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I will try to fix me || Spencer & Frederic
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MessageSujet: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Lun 24 Juin - 20:41


I will try to fix me.



Spencer & Frederic




    Frederic respira et fit un nouveau pas. De nouveau, la douleur se répandit dans toute sa jambe et remonta le long de sa cuisse pour exploser dans ses reins. Il maudit une nouvelle fois toute cette douleur et se força à avancer. L'avantage du dimanche matin à six heures, c'était que les rues étaient désertes, en particulier celles proches de l'Académie Weins. C'était l'endroit parfait pour que Frederic puisse parvenir à marcher ... enfin, à béquiller en paix. Il fit taire ses bras fatigués de porter le poids de son corps et continua à avancer petit pas par petit pas. Il se fichait pas mal de savoir qu'il avait l'air d'un idiot, à avancer très lentement et très laborieusement comme ça un dimanche très tôt dans la pénombre du soleil levant. Seul comptait le nombre de pas qu'il arrivait à faire, qu'importe la douleur. Il parvenait à marcher. C'était pour le moment tout ce qui comptait. S'il arrivait à vaincre cette saloperie de douleur, il parviendrait à redevenir celui qu'il était.

    Comme prévu, le parc de verre était couvert de verre et désert. A l'autre bout de l'étendue de déchet, il repéra un banc et continua d'avancer jusqu'à ce dernier. Il fixait un point droit devant lui, comme à un enfant à qui on apprend à marcher. Pour lui même et pour rester fort et fier, il devait continuer d'avancer.

    Ce fut le soulagement qui l’accueillit dans il arriva au banc et parvient à s'y asseoir, la jambe gauche tendue. Il sourit et enleva son sac de son épaule. Petit à petit, le soleil se levait. Frederic lançait un défi à l'humanité, celui de ne pas se laisser crever et de guérir. Il était heureux de ses petites victoires d'infirme. Il se moquait bien du reste. Lui pour qui le regard des autres n'était pas important, il voulait maintenant qu'on le regarde, qu'on se souvienne de lui comme l'imbécile heureux qui avait défié les deux grands, qui était tombé en s'écorchant sur la couronne qu'il avait lui même placé sur tête et qui au final s'était relevé tout seul comme un grand. ( Enfin, presque. )

    Frederic sortit une bouteille encore pleine de Jack Daniel's de son sac et l'ouvrit d'un coup sec du poignet. Il fixa le goulot une fraction de seconde pour réfléchir, puis leva le coude une brève seconde.

    "Ma igatsen sind. Ma armastan sind. Varsti ema."

    Le goulot s'approcha des lèvres de Frederic. Il repensa à tous les bons moments et aux mauvais qu'il avait connu avec sa mère, ses faibles larmes quand il avait découvert l'état de son appartement, le peu de force qu'il avait du avoir pour jeter le carton du haut d'un pont en guise d'enterrement. Il se mordit la lèvre avant de boire en pensant qu'il était désormais orphelin et en remerciant sa mère de tout ce qu'elle avait fait pour lui. En buvant ce Jack Daniel's, Frederic songea que la boucle était désormais bouclée et qu'il n'avait plus qu'à aller de l'avant. Il jeta la bouteille loin devant lui et la regarda s'écraser en des milliers de morceaux de verre sur le sol, rejoignant les autres débris.


HS : Oui en ce moment Frederic parle estonien. Traduction : "Tu me manques. Je t'aime. A bientôt maman."
525 mots.

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Mar 25 Juin - 11:01

 

Twenty years, it's breaking you down
Now that you understand there's no one around
Take a breath, just take a seat
You're falling apart and tearing at the seems


C'est juste un matin comme un autre.
Spencer ouvre les yeux, grogne. Six heures du matin, seulement, et on est dimanche. Shit. Que fait-elle réveillée si tôt? Peut-être le fait de s'être levée à dix heures toute la semaine y est pour quelque chose. Spencer enfouit sa tête dans son oreiller. Tant pis pour les traces de maquillage.
Elle déteste les jours où elle n'a rien de prévu, car elle a trop peur d'être seule. Il faut toujours qu'elle soit entourée pour se sentir bien, sinon, elle a trop peur que ça la happe. Depuis quelque temps, elle hallucine, éveillée. Crises de panique, crises d'angoisse, Spencer perd pied avec la réalité. Ce n'est pas nouveau, mais ça empire. Elle sait qu'elle ne pourra pas se rendormir; elle n'a plus de dope, plus d'alcool. Il est temps de refaire un stock. Elle sort un bras du lit, attrape maladroitement un briquet et une cigarette qui traine: elle n'est même pas sûre que ce soit la sienne. En l'allumant, inspirant, elle se demande bien ce qu'elle a pu faire la veille. Elle se souvient vaguement d'une fête bien arrosée, comme d'habitude, avec un peu de coke, comme d'habitude. C'est vrai qu'elle a un peu mal au nez.
Le plongeon dans les Paradis Artificiels n'est pas un échappatoire, c'est juste une fuite, mais elle s'en fout. Elle est trop prisonnière du cercle vicieux pour vouloir même s'en détacher. La réalité est abjecte, mais son monde le devient aussi peu à peu. Les hallucinations monstrueuses qui surviennent parfois ne sont que des suppléments. Spencer renifle, passe la main dans ses cheveux et enfin, sort du lit. Elle attrape son reflet dans le miroir - visage endormi, mal démaquillé, et ses cheveux rouges sont emmêlés.
Shit, qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir foutre un dimanche matin à six heures? De mémoire de Spencer, elle ne s'est jamais levée aussi tôt. Couchée, ça, oui, mais levée... Elle remarque alors qu'elle est nue (où sont passé ses vêtements de la veille?) et file à la douche. Déjà, elle aura fait ça. C'est bien, une clope et une douche.

L'eau ruisselle sur sa peau, lave la sueur et efface la fatigue. Spencer reste sous la douche jusqu'à ce que la chaleur de l'eau brûle sa peau. Pour une fois, ça fait du bien d'avoir de l'eau chaude: les douches des Zinc sont quand même pratiques pour ça. Elle ne s'attendait pas à trouver leurs salles de bains vides, mais constatant que si, elle n'allait pas s'en priver. La serviette, le shampooing, le gel douche ne lui appartiennent pas non plus, mais tant pis. Règle numéro 1: quand Spencer Fitzpatrick traîne dans les parages, on ne laisse pas ses affaires en évidence.
Non, ce n'est pas une voleuse. Pas tout le temps.
Parfois, elle emprunte juste. Comme là.

Une fois habillée, assez sommairement, en short et décolleté, la question, lancinante, revient la perturber. Shit, qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir foutre maintenant? Ses amis ne sont pas réveillés, et vu la cuite qu'ils se sont tous pris la nuit dernière, ce serait miraculeux s'ils émergeaient avant trois heures de l'après-midi. Bon dieu, quel espèce de réflexe débile l'a faite se réveiller? En plus, il fait froid. Et elle a faim. Mais le petit dej est pas servi avant neuf heures. Bon, elle n'a plus qu'à voler le pull négligemment laissé sur la chaise, là (oui, là, elle le vole), et à sortir s'acheter un truc en ville.

Est-ce qu'elle a le droit de sortir? Mon brave petit, ça fait longtemps qu'elle ne se pose plus la question. Elle sort impunément, s'allume une seconde clope et l'odeur du tabac dès le matin lui donne la nausée. Tant pis. Ce sera bagel et chocolat chaud, à emporter, s'il vous plaît. Qui a dit que les cafés jouxtant l'Académie étaient inhospitaliers? Celui-là est plutôt sympa. Le serveur est plutôt méga sexy - elle le remercie avec un clin d'oeil suggestif, mais elle a la flemme d'engager la conversation. Ils pourraient aller faire l'amour dans un coin du café, puisqu'ils ne sont que tous les deux, mais là encore, elle a la flemme, et peut difficilement faire quelque chose de sexuel le ventre vide.

Six heures quarante-cinq déjà, certains commerçants ouvrent leurs échoppes, et les rues se remplissent silencieusement, tout doucement. Clope, douche, clope, déjeuner. Shit. Qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir faire après? Elle ne se sent pas trop d'humeur à torturer un Zinc ou à aller aguicher James-Miller-le-gros-connard. Peut-être que Tristan est disponible? Ou Evan? Ou Zoey? Ou quelqu'un pour passer le temps avec elle? Les activités sportives et intellectuelles sont à bannir. Elle pourrait p'têtre faire de la peinture? Oh oui! Oh ce serait drôlement chouette, ça. En mordant à pleine dents dans son bagel, elle réalise qu'il y a avant ça une priorité.
Il faut remplir le stock de boisson. Ce serait bien con qu'elle meure de soif une nuit.  

Ses pensées l'ont conduite jusqu'au Parc de Verre. Elle aime bien cet endroit, sans trop savoir pourquoi. Elle trouve ça poétique, peut-être, les petits bouts de verre partout. Ça l'apaise.
Le parc a l'air désert; ce n'est pas surprenant. Les gens ont trop peur de se faire taillader les pieds, mais Spencer, avec ses Doc Marten's, ne craint vraiment pas grand chose.
Le verre crisse sous ses semelles, et elle avance en silence. Elle n'ose ni boire ni manger de peur de déranger l'atmosphere sereine du parc. En le traversant de bout en bout, elle arrivera de l'autre côté de la ville et pourra aller faire ses courses.

C'est un bruit de verre brisé qui la fait sursauter, retenant son attention. Une silhouette assise sur un banc la fait plisser des yeux. Hmmmm. C'est un mec. Maigre. En béquilles. Avec une coupe de cheveux reconnaissable entre mille. Spencer soupire; c'est ce bon vieux Frederic Host.
Ça fait un bail qu'ils ne se sont pas parlés. Il l'a trahi, et on dirait que maintenant, il en paie les conséquences. Elle avance vers lui, un peu gênée. Elle sait qu'il a perdu sa mère, mais qu'est-ce qu'elle peut bien lui dire? Il en a rien à foutre de ses condoléances. Pire, il s'en tape l'oreille avec une babouche.

Toujours est-il que maintenant, elle est derrière lui. « Freddie... » Elle l'a toujours appelé comme ça. Ça la fait sourire. Sa voix est rauque, un peu timide. Doucement, elle vient s'asseoir à côté de lui, note les béquilles, la jambe raidie et l'odeur d'alcool. « Tu veux terminer mon bagel? »

Shit. Ce qu'elle est stupide. Le mec vient de se faire exploser la rotule et sa mère est morte, et tout ce qu'elle trouve à lui proposer, c'est de partager son bagel à moitié bouffé? Elle esquisse un petit sourire, lui tend.

