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La retenue du Midi [pv Elo/Thomas]
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Thomas N. Thorn
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MessageSujet: La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Icon_minitime1Lun 21 Avr - 23:22

Il était assis et regardait l’heure tourner. La trotteuse de l’horloge semblait avancer terriblement lentement ce jour-ci. Tel un escargot en quête de laitue, elle avançait lentement vers sa destination. Plus le temps passait, plus l’heure semblait s’allonger inévitablement vers l’ennui total. Jouant avec sa plume, il regretta qu’il n’y ait aussi peu d’erreurs sur les copies qu’il corrigeait. Il devrait être heureux, mais le temps semblait long lorsqu’il n’y avait rien à faire. Le bruit discret des aiguilles de l’objet servant à calculer le temps semblait horriblement fort et le silence de la pièce pesait lourd sur les épaules de l’enseignant. Soupirant, il se résolut à attendre et empoigna sa tasse remplie du liquide infecte et tiède qu’on appelait café et l’amena à ses lèvres pour en prendre une gorgée. Bien qu’il n’aime pas particulièrement ce breuvage amer, il en buvait lorsqu’il devait rester alerte et que son lobe frontal ne voulait que dormir, un peu comme en ce moment terriblement morne et sans intérêt. Ses yeux bleu allaient de l’horloge à sa montre en argent sans trouver quelconque moyen d’accélérer le temps. Le professeur se frotta les cheveux tout en baillant à s’en décrocher la mâchoire, il aurait bien aimé être dans son lit et dormir. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il se sentait de plus en plus fatigué ces temps-ci et il n’avait pas la moindre idée pourquoi. Après sept longues minutes d’attente, la cloche retenti enfin. Il était temps, il avait maintenant une retenue à surveiller. Certes, cela n’allait pas être très amusant, mais c’était mieux que de ne rien faire et s’endormir dans son bureau.

Il marchait lentement entre les jeunes, c’était l’heure du dîner. Les élèves bourdonnaient comme des abeilles, ils riaient, discutaient nonchalamment, certains courtisaient les jeunes dames et d’autres zieutaient avec une envie avide. C’étaient des adolescents après tout. Le professeur en avait été un aussi, tous les adultes avaient été gosse à une certaine époque, personne ne réchappe à la jeunesse et personne ne réussit à la garder éternellement. On vieillit, telle est la dure vérité. Le professeur jeta un regard sur sa montre, il lui restait huit minutes avant que son devoir l’appelle : il devait surveiller cette retenue car le professeur en étant responsable était malade. Au fur et à mesure qu’il avançait dans les couloirs, plus le son des conversations s’atténuait, les jeunes partaient tous à la cafétéria prendre leur repas habituel. Tournant à droite, le professeur fit quelques pas avant d’entrer dans la classe. Personne n’y était encore. Les jeunes ayant écopé d’une détention arriveraient bientôt. L’heure approchait. S’asseyant derrière le bureau, il sortit le dossier avec le nom des élèves. Un seul y était écrit : Eloïse Cohen. D’après les autres dates de retenue, elle y apparaissait de nombreuses fois pour négligence du travail et air lunatique constant. Cela ne le surprenait pas tellement, cette jeune femme l'était aussi dans sa classe. Cependant, Il se promit de voir pourquoi Eloïse se comportait ainsi. En tant qu’enseignant, il était de son devoir de l’aider et à quelque part, Il se reconnaissait en elle car lui aussi avait fait de l’orphelinat… une bien sombre période de sa vie. D’ailleurs c’était pour cette raison qu’il était devenu professeur : pour aider les jeunes à s’accrocher. Lui-même avait failli décrocher à un certain âge. La vie n’était pas rose, mais noire pour plusieurs gens. L’enseignant jeta un regard circulaire dans la salle de cours silencieuse. Les chaises tant utilisées se reposaient avant une autre série de cours, les murs restaient imprégnés des conversations discrètes et de la voix des professeurs ayant passés par cet endroit. Le tableau, légèrement blanchit par la craie, gardait trace des cours et était toujours disposé à apprendre plus. C’était la vision du professeur de physique de cette classe, l’impression qu’elle lui donnait. Appuyant son menton sur sa paume de main droite, il laissa dériver son esprit. Tel un faucon survolant une plaine, il passa à travers son parcours jusqu’ici, à Weins. Il en avait fait du chemin et il se félicitait de s’être rendu là malgré les nombreuses embûches. Sa persévérance avait donné fruit. Ne jamais abandonner était sa devise.

Tout à coup, la porte s’ouvrit et deux tourtereaux entrèrent en se croyant seuls. Lorsque les amoureux se rendirent compte de la présence de l'adulte, ils rougirent jusqu'aux oreilles, bafouillèrent des excuses et se précipitèrent hors du lieu sans s'éterniser. L'homme souri vis-à-vis cette rencontre.  Les élèves étaient si jeunes, si insouciants, la vie n'était qu'un jeu pour eux. Leur perspective du monde allait devoir changer quand le temps sera venu, mais ils pouvaient encore se la couler douce pour quelques temps. Il faut profiter de sa jeunesse tant qu'elle nous habite.

Puisque Mlle Cohen n'était pas là encore, malgré qu'elle doive être ici à cette heure, l'enseignant se permit de jeter un coup d'œil au dossier de celle-ci.  Il lut rapidement son parcours jusqu'à cette date. Bien qu'il sache qu'elle avait vécu un long moment de sa vie à l'orphelinat,  c'était tout ce qu'il savait d'Eloïse. Ce n’était pas son rôle de s’occuper de l’historique des jeunes, c’était celui du psychologue pour s’assurer que l’élève soit en mesure de fonctionner, lui devait enseigner et faire réussir ses élèves. Tel est le devoir de l’enseignant, son objectif. C’est alors que la personne concernée par ces derniers propos entra avec cinq minutes de retard.

