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T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]
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MessageSujet: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Mer 28 Sep - 9:20

I'm Standing on a bridge. I'm waitin in the dark. I thought that you'd be here by now. Theres nothing but the rain. No footsteps on the ground. I'm listening but theres no sound. Isn't anyone tryin to find me ? Won't someone please take me home. It's a damn cold night. Trying to figure out this life. Wont you take me by the hand. Take me somewhere new. I dont know who you are but I'm, I'm with you.
T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  9kv28k & T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  V43z2w
"On continue à faire des voeux parce que parfois, ils se réalisent."


Frederic ne s'aimait pas et en ce moment, encore moins. Il se détestait. Planté devant le bar, il avait allumé une quatrième cigarette et regardait la fumée s'élever. Il adorait cette sensation et allait difficilement pouvoir s'en passer. Le psychologue lui avait dit que c'était normal, qu'il n'y avait pas à s'en faire. N'empêche qu'il fumait trop. Il soupirait. Toutes les choses qu'il faisait et qui n'était pas bien. Mais il n'allait pas devenir nonne sous prétexte qu'il était clean ? N'importe quoi. Manquerait plus que ça tiens. Il détesta d'office cette façon de pensée.

On était dimanche et beaucoup de familles passaient devant ses yeux. Avec enfant ou en amoureux, ou avec ses grands parents. Tout le monde profiait de cette belle journée malgré le froid. Frederic enfonça ses mains dans ses poches. Il n'avait pas de petit amie ou de grand mère pour passer le temps. Sa mère était sans doute dans leur appartement à se demander si cela avait été une bonne idée de le laisser partir seul dans New York. Il était vrai qu'au début, il avait eu du mal. Mais s'orienter dans une grande ville, c'était comme le vélo, cela ne s'oubliait pas.

Frederic n'avait pas dormi de la nuit. La veille, il avait passé trois bonnes heures entre la salle de bain et sa chambre, comme une femme, à tenter de se rendre plus ou moins présentable sans savoir vraiment comment s'y prendre. Ses yeux ne tremblaient pas, c'était déjà ça. Ils avaient l'air normaux. Ses doigts étaient fixes. Après s'être rasé, coiffé, il s'était écroulé sur son lit avec l'objectif de s'assoupir, mais sans résultat. Des images étaient apparus dans sa tête. Calypso en pleur dans ses bras. Calypso en colère, Calypso riant, la voix de Calypso dans son téléphone, Calypso regardant une rousse de haut. Le cri de Calypso derrière la porte, les cheveux blonds de Calypso. Qu'avait-elle du penser de lui à ce moment là ? Elle avait du avoir peur. Il avait dû la terrifier. Il se sentait coupable vis à vis d'elle. Il avait été égoiste. Il s'était juré de la protéger. Il avait avait juré de la protéger. C'était la seconde fois qu'il manquait à sa promesse. Il n'avait pas su la protéger devant cette putain de flic chargé de l'interroger et il l'avait mis face à quelque chose que lui même ne maîtrisait pas. Il n'aurait pas du faire ça.

Frederic leva les yeux. Sa cigarette était sur le sol, sous son pied, terminée. Elle devrait être là maintenant. Elle aurait déjà du descendre de sa voiture, avec ses longs cheveux, sa peau claire et ses vêtements parfaits. Il devrait déjà être en train de la toucher, de la serrer dans ses bras. Pourquoi n'était-elle pas là ?

Frederic pourrait rentrer dans le bar et boire en l'attendant. Il n'avait rien bu depuis deux mois. Il allait certainement recommencer. Sur ce point là, il ne se faisait pas d'illusions, il allait reboire. Mais tant qu'il pouvait l'éviter, tant qu'il pouvait contrôler, autant qu'il le fasse. Il fit un pas vers l'avant et un vers l'arrière. Il avait de plus en plus envie de la voir. Il n'avait revu personne depuis son retour. Et quelque part, il en avait peur. Tout ceux qu'il connaissait le voyait comme "le camé de service" ou "Fred le toxico". Maintenant que ce n'était plus le cas, que serait-il pour eux ? Un ami ? Une vague connaissance ? Un nom que l'on oublie ? Un mot dans un répertoire téléphonique que l'on efface ? Il avait peur de se retrouver tout seul.

Frederic n'avait même pas eu le courage de l'appeller à son retour. S'il avait peur de retrouver Weins, le quartier Nord et ses fréquentations, il était terrifié à l'idée de la revoir. Il ne savait pas du tout comment réagir. Il avait envie d'elle, comme un amoureux qui n'a pas vu sa copine depuis longtemps. Mais il n'était pas amoureux de Calypso. Il s'était souvent posé la question mais la réponse était non. Il le savait très bien. Il voulait juste qu'elle soit à lui, qu'elle lui appartienne totalement et qu'elle soit toujours avec lui.

Frederic sortit son nouveau téléphone portable. Il n'avait que trois numéros enregistrés. Maman, Maison et Calypso. Il n'avait qu'un seul message dans sa boîte d'envoyés.

"C'est Frederic. Il faut qu'on se voit. Dans deux jours, dans ton bar préféré, à midi."

Il n'y avait rien dans sa boîte de reception.

Frederic ne savait même pas si elle allait venir. Il esperait. Il avait toujours été quelqu'un qui réfléchissait trop à l'avance. Elle pouvait le laisser en plan. Peut être n'était-elle même pas au courant de son retour. Avait-elle changé de numéro de portable ? Avait-elle lu ses deux lignes ? Il n'en savait rien.

Frederic aurait du en avoir l'habitude. C'était toujours la même chanson avec elle, on ne savait jamais. Rien que le bar d'ailleurs. Un endroit trop plein de luxe pour la plupart des gens, trop clair, trop grand. Il n'aimait pas cet endroit. Mais c'était si facile de lui faire plaisir. Il soupira.

Frederic avait souvent pensé à elle. Il s'était demandé ce qu'elle était en train de faire à tel ou tel moment. Si elle avait pris soin d'elle. Avec qui avait-elle passé ses journées. Si il lui manquait, au moins un petit peu.


Calypso
Calypso R. Storm
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AVATAR : Lindsay Ellingson

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

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JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Jeu 29 Sep - 20:29

Calypso était fatiguée. Elle avait sans doute trop travaillé hier ou peut être pas assez ? Qui sait... Elle avait passé sa soirée à faire ce pour quoi elle était payée : coucher. Mais avant ça, elle avait été dans la gigantesque maison en pierre, près d'un lac. Elle y avait passé deux jours et le dernier jour il avait été temps de dire les choses blessantes. Calypso était une prostituée de luxe et s'il n'y avait pas d'argent, elle ne restait pas longtemps. Son client avait placé trop d'argent au mauvais endroit et il avait tenté de la tromper en lui faisant croire qu'il lui restait toujours autant de sous dans son compte en banque. Il avait sous-estimé la Reine et s'était imaginée que, naïve, elle aurait but ses paroles et aurait continuer à coucher sans poser de questions. Alors il avait réservé le week-end de la Reine et l'avait fait emmener dans sa résidence secondaire. Lorsqu'elle était arrivée sur place, Calypso avait été frappée par l'absence de meuble et lorsqu'elle avait vu son taxi repartir, elle avait comprit. Elle n'était pas totalement stupide et même un gamin aurait comprit en voyant ce qu'elle avait vu. La maison était vide, le jardin ressemblait plus à une jungle qu'à autre chose, elle avait dû prendre le taxi alors que généralement c'était son chauffeur qui venait la chercher. Un idiot aurait compris mais lui, il avait cru pouvoir lui cacher sa faillite. Calypso était une Reine et une Reine vit entourée d'or et d'argent. Elle savait parfaitement reconnaître les endroits où il n'y avait ni or ni argent mais où il n'y avait que de la terre battue et de la pauvreté. Mais Calypso avait joué le jeux lorsqu'il était arrivé. Elle avait feint de croire ses excuses quant aux "vacances des employés" puis elle avait demandé à aller aux toilettes et une fois la porte fermée, elle avait appelée en urgence un autre client. Mais ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était qu'il n'y aurait ni réseau ni rien du tout : les technologies ne marchaient pas à cet endroit. Tant qu'on avait pas de sous, on ne pouvait pas se payer un réseau qui aurait fait fonctionner les technologies les plus basiques. Et Calypso avait été alors prise au piège. Elle avait dû faire comme-ci de rien n'était et elle avait dû coucher avec lui. Elle avait refusé de manger le lendemain et elle s'était contentée de demander à téléphoner. A ce moment il avait dû comprendre et il l'avait giflée. Sa fierté de mâle semblait avoir été blessée puisqu'il l'avait violée purement et simplement. Il l'avait prise avec violence sur le carrelage froid et dur. Elle avait tenté de se débattre mais presque immédiatement le visage de Andrew s'était associé à celui de l'homme juché sur elle. Elle était restée sous lui, paralysée de terreur. Il gémissait de façon pitoyable et prenait son pied, sans même se rendre compte que sous lui Calypso était morte de peur. Ce qui se passa après se déroula en quelques secondes à peine. La main de la Reine tomba sur un objet quelconque qu'elle planta violemment sur l'homme allongé sur elle. Elle lui transperça le torse et le repoussa. Elle se releva et remit ses vêtements. Elle regarda l'homme agoniser sans un seul regard de compassion. Au contraire, elle prit ses affaires et disparut par la porte d'entrée. Elle réussit à trouver un endroit où un peu de réseau passait et appela son meilleur ami. Une heure plus tard il était là, près d'elle et deux des habitants du Quartier Nord étaient en train d'effacer les traces de Calypso dans la maison. Une fois le ''nettoyage'' fait, la Reine monta dans la voiture et s'éloigna de la maison entourée de trois personnes en qui elle avait toute confiance.

