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Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé]
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MessageSujet: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 15:54

Come, as you are. As you were. As I want you to be. As a friend. As a friend. As an old enemy.Take your time. Hurry up. The choice is yours. Don't be late.Take a rest. As a friend.. As a old memory, memory, memory, memory. Come. Dowsed in mud. Soaked in bleach. As I want you to be. As a trend. As a friend. As an old memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory ...






Il avait mal dormi, il avait trop fumé, il n'avait pas pris de petit dejeuner, il était fatigué, il allait encore se coucher tard ce soir, il avait dû virer une fille de son lit ce matin, il avait dû la repousser et la toiser pendant qu'elle pleurer, il s'était rendu compte qu'il n'avait plus de cigarettes industrielles, il n'y avait plus de flan au chocolat à la cantine et pendant ce temps là, cette abrutie criait à quivoulait l'entendre qu'elle avait enfin conclu avec son voisin d'immeuble, celui avec la BMW garée six étages en dessous.

Pitié mais qu'elle se taise ! Frederic sentit le mal de tête pointer le bout de son nez en repoussant sa salade. Oui, il s'alimentait. Ce n'était pas souvent, mais il s'alimentait. Et sainement en plus, avec des legumes et du poisson. Oui enfin ... Parfois. Mais aujourd'hui, il avait cru que la salade lui ferait du bien. Sans sauce la salade. La sauce, encore une stupide invention de ces enfoirés d'humains. Frederic se retournait pour croiser le regard de la fille qui hurlait. Tout une bande d'autres filles, certaines en uniforme de pompom girl l'écoutait et les garçons l'observaient de loin. Elle était rousse. Lamentable se dit-il en secouant la tête.

Si on ne pouvait même plus être tranquille dans la cafet ... Tss non mais je vous jure. En l'entendant déblaterer sur "son merveilleux proffesseur de maths que son pere avait engagé pour la faire étudier", Frederic serra son couteau et sourit. Il connaissait un prof de math particulier. Il lui achetait de la came environ toutes les deux semaines. Et il se vantait de pouvoir en commender deux fois plus maintenant qu'il avait une bonne source de reglements. Décidement. Argent et sexe étaient les mots qui rejentaient la societé. Frederic mourrait d'envie de s'allumer une cigarrete, là, maintenant, tout de suite. D'autant plus que ses haricots verts étaient froids. Il ne s'expliquait pas le fait d'avoir mis ces ... choses dans son assiette.

La tablée s'exclafa de rire, celui de la rousse dominant l'ensemble. Eh oh, faut lui dire quoi pour qu'elle comprenne qu'elle doit foutre la paix à tout le monde ? D'autant plus que Frederic n'était pas le seul à l'avoir remarqué. Plus loin, une fille avec une guitare sur le dos la fusillait du regard et son copain leva les yeux au ciel. Elle avait trois percings bleu à l'oreille droite. La fille du matin, songea Frederic en repoussant son assiette. Eh bah. Sexe et argent je vous dis. Surtout sexe d'ailleurs.

Un bout de pain vola jusqu'a la table à coté de Frederic. Et les rires redoublerent.

La Miss Roussinine se lanca dans un grand discours moralisateur ayant pour sujet "cette peau de vache de prof d'espagnol". C'en fut trop. Sentant que quelqu'un se devait d'agir pour stopper tout ceci, Frederic, en Pourfandeur de l'Humanité et Defendeur de la Veuve et de l'Orphelin, se leva calmement et, au nom du Sexe, de la Drogue et du Rock'n'roll se planta devant la table de la Miss Roussinine avec un sourire faux et un paquet de tabac depassant du coin de sa poche gauche.

"Dis donc Miss, on ne t'a jamais dit que pour jouer les poissonnieres, c'est mieux d'aller sur le marché ? "

Grandes exclamations à la table. Du genre, oh mon Dieu mais qui ose ? Ca va mal finir, mais pour qui il se prend pour qui celui la ? Anh, n'empeche, il est trop bô ... Tu rigoles, il a une gueule de shooté ! Et derriere lui, la fille du matin aux trois percings serra la main de son copain. Frederic sentit qu'il n'aurait sans doute jamais du faire ça, mais il s'en fichait pas mal. Lui aussi ne vivait que pour le sexe et l'argent. Et puis au point où on en est, l'anarchie est deja declaré ... Les Sex Pistols n'ont qu'à bien se tenir.

"Franchement, arrete de tailler tes profs, ils sont là pour t'aider dans la vie, et pas que dans les cours d'education sexuelle ... Ouais, c'est ça, j'imagine que tu t'en fous, tant que c'est papa qui paie. "

Au pire, Frederic s'en fout, lui, c'est maman qui paie. Mais lui au moins n'a pas acheter le dernier jean en solde chez D&G parce qu'il est trop fashion. Non, Frederic attendra les fins de solde chez Diesel. Levi's ? Non mais oui, bien sur, pourquoi pas les Champs Elysées pendant qu'on y est.

Calypso
Calypso R. Storm
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 15:57

C'était une mauvaise journée, très mauvaise journée... Calypso était d'une humeur de chien et avait plus de 40 de fièvre. Elle bouillonnait de rage d'être ainsi cloîtrée dans son lit alors qu'elle aurait dû être en train de ridiculiser cette espèce de petite connasse de rousse de merde ! Au lieu de prendre plaisir à la défoncer mentalement, Calypso avait une migraine infernale et des vertiges dès qu'elle anticipait le moindre mouvement. Un de ces clients réguliers, un médecin très réputé, devait passer la voir d'ici une heure, ou peut être une demi-heure ? Depuis combien de temps avait-il appelé ? Hum... Calypso n'avait plus les notions de temps tant elle s'ennuyait dans son palais de cristal. Pour passer le temps en attendant son sauveur, Calypso se mit à détailler mentalement son appartement. Il était situé en plein centre du Quartier Nord et faisait parti d'un des plus riche de tout le quartier. Il contenait deux chambres, une salle de bain, une cuisine, deux salons et deux balcons. Si elle était bien logée ? Plutôt, oui. La cuisine était de la toute dernière technologie et s'accordait entre du rouge et du noir : sobre mais classe. La salle de bain comprenait une baignoire de luxe, une douche et deux placards où Calypso entassait son nécessaire de survie, ses savons ainsi que tous les draps etc... Dans chaque couloirs de l'appartement, il y avait trois immenses placards où Calypso rangeait soigneusement tout ses vêtements et ses chaussures. Un couloir pour les tenues de soirée, un autre pour les vêtements de tout les jours, et les autres ? Pour le reste. Le premier salon était relativement petit (enfin si on pouvait dire "petit" pour ce genre d'espace...) et se trouvait face à une gigantesque baie vitrée où on pouvait sortir pour atteindre le balcon où se trouvait une table et des chaises pour les cas où Calypso voulait manger dehors. Le petit salon, s'harmonisant entre le blanc et le noir, se trouvait un énorme écran télé ainsi qu'un ordinateur. En fait la pièce servait plus de bureau qu'autre chose... Le deuxième salon, nettement plus grand, était assez grand pour contenir une vingtaine de personne. On y trouvait une grande table ainsi que milles et un objet de décoration. La chambre de Calypso, doré et bleue, était la plus grande des deux chambres et comprenait un balcon. La deuxième chambre, celle qui servait généralement pour les amis ou pour "faire joli" était d'un joli mauve foncé. Elle était plus petite mais la fenêtre laissait entrevoir une superbe vue sur la ville de New-York. Comment Calypso s'était-elle payée cet appartement ? Grâce à son corps et à l'argent qu'il lui procurait. Elle ne le louait pas cet appartement : il lui appartenait. Elle avait d'ailleurs mangé des pâtes pendant quelques jours avant de se faire inviter chaque soir au restaurant par une personne différente...

La porte de l'appartement s'ouvrit et un homme noir de très grande taille entra dans la chambre de Calypso. C'était son bras droit, son frère, celui en qui elle avait le plus confiance. L'homme qu'avait vu Ethan quelques jours plus tôt et qui avait fait peur à Samson Hugher s'assit sur le lit de la blonde et posa sa main sur le front de la Reine. Il soupira et esquissa un petit sourire auquel Calypso lui répondit par un grognement. Il éclata de rire et lui apprit que son médecin préféré attendait devant l'entrée. Une fois qu'elle eut donné l'accord pour qu'il rentre, le noir se leva et partit faire entrer le médecin. Celui-ci avait la trentaine, ou plus... il était en tout cas très bien conservé ! Il diagnostiqua la maladie de Calypso comme une grippe passagère. Il lui donna quelques médicaments censés calmer la douleur et après l'avoir embrassé, il partit. S'il avait peur d'être malade après avoir embrassé Calypso ? Non. Le simple fait de l'avoir embrassé lui donnait l'impression d'être invincible. C'était un des plus anciens clients de Calypso. Il avait été là durant ses débuts et continuait à faire partit des favoris de la Reine.

Après une heure ou deux de sommeil, la Reine se leva et prit une douche. Il était 11 heures et elle sortait de l'appartement, après avoir signalé son départ à son "garde du corps". Elle monta dans la voiture d'un de ses clients richissime qui avait accepté de la déposer à Weins quand elle l'avait appelée. Une demi-heure plus tard elle était sur place et avait rejoint Camélia. Sa meilleure amie lui avait tenue un long monologue sur un de ses ex-clients qui commençait à la harceler. Après quelques éclats de rire, Calypso partit en direction du self où un de ses admirateurs avait vu la rouquine la plus stupide du monde. La Reine entra dans la salle où bouffait tout les élèves juste au moment où un mec envoyait chier la rousse. Celle-ci lui répondit quelque chose et Calypso éclata de rire, tout les regards se tournèrent vers elle : la Reine était là... Sublime dans sa robe noire, Calypso en imposait tellement que les chuchotements commencèrent à affluer. Les garçons la regardait en se donnant des coups de coude tandis que les filles se ratatinaient sur leurs chaises. La beauté de Calypso était éclatante et son teint, comme d'habitude, au meilleur de sa forme. Rien en elle ne montrait qu'elle était malade, sauf le léger tremblement de sa main droite. La Reine de l'Académie Weins s'approcha de sa démarche féline du groupe. Elle se plaça à la droite du garçon qui avait envoyer balader la rousse. Celle-ci, d'ailleurs, s'était tellement ratatiner sur elle-même en voyant Calypso arriver, qu'elle semblait avoir honte de respirer. La blonde la toisa d'un air narquois et dévisagea tout ceux qui entouraient auparavant la rousse et qui s'étaient écartés précipitamment pour essayer d'éviter le courroux de la Reine.

- « Alors Mary, on s'est prit pour la Reine ? »

La rousse accusa le coup et se mit à trembler légèrement. Il ne fallait surtout pas se mettre Calypso Storm à dos, et ça toute l'Académie le savait...

- « Je ne vais pas répéter ce que mon voisin de gauche a eu la gentillesse de t'expliquer mais je vais juste te dire quelque chose : Arrête de te donner un genre, tu es pitoyable. »

La rousse la fusilla du regard mais Calypso sourit, dévoilant ses dents blanches. Elle tourna la tête vers son voisin, enfin vers le mec qui avait faire taire la rousse. Le dévisageant, elle déduisit que c'était un drogué plutôt bien foutu.

- « Je crois qu'elle n'a pas digéré que je l'ai recalée à l'examen pour devenir pom-pom girl... »

La rousse gémit : maintenant tout le monde était au courant qu'elle s'était faite recalée. Calypso tourna la tête vers elle et ricana.

- « Un prof de maths particulier trop sexy que tu voudrais bien te faire ? Tu n'es même pas assez intéressante pour tenir la conversation avec un poisson rouge et tu voudrais draguer quelqu'un de plus âgé que toi ? La blague... la seule chose que tu vas lui inspirer lorsqu'il te verra c'est du dégoût. »

Prise d'un vertige, Calypso manqua de tomber mais elle se rattrapa en s'assoyant sur une chaise. Si son voisin de gauche l'avait aidée ? Aucune idée, entre le moment où elle était debout et le moment où elle était assise, il y avait un trou noir.

- « Et tu parles de peau de vache de prof d'espagnol ? C'est pas toi qui l'a suppliée de ne pas compter son 3 dans ta moyenne ? N'est-ce pas toi qui passe ton temps à lui sourire et à être d'accord avec elle ? Assume au moins tes opinions, crétine ! »

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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:04

Come, as you are. As you were. As I want you to be. As a friend. As a friend. As an old enemy.Take your time. Hurry up. The choice is yours. Don't be late.Take a rest. As a friend.. As a old memory, memory, memory, memory. Come. Dowsed in mud. Soaked in bleach. As I want you to be. As a trend. As a friend. As an old memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory ...





La fin du monde n'était pas prévu pour le 21 décembre 2012 ? Non parce que si c'est le cas, elle est de une déja passé et de deux, en train de se passer. En train de se passer dans cette toute petite cafétéria minable, cette même cafet où Frederic n'aurait jamais du être. Putain de bordel, il avait bien trop envie d'une cigarette pour avoir les idées lucides. Sérieusement, à quoi est ce qu'il jouait ? Non mais qu'est ce qu'il avait cru ? Pourfandeur de l'humanité, defendeur de la veuve et de l'orphelin, grand coureur de ... De quoi au juste ? Il fixa la "Reine" de Weins entrer dans la salle et au moment même où il se rendit compte qu'ils avaient les mêmes idées vis à vis d'une petite saloperie. Merde de chez ... Voila qu'il se mettait à ressembler à Calypso Storm maintenant. Génial, mais continuons comme ça.

Il passait une main dans les cheveux et se dit qu'il était grand temps d'agir.

Il avait longtemps pensé à se tirer de cette academie débile. Surtout au début. Quand il n'était encore qu'un gosse ignorant avec la tête emplie de salade sans sauce. Non mais bordel de merde de chocolat blanc, ce n'était pas juste tout ce qu'il se passait. Pour une fois, il regarda son bras et commenca à se dire que si rien ne s'était passé comme ça, il aurait pu être quelqu'un d'autre. Quelqu'un de meilleur. Quelqu'un de beaucoup plus chiant aussi. Quelqu'un d'autre. Il regarda la rouquine qui semblait prete à fondre en larmes et se mit un instant à sa place. Lui aussi, il aurait détesté ça. Il se serait surement enervé et tout serait partit en déconfiture. Sauf qu'il n'était pas en position de faiblesse. Il était de l'autre coté, du coté de celle qui était debout et prete à tuer tout ceux qui oseraient se metre en travers de sa route. Cela s'était déja produit par le passé non ? Frederic se souvient qu'elle faisait ce qu'elle voulait. Forcément, elle était la "Reine". En la devisagant, et en voyant à quel point elle était quand même bien foutue, Frederic pensa un instant à la place de "Roi" officiel resté vaquante. et sourit au moment où sa voisine eut une espece de malaise. Machinalement, il l'aida à s'assoir sur la chaise à coté et sentit à quel point elle aurait des fois bien besoins de manger un steak ou deux accompagné d'un peu de pizza seize fromages. Super comme idée de premier rencard.

Elle s'appretait à ouvrir la bouche mais il la retient d'un regard. Suffit. Elle en avait assez fait et lui aussi. La pauvre Mary en entendrait parler pendant des semaines. Dures lois dans cette académie. Il en changerait bien tiens. Histoire de voir si c'est vraiment comme ça ailleurs. Est ce qu'ailleurs il y a avait aussi une salope comme Calypso capable de tout faire pour être la meilleure ? Bon sang, mais est ce que tout ça était décament possible ? Il passait sa langue sur ses levres et prit le bras de la "Reine". Oui, on entendrait parler de cette journée finalement. Et pendant longtemps.

"Chere Mary ... On se reverra peut être en cours. On est dans la même classe et cette aprem ... Oh, on a maths. Super, on va pouvoir voir si les leçons de ton prof aurait été bénifique. Surement pas. "

Les yeux de Calypso étaient magnifiques. Et les siens, comme à son habitude, devaient representer qu'il avait bien trop pris de ... De certaines choses certainement pas très bonne pour la santé. Entre autres.

"Calypso Storm ... Excuse moi, mais il faut que je te parle. "

Et il l'embarqua, et il ne se gena pas pour le faire violemment. Quitte à peter les plombs, autant peter tout les plombs à la fois. Et d'un seul coup et avec une force non mesuré. Il claqua la porte de la cafet et entraina son ... amie ? Interlocutrice ? Comment on est sentir definir ça au juste ? Bref, il entraina Calypso jusqu'à un coin de couloirs desert et se tourna vers elle. Ouah, elle avait l'air malade quand même et bien comme il faut. Il croisa les bras.

