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Un seul pas de travers [PV Lexy]
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MessageSujet: Un seul pas de travers [PV Lexy] Un seul pas de travers [PV Lexy] Icon_minitime1Lun 1 Sep - 22:43



Le danger. Roger l’avait évité longtemps, longuement et soigneusement depuis quelques temps. Depuis un temps que tous connaissaient bien, d’ailleurs. Mais il n’avait aucune envie d’y repenser. Le danger pris en vain, sans objectif, pour le simple goût du risque, ce danger était inutile et stupide. Ce n’était plus du courage, au-delà même de la témérité, c’était de la folie. Mais parfois, ce même danger était nécessaire, quand on pensait que l’on avait quelque chose à gagner. Réellement quelque chose à gagner. Alors, il fallait du courage. Il faut toujours du courage. Un peu de chance, aussi, tous les ingrédients si difficiles à réunir pour parvenir à ses fins au sein d’une grande, longue et douloureuse bataille. Comme la bataille dans laquelle il était engagé. Ce n’était pas par choix. Ce n’était pas par ambition. C’était du hasard et un devoir, désormais. Comme chaque minute qui passait et chaque seconde à vivre. Tous les pas était difficile sur le chemin, une ombre se dressait à chaque croisement jusqu’à la destination finale qui semblait s’éloignée un peu plus tous les jours, et puis des mois, des années plus tard, on ne la voyait même plus à l’horizon. Elle semblait s’être échappée au-delà des limites de la terre et du monde connu ; les limites mêmes de la galaxie ou de l’univers. La fin était loin, trop loin, de plus en plus loin. Et il continuait à courir, à croire qu’il fallait courir, à dire aux autres de courir pour l’atteindre quand même, bien qu’il y ait si peu de chances d’y parvenir un jour. Il voulait y aller par le chemin le plus long. Celui par lequel il était pratiquement sûr de se perdre, mais en même temps celui qui était le plus stable et le plus honnête. Par la voie rapide, il risquait à tout moment de revenir en arrière, et d’être finalement celui qui causait le danger au même titre que ceux qu’il croyait combattre pourtant. On ne pouvait pas se battre de cette façon et on ne tuait pas le mal par le mal, quand le mal était politique. Ou alors il fallait être particulièrement adroit, ce que lui n’était pas.

Roger n’avait rencontré Lexy Winchester qu’une seule fois en-dehors de l’Académie, et une seule fois il lui avait parlé d’une chose véritablement importante. C’était même la seule fois qu’il lui avait adressé la parole en-dehors des cours. Comme il n’était pas du genre à chercher dans les couloirs ceux qui ne respectaient pas les règlements, à donner des heures de colles injustifiées aux premiers Plombs qui ne tenaient plus en place, il n’avait finalement pas eu beaucoup d’occasions de parler avec eux. Les élèves qui, selon lui, étaient l’espoir de trouver le bon chemin. Les élèves adroits. Une seule fois, il lui avait parlé, il l’avait véritablement vu et avait compris ce qui se cachait dans cette âme. Et c’était justement ici, là où il se trouvait aujourd’hui, dans un coin perdu du Quartier Sud, à un endroit qui n’était pas le pire. Non, lui, il n’avait certainement pas intérêt à se trouver par ici, mais il sentait que, s’il voulait la voir en privé, loin de l’école, c’était le meilleur endroit. Quelque chose lui disait qu’elle viendrait dans ce coin et qu’il n’avait qu’à attendre, parce qu’elle y passait finalement une bonne partie de son temps. Evidemment, en tant que professeur, et aussi en tant que père, il ne pouvait vraiment approuver cette attitude, mais il n’avait aucun pouvoir sur Lexy et ne cherchait pas à en avoir. Du moins, pas ce genre de pouvoir-là. Lexy était l’unique échec de son plan, sa volonté de rester sur le droit chemin. Il voulait se battre honnêtement, par ses paroles seules. Malgré tout, il avait besoin d’elle et de la façon détestable dont il s’en servait. Il la payait pour qu’elle fasse ce qu’il voulait d’elle. Mais il aurait aimé qu’elle le fasse d’elle-même, et parce qu’elle savait que c’était un devoir pour n’importe quelle personne qui avait encore un peu de liberté dans l’âme. Elle n’était pas encore prisonnière du monde entier, mais elle ne voulait pas en sortir tous les autres. Elle voulait juste de l’argent. C’était sale, mais c’était tout ce qu’il pouvait faire.

