« En parlant peu, tu entends davantage.  »
— Proverbe russe.

Russie. Ce pays froid aux lois strictes et à la politique souvent effrayante pour les étrangers qui osent y mettre les pieds. Pourtant, c’est le berceau dans lequel Sergei a vu le jour et qui l’a vu grandir et devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Né d’un père alcoolique qui ne savait pas faire grand chose d’autre que boire et voler de quoi payer ses bouteilles et d’une mère forte qui tenait cette famille à bout de bras pour qu’elle ne s’écroule pas lamentablement, plusieurs diraient là que Sergei avait toutes les armes pour mal tourner. La vérité, c’est que de nombreux foyers sont ainsi dans sa belle Moscou natale. Tous ont une façon qui leur est propre de s’en sortir et c’est pareil pour Sergei, qui a trouvé sa manière de se construire. Son enfance se passe sous l’air sévère d’une mère qui en avait trop sur les épaules et sous les sautes d’humeur d’un père jamais réellement lui-même. Parfois, il était l’homme le plus charmant du monde, jouant avec ses enfants et leur faisant de belles promesses auxquelles il croyait probablement lui-même. Sans jamais les tenir, bien sûr. D’autres fois, l’homme se fait froid, distant, taciturne et lève même la main sur ses enfants.

L’adolescence de Sergei est toute sauf calme. Il traîne souvent dans les rues de Moscou avec de petites frappes qui forment plus ou moins un gang de rue non officiel. C’est dans la rue qu’il apprend la criminalité, d’abord à très petite échelle et de façon brouillonne. La violence des bas fonds de Moscou ne lui fait pas peur et les rares fois où il eu des ennuis avec la mafia russe firent naître une grande fascination pour ces organisations criminelles plutôt que de la peur. Il y goûte du bout des doigts au moment où les tensions politiques au sein de la Russie ont raison de l’ordre civil. Pendant quelques années, le tout jeune adolescent de seize ans se détourne de la criminalité pour s’engager dans l’armée. L’amour de sa Russie natale ? L’envie de se remettre dans le droit chemin ? Non, rien de tout ça. Sergei voit là la meilleure des façons de s’émanciper de sa famille détraquée. Il parvient en effet à ce but en s’enrôlant et malgré la difficulté du service militaire dans son beau pays, Sergei trouve rapidement sa place dans cet ordre bien établit. C’est la première fois de sa vie que le jeune homme n’est pas laissé à lui-même comme un électron libre dans le chaos et ça lui plaît terriblement.

Il reste plusieurs années dans l’armé et se bat même au front, un front interne à la Russie où deux puissances s’affrontent jusqu’à ce que la guerre informatique les rattrape. Malgré quelques blessures de guerres qui l’envoyèrent un temps à l’hôpital pour quelques opérations aux genoux et qui lui laissèrent quelques cicatrices sur le corps, Sergei s’en sort bien. Médaillé du courage, il rentre chez lui en homme changé. Il renoua avec sa mère et appris le décès de son père sans en ressentir plus qu’un léger pincement au coeur qui disparaît rapidement. La vie devient compliquée en Russie alors que la technologie est au point mort et que les hommes doivent réapprendre comment vivre comme ils le faisaient des centaines d’années plus tôt. Sergei passe de petits boulots en petits boulots jusqu’à ce que le monde du crime le rappelle à lui, plus tôt que tard. À présent plus mature, il sait saisir sa chance et son charisme naturel qui a su bien se développer sur le front lui sert. Plusieurs criminels plus jeunes et moins expérimentés commencent à le suivre aveuglément et ainsi, Sergei monte sa première affaire criminelle alors qu’il n’a que la mi-vingtaine.