"Ok, alors, je suis sans aucun doute completement shouté, mais j'aurai très bien pû la rembarrer sans ton aide. Alors je supose que je dois te dire merci, mais très franchement, je n'avais pas besoin de toi et maintenant cette fille va être traitée comme une moins que rien ... Et t'as fait un malaise tout à l'heure, est ce que ca va ?"

Cigarette, cigarette, cigarette ... Envie d'une cigarette ... Envie de fumer une cigarette ... Ci-ga-rette ...

"Enfin bref, il faut que tu te reposes ... M'enfin, je dois te paraitre débile non ? Une espece de drogué qui te parle alors que tu es en haut de ton trône ... "

Ce soir, un petit junkie va se peter la gueule pour oublier sa vie merdique. Comme d'habitude.

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:05

Bon d'accord, Calypso y était peut être allé un peu fort en attaquant Mary devant l'Académie entière mais bon... Elle l'avait cherché ! Comment ça, non ? Siii ! Hum... Bon d'accord peut être pas autant mais bon... Calypso était rancunière et puissante, typiquement le genre de personne qu'il ne fallait pas se mettre sur le dos et malheureusement pour Mary, elle était d'humeur massacrante. Pas de pitié, aucune pitité envers cette connasse de rouquine qui avait osé prétendre la détrôner ! Elle était la Reine et elle ne laisserait personne lui prendre sa place ! Rien ni personne ne pourrait déloger sa Sublime Personne de ce trône pratique qu'était celui de l'Académie Weins. Cette Académie était réputée pour être la plus dangereuse, taux de délinquance de 99%, et si Calypso en était la Reine, ça forçait automatiquement au respect ! Quiconque se retrouvait face à cette Poupée de Porcelaine aux multiples surnoms ne pouvait s'empêcher de l'admirer et de la craindre. Qui pouvait oser s'en prendre à la Déesse du Quartier Nord ? La Déesse du quartier le plus dangereux de tout New-York ? Le quartier où les policiers avaient depuis longtemps abandonnés les visites alors qu'il était farci de criminels en fuite, de dealer et de meurtrier. Mais autant les meurtres étaient monnaie courante, autant les viols étaient exceptionnellement rare pour un quartier aussi extrême. La raison ? Calypso Storm était la Reine de ce Quartier et elle haïssait les viols. Pourquoi ? Parce qu'elle avait elle-même été violée à l'âge de dix ans. Mais personne ne connaissait son passé et elle n'avait pas l'intention de le révéler de sitôt. Son passé était lourd, chargé, dur et violent et même s'il n'apparaissait pas dans sa façon d'être, Calypso était marquée à tout jamais.
Elle venait d'envoyer chier la rousse et sentait sa tête sur le point d'exploser. Elle ne comprit même pas ce que dit le drogué à côté d'elle et n'entendit même pas les rires qui commençaient à fuser en direction de Mary. Calypso n'avait aucune pitié mais en ce moment même, elle se dit qu'elle était allée trop loin. Mais elle ne l'avouerait bien évidemment jamais : c'était une Reine et elle devait assumer ses erreurs... jusqu'à un certain point, bien sûr.
Elle se sentit soulevée, prise par la main puis emportée sans qu'elle comprenne ce qui se passait. Elle avait tellement mal à la tête... Ce ne pouvait pas être une simple grippe ! Elle avait bien trop mal pour ça ! Elle entendit la porte de la cafétéria claquer si fort que ça résonna comme un gong dans l'esprit de la blonde. Elle n'arrivait même pas à discerner de ce qui se passait autour d'elle. Qui la traînait de la force ? Aucune idée. Où l'emmenait-il ? Aucune idée...
Calypso réussissait à aligner des pas cohérents mais ce n'était sûrement pas dû à son esprit qui était dans un état de choc invraisemblable, mais plutôt à son corps qui accomplissait automatiquement ce qu'il faisait depuis toujours : marcher. La Reine était d'autant plus belle qu'elle avait un air mystérieux et perdue... Oui bon d'accord : elle était malade comme un chien, mais elle gardait cette espèce de dignité qui l'avait fait élire pour la sixième fois consécutive en temps que Reine. Dignité... S'ils avaient su son passé, ils auraient su que Calypso n'avait plus de dignité depuis longtemps... Elle avait été écrasée, lacérée, violée...
Ils s'arrêtèrent enfin et Calypso put reprendre son souffle, enfin si on pouvait appeler ça souffle : elle toussait sans arriver à s'arrêter. Le genre de toux sèche qui donne l'impression qu'on a le désert du Sahara dans la gorge, le genre de toux qui donne envie de se pendre lorsque c'est toi qui l'a subit.

- « Ok, alors, je suis sans aucun doute completement shouté, mais j'aurai très bien pû la rembarrer sans ton aide. Alors je supose que je dois te dire merci, mais très franchement, je n'avais pas besoin de toi et maintenant cette fille va être traitée comme une moins que rien ... Et t'as fait un malaise tout à l'heure, est ce que ca va ? »

Calypso cessa de tousser mais le simple fait de respirer semblait lui arracher les poumons. Lorsque le garçon s'approcha de Calypso, son image fut remplacée par celle de celui qui avait violée la blonde : Andrew... Calypso aurait pu hurler mais elle se retrouva paralysée par la peur. Elle avait peut être grandit, elle était peut être devenue puissante mais Andrew l'effrayait encore. Elle savait parfaitement qu'il était mort : elle l'avait vu baigner dans son propre sang, mais elle n'arrivait pas à l'admettre. L'homme qui avait ruiné toute sa vie était mort sans qu'elle ait pu le faire payer.

- « Ne me touche pas ! »

Elle recula précipitamment et une violente quinte de toux la reprit. S'appuyant contre le mur, elle reprit son souffle et tourna les yeux vers le drogué qui n'avait plus l'air de rien comprendre. Mais après tout, avait-il déjà compris quelque chose dans sa vie ? Pouvait-il comprendre quelque chose étant donné les yeux de shooté qu'il avait ?
Ce n'était pas Andrew... Calypso n'avait pas de raison d'avoir peur d'un shooté à l'air totalement paumé ! Elle n'avait plus à avoir peur... Elle était libre et pourtant elle se sentait si enfermée...

- « Je ne te demande pas de me remercier : j'avais des comptes à régler avec cette fille et je ne l'ai pas rembarrée dans le but de t'aider. Mary sera peut être traitée comme une moins que rien mais c'est comme ça lorsqu'on s'attire les foudres de la Reine. »

Ses paroles sonnaient faux... Calypso le sentait au plus profond d'elle-même. Elle n'arrivait plus à mentir, elle n'arrivait plus à afficher ce sourire victorieux qu'elle avait en toute occasion. Elle arrivait à peine à se tenir sur ses jambes alors bon...
Elle savait de quelle genre de famille venait Mary et c'était évident que dès demain, elle aurait changé d'Académie. Alors que Calypso la rembarre aujourd'hui ne changeait pas grand chose à sa vie. Alors pourquoi l'avait-elle fait ? Fierté personnelle ? Non... C'était plus compliqué que ça...
Elle ne répondit même pas à la question que lui posa le drogué sur son état. C'était évident, non ? Elle était pâle comme la mort, ses yeux bleus glaciaux ressemblaient à un océan en pleine tempête, sa respiration saccadée laissant entendre qu'elle avait la gorge en feu et si on avait touché son front, on se serait aperçut aisément qu'elle dépassait les 40 de fièvre. D'ordinaire les maladies ne la touchait pas plus que ça, alors pourquoi se sentait-elle si faible ? Pourquoi avait-elle l'impression que tout l'univers s'effondrait et qu'elle allait mourir dans l'instant ? Pourquoi avait-elle tant envie de se jeter dans les bras du drogué alors qu'elle ne le connaissait même pas ? Pourquoi Calypso Storm, prostituée reconnue, se sentait-elle gelée et seule ? Pourquoi ?

- « Enfin bref, il faut que tu te reposes ... M'enfin, je dois te paraitre débile non ? Un espece de drogué qui te parle alors que tu es en haut de ton trône ... »

En haut de son trône ? Non. Elle n'avait plus aucun trône dans l'instant précis : ce n'était qu'une jeune fille, plus belle que la normale, malade et affaiblie qui se tenait devant le drogué. Ce n'était plus Calypso Storm, la Reine de l'Académie, la Déesse du Quartier Nord et la Tempête du Nord. Non... c'était Calypso Taylor : la petite fille apeurée qui a vu et vécu ce qu'elle n'aurait pas dû connaître, qui est trop affaiblie pour esquisser le moindre geste, qui a bien trop peur de tomber et de ne plus pouvoir se relever...

- « Je ne suis sur aucun trône dans le cas présent, je suis devant toi, c'est tout. Comment je vais ? Mal évidemment. Je vois flou, j'ai des trous de mémoire et je deviens hypersensible. Alors oui, je vais mal. »

Elle n'avait pas voulue être blessante mais elle était bien trop épuisée pour peser ses paroles. Calypso n'en pouvait plus. Elle était venue au lycée dans une forme assez convenable et voilà que tout lui retombait sur la gueule. Elle allait à peu près bien quelques heures plus tôt alors pourquoi maintenant ? Pourquoi n'avait-elle pas eut le temps de rentrer chez elle ?
Les yeux bleus de Calypso furent attirés par les mains du drogué qui tremblaient : syndrome typique du manque. Si Calypso s'y connaissait ? Evidemment. Lorsqu'elle avait été une prostituée de bas étage, elle en avait vu passer des paquets de mecs totalement accros et qui tremblaient sans pouvoir s'en empêcher. Le syndrome du manque... le syndrome le plus fréquent en 2099. Ouvrant son sac à main, Calypso en sortit un paquet de cigarette qu'elle lança dans les mains du drogué. Elle ne l'avait pas tendu car elle ne pouvait pas bouger d'un centimètre sous peine de tomber et de ne plus pouvoir se relever.

- « Tiens je te les donne, apparemment t'en a besoin et de toute façon ce n'est pas moi qui vais les fumer. »

Calypso ne fumait pas, ça lui rappelait trop de mauvais souvenir. Andrew fumait souvent devant elle et il lui crachait la fumée à la gueule. Lorsqu'il était de mauvaise humeur il écrasait sa cigarette sur son dos, heureusement Calypso cicatrisait très vite et elle avait eut la chance de ne pas conserver ces marques, sauf une... la dernière cigarette qu'il avait écrasé sur elle, avant qu'il ne meurt.
Si Calypso ne fumait pas, pourquoi avait-elle un paquet de cigarette à moitié rempli dans son sac ? C'était un de ses clients qui avait l'habitude de ne fumer que la moitié d'un paquet et elle l'avait donc récupéré en se disant qu'elle allait le refiler à Camélia. Mais bon, dans le cas présent ce mec en avait plus besoin de la Seconde Reine.

- « Tu sais parfaitement qui je suis mais moi j'ignore ton nom. Tu es ? »

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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:07

Come, as you are. As you were. As I want you to be. As a friend. As a friend. As an old enemy.Take your time. Hurry up. The choice is yours. Don't be late.Take a rest. As a friend.. As a old memory, memory, memory, memory. Come. Dowsed in mud. Soaked in bleach. As I want you to be. As a trend. As a friend. As an old memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory ...




Etre un fumeur en manque est quelque chose d'horriblement horrible et assez difficile. Etre en manque de cigarettes est quelque chose de tres franchement horrible et insuportable. En tout cas, Frederic avait les pensées qui se repetaient et qui tournaient en rond quand Calypso lui fila son paquet de cigarretes. Selon les rumeurs, elle ne fumait pas alors pourquoi est ce qu'elle avait un paquet de cigarrete dans son sac ? Oula en tout cas, elle n'avait l'air tout simplement pas bien et épuisée. Est ce qui lui arrivait de conjuguer le verbe dormir ? Problamement pas, vu les yeux qu'elle avait. Des vrais yeux de shoutés. Pire que ceux qu'il pourrait avoir en ce moment. En tout cas, chose étrange, rien que le fait de tenir le paquet entre ses doigts fortement tremblants lui fit un bien fou. Il regarda Calypso dans les yeux.

Malade. Elle était malade et en tout cas elle l'était bien. Qu'est ce qui lui était arrivé ? Il ne l'avait jamais vu comme ça. Il ne l'avait jamais vu comme ça, mais qu'est ce qu'il racontait encore ... Ils ne s'étaient jamais croisés. Tu deviens débile Fred, quand tu es en manque. Bien sur, il savait qui elle était mais cela s'arretait là. En ce moment, il aurait presque pitié s'il n'était pas presque dans le même état qu'elle.

Elle avait de la fievre et il avait les mains qui tremblaient. Tout deux, ils semblaient sur le point de s'effondrer. Elle délirait. Lui aussi. C'est fou comme deux destins qui, a priori n'ont rien à faire ensemble se retrouvent liés. Quoi que le destin n'existe pas. Sinon, on remercierait Mary, les profs de maths et d'espagnol, les cigarettes et la sensation de manque. Horrible sensation de manque. Une fustration. Frederic recula vivement jusqu'au mur derriere lui. Au moins, il sentais ce mur et cela lui donnait la presque impression de vivre un peu. Au moins était-il sur de s'appuyer sur quelque chose de concret, pour une fois dans sa vie. Il se laissa tomber à terre et ses jambes se croiserent automatiquent en tailleur. Il était comme essouflé. Epuisé et à peine vivant. Il savait qu'il ne tiendrait plus très longtemps sans en griller une mais il sourit. Et s'il testait ses limites ? Pour voir ce qui allait se passer apres, pour arriver à un certain point ... Et s'il mourait ? Peut-on mourir de fustraction ? Cap ou pas cap dit une voix dans sa tête. Cap répondit Fred en souriant.

Il devait vraiment avoir une tête horrible pour que Calypso le repousse ainsi. Ou alors elle devenait completement folle. La partie sombre de Fred fit alors son apparition. La Reine montrait une partie faible. C'était le moment où jamais de la faire déchoir et de prendre sa place en haut de la hierarchie de l'école et même de la ville entiere. Bien que Frederic sentait qu'il n'en aurait jamais la force, ce serait comme si quelque chose de nouveau se produisait dans sa tête. Pourquoi pas au fond ? Devenir roi, qui n'en a jamais revé ? Qui n'a jamais voulu devenir quelqu'un, se faire connaitre ?

Mais non. D'une part, parce que Calypso était Calypso, et même Frederic ne connaissait personne qui soit capable de lui suceder un jour. BREF. Oui, il avait toute sorte d'informations sur elle mais ce n'était pas ça l'important. Chaque humain avait ses instants de force mais surtout de faiblesse. Chaque humain pouvait craquer, devenir quelqu'un d'autre, arreter de fixer un masque sur son visage chaque fois qu'il franchissait la porte de son appartement. Au fond, qui était-il vraiment ? Et elle ? Que faisait-elle une fois seule ? Son arrogance, sa méchanceté et sa franchise méchante étaient-elles naturelles ou s'entrainait-elle devant son miroir à balancer les pires vacheries au reste du monde ? Ou bien faisait-elle ce que faisait Fred dès qu'il penetrait dans sa chambre d'hotel, c'est à dire balancer ses affaires dans un coin, se rouler en boule sur un fauteil et se deconnecter du reste du monde en branchant ses écouteurs sur du bon vieux Green Day ?

Qui voyait-elle pendant qu'elle le regardait ? Ses yeux étaient étranges, comme si elle avait consumé de la drogue. Mais non. Pour frequenter les drogués et pour en etre lui même un, Frederic savait que la fille en face de lui ne se droguait pas. Il savait reconnaitre les yeux des vrais drogués. Il ferma les siens. La dependance était-elle un sentiment plus horrible que la fustraction ? Il avait terminé ses reserves d'ectasy et de LMC. Dommage, mais pas si. Il savait où s'en procurer de toute façon.

"Je m'appelle Frederic. Mon prénom suffira, tu n'es pas en état de capter autre chose et je n'ai de toute façon pas envie de te le donner."

