostentatoire environnant.
L'âme pourrie dans le corps resplendissant. Allegra, exactement.
« Soit. Éloignons-nous, et parlons. Il est temps. » Avec élégance, elle pose son bras sur celui de Daniel, et tel un couple princier, ils quittent la salle. Les a-t-on vus ? Sûrement. S'en soucient-ils ? Absolument pas. Lassiter et Lockhart sont exemptés d'excuses.
Ils marchent un peu, s'éloignent du hall principal. Allegra connaît un peu l'Hôtel de Ville, elle se souvient des petites salles du fond. Ou alors, l'étage ou les sous-sols ? Elle réfléchit à toute allure ; personne ne les dérangera, en bas. Alors, elle indique à Daniel un escalier - et les voilà descendus. Le couloir n'offre pas moins de plaisir visuel que la Grande Salle, même si la salle dans laquelle elle les entraîne est un peu plus petite.
Tout comme la première fois
« Je ne pense pas que nous soyons très longs, mais je préfère prendre des précautions. J'aime les endroits vraiment isolés pour parler - et en plus, je crois qu'il y a du vin, ici. » Elle regarde dans un meuble, sort deux verres et une bouteille. « À nos petits secrets. Alors, Daniel. Que diable souhaite-tu obtenir de Jade ? »
Sa colère est retombée, mais elle l'attend toujours au quart de tour. Hors de l'ambiance mondaine, isolés et unis autour d'une bonne bouteille, les conditions sont idéales pour parler.
Alors... ... parlons.
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Sujet: Re: Mise au point Ven 12 Sep - 13:31
Elles le rendaient toutes fou. Les femmes. Ces femmes qui l'entouraient, qui faisait de lui un pantin, mais dont il avait tellement besoin. On dit que derrière chaque grand homme se cache une femme. Pourrait-on dire que Daniel Lassiter est manipulé par une donzelle ? Dire oui serait mentir mais dire non serait encore pire. Car tout ne semblait être que manipulation dans son entourage et les havres de pureté qui l'entourait devenaient rapidement des être corrompus entre ses mains. Allegra Lockhart qui se tenait devant lui arqua un sourcil surpris de le voir faire preuve de faiblesse en s'excusant. Chose qu'il ne referait plus. Daniel fixait la jeune femme sans vraiment savoir ce qu'il cherchait. Manipulatrice, être divin, perfection incarnée, beauté pure et intelligence sans faille, cette femme le rendait fou mais lui permettait tellement de possibilités. Oui des possibilités. Presque comme des âmes jumelles ils se retrouvaient sans cesse l'un dans l'autre. Mais les instants de faiblesses ne seront pas nombreux. Il faut jouer, il faut avancer. Daniel avait toujours vu sa vie comme une partie d'échec ou de poker. Anticiper les actions de l'autre, contrôler le jeu, voilà les seuls choses pour être maître. Là où il pouvait tricher sans vergogne, où il s'ennuyait férocement avec d'autres, l'adversaire qu'il trouvait en la personne d'Allegra, donnait à son monde une tout autre dimension. Ils n'étaient pas au même niveau. Daniel savait très bien qu'Allegra Lockhart avait sans doute planifier tout ce qui se passerait pas la suite, mais il ferait tout pour la surprendre et la faire rebondir là où elle ne l'attendrait pas.
La demoiselle saisit son bras acceptant comme si c'était son idée de s'en aller dehors. Daniel Lassiter et Allegra Lockhart, le couple destructeur s'en vont. La marche reste silencieuse.Elle l'amène dans une petite salle non loin de la grande salle, mais où ils savent qu'ils ne seront ni vus ni entendus. Tandis qu'elle lui explique que la discussion ne sera pas longue, mais que leur petits secrets ne doivent être sut, elle sort une bouteille de vin et deux verres. Levant le sien elle trinque avec le diable manipulateur, avant de repartir illico sur le sujet qui les intéresse. Daniel émet un rictus et lève son verre sans rien dire. Évidemment elle veut savoir ce qui se trame avec Jade Thomas. Elle sait sans savoir. Que sait-elle au juste, et qu'est-il en droit de dire ? Elle ne sait sûrement pas tout, mais il se doute qu'elle aimerait connaître la totalité des choses. Mais Daniel restera dans son mutisme. Il porte son verre à sa bouche pour boire le liquide alcoolisé. Il se tien droit, mais répand le silence avant que la demoiselle ne se demande s'il ne cherche une excuse, il répond rapidement.
« La même chose que tu souhaite obtenir de ce pauvre Frédéric.
Elle va sûrement lui poser la question de savoir ce qu'elle recherche exactement de Frédéric, mais Daniel connaissant H, sait qu'elle ne la posera pas aussi directement. Daniel boit à nouveau de son vin. Alcool, quand tu nous tiens. Alcoolique, non pas vraiment. Le jeune homme remarque une certaine distance entre Allegra et lui. Elle ne lui fait pas confiance, il le sait, mais elle veut surtout être sûre de tout ce qui se passe chez lui. Mais pourquoi elle aimerait savoir là où lui la laisse vivre sa vie tranquillement ? Daniel reprend. Il sait pertinemment que la réponse ne satisfera pas la curiosité d'Allegra. Mais cette discussion n'est pas un interrogatoire.