Elle a décidé que leur rancune ne tenait plus.
Se penche pour lui faire un bisou, effleure sa joue de ses lèvres.

« Je suis désolée. »

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Mer 26 Juin - 11:49


I will try to fix me.



Spencer & Frederic




    Le parc de verre a quelque chose d'apaisant et d'angoissant en même temps. Ce cimetière de bouteilles explosées lui donne des frissons. Et pourtant, ces bouteilles, ces morceaux de verre sont comme lui, en milliers de morceaux, explosées, incapables de redevenir ce qu'elles étaient à leurs plus belles années. Frederic se sent bien ici. Pas aussi bien qu'un véritable endroit apaisant pourrait l'être, mais bien. Il aimerait revoir son pays, retourner se ressourcer vraiment, de là d'où il vient, retourner en Estonie, ce pays froid, vert et tellement beau. Il s'accroche aux faibles souvenirs qu'il a de Tallinn parce qu'il ne veut pas oublier cette ville majestueuse à ses yeux, où les gens se laissent aller. Il veut retourner là bas, dans son petit immeuble, manger des cookies de sa voisine avant de mourir. Il sait qu'un jour, il y sera de nouveau, qu'il reverra tout ce qui a fait son enfance, sa jeunesse si heureuse et la tombe de son père.

    Il sourit, parce qu'il sait que maintenant, il n'y retournera pas de sitôt. Il est prisonnier de cette ville. Quand il a du partir à Los Angeles, Calypso l'avait aidé. Maintenant, personne ne l'aidera. Personne dans cette ville n'est assez malade pour risquer sa peau à l'aider à fuir. Et puis d'ailleurs il ne peut pas fuir. Il n'en a pas le droit. Il doit rester ici pour trouver une raison de vivre. Il fixe le Jack Daniel's couler sur le sol marron. Il se mord la lèvre, il n'aurait pas dû la jeter. Peut être que c'est un alcool qualifié de dégueulasse par certains, mais Frederic aime le goût de cet alcool particulier. Du scotch, du bourbon, du whisky à la fois. Frederic a toujours aimé ce que n'aimait pas les autres. Marcher sur le bord du trottoir, chercher des formes dans les nuages, dormir sur le coté gauche, le pain d'hier, la menthe et l'encre noire. Frederic n'est pas vraiment normal. Frederic a des problèmes en ce moment.

    " Freddie ..."

    Frederic soupire. Il n'aime pas ce surnom. Il essaie de trouver la force de sortir une répartie, tourne la tête pour savoir d'où viens cette petite voix faiblarde, voit des cheveux rouges, reconnait Spencer et la répartie va se faire voir ailleurs. Ben merde alors. Spencer était sans doute une des dernières personnes qu'il s'attendait à voir, étant donné que la dernière fois qu'ils s'étaient parlés ... Non, il ne s'en souvenait plus. Il se souvenait de leurs éclats de rires et de leurs discussions tard dans la nuit, drogués à la cocaïne ou à l'héroïne, il se souvenait d'avoir pensé à elle, il se souvenait l'avoir évité par crainte de se mettre face à ses problèmes, il se souvenait avoir pensé à aller la voir, il se souvenait ne l'avoir jamais fait. Et maintenant, la petite boule de nerf venait le voir, s'asseyait à coté de lui. On devait approcher des sept heures du matin. Il la fixa, interdit. Il ne savait jamais comment réagir avec Spencer et encore moins maintenant.

    "Tu veux terminer mon bagel ?"

    Un ... un bagel. Elle lui propose un bagel. Décidément cette fille aussi a des problèmes en ce moment. Frederic esquisse un sourire d'amusement et pouffe de rire un instant. Petite Spencer lui a manqué. Il tend la main pour prendre ledit bagel et croque dedans à pleine dedans. Frederic est comme ça. Il ne dit pas non, ni oui, mais il fait. Le bagel a bon goût. Il en a déjà mangé des pareils, mais il ne se rappelle plus où et il ne veut pas se rappeler. Spencer est choute et elle a une drôle de tête. Ils ont surement plein de choses à se dire. Mais Frederic a la bouche pleine.

    "Merci Spencie. Il est bon ton bagel."

    C'est simple l'amitié. C'est plein de jolies couleurs, surtout de la couleur des cheveux de Spencer. Cette dernière pose furtivement ses lèvres sur sa joue. Frederic a une amie, elle se drogue, elle donne des moitiés de bagel, elle fait des bisous. Spencer est gentille et pour le moment c'est exactement ce qu'il faut à Frederic pour aller bien.

    "Je suis désolée."

    Frederic hausse les épaules et lui rend le bagel aux trois quarts terminés.

    "Faut pas. J'l'ai un peu cherché tu sais. C'est moi qui devrais m'excuser d'être partie à Los Angeles sans toi."

    Frederic se penche à son tour pour déposer un baiser sur la joue chaude de Spencer. Sa petite boule de nerfs est revenue vers lui. Il sait bien qu'elle ne s'excuse pas pour ça, mais elle n'a rien à voir dans cette histoire et Frederic n'a pas vraiment envie qu'elle y soit mêlée. C'est déjà une histoire de fou.

    "Pour le reste ... J'peux quand même marcher maintenant. Avec des béquilles mais j'y arrive."

    Ils sont figés, parce qu'ils ne savent pas quoi se dire. C'est pas facile de recoller les morceaux d'une rotule mise à mal, mais rassembler une amitié aussi tordue que la leur demande également beaucoup de temps. Et ça tombe bien, Frederic a du temps à perdre.


HS : 843 mots

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Lun 1 Juil - 9:36

 

Just give me a reason
Just a little bit's enough
Just a second we're not broken just bent
And we can learn to love again


Aujourd'hui, Spencer est calme. Douce et calme comme une légère brise d'été, presque paisible. Elle sait que le chaos n'est pas très loin en-dedans d'elle, mais elle tente de se concentrer sur cette apparente harmonie. Elle baisse les yeux.
Ils ont l'air cons, tous les deux.
Assis l'un à côté de l'autre sans vraiment savoir quoi se dire, à échanger des politesses. Freddie, parce-qu'elle l'a toujours appelé comme ça, revient lentement à la vie après avoir tout perdu. Elle, ça fait bien longtemps qu'elle a refait surface, qu'elle a trouvé autre chose, un autre sens à sa vie. Elle en est revenue, de ses démons- solitude, mensonge, abîme. Mais pas entière. D'ailleurs, elle ne le sera plus jamais. Son coeur est explosé en mille morceaux comme ceux des bouteilles du Parc; et les recoller prendrait trop de temps, alors, en attendant, elle fait comme si tout allait bien. Spencer ne fait que donner le change, de toute façon, personne ne s'occupe d'elle. L'anglaise vit pour elle, inspire chaque bouffée d'air avec la conviction qu'elle doit avancer, même sans savoir où.

« Ouais. Tu m'as bien laissé tomber. Je t'en ai voulu, et j'étais toute seule. J'avais besoin de toi, Freddie. Mais je sais que j'ai eu tort aussi, enfin, je n'ai rien fait pour arranger les choses. »

Une petite voix pour un gros poids sur le coeur. Non, elle ne va pas pleurer, pas maintenant, mais repenser à la manière dont ils se sont quittés, franchement, c'est à pleurer. De toute façon Spencer casse tout ce qu'elle touche: son père, sa mère, ses amis. Comme si tous les êtres auxquels elle tient étaient condamnés à souffrir et se déchirer, et elle, obligée de regarder les dégâts produits. Elle casse tout ce qu'elle touche, et ça, ça la bouffe, comme une sale bête. Elle ne veut pas faire la morale à Frederic car elle a aussi fait des erreurs, mais pourquoi leur amitié s'est-elle rompue aussi vite? Ça aussi c'est à recoller. Ils pourraient commencer à en assembler les morceaux maintenant. Là, sur ce banc, ce matin, ils pourraient décider d'un nouveau départ. Il faut juste beaucoup de volonté, mais leur amitié n'est pas cassée, juste pliée.

Spencer n'a pas envie de perdre son temps en fausses effusions. Oui, peut-être qu'elle est hypocrite, instable et torturée, mais pas là, pas maintenant. Elle n'a pas envie de tout foutre en l'air alors que la situation est déjà assez compliquée comme ça. Spencer n'est pas bonne pour la patience et la tempérance, c'est une impulsive, elle veut tout, tout de suite. Comme si elle avait l'intention d'attendre que leur relation se remette des chocs naturellement. Spencer ne va pas attendre des années, de toute façon, dans des années, elle sera ou morte, ou toute ridée. C'est pas la peine.
Elle prend la main de Frederic dans les siennes, toutes chaudes, et la serre. Le regarde. Sur son visage, les marques d'un martyr, à défaut d'être les stigmates du Christ. Il y a la souffrance, innommable, et la résignation, immuable. Ses yeux ont la couleur du désespoir, du ciel gris d'automne, et font écho à des vers, enfouis très loin en elle, qui ressurgissent et la frappent avec violence.

Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure


C'est Dante. Son poème avec Dante. Aragorn, un truc comme ça, d'avant la Guerre. Ou Aragon? Peu importe. C'est son poème. Celui qu'ils lisaient ensemble à l'hôpital, lorsqu'ils étaient tous les deux, blottis l'un contre l'autre dans la chaleur d'une amitié sincère et authentique. Il le lui avait fait découvrir, et quelque part dans ses affaires, Spencer sait qu'elle a toujours le recueil offert. Mais jamais elle ne l'a plus ouvert après son départ. Encore un ami perdu, songe-t-elle.
Son coeur bat, ses mains tremblent, elle serre celle de Fred plus fort.

Elle s'en fout, des béquilles. De toute façon, elle aussi, elle a été handicapée, après tout.

En fait, elle est peut-être juste maudite, mais d'après ce qu'elle constate, elle n'est pas la seule.
C'est pas grave. Ils seront maudits ensemble.

« On n'est pas foutus. Pas encore. Je te laisse pas tomber, Frederic. Je ne te laisse pas tomber. Mais j'ai besoin de toi aussi. J'ai besoin que tu sois mon ami. Je suis assez forte pour être ta béquille. »

... mais deviens ma bouée de sauvetage. J'ai besoin que tu dises oui. Shit Fred, on passe l'éponge et on recommence. J'peux plus continuer toute seule, je suis en train de me noyer dans mes propres larmes... J'arrive plus à rien faire, sauve-moi, Frederic. Reviens-moi. Reviens-moi.