Reprends toi Calypso. D'autre gens plus méchants que Fred en profiteront. Certains peuvent aisément profiter de toi dans cet état. Regarde toi, tu es faible et pâle et malade ! Rentre chez toi. Frederic t'a évité l'humiliation de ne pas t'évanouir en pleine cafeteria et de remporter la victoire sur la Mary mais il n'y a pas que des Frederic dans ce monde. C'est triste la vie. C'est triste d'etre toujours obligé d'etre parfait n'est ce pas ? Frederic avait envie de la claquer. Pourvu qu'elle n'ai pas l'idée de filer dans le quartier Nord dans cet état.

Dans un grand effort et une grande volonté, il se releva et s'approcha d'elle pas à pas. N'oublions pas qu'elle est malade, qu'elle semble ailleurs depuis tout à l'heure et qu'elle vient de le repousser viollement. Oui, elle aussi se tient au mur comme si sa vie dependait de ce bloc de béton. Ressemblance. Mais différence parce que si Frederic se sentait vaciller, tant que son attention était concentrés sur elle, il n'allait pas tomber. Enfin, il allait tenter de ne pas tomber. Au pire, il y avait toujours un mur.


"Je devrai te rammener chez toi. Tu n'as vraiment ... Non, tu es malade. "

Sa main droite serra la main gauche de Calypso et elle était glacée. Sa main gauche toucha le front de Calypso et il était brulant.

"Mais ... Mais t'as au moins 54 de fievre ! Qu'est ce que t'as fait pour être dans un tel état ?"

Sans lacher sa main, il farfouilla dans sa poche et en sortit un Doliprane à avaler. Il lui presenta en esperant qu'elle l'avale. Ah, Frederic pourfandeur de l'humanité, defendeur de la veuve et l'orphelin, le retour. Decidement, il n'allait pas bien aujourd'hui.

Bla bla bla et dans tout ça, rien n'avancait. Merde, il vacillait. Il detourna les yeux une minute pour ne pas lui montrer son état de faiblesse. Saloperie de fierté masculine.

Calypso
Calypso R. Storm
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COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:09

Lorsque le garçon recula rapidement et se laissa tomber à terre pour s’asseoir, Calypso fut prise par l’envie de faire la même chose mais elle savait bien que si elle faisait le moindre geste : elle s’effondrerait par terre. Le brun sourit sans raison apparente et Calypso ne dit rien. Peut être s’imaginait-il pouvoir tirer profit de l’état de la Reine. Si c’était le cas, il se mettait le doigt dans l’œil. Le fait que Calypso soit malade était loin d’être mauvais pour sa réputation, au contraire puisque ça montrait qu’elle était humaine. Et puis combien même il réussissait à la faire tomber de son trône, ce qui était tout bonnement impossible, Calypso était sûre qu’il reviendrait la voir quelques jours plus tard en la priant de reprendre sa place sur le trône. Malgré les apparences, être Reine n’était pas si facile que ça. Les gens s’imaginaient sûrement qu’il suffisait de rouler du cul et de sourire à tout bout de champs mais non. Être Reine c’était aussi avoir des responsabilités importantes et savoir faire des choix cruciaux. Ce shooté serait-il capable de tenir entre ses mains la vie de nombreuses personnes sans fléchir et prendre peur ? Non. Calypso était la Reine de l’Académie, la Déeesse du Quartier Nord et la Tempête du Nord et personne n’était capable de prendre sa place. C’était tout bonnement impossible d’arriver à son niveau. Pour arriver à devenir la Reine qu’elle était, il fallait avoir vécu ce qu’elle avait vécu et avoir la confiance de tout un quartier dangereux : c’était impossible tout simplement. Calypso se demanda ce qui allait se passer lorsqu’elle quitterait l’Académie. Qui arriverait à prendre sa place ? Qui aurait assez de caractère et de force pour réussir à maintenir la violence dans l’Académie, comme Calypso le faisait. On pouvait traiter la Reine de tout les noms mais c’était bien la seule personne qui avait réussit à faire diminuer les violences au sein de l’Académie. Avant sa montée sur le trône, les groupes s’affrontaient continuellement et se retrouver par terre le corps en sang était une aventure régulière pour chaque élèves, appartenant à un groupe ou non. Calypso avait réussit à faire cesser cette violence envers ceux qui n’avait rien fait. Bien évidemment les souffre-douleur persistaient à exister mais ça, elle n’avait pas envie de le faire changer. Mine de rien, ces souffre-douleur permettaient aux Groupes d’arrêter de se battre entre eux. Comme on dit, il faut faire des sacrifices. Et si le sacrifices de quelques personnes pouvait permettre aux autres de ne pas avoir peur d’aller en cours, alors Calypso était prête à faire ce sacrifice. Est-ce que quelqu’un d’autre aurait réussit à faire ce choix ? Y aurait-il eut quelqu’un capable de faire ce sacrifice pour le bon déroulement de l’Académie ? Sûrement pas. Et pourtant ce choix avait permis à l’Académie de retrouver un peu son calme, à l’infirmière d’être moins surmenée et aux élèves qui voulaient étudier d’aller étudier sans avoir peur. Calypso avait fait un choix et ne le regrettait pas. Ce drogué aurait-il réussit à faire calmer la violence ? Non. Pour faire ce choix il fallait avoir l’âme d’une Reine et seule Calypso l’avait.

- « Je m'appelle Frederic. Mon prénom suffira, tu n'es pas en état de capter autre chose et je n'ai de toute façon pas envie de te le donner. »

Calypso ouvrit les yeux qu’elle avait fermé quelques instants plus tôt. Elle savait parfaitement qu’elle n’aurait pas dû venir à l’Académie dans cet état là mais lorsqu’elle était partie de chez elle, elle allait bien. Elle savait aussi qu’on pouvait se servir d’elle, profiter de son état mais elle ne pouvait rien faire du tout. Il s’appelait Frederic et dans l’instant présent, elle avait envie de se jeter dans ses bras. Il ne devait pas la connaître plus que ça et pourtant il prenait soin d’elle. Il aurait pu la filmer dans cet état et envoyer la vidéo à tout ceux qu’il connaissait. Il aurait pu la violer et inviter ses amis à en faire de même. Il aurait pu la tuer…

- « Je devrais te ramener chez toi. Tu n’as vraiment… Non, tu es malade. »

La Reine sentit une main chaude serrer sa propre main gauche et une autre main lui toucher le front. Elle n’arrivait plus à penser correctement et c’est à peine si elle aurait réussit à se débattre si Frederic avait eut envie de la violer. Elle n’arrivait plus à rien faire et ne réagit pas lorsque Frederic lui demanda ce qu’elle avait fait pour être dans cet état. Oui. Qu’avait-elle fait ? Et puis quel jour étions-nous ? Calypso eut envie de pleurer lorsqu’elle comprit enfin ce qui lui arrivait. Ses jambes lâchèrent et elle s’affala sur le sol comme une poupée de chiffon. Sa tête tomba sur le côté et tout fut noir pour elle. Elle n’entendait plus rien, ne voyait plus rien, ne sentait plus rien. La même scène repassait en boucle derrière ses yeux fermés. Son corps ne bougeait plus mais son esprit était en train de se briser en milles morceaux. Ces milles morceaux que Matt avait pourtant réussit à recoller étaient en train d’exploser de nouveau. Andrew, Andrew, Andrew… L’homme la regardait de bas en haut et la violait. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Calypso pleurait mais rien n’arrêtait cette boucle infernale. Elle revoyait le sourire de sa mère lorsque Andrew l’avait traînée dehors à demi nue : le sourire vainqueur de quelqu’un qui a attendu sa vengeance pendant très longtemps. Elle ressentait de nouveau cette peur oppressante qu’elle avait ressentie lorsqu’elle avait ouvert les yeux dans une pièce inconnue et entendu des gémissements venant du dehors. Elle entendait de nouveau le grincement que la porte avait fait en s’ouvrant sur un homme d’une soixantaine d’années. Elle ressentait toujours la douleur qu’elle avait ressentie lorsqu’il l’avait pénétrée alors qu’elle ne voulait pas. Elle n’avait rien pu faire… Elle n’avait que dix ans et avait été droguée. Si Calypso ne fumait pas c’était parce qu’elle avait bien trop souffert à cause de cette fumée destructrice. Elle avait été droguée par Andrew pour qu’elle n’essaye pas de s’enfuir ou de se débattre, il écrasait ses cigarettes sur son corps après l’avoir violée. L’arrivée de Matt, le couteau s’enfonçant dans le corps d’Andrew et lorsqu’elle l’avait vu baigner dans son propre sang avaient été une délivrance et elle avait pensée pouvoir revivre de nouveau mais le passé fini toujours par nous rattraper un jour…
Elle s’appelait Calypso Taylor, elle avait changé de nom de famille pour éviter que ses parents ne la retrouve et surtout pour leur éviter la honte d’une enfant prostituée. Elle était restée enfermée dans l’appartement de Matt pendant trois mois entier, refusant de sortir et refusant tout autre visite que celle de Matthew. Il l’avait aidé à reprendre confiance et avait recollé les différents morceaux de son âme détruite. Il l’avait poussée à recommencer les études. Il avait toujours été là pour elle même lorsqu’elle avait faillit se suicider de nombreuses fois. Elle avait décidé de faire du Quartier Nord sa propre maison et pour ça elle avait mit de côté ses pensées sombres et ses peurs. Elle avait ramené le calme à l’Académie, avait fait s’arrêter la guerre entre le Nord et l’Ouest. Elle avait sauvé la vie à de nombreuses personnes, s’était trouvée une famille aimante, était la Déesse du Quartier Nord, avait à ses côtés des gens sur qui compter alors quoi ? Pourquoi le passé la rattrapait-il ainsi, de façon aussi brusque ? N’avait-elle pas tout fait pour essayer de tirer un trait dessus ? N’avait-elle pas le droit de fermer les yeux sur ce qu’elle ne voulait pas voir ? Non…
Elle entendit une voix l’appeler. Réelle ou non, peu importe. Que ce soit Frederic ou son imagination, Calypso s’en fichait. La boucle s’arrêta brusquement et les yeux bleus océans de Calypso s’ouvrirent d’un seul coup. Sans même réfléchir, la blonde se jeta dans les bras de Frederic et laissa les larmes couler pour de bon. Qu’il la repousse, qu’il la gifle, qu’il la rejette… Peu importe… Calypso ne voulait plus qu’une chose : rentrer chez elle. Appeler Matt pour qu’il vienne la rassurer, pour qu’il vienne lui redire qu’Andrew est mort, pour qu’il la prenne dans ses bras et qu’il reste près d’elle jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Dans quelques jours ce serait le jour exact où Calypso avait été violée. Dans quelques jours, ce serait l’anniversaire de la mort de Calypso Taylor.

La blonde resta quelques instants de plus dans les bras du drogué. Elle ne pleurait plus mais elle avait besoin d’une présence rassurante et même si elle ne connaissait pas ce mec, il avait une sorte d’aura rassurante. Il était peut être drogué, il fumait peut être, il avait peut être d’autres points en commun avec Andrew mais Calypso n’avait pas peur de lui. Elle savait qu’il ne pourrait jamais être comme cet enfoiré sinon il l’aurait déjà violée depuis longtemps…
Cela faisait très longtemps que Calypso n’avait pas pleurer en public, enfin public… qu’elle n’avait pas pleuré devant une personne autre que Matthew ou Camélia. Elle n’avait pas arrêté de se cacher derrière un masque lorsqu’elle allait mal afin que ça ne gêne personne. Pour éviter qu’on ne s’inquiète pour elle, pour éviter qu’on ne lui demande la raison de ses pleurs. Qu’aurait-elle pu répondre ? « Je n’arrive toujours pas à me remettre de tous les viols consécutifs que j’ai subit depuis que j’ai dix ans. ». Il devait se demander ce qui lui arrivait, Frederic. Ou alors il se disait qu’elle était relou à lui chialer dans les bras alors qu’elle ne le connaissait pas. Peu importe…

- « Désolée. »

Et oui, même la Reine de l’Académie savait s’excuser lorsqu’il le fallait. Rares étaient les personnes à avoir entendu la Reine s’excuser et Frederic faisait désormais partit de l’élite qui avait vu pleurer et/ou s’excuser la Reine de l’Académie. La blonde se releva, quittant la présence rassurante de Frederic, et se pencha pour ramasser son sac qui était tombé plus loin pendant sa chute. Elle ramassa la carte du Quartier Nord qui en était tombée et la remit dans son sac. La carte devait être dans son sac depuis un moment puisque la blonde n’avait plus besoin de carte pour se promener dans le Quartier qu’elle connaissait maintenant comme sa poche. Elle hésitait à appeler Matt pour qu’il vienne la chercher ou non. Se rendant compte de l’absurde de la situation, à savoir le fait qu’elle ait pleurer dans les bras d’un mec inconnu qui, en plus, ne pouvait pas savoir pourquoi elle avait fondu en larme après s’être évanouie, Calypso se tourna vers Frederic et le regarda droit dans les yeux.

- « Excuse-moi encore. Il y a des choses que même les masques ne peuvent plus cacher. »

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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:11

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Quelqu'un dirait que c'est impossible. Un autre répondra que l'impossible n'est rien face à ce qu'on veut vraiment. Où est la limite entre le possible, l'impossible ? La limite entre les deux existe-t-elle vraiment ? Comment est ce que Frederic en est arrivé là déjà ? Par un hasard, par une fille qui geule en plein milieu de la cantine. Non, comment est-il arrivé dans cette académie ? Comment est-il arrivé à devenir ce qu'il était aujourd'hui ?

Son père était mort. Tout était parti de là. Son père était mort d'une putain d'overdose et il ne s'était jamais relevé. Il n'était jamais retourné sur la tombe. Trop loin l'Estonie se disait-il chaque fois qu'il passait depuis un aéroport. Il aurait pû y aller. Mais il aurait du tout laisser tomber ici, envoyer le monde se faire foutre, envoyer New York se faire foutre. Combien d'amis avait-il vraiment ? Alex ? Jonas, peut être Naoki et point barre. Et cette fille, qu'il tenait dans ses bras, combien avait-elle d'amis ? Avait-elle des soeurs capable de tout sacrifier pour elle, un grand frère baraqué ? Qui était-elle au fond ? Une simple fille capable d'exploser et de devenir folle par moment.

Chacun était capable de devenir fou par moment, elle ne faisait pas execption. Et lui, qui était-il au fond ? Rien qu'une personne qui se droguait, qui fumait beaucoup, beaucoup trop pour sa santé mentale, un dealeur. Non, dealer en soit n'était pas une mauvaise chose. Il n'était qu'un vendeur parmi les autres. Un simple vendeur. Il vendait du rêve mais il ne faisait que vendre. La drogue en soit n'était rien. Cela permettait de s'évader tellement haut. Ceux qui faisaient peur, c'était les vrais toxicos, ceux qui s'enfoncent et qui ne trouvent plus aucun plaisir à se droguer. Eux, ils étaient drogués. Frederic ne l'était pas vraiment. Il n'était qu'un rêveur, il vendait du rêve, il prenait du rêve, il rêvait pour son bien. Les rêves ne sont-ils pas le meilleur cadeau que la réalité puisse offrir ? Etre drogué n'est qu'être plongé à vie dans la nuit, ne vivre que la nuit et avoir peur du soleil, comme les vampires. Le soleil n'est qu'une blague, il ne sert qu'à éblouir. Un jour, quand il explosera, il faudra bien faire avec. Alors en attendant, les drogués vivent la nuit. Les rêveurs ne sortent pas le jour, lorsque le ciel est bleu. Ils attendent que la boule jaune tombe et que la boule bleue la remplace. Parce que la boule bleue est eternelle et parce que même si elle se rapproche de la Terre au fur et à mesure que les années passent, on va la voir arriver. Et en plus, la Lune est changeante. Elle se montre un peu moins grande à chaque nuit qui tombe et elle différente selon l'endroit où tu te trouves sur la planète. Alors que le Soleil, il est indifférent. Foutu soleil de merde.

Un jour, il finirait par mourir, comme son père, comme tout les autres êtres vivants. Il finirait par mourir et comme à l'heure actuelle, tout le monde se fichait pas mal des morts et des vivants, tout le monde s'en foutrait. A part vendre du rêve, qui se souciait de lui ? Ah, oui, sa mère. Peut être que s'il mourrait, elle aurait de la peine. Mais le cas de sa mère, c'était encore autre chose, parce que lui même s'en foutait. Si elle crevait, il serait triste et il repenserait au passé et il s'enfermerait dans son appart de luxe pour craquer un bon coup, regarder des vieilles photots datants du temps où il en fallait peu pour être heureux, peut être qu'il irait en Estonie, mais il finirait par reprendre contact avec la vie, avec le rêve et il redeviendrait Freddie le dealeur. Et tout recommencerait. Il aurait juste un peu d'argent en plus et il s'habillerait en noir total pendant un mois ou deux. Et la vie continuerait, et le Soleil continuerait de grossir, et la Lune continuerait de se rapprocher de la Terre.