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MessageSujet: Re: La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Icon_minitime1Mer 30 Avr - 3:09

La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Giphy

Maudite faim cruelle qui ronge les entrailles de chaque être vivant, incarné, sur cette biomasse géante qu’on surnomme la terre. Satané besoin, pourquoi a-t-on créé cette envie irrésistible de devoir succomber aux tentations gourmandes autant plus farfelues les unes que les autres ? D’ailleurs, pourquoi une telle attention à l’envie irréfutable de l’être humain, ou tout autre animal, de devoir se remplir la panse ? Les raisons sont très simples, puisque une certaine mademoiselle a eu la très mauvaise idée de s’abstenir de manger aujourd’hui. Encore là, c’est sujet à questionnements pour ceux que ça intéresse, si bien sûr il y en a. L’idée est que Miss pensait pouvoir se passer de nourriture une journée sous prétexte que le mal de tête qui l’avait envahit la veille était dû aux aliments servis à la cafétéria, qu’elle en avait trop mangé et qu’étant donné que cette bouffe était servie par l’académie Weins, celle-ci devrait être certainement mauvaise pour la santé au long terme. Donc, dans sa merveilleuse logique pas tellement logique remplie de lacunes, Eloïse n’a pas mangé pour ainsi dire. À peine, elle a avalée un ou deux biscuits trop secs et quelques gorgées d’eau. C’est un menu bien monotone mais elle vous dira que ce ne l’est pas autant que le cours de mathématique qui se déroule devant elle. Le professeur est à l’avant, près d’un tableau noir avec sa chère et bonne craie qu’il fait mouvoir au rythme de l’équation qu’il écrit. La dernière fois que la Plomb y a jeté un coup d’œil, elle comparait le professeur à un magicien qui agite sa baguette enchanté. Oh tient... Magie et école, ça pourrait bien aller ensemble pour une œuvre littéraire ? Ah non zut, ça lui rappelle un autre livre... Remarque, il serait plus qu’agréable que l’école de magie vienne d’elle-même dans la réalité. D’ailleurs, en parlant de ces écoles mystiques, elle attend toujours sa lettre d’admission par hiboux, qu’on l’a sorte de ce trou à rat. Outre les rêves fantaisistes de la jeune Cohen de faire de l’académie Weins la prochaine école enseignant des sortilèges, le professeur n’est pas assez dupe pour croire que cette élève tapie au fin fond de la classe ait réellement les nerfs activés pour recevoir la si précieuse éducation, et la propagande accessoirement.

« Mademoiselle Cohen... »

Comme si elle était sortie d’une espèce de transe, la Plomb lève la tête droite brusquement donnant presque l’impression qu’elle venait de se faire électrocuté dans le but de la rendre plus alerte. Elle pose son regard en la direction de l’enseignant, les yeux grands ouverts à la façon d’un accroc aux ragots qui apprend les nouveaux scandales de l’heure. Il vient perturber, même agresser, le pays enchanté de la Plomb, c’est déjà quelque chose d’outrageant en soi, pour la blonde due moins. Logiquement, c’est à elle seule que ça choque mais bon, elle vous dira toujours que ça énerve les autres aussi, comme une certaine peluche, qui malgré son mutisme et son absence, en a long à dire.

« Connaissez-vous la réponse à cette équation ? »

Le professeur montre le ramassis de nombre au tableau. Il pointe le tout avec sa fameuse et blanche craie. Encore une fois, Eloïse n’a pas de mal à comparer la craie à une baguette magique.

« Je dirais que non mais je suis sûre que quelqu’un trouvera une formule magique pour trouver la réponse. »

Il y a eu quelques rires dans la classe, à savoir, est-ce que ces gens ont rit de la blague ou de la personne qui l’a prononcé elle-même dans un état de confusion ? Mystère... Ce n’était pas important, de toute façon puisque autre chose préoccupait l’attention de la Plomb. L’instituteur lance un regard sévère à la jeune fille.

« J’imagine que vous préférerez réfléchir à vos sottises pendant que tout vos camarades iront manger tranquillement... »

***

C’est ainsi qu’Eloïse Cohen se retrouve en retenu du midi, pour quelque chose d’absurde qui lui avait carrément échappée. Une rêverie mêlée d’impulsion mixée en grande partie à une confusion plutôt ridicule quoique ça fasse une drôle d’histoire à raconter plus tard lorsqu’elle aura des rides. Si on lui demande d’expliquer la raison de son enfermement temporaire, elle vous dira tout d’abord que ça a commencé par une drôle de potion dont les ingrédients sont la folie, l’imagination, l’audace et l’impulsion tout à fait burlesque et stupide. . Toutefois, celle-ci n’est pas terminée. Ce n’est que le premier chapitre d’une longue histoire ! En effet, l’idée de jeûner aujourd’hui n’était pas bonne finalement. À la fin de la classe, il en est fini de cette chose absurde qui la poussait à vouloir se priver et renier ses instincts naturels. Maintenant, elle a plus envie que jamais de dévorer une bonne mousse au chocolat. Un grand « Bravo » sarcastique résonne dans sa tête suite à ce changement de cap. La partie n’est pas finie mais le cours oui. Il est temps d’aller en retenue.

Pour ajouter un peu d’ironie à ce sort qui en est déjà pas mal nourrie, la retenue lui est donnée le cours tout de suite avant la pause déjeuner. Eloïse ferait bien une scène devant le professeur pour qu’il annule sa retenue mais poussée par une autre impulsion aussi soudaine que violente, elle se lève de son siège et part hors de la salle à la vitesse grand V. Elle va même jusqu’à légèrement bousculer un camarade pour être l’une des premières à sortir, en tenant fermement ses effectifs scolaires. Ça ne lui a pas pris beaucoup de temps avant de se rendre à un étage inférieur, donc au réfectoire. Une seule mission, ingurgité le plus de matière possible de l’être avant d’aller à la retenue. La Plomb pourrait tout simplement la manquer, manger sereinement pour mieux se préparer au prochain cours mais si elle sèche, elle sait très bien que ce ne saura pas sans conséquences significatives. De plus, dans le feu de l’action, elle ne réfléchissait pas beaucoup. Après avoir avalé un sandwich et un jus de fruit telle une gloutonne, elle revient sur ses pas avec une pomme en s’empressant. Eloïse se rend rapidement compte qu’elle est en retard, à quoi bon revenir à cette retenue si c’est pour l’avoir presque manquée déjà ? Un espoir reste en elle, au pire, si le professeur lui met une punition supplémentaire, elle pourra toujours s’en aller. À quoi bon rester, la jeune Cohen aura accumuler des représailles déjà tellement élevées… Malheureusement, avant même qu’elle aboutisse à une conclusion à ses réflexions sur ce qu’il convient de faire en cette situation, elle se retrouve déjà devant la porte du local où se déroule sa retenue. Comme si ses jambes avaient prises une décision à sa place. Foutues jambes, pense Eloïse, on devrait donner des sanctions aux membres et aux organes qui ne font pas bien leur boulot. Elle croque à pleine dent dans sa pomme rouge avant d’ouvrir la porte.

