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Jour noir & LSD
Venecia
Venecia O'Donnell
Venecia O'Donnell
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MessageSujet: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Dim 19 Jan - 13:20




La tête appuyée contre sa main, elle attend le bon vouloir de l’imprimante pour que celle-ci daigne cracher enfin les pages du rapport qu’elle vient de boucler. Une tâche à laquelle Venecia se plie par obligation et non par plaisir. C’est une femme de terrain, pas une une secrétaire, en témoignent ses rangers encore sales de neige fondue et de terre récoltées dans un jardin (une décharge?) où l’ont suspectait un type d’enterrer des objets volés. Un travail loin d’être pour O’Donnell mais c’était en frontière Sud et ils ne sont que deux à oser mettre le nez là bas sans craindre pour leur peau. Zachary étant absent -que le diable le rende laid et impuissant- on l’avait accroché alors qu’elle arrivait tout juste au poste, direction le lieu suspect, le tout sous un froid de canard bien trop précoce pour la mi-Novembre. Au final ? Intox. Le vieux bourré de TOC accumulait des objets en pagaille de la fourchette en plastique aux bouteilles vides en passant par des vieilleries de brocante mais rien de tout ça pouvait avoir une grande valeur et encore moins figurer dans la liste des bibelots volés à de riches propriétaires. Et qui avait dû se coltiner la paperasse ? Venecia, elle pouvait bien faire ça puisqu’elle n’avait pas d’enfants à charge et pas de petit ami à rejoindre ELLE (dixit les prétendus collègues …) Bande de connards.  

C’est donc sans AUCUNE conviction et avec moins de considération qu’elle récupère les pages du rapport et sans les avoir relu, les range dans le dossier cartonné. Le temps de quitter la pièce pour rejoindre un autre étage et elle pose le tout au sommet d’une pile de paperasse sur le bureau des inspecteurs -originellement- en charge de la chose avant de se diriger vers les distributeurs au rez de chaussé. Un café et Venecia se casse, bien décidée à passer sa soirée ailleurs qu’ici. Être en service oui, moisir sur une chaise non ! Autant patrouiller ou aller jeter un œil vers le Sud histoire d’écouter les ragots ; ce n’est pas ce qui manque avec la venue proche de Gordon et ça parle, ça suppose. Le Clown va barrer les routes et faire sauter une bombe, la résistance va lancer une opération blablabla … les gens vraiment.
Ayant rapidement pressé les touches afin de commander sa boisson, la brune s’adosse à la machine non sans une sorte de lassitude. Ce foutu coéquipier absent mériterait qu’elle l’étrangle, n’était-il pas sensé être en service aussi ? Ou est-il trop occupé à forniquer pour faire profiter le commissariat de son auguste présence ?Poussant un soupir rageur, O’Donnell remonte machinalement le col de son blouson et récupère son paquet de cigarettes dans la poche avant. Elle en allume une lorsqu’une voix retentit derrière, féminine et suivie d’un claquement de talons pressé. « Venecia ! » Et merde ; c’était trop beau pour durer cette vague impression de passer inaperçue. Café récupéré et cigarette pincée entre deux doigts, la policière se tourne vers une petite blonde aux allures de poupée qui aurait bien plus sa place à l’accueil d’un institut de beauté qu’ici en tant qu’agent de liaison des différents services. « Je t’ai cherché dans tout les étages ! Tu réponds jamais sur ton portable ? » Reproche-t-elle dans un sourire digne d’une publicité pour dentifrice. « Laissé dans la voiture, pourquoi quelqu’un est mort et j’dois aller l’identifier ? » Persifle la brune d’un ton acide avant d’avaler une gorgée de café. « Tu n’es pas au courant ? Lecter et Burton viennent d’être arrêtés, ils sont en cellule pour interrogatoire. »

