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Quelque chose qui a radicalement changé || Sae & Frederic
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MessageSujet: Quelque chose qui a radicalement changé || Sae & Frederic Quelque chose qui a radicalement changé || Sae & Frederic  Icon_minitime1Ven 28 Mar - 12:42


Quelque chose qui a radicalement changé



Sae & Frederic



    Frederic sortit de la salle d'un pas pressé, sa genouillère serrée autour de son encore trop récente blessure. Il détestait cette sensation de mal être qui suivait chaque discours de professeur sur le gouvernement et sur tout ce que Gordon avait apporté à l'Académie Weins et à New York. Quelque part en lui, il n'y croyait pas. Mais sa personnalité forte, son caractère de tête de mule et ses récentes expériences lui donnait un peu d'espoir et il parvenait petit à petit à se reconnaître dans ses discours gouvernementales destinées au étudiants. Il sortit son tabac et ses feuilles avec des gestes impatients. C'était toujours dans ses moments là qu'il ressentait son besoin de nicotine pour se calmer.

    Il respira l'air frais de novembre pendant que tous les autres étudiants se ruaient vers la cafétéria. Il n'aimait pas cette impression d'être emporté dans une foule comme un mouton. L'extérieur de Weins était presque désert en ces temps froids, tout le monde préférerait rester collés aux radiateurs. Mais Frederic adorait ces moments de froids secs, de ciel gris presque blanc et la neige qui allait bientôt tomber. Il savait que dans son pays natal, des centimètres de poudreuse recouvraient déjà les rues et les montagnes et tout le monde avait sorti les gants et les bonnets. Ici aussi, ces derniers commençaient à faire leur apparition. Les présentateurs météo parlaient déjà d'un hiver rude et long, ce qui lui convenait parfaitement. Peut être aurait-il enfin froid à New York. Il jeta le mégot et rejoignit la longue file des étudiants affamés pour manger à son tour. Se retrouver dans la cafétéria après ce qu'il s'était passé lui donnait quelques sueurs froides. Il y avait eu des morts ici.

    Mais au moins il n'avait plus à s'appuyer sur ses béquilles et il pouvait se démerder tout seul pour porter son plateau. Et encore une fois face à cela il avait une réaction mitigée. Il en était content mais cela voulait dire remercier Caleb pour cela. Et il ne savait pas encore dans quel but secret et fourbe il avait bien pu faire cela. Il fit un signe de tête aimable aux cuisiniers et commença la lutte pour trouver une place. Il jeta un rapide coup d'oeil et aperçut Sae à une table éloignée. Boitillant légèrement sur sa jambe gauche, il s'approcha d'elle. Il savait par expérience que les discours la mettaient mal à l'aise elle aussi. Quelque part ils avaient des points communs. Face à la brillance des Platines et à Gordon idéalisé et mis en valeur par les professeur pour en faire un modèle, ils ne savaient pas exactement comment réagir.

    Il posa son plateau en face d'elle. "J'espère que ça te dérange pas si je m'assois ?" Il n'attendit même pas sa réponse et tira la chaise pour s'installer en enlevant son blouson de cuir. Il releva sa manche gauche et prit sa fourchette pour la faire tourner entre ses doigts. Il n'avait pas faim et il n'avait pas non plus envie de se forcer à le faire. Sa gorge n'allait pas le supporter. Il fit un sourire bref à sa voisine d'en face. "Intéressant le discours de ce matin hein ? Sur la grandeur de notre président, sur l'évolution des individus, tout ça. Qu'est ce que tu en as pensé cette fois ?" Ils avaient plusieurs fois échangé leurs points de vue respectifs. Mais avec la fusillade encore proche, le sien avait quelque peu été modifié.


( HS : Désolé c'est un peu court é_è )

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MessageSujet: Re: Quelque chose qui a radicalement changé || Sae & Frederic Quelque chose qui a radicalement changé || Sae & Frederic  Icon_minitime1Ven 28 Mar - 19:35

Something which changed.
Reinhold Niebuhr  God grant me the serenity to accept the things I cannot change, the courage to change the things I can, and the wisdom to know the difference

La criminalité juvénile a nettement baissée. Les mesures de sécurité qui furent prises suite au drame de Weins semble porter ses fruits et s'étendre comme un exemple. Quelques petits accrocs, des tensions et nervosités qui n'ont pas encore été estompées persistent, mais tu dois bien admettre une chose : un pas en avant a été fait sur votre encadrement, votre surveillance. Il est clair qu'aujourd'hui, plus rien ne semble pouvoir venir troubler l'ordre de l'académie. Un bon point qui est à accorder à ceux que tu t'acharnes à soupçonner de vous duper, de vous guider vers un monde qui n'a rien de bon à vous apporter. Il fallait donner crédit aux bonnes intentions du gouvernement à l'égard de cet établissement, de ces étudiants dont tu fais partie : la future élite, la fine fleur de l'éducation. Elle est là, et tu en fais partie. Quelle chance, n'est-ce pas ?

