|
|
Alastor Burton
Alastor Burton
AVATAR : Cillian Murphy
DC : Theodore Traum
COMMENTAIRES : Mon monde est une vaste étendue aride couverte de poussière et d'une végétation desséchée. Les arbres y sont tordus et leurs branches aux mains griffues écorchent et s'accrochent. Les seules visites que j'y reçois sont celles de spectres décharnés, de bêtes sauvages et de monstres sanguinaires. J'habite au coeur d'hectares désolés où j'expose des cadavres d'une macabre Beauté, et lorsque je parcours ces champs de Mort et de Douleur, marchant seul sur des ossements humains, les seules fleurs qui se mêlent à mes cheveux sont les flocons de neige qui descendent d'un ciel gris plombé.
CRÉDITS : Schizophrenic
MESSAGES : 371
Date d'inscription : 10/06/2013
CASIER JUDICIAIREÂGE: CAMP: Contre le GouvernementJE SUIS: un(e) new-yorkais(e) aux habitudes plus ou moins douteuses
| Sujet: Alastor Burton Mer 22 Nov - 10:20 | |
| BOOGIE « Dance with the dead in my dreams Listen to their hallowed screams The dead has taken my soul Temptation's lost all control »▬ Slayer |
identité NOM : BURTON PRÉNOM(S) : Alastor DATE DE NAISSANCE : 25D Décembre À : Vancouver ÂGE : La quarantaine NATIONALITÉ : Canadienne MÉTIER : Survivant (et employé de morgue) SIGNE PARTICULIER : Serial killer en roue libre ► Poste vacant ; Scénario ► Célébrité choisie : Cillian Murphy ► Groupe : Fondamentalement Xénon Crédits : wam (icons) || wam (avatar) |
HISTOIRE « ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. »— Balzac. - Spoiler:
La pluie tombait drue. J'étais accroupi au sol au fin fond d'une ruelle crasseuse de New-York. Ombre parmi les ombres. Monstre tapi au milieu des humains. A travers mes longues mèches, je distinguais les silhouette imprécises des autres rebuts de cette société. Dealers, prostituées, junkies, meurtriers. Tout ce que la terre pouvait faire de pire passait devant mon regard et aucun ne s'arrêtait. Pourquoi le ferait-il? Je ne ressemblais qu'à un énième tas de chiffons humanoïdes que la Mort viendrait faucher un jour ou l'autre. Pourtant, je n'ai pas toujours été comme cela. I l y a toujours cette Bête enfouie en moi, il suffirait d'un rien pour qu'elle se ranime, qu'elle se réveille et s'extirpe magistrale et dangereuse de la fange. Pour l'heure, je n'ai juste qu'une envie...dormir. Pourriture, je retourne à la pourriture...
C'est à Vancouver qu'Alastor vit le jour, au sein d'une famille presque banale à mourir. Ses parents dirigeaient d'une main de fer une scierie qui devait embaucher les deux tiers de la population, hommes et femmes compris. L'avantage de bosser dans un tel endroit, c'est qu'on ne vous demande ni de parler ni de faire preuve d'intelligence. Les Burton n'avaient pas inventé l'eau chaude. Le père avait hérité de l'usine de son père qui lui même l'avait reçu de son père. Pas de brillantes études chez les Burton ni de grands débats. On finissait à la scierie quoi que l'on fasse quoi que l'on veuille ou que l'on espère de l'avenir. Les discussions au foyer ne concernaient que le bois et les ouvriers, de temps en temps les machines mais ça n'allait guère plus haut que ces trivialités. Pourtant, malgré ce terreau peu fertile, le petit Alastor fit preuve très tôt d'une curiosité à l'égard du monde qui l'entourait qui laissaient ses parents pantois. Rapidement, ces derniers abandonnèrent l'idée de répondre à ces interrogations parfois pêchues et abandonnèrent leur fils unique devant des livres qu'il était incapable de déchiffrer mais pas pour longtemps. La lecture, là se situe le premier échappatoire du petit garçon. Avant même d'entrer à l'école, il savait lire ayant appris seul. Par déduction. Par comparaison, confirmant le moindre de ses doutes par une étiquette d'un produit de consommation connu. Quand il déboula à l'école, il créa la surprise. Autant chez ses enseignants que parmi les autres élèves. Alastor souffre d'une énorme complexe de supériorité. Il