Cependant, cette fois-ci, ce n’était pas pour en faire son alliée une fois encore ou de s’assurer de sa fidélité. Il n’allait pas manquer de lui demander des nouvelles de ce qu’elle était censée faire, bien sûr. S’il pouvait lui faire espérer une augmentation, ce serait parfait. Peut-être ferait-elle son travail avec d’autant plus d’entrain. Mais faire ce qui était interdit et être payé pour le faire, comment refuser ? Surtout quand c’était de la part d’un professeur. Toutefois, ce qu’il voulait cette fois était d’un tout autre ordre, et il se sentait d’autant plus coupable d’avoir recours à elle. Seulement, cela lui semblait plus important que tout ce qu’il avait connu jusqu’ici. Il avait l’impression, aujourd’hui, que quelque chose de louche se passait au sein même de l’école et concernait une de ces élèves qu’il n’avait pas du tout imaginée comme elle se dévoilait à lui peu à peu. Il avait eu beau l’interroger, demander les informations que l’école connaissait sur cette élève, tout semblait en ordre. Evidemment, l’académie n’avait pu lui révéler quoi que ce soit et c’était bien la seule règle qu’il comprenait pertinemment dans cette école. Mais cela n’empêchait rien au fait que, s’il y avait eu quelque chose de suspect, on s’en serait vite rendu compte. S’il y avait quelque chose à découvrir, cette chose était profondément secrète et enfouie. Trop profondément pour qu’il puisse espérer l’atteindre, de lui-même, seul. C’était pour cette seule et unique raison qu’il attendait désormais, au coin de cette rue, que pointe une mèche des cheveux bruns de son élève. Il n’avait étrangement aucun doute qu’elle passerait. Pourquoi ce jour en particulier, pourquoi à ce moment-là, il ne saurait le dire. Mais il le savait. Et justement – il dut lui faire peur à surgir ainsi devant elle dès qu’il l’aperçut au loin – le hasard fit qu’il était tombé juste. Il sortit de l’ombre, lentement mais fermement. « Lexy. Je vous attendais.  »

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MessageSujet: Re: Un seul pas de travers [PV Lexy] Un seul pas de travers [PV Lexy] Icon_minitime1Sam 20 Sep - 17:08

Il y a des moments où il faut parfois mettre sa vie en jeu pour pas grand-chose comme des banalités, des stupidités qui défient toute sagesse. Ces moments rendent visite à Lexy souvent ces derniers temps, beaucoup trop à son humble avis. Elle regrette presque de ne pas pouvoir revenir à une routine plus simple. Avoir un nez en bon état, paresser et travailler un minimum pour l'école. De plus, elle pourrait rembarrer quelqu'un de temps à autre, de petites disputes sans importance. À ce stade, elle rêvasse même (et attention, c'est sérieux) à se trouver un petit travail facile, honnête et qui ne demande pas trop d'efforts. Eh oui, Winchester qui pense à se trouver du boulot, si ce n'est pas étonnant ! En fait, ce ne sont là qu'une supposition de ce qu'elle pourrait faire dans le plus neutre des mondes et non pas le meilleur, celui-ci se révèle à être inaccessible et la brunette juge inutile de penser à cela. Ce qui est sûr et certain, c'est que la Plomb s'apitoie sur son sort avec l'acharnement d'une hyène qui essaie de voler le repas d'un lion. En bonne égoïste qui ne pense qu'à son nombril, elle ne manque pas de se plaindre à propos de n'importe quoi. De tout et de rien mais surtout de tout. Au moins, un travail l'attend, en quelque sorte.