« Nous sommes dans un jeu continuel, il faut toujours avoir un atout dans sa manche.
Il se rapproche tut doucement tel un renard sur le qui vive et sourit à Allegra. Ce sourire, tellement faux, qui veut dire tellement de chose mais en même temps si peu. Vous savez ce sourire mesquin, mélangeant satisfaction et fierté. Jamais de réel sourire, juste un panoplie de sourires faussés. Il s'arrête à quelques centimètres du visage d'Allegra. Il fixe ses yeux bleus. Elle est belle il n'y a pas à dire, mais la mise au point doit continuer. Céder au volonté de son corps ne serait pas acceptable dans une telle occasion. Elle veut savoir. Oui mais ils sont deux dans ce cas. Daniel n'en a vraiment que faire qu'Allegra pose des questions sur Jade, car après tout il n'a rien à cacher à mademoiselle Lockhart.
« Mais j'en viens à me demander pourquoi tu t'inquiète tellement de Jade Thomas ? Je dirais presque que tu la perçois comme une menace. Ce qui me perplexe venant d'une fille comme Hypathie Lockhart.
Daniel Lassiter savait très bien que la femme avec qui il joue voudrait savoir tout de ce qui se passe pour lui. Mais il savait aussi que si Allegra s'intéressait à une fille comme Jade Thomas c'était qu'il y avait une raison. Son élève avait beau être populaire, platine de son état, belle et championne d'athlétisme, elle n'égalerait pas la sublimité de la demoiselle Lockhart. En tout ça, l'entière partie des élèves de l'académie ne dirait pas le contraire. Avec Calypso, Hypathie était sans doute la fille la plus convoitée. Il fallait donc savoir pourquoi elle s'inquiétait du sort de Jade. Elle le connaissait très bien. S'il faisait tout ça, il y avait une bonne raison. Non mieux encore, s'il faisait ça, il détruirait sans nul doute la platine ou une part d'elle même comme il détruisait tout ce qu'il touchait. La seule personne qu'il ne pourrait détruire ce serait Allegra qui avait déjà bien souffert, au visage de glace et de terreur qu'on respectait plus qu'on aimait. C'était pour toutes ses choses qu'elle lui était essentielle. Daniel se surprit lui-même de ses réflexions. Avoir peur de détruire quelqu'un ? Depuis quand ça le gênait ? Depuis qu'il faisait ses leçons avec Jade. Non il n'avait pas peur de détruire ce en quoi elle croyait, bien au contraire, il n'avait pas peur de la détruire pour la remodeler comme un sculpteur produit une statue. Triste réalité extérieur de voir des êtres de froideurs. Mais les statues sont belle n'est-ce pas ? Elles deviennent des œuvres d'arts, des choses qu'on observent sans oser s'en approcher, qu'on n'ose pas toucher de peur de se geler les doigts. Mais les statues entre elles n'hésitent pas à le faire. C'est ce qui les rendent encore plus belle. Daniel fixe toujours Allegra attendant une réponse sanglante de sa part. Mais il est prêt à tout encaisser venant d'elle, cela en fait aucun doute.
Spoiler:
Hs: j'adore la chanson que tu as mise ^^ je trouve qu'elle correspond bien
made by ℬlue ℐⅴy
H. Allegra Lockhart
Informations
AVATAR : Teresa Palmer
ANNÉE D'ÉTUDE : Troisième année
DC : Tess Sayers, Spencer J. Fitzpatrick, Zélis Jaeger-Hyde
DISPONIBILITÉ RP :
Indisponible
COMMENTAIRES : « Mirror, mirror on the wall, tell me, who has the sickest mind of them all? »
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Sujet: Re: Mise au point Ven 12 Sep - 15:56
Mise au Point
dark shines bringing me down making my heart feel sore
Allegra n'est pas une fille comme les autres. N'est pas une personne ordinaire. Elle est vile, pourrie jusqu'au coeur, enfant du mal et de la peur, tortionnaire torturée. Son esprit ne se brise pas, et, invincible, hante les âmes. Ôter le masque, c'est libérer le monstre. En elle, il y a cette soif de sang qu'elle a appris à étancher sans jamais boire. Il y a l'envie de destruction qu'elle a calmé, il y a la violence et la haine qu'elle a refoulé. On dit Evil isn't born, it's made. Le Mal ne naît pas, il est fait. C'est vrai, en quelque sorte. Allegra ne s'est pas assombrie toute seule.