Et elle pleurait, elle pleurait, et elle s'accrochait à lui. Et elle ne s'arretait pas de pleurer. Elle s'était jeté dans ses bras, sans parler, sans répondre à ses questions. Elle était chaude (aucun sous-entendus dans cette phrase), elle avait de la fièvre. Elle pleurait, elle n'était plus rien d'autre qu'une boule de nerfs et de larmes, des larmes salées qui coulaient le long de ses beaux yeux pour s'étaler telle un océan sur les vetements de Frederic. Frederic était desarmé. Il ferma les yeux et pensa que si elle pleurait comme ça devant un inconnu, c'est qu'elle avait un problème et pas un petit. Pourquoi est ce qu'elle pleure ? Pourquoi est ce qu'elle ne s'arrete pas ? Dis Calypso, que caches-tu ? Qui est vraiment dans ton coeur ? Que se passe-t-il dans sa tête ?

Frederic ferme les yeux et Frederic tente de contrôler le tremblement de ses mains pour la serrer contre lui le temps qu'elle se calme. Elle doit avoir les yeux rouges. Il se concentre sur le noir qui l'entoure. Il ne doit pas craquer. Pas maintenant. Il a des cigarettes dans sa poche maintenant, et surtout il a une intraveineuse dans son sac. Il l'a déja utilisé ce matin mais s'il ne tient plus ... Il va peut être finir par mourir. Oui, il va peut être crever. Elle s'arrete peu à peu de pleurer, elle se calme, mais son souffle est court et elle ne bouge pas. Elle se contente de rester calée dans ses bras. Pourquoi ? Pourquoi est-elle ainsi ? Elle montre une apparence faible, mais dans un sens, elle parait humaine. Il pourrait faire ce qu'il veut d'elle, comme une poupée de chiffon, une poupée de verre. Une jolie petite poupée en sucre qui fond quand la nuit tombe sur la ville. Une simple poupée plus fragile et plus belle que les autres. Rien d'autre qu'une fille qui pleure et qui sèche ses larmes dans les bras du premier paumé venu. Il passa une main dans ses cheveux blonds. Mais elle finit par s'eloigner et sa main resta tendue vers elle. Quoi ?


Elle ne parla pas et se contenta de lui montrer son dos. Sa main se replaca parralèle à son corps. Elle retomba faiblement et Frederic fixait le dos de la Reine du Nord. Elle parlait d'une voix faible, à peine audible et pourtant elle parlait. Quelque part, c'était le signe qu'elle allait mieux, ce qui n'était pas son cas. Non, il n'allait pas bien. Ces derniers, il n'allait pas bien, pas bien du tout. Mais aujourd'hui, il menacait d'exploser. De laisser venir cette tension en lui, frapper, casser les murs, frapper les gens, qu'il connaissait ou non, d'exploser. De devenir une bombe humaine. Alors que lui même faisait tout pour empecher les gens de devenir dingue, il le devenait lui même. Instable et fatigué, ca faisait peur. Il avait peur et ses mains tremblaient. Quand elle se retourna vers lui, il cru qu'il allait vraiment devenir dingue. Elle a des beaux yeux, et quand ils te fixent, ils sont magnifiques. Oui, elle est belle, oui, elle mérite son statut de Reine et oui, il s'en fout qu'elle porte un masque. Parce qu'on en porte tous un non ? On est tous completement frappé un jour où l'autre, alors on fait croire qu'on va bien, on se cache pour mieux vivre, et on croit qu'on avance dans la vie, alors qu'on ne fait que reculer. Mais ils étaient fatigués de cette vie là, elle comme lui. Se trouver des points communs avec une Reine, ce n'était pas commun.

Les PomPomGirls figuraient en haut de l'affiche, elles étaient les plus belles et les plus salopes de l'école. Tout de suite après elles venaient les PlaysBoys, ces garçons si beaux et si souriants. Les Chipies, les Rebelles, les Alcooliques. Lui, les Drogués. Les Souffres Douleurs pour finir par les Nowhere. La vie est dure quand on est à Weins. Alors qu'avaient-ils en commun, à part leur souffrance et leur envie de craquer n'importe quand, n'importe comment, n'importe où ? Pas grand chose. Mais on a tous besoin de rire. Et encore plus ces temps ci, quand le Soleil menace d'exploser et que la Lune se rapproche. Un jour, le Soleil et la Lune se frapperont de plein fouet. Un jour, les pingouins du pôle Nord rencontreront les ours du pôle Sud. Un jour Calypso ne sera plus reine et quelqu'un d'autre la remplacera. Un jour la Terre s'arretera de tourner et Dieu ne sera plus d'aucun secours à personne. Déjà qu'il ne sert pas à grand chose en ce moment, mais ca promet d'être encore pire.

Il ne tenait plus, il devenait fou. Sans répondre, il fouilla rageusement dans son sac et trouva l'intraveineuse. Il chercha son regard, et d'une seule main, il la remplit. Il souleva sa manche et se piqua le bras gauche. Passé la douleur de la première seconde, il soupira de soulagement. Dans quelques secondes, il ira mieux. Sentir le liquide commence à parcourir ses veines et il sourit. Cette histoire de masque, cela valait aussi pour lui. Il replaca l'intraveineuse dans son sac et remit sa manche en place. Ah, c'était bon.

"Désolé pour ça. Il y a des jours où on en a besoin. Pour moi, ces genres de jours reviennent plus souvent."

Il plongea son regard dans le sien. La dernière fois qu'il s'était regardé dans un miroir, il s'était trouvé autodestructif.

"Je ne te poserai pas de question. Je ne pense pas que tu ... veuilles me raconter ce qu'il t'arrives."

Même si j'en crève d'envie, se retient-il d'ajouter. Oui, voir Calypso pleurer n'est pas donné à tout le monde mais savoir ce qu'il se passe dans la tête de la Reine ... C'est encore plus rare. Devenir le confident d'elle ? Devenir le gardien du sommeil de ses nuits ? Vous rigolez. Frederic avait autre chose à foutre de ses nuits. Et elle ? Est ce qu'il y avait quelqu'un dans son lit toutes les nuits ? Oui, quelqu'un de différent chaque nuit. Comme la Lune, elle changeait tout le temps. Elle était la Lune, il était le Soleil, il était la Lune, elle était le Soleil. Changeant, fixe, changeante, fixe. Il prefera arreter de penser. Pourquoi étaient-ils ici déja ? A cause de Mary ou grâce à Mary ? En tout cas, leurs chemins s'étaient croisés, et Frederic n'était pas pret d'oublier ce jour.

"Je devrai te raccompagner chez toi. Seulement, je n'ai pas la force de bouger d'ici et le Quartier Nord entier me tomberait dessus."

Il n'avait surtout pas envie qu'elle parte.

Calypso
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:13

- « Tu sais ma chérie, un jour tu trouveras quelqu'un en qui tu pourras avoir confiance. Quelqu'un que tu n'auras pas besoin de connaître pour savoir que vous serez liés. Quelqu'un qui sera comme toi, quelqu'un qui aura besoin de ton aide comme tu auras besoin de la sienne. »
- « Ça fait beaucoup de quelqu'un, Papa ! »
- « Non ma chérie, ce ne sera qu'une seule personne. »
- « Et comment je saurais que c'est ce quelqu'un ? Il y aura une lumière qui nous éclairera ? Comme dans les films ? »
- « Non. Tu le sauras, au plus profond de toi même... »

Lorsqu'elle vit l'aiguille s'enfoncer dans le bras gauche de Frederic, Calypso su qu'elle avait trouvé ce fameux quelqu'un dont son père parlait tant. Calypso avait toujours eu une peur panique des piqûres et le simple fait de la voir s'enfoncer dans le bras de Frederic la fit trembler de peur. Les piqûres… Andrew en utilisait aussi. Il disait que c’était pour s’accorder un moment de rêve, il disait que ça lui permettait de s’évader de la réalité. Mais ce moment de rêve ne durait jamais très longtemps et lorsqu’Andrew revenait à la réalité, c’était Calypso qui en payait le prix. Il la frappait, hurlait, la violait puis se calmait, écrasait sa cigarette sur son dos et ricanait qu’il fallait qu’il traite mieux la marchandise. Alors Calypso pleurait, se repliait sur elle-même, appelait à l’aide mais jamais personne ne venait la sauver. Elle priait chaque soir pour qu’une personne vienne la délivrer mais les seules personnes qui passaient les portes c’étaient les clients de la soirée, les gros porcs qui venaient se décharger. Calypso hurlait de rage, se faisait vomir, se dégoûtait, ne se nourrissait plus, s’arrachait la peau. Non… Calypso ne croyait plus en Dieu. Si Dieu existait vraiment, comme certains le disaient, pourquoi avait-il laissé Calypso souffrir autant ? Pourquoi l’avait-il abandonné de la sorte entre les mains d’Andrew. Non. Dieu n’existait plus. Dieu n’était rien d’autre qu’un putain de connard de merde qui laissait les gens croire en lui puis qui les abandonnaient à leur sorts. Dieu est un enfoiré, un putain d’enfoiré…
Calypso sentait encore le contact de la main chaude de Frederic dans ses cheveux. Pourquoi un être humain avec une main si chaude, si pleine de vie, se droguait-il ainsi ? Les mains de Calypso étaient gelées, mortes si l’on pouvait dire ça ainsi. La Reine de l’Académie n’était plus rien, en ce moment, qu’une jeune femme qui a grandit trop vite. Une enfant à qui on a arraché son enfance, une gamine qui aurait voulu grandir comme tout le monde, une fillette qui pleure lorsqu’elle voit les autres se faire du mal. Calypso n’avait plus d’âme, du moins c’était ce qu’elle pensait. Mais lorsqu’elle sentit son cœur manquer un battement en voyant Frederic grimacer, elle sût que finalement, elle n’était pas aussi inhumaine qu’elle l’espérait. La blonde aurait préférée être inhumaine, ne plus s’encombrer de sentiments comme la pitié ou la compassion. Ne plus pouvoir souffrir ou pleurer. Elle aurait voulu pouvoir vivre autrement, se contenter du strict minimum et ne pas prendre plus que nécessaire mais elle ne le pouvait pas. Le fait d’acheter tout ce qui lui tombait sur la main, de manger que ce qui lui donnait envie, de rire et de coucher avec qui elle voulait… tout ça, ça lui permettait de se croire vivante. De se rendre compte qu’elle était libre, enfin si on pouvait être libre avec un passé comme le sien.

- « Désolé pour ça. Il y a des jours où on en a besoin. Pour moi, ces genres de jours reviennent plus souvent. »

Il avait peut être l’air d’aller mieux mais au final, dans quelques instants son état redeviendrait comme avant. Les rêves sont de courtes durées alors que les cauchemars sont interminables. Frederic la regarda droit dans les yeux et Calypso cru qu’elle allait se remettre à pleurer. Mais non ! Elle ne devait pas craquer ! C’était une Reine ! C’était la Déesse du Quartier Nord ! Tant de personnes comptaient sur elle ! Et puis quoi ? Pourquoi devait-elle supporter la pression des espoirs de chacun ? Pourquoi était-ce à elle de souffrir en silence alors que d’autres le hurlait sur tout les toits ? Pourquoi était-ce toujours à elle de se taire et de faire bonne figure ? Non. Il y avait des moments où les masques tombent. Il y avait des moments où la réalité est trop forte pour qu’on puisse fermer les yeux et oublier. Et ces genres de moments, Calypso était en plein dedans.

- « Dis-moi… Pourquoi est-ce que tu te drogues ? Les rêves ne durent jamais longtemps et le choc n’en est que plus rude lorsqu’on retourne à la réalité. Pourquoi est-ce que tu te fais mal pour un bref instant d’envol ? »

La blonde posa son sac par terre et s’assit à côté de Frederic. Fini les images, bas les masques. La Reine qui doit toujours être parfaite est partie faire un tour et laisse la place à Calypso Storm, une fille qui aurait préféré mourir plutôt que de continuer à supporter le poids du passé. Cette fille là, elle est peut être belle extérieurement mais elle est en milles morceaux intérieurement. Mais cette fille là, que tout le monde dit connaître, la connaissez-vous ? Savez-vous pourquoi elle se réveille en sursaut la nuit ? Savez-vous pourquoi elle se crispe dès que son anniversaire approche ? Savez-vous pourquoi elle porte un masque ? Non. Vous ne savez rien mais vous n’arrivez pas à le comprendre, à l’accepter. Calypso… si elle a prit ‘’Tempête’’ comme nom de famille, ce n’est pas pour rien. Elle ne reste jamais en place, elle arrive et repart à grand fracas mais surtout ce nom c’est comme un appel à l’aide. Qui sera assez fort, assez courageux pour venir arrêter la tempête ? Qui ouvrira le chemin d’une vie nouvelle à celle qui pleure chaque soir en repensant à son passé ? Personne… Il n’y a jamais personne lorsqu’on va mal. Il y a toujours quelqu’un qui se plaint mais jamais personne qui vous console. Ou alors celui qui vous consolait a disparut.
« Dis-moi Papa, tu me cherches toujours ? Est-ce que tu penses à moi ou alors est-ce que tu m’as oubliée ? »
Ces questions, Calypso se les étaient posées tant de fois qu’elle en avait perdu le compte. Ca pouvait paraître stupide une fille de dix-sept ans qui pense encore à son père, mais pour Calypso ça ne l’était pas. Si on vous avait arraché votre père, votre foyer douillet, votre vie, à l’âge de dix ans, il ne serait pas étonnant que sept ans plus tard, vous continuiez à rêver de votre passé. Pauvre petite fille qui a grandit trop vite, pauvre petite fille à qui on a arraché son enfance…

- « Je ne te poserai pas de question. Je ne pense pas que tu ... veuilles me raconter ce qu'il t'arrive. »

Calypso posa sa tête sur l’épaule de Frederic. Elle avait envie de pleurer mais elle ne le fit pas. Chacun ses problèmes, non ? Non. Calypso n’arrivait plus à se débarrasser de ses problèmes tout comme Frederic ne devait pas arriver à se débarrasser de l’envie de manque qui l’étreignait lorsqu’il ne se droguait pas. Calypso n’avait jamais vraiment parlé de ce qui la tracassait. Même Matt ignorait les combats intérieurs qu’elle menait chaque jour. Camélia savait quelques moments de son passé mais au final, ce qui s’était passé pendant un an entier, tout le monde l’ignorait. C’était encore trop frais, trop récent dans l’esprit de la blonde pour qu’elle ose en parler. Elle avait trop peur qu’on la juge, qu’on la trouve dégoûtante et qu’on la rejette, alors elle se taisait et souriait pour faire bonne figure. On a tous des hauts et des bas, non ? Le commun des mortels sans doute, mais Calypso n’avait que des bas depuis sept ans. Elle n’avait jamais vraiment remonté la pente, et c’était aujourd’hui qu’elle s’en rendait compte. Elle avait pensé qu’elle avait réussit à se débarrasser de ses problèmes, qu’elle avait au moins réussit à mettre un trait dessus. Mais non. Et c’était maintenant qu’elle s’en rendait compte… La pente, elle lui avait tourné le dos et elle s’était assise par terre : dos au futur, face au passé.