Le soir-même elle avait un rendez-vous avec un autre client. Ses amis tentèrent de la dissuader d'y aller mais la Reine mit une grande robe bleu nuit et appela un taxi. C'était une prostituée et elle devait faire son boulot. Elle descendit dans le Quartier Ouest et fut conduite par un jeune garçon au troisième étage d'un immeuble où la fête battait de son plein. Elle croisa quelques têtes connues en montant les escaliers mais elle était encore trop perturbée pour s'occuper de les draguer s'ils étaient intéressants financièrement parlant. Extérieurement Calypso n'avait rien de changé : elle marchait dignement, un sourire collé sur son visage et l'air sûr d'elle d'une Reine. Intérieurement elle était morte de peur. Elle ne savait plus quoi penser, plus quoi dire. Elle se retrouva finalement nez-à-nez avec son client qui, entouré d'hommes d'affaires puissants, la présenta et passa un bras autour de sa taille. Durant toute la soirée elle les écouta parler d'affaires, de bourses, de crash, de pays étrangers et de noms inconnus. Quand finalement les hommes d'affaires partirent, Calypso les accompagna avec son client et une fois les taxis disparus, elle monta dans la chambre de son client. Ils firent l'amour, lui avec l'excitation d'un mâle se trouvant en face d'une femelle, elle comme une machine. Son corps était là mais son esprit était ailleurs. Le matin, elle quitta son client et retourna dans son immeuble. Elle ne savait plus quoi faire et lorsque son portable tomba sur le texto de Frederic, elle pleura tout simplement. Elle avait été enfermée durant deux jours, le soir-même elle avait couchée pour de l'argent et elle n'avait pas prit le temps d'allumer son portable. Voir que Frederic continuait à penser à elle malgré la distance, qu'il continuait à vouloir la voir malgré sa condition de prostituée, voir tout ça... fit tellement de bien à Calypso qu'elle en pleura pendant longtemps. En deux jours elle avait eut l'impression de n'être rien d'autre qu'un objet, une poupée gonflable et voir qu'il y avait des gens qui pensaient à elle pour autre chose que pour le sexe, fit sourire Calypso. Elle regarda la date d'envoi du message de Frederic et comprit que le jour J était celui-là même. Elle frappa à la porte de l'appartement de Matthew et en constata une fois de plus l'absence du brun. Elle ne l'avait pas revu depuis une semaine, depuis qu'il avait dû partir ''régler une affaire". Peut être ne rentrerait-il pas ? Non ! Assez de mauvaises pensées pour la journée ! Refermant la porte derrière elle, elle monta dans son propre appartement et prit une douche. Elle y resta une heure entière et consentit finalement à en sortir après s'être rendu compte qu'elle était en retard. Elle avait l'impression de renaître et quand elle mit un jean noir, elle se rendit compte qu'elle avait encore maigrit. Soupirant, elle alla chercher une robe blanche moulante qui ne la moulait plus autant qu'autrefois et serra une ceinture noir au niveau de la taille, pour affiner sa silhouette qui était pourtant bien trop fine. Elle prit des anneaux et les passa à ses oreilles, mit un long collier autour de son cou et enfila une bonne douzaine de bracelets autour de ses poignets. Chaussant des bottes courtes marron, elle prit son sac à main en cuir brun et y mit le nécessaire : portable, rouge à lèvre, portefeuille, écharpe, gilet et parapluie au cas-où. Elle s'arrêta devant la glace et inspira un bon coup avant de sortir de son appartement et de héler un taxi.

Depuis qu'elle avait trouvé Frederic allongé par terre, elle n'avait presque plus rien mangé. Elle avait eut tellement peur pour lui qu'elle en avait oublié de manger avant qu'il ne rouvre les yeux. Elle avait aidé la mère de Fred à supporter le choc, elle l'avait aidée à prendre la décision d'emmener Frederic en pension et l'avait aidé à financer le tout, même si au final elle avait elle aussi beaucoup d'argent. Elle avait regardé Frederic partir pour Los Angeles et même s'ils s'adressaient des mails dès qu'ils pouvaient, elle ne sentait pas sa présence à ses côtés et ça lui manquait terriblement. Elle n'avait presque pas mangé pendant les deux mois de cure de Frederic si ce n'est pour ne pas mourir de faim. Elle avait maigrit mais restait une belle femme, une belle femme trop mince. Elle fit claquer ses talons sur le sol et en regardant son profil dans une vitrine, elle se surprit à se trouver immonde. C'était bien la première fois en six ans que Calypso se trouvait laide. Autrefois elle se serait admirée et serait repartie en roulant du cul comme toute bonne peste qu'elle était. Aujourd'hui elle se sentait juste fatiguée et seule l'idée de revoir Frederic l'avait poussée à sortir de la douche. Ses longs cheveux blonds virevoltaient et ses lèvres rouges semblaient faites pour mettre en avant la pâleur de sa peau. Elle avait eut tellement peur que Frederic ne se souvienne plus d'elle en revenant à New-York, qu'il l'oublie et l'abandonne comme une vieille chaussette puante. Elle avait eut tellement peur de se retrouver seule dans la jungle newyorkaise... Se reprenant, Calypso haussa la tête et reprit la démarche féline qui faisait d'elle une Reine. Elle mit de côté ses doutes et ses peurs et reprit la peau de celle qu'elle était autrefois sans grande joie mais elle n'avait pas le choix : il y a des fois où il faut mettre en place des barrières pour se protéger.

Elle arrivait maintenant dans la rue du bar qu'elle avait adoré, avant que Frederic ne fasse une overdose. C'était incroyable à quel point la chute d'un drogué avait pu affecter l'humeur d'une Reine. Oui mais Frederic n'était pas n'importe quel drogué, c'était le confident de la Reine, sa moitié. En le voyant adossé contre un mur, Calypso sourit et ses talons claquèrent sur le sol. Arrivée en face de Frederic, ils se regardèrent comme un jeune couple qui ne sait pas comment réagir. Finalement ce fut elle qui trancha la situation en se jetant dans ses bras et en inspirant à plein nez son odeur à lui. Elle serra ses bras autour de Frederic et mit sa tête sur l'épaule de cet homme qui lui avait tant manquée.

- « Tu m'as manqué... »

Ils restèrent ainsi quelques instants puis finalement Calypso desserra son étreinte et prit la main de Frederic dans la sienne. De loin on aurait aisément pu les prendre pour un jeune couple mais c'était bien plus que ça qu'il y avait entre eux. L'amour n'était qu'un sentiment mineur comparé à ce qui les reliaient elle et lui. Calypso l'entraîna à l'intérieur du bar et s'assit à sa place habituelle sans que personne n'y trouve rien à redire. Ça faisait deux mois qu'elle n'était pas venue ici mais les habitudes ne s'oublient pas et presque immédiatement une serveuse vint prendre leur commande. Alors que Frederic et elle se regardaient sans savoir quoi dire, Calypso entendit la radio crachoter une information qui la transforma en statue de glace l'espace de quelques secondes.

- « Monsieur Edward Sampson est actuellement porté disparut et selon ses proches, il ne serait pas étonnant qu'il se soit suicidé. Après tout il avait perdu la plupart de son argent en jouant trop en bourse et... »

La suite n'intéressait pas Calypso qui sourit intérieurement. Elle avait été séquestrée, elle avait été violée, elle l'avait tué...

- « Depuis quant est-ce que tu es revenu à New-York ? »

Et c'était reparti : le monde tournait normalement et il en aurait fallut plus que ça pour empêcher Calypso de savourer ses retrouvailles avec Frederic, l'homme dont elle ne pouvait pas se passer sous peine d'y rester.

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MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Dim 9 Oct - 17:31

I'm Standing on a bridge. I'm waitin in the dark. I thought that you'd be here by now. Theres nothing but the rain. No footsteps on the ground. I'm listening but theres no sound. Isn't anyone tryin to find me ? Won't someone please take me home. It's a damn cold night. Trying to figure out this life. Wont you take me by the hand. Take me somewhere new. I dont know who you are but I'm, I'm with you.

"J'ai besoin de toi ne me laisse pas."


Elle était là. Elle était rentrée dans son champ de vision. De nouveau elle faisait parti de son univers. Il avait failli se mettre à pleurer. Elle était là, réelle, présente, vivante. Elle était ici, dans cette rue, dans ce monde, dans son monde à lui. Elle était sa réalité désormais. Elle pouvait lui appartenir.

Telle Alice dans son pays des Merveilles, il était en même temps le Chapelier Fou, le dingue dont on a peur, le Lapin Blanc, celui vers qui on court et qui nous échappe et le Chat du Cheshire, ce chat magnifique qui conseille puis disparait si vite qu'on ne sait plus vraiment si on l'a vu ou non. Ils vivaient dans un monde à part, qui ne leur appartenait pas complètement. Un truc énorme que personne ne maitrisait et qui pourtant existait et pouvait former une réalité.

Il la voyait. Il vit ses yeux profonds et trop sombres. Il voyait son visage, son si beau visage si désirable, si rêvé, si désiré. Il la voyait vraiment. Ce n'était pas un rêve. Il pouvait la voir. Il ouvrait les yeux et elle était là. Il vit son sourire. Elle avait maigri. Il ne savait pas pourquoi. Il s'en fichait dans le fond. Elle aurait pu avoir perdu un oeil que ce serait toujours elle, la personne qu'il aimait, cette Caly si chère à son coeur. Il pouvait voir son corps en entier.

Il l'entendait. Il pouvait entendre le bruit de ses talons sur le sol. Il entendait sa voix qu'il n'avait pas pu avoir et qui lui avait manqué avec la morsure de l'héroïne. Il la voulait tellement que cela en était douloureux. Mais maintenant, c'était terminé puisqu'il la voyait et qu'il ne la perdrait plus jamais. Il pourrait toujours l'entendre. Il ne partirait plus, il ne la priverait plus d'elle. En entendant son murmure, il sentait à quel point elle était là.

Il pouvait la sentir. L'odeur de son shampoing et celle de son parfum. Elle continuait à prendre soin d'elle. Elle était tellement belle. C'était sa princesse à lui, sa chérie, sa poupée fragile. Elle sentait profondément le sexe. Elle était donc toujours une pute, même si elle était sa pute à elle. Il en fut contrarié. Elle savait qu'il détestait ça. Elle vendait son corps pour de l'argent. Comment pouvait-elle en trouver du plaisir ? Malgré ce qu'elle disait, il était persuadé qu'elle pouvait s'en sortir. Il sentit pleinement son odeur, prête à s'en rependre.

Il la toucha quand elle se jeta dans ses bras. Il ferma les yeux. Il se persuader mentalement que ce n'était pas un rêve, qu'elle était bien là, dans ses bras à lui. Qu'elle n'allait pas s'évaporer. Il avait peur de la toucher, tellement elle semblait fragile et prête à se briser. Il lui avait manqué. Elle n'avait pensé qu'à elle pendant tout ce temps. Il avait compté pour elle, même en étant loin. Il entoura ses épaules de ses bras et tenta de lui transmettre sa chaleur. Sa peau était fraiche et chaude à la fois. Il glissa une main dans ses cheveux.

Le temps semblait s'arrêter. Il aurait pu s'arrêter là des heures durant, blotti contre elle. Il se sentait bien, comme s'il vivait dans un autre univers que le sien et pourtant exactement la même planète. Son cerveau décida de partir en vacances. Il enfoui son visage dans son cou. La vraie vie pouvait maintenant commencer puisqu'elle était avec lui. Il lui était revenu. Il avait tant de chose à lui raconter mais pour le moment, il n'en avait rien à faire. Seul comptait le toucher de Calypso sous ses doigts. Il vit que ses mains tremblaient pendant qu'il la soutenait contre son torse trop mince. Il faillit la mordre comme un vampire pourqu'elle lui appartiennent vraiment. Il l'aimait. Pas comme une petite amie, même pas comme une soeur, encore moins comme quelqu'un de la famille. Mais il l'aimait si fort qu'il en était dépendant. Elle allait sans doute devenir sa nouvelle drogue et totalement à ce qu'il aurait pu penser il y a encore six mois de cela, c'était quelque chose qu'il assumait totalement. Il se retenait vraiment de pleurer. Il ne se sentait entier que quand elle était là.

Il refusait de lacher sa main ne serait ce qu'une seconde. Elle l'entraina à l'intérieur et les vapeurs de café vanille et d'alcool à la menthe lui montèrent au nez. Il se surpris à sourire. Cet endroit n'avait pas changé. Ses souvenirs le représentaient de la même façon. Ses souvenirs étaient certes plus ou moins flous mais ils se clarifiaient dès que cela le concernait. C'était peut être la première fois qu'il rentrait ici clean et/ou sobre. Comme quoi il était clairement en net progrès. Elle semblait tellement à l'aise. Tellement elle, tellement parfaite. Il aurait pu arrêter le temps qu'il l'aurait fait. Il était bien, elle allait bien, ils étaient bien ensemble, tout était parfait.

