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One of the brightest stars [pv Gabrielle]
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MessageSujet: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Ven 1 Nov - 14:26



Dur journée à l'académie, comme souvent ces temps-ci. Daniel ne souhaitait vraiment qu'une chose c'est de rentrer chez lui et se prendre un verre de whisky ou de Scotch. Encore une manie piquée à son grand-père. Pourtant, sentir cet alcool fort coulé le long de sa gorge lui faisait un bien fort, un peu comme lorsqu'il fumait, le même effet de satisfaction, de paix intérieure. Il sortit du bâtiment et se dirigea vers la voiture noire où l'attendait Maxime. Daniel ne s'était jamais demandé pourquoi il ne changeait pas la couleur de sa voiture pour quelque chose de plus colorés. Bonne blague, le noir passe inaperçu surtout quand vous devez suivre discrètement quelqu'un. Il monta à l'arrière. Observant le flot d'élèves qui se précipitaient pour échapper à la pluie, la voiture avança dans l'allée. La pluie, cette eau froide qui descend du ciel comme une punition divine, mais pourtant si agréable quand elle tombe sur le visage. Daniel ouvrit le cendrier et alla une cigarette. Clope ou cigare, choisir entre les deux était totalement fou, mais le tabac qui tenait en un tube si fin et qui avait pour marque ROYALE semblait bien plus pratique à transporter que la grosse boite contenant les cigares, meilleurs. Il entendait le bruit de la pluie qui massacrait le capot de la voiture. Il aurait pu rire de tous ceux qui couraient dessous, malgré tout Daniel pensa à Gabrielle qui elle aussi devait vivre cet enfer. Il tira sur sa cigarette et balança à son chauffeur : « Prends ton téléphone et appelle Gabrielle pour lui dire d'attendre, que tu viendras la chercher, dans quinze minutes. ». Geste gentil de la part de Daniel qui avait réussi à trouver des téléphones totalement pourris, mais en état de marche pour ses domestiques, au cas où il aurait besoin de les appeler. Bonne action de la journée : éviter que les cheveux blonds de Gabrielle ne soient mouillés.

Ils arrivèrent enfin dans la maison familiale des Lassiter, où Daniel vivait en maître accompagné par sa mère et des gens de services. Malgré le fait qu'il était mieux pour les étudiants de Weins de vivre dans l'académie, Daniel avait réussi à faire en sorte que ni Gabrielle ni lui ne vivent dans ces chambres, trop petite. Il balança le reste de son paquet de clope à Maxime en lui disant qu'il pouvait fumer en attendant la jeune fille, mais pas en sa présence. Sa douce amie d'enfance ne fumait pas ou bien Daniel n'était pas au courant. Bravant la pluie, il sortit, sans capuche ni parapluie et traversa le trottoir, jusqu'à la porte d'entrée. Là bien sûr il se dévêtit de son manteau. Le corridor était sombre. En fait le jeune Lassiter n'aurait pas été qu'il y ait de l'orage avec la pluie qui tombaient aussi fortement. Il n'alluma pas la lumière et se dirigea vers le salon, où il chercha des bougies. La maison semblait si vide comme si les domestiques étaient partis plus tôt. En même temps vu que l'argent des Lassiter diminuait et qu'il n'était pas souvent là, Daniel avait réduit l'effectif pour arriver à deux cuisiniers et un homme à tout faire. Pas étonnant donc du vide qui pouvait survenir. Dans le salon il se posa sur son siège et commença à penser.

Il fut coupé par l'arrivée de sa mère dans la pièce. Évidement, elle avait reprit des forces depuis tout ce temps. Jamya avait beau être très menue, c'était bien la seule personne qui pouvait exercer une certaine autorité chez son fils. Ce dernier se leva pour aller la prendre dans ses bras et l'embrasser sur sa joue ridée. Une conversation s'en suivi sur comment c'était passé la journée. Cela ne dura pas longtemps puisque les seules phrases que sortit Daniel étaient des « Hum... Oui ... ». Jamya elle parlait toujours autant. Voyant que son fils voulait sans doute être seule, elle se leva et prétendit aller aux cuisines pour voir dans combien de temps le dîner serait prêt. Toujours assit là, dans son pull gris, son jean bleue marine et ses chaussures gelés. Il balança ses chaussures, qui atterrirent sur le sol dans un bruit sec. Il devait les ranger ... il savait qu'il devrait le faire ... mais pourtant il savait aussi que si lui ne le faisait pas quelqu'un d'autre le ferait pour lui. Égoïste.  

Un verre de Whisky ! Il lui fallait un verre. Daniel se leva comme un robot fatigué d'être et alla dans le buffet pour prendre ce dont il avait besoin. Il but son verre d'une traite ne pensant même pas à savourer ce qu'il buvait avant de se resservir. Tenant son verre fermement dans ses mains, il se posta à la fenêtre. Courrez petits citoyens stupides ! Lentement il amena son verre à ses lèvres, mais ne but rien. Il renifla la mixture ambrée. Ce silence l'effrayait. Non pas de l'effroi, de l'agacement plutôt. Le jeune homme tâtonna, alluma la vieille chaîne hi-fi qui balança un son soul, voir gruge. Daniel ne se voyait pas balancer son corps sur le son de la musique malgré le fait qu'elle était très entraînante. Ces pieds pourtant semblaient vouloir le contraire. Il se lança dans quelques pas de danse, en piètre danseur qu'il était, fermant les yeux pour mieux se concentrer sur les notes. Mélomane ? Non pas vraiment, il aimait juste entendre le son de certaines musiques qui pouvaient le transporter ailleurs et qui lui faisait oublier tout ce qu'il devait faire pour survivre. Survivre quelles drôle de choses à faire ! Vivre pour être le dernier et non juste pour vivre, pour profiter de tout ça sans se poser de questions, embrasser qui l'on veut et coucher avec si possible, ne pas devoir s'occuper des ragots qu'on dira sur soit, ne pas s'occuper des autres comme il le faisait si bien. Et si les autres disparaissaient et si d'un coup il se retrouvait seule sur terre. Daniel s'arrêta. La musique continuait à filer comme une mélodie sans fin et pourtant il ne l'éteignit pas. Des visages de femmes passaient devant ses yeux : Gabrielle, Allegra, Calypso, sa mère, cette fille d'un soi, Lexy... Des tonnes de femmes et enfin là tête de Roger Manesse, celle de Caleb et d'autres qui pourraient le faire souffrir si jamais ... Non ne pas penser à ça.

Il s'affala sur le sol et finit par regarder le plafond, sur le dos comme si cela ne lui faisait rien de sentir ce tapis minable, moche qui s'étalait tout au long de la pièce. Encore un choix vieille école de son grand-père. Il devrait peut-être le vendre, cela lui rapporterait quelque chose. Mais dans ce cas il mettrait quoi à la place pour éviter de sentir le parquet qui grince. Parquet qui grince, quelqu'un était rentré dans le corridor. Peut-être l'une des huit ou sept personnes qui vivaient là et qui savaient qu'il ne fallait pas déranger Monsieur Lassiter, sans qu'on les appelle. Peut-être le repas était-il près ? Il se redressa, restant malgré tout assit, les bras sur ses genoux et dirigea sa tête vers la porte entre-ouverte. Une chevelure blonde. La seule l'unique avec ses yeux marron qui vous fixent et vous font chavirer dans une mer de douceur dans laquelle vous restez prisonnier.

« Gabrielle ! Dit-il brusquement avec une voix grave, tel un ordre. Viens s'il te plait.

Il ignorait même pourquoi il l'avait appelé alors qu'il aurait pu rester tout seul. En fait il sentait au fond de lui que voir ce visage familier lui permettrait peut-être de ressentir quelque chose à nouveau, de redevenir un enfant. Il était vrai que la froideur qu'il lui réservait n'était pas voulut, mais plutôt incontrôlable. Daniel but le reste de son whisky. La musique continuait, avait changé de chanson, comme tout album qui se respecte et on entendait le bruit strident d'un violon, mélangé au piano telle une mélodie plaintive. Et pour sûr que Daniel avait bien besoin d'écouter ça. 

«  Ne t'en fais pas nous sommes à la maison, rien ne peut t'arriver.

Il ne savait même pas si Gabrielle était rentrée dans la pièce, il fixait le mur en face de lui sans vraiment d'objectif. Comme dans de nombreuses maisons, il y avait un passage secret là dedans, un passage qu'il n'avait pas exploré jusqu'au bout, trop froussard qu'il était. Daniel se souvenait, il devait avoir huit ans environ et n'avait pas osé aller plus loin que six métrés, puis il avait fait demi-tour et était repartit voir sa mère, totalement apeuré. Bien sûr c'était une histoire qu'il préférait garder pour lui, quand bien même il l'aurait raconté à Gabrielle. Avait-elle peur de ce que son ami était devenu ? Avait-elle l'angoisse de se faire insulter comme il le faisait si souvent à l'académie. Méprisant, pire que son grand-père c'est ainsi qu'il était devenu et c'était triste. Oui il était triste.
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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Sam 2 Nov - 13:42

One of the brightest star





Le ciel brillait d’un éclat sombre. Inquiète, je le détaillai du regard alors que la sonnerie annonçant la fin des cours carillonnait, tel un mugissement salvateur. Autour de moi, les autres élèves s’activèrent pour ranger leurs affaires. Mais ils ne m’intéressaient pas. Immobile, je continuai de fixer les cieux à travers la vitre sale de la fenêtre. Les carreaux avaient besoin d’un petit brin de nettoyage. Cette pensée me parut tellement incongrue alors que mon cerveau aurait du s’attarder sur quelque chose de nettement plus significatif ! Une chose sure, c’était que la concentration n’était vraiment pas ma tasse de thé…

Les nuages s’amoncelaient. Tout cela présageait une pluie diluvienne. Ou un orage. A cette pensée, une petite boule d’angoisse se forma dans mon ventre. Non…pas d’orage…surtout pas maintenant, alors que tout le monde se précipitait vers la sortie de l’établissement.

J’étais terrifiée par le tonnerre.

Le toussotement du professeur me fit noter qu’il ne restait plus que moi dans la pièce et qu’il était grand temps que je m’active. J’attrapai mon cahier, ma trousse, les fourrai dans mon sac, n’importe comment, avant de partir, la tête basse. Sans parler à personne, je me faufilai entre les élèves pour me frayer un chemin à travers le couloir bondé.

Si un orage éclatait, que ferai-je ? Etre trempée, cela ne me dérangeait pas. J’aimais beaucoup l’eau qui se déversait du ciel comme pour purifier tous ses êtres, et leur redonner la vie. La pluie avait quelque chose de magique. Elle faisait tout scintiller, comme si elle métamorphosait la matière en diamant pur….
Non, ce qui m’inquiétait le plus, c’était de me retrouver complètement paralysée dans la rue, au beau milieu des éclairs, et d’un ciel noir et grondant.
Alors que j’élaborais mille stratagèmes, une sonnerie me fit sursauter. Je zieutais soigneusement une fille à côté de moi. Pourquoi ne décrochait-elle pas ? Elle me retourna mon regard, et je compris alors que c’était mon téléphone portable qui sonnait. Je ne m’étais jamais habituée à cette chose technologique. Avec précaution, j’extirpais l’objet vrombissant tel une guêpe enragée de mon sac à dos. Qui pouvait m’appeler à cette heure ? Jamya avait-elle besoin de moi à la maison ? Je décrochai pour entendre une voix masculine. Maxime, le chauffeur des Lassiter. Je fus réellement surprise d’entendre qu’il me proposait ainsi de venir me chercher en voiture pour me ramener. C’était un luxe auquel je n’étais pas habituée, loin de loin.

- Ah…oui..mais…euh…pourquoi ?