Vous a-t-on déjà dit à quel point Lexy était une personne cupide ? Vorace comme un piranha, on ne s’étonnerait même pas que le rat soit son animal représentatif. Ce soir, elle est prête à risquer sa carcasse d’alcoolique pour espérer obtenir quelques bouts de papier. Avec un peu de recul, la philosophe trouverait cela bien triste de s’abaisser à ce niveau mais ce n’est pas le temps d’avoir de la peine, il faut qu’elle sorte de son lit. Eh bah oui, il faut bien qu’elle décroche de son matelas avant de partir pour une aventure périlleuse. Si elle était dans un film, une musique épique jouerait en fond lorsqu’elle sort de son cocon de couvertures.

Lunette de soleil, chapeau, vêtements longs qui couvrent la plupart du corps, la Plomb est fine prête pour son départ. Une fois qu'elle a fui le pensionnat discrètement (elle ne voudrait surtout pas être suivie) elle marche dans New-York, cigarette à la bouche. Elle lâche une dernière bouffée de fumée en l'air avant de jeter sa dose de nicotine par terre. C'est à peine qu'elle peut se payer quelque chose de bon à fumer la plupart du temps, autant en profiter ce soir. Qui sait, il se peut que ça soit son dernier jour sur terre. Elle n'a jamais été aussi anxieuse aux frontières du Quartier Sud.

Cette anxiété n’aurait pas lieu d’être si elle n’était pas bannie de ce ghetto géant pour une durée indéterminée. Aux dernières nouvelles, Lexy n’est pas plus la bienvenue aujourd’hui que cette fatidique soirée où elle s’est mise à dos un Clown. Celui-ci étant en vacance, elle se permet d’y entrer en essayant de ne pas se faire remarquer, d’où les lunettes de soleil. Elle a désespérément besoin d’argent au plus vite et un seul homme peut lui en fournir dans l’instant présent. Évidemment, Winchester ne se prostitue guère. Le travail qu’on lui offre est un tantinet plus intéressant et moins rabaissant à plusieurs niveaux.

La paranoïa n'est pas un défaut qu'on attribue à la demoiselle aux premiers abords. Cela dit, elle a des raisons de l'être et plus que jamais. Ironiquement, avant, elle s'y baladait comme bon lui semblait. Tout cela a changé. Elle n'ose point regarder quelqu'un dans les yeux, par peur qu'il lui rende le regard ou qu'il l'aborde et cela malgré le fait qu'elle porte des lunettes fumées. Winchester n'arrive pas à rationaliser son angoisse, ce qui ne l'empêche aucunement de garder un visage de marbre à l'extérieur. Elle est trop fière pour ne serait-ce qu'insinuer qu'elle est gouvernée par l'effroi.

Plus loin, son professeur sort de l'obscurité où il était tapi. Peut-être que ce n'était pas son intention de l'effrayer mais ça a donné froid dans le dos à la jeune fille. Une fois que son cerveau a assimilé clairement que c'était un homme connu, ses neurones se calment peu à peu. Enfin quelqu'un qui pourra prendre des coups à ma place si les choses tournent mal ! Pense-t-elle. La Plomb pense à sauver sa peau d'abord, cependant, elle préférait que tous les deux restent en vie et hors des complications. C'est dans son intérêt. Ensuite, viens cette éternelle question : pourquoi ? Pourquoi avoir organisé un nouveau rendez-vous au Sud alors qu'elle y est autant à sa place qu'un chat dans une meute de chiens ? Eh bien la réponse est simple : problème de communication. À vrai dire, c'est ce qu'elle prévoit de dire et ce n'est pas totalement infondé : la brunette est très préoccupée et inattentive (on se demande bien pourquoi une fois de plus...). Il y a aussi une question d'orgueil là-dedans, ça revient en boucle et en boucle. Cette fierté mal placée commence à devenir un véritable handicap à force. Bref, elle s'approche de Roger. Lexy pense à esquisser un sourire vraisemblablement faux sur son visage mais elle n'en voit pas l'utilité, elle reste impassible et inexpressive. Une température glaciale se repend sur les mains de la jeune fille soudainement. C'est soit la température extérieure ou son propre corps qui déraille, en fait, la Plomb ne cherche aucunement à comprendre.