Une chance... inestimable. Si j'avais eu le choix, je n'aurais jamais mis les pieds dans cette école. Si père avait été là, il nous aurait, comme à son habitude, offert les plus prestigieux professeurs sans qu'on ait à se mélanger au système. Entrer dans une école c'est comme accepter d'être formater à l'image du ministère de l'éducation. A l'image du gouvernement. Il n'y a rien d'illégal en cela. Rien de négligeant ni de mauvais en soit : New-York a sûrement, comme ils le prétendent là-haut, le meilleur système dans ce monde. Oui. Je commence à croire qu'au fond, il y a du bon en cette situation. Après tout, le gouvernement était de plus en plus soutenu. Les gens suivent le pas des intellectuels qui, probablement non sans argent et pouvoir à la clé, se fait un malin plaisir à éloigner la satyre pour que les louanges pleuvent sur notre cher Michael Gordon, gardien de la pérennité de notre ville chérie. C'est malsain. Obligatoirement, le revers de la médaille ne peut être reluisant. Fatalement, le bien vient avec une part de mal. C'est ce qu'oublient les personnes qui ne se posent pas de questions. Il y a toujours un prix à payer pour la prospérité comme la sénescence est inéluctable à tout organisme vivant.

Cependant, l'heure n'est pas à la réflexion. La journée commence et il faut bien se mettre dans le bain pour ne pas être dépassée. Tu auras tout le temps d'y repenser ce soir. Repousser l'échéance des doutes, des questionnements et théories fallacieuses. Tu te diriges comme tout le monde au réfectoire, jamais dans les premiers, jamais dans les derniers. Au milieu. Entre tout et n'importe quoi. Dans la masse, imperceptible. Bien qu'il n'y a pas de raison particulière à cela, tu t'assoies seule à une table, reculée des amas d'étudiants. Le bruit est environnant, comme un endroit où les gens échanges, un bruit de fond qui articule des commentaires sur le discours, la qualité de la nourriture et les cours qui vont suivre. Un mélange tout à fait normal pour une journée banale à Weins s'il on enlève le petit discours qui ponctuera ce jour.

- J'espère que ça te dérange pas si je m'assois ? Prononça la voix de Frederic.

Alors qu'il s'installe, je l'accueille d'un sourire amical. Alors que je continuais mon repas, je remarquai que mon camarade ne touchait pas au sien. Lorsque mon regard le croisa, il m'adressa un sourire.

- Intéressant le discours de ce matin hein ? Sur la grandeur de notre président, sur l'évolution des individus, tout ça. Qu'est ce que tu en as pensé cette fois ?

J'avais confiance en lui. Frederic n'était pas l'un de ces pro-gouvernement qui ne vivent que pour flagorner sur la grandeur et la perfection de notre président. Cela se voyait rien qu'au fait qu'il souligne ce point dans le discours qui nous a été prononcé : l'aspect idéalisation de Michael Gordon. Et il savait qu'en face de lui il y avait matière à en parler. Peut-être pas durant des heures, mais si je me laissais aller, peut-être bien que ça prendrait une bonne grosse tirade...

- Intéressant, oui. Ils s'améliorent malgré que je continue à trouver ça très théâtrale, la façon dont l'orateur insiste sur les bons points, évinçant les moins bons. C'est sûr qu'il y a beaucoup d'améliorations sur pas mal de domaines, il faut le leur accorder, répondis-je avec un sourire. Tu ne manges pas ?

Parler politique dans un lieu aussi ouvert n'était pas la meilleure des choses à faire. Mais si  tu fais attention à ce que tu dis, comment tu le dis, cela peut jouer en ta faveur. Parce que c'est comme ça, à Weins, selon la case de la société où tu te situes, certains privilèges te sont octroyés. Un confort plus notable que celui qui t'est présentement offert. Toi qui a vécu dans l'opulence et le confort absolu, cela doit te manquer. Un peu tout du moins. Certes, jamais tu ne verras personne faire ton lit à ta place, mais il y a une option plus abordable qui s'appelle Platine. Un appât, c'est tout ce que cela t'inspire. Mais il t'arrive de penser que ça peut valoir le coup, au final. Des sacrifices, c'est ce qui fait avancer lorsqu'on se trouve dans une situation complexe. Tu penses que ton père est mort pour ses idées. Mais qu'a-t-il laissé ? Sa façon de penser. Deux orphelins et une veuve. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Les idées méritent-elles vraiment qu'on meurt pour elles ? Pour les principes, la Morale, peut-être bien. Mais pour des suspicions ? Des suppositions basées sur de simples intuitions d'érudits noyés dans leur envie de vouloir changer des choses qu'ils ne peuvent clairement pas changer ? Un instant tu parais loin, pensive.