est intelligent, très intelligent. Les adultes qu'il voit à l'école ne cessent de le lui répéter nourrissant son ego déjà surdimensionné. Il n'a pas les réactions d'un enfant normal, ses raisonnements sont trop bien construits, son langage bien trop étoffé et développé. Il ne se mêle pas à ses camarades les trouvant profondément désespérants. Pas de jeux avec eux, aucun ami. Ils ne sont pas dignes de lui. Ils ne le seront jamais. Ils parlent tous de la scierie, formatés jusqu'au bout des ongles pour croupir dans cet endroit qu'Alastor hait de plus en plus. Alors, le petit garçon passe tout son temps libre plongé dans des livres. Le moindre ouvrage qui lui tombe sous la main, il le dévore. Le savoir le plus infime, il met un point d'honneur à l'absorber et lorsque les livres ne suffisent plus, il se tourne vers les adultes. Il dépasse sa répugnance de la scierie pour passer de longues heures à l'infirmerie à parler avec le médecin ou l'infirmier. Il se rapproche du groupe de chasseurs qui traverse souvent la propriété familiale. Alastor ne se perd plus jamais en forêt, il reconnaît la plus petite empreinte, sait traquer la bête la plus discrète. Et il continue ainsi durant des années jusqu'à son adolescence. A 17 ans, Alastor est toujours un solitaire. Auréolé d'une aura de mystère, il intrigue, il fascine autant qu'il inquiète et est craint. Hautain et replié sur lui-même, il a de plus en plus de difficulté à tolérer la présence d'imbéciles autour de lui. Entre-temps, ses enseignants sont parvenus à mettre un nom sur son étrangeté. Alastor est un surdoué qu aurait du finir sa scolarité dans un établissement à la mesure de ses capacités. Il aurait pu faire partie du Gouvernement, jouir d'une position élevée dans la société mais ses parents n'acceptèrent jamais cette "fantaisie", refusant catégoriquement que leur fils unique fasse autre chose que directeur de la scierie. Le petit garçon en nourrira une rancune sans bornes. La première manifestation de la Bête aura lieu durant cette fin d'adolescence. Un camarade de classe qui s'était installé un peu trop prêt de lui l'a légèrement bousculé du coude. Alastor sentit une vague familière, une vague de rage et de colère qui le torturait depuis toujours mais qui ne s'était jamais exprimée. C'est presqu'automatiquement qu'il s'emparera de sa fourchette pour l'enfoncer dans la main de son voisin. Aucun avertissement ni signe avant-coureur dans ce geste. Alastor lèvera son regard cristallin sur le visage à la fois stupéfait et tordu de douleur de son camarade tandis que lentement, il opérait au couvert fiché dans la chair une légère rotation. C'est un surveillant qui le tirera en arrière. Bien évidemment, Alastor et ses parents seront convoqués mais les résultats du jeune homme étaient tels qu'on ne pouvait définitivement pas pourrir un dossier scolaire pour si peu, surtout qu'il avait clairement exprimé les circonstances de cet acte malheureux et qu'il était la victime...
Dormir...le froid pénètre mes os, je le sens au plus profond de ma moelle. Mes paupières se font de plus en plus lourdes. Tout commence à se brouiller autour de moi, à se figer comme si l'univers s'engluait dans une substance quelconque et transparente. Les silhouettes des paumés se raréfient. Je respire de plus en plus difficilement. C'est donc la fin? Une ombre s'arrête devant moi. Lentement, je lève un regard cerné et fatigué sur l'inconnu qui me fait face. Je ne distingue pas son visage à travers les gouttes de pluie, son long manteau bat ses mollets et il semble...m'étudier, me scruter, comme s'il essayait de percer le mystère de ces yeux d'un bleu glacial qui se sont posés sur lui. Il s'accroupit, la tête penchée sur le côté. Curieux. Intrigué. Mes lèvres essaient d'articuler quelque chose. Qu'on me fiche la paix...la paix. Comme lorsque j'étais dans ma forêt. L'inconnu se penche sur moi et enfin, ses traits m'apparaissent.