Manquant de s’étouffer, Venecia considère son interlocutrice comme si elle était une sorte d’alien fraîchement débarqué de Mars, plissant un œil avec suspicion. « C’est une caméra cachée ? » L’autre secoue la tête, faisant voler les mèches de son carré parfaitement coupé. « Non, mais c’est un merdier pas possible. Non content d’avoir buté l’indic qui l’a vendu, il a exigé Sayers comme seule interlocutrice, mais il faut quelqu’un pour interroger Burton et... » « Alors là ! Trouvez vous quelqu’un d’autre je ne suis pas et n’ai jamais été sur les affaires de ces deux là ! » Rétorque-t-elle rudement avant de tirer une longue bouffée de tabac. La blonde mordille sa lèvre, parfaitement consciente du caractère radical de la brune qui lui fait face. Elle et Zachary font partie de ces flics intraitables qui font surtout ce qu’ils veulent et comme ils sont efficaces personne ne les oblige réellement. Il semblerait même que le forcing les rende particulièrement détestables et ils tiennent déjà le record des bavures policières aussi démenties soient-elles. « On a personne d’autre Venecia, y’a pas trente six agents capables d’articuler correctement en présence de ces deux psychopathes, on pensait te mettre sur le coup avec Gaunt. Lecter voulait seulement Tess même pour Burton mais elle peut pas se dédoubler, Zach’ et toi vous connaissez le Sud et vous en avez ramassé des dizaines de leurs victimes… On a pas beaucoup de temps, on doit absolument savoir s’ils préparent un coup foireux pour la venue officielle. » O’Donnell lâche un rire sec, haussant légèrement les épaules. « Bien sûr qu’ils ont prévu un truc. Faudrait être con pour penser le contraire. » L’autre jeune femme grimace, croisant les bras sous sa poitrine. « On est pas sûr qu’il parlera, Burton a pas sorti un mot depuis son arrestation et ils ont tout sauf l’air enchanté qu’on les ait séparé. Si ça tourne à rien on laisse tomber mais faut essayer. »
La poisse. Venecia ne s’est pas tenue écartée de la bande du clown pendant si longtemps pour se retrouver aujourd’hui à interroger la tête numéro deux devenue légendaire pour sa dévotion envers l’autre. S’il parle il ne dira rien qui servira à l’enquête et il n’ira pas se fendre d’un grand sourire en disant « conduisez moi en prison » ; restons sensés tout de même ! Ces deux cinglés sortiront et si personne ne sait comment pour l’heure, O’Donnell n’a aucune foutue envie de se retrouver dans la case « cible verrouillée » le moment venu. Merde alors ! Et puis Gaunt, c’est bien joli mais il est absent justement. « Vous faites chier. Ok on s’en occupe, je vais contacter l’autre Don Juan et dés qu’il arrive on se met sur le coup. » La petite blonde souffle de soulagement, semble reprendre des couleurs. « Je vais prévenir les autres, on vous attend. » Venecia se dirige vers le hall non sans grogner, cigarette et café à la main pour rejoindre sa voiture garée devant.

Enfermée dans le véhicule, la brune met aussitôt le contact pour faire fonctionner les chauffage qui n’a rien d’un luxe avec ce froid ambiant. Le temps de finir sa cigarette qu’elle écrase ensuite dans le cendrier du tableau de bord et elle récupère son téléphone dans la boite à gants afin d’essayer de joindre la larve masculine qui lui sert d’équipier. Tonalité, une sonnerie, deux, répondeur. Venecia raccroche et recommence. « Putain d’enfoiré de... » L’appareil pressé contre son oreille, elle serre les dents pour contenir la volée d’injures toutes plus odieuses les unes que les autres qui lui brûlent la langue. Messagerie vocale encore … Oh mais si tu vas répondre espèce de crétin ! « Agent Gaunt auriez vous la putain d’obligeance de ramener vos royales fesses au poste ? » Lance-t-elle d’une voix mélodieuse, avant de poursuivre d’un ton plus raide. « T’as vingt minutes pour te pointer sinon je transforme la croûte qui te sert de veste en paillasson, ou alors j’la file à Jackson ? Il la portera moins bien et même pas sûre que ses cent quarante kilos rentrent dedans sans exploser les coutures. Magnes-toi t’as compris ?! Je t’attends devant. »
Et elle raccroche sans rien ajouter. Si Gaunt ne rappelle pas dans les trente secondes en jurant par on ne sait qui qu’elle ne touchera jamais à son vêtement fétiche, il sera là dans moins de dix minutes. Parce que Venecia et lui ont peut-être des caractères de chien enragés et ils ne sont pas vraiment fréquentables, mais lorsqu’ils menacent, ce n’est jamais en vain.        