Il la fixa dans ses beaux yeux. Il voulait tellement faire parti de sa vie. Il voulait l'aimer. Il avança sa main sur la table et pris la sienne. Ils pouvaient passer pour des amoureux, un couple et tout le reste. Il s'en moquait. Il voulait passer pour quelqu'un d'important pour elle, quelqu'un qui comptait pour elle et sur elle. Il l'aimait tellement que parfois, c'était douloureux.

"Ca fait une semaine que je suis rentré. J'ai passé ... Quatre jours à me demander ce que j'allais faire, si j'en étais capable ou pas, si je pouvais vraiment avoir une petite chance de m'en sortir. Ou pas."

C'était surement ça la vraie question du retour de Frederic Host à New York. Est ce qu'il était vraiment capable de vivre sans Madame Cocaine ? Est ce qu'il pouvait ? Sans doute pas. Mais au moins, il pourrait en donner l'illusion pendant quelque temps. Et encore.

"Tu sais ... Au début, je pensais que j'en étais incapable. J'ai très mal réagi à mon internement. Je me disais que le monde entier m'en voulait. J'étais ... un véritable enfoiré. Et puis j'ai réagi et je me suis enfin dit que je ne pouvais pas continuer comme ça."

Il n'avait jamais parlé autant de ça. Sa mère était déjà au courant, son psy aussi. C'était le premier contacte qu'il avait avec un être humain depuis son retour, un être humain qu'il n'avait pas emmené dans son délire. Une personne, un ami, quelqu'un d'important.

Mais Calypso avait été impliqué et plus que prévu.

Il revit soudainement son visage paniqué quand elle était rentré dans l'appartement ce fameux soir. Elle avait du avoir tellement peur. Elle avait tout fait pour lui, et comment l'avait-il remercié ? En frolant la mort devant elle ? Il se sentait tellement minable. Tellement faible. Il n'était pas assez fort pour la protéger, il le savait depuis longtemps. Il se maudit mentalement d'être aussi idiot, aussi con, aussi croyant en lui même.

"Je suis ... tellement désolé ... Je ne voulais pas en arriver là. Je pensais maitriser la situation. Je pensais que j'étais capable, vraiment capable de te protéger et ... Au final ..."

Il sentait des larmes couler et il se força à détourner le regard du sien. Bon sang, il était un homme, c'était lui le mâle, c'était lui la chose virile et compétente d'eux deux ! Il devait lui sourire, pas lui pleurer, lui dire que tout allait s'arranger ... Mais résultat, il n'arrivait décidément à rien.

Il laissa le silence instaurer ses droits et bassa les yeux sur leurs maints jointes. Au moins, elle était avec lui, elle n'allait plus jamais le lacher. C'était déjà ça.

[HS : Quelle pourriture --"]

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
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Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


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MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Ven 23 Déc - 21:26

L'ambiance dans le bar était étrange, très étrange même... Un peu comme s'ils ne savaient plus trop sur quel pied danser. Calypso embrassa du regard la population du bar puis son regard retomba sur Freddie, son Freddie. Un à un ou parfois deux par deux, les gens du bar commencèrent à partir comme poussé par un instinct de survie. Pourtant cette fois Calypso n'avait rien demandé, elle s'était juste contenté de les regarder mais apparemment ils préféraient prendre leurs jambes à leurs cou plutôt que de rester ici, dans le risque que la tempête se déchaîne. Certains clients restèrent mais ils semblaient préoccupés par le contenu de leurs verres, comme s'ils pouvaient signifier ainsi qu'ils n'écouteraient rien de ce qui se dirait entre la Reine et son invité. Calypso se contenta de hausser les épaules d'un air peu convaincu lorsque les clients agirent ainsi. Elle paraissait ailleurs, comme si elle avait oublié pourquoi elle était ici. Depuis quelque temps, Calypso avait des problèmes de mémoire. Peut-être ne mangeait-elle pas assez de légumes ? Remarque elle ne mangeait pas grand chose et Matthew devait user différentes techniques pour la forcer à avaler un bout de pain ou autre chose. Il y mettait toutes ses forces mais, après réflexion, il ne forçait pas Calypso à avaler des légumes. Peut-être se préoccupait-il plutôt de l'engraisser, après tout ce qu'elle avait perdu ? Combien avait-elle perdu, en fait ? Ça faisait combien de temps qu'elle n'était pas montée sur une balance ? Et puis elle n'avait pas autant maigri, si ? Bon, elle flottait dans un ancien slim méga moulant, d'accord, mais il s'était sans doute agrandit en vieillissant. Oui bon elle flottait aussi dans la robe rouge qu'elle adorait tant et qui moulait parfaitement sa taille avant mais... On voyait aussi ses côtes et Matthew ne pouvait pas s'empêcher de grimacer quand il lui faisait la remarque qu'on voyait trop ses clavicules mais bon, pas de quoi en faire un fromage ! Calypso n'était quand même pas anorexique ! Certes il lui était arrivé de vomir les quelques aliments que Matthew lui avait fait avaler mais elle ne le faisait pas tout le temps ! Elle avait dû se battre avec Matt parce qu'il voulait qu'elle aille voir un psychologue mais Calypso n'avait pas envie d'aller en voir un : elle allait parfaitement bien mentalement, selon elle évidemment... Et Matthew avait beau lui opposer tous les arguments du monde, Calypso affirmait qu'elle allait bien et c'était difficile de forcer la Reine à faire quelque chose qu'elle ne voulait pas, malheureusement.
Calypso pensait donc à autre chose, son cerveau fonctionnant au ralenti car en manque de sucre, lorsqu'elle sentit la main de Frederic sur la sienne. Étrangement elle ne sursauta pas mais tourna lentement le regard vers son ami, comme si elle était en train de se reconnecter à la situation dans laquelle elle était.

- « Ça fait une semaine que je suis rentré. J'ai passé ... Quatre jours à me demander ce que j'allais faire, si j'en étais capable ou pas, si je pouvais vraiment avoir une petite chance de m'en sortir. Ou pas. »

Ah oui Frederic, c'était Frederic en face d'elle. Il revenait d'une cure et n'était plus droguée. Calypso réussit à ré-assembler les éléments dans sa tête et finalement, son cerveau se remit sûrement mais lentement en marche. Sentant qu'il fallait qu'elle prenne du sucre pour tenir la discussion, Calypso leva le bras et presque aussitôt, on lui apporta une limonade et pendant que la serveuse demandait à Frederic ce qu'il voulait, Calypso joua avec la paille de son verre, comme hésitante à boire. Son esprit était en pleine confusion : devait-elle boire ou non ? Après tout le liquide la dégoutait et elle risquait encore de le vomir... Néanmoins une fois que la serveuse fut partie, Calypso inspira un bon coup et avala tout le verre avant de relever le bras, signifiant ainsi qu'elle en voulait une autre. Si ça avait été de l'alcool, on aurait pu dire qu'elle avait une bonne descente mais c'était de la limonade et après avoir bu, Calypso ne se sentit pas bien. Elle avait monstrueusement envie de vomir cet afflux de sucre, néanmoins pour Frederic elle se contint. Détournant le regard de la nouvelle limonade, comme si ça la dégoûtait, elle regarda Frederic en souriant. Elle serra sa main, comme pour l'encourager à continuer.

- « Tu sais ... Au début, je pensais que j'en étais incapable. J'ai très mal réagi à mon internement. Je me disais que le monde entier m'en voulait. J'étais ... un véritable enfoiré. Et puis j'ai réagi et je me suis enfin dit que je ne pouvais pas continuer comme ça. »

Elle serra d'autant plus fort la main de Frederic que l'envie de partir en courant aux toilettes la gagnait. Néanmoins le sucre faisait son effet puisque Calypso parvenait à suivre ce que disait Frederic tout en réprimant l'envie de vomir. Elle sentait qu'il fallait qu'elle dise quelque chose mais elle avait peur d'ouvrir la bouche. Cependant elle se força à inspirer profondément et lorsqu'elle parla, sa voix était rauque comme si elle n'avait pas parlé depuis des années.

- « Quand on se retrouve face à l'adversité, on a tous tendance à fuir. Ca ne m'étonne pas que tu ais mal réagit au début. Tu as sans doute dû te dire qu'on t'éloignais parce qu'on ne pouvait plus te supporter ou parce que tu revenais trop cher ou je ne sais quoi mais c'est faux. Lorsque avec ta mère nous avons pris la décision de t'envoyer en cure, ça nous a déchirées et si elle a pu t'accompagner, moi j'ai dû rester ici et pas un jour ne passait sans que je pense à toi. Je sais que c'est un peu idiot de dire ça comme ça mais... je suis vraiment fière que tu ais réussis à t'en sortir. J'avais mal pour toi parce que je sais qu'une cure ce n'est pas vraiment agréable à vivre mais je sentais que tu pouvais t'en sortir. Enfin sentais, j'espérais surtout... Je tiens à toi, Freddie, n'en doute jamais. Je sais que tu es bien plus fort que ce que tu veux laisser entendre et je crois en toi. Tu arriveras à te tenir éloigner de la drogue, je le sais, parce que lorsque tu as décidé quelque chose, tu t'y appliques... »

Mais contre toute attente, Frederic se mit à pleurer. Avant, Calypso se serait levé et l'aurait prit dans ses bras mais là, si elle faisait le moindre geste, elle vomirait et ce n'était pas très consolant de se faire vomir à la figure. Alors Calypso fit la seule chose qu'elle pouvait faire : elle prit dans son autre main l'autre main de Frederic. Elle lui tenait les deux mains et le força ainsi à relever la tête. En lâchant une, Calypso avança sa main et la posa sur le visage de son ami. Enlevant les larmes avec son pouce, elle lui sourit et lui pinça le nez, comme ferait une mère à son enfant. Ce geste affectueux effectué, la main de Calypso retourna dans celle de Frederic.

- « Lorsqu'on se drogue on pense toujours pouvoir maîtriser la situation. On a toujours l'impression de gérer, de pouvoir arrêter si on veut et on pense toujours être indépendant. Le pire chez un drogué ce n'est pas qu'il est accro, mais c'est bien qu'il ne veut pas l'accepter. Tu es parti en cure parce que tu as fait une overdose. Au lieu de voir ça comme une honte, tu devrais voir ça comme un passage. L'ancien Frederic n'a pas survécu à l'overdose mais le nouveau, qui est devant moi, s'en est tiré et est maintenant indépendant. Je sais que c'est un peu dur dit comme ça, mais c'est vraiment ce que je pense, Freddie. Tu as passé un cap et même si pour accepter la cure il a fallut en passer par là, au moins tu es aujourd'hui libre de tes mouvements. L'ancien Frederic n'a pas réussi à me protéger, mais le nouveau Frederic a tout le loisir d'essayer, non ? »

Elle lui sourit doucement et avait oublié jusqu'à l'existence de la limonade posée à côté d'elle.

- « Je ne sais pas trop comment te le dire mais... le passé c'est le passé, Freddie. On ne peut pas revenir en arrière alors il vaut mieux regarder droit devant soi plutôt que de rester face à ses erreurs du passé. »

Quiconque voyant comment fonctionnait le cerveau de blonde aurait immédiatement vu l'ironie de la situation. Que Calypso dise de regarder droit devant soit et de tourner plus ou moins le dos à ses erreurs du passé alors qu'elle-même passait son temps à ressasser ce qui s'était passé, tournant clairement le dos au futur... Si ce n'était pas ridicule, ça ?