- « Ca fait sept ans que je suis morte. Je sais, ça doit être ridicule d’entendre une fille comme moi dire ce genre de truc mais c’est vrai, crois-moi. »

Oui… Elle voulait qu’il la croit. Elle ne voulait pas qu’il la rejette, elle ne voulait pas qu’il fasse comme Alex… Elle avait cru pouvoir avoir confiance en cet homme mais il l’avait abandonné, la laissant seule face à une horde de questions sans réponses. Il l’avait abandonnée après l’avoir ridiculisée et après l’avoir fait passer pour une folle. Peut être en était-elle une ? Mais cet Alex n’avait eut aucune raison de juger la fille sans enfance qu’il avait eut devant lui. Ca avait été la première personne que Calypso avait tuée de ses propres mains. Et oui, ces mêmes mains qui se posaient sur le bras gauche de Frederic avaient tués. Ces mains étaient pleines de sang et pourtant elles étaient gelées. Non, Calypso n’avait pas froid. C’est juste qu’elle était… Epuisée. Fatiguée de devoir se battre pour vivre. Elle aurait voulu rentrer dans son appartement, se jeter sur son lit, allumer l’écran tactile et se regarder un bon vieux film à l’eau de rose mais elle ne pouvait pas. A partir d’aujourd’hui, elle sentait que rien ne serait plus comme avant. Elle entendait ce cœur qui battait à côté d’elle. Frederic vivait, elle vivait. Et pourtant, il était presque évident en les voyant assis ainsi qu’ils n’avaient qu’une envie : partir. Calypso n’avait pas peur de la mort, la seule chose qui l’effrayait c’était de se retrouver seule. Elle avait trop souffert lorsqu’elle avait été seule, beaucoup trop souffert pour devoir endurer de nouveau ça. Elle voulait croire qu’elle existait, mais comment accepter son existence lorsqu’on en doute soi-même ?

- « Je suis fatiguée de vivre, Frederic. »

Elle soupira et serra la main gauche de Frederic dans sa propre main droite. Oui, la Reine en avait assez de vivre. Elle voulait mourir mais elle n’en avait pas le courage. Peut être aurait-elle dû se débattre et essayer de survivre à son passé mais le souvenir d’Andrew était encore trop fort pour qu’elle ose faire des remous dans l’eau glaciale où elle s’enfonçait en silence.

- « Dis-moi, Frederic. Est-ce que tu as des parents ? Est-ce que ta mère t’aime ? Tu sais, si je te poses cette question c’est parce que moi je n’ai plus personne… Ma mère m’a haït dès ma naissance et le jour de mes dix ans, elle a amené chez nous un homme nommé Andrew. Cet homme là a changé ma vie à jamais. Il m’a violée puis enlevée et pendant plus d’un an j’ai servis de pute à tout les porcs qui peuplent cette ville. C’est amusant, non ? On m’a violée et on m’a prostituée, mais aujourd’hui encore je continu à vendre mon corps. Non… C’est pas amusant du tout. C’est simplement que je ne sais rien faire d’autre. On m’a volé mon enfance, on a écrasé mon âme et a joué avec mon corps alors je ne sais plus quoi faire… Je ne sais même pas si je vis encore et, si c’est le cas, qui je suis réellement… »

Et voilà qu’elle se mettait à lui raconter sa vie. Comme si lui-même n’avait pas déjà assez de problèmes comme ça… La drogue, on n’y venait pas comme ça. Il fallait qu’il y ait une raison pour qu’on entre dans ce cercle vicieux. Calypso n’y était jamais entrée puisqu’elle était bien trop effrayée par le souvenir d’Andrew, mais tout le monde n’était pas dans son cas, sinon la drogue n’existerait pas. Pourquoi Frederic prenait-il de la drogue ? Pourquoi jouait-il au vendeur de rêve ? Pourquoi bousillait-il une vie qu’il aurait sans doute pu améliorer pour en profiter. Pourquoi personne ne venait les aider ? Pourquoi les gens se contentaient-ils d’observer leur propre personne. Il n’y avait personne à cet endroit aujourd’hui, personne d’autre que deux lycéens totalement perdus dans un monde trop effrayant. Il y avait l’Océan et il y avait la Terre. Il y avait l’Inconnu et il y avait le Connu. Qui était le connu et qui était l’inconnu ? Qui sait… Tout le monde avait sa propre part de mystère et que ce soit Frederic ou Calypso, il était évident que personne ne les connaissait vraiment.

- « Je devrai te raccompagner chez toi. Seulement, je n'ai pas la force de bouger d'ici et le Quartier Nord entier me tomberait dessus. »

Calypso sursauta et, inconsciemment, se rattacha à Frederic. Elle avait peur de se lever, peur de le voir s’éloigner, peur de se retrouver seul dans un monde qu’elle craignait. Calypso connaissait peut être New-York comme sa poche mais en ce moment précis, elle avait peur d’y mettre les pieds. Elle savait parfaitement que lorsqu’elle serait dans le Quartier Nord, les gens iraient la voir pour savoir la raison de ses pleurs mais ce n’était pas eux qu’elle voulait voir. Elle ne voulait que Frederic, le drogué, le perdu, son alter-ego. C’était quand même étrange qu’un homme qui ressemblait autant à Andrew soit ce ‘’quelqu’un’’ dont parlait le père de Calypso…

- « Je ne veux pas rentrer chez moi… Je veux rester là … avec toi… »

« Sauf si tu ne veux pas » mais cette phrase là restait bloquée dans sa gorge. S’il partait, l’Océan engloutirait la jeune fille et de Calypso Storm, il ne resterait qu’un corps inanimé et blanc comme l’écume.
Elle ne connaissait même pas Frederic et pourtant sa présence était, en ce moment précis, vitale à la jeune fille. Calypso ne l’avait jamais croisé dans les couloirs, elle ne lui avait même jamais lancé un regard et pourtant aujourd’hui elle se retrouvait accroché à son bras comme un naufragé à une planche à la dérive.
Et si Calypso avait rencontré Frederic avant Matt ? Que se serait-il passé ? Et si Frederic l’avait vue pour la première fois dans le bordel où Andrew organisait ses sauteries, l’aurait-il sauvé ? Aurait-il tué le violeur ou se serait-il contenté de la baiser comme une chienne en se disant qu’elle aimait ça ? Jusqu’à quel point pouvait-elle lui faire confiance, à ce Frederic ? Sa présence lui était peut être vitale mais après tout, elle ne le connaissait pas. Calypso se crispa et se mit à trembler. Et si elle était en ce moment même en train de s’attacher à son futur violeur. Et si ce Frederic n’était qu’un Andrew numéro 2 ? Et si tout allait recommencer, comment réagirait-elle ? Allait-il la violer ? La tuer ? La faire souffrir ? Qui était-il au final ?
Traumatisée ? Calypso ? Totalement… Elle pensait avoir vaincu cette peur panique des hommes mais apparemment le passé n’est jamais bien loin…

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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:19

Come, as you are. As you were. As I want you to be. As a friend. As a friend. As an old enemy.Take your time. Hurry up. The choice is yours. Don't be late.Take a rest. As a friend.. As a old memory, memory, memory, memory. Come. Dowsed in mud. Soaked in bleach. As I want you to be. As a trend. As a friend. As an old memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory ...







Les filles, de toute façon, ça pleure tout le temps. Les filles, c'est chiant, ça emmerde le monde, ça remut des hanches exprès pour faire saliver le peuple idiot mâles qui veulent bien croire que les filles tomberont dans leur lit. Les filles, ce sont des garçes, des belles salopes et elles sont toutes pareilles. Les filles, ça sert à rien. Les filles, c'est comme un monde à part. Les filles, c'est différent. Les filles, c'est pas pareil. Les filles, c'est autre chose que les garçons. Les filles, ça cassent les pieds, les mains, la tête. Les filles, ça embête les garçons parce que les garçons ont pas envie de dire aux filles 'tu me fais chier'. Les filles, ça croit que c'est invinsible. Les filles, ça se cache sous des tonnes de peinture, d'escarpins et de Channel n°5 pour faire croire que c'est belle. Les filles ne font pas parties du monde des garçons. Les filles, c'est chiant, c'est moche et c'est agacant.

Il y a le monde des filles, le monde des garçons et le monde de Calypso et Frederic.

Au départ, c'était des bulles. Des toutes petites bulles qui évoluent au fil des années. Des toutes petites bulles qui grossissent et explosent dès la moindre épine de rose. Des bulles qui s'envolent, des bulles roses, bleues, jaune fluo, marron, rouge, vert, marine, orangé, blanches ou noir ébène. Parce qu'une bulle, c'est beau, ca vole, ça vole et ça s'envole encore plus haut que les oiseaux. Les oiseaux, ca se fatiguent, ça finit par se poser, ça se réenvole, ca repart de plus belle mais ça évolue en dents de cie parce que les oiseaux ne sont que des oiseaux, et que les bulles, c'est pas pareil. Et puis les oiseaux, ils sont tous pareils. Au fur et à mesure des bulles, c'est jamais les mêmes et elles sont toutes aussi belles les unes que les autres mais elles sont toutes belles et puis les bulles c'est des bulles et les oiseaux, c'est des oiseaux.

Petit oiseau, si tu n'as pas d'aile, eh ben tu peux pas voler.

La bulle de Calypso parait dorée, mais à l'interieur c'est noir. Et à travers des murs de bulles noirs, c'est comme derriere des vitres teintés, on y voit rien. La bulle de Frederic est orange, parce qu'il se montre rouge et méchant alors qu'il est jaune et solaire comme l'autre boule au dessus des têtes. Parce qu'une bulle c'est beau, alors celles de Calypso et de Frederic sont plus belles que les bulles des autres même s'ils sont plus beaux. Et quand deux belles bulles rentrent en collision, ca forme une bulle encore plus belle qu'avant. Et ça forme un monde merveilleux où tout le monde est heureux, où tout le monde se protège, où les belles princesses sont naîve et où les princes sont forts, courageux et où il sauve les belles princesses. Et la belle princesse est blonde et le prince est riche et emmene la blonde sur son beau cheval blanc pour l'emmener loin, très loin, loin des murs noirs et de la carapace dorée et il l'entraine dans son beau château avec des serviteurs beaux et gentils et la princesse devient si belle qu'ils se marient et ont beaucoup d'enfants et ils sont heureux dans leur petite bulle rien qu'à eux.

Frederic et Calypso, c'est pareil. Tels Bonnie et Clide, tels Roméo et Juliette, tels Edward et Bella, tels les autres abrutis des Hauts de Hurlevent, leurs bulles sont entrées en collision et ça à fait bim bam boum dans les deux bulles. Parce que dorée et noir et rouge et jaune, au final, ca donne un assez beau résultat. Le résultat étant qu'il est assis et qu'elle a la tête sur son épaule, comme si elle allait s'endormir. Elle a l'air si fragile, une belle petite poupée de cire, une poupée de coton, de chiffon, de sucre. Une belle princesse blonde qu'il faut secourir. Elle est belle, elle est jeune et pourtant elle fait tellement adulte, tellement mature. Presque trop. Elle n'est pas une de ces filles qui se frottent les yeux le matin pour faire passer la gueule de bois. Elle n'est pas une de ces filles comme il en cotoie tout le temps qui passent leur temps à fouiller les poches de leur mec provisoire d'une semaine pour se payer une bouteille de gin ou une dose de shit. Elle n'est pas une de ces filles qui courent dans les couloirs pour ne pas que les grands méchants loups les frappent. Elle n'est pas une de ces filles qui ne savent pas quoi faire de l'argent que papa a gagné au bureau et qui passent leur temps dans les manucures et les sacs Dior en rêvant de Jude Law. Elle n'est pas une de ces filles qui rêvent du passé en pensant à l'avenir. Elles n'est pas une de ces filles qui rêvent de paillette. Elle n'est pas l'une d'elle et pourtant elle est toutes ces filles à la fois.

Mais qui est-elle bon sang ? Que cache-t-elle derrière ces beaux yeux, ces cheveux blonds et sa taille fine ? Qui es-tu Calypso ? Qui es-tu, qui étais-tu hier et qui sera-tu demain ? As-tu toujours été cette fille qu'on considère comme une Reine ? As-tu souvent pleuré dans les bras du premier Frederic venant ? Es-tu vraiment blonde ou est-ce une teinture ? Es-tu vraiment cette Reine que les gens s'acharnent à décrire ? Sera-tu dans des draps roses ce soir avec un homme de quarante-cinq balais qui va jouir avec toi avant d'aller manger les pâtes que sa femme a préparé en embrassant ses deux enfants ? Sera-tu toujours cette Reine demain ou flanchera-tu un jour ? Calyspo avant maintenant après ?

Frederic Host est né en Estonie dans les bras d'une mère tellement caline que ça en était étouffant. Il a chercher à s'enfuir des bras de cette mère et il restait seul alors qu'elle partait faire des diners, des soirées, des thés. Il est trop souvent resté seul et il a tellement souffert de cette solitude. Il est parti plusieurs fois de chez lui et quand il rentrait, elle était là pendant quelques jours à lui dire des 'je t'aime' et à lui faire des gâteaux. Elle n'avait que lui. Son père était en prison pour meutre et elle n'avait que lui à aimer. Alors elle lui montrait qu'elle l'aimait, puis elle repartait à ses heures de thés et la solitude revenait, et les larmes avec. Combien de fois Frederic avait-il vu tomber la nuit dans l'appartement desert ? Il n'était qu'un enfant, il avait peur des craquements des bois et des pas des voisins. Il était si seul, tout seul, trop seul. Il observait son Estonie, les enfants dans la rues qui se faisaient doucement réprimander parce qu'ils jouaient tout seul dans la rue. Et lui restait toujours tout seul, petit garçon solitaire et malheureux. Frederic est un garçon aimé, choyé, c'est ce qu'on aimerait croire. Lui même ne savait pas exactement qui il était et maintenant qu'une fille tentait de vraiment le connaitre, il avait envie de tout abandonner et de se laisser aller, une fois, rien qu'une fois. Une seule, une seule fois, pleurer et ne jamais s'arreter, se deconnecter de la réalité, tout oublier, redevenir le petit garçon qui se cachait sous les couvertures pour cacher ses pleurs. A l'époque et jusqu'à peu, il pensait qu'un garçon, ça ne pleurait pas. Un garçon, c'est fort et ça console les filles qui pleurent. Mais non, les hommes peuvent pleurer. Il l'avait compris à quatorze ans, alors que son esprit encore innocent était embarqué en plein coeur du quartier Nord, alors que son âme innocente voyait les pires horreurs que les humains pouvaient se faire s'ils perdaient au grand jeu de la vie. Alors que ses yeux purs voyaient enfin l'atrocité de l'humanitée, au milieu de tout ça, un homme se mit à crier et à pleurer, découvrant enfin le vrai métier de sa fille. La fille en question criait, ne voulant pas se faire piquer contre son gré. Et Frederic avait encaissé et encaissé et le soir il avait fait tellement de cauchemars. Les hommes peuvent pleurer, oui, alors Frederic lui même peut maintenant se laisser aller.

Il attira Calypso contre lui et sentit les larmes venir. Il enfouit son visage dans l'embrasure de son cou et pleura. Il pleurait, il pleurait, comme elle l'avait fait quelques minutes avant lui et il se surprit à penser au bien fou que çà faisait. Ca soulageait, ça vidait, ça faisait tellement de bien que ça en était presque douloureux. Oui, c'est bon de pleurer, et l'état de vapes qui avait commencé à venir disparu. Il allait mieux, l'état de manque l'avait quitté, mais l'envie de pleurer sur sa triste vie était venu à la place et il ne savait pas lequel était le plus suportable. Etre en manque, c'était vitalement horrible. Avoir envie de pleurer, c'était horrible. Etre ou avoir hein ? Eternel question. Mieux valait encore être ou ne pas être.

Quand il se redressa, il avait gardé la main de Calypso dans la sienne et la serra. Il essuya son visage trempé de sel. Il pensa un instant à s'excuser pour ça, mais il y pensa seulement. Elle avait un si beau visage, mais des yeux si francs qu'il ne put que baisser les siens. Une Reine, une vraie, c'est moi qui vous le dit. Il lui sourit.

"Oui, j'ai une mère. Elle est riche, elle est belle et elle ne pense qu'à elle. Je crois qu'elle m'aime, elle m'aime même beaucoup. Mais c'est pas elle le problème. Le problème, c'est mon père. Il est mort. Il a fait une overdose sous mes yeux quand j'avais dix ans et il ne s'est pas relevé. Il est mort devant moi."

Parce qu'on a tous eu une vie difficile, celle de Frederic tourne autour de son père, elle gravite, elle tourne, elle virevolte. Mais personne n'a le droit d'en parler, non, non, personne ne peut prononcer son nom, personne ne doit savoir, jamais, personne, jamais. Mais il ne faut jamais dire jamais. Parce qu'on a tous une histoire et que Frederic ne commentera pas celle de Calypso. Esperant juste que cet enfoiré est mort, qu'il a crevé, que sa bulle est explosé, qu'il est loin tres loin au royaumme des morts. Qu'il ne reviendra pas la hanter, qu'il est tellement loin qu'il ne pense plus à elle, qu'il a crevé, cet enfoiré, qu'il ne reviendra pas. S'il revient, il l'étranglera parce que personne ne devra avoir le droit de faire du mal aux autres. Et le père de Frederic lui a fait du mal, mais comme il était mort, qui a payé ? Qui a payé pour avoir fait du mal à Frederic ? Qui a payé pour l'avoir détruit ainsi ? Qui va payé pour lui avoir fait tant de mal et comment peut-on continuer à vivre après ça ? A quoi se rattacher ? Pourquoi ? Il n'avait que dix ans. Il était si jeune.