Elle avait pris d’assez gros morceaux en arrivant pour qu’il ne reste qu’un cœur. C’était la morsure finale, le coup fatal apporté à la proie. Elle n’avait aucune chance face aux dents d’Eloïse. C’est ce qui arrive aux pommes imprudentes, elles se retrouvent à la merci de leurs ennemis mortels, comme les jeunes filles psychotiques affamées, par exemple. Des choses plus sérieuses se trame. La blondinette ouvre la porte du local et jette sans attendre le fruit à la poubelle la plus près. Cette pomme aura fait son devoir en tant que sous-être de la chaine alimentaire, il aura aidé à perpétuer la vie. Quelle grande épopée ! Tout ça conclut la mini-parenthèse du documentaire animalier version académie Weins. Ce n’est plus de la nourriture qu’Eloïse jette mais un regard en direction du professeur qui supervise cette retenue. Elle reconnaît très bien son visage et sait aussi avec autant de finesse quelle matière il enseigne. Sa discipline est la physique… La Plomb espère seulement qu’il ne va pas lui mettre la théorie du chaos et toutes les équations qui régissent l’univers à la tronche en espérant qu’elle apprenne un truc nouveau à sa retenue au lieu de copier des phrases, sinon elle commencerait à envier la mort de la défunte pomme…

Sans plus attendre, elle pose tout son matériel de mathématique qu’elle avait transporté sur un bureau quelconque. De toute manière, la classe était vide, ce qui laissait sous-entendre qu’il n’y avait personne d’autre qu’elle à la retenue… Suspect… L’école a un programme pour mettre les têtes brûlées dans l’eau chaude mais ne les envois plus en retenue… Faiblesse du système scolaire ou mystère à la Sherlock Holmes ? C’est un mystère qui sera bien assez tôt résolue par la très connue mais (bien évidemment) faussement critiqué par la masse qui ne s’y connaît rien en bonnes enquêtes criminelles… On parle là bien entendu du détective Cohen ! Elle s’assoit par la suite au bureau pris au hasard puis sort quelques feuilles de papier et des crayons de diverses couleurs. Bah oui, autant se faire torturé par les sadiques que sont les professeurs, autant se venger en leur détruisant la rétine avec de l’écriture rose bonbon ! Néanmoins… Un seul grand problème persiste… Qu’est-ce qu’elle doit copier au juste ? Intérieurement, la blonde espère de tout cœur que le surveillant sera assez bête pour croire qu’elle le sait déjà et qu’il la laissera faire tout ce qu’elle veut. C’est utopique mais on a bien le droit de rêver non ? Et on ne sait jamais, la retenue trop facile sera peut-être une autre pièce de casse-tête dans la grande énigme des sanctions devenues trop gentilles de l’académie Weins ! C’est une autre aventure pour la détective Cohen !

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MessageSujet: Re: La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Icon_minitime1Sam 10 Mai - 18:08

La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Salle-de-classe

La jeune femme punie arriva dans la classe, en retard, tel un balais magique brisé allant à une vitesse incroyablement lente. Son air était ennuyé comme celui d’une personne assistant à un cours d’histoire avec un professeur fantôme. Le professeur ne pouvait lui reprocher, car les retenues étaient vraiment horriblement longues, même pour les surveillants. L’enseignant pensa alors que faire astiquer les trophées remportés par Weins aux compétions inter-écoles serait une punition amusante, mais se ravisa. Ce serait injuste envers l’élève et non pédagogique malgré tout. Dommage, ce serait des exercices supplémentaires dans sa matière, qui s’apparenterait à une certaine forme de magie d’après lui, vue qu’elle n’a visiblement pas de devoirs en mathématiques, ni de lignes à copier. La physique et la chimie sont en quelques sortes des cours de potions et de métamorphose. Toutes ces formules… ou plutôt formules magiques qu’il faut retenir et bien comprendre, s’apparente drôlement à la magie. M’enfin, sa vie n’avait rien de magique ni sa discipline d’ailleurs. C’était bien triste, car, d’après lui, il faut un peu plus de magie dans ce monde moderne et triste. Son élève de deuxième année c’était assise à un pupitre et avait sorti ses crayons et une feuille de papier. Triste réalité, elle n’avait pas de plume ni d’encrier. Les gens manquent vraiment de magie. Soupirant à la vie morne de cette vie, il se cala encore plus profondément dans son fauteuil et sortit de son sac de cuir en bandoulière un quelconque document qu’il avait pigé au hasard et son grimoire d’équations et de formules physiciales. Il se leva à grand regret de son siège et s’avança vers Eloïse en affichant un faux sourire. « Bonjour Mlle. Cohen, puisque vous n’avez rien à faire, voici des exercices de physique que vous vous ferez un… devoir de faire. » Le professeur se retint de dire plaisir. Certes, il était habituellement gentil, compréhensif et parfois même trop magnanime, mais il se sentait levé de mauvais pied ce matin et sa gentillesse coutumière était envolée vers des cieux inconnus, emportée par la pensine des émotions. Le quadragénaire indiqua quelles pages elles devaient lire et quel document elle devait compléter sans rien ajouter d’autre. Il retourna ensuite à l’avant de la classe pour s’asseoir de nouveau dans le fauteuil de l’enseignant. Il commença alors à aiguiser son crayon à mine déjà aiguisé pour passer le temps. Tel un supplicié, le crayon endura pendant maintes minutes la douleur de se faire râper par les lames de l’aiguisoir. Enfin, lorsque finit la séance de torture, il ne restait plus qu’un petit bout de crayon. Notre valeureux crayon avait résisté vaillamment. Ainsi se termine l’histoire du petit crayon.