- « Je ne dis pas qu'il faut oublier le passé, non, mais qu'il faut s'en servir pour avancer et ne pas refaire les mêmes erreurs. Ne regrette pas ce que tu n'as pas fait dans le passé, mais préoccupe-toi plutôt de faire ce que tu désires maintenant que tu en as la possibilité. »

Secouant ses cheveux car une mèche lui tombait devant les yeux, Calypso garda son sourire même lorsque l'envie de vomir revint. Elle fit comme si rien ne se passait et questionna Frederic sur son état de santé.

- « Et ça va mieux maintenant ? Tu n'as pas été retenté ? Et comment s'est passé ta cure ? Tu y as rencontré des gens intéressants ? Enfin bref, comment vas-tu maintenant, Freddie ? »

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MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Lun 2 Jan - 17:27

I'm Standing on a bridge. I'm waitin in the dark. I thought that you'd be here by now. Theres nothing but the rain. No footsteps on the ground. I'm listening but theres no sound. Isn't anyone tryin to find me ? Won't someone please take me home. It's a damn cold night. Trying to figure out this life. Wont you take me by the hand. Take me somewhere new. I dont know who you are but I'm, I'm with you.

"Tu m'écoute ou tu t'écoutes ?"

"En fait elle ne t'écoute absolument pas." Moi aussi j'ai cette impression. "Elle pense à quelque chose d'autre que toi on dirait." Tu la fermes ? Moi aussi j'aimerai être dans sa tête mais si j'ai toi dans la mienne, comment veux-tu que je m'en sortes ?

Il eut un sourire. Le fait que Calypso était mentalement absente aurait du l'alarmer. Même pas. Elle avait ses propres problèmes. Il ne l'avait pas fait venir pour une thérapie de groupe, juste pour qu'il balance tout ce qu'il avait sur le coeur. Physiquement, elle avait l'air d'être présente puisqu'elle serrait sa main sur la table. Elle parlait. Il n'était pas médeçin mais il pouvait quand même être capable d'annoncer qu'elle était vivante. Il avait du se passer des choses pendant son absence. Des choses pas forcément bonne pour elle. Il avait des milliers de questions à lui poser. Qui était le Roi maintenant ? Avait-elle rencontré l'Homme de sa vie ? Avait-elle eu des nouveaux questions ? Combien de personnes avait-elle tué ? Oh, pour ça, il fermait les yeux. Avec ce qu'elle avait vécu, ce qu'elle vivait, il se doutait bien qu'elle avait du voir des gens mourir. Il avait des doutes bien sur, mais pensait bien qu'elle avait du tué des gens. Ils ne parlaient jamais de ça. Il avait conscience qu'ils se mentaient. Mais comment répondre "non" à la question "tu vas bien ?"

Il se renversa sur sa chaise quand la serveuse apporta la limonade de Calypso. Il lui demanda un gin par reflexe mais quand il arriva sa main trembla.

"Même pas capable d'avaler une gorgée ?" J'sais pas. J'ai peur d'un verre. Je dois être dingue. "Ca, c'est sur."

Il le fixait, cette saloperie de verre rempli d'un liquide sans couleur. Bordel de merde voilà qu'il n'était même plus capable d'avaler de l'alcool. Il fumait comme un pompier et ne rêvait que de son herbe verte quand il s'y autorisait mais tremblait à la vue de l'alcool. Magnifique. Franchement magnifique. Au moins il ne risquait pas de recommencer tout de suite. Il chercha son regard. Il la voyait mieux maintenant. Et il savait pourquoi. La bulle dorée qui les entourait avait éclaté. Ils étaient dans la réalitée maintenant. Ils grandissaient, changeaient, bougeaient, devenaient des autres qu'eux mêmes. Etaient bizarres maintenant. Différents.

"Tu parles de petite bulle et tu te demande encore si tu es dingue ?" J'ai renoncé à te faire taire mais je peux encore te tuer. "Chiche." Y aurait tout ce qu'il faut dans cet endroit. Des couteaux, des bouts de verre, des ceintures et des poutres. "T'en es pas capable." Bah non, évidemment.

Il aurait bien voulu savoir à quoi elle pensait, ou à qui. Sur que ce n'était pas à lui en tout cas. Elle lui disait ce qu'elle avait entendu et en plus elle mentait. Croyait-elle vraiment qu'il ne savait pas qu'elle même ne pensait qu'à son passé et refusait d'imaginer un autre futur ? Elle faisait surement parti de ces gens qui croyent au destin. Frederic croyait au hasard. A ce putain de hasard qui faisait que, par évènements et conneries vitales, il avait lamentablement foutu sa vie en l'air tout seul, sans l'aide de personne. Quand on le regardait marcher dans la rue, que voyait-on ? Un adolescent parmi les autres, dans les quinze vingt ans, de visage fatigué et portant des fringues délavées, larges en haut et moulées en bas. On le prenait pour un petit rebelle de la vie, un mec qui passait sa vie en boîte de nuit, un rêveur, un écologiste, un petit merdeux coiffé avec le gel qu'il avait mis dans ses cheveux le mois dernier et qui donc ne faisait plus d'effet, quelqu'un d'autre de celui qu'il était vraiment.

Mais qui était-il vraiment ? Il ne savait plus. Il avait toujours eu l'impression de savoir qui il était. Un garçon plein de charmes, un mec qui sait boire, un bon amant, un anorexique sans le vouloir, un dépendant de ses seringues, un fonceur, un marrant, un fou qui ne prenait rien au sérieux, un abruti fini, une personne souriante, un beau gosse, un enjoueur et un fêtard. Il avait su, à un moment. Plus maintenant. Il avait capté que la drogue le tenait par un fil et faisait de lui sa marionette. Mais il avait remarqué autre chose depuis son passage à Los Angeles : il aimait ça. Il n'était pas un sado maso ni un idiot avec deux de QI (quoi que) mais il aimait les sensations de la dépendance. Il avait l'impression d'être vivant. Plus maintenant. Il savait qu'il allait replonger à un moment ou à un autre.

"Et t'attends le bon moment ?" Non, j'essaie ma vie. Je veux savoir si je peux y arriver une fois. "T'y arrivera pas." Je sais.

Il attrapa le verre et but une gorgée. Son sourire s'élargit. Il savait qu'il n'allait pas devoir trop boire quand même, parce qu'il venait de faire un sevrage d'alcool aussi et qu'il n'était plus habitué. Mais c'était délicieux. S'il devenait alcoolique ? Ou non, mieux, geek. Accro à l'ordinateur.

"Ou alors tu te trouves une petite amie." Tu me l'avais jamais faite celle là. "Ou un mec qui te défoncerai les fesses toutes les nuits." Nymphomane. "Toi même."

S'il disait à Calypso qu'il avait une voix dans la tête, elle était capable de rappeller un taxi pour le ré-expédier en direction de Los Angeles et il n'en était pas question. Quoi que ça soit, ce truc l'aidait à aller mieux. Il avait l'impression de parler à quelqu'un, c'était réconfortant.

Non mais qu'est ce qu'il racontait ? Il devenait cinglé et c'était une bonne chose ?

"Le nouveau Freddie comme tu dis, je sais même pas s'il existe. Il est là, mais en même temps il n'est pas là. C'est compliqué à expliquer. Je sais juste que je ne suis pas sûr d'exister. Quand j'étais dépendant, j'étais vivant. Je souffrai, je ressentai les choses mais j'étais là. Maintenant ... Je tangue."

Comme sur le Titanic. Le Titanic, c'est un gros bâteau qui a coulé en percutant un iceberg. Tout doucement il s'est rempli d'eau et BAM il a fini au fond de l'océan. Frederic, c'est pareil. Il avait tout pour être heureux et empli de bonheur, mais il a foncé tout droit vers un truc qui fait mal et maintenant il coule. Des débrits flottent encore et des cadavres dérivent sur l'eau. Qui est Frederic ? Ce cadavre blanc comme un lingue ou un autre qui a réussi à se hisser sur un morceau de bâteau et dont le coeur bat encore ?

"Mais à part ça, tout va bien. T'es là, je suis là et un éléphant rose vient de traverser la rue. Non je te jure, tout est en train de redevenir comme avant. A part que t'as sans doute rien écouté à ce que je viens de dire."

D'où le truc de l'éléphant rose, pour voir si elle suivait.

"Gamin." Toi même.

Il mordilla sa lèvre inférieure. Il se serait bien allongé avec elle pour lui faire un gros calin. Sauf que c'était les enfants qui faisaient ça et il était forcé d'admettre qu'il n'était plus un gosse.

"A quoi tu penses ? Ca sert à rien que je te raconte les mini-jupes de l'infirmière et le string rose de l'assistante sociale si tu es ailleurs. Qui est le pauvre con qui t'as fait du mal ? ... Quoi ? Tu pensais vraiment que j'allais rien remarqué ? Calypso, franchement, t'as quand même pas oublié ? Je suis Frederic Host, le Chevalier Servant de sa Majesté la Reine du Quartier Nord. Alors à moins que j'ai été remplacé, je suis toujours moi. Tu peux toujours me parler, je saurai t'écouter. On est amis non ?"

En fait il ne savait même pas ce qu'ils étaient vraiment.

Mais on s'en fout. "Tu deviens romantique ?" Je l'ai toujours été. "Même quand tu as dragué l'infirmière ?" Bien sur. J'aime les femmes. "T'es surtout en manque de sexe." Arrête de me surveiller quand je fais l'amour, c'est assez destabilisant.


Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
Informations
AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

MESSAGES : 1923

Date d'inscription : 05/05/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Ven 13 Jan - 14:46

- « Le nouveau Freddie comme tu dis, je sais même pas s'il existe. Il est là, mais en même temps il n'est pas là. C'est compliqué à expliquer. Je sais juste que je ne suis pas sûr d'exister. Quand j'étais dépendant, j'étais vivant. Je souffrais, je ressentais les choses mais j'étais là. Maintenant ... Je tangue. Mais à part ça, tout va bien. T'es là, je suis là et un éléphant rose vient de traverser la rue. Non je te jure, tout est en train de redevenir comme avant. A part que t'as sans doute rien écouté à ce que je viens de dire. »

Il faut avouer qu'effectivement Calypso n'avait presque rien entendu de ce que venait de dire Frederic. Enfin si elle avait entendu mais son cerveau n'avait rien assimilé donc, au final, ça revenait à l'équivalent de n'avoir rien écouté. Sauf que Calypso avait essayé... mais malgré ça, son envie de vomir était trop forte pour pouvoir être vraiment attentive à son entourage. Oh non, Calypso n'allait vraiment pas bien, pas bien du tout, mais pour s'en rendre compte il aurait fallu être dans sa tête. De l'extérieur, elle semblait juste fatiguée et un peu déprimée, mais rien de bien alarmant. A l'intérieur par contre, c'était le chaos total : les mots se confrontaient sans réussir à former une phrase cohérente, son estomac voulait régurgiter la limonade qu'elle avait eu le malheur de boire, sa tête tournait comme un manège et en plus, Frederic avait l'air énervé. Peut-être ne l'était-il pas mais Calypso le ressentit comme ça. Lorsqu'elle l'entendit dire qu'elle n'avait rien écouté de ce qu'il avait dit, la Reine retira immédiatement ses mains de celles de Frederic pour les poser sur ses genoux. Ça c'était fait si vite qu'on aurait pu croire que Calypso venait d'apprendre que son ami avait la peste. Son regard avait lâchement fuit celui de Frederic et s'était contenté de rester fixé sur le verre vide en face d'elle. Si Calypso avait été dans son état normal, elle se serait contentée de rire et aurait tout nié. Seulement Frederic n'était pas la première personne à lui faire remarquer qu'elle n'était plus attentive depuis un certain bout de temps. Depuis qu'elle avait arrêté de manger, en fait...