Le cauchemar d'Alastor commença lorsqu'à vingt ans, ses parents trouvèrent la mort dans un accident de voiture. Il n'en fut pas plus ému que cela, il n'avait jamais éprouvé une quelconque estime pour ce couple qui ne lui offrait rien d'autre qu'un toit sur sa tête, mais Alastor fit un effort de comédie lors de l'enterrement. Avec effroi, il apprit dans la semaine qui suivit qu'il héritait de tous les biens des Burton. La maison, la propriété de plusieurs hectares et l'affreuse scierie. Il essaiera vainement et sans réelle volonté de diriger l'usine mais il abandonna rapidement l'idée d'en être le directeur. Il licencia la totalité des employés s'amusant de leur détresse et de leur colère mais il refusa de revendre le bâtiment, les dépendances ou la moindre machine. Il passa de longues soirées armé d'une hache ou d'une masse à errer dans les couloirs et les ateliers déserts à défoncer, démolir, détruire tout ce qui passait à portée. Cela l'amusa un temps. Alastor trouva vite refuge dans sa maison cachée au plus profond de la dense forêt de plusieurs hectares qui maintenant lui appartenait. La lecture au coin du feu, les nuits contemplatives à écouter la lutte pour la survie dans les hautes fougères, le silence apaisant de la nature...rien ne semblait pouvoir le déranger. La Bête au fond de lui avait trouvé la sérénité. Plus aucune image de mort n'envahissait ses rêves. Il ne revivait plus avec un plaisir malsain l'épisode du couvert planté dans une main humaine. Apaisé, il était presque apaisé et Alastor se surprenait à souhaiter que cela dure éternellement. Mais rien n'est éternel et certainement pas la tranquillité. Ce furent d'abord les chasseurs qui vinrent troubler sa retraite. Puis des randonneurs, des campeurs, des ados lubriques. L'humanité infestait sa forêt. La rage et la colère familières affluèrent aussitôt en vagues irrégulières, de plus en plus puissantes. Au début, Alastor se contenta d'hurler aux intrus de déguerpir. Puis, il fit l'achat d'une arme à feu et les menaça de leur plomber les fesses. Et un jour, enfin, les digues lâchèrent, la rage déferla et le coup partit. Puis un second et un troisième. Trois corps vêtu de kaki s'effondrèrent dans les hautes herbes. Le souffle court, éperdu, en proie à des sentiments violents qui se mêlaient, il faudra de longues minutes à Alastor avant de se diriger vers ses victimes. L'une d'entre elles était encore vivante, hoquetant du sang étendue sur le dos. Le regard froid du jeune homme se baissa sur le mufle étranger avant qu'il s'installe en tailleur près du blessé attendant l'instant où la mort allait cueillir ce dernier. Cet acte bouleversa Alastor. Il avait tué et n'en éprouvait aucun remords. Pas de spectre pour lu rappeler ce geste honteux et inhumain. Pas de cauchemar où les traits convulsés de sa victime lui reprochaient son meurtre gratuit. Seule l'envie de recommencer le tenaillait comme une faim que rien ne paraissait pouvoir assouvir. Alors, il réitéra son geste. Encore et encore. Tout humain croisé sur ses terres y passait. De l'arme à feu, Alastor passa à la lame, aux pièges sournois. Il séquestra, tortura, expérimenta avant de toujours attendre comme un vautour que la mort ne vienne. Il se débarassait des corps à la scierie qui pour le coup était une véritable bénédiction. Tant de disparitions ne passèrent pas inaperçues et lorsque la présence des autorités se fit de plus en plus présente, Alastor décida de quitter son refuge pour s'exiler à des kilomètres de là, à l'autre bout du pays. Il quitta la côté ouest pour la côte est. Il abandonna la nature qu'il chérissait tant pour la ville. Il allait se noyer dans la foule anonyme de New-York avec en poche quelques affaires dont il ne pouvait se résoudre à se séparer et l'intégralité de ses comptes en banque.
Qui est ce type? Je ne l'ai jamais vu mais au fond de ses yeux, je crois reconnaître une lueur familière. Celle qui luit dans mes propres iris. J'essaie de me redresser mais une main sur mon épaule me tient au sol. Combien de temps dure ce silence? J'ai l'impression d'être mis à nu. L'homme au visage de monstre voit le monstre derrière mon visage d'homme, j'en suis certain. Un sourire étire les lèvres difformes. Il se redresse et me tend une main gantée. Je fronce les sourcils, indécis. Mon heure n'est donc pas arrivée? Dois-je croire que mon démon gardien vient de m'apparaître en cette nuit pluvieuse et glaciale pour me sauver de la mort en me proposant une nouvelle existence. Son premier test sera donc ma volonté. Suis-je encore capable de me relever alors que les doigts froids de la faucheuse se referment sur mon coeur? J'entends presque mes articulations gémir lorsque je remue maladroitement. Une main posée sur le mur derrière moi, je me hisse. Je me relève. Mes genoux veulent me lâcher mais non. Ils m'obéissent docilement. Je suis debout. Le sourire de l'inconnu s'élargit, ses doigts gantés s'agitent (d'impatience?), je referme les miens dessus et nous nous enfonçons dans les ténèbres.