"Ca fait tellement longtemps maintenant ... Ca fait du bien de se dire qu'on se drogue. Ca fait quelque chose, ca fait bizarre et en même temps, ca fait mal. J'ai longtemps pensé à changer de vie, de pays ... De tout recommencer à zéro ..."

Et pour la seconde fois, il releva sa manche. La manche droite cette fois. Mais il ne devoila que son poignet, celui qu'il n'avait encore jamais montré à personne. Des entailles, multiples. Il en y a beaucoup, c'est à faire peur et ça fait mal sous l'eau chaude. Encore, il croise son regard et elle est si belle et elle est tellement fragile ...

"Je n'ai pas forcément beaucoups de gens vers qui je peux me tourner quand je tombe. Mais ... On se comprend. On a souffert tout les deux hein ? De façon différente mais on est passé par tellement de choses ... Je comprends que tu sois fatiguée. Je suis pareil. Mais tu peux tout arreter, il suffit de le vouloir. Couper les ponts, tout arreter du jour au lendemain, ne plus voir personne. Ils trouveront bien une autre pute pour les consoler et au fil du temps ils t'oublieront. Mais moi, si j'arrete, je crève. Je crève et je fais crever pas mal de gens qui attendent que je leur vende ce qu'ils attendent et ils creveront avec moi. Je les reverrais peut être au paradis, mais au final, j'aurai commis des meutres. Alors je ne peux pas. Pas comme ça. Si je me trouve un héritier, peut être."

Parce que ca fait du bien de parler, parce que ca soulage. Parce que la derniere phrase était dite sur un ton de rire, la derniere phrase seulement. Mais il était si sérieux, ca fait presque peur. Il serra sa main, encore et se serra contre elle. Inversion des rôles, le prince se blottit contre le coeur d'argent de la princesse. Il ferme les yeux.

"Ca fait du bien de parler. Je n'avais encore jamais raconté ça à personne."

Il respira son odeur.

"On n'a qu'à ... rester là. On attend qu'ils ferment l'école et on déambule dans les couloirs dans deux débiles dans leur château de verre."

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
Informations
AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

MESSAGES : 1923

Date d'inscription : 05/05/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:21

Qui a dit que les hommes ne pleuraient jamais ? Qui a dit que les femmes ne comprenaient rien à la vie ? Qui a dit que l’être humain était fort ? Qui était l’abruti qui avait proféré autant de stupidités ? Les hommes pleuraient, les femmes pleuraient, les enfants pleuraient, l’être humain pleurait. Ce n’était pas la première fois que Calypso voyait un homme ou un garçon pleurer. Un de ces anciens clients avait pleuré lorsqu’elle lui avait dit qu’il ne fallait plus qu’il vienne la voir. Un père de famille du Quartier Sud était venu la voir en pleurant en l’accusant d’avoir assassiné son fils de neuf ans. Il pleurait en l’accusant d’être une meurtrière. Calypso n’avait alors pas su comment réagir face à l’état de l’homme. C’était Matthew qui avait foutu l’homme dehors et qui l’avait menacé de mort s’il s’en prenait de nouveau à la Reine du Quartier Nord. Avec le recul Calypso s’était questionnée, était-ce elle qui avait commandité le meurtre de ce gamin de neuf ans ? Etait-ce sa faute si l’enfant était sortit en pleine fusillade entre nord et sud ? Etait-ce sa faute si le Sud avait défié le Nord et si le duel avait eu lieu juste au moment où l’enfant sortait acheter du lait ? Etait-ce toujours de sa faute ? Des jours plus tard, lorsqu’elle avait recroisé l’homme dans la rue, elle l’avait interpellé. Il avait prit peur et lorsqu’elle lui avait parlé de son fils, sa peur s’était transformée en colère aveugle.

- « Que veux-tu, assassin ? Ca ne te suffit pas d’avoir tué mon pauvre fils ? Maintenant il faut que tu t’en prennes à moi ? T’aimes ça voir les larmes couler sur les joues de tes victimes, pétasse ? ! »

Sur le moment Calypso avait dû refréner une forte envie de foutre sa main dans la tronche de cet homme. Elle l’avait laissé lui hurler dessus comme du poisson pourri et avait attendu qu’il se calme. Elle l’avait regardé dans les yeux et lui avait dit cette simple phrase :

- « Je suis une meurtrière mais je suis innocente en ce qui concerne ton fils. »

Le père de famille l’avait alors regardé d’un regard nouveau et son menton s’était mit à trembler. Il s’était mit à hurler de douleur et à pleurer toutes les larmes de son corps. Calypso avait hésité puis elle l’avait prit dans ses bras. Elle l’avait laissé pleurer sur son épaule, elle l’avait laissé pleurer pour se rendre compte de son erreur, elle l’avait laissé accepter la dure réalité : son fils n’avait été tué par personne en particulier, c’était le hasard si la balle s’était logée dans son crâne. Pour la première fois de sa vie Calypso avait partagé le chagrin de quelqu’un, pour la première fois de sa vie Calypso avait laissé un homme pleurer sur son épaule, pour la première fois de sa vie Calypso acceptait la réalité. Elle comprenait la douleur d’un père qui a perdu son fils, elle comprenait la douleur de perdre quelqu’un de cher, elle comprenait la douleur de se dire qu’on aurait pu éviter le drame. Lorsque l’homme cessa de pleurer et d’appeler Dieu, il sécha ses larmes et serra la main de la Reine et lui dit ce simple mot qui eut un effet inattendu sur la blonde :

- « Pardon. »

Ce simple mot. Ce mot qui veut tout dire. Un mot qui résume tout ce qu’à pu penser l’être humain. Calypso s’était alors contenté de hocher la tête et de disparaître dans une boutique quelconque alors que dans sa tête, le choc était grand. Elle ne s’était pas attendu à ce que l’homme lui demande pardon. Avec cette demande l’homme, sans le savoir, faisait disparaître tous les doutes qui avaient habité l’esprit de la jeune Reine. Elle dirigeait le Quartier Nord et elle allait faire de ce Quartier un lieu rêvé pour ses habitants. Un Quartier où les enfants n’étaient pas tués par une balle perdue. Cette rencontre avait tout changé et de quartier craint et peu respectable, le Quartier Nord était monté au stade de quartier rêvé. A l’époque de l’incident avec le père de famille, Calypso était une jeune Reine pas encore respectée et acceptée juste parce qu’elle était la petite amie de Matthew le tueur. Mais après avoir parlé avec le père de famille, Calypso avait décidé de tout changer, de faire de ce quartier un lieu où il fait bon de vivre. Elle s’était constituée une petite garde rapprochée de quelques personnes et avait commencé à faire le gros nettoyage. Les violeurs avaient fuit le quartier, les tueurs devaient promettre de n’agir que pour le bien du quartier, les dealers devaient jurer fidélité au Quartier et jurer d’aider à la fabrication de nouveaux immeubles en cas de problèmes. En quelques temps, le Quartier entier s’était réfugié derrière la nouvelle Reine. Calypso était acceptée pour ce qu’elle était réellement : une meneuse. Le Quartier Nord avait alors commencé à se refermer sur lui même. Les dealers et les tueurs s’étaient pris au jeu et ne juraient plus que par le Quartier Nord. Les violeurs avaient fuis dans le Sud et des familles entières venaient habiter dans le nouveau Quartier le plus respectable de New-York. Calypso avait vu le père de famille entrer dans un appartement avec sa femme et elle lui avait sourit : la boucle était bouclée. Et puis les policiers avaient commencés à vouloir tout diriger dans le quartier, ils faisaient des descentes et emmenaient des jeunes en prison sans raisons tout en sachant pertinemment que toutes les familles n’avaient pas de quoi payer la sortie de prison de leurs enfants. Alors la Reine avait réagit. Utilisant son réseau de prostitution, Calypso fit sortir de prison les jeunes de son Quartier et entreprit, avec l’accord des habitants, de fermer le Quartier Nord. Les tueurs et les dealers du Nord ne risquaient plus de perdre leurs vies, les familles étaient toutes liées et protégées par une élite menée par la Reine. Le Quartier Nord autrefois connu pour être un quartier ouvert et agréable se referma sur lui-même et devint un quartier fermé où les inconnus n’étaient pas bien vus. Les dealers se postèrent d’eux-mêmes autour des limites du Quartier et informaient l’élite dès qu’un inconnu entrait dans le Quartier. Les policiers ne mirent pas longtemps à comprendre qu’ils n’étaient plus les bienvenus : au bout d’une quinzaine de morts atroces, ils firent une croix sur le Quartier Nord. Bien évidemment les familles pouvaient accueillir des invités mais il fallait qu’elles aillent les chercher elles-mêmes ou qu’elles en parlent à l’élite afin qu’ils soient autorisés à pénétrer dans l’enceinte du quartier. Le Quartier Nord se transforma alors en une grande communauté fermée et sécurisée. Malgré tout les critiques que pouvaient en faire les gens extérieurs, ils devaient accepter la réalité : le Quartier Nord était le quartier le plus sûr de tout New-York pour ses habitants, les viols étaient inexistants et les meurtres extrêmement rares. Quoi qu’on en dise, Calypso Storm avait réussi à faire de son quartier un lieu paisible où il faisait bon de vivre…

Que celui qui a dit que les femmes ne comprenaient rien à la vie lève la main. Qu’il lève la main afin qu’il se fasse tirer dessus. Calypso était une femme et pourtant c’était bien elle qui avait compris le désir de sécurité des habitants de son quartier, c’était pourtant elle qui avait compris que pour vivre bien dans ce monde, il fallait vivre à l’écart des politiques et des policiers. C’était elle et elle seule qui avait compris que la vie n’était pas si facile et qu’il fallait se battre pour survivre. L’être humain est faible, sinon comment expliquer la Troisième Guerre Mondiale ? Sinon comment expliquer ces cadavres dans les rues ? Comment expliquer les corruptions si l’être humain est si fort ? L’être humain est faible, l’homme pleure et la femme comprend la vie.

- « Oui, j'ai une mère. Elle est riche, elle est belle et elle ne pense qu'à elle. Je crois qu'elle m'aime, elle m'aime même beaucoup. Mais c'est pas elle le problème. Le problème, c'est mon père. Il est mort. Il a fait une overdose sous mes yeux quand j'avais dix ans et il ne s'est pas relevé. Il est mort devant moi. »

Calypso passa sa main dans les cheveux de Frederic et lui sourit. Pas un sourire ravi ou sadique, non, un sourire compatissant. Elle aussi avait vu ses proches mourir et elle aussi pouvait comprendre pourquoi on tombait dans le vice. Elle avait été violée et elle était maintenant prostituée. Le père de Frederic était mort d’overdose et maintenant il se droguait. On a beau dire, les enfants ont tendance à répéter les erreurs des parents. Après tout comment une mère peut expliquer à son fils qu’il ne faut pas se droguer ? En lui disant : « t’as vu ce que ça a fait à Papa !» ? Non. Frederic était sûrement tombé dans la drogue par dépit tout comme Calypso était tombée dans la prostitution par obligation.

- « Mes parents sont morts depuis longtemps… enfin quand je dis morts je veux dire qu’ils ne sont plus rien pour moi. Je ne pourrais même plus te dire à quoi ils ressemblent. Est-ce que je serais devenue différente si mon père m’avait retrouvée avant Matt ? Est-ce que le Quartier Nord serait ce qu’il est aujourd’hui si je n’avais pas été violée ? J’en doute sérieusement mais après tout on ne peut pas revenir en arrière pour le savoir. Je ne te dirais pas qu’il faut que tu gardes contact avec ta mère parce que c’est la seule famille qu’il te reste. Je ne te dirais pas non plus qu’il faut y faire attention parce que je n’ai pas su le faire moi-même. J’aurai pu les chercher après que Andrew soit tué, j’aurai pu retourner à mon ancienne vie et redevenir Calypso Taylor mais je n’ai pas eu le courage nécessaire d’affronter le regard haineux de ma mère et l’absence de mon père. La famille c’est précieux mais on peut vivre sans. On peut en trouver une nouvelle, après tout le Quartier Nord est devenue ma nouvelle famille, non ? »

Calypso ne savait pas trop où elle voulait en venir. C’était un peu comme si elle voulait se prouver à elle-même que sa famille ne lui manquait pas. Comme si elle voulait remplir ce creux au fond de son âme. Plus d’une fois Calypso avait voulu retourner à Chicago pour voir si son père y était toujours mais elle n’avait jamais trouvé le courage nécessaire. Alors elle s’était refermée sur elle-même et s’était dit que si son père ne venait pas la chercher, c’était qu’il avait commandité son viol et qu’elle n’avait donc aucune raison de retourner voir son bourreau. Après tout l’absence de Matt lui faisait beaucoup plus mal que l’absence de son père. Elle n’était plus Calypso Taylor, elle était Calypso Storm Reine parmi les reines.

- « La famille on se rend compte que c’est important seulement lorsqu’on l’a perdue. Alors ne perd pas la tienne, Frederic… »

Avec cette seule phrase, toute la mascarade qu’avait monté le cerveau de Calypso pour lui faire croire que sa famille ne lui manquait pas, s’effondra. La blonde comprit que le manque minime au fond de son âme ne partirait jamais et que la famille était importante. Et que malgré ce qu’elle disait, le Quartier Nord n’était pas sa vraie famille…  Une seule larme coula sur sa joue gauche. Larme de détresse, larme qui montre que la vie n’est pas facile et que malgré les apparences, la Reine est vivante.  Une larme qui montre qu’une des barrières psychologiques de la Reine vient d’éclater. Se laissant tomber en arrière, la tête de Calypso percuta le sol et ses yeux cherchèrent dans le ciel une réponse inexistante. Sa main avait lâché celle de Frederic et elle reposait sur le sol, comme morte.

- « Ca fait tellement longtemps maintenant ... Ca fait du bien de se dire qu'on se drogue. Ca fait quelque chose, ca fait bizarre et en même temps, ca fait mal. J'ai longtemps pensé à changer de vie, de pays ... De tout recommencer à zéro ... »

Lorsqu’il lui montra les mutilations sur son poignet droit, Calypso tendit sa main vers lui, attendant qu’il la saisisse. Une fois que ce fut fait, elle tira de toutes ses forces et provoqua la chute de Frederic sur elle. N’importe qui passant par là aurait pu se dire que c’était un couple en train de s’enlacer mais il aurait été très loin de la vérité. Calypso passa ses bras autour du corps frêle de Frederic, lui prodiguant une chaleur nouvelle. Il était vraiment maigre… Il n’y avait dans cet acte aucune pensée perverse, juste l’envie de le prendre dans ses bras, de lui montrer qu’il n’était pas seul, qu’elle était là elle aussi. Elle soupira en pensant qu’ils auraient pu avoir des vies différentes s’ils étaient nés dans d’autres familles. Elle enviait tellement ces gosses qui se plaignaient d’une mère trop aimante et d’un père trop présent. Elle les enviait tellement… Elle aurait tellement voulu naître dans une famille simple et aimante et non pas au milieu de deux ennemis. Elle laissa machinalement ses doigts passer dans les cheveux de Frederic tout en pensant à ce qui aurait pu se passer si c’était Frederic qui était venu la sauver. Aurait-elle pu le sauver de sa dépendance à la drogue ? Auraient-ils pu se sauver mutuellement ? Et qu’en était-il aujourd’hui ?
Tout en serrant la main de Frederic, elle l’écouta parler.