Il avait déjà raccroché. Maxime n’était pas du genre très bavard. En tout cas, pas avec moi. Cela se confirma pendant tout le trajet. En même temps, je n’aidais pas beaucoup, je n’arrivais pas à trouver un sujet de conversation intéressant. Je ne m’y connaissais ni en voitures, ni en sport….alors je me contentais d’écouter distraitement les nouvelles sportives que crachotaient la radio, bercée par le cahot de la voiture. Une fois arrivée à la maison, je remerciai chaleureusement mon collègue, avant de rentrer rapidement à l’abris de la pluie torrentielle. Par bonheur, aucun éclair à l’horizon. Cela me redonna le sourire. Je déposai mon manteau sur la patelle, avant de me diriger vers la cuisine pour voir si quelqu’un avait besoin de moi. Je percevais une musique entraînante qui émergeait du salon. Alors que je passais devant, la voix de Daniel m’interpella. Je stoppai net, puis poussai timidement la porte du salon pour entrer.
Il était assis sur le tapis, un verre vide à la main. J’humais une odeur forte d’alcool. Du whisky ou du cognac, j’aurais été incapable de préciser. La musique se mua alors en une mélopée infiniment mélancolique. Le son du violon me saisit, et pendant un instant, j’oubliais ce que j’étais venue faire là. Puis, je me mis à marcher vers Daniel ,veillant à alléger mes pas, trop respectueuse de cette mélodie pour la gâcher avec un bruit de plancher. La phrase qu’il prononça me plongea dans une profonde perplexité. D’ailleurs, souvent ce que disait Daniel me laissait flottante. Je ne savais pas ce que je devais vraiment considéré : ses phrases impitoyables ou sarcastiques, ou celles emplies de sollicitude. Ce qui était sur et certain, c’est qu’il savait pertinemment que j’avais besoin d’être rassurée. Et rien que pour cela, je lui en étais reconnaissante.

- Merci, prononçai-je à mi- voix avant de m’asseoir auprès de lui, ramenant mes genoux contre ma poitrine, sans cesser de le fixer.

Il avait l’air…si seul et si triste, dans ce grand salon hermétique. Son regard était plongé dans le vide, comme s’il cherchait…quelque chose. Quelque chose de perdu et de très lointain à la fois. Cela me bouleversait. Je le voyais comme lorsqu’il était enfant. Un petit garçon. Mais le petit garçon de mes souvenirs souriait. Il n’était pas triste comme cela. J’aurais tellement voulu lui prendre la main, lui dire que s’il avait des soucis, il n’avait pas à rester cloîtré dans sa tour d’ivoire, que je pouvais écouter et que j’étais là pour l’aider et le soutenir…parce qu’une partie de moi croyait encore que nous restions des amis mais je n’arrivais pas à dire un mot. Je laissais les minutes silencieuses absorber la musique. Enfin, lorsque la cadence finale arriva, je pris mon courage à deux mains et demandai :

- Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?

C’était une phrase tellement impersonnelle, si loin de ce que j’avais voulu dire. Elle m’atterra profondément. Mais je ne pouvais sortir de cette formalité. C’était ce qu’il y avait de plus raisonnable, voyez vous…un employeur, une employée. Rien de plus, rien de moins.

 



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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Dim 3 Nov - 13:14



Elle s'était approchée de lui comme un petit chat qui viendrait demander des caresses à son maître, avec des petits pas léger sur le parquet pour ne pas briser le silence dans lequel il se trouvait. Mais elle était venue et c'est tout ce qui comptait pour Daniel. On avait beau raconter des choses sur Gabrielle on ne pouvait pas la qualifier de froussarde même si certain ne s'en privaient pas. Elle savait juste à qui il ne fallait pas s'attaquer, intelligente, ça, oui. Le jeune homme savait très bien que des personnes à l'académie connaissaient la relation entre lui et Gabrielle. Parfois cela faisait le sujet de nombreux ragots. Entre ceux qui disaient qu'ils couchaient ensemble, ceux qui prétendaient que Daniel gardait prisonnière Gabrielle ... de nombreux ragots sortaient de leur bouche, mais une fois devant le jeune Lassiter, plus un mot ne sortait comme s'ils avaient peur de lui. Et ils faisaient bien. Si jamais Dany avait entendu un seul mot d'insulte par rapport à Gabrielle il serait devenu fou et incontrôlable. C'était bien une des choses qu'il détestait : que l'on critique les gens à qui il tien, soit sa mère et Gabrielle. Daniel aurait pu l'enlever de sa liste avec toute l'histoire qu'il y avait eu entre eux, mais cela aurait été comme mentir, renier tout ce qui s'était passé et donc fuir. Lâche oui, mais cela dépend pour quelle raison. Daniel entendit la phrase tellement formelle de Gabrielle qui avait retentit dans de fois dans cette maison. Une boule de colère monta dans sa gorge, mais il ne la laissa pas éclater. À quoi bon ? Il fallait juste qu'il le lui dise. Le jeune homme se retourna vers son amie pour lui répondre, mais fut frappé devant l'adorable personnage à ses côtés. Genoux repliés sur sa poitrine, bras qui les entoure et regard perçant chaque membre du corps du jeune maître. Daniel soupira et prit son courage à deux mains pour lui répondre calmement, tout en continuant à la fixer :

« Oui tu peux faire quelque chose pour moi. (pause) J'aimerais que tu me tutoies, ce soir. (pause) Et j'aimerais que tu restes avec moi maintenant, sauf bien sûr si tu n'en as pas envie.

C'était étrange de donner la possibilité à un employé de choisir d'exécuter l'ordre ou pas. Il n'avait jamais proposé quelque chose à quelqu'un. Si Gabrielle partait ... non en fait il ne voulait pas qu'elle parte, il voulait qu'elle reste. Il voulait lui parler ou alors simplement l'observer sur toutes les coutures, se rappeler des nombreuses photos d'elle. Il voulait pouvoir remettre cette mèche qui était tombée devant ses yeux noisettes comme un grillage, une protection pour éviter qu'il ne rentre dans sa bulle. Daniel aurait compris si elle était parti. Après tout, il était tellement insupportable d'être dans la même pièce que lui, surtout lorsque vous saviez qu'en une seule phrase il pouvait devenir ignoble et incontrôlable. Ne résistant plus, il tendit son bras vers le visage de Gabrielle. Daniel ne voulait pas lui faire peur, il ne voulait même pas qu'elle s'imagine, il ne voulait pas qu'elle croit qu'il allait la frapper. Il arriva enfin devant ses mèches tombantes, mèches blondes soyeuses. De ses doigts, il les saisit, elles étaient coincés et délicatement les sortit du champ de vision pour les déposer contre l'oreille de la jeune femme. Puis il remit son bras sur son genou tout en continuant à fixer Gabrielle. C'était étrange de constater l'échange de regard entre les deux êtres, seuls assit dans cette pièce lugubre. La musique continuait à jouer un morceau plus doux, plus joyeux, mais pas assez dansant. Inviter Gabrielle à danser ? Peut-être, peut-être pas. Était-ce convenable ? Il n'y avait jamais pensé et vu comment Daniel dansait il valait mieux ne pas essayer.

Soudain, on entendit un grésillement et la musique se coupa. Daniel ne tourna pas le regard. Il s'en fichait d'entendre la pluie sur les carreaux, même l'orage qui ne tarderait pas à survenir ne lui ferait peur. Il en fallait beaucoup plus. Mais il savait que ce n'était pas le cas pour Gabrielle. Temps de chiotte. La lumière allait vaciller et il ne fallait pas qu'ils se retrouvent dans le noir. Daniel se leva et alla chercher une bougie sortit précédemment des tiroir. Il saisit un mini-chandelier pour poser les bougies longues. Il revint s'asseoir par terre. Tenant une boite d'allumettes dans une main et une allumette dans l'autre, il alluma les deux morceaux de cires. La lumière du néon s'éteignit. Malgré tout le halo de lumière que provoquait le chandelier était assez fort pour pouvoir éclairer le visage des deux personnes. Daniel ne savait pas quoi faire pour réconforter Gabrielle en cas d'orage. Elle pourrait très bien avoir une crise d'angoisse. Et en l'occurrence il n'avait jamais cherché à savoir comment on soignait ça. Elle devrait peut-être aller voir un psychologue pour connaître la cause de tout ça. Mais en fait non le jeune homme connaissait très bien la cause : c'était lui. Il posa ses mains sur son visage et ferma les yeux. En sachant ça, voir Gabrielle ainsi était très dur pour lui. Des regrets ? Oui il en avait beaucoup, mais jamais il ne pourrait les corriger, il le savait. Retournant pourtant à la réalité lorsqu'il entendit au loin le bruit lourd du tonnerre, Daniel tourna son regard vers Gabrielle. Ne voyant pas d'autre chose à faire, il tendit la main et la posa sur celle de Gaby.

« Ne t'en fais pas, Gabrielle, cela ne durera pas. L'orage n'est rien qu'une formation dûe à la pression atmosphérique. Ce sera fini dans pas longtemps.

Il avait dit absolument n'importe quoi pour la rassurer. Il n'avait jamais compris comment se formait l'orage, ni même le tonnerre et il n'en avait pas grand-chose à faire. C'était un peu comme les maths que Gabrielle aimait tellement. Il avait été prouvé si on croyait quelques magasines que certains étaient prédestinés dès la naissance à être bons ou mauvais en maths. Au moins cela expliquait tout et il pouvait sortir ce superbe article au professeur qui voudrait lui faire aimer les chiffres. Avec un magnifique faux sourire. Daniel écoutait la pluie pour se réconforter de tout ça, serrant fort la main de Gabrielle dans la sienne en attendant que tout ça se calme.

Cela ne dura pas comme il l'avait prédit. Enfin il fallut attendre au moins une vingtaine de minutes avant que le tonnerre ne disparaisse plus loin. Seuls dans cette pièce à se tenir la main, Daniel était sûr que si ce n'avait pas été ce moment dans cet endroit, il n'aurait jamais fait ça. D'ailleurs il se surprenait lui-même d'être capable de faire ça. Il pensa à sa mère et à une discussion qu'il avait eue avec elle une fois, où elle lui avait dit qu'il n'aimerait jamais personne d'autre que son propre être. Pour dire vrai, Daniel sentait que Jamya voulait que Gabrielle et lui finissent ensemble. Le jeune homme soupirait à chaque fois qu'il sentait le regard insistant de sa mère. Il retira sa main, certain que Gabrielle pouvait se contrôler à présent. Ne sachant trop quoi dire, il se rendit compte qu'il avait soif. Il alla chercher à nouveau un verre de Whisky et en prit un pour son amie.

« Tu veux un verre ? Ou tu préfère quelque chose de plus doux ?

Pas certain encore une fois qu'elle avait déjà goûté ça. En fait maintenant qu'il y pensait, il ne connaissait plus grand-chose de celle qui avait été autre fois son amie d'enfance.

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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Jeu 7 Nov - 18:42

One of the brightest star





Je scrutai le regard de mon ami, guettant le moindre signe démonstratif de ses émotions ou de ses pensées. Quand il me demanda de rester avec lui, j’hochai la tête en guise de réponse. J’avais sûrement froncé les sourcils à sa requête. Car j’étais véritablement interloquée. Me demander de le tutoyer, de lui tenir en compagnie…tout en m’offrant la possibilité de refuser. Voilà qui ne sonnait pas Monsieur Lassiter et ne collait pas à son attitude méprisante qu’il affichait partout avec moi. Je n’aurais su dire qui était le véritable « Daniel » entre toutes ces facettes. Celui qui me parlait gentiment de façon ou rassurante, ou celui qui me toisait comme la créature la plus ignare que la Terre puisse porter.
Je ne frémis pas quand il tendit la main vers moi. A ma grande surprise, je n’eus pas de mouvement de recul…je me sentais trop préoccupée pour paniquer. Il écarta une mèche de mes cheveux pour la remettre derrière mon oreille. Un geste si simple. J’aurai pu le qualifier de fraternel ou d’amical. En tout cas, je le considérai comme une démonstration affective. Combien de fois avais-je moi même recoiffé l’enfant de la gouvernante ? C’était un geste si naturel et tendre.

Mais peut être pour quelqu’un comme Daniel, ce geste ne signifiait pas la même chose.

