« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. »
— Balzac.

Je m’appelle Izumi Sarashi et voici mon histoire. Je suis née nippone, mon père était un yakusa très respecté au Japon. J’étais devenue sa disciple juste après le meurtre de ma mère par les ennemis yakuza de mon père. J’ai apprit à me battre très jeune, malgré un air de petite fille, je savais être dangereuse quand il le fallait. J’ai grandit à Tokyo, heureuse, sans à me soucier de mon avenir. J’étais peut être heureuse, mais j’ai toujours été une enfant froide envers les autres, seul mon père voyait mon sourire, ainsi que ma mère, avant qu’elle ne meure. J’aurais dû être celle qui reprendrait le flambeau de la famille Yakuza Sarashi, mais voyez vous, on ne peut pas faire ce que l’on veut. J’ai toujours été une enfant intuitive, intelligente et arrogante. Défiant l’autorité, je n’ai jamais supporté qu’on me dise ce que je devais faire, seul mon père avait ce droit. C’était ce que je me suis toujours dit. Les professeurs devenaient fous, ils tentaient maintes fois de me contrôler, hors ils n’y arrivaient pas. Je ne leur en donnais nullement l’occasion de le faire. Ils ne pouvaient rien contre moi, ils avaient trop peur des représailles, bien que mon père ait toujours été poli, courtois et respectueux, il pouvait devenir sanguinaire. C’est lui qui m’a appris l’art du katana. Nous nous battions souvent à un ou deux katanas, j’avais 14 ans quand ces combat réels ont commencés, avant, nous nous entraînions au sabre en bois, mais le temps changea la donne. Il me donnait des leçons, me punissant parfois de mon arrogance jugée trop dangereuse. J’appris à ne pas avoir peur de l’homme qu’était mon père, mais j’y ai appris le respect, mais aussi de savoir cacher mes réelles convictions, ainsi que mes désirs les plus profonds. Je me savais novice dans le monde dans lequel je vivais, alors, j’étais dans l’ombre de mon père, l’observant, analysant les évènements, ainsi ce qu’il se passait autour de moi, voire même le faire sur les personnes. J’étais là à plusieurs « punitions » ou exécutions. Tapie dans l’ombre, j’observais sans crainte les actions de mon père. Chaque acte avait sa propre signification. Il frappait toujours quand une injustice ou n’importe quel crime frappait. Ça pouvait être d’une simple personne à une autre plus importante, avec une disparition de corps très bien jouée. Mon père aimait utiliser sa propre justice, justice non approuvée par quelques uns de ses pairs, mais aussi ennemis. J’avais 17 ans quand mon père s’est fait exécuté sous mes yeux. Trahis par son propre bras droit, des yakusas ennemis sont venus un jour dans notre demeure. Mon père s’est fait tranché devant moi, il m’avait regardé avec un sourire et d’un hochement de tête … il m’autorisa … à attaquer. Mon visage s’assombrit et au fond de moi, une haine sans nom s’engagea. Ni une ni deux, je me suis défendue avec mon katana et celui de mon père. Frappant mes ennemis, je les tuais sans états d’âmes, sans remords, ni même avec plaisir. J’étais juste … froide à les tuer ainsi. Sans m’en rendre compte, je les ai fait peur. Le bruit du massacre se répandit et je devais fuir loin. Voire même quitter le Japon. J’étais recherchée je le savais, alors, après avoir mis le feu à ma demeure familiale, j’ai embarqué clandestinement sur un bateau qui partait vers les Etats-Unis. Je ne savais pas à la base où ça me mènerait. Je m’en fichais. Je regardais au loin un attroupement de personnes, j’ai déglutie et pour la première fois, je me suis sentie seule. Mes parents ont été tués et j’étais seule contre ce monde froid. Vous savez, je ne sais pas comment j’ai atterrie à New York. J’ai juste marché, emprunté des chemins pour être loin. Loin de ce carnage. Je savais que le monde était petit et que même si je fuyais, je me rapprocherai, inconsciemment, de mon pays d’origine. Mais bon. Je suis partie à l’aventure, le regard vague, je voulais juste partir loin. Juste … pouvoir me sentir en sécurité quelque part, peut être était-ce juste … quelque chose de stupide, je ne sais pas. Enfin, un soir, je suis arrivée à New-York, je ne savais pas où j’étais, mais on m’avait défié. J’avais gardé auprès de moi, et aussi très bien caché dans un grand sac de sport, mes katanas chers à mon cœur. On m’a donc défié. Je comprenais l’anglais, je l’avais appris en cours et je n’aimais pas qu’on se moque de moi, ni de mes origines, car même si le Japon me rejetait, je l’aimais toujours. C’est donc avec un regard froid que j’ai abattu ces trois personnes. Leur tête était détachée de leur corps et leur mort m’apaisa. Rangeant mon sabre, une jeune femme blonde m’applaudit. Je me retourne vers elle, discernant un sourire. Docilement, elle marchait vers moi et : « Bonsoir … j’aurais quelque chose à te proposer. Acceptes et tu vivras. Refuses … et tu meures ». Son calme me fit froncer les sourcils, mais elle me proposa un deal. Travailler dans son ombre, être protégée dans sa zone. Ne connaissant rien des coutumes locales, elle me fit un rapide compte rendu, qui finit par me faire hocher doucement la tête. J’ai donc pris mon sac de sport et marchait vers elle, Calypso Storm. C’est ainsi que je suis devenue en somme, son exécutrice en échange de quoi, je pouvais vivre pleinement ma propre vie comme je l’entendais, à condition de rester à l’écart de certaines zones