Cela devait même pas faire quatre minutes que la détention avait commencée et le professeur s’emmerdait déjà. Mieux fallait recevoir un coup du saule cogneur dans la tronche que d’agonir pendant une heure en retenue. Ses paupières étaient lourdes et sa tête dodelinait doucement d’un côté à l’autre. Pour se revigorer, il but une grande gorgée du liquide amer qu’il détestait tant pour se mettre un peu de caféine dans le corps. Ensuite, il prit une bouchée de son sandwich à la dingue, courageux d’affronter ses dents et tout le cycle digestif et long que le professeur avec eut la chance de narrer dans une histoire pendant un cours de biologie, dans sa jeunesse. Mauvais souvenir. Son ventre le suppliait de sortir de cette pièce pour aller manger et son cerveau était à genoux devant lui pour le supplier d’aller dormir, deux actions qu’il ne pouvait réaliser avant une bonne heure. Pourquoi avait-il  accepté de remplacer déjà? Bon, ne valait mieux pas chialer sur son existence comme un fantôme geignard qui se plaint sur sa mort prématurée.

Retournant à ses hiboux, il jeta un œil sur sa meilleure élève dans la lune. Sérieusement, elle dépassait les plus lunatiques de sa carrière parfois. Certes, la physique ce n’était pas LA matière la plus facile et amusante, mais bon… faut faire des efforts parfois. Être lunatique quelques fois, c’est normal, mais tout le temps c’est de la pure paresse, une paresse qui semblait l’habiter de tout son corps. Parfois, il se demandait pourquoi la direction l’avait mise plomb car elle n’en avait vraiment pas dans la tête quand elle le voulait. Sa patience quoiqu’immense avait des limites et elle avait proche dépassé les limites souvent.  Elle pouvait en être fière car peu d’élèves avaient réussi à l'irriter. Cependant, il ne perdait pas espoir de la remettre dans le bon chemin, nous ne sommes jamais ni tout blanc ni tout noir. Il y a des tons de couleurs. Eloïse avait du potentiel et il le savait, il fallait juste le découvrir et l’exploiter. Sa vie n’était pas toute rose et il était le mieux pour le comprendre, mais le changement ne se fait pas sans rien faire. Il faut faire des efforts pour réussir tout comme il en faut pour apprendre à monter sur un balai magique. La réussite ne tombe pas du ciel, ni l’argent d’ailleurs.
Le Temps passait horriblement lentement, jetant un œil sur l’horloge, cela ne faisait que dix minutes que la retenue avait commencée… Il se leva pour se dégourdir les jambes et aller voir les progrès d’étudiante. Il haussa les sourcils lorsqu’il vu des dessins à la place de mots sur le document d’exercice. « Vous devriez prendre des cours de dessin. » Phrase sortie de nulle part, il avait, comment dire, popé  cette réplique sans y penser. « Cependant, ce document doit être complété pour mon prochain  cours sinon je serais en obligation de sévir, même si je sais que vous vous en foutez. Après tout, c’est votre vie pas la mienne. » Autre tirade sortie de il ne sait pas trop où.  Eloïse était une adolescente type qui se foutait de son avenir. Qui était en mode ennuis perpétuellement. Il fallait lui ouvrir les yeux. La sortir de son environnement habituel et la confronter à la réalité, même si elle en connaissait déjà plus que ses camarades par une enfance triste à l’orphelinat. Le mieux serait de sortir de Weins non vers une école de magie, mais vers la ville pour lui montrer ce qu’elle va devenir sans études.

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MessageSujet: Re: La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Icon_minitime1Dim 11 Mai - 19:33

Détective Cohen réfléchit à une théorie. Elle ne voulait pas devoir travailler en physique et ses soupçons étaient fondés puisque l'enseignant enseigne la physique. Et là, il lui donne immédiatement un devoir qui juste à sa simple présence horripilante suffit à la blonde pour jurer dix fois des gros mots qu'elle n'aura pas idée à prononcer. Tout s'explique. Monsieur Thorn lit dans les pensées. C'est évident, qui d'autre aurait pu sinon déduire qu'elle était sa plus grande crainte quant à cette retenue ? Il n'y a pas d'autres explications, détective Cohen est aux prises avec un nouvel ennemi particulièrement redoutable qui a des pouvoirs psychiques presque aussi puissants que les siens. Après tout, Eloïse a réussie à invoquer le grand Poussin, c'est déjà une preuve de sa divine force mystique. Mais lui... Qui est-il au juste ? Ce gros méchant qui veut l'enfermer entre ses quatre murs. Elle s'en sortira... Il reste encore approximativement une heure avant qu'elle puisse sortir de cette véritable salle de torture. Ça n'a rien d'étonnant, ça ne fait même pas une dizaine de minutes qu'elle est là et pourtant elle veut déjà s'échapper. Elle n'aurait jamais dû venir, c'était idiot. Pour l'heure, il est temps de se défendre contre les intrusions mentales du professeur Thorn. Au lieu de commencer son devoir, qu'elle fera peut-être (et bien peut-être) plus tard dans un endroit plus sécuritaire, elle dessine un poussin sur ledit devoir. L'instituteur devrait apprendre à mieux craindre les sorcières de haut niveau tel qu'Eloïse Cohen (sans compter que c'est une enquêteuse du tonnerre, non mais oh, qui aurait deviné que cet homme pouvait lire dans les pensées ?). Pour couronner le tout, elle dessine avec un crayon rose, couleur idéale pour brûler les rétines de quiconque désire regarder. Dans les dents monsieur j'entre-dans-les-cerveaux-des-gens ! Il n'y a pas meilleure protection.

Sacrilège ! Avant même qu'elle finisse de décorer son bouclier avec des teintes un peu plus rosées, question de mettre le feu aux globes oculaires avec un peu plus d'ardeur, le professeur revient de plus bel. De plus, il ose critiquer ! Au moins, c'est normal dans son cas qu'il n'aime pas. Ça veut dire que le rose agit sur lui, ce n'est pas le résultat escompté mais c'est déjà un début ! Bien sûr, elle aurait pu prendre ce conseil comme une façon discrète de lui indiquer qu'elle a du talent mais venant de l'ignoble professeur Thorn, le récent adversaire de la grande Cohen Miss-rêveuse-psychotique, rien de ce qu'il peut dire pour l'instant peut être vue d'une facette positive. Dû moins, aux yeux et surtout aux oreilles de la Plomb. C'est idiot mais c'est ainsi. Eloïse était relativement de bonne humeur à son arrivée mais cette remarque cinglante. Désormais, une rage noire la possède et l'empêche de montrer ne serais-ce qu'un sourire, même pas ironique ou sarcastique. Elle se contente de ne pas parler suite à la remarque du professeur. Elle estime qu'il ne mérite pas d'entendre sa voix, ce malotru...