- « Je n'ai pas forcément beaucoup de gens vers qui je peux me tourner quand je tombe. Mais ... On se comprend. On a souffert tout les deux hein ? De façon différente mais on est passé par tellement de choses ... Je comprends que tu sois fatiguée. Je suis pareil. Mais tu peux tout arrêter, il suffit de le vouloir. Couper les ponts, tout arrêter du jour au lendemain, ne plus voir personne. Ils trouveront bien une autre pute pour les consoler et au fil du temps ils t'oublieront. Mais moi, si j’arrête, je crève. Je crève et je fais crever pas mal de gens qui attendent que je leur vende ce qu'ils attendent et ils crèveront avec moi. Je les reverrais peut être au paradis, mais au final, j'aurai commis des meurtres. Alors je ne peux pas. Pas comme ça. Si je me trouve un héritier, peut être. […] Ca fait du bien de parler. Je n’avais encore jamais raconté ça à personne. »

Le cœur de Calypso manqua un battement et elle dû réprimer un sanglot. Pourquoi les hommes pensaient-ils que la vie de la femme était plus facile que celle des hommes ?! Pourquoi pensaient-ils toujours que quitter la prostitution était plus simple que stopper la drogue ?! Pourquoi pensaient-ils que ça se faisait d’un seul coup, en claquant les doigts ?! Pourquoi pensaient-ils toujours que la prostitution ne se faisait que sur un coup de tête ?! Pourquoi les hommes pensaient-ils que leurs problèmes étaient toujours les plus durs à supporter ?!
Inspirant profondément pour ne pas s’énerver, Calypso parla d’une voix froide qui trahissait son énervement.

- « Pourquoi est-ce que vous croyez toujours que la prostitution est aussi facile à quitter qu’un bar ? A ton avis, pourquoi y a-t-il autant de femmes retrouvées mortes ? C’est parce qu’elles ont voulu quitter la prostitution et qu’on leur a fait payer ce choix. Tu te diras que ça ne compte pas pour moi parce que moi, contrairement à elles, je n’ai pas de proxénète ? Mais là encore tu te trompes. Si je pouvais quitter la prostitution en claquant des doigts, je l’aurai fait depuis longtemps, mais malheureusement c’est loin d’être le cas… A ton avis comment réagirons mes clients si je leurs dit d’aller voir une autre prostituée ? Tu penses qu’ils diront : ‘’ok, à la prochaine alors !’’ ? Non. Les hommes hauts placés sont fous et n’acceptent pas qu’on leurs refuse quoi que ce soit. Les quitter ça revient pour eux à sous-entendre qu’ils ne sont plus intéressant et ça ils ne l’accepteront jamais. Les hautes sphères c’est une arène géante et tu ne peux en sortir qu’en crevant. »

Elle avait appuyé le dernier mot sans le vouloir. Elle se mordait les lèvres de s’être ainsi énervée mais sa réaction avait dépassée sa raison.

- « Et puis combien même j’arriverais à m’en sortir sans trop de dégâts, tu penses qu’ils me laisseront vivre ma petite vie tranquille ? Ces mecs sont des lions qu’il faut avoir dans ton camp si tu tiens à la vie. Si j’arrête tout, c’est le Quartier Nord qui en pâtira et c’est moi qui crèverait comme une merde. Des prostituées il y en a des paquets, ok, mais ces gens là c’est moi qu’ils veulent et pas une autre. Et ils ne sont pas prêt à lâcher le morceau. N’y vois aucune vantardise mais plutôt une fatalité. Je pourrai leur présenter d’autres filles, ça changerait rien pour eux. Quitter ces sphères ça revient à tourner le dos à l’ennemi et à se faire tuer dans la seconde qui suit. Un de mes ex client a déjà essayé de me tuer d’une balle dans la tête et je n’ai évité la mort que grâce à un putain de miroir. Et tu vois ce client là c’était un simple petit vendeur de journaux. Et ceux qui m’entoure maintenant ce sont des chefs d’entreprises, des mecs bourrés de fric jusqu’à l’os et influents comme pas deux. Ces mecs là ils se contenteront pas de venir me voir en chialant et d’essayer de me foutre une balle dans l’œil, ils seraient capables d’envoyer des tueurs à gages, de me menacer, de me harceler jusqu’à ce que je me suicide ou jusqu’à ce que je retourne les voir. Tu me dis qu’arrêter la drogue ce serait signer l’arrêt de mort de plusieurs personnes ? A ton avis, tu penses que tes clients ils ne trouveront pas un nouveau dealer ? Les dealers t’en trouvent à tout les coins de rues et t’en trouve des morts partout aussi. Un dealer et une prostituée c’est le même genre sauf que des dealers qui ont arrêtés de vendre et qui se sont fait des couilles en or j’en connais un paquet alors que des prostituées qui ont arrêtés et qui sont encore en vie, j’en connais aucune. Pour arrêter la drogue, il y a des cures de désintoxication, et pour arrêter la prostitution ? Il y a le génocide. Et même ça… Ne me dit pas qu’arrêter la prostitution c’est aussi simple que ça, n’utilise pas la même affirmation que les putains de connards de politiques… Ne me mens pas aussi facilement, s’il te plaît… »

La prostitution elle avait de nombreuses fois essayé de la quitter mais à chaque fois le résultat était le même : des os cassés, un œil noir et le viol. Lorsque Scott, un mec du Quartier Nord, avait arrêté de vendre de la drogue, ses clients étaient allés voir ailleurs puisque de toute façon il n’y avait rien d’autre à faire. Scott s’était fait tellement de sous avec ses trafics qu’il en avait donné une partie au Quartier Nord pour financer la construction d’un immeuble. Ses clients n’avaient jamais essayé de le tuer et il avait fait une cure de désintoxication et aujourd’hui les seuls choses qui fumaient dans son appartement c’était de l’encens… Calypso avait pensé qu’en montant dans les hautes sphères, elle pourrait plus facilement quitter la prostitution mais c’était pire… Elle avait essayé de tout plaquer une fois mais les semaines qui avaient suivit son départ avaient été tellement difficiles… Elle n’en pouvait plus de toujours devoir surveiller ses arrières, de toujours devoir appeler ses amis pour vérifier qu’ils étaient toujours en vie, de toujours sursauter au moindre craquement, de ne plus oser sortir le soir et d’avoir toujours peur pour ses proches. Et puis un ami à elle était mort par sa faute, tué par un garde du corps d’un de ces anciens clients, alors elle était remontée dans les hautes sphères afin de protéger ses proches, afin d’éviter qu’un nouveau massacre se déroule par sa faute. Depuis ce jour elle vivait toujours très mal le fait qu’on lui dise que quitter la prostitution c’était simple comme bonjour. Calypso ne pouvait pas compter sur son charme pour sortir de la prostitution et le seul moyen qu’ils la laisse tomber ce serait qu’elle deviennent immonde et puante et même dans ce cas là ils se contenteraient de la tuer. Elle était enfermée dans un cercle vicieux tout comme Frederic était enfermé dans le sien. Mais à la différence de Calypso, Frederic pouvait encore s’en sortir…

- « On n'a qu'à ... rester là. On attend qu'ils ferment l'école et on déambule dans les couloirs dans deux débiles dans leur château de verre. »

Serrant la main de Frederic, Calypso soupira et fit cesser les tremblements qui la prenaient lorsqu’elle repensait à l’horreur qu’elle avait vécu à chaque fois qu’elle avait essayé de sortir de la prostitution.

- « Ca me va, mais je te laisserai être le débile tandis que moi je serai la faible petite pute. »

Terminant cette phrase par un petit rire nerveux, la blonde ferma les yeux et inspira à plein nez l’air froid qui l’entourait.

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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 7 Juil - 16:25


Come, as you are. As you were. As I want you to be. As a friend. As a friend. As an old enemy.Take your time. Hurry up. The choice is yours. Don't be late.Take a rest. As a friend.. As a old memory, memory, memory, memory. Come. Dowsed in mud. Soaked in bleach. As I want you to be. As a trend. As a friend. As an old memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory ...





Il était un homme. Un vrai. Enfin, il croyait. Il avait tout pour. Il avait les cheveux courts, pas de poitrine, quelque chose entre les jambes. Un mec quoi ! Un garçon, homme, mec, de sexe masculin ... Et Calypso était une fille. Une femme. Une belle femme en plus il fallait l'avouer. C'était une femme absolument magnifique. Elle était Calypso, il était Frederic. Cela voulait tout dire. Et pourtant, non.

C'était à lui de faire quelque chose. Il était l'homme de la situation. Il était un homme et Calypso était une femme. Elle était sensé être une poupée de verre, une simple chose fragile qu'il fallait protéger, serrer dans ses bras, mais pas trop fort, pour ne pas la blesser, lui passer une main dans les cheveux, la caliner, la séduire, lui dire des mots doux, lui sourire, faire n'importe quoi mais dans son intéret à elle et non pas l'inverse. Il était. Il devait la dominer, lui en imposer, décider pour elle. Au lieu de celà, qui était-il ? Rien qu'un véritable enfoiré, un gamin irresponsable, un joueur, un idiot, un drogué, un décadent, un dépendant, un inutile. Il s'en rendait compte, c'était ça le pire ! Comme quoi toutes les formes de conscience ne l'avaient pas quitté dans la fumée de sa cigarette. D'ailleurs, chez lui l'attendait un paquet de cigarette au chocolat encore entier. Il savait que cela ne lui procurerait rien, mais son niveau de tolérance avait vraiment trop augmenter ces derniers temps et il allait falloir qu'il le baisse. A quand remontait ses dernières pensées de ce genre ? A surement trop longtemps.

Il lacha la main de la mini poupée blondinette et lui sourit. Il avait de l'héroine encore plein les hémoglobines et le pire était qu'il ne ressentait rien de spécial. Il se sentait Frederic. Il était pleinement conscient, ne tremblait pas, avait les pieds trop solidements ancrés sur le bitume et respirait. Ses doigts étaient froids. Il n'avait plus aucun contact avec elle et cela lui manquait. Il ne s'était pas senti aussi proche de quelqu'un depuis longtemps. Dans un sens psychologique du terme.

A quoi bon toutes ces filles, ces femmes, ces adolescentes, ces blondes, ces rousses, ces brunes, ces blanches, ces noires, ces beurettes, ces yeux bleux, ces yeux verts, ces yeux marron, toutes celles qu'il avait connu, celles qu'il connaissait, celle qu'il allait connaitre ? A quoi bon ? Il allait peut être devoir se calmer au niveau du sexe également, il commençait à se faire peur. Il fit un pas en arrière. Sa petite pute.

Il eut envie de la gifler.

Oui, lui, il était le débile. Ce n'était pas nouveau et c'était presque scientifiquement prouvé. Il était débile et ce n'était pas prêt de s'arranger. Mais elle ... Elle avait perdu tout espoir ou quoi ? Il la fixa, sans rien dire et l'observa de façon méticuleuse de haut en bas. Elle était belle, c'était un fait indéniable. Donc, elle était belle, il était le débile.

"Quand on veut, on peut."

Frederic aimait la drogue. Il en était pleinement et totalement conscient. Il savait qu'il ne s'en débarasserait probablement jamais, mais il s'en fichait. Issu d'une famille aisé, il pouvait continuait comme çà jusqu'à la fin, jusqu'à l'overdose finale et il n'aurait pas de dettes. Ce ne serait pas grave donc. Mais il avait plongé à ses treize ans, pas parce que le corps de son père dans le salon virevoltait devant ses yeux, pas parce qu'Evy lui avait filé sa première boule d'herbe, pas parce qu'Evy lui avait enfoncé l'aiguille dans la veine alors qu'il gémissait de douleur, pas parce qu'il avait rencontré des vrais toxicomanes prêt à tuer et/ou se vendre pour un peu de poudre, pas parce que ses mains tremblaient. Parce qu'il aimait ça. Il aimait la drogue. Il l'aimait, il en était fou, dingue, raide. Il la chérissait, la bichonnait, prenait soin d'elle, lui criait qu'il l'aimait, crevait pour elle. Elle était sa femme, sa maîtresse, son amante, sa meilleure amie. Elle était tout pour lui.

Mais elle ? Calypso ? Qu'avait-elle pour elle ? Qu'avait-elle à elle ? Son corps même ne lui appartenait plus. Aimait-elle ça ? Comment pouvait-on aimer ça ? Comment pouvait-elle être capable de se tenir debout ? Comment arrivait-elle à se lever, sortir de ses draps roses et blancs, se regarder dans un miroir et se sourire ? Et pourquoi ? Pourquoi parlait-elle ainsi ?

Qui était l'homme dans cette situation ?

Le sourire de Frederic s'envola loin et haut. Il n'en avait pas besoin, lui. Il n'était pas roi, ni prince, il n'était même pas le fou de la Reine. Il n'était rien, il n'avait pas besoin, il n'avait plus besoin. Personne ne faisait attention à lui, personne n'avait un regard pour lui, ne serait-ce qu'un seul. Qui se souciait de Frederic Host ? Qui voulait le regarder ? Il n'était rien, un objet du décors. Un objet. Une chose. C'était lui sa chose. Il était une chose. Il ne servait à rien, ou presque. Il n'était pas comme elle. Si elle n'avait plus d'espoir, lui, le seul qu'il avait était de penser, de penser et se faire en sorte que son coeur continue de battre. Et il allait maintenant faire en sorte que le coeur de Calypso continue de battre aussi. Il allait devenir quelqu'un, pourquoi pas à travers elle. Donnant donnant.

"Je ne mens pas. Je ne sais pas mentir. Je n'aime pas mentir et je n'ai aucune raison de te mentir. Je ne sais pas si ce que je t'ai dit est vrai, mais je le pense sincérement. Tu n'aimes pas ce que tu fais n'est ce pas ? Tu n'en es pas dépendante. C'est en ça que nous sommes différents. Il te suffit de mettre deux trois baffes par ci par là pour t'en sortir. Moi pas. Tu m'as regardé ? Franchement, regardes moi ! J'ai les veines en sang à force de planter des seringues dedans, j'ai les lèvres en feu à force de fumer tout ce qui me tombe sous la main et mon oreiller me sert également de vide-médocs ! Alors quoi ? Merde, si il y en a un de nous deux qui doit se plaindre, ici, c'est moi ! Mais je ne le ferai pas, parce que j'ai choisi de devenir ce que je suis et que je ne compte pas m'en sortir. J'aime ma vie comme elle est, même si parfois je me dis qu'elle pourrait être différente. J'assume totalement le fait d'être un drogué, un toxico et j'aime ça. Toi, tu n'as pas choisis. Alors bats toi pour t'en sortir ... Tu me fais de la peine tu sais. Tu as l'air tellement triste, et seule ..."

Le taux de dépendance. Une longue histoire. Il lui reprit la main et la serra fort. Il était en colère, il était triste, il se sentait sur le point de péter un plomb. Il n'avait plus envie de pleurer mais le mur avait intéret à foutre le camp très vite s'il ne voulait pas s'en prendre une.

"Viens."

Et il l'entraina de l'autre coté du couloir, direction la première salle venue. Histoire d'être vraiment tranquille.

Sauf qu'il fallait traverse le couloir pour arriver de l'autre coté. Inutile de dire que tout le monde tourna la tête. Et voilà, les rumeurs les plus folles démarraient. La Reine de l'école, la fille la plus populaire et un toxico, accro à l'héroine jusqu'à la moelle épinière, ensemble, dans un couloir, main dans la main ... Il en faut peu aux hyènes pour s'affamer entre elles. Bandes de débiles. Il vit quelques flash. Eh ho, mais MERDE à la fin ! On ne peut donc pas traverser un couloir tranquille ?

Il la poussa sans ménagement dans la salle et claqua la porte en tournant le cadenas deux fois derrière eux. Voilà, longue vie à la tranquilité. Personne dans la salle, personne dans le placard, tout le monde dans le couloir, il n'y avait plus rien à faire.

"Je ne pense pas. Tu vois, j'agis à l'instint le plus total. Je me fiche pas mal de savoir ce que l'on pense. Mon apparence est le moindre de mes problèmes. Tu vas me demander pourquoi j'agis comme ça et je serai incapable de te répondre. Tu m'as dit de faire attention à ma famille. Mais comment tu veux que je prenne soin des autres alors que je ne suis même pas capable de m'occuper de moi ?"

Très bonne question.

"Et pourtant ... J'ai envie, parfois, de m'occuper des autres, d'arrêter d'être un égoiste pur et dur. Là, tu vois, j'ai presque envie de ... commetre deux ou trois meutres, histoire de faire payer à tout ceux qui t'ont fait du mal, physiquement comme psychiquement."

Frederic, le débile.