- « Si, j'ai... écouté. »

Elle avait dit ça d'une petite voix, comme si elle avait honte d'être encore vivante pour l'avouer. C'était évidemment faux mais ça faisait bien trop mal à Calypso de l'avouer... Matthew lui avait déjà fait remarquer qu'elle avait toujours l'air perdue depuis que Frederic était parti à sa cure. Le dealer savait parfaitement que ce n'était pas le départ de Frederic qui avait perturbé Calypso à ce point mais bel et bien la façon dont s'était produit ce départ. Voir quelqu'un au bord de la mort suite à une overdose, une personne proche d'elle en plus, ça avait atteint Calypso bien plus qu'elle n'osait l'avouer. Voir Frederic allongé par terre, si proche de la mort, ça avait choqué la blonde. Elle avait eut l'impression qu'il allait mourir sans qu'elle ne puisse rien faire et cet incapacité à agir l'avait blessée. Pourquoi ne s'était-elle pas préoccupée plus des problèmes de drogue de son ami ? La réponse était pourtant évidente : parce qu'elle avait peur de la drogue. La drogue se substituait à Andrew et dès qu'elle voyait un drogué, elle avait l'impression que son ancien violeur allait débarquer pour la ramener dans son hangar pourri et qu'elle allait encore devoir supporter les corps suants des hommes qui venaient se décharger en elle. Elle ne pouvait pas accepter le fait que Frederic finisse comme Andrew mais elle ne voulait pas s'en approcher de peur d'y rester. Elle avait fuit la réalité et Frederic avait failli y laisser sa vie. Mais maintenant qu'il avait fini sa cure, il n'y avait plus de raison de s'en faire. Il allait redevenir "normal" et ne toucherait plus à la drogue. Calypso n'aurait alors plus de raison de paniquer à l'idée de le voir drogué devant elle... Enfin c'est ce qui aurait dû se passer. Seulement Frederic était parti en cure après avoir fait une overdose, après avoir montré à Calypso ce qu'elle aurait préféré ne plus jamais voir.
Après le départ de Frederic, elle avait commencé à retarder l'heure des repas jusqu'à carrément les rayer de la liste. Elle ne mangeait que lorsque Matthew la forçait à le faire, et encore les aliments ne restaient jamais longtemps dans son corps... Son petit-ami s'était arrangé pour mettre son boulot de côté le temps de "nourrir" Calypso mais malgré tous ses efforts, ça ne suffisait pas. Un jour, Calypso fut tellement faible qu'elle ne parvint même pas à se lever pour quitter le lit. A ce moment là, Matthew comprit que sa Reine était en train de se laisser dépérir et il fit alors tout son possible pour la maintenir en vie assez longtemps pour qu'elle retrouve une raison de vivre à nouveau. Néanmoins les jours passaient et la Reine ne cessait de maigrir, de s'affaiblir. Elle avait dû interrompre ses rendez-vous car elle ne parvenait même plus à sortir de chez elle sans s'évanouir. Puis à un moment, elle s'était remise à manger un peu plus que la normale, presque un repas par jour. Elle avait commencé à reprendre des forces et elle avait pu retourner voir ses clients. Ceux-ci avaient été relativement attentifs à elle et elle n'avait pas eu de mauvaises surprises, du moins jusqu'à ce qu'elle se retrouve chez Edward Sampson. Là tout avait dérapé, elle avait été violée et elle avait tué. Elle ne regrettait pas un instant son geste mais lorsqu'elle était revenu chez elle, Matthew s'était rendu compte qu'elle ne mangeait pas plus qu'avant puisqu'elle vomissait chaque repas qu'elle avalait. Il l'avait mit en garde mais elle n'avait rien écouté, niant le fait qu'elle était anorexique. Puis elle avait reçu le texto de Frederic et elle avait décidé d'aller le voir, pensant intérieurement que ça allait être le déclic qui allait lui redonner envie de vivre. Mais rien ne se passait comme elle le voulait et elle faisait tout foirer. Calypso avait tellement honte d'elle-même, de son comportement, de son anorexie, de ses refus d'avouer la vérité qu'elle eut envie de pleurer. Néanmoins elle se força à rester impassible et si ses yeux s'emplirent de larmes un instant, aucune d'elles ne tomba.

- « A quoi tu penses ? Ça sert à rien que je te raconte les mini-jupes de l'infirmière et le string rose de l'assistante sociale si tu es ailleurs. Qui est le pauvre con qui t'as fait du mal ? ... Quoi ? Tu pensais vraiment que j'allais rien remarqué ? Calypso, franchement, t'as quand même pas oublié ? Je suis Frederic Host, le Chevalier Servant de sa Majesté la Reine du Quartier Nord. Alors à moins que j'ai été remplacé, je suis toujours moi. Tu peux toujours me parler, je saurai t'écouter. On est amis non ? »

Calypso eut un sursaut qui titilla son estomac un peu trop. Se levant précipitamment, elle courut aux toilettes en tenant sa main devant sa bouche. Arrivée devant la cuvette, elle vomit son seul repas de la journée : la limonade. Une fois le liquide disparut de son estomac, Calypso se sentit un peu mieux. Elle se redressa en titubant et alla se rincer le visage. Elle avait fermé les toilettes à clef en entrant et en regardant son reflet dans le miroir, elle vit à quel point elle avait changé. La robe blanche qu'elle portait cachait ses clavicules saillantes et ses côtes qui ressortaient mais malgré ça, il paraissait évident qu'elle n'avait plus rien de la Reine qu'elle avait été des mois plus tôt. Elle avait perdu énormément de poids et son corps aurait du mal à se remettre de sa crise. Mais après tout, peut-être n'en aurait-il pas besoin ? Peut-être que Calypso allait y laisser sa peau ? La Reine s'observa une dernière fois dans le miroir avant de boire de l'eau pour faire passer l'odeur et le goût du vomi, même si encore cette fois elle ne sentait rien d'autre que son parfum puisqu'elle ne mangeait plus rien. Elle corrigea un peu son maquillage puis inspira profondément avant de sortir des toilettes. Elle voyait un peu trouble mais après tout ce n'était pas si grave que ça, au moins elle n'avait plus envie de vomir...
Calypso repensa à la phrase de Frederic, lorsqu'il avait demandé qui était le pauvre con qui lui avait fait du mal. Quelle tête aurait-il fait en apprenant que c'était de sa faute à lui ? Imaginait-il un seul instant qu'il était lui-même ce fameux pauvre con ? Calypso n'avait pas l'intention de le lui avouer puisque sinon il replongerait immédiatement dans la drogue. Alors elle dit autre chose, une chose qui n'était pas si fausse après tout...

- « Ce n'est rien de grave, j'ai juste eu un problème avec un de mes clients. Enfin ex-client maintenant... Mais je m'en suis occupée, ne t'inquiète pas pour ça. »

Ça pour s'en être occupé, elle s'en était occupée... Calypso avait tué ce fameux client sans aucun remord mais elle n'avait pas l'intention d'aller le crier sur tous les toits. S'en être occupé suffisait largement comme explication, elle n'avait pas l'intention de déballer à Frederic comment elle l'avait tué, ce qu'il avait fait avant, et tout ce qui allait avec, oh ça non.

- « Mais rassure-toi c'est vraiment rare que ça se passe mal avec mes clients. C'est la première fois en... je ne sais plus exactement mais la dernière fois que j'ai eu un problème c'était il y a longtemps, très longtemps. »

La dernière fois qu'elle avait eut un problème ? Elle s'était faite tiré dessus et elle avait failli y laisser sa peau. Mais ça datait et avant Edward Sampson elle n'avait pas eu de problème.

- « Sinon, tu vas retourner à l'Académie bientôt ? Et tu compte retourner dans ton ancien appartement ? »

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MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Lun 13 Fév - 14:42

I'm Standing on a bridge. I'm waitin in the dark. I thought that you'd be here by now. Theres nothing but the rain. No footsteps on the ground. I'm listening but theres no sound. Isn't anyone tryin to find me ? Won't someone please take me home. It's a damn cold night. Trying to figure out this life. Wont you take me by the hand. Take me somewhere new. I dont know who you are but I'm, I'm with you.

Tu vas mentir maintenant ?


Brusquement, elle avait foutu le camp. Il avait eu peur, lui aussi. Il avait cru qu'elle ne reviendrait pas et il s'était enfin mis à sa place. Elle était en train de devenir complètement folle et il avait presque peur. Peur d'elle ? Presque oui. Il l'avait senti. Elle était presque aussi maigre qu'un épis de blé. Sérieusement, elle ne mangeait rien ou quoi ? Encore un truc qu'il allait devoir surveiller. Il l'attendit et la fixa quand elle revient. Oui, elle était devenue une de ses filles trop maigres pour en être belles. Il avait envie de la frapper quand elle faisait des conneries pareilles. Il ne s'agissait pas d'un problème de beauté. Elle voulait prendre le controle de quoi en faisait ça ?

Elle se foutait de sa gueule, il le voyait et il ne pouvait rien faire. C'était assez frustrant. Enfin plus exactement, non, elle ne se foutait pas de sa gueule, elle ne lui disait pas toute la vérité. De quoi avait-elle peur ? De lui ou d'elle même ? Où était son esprit en cet instant même ? Surement pas avec lui en tout cas et ça le faisait anrager. Juste pour cette fois, il aurait voulu qu'elle ne soit qu'à lui, et pas à un quelconque abruti qui l'aurait pris de force. Il se releva de sa chaise et s'assit sur celle plus près d'elle. Il la rapprocha de la blonde et la prit dans ses bras pour la serrer avec force. Il la détestait. Elle était capable de lui faire ressentir tout ce qu'il ne voulait pas. Il se sentait tellement coupable quand il était avec elle. Comme si d'un seul regard, elle lui rappellait qu'il n'était pas quelqu'un de bien et qu'il ne le serait jamais. Il aurait voulu l'insulter et pleurer dans ses bras en même temps, ce qui était totalement contradictoire. Tant pis, il se contenterait de la traiter de salope dans sa tête.

C'était bien ce qu'elle était non ? Une pute qui écartait les jambes pour se faire remplir par on ne savait qui. Il l'aurait rencontré dans un autre contexte qu'il l'aurait détesté. Elle était riche, elle était forte, elle avait tout, et elle continuait. Il ne savait pas pourquoi. Il aurait été comme l'Ancien Roi, l'espèce de brute épaisse qu'il détestait, il serait aller voir tout les types avec qui elle avait baisé pour de l'argent et les auraient tout tués un à un. Il pouvait toujours engager un tueur à gages aussi, mais ça paraitrait très suspect. Non, il devait laisser ce sale boulot à son futur prince charmant, quelqu'un qui l'aimerait vraiment et la sortirait de cette merde. Lui n'était rien d'autre que le chevalier, le fou de la Reine, le Lapin Blanc et le Chat du Cheshire en même temps, en clair il ne servait pas à grand chose, à part à lui payer des consommations et des barres de rires de temps en temps. Non, il était très loin d'être quelqu'un d'utile à Calypso et ça lui faisait mal. Sa foutu psy lui avait dit pourtant qu'il devait arrêter de se torturer le cerveau avec des conneries. Mais Calypso n'était pas une connerie, elle était son amie et en tant que tel, il devait l'aider. Elle l'avait aider elle non, quand il était tomber à moitié mort dans ses bras ? Bon alors. Maintenant, c'était son tour de faire quelque chose pour elle, quoi que ce fut.