Les coups pleuvaient, harcelaient chaque centimètre de sa peau éveillant des nerfs qui avaient toujours été endormis. Alastor est recroquevillé sur le sol protégeant sa tête de ses bras. Il pourrait se lever, empoigner le bâton pour le jeter au loin. Il pourrait se relever et sauter sur Jason. Il pourrait se défendre, réagir, se rebeller. Ce n'est pas dans sa nature de se soumettre. Mais là, il ne fait rien. La Bête se laisse faire. Il n'est plus l'être arrogant et sournois. Il est humble. Aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres. Les larmes, c'est de la souffrance gaspillée. Il serre les dents acceptant la douleur. En vérité, Alastor est totalement fasciné par son frère de ténèbres, chaque acte de ce dernier n'a pas à être jugé ou soupesé. S'il est dans cette situation, il s'est montré faible ou faillible. Pire...décevant. Alastor et son ego ne peuvent accepter un échec sans l'expier. Et la seule pénitence se fait dans la douleur aux pieds de Jason. Leur relation perverse l'est jusque dans leur pardon déviant. Ils n'ont pas besoin de parole dans ces circonstances. L'un comme l'autre sont de fieffés menteurs et de monstrueux manipulateurs, ils le savent. Ils ont besoin d'actes, pas de belles paroles et de monologues. La loyauté du Boogie Man frise avec le fanatisme religieux le plus extrême. Jason est un Visionnaire, un Messie qu'il attendait. Le ciel pleurait lorsqu'il l'a arraché au caniveau et à la Mort. Ce n'est pas une simple rencontre. C'est une révélation. Quelle était la probabilité que ces deux-là se rencontrent? Burton venait de Vancouver. De l'autre bout du pays. Le rythme des coups ralentissaient, jusqu'à être sans conviction. Puis, ils cessent. Ces accès de colère de Lecter sont violents mais brefs envers son bras droit. Alastor patiente le temps qu'il faut, encaissant, avant de trouver la force de se relever. Il ne s'accorde que quelques secondes de douleur sourde avant de rapidement la museler et la masquer. L'homme qui était au sol disparaît à l'instant où la colonne vertébrale du Boogie Man se déroule, droite comme un I tiré à la règle. Son visage retrouve sa moue orgueilleuse, le froid et le néant habitent de nouveau ses yeux. Le vieux jouet qui malgré les traitements et les années, garde la même expression. Elle s'efface ou disparaît mais ne change jamais. Le souffle court, la respiration rapide, Jason le fixe, le feu face à la glace. Le dos raide, Alastor s'incline légèrement. Une sorte de merci mêlé à une confirmation que la leçon est apprise. La vie peut reprendre son cours...le Boogie Man se rapproche du balafré et reprend place au-dessus de la carte de la ville noircie d'annotations. Jusque tard dans la nuit, ils planifieront soigneusement le prochain "boum", modifiant leur stratégie, essayant des dizaines de combinaison différente et agiront comme si rien ne s'était passé. Dans leur vision déformée de la réalité, Burton et Lecter se montrent bien plus justes que n'importe quel tribunal ou communauté. A chaque crime, une sentence. Et quand la sentence est exécutée, la dette est payée, les compteurs remis à zéro. Un nouveau chapitre s'écrit avec la même donne que le chapitre précédent. Le dernier jour du reste de ta vie...Les rues défilent, embuées, voilées, brumeuses, tandis qu'il court. Le souffle haletant, une saveur de sang dans la bouche, une sensation tiède et poisseuse dans le dos, le Croque-Mitaine fuit. Où l'emmènent ses longues foulées précipitées? Il n'en sait rien. Son esprit est incapable d'aligner deux pensées cohérentes. Il ne parvient pas à se repérer, sa vue trouble l'empêche de reconnaître l'enfilade continue de ruelles et de venelles toutes plus sombres les unes que les autres. Il sent les muscles de ses jambes faiblir inexorablement. Bientôt il devra marcher. Bientôt, il devra s'arrêter. Bientôt, il s'effondrera. La rage, la frustration luttent avec l'inquiétude et l'anxiété. Que sont devenus Jason et Alonso? Des souvenirs fractionnés remontent comme des bulles à sa mémoire. On les a attaqués. Des gens cagoulés, masqués, sacrément bien armés et foutrement résolus à les rayer de la carte. Le sang qui a coulé de ses oreilles témoigne de la violence de l'explosion de l'attentat dont les maîtres du Sud ont été la cible. Pour sûr, ce n'était pas les flics, ni ces pouilleux de la résistance. Jason et lui ont trop joué avec des explosifs et il est capable d'identifier du matériel de pointe (rare et hors de prix) rien qu'au son et aux dégâts. Du matos qui n'est pas à la portée du premier terroriste venu en somme. Boogie secoue la tête, les mains crispées sur son flanc d'où coule un liquide vermeil. Fais chier.A gauche. A droite. Encore à droite. Il heurte un junkie, trébuche sur un clochard, se relève en grognant pour reprendre sa course. Il repense à l'étrange spectacle de ces flammes dévorant les squelettes des voitures...des flammes qui, pour une fois, n'ont pas été provoquées par Jason. Il entend encore cette injonction brève crachée par l'un des membres de ce commando inconnu "Il nous en faut un. Trouvez le cinglé ou son gladiateur ou sa maudite âme damnée. Mieux. Trouvez les tous." Ejecté de son véhicule, Boogie avait aussitôt cherché des yeux la silhouette familière de Jason. A peine le temps d'esquisser un geste qu'il s'est senti tiré en arrière, emmené à l'écart de l'attentat. Ce n'est qu'au terme d'interminables secondes à se débattre comme un chat sauvage que Boogie découvre l'identité de son sauveur. Bob, rescapé lui aussi de l'explosion, le Diable seul sait connaît. Son poing fuse. Le coup est sec, l'impact rude. Le nez du petit rondouillard cède sous les phalanges du Croque-Mitaine. Pourtant lorsqu'il fait demi-tour, Bob le retient par le bras. Boogie fait sèchement volte-face mais le petit gros enchaîne, le prenant de court. Il cherchera les autres après, pour le moment, Boogie doit fuir. Aucune tête de l'hydre du Sud ne doit tomber entre les mains de ces inconnus, c'est le seul objectif à avoir, prétend le dodu. Mais bordel, depuis quand il l'ouvrait celui-là? Bob baisse rapidement les yeux face aux iris pâles. Boogie lâche un grognement. Pas besoin de cogiter pendant des minutes trop précieuses pour réaliser que le visage lunaire et ensanglanté devant lui a raison. Jardin des hespérides, la serre, face aux rafflésies. Dans quinze jours pile, à 19H. C'est en serrant les dents que Boogie se relève, repousse d'un coup d'épaule la main de Bob. Sans lui adresser un regard, il commence à se faufiler parmi la petite foule qui s'agglutine pour assister au macabre spectacle. Et le prédateur était aussitôt devenu gibier. A droite ou à gauche? Dans son dos, le bruit des bottes lancées à sa poursuite se rapproche. Ils ont réussi à le toucher avant qu'il ne s'engage dans les ombres d'une ruelle. Ca fait un mal de chien, il pisse le sang et le dernier des scouts serait capable de remonter sa piste. Au jugé, il s'appuie sur un mur couvert d'affiches gluants...un mur qui soudain cède et s'ouvre sous son poids. Il tombe au pied d'une volée de marches, en amortissant à peine sa chute. Recroquevillé sur du béton poisseux, il referme la porte de métal d'un coup de pied avant de s'adosser à cette dernière, les semelles de ses chaussures fermement posées contre la première marche de ce court escalier, le dos appuyé contre ce rempart providentiel. En grimaçant, il extirpe ses bras de sa longue veste, soulève son pull noir qui révèle un minuscule trou pleurant un liquide d'une couleur noirâtre dans la pénombre. Avec précaution, il glisse ses doigts dans son dos. L'impact de sortie a une belle taille, les bords de sa plaie sont irréguliers. Si on ne le soigne pas, il va crever comme l'animal qu'il a toujours été. Fais chier. gémit-il les dents serrées. Retroussant une manche, il se penche sur la trace violacée qui s'étend sur son avant-bras. Quelque chose pointe sous sa peau pâle et manque de bol, ce n'est pas une articulation supplémentaire. Des yeux, il cherche quelque chose pour immobiliser son membre mais cette minuscule courette est parfaitement vide. Renversant la tête en arrière jusqu'à ce qu'elle bute contre la porte, il laisse s'échapper une ribambelle de jurons avant de fouiller frénétiquement les poches de sa veste de son bras valide. Son téléphone n'est pas là, certainement tombé durant sa course ou brisé lorsque la voiture s'est soulevée sous l'explosion. Qu'importe...il ne l'a plus. Fermant les paupières, il s'efforce de ne pas penser aux brûlures sur son visage qui l'élancent de plus en plus fort, à cette odeur de cochon grillé qui émane de ses cheveux. A Jason...bordel. Jason. L'adrénaline quittant ses veines, il doit faire face maintenant à son corps de douleur. Cette foutue carcasse pleine de nerfs et de plaies qui entonnent leur chant de souffrance. Ca ne devait pas se terminer comme ça. C'était pas ça, le