« Bonsoir professeur. Excusez mon impolitesse et mon attitude très directe mais trêve de cordialités. J'aimerais qu'on puisse continuer notre rendez-vous ailleurs et ce sans plus attendre. J'ai mes raisons pour ne pas vouloir rester trop longtemps dans le Quartier Sud, monsieur Manesse. Ce n'est peut-être pas responsable de ne pas vous avoir prévenu à l'avance mais j'ai eu quelques complications, rien de bien méchant. »

La brunette n'est pas allée par quatre chemins mais celle-ci n'a pas envie de jouer avec la subtilité à ce sujet. L'étudiante fait un signe au professeur qui lui indique de la suivre vers un chemin qui mène à la sortie de ce recoin de la ville décomposée par les virus qui la dévorent. Elle soupire avant de reprendre un ton de voix moins froid, un brin plus accueillant.

« Sinon, je suis ouverte à la discussion en marchant comme la dernière fois. En dépit de la surveillance un tantinet plus accru en dehors du Sud, je suis sûre qu'il y a des lieux plus... intéressants en ce qui concerne nos... affaires. »

En tout cas, il vaut mieux se cacher dans un sous-sol poussiéreux qu'à un lieu où elle est une proie de premier choix.

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MessageSujet: Re: Un seul pas de travers [PV Lexy] Un seul pas de travers [PV Lexy] Icon_minitime1Lun 22 Sep - 21:43



C’était drôle qu’elle soit venue à lui. Qu’il l’ait rencontrée là où il s’attendait à la trouver. Et c’était d’autant plus étrange qu’elle lui dit ensuite des choses qu’il ne soupçonnait aucunement et qu’il n’aurait jamais crues possibles. La vie de ses élèves, à partir du moment où ils mettaient le pied en dehors de l’Académie, ne l’intéressait plus le moins du monde et il n’avait jamais cherché à espionner qui que ce soit. Il ne savait donc pas ce qui avait bien pu se passer et il fut quelque peu surpris qu’elle lui demande aussi vite de partir, sans la moindre formule de politesse pour le saluer d’abord. Mais dans ce cas, pourquoi était-elle venue ? C’était comme si elle avait su qu’il l’attendait. Comme si elle était venue juste pour lui. Le sort était parfois trop intelligent et en devenant particulièrement terrifiant. Il ne se préoccupa pas plus longtemps de ce lieu, des questions qu’il ne pouvait s’empêcher de se poser, et hocha lentement la tête pour accepter. Il se rapprocha d’elle, regardant encore autour de lui – mais qui cherchait-il à protéger, lui-même ou elle ? De quoi avait-il peur : qu’on le voie, qu’on l’attaque, qu’on s’en prenne à une élève qui était un peu, selon sa plus profonde conscience, sous sa responsabilité ? Lexy n’aurait certainement pas apprécié de savoir ce qu’il pensait en ce moment. Mais elle n’avait pas le pouvoir de lire dans les pensées. Malheureusement, peut-être… parce que si elle avait pu le faire, elle aurait été plus utile que jamais pour parvenir à l’objectif qu’il allait lui demander d’atteindre. Et si ce pouvoir existait, tout simplement, pourquoi en aurait-il été privé, lui ? Il aurait pu lui-même lire dans les pensées d’une personne dont il mourait envie d’en savoir plus, sans avoir besoin de passer par quelqu’un d’autre. Mais ce pouvoir n’existait pas. De combien de pouvoirs aurait-il eu besoin dans ce monde ? Mais si lui les avait eu, pourquoi pas les autres ? Il aurait pu y réfléchir des heures. Peser le pour et le contre, se poser des questions, toujours des questions. Il ne pouvait s’empêcher de se poser des questions. Imaginer aussi, imaginer ce qui ne pouvait être, ce qui aurait pu être, ce qui sera peut-être un jour, s’il avait de la chance… si ses rêves pouvaient se réaliser. C’étaient ses rêves les plus profonds, les plus désespérés, et il devait se battre pour ne pas tomber dans ces rêves et rester face à la dure réalité. Il devait prendre des risques parce qu’il n’était pas possible, dans un tel monde, de vivre sans risque. Par vivre, il entendait évidemment : vivre véritablement, une vie digne de ce nom, une vie humaine. Une vie qui ne soit ni d’animal, ni de robot. Est-ce que cela était encore possible ? Ce n’était pas dans ses compétences de se prononcer là-dessus.