Il passa une main dans les mèches blondes. Il se rappellait le jour où ils s'étaient retrouvés enfermés dans Weins pendant la nuit. Ils avaient couru dans tout les sens et dans tout les couloirs, main dans la main. Ils avaient ri, beaucoup. Dans les environs de quatre heures du matin, ils s'étaient effrondrés contre un mur, l'une dans les bras de l'autre. Ca avait été bien. C'était ça les souvenirs, des bons moments passés ? Et les souvenirs mauvais qu'il avait avec elle alors ? Ceux là, elle refusait de les partager avec lui. En même temps, lui non plus ne lui avait pas tout dit. Il ne lui avait jamais parlé des bas-fonds de New York dans lesquels il allait trainer jour et nuit. Il ne lui avait jamais parlé de son premier shout, il ne lui avait jamais raconté sa première fois, avec une fille ou avec un garçon d'ailleurs. Peut être faudrait-il commençer par là, tout se dire. Parler de tout et de n'importe quoi. Pendant les deux mois qu'il avait passé à Los Angeles, quelque chose s'était brisé. Il ne savait pas encore quoi mais il y avait un problème. Comme si vraiment ce qu'il s'était passé les avaient brisés tout les deux. Un genre de black out total, un blocage.

"Si tu tiens à elle, tu devrais lui dire ce que tu ressens." Fous le camp de ma tête, toi.

Il l'avait relaché le temps d'attraper son verre et avait bu jusqu'à la dernière goutte d'alcool. La tête allait lui tourner, mais ce n'était pas grave. Il l'attira de nouveau à lui et serra ses épaules de ses petits bras d'anorexique qu'il était presque. Elle aussi d'ailleurs. Génial, ils iraient ensemble aux AA, Anorexiques Anonymes. La grande classe.

"La première fois que j'ai embrassé une fille ... Elle s'appelait Kerli. Elle avait des lunettes. J'étais en première année de primaire et j'étais ... assez populaire à l'époque. C'était marrant, on appellait ça un bisou à l'époque. Tout mes copains s'étaient moqués de moi pendant une semaine. Je ne t'ai jamais raconté ? C'était à l'époque où j'habitais encore à Talinn. C'était beau. Il faudra que je t'y emmènes un jour."

Oui, il se rappellait de Kerli. C'était la deuxième fille la plus belle de toute l'école, qu'ils disaient en rigolant. La plus belle, c'était Maria, mais elle ne sortait jamais au récréations avec eux. Et jusqu'à la fin de l'école, plus personne à part Frederic n'embrassait Kerli.

"Et la première fois que j'ai embrassé un garçon, j'avais treize ans. Il était à mon collège de l'Ouest, avant que je vienne à Weins. Je te jure, il était tout rouge après, comme s'il était géné. En plus il avait une copine à cette époque. Il l'a largué juste pour me draguer et il a finit par réussir. Je crois qu'il était amoureux de moi. Je ne sais même plus comment il s'appellait par contre. Je trouvais ça mignon, j'avais un ... un amoureux. C'est un peu pathétique tout ça non ? J'étais jeune et innocent en ce temps là."

"Sentimental. Tu veux la faire rire ou pleurer ?" Je veux juste partager ça avec elle. Et je ne me souviens pas d'avoir demandé ton avis. "J'ai pas le choix, je suis obligé d'écouter."

Il soupira. Tant pis pour les autres clients, les serveurs, le présentateur télé qui espérait desespérement un peu d'attention. S'il en attend de Frederic, il va attendre un moment le pauvre. De toute façon, il était parti pour parler et il n'allait plus y avoir moyen de l'arrêter avant un moment. Il allait raconter tout ses souvenirs. Enfin non, peut être pas tous, seulement les plus beaux. Ou les plus moches, comme celui qui allait suivre.

"La première fois que je me suis piqué, ça a été horrible. Je trainais avec une bande de mecs assez louches, qui trempaient dans le crime. Leur chef était devenu mon dealer et ... un jour, il m'a proposé l'héroïne. Au début, j'ai refusé, je ne voulais pas en arriver là. Il m'a ... Il m'a pris le bras et il m'a mit la main sur la bouche pour ne pas que je crie. Il a planté la seringue et ... Et c'était parti. Au départ je l'ai remercié, parce que c'était ... délicieux et orgasmique. Mais après, il s'est mis à ... Il vouloir faire son interessant devant ses potes je suppose et il m'a volé ma première fois."

Il s'écarta d'elle pour la laisser digérer ce qu'il venait de dire et chercha son regard. C'était la vérité et en parler faisait encore plus de bien que prévu. Il se remémorait en même temps la scène, les cris, les larmes et le réveil douloureux le lendemain matin.

"Tu sais pourquoi je te raconte tout ça ? C'est pour te montrer qu'on est pareil toi et moi. On a vécu la même chose, les mêmes horreurs. On a des souvenirs tellement horribles qu'on essaie de les cacher aux autres pour ne pas qu'ils aient peur. On fuit, on fuit mais au final, on y revient sans cesse. Mais ça suffit tout ça. Je ne veux plus me tourner vers le passé. Je veux aller de l'avant et je ne veux pas redevenir celui que j'étais. Je veux qu'on apprenne à vivre, toi et moi. On a le droit à une vie, tout le monde y a droit. On doit pouvoir dire non à ceux qui nous ont fait du mal et marcher droit devant nous. Et je sais que ... qu'on peut le faire."

Frederic version sauveur de l'humanité, re-bonjour ! Ca faisait longtemps qu'on ne l'avait plus vu celui là ! Il lui sourit et laissa échapper un rire.

"Tu peux me faire confiance tu sais. Tu le sais, que tu peux tout me dire. Tu peux avoir tuer des dizaines de personnes, je m'en fiche. Tu peux être une véritable petite saloperie à des moments, je m'en contrefous. Tant que tu restes toi. Tant que je restes ton débile et que tu continues à être ma petite pute."

Il avait serré sa main.

"Ma armastan sind."*

"Depuis quand tu reparles en estonien toi ?" Depuis maintenant. Ca te pose un problème ?

Oui, c'est vrai que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas employé l'estonien pour parler avec quelqu'un. Mais cela lui avait semblé tellement naturel. Evidemment, elle n'avait pas compris ce qu'il venait de dire. Peu de gens parlait estonien de nos jours. Même en Estonie elle même, on parlait anglais.

"Ca veut dire je t'aime en estonien. Et pour répondre à ta question, non, je ne vais pas retourner dans mon appartement. Pour l'instant, je vis chez ma mère et après j'aurai une chambre à Weins si tout va bien."

Ouais, si tout allait bien, tu parles. Jamais sa mère ne le laisserait faire, mais ça, c'était encore une autre histoire. Il y avait tellement de choses à dire sur Frederic et sa mère.

Calypso
Calypso R. Storm
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


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MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Sam 1 Déc - 23:12

Frederic s'était levé et un court instant, Calypso avait cru qu'il allait partir et l'abandonner seule dans un bar qui lui semblait maintenant totalement étranger. Elle avait autrefois adoré l'ambiance chic de ce bar, adoré la pression qu'elle mettait aux employés et adoré la sensation de puissance qui l'entourait à chaque fois qu'elle parlait, mais ça c'était avant. Aujourd'hui elle détestait la sensation d'impuissance qui se dégageait d'elle, elle détestait les regards pseudo-compréhensifs que lui lançait Frederic, elle détestait la façon qu'avait le présentateur télé de tenter d'attirer l'attention de son entourage, elle détestait cette sensation d'être assise et ne pas pouvoir se relever seule. Mais Frederic ne partit pas, au contraire il vint s'asseoir au plus prêt de Calypso. Il passa la main dans ses longs cheveux blonds mais elle ne bougea pas d'un centimètre, continuant de regarder droit devant elle, comme si sa vie en dépendait. Elle sentait bien que Frederic faisait tout son possible pour attirer son attention, pour l'aider mais elle ne voulait pas de son attention et encore moins de son aide. Elle voulait être seule, seule dans un monde qu'elle rejetait. Calypso ne voulait plus ressentir ce sentiment d'impuissance qu'elle ne cessait de ressentir depuis que Frederic avait fait une overdose. Elle ne voulait plus avoir à regarder la mort en face, elle ne voulait plus avoir à regarder le futur parce que tout le monde l'obligeait à le faire. Calypso n'en pouvait plus de devoir toujours paraître forte et invincible, elle aurait voulu montrer au monde entier qu'elle était humaine et qu'elle souffrait comme tout le monde mais elle voulait en même temps ne recevoir aucune pitié, aucune attention de personnes extérieures. Calypso voulait l'impossible.

La Reine l'écouta lui raconter son premier baiser, son premier amour masculin. Elle l'écouta tout en fixant le mur noir devant elle. On aurait presque pu la prendre pour une poupée en porcelaine, assise et regardant droit devant elle comme si ses yeux bleus ne pouvaient regarder ailleurs. Il lui racontait son enfance et Calypso comprit qu'il cherchait à réparer ce qui s'était brisé entre eux deux. Il essayait désespérément de sauver leur lien et elle, elle ne faisait rien. Ce n'était pas qu'elle ne voulait rien faire mais plutôt qu'elle ne savait plus quoi faire et qu'elle n'avait plus la force de se débattre. Elle se sentait couler à chaque minute passant, elle sentait qu'elle allait finir par y laisser sa peau mais cette perspective ne la perturbait pas plus que ça. Calypso commençait à être vraiment fatiguée, depuis qu'elle ne mangeait plus le moindre effort la fatiguait terriblement et elle avait envie de rentrer chez elle. Elle voulait se lever et laisser Frederic derrière elle, elle voulait entrer dans son appartement et se blottir dans les bras de Matthew. Mais Matthew n'était pas là. Il ne rentrerait peut être jamais. Peut être qu'il s'était fait tué, attrapé par la police ou peut être en avait-il eut assez de devoir s'occuper de Calypso. Peut-être était-il en ce moment même entre les bras d'une prostituée quelconque, peut-être lui susurrait-il des mots d'amour à l'oreille comme il le faisait avec Calypso ? Peut-être allait-elle se faire tuer en retournant au Quartier Nord, peut-être allait-elle se faire arrêter par la police ou exécuter par un ancien client ? La vie était tellement fait de peut-être sans réponse...

- « La première fois que je me suis piqué, ça a été horrible. Je trainais avec une bande de mecs assez louches, qui trempaient dans le crime. Leur chef était devenu mon dealer et ... un jour, il m'a proposé l'héroïne. Au début, j'ai refusé, je ne voulais pas en arriver là. Il m'a ... Il m'a pris le bras et il m'a mit la main sur la bouche pour ne pas que je crie. Il a planté la seringue et ... Et c'était parti. Au départ je l'ai remercié, parce que c'était ... délicieux et orgasmique. Mais après, il s'est mis à ... Il vouloir faire son intéressant devant ses potes je suppose et il m'a volé ma première fois. »

Calypso sentit Frederic s'éloigner d'elle, comme pour la laisser digérer ce qu'il venait de dire. Mais Calypso ne digérait plus rien, se contentant d'avaler pour recracher plus tard. Cependant ce que venait de dire Frederic l'avait perturbée encore plus que s'il lui avait apprit qu'il avait gagné au loto ou qu'il allait devenir président d'Europe. Ce qu'il venait de raconter lui avait rappeler ce qu'elle avait vécu. Finalement ils n'étaient pas si différent elle et lui, sauf que lui avait aimé son premier contact avec la drogue alors que elle l'avait détesté. Mais au final, ils avaient tous les deux été violés... Violés par des drogués.