C'est un froncement de sourcils immédiat qui se forme au visage de la blonde. Qu'il répète ça pour voir ! Décidément, en ce moment, Eloïse estime que personne ne lui en voudra si elle réplique à son tour quelque chose de plus ou moins bête et bien froid question de poser la barrière là où elle se doit d'être. Une sorte de bouclier mais cette fois le silence ne suffit plus. Il verra ce qu'il verra lorsque la Plomb décide de rompre le silence.

« Tsss... Celui qui sème le vent récolte la tempête. Vous vous attendiez à ce que je ne fasse rien pour me traiter de feignante ensuite ? Excusez-moi, mais j'ai déjà commencé au contraire. »

Elle lance un regard mauvais au professeur avant de pointer le portrait de Poussin en rose. Pendant un instant, elle essaie de tout coeur de chasser tout ce qui pourrait l'attaquer venant de lui. Il ne pourra pas lire dans ses pensées une fois de plus, oh non ! Elle serre son crayon. Visiblement, l'intrusion de l'enseignant ne l'a pas plut, déjà qu'il aurait eu des chances de se faire apprécier malgré « l'erreur » qu'il a commis de donner un devoir de physique à Eloïse et la principale piste de détective Cohen qui propose qu'il puisse savoir ce qu'elle pense. Mais là, sa vexation ne fait que croître plus rapidement. Une chance que ses émotions varient d'un extrême à l'autre sans problème, sinon elle aurait toute l'académie comme ennemi mortel. Si susceptible... C'est là que lui mènent ses impulsions du moment. Puis, elle est à peu près certaine avec l'image qu'elle s'est faite du professeur, en dix minutes seulement sans aucunement prendre en compte son comportement hors des retenues, qu'il l'aurait traité de paresseuse. C'était tout ce qui a de plus évident pour la Plomb. Miss sent une certaine fierté dans son élan de haine. Elle vient de prévoir ce que l'enseignant allait dire ! Il y a de quoi être fier ! Avec du recul, c'est plutôt ridicule de se gonfler l'égo avec une supposition plus ou moins vrai, toutefois, c'est d'Eloïse Cohen qu'on parle donc les comportements pouvant être jugés ridicules ne manquent pas. Finalement, elle détourne le regard du professeur Thorn avant de se remettre au dessin, comme s'il n'avait été qu'un coup de vent dérangeant qui lui avait frappé au visage à cause d'un courant d'air. Le Poussin n'attends qu'elle pour être terminé. Elle aimerait tellement qu'il puisse revivre à partir de son portrait...

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MessageSujet: Re: La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Icon_minitime1Lun 12 Mai - 3:06

Elle réplique, l'enseignant sourit face à cette remarque. Pas mal, elle ferait peut-être bien une bonne politicienne ou ministre de la magie qui sait? Certes, elle voulait jouer à ce jeu et il allait jouer aussi. Avoir une joute verbale était plus intéressant que de s'ennuyer à compter les moutons, désolé, les hippogriffes. Enfin, même si le professeur devrait la sommer de s'excuser, le professeur préfère continuer la conversation qui semble risquée et piquante. De plus, si Hunter arrivait, il ne serait pas très content.... D'ailleurs, on dirait un dragon qui veille jalousement sur ses trésors(aussi appelés élèves) et ne laisse pas approcher qui le veut. "Effectivement, vous avez commencé à dessiner une armoirie sur votre document de vingt pages et 0/20 d'un travail ça donne pas une belle note si vous avez appris vos fractions en mathématiques. Les travaux ne se font pas par eux-même à ce que je sache, pas dans ce monde où les plumes n'écrivent pas seules, même les plumes roses." Bon, il l'avoue... répliquer de cette manière n'était pas très professionnel ni même pédagogique, mais ils étaient seuls et personne ne voudrait venir se joindre à une retenue... ce n'est pas une coupe du monde de balai volant... comment appelait-on ce sport encore... enfin ce n'est pas important. Cette petite lui plaît pour son caractère bien trempé. S'il arrivait à la dompter, il espère mieux qu'un certain jeune sorcier blond avec l'hippogriffe de son cours de créatures magiques, l'enseignant pourrait vraiment faire une personne bien avec Eloise. Elle est indépendante, droite et a un caractère de bœuf. Une personne qui saurait réussir dans la vie si elle se donnait la peine d'essayer. Décidément, la jeune femme avait encore bien des surprises à révéler au professeur qui n'était plus ennuyé du tout ni même endormi. La réplique droite et froide l'avait électrifier. Il était tout ouïe à Mlle Cohen qui semblait n'avoir pas très bien prit la dernière remarque de l'enseignant. Réaction espérée. Le magicien des mots et des formules... le maître MOUAH HA HA HA HA!!!! Tel était son nom. Bon... moment de folie bien dure... bah quoi faut être extravagant parfois.... non? enfin retournons à cette retenue qui semble devenir intéressante.