Néanmoins, dans la noirceur qu'elle dissimule, dont elle se lave avec la gloire et les paillettes, le champagne et la lumière, demeure une envie, un besoin. Une violence douce et doucereuse à assouvir. Allegra vacille parfois, en proie à ses démons et à la merci de son ombre. Ce dont elle a besoin, c'est d'un alter, un reflet dans le miroir pour lui faire garder l'équilibre. D'aucuns appelleraient ça l'amour, mais Allegra n'y a jamais cru, et le méprise. Est-elle assez folle pour aimer ? Est-elle assez stupide pour risquer son coeur et son pouvoir dans une quête vaine ? Rien ne dure éternellement. Alors, non, Allegra ne cherche pas l'amour. Elle cherche autre chose. Un havre, peut-être. Un havre, en plus rude, plus dur, plus sanglant, plus mesquin. Elle cherche des bras pour la tenir, pour la sublimer, pour la réconcilier avec les ténèbres qui se terrent loin en elle. Elle cherche un complice, une âme pour lui faire écho.
Daniel la regarde. Son visage ne laisse rien transparaître. À quel point sont-ils semblables ? À quel point pourrait-il supporter la douleur, l'enfer, la déchirure qu'elle est ?
« La même chose que tu souhaite obtenir de ce pauvre Frédéric. — J'en doute. Je ne veux de Frederic que ce qu'il a à m'offrir ; le spectacle d'une décadence. Il est mien, maintenant. Il a cette dette envers moi qu'un jour il devra payer. C'est tout. Tu me connais, Daniel. J'aime avoir toutes les cartes en main. Il semble n'être rien, mais il a un destin devant lui, une route qui se trace. Qui lui demandera du courage, des alliés. Je ne fais que prendre parti de la situation. » C'était vrai. Frederic se trouvait aux chemins croisés de Calypso, Allegra, et même Jason Lecter. Pourtant il n'avait pas de nom, pas d'histoires, il était un visage anonyme dans la foule. Or, en dépit de son insignifiance, il n'avait pas rendu son dernier souffle lorsqu'il le pouvait. Il se relevait et continuait d'avancer inlassablement vers son destin. Allegra aimait ça. La force de ne jamais abandonner. Un caractère comme celui-ci méritait d'être exploité et pris en charge. Qui sait, peut-être le futur lui réservait-il quelque chose de vraiment intéressant.
Or, Jade... Jade n'avait rien de tout cela. Elle n'était qu'une Platine, pas vrai ?
« Nous sommes dans un jeu continuel, il faut toujours avoir un atout dans sa manche. » Elle sourit. Ils se comprenaient. Un instant, et elle repensa à Tristan. Ce cher Tristan... cela faisait longtemps désormais qu'il n'était qu'un souvenir perdu, qu'un nom qu'on ne retrouverait jamais sur les registres. Et pourtant... il avait été le seul à pouvoir apporter quelque chose à Hypathie. Il était violent, défoncé, désaxé. Leur relation avait été brève. Trop brève, une esquisse seulement, mais intense. Elle avait adoré. Puis le voile était tombé. Daniel se rapprocha, et une excitation malsaine éclôt en elle. Elle pouvait presque sentir son souffle contre sa nuque, mourrait d'envie d'avoir ses mains parcourant son corps, comme la dernière fois. Elle le voulait. Elle aimait son côté connard, ses manipulations, ses faiblesses. Elle aimait le voir tomber pour des femmes, chercher de nouvelles cibles. Elle aimait ses silences et ses petites phrases.
Évidemment, H. ne laissait jamais, ou presque, ses instincts prendre le dessus... et heureusement. Alors elle laissa Daniel se rapprocher, et le seul indice de sa malice fut dans ses yeux, cette petite lueur si particulière. Jouer avec les autres impliquait aussi de se retrouver volontairement en position de dominé, en restant toujours sûr de pouvoir reprendre le dessus quoi qu'il arrive.
« Elle est une menace. » Un sourire sur ses lèvres, mais une voix certaine. Elle plonge ses yeux dans ceux de Daniel. L'instant n'est-il pas propice ? Il veut sa mise au point, il l'aura. Et ainsi, passera le test ou échouera. « Appelle ça de la jalousie si ça peut te conforter, mais ce n'est rien d'autre qu'une curiosité poussée. Pourquoi elle ? Ce n'est qu'une Platine. Que cherches-tu à faire ? » Qu'a-t-elle que je n'ai pas ? Jade doit forcément être lobotomisée, incapable de penser par elle-même. Daniel est extrêmement intelligent mais traîner avec des Platines n'est pas le meilleur moyen de conserver son libre arbitre. « J'ai ouï dire que votre relation dépassait les conventions. » Ça devenait sérieux. « Pourtant, je pensais avoir été claire la dernière fois, Daniel. Les termes du marché étaient clairs. Tu es mien. Je n'ai pas l'intention de faire de cette soirée le remake de la précédente. Tu m'appartiens. Je ne partage pas. »
Bon, il l'avait, sa mise au point, là ? On ne pouvait être plus explicite. Elle le voulait. « Tu es assez futé pour savoir que je cache bien plus que je ne révèle. Je t'ai dit que je voulais une distraction... Montre-moi que je ne me suis pas trompée, montre-moi que tu peux gérer ça. Que tu es plus que ce que j'attends. Alors, non, je n'aime pas la relation que tu entretiens avec elle, car je la trouve trop intime. Jade va franchir toutes les limites qu'elle connaît si tu la laisses faire. Alors il vaudrait mieux que ton petit plan avec elle n'ait qu'un objectif final... » Elle s'avança - leurs visages se touchaient. Doucement, elle posa sa main sur le cou de Daniel et serra un tout petit peu. « La détruire. » Deux mots susurrés, à peine audibles. Elle relâcha la pression, s'éloigna légèrement. « Sinon, je te demanderai de laisser tomber. »
Et puis, elle craqua. Son visage prit une expression féroce, et elle plaqua Daniel contre le mur le plus proche. Il avait eu mal ? Tant mieux ! Tout d'un coup, les vannes de sa rancoeur s'ouvraient.