- « Tu sais pourquoi je te raconte tout ça ? C'est pour te montrer qu'on est pareil toi et moi. On a vécu la même chose, les mêmes horreurs. On a des souvenirs tellement horribles qu'on essaie de les cacher aux autres pour ne pas qu'ils aient peur. On fuit, on fuit mais au final, on y revient sans cesse. Mais ça suffit tout ça. Je ne veux plus me tourner vers le passé. Je veux aller de l'avant et je ne veux pas redevenir celui que j'étais. Je veux qu'on apprenne à vivre, toi et moi. On a le droit à une vie, tout le monde y a droit. On doit pouvoir dire non à ceux qui nous ont fait du mal et marcher droit devant nous. Et je sais que ... qu'on peut le faire. »

Calypso avait envie de croire en ces paroles, envie de croire en Frederic Host mais comment faire confiance à un homme qui sort tout juste de cure de désintoxication ? Ne prenait-elle pas un risque en lui faisant confiance ? Ne risquait-elle pas d'être déçue ? Et après tout, voulait-elle le prendre ce risque ? Voulait-elle prendre le risque d'être encore déçue ?

- « Ma armastan sind. Ça veut dire je t'aime en estonien. Et pour répondre à ta question, non, je ne vais pas retourner dans mon appartement. Pour l'instant, je vis chez ma mère et après j'aurai une chambre à Weins si tout va bien. »

Oui. Oui Calypso avait décidé de croire en Frederic, de croire à la possibilité de tourner le dos au passé pour regarder le futur sans y être forcée. Elle avait envie de croire, tellement envie qu'elle en eut les larmes aux yeux cependant elle ne bougea pas d'un pouce, fixant toujours le mur en face d'elle comme si elle ne se rendait pas compte des larmes qui tombaient sur ses joues. Lorsqu'elle parla, sa voix se mit à trembler et elle se rendit compte combien elle avait l'air pitoyable mais elle décida de continuer à parler sans se préoccuper de ce qui l'entourait. Les serveurs regardaient ailleurs et les clients écoutaient attentivement le speech de Gordon à la télé.

- « Je... J'ai eu une enfance en or, jusqu'à mes dix ans du moins. Mon père était toujours là pour moi, je ne manquais de rien. J'étais le genre de gamine parfaite que chaque parent aurait rêvé d'avoir. Mais lorsque j'ai eus dix ans, ma mère a appelé un drogué pour me violer. J'avais dix ans, dix ans !!! »

De rage, Calypso frappa la table avec son poing, faisant chuter le verre plein de limonade au sol. Le bruit fit se retourner les quelques personnes adossées au bar et les serveurs. Calypso se leva brusquement, tremblant de rage et de colère trop longtemps contenues. Elle avait l'air d'une folle, d'un démon échappé des enfers mais elle s'en contrefichait. Pour une fois depuis longtemps, elle se sentait vivante.

- « Qu'est-ce que vous avez à me regarder comme ça, hein ? Vous n'avez jamais vu quelqu'un pleurer ? Vous croyez quoi ? Que vous êtes parfaits ? Arrêtez de me regarder avec ces regards-là ! Ne faites pas comme si vous me compreniez, comme si vous pouviez ressentir ce que je ressens ! Vous ne pouvez PAS comprendre ! »

Les personnes présentes dans la salle baissèrent instantanément les yeux pour ne pas avoir à affronter le regard fou de Calypso. Bougeant de derrière la table, Calypso se dirigea vers la ribambelle de mecs adossés au bar qui regardaient leurs verres comme s'ils pouvaient y lire la bonne-aventure. Elle en prit un par la cravate et le projeta au sol.

- « Tu crois que je ne t'ai pas reconnu, toi ? T'as pas changé en huit ans... Oh ne fait pas comme si tu ne te souvenais pas de moi. Mais si, la gamine de dix ans en qui t'as déchargé tes couilles. Ah c'est bon tu te rappelles, là ? »

L'homme prit ses jambes à son cou et sortit à toute vitesse du bar. Calypso se retourna vers une femme qui la regardait avec de grands yeux.

- « Et toi ? Tu crois quoi ? Que sous prétexte que t'es une fille je vais passer à côté de toi sans rien dire ? Des femmes comme toi j'en ai croisé un paquet, elles me regardaient comme si j'avais demandé ce qui m'arrivais ! J'imagine que tu dois faire parti des connasses qui voient les prostituées comme des salopes qui aiment le sexe et qui, après tout, l'ont bien cherchées. Si tu savais à quel point tu te trompes, tu ravalerais ton petit air de miss-je-sais-tout et tu essayerais de les sauver ces pauvres gamines qu'on a forcé à grandir trop vite ! »

Puis elle se jeta sur le bar et d'un coup elle projeta à terre tout ce qui s'y trouvait, arrosant au passage ceux qu'il y avait autour d'elle. Dans sa rage elle balança un tabouret au travers de la pièce. Puis elle eut soudain l'air épuisée, abattue.

- « Dégagez. Je ne veux plus vous voir alors prenez vos affaires et dégagez d'ici avant que je vous bute. Oh ne vous inquiétez pas, je n'hésiterai pas à le faire : vous ne serez pas mes premières victimes et sûrement pas les dernières alors dégagez d'ici en vitesse. »

Les clients partirent à vitesse grand V et seuls les serveurs restèrent, terrorisés, ne sachant comment réagir.

- « Vous aussi, dehors. Je payerai pour la casse alors partez d'ici. »

Ils ne se firent pas prier et partir immédiatement, fermant la porte derrière eux et laissant le bar vide de présence exceptées celles de Calypso et Frederic. Elle recula puis retomba comme morte sur sa chaise.

- « Tu veux qu'on se dise tout, c'est ça ? Eh bien prépare-toi parce que après ça, tu ne me regarderas plus jamais avec ces yeux là et tu ne me dirais plus que tu m'aimes. »

Passant la main dans ses cheveux, Calypso sécha les larmes sur ses joues et regarda de nouveau le mur en face d'elle. Elle ne pouvait pas regarder Frederic, elle avait trop peur de ce qu'elle lirait dans ses yeux une fois son résumé fini.

- « Après m'être faite violée, j'ai été enlevée et j'ai atterris à New-York où j'ai été sous les ordres de mon violeur pendant trop longtemps. Chaque jour je devais supporter le passage de corps suants et répugnant sur mon corps de gamine qui les excitait bien plus qu'un corps formé. En un an j'ai été violé chaque jours et quand ce n'était pas le viol, c'était Andrew qui me battait. J'en étais réduit à être une bête, une poupée gonflable dans laquelle on se déchargeait. J'ai voulu me tuer chaque jour passant mais je n'en ai jamais eu le courage. Puis Matthew est arrivé et il a tué Andrew. Mais ça n'a pas suffit et il a dû prendre soin de moi, me protéger pendant des années entières et aujourd'hui encore il doit le faire. Parce que tu vois, l'image de Andrew reste encore ancrée dans mon cerveau. Même si je voulais la faire partir je ne peux pas. A chaque fois que je vois un drogué, l'image d'Andrew s'associe à la sienne et à chaque fois je me rappelle ce que j'ai vécu. J'ai une peur bleu de tout ce qui est drogue ou addictif car ça me rappelle Andrew. Tu dis qu'on se ressemble ? Pas totalement. On a tous les deux été violés par des drogués, ok, mais toi tu es tombé dans la drogue alors que moi je l'ai fuit comme la peste. Tu as aimé ton premier contact avec la drogue, moi il m'a dégoutée. Mais s'il y a bien quelque chose qu'on a en commun toi et moi, c'est qu'on a fuit vers quelque chose qu'on connaissait tout les deux parfaitement : j'ai fuis vers la prostitution, tu as fuis vers le deal. J'ai fuis vers la prostitution parce que c'était quelque chose que je connaissais et que je savais faire, et qu'en faisant mon propre chemin là-bas j'avais peut être une chance de me détacher de Andrew. Tu as fuis vers la drogue parce qu'elle rendait tout beaucoup plus facile et qu'avec elle tu avais l'impression de devenir quelqu'un, d'être bien entouré, de vivre la vrai vie dont tu rêvais... »

Inspirant profondément, Calypso sentit ses mains se mettre à trembler comme une accro, chose qu'elle n'était pourtant pas. Mais le simple fait d'évoquer Andrew l'a mettait dans un tel état de peur que son corps entier, se rappelant des traitements qu'il avait subit, ne pouvait s'empêcher de tenter d'échapper aux souvenirs en tremblant.

- « La première personne que j'ai tué c'était un gars qui avait tenté de me violer. Je lui ai planté un couteau dans le dos et je n'ai plus dormi que d'un oeil. Le deuxième que j'ai tué, je l'ai poussé du haut d'un immeuble parce que j'avais l'impression qu'il m'avait trahi. Le troisième, je lui ai collé une balle entre les deux yeux et son sang m'a giclé dessus. Entre temps j'en dû en tuer d'autre mais je ne m'en rappelle pas. La dernière personne que j'ai tuée, ça remonte à un jour et j'ai apprécié voir la vie quitter ses yeux, j'ai aimé le voir souffrir et pas un instant je n'ai eu de remords ou de culpabilité. »

Elle tourna enfin son regard vers Frederic.

- « C'est bon ? Je te dégoûte maintenant ? »

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MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Jeu 9 Mai - 14:58


Frederic & Calypso



T'as toujours pas compris ? Je te veux.



    Lights will guide you home. And ignite your bones. And I will try to fix you.

    "C'est bon ? Je te dégoûte maintenant ?"

    "Non."

    Il en fallait plus. C'était peut être affreux tout ce qu'elle avait vécu mais Calypso était loin de dégoûter Frederic. C'était même tout le contraire : il l'admirait. Plus de plusieurs centaines de filles auraient pété les plombes à sa place. Aucune n'aurait été capable de réagir comme elle l'avait fait dans toutes les situations qu'elle lui avait décrite, personne n'aurait pu. C'était affreux, certes. Mais Frederic en avait vu d'autres. Une larme coulait sur sa joue et il l'essuya d'un revers de manche. Il aurait du savoir tout cela bien avant. Il devrait savoir ce qu'il se passait dans la tête de Calypso. C'était son devoir, parce qu'ils étaient amis.

    Il se pinça la joue. On ne rencontrait pas une fille comme Calypso à tout les coins de rues. Il n'y en avait qu'une et il pouvait s'estimer heureux de l'avoir comme amie. Il pouvait être fier de cela, parce qu'il l'admirait maintenant. Il n'avait qu'une envie, celle de se lever, de la prendre dans ses bras pour lui dire que tout était terminé, que ça c'était avant et que son futur serait plus heureux. Il avait envie de lui mentir en lui disant qu'elle allait être heureuse un jour. Il ne savait pas quand, ni comment ni grâce à quoi, mais lui vivant, plus jamais on ne lui ferait des choses comme ça. Il devait le faire pour elle, c'était important. Il avait été égoïste de penser qu'i n'y avait que ses souffrances à lui qui comptait. Bien sur que c'était faux, que Calypso avait plus souffert que lui. Il était idiot.