Je continuais de le regarder, et le silence retomba de nouveau. Je me sentais apaisée. Il n’y avait place que pour la musique. Aucun mot n’était utile dans ces circonstances. Je m’absorbais dans le déroulé de la mélodie quand un grondement sourd vint anéantir tout sentiment de bien être. Mon cœur rata un battement.
L’orage. L’orage tant craint, éclatait. J’avalais nerveusement ma salive. Déjà, je sentais la peur me gagner, alors que le son n’était pourtant pas à son apogée. Qu’est ce que cela allait être quand les éclairs zébreraient le ciel de toute leur violence et que le son allait tout recouvrir, même le son de mon propre cœur qui battait ?
La pièce sombra soudain dans le noir complet. Je faillis crier. Mais cela ne dura qu’une seconde. Quand la lumière se mit à trembloter, tout me parut soudainement hideux. J’avais l’impression que les ombres s’accentuaient, se mouvaient de façon presque reptilienne et infime. Dès que je clignais des yeux, elles revenaient à leur place traîtreusement.

Les bougies qu’avaient allumées Daniel combattaient fièrement l’obscurité qui s’étaient étendue alors que le néon rendait l’âme.

Le noir et l’orage. Mes deux grands ennemis de toujours.

Une main chaude se posa sur la mienne, alors que l’angoisse commençait à monter au fond de ma poitrine, rendant ma respiration plus rapide. J’avais envie de pleurer. Les mots que prononcèrent Daniel pour me rassurer se perdirent légèrement dans le bruit sourd du tonnerre. Je serrai sa main en retour. Il sourit. Il n’y avait aucune raison logique à ce qu’il sourit en cet instant, mais je m’y accrochais comme à une bouée de sauvetage. Je me concentrais sur son visage, sur le contact de sa main contre la mienne, tant de réminiscences d’un passé heureux qui lui étaient attachées, et finalement ma peur resta muselée, tandis que l’orage s’éloignait peu à peu. Je ne savais combien de temps je restais là immobile auprès de lui. Pour une fois, j’avais cessé de compter.

Une fois que le bruit du tonnerre eut complètement disparu, je me sentis toute bête. Mes peurs, mes angoisses, je me doutais que les gens devaient trouver cela fatigant et usant à la longue. Je n’étais pas loin de me comporter en enfant d’une certaine manière. Ce qui était paradoxal, parce que d’un côté, je savais me comporter en adulte pour m’occuper des autres enfants sans problème.
Daniel et moi nous relâchâmes la main au même moment, comme si un signal invisible s’était déclenché. Maladroitement, je rassemblais mes bras contre ma poitrine, tandis qu’il se levait pour se diriger vers le bar.

- Un jus de fruits, si tu as, répondis-je timidement à sa question tout en me levant à mon tour.

Je ne pouvais m’empêcher de jeter un regard plus que douteux sur son verre de whisky. A vrai dire, je n’y avais jamais goûté. Mon expérience de la vodka avait été si déplaisante que j’avais renoncé aux alcools forts. Je le remerciai quand il me tendit mon verre avant de boire une petite gorgée. Le goût sucré me fit du bien. Je regrettais un peu que la chaîne ne se soit pas rallumée. La mélodie m’avait bien plu. Je me mis à la fredonner, faisant quelques pas de valse, comme si j’avais été seule. Ma voix était stable et plus assurée que je ne l’avais espéré. Je voulais extirper les derniers lambeaux de peur qui me collaient encore au cerveau. Et j’avais également envie de distraire Daniel, de le distraire de ce qui le travaillait mais qui ne correspondait pas à de la peur. Que cachait-il derrière ce visage insondable ?
Je posai mon verre sur la table, et je lançai tout à trac :

- Et si on faisait un « devine à quoi je pense ? » . Allez comme je suis gentille, je te laisse commencer et voici un indice : Musique.

Se souvenait-il de ce jeu de notre enfance ? Ce jeu auquel j’avais excellé et partait souvent dans des délires les plus complets, parce que nous nous efforcions de penser à des choses les plus invraisemblables les unes que les autres ? Ou étais-je la seule à être aussi nostalgique.
J’étirais les lèvres en un léger sourire. Je me remémorais parfaitement les chamailleries que nous avions eus. Cela me confirmait que oui, en dépit des circonstances, une partie de moi, Gabrielle Samya Taylor, restait encore une enfant.


 



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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Jeu 7 Nov - 21:33



Elle lui demanda un jus. Un jus de fruit. Daniel eut un petit rictus qu'il lui cacha. Il observait l'endroit où était entreposé des boissons. Il n'avait jamais pensé qu'il aurait besoin d'une boisson de telle sorte. Pourtant, il semblait que quelqu'un avait eu la bonne idée d'entreposer une bouteille de jus ici. Une erreur ? Ou juste une personne médium qui savait que Gabrielle allait demander. Si c'était le cas Daniel aurait beaucoup de choses à lui demander. Mais le jeune homme n'avait jamais réellement cru à toutes ces formes de mythologies et encore moins à une quelconque religion possible. Cela ne servait qu'à manipuler les esprits et il n'avait pas besoin de ça pour le faire. Il saisit la bouteille, se demandant toujours ce qu'elle faisait là. Observant la date limite de consommation, il le versa dans le verre préalablement sortit. L'électricité n'était revenu et il se demandait s'il n'y avait pas un problème sur la ligne. Cela retarderait probablement l'heure du dîner. Tant pis il n'avait pas faim et puis s'il pouvait rester un temps indéterminé avec Gabrielle cela lui serait d'autant plus bénéfique. Daniel ne savait pas réellement pourquoi cette fille lui faisait cet effet là. Il pouvait être tellement changeant, en devenir flippant, mais le visage de la blonde d'une manière inconsciente l'apaisait. Ho bien sûr lui dire cela en face ne serait pas très approprié et même avec un petit coup dans le nez, ce n'était pas certain qu'il dise quoique ce soit de la sorte.

La musique c'était éteinte. Il n'y avait à nouveau que le silence qui pesait sur eux, comme une vieille amie. Daniel se rappelait de nombreux repas silencieux, sans raconter quelque chose, sans parler de la journée passer, de discussion philosophique inutile ou de ce qu'il aurait pu avoir appris ce jour-là. Non juste un profond silence qui les enveloppaient dans un manteau froid et sec. Il entendit la voix de Gabrielle fredonnait dans son dos. Il se retourna pour la voir debout en train d'exécuter quelques pas de valses. Malgré le fait qu'il ne connaissait rien à la danse, Daniel trouvait que Gabrielle se mouvait de manière élégante. Cela le fit sourire. Sourire, quelle absurdité quand on est dans une telle situation. Le sourire s'effaça. Il s'avança et donna son verre à son amie. Lui-même but plusieurs gorgées. Un bon whisky ça se savoure et ça ne se boit pas d'une traite comme il l'avait fait avant. Voulait-il se rendre ivre pour oublier tout ce qui le préoccuper. Sombrer dans l'alcoolisme, le jeune homme ne comprenait pas vraiment comment on pouvait faire ça, mais il sentait que ce n'était pas un choix. C'était comme un ami qui vous tendait les bras pour vous faire oublier ce qui tien de la réalité. Ce soir il ne voulait pas y penser, il voulait passer dans un autre monde, dans une autre dimension où rien ne serait pareil et tout serait possible. Tout en buvant le liquide il continuait à fixer Gabrielle. Une maladie de fixé les gens ainsi sans dire un mot, ça peut être très perturbant pour la personne. Le bien-être des autres ? Il est passé à côté de Daniel et à suivi un autre chemin. Triste n'est-ce pas ? Son bien-être à lui par contre s'est attaché à lui comme une algue à son rocher. Et malgré toute une soudaine envie de prendre soin des gens qui étaient dans cette maison, des gens qui ne pourraient se défendre seul.

Un bruit sec le fit sortir de ces pensées. Le verre remplis d'un mélange orangé qu'il avait donné à Gabrielle se posait sur la table de ce salon si triste. La jeune fille lui lança alors l'idée de jouer. Jouer quelle drôle d'idée lorsqu'on sait que c'est pour les enfants. Retomber en enfance ? La retrouver comme avant et prendre un autre chemin ? Pourquoi pas après tout, ce soir tout est possible, n'est-ce pas ? « Devine à quoi je pense ». Ah si elle pouvait savoir à quoi Daniel pensait que dirait-elle ? Que ferait-elle ? Comprenait-elle tout ce qu'il tien en lui, verrait-elle ce qu'il voit. Mais non c'était juste un jeu, où il fallait penser à quelque chose et que l'autre devine, tout en donnant des indices. Tant de fois ils avaient joué à ça, allongé sous un arbre observant le ciel. Daniel n'avait jamais été très doué ou peut-être que si, c'était des souvenirs flous. Tout ce dont il se souvenait c'était qu'il avait observé le ciel, l'avait observé elle et avait cherché à la comprendre, à passer du temps avec Gabrielle. Des phrases de gosses du style « T'es ma meilleure amie pour la vie ! » qui aujourd'hui perdait tout son sens. Daniel avait toujours été un être dans ses pensées, à réfléchir sans cesse et à se couper du monde lui-même. Pourtant, même s'il répondait d'une voix sourde aux questions, elle était restée et avait continué. Gabrielle proposa de commencer. Évidemment lui n'aurait jamais pu sortir un mot comme ça, mais elle d'une traite avait sorti sa phrase.

Musique. Oui la musique s'était éteinte c'était vrai. Il l'aurait bien remise, mais n'avait pas confiance en tout ce qui avait été attaqué de près ou de loin par des éclairs. Il valait mieux éviter. Au fond Daniel savait très bien ce qu'elle pensait. En un mot il avait deviné. Un demi-sourire apparut sur son visage et il répondit d'une voix neutre :

« Il n'y a plus de musique dans la pièce ? Tu voudrais que je rallume ?

Il posa son verre et s'approcha de la blonde. Leur visage étaient près l'un de l'autre et il pouvait sentir la respiration de Gabrielle.

« Ou alors tu voudrais peut-être danser ? Nullement besoin de musique pour ça, tout est dans la tête.

Il posa alors la main sur la taille de la jeune fille. Descendant son bras, il saisit dans son autre main, la petite main de son amie. Une petite voix dans sa tête lui demandait d'arrêter tout de suite ce qu'il faisait, parce que oui danser n'est pas fait pour tout le monde même avec des cours. La seule danse qu'il connaissait c'était la valse, que sa mère lui avait apprise lorsqu'il avait à peine six ans. Il se souvenait que Gabrielle l'avait surpris et avait bien ri de le voir dans un état aussi catastrophique. Au début vexé, il avait bien fini par en rire de bon coeur. Une autre époque. Avait-elle peur qu'il lui marche sur les pieds ? Ou qu'il la fasse tomber et qu'elle se casse quelque chose ? Il faudrait qu'il devienne quelqu'un d'autre pour s'en prendre à la jeune fille. Et nous savons tous que cette possibilité est envisageable. Daniel dans un soupçon d'absurdité totale commença à faire bouger Gabrielle de droit à gauche. Autant rester dans les choses de base. Normalement ce jeune homme aurait dû regarder ces pieds pour ne pas trébucher ou marcher sur ceux de sa partenaire, mais ses yeux étaient fixés sur le visage de la blonde.

« La nuit va être longue je le sens. Mais tout est possible ce soir, n'est-ce pas ? Oublions tout un instant si tu veux bien.

Et il continua son balancement. Repensant au jeu qu'ils avaient commencé sans même le finir, il se rendit compte que peut-être n'avait-il pas dit la bonne réponse, mais il avait sans doute troublé la concentration de Gabrielle. Ou peut-être pas. C'était tellement dur de lire en elle, comme il pouvait le faire avec tant d'autres personnes de sa connaissance. Il reprit d'une voix assez douce que Daniel n'utilisait pas très souvent, une voix remplie de sens et non pas sa neutralité habituelle.

« Et toi ? Si tu devais lire dans mes pensées, à quoi je pense ? Un indice : Mauvais

Le balancement continue, il la bouge un petit peu, délicatement pour ne pas répéter inlassablement le même mouvement. Et attend patiemment la réponse de Gabrielle.
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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Jeu 14 Nov - 17:59

One of the brightest star





Quand je vis un demi-sourire se former sur les lèvres de Daniel, je sentis mon cœur tressauter dans ma poitrine. Il allait accepter de jouer avec moi, comme avant. Je le savais, je le sentais, bien avant que sa phrase ne m’eut indiqué son choix. Cet instant semblait se tenir à l’écart de toute suite logique temporelle. Comme si les années de souffrance n’avaient pas existé, il s’approcha de moi, me prit par la taille.