[...]

Oui, tout aurait dû se passer comme ça. Que ce vilain amateur de drogues rapplique vitesse grand V et participe à un interrogatoire mené en bonne forme... enfin bonne, façon de parler. N’est pas levé encore le jour où O’Donnell et Gaunt mèneront un interrogatoire selon les règles. Encore qu’ils auraient certainement bossé de la bonne façon cette fois ; il ne s’agissait pas de faire passer à table le dealer du coin mais de « supplier » l’homme de glace de bien vouloir répondre à leurs questions par autre chose que des monosyllabes et des regards promettant milles morts toutes plus immondes les unes que les autres.
Mais qu’ils avaient été cons, tous autant qu’ils étaient. Et elle, pourquoi n’y avait-elle pas pensé ? Elle se le demande maintenant, une couche de compresses appuyées sur le nez et avec en prime l’impression qu’un troupeau de bisons galope sous son crâne, pourquoi et surtout comment ils ont pu négliger la venue du Cubain. Assise elle ne sait pas même où, déboussolée Venecia cligne des yeux, s’efforçant de garder une vision à peu près claire de ce qui l’entoure non sans cracher fréquemment le sang qui lui envahi la bouche dés qu’elle lève la tête. « Mademoiselle vous devez aller à l’hôpital, maintenant. » Préconise l’ambulancier d’une voix inquiète. « Oh allez voir... ailleurs si j’y suis pas. J’ai autre chose à … faire. » L’homme pince les lèvres, songeant bien évidemment à employer la force pour traîner l’agent en direction des urgences. Problème ? La furie n’a laissé personne l’ausculter et à seulement bien voulu qu’on lui offre des gazes stériles pour tenter d’arrêter le saignement.

Écartant les compresses elle renifle non sans ressentir aussitôt une nausée abominable et la sensation que le sol vient de la tirer en avant par elle ne sait quel tour de force. Maintenue assise et droite par un heureux réflexe lui ayant permis de se stabiliser à nouveau, elle récupère son téléphone et observe l’écran, les yeux plissés. « Putain de sale... mais c’est qu’il a toujours pas répondu ! » L’ambulancier hausse les sourcils, semblant chercher un individu désigné. « Heu... qui donc ? » La jeune femme grimace, passe les doigts sous ses narines et compose de mémoire le numéro. « Mon foutu coéquipier c’te bonne blague ! Vous avez de ces... questions. » Lâche-t-elle avec hargne avant de poursuivre à l’intention du répondeur. « Putain Zach maintenant bouge ton cul ! » Venecia marque une pause, accepte les compresses neuves que l’homme lui tend et éponge rapidement ses lèvres, le souffle court. « Le Cerbère est venu récupérer les Monstres. Je pense... que la bombe destinée à Gordon a été pour nous... » Aucun doute même, vu la tronche du commissariat à ce moment précis. Une conserve passée sous l’ouvre boite aurait meilleure allure... « C’est la merde ici y’a... trois morts et je sais pas combien de blessés bref... si tu pouvais sortir de ton hibernation... genre MAINTENANT ! Grouille. » Fin de l’appel, elle raccroche tout bonnement et se sent aussi exténuée qu’après un marathon. Le type ouvre la bouche, croise son regard et préfère aussitôt la fermer. Loin de lui l’envie de prendre un coup même pas amour du métier... « Allez donc vous occuper des autres. » Grogne-t-elle, se relevant lentement pour mettre un minimum de distance entre eux.