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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Sam 13 Juil - 22:40


I will try to fix me.



Spencer & Frederic



    "Ouais. Tu m'as bien laissé tomber. Je t'en ai voulu, et j'étais toute seule. J'avais besoin de toi, Freddie. Mais je sais que j'ai eu tort aussi, enfin, je n'ai rien fait pour arranger les choses."

    Si Frederic avait encore ses deux rotules, il aurait été plus qu'offusqué par sa réaction. Il aurait crié ses grands dieux qu'elle n'avait aucune raison de penser ça, qu'il n'avait pas choisi d'en arriver là, que c'était un peu aussi de sa faute et qu'il avait bien le droit d'être égoiste parfois. Mais depuis, bien des choses s'étaient passées et une overdose semblait presque une traversée d'une piscine en comparaison de ce qu'il venait de lui arriver. Il maudit une nouvelle fois ses maudites putains de béquilles et se mordit la lèvre inférieure. Il allait peut être tomber dans une spirale infernale de la haine et se mettre à dos tout New York. ... Non, c'était déjà fait.

    Frederic avait besoin d'amis. Il allait avoir besoin de ce genre de personne comme Spencer qui se foutent de tout, qui sont là, qui offrent des bagels et disent des trucs moches pile à des moments où il ne faut pas. Pour un peu, Frederic faillit se laisser aller une nouvelle fois aux larmes. Mais sa récente résolution de devenir fort l'en empêcha. Il était né dans un monde de malade, il était trop faible pour le moment pour s'en sortir entier, que cela ne tienne. Il prendrait son temps, il deviendrait un des forts, et quand les autres tomberont, il sera là. Il s'était juré de devenir quelqu'un d'autre que l'abruti fini qui a défié Jason et Calypso. La route serait longue.

    La petite main de Spencer serre celle de Frederic. Ils forment un joli couple, ils sont choux, ils sont mignons et le parc de verre s'éloigne pour laisser place à un monde de chaleur de femme. Spencer est une fille. Frederic en aurait presque oublié la chaleur particulière de la paume d'une amie. Et Frederic sourit, Frederic se sentirait presque bien s'il n'y avait pas la douleur dans cette putain de jambe gauche. Il se promit de faire son testament en rentrant ... quelque part.

    "On n'est pas foutus. Pas encore. Je te laisse pas tomber, Frederic. Je ne te laisse pas tomber. Mais j'ai besoin de toi aussi. J'ai besoin que tu sois mon ami. Je suis assez forte pour être ta béquille. "

    On n'est pas foutus hein. Génération de verre, complètement brisé dans ce parc qu'est la vie. Oui, Frederic a été philosophe dans sa jeunesse. Il soupire et mélange ses doigts à ceux de la jolie rousse. Il hésite quand même, parce qu'offrir son amitié en ces temps troublés, ça fait peur et ça peut faire mal. Mais Frederic ne doit pas croire à ce que l'autre pétasse en short peut dire. Il ne doit pas avoir peur d'elle, il ne le doit pas. S'il commence à avoir peur d'elle, il ne pourra pas avancer. Il ne doit pas avoir peur.

    "Amis alors ... J'te laisserai plus tomber non plus. Excuse moi Spencer. Ca a pas été ... facile ces derniers temps. J'aurai dû revenir vers toi plus tôt."

    Oui, bon. Suffit le passage larmoyant. Sinon ça aller mal se terminer tout ça. Il termina le fameux bagel de réconciliation.

    "Bon. Bref. J'ai pas envie de parler de moi, y aurait trop de choses à dire. Qu'est ce que tu as fait pendant tout ce temps ? T'as ouvert un magasin de bonbons ou de culottes en dentelles ?"

    En plus la dentelle c'est à chier. Il baille. Il est encore tôt. Le soleil va se lever sur une amitié qui renait et ça en serait presque beau si ce n'était pas aussi pathétique.

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Sam 13 Juil - 23:46

 

When you're all alone in the lands of forever,
Lay under the milky way,
On and on it's getting too late out,
I'm not in love this time this night.


Son coeur explose de joie lorsqu'elle entend ses mots. « J'te laisserai plus tomber non plus. » C'est tout ce dont elle avait besoin, pouvoir le compter parmi ses amis, de nouveau. Retrouver son Frederic, son ami, celui qui parle estonien quand il est bourré et qui embrasse le danger bras ouverts, quitte à se faire exploser le corps et menacer de mort.
Le prochain qui lève la main sur lui aura à affronter les représailles de Spencer, et personne ne veut ça. Surtout en ce moment, où ses rêves hallucinés l'emportent dans un monde effrayant peuplés de monstres et de peurs aux grandes dents. Elle lui en parlera, elle se le promet, parce-qu'elle veut vraiment arrêter ça, ces piqûres systématiques et la poudre dans le nez, arrêter d'avoir la tête dans un Enfer artificiel qui la gangrène de l'intérieur. Elle lui en parlera, aussi parce-qu'à cause de ça elle a failli le perdre pour de bon, et que leur réconciliation toute fraîche aux accents utopistes ne permet pas une nouvelle séparation. « Je t'aime, Freddie. »

C'est une déclaration d'amour car c'est ce qu'elle ressent. Loin de l'amour amoureux c'est un amour amical qui la transporte et qui lui redonne un second souffle, lui permettant d'abandonner sa peau et de muer en une nouvelle Spencer, plus forte.

« T'es rien qu'un maigrichon à qui il manque une rotule, tu parles, y'a pas grand chose à dire. » Derrière les paroles un peu narquoises, l'assurance d'une amitié recollée par leurs petits bras, car elle ne se permettrait pas autant de familiarité s'ils n'étaient pas amis. Spencer a du mal avec les compliments, d'une part parce-qu'on ne lui en a jamais fait, d'autre part parce-qu'elle trouve toujours ça hypocrite. Son sourire et sa chaleur se réfugient dans les petites phrases aux aspects assassins mais pour qui sait les déchiffrer, remplies de tendresse.

« Ton manque d'imagination est flagrant. Les culottes en bonbon, ça ne te dit rien?» Elle rit. C'est tout simple, c'est surtout très bête mais Spencer n'est pas du genre à se prendre la tête. Ni philosophie ni réflexion, elle est loin des grands intellectuels ou des génies du crime, Spencer. Le moins elle réfléchit, mieux elle se porte. Le monde n'a pas besoin que de têtes bien formées. « Tu me connais, je n'ai rien fait de spécial. Les trucs habituels. Sortir, sécher, baiser, faire des conneries avec Lexy, me battre avec deux ou trois enfoirés de Platine. Oh et je t'ai pas dit! J'ai été trois jours en Isolement pour avoir vomi sur un Platine. C'était après la soirée de... euh. Truc, la moche, Zinc. Bref, et je pensais pas avoir autant bu et le lendemain c'est tout ressorti. » Haussement d'épaules, un peu fataliste, à croire que le mélange vodka-bière-martini-joint n'est pas bien passé.

Spencer essaye tout, tout ce qu'on lui propose et elle est bien trop blasée pour avoir l'idée incongrue de refuser quelque chose. Il y a bien longtemps qu'elle s'est brûlée les ailes et elle a fait une sacrée chute. M'enfin, selon sa philosophie de vie, elle peut difficilement tomber plus bas, la prochaine étape se situant six pieds sous terre. Pas qu'elle ait prévu de mourir maintenant, non. Certainement pas, c'est bien trop tôt.

« C'est pas cool, l'Isolement. Ils te foutent dans une cellule minuscule avec des rats et de l'eau et du pain. Genre une gêle du Moyen Âge. Non, une géole. Non, euh... une prison quoi. » Oui, une geôle, c'est pareil. Un trou à rat quoi. Littéralement. « Et puis sinon je me suis ennuyée. J'ai juste appris à faire des cupcakes, c'est trop cool. »

Rien de bien étonnant, la vie de Spencer est d'une banalité affligeante, mais elle s'en accommode sans trop de difficultés.
Faudrait pas que ça devienne trop compliqué à suivre, non plus.


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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Mer 17 Juil - 10:12


I will try to fix me.



Spencer & Frederic



    L'amitié avec Spencer, c'est une conception différente d'une amitié avec Tristan ou Allegra. Quoi que dans ce dernier exemple, Frederic se demande s'ils ont été amis un jour. Mais avec Spencer, c'est pas pareil, parce que Spencer elle est généreuse, elle donne son amitié sans aucun problème, elle se fiche un peu du reste. Ils ont été ami, puis plus, puis encore. C'est bizarre. C'est étrange d'être avec Spencer. Faut s'accrocher pour être avec elle. Faut vraiment le vouloir, parce qu'au moindre petit faux pas, au moindre écart de compréhension, Frederic se sent perdu. Mais il n'a pas envie d'être perdu. Il veut que Spencer continue à lui dire des mots jolis. Juste ça.

    "Je t'aime, Freddie."

    Cela faisait longtemps qu'on ne lui avait plus dis ça. La dernière fois, il l'avait dit à Calypso, la pétasse en short. Mais depuis ... Il ne savait pas qui lui avait dit en dernier en le pensant sincèrement. Il se mordit la lèvre.

    "J't'aime aussi Spencie."

    Et Frederic le pense, à chaque fois qu'il le dit. Ca ne sert à rien de le dire pour ne pas le penser et se retrouver après avec un serment de trois mots sur les bras qu'on ne peut pas assumer. C'est tellement dégueulasse de le dire sans le penser, pour rassurer l'autre. Mais c'est tellement dégueulasse de le dire et de se prendre une balle dans la rotule par l'être aimée.

    T'as dit que tu devais arrêter d'y penser. C'est sur. C'est si facile d'arrêter de penser.

    "T'es rien qu'un maigrichon à qui il manque une rotule, tu parles, y'a pas grand chose à dire."

    Frederic tourne les yeux vers le parc de verre. Il en a ras de bol que tous les sujets de conversations ou ses sujets de pensées reviennent à la même chose ou à quelque chose qui s'y rapproche.

    "Arrête d'en parler. J'aimerai bien ne plus voir l'autre salope me tirer dessus à chaque fois que je ferme les yeux. Donc on va tout de suite installer une convention, on ne prononce plus les mots rotule en moins et à cause de cette lits. ... Ca veut dire pute. Je te fournirai un dictionnaire aussi. Ma langue original a décidé de remplacer l'anglais. "

    Voilà. Parlons donc de choses plus joyeuses comme les culottes. C'est pas intéressant, c'est limite pas drôle, mais ce sont des sujets normaux pour des adolescents normaux, ce qu'ils devraient être à leurs âges. Adolescents ou même jeunes adultes, bref, des gens comme eux ne devraient avoir que ces conversations. Frederic se demandait parfois ce que c'était qu'avoir une vie normale. La sienne ne l'était surement pas.