plan. C'était. Pas. Ça. L'homme est à bout. Et la Bête s'apprête à capituler à son tour. Ses paupières restent closes lorsqu'un rectangle de lumière inonde son corps. Il entend au loin, mais tellement loin, une voix paniquée "putainputainputainputain". Il ne réagit pas lorsque quelqu'un s'agenouille près de lui toujours répétant le même mot vulgaire comme un mantra. Mais lorsqu'il entend l'inconnu sortir un téléphone portable, son bras valide envoie voler l'objet contre un mur. Les yeux grand ouvert, soudain rivés sur un visage qu'il devine plus qu'il n'identifie, il gronde à voix basse. Pas de flics. Pas d'hôpital. A quel genre d'humain fait-il face? Un bon samaritain? Quelqu'un en manque de sensations fortes? Un new-yorkais soumis et terrifié? Un délateur? Quelqu'un qui cogite déjà à la manière dont il sera remercié? OK. Ni flic. Ni médecin. Mais je veux pas mourir et je veux pas d'emmerdes. chuchote la voix asexuée. Ça, ça ne dépend que de toi. CARACTÈRE « Un homme de caractère n'a pas bon caractère. »— Jules Renard. Pour beaucoup, Alastor est un sociopathe qui ferait mieux de finir ses jours derrière des barreaux dans le pire des cas, avec une balle dans le crâne dans le meilleur. Celui qui a été baptisé Boogie Man est un être dénué de tout remord. Il peut perpétrer les pires atrocités sans que cela ne l'émeuve. Les suppliques, les prières, ça le fait rire. Alastor n'entrevoit pas les rapports humains autrement que dans un rapport de force entre dominant-dominé et il se considère lui-même comme en haut de la pyramide, le top du top du prédateur. Enfin, pas tout à fait car il n'y a qu'une seule personne qui a réussi à apprivoiser et à soumettre ce fauve. C'est Jason Lecter. Entre Alastor et c'est ce dernier se sont tissés des liens très particuliers. Fils de rien, les mêmes ténèbres les habitent et le même désir les agite. Celui de voir ce monde plonger dans l'abîme. Ce n'est ni par altruiste ni par besoin de révolte qu'ils veulent cela. La chaos, l'anarchie, l'absence totale d'ordre, ils les appellent car ils savent que personne n'est encore capable de survivre dans un tel état Personne à part eux. Ils sont le chaos, ils en sont les rejetons infernaux. Attiseurs de braises, ils ne combattent pas un système pour en placer ou en imposer un autre. Les flammes qui auront jaillies dévoreront tout et en excellents pyromanciens, ils dirigeront le brasier pour qu'il engloutisse tout. On pourrait croire que les pulsions de mort et de souffrance qui agitent la Bête d'Alastor en font un être stupide, ce serait lourdement se tromper. Le Boogie-Man est extrêmement instruit. Surdoué capable d'absorber, de comprendre et de retenir n'importe quel savoir c'est un homme polymorphe. De la médecine à la botanique, de la littérature ancienne à la mécanique, de la chimie à la philosophie, tous les domaines qu'à abordé Alastor, il les a dominés. A la psychologie affûtée de son maître se sont ajoutés son intelligence vive, ses grandes capacités d'adaptation, son esprit stratégique et son implacable logique. Les deux monstres forment une entité presque bicéphale dont la malignité semble ne pas avoir de limites. Insaisissable et imprévisible, Alastor arbore tous les masques pour mieux se fondre dans la masse. Que cela soit dans une soirée huppée luxueuse ou dans le rassemblement secret d'un gang de scélérats, il sera toujours à l'aise, plein d'assurance et hautain. On peut être sincère sans dire la vérité et à ce petit jeu là, il est très doué. Rien n'est laissé au hasard chez Alastor, il a une maîtrise et un contrôle complet de lui-même. Il a exploré les recoins les plus sombres de son âme, il a contemplé les abysses, il se connaît parfaitement. La loyauté est indéfectible chez Alastor c'est pourquoi il ne l'octroie qu'à de très rares personnes. Il n'est pas un traître. C'est un salaud de la pire espèce mais avec une éthique, une "conscience professionnelle". Dévoué, la mort en pleine fonction ne lui fait pas peur. Le Boogie Man ne craint pas la Faucheuse, il l'a trop côtoyée, trop fréquentée, trop vue pour la redouter. Sa lucidité sans faille ne l'illusionne pas. Son rôle auprès de Jason n'est peut-être qu'éphémère, il se lassera et l'exécutera. Mais même dans cette optique, Alastor ne changera pas d'un millimètre sa conduite. Il accepte son sort, se contente de vivre l'instant présent. L'avenir tout tracé, il a entrevu ce que ça donnait et ce n'est pas ce qui le fait vibrer.