Un agent vient à sa rencontre, jeune rouquin à l’uniforme gris de cendres et de poussières qui aura réchappé à ça de justesse. « Quelle pagaille... ça a même attaqué l’étage du dessus. Vu de dehors on a l’impression d’un monstre a dévoré un morceau du bâtiment. » La policière lâche un rire jaune, comme une envie de dire ouais petit, en gros c’est ça. « Tiens, y’a une civile. Elle devrait pas être là, comment elle a passé le périmètre de sécurité ? » Les yeux qu’elle avait à nouveau glissé sur son portable se lèvent sur une silhouette gracile et blonde, aux grands yeux rêveurs voir, un brin hagards et aussitôt Venecia grogne. « Oh non pitié... pas maintenant. » Le rouquin fronce un sourcil, O’Donnell n’est pas du genre qui balance un « pitié ». Mais elle avance, essuyant à nouveau son nez brisé avant d’interpeller l’autre. « Mademoiselle Ch... hn, Harmony ! » Une fois sûre de l’attention de la chanteuse, Venecia ralentit jusqu’à se trouver à sa hauteur, faisant fit des vertiges qui se multiplient et de la nausée qui lui laisse bien entendre qu’elle doit avoir écopé d’un traumatisme crânien ou facial. « Harmony qu’est ce que vous fichez là ? Franchement le commissariat vient d’être éventré par une bombe... ne me dites pas que vous n’avez pas entendu. Enfin... j’imagine que vous êtes pas chez les flics par hasard, qu’est-ce qui vous arrive ? » Encore, manque-t-elle d’ajouter. Mais le fait est que poser ce genre de question à la blonde ne fera que déboucher sur quelque chose d’aussi incongru qu’un : oh j’ai vu de la lumière alors je suis entrée ! Voir un : Je pensais à vous, je vous apporte un café ! Vous avez faim ? Ils ont fait sauter le fast food aussi dites ? D’ors et déjà, Venecia sait qu’elle sortira aussi épuisée de dix minutes passées en compagnie de la chanteuse officielle que si elle passait vingt-quatre heures en service avec son charmant coéquipier. D’ailleurs il va se décider à répondre celui-là ? À défaut de se pointer vraiment ? Non vraiment là, il ne manquait plus que cette petite chose blonde pour l’achever... Et Attendant la réponse de la jeune femme qui sera fatalement bizarre, elle tape rapidement un sms à l’intention de son équipier : Y’a Chantelou sur place, si tu fais pas vite t’auras ma mort sur la conscience ! Pourquoi ? Ha ha... parce qu’à choisir elle préfère encore se retrouver enfermée avec le Croque Mitaine que ce bisounours sur deux jambes qui n’a de cesse de vouloir repeindre le monde en rose. Tout est poison, rien n’est poison c’est une affaire de quantité et concernant Harmony... à se demander si elle n’a pas reçu la gentillesse niaise et l’inconscience en intraveineuse à la naissance. A moins qu'elle soit sous LSD en permanence... Aux secours !     
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Harmony
Harmony V. Chanteloup
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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Mar 4 Fév - 1:55




Le temps était magnifique et le soleil brillait haut dans le ciel. Quelques nuages se faisaient la course mais pas de quoi assombrir la superbe ville de New-York ! Une petite blonde se promenait dans un parc lorsqu'une femme d'une quarantaine d'année l'accosta, essoufflée.

« Mais bon dieu de merde ! Qu'est-ce que vous foutez là ?! »
« Euh... Eh bien... Là tout de suite je vous écoute mais quelques secondes avant j'admirais le ciel. Vous avez vu comme il fait beau ? »

La femme ne tiqua même pas : habituée au côté planant de la blonde. Elle regarda sa montre d'un air consterné et pesta contre quelque chose que Harmony ne comprit pas.