Je me sentis à la fois gênée….et tout à fait à l’aise, ce qui pouvait sonner paradoxal. Car oui, j’avais véritablement envie de danser. La danse me paraissait très naturelle. C’était un prolongement de la musique, un prolongement de soi, une expression simple de son intériorité en mouvements. Cela n’avait rien à voir avec la natation, sport qu’on m’obligeait de pratiquer à Weins. Il ne fallait pas lutter contre un élément extérieur –cette immensité d’eau et de chlore qu’était la piscine- quand on dansait. Il suffisait simplement de se laisser guider par soi même.

Je me laissais à sourire, véritablement heureuse qu’il ait non seulement deviné mais qu’en plus, il m’invite à danser, tandis que Daniel me guidait dans un simple balancement. Je me souvins qu’il n’avait jamais été très doué en danse. Et rien que le fait qu’il fasse un effort pour moi, me touchait. J’étais peut être naïve de croire cela cependant. Une partie de mon cerveau clamait que ce que nous faisions était des plus inconvenants, que je devais rester à ma place de domestique, et retrouver un respect révérencieux envers mon employeur, je ne parvenais pas à me détacher de lui, et à me faire violence pour retrouver une situation plus « normale ».
Et les mots de mon ami – que je ne pouvais pas considérer autrement que comme cela à ce moment précis- m’apprirent que lui non plus ne voulait pas retomber dans un formalisme de façade. Yeux dans les yeux, je me concentrai pour à mon tour deviner ce qu’il avait en tête.

- Mauvais ? répétai-je d’un air concentré.

J’eus un léger rire. Je ne voulais pas lui donner l’impression que je me moquais, mais le sens caché derrière ce mot provoquait chez moi une douce hilarité. Je crois que c’est ce qu’on appelait un rire joyeux.

- Huum, repris-je, je ne suis pas d’accord, pour l’instant tu as fait un sans faute, tu n’es pas si mauvais que ça en danse.

Certes, il ne m’avait pas entraînée dans une valse voltigeante et effrénée. Tout cela restait bien sage. Mais cela convenait parfaitement à l’atmosphère de la salle, selon moi. Je ne le quittais pas des yeux, calquant mes mouvements sur les siens, appréciant les secondes qui s’égrenaient. Plus je l’observais, plus je doutais que sa pensée fut aussi simple que celle que j’avais énoncé tout haut. Les yeux étaient le reflet de l’âme et je me perdais dans leur contemplation, cherchant activement. Mais je n’arrivais pas à lire plus loin. Comme si un mur épais me séparait de toute vérité. Cela ne m’était jamais arrivé quand j’étais enfant de me retrouver incapable de discerner quelque chose chez Daniel. C’était mon meilleur ami, et à l’époque, il était comme un prolongement de ma propre pensée, je n’avais même pas à réfléchir pour savoir ce qu’il se tramait dans sa tête. Or, aujourd’hui, tout était différent. J’avais l’impression que nous étions devenus des inconnus, presque imperméables aux autres. Non, ce n’était pas exact, j’avais plutôt l’impression que nos rôles s’étaient intervertis, qu’à présent, il lisait clairement en moi comme je l’avais fait avec lui, et que je me retrouvais aveugle comme il l’avait été. Doucement, je murmurai :

- Mais il y a autre chose, n’est ce pas ? Dany…quelque chose te tracasse ?

Je fronçai légèrement les sourcils. J’ignorais tout des soucis qu’il pouvait avoir dans son quotidien. Et s’il en avait, j’aurais tellement voulu être à même de pouvoir l’aider à les surmonter.


 



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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Jeu 14 Nov - 21:12



Elle riait. Ce n'était pas vraiment très drôle de se moquer des autres, mais il pouvait lui pardonner ... ce soir. Il aurait pu émettre un sourire, ou même un petit rire de gorge qui aurait tant signifié pour Gabrielle, Daniel sentait au fond qu'il ne le pouvait pas. Il avait un blocage, comme une petite porte au fond de son cerveau qui déclencherait l'hilarité, mais malheureusement fermée à clé. Où était-elle cette clé dont il avait besoin ? Dans les yeux de sa partenaire peut-être ? Il aurait pu tellement chercher au fond d'elle qu'il ne savait pas ce qu'il aurait trouvé. De la souffrance, de la tristesse cachée derrière ce rire qui au fond sonnait si gentil, si parfait, vous savez le genre de rire qui vous fait croire que la personne vous aime bien alors que ce n'est pas tellement vrai. L'aimait-elle ... bien ? L'aimait-elle tout court ? Ou faisait-elle comme tant d'autres personnes, simplement un faux semblant. Daniel ne pouvait croire cela. Pas elle, pas sa Gabrielle. Sa ? Pourquoi pensait-il qu'elle était sa propriété ? Il l'avait employés, blessé et maintenant il la retenait dans une cage doré. Non il ne fallait pas penser comme ça, ce qu'il faisait pour elle était pour son bien. Il savait qu'il pourrait tout sacrifier pour son bonheur. L'aimait-il ? Maintenant c'était la question qui le tracassait. Car, oui en plus de se demander s'il pouvait aimer son amie, il se demandait même s'il pouvait aimer quelqu'un. Il pensa alors à Allegra, cette fille qui lui donnait des frissons. Il était tiraillé de savoir ce qu'était l'amour et si un jour il pourrait le ressentir. À nouveau ? Non, une chose dont Daniel était sûr c'est qu'il n'avait jamais réellement sut aimer. Il repensa à cet après-midi où il avait crispé la poignée de la porte tandis qu'il écoutait son grand-père, dans sa plus profonde infamie, renvoyer Gabrielle loin de lui. Et s'ils avaient continué à se voir ? Aurait-il pu tomber amoureux d'elle ? Cela se serait-il passer comme le vieux Lassiter avait cru voir ? Tant de suppositions venaient dans sa tête qu'il pensa un instant qu'elle allait exploser sous le poids de tout ça. Daniel se concentra alors sur ce que disait Gabrielle.

Elle lui avait dit qu'il n'était pas si mauvais qu'il le pensait en danse. Mensonge. Ou alors c'est vrai que faire de léger balancements ne peut pas être appelé une danse. Il se demandait si elle aimait ça, ou si elle aurait juste voulut partir de ses bras. Daniel avait envie de la prendre et de la serrer fort, presque jusqu'à lui casser une côte, mais ce serait mal de le faire parce que d'abord il pourrait la tuer et ensuite, il devrait sortir pour l'amener à l'hôpital. Il ne pourrait supporté de la voir souffrir à nouveau, que quelqu'un d'autre à part lui, ne lui fasse du mal. Stupide désir. Il la fixait dans les yeux comme elle-même le faisait. Daniel se dit qu'au fond, elle percevrait peut-être une lueur d'espoir. Il voulait que Gabrielle se colle à lui, qu'il puisse sentir son corps chaud contre le sien. La traiter comme toutes ces femmes qu'il avait pu connaître ? Non impossible, il la respecter trop. Le respect. Tellement dure de l'avoir, mais si difficile à défaire. Et elle que cherchait-elle au juste dans cette pièce si sombre, éclairée par la faible lueur de la bougie qui fondait à vue d'oeil. Voulait-elle qu'il la traite comme les autres, qu'il oublie tout ? Ou alors ne cherchait-elle qu'un appuie, à retrouver son amie d'enfance qu'elle avait pu connaître si bien, comme une deuxième partie d'elle, un double. Mais l'enfant était parti, ils étaient adultes maintenant et la connexion mentale qu'ils avaient pu établir dans ce paradis perdu avait disparus. Allô le monde ? Est-ce que tu m'entends ? Pourrais-tu faire tourner la terre que nous retournions dans le passé pour changer les choses. Mais les actes c'étaient enchaînés, les avaient amenés dans ce lieu pour ressasser le passé encore et encore. Daniel n'arrivait pas à comprendre. Pourtant, il était doué pour découvrir les choses cachées. Il avait l'impression de tenir un petit être fragile, blessé, mais qu'il ne pouvait soigné par manque de connaissances. Et si elle lui disait ce qu'elle pensait vraiment de lui. Si elle osait lui dire la haine qu'elle éprouvait et que tout ça soit enfin fini. Si elle pouvait lui dire qu'il était un être ignoble, sans scrupule et sans coeur. Là il l'aurait accepté. Mais ce jeu stupide ne lui permettrait pas d'aller au fond des choses. Jeu stupide oui. Qui jouait à son âge, si ce n'est qu'un homme enfant.

Daniel sentait une sorte de colère monter en lui, une colère qui fait mal, parce que oui il ne voulait pas gâcher ce moment parfait avec des pensées inutiles, des actes qui ne mèneraient à rien. Il continuait le balancement lorsqu'elle lui posa une question. Elle lui demanda s'il y avait autre chose, si quelque chose pouvait le tracasser. Daniel se figea dans ce qu'on appellera danse. Il l'observa un instant dans le fond des yeux. De la sincérité, c'est tout ce qu'il pouvait discerner et une pointe d'inquiétude peut-être. Ah elle s'inquiétait, la bonne blague. Il lui en voulait, il lui en voulait d'avoir rompu ce moment. La colère montait en lui. Il lâcha le corps de Gabrielle qu'il tenait dans ses mains, puis il recula ne la perdant toujours pas de vue. Il ne savait pas s'il pourrait contrôler ce double si imprévisible qui faisait partie de lui depuis peu et Daniel ne voulait pas blesser son amie. Dans un geste de colère, il frappa du poing la table. Ce ne lui fit rien, mais le verre posé dessus eu un rebond qui lui donna une petite fissure.

« Pourquoi ? Demanda-t-il a mi-voix, tête baissée avant de se retourner vers elle et de parler d'une voix claire, grave. Pourquoi avoir gâcher ce moment avec ces questions stupides ? Tu ne sais même pas ce que je ressens, tu ne sais même pas ce que je fais, tu ne sais rien absolument rien ! Vous ne savez rien tous autant que vous êtes. Vous pensez me connaître à elle est bonne celle là ! Tu ...

Il arrêta de parler. Il devait se contrôler. Le liquide orange qui était dans le verre commençait à se déverser sur la table en pin, comme le sang lorsqu'on se coupe. Une blessure. Il ressentait la même chose que si quelqu'un avait voulu forcer ce mur de pierre érigés derrière ces sentiments à proprement parler. C'était douloureux. Avant même que Gabrielle ait pu parler et comprenant qu'il avait dû lui faire peur avec ce soudain excès de mots, il reprit d'une voix tremblante.

« Je suis désolé ! Vraiment je m'en veux ... je ne voulais pas gâcher ce moment  … et ce n'est même pas toi qui la fait …  c'est moi  … tu n'as fait que me poser une question …. je suis nul, stupide et égoïste … pardonne moi … pour tout …

Il ne pleurait pas. Et il ne comprenait même pas pourquoi sa voix semblait moins assuré. Il ne devait pas laisser passer de faiblesses, il ne pouvait pas. C'était la fin pour lui. Gabrielle pouvait très bien utilisé tout ça contre lui et il avait tellement été naïf de croire qu'il ferait attention à ces paroles maintenant. Daniel eut un mouvement pour se rapprocher de son amie, mais il ne savait même pas si elle accepterait qu'il la touche après tout ça. Alors, il glissa à nouveau sur le plancher. Il resta assit, le visage dans ses mains. Un long silence s'en suivit. Peut-être était-elle partis de peur ? Peut-être que des gens allaient venir, même s'il doutait qu'on le dérangerai si on le savait en colère. Mais quand bien même il aurait été seul dans la pièce il ne put s'empêcher de parler :

« Beaucoup de choses me tracasse. Trop de choses peut-être. Je suis devenus un être immonde, bien loin de ce que tu connaissais, dans un temps bien lointain. Je m'en veux de ce que je t'ai fait. Si tu savais. Je sais très bien que ce que tout ce que tu subis est de ma faute et je n'arrive même pas arrangé les choses. Je suis horrible avec toi. Je te rabaisse sans cesse, je te traite comme une parfaite inconnue. Et pourtant lorsque je suis avec toi, je me sens bien, j'arrive à oublier tout ce qui est autour et j'aimerais vivre comme ça parfois. J'aimerais oublier que je n'arrive pas à ressentir de sentiments. Et malgré tout ... Et toi, j'imagine que quelque chose te tracasse, non ?