    "Ton manque d'imagination est flagrant. Les culottes en bonbon, ça ne te dit rien ? Tu me connais, je n'ai rien fait de spécial. Les trucs habituels. Sortir, sécher, baiser, faire des conneries avec Lexy, me battre avec deux ou trois enfoirés de Platine. Oh et je t'ai pas dit! J'ai été trois jours en Isolement pour avoir vomi sur un Platine. C'était après la soirée de... euh. Truc, la moche, Zinc. Bref, et je pensais pas avoir autant bu et le lendemain c'est tout ressorti. "

    Spencer toute crachée quoi. Il aurait aimé être là. Pourquoi n'avait-il pas été là d'ailleurs ? Non, mauvaise question. Il aimerait bien refaire des soirées dans quelques temps. Un truc normal, posé, comme autrefois, quand il allait bien. Reprendre contact avec le monde réel bordel de merde. La vie de Spencer a l'air simple de là où il est lui. Perché, dans les nuages. Comme détaché de sa propre vie.

    "C'est pas cool, l'Isolement. Ils te foutent dans une cellule minuscule avec des rats et de l'eau et du pain. Genre une gêle du Moyen Âge. Non, une géole. Non, euh... une prison quoi. Et puis sinon je me suis ennuyée. J'ai juste appris à faire des cupcakes, c'est trop cool."

    Parle Frederic, allez, continue la conversation sinon tu vas penser à des trucs qui sont vraiment pas cool.

    "Des cupcakes ? T'as appris à faire des cupcakes et tu me files un bagel ? Tu te rends compte de l'ineptie de ton comportement ? Je veux des cupcakes t'entends ?"

    Il en aurait presque ri, ce con.

    "J'en ai gouté à Los Angeles. C'était ignoble. Oh, et j'ai pensé à toi, j'ai croisé un mec qui lisait Camus. Comme quoi, des cinglés comme toi y en d'autres. T'es pas une espèce en voie de disparition. Sauf qu'il était pas roux."

    Continue. Déballe tes conneries. Parle. Dis n'importe quoi. Refais toi une amie. Et arrête de penser nom de Dieu.

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Mer 17 Juil - 17:07

 

Howling ghosts – they reappear
In mountains that are stacked with fear
But you're a king and I'm a lionheart.
A lionheart.


Sujet sensible, Spencer comprend. Après tout, ils ont tous leurs mauvaises images en tête; que ce soit une rotule pulvérisée ou un séjour à l'hôpital. « D'accord. Je m'en souviendrais - pas de "rotule", "genou", "articulation" et mon répertoire de synonymes s'arrête là. » Elle passe sa langue sur ses lèvres, songeuse. Assimile. Puis sourit. « Lits? Lits. Lits lits lits lits lits lits lits. » Sa langue claque, fourche, jusqu'à ce qu'il ne sorte de sa bouche plus qu'un mot déformé. « Enfin j'ai déjà du mal à maîtriser ma langue maternelle, c'est pas demain la veille que je vais apprendre l'Estonien, désolée mon chou. Lits. » Ça la fait marrer, ça lui fait du bien.

Tout simplement, d'être assise là, à côté de son ami, à discuter de tout et de rien, comme s'il n'y avait jamais eu de rupture, comme si leur relation n'avait été qu'une longue ligne droite, une charmante promenade fleurie sans interruption, tout au plus quelques virages. C'est ce dont elle a besoin. Une simplicité presque enfantine, une chaleur humaine, un visage souriant et rassurant. Pour une fois elle ne crie pas, ne bouge pas, n'est pas excessivement épuisante. Un de ses moments d'accalmie, de douceur. Elle regarde Frederic et comprend, presque instantanément, son besoin de se changer les idées. De faire n'importe quoi qui puisse lui extraire ses pensées sordides de la tête, de dire n'importe quoi qui puisse l'amener à oublier sa putain de douleur et ses meurtrissures.
Ça tombe bien, Spencer est la reine du n'importe quoi. D'ici à ce qu'elle danse la macarena ou qu'elle déclame des poèmes...

En fait, elle lui ferait peut-être des cupcakes. « Ah, tout de suite, parce-que je suis une déesse de la cuisine, il faut que t'en profites? Ouais ouais ouais. Et au cas où tu aies oublié, je suis pas trop du genre à me lever aux aurores le matin et ça prend trois heures à faire ces machins là...! » Elle lève les yeux, surjoue un peu la princesse qui quand elle pète, ça fait des paillettes. Petite moue désabusée, faussement contrainte. « Bon, juste pour toi alors... Et je te préviens si tu me dis qu'ils sont ignobles je te balance farine et oeufs dessus. » Clin d'oeil, qui ne laisse aucun doute sur la véracité de ses intentions... avec ou sans compliments.

« Oh Camus! D'ailleurs j'ai fin l'Etranger et je suis dans la Peste. Tu devrais le lire. Une belle métaphore de ce qu'il se passe dans notre société actuelle. » Blanc. « Bon, OK, j'ai lu une critique. Mais en vrai, je suis à fond dedans - et ça cloue le bec à tous ces abrutis qui pensent que je ne sais pas lire. » En plus, c'est vrai. Les trois quarts de Weins pensent que Fitz ne sait pas lire ni compter. Certes, elle n'est pas brillante mais elle n'est pas stupide. Pas trop.

Air faussement scandalisé. « Comment ça des cinglés? Bien sûr que si, je suis en voie de disparition, je suis un spécimen unique et d'ailleurs tout le monde veut... » ma peau. Non, mauvaise idée. « ... m'approcher. Je suis trop exceptionnelle pour mon propre bien. » Impossible de rester sérieuse plus longtemps, elle éclate de rire. Trop exceptionnelle, ben voyons. Enfin, en un sens, oui, si on appelle exceptionnelle une fille qui passe son temps à se battre et à se plonger la tête dans des Ailleurs fabriqués de toute pièce.

« Tu devrais te teindre en roux, toi aussi. Ça te changerait les idées. » Elle se lève dans un sourire, s'étire, se rassied.

Leur instant de bonheur.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Jeu 25 Juil - 18:19


I will try to fix me.



Spencer & Frederic



    Ca détend d'être avec Spencer. Ca fait du bien, ça donne du baume au coeur et ça fait penser à autre chose. Ils sont bien tout les deux. Il n'y a pas besoin de parler des malheurs du monde, de leurs malheurs à eux. Oublier, en se parlant, juste en étant bien, sur un banc devant un parc rempli de bouteille de verre. Frederic aurait aimé que l’enterrement de sa mère se passe ainsi, avec des souvenirs, des racines, des bouteilles et des amis pour le réconforter. Mais il n'y avait pas eu d'enterrement. A la place, il y avait ça et ça lui allait très bien. Juste un petit instant, pour oublier ses larmes, ses réflexions, ses pensées toutes aussi horribles les unes que les autres. La petite rousse continue de parler, à dire des choses, plein de choses qui, mises ensemble les unes avec les autres, n'avaient aucun sens. Mais il s'en fichait. Il se sentait juste ... bien.

    Il ne savait pas comment c'était possible de se sentir bien après tout ce qu'il avait vécu. Il était sensé réfléchir sur son avenir, sur ce qu'il allait faire, sur tout ça, sur ... tout ce bordel qui était sa vie depuis son aventure avec Jack Daniel's. Mais pourtant, sourire aux réflexions de Spencer, c'était mieux que de réfléchir. Il allait se mettre en bonne condition et ce soir, il penserait. Ce n'était que remettre à plus tard ses problèmes, mais cela lui allait. Il avait besoin d'aller bien même si ça ne durait que dix minutes. Et plus que tout, il allait avoir besoin de personnes comme Spencer dans sa vie, assez forte pour le soutenir en cas de nouvelle chute. Mais ça, il ne lui dirait pas. Il se contenterait d'être ... ce qu'il avait été avant. Ce n'était qu'un nouveau départ, encore un autre.

    "Ah, tout de suite, parce-que je suis une déesse de la cuisine, il faut que t'en profites? Ouais ouais ouais. Et au cas où tu aies oublié, je suis pas trop du genre à me lever aux aurores le matin et ça prend trois heures à faire ces machins là...! Bon, juste pour toi alors... Et je te préviens si tu me dis qu'ils sont ignobles je te balance farine et oeufs dessus."

    De nouveau, Frederic a envie de sourire, même de rire. Elle est tellement mignonne cette petite et tellement optimiste. Peut être qu'elle fait semblant, elle aussi, mais c'est bien. Les apparences comptent plus que tout dans ce monde. Alors penser à des choses mignonnes peut faire sourire, parce qu'ils sont vrais.

    "Tu viendras me les apporter aux internats de Weins et on les regardera devant un bon film qu'est ce que tu en dis ? J'achèterai ... des comédies musicales, des documentaires sur les pingouins et ... des couverts en plastiques. Et après moi, je ferai des brioches ! J'ai retrouvé une recette de ma mère !"

    Non, non, non, ne repense pas à la découverte de la boîte de recette de ta mère, couverte de sang, comme le reste de l'appartement, enlève tout de suite cette vision de ta tête sinon tu vas pleurer. Pense à Camus et à ta résolution d'en lire au moins un pour ta culture, même si ça va te causer un mal de tête affreux.

    "Oh Camus! D'ailleurs j'ai fin l'Etranger et je suis dans la Peste. Tu devrais le lire. Une belle métaphore de ce qu'il se passe dans notre société actuelle. Bon, OK, j'ai lu une critique. Mais en vrai, je suis à fond dedans - et ça cloue le bec à tous ces abrutis qui pensent que je ne sais pas lire."

    "C'est pas vrai, tu sais lire ?" s'exclame Fred dans un faux éclat de joie qu'il se force à faire. "Mais c'est impressionnant, l'école t'a enfin servi. Je suis fier de toi Spencie, bienvenue dans le monde des gens cultivés. Sérieusement, moi aussi je lirai un Camus un jour. D'ici les vingt prochaines années, je m'y engage."

    Si tu survis jusque là. Bien sur, s'il survit, et ça c'est pas dit. Mais, s'il ne survit pas, Spencer sera triste. Il doit se forcer de vivre, au moins pour goûter à ses gâteaux. Survivre, à défaut de profiter de sa vie.