Tout en parlant, le professeur de physique jeta un coup d’œil sur les dessins de couleurs criardes de l'élève. Certes, c'était des couleurs tape à l’œil, mais c'était joli. Elle devrait vraiment prendre des cours. Son talent naissant pourrait s'épanouir autrement qu'en faisant péter les plombs des autres enseignant en dessinant au lieu de travailler comme tout élève ayant du plomb dans la tête, même les vaniteux de platines, ferait. La réussite scolaire n'était pas dans les plans de Miss. Seulement les poussins... merveilleux petits animaux. Il se demande si les écoles de magie acceptent les poussins comme animaux de compagnie... Question qu'il résoudra plus tard, car l'enseignant devait se concentrer sur Miss Cohen qui semblait avoir à dire. Son air semblait calme, mais ses yeux étaient furieux et son ton glacial aussi. Normal, si elle n'était pas furax, elle n'aurait pas été humaine. La remarque qu'il avait fait faisait enrager quiconque qui se la faisait dire. Théoriquement, un enseignant comme lui ne devrait pas dire de telles choses, mais le professeur de physique se le permettait. Parfois, il fallait... sortir des sentiers battu pour avoir des résultats concluants.  Il fallait inventer de nouvelles règles et formules magiques pour avancer. Toujours rester au même stade mène à la mort et c'est pour cela que l'évolution existe, une évolution qui est trop lente au goût du professeur, parfois. De plus, il ne s'était jamais fait prendre à détourner certains règlements... à certains moments... pour des raisons bien précises et NÉCESSAIRES, voilà. Enfin, ce n'était pas là la question. Eloïse allait probablement répliquer d'une manière totalement inadmissible normalement... mais, à la provocation, ce serait de la légitime défense... enfin l'important était qu'il n'allait pas sévir pour cela. Il voulait seulement avoir une relation... tumultueuse si nécessaire. « N’est-ce pas le poussin que tu as perdu? » Il avoue, c’était gratuit, méchant et complètement inadmissible de la part d’un professeur, mais si c’était la seule manière de pouvoir créer un lien, il prenait le risque. S’il se faisait renvoyer il ne serait pas fâché car cette dernière phrase pouvait déclencher n’importe quoi, autant une tempête de colère que de larmes. Elle pouvait même l’attaquer. Il ne lui en voudrait pas, c’était complètement non pédagogique et non délicat. C’était une partie sensible. Elle pouvait tout aussi bien se refermer comme une huître à tout jamais. Cependant, qui ne risque rien n’a rien. Mieux vaut essayer que de ne rien faire. Il faut secouer le cocotier pour qu’une noix en tombe. Se rappelant un détail, il se désola du nom très peu original de Poussin pour la peluche animale d’Eloïse. Il s’en voulait cependant d’aller jusqu’aux derniers retranchements de la plomb, mais il se disait que c’était pour son bien. Certes, c’était fourbe et il avait parlé en serpent… fourchelangue il me semble. Enfin, il espérait ne pas avoir trop ébranlé la jeune femme et être capable d’avoir une conversation ou plutôt joute verbale pour l’instant. En effet, il semblerait qu’il fallait provoquer l’élève pour qu’elle daigne répondre. Enfin, fallait voir si l’huître était ouverte et l’enseignant ne le saura que lorsqu’Eloïse aura répondu. Il avisera par la suite. Pour l’instant, l’important était d’empêcher la plomb à se suicider… non de le trucider pour sa remarque des plus inapproprié et personnelle. L’enseignant n’eut pas à attendre longtemps pour avoir une réaction.

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MessageSujet: Re: La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:09

Comment ce misérable ose-t-il seulement m'adresser la parole ?, pense Eloïse avec toute la haine qu'elle peut éprouver à l'endroit d'un professeur, c'est-à-dire, sans limite ! Elle estime qu'elle lui a rien demandée, elle a commencé son travail comme convenu et elle ne dérange guère là où elle est. C'est lui qui n'arrête pas de jacasser sans arrêt, lui qui la dérange dans son travail, lui l'ultime coupable de cette retenue toute sauve productive. La blonde ne se prive pas une seule seconde de penser à quel point tout ce qui se passe est uniquement de la faute du professeur Thorn. Ses commentaires la laissent désemparés et fait l'effet inverse d'un encouragement. Au contraire, comment ce professeur peut-il espérer que cette jeune fille puisse travailler si elle s'imagine en train de lui donner une raclée tous les vingt secondes ? Et à ça, la seule chose qu'elle réussie à répondre ne dépasse guère la plainte d'une gamine privée de ses jouets. Par conséquent, dans le cas de la Plomb, c'est tout ce qu'elle aime qui s'envole si elle n'a plus ses poupées. Bref, elle est loin de se défendre tel un avocat à qui on promet une somme grandiose pour une victoire.

« Mais... Mais... Pourquoi dites-vous ça ? Je connais mes fractions ! »Déclare-t-elle d'un air désespéré et au bord des larmes. Cependant, l'apparition impulsive des larmes est chassée bien assez vite.

Bien sûr que la jeune Cohen connaît ces bases des mathématiques. Elle n’est pas idiote ou ignorante (ou même les deux). Elle n’est juste pas intéressée, voilà tout. Elle estime qu’il n’y a aucune raison qui pourrait l’inciter à éprouver un intérêt quelconque pour les équations. Aucune. De plus, visiblement cette discipline est maudite désormais. Eh oui, Eloïse a l’intention d’envoyer une malédiction à la physique plus tard ainsi qu’au professeur pour rétablir l’équilibre céleste. Ces choses l’ont offensés alors ils en paieront le prix cher. Ce n’est pas question de pardon, oh que non ! Ce n’est pas Jared voyons, il mérite à peine des excuses et le droit d’être pardonner. C’est décidé, si le professeur s’approche encore un peu trop d’elle, elle va péter une crise. Et vue la façon dont la psychotique sait gérer ses émotions négative, la conversation n’ira nulle part à moins d’un changement brusque de ton et que son comportement versatile décide de tourner dans l’autre sens. Néanmoins, malgré la colère qui bouillonne en son ventre et son orgueil qui pointe du doigt le professeur et tout ce qu’il crache de sa gueule de dragon, Eloïse se sent prise au piège. Dans un éclat de lucidité aussi soudain qu’imprévu, elle reste calme à un point où il y a raison de s’inquiéter. Elle regarde la porte de sortie en tournant sa tête lentement. La Plomb se rend compte à quel point elle est enfermée et pas qu’un peu. Un homme d'âge mur devant elle la provoque. Il n'y a personne pour témoigner de cela nulle part, puisque la salle est vide à l'exception de la Plomb et de l'enseignant. Si elle sort de la salle, elle sait pertinemment que, comme elle le dit si bien, les bourreaux de Weins viendront lui donner une punition encore plus sévère et vue la façon dont est partie cette retenue alors qu'elle n'est qu'à son début, ça ne promet rien de bien mieux. Par contre, elle ne peut pas rester ici à se faire torturer mentalement par cet homme qu'elle considère comme moins qu'une fourmi selon sa pyramide des gens bien. Inutile de dire que selon la position en haut ou en bas, pour Eloïse, on est une personne plus ou moins gentille et digne d'une quelconque confiance. C'est en observant le nombre de possibilités qui s'offrent à sa personne qu'elle prend conscience qu'elle est définitivement en cage. Et ça, elle n'aime pas du tout. Puis, l'enseignant n'aide pas du tout les choses en mentionnant le Poussin... C'est la goutte qui fait déborder le vase, comme on dit.

« Non... Non... » Dit-elle en murmurant à voix basse, plus pour elle-même que quiconque d'autre.

Elle passe d'un air glacial à un air plutôt serein. Enfin, c'est un grand mot, puisqu'une dizaine de seconde plus tard, elle perd tout contrôle et montre plutôt une grimace.