    C'est bien de s'en rendre compte. Oh ta gueule.

    Il se leva et la regarda dans les yeux. Le bar était dévasté, oui, bon certes. Ils avaient pu parler à coeur ouvert, c'était bien. Et maintenant hein ? Ils sortaient, se disaient que rien ne s'était jamais passé ? Frederic pensait à sa psy. Est ce que Calypso pouvait être capable de confier tout cela à un professionnel ? En même temps qu'il avait cette pensée, la petite voix continua de se manifester. Comment veux-tu qu'elle aille voir un pro pour cela ? Il la fera interner et tu ne la reverrait plus jamais jamais ... Et elle tomberait sur d'autre tarés dans le centre et en sortant. Et rien ne serait réglé. Et ça serait ta faute. Tu veux la rendre folle ? Très bien, continue. Tu es bien parti. La ferme. Je t'ai dis de la fermer. Ne me parle plus. Je ne veux plus te parler. Tu le sais. C'est toi qui me rend dingue.

    Il prit son verre et lentement, il le souleva et le lacha. Il s'écroula à terre et se brisa en mille morceaux. Le bruit avait été détonnant. Un bar vide avait quelque chose de sinistre. Au pire ils pourraient toujours mettre le feu à cet endroit. Tout le monde s'en foutrait, parce que tout le monde se foutait toujours de tout.

    "Tu ne me dégoûtes pas. Je t'admire."

    Princesse, reine, merveilleuse, parfaite, superbe Calypso Storm. Il se mordit la lèvre et s'approcha lentement.

    "C'est moche ce qu'il t'est arrivé. Mais tu sais ce qui est génial, c'est ce que tu es devenu. Tu ne pourras jamais me dégoûter, parce que j'aurai été incapable de réagir comme toi et que j'aurai quitté ce monde depuis longtemps. J'admire la façon dont tu vis, comment tu es ... C'est dur à expliquer. Mais franchement, t'es juste une victime, mais comment est ce que je pourrai te fuir maintenant ? Ca donne envie de rester près de toi. "

    Sortez les violons.

    Frederic soupira et revient la serrer contre son corps frêle. Il respira l'odeur de son shampoing et caressa ses cheveux blonds. Avec ses talons, elle était un tout petit peu plus grande.

    "Ca va aller. C'est derrière maintenant. Tu n'as qu'à continuer à vivre. Bouge toi. Et un jour ça sera fini, je te le promets. Je suis ... fier de toi."

    Parfaite petite Caly fragile qu'il se tenait de protéger parce qu'il était un homme, un vrai. Enfin un vrai. Plutôt une vraie salope, n'empêche qu'il était un individu de sexe masculin et qu'il devait faire attention à la gente féminine. On était une chevalier où on ne l'était pas.

    Il la relacha et enleva sa veste pour lui mettre sur les épaules.

    "Bon ... Et maintenant hein ? On fait quoi ? On va essayer d'être heureux quand même ou on va ressasser encore tout ça ? La réponse est évidemment la première. Et ce n'est pas négociable. Alors peut être que je rêve, mais bon ... on peut quand même essayer. Y a un parc d'attraction. Faudra qu'on y aille tout les deux un jour. On pourrait même être semblant d'être des autres personnes pour oublier qu'on est nous. On pourrait s'appeler ... Johanna et James ? Ca le ferait bien tu trouves pas ?"

    Johanna et James n'ont jamais été malheureux, eux. Ils en ont de la chance.

Calypso
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


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MessageSujet: Re: T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso] T'as toujours pas compris ? Je te veux. [PV Calypso]  Icon_minitime1Jeu 9 Mai - 22:26

- « De toute façon si tu voulais pas te faire sauter, t'avais qu'à dire non espèce de salope ! »
- « Parce que tu crois que c'est aussi simple que ça, pauv'con ?! »
- « Vas'y fais pas ta chochotte ! De toute façon j'suis sûre que t'as aimé ça, salope ! »
- « Ah ouais ? Pour dire vrai j'ai aimé ça autant que tu vas aimer ce que je vais te faire... »

Le coup de feu résonna et au loin un corbeau prit son envol. Le cri qui suivit déchira le silence de la ville qui dormait. L'homme tomba au sol en hurlant et en se tenant l'entrejambe entre les mains. Le sang coulait mais Calypso n'en avait cure. L'homme se mit à l'insulter entre deux gémissements mais la blonde le regardait de façon impénétrable. Elle s'accroupit, le flingue entre ses jambes :

- « Eh bah quoi ? Dis non et la balle sortira d'elle-même, c'est pas ce que tu disais ?  »

Et la blonde se leva et rangea son arme dans son sac à main.

- « Comment ? Ah non je n'ai pas l'intention de t'achever, ce serait trop facile et trop gentil... Souffre et meurs et tu auras un petit aperçu de ce que j'ai vécu, enfoiré. »

Comme s'il ne s'était rien passé, la Reine quitta la rue dans laquelle souffrait l'homme qu'elle venait de condamner à une mort lente et douloureuse. La jeune femme regagna le Quartier Nord et entra dans l'appartement qu'elle partageait avec Matthew. Elle éteignit toutes les lumières et se coucha toute habillée. C'était la première fois qu'elle tuait quelqu'un de ses propres mains. Le coup de feu résonnait dans ses oreilles et le cri de l'homme ne s'arrêtait pas. Ses mains tremblaient encore et son corps restait tendu, comme s'il s'attendait de nouveau à devoir supporter le recul du coup de feu. Le visage de l'homme et le sang qui coulait de son entrejambe réduite en bouillie empêchait la blonde de fermer les yeux. Calypso avait peur. Calypso avait honte. Calypso ne savait plus quoi faire. Pourquoi avait-elle tiré ce coup de feu ? Pourquoi ne l'avait-elle pas laisser l'insulter ? Pourquoi avait-elle fait ça ?! Elle aurait dû le laisser tirer son coup et il l'aurait laissée tranquille... Elle aurait dû se plier à ses volontés, après tout ça n'aurait pas été la première fois qu'elle aurait supporté un corps étranger dans le sien.

- « Calme-toi ma belle, je suis là... »

Son état de choc l'avait empêchée d'entendre Matthew entrer dans la pièce et s'allonger à côté d'elle. Calypso enfouie sa tête entre les bras forts et solides du brun et elle se mit à pleurer purement et simplement, sans honte. Le brun l'écouta lui confier ce qu'elle venait de faire et à aucun moment il ne s'écarta d'elle. Calypso se sentait protégée lorsqu'elle était à côté de Matthew, c'était son pilier, son sauveur, celui qui avait tué Andrew et qui lui avait promis d'être éternellement à ses côtés.

- « Ne pleure pas pour lui. Il n'en vaut pas la peine. Il voulait te violer, tu t'es défendue, il n'y a rien d'autre à dire. Ne pleure pas, Calypso, tu n'as rien fait de mal. »

La blonde avait tellement envie de croire en ces paroles.. mais elle avait tué un homme. Qu'il ait tenté de la violer ne changeait rien au fait qu'elle avait arraché la vie à un être humain. Pendant trois jours, Matthew resta près de Calypso, pendant trois jours il ne la laissa jamais tomber et veilla à ce qu'elle ne manque de rien. Passé ces trois jours, Calypso allait mieux et c'est ainsi que la culpabilité s'éteignit. Elle l'avait tué mais c'était lui ou elle. Tant pis. Qui étaient les autres pour la juger après tout ? Calypso était une Reine ayant servi de putain à trop d'hommes. Plus jamais elle ne se laisserait écraser, plus jamais elle ne laisserait un homme lui dicter son avenir et plus jamais elle n'hésiterait à tirer. Plus jamais.

- « Tu ne me dégoûtes pas. Je t'admire. »

Calypso leva les yeux vers Freddie et la confusion se lut dans son regard. En quoi pouvait-il l'admirer ? Qu'y avait-il à admirer dans la tueuse qu'elle était ?

- « C'est moche ce qu'il t'es arrivé. Mais tu sais ce qui est génial, c'est ce que tu es devenue. Tu ne pourras jamais me dégoûter, parce que j'aurai été incapable de réagir comme toi et que j'aurai quitté ce monde depuis longtemps. J'admire la façon dont tu vis, comment tu es ... C'est dur à expliquer. Mais franchement, t'es juste une victime, mais comment est ce que je pourrai te fuir maintenant ? Ça donne envie de rester près de toi. »

Personne ne pouvait dire comment on aurait réagit dans telle ou telle situation. Peut-être Freddie se serait-il suicidé s'il avait été dans la situation de Calypso mais peut-être qu'il aurait lui aussi appuyé sur la détente. Personne ne le saurait jamais... Calypso sentit plus qu'elle ne vit Freddie s'approcher d'elle et la prendre dans ses bras. Il était maigre, comme elle. Deux maigrichons à l'assaut d'un monde dangereux...

- « Ça va aller. C'est derrière maintenant. Tu n'as qu'à continuer à vivre. Bouge toi. Et un jour ça sera fini, je te le promets. Je suis ... fier de toi. Bon ... Et maintenant hein ? On fait quoi ? On va essayer d'être heureux quand même ou on va ressasser encore tout ça ? La réponse est évidemment la première. Et ce n'est pas négociable. Alors peut être que je rêve, mais bon ... on peut quand même essayer. Y a un parc d'attraction. Faudra qu'on y aille tout les deux un jour. On pourrait même être semblant d'être des autres personnes pour oublier qu'on est nous. On pourrait s'appeler ... Johanna et James ? Ça le ferait bien tu trouves pas ? »

Calypso laissa s'échapper un petit rire. L'idée était tentante mais ça ne marcherait jamais. Calypso était Calypso, elle ne pourrait jamais l'oublier. Son passé l'avait forgée et si elle était ce qu'elle était aujourd'hui, c'était à cause de ce qu'elle avait vécu. Elle aurait sans doute été différente si elle avait grandi calmement à Chicago mais le passé était le passé. Et puis tout le monde la connaissait à New-York. C'était impossible pour elle de marcher dans les rues sans qu'on associe son prénom à son corps. Et comment s'imaginer être quelqu'un d'autre quand tout autour de toi, les gens chuchotent ton nom ?

- « Ça ne marchera jamais... Et puis c'est moche Johanna... »

Elle eut un petit sourire triste. Elle posa ses lèvres sur la joue droite de Freddie puis lui murmura à l'oreille :

- « Mais c'est gentil d'y avoir pensé... »

La Reine s'écarta du Chevalier, prit son sac, déposa des sous sur le comptoir pour payer la casse et se dirigea en tremblant légèrement vers la porte. L'anorexie et le manque de nourriture l'empêchait de marcher vite sans s’évanouir. Depuis combien de temps n'avait-elle pas eut envie de manger ? Elle s'accrocha à la poignée trois secondes, le temps de voir autre chose que du blanc et ainsi d'éviter de s'évanouir bêtement.

- « Il faut que je rentre mais ça m'a fait plaisir de te revoir, Freddie. A bientôt... »

Et la Reine quitta le bar et se dirigea directement vers le Quartier Nord. Elle manqua de s'écrouler en passant la frontière et deux habitants du quartier la raccompagnèrent chez elle. Elle monta dans son appartement et vit Matthew assis dans le salon. Il la regarda et lorsqu'il vit qu'elle avait pleuré, il se leva si rapidement qu'il en fit tomber la chaise et la prit dans ses bras.

- « Matthew ? »
- « Oui ? »
- « J'ai faim... »




FIN

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