Il n'avait jamais été doué pour les discours et puis même s'il était doué selon lui avec les mots, il ne pourrait pas dire ce qu'il avait exactement sur cet organe qui lui servait de coeur. Vieux les sentiments c'est dans la tête pas dans le corps. Tout ce qu'il voulait maintenant c'était de se faire pardonner de son erreur envers elle et enfin de pouvoir la prendre dans ses bras, peut-être ou pas. Mais il voulait savoir ce que Gabrielle en pensait et puis il ne voulait pas à avoir à lui demander comme un petit garçon timide, ce n'était tout simplement pas lui. Planter là, écoutant la pluie contre les vitres, Daniel essayait de reprendre ces esprits quitte à remettre le masque qu'on lui connaissait si bien.

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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Ven 15 Nov - 15:00

One of the brightest star





La bulle magique qui nous avait jusque là entourée éclata brusquement. Daniel me relâcha sans me répondre. Je me mordis la lèvre inférieure. Avais-je mal agi ? Avais-je dépassé les limites ? Pourquoi alors que j’arrivais justement à m’exprimer correctement en adéquation avec moi même, la situation se dégradait si subitement ? Fallait-il mieux que je me taise à jamais ?
Il se recula, remettant de la distance entre nous. BANG. Un coup sec sur la table qui me fit sursauter. Je baissais les yeux, toute penaude. Je n’avais pas voulu le mettre en colère mais il était furieux. Cette colère, je la percevais de tous mes sens, brûlante, elle envahissait la pièce, lui donnant une atmosphère électrique. Je me sentis réduite à néant face à cette démonstration, balayée comme un fétus de paille. Je me recroquevillai sur place, persuadée que j’avais tout gâché effectivement. Je n’arrivais pas à détacher mon regard de son visage, et l’expression de ses traits se grava dans mon esprit comme une image de feu. Mon cœur me fit soudain mal comme si une lame fine et aigue s’y était plantée insidieusement.

Stupide…je ne savais rien…

Ses mots…Cela recoupait tout ce que j’avais jusque là craint, tout ce que j’avais estimé de moi même, et il le confirmait de la façon la plus violente qui soit. Gabrielle, tu n’est qu’une idiote, pourquoi n’arrives-tu pas simplement à rester à ta place ?

Il s’arrêta de parler. Je n’arrivais pas à bouger, j’aurais du m’excuser platement et quitter la pièce le plus vite possible, mais mon corps ne semblait pas vouloir répondre. Mes membres me semblaient aussi lourds que du béton mais mon cœur battait tellement fort que j’étais sure que tout le monde pouvait l’entendre . J’attendis la suite, persuadée que ses remarques acerbes allaient continuer, et me blesseraient bien plus que tout ce qu’il avait dit précédemment. Mais il s’excusa. Interdite, je l’écoutais changer totalement de comportement. Après cette flamboyante colère, Dany, mon Dany semblait être revenu. Il fit un geste vers moi, et je me tendis instinctivement, encore chamboulée par ce brusque changement de situation. Tout cela, c’était trop…trop d’émotions vives pour moi…je ne savais plus quoi penser. Je le vis glisser sur le plancher, se cachant le visage, comme un enfant blessé. Le silence de nouveau. Une partie de moi se sentait si fatiguée de tout…et une autre voulait consoler Daniel. Daniel qui souffrait, je le voyais à présent. Que derrière ce masque de froideur colérique se cachait une douleur sourde. Une douleur qu’il avait pris soin de cacher pendant toutes ces années.

Mais cette fois, le masque était tombé, ce grand mur entre nous s’était brisé et il consentit à répondre à  ma question.
Et en l’entendant, mon cœur se brisa une seconde fois. Ce sentiment de culpabilité à mon égard, cette perdition total. Je ne parvenais pas à croire qu’il pensait qu’il était responsable de tout ce qui était arrivé. A mes yeux, il n’y était pour rien , il ne serait jamais responsable. Tous mes malheurs, je ne les devais qu’à une seule personne : son grand-père.

Lentement, je m’approchais de lui. Je m’assis à ses côtés et l’enveloppai de mes bras avec douceur. Je décomposai chaque geste, attentive à n’importe quel signe de refus de sa part.

- Ce qui me tracasse, c’est que tu puisses penser cela. Ce n’était pas de ta faute Daniel. Tu étais un enfant, quand il m’a envoyé aux cuisines. Tu es pardonné, mille fois pardonné.

Ma voix était basse ,voilée. J’étais à deux doigts de pleurer. Je le serrai contre moi comme je pus. Je me sentais si triste. Je n’étais pas triste pour moi, ni pour Daniel, cette tristesse me semblait complètement incohérente, hors de propos, mais elle envahissait tout.  

- Tu ne seras jamais comme lui, tu entends ? Tu ne seras jamais comme ton grand-père. Tu peux être quelqu’un de bien.

Mon Dany…incapable d’éprouver des sentiments. Je le berçais, ne sachant pas si je voulais le réconforter ou si c’était moi qui en cherchait.  Ma vue se brouillait de larmes, je n’arrivais plus à les retenir. Cette soirée avait été trop riche en émotions, mes nerfs lâchaient. Qu’importe s’il disait qu’il ne ressentait rien, j’éprouvais assez pour deux.









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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Sam 16 Nov - 23:16



Il fallait qu'il retrouve le contrôle. Pourquoi avait-il dit ça tout d'un coup ? Avouez ses propres pensées à Gabrielle ? Il aurait pu mentir, ne pas dire tout ce petit moment de déprime. Cela pouvait lui coûter cher si jamais elle dévoilait qu'il avait eu un moment de faiblesse. Non il ne pouvait pas croire que Gaby soit aussi mauvaise et que pour sortir de son emprise, elle aille vendre à une tiers personne que Daniel Carson Lassiter était faible. Parce que oui à ce moment-là c'est ce qu'il était. Faible. Idiot. Enfantin. Stupide. Fou. De toute façon comment ne pas être fous dans une ville comme ça. Les trois quarts des personnes si ce n'est plus, était fou ou folle. Il n'était pas le pire. Il était trop lâche pour tuer quelqu'un ou même se battre, il était trop intelligent pour se faire marcher sur les pieds, mais il était trop faible devant elle. Dans ses mains, sa tête cherchait une solution à tout ça. Que dire de plus, que dire qui pourrait le faire passer pour autre chose qu'un moins que rien. Alors, au lieu d'une réponse, vint une question. Etait-il heureux de faire tout ça ? Heureux de mépriser autant que possible ceux qu'il rencontrait, heureux de vendre les informations qu'il obtenait, heureux de traiter aussi misérablement Gabrielle. Et la réponse pouvait faire peur. Il aurait pu remettre la faute sur son grand-père, mais en réalité il ne pouvait pas. Ce dernier avait fait de lui un vrai homme. Un homme qui ne s'inclinerait pas devant une femme, ou devant un être misérable. Il avait fait de lui quelqu'un. Non en fait il ne savait pas d'où lui venait ce soudain élan de vouloir partager ces pensées. Surtout à elle qui ne devait en avoir strictement rien à faire. Mais ce qui était fait était fait, c'est tellement dur de réparer les erreurs du passé.

Toute une suite de réponse qu'il aurait pu dire, lui traversait l'esprit. Dans sa misérable existence soudaine, Gabrielle s'approcha de lui et l'enveloppa de ses bras. Curieux. Daniel avait attendu ce moment toute la soirée. Comme s'il avait tout manigancé. Pour une fois ce n'était pas réellement le cas. Certes il s'était vendu à Gabrielle de manière inconsciente, mais on pouvait tout de même penser que ce geste de partage avait un but dans son esprit manipulateur. Et puis pourquoi le prenait-elle en pitié. De la pitié, quelle horreur ! Non il ne voulait pas paraître misérable. Collé contre le corps de son amie, il cherchait à reprendre ces esprits. Trop de pensées pour ce soir. Il fallait qu'il oublie tout. Peut-être que ce lieu était magique ce soir et que rien n'en ressentirait. Demain il pourrait redevenir la grosse brute qu'on connaissait et faire comme si rien ne s'était passé. Daniel se laissa aller dans les bras de sa partenaire de danse. Il en arriva même à fermer les yeux. Sa tête ne tournait plus, les questions s'éparpillaient aux quatre coins de son cerveau. Il sentait l'odeur de Gabrielle et il appréciait, peut-être plus que nécessaire. Certaines personnes sont très sensibles aux odeurs, c'était plus ou moins le cas pour lui. Mais ce parfum lui rappelait tellement de souvenirs et le faisait redescendre de son trône pour vivre une vie de moins que rien au côté de cette douce odeur. Brusquement il rouvrit les yeux. Gabrielle lui rétorqua que ce n'était pas de sa faute et que quoiqu'il ait pu faire il était pardonné. Elle avait tort. Elle ne savait pas toute la vérité, elle ne savait pas ce qu'il savait. Devait-il s'expliquer. Et puis d'abord cherchait-il son pardon ? Parfois Daniel avait l'impression que deux esprits se partageaient son cerveau : l'une lui disant de continuer à faire ce qu'il faisait sans prendre en compte les autres et l'autre lui soufflait de corriger ces erreurs et de devenir une personne de bien. Et au milieu de ses deux pensées, Daniel était tiraillé.

La voix de Gabrielle semblait triste comme si elle allait pleurer ou quelque chose du genre. Non pas de pleurs ce soir. Les larmes sont humides et ce n'était pas comme s'il y avait assez d'eau dehors. Daniel ne pleurait pas lui, non il ne le ferait pas parce qu'il n'y arriverait pas. Le premier esprit semblait avoir reprit le dessus et était prêt à répondre aux propos de Gabrielle. Il se retira de ses bras. Ce n'était plus lui qu'il fallait consoler maintenant, c'était ce petit être si chétif qui se tenait devant lui. Maladroitement il prit le corps de la jeune fille contre lui dans ses bras et serra fort. Après le long silence qui suivi la réplique de Gabrielle, il prit la parole :

«Tu ne sais pas tout sur cette histoire de cuisine. Il y a tellement de choses que tu ignores et peut-être que c'est mieux que tu ne saches pas tout ça. Pour te protéger. Je ne veux pas qu'il t'arrive de mal.

Il prit une profonde respiration et serra à nouveau Gabrielle. Même si on ne le voyait pas, Daniel avait quand même des muscles assez développés, nécessaire à ces entraînements de football. Il n'allait pas étouffer dans ses bras, cela aurait été une mort trop brusque ou trop rude. Malgré les actes de violences qu'il pouvait avoir, il tenta de contrôler sa force.

« Ne t'en prends pas à mon grand-père ... Je sais que c'est un être répugnant, mais il a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Il a fait de moi un homme. (pause) Tu peux prétendre que je ne serais pas comme lui, que je peux être quelqu'un de bien, mais tout cela est faux. Les gens ne changent pas du jour au lendemain sauf si on leur a fait un lavage de cerveau. Je suis déjà comme lui et je suis même pire. Tu ne peux pas changer ça.

Il avait repris une voix rude, sans intonation que les gens connaissaient si bien de sa part. Mais quelque chose changeait en lui. Tenir Gabrielle dans ses bras était comme pour lui un rocher qui le faisait rester à la surface. Étrange relation. Elle le chamboulait à l'intérieur, elle le connaissait très bien et savait ce qu'il pouvait être, mais en même temps lorsqu'il la voyait elle le forçait également à redevenir l'être infâme préparé à être haït des gens et qui se nourrissait de cette haine. Savoir qu'on est fort face à quelqu'un de faible, c'était ce qu'il recherchait. C'était ce qu'on lui avait appris. Une source de vie tellement puissante. On pourrait dire également que c'est tout ce qu'il savait faire, mais la vérité c'était que c'était tout ce qu'il voulait faire. Trouver un travail honnête, gagner de l'argent, payer des gens ? Pourquoi faire ? Certains tuent parce qu'ils le veulent, lui il manipulait par envie. Là était la vérité. Et il avait fallu Gabrielle pour qu'il s'en rende compte. Maintenant qu'il la tenait dans ses bras, il se demandait si ... il ne fallait pas qu'il y pense. Gabrielle était là et c'était tout ce qui comptait. Quelle folle nuit, ils passaient !