« Non... NON ET NON ! JE SAIS ÉCRIRE ! JE SAIS DESSINER ! JE SAIS FAIRE DES FRACTIONS ! JE NE SUIS PAS IDIOTE ! MAINTENANT LAISSEZ-MOI TRANQUILLE ! »

Plus aucune retenue.

« C'est votre vie pas la mienne. » Dit-elle en imitant le professeur. « Alors, arrêtez de gesticuler avec votre bouche ET CESSEZ DE FAIRE L'ARROGANT MONSIEUR THORN. »

Ça procure un plaisir malsain, dans cette rage ardente, à la psychotique d'échanger les rôles. À son tour maintenant de dire aux autres de cesser de faire l'intéressent, l'intelligent, l'intolérant et autre terme du genre. On lui a dit assez souvent à l'orphelinat, ça lui fait un bien fou. Une fois sentie totalement seule et désarmée, il ne reste à Eloïse que peu d'options pour se « défendre ». Parce que oui, elle s'est sentie agressée violemment par l'enseignant et sur le moment elle n'a pas vue de façons autre que de sortir du trou noir et sombre auquel Thomas s'est surement pris un plaisir à l'enfoncer. D'un geste vif et rapide, elle prend ses affaires sans arrières pensées et se dirige vers la porte de sortie. Encore là, elle n'avait pas planifié de partir réellement avant que son cerveau lui dicte de se lever comme si c'était un réflexe impossible à contrôler. D'une rapidité tout aussi brusque, elle ouvre la porte et s'échappe dans le couloir. Un sentiment de joie remplie le coeur de la Plomb tout d'un coup. Finalement, elle est sortie, hors de cette prison machiavélique qu'est la salle de retenue. Elle marche rapidement le plus loin possible en ressentant un sentiment proche de l'extase. Quel bonheur !

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MessageSujet: Re: La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Icon_minitime1Mar 3 Juin - 2:23

Les dernières paroles de l’enseignant semblaient avoir figé un moment la deuxième année qui avait suspendu son mouvement régulier avec sa plume magique rose. Depuis les précédentes paroles, avant la référence au poussin, la plomb avait repris de l’aplomb et faisait sa nonchalante comme d’habitude en ne prenant pas le temps de regarder le professeur de physique qui était toujours debout comme un clou devant la jeune détenue en attendant un signe venant du ciel, un signe qui aurait pu mieux se présenter après tout… Mais à quoi Thomas pouvait-il s’attendre comme réaction après avoir nargué comme cela une élève. Ce, il faut le rappeler, qui est complètement illégal et non pédagogique. Il pourrait perdre son emploi. Enfin le jeu en vaudrait-il la chandelle?

La réaction d’Eloïse ne se fit pas attendre très longtemps et sans plus de civilité, elle se leva brusquement et sortit de la classe d’un pas déterminé en claquant la porte. Il ne faut pas oublier ses répliques mémorables qui résonnèrent sur les parois du local tel un écho retentissant. Ce n’était pas surprenant, Thomas resta un moment interdit avant de se mettre à sa poursuite. Il ne voulait pas l’effrayer et loin de là, mais il était responsable d’elle pour encore au moins une bonne demi-heure et s’il lui arrivait quelque chose, gare à lui. Soupirant contre sa propre initiative il marcha rapidement hors de la classe pour poursuivre la plomb qui était un peu plus loin dans le couloir. Verrouillant d’une main la porte de la classe il se dirigea sans hésitation vers la plomb qui ne l’avait pas remarqué sortir de la salle de retenue. D’une main ferme, mais douce, il compressa légèrement l’épaule de l’élève pour lui dire : Désolé je ne voulais pas te faire de la peine. Cependant, ton devoir doit être fait pour le prochain  cours. La réplique, la dernière partie de la réplique surtout n’était pas très gentille, mais une retenue était une retenue après tout et ses règlements ne relevaient pas de son autorité, mais plutôt d’Hunter. Si la plomb pétait un plomb, mauvais jeu de mots, il ne lui en voudrait pas vraiment… même s’il allait probablement se taper une sévère réprimande de la part de la direction et il n’avait pas vraiment le goût de… Qui veut se taper un discours comme ceux qu’Hunter sait si bien faire?

« Oui tu peux me traiter de tous les noms que tu veux, mais je veux que tu saches que je ne voulais pas te faire mal ni te mettre mal à l’aise comme je semble le faire en ce moment. » Oui, parfois le professeur était maladroit avec certains élèves et Eloïse avait la malchance d’en faire partie. Ils étaient très rares ces élèves. Cependant, on ne peut pas être chimiquement compatible avec tout le monde… C’est impossible. Même dans le monde « utopique »  de Gordon. Il y a toujours des défauts de fabrication et il y en aura toujours. Des défauts comme les tueurs, les violeurs et les voleurs. On ne pouvait rien y faire malheureusement. Tel est le code génétique humain, imparfait.

Quant à Eloïse, elle était comme tout le monde remplie de défauts et de qualités. Son attitude lunatique faisait partie de ses défauts les plus flagrants et ne l’aidait pas à avoir des bonnes notes. Elle était assez cultivée et intelligence pour faire l’effort de comprendre et réussir. Mais bon… comment peut-on quelqu’un qui ne veut pas s’aider? C’est comme essayer de pêcher un poisson qui se débat pour ne pas se faire prendre. Cependant, pour son cas, il est mieux pour le poisson de se laisser attraper. Toutes les ressources que la deuxième année avait, elle pouvait simplement tendre la main pour en attraper facilement, il fallait simplement tendre la main, étape cruciale qu’elle ne semblait pas vouloir faire. Était-ce si difficile pour son ego ou même elle-même de demander de l’aide. Elle était intelligente et ses yeux le trahissaient. Pourquoi ne s’aidait-elle pas? C’était la pire chose à faire. Cela condamnait son année et pire sa vie. Voulait-elle finir à mendier dans les bas-fonds du Quartier Sud? Côtoyer chaque jour les gens de la pire espèce. Gordon lui avait fait un superbe cadeau et elle ne cherchait qu’à le détruire. Quel gâchi… cependant, il reste une pointe d’espoir et Thomas s’accrochait à celle-ci pour ramener dans le droit chemin la plomb rebelle.