« Tu veux une mise au point ? La voilà ! Je me fiche de qui tu manipules et de qui tu baises, Daniel, mais j'ai le souci de savoir à qui tu tiens ! » Elle criait presque. Pour la première fois depuis des mois, Allegra se mettait en colère devant quelqu'un qui n'était pas son père. Après tout, il n'y avait que contre lui qu'elle s'énervait vraiment. Calypso avait eu plusieurs fois l'occasion de l'entendre se plaindre, mais elle n'avait, et ne ferait sans doute jamais, les frais de sa colère. « Je veux que tu tiennes à moi ! Et je ne veux pas que tu tiennes à quelqu'un d'autre que moi ! » Elle le tenait toujours au mur, ses poings agrippant ses épaules, haletante. Elle se foutait de l'image qu'elle renvoyait désormais. Elle voulait juste... « Les détails de votre petite affaire me passent bien au-dessus de la tête mais je ne veux pas que tu trouves en elle un écho de toi, je ne veux pas que tu aies besoin d'elle ! Je ne veux pas que tu sois faible ! C'est absurde ! »
Il y avait encore quelques phrases qui devaient sortir... mais Allegra, incapable, les laissa mourir sur le bout de sa langue. Dommage, pourtant, elles étaient les plus importantes.
Elle relâcha Daniel et lui tourna le dos. La bombe avait explosé. Elle savait qu'elle avait fait une grosse erreur en criant tout cela, mais elle n'en pouvait plus. Trop de temps passé derrière un masque, et pour une fois qu'elle pensait trouver une personne digne de comprendre au moins un minimum sa noirceur, tout était menacé. Ils pourraient régner sur leurs Ténèbres, une forme d'amour particulier qui n'en serait pas un... Mais il ne trouverait jamais en elle un rire insouciant, des sentiments, une jolie chose. Ce n'était pas ce qu'elle recherchait non plus. Et malgré tout, elle savait que s'il cherchait de la vie et de l'authenticité, entre Jade et elle, la Platine gagnait haut la main.
Mais merde !
Qu'espérait-elle, au juste, une salvation ? Etait-ce ceci qu'elle cherchait depuis si longtemps ? Une chance de redonner de l'éclat à son coeur de carbon ?
« Pardon. C'est ridicule. Oublies ça, remonte là-haut. » Elle lui tournait toujours le dos, bras croisés.
Allegra se fissurait.
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Sujet: Re: Mise au point Sam 13 Sep - 15:55
Le spectacle d'une décadence. Quelle belle phrase. C'est ce qu'elle voulait voir chez Frédéric. Comment pouvait-elle prétendre qu'il ne désirait pas la même chose de Jade Thomas ? Pourtant elle savait, elle le connaissait comme s'ils étaient la même âmes séparés dans deux corps. Et la partie ne faisait que commencer pour eux. Un peintre saurait parfaitement dessiner cette situation. Ils n'étaient pas seulement spectateurs de la décadence qui sévissait dans l'académie Weins, ils en étaient maître. Allegra Lockhart et Daniel Lassiter, chacun faisant bouger ses pions dans un but égoïste d'amusement. La phrase qui lui répondit, finit de convaincre Hypathie qu'il ne voulait de Jade qu'un simple atout sur ce terrain de jeu qui était le leur. Mais l'interrogation de Lassiter donna à la partie une nouvelle dimension.Ils savaient tout les deux, la réponse à la question que venez de poser Daniel. Ce n'était pas réellement une question, évidemment plus une affirmation, mais le jeune homme attendait patiemment que la demoiselle lui réponde. Il la poussait à bout, il le faisait très bien, il le savait et la colère qui surgit du petit corps de femme féroce d'Hypathie Lockhart ne fut presque pas une surprise. Presque pas. Elle n'était pas du genre à laisser transparaître ses émotions autant positives que négatives et personne n'aurait sûrement le loisir de la voir ainsi. Sauf lui. Sauf Daniel Lassiter si semblable à elle. Il le savait très bien et s'en amusait de constater l'effet positif ou dévastateur qu'il avait sur les autres. Positif était un bien grand mot, rien ne pouvait sortir de bon du jeune homme. Un discipline du diable en costard et chemise blanche. Oui Jade Thomas était une menace, mais il ne comprenait pas pourquoi. Elle n'était pas grand chose comparé à Hypathie, rien qu'un pantin dans les mains de ce fameux Gordon le magnifique. La jalousie dont parlait la demoiselle n'était pas un mot très connu du recueil des sentiments de Daniel, mais il pouvait comprendre qu'on la ressente. Connard égoïste.