Mais il était temps d’en revenir au sujet de sa venue ici. Ses espoirs, ses rêves, tout cela était lointain et se perdait dans la brume de l’avenir. Devant lui, il y avait un but précis. Qui était peut-être tout aussi désespéré et stupide que tout ce qu’il avait en tête. Mais au moins, c’était précis et il en voyait les limites, les implications, quelques possibilités qui s’offraient à lui pour y parvenir. Pour commencer, son employée : Lexy. Sa seule véritable employée, qu’il payait parce qu’elle était débrouillarde ; qu’il était obligé de payer parce que le monde actuel l’exigeait. « Excusez-moi de vous retenir ici, alors. Je pensais que c’était le meilleur endroit pour vous rencontrer. Dans mes souvenirs, vous veniez souvent vous promenez par ici. Vous promener ou… autre chose. Mais allons-y, marchons. C’est toujours plus agréable pour discuter, de toute façon, quelle qu’en soit la raison. Ou le sujet. Plutôt que de rester dans une rue froide… » Il frissonnait en parlant. Il frissonnait dans le silence, en regardant la rue. Tout simplement. En pensant, même, parfois. Il n’en fallait plus de beaucoup pour lui faire peur. « Je me doute qu’il y a mieux que le Quartier Sud, quelle que soit la raison d’un rendez-vous, mais… il me semblait approprié. Enfin… Disons, pour rire – si on peut encore se le permettre – que c’était dans l’ambiance. » Est-ce que c’était une plaisanterie ? Quelque chose dans le genre, peut-être. Une plaisanterie. Voilà un mot qu’il n’avait pas entendu depuis des millénaires. Des millénaires… c’était bien ce qui lui semblait. Depuis… « avant. » Mais ce « avant » était si loin, si absent. Il n’avait même pas l’impression qu’une telle époque eût existé. C’était comme si la réalité s’était effacée avec la vérité. On leur apprenait des mensonges. Les mensonges devenaient la vérité, au fur et à mesure qu’ils étaient répétés. Il n’y avait plus rien avant, qu’un grand vide, le grand vide que l’on apprenait aux étudiants. « Ce que je vais vous demander va sans doute vous paraître étrange, mais puisque nous n’avons apparemment pas beaucoup de temps, je vais être obligé d’aller droit au but… Connaissez-vous une Zinc qui s’appelle… Nina ? » C’était le point de départ. Si Lexy ne voyait même pas de qui il parlait, il n’irait pas loin.

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MessageSujet: Re: Un seul pas de travers [PV Lexy] Un seul pas de travers [PV Lexy] Icon_minitime1Dim 5 Oct - 16:01

Il est vrai que Lexy traînait souvent dans les parages avant. Elle essayait des substances illicites quand elle en avait les moyens (ce qui est assez rare pour le souligner), elle parlait à des gens ici et là tout en s'amusant à visiter ce lieu de déchéance humaine avec une insouciance enfantine. Oui, la demoiselle était un peu conne avant. Tout le monde l'a été et peut l'être à nouveau, c'est agaçant mais on ne peut rien y faire si ce n'est qu'éviter d'être con. Au fond, c'est un grand cercle vicieux, toutes ces conneries. La Plomb n'a donc pas tort de dire que les gens sont stupides, d'une certaine façon. Bien sûr, elle omet de s'intégrer dans le lot souvent, sa fierté en ayant assez de se faire déchiqueter, écraser, découper et autres procédés visant la destruction d'un ensemble. La fille sourit tandis que le professeur se plie à sa demande. En tant qu'élève misérable, de seconde classe, elle devrait se réjouir d'avoir convaincu un professeur en dépit du fait que la demande peut sembler tout à fait anodine. Pourtant, il n'y a rien.