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
Informations
AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

MESSAGES : 1923

Date d'inscription : 05/05/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Jeu 14 Juil - 16:04

- « Quand on veut, on peut. »

Prise de court, la Reine rit ou plutôt éclata de rire. Cette phrase là, on ne la lui avait encore jamais sortie. Quand on veut on peut… Dans son cas à elle, le pouvait-on vraiment ? Pouvait-elle quitter la crème de la société ? Oui. Mais à quoi cela lui aurait servit puisqu’elle aurait été retrouvée morte quelques jours plus tard ou alors tous ses proches auraient été tués. Quel intérêt ? Mais cette phrase typiquement américaine avait un double sens. Quand on veut, on peut. Ce qui sous-entend que quand on ne peut pas, c’est qu’on ne veut pas. Alors oui, peut être que Calypso n’avait pas envie de quitter la prostitution. Peut être que la Reine se plaisait dans cet univers de luxe, de désir et de supériorité. Elle choisissait ses clients, choisissait quoi faire, quand et pourquoi. Ses clients étaient toujours aux petits soins avec elle, toujours prêts à appeler le meilleur des médecins si elle avait mal à la tête, toujours prêts à lui acheter dix robes avant de l’inviter à un repas afin qu’elle choisisse sa tenue, toujours prêts à l’accompagner lors de ses journées de shopping pour lui payer l’addition, toujours prêts à se battre pour exaucer ses vœux. Alors oui, la Reine ne voulait pas quitter la prostitution de luxe qui lui rapportait bien trop. Et puis quitter la prostitution ça voulait dire mourir ou voir ses proches mourir alors non, Calypso n’avait pas envie de mourir ni de voir les gens mourir. Quand on veut on peut, si on ne peut pas c’est qu’on ne veut pas. Calypso ne quitterait donc pas la prostitution car elle ne le voulait pas totalement. Bon dieu, que cette doctrine américaine était stupide…

- « Je ne mens pas. Je ne sais pas mentir. Je n'aime pas mentir et je n'ai aucune raison de te mentir. Je ne sais pas si ce que je t'ai dit est vrai, mais je le pense sincèrement. Tu n'aimes pas ce que tu fais n'est ce pas ? Tu n'en es pas dépendante. C'est en ça que nous sommes différents. Il te suffit de mettre deux trois baffes par ci par là pour t'en sortir. Moi pas. Tu m'as regardé ? Franchement, regardes moi ! J'ai les veines en sang à force de planter des seringues dedans, j'ai les lèvres en feu à force de fumer tout ce qui me tombe sous la main et mon oreiller me sert également de vide-médocs ! Alors quoi ? Merde, si il y en a un de nous deux qui doit se plaindre, ici, c'est moi ! Mais je ne le ferai pas, parce que j'ai choisi de devenir ce que je suis et que je ne compte pas m'en sortir. J'aime ma vie comme elle est, même si parfois je me dis qu'elle pourrait être différente. J'assume totalement le fait d'être un drogué, un toxico et j'aime ça. Toi, tu n'as pas choisis. Alors bats toi pour t'en sortir ... Tu me fais de la peine tu sais. Tu as l'air tellement triste, et seule ... »

Calypso ne dit rien, tout comme elle n’avait rien dit lorsque Naoki lui avait proposé son aide. Elle n’avait rien dit mais son regard était devenu vide, comme si son esprit avait fuit loin de cette remontrance. Oui, Calypso fuyait ce qui ne la rendait pas plus forte. Elle en avait assez de devoir expliquer à chacun que la prostitution n’était pas un moulin, qu’on en sortait pas quand on voulait. Elle en avait assez de devoir à chaque fois hausser la voix pour que les gens comprennent le sens de ses paroles et comprennent que deux-trois baffes ne suffiraient pas à sortir de la prostitution de luxe. Pour la prostitution de bas étage, la disparition du maquereau suffisait et après il suffisait juste de ne pas se refaire avoir. Mais pour la prostitution de luxe c’était autre chose pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait pas de maquereaux. Juste des clients très puissants qui ressentiraient comme une insulte le départ de la Reine. Alors non, la Reine ne dit rien mais pourtant, elle était loin d’être d’accord avec la tirade de Frederic. Ainsi si l’un des deux devait se plaindre c’était lui ? Ah oui ? Mais n’était-ce pas lui qui avait plongé de son propre gré vers la drogue ? Non, si quelqu’un devait se plaindre c’était bel et bien Calypso qui n’avait pas choisi son destin. Mais elle ne se plaindrait plus parce que finalement, on ne l’écoutait pas. On avait une vision tellement déformée de la prostitution qu’on ne la croyait jamais lorsqu’elle expliquait les menaces qui entouraient son départ. Alors Calypso ne parlerait plus de la prostitution, Calypso ne parlerait plus à personne de ce qu’elle ressentait puisque personne ne voulait l’écouter. Chacun s’imaginait qu’on sortait de la prostitution de luxe en deux temps trois mouvements, mais non. Dans la crème de la société, Calypso était la brebis et les clients étaient les tigres. Un seul faux pas de la brebis et elle et ses petits finissaient dévorés par les fauves…

- « Viens. »

Elle n’avait rien dit, pas esquisser un seul geste ou un seul regard dans sa direction lorsqu’il avait exposer sa théorie. Il avait dû sentir qu’elle ne parlerait plus parce qu’il avait l’air triste et en colère. En colère contre lui-même ou contre la Reine ? Sans doute contre elle. Après tout c’était toujours de sa faute, non ?
Alors Freddie lui prit la main et l’entraîna de l’autre côté du couloir. Elle le suivit sans faire d’histoire et ne réagit pas lorsque les flash explosèrent. Non, elle en avait assez de devoir protéger ses proches et son image. Alors elle laissa Freddie s’énerver et claquer la porte d’une salle. Tiens donc, elle était dans une salle maintenant ? Il comptait faire quoi ? La violer ? Bah… qu’il le fasse… Après tout c’était un homme, non ? Et les hommes n’arrivent pas à retenir leurs désir, non ? Alors qu’il la viole, si ça pouvait le soulager. De toute façon la Reine ne dirait plus rien. La Reine se tairait tant qu’on ne l’écouterait pas. La Reine ne dirait plus rien, ne regarderait plus personne et se contenterait de laisser son esprit partir loin de son corps.

- « Je ne pense pas. Tu vois, j'agis à l’instinct le plus total. Je me fiche pas mal de savoir ce que l'on pense. Mon apparence est le moindre de mes problèmes. Tu vas me demander pourquoi j'agis comme ça et je serai incapable de te répondre. Tu m'as dit de faire attention à ma famille. Mais comment tu veux que je prenne soin des autres alors que je ne suis même pas capable de m'occuper de moi ? Et pourtant ... J'ai envie, parfois, de m'occuper des autres, d'arrêter d'être un égoïste pur et dur. Là, tu vois, j'ai presque envie de ... commettre deux ou trois meurtres, histoire de faire payer à tout ceux qui t'ont fait du mal, physiquement comme mentalement. »

Le regard vide de la Reine se tourna vers celui du drogué mais rien ne semblait pouvoir rallumer la flamme qui avait brillé avant la tirade. La Reine était fatiguée de devoir s’expliquer sans qu’on l’écoute vraiment. La Reine en avait assez de devoir trouver des réponses aux questions des autres alors que ses propres questions restaient en suspend sans personne pour s’en occuper. La Reine avait besoin qu’on s’occupe d’elle. La Reine voulait qu’on la prenne dans ses bras et qu’on lui dise que tout irait bien à partir de maintenant. La Reine avait besoin d’un protecteur, d’un chevalier, de quelqu’un qui l’écouterait sans la juger. La Reine en avait besoin mais personne ne se présentait pour la sauver.

- « Quand on veut, on peut. »

Ce fut la seule chose que la Reine dit de sa voix faible et vide. Stupide doctrine américaine, stupides américains, stupide Reine, stupide Calypso Storm… Le regard était éteint, la flamme qui y avait brûlé avait disparue, la garde s’était écroulée et la Reine était épuisée.
Elle entendit une voix dans le couloir ordonner la suppression des photos. C’était sans doute un de ses pseudo garde du corps de l’Académie qui avait vu la scène et qui venait régler le problème. Mais après tout, que des photos d’elle circule avec un drogué ne la gênait pas. Mais ça ennuyait sûrement les autres personnes qui ne voulaient pas voir son image décolorée par un drogué. Alors l’individu fut exaucé et les photos furent effacées. Puis on frappa à la porte de la salle et la même voix demanda :

- « Vous avez besoin d’aide ? »

Et la Reine secoua la tête d’un regard vide.

- « Laissez-moi tranquille, s’il vous plaît… »

L’avait-elle dit pour l’individu derrière la porte ou pour Freddie ? Elle-même l’ignorait. Toujours est-il que l’individu partit mais ne s’éloigna pas si loin, sans doute pour vérifier que tout allait bien. La Reine était toujours protégée. La Reine n’était jamais seule. On prenait toujours soin de la Reine. Alors pourquoi se sentait-elle si délaissée ? Pourquoi se sentait-elle mise de côté ? Pourquoi se sentait-elle si seule dans son palais de glace.
Y aurait-il quelqu’un d’assez puissant pour la sauver ou devrait-elle, encore une fois, se sauver seule et tenter de recoller les morceaux de son cœur sans aide ?
Y aurait-il un chevalier pour venir la sauver ? Pour la tirer de son état second ? Pour faire revenir parmi les vivants l’esprit de la Reine qui partait trop loin de son corps. Y aurait-il quelqu’un pour sonner l’alarme et pour la sauver d’une mort certaine ? Non. Il n’y avait jamais personne pour sauver. Il y avait toujours des gens pour rire, pour pleurer sur son épaule mais jamais personne pour venir la sauver. Les gens n’étaient intéressants que lorsqu’ils allaient bien, dès qu’ils déprimaient, ils devenaient inintéressant et la Reine n’échappait pas à cette règle.
Prenant son téléphone portable, la Reine composa le numéro qu'elle connaissait par coeur pour l'avoir fait de nombreuses fois depuis des années. Elle attendit quelques bips puis une voix d'homme lui demanda si ça allait. La Reine sourit tristement et retint les larmes de fatigue et de tristesse.

- « Tu peux venir me chercher ? »

Elle sentit l'homme sourire au bout de la ligne et il lui assura d'une voix douce qu'il serait là dans quelques minutes. Normalement on mettait plus que quelques minutes à venir du Quartier Nord à l'Académie Weins mais Calypso savait que l'homme conduirait le plus vite possible pour la rejoindre. Elle attendit donc en regardant droit devant elle. Freddie était toujours là, mais pourtant la Reine ne le voyait plus. Son regard était vide, comme mort. Soudain on entendit au loin le dérapage d'une voiture puis le crissement des pneus. Quelques secondes plus tard, on entendit une voix grave qui demandait où était Calypso. La personne qui lui répondit semblait paniquée mais l'individu s'en fichait royalement. La serrure était fermée mais la porte céda avec facilité sous le coup de pied violent du noir qui faisait facilement 1m90-2m de haut. Son regard se posa sur Calypso et il se dirigea vers elle, sans même un regard pour Frederic qui était à côté d'elle. Le grand noir porta la Reine dans ses bras comme un chevalier aurait porté une princesse en détresse. Calypso semblait si fragile entre ses grands bras musclés. Un géant noir portant une princesse blanche. Avec une infinie délicatesse, qu'on aurait eut du mal à imaginer au vu de sa taille, le géant noir sortit de la salle en portant dans ses bras une Calypso blanche comme la mort et au regard vide. Puis semblant s'apercevoir de la présence de Frederic, le grand noir parla de sa voix grave.

- « Tu veux que je te dépose quelque part ? »

Pure question de politesse mais après tout le noir laisserait Frederic entrer dans la voiture. Puis le géant passa la porte et se dirigea vers sa voiture noire garée plus loin. Avec précaution, il mit Calypso sur le siège passager et monta lui-même à l'avant, devant le volant. Il mit le contact et tourna la tête vers Frederic en l'interrogeant du regard. Dans quelques instants le noir allait partir, il n'appartenait qu'à Frederic de monter ou non, de suivre la Reine et sa Tour Noire ou non...


[Fin du RP]

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MessageSujet: Re: Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Anarchie à la cantine [PV Calypso][Terminé] Icon_minitime1Lun 8 Aoû - 21:30

Come, as you are. As you were. As I want you to be. As a friend. As a friend. As an old enemy.Take your time. Hurry up. The choice is yours. Don't be late.Take a rest. As a friend.. As a old memory, memory, memory, memory. Come. Dowsed in mud. Soaked in bleach. As I want you to be. As a trend. As a friend. As an old memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory, memory, memory. And I swear that I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. No I don't have a gun. Memory, memory ...

Elle ne l'avait même pas sérré dans ses bras. A la place, elle s'était rué dans les bras du géant black pour se faire protéger. Elle lui avait tourné le dos, comme si rien ne s'était passé, comme si n'avait vraiment arrivé, comme si tout n'était qu'un rêve de gosses. Frederic fut déçu au point de vouloir en pleurer. Comme un enfant à qui on aurait enlevé son jouet. Mais c’était plus sérieux, plus profond, plus grave. Il compris en la voyant se faire soulever que ce qu’il voulait, c’était d’être à la place de ce grand géant noir. Il aurait voulu soulever la Reine Calypso dans ses bras et la serrer fort pour lui transmettre de la chaleur.

Il essuya la larme qui coula de son œil droit. Il détestait çà. Il avait du lâcher sa main et un instant, il avait hésite à lui suivre. Il aurait voulu non pas marcher tranquillement derrière elle et son singe du corps au beau milieu du couloir remplie d’élèves qui les regardaient. Il aurait voulu lui courir après en tendant la main pour attraper la sienne. Il aurait voulu lui sauter dessus pour la protéger. Il aurait voulu la prendre dans ses bras. Il aurait voulu qu’elle ne soit qu’à lui. Il aurait voulu lui dire tout ça.

Il aurait voulu lui hurler.

Ses lèvres tremblaient et il ne répondit même pas en montant dans la voiture. Un instant, ils ne parlèrent pas. Ils se contentèrent de rouler en silence, lui sur la banquette arrière et elle sur le siège passager. Il n’avait rien à faire là, il le savait. Il pouvait à tout moment prononcer les mots qui lui permettaient de rentrer chez lui. Mais il n’y parvenait pas. Il ne voulait rien d’autre qu’elle. Il aurait voulu qu’elle soit sur la banquette arrière, avec lui, pour qu’il puisse la serrer dans ses bras et lui murmurer qu’il la voulait pour elle, qu’il ne voulait que la protéger de tout son corps, son cœur et autre chose.

Il ne voulait qu’elle.

La voiture s’arrête à l’entrée du Quartier Nord. Il allait devoir descendre. Mais il n’avait pas envie. Surtout que Calypso n’avait pas dit un mot. Il ouvrit la portière, mit la main sur la poignée. Il fit volte face et enserra le cou de la jeune femme depuis l’arrière. Il sentit que, de nouveau, il pleurait. Or, il ne voulait pas que ses larmes au goût d’héroïne la touche. Il se mordit la lèvre.

 »Si tu veux … Tu peux m’appeler moi maintenant. Pour me dire n’importe quoi. Si t’as besoin de parler. De passer du temps avec moi. De … n’importe quoi. Je serai toujours là pour … toi. »

C’était profondément débile et il le savait. Seulement, il n’arrivait pas à la lacher. Même en sachant que l’autre le regardait et qu’il n’attendait qu’une chose : qu’il se casse. Mais il ne lui ferait pas ce plaisir. Il ne voulait qu’elle. Il la serra plus fort et chercha sa main en souriant.

 »Je suis lamentable, même pas capable de t’embarquer dans une belle voiture. Je ne suis pas quelqu’un de bien. Je suis quelqu’un à qui tu ne devrais jamais parler. Mais je veux … que tu saches que … merde … que je rappelle toujours les gens qui n’arrivent pas à me joindre. »

Il la lacha et claqua la porte en sortant de la voiture.

La voiture s’en alla et elle partit. Il se mordit la lèvre pour ne pas laisser échapper un sanglot du gosse qu’il était. Il se détestait quand il était dans ces états là. Mais de toute façon, cette fois, ils faisaient parti de la même vie. Même si cette vie était tout simplement détestable. Il ne voulait qu’une chose : qu’elle aille bien. Elle allait l’appeler, il en était sûr. Elle avait le numéro de toute le monde de toute façon.

Il fit trois pas dans le quartier Nord et reprit le cours de sa vie détestable et détestée. Il n’avait plus de batterie.

Son téléphone ne pouvait pas sonner. Et il se défonca tellement ce soir là qu’il oublia de le mettre à charger.


TERMINE.


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