YOU & YOURSELF Mais qui donc se cache sous le masque ?Ton p'tit nom/pseudo : Kosh Ton âge : Toujours trop x) Un ou plusieurs comptes sur le forum ? Y a encore pour Théo. Mon gentil Théo. Comment as-tu connu le forum ? Sur PRD...il y a des années...un PV injustement ignoré alors qu'il poutre sa race. Et comment tu le trouves ? Mon PV? Génial évidemment. Le forum? Disons que j'étais pas convaincue par le clair sur le papier (je suis jamais convaincue par les teintes claires sur le papier --") et en fait si, ça va très très bien. Quelque chose à ajouter ? Lire le mail de réouverture a été le rayon de soleil de ma journée :') Merci à toi, nous te souhaitons la bienvenue sur Weins ~ Le staff reste à ta disposition si tu rencontres le moindre problème. Souviens toi, tu disposes d'une semaine pour remplir ton dossier ; s'il te faut plus de temps n'oublie pas de le signaler. A très bientôt ♫
|
|
|
Calypso R. Storm
AVATAR : Lindsay Ellingson
ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année
COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !
Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !
CRÉDITS : Shiya
MESSAGES : 1923
Date d'inscription : 05/05/2011
CASIER JUDICIAIREÂGE: 22 ansCAMP: Sans idées fixesJE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre
| Sujet: Re: Alastor Burton Mer 22 Nov - 19:56 | |
| Ho mon Boogie d'amouuuuuuuuuuuur (pas taper, Jason ! ) Tu m'avais manqué ! C'est avec grand plaisir donc que je te valide avec ce code pas parfait parce qu'on a oublié de le mettre à jour lalalaaaaaa (work in progress comme on dit ) A très vite au détour d'un RP |
|
Alastor Burton
AVATAR : Cillian Murphy
DC : Theodore Traum
COMMENTAIRES : Mon monde est une vaste étendue aride couverte de poussière et d'une végétation desséchée. Les arbres y sont tordus et leurs branches aux mains griffues écorchent et s'accrochent. Les seules visites que j'y reçois sont celles de spectres décharnés, de bêtes sauvages et de monstres sanguinaires. J'habite au coeur d'hectares désolés où j'expose des cadavres d'une macabre Beauté, et lorsque je parcours ces champs de Mort et de Douleur, marchant seul sur des ossements humains, les seules fleurs qui se mêlent à mes cheveux sont les flocons de neige qui descendent d'un ciel gris plombé.
CRÉDITS : Schizophrenic
MESSAGES : 371
Date d'inscription : 10/06/2013
CASIER JUDICIAIREÂGE: CAMP: Contre le GouvernementJE SUIS: un(e) new-yorkais(e) aux habitudes plus ou moins douteuses
| Sujet: Re: Alastor Burton Mer 22 Nov - 20:02 | |
| Rooh c'est pas grave pour le code. Ca fait Madeleine de Proust :') Le p'tit souvenir qui fait du bien. Hééé, le fond est raccord avec les nouvelles couleurs...c'est déjà ça de pris. |
|
| Sujet: Re: Alastor Burton | |
| |
|
Sujets similaires | |
|
| |
|