« Un problème ? »

Bien qu'elle ne comprenne pas l'intérêt du mot problème, Harmony avait fini par comprendre que le genre humain aimait se créer de multiples obstacles qu'ils appelaient « problèmes ». Elle-même n'avait jamais de problème puisque tout était parfait, selon elle. Le monde tournait comme il devait le faire et rien ne pourrait le faire changer de sens. Les gens agissaient comme ils le devaient et s'il y avait des « problèmes » c'était juste parce que les humains adoraient se compliquer la vie. Est-ce qu'elle se plaignait, elle ? Non. Jamais. A quoi servait de se plaindre après tout ? Les choses arriveraient bien un jour et il suffisait d'attendre qu'elles soient là. Il ne servait à rien de pester contre le temps, il suffisait de le prendre. La philosophie de Harmony n'était apparemment compréhensible que par elle car la femme à côté d'elle était au bord de la crise de nerfs.

« Vous étiez censée aller à l'Académie Weins aujourd'hui !! »
« Ha oui ? »
« Mais oui !! Vous deviez accompagner Michael Gordon et chanter pour les portes-ouvertes de l'établissement ! Vous n'avez quand même pas oublié ça ?! »
« Oublié ? Non. Mais il se trouve que lorsque je suis sortie, eh bien le temps était si beau que j'ai eu envie d'aller me promener. Je ne pensais pas que ça vous prendrait autant de temps pour me retrouver. »

La femme manqua de s'étouffer en entendant la chanteuse officielle dire ça. Allons bon, c'était de sa faute maintenant ?!

« D'habitude vous ne mettez jamais plus de vingt minutes à me retrouver... Vous êtes la plus rapide de tous mes accompagnateurs, vous savez ? Vous êtes vraiment très forte. »

Accompagnateurs. C'était ainsi qu'elle nommait ses gardes-du-corps. Harmony ne voyait pas l'intérêt d'être protégée contre la gentille population alors l'idée même de garde-du-corps lui était incompréhensible. Mais puisqu'on avait fortement insisté pour l'encadrer d'au moins un garde-du-corps, elle avait choisi de les appeler ses « accompagnateurs ». C'était comme qui dirait sa petite victoire personnelle. Si tant est que Harmony comprenait le sens du mot victoire puisqu'il incluait un combat précédent... La garde-du-corps actuelle ne savait plus sur quel pied danser avec Harmony. Elle aurait dû mal prendre la remarque de la chanteuse sur son absence d'efficacité mais la blonde l'avait dit de telle façon que la femme n'arrivait même pas à lui en vouloir. Rah ! La femme prit autoritairement la main de la chanteuse et l'embarqua jusqu'à une voiture où elle la fit rentrer dedans, comme une enfant. Harmony s'assit et lissa sa grande robe d'un beau blanc pur tout en jouant avec son collier de perle nacrée. Elle regarda sa robe d'un air attendrit : c'était une grande couturière qui lui avait demandé de la porter pour les portes-ouvertes. La robe était longue et entièrement en dentelle. Les dentelles étaient fines et délicatement posées sur un dessous de robe en soie blanche qui couvrait le corps d'Harmony alors que les dentelles s'envolaient à chacun de ses pas. La robe était cintrée juste sous la poitrine et le haut était plutôt moulant, le décolleté pas plongeant et les bras étaient uniquement recouverts de dentelle transparente. Sous la poitrine, la robe s'évasait exactement comme il le fallait pour mettre en valeur les formes de la chanteuse. La sous-robe de soie blanche s'arrêtait juste au dessus des genoux et les dentelles recouvraient le tout, laissant apparaître les jambes en transparence et s'envolant délicatement à chacun des mouvements de la chanteuse. Aucun doute possible : la robe avait été créée pour Harmony. La blonde avait coiffé ses cheveux en une longue tresse tournant autour de sa tête et terminant sur son épaule. Ses cheveux avaient été tressés avec des perles en nacre qui venaient ça et là briller sur les beaux cheveux blonds de la chanteuse. Elle portait deux boucles d'oreilles en nacre et avec au bout des perles de toutes petites fleurs en dentelle. Sa tenue était parfaite et l'identifiait clairement comme quelqu'un ayant réussi sa vie et vivant dans un monde parfait et magnifique. Si la tenue allait parfaitement à Harmony, elle aurait paru ridicule sur une autre personne. Il fallait avoir l'état d'esprit de la chanteuse pour pouvoir remplir cette robe d'aspect presque féérique.
Alors que la femme parlait au téléphone avec quelqu'un, Harmony leva brusquement la tête et regarda derrière elle en fronçant les sourcils. Elle entendit son accompagnatrice jurer et elle tourna la tête vers elle, l'air étonné. Cette femme jurait comme un charretier mais elle était aimable et Harmony savait qu'elle pouvait lui faire confiance.