Daniel ne répondit pas à la question qui ne voulait pas de réponse. Allegra répondit toute seule. Dépassait les conventions ? Daniel arqua un sourcil, surpris. De quoi parlait-elle ? Savait-elle ? Comment elle aurait put ? Non il était certain qu'elle parlait d'autre chose. Mais tout le monde le dirait, la relation entre Jade Thomas et Daniel Lassiter n'était pas saine du tout. Ses pensées furent interrompus par la suite des phrases que lui lança Allegra. Il lui appartenait ? Daniel n'avait pas compris ça dans ce contrat qu'il avait signé, mais ce n'était pas étonnant qu'elle dise une chose de ce genre. C'était Allegra Lockhart après tout. Elle avait tout ce qu'elle voulait, n'est-ce pas ? Voyant la fureur monter dans son regard, Daniel Lassiter n'oscilla pas une seconde, il ne bougea pas. Il était amusé de la situation, amusé de voir qu'Allegra voulait à tout pris avoir la main prise sur un homme qui courait les jupons comme on courrait un marathon. Et surtout amusé qu'elle tienne absolument à le lui dire pour qu'il évite de se lancer dans la chasse aux femmes. Elle lui appartenait, tout comme lui était sien. Allegra le mit en garde contre Jade Thomas, ce qu'il trouva encore plus amusant. Il ne put s'empêcher de sourire. Ce qu'elle lui disait, il le savait déjà. Il connaissait plutôt bien son élève, sans aucun doute. Mais Hyapthie avait peur qu'il tourne du côté gordonnien, qu'il se transforme en homme lobotomisé complètement amorphe et amoureux d'une platine. Elle le connaissait mal. Il ne savait pas aimé. En entretenant ses pensées, il se surprit à penser, non à comprendre quelque chose. Allegra pensait qu'il serait capable d'amour, capable de tomber amoureux d'elle. Mais ne voulait-elle pas qu'une distraction ? Tout cela en devenait compliqué. Et il aimait ça. Ho oui ! Tandis qu'elle parlait encore, elle s'avança pour poser les mains sur son cou et appuyer un peu. la détruire. Il eu un sourire malsain sur le visage, tel un diable qui sourit en voyant son plan se réalisé à la perfection. Oui il sentait le mal venir en lui, cette sensation qu'il avait parfois de jouissance à faire souffrir les gens. Il l'avait peut-être trop souvent. Laisser tomber ? Son élève ? Mais c'était amusant de la voir se dépatouillée comme ça, de lui attirer des ennuis et de lui donner des leçons. Hypathie le lâcha, mais alors qu'il allait reprendre et lui répondre comme elle le désirait, la furie pris possession du corps de femme.
Elle le saisit et le plaqua contre le mur. Il sentit une douleur dans le dos, mais fit comme si de rien n'était. Ne jamais montrer la douleur. Hypathie lui avoua alors ce qu'il venait de comprendre. Elle aurait voulut savoir à qui elle tenait. Mais il nota aussi l'information qu'elle s'en fichait de qui se retrouverait dans son lit le soir ou de qui serait manipuler par ses soins. Daniel rangea soigneusement cette information dans un coin de son cerveau. Elle lui criait des mots qu'il comprenait sans vraiment les comprendre. Tenir à quelqu'un ? C'était faible de ressentir ça, mais pourtant humain. Et cette humanité, il l'avait ressentis récemment. Il recommençait à la sentir. La fureur qui se lisait sur le visage d'Allegra la rendait sans doute encore plus belle. Mais il ne disait rien, la fixant d'un regard neutre, sachant très bien que personne d'autre n'aurait le loisir de la voir dans une beauté aussi pure. Aussi humaine. Mais cette colère fait dire des âneries, la preuve en fut lorsqu'elle lui parla de trouver un écho de lui dans Jade. C'était absurde, aberrant rien que d'imaginer cette possibilité. Il eut envie de la prendre à se moment là dans ses bras et de la rassurer, mais le silence survint sans qu'on lui demande et les phrases qui restèrent sur la langue de la furieuse Allegra ne sortirent pas. Elle le relâcha et s'éloigna, lui tournant ainsi le dos. Daniel ne dit rien tandis qu'il sentait la fureur se dissiper du corps d'Allegra pour laisser transparaître un être blessé, qui avait besoin de quelqu'un, qui voulait se sentir aimer. Pouvait-il arriver que les serviteurs du diable retrouvent leur âmes ? Était-ce qu'une seconde envisageable ? Lui demandant d'oublier, il s'approcha d'elle.
Daniel n'était pas doué pour les relations humaines, quoiqu'on puisse lui dire. Il pensa aux phrases qu'on lui avait lancé, mais il pensa aussi à l'instant où il s'était sentit humain et tenta de l'être un instant. Il mit les bras autour du buste d'Allegra et lui souffla à l'oreille.
« Tant de fureur dans un si petit corps. Comment peux-tu garder tout ça pour toi seule ?
Il la saisit par les épaules, pour la retourner face à lui. Ses mains se refermèrent fermement sur les épaules nues de la jeune femme. Brutal comme elle l'avait été avec lui quelques instants plus tôt et la fixa dans les yeux.
« Je tiens à toi Hypathie Allegra Lockhart, quoique tu dise. Jade Thomas n'est qu'un divertissement, une distraction et tu sais très bien que quand j'en aurait finit avec elle, elle sera détruite comme nous l'avons été. Elle ne sera plus elle-même. » Il s'arrêta un instant, et reprit d'un voix rude. « Mais comment as-tu pu penser, toi qui me connaît aussi bien, que je puisse un instant être faible ? Comment as-tu put croire que je puisse trouver un écho de moi dans cette Platine ? C'est de la folie d'avoir de telle pensée. Tu es sans doute celle qui égalera à jamais mon être tout entier.
Il s'arrêta de parler pour se calmer. Il ne criait pas, mais il sentait également de la fureur en lui. Il ne comprenait pas qu'elle puisse penser ça, mais il sentait qu'elle avait de bonne raison. Elle voulait l'entendre, elle voulait être la seule, être sûre. Daniel la tenait toujours par les épaules, mais relâcha la pression. Il descendit ses mains le long des hanches de la jeune fille et approcha son visage. Puis il parla d'une voix douce et calme.
« Tu es mienne comme je serais tien quoiqu'on fasse et quoiqu'il se passe.
Il effleura les lèvres de la demoiselle. C'était une invitation, mais elle ne l'accepterait pas forcément. Elle ne voulait pas reproduire l’événement de la dernière fois. Daniel éloigna son visage d'Allegra mais ne la lâcha pas. Il venait de la voir d'une autre manière et il aimait ce qu'il voyait. Oui il aimait ça.
Spoiler:
Désolée si c'est moins bien que ta réponse
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H. Allegra Lockhart
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AVATAR : Teresa Palmer
ANNÉE D'ÉTUDE : Troisième année
DC : Tess Sayers, Spencer J. Fitzpatrick, Zélis Jaeger-Hyde
DISPONIBILITÉ RP :
Indisponible
COMMENTAIRES : « Mirror, mirror on the wall, tell me, who has the sickest mind of them all? »
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Sujet: Re: Mise au point Dim 28 Sep - 17:59
Mise au Point
I get the blues, I get high I'll explode like dynamite And i'll cry 'till the dust Settles down I guess i'm hard when i'm soft And i'm cold when i'm feeling so hot Sometimes I guess things just happen too fast Forget what I said
Triste scène.
Les bras serrés contre sa poitrine, ses jolies lèvres entrouvertes, une expression de pure douleur se lisait sur les traits de porcelaine d’Allegra. Elle ne pouvait croire ce qui venait de se passer. La fureur sortant de sa bouche, le poison bouillant dans ses veines, ce désir ardent de possession… Elle leva les yeux, un geste éphémère pour tenter de se maîtriser. Jamais la colère ne lui avait prêté sa parure pour une telle occasion, jamais la douleur ne s’était manifestée si sournoisement. Elle ne trouvait pas d’intérêt dans le pourquoi ou le comment, elle voulait juste que cela cesse. Qu’ils oublient tous les deux, ce qu’elle a dit, ce qu’elle a fait. Elle se sentait vaguement nauséeuse. Tout ceci était ridicule, et vain.
Elle frissonna lorsque Daniel l’enserra, mais ne bougea pas. Rictus. Comment ? Comment pouvait-elle garder tout cela ? La réponse résidait dans la question. Le « ça », précisément. Le monstre qui se terrait en elle. Sa soif de sang, ses cauchemars, sa violence retenue, sa haine enchaînée. Sa vie se ponctuait d’indifférence et de remarques glaciales pour ne pas virer au bain de sang. Invisible mais constante, flottait au dessus de sa tête son Épée de Damoclès, le spectre d’un passé qui refluait parfois sous la surface, laissant négligemment un peu de son écume dans la mémoire d’Allegra. Elle n’en connaissait que ce dont elle était capable de se rappeler, que les marques vicieuses laissées sur son corps, qui apparaissaient parfois. Un monstre engendre un monstre, et malgré sa cage et ses chaînes, la férocité d’Allegra ne mourrait pas, restant latente. L’écho d’une sœur, trois mots de sang. La lettre avait éveillé en elle une malveillance et réveillé son déséquilibre. Désormais, elle savait. Donner le change comme elle l’avait fait pendant temps d’années revêtait une signification différente – elle avait une bonne raison de le faire.
Et malgré son impassibilité, son trône inaccessible, et la splendeur de son piédestal, elle ne pouvait pas refouler éternellement tout cela. Pas comme ça. Des torrents de peur, de haine, de désespoir surgissaient en elle. Tout bêtement, des émotions, ce qu’elle ne ressentait pas, ou peu.
Au milieu de tout cela, il y avait Daniel. Sûrement n’avait-ils pas les mêmes tourments, mais leurs Démons étaient semblables. Ils en faisaient la collection : Orgueil, Luxure, Colère, Envie, Avarice, Gourmandise – de l’autre, des autres, prêts à aspirer toute leur essence pour les laisser, poupées de chiffon, s’effondrer à leur pieds, ce besoin de démesure. Et comment oublier l’Acédie ? Aucun d’entre eux ne croit, n’a la Foi. Seul compte leur existence propre, et que les autres crèvent.
Elle se laisse faire lorsqu’il lui fait de nouveau face, mais ses yeux crient la défiance et la lassitude. Et puis… elle fronce les sourcils, légèrement. Sent son cœur battre. Tu es sans doute celle qui égalera à jamais mon être tout entier.
La caresse de ses mains sur son corps, sensuelle mais presque dénuée d’intérêt la sort de sa légère torpeur.
Et puis, il s’approche, mais elle se dégage. Presque trop brusquement, elle met un écart entre leurs corps – pas assez grand cependant pour briser leur sphère d’intimité, et leurs mains sont toujours en contact. Elle ne veut pas qu’il la méprenne. Elle ne veut pas qu’il l’aime. Ça lui serait si indifférent, si vain… elle ne saurait pas, elle ne saurait jamais l’aimer en retour. Et pourtant, Allegra connaît Daniel. Son angoisse n’a pas lieu d’être. Ils sont en marge de la Beauté et de l’amour, les éternels reclus à qui on refuse systématiquement l’entrée au Paradis. Aucun d’eux n’a de purs desseins. Sa route à elle n’est que noirceur, mort et destruction, en se cachant derrière le luxe obscène dont elle fait son mode de vie. Seulement, il y a quelque chose qu’elle espère trouver en Daniel. Le Salut, ou la damnation ? Peut-être n’en est-il rien. Un simple repos, un refuge, l’écho de ses plaintes et de ses tourments pouvant être apaisés par ses lèvres ou par son corps. C’est un refus de l’amour entier, mais une acceptation totale de l’autre. S’il l’accepte, si elle se laisse aller, abandonnée à ses travers, petite princesse des Ténèbres deviendra grande.
La menace de sa propre mort est devenue palpable, balayant toute la sérénité illusoire prévue pour elle. Et sans pouvoir connaître la fureur démentielle de sa propre moitié, comment aurait-elle une chance de se sauver ? Bianca est une réalité. Et Hypathie ne restera pas indifférente face à son trépas. Connaître lui donnera les armes nécessaires pour combattre, s’il le faut. Et cette introspection, elle ne peut la réaliser seule sans que son esprit ne se brise, confus et traumatisé par ces deux réalités qui se sont opposées si brutalement.
« J'ai besoin de toi. »
Un simple murmure, mais encore tant de rage sourde dans cette voix. Elle se rapproche de Daniel, aussi brusquement qu'elle s'en était écarte. Sa robe noire, ses cheveux blonds se collent contre lui. Elle ne fera pas de place à la délicatesse, pas de place à la grâce ce soir. Elle affronte, pour la première fois, sa brutalité - teintée toujours d'élégance, malgré tout, car Allegra reste cette poupée enfermée dans un rôle qui ne lui convient pas.
« Entre dans mon Enfer, Daniel. Je te promets que tu ne seras pas déçu. » Ses paroles rauques trouvent son oreille et ses lèvres effleurent son cou.
« Puissions-nous régner sur nos propres Ténèbres, ce soir comme à jamais. »
Une déclaration pour deux âmes damnées.
Voilà Allegra réconciliée.
Pouvait-on espérer mieux ?
Spoiler:
RP TERMINÉ —
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CASIER JUDICIAIRE ÂGE: Tu ne sauras pas. CAMP: Adhérant au Gouvernement JE SUIS: dans le personnel et ces gosses me tapent méchamment sur le système
Sujet: Re: Mise au point Lun 3 Nov - 23:57
« FÊTE A LA MAIRIE »
" Happy Birhtday Mr Président "
La soirée se déroulait à la perfection et les conversations, les rires, les regards et les dégustations allaient bon train. Les étudiants de l'Académie Weins se mêlaient aux autres invités et ces derniers étaient suffisamment intelligents pour ne pas les harceler de questions concernant la fusillade. Les invités n'hésitaient pas à engager la conversation avec les étudiants et si certains se contentaient de parler sport ou télé, d'autres allaient jusqu'à proposer des offres de stage ou de travail. L'ambiance était bonne enfant et les sourires n'étaient pas tous crispés. Les Plombs se mêlaient aux autres sans rechigner car cette soirée leur permettait de découvrir une autre facette de leurs camarades. Les Platines dansaient avec des Plombs, des Zincs riaient avec des Citoyens. La soirée fonctionnait : tout le monde se mélangeait et personne ne restait à l'écart. Certains préféraient rester accrochés au bar, d'autres prenaient l'air sur le balcon ou dans la cour, autour du buffet ou sur la piste de danse... partout où l'accès était autorisé, les invités se déplaçaient et admiraient la mairie tout en profitant de l'ambiance et de la compagnie. Harmony V. Chanteloup se dirigeait vers la scène, installée de manière à être visible de partout, lorsqu'un étudiant de Weins, un certain Jethro Mentworth, fit chuchoter