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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Dim 24 Nov - 20:45

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Les larmes se mirent à couler sur mes joues, silencieuses. Je ne sanglotais pas, mais je pleurais sans émettre un son. Je n’opposais aucune résistance quand Daniel me prit dans ses bras, et je me laissais aller contre lui, cachant mon visage dans son torse, pour ne pas qu’il me voit ainsi. Je me sentais suffisamment triste pour ne pas ressentir de honte cependant. Pleurer n’avait rien de honteux à bien réfléchir. Ce n’était pas signe de faiblesse…c’était humain…comme le fait de se blottir l’un contre l’autre pour chercher un peu de réconfort, un peu de chaleur.
Le silence de nouveau. Puis Daniel se mit à parler.
Il y a tellement de choses que tu ignores.
Te protéger

Me protéger ? Me protéger de quoi ? Pensait-il vraiment que j’allais me contenter d’hocher la tête platement sans chercher à en savoir plus maintenant qu’il m’avouait ces vérités ? De quel danger parlait Daniel, et en quoi était-il si effrayant pour qu’il vaille mieux que je ne sache rien ? Je ne pouvais pas parler, j’en étais incapable, cela aurait-été un hideux bêlement plaintif, alors je me tus. Je fis comme je faisais toujours, j’écoutais sans rien répliquer, alors que je mourrais d’envie de savoir.
Son étreinte se resserra et je me sentis en sécurité. C’était une sensation étrange. Je ne l’avais jamais éprouvée auparavant. Cela apaisa ma peine, ma peur, toutes mes émotions négatives. Je ne savais pas comment décrire cette sensation d’être comme…à la maison. De ne plus penser au passé, à l’avenir, à quoi que ce soit…d’être juste ici et maintenant et de se sentir bien. Mes larmes se tarirent.

La suite des paroles de Daniel plaça une ride soucieuse sur mon front. Son grand-père avait fait de lui un homme ? Croyait-il vraiment cela ? Pour ma part, je ne pouvais le considérer que comme l’être qui l’avait blessé à vie. Avais-je tort ? Avait-il raison ? Il était bien trop tôt pour se lancer dans des débats grandiloquents. Ce n’était pas le moment.

Parlons du moment justement. Que suggérait-il ? Toutes ces vérités jetées après tant d’années de silence….à présent, je les découvrais mais je ne savais pas quoi en faire. Je ne savais pas quoi dire d’approprié… car oui…Daniel avait raison.

- Je ne pourrai pas te changer certes, répondis-je lentement levant mon visage vers lui pour contempler son expression. Et ce n’est pas ce que je veux, Daniel, je n’ai jamais voulu ça.

Personne ne pouvait changer s’il ne prenait pas d’initiative. Quoiqu’il en soit, Daniel restait Daniel, et je restais moi. Mais j’étais persuadée, que nous étions capables de changer, lui comme moi. Il suffisait simplement de se décider. Et un jour, Daniel aura l’opportunité de choisir par lui même, et il prendra la bonne décision. C’était quelque chose dont j’étais certaine. Il prendrait la bonne décision quoiqu’il arrive. Un demi-sourire se forma sur mes lèvres. J’avais encore de l’espoir. Un tout petit espoir. Je ne pouvais pas le changer, mais lui, il le pouvait. Et il le ferait avec le temps. Comme j’avais été capable de passer outre mes barrières pour m’opposer à son envoi à l’académie.
Je fixais ses prunelles, cherchant à voir à travers ce ton dur, cette nouvelle distance.

- Je suis contente de t’avoir…retrouvé.



 



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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Mer 4 Déc - 21:51



Gabrielle avait toujours été douce avec lui. Comme une petite maman. C'était son havre de paix, il avait oublié ça. Comment avait-il put se passer se petit sourire discret qui illuminait le visage de cette jeune fille. Elle était sienne non ? Elle vivait chez lui, elle travaillait pour lui, est-ce que ça faisait d'elle sa chose ? Là où Daniel avait toujours considéré les autres comme des moyens pour arriver à sa fin, Gabrielle était bien différente. Non il ne supporterait pas de la perdre. C'était étrange de penser que la blonde pourrait lui appartenir. On n'achète pas les gens, il faut qu'ils nous ouvrent leur cœur pour qu'on puisse y entrer et ne faire qu'un. Ce sentiment d'amour immonde, qui avait envie le corps de tout le monde. Il rendait faible. Il valait mieux ne pas aimer ainsi on souffrait moins. Pourtant Daniel aurait put comprendre que souffrir était une force et que s'attacher à quelqu'un en était une bien plus puissante. Mais il ne comprenait pas, il ne ressentait pas ça de cette manière. Tout ce qu'il savait c'était que le monde qui l'entourait était pitoyable, pleins de monstres près à vous sauter dessus, de déesses tentatrices et de cannibales qui vous arracherait la peau si jamais ils étaient en contact avec elle. En dehors de cette pièce, le monde extérieur les attendait comme si les deux êtres ne pouvaient échappé à leur destins. Daniel aimait pouvoir passer au-delà du monde, même quelques heures, simplement profiter d'être avec quelqu'un ou encore tout seul pour ne pas prendre en compte que New York n'a plus rien d'une ville amicale.

Toujours la question revenait de se rebeller contre le système établis pour en mettre un autre en place, mais cela ne servirait à rien. Remplacer un dictateur par un autre. Les gens étaient stupides et cupides de croire que leur existences pourraient changés en fonction du gouvernement qui serait en vigueur. Il était possible que Daniel méprise le genre humain, mais lorsqu'il voyait se visage d'ange qu'était celui de Gabrielle peut-être pensait-il qu'il restait encore du bon en ce monde. Réellement ce visage le perturbait. Rien de bien extraordinaire comparé à toutes les femmes qu'il avait rencontré. Des yeux noisettes, si souvent figées sur l'appareil photo, des sourcils parfaitement épilés, des paupières à peine maquillées, un petit nez en trompette, et des lèvres roses qui se formaient le long de ces dents blanches. Tout ça mélangé à un visage rond ou plutôt ovale, où descendait les mèches blondes tantôt brunes. Oui il l'avait décrite un million de fois pour pouvoir en faire un portrait si précis. Il savait qu'il pourrait sans problème la décrire à un peintre qui lui ferait un magnifique tableau d'elle. Daniel pensa alors aux livres, aux histoire que ça racontait. Avant enfin de se souvenir du livre de Roger Manesse qu'il possédait toujours. Livre de chevet, dirons-nous. Était-ce le bon moment pour se rappeler de ce petit moment d'inattention ? Pas vraiment. Il tenait toujours le corps de Gabrielle contre lui, quand bien même celle-ci aurait levé la tête pour le regarder.

Elle ne contredit pas ces propos. Non elle lui dit juste qu'elle ne voulait pas le changer, qu'elle ne pouvait pas le faire et qu'elle ne le désirait pas. Pouvait-elle mentir ? Voyait-il dans ses yeux un mensonges ? Une lueur d'ironie. Elle était tellement sérieuse et Daniel ne comprenait pas. Comment ne voudrions nous pas changer un être aussi méprisable que lui. Parfois il se demandait pourquoi il pensait ça de lui-même ? On dit souvent que ce qui fait le plus mal est lorsqu'une personne nous dit ce qu'on refuse d'entendre, mais Daniel n'avait jamais entendus ça dans la bouche de quelqu'un qui compterait pour lui. Il fixa les lèvres de Gabrielle pour assimiler les mots qu'elle venait de dire. Elle aurait été une autre que Daniel se serait sûrement laisser emporter. Mais il s'était promis quand bien même il la désirerait de ne jamais la toucher plus que nécessaire, juste des amis. Pourquoi cette volonté si cher, qu'il peinait parfois à contrôler ? Daniel ne savait pas ce qui se passerait après, comment elle réagirait, il ne voulait pas savoir ce qui changerait une fois que tout serait mit en place, il ne voulait pas émettre l'hypothèse de ressentir quoique ce soit. Que faire ? Résister à ces désirs c'est tout ce qu'il faut faire. Le jeune homme enleva ces bras de Gabrielle et alla poser sa tête sur les genoux de la jeune fille. Il était bien là, et aurait probablement put s'endormir. Il ne l'observait pas fixant le lointain de la pièce, mais lorsqu'il releva le visage pour contempler son amie elle lui dit une phrase que Daniel n'aurait jamais put entendre de sa bouche. « Je suis content de t'avoir … retrouvé ». Il ne dit rien pendant quelque seconde, la fixant toujours, avant de reprendre, avec une petit sourire timide.

« Je ne sais pas si on peut réellement dire que tu m'as retrouvé. Après tout je ne suis jamais partis. Je suis juste un être méprisable, et comme tout être sur cette terre j'ai des faiblesses.

Il faillit rajouter qu'elle était l'une de celles-ci, mais ne voulant absolument pas s'en aller dans des situations à l'eau de rose il s'arrêta là. Non en fait il reprit après.

« Être faible n'a rien de glorieux, et il vaut mieux éviter d'en parler à de mauvaises personnes. dit-il avec mélancolie. Ce que je t'ai dit ce soir doit rester entre nous, ce sera notre petit secret.

Il avait dit ça avec une voix presque mielleuse. Drôle de sa part d'agir ainsi. Daniel souriait toujours, mais se rendant compte de ce qu'il faisait avec Gabrielle Daniel enleva son sourire. Il agissait comme un parfait minable, comme toujours. Non il devait la respecter, la prendre en tant que personne et pas se retrancher derrière ce mur de brique. Pourquoi arrêter ce moment de soit-disant bonheur ? Pourquoi faire alors que tout semblait être parfait, tout leur était accordé ce soir. Tout ? Vraiment tout ? Est-ce que c'était envisageable une seconde ? Oublier les règles, oublier qui ils étaient et reprendre le triste cours de leur existence le lendemain ? Il ne savait pas pourquoi il agissait ainsi, pourquoi il avait envie de croire que ce serait possible d'oublié. Daniel aurait voulut ravaler ces mots qu'il venait de dire. Est-ce qu'elle sentait ce qu'il venait de faire ou bien l'innocence la gagnant si vite, elle allait faire comme si de rien n'était ? Il ne savait pas. Et puis peut-être que cela fera partit d'un jeu. Tout semblait se perdre dans sa tête. Probablement le whisky.
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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Dim 8 Déc - 14:04

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Daniel s’était allongé, posant sa tête sur mes genoux. J’avais subitement l’impression d’être revenue des années en arrière. C’était comme le décor du salon avait disparu, et que nous nous retrouvions dans le jardin sous l’ombre protectrice des arbres tandis que le soleil brillait de plein feu. Mon paradis, mon paradis perdu. Timidement, j’effleurais les boucles de mon ami du bout des doigts, comme si j’étais redevenue la petite Gabrielle. C’était un geste qui me paraissait si naturel quand j’étais enfant, mais à présent, je me sentais légèrement étrangère à tout ça. C’est comme si je rompais un interdit alors je m’interrompais. Nous pouvions réitérer tous les gestes du passé, cela n’effacerait pas le présent…et cela me rendait nostalgique par la même occasion. Devais-je renoncer à faire revivre le passé ? Je voulais absolument retrouver ces moments où nous nous amusions simplement, où nous pouvions rire avec franchise sans avoir peur du jugement. Car c’était bien le jugement des autres dont avait peur Daniel, je l’entendais à ses mots. La dissimulation, encore et toujours, s’enfermer dans une tour de mensonges où finalement plus personne ne pourrait le percer à jour. Non, cela ne pouvait pas être son destin, je m’y refusais.

Je fronçais légèrement les sourcils quand son intonation changea. Comme si l’espace de quelques secondes, il avait remis en place le mur qui nous séparait. Il se remettait à parler comme avant, il redevenait le Daniel de Weins, qui jouait d’autant d’hypocrisie que de mépris envers ses pairs. Car pour moi c’était ainsi, il y avait deux Daniel à présent, mon Dany, celui qui me souriait et se montrait attentionné envers moi, et le Daniel de Weins qui ne manquait jamais de me rappeler que je n’étais pas grand chose en ce bas monde. Je ne voulais pas que ce dernier revienne à la surface, pas maintenant alors que j’avais l’impression de toucher du doigt un simple moment de paix. Je percevais également que ma mélancolie était partagée. Je ne voulais pas qu’un silence vienne à casser cet instant. Ce que je voulais….que désirai-je vraiment en fait ?

- Je garde toujours les secrets, répondis-je simplement.

Son sourire faux avait disparu, mais je réalisai que ce que je voulais vraiment c’était de voir un vrai sourire. Un sourire joyeux. Comme avant. Et le seul moyen que je connaissais, c’était de jouer. J’eus soudain une idée qui dut allumer mon regard d’une lueur assez espiègle.

- Si nous testions un peu tes faiblesses ? proposai-je avec un grand sourire. Attention à toi !

Et avant qu’il n’ait eu le temps de comprendre ma question, j’entrepris de lui pincer les côtes et de le chatouiller. Oui j’étais retombée en enfance, je n’avais pas loin de cinq ans d’âge mental et alors ? C’était un moyen comme un autre de tirer Daniel de sa mélancolie. C’était peut être un raisonnement par l’absurde, mais c’était la seule chose que j’avais trouvé. Bien sur, il se défendit, et comme mes réflexes étaient moins bons que le siens, je me concentrais intensément pour ne pas perdre la partie. J'éclatai de rire, espérant qu'il s'amuse autant que moi à redevenir enfant.



 



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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Dim 8 Déc - 19:34



Elle a commencé à lui caresser les cheveux, à jouer avec les boucles qui se dressent sur le crâne de Daniel. Il aime bien ça, c'est attendrissant. Ce geste a déjà eu lieu dans le passé, avant Gabrielle, sa mère le faisait déjà. Les gens ont des problèmes avec ses cheveux peut-être. Pas forcément un mauvais problème. Le jeune homme approuve totalement ce geste. Il se revoit enfant dans la même position, dans cette herbe si douce avec l'arbre qui les couvraient de leur ombre. Ce temps lui manque. Le temps de l'insouciance, ce temps où ils ne savaient pas l'horreur du monde. Le moment le plus attendus de toute la journée, où les deux pouvaient se raconter ce qui se passait dans leur vie, leur problème, leur envie, leurs rêves. Printemps, été, Automne, à toutes les saisons où presque les deux amis se retrouvaient seuls pour se parler. En hiver devant le feu qui crépitait, parfois se lisant des histoires d'aventures qu'ils vivraient un jour ou peut-être pas. Aujourd'hui, Daniel et Gabrielle écrivaient leur propre histoire. Et ce n'était pas glorieux. Auraient-ils un jour, une fin heureuse ? Auraient-ils ce qu'ils voulaient vraiment ? Mais qu'est-ce qu'ils voulaient ? Daniel ne savait même pas où tout ça l'amènerait. S'il savait, cela l'amènerait dans cette même bâtisse à boire pour oublier toutes les vies qu'il avait déchirées, toutes les choses qu'il avait faites. Et il boirait plus que nécessaire, prendrait un jour le volant et se tuerait d'un accident de voiture. Mais ce n'était pas ce qu'il voulait au plus profond de lui. Ce qu'il voulait c'était vivre une vie heureuse, peut-être retrouver des sentiments humains, tomber amoureux peut-être, avoir des enfants, même si cela compromis, sachant qu'il ferait un mauvais père. Dans une petite vision courte, il se vit tenir maladroitement le corps d'un bébé nouveau-né et sourire à la femme qui le lui aurait donné. Il pensait à ça tandis qu'elle jouait avec ces boucles. Mais elle s'arrêta. Non ne t'arrête pas, je pourrais m'endormir ici ce ne serait pas un problème. Il n'avait pas faim, Gabrielle peut-être si. Il leur resterait sans doute quelque chose à réchauffer lorsqu'ils auraient fini ce moment seul. Petite bulle de souvenir et de plaisir. Tonight won't be just any night.

Le beau visage de Gabrielle s'assombrit. Elle fronçait les sourcils. Pourquoi ? Reste passible mon ange c'est tout ce qu'on demande, ne gâche pas ta beauté par des artifices, ni par des soucis. Oui ce qu'il avait dit avait de quoi la contrarier, son ton plutôt pouvait le faire. Elle n'était pas innocente. Et elle le connaissait si bien, même s'il avait changé. Elle savait ce qu'il pouvait être dans sa plus profonde faiblesses, sa plus profonde douceur, mais elle avait déjà rencontré l'homme plus méprisable et supérieur aux autres. Mais Gabrielle voyait surtout le bien dans tout le monde. Elle voyait en Daniel comme en d'autres qui n'auraient pas mérité ce regard de tendresse ou d'interrogation. Mais le jeune homme avait déjà commencé son ascension vers la tour d'ivoire qui le séparait des autres. Et la chute en serait très douloureuse sauf s'il en faisait un toboggan remplis de tour et de détour, où à chaque virage ton coeur semble lâché. Mais la chute serait dure dans tous les cas. Le coeur de Daniel s'arrêta sur l'échelle en observant Gabrielle. Il était entre les deux maintenant. Évidemment elle lui dit qu'elle gardait toujours les secrets. Daniel eut une pensée égoïste qu'elle ne saurait pas à qui le répéter dans tous les cas. La jeune fille était une arme contre les adversaires des Lassiter, une arme qui en savait plus qu'elle ne pensait. Et simplement pour ça elle devait être protégée comme un précieux trésor. Le regard de la demoiselle s'illumina. Il connaissait ce regard, un éclair avait touché son esprit et ce n'était pas l'un des éclairs de tout à l'heure. Daniel n'avait pas peur. Que pourrait lui faire une fille aussi charmante qu'elle ? Gabrielle lui dit qu'ils allaient tester ces faiblesses. Comment faire ? Daniel pensait réellement que la jeune fille puisse le faire et la question c'était comment. Il devait avoir l'air surpris devant cette question, encore plus lorsqu'elle rajouta de faire attention à lui. Pardon ?

Il n'eut pas le temps de réfléchir, qu'elle se jeta sur lui de manière déloyale et commença à lui faire des chatouilles aux endroits les plus sensibles de l'anatomie humaine. Ah la vilaine ! Daniel essaya de résister à l'envie de rire. De grands enfants jouant par terre, c'est plutôt comique. Le jeune homme ne résista pas à sourire. Cela faisait du bien de retomber un peu en enfance. Mais Gabrielle n'était pas la seule à attaquer. Il réussit à la saisir et à lui retourner l'attaque. Oui c'était drôle d'embêter les gens comme ça, oui c'était amusant d'avoir cinq ans à nouveau et oui c'était bon de se sentir heureux. Heureux ? Le bonheur ? C'était réellement ça ? Daniel se sentait comme un orphelin redécouvrait qu'il avait une famille qui l'aimait et qui le rendait heureux. Certes ce n'était pas réellement un lien fraternel qu'il entretenait avec Gabrielle, plus maintenant, mais ayant grandi avec elle, on pouvait donner cette impression. Les deux enfants se lancèrent dans une bataille de chatouille, ou Daniel avait le dessus. Gaby riait, rire qui comblait l'espace vide et le silence qu'ils avaient installés un peu plus tôt. Il ne voulait pas que cette soirée se termine, il ne voulait pas dormir, il ne voulait pas redevenir l'homme de la journée. Il voulait redevenir enfant lorsque rien n'avait changé. Daniel saisit et la fit rouler sur le dos pour la chatouiller à nouveau. Comme cela devait se passer, pour la maîtriser il se retrouva à califourchon sur elle. Il était bien plus lourd qu'elle donc la tenir était très aisée.

« Tu ne pourras jamais gagné à ça contre moi, dit-il.

Oui il souriait. Et elle riait. Son coeur se situant au milieu de l'échelle, le rire n'était pas encore apparut et n'arriverait qu'à la chute. À une autre époque les deux auraient pu être à égalité, mais c'était avant qu'il prenne des muscles. Ses doigts parcouraient le corps de la jeune fille pour la faire rire encore. Le coeur chuta et ce jeu lui donna un petit rire presque démoniaque, heureux de gagner sur son amie. Mais tous ces gestes étaient épuisant, elle capitulerait. Il s'effondra à côté d'elle allongé sur le dos. Il tourna la tête vers Gabrielle. Finit de jouer ? Le doigt du jeune homme se plaça sur les côtes de la jeune fille, l'endroit déloyale par excellence qui vous fait échapper un petit cri lorsque c'est fait par surprise. Heureux de son petit tour, Daniel sourit.

« Quoique tu fasse, je gagnerais toujours dans n'importe quel jeu. Sauf peut-être s'il s'agit d'utiliser les mathématiques.

C'était un clin d’œil à sa comptable de Gabrielle. Oui si jamais elle trouvait un gars bien, sans aucun doute qu'elle dresserait tout les comptes bien clairement. Qu'elle trouve quelqu'un d'autre ? Daniel devait avouer qu'il n'avait absolument jamais pensé à cette solution. Non il n'avait même pas pensé au fait qu'elle puisse le quitter un jour. Mais c'était une possibilité qu'il ne fallait pas négligée. Le jeune homme se rendait compte que c'était lorsque les personnes partaient qu'on se rendait compte qu'on les aimait. C'est stupide parce que c'est souvent trop tard. Donc il ne la lâcherait pas, pas toute suite en tout cas.

« Dit moi Gab', tu as déjà pensé à t'enfuir loin de New York ou tu te plais ici ?
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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Jeu 16 Jan - 18:02

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Bien évidemment, Daniel ne mit pas très longtemps à réagir après mon attaque chatouilles inopinée. Je fus heureuse qu’il se prenne au jeu. Je ne savais pas à qui je remontais le moral : à lui ou à moi, mais j’avais pourtant l’impression que quoique ce fût, cela sonnait euphorique et vrai, comme dans mes lointains souvenirs. Mes maigres réflexes ne valaient pas grand chose face aux siens, et je fus vite dépassée. Mes éclats de rire nuisaient pas mal à mes ripostes. Mais je ne voulais pas perdre ! C’était plus fort de moi, quand je jouais avec Daniel, je me donnais toujours à fond. Cela datait depuis que j’étais petite. C’était une rivalité enfantine tenace. Mais il fallait dire que je flairais la défaite à plein nez. Déconcentrée par un rire irrépressible qui montait du plus profond de moi, et désavantagée par ma force physique de moineau, je fus tout simplement immobilisée en deux secondes trois mouvements. C’était assez frustrant de se trouver immobilisée, sous le poids de mon ami d’enfance. C’est qu’il était lourd ! Et fort, beaucoup plus que moi. Je finis par cesser de lutter, haletante. Son Tu ne pourras jamais gagné à ça contre moi me fit faire une moue plus que gamine, mais je n’eus pas le loisir de répliquer davantage, car le traître me pinça les côtes, ce qui me tira un cri suraigu de surprise, tandis qu’un nouveau frisson me parcourait..

J’en avais les larmes aux yeux. Mon estomac me faisait mal à force de rire, et je mis pas mal de temps à reprendre mon souffle, après tout ça. Il avait parfaitement raison quand il disait qu’il me battait en tout sauf en mathématiques. Je n’avais jamais compris son aversion pour cette matière, tout était pourtant si simple avec les chiffres. Limpide, clair comme du cristal. Pas d’émotions parasitaires, pas de compromis. C’était une version utopique de la vie, où tout était logique et parfait. Rien à voir avec le cours normal d’une existence. Mais pouvais-je vraiment dire que mon existence était « normale » ? Depuis Weins, j’avais juste l’impression qu’elle représentait un chaos des plus total, une désorganisation radicale qui ne pouvait s’apparenter à la normalité.

J’essayais de calmer le rythme de ma respiration, lorsque la question de Daniel me désarçonna. A la frivolité, de notre petit jeu, s’ensuivait une question qui était tout sauf légère. Allongée, sur le dos, les yeux fixés sur le plafond, je mis du temps avant de tourner la tête pour le regarder. Est ce que j’avais déjà eu envie de fuir New York ? Mon cerveau tourna à vide tandis que la question résonnait au creux de mes oreilles et que je me remémorai tous ces petits détails qui me rendaient la vie insupportable. Weins en haut de ma liste, comportait des tas de bonnes raisons pour me donner envie de quitter la ville. Me plaisais-je ici ?
Je réfléchis.
Non, la réponse était définitivement non. J’avais été heureuse ici, mais à présent, tout me faisait peur. Peur de faire un faux pas à l’académie, peur de dire quelque chose qui aggraverait la situation pour Daniel. Je me sentais en cage, enfermée et le pire c’est que je ne percevais même pas les barreaux et j’ignorais à quel point j’étais à l’étroit. Mais de là à fuir… ? Serais-je capable d’une telle chose ? Mais d’abord, devais-je dire à Daniel que je ne plaisais plus du tout ici ? S’il découvrait que c’était tout simplement à cause de Weins, je lui ferais sans doute de la peine, et cela je ne le voulais pas.