C’est certes loin d’être parfait et il porte quelques tatouages fort symboliques au sein de la mafia russe qui prouvent qu’il a fait quelques années de prison. Mais Sergei sort fort de ses échecs, apprenant tout en acquérant de la sagesse et de l’expérience. Il se forge une identité d’homme d’affaire, prenant part à diverse commerces légaux au sein de Moscou. Non seulement ses entreprises lui permettent de blanchir de l’argent, mais il réussi aussi à se créer un nom dans le domaine des affaires, ce qui est non négligeable quand on veut que le monde nous ouvre ses portes. C’est en 2091 que Sergei obtient son droit d’immigration aux États-Unis, plus précisément à New-York. Il connait la politique de l’endroit, mais ça ne l’arrête pas. Il ne compte pas se mêler des affaires du gouvernement, tant qu’ils ne mettent pas le nez dans les siennes. De fait, pour le moment, Sergei est on ne peut plus neutre face à la dictature en place. Il est bien trop occupé à s’occuper de ses affaires, les adaptant autant que possible à New-York, faisant attention à ne pas mettre les pieds là où on ne veut pas de lui.

La raison de cette soudaine chasse au rêve américain ? La mafia russe, autrefois implantée dans l’ancien Brooklyn, battait de l’aile. Un peu à la manière d’un requin attiré par le sang, Sergei y voit une façon de s’implanter solidement. Et c’est ce qu’il fait, intégrant les vestiges d’une mafia qui a implosée au cours de la dernière guerre mondiale pour agrandir ses rangs. Prudent, Sergei gère ses affaires de façon très subtile. Il n’a aucunement l’intention de prendre le pouvoir total sur quoi que ce soit. La guerre des quartiers ou du gouvernement ne l’intéresse guère. Il veut seulement s’enrichir en faisant ce qu’il connaît le plus et qu’il fait le mieux : arnaquer. Ses champs de compétences sont nombreux et traditionnels aux mafias russes. Raquet, drogue, armement, prostitution... mais il est aussi de ces hommes qui ont une vie publique toute aussi grande. Sa dernière acquisition, une équipe de hockey de la LNH, fait grandement parler dans les sphères sportives. C’est que les gens finissent toujours par avoir des doutes quant à l’appartenance au milieu criminel...

« Bon silence vaut mieux que mauvaise dispute. »
— Proverbe russe.

Sergei est un homme de peu de mots. Là où ça aurait peut-être pu lui donner des airs timides ou introvertis, il semble plutôt en contrôle et même parfois assez menaçant. On aimerait souvent davantage qu’il hurle plutôt qu’il garde son calme, mais ça semble être mission impossible de le faire sortir de ses gonds de cette façon. Pourtant, la colère gronde sous ce manteau de calme, facilement communiquée par ses iris bleus qui s’électrifient dès que quelque chose ne tourne pas comme il l’avait souhaité, et encore plus lorsque c’est quelqu’un qui lui met des bâtons dans les roues, volontairement ou pas. Ainsi donc, il ne faut pas croire que Sergei est taillé sur le modèle trop bon trop con. Au contraire, il est difficile de lui en passer une et dès qu’on lui marche sur les pieds, il faut s’attendre à ses foudres. Il est probablement taillé sur le modèle des mafieux russes bien clichés là-dessus. C’est simplement que pour sa part, il ne bois pas trop, ni ne parle trop fort, au contraire ! Par contre lorsqu’il se fait entendre, sans même élever le ton, il y a généralement un calme plat qui s’établit autour de lui. C’est sûrement associé à un certain charisme avec lequel il n’aurait de toute façon pas pu prendre le contrôle de cette cellule mafieuse qu’il dirige habilement.