Il ne s’était passé qu’un court laps de temps lorsque Thomas pensa à tout cela. À peine une fraction de seconde et même pas. Un flash invisible dans une journée remplie. Le goût amer du vieux café était dans sa bouche et sa gorge sèche, c’était une situation inopinée et très désagréable. Il avait hâte de voir la réaction de la plomb sans trop la voir à la fois.

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MessageSujet: Re: La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] La retenue du Midi [pv Elo/Thomas] Icon_minitime1Ven 13 Juin - 19:17

Une main touche son épaule qui pourtant voulait aller de l'avant. C'était inévitable, on l'a bloque en chemin. Pourtant, qu'est-ce qui a poussé la petite a fuir, telle une criminelle devant la justice, cette classe ? Eloïse se le demande elle-même avec une impression plus qu'étrange. Était-ce réellement sa personne qui se trouvait à la retenue ? Est-ce que seulement sa présence en ce couloir était vraie ? Peut-être était-elle dans un rêve dément ? La main est toujours là, maintenant une forte étreinte. Une fois de plus, on veut l'arrêter, la clouer au sol, ne sachant pas que la Plomb n'est pas une créature au terrestre. Elle est ailée, son esprit vagabonde plus loin que le commun des mortelles et construit les machinations les plus inusités. Bien sûr un professeur de physique, rationnel et scientifique, aura toujours de la difficulté à s'entendre avec une personne aussi lunatique qu'elle. Un tel duo est clairement impossible dans ces conditions. La blonde se retourne avec effroi, comme si un vieux démon revenait lui dire bonjour. Elle prend une certaine distance instinctivement, voulant de s'éloigner de l'aura perfide du professeur. Rapidement, la psychotique scrute l'homme qu'on prénomme Thomas, s'imaginant sans peine sortir de son dos des tentacules noirs et la terre trembler sous le poids de la confrontation. Il faut dire que l'adrénaline atteint près de son paroxysme chez la demoiselle. Liberté, le grand vol de sa vie, n'est pas gratuit. Il faut savoir se défendre contre des forces maléfiques qui dépassent nos propres monstres intérieurs. Elle regarde son professeur, totalement déconcerté, désemparé, les mains tremblantes. Elle défie clairement l'autorité, elle sait qu'il y aura des conséquences très néfastes, de longues tortures psychologiques à copier et recopier sans cesse pour qu'on lui imprime un discours à la place du cerveau. C'est maintenant ou jamais de voir si la rhétorique peut être utile. Elle tente de parler, même d'ouvrir la bouche pour produire un simple son pouvant être perçu comme un mot. Toutefois, elle n'y arrive pas, ne pouvant que fixer cette chose qui veut la maintenir enfermée entre quatre murs. Eloïse a une légère impression que la gravité vient de s'intensifier. C'est un combat, une bataille, elle compte gagner et pour ça elle doit retrouver l'usage de la parole. La magie fait bien des miracles, pourtant, celle-ci peut se retourner contre son utilisateur parfois. Il faut un équilibre en ce monde, néanmoins, la blonde s'estime assez forte pour surmonter toutes sortes d'épreuves... Aussi sordides soient-elles.

Désolé ? Il se dit désolé ? Qu’est-ce que ça change au fond ? Elle a de la peine tout de même, ce n’est pas parce qu’il prononce quelques mots futiles que ça va changer. Oh non, il n’apaise pas sa colère fougueuse. Il sème le doute certes mais sans plus. Est-il sincère ? Puis plus elle réfléchit, plus elle se demande si c’était elle qui s’était levée de son siège. Tout s’est passé si vite, l’impulsion était tellement forte, est-il possible que quelqu’un d’autre est pris sa place ? Ou que sa perception même de la réalité soit erronée ? Non, Eloïse déraille. Déjà, quand la Plomb se pose de telles questions lorsqu’elle est relativement tranquille, des résultats inquiétants peuvent voir le jour. Dans l’état où elle est, à peine consciente de ses prochaines actions, ça pourrait être catastrophique. Elle reprend un semblant d’attention quand l’enseignant parle du devoir. C’est ça son plan, qu’elle termine ce foutu devoir qui va lui laver le cerveau, la transformer, la fabriquer en une machine...

« Désolé ? Vous êtes désolé ? Vraiment ? Eh bah non, moi je ne pense pas que vous l’êtes. C’est le devoir que vous voulez. Le problème c’est que je ne suis pas dupe, professeur Thorn, oh non... »

Encore du blabla en vient. Par contre, cette fois-ci, cela fait rougir la jeune demoiselle. Ainsi, elle a la permission (théoriquement) de le traiter de tous les noms possibles et imaginables ? C'est gentil. C'est flatteur. Une telle autorisation, c'est spécial. Eh oui, Eloïse le prend comme un compliment, un droit offert, un cadeau. Elle sourit, ses mains se calment. Oh, elle n'est pas redevenue calme pour autant, seulement que cette remarque l'a bien amusée. Suffisamment pour la rendre un minimum plus sympathique. Dû moins, c'est une façon de parler. Sa jauge de colère est aussi très basse, ce n'est pas une ressource inépuisable, on peut très facilement l'exploiter tel un pétrolier dans les fins fonds de ses faiblesses mais le carburant finira toujours pas s'épuiser. Le problème est que sa psyché est riche en essence qui s'enflamme à tout bout de champs. Impossible de prévoir ses prochaines émotions.

« On se livre bénévolement à une vague d'insultes tel le Christ qui se sacrifie ? Ah mais non, ce n'est pas nécessaire. Je n'ai pas envie de sortir les méchants mots, de toute façon je... prends congé de la retenue ce midi. Ça compensera pour vos provocations. »


Le devoir attendra. Elle pourra toujours le terminer plus tard, ce n'est pas parce qu'il lui a donné en retenue qu'elle doit le terminer de la même manière. Oh mais elle oubliait, le professeur est un fermé, un esprit confiné. Il comprend que ses procédures.

« Hop hop, je disparais ! » Dit-elle d'un ton presque théâtrale mêlée à un spectacle de magie. Comme si elle s'apprêtait à faire le tour du lapin qui disparait dans le chapeau mais qu'elle serait elle-même le lapin.

Elle file telle une étoile filante vers une porte, qui mène inévitablement aux escaliers. Elle ne voulait pas rater sa sortie, et autant fuir sa retenue et avoir une montagne de conséquence, il vaut mieux le faire avec un certain style. Puis, dans sa tête, fuir semble être la meilleure solution.


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