    "Comment ça des cinglés? Bien sûr que si, je suis en voie de disparition, je suis un spécimen unique et d'ailleurs tout le monde veut ... ... m'approcher. Je suis trop exceptionnelle pour mon propre bien."

    Frederic échappe un rire franc, de sa voix grave et cassée.

    "Exactement, t'es exceptionnelle Spencer, j'aurai pas dit mieux. T'es rousse, tu lis des trucs bizarres, tu fais de la cuisine ... Il en faudrait plus des comme toi. Et il est hors de question que je me teigne les cheveux en roux, ça m'irait pas à moi ... Mais je pensais à du bleu, ou du vert."

    Frederic regarde Spencer se lever s'étirer et se remettre en place. Il en est presque jaloux parce qu'il sait que se lever lui donnera une jolie collection de douleur. Génial. Il regarde les bouteilles de verre. Il a soif.

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Mar 30 Juil - 22:21



I’m feeling high
I’m feeling low
I’m feeling like whatever you need to know
I’m coloblind
And I’m ready to go


La bizarrerie de Spencer, décalée et souvent bienvenue, offre comme un répit à son ami – du moins c’est l’impression qu’il lui donne. Alors, elle continue sur sa lancée, toujours sans réfléchir parce-que c’est contraignant, faisant d’un rien un objet magique; pour un peu elle pourrait prétendre qu’elle est un génie et qu’elle exaucera trois vœux de Frederic.  L’idée lui plaît: elle essaiera de la retenir et elle la lui livrera lorsqu’il en aura vraiment besoin. Il reprend vie, c’est évident, et la jeune anglaise s’attendrit devant les yeux pétillants et le sourire de son ami. Les joues rosées, ils ont l’air de deux gosses, ce qu’ils sont, finalement. Pour sa part, elle n’a pas l’intention de grandir, jamais.

« Des comédies musicales? Mec, normalement c’est aux filles de proposer ce genre de trucs… » Un faux regard dédaigneux qui se transforme vite en une petite moue mignonne. « … mais puisque c’est si gentiment amené, j’exige Mary Poppins… Si jamais on parvient à trouver ce foutu film. Ou peut-être que je l’ai? J’ai dû l’emprunter à je sais plus qui un jour et puis j’ai oublié de lui rendre. » En parlant de ça, d’ailleurs, elle n’est pas tout à fait certaine de posséder toutes ses affaires. Peut-être que la moitié ne lui appartient pas. Ce n’est pas grave, personne n’étant venu se plaindre: lorsqu’on prête à Spencer, il faut s’attendre à un long délai de rendu, parfois frisant l’éternité. « Va pour les pingouins, et des pandas, aussi. J’aime bien les pandas. » De gros ours en peluche inoffensifs. Un peu comme elle, sauf qu’elle, elle hurle, mord, griffe, cogne, agresse, aussi. On ne sait pas vraiment qui elle est; une gentille gamine perdue dans une enveloppe de dure à cuire ou un roc immuable dans un paquet de coton. Ça dépend, toutefois, à noter qu’elle sait aussi mixer les deux. Insupportable de bout en bout ou adorable de A à Z.

Forcément, la mention de sa mère laisse un blanc, mais heureusement, ils rebondissent vite. S’apitoyer reste inutile, la pleurer ne la fera pas revenir, alors ils continuent. Les larmes qu’elle a versé sur l’absence de la sienne ne l’ont jamais fait revenir en hâte à son secours, non. Dans un avenir lointain elles se reverront sans doute, mais combien de temps cela prendra-t-il avant que Jenna ne capte que son ex-mari a complètement détruit sa fille? Cela fait déjà bien trop longtemps et elle est fatiguée de cocher les cases du calendrier. Sûrement, lorsqu’ils sont en contact, doit-il lui raconter à quel point Jeanne se sent comblée avec sa nouvelle « famille ».
À vomir.

« Dans vingt ans mon gars je serai sûrement morte ou ailleurs, alors t’as intérêt à bouger tes fesses rachitiques – ça existe ça non? – pour que j’ai la certitude de t’avoir inculqué quelque chose. » Clin d’œil, après tout, ses paroles sonnent aussi vrai que n’importe quelle autre vérité générale. Si elle dépasse les trente ans on criera au miracle, si elle reste à New-York… non, ça, impossible. Qu’elle quitte la ville par ses propres moyens ou dans un cercueil, les murs de la ville ne captureront pas son âme, ils ont déjà trop eu.

« J’ai une idée ! » Exclamation brillante et elle se relève. Chantonne quelques notes très fausses, s’approche de Fred et lui pique une béquille sans lui laisser le temps de protester. Curieuse, elle la pèse – Dieu seul sait qu’elle en a eu, des béquilles. La plupart du temps elles gisaient abandonnées dans un coin, Spencer n’ayant ni la patience ni l’envie de se rééduquer avec des bâtons. Souvent, ça empirait la blessure, mais pour rien au monde elle ne voulait qu’on l’associe à une handicapée. Sa surdité à la naissance l’avait suffisamment traumatisée pour que plus rien au monde ne justifie la réattribution de ce qualificatif. Elle pointe la canne en direction de Freddie, lui chatouille le nez avec le bout avant de la place délicatement sous son menton, à la manière d’un chevalier avec son épée.

« Tu veux du vert? On va aller t’en chercher. » Elle plisse les yeux et sourit, ce qui, réalisé simultanément, ne présage rien de bon. « Je vais aller voler un fauteuil roulant, et on va se balader en ville en emmerdant tout le monde! Tu es physiquement impotent et je suis ta dévouée aide-soignante qui te balade à travers la ville. Les commerçants vont nous filer des glaces gratuites, des chocolats et tout ce qu’on veut! On peut griller les files d’attente du ciné et des magasins! » Le sourire est devenu immense et rien qu’à voir sa mine réjouie il est aisé de deviner qu’elle se réjouit d’avance de ses plans. Ils peuvent mettre le bazar autant qu’ils veulent, personne n’osera les réprimander dans une certaine mesure car le pauvre petit Freddie ici présent est incapable de bouger sa jambe sans hurler de douleur. Peut-être même qu’ils peuvent prendre le taxi sans payer? Faire des bêtises et embêter qui ils veulent, parce-que malgré la connerie ambiante qui règne dans la ville, les gens ne sont pas encore assez robotisés pour rester insensible devant un infirme.

« Alleeeeeeeeeeeez, dis oui! On peut faire ce qu’on veut en ayant toutes les réductions « handicapés » qu’on veut! Moi c’est une autre histoire mais pour assortir la paire on peut prétendre que je suis, euh… bah, sourde non? Je l’ai été, je peux même parler en langue des signes couramment, si je ne suis pas trop rouillée. Je sais que tu rechignes probablement à faire ça mais shit, de toute façon t’es pas sorti de l’auberge alors autant apprendre à en profiter nan? »  Ou comment n’avoir aucun tact. Il la connaît, il lui passera, tout ce qu’elle veut, c’est qu’il s’amuse, elle avec si possible. « Je m’ennuie là. Faisons quelque chose de… révolutionnaire. Et si quelqu'un a un problème, je lui explique sa vie. Si tu vois ce que je veux dire. » À coups de poings et d'insultes bien pesées, sûrement.

Un grand rire encore, elle repose la béquille sagement à sa place, et regarde Fred d’un air entendu. Qu’il le veuille ou non, de toute manière, elle ira chercher ce foutu fauteuil et une teinture verte. Ou bleue? Bleu foncé alors, car il lui semble que le vert ne ferait pas ressortir son teint.

Ce n’est pas comme s’il pouvait se permettre de la retenir, de toute façon.




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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Dim 4 Aoû - 12:36


I will try to fix me.



Spencer & Frederic



    Oui, Frederic aime les comédies musicales, les pingouins, les pandas et se mettre du khôl sous les yeux. Oui, Frederic a un coté féminin, et alors ? De nos jours qui s'en soucie. Remarque, il devrait s'en mettre plus parce que ces derniers temps, il a une sale gueule. Changer de tête lui ferait peut être du bien, qui sait. Il écoute Spencer parler. C'est une distraction parfaite. Elle le distrait, elle lui parle d'autre chose et lui essaye d'apprendre à profiter avec elle. Il veut réapprendre à vivre. Et Spencer est son amie. Elle a besoin d'aide aussi. Elle va mal, il le voit. Elle se force un peu, elle aussi. Ils se forcent tout les deux, parce qu'il faut tromper la souffrance. La souffrance est une garce, il le sait, il la connait maintenant. Depuis longtemps, il souffre et il tente de se détourner de la souffrance. Il l'a recroisé, il l'a percuté, en pleine face et il en est tombé sur le sol, se fracassant la carcasse au passage. La souffrance guette les gens et attend le moment où elle pourrait les faire tomber. A attendre parler Spencer, elle ne souffre pas, mais elle a forcément mal à l'un des deux ventricules. Obligatoirement, elle a mal, elle a peur, elle souffre. Rien que quand elle parle de l'isolement. Frederic en frissonne. Il ne veut pas non plus y penser. Il va déjà surement y avoir droit, lui aussi. La souffrance, encore. La peur. Leur quotidien pourri dans cette ville, ce pays. Rien ne change. Chaque jour est une poursuite du précédent.

    Parlons de Mary Poppins, parlons d'autre choses, regardons ailleurs. Mary Poppins est un film absolument délicieux qui le fait rêver depuis son enfance. Il ne l'a jamais vu en anglais. Il a vu des dizaines de films dans sa langue et ça lui suffit. Mais celui là reste imprimer. Une famille souffre, ne parle pas et un ange apparaît et guérit à coup de mots bizarres. C'est tout ce qui lui reste, des mots bizarres et des rêves. Des imaginations d'un moment où tout ira bien. Un futur idéal qui n'arrivera jamais, il le sait. Un futur qui lui est désormais interdit. Qu'est ce qu'il peut espérer maintenant ? L'espoir d'atteindre les vingt et un ans ? Peut être. Si déjà il atteint les vingt, il se jure de faire une fête énorme. Un truc de dingue. Fêter un anniversaire lui prend désormais tout son sens. Il faut fêter le fait d'avoir vécu un an de plus dans cette vie. Il faut fêter tout ça. Alors il le fera, lui plus que tout le reste. Il doit vivre. S'accrocher à la vie comme il veut, panser ses écorchures et ses blessures de guerre. Cacher ses cicatrices comme on cache un tatouage qui cicatrise. Il sait qu'il ne pourra pas le faire longtemps. Mais le temps d'une conversation avec Spencer, peut être qu'il peut tenir le coup. Il est faible, certes. Il ne peut pas renverser le monde comme il le voudrait. Il peut à peine imaginer la mort d'une autre personne autour de lui. Mais Frederic reste un fort d'esprit, une personne capable de se reforger, encore et encore, pour continuer à faire un pas devant l'autre, même avec l'aide de béquilles. Frederic est fort dans sa tête. Il s'en persuade, il le doit pour continuer et il le peut. Physiquement, il est mal en point, très mal en point. Il n'a pas de pouvoir. Il n'est rien qu'un être dans cette ville. Mais il peut se concentrer sur lui même et arriver à se soigner de l'intérieur.