« L'Académie a été prise en otage par un ramassis de crétin ! Putain ! »
« Oh... Les gens vont bien ? »
« J'en sais rien, ils peuvent rien affirmer pour le moment ! »
« Et Monsieur Gordon ? »
« Il n'était pas encore arrivé à l'Académie. »
« Ah... C'est bien triste... Mais voyez le bon côté des choses : j'ai bien fait de suivre le soleil ou nous serions toutes les deux enfermées là-bas alors que nous pouvons être utiles ici. »

La garde-du-corps ne trouva rien à répliquer face à la phrase de la blonde. Harmony regarda ses ongles vernis d'un beau blanc perle et soupira de contentement. Elle aurait sûrement dû être attristée par les pauvres innocents bloqués dans l'académie mais Harmony n'était pas le genre à s’apitoyer. Elle ne voyait que le bon coté des choses et ce qu'elle se disait en ce moment c'était qu'une fois encore, elle avait bien fait de suivre le cours du temps et de ne pas chercher à l'inverser. Si elle n'avait pas suivit son instinct d'aller se promener, elle serait en train de se faire menacer dans l'établissement où elle avait passé de merveilleuses années. Mais grâce à son instinct et à son destin, la blonde était hors de danger et d'où elle était, elle pouvait transmettre un message de paix et de compassion à qui le voulait. Le monde avait voulu que Harmony Victoire Chanteloup suive son chemin et ne se fasse pas prendre en otage et la chanteuse sourit en se disant que, décidément, peu de gens étaient à même de comprendre ce que le Monde attendait d'eux.

« La Police est partie délivrer les otages ! Bordel mais qu'est-ce qu'on fait, nous ?! »

L'accompagnatrice n'avait clairement pas l'habitude de ce genre de situation mais Harmony non plus, sauf qu'elle se laissait porter par son instinct. La blonde tourna la tête vers la femme agitée à côté d'elle et posa sa main droite sur son bras.

« Calmez-vous. Le destin a voulu que la Police aille s'occuper de tout ça alors c'est à nous d'aller nous occuper de la Police. »
« … Hein ? »
« Ne faites pas celle qui n'a pas compris. La Police va prendre des risques pour délivrer les otages alors c'est à nous de nous assurer qu'on oubliera pas ce qu'ils ont fait. »

La garde-du-corps regarda la chanteuse sans comprendre jusqu'à ce que Harmony lui dise de conduire jusqu'au commissariat. La femme n'essaya même pas de contredire la chanteuse ou de lui proposer d'aller plutôt à l'hôtel : elle obéit. Elle était habituée à l'attitude de Harmony et si généralement sa façon d'être lui filait de l'urticaire, il fallait avouer que le calme de la blonde était plus que bienvenue dans la situation actuelle. Harmony n'arrêtait pas d'étonner son accompagnatrice et à chaque pas et geste qu'elle faisait, elle parvenait à provoquer une sorte d'admiration croisée avec de la perplexité chez la femme. Harmony dégageait effectivement quelque chose d'étrange mais parfois à la voir agir on finissait par se demander si, effectivement, elle n'en savait pas beaucoup plus qu'elle ne laissait paraître. La prenait-on pour une idiote à tord ? La garde-du-corps se posa la question tout en regardant la chanteuse jouer avec les perles autour de son cou. Soudain, un tremblement agita la route et la femme parvint de justesse à contrôler la trajectoire du véhicule avant de s'arrêter brutalement. Elle passa la tête par la fenêtre ouverte et contempla la fumée noire s'échappant d'un bâtiment.

