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Attrapes-moi si tu peux !
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MessageSujet: Attrapes-moi si tu peux ! Attrapes-moi si tu peux ! Icon_minitime1Lun 7 Juil - 15:41



La lumière traversait le volet de sa chambre, cette lumière blanche de la neige qui était encore tombée cette nuit. Daniel aimait beaucoup la neige. Blanc mais triste en même temps, comme un pâle matin de deuil. Les fleurs n'étaient pas sorties et les feuilles des arbres étaient recouvert d'un manteau blanc. Bientôt le vrai hiver, bientôt le ski dans son chalet, bientôt le jour tant attendus qu'on appelait Noël, cette fête commerciale. Il allait devoir acheter des cadeaux pour les habitants de la maison : sa mère, Gabrielle, le cuisinier, la femme de ménage et Maxime. Mais il trouvait tout cela barbant. Son argent était en train de s'envoler au fur et à mesure, et il soupçonnait son grand-père de retirer plus que nécessaire. Il devrait aller à la banque pour retirer Monsieur Lassiter des créditeurs de son compte. Car après tout à quoi cela pouvait bien servir d'arnaquer et de faire chanter les plus riches de New York si c'était pour ne rien avoir sur son compte en banque ? À rien. Certes, Daniel percevait toujours l'argent des ventes immobilières de l'agence situé dans l'état du Nevada, mais c'était dérisoire. Il n'était pas un homme d'affaire de ce genre, un homme honnête avec femme et enfant. Il n'avait pas été élevé pour cela, il était élevé pour manipuler les autres. L'empire Lassiter s'effondrerait avec lui : il n'aurait pas de femme ou une femme pour avoir une descendance comme on achète une vache pour avoir toujours du lait. Il aurait probablement une petite fille qu'il devrait marier à un entrepreneur et ses affaires n'appartiendrait plus à sa famille lorsqu'il serait mort. Des amants, des maîtresses, sa femme et lui en aurait sans aucun doute.  Que de soucis et d'interrogation dans la tête d'un jeune homme de vingt-ans. Avec une mentalité de trente ans, certes, mais tout ceux qui le voyait le traitait encore comme un gamin, jusqu'à ce que Daniel sorte son joker. Et s'il allait dans le quartier Nord ? Peut-être que ces affaires redeviendraient florissante et tout son argent n'irait pas à une femme épousé parce qu'il le fallait, mais au quartier si clos qu'on se demandait s'il n'avait pas besoin d'argent.

Allongé dans son lit, Daniel sourit. Son plafond décorés par un chandelier ancien, qu'il ferait bien mieux de vendre, tanguait. Il semblait que la femme de ménage était réveillé dans la chambre au dessus. Ou alors il y avait du vent qui soufflait par sa fenêtre. Le jeune homme dormait toujours torse nu, même en hiver, mais vu le peu de monde qui se trouvait dans la maison, il s'en fichait, d'autant que personne n'oserait le déranger dans sa chambre. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre pour ouvrir les volets. Sa chambre donnait sur le jardin. Accrochée à un arbre, on apercevait une balançoire qui n'avait pas servit depuis des années, et au loin la cabane de jardin. Il est vrai que le jardin tombait un peu en friche, ayant renvoyé le jardinier. Mais Daniel savait que sa mère n'hésiterait pas à s'en occuper lorsqu'elle le pourrait. Et quand il n'y aurait plus de neige. Il leva la tête du jardin pour regarder … le mur de la maison en face. Il ne pouvait même pas regarder New York de sa fenêtre c'était une honte. Il devrait déménager un jour, mais cette maison avait tellement de souvenir, qu'il ne pouvait se résoudre à partir. Il soupira, il allait retourner dans son lit, lorsque Martha, rentra dans la chambre sans frapper. Elle l'observa un instant surprise, puis afficha un regard désolé.

« Je suis désolée Monsieur, je croyais que vous étiez déjà partis à l'académie.
- Nous sommes samedi, Martha. Je n'ai pas cours, mais je vous pardonne, vous me connaissez bien depuis le temps, j'aurais très bien put ne pas dormir ici.
- … puis-je prendre les draps pour les laver ?
- Allez-y ! faites ce qui vous plaira.