    Spencer se relève, encore, et une pointe d'envie naît en lui. Elle sourit et prend sa troisième jambe, ne lui en laissant que deux et demi. Elle a une idée. Des fois, Frederic se méfie des idées de Spencer, cette petite rousse complètement folle et ravagée du cerveau, plus que d'autres. Il la fixe. Il attend ses idées révolutionnaires et machinalement, il regarde si des fois, il n'y a pas un Platine qui traîne et pourrait les entendre. Ils sont tout proches de l'académie, alors on ne sait jamais. Frederic n'a plus d'amis là bas, même un Zinc voulant se faire bien voir pourrait le dénoncer. Spencer le touche avec la pointe de la béquille, lui faisant réaliser qu'il n'est pas seul dans ses pensées. Elle parle, elle explique son idée. Elle décrit les avantages de son handicap alors qu'il ne pense qu'aux foutus problèmes que ça engendre. Mais malgré lui il sourit. Elle parait fière de ses idées et elle adore aider, il le sait. Alors il écoute ses idées franchement débiles et dignes d'enfants de quatre ans. L'idée parait alléchante. Très alléchante.

    Mais non. Franchement, non. Frederic cligne des yeux. Il ne connait pas le langage des signes. Bizarrement, alors que le manque de tact de Spencer ne lui fait rien normalement, il tique. Il est blessé. Pas par ses mots, n'importe qui aurait pu lui dire. Mais par l'idée que de toute façon, il est coincé à vie entre des béquilles quand la douleur n'est pas trop violente ou un fauteuil quand sa jambe serait bonne à amputer à la scie. Il tourne les yeux et regarde les bouteilles de verre.

    "Pas aujourd'hui Spencer ... Demain après les cours si tu veux ... Là aujourd'hui je suis plus d'humeur à boire ... ou à fumer de l'herbe."

    Il l'avoue à voix haute. Ses addictions reviennent. Spencer peut comprendre. Il se sent tellement mal qu'une simple dose d'herbe lui ferait un bien fou. Il crie son mal être. Mais Spencer n'a pas besoin d'un malheureux sur les bras. Reprends toi Frederic, ne fous pas tout en l'air, encore.

    "Ou alors .... Ou alors tu vas acheter la teinture, moi l'alcool et tu me fais ça chez moi. Comme ça je lance un nouveau style demain. Et on ... on fait des gâteaux. Chiche. Désolé mais ... j'suis pas trop d'humeur à faire des courses de fauteuil."

    Il dit ça, mais il en crève d'envie. Si quelqu'un le téléportait là bas directement, il prendrait un pied de fou. Il n'a juste pas envie d'y aller. Il n'a envie de rien ce moment. Il a mal partout, trop. Quelque part, la petite voix lui dit qu'il pourrait faire un effort. Ca rendrait Spencer heureuse.

    " ... J'dis ça mais ... si tu me pousses en fauteuil ... j'peux pas t'en empêcher ... Roh tu fais chier hein ! Je sais pas ce que je veux. J'en ai envie mais j'ai ... j'en sais rien. Décide pour moi tiens. Mais pas vert ! Bleu. Ou ... ou orange, ou rouge. Rouge comme toi tiens, soyons fous, colore moi les cheveux en rouge. ... Je sais pas ce que je veux en fait."

    Aide le Spencer, fais ça pour lui. Pousse le, et il tombe. Redresse le et il suivra. Il pèse le pour et le contre des idées à la con de Spencer dans sa tête. Il n'en sait rien. Ca a l'air de rien comme ça, c'est juste histoire de faire rouler des fauteuils.

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Jeu 22 Aoû - 11:04



And yeah, I'm a lot to handle
You don't know trouble, I'm a hell of a scandal
I'm a scene, I'm a drama queen
I'm the best damn thing that your eyes have ever seen


Bien sur qu'elle souffre.

Aussi loin qu'elle s'en souvienne, la souffrance l'a toujours accompagnée, de près ou de loin, physique ou mentale. Comme un ami dont on ne se sépare jamais vraiment, il y a toujours une douleur qui résonne en Spencer. Sa vie n'a pas été uniquement qu'un chemin de croix - presque, au regard de tout ce qu'on lui a fait endurer et de ce par quoi elle passe encore parfois - pourtant, un mal fut omniprésent. Peut-être est-elle née avec, vouée à expier dans la douleur les péchés des autres puis les siens. Ça lui importe peu, la Britannique a beau être une révolutionnaire légendaire, Spencer à accepté ce fardeau. S'est faite à l'idée que sa vie ne serait jamais un long fleuve tranquille, et quitte à devoir mordre la poussière, autant arborer fièrement la couronne d'épines. Tout le monde se casse la gueule dans la vie, plus ou moins fort, plus ou moins souvent. Parfois, ça à l'effet d'une marche qu'on loupe, parfois, c'est comme si on tombait du haut d'un toit. La nature de la chute importe peu, au final on se retrouve logés à la même enseigne, les quatre fers en l'air et justement, l'air pas très malin. Non, ce qui est vraiment important, c'est ce qui vient après la chute. La relève. Le plus important, c'est de savoir se relever. Pleurer prostré dans un coin ne changera pas l'ordre du monde, et se lamenter sur son sort non plus. Ceux qui savent se relever, coûte que coûte, sont ceux qui ont les meilleures chances de survie dans ce bas-monde. Les autres restent tétanisés par leur échec, qu'il ait la portée d'une chute d'une chaise. Et ils perdent.

Spencer est née pour perdre, ça parait évident, elle foire avec succès tout ce qu'elle entreprend. Études, santé, relations, vie en général. Zéro sur toute la ligne, la rouquine se prend les pieds dans le tapis neuf fois sur dix. Pourtant la revoilà, inlassablement, elle se relève, chaque chute étant moins dure que la précédente.
Au final c'est comme tout.
Question d'habitude.

Question d'optimisme, aussi. Enfin, à ce niveau là, on parlera de folie douce, le terme semble plus indiqué. Raisonner en se disant que "ce n'est pas grave", ça ne semble fonctionner que pour elle - ça lui convient. Il y a trop de prétextes à abandonner et se laisser couler. Son avis sur la question? Shit, venant d'une fille qui a vécu ce qu'elle a vécu, il vaut mieux en rire qu'en pleurer, c'est un coup à se passer une jolie corde autour de la nuque sinon. Métaphoriquement, le verre est plus vide que plein, mais il reste quelques gouttes au fond, donc, même s'il n'est plus question de moitié, il est un peu rempli quand même et c'est mieux que rien du tout. Règle numéro un, dans leur monde, il peut TOUJOURS y avoir pire.

Spencer, pensive, passe une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle aimerait enseigner ça à Fred. Lui transmettre sa vision de la vie, assez unique, mais réaliste pour quelqu'un comme elle. On ne leur donnera rien, à eux, petits parias sans importance, des insectes minuscules qui grouillent dans les caniveaux. Non, ils n'auront rien, ni pitié ni charité, alors il leur faut prendre ce qu'ils veulent, il leur faut l'arracher aux mains des autres. Sincèrement, ce n'est pas plus difficile que de perdre un genou ou qu'être envoyé en maison de correction.

Mains sur les hanches, on lui trouve un air de ressemblance avec une Mamma italienne. L'air sévère, elle toise son ami avec ce regard qui signifie accepte ou je te bute. C'est vrai qu'elle le fera quand même, malgré de vaines protestations, elle fait toujours ce qu'elle veut. Et elle veut exterminer les idées noires de sa tête de maigrichon, à grand renfort de bonne humeur et d'insouciance. Alors quand il bougonne un non, invente une excuse en papier mâché, elle bloque un moment. C'était une possibilité, mais franchement, quel crétin prétendrait décliner une invitation pareille?

« T'es con ou tu le fais exprès, maigrichon? J'ai jamais parlé d'herbe. Pour la boisson on peut s'arranger, tu la paies et moi je la bois? En plus fais-moi rire, après les cours... faudrait déjà que j'y aille. » Un sourire complice. Elle ne lui en veut pas, au fond, elle comprend. Lâcher prise dans une telle situation, ça fout la trouille, et Spencer, bien que remplie de bonne volonté, ne garantit pas exactement une sécurité fiable à cent pour cent. « En plus j'essaie infructueusement d'arrêter les petites herbes. » Haussement d'épaules fataliste. C'est plus facile de se battre avec un Platine que de se sevrer. Une petite brise souffle; il fait frais désormais - la rouquine se rassied, écoute la suggestion de son ami. Attend patiemment la reddition qui va indubitablement survenir d'ici quelques secondes. Fitzpatrick, charme irrésistible depuis 2080. Les phrases viennent laborieusement, l'aveu échoue. Je ne sais pas ce que je veux. Oh, boy, si tu savais. Rien de plus normal.