« Qu'est-ce que... »
« Le commissariat de police. Apparemment quelque chose de grand vient de s'en libérer. »

Qu'est-ce qui lui permettait d'affirmer ça ? La femme n'en avait aucune idée et elle n'avait aucunement envie de poser la question à la chanteuse qui regardait d'un air enfantin la fumée s'élever dans les airs, vers les nuages et vers le soleil. La garde-du-corps s'apprêtait à faire demi-tour lorsque la chanteuse lui dit de continuer vers le commissariat.

« Mais c'est dangereux ! »
« Non. Ce qui serait dangereux, ce serait de les laisser se débrouiller seuls alors qu'ils se sacrifient pour nous. »

La femme en resta sans voix. Mais bon dieu de... était-ce vraiment Harmony qui parlait ? Elle l'avait toujours vu comme une gamine dans un corps de femme mais là, elle en venait à se demander si tout ce qu'elle avait cru savoir sur la chanteuse n'étaient pas finalement que des idioties. Sans poser plus de questions, la femme gara la voiture à proximité du commissariat et laissa Harmony sortir du véhicule et marcher d'un air assuré vers le trou béant qui correspondait avant à une façade de bâtiment. Effectivement, quelque chose de grand venait de se libérer de là dedans... La femme secoua la tête et sortit précipitamment du véhicule pour suivre la chanteuse.
Harmony pénétra dans les ruines encore fumantes sans même se poser de question et marcha en regardant où elle mettait les pieds. Il y avait quelqu'un qui tenait à la robe qu'elle portait alors elle allait faire attention de ne pas la tâcher. Ce n'était pas pour elle, elle se fichait de se salir mais, par respect pour celle qui avait créé cette robe, Harmony la garderait en état. Ce qu'elle vit dans ce qui était autrefois le commissariat ne l'étonna même pas. Pour dire vrai, rien ne pouvait étonner Harmony. Elle regardait fixement le corps d'un policier lorsqu'elle entendit son prénom. Elle ne tourna pas immédiatement la tête, s'accroupit près du policier mort et lui ferma les paupières en marmonnant un vague « rejoins le soleil et danse avec les nuages, je ne t'oublierais pas. » avant de se relever et de se diriger vers Venecia. La policière avait le nez en compote et elle paraissait ne pas avoir accepté l'aide des infirmiers vu les regards qu'ils lui jetaient.

« Harmony qu’est ce que vous fichez là ? Franchement le commissariat vient d’être éventré par une bombe... ne me dites pas que vous n’avez pas entendu. Enfin... j’imagine que vous êtes pas chez les flics par hasard, qu’est-ce qui vous arrive ? »

Harmony la regarda d'un air vaguement perplexe puis haussa les épaules.

« J'ai suivi mon instinct. Pendant que des policiers sacrifient leurs vies pour délivrer les otages, d'autres sacrifiaient les leurs en gardant enfermer ce qui ne saurait rester enfermer. On chantera les louanges de ceux qui sauveront Weins mais moi je chanterais les louanges de ceux qui étaient ici. Parce que personne ne doit être oublié. Personne. »

Si Harmony choqua Venecia tant ses paroles semblaient déplacées par rapport à ce qu'elle avait l'habitude de dire ? Elle n'en avait aucune idée et ne s'était même pas posée la question. Elle était ici parce qu'elle devait être ici, voilà tout.

« Vous vous êtes pris un coup ? »

Elle tourna la tête sur le côté pour inspecter minutieusement le visage de Venecia. La blonde fronça les sourcils et, geste rarissime chez elle, eut un claquement de langue désapprobateur.