« Un homme de caractère n'a pas bon caractère. »
— Jules Renard.

Avant, j’étais souriante, enfin seulement avec mes parents, sauf qu’ils sont morts. Avant, j’étais sociale, mais parfois arrogante. Il m’arrivait d’être hautaine et provocatrice. Je suis devenue, avec ce qu’il m’est arrivé, aussi froide qu’une statue de pierre. Je respecte les autres, sauf s’ils me manquent de respect, qu’on le fasse, je peux devenir dangereuse. Je suis imprévisible et frappe quand on ne s’y attend pas. Je ne suis pas cruelle, je n’aime pas tuer, ni même la vue du sang. Je me représente comme étant un robot, agissant sous les ordres de Calypso, je la protège comme une sœur. J’ai appris à l’apprécier avec le temps et on peut dire que c’est la seule personne envers qui je peux me sentir proche, en sécurité et confiante. Il y a un certain respect et être dans son ombre me va. Nous nous accordons mutuellement, de plus, je ne suis nullement jalouse d’elle, ni de qui que se soit. J’ai juste cette impression d’être un robot sans sentiments, bien que ce genre de choses pourraient me manquer, c’est légèrement le cas. Malgré tout, je ne me vois pas le moins du monde volage, je me sais trop fidèle pour faire cela. D’ailleurs, c’est un des cas qui me met mal à l’aise. Laissez-moi avec des morts, dans une pièce pendant plusieurs heures où jours, mais nue devant un homme, non je ne sais pas si je peux. C’est bien une chose qui pourrait me déstabiliser. Rassurez vous, à part cela, je me suis calmée niveau « grande gueule », provocation et raillerie en tout genre. Je suis plus sage, peut être trop, vaudrait juste mieux s’en méfier. Je ne suis pas du genre à sourire ou rire du malheur des autres, je crois que le jour où je le fais, je sentirais quelque chose de changé en moi, ou quelque chose qui revis. La personne qui me fera sourire, je la protègerais au péril de ma propre vie. Bien que je le fasse déjà avec Calypso, mais j’estime qu’elle est toute autre. Il y a une protection et un respect mutuel. Nous sommes loyales l’une envers l’autre et j’apprécie beaucoup ce lien. Je suis loyale qu’envers peu de personne, peut être suis-je asociale. Je ne sais guère. Je me sais juste parfois timide, silencieuse avec les gens. Je les analyse de loin, les observe et les étudie avec soin. Je n’aime pas qu’on me double, je n’aime pas qu’on se fiche de ma poire. Ah … et je suis très rancunière. On ne se fiche pas de moi aussi facilement, on craint juste ma colère. Même s’il est rare que je le sois, je pense que si je le suis un jour, il vaut mieux courir. Une dernière chose, je suis protectrice, ne touchez pas à ceux ou celles que j’apprécie, ça risque de faire … très mal.