les gens. Il se sentait mal et se dirigeait vers le psychiatre Hunter Stanton. La foule chuchotait, y allait de son petit commentaire sur la scène mais très vite, l'incident fut oublié et tout le monde tourna la tête et l'oreille vers la scène où la mairesse et Harmony V. Chanteloup se tenaient. La mairesse fit un discours sur l'importance d'être uni face aux attaques comme celle qu'avait essuyé l'Académie Weins. Elle parla des pertes mais ne s'attarda pas dessus, préférant continuer sur l'avenir : les survivants. Son discours aborda différents points importants comme Gordon, la sécurité en ville qui allait se renforcer d'avantage, le support aux victimes et surtout la volonté de construire le futur tous ensemble. Le discours était juste assez long pour tout dire tout en étant assez court pour ne pas perdre l'attention des spectateurs. La mairesse ne laissant rien au hasard, le discours fut une véritable réussite. Laissant ensuite la parole à la chanteuse officielle, Mademoiselle Harmony V. Chanteloup, la mairesse se décala sur le côté. La chanteuse dit en quelques mots qu'elle n'était pas douée pour les discours et que sa spécialité, c'était chanter. Elle dit qu'elle allait chanter en mémoire de ceux qui étaient morts et en l'honneur de ceux qui avaient survécu (le chant : ici). Le chant qu'elle entonna était tellement juste et tellement rempli d'émotions que certaines personnes se mirent à pleurer dans la salle. L'horreur était passée et à la fin du chant de Harmony V. Chanteloup, les gens étaient enfin capables de faire un trait sur le passé. La note finale résonna et les spectateurs se tournèrent vers le futur. La mairesse rejoint Harmony et annonça qu'elle offrait une médaille de bravoure à Monsieur Samson H. Hugher pour son action héroïque lors de l'attentat. L'intéressé monta sur scène sous les applaudissements, dit quelques mots sur l'honneur et sur le fait qu'il n'avait fait que son devoir, puis la mairesse annonça que la soirée pouvait continuer.
Samson H. Hugher descendit de scène et fut aussitôt assailli par les invités, Harmony V. Chanteloup chercha du regard ses deux prétendants et la mairesse retourna dans la foule. La soirée pouvait continuer et maintenant que le discours, le chant et la remise de médaille étaient passé, certains pouvaient rentrer chez eux. Tout avait été entendu et vu, quelque soit l'endroit où les invités se trouvaient. Les musiciens se remirent à jouer, les serveurs recommencèrent à piétiner le sol et l'ambiance redevint rapidement conviviale. La soirée pouvait continuer et si pour certain c'était le plus beau moment de leur vie, pour d'autres, l'enfer aurait été plus agréable.
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Sujet: Re: Mise au point Dim 28 Déc - 18:41
« FÊTE A LA MAIRIE »
" Happy Birhtday Mr Président "
La soirée s'écoula tranquillement et sans incidents. Les étudiants discutaient, profitaient de la soirée et les autres invités n'hésitaient pas à ouvrir leurs cercles pour inclure la future élite du pays. La soirée permit à certains de se rencontrer, à d'autres de se parler mais surtout à tout le monde d'apprécier la générosité de la Mairesse de New-York. Les rires et les discussions retentirent sans s'arrêter alors que certains invités regagnaient leurs appartements. Calypso R. Storm partit tout de suite après le discours de la mairesse, appelée pour une urgence dans le Nord. Samson H. Hugher profita de la soirée jusqu'à ce qu'un serveur le mette gentiment dehors. Les Platines furent les dernières à partir mais étrangement, la plupart des Plombs restèrent jusqu'au bout de la soirée. Les Zincs et les citoyens s'éparpillèrent un peu partout et lorsque la soirée se termina officiellement, les fantômes de la fusillade avaient disparus. Les cœurs et les âmes étaient plus légers et malgré la part d'ombre que la fusillade avait engendrée, les étudiants avaient repris espoir. Le futur n'était plus sombre : une lumière brillait au loin.
Globalement, la soirée s'était bien passée malgré quelques petits incidents par-ci par-là. La Mairie avait mis les moyens nécessaires pour faire de ce moment un grand événement et dans les jours qui suivirent, les étudiants et les invités n'avaient plus que cette soirée à la bouche. On en parlait, on se remémorait des instants, on riait, on se souriait : la soirée avait réussit là où les discours simples auraient échoués. Elle avait rassemblé les gens entre eux et après ce moment d'entente, la tension entre Plombs et Platines se calma. Certains Plombs redevinrent Zincs et il parut alors évident pour une toute petite minorité que la soirée de la Mairie avait réussi à étendre l'influence de Gordon. Mais cette toute petite minorité ne parvint pas à attirer l'attention des autres et c'est en cela que la soirée de la mairesse fut la plus réussie : elle resta à jamais dans les esprits comme un bon moment, un moment... magique... Et rien ni personne ne pourrait en changer le souvenir.
Sujet: Mise au point 
Dim 3 Aoû - 21:19