« Vous devriez aller à l'hôpital. Votre nez est cassé et si vous ne faites rien vous risquez de ne plus pouvoir afficher cet air désespéré sans pleurer de douleur. Et puis vous êtes bien trop jolie pour laisser un quelconque individu laisser ses traces sur vous. De plus, vous pourriez faire une commotion cérébrale, devenir un vrai légume et ne plus pouvoir faire ce qui vous passionne. C'est le nez qui casse en premier et au final vous vous retrouverez dans un fauteuil roulant à baver et à parler à l'homme invisible. Ce serait quand même dommage... »

Le regard de la chanteuse se perdit dans l'immensité des dégâts du commissariat et elle soupira :

« Ça m'ennuierait de voir votre lumière s'éteindre... »
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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Jeu 6 Fév - 18:17




Harmony ou la Fée Clochette comme Venecia la surnommait parfois dans un coin de sa tête. New York possède ses monstres, ses criminels mais aussi ça... l’innocence incarnée à moins que ce soit l’inconscience. On peut ne pas aimer quelqu’un (on est pas Louis d’or, on ne plaît pas à tout le monde disait sa mère) mais détester cette fille est tout bonnement impossible. Il faut être deux dans une guerre, il faut des raisons, la haine s’oppose toujours à quelque chose mais face à Harmony... ça ne sert à rien. Le néfaste, le mauvais n’existent pas pour la blonde, elle ne le conçoit pas tout simplement et ça on l’a bien saisit. Selon elle les gens sont incompris et leurs actes sont autant d’appels au secours, de raisons qui méritent qu’on s’y penche. Pour Harmony, il semble qu’on ne puisse pas naître ou être mauvais... seulement égaré. Et on peut bien essayer de lui faire entendre le contraire, c’est inutile et fatiguant. Tendre le bâton pour se faire battre aurait le même effet, encore qu’ici, le bâton serait en mousse ou en coton parce que frapper selon miss Chanteloup, c’est mal et c’est mal de faire le mal. Et y penser fait diablement mal au crâne, d’ailleurs.
Venecia regrette presque de lui avoir demandé la raison de sa présence car elle sait d’avance que la réponse sera bizarre et pas très sensée, voir complètement... dans ce genre là. On chantera leurs louanges et... bigre mais cette fille est un alien ! La policière ressent l’envie de préciser qu’elle est loin l’époque où on chantait pour les héros et que cet exercice n’est plus courant voir même... oublié mais à quoi bon ? Venecia est épuisée et parlementer est bien la dernière chose qu’elle souhaite, surtout avec la blonde.

Vous vous êtes pris un coup ? Nooon voyons c’est la nouvelle mode de chez Chanel pour le maquillage d’hiver. Bien entendu qu’elle a pris un coup et pas celui d’une porte. La brune grimace légèrement et presse à nouveau la compresse sur ses narines en réprimant un reniflement ironique. Elle s’en veut bien sûr, d’avoir vu venir bien trop tard ce coup là. L’autre ne semblait pas l’attendre mais il a réagit au quart de tour comme dans un instinct animal et autant dire qu’il ne s’est pas retenu. De mémoire, c’est la première fois qu’on la couche aussi facilement et d’un seul coup. Ça se paiera un jour ça... ou pas en fait. Elle sait parfaitement à qui elle doit sa blessure et n’a aucune envie de s’y frotter. Est-ce par peur ? Oh non, juste par instinct de conservation. Déterminée peut-être lieutenant O’Donnell mais pas assez bête pour aller tirer le diable par la queue. Oui oui elle devrait aller à l’hôpital, on lui a déjà dit et elle n’en a pas env...
Elle est bien trop jolie ? La policière hausse un sourcil, perplexe et bat des cils à plusieurs reprises en se demandant si elle a réellement bien entendu. Habituée à un milieu tout ce qu’il y a de masculin, elle même loin d’incarner la féminité, Venecia n’a jamais attendu de compliments concernant son apparence et sa mère doit être la seule personne à lui avoir dