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"Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred]
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MessageSujet: "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] Icon_minitime1Dim 6 Avr - 13:58

Fin de journée. Jonathan regagnait sa chambre d'un pas lent et le regard lourd, bien décidé à tomber de sommeil à peine son lit effleuré. Il y avait certains soirs comme ça, après avoir manger, où il trouvait à peine la force de se déshabiller pour se glisser sous ses draps. Il rejoignit son lit en quelques pas et retira uniquement sa veste noire, avant de s'étendre de tout son long, s'aidant de son pied droit pour retirer sa première chaussure, et vice versa.

Il soupira et tenta de fermer les yeux aussitôt, s’efforçant de faire le vide du mieux possible. Il tenta de caler sa respiration sur un rythme paisible, le corps paradoxalement raidit par cette tentative si peu naturel de sommeil.
Mais l'heure tourna, et le sommeil ne vint pas aussi rapidement qu'il l'aurait voulu. Dans des moments comme celui-ci, il aurait donné beaucoup pour quelques pilules capables de l'endormir à peine avalées.
L'idée lui resta dans l'esprit plusieurs minutes, durant lesquelles il se demanda sérieusement s'il était possible de s'en fournir, et surtout qui serait apte à le faire.
Il tenta de se trouver des excuses, prétextant à sa conscience qu'il serait plus actif et réceptif à ce qu'on lui demandait de faire en journée s'il faisait de véritables nuits réparatrices.
Après quelques temps, il secoua la tête et murmura pour lui-même, mâchoire serrée " pourquoi j'pense à ça bordel, j'en ai pas b'soin...".
Il se leva d'un bond, le corps remplit d'une fatigue nerveuse incapable de le plonger dans le sommeil. Il ne voulait pas rester allongé une seconde de plus, il fallait marcher, parler, se défouler, n'importe quoi...

Il glissa ses pieds dans ses chaussures et attrapa la bouteille d'eau au pied du lit pour en boire une gorgée, avant de s'avancer vers la porte de sa chambre. Il n'avait aucune véritable idée de ce qu'il souhaitait faire ou bien trouver à l'extérieur, mais tout lui semblait plus intéressant que de rester étendu à regarder les fissures au plafond.
Il jeta un coup d’œil rapide  dans le miroir mural, histoire d'évaluer les dégâts, et ne fut pas déçu face à son allure fantomatique. Il haussa les épaules; le besoin de sommeil non contenté allié aux nerfs à vifs lui donnait un air vraiment peu rassurant.

Il ferma la porte derrière lui, sans faire trop de bruit. Inconsciemment, il avait pris l'habitude de faire attention à tous ses gestes. Il fit un premier pas dans les couloirs.
Même s'il croisait les doigts pour ne voir personne, il ne serait certainement pas sortit si son souhait véritable était de ne croiser âme qui vive. Décidément, il remarquait chez lui une propension croissante aux paradoxes en tout genre. Pouvait-il l'expliquer par son nouveau double-rôle constant ? Il ne savait pas lui-même.
Mais ce qu'il ressentait, c'est qu'être sincère et clair avec lui-même était presque devenu aussi ardu que de l'être avec les autres. Il lui fallait souvent se poser et distinguer le vrai du faux en lui-même. L'effondrement de ses convictions l'avait mené à un flou total, même en ce qui concernait sa propre personnalité.

Peut-être qu'en sortant ce soir, il cherchait quelque chose pour éclaircir son esprit, ou bien quelqu'un.
Mais il savait intimement que ce n'était pas parmi les plombs qu'il trouverait un appui.
Il continua de marcher et tenta de se remettre sur les rails lui-même?
"C'est pour la cause commune que tu vis ça, c'est ton rôle... Tu dois faire avec et en être honoré, tu finiras par en récolter les fruits." marmonna t-il tout en mâchouillant sa lèvre inférieure.
Bravo, il se mettait maintenant à se parler tout seul. De l'extérieur, il devait avoir l'air d'un beau dégénéré.
Mais il devait se l'enfoncer profondément dans le crâne pour ne jamais être tourmenté; il n'était qu'une utile partie d'une immense organisation, bien plus grande qu'il ne le serait jamais, et il se devait d'intégrer cette notion dans chaque cellule de son cerveau.

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MessageSujet: Re: "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] Icon_minitime1Mar 15 Avr - 13:39

    Frederic ouvrit grand les yeux, essoufflé et en sueur. Encore. De nouveau, il faisait des cauchemars toutes les nuits, qui le laissaient dans une grande terreur impossible à calmer, comme s'il allait en faire une attaque cardiaque. Il prit un temps pour se forcer à respirer calmement et pour bien intégrer le fait qu'il était dans sa chambre, dans l'internat, que personne n'allait venir pour lui faire la peau ici. Enfin sauf les Platines mais au moins eux n'avaient pas appuyé de couteaux sous sa gorge pendant qu'ils tiraient dans le tas d'individus totalement désemparés. Il passa une main sur son visage en se forçant à se lever. Il détestait ces nuits passer à rêver d'horribles monstres à visage humain qui ne manquaient jamais de le descendre. Cette fois ils l'avaient poussé du haut d'un pont. Très subtile comme mort.

    Il se sentait stupide dans ce genre de moment, comme un gamin qui aurait peur du croque mitaine caché sous son matelas. Un enfant qui a vu une image traumatisante et qui se retrouve incapable de la chasser de son esprit. Et qui en rêvait la nuit, comme s'il avait besoin de ça. Ses nuits étaient faites pour dormir généralement. Mais dans des moments comme celui ci, il avait juste envie de le fuir pour aller prendre l'air. Avantage de la nuit, il n'y normalement pas grand monde dans les couloirs. Sauf encore quelques Platines qui traînent et qu'il ne parvenait jamais à éviter. Il hésita. Mais définitivement il savait qu'il ne parviendrait pas à se rendormir. Il avait vu bien trop de gens mourir pour que leurs souvenirs ne viennent pas le hanter. Et des gens inconnus et connus en plus. Comme Hugo, dont il avait clairement distingué les traits entre deux autres cadavres couverts de sang.

    Il aperçut le coin d'un cahier encore ouvert. Ah oui, la veille au soir il avait ouvert ses livres pour s'assommer avant de se mettre au lit. Il ne savait pas vraiment si cela lui avait été utile. Bon il avait appris quelques choses plus ou moins intéressantes, certes, et cela lui avait permis de s'endormir avant une heure du matin. Mais avait-il vraiment enregistré ce qu'il avait lu ? C'était une autre histoire. Il le verrait bien lors d'un prochain examen. Il s'observa brièvement dans son miroir mais vraiment il avait une tête bien trop horrible pour continuer à se voir. Il n'avait plus vraiment le choix, devait-il retourner se coucher, ou tenter une sortie au risque de devoir expliquer à un autre élève pourquoi il n'était pas reparti au pays des merveilleux cauchemars ? Au moins il verrait quelqu'un. Et son oreiller ne l'attirait vraiment plus.

    Dans un réflexe, il prit son paquet de tabac bientôt vide, ses filtres et ses feuilles. Sa réserve fondait comme neige au soleil. Se trouver un travail allait rapidement devenir urgent rien que pour ça. Il enfila quand même son blouson et un jean avant d'ouvrir lentement la porte. Au moins il n'y avait pas de surveillant patrouillant dans cette partie de l'internat. Il referma la porte en maudissant l'absence de verrouillage. Rien que ça, c'était parfois angoissant, de savoir que n'importe qui pouvait avoir accès à ses affaires. Il se sentait fatigué, épuisé et avait grand besoin de sommeil réparateur. Il savait que cela lui ferait du bien. Mais ses cauchemars étaient décidés à lui pourrir les nuits autant que les jours. Il pouvait montrer son masque de fierté, de force et d'impassibilité la journée devant les autres, mais la nuit, la réalité le rattrapait. Et il la gardait en lui. Il n'osait pas en parler. A qui d'ailleurs ? Chaque étudiant savait ce qu'il s'était passé. Alors à quoi bon en parler encore et encore ? Cela aurait été parfaitement inutile. C'était du moins ce qu'il en pensait. Foutu fierté.

    Il ne le savait pas, mais il avait besoin de parler avec des gens normaux. Il avait besoin de vie sociale, même pour parler de la météo ou même de la bourse. Tout était bon pour se changer les idées, pour oublier cette foutue fusillade qui ne voulait décidément plus le quitter. Il se sentait nul de l'admettre, mais il avait des problèmes bien plus grave ces derniers temps, à commencer par deux grands qui voulaient surement encore lui arracher la peau pour en faire des rideaux. Mais non, voilà qu'il recommençait à avoir peur. Enfin il n'avait jamais vraiment arrêté mais maintenant c'était un sentiment de plus en plus prenant, qui le menaçait dès qu'il franchissait une porte ou qu'il osait simplement cligner des yeux.

    Perdu sans ses pensées, il ne se rendit pas compte tout de suite qu'il n'était pas seul dans le couloir. Il lui fallu lever les yeux et apercevoir une autre forme, un peu au loin, qui déambulait comme lui sans savoir où elle allait. Dans un premier temps il resta immobile. Si c'était un Platine, il avait encore une chance qu'il ou elle ne l'ait pas vu et il pouvait encore espérer retourner dans sa chambre sans avoir d'emmerdes trop grave. Mais la forme murmura quelque chose à elle même, et puis elle ne semblait pas faire de surveillance approfondie. Peut être une autre âme égarée, perdu dans les méandres du couloir du dortoir, ou alors une insomnie passagère. Il hésita avant de s'approcher. Et puis son envie de parler le prit aux tripes et il continua sur sa lancée. Et heureusement pour lui, ce n'était pas un Platine. C'était Jonathan. Un des seuls amis qu'il avait réussi à garder.

    "La nuit n'est plus faite pour dormir on dirait."

    Comme si elle l'avait été un jour. Un murmure prononcé à la va vite, comme si quelqu'un ou quelque chose risquait de les surprendre. La nuit dans ce dortoir avait quelque chose d'angoissant, surtout si les étudiants ne dormaient pas. Surtout si des choses les tracassaient et étaient rentrer dans leurs têtes pour ne plus en ressortir. Il sortit les mains de ses poches et regarda par reflexe autour de lui pour voir s'ils étaient bien seuls pour le moment. De l'extérieur, il semblait toujours sur ses gardes maintenant. Toujours prêt à fuir, à courir comme il le pourrait, à échapper à quelque chose. Il n'arrivait plus à avoir un sentiment de sécurité. Quand on a vécu l'horreur, elle ne décide pas de repartir comme ça. Mais au moins maintenant dans sa peur de la nuit, il n'était plus seul.

    "Toi aussi t'as un cauchemar sous ton oreiller ou des monstres dans ta tête ?" Comme les enfants qui appellent leurs parents au milieu de la nuit parce qu'ils n'arrivent pas à dormir. "... En tout cas t'as pas une bonne tête." Non mais écoutez qui parle. "J'imagine que moi non plus. De quoi t'as rêvé pour être dans cet état ?" Du Frederic tout craché. Poser des questions aux autres pour éviter de parler de lui. Un grand classique.


HS : Désolé du retard u_u Les partiels auront ma peau. 1152.

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MessageSujet: Re: "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] Icon_minitime1Sam 19 Avr - 14:36

Il ne savait pas combien de temps il comptait rester là, à ne rien faire du tout, si ce n'est marmonner pour lui-même et supporter la lourdeur de ses paupières. Au fond, il aurait voulu trouver le sommeil; mais ses nerfs n'étaient pas vraiment du même avis. Il en était à se focaliser sur le bruit de ses pas, expirant bruyamment l'air en trop dans sa poitrine, comme quelqu'un tentant de se détendre à fond.
Il s'adossa un instant contre un mur, soupira et reprit presque aussitôt sa marche. L'activité comme l'inactivité ne l'apaisait pas.  Si jamais quelqu'un filmait cette scène, il ferait un fantôme bien peu motivé.

Soudain, il entendit un bruit derrière lui. Méfiant au possible, il se retourna vivement, le cœur battant déjà la chamade. De plus en plus parano, il se rendait bien compte qu'il lui était difficile de garder un quelconque sang-froid.
Mais à peine son cerveau eut-il le temps de confirmer la présence d'une autre personne, qu'il entendit une voix.

"La nuit n'est plus faite pour dormir on dirait."

Il plissa les yeux et reconnut Frédéric. Un visage ami... Un Plomb.

Or, son statut de Plomb se devait de passer avant son statut d'ami.
Néanmoins, il avait bon espoir pour celui-ci, il sentait de manière impalpable que quelque chose pouvait casser à tout moment.
Il aurait voulu que Frédéric passe rapidement Zinc, avant de rejoindre les Platines, ainsi il n'aurait plus à lui mettre de bâtons dans les roues où à lui mentir éhontément.
Certes, la vérité sur son double rôle ne lui serait jamais raconté, mais en cessant d'être Plomb, il lui faciliterait la tâche.

Mais les choses n'étaient pas si simples et les transformations pas si rapides, il le savait.
Quoi que quand il songeait à son propre cas, il réalisait à quel point les convictions pouvait s'évanouir, dans cet endroit.  
Malgré tout, Fred restait Fred; il fut instantanément soulagé et dérida son front, considérant ses paroles.  
Il ne répondit pas tout de suite, se contentant d'esquisser un sourire au ton amer, s'arrêtant enfin de marcher.

"Toi aussi t'as un cauchemar sous ton oreiller ou des monstres dans ta tête ?"

John laissa échapper un rire et haussa les épaules, se grattant l'arrière de la nuque. Il se sentait un peu plus détendu, soudainement.

Il s’efforça cependant de rester sur ses gardes; il souhaitait faire attention à toutes ses paroles et se comporter correctement. Après tout, même une rencontre nocturne comme celle-ci pouvait être une occasion pour mener un peu plus Fred vers le "droit" chemin. C'était son travail, après tout.
Il lui était difficile de savoir comment il devait agir face à quelqu'un qui le connaissait bien, tel que le jeune homme en face de lui. Alors il supposait qu'il devait rester lui-même, tout en récoltant un maximum d'informations, l'air de rien. Et en insérant dans ses discours de nouvelles choses.
Après tout, il savait qu'il été prouvé scientifiquement que les êtres humains était incapables de réagir face à un changement progressif. Il fallait donc y aller en douceur, histoire de ne pas éveiller les soupçons.

"Ouais, j'crois que tu as plutôt bien cerné le problème..."  

Le garçon lui fit une réflexion sur l'état médiocre de son allure actuel, ce que John ne pouvait certainement pas lui reprocher. Il n'aurait pas voulu se croiser lui-même.
Mais en prêtant attention, son ami n'avait pas l'air très en forme non plus, loin de la.

"J'ai pas eu le temps de rêver, j'aurai bien voulu... Mais j'y arrive pas. Mais toi, qu'est ce que tu fais ici à cette heure ? "

Il est vrai que ça l'intriguait.

"Tu te ballades dans l'espoir de rencontrer quelqu'un avec qui passer le temps ? "

Il se mordilla la lèvre et se désigna du doigt dans un geste théâtral.

"Bingo..."

Il soupira et se rapprocha de Fred, tentant de scruter plus attentivement son visage.

"On dirait bien que c'est la réunion des zombies... En plein milieu du couloir."

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MessageSujet: Re: "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] Icon_minitime1Ven 9 Mai - 14:53

Il y a une chose bien plus grave que la trahison, c'est la bêtise ~ Jonathan & Frederic

L'avantage de parler à des autres humains autre que sa conscience et soit même était que l'on pouvait s'intéresser à leurs problèmes au lien des siens. Tout le monde avaient des soucis en tête, Frederic comme Jonathan ne faisaient pas exception. Mais le jeune Plomb en avait marre de ressasser les mêmes événements, les mêmes paroles en boucle dans son cerveau. Il avait besoin d'avancer. De bouger, d'agir. Même s'il n'en était pas capable physiquement et que son mental avait des déficiences, il fallait qu'il se concentre sur un but à atteindre. C'était plus ou moins ses pensées nocturnes. Ces mêmes pensées qui l'empêchaient de dormir correctement. Dès qu'il se retrouvait dans son lit dans le silence de la nuit, il ne pouvait s’empêcher de penser à voix haute pour meubler ses angoisses, comme un petite garçon qui chasseraient les monstres sous son lit. C'était peut être la même chose pour son compagnon d'infortune. Des angoisses qui le faisait fuir le sommeil.

Parler avec Jonathan lui ferait du bien. Cela l'aiderait à chasser les monstres de sa tête. Peut être oublierait-il les têtes de clowns, de croque mitaine et de blonde hystérique. Il ferma les yeux et s'interdit de visualiser encore ces dits visages. Voilà, c'était exactement cela le problème : il était bloqué. Dès qu'il agissait, dès qu'un bruit suspect retentissait  dans son espace vital, il ne pouvait s'empêcher de revivre intégralement chaque scène horrible, aggravant encore son état déjà au plus bas. D'autant plus que la fusillade s'était ajoutée à ces cauchemars réels. Il lui aurait fallu quelqu'un à qui se confier, pour évacuer tout ce qu'il gardait pour lui. Mais la seule capable de garder ces confidences était déjà montée au ciel. Sa mère lui manquait, en plus. Il y avait beaucoup trop de pensées dans la tête de Frederic, au point que ça le tuait à petit feu. Lui qui pourtant aimait la vie comme personne se mettait à la détester parce qu'il ne pouvait plus vivre comme il l'entendait. Avant, il n'aurait jamais eu peur à la simple idée de marcher dans le couloir du dortoir la nuit. Alors que maintenant, il avait l'impression que n'importe quoi pouvait lui tomber dessus sans raison.

Mais bon. Il n'était plus seul. Il y avait quelqu'un d'autre dans le couloir qui semblait avoir lui aussi des soucis avec lui même. Peut être qu'en s'intéressant à ses problèmes, il pourrait faire fi des siens, au moins pour une nuit. Cela valait le coup, se disait-il en s'approchant. Mais il n'y avait pas que cela, bien sur. Jonathan était son ami, ou du moins ce qu'il semblait s'en rapprocher le plus. Cela faisait longtemps qu'ils se connaissaient, ils fréquentaient les mêmes cours, ils avait déjà ri ensemble et aborder des sujets comme celui des Platines, ce qu'il n'évoquait pas  avec n'importe qui. Pour lui, Jonathan était une personne digne de confiance et le fait qu'il ait su la garder pendant plusieurs années avec tout ce qu'il s'était passé dans sa vie relevait du miracle.

Malheureusement pour lui, Jonathan semblait lui aussi connaître la technique du retournement d'attention et il lui posa une question sur son propre état. Grillé. Il aurait pu prétendre qu'il ne répondait pas à sa première question, mais ils auraient tourné en rond. De toute façon cela se lisait sur sa tête qu'il allait mal et comme il était incapable de mentir ... cela ne valait même pas la peine d'essayer. Jonathan le verrait tout de suite. Il sourit néanmoins à la suite de sa phrase. Ils avaient effectivement le même souci d'insomnie et de rejet du lit pour aller visiter les autres personnes dans leur cas dans les méandres des couloirs du Zamak.

"... en fait ... le seul zombie ici c'est moi et j'ai faim."

Sous entendu qu'il allait le bouffer. Brève  tentative d'humour douteux. Cela aurait sans doute fonctionner avec Spencer ou Eloïse mais face à Jonathan, ce n'était même pas la peine d'espérer. Il se recula et tourna la tête en espérant qu'il n'ait pas pu voir le désastre qu'était son visage à force de ne pas dormir. Il se savait faible et il détestait le montrer. Même la nuit, les apparences étaient plus importantes que le reste. Il se savait faible d'accord, mais ce n'était pas une raison pour montrer au monde entier que n'importe qui aurait pu l'achever en lui jetant un caillou dans le genou. Foutue fierté.

"D'accord, laisse tomber, t'as raison, j'arrive pas à dormir. Alors je comptais aller prendre l'air pour m'enfumer les poumons." Il agita vaguement son paquet de tabac. "Tu veux qu'on descende ? C'est risqué, on sait pas combien de créatures des ténèbres se cachent contre les murs. D'ici qu'elles nous attaquent pour nous ensorceler." Les Platines sont des fourbes, chaque Plomb le sait. N'importe qui pourrait se faire avoir par un joli discours. ... Enfin, c'était presque déjà le cas pour Frederic, bien qu'Harmony n'était pas vraiment une Platine. Il se frotta les yeux, épuisé de toutes les conneries qu'il pouvait sortir à la minute. "Ca serait plus sensé de continuer la réunion dans un lieu pur et non empli d'admirateurs de Gordon tu me diras." Encore une. Compte-t-il seulement se taire un jour ?

"Bon je me tais. Passons le temps plutôt. Cigarette ou ... ou alors j'ai une bouteille quelque part, cachée entre les livres de cours et les tasses de café ?" Ouais, bonne idée, bourrons nous la gueule en pleine nuit, pendant que les Platines sont ailleurs. Machinalement, il regarda autour de lui. Oui, il ne manquait vraiment plus que les Platines pour gâcher sa nuit.



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MessageSujet: Re: "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] "Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise." [Jon/Fred] Icon_minitime1



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