Comme la plupart des hommes d’importance, Sergei est incroyablement orgueilleux. Il n’en est pas très susceptible. Par contre, il vaut quand même mieux surveiller ses paroles autour de lui. C’est sûrement pour cette raison que Sergei passe beaucoup de temps au gym, entraînant une silhouette encore très athlétique malgré ses 40 ans bien sentis. Grand, taillé comme un ours, Sergei ne s’empêche pourtant pas de porter de sublimes complets sur mesure, de tailler scrupuleusement sa barbe, d’assortir montre de valeur et bagues tout aussi onéreuses et d’utiliser quelques crèmes bénéfiques pour sa peau. Il n’est pas à proprement parler coquet, mais il aime malgré tout bien paraître, c’est indéniable. Ne serait-ce que pour se sentir lui-même valorisé, sans désir de plaire à qui que ce soit. Sa sévérité naturelle vous empêchera de toute façon de vouloir vous moquer ouvertement de ses quelques passages chez la manucure. De toute façon, on est à l’ère des hommes qui prennent soin d’eux et il vaut toujours mieux le faire quand on est un homme d’affaire qu’avoir l’air d’un mendiant, non ?

On ne le croirait peut-être pas lorsqu’on apprend sa bisexualité et les nombreuses personnes qui ont visité son lit, mais Sergei est un homme traditionnaliste. S’il ne s’est pas encore marié, c’est tout simplement qu’il n’a pas trouvé cette personne qui saurait prendre soin de son foyer et de ses potentiels enfants comme il se devrait. Il veut quelqu’un qui a du temps pour lui lorsqu’il revient du boulot. Quelqu’un qui fera sa lessive avec amour, qui l’accueillera à la maison le soir avec un bon repas et quelques caresses, quelqu’un qui aura de belles valeurs familiales... Aussi Sergei peut être incroyablement autoritaire et il faut réussir à faire avec lorsqu’on entreprend une relation sérieuse avec lui. Il faut parfois le prendre avec un grain de sel, sûrement. Mais cette poigne de fer, il ne l’a pas que dans sa vie privée, étant encore plus strict au sein de son organisation. C’est ce qui lui a permis de reprendre le contrôle de cette organisation au décès du chef précédent, mais c’est aussi ce qui le rend parfois incroyablement solitaire, car peu de gens le perçoivent comme un ami plutôt que comme un patron ou une menace.

Distant, même lorsqu’on n’a aucun lien avec la mafia il faut réellement désirer l’approcher pour réussir à avoir une conversation avec lui. Lorsque ça se met de la partie avec son côté plutôt très taciturne, Sergei semble rapidement déconnecté de la conversation, voire semble carrément s’ennuyer ou la fuir. Lorsqu’il est interviewé par les journalistes, majoritairement à cause de sa dernière acquisition (soit une des deux équipes de la ligue nationale de hockey de New York : les Rangers de New York), Sergei tourne souvent les journalistes en dérision et les fuit un peu. Sa réponse favorite ? « Next question. » ! Au-delà de ça, Sergei est un homme d’une logique parfois un peu trop froide. Il a déjà tué pour sa cause et le refera sûrement. Les différents trafics qu’il gère sont malsains pour la population. Traite des femmes, drogues, armement, raquet... Il le fait pourtant sans avoir du mal à dormir la nuit, gardant ses scrupules pour les bêtises qu’il peut faire dans sa vie privée. Car malgré tout, Sergei n’est pas non plus un homme dénué de conscience et il n’aime jamais blesser les gens qui comptent réellement pour lui. Il a aussi quelques valeurs bien ancrées en lui qui font qu’il défendra parfois des citoyens contre la cruauté volontaire de ses hommes. Pour le business, ça va. À l’extérieur de ça, ils doivent être des hommes civilisés...

Ton p'tit nom/pseudo : LaMarquise.
Ton âge : 24 ans.
Un ou plusieurs comptes sur le forum ? Un seul.
Comment as-tu connu le forum ? Via une demande de partenariat que vous aviez fait sur mon forum. Puis là c'est en venant me chercher sur PRD que je suis venue vous retrouver (a)
Et comment tu le trouves ? Vraiment très bien niveau contexte et atmosphère. Et magnifique, j'adore le design ! Le seul petit bémol c'est la navigation par onglets à laquelle je n'ai jamais pu m'habituer (je suis un dino faut croire xD) mais ça ne m'a pas retenu de m'inscrire parce que j'ai vraiment envie d'y jouer ♥
Quelque chose à ajouter ? Je crois pas :D