(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Quelque chose qui a radicalement changé || Sae & Frederic Quelque chose qui a radicalement changé || Sae & Frederic  Icon_minitime1Jeu 3 Avr - 17:32


Quelque chose qui a radicalement changé



Sae & Frederic



    Comme s'il ne s'était pas du tout installé à sa table sans y avoir été invité, comme si tout ceci était normal. Oh et puis hein. Suffit des bonnes manières. Quelles manières de toute façon ? Tout le monde se connaissait plus ou moins dans cette Académie. Alors à quoi bon faire semblant de demander s'il vous plait, pardon et d'autres choses de ce style ? Tout le monde s'en fichait pertinemment de toute façon, surtout en ce moment. Il y avait des choses plus graves. Même les bruits de voix étaient froids. Tout le monde savait et pourtant personne n'avait l'air vraiment prêt à reparler de la fusillade. Comme si cet événement avaient figé les élèves. Parmi les survivants elle avait surement fait beaucoup de mal.

    Il soupira et regarda sa fourchette. Elle n'avait vraiment pas l'air attirante et il n'avait pas envie de la prendre entre ses doigts pour qu'elle l'aide à apporter de la nourriture à sa bouche. Non vraiment pas. Il se sentait peut être lui aussi trop mal à l'aise pour manger. A la place il préféra engager la conversation avec Sae. Elle avait toujours des bonnes tournures de phrases et des réflexions surprenantes, même pour lui. Et elle disait beaucoup de choses. Il haussa les sourcils en l'entendant dire qu'ils s'amélioraient. Il n'en avait pas vraiment l'impression. C'était toujours les mêmes phrases selon lui. Avec parfois des mots en plus. Seul Hunter semblait différent et les mettait vraiment en face de la réalité. Cette idée de parrainage sérieusement ça sortait d'où ? Rien qu'à l'idée qu'on le mette collé à un quelconque Platine pour l'influencer à faire les bons choix, à écouter ces mêmes discours ... il avait envie de fuir en courant pour ne plus jamais revenir à l'Académie.

    Il se contenta de hausser les épaules. "C'est le principe même d'un bon orateur, il faut parler des bonnes choses pour que ceux qui écoutent ne puissent même pas se douter qu'il y a aussi des mauvais cotés. Parce que personne ne veut vraiment savoir les mauvaises nouvelles." Que de réfléxions philosophiques, songe-t-il en avalant de deux gorgées l'eau qu'il venait de verser dans son verre. Et encore même ça, ça avait du mal à passer. "Par exemple s'ils venaient nous parler ... des cours de la bourse ou du manque de pétrôle, bah ça ruinerait le moral de tout le monde. Alors que là ... il faut nous faire croire que tout va bien pour ne pas qu'on s'inquiète. Surtout qu'on est que des étudiants." Des choses presque insignifiantes par rapport aux professeurs et aux adultes. Surtout à ce qu'il se passait dehors. Il n'empêche qu'il n'avait pas vraiment vu les améliorations.

    Il reprit sa fixation sur ses couverts. Trois bouts de métal absolument fascinants. La fourchette allait l'aider à manger. La cuillère lui avait longtemps servi pour d'autres choses totalement moins saines, impliquant de la drogue. Et le couteau pouvait servir d'arme. Il ferait peut être bien de le garder sur lui d'ailleurs. Se promener sans armes avec son actuelle réputation et son état de grande faiblesse était vraiment, mais vraiment suicidaire. Et il n'avait vraiment pas envie de mourir poignardé dans la rue sans pouvoir répliquer et face contre le trottoir. Ca semblait presque misérable après tout ce qu'il avait vécu. Mais ce n'était pas le moment ni le lieu d'y penser. Il se força à prendre sa fourchette ( enfin ) et la planta dans un morceau de viande.

    "Si si ... je ... en fait non. J'ai pas faim. Hésite pas, sers toi si tu veux." Frederic et son incapacité à mentir. Il aurait bien aimé être capable comme tout le monde de sortir deux trois mensonges par ci par là, surtout quand la situation l'exigeait ou quand il était mieux pour tout le monde qu'il mente. Mais voilà, il disait toujours tout ce qui lui passait par la tête et le plus souvent c'était des vérités que personne n'avait encore de connaitre. Il soupira et repoussa le plateau intact. Il n'allait encore rien manger. Il ne savait pas si le café pouvait servir de nourriture. "J'ai l'estomac noué de toute façon."

    Mais la ferme, comme si Sae avait envie de connaitre tes angoisses tête de noeud. Il se força à reprendre une conversation tout à fait normal par un subtil changement de conversation. "Sinon qu'est ce que tu penses de notre nouveau vice directeur ? Tu es déjà allé le voir ?" Oui, parler avec Hunter en tête à tête serait surement une autre bonne idée. Vu comme c'était proposé. Il ramena une jambe sous lui. Il n'aurait jamais du venir dans cette cafétéria. Il y régnait quelque chose d'étrange, comme un sentiment d'angoisse présent dans l'air. Comme dans le gymnase. Et l’amphithéâtre. Et le hall.


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