« En effet. » Se contente-t-elle de dire pour rester un minimum social. Le but de cette rencontre n'est pas de faire la conversation, loin de là, mais il y a de l'argent en jeu et elle ne veut pas que cette source de revenue part en fumée à cause de sa négligence.

Ensuite, l'adulte se permet de dire une blague. Une simple, petite et innocente blague... La jeune fille lève un sourcil, perplexe. Est-ce vraiment le moment pour rire ? Absolument pas, enfin, un Clown aurait peut-être bien ri avant de les buter, mais ça c'est une autre histoire. Un sourire en coin se dessine sur le visage de Lexy. Celui-ci n'a rien de sincère, naturellement.

« Peut-être. »

Elle aurait probablement trouvé une forme d'amusement dans ses propos si sa vie n'était pas en danger. C'est un humour qui ne lui est pas inconnu mais si ça ne la gêne pas de sourire sans le vouloir, rire sans le vouloir n'est pas au menu ce soir. Puis, c'est si fatiguant, ces émotions complexes. Bref, Winchester attend. C'est lui l'employeur, après tout.

Il a touché plein dans le mille. Oui, il demande quelque chose de plutôt étrange. Enfin, relativement étrange. Depuis longtemps, elle est habituée aux mécanismes tordus, aux idées politiquement incorrectes et aux gens qui manquent sérieusement de scrupule. Comme elle, au fond. Mais que veut-il de... Nina ? Oui, la Plomb l'a connait. Pas personnellement bien sûr, elle ne se souvient guère de lui avoir déjà adressé la parole. Par contre, elle l'a déjà vue à l'académie, dans un ou deux cours, discuter d'une manière... agitée avec Spencer. C'est le genre de personne qu'elle observe de loin, de ses yeux de rapace en manque de viande en décomposition. Pourtant, elle n'est jamais venue la déranger pour le plaisir de le faire. Peut-être que l'occasion se présentera ce soir, qui sait ?

Cependant... pourquoi lui pose-t-il cette question ? C'est incongru. Il se cherche une maitresse ou bien il a peur qu'elle devienne une Platine espionne qui lui mettra des bâtons dans les roues ? Mine de rien, ce serait également à l'avantage de Lexy d'empêcher une autre droguée du drapeau rouge, blanc et bleu de s'épanouir.

« L'étrangeté ne m'est pas inconnue. »

Elle parle pour elle-même. En fait, ces mots ont été prononcés comme si la jeune fille avait été seule, à se poser des questions philosophiques bizarres en fumant on-ne-sait-quoi en fixant le plafond. L'alcoolique aime regarder sans tourner la tête le plafond vide de sa chambre, en restant cloîtré sur son lit sans bouger comme si elle était clouée au matelas. Ça l'apaise, pas de la même manière que fumer ou boire, mais ça reste une activité de paresse agréable. Mademoiselle commence à marcher vers la sortie du Sud, avec Roger à sa suite. Enfin, elle suppose, puisqu'il a donné son accord pour procéder de cette façon. Elle louche vers un mur couvert de graffitis en se demandant ce qui pousse les gens à faire ça. Sa réflexion, ayant duré moins que dix secondes, la pousse à déduire que c'est un phénomène culturel chez les voyous qui n'ont rien à faire de leur journée. Bien sûr, elle ne racontera point l'énorme vandalisme qu'elle a commis il n'y a pas si longtemps...

« Nina ? Je la connais. Elle est maigre et ses cheveux sont noirs, n’est-ce pas ? Ou brun foncé ? Je pense que ça en revient au même si nous savons de qui on parle, ce qui semble être le cas. »

Il y a beaucoup d’étudiants à l’académie, c’est bon de s’assurer qu’on parle de la même personne. En tout cas, la Plomb aimerait bien lui tirer tout de suite les vers du nez concernant son intérêt bizarroïde envers cette académicienne sans histoire, toutefois, elle essaie de tirer des leçons de ses erreurs. Patience, patience, tout deviendra plus clair bientôt, pense la philosophe. Elle privilégie la vertu de la patience ces derniers temps. Pour l’instant, elle juge cela bénéfique.


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