Martha était une vieille femme qu'il connaissait depuis qu'il était gamin, elle avait été si gentille avec lui. Le fait qu'elle soit surprise de le voir l'étonnait un peu. En bonne femme de ménage, elle était plutôt du genre à ne pas s'excuser de ce qu'elle faisait, sauf quand il s'agissait de son grand-père, Daniel étant moins violent. Mais peut-être que Gabrielle avait parler à Martha sur le comportement que le jeune homme avait avec elle à l'académie et avec tout les autres élèves. Probablement. Dany avait l'intuition que Martha avait peur que son jeune maître ne devienne pire que l'ancien. Ce qui ne serait probablement pas le cas, Daniel l'espérait, même s'il ne pourrait l'empêcher dans le cas contraire. La vieille femme prit les draps, repliant la couette au bout du lit. Daniel devait s'habiller, il le savait. Il reporta son attention sur la fenêtre lorsqu'il entendit quelqu'un sonner à la porte. Maxime était de congé ce jour là. Martha le regarda, presque effrayé. Daniel soupira, enfila un pantalon de jogging et un t-shirt minable. Quelqu'un qui sonnait à neuf heure du matin, ne pouvait pas être quelqu'un d'important et il s'en fichait d'apparaître devant les autres dans une sorte de pyjama.

Sa mère ne devait pas être réveillée et si elle ne l'était pas Gabrielle non plus. Daniel descendit les escalier tandis que la personne à la porte s'énervait sur la sonnette. Il leva les yeux au ciel. Devant la porte il s'arrêta. Bonne ou mauvaise idée d'ouvrir ? Il pouvait bien laisser la personne poiroté encore quelques minutes lorsqu'il entendis les mots magiques « Police ! Ouvrez ! ». Une voix de femme, intéressant. Probablement très énervée et très forte. Cette rencontre promettait d'être intéressante. Le cuisinier arriva au bout du couloir, pensant que personne n'irait ouvrir. Daniel le regarda, mit son doigt sur sa bouche pour lui intimer le silence et lui ordonna du regard de partir. Le jeune homme prit une grand inspiration, mit la poignet sur la porte, tourna la clé et ouvrit enfin la porte. Une femme en effet, avec son acolyte. Étrange d'ailleurs les policiers sont toujours par deux. Est-ce que Daniel se demandait à un moment dans toute cette histoire pourquoi les flics venaient frapper chez lui un samedi matin ? Apparemment non, car il savait qu'un jour ou l'autre ses petites affaires seraient le sujet d'une enquête de police. Encore fallait-il avoir des preuves. Daniel toujours habillé n'importe comment sourit aux deux policiers, comme si de rien n'était.

« Si vous cherchez mon grand-père il est partis depuis quelques temps déjà dans sa maison de vacances. L'air de la ville ne lui convenait plus … ho mais peut-être est-ce moi que vous cherchiez.

Allons donc, à peine levé qu'il commençait déjà à jouer avec les autres. Non bien sûr tout cela était très sérieux et Daniel devait le respect à ses représentants du gouvernement. Son grand-père était officiellement en vacances, car personne ne savait que c'était Daniel qui l'avait forcer à partir, pour le bien de tous disait-il. Non en réalité c'était surtout pour éviter d'avoir un manipulateur comme lui dans ses pattes et pouvoir faire ce qu'il voulait. Mais c'était un secret bien gardé par la famille Lassiter et Daniel avait crut comprendre que son grand-père non seulement avait refonder ses affaires pendant ses soit-disant vacances, mais avait aussi une nouvelle famille. Adieu grand-père, seul le nom les lie à présent.  Se rendant compte qu'il se tenait dans l'encadrement de la porte, il se dégagea pour laisser passer les deux policiers

«  Mais je vous en prie entrez, c'est l'heure du petit déjeuné, je vous sers quelque chose ?

Il les laissa passer et leur indiqua la première porte sur la gauche qui les amènerait dans le salon. Daniel leur proposa de s'asseoir, puis se dirigeant vers le bar, il se servit un jus d'orange dans lequel il rajouta un peu d'alcool. La majorité pour l'alcool étant vingt-un ans, il ne pouvait se permettre de prendre un verre remplis d'alcool. Mais il aurait besoin d'un café aussi. Il passa sa tête par l'encadrement de la porte et cria qu'on lui apporte une cafetière et trois tasse. Enfin il se tourna vers les deux policiers, qui ne s'étaient toujours pas assit.

« Allons dites-moi ce qui vous amène de si bon matin, dans mon humble demeure.

Toujours habillé comme un plouc si on peut dire, Daniel ne voulait juste pas laisser les deux personnes seules dans la pièce. Qui pouvait savoir ce qui se passerait. Il ne faisait pas confiance aux policiers, ni à personne d'ailleurs à part sa mère, mais ça c'était autre chose, il savait que vu la faiblesse de Jaymya elle ne pourrait pas le trahir. Il subvenait à ses besoins après tout. Il attendit que le cuisinier arrive pour aller vite fait chercher un t-shirt et un autre pantalons, dans ce qui leur servait de laverie, puis revint avant qu'on ait eu le temps de dire ouf. Pyjama c'est bien mais n'exagérons pas, c'est la police tout de même.

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