« Bleu. Bleu roi. Tu serais mignon. » Une voix sucrée enrobée dans un joli sourire. La partie est gagnée, pourtant, elle lit dans ses yeux que des doutes doivent encore se dissiper. « De toute façon, tu ne vas pas marcher, hein? Je peux être ta béquille, tu le sais. On n'a pas grand chose, nous, les Plombs, et en plus il te manque un genou. Si tu les laisses te priver de ta liberté profonde, si tu t'auto-censure, c'est le début de la fin. Ne baisse pas les bras. Je sais, crois-moi, je sais bien qu'il n'y a rien de plus difficile que de subir au jour le jour sans rien pouvoir faire car notre capacité d'action est nulle. Il nous reste alors notre conscience et notre liberté d'être. Je préfère mourir que d'abandonner les deux, même au profit d'une soi-disante sérénité. Oui, on est dans la merde. Mais on n'est pas tous seuls. Et tu sais quoi? Ce n'est pas une vie, c'est une guerre permanente. Nous sommes dans le camp de ceux qui se battent le moins bien avec les plus mauvaises armes. Il te manque une jambe. Je suis désolée de te balancer ça comme ça mais c'est vrai. C'est moche, mais accepte-le, merde, à l'heure où je te parle c'est ta tête qui pourrait faire défaut. Ta nouvelle arme, c'est une paire de béquille et un fauteuil roulant, alors apprends à les apprivoiser. Fais-en ta force, Frederic. Pour le moment tu es encore sous le choc de ce qui t'arrive, par pitié, ne te laisse pas végéter dans cet état. Je conçois que tu ne veuilles pas prendre davantage de risques, mais je suis là pour les assumer à ta place. »

Pas une fois une hésitation. Le discours sonne clair et concis, à tel point qu'à la fin, Spencer se demande si elle vient vraiment de dire tout cela. Un silence se fait une place entre eux deux, sans présenter une gêne. C'est un silence, disons, méditatif. On pourrait avoir l'impression qu'elle l'engueule, qu'elle lui reproche son manque de combativité. C'est faux. Spencer essaie juste de lui remonter le moral, de partager avec lui sa vision des choses. Dieu sait qu'elle est bien paumée aussi dans le genre, petite anglaise orpheline bourrée du matin au soir et remplie de cocaïne, incapable de compter jusqu'à vingt et hystérique notoire. Or c'est une guerre. Pas le temps de s'occuper des détails, la seule chose qui importe c'est de survivre parmi les autres, à leurs dépends s'il le faut.

« Si j'étais à ta place tu en ferais autant pour moi. C'est a ça que servent les amis! Aujourd'hui je prends les décisions. Ce sera du bleu (quoique le violet...) et une virée dans un carrosse royal. » Inspiration. « Fred, j'ai besoin de toi, au moins autant que toi tu as besoin de toi. Ça ne veut rien dire, mais tu saisis le sens? N'abandonne pas. Ne m'abandonne pas. »

Comme une tornade elle se relève, bondit sur le sol, féline. « Trêve de pleurnicheries, le programme est chargé. Mon petit pote, on va s'éclater, tu vas voir. Et surtout quand les gens te regardent avec un air apitoyé, fais leur un doigt d'honneur, okay? Allez chameau, ne bouge pas, je vais te récupérer un fauteuil brillant comme un diamant! J'en ai pour cinq minutes - braquer les handicapés prend généralement un peu de temps. Donne-moi le top départ! »

Toute excitée elle sautille sur place à la manière d'un athlète 400m haies qui se prépare pour les Jeux Olympiques. Le contraste devient un peu effrayant entre la douceur du discours et l'apaisement de ses gestes et la boule d'énergie qui se poste fièrement devant Freddie, attendant le top départ comme une enfant.

Elle le met au défi de retrouver ses bonnes habitudes, de n'en faire qu'à sa tête. Ils sont seuls, ils sont bien. Maintenant, il faut faire tourner les roues.

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Ven 23 Aoû - 17:03


I will try to fix me.


Spencer & Frederic




    Oh oui Frederic est un con, un vrai, un beau un gros. Une espèce de chose qui franchement devrait tourner sa langue au moins quinze fois dans sa bouche avant de l'ouvrir. Cela ne suffit pas d'avoir une grande gueule, d'être égoïste au possible, de ne penser qu'à soit et de ne vouloir que son bien être personnel. Tout perdu qu'il était dans ses problèmes, Frederic en avait oublié ceux des autres. Il connait au moins trois pauvres filles qu'il a fait souffrir en sa qualité d'homme drogué : sa mère, Calypso et Spencer. Elles n'avaient rien demandé et il les avait fait vraiment beaucoup de mal. Beaucoup trop. Encore que dans le deuxième cas, la pauvre fille lui avait bien rendu sa souffrance, quand même. Mais ce n'était pas le moment d'y penser. Elle parlait de liberté : elle n'en a plus. Plus aucun.

    Frederic comprenait ce que Spencer voulait lui faire comprendre. Pour le moment, son cerveau n'avait encore pas imprimé tout ce qui lui était arrivé, mais elle voulait le pousser à aller de l'avant, à avancer, encore, encore. Lève toi et marche gamin. Spencer a raison au final. Il est super  important de faire attention à vivre, à cette volonté de faire battre les deux ventricules qui lui servent de coeur. Son corps est peut être légèrement amoché mais si elle peut le pousser pour qu'il aille mieux, ça ira forcément. Il doit lui faire confiance pour aller mieux.

    Et par dessus tout, il n'a pas le droit de la laisser seule. Pas encore, il n'a plus le droit de l'abandonner. Ca le fait chier, soit. Ca les fera souffrir tout les deux, très bien. Pas encore. Mais il ne peut plus lui tourner le dos, il n'a plus le droit. Pas après ce discours. Spencer veut lui remettre les idées en place, lui dire à quel point il a tord, qu'il doit juste vivre bon sang. Et il doit être là pour elle. Que ce soit pour dire uniquement "je suis là" ou "ça va aller". Il n'a perdu qu'une rotule après tout, il peut toujours la serrer contre lui et lui débiter des mensonges. Il n'aime pas mentir, mais s'il le faut pour qu'elle continue à sourire, il le fera. C'est trop important le sourire de Spencer. Frederic n'en peut plus de lui même. Il a envie de se débarrasser de ce Frederic là, parce qu'il ne l'aime pas.

    " ... Qu'est ce que tu veux que je répondes à ça ... Je te laisserai plus jamais tomber Spencer ... Même si tu dois me teindre les cheveux en rose ou en jaune, je t'abandonnerai plus. Ca, je peux te promettre."

    Spencer est bien trop importante pour qu'il puisse se le permettre. Il ne peut pas la laisser, ça reviendrait à renoncer à sa propre vie. Il ne veut pas grand chose maintenant Frederic. Il veut juste que deux trois trucs positifs lui arrivent, histoire qu'il puisse sourire encore un peu. Il risque de mourir et Spencer avec ? Soit. Si elle peut être bien dans sa peau un petit moment, très bien.

    Parler encore des heures ... pourquoi faire. Trop de chose ont déjà été dites sur ce banc, des choses qui font mal. Et il en a marre d'avoir mal. Il ferait tout pour obliger sa douleur physique et surtout mentale. Il ferait tout pour penser à autre chose et s'il doit devenir bleu de cheveux, très bien. Allons s'y camarade. Frederic prend son courage à deux mains, une béquille dans chaque et il se lève. Lève toi et marche gamin. Spencer est de nouveau en forme. Force toi à sourire, allez. Une fois debout, à son tour, il la regarde.

    "OK. Va s'y. Choppe moi le plus brillant des fauteuils. Moi ... je t'attends ici. Et après, on va acheter une ... non, mieux, on va directement chez un coiffeur. Et j'en ressors pas tant que je suis pas bleu roi et mignon. On va s'éclater ma petite pote."

    Il l'attend ici, dans ce parc de verre qui bizarrement, change sous ses yeux. Le jour se lève hein ? Il craint un peu moins depuis que Spencer est là. Leur amitié a subi un coup assez rude. Mais au moins, ils sont là l'un pour l'autre maintenant. Advienne que pourra. En avant soldat. La putain de vie est encore là, prête à être vécu.

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Mar 27 Aoû - 11:44



Come Josephine in my flying machine
Going up she goes! Up she goes!
Balance yourself like a bird on a beam
In the air she goes! There she goes!
Up, up, a little bit higher
Oh! My! The moon is on fire
Come Josephine in my flying machine
Going up, all on, Goodbye!


Le top est donné, elle saute de joie, crie sa victoire et s'élance. Nul ne sait où elle part, mais elle y va avec fougue. Ses chaussures foulent le sol et sa respiration est erratique. Personne n'a jamais dit qu'elle savait courir - les dégâts causés par la cigarette lui rappellent que ses poumons ne sont plus en état avec une douleur lancinante dans les côtes, mais elle serre les dents, se force à continuer. Tout va bien. Tout va bien. Tout va bien. Enfin, hors d'haleine, elle atteint l'extrémité du parc, débouche sur la rue. Ses yeux virevoltent de droite à gauche. Mission? Braquer un handicapé. Un pas en avant, et, miracle! Elle repère un vieil homme en fauteuil roulant de l'autre côté de la rue. Elle se pare de son plus beau sourire, se recoiffe un peu, tire sur son t-shirt. Il faut donner la meilleure impression possible. Sans faire attention elle traverse la rue et adresse de grands signes à l'infirme. « Bonjour monsieur! Je m'appelle S... Sally Clayton et je suis élève à... à l'université Gordon. » Sourire candide. Mieux vaut couvrir ses traces, et respecter la règle numéro un, absolue, vérité générale. Ne fais confiance à personne. (sauf à Fred et à Lexy, mais ce sont les exceptions qui confirment la règle) « Dans le cadre de ma formation d'infirmière au service de nos citoyens, je m'intéresse aux handicapés et à leurs moyens de locomotion afin d'améliorer la logistique des hôpitaux. » Elle n'a aucune idée de ce qu'elle baratine. Le vieux la regarde avec suspicion. Bon, certes, elle ne fait peut-être pas la tête d'affiche pour les infirmières (sont-elles aussi vulgaires que ça?) mais son expression a l'air sincère. « Si vous avez la gentillesse de me donner votre nom et votre adresse je vous renverrai votre fauteuil dans les plus brefs délais. Parce-que, euh, oui, j'en ai besoin pour une étude de sa célé... célé... de sa vitesse, de sa puissance aérodynamique. Vous me le prêtez? J'en ai pour deux-trois heures tout au plus. J'peux même vous aider à vous asseoir sur le banc, là. » Pas de réponse. Il ouvre la bouche, stupéfait. S'apprête à répliquer mais elle ne lui en laisse pas le temps. « Bon vieux schnock, tu me la files ta chaise magique?! » Spencer l'empoigne à bras le corps, le soulève et a juste assez de force pour le poser sans délicatesse sur le banc le plus proche. Consciencieuse, elle sort du fauteuil tous ses effets personnels et les pause à côté de lui. Visiblement il ne peut pas marcher et ses jambes sont comme paralysées. C'est moche, mais elle aussi elle doit prendre soin d'un handicapé. Une fois vide, elle prend le fauteuil par les poignées et adresse un immense sourire rayonnant à sa pauvre victime. « Merci infiniment! Les infirmières de l'université Gordon vous remercient de tous leur coeur. Bougez pas surtout, je viendrais vous le rendre comme neuf! Ou à peu près. Salut! » Spencer disparaît dans un tourbillon de cheveux rouges.
« La jeunesse, c'est plus ce que c'était », entend-on maugréer le vieux, désormais privé de ses roues. Bah, tant pis, il a un livre à finir.