- New York est ma ville, je n’imagine pas la quitter, dis-je doucement, même si elle est un peu plus froide qu’auparavant (-quelle litote de ma part !-) je suis née ici, et toute ma vie est là. Et puis si je partais…je ne pourrais plus être là pour Jamya et toi, je ne peux pas faire ça.

C’était ma famille. La seule famille qui me restait. Ce n’était peut être qu’une image fantasque dans ma tête, mais c’était la sensation que j’avais : j’étais à ma place ici qu’importe si tant de choses déplaisantes me sautaient à la figure.
Je m’appuyais sur un coude, guettant sur son visage une quelconque réaction et demandai, timidement :

- Est ce que tu voulais…dire…que….euh…tu t’apprêtes à quitter New York ?

* Surtout ne pas montrer à quel point cela t’affecterait, Gab’, ne montre surtout pas ça…*




 



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MessageSujet: Re: One of the brightest stars [pv Gabrielle] One of the brightest stars [pv Gabrielle] Icon_minitime1Dim 26 Jan - 19:39



La question que posa Daniel pouvait sans doute perturber plus d'une personne. Sortir de New York n'était vraiment pas aisé, il fallait de bonnes raisons, un comportement correct et si on y arrivait, sûrement qu'on serait suivit jusqu'à ce qu'on montre que nous étions inoffensif pour le gouvernement. Non en réalité, la manipulation sur les rats de laboratoires qu'ils étaient s'étaler sur toute la ville de New York, en dessous, au dessus et dans les airs. Aucun échappatoire, juste le rêve d'une fin heureuse d'une envie de voler de ses propres ailes sans corde à la cheville. La liberté. Concept abstrait, important certes, mais peu compris des plus grands. La sécurité contre la liberté non ? Ce n'est pas comme ça que marche toute les sociétés, elles établissent un contrat social et enferme leur membre dans une cage de barbelés mit là pour leur sécurité, soit-disant. Mais tout ça est faux, il n'y a pas plus de sécurité qu'il y a de liberté. Allez au Sud, ou au Nord, même ailleurs, n'importe qui pouvait trouver une arme et s'en servir à des fins personnelles. Tout valait mieux de fuir cette ville plutôt que d'avoir peur de se faire tirer dessus au coin de la rue. Daniel savait que son grand-père conservait une arme dans un tiroir de son bureau. Il ne l'avait jamais sortis, ne l'avait jamais utilisé, mais savait que si un jour on le poussait à le faire, sans aucun doute qu'il se trimbalerait avec jour et nuit. Pour protéger, pour mettre ses proches en sécurités. Idiots ! Tu les mettrais bien plus en danger en gardant une arme sur toi plutôt que de la laisser sagement prendre la poussière dans un tiroir ronger par les mites. Regarde un peu si tu tombais face à Jason Lecter, oserais-tu un seul instant lui tirer dessus ? Tu te retrouverais dévorer par ses chiens ou torturer dans une maison par son acolyte cinglé. Ou alors va au Nord et affronte la magnifique Calypso, tu as bien vu ce qui est arrivé à Frédéric, ce n'est pas beau et même s'il avait eu une arme, blesser le doux visage de la blonde serait un monstrueux sacrilège. Et il l'a payer le malheureux. Non ça ne sert à rien, fait ce qu'on te demande et soit un citoyen modèle. C'est tout ce qu'il avait à faire pour survivre. Mais en réalité Daniel cherchait la vérité, avant tout autre chose, même si cela pouvait mettre en danger sa mère ou Gabrielle. Cette dernière devait être un peu chamboulé par sa question. Pourquoi tu gâche toujours tout jeune homme ? Tu ne peux pas juste vivre ta vie au jour le jour et ne pas te poser de questions ? La vie est ainsi faite, il ne saurait s'en défaire, c'est absolument tout ce qu'il est : réflexion, questions, choix, vérité. Daniel ne savait pas si Gabrielle répondrait franchement. Qui voudrait être enfermé avec un fou bipolaire comme lui dans une maison silencieuse et triste ? Pourquoi ne pas fuir si elle avait l'occasion.

Elle lui répondit, comme elle aurait répondu à son maître dans la peur d'une punition en conséquence d'une mauvaise réponse. Réponse insatisfaisante, mais Daniel ne se voyait pas punir une personne comme elle. Non il ne punissait pas par la violence, ni même en l'enfermant. Il ne punissait pas puisqu'il était déjà tellement infecte avec elle. Elle lui répondit qu'elle voulait rester pour lui et Jamya. Être là pour les deux êtres qui restaient encore sain d'esprit de cette famille. Non on ne pouvait pas réellement dire ça. Daniel était loin d'être bien dans sa tête et Jamya ayant passer de nombreuses années de sa vie enfermés dans une pièce sombre, avait dû virer à la folie. Dans cette maison, seule Gabrielle amenait une touche de bonne santé. Faux ! Comment pouvait-il penser ça ? Elle était pétillante, douce mais elle avait vécu des atrocités, et avait des crises d'angoisses par sa faute. Décidément cette maison était loin d'être très sûre. Ah si Maxime pouvait être considéré comme quelqu'un de normal. On devrait peut-être la condamné avec ses habitants pour éviter de contaminer tout le monde. Mais comment résister à l'appel du dehors ? Être enfermés comme un oiseau dans un cage, cage enfermée dans une maison. Belle métaphore ! Mais Gabrielle désirait rester pour des personne qui ne méritaient pas sa pitié. Enfin si Jamya la méritait, elle était aussi douce que la jeune fille blonde. La malédiction touchait les garçons de la famille. Daniel pensa à la prospérité des Lassiter, savoir s'il faudrait continuer à faire des enfants ou laissé tomber cette famille dans l'oubli d'une vieille maison abandonnée. Jamya ne supporterait pas de ne pas avoir de petits enfants. Daniel se souvenait de ses paroles qu'elle avait dit tantôt « Je rêve du jour où des petits pieds courront à nouveau dans les couloirs ». Le jeune homme avait soupirer, puis elle était partis en riant. Mais comment lui donner ce qu'elle voulait ? Il était bien le dernier à pouvoir le faire, seul mâle, seul enfant d'une fille unique. Il n'aurait plus manqué que finalement elle ait un frère, un oncle méconnus et là il aurait put dire qu'il ne devait plus rien à personne. Et il pourrait fuir, loin, partir, quitter sa mission de famille. Il quitta ses réflexions pour tourner son regard vers Gabrielle allongée à côté de lui. Le dernier des Lassiter ressentait une profonde culpabilité de laisser son amie dans une situation qu'elle ne devait pas approuvé, même si elle avait osé dire qu'elle ne voulait pas partir pour rester à côté d'eux, peut-être n'était-ce qu'un mensonge qui sortait de sa bouche. Un tout petit mensonge de rien du tout que Daniel sentait au fond de lui comme une pointe de couteau qui dessinerait une croix sur son cœur. Il ne dit rien, rien avant qu'elle ne lui repose une question en retour. S'appuyant sur son coude, laissant ces longs cheveux dorés descendre le long de son bras, elle lui demanda s'il comptait quitter New York. La question n'avait pas de sens, mais ce n'était que réciprocité. Il l'observa un moment, laissant le silence s'installer entre eux, puis il tourna la tête à nouveau vers le plafond blanc, le lustre en fer aux reflets grisâtre.

« Non je ne quitterais pas New York, je ne pourrais le faire, même si je le voulais ... au plus profond de moi … Quelque chose me retiens ici.

Évidemment il aurait bien aimé savoir ce qu'était cette chose, mais pour le moment il n'en avait aucune idée. Peut-être sa puissance, ses informations, sa vie, sa mère, l'académie, ou même Gabrielle. Quitter New York n'était pas envisageable pour le moment. Mais là où il avait été honnête, il ne supportait pas qu'elle lui mente et il ne voulait pas qu'elle passe sa vie dans un regret par sa faute, et par celle de Jamya.

« Tu ne devrais pas rester pour des fous comme nous, nous allons finir par te contaminer si tu reste ici. Dit-il en laissant paraître un rictus amusé, de voir Les Lassiter comme un virus incurable. Cette famille a déjà fait beaucoup de mal. New York aura beau être ta ville, je suis sûr que le reste du monde te plairait également. Et tu pourrais tellement construire une nouvelle vie ailleurs.

Oui effacer l'ardoise, la rendre lisse et sans ratures. Mettre une vie parfaite à plat sur une table, dessiner notre avenir, nos projets, nos envies et nos joies. Pourquoi parler de nous ? Ce serait stupide n'est-ce pas d'avoir un bonheur que nous ne pourrions partager avec quelqu'un d'autre. Homme égoïste cherchera toujours un autre pour étaler son bonheur. Et dans cette ville, agir ainsi serait presque synonyme de mort si on ne s'adresse pas à la bonne personne. Venez voir Daniel avec une merveilleuse nouvelle, il vous regardera, peut-être dira une phrase cassante, et s'en ira comme si rien ne s'était passé. Gabrielle ne méritait pas qu'elle se sacrifie pour lui. Non mais écoutez-le ! Il mériterait des claques. Pourquoi il complique tout dans sa tête ? C'est pourtant simple, il veut que Gabrielle soit heureuse, donc il veut la laissé partir, mais l'égoïste qu'il est veut aussi qu'elle reste près de lui parce qu'il aime ce qu'il est avec elle. Et pourtant parfois il agit comme le pire des connards avec elle et malgré tout pour un espoir stupide elle accepte quand même de rester, de retrouver le Daniel qu'elle a connu, et qui est peut-être ou peut-être pas là. Des claques, il mériterait des claques. Vous croyez que Gabrielle pourrait lui en donner une ? Probablement pas, mais Jamya ne s'en priverait pas. Dany n'était pas fou au point d'aller voir sa mère pour qu'elle lui en donne une, l'idée ne lui traverserait probablement pas l'esprit. En réalité, Daniel s'était déjà pris des claques dans sa vie, par des femmes la plupart du temps, les hommes étaient moins subtiles ou alors n'osaient tout simplement pas de peur d'une vengeance délicieuse comme une tarte à la crème.

Il retourna à la conversation. Oui il la forcerait à rester. Il n'y avait pas d'autre solution. Tant qu'elle serait là, tout irait pour le mieux, tant qu'elle serait là il aurait une raison de faire ce qu'il fait, d'être ce qu'il est. Et puis imaginez cette maison avec une pauvre vieille et un jeune homme totalement arrogant et immature. Ce serait comme vivre dans une de ces maisons bourgeoises qu'on critiquait tellement à une époque. L'horreur. Rien comparer aux deux autres quartiers certes, mais pour certaines personne ce serait le cas. Mais comment lui faire comprendre que même s'il lui imposait ce choix, elle restait libre de le quitter ?

« Dans tous les cas sachent que rester pour nous, quant bien même c'est une bonne raison, ça ne doit pas être la seule pour laquelle tu reste … Il est vrai que Jamya a besoin de toi, mais … Non rien … oublie.

Il ne jouerait pas les crétins ce soir ni même les sentimental. Dire qu'il avait besoin d'elle serait lui accorder trop de crédit pour une simple domestique. Ah mais donnez lui un coup de poing où je pense, qu'on remette ses neurones en place. Il reporta son attention sur Gabrielle à nouveau.

« Gabrielle ? Pourras-tu un jour être honnête avec moi ? Ou bien as-tu peur de ce que je pourrais te faire si tu me disais la moindre parcelle de vérité ?

Toujours allongé sur le sol, il fronça les sourcils, laissant paraître une visage sérieux, et convaincu. Oui la vérité peut être une quête qui vous amène dans le gouffre de l'horreur et du mépris.

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