Elle court, prend de l'élan, saute sur le marche pied et laisse les roues la guider. Woohoo! Le visage rouge et le souffle court elle retourne près de Frederic, resplendissante dans sa victoire. Un air de sale gosse sur le visage, grand sourire et yeux pétillants de malice, elle minaude autour de son ami, faussement dramatique. « Mon chouuu je t’ai trouvé un fauteuil au péril de ma vie. Bon, si on te demande si tu connais une Sally Clayton de l’université Gordon, en études d’infirmière, la réponse est non hein. Et d’ailleurs, tu savais que Sally Clayton c’est mon vrai nom? Enfin à  moitié. Jeanne Sally Spencer Clayton-Fitzpatrick. Beurk. Quel carnage. Ouah, c’est incroyable, t’as remarqué comme j’ai tendance à parler super vite et beaucoup trop quand je cours? C’est pour ça que je ne cours jamais, ça m’évite de dire des conneries… en général. » Sourire d’excuse et pliée en deux, elle reprend sa respiration tant bien que mal. Le sport, ce n’est définitivement pas pour elle. Sous l’œil incontestablement moqueur de Fred elle peine à inspirer correctement. « Au lieu de te moquer de moi, chameau, monte là-dedans, je t’emmène faire un tour dans les étoiles! »

Spencer se redresse, mains sur les poignées, et commence à pousser Fred. Shit, il est lourd finalement! Elle rit encore, un petit effort, pousse, et ils se mettent en marche. Spencer l’entraîne vers la sortie, fredonnant une chanson de son enfance.

Imagine there's no heaven It's easy if you try No hell below us Above us only sky Imagine all the people living for today Imagine there's no countries It isn't hard to do Nothing to kill or die for And no religion too Imagine all the people living life in peace.

Ils s'arrêtent enfin devant un coiffeur. Les roues couinent, grincent, s'arrêtent.  « Prêt à franchir le pas? »

Un court instant elle ferme les yeux, laisse le vent balayer son visage.

You, you may say I'm a dreamer, but I'm not the only one I hope some day you'll join us

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Sam 14 Sep - 17:35


I will try to fix me.


Spencer & Frederic




    Cette fille est une grande cinglée. Une dingue, une folle, dans tout les sens du terme. Comme lui, elle n'a peur de rien. Elle est capable de beaucoup de chose sans se dire toutes les cinq minutes quelles conséquences cela va avoir dans sa vie, dans la vie de tout les habitants. Ils se ressemblent par ces points. Frederic est beaucoup plus dans l'autodestruction, il a toujours des idées stupides pour se foutre en l'air et devenir un cadavre. Spencer ne pense qu'aux autres et pour le moment à lui. Il adorait ça. Il adorait être le centre de l'attention de cette cinglée. Cette jolie petite fille rousse partit en courant. Il la regarda s'éloigner et soupira en jetant ses béquilles. Elle était capable de lui ramener un fauteuil, elle en était totalement capable. Il sourit et regarda les éclats de verres autour de lui. Il avait bien fait de venir là pour pouvoir penser à autre chose. Résultat, Spencer était venu et ils avaient parlé. Et maintenant il souriait, il se sentait bien. Il allait avoir les cheveux bleus mais ça lui plaisait. Il avait besoin de changer de tête. Comme si la sienne ne lui convenait pas, ne lui convenait plus.

    Quelque chose avait merdé. Mais maintenant, ça allait mieux. Ca ne pouvait pas être pire, donc petit à petit, ça irait mieux. Il serait fort, de plus en plus tout les jours et au final, tout irait bien. Il pouvait même prétendre à être heureux.

    Il ouvrit de grand yeux en la voyant revenir et enclencha son briquet pour allumer sa cigarette. Il souffla une longue bouffée et échappa un éclat de rire. Une petite rousse folle venait d'éclairer son univers. Il l'écouta pendant qu'elle s'avançait vers lui. Dingue. Folle. Et absolument adorable. Pour un peu il se serait jeter dans ses bras pour lui faire un calin. Mais avant il doit l'arrêter, parce que Spencer commence à raconter n'importe quoi.

    "Wow wow wow du calme Sally ou Jeanne ou ... Putain, ils sont atroces ces prénoms ! Spencer c'est beaucoup mieux ... ça sert à rien d'avoir trois prénoms ! Ah, regarde, moi aussi j'commence à dire n'importe quoi et à parler super vite, ça veut dire que j'ai pris des pilules ou que j'suis super content, et comme j'ai rien pris ... Merci Spencer."

    La dernière fois que Frederic avait été dans cet état là, il avait jeté un verre à la figure de Jason Lecter. Oui, ce jour là, à la base il était de bonne humeur. Donc ... méfiance. Mais c'était pas pareil, il allait juste se faire teindre les cheveux. En bleu. Parfaitement. Comme il peut, Frederic s'installe dans le fauteuil roulant en terminant sa cigarette et presque aussitôt il regrette ses béquilles. Pourtant il se met à rire. Il se prête au jeu et le rire de Frederic retentit enfin de nouveau dans les rues de New York. Fuyez pauvres fous. Frederic essaye de recommencer à être heureux. En s'arrêtant devant le coiffeur, Frederic a une brève pensée du style "Tu peux encore tout annuler". Mais il ne le fait pas. Et il franchit le pas.

    [ ... ]

    Frederic regarde sa nouvelle coupe et se passe une main dans les cheveux. Le coiffeur a fait un super boulot. Passé la teinture, chaque mèche est à sa place, rendant à sa tête une allure légèrement plus convenable que sa tête d'avant. Il a une jolie coupe. Et des cheveux bleus Klein. Il se mordille la lèvre.

    "... Bordel de merde, j'ai les cheveux bleus. Putain ... Je le crois pas, je me suis fais beau pour l'arrivée de Gordon, si ça craint pas ça."

    Il fixe son reflet dans le miroir. Il n'a pas fait ça pour se trouver sexy ou autre chose. Il a fait ça comme les mecs qui se teignent en rose, une histoire d'amitié complètement dingue, de pari, de couleur. Et maintenant il a les cheveux bleus. Il sourit doucement.

    "J'suis pas trop moche ... Ca pourrait être pire. J'te plais ma Spencer d'amour ?"

    Ils ont encore la journée devant eux. Ils peuvent encore des conneries. Il a faim. Ce qui n'arrive pas souvent. Il a envie de sucré. De macarons devant un film ou de fraises. Et d'une cigarette.

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MessageSujet: Re: I will try to fix me || Spencer & Frederic I will try to fix me || Spencer & Frederic  Icon_minitime1Mer 23 Avr - 14:04


I will try to fix me || Spencer & Frederic  Tumblr_lxq6lbuB9y1r7mk6so1_400
Lately I been, I been losing sleep
Dreaming about the things that we could be
But baby, I been, I been prayin' hard
Said no more counting dollars
We'll be counting stars
Yeah, we'll be counting stars



Ses yeux se plissent, radieux et espiègles, lorsqu’elle confie l’handicapé aux bons soins de son coiffeur (personnel). Non, Spencer ne prend pas soin de son apparence, mais lorsqu’elle a accumulé assez de thunes, elle aime bien pouvoir la dépenser chez ce coiffeur. Tranquille, elle prend place sur un fauteuil dans le petit salon ; l’ambiance y est simple mais conviviale. Seuls quelques clients sont là mais point trop n’en faut : devenir bleu exige du calme et de la sérénité. Sourire et clin d’œil au mignon coiffeur, et avec des gestes trop brusques pour être chics, elle croise les jambes et chipe une revue de mode qu’elle feuillette nonchalamment. Là, des mannequins toutes plus belles, longilignes et froides se succèdent, aux coupes improbables ou bien excentriques. Une jeune femme passe : peut-elle faire quelque chose pour elle ? Oh, non, elle accompagne seulement un ami. Oui, c’est le jeune homme avec les cheveux bientôt bleus. Vous êtes sûre que je ne peux pas vous faire un petit shampooing vite fait, ou même vous rafraichir votre couleur ? Spencer jette un regard à Fred, trop occupé à se faire tartiner la tête d’une pâte très colorée. Bon. Soit. Va pour la couleur, mais du rouge ! ou rien.

Un battement de cils et la revoilà prête, étincelante, même en avance dans l’espace temps. Elle a le temps de retourner s’installer dans le petit salon, rouvre sa revue et continue de lire jusqu’à apercevoir du coin de l’œil le coiffeur sexy de Frederic qui lui fait signe. Ça y est ! Levé de rideau, mesdames et messieurs, admirez… bon sang qu’il est beau ! Elle s’extasie devant son camarade, toute candide, toute joyeuse. Le ciel de sa journée n’a plus aucun nuage, il est bleu, bleu comme lui.

« Tu es merveilleux. »

Un dernier élan d’euphorie et elle pose ses lèvres aussi délicatement qu’un papillon sur la joue de Frederic, avant de faire volte-face et d’embrasser à pleine bouche le coiffeur décidément bien trop « hot » pour rester plantée là. La note réglée – cadeau puisque ça vous fait tant plaisir, mais la prochaine fois… ils repartent, le cœur léger et un parfum de liberté dans les narines. Ça n’arrive pas souvent  de sentir la liberté, non. Quand ça se produit, faut sauter sur l’occasion, tu vois ? Et en profiter, à fond.  

Ils sortent, et une légère brise les enveloppe. La journée s’annonce belle. S’ils ne savaient pas, ils pourraient presque penser que tout est normal ici, que leur monde n’est pas un monde contrôlé par un totalitarisme. Regarde autour de toi, tu ne verras que des gens qui vaquent à leurs occupations, mais regarde en profondeur et les coups d’œil furtifs, les pas pressés, la méfiance, te crèveront les yeux. C’est bien pourquoi Spencer se contente d’un aperçu léger. Elle ne voudrait pas ruiner son épopée épique où Frederic, héros, surmonte des obstacles grâce à elle, loyale acolyte, pour triompher de son handicap. N’est-ce pas le meilleur des mondes ? Certainement pas, mais c’est celui qui est dans sa tête. Affronter la réalité n’est pas franchement l’une des qualités de Spencer.

Des rires et des paroles s’échangent ; ils continuent d’avancer vers une destination commune. Rien n’entravera leur marche. Spencer est heureuse. À peu près. Pour la première fois depuis longtemps elle se sent insouciante et ça… ça, ça vaut de l’or.

Le rire de Freddie résonne encore dans ses oreilles tandis qu’elle pousse son fauteuil en direction d’un autre magasin.

Cette journée sera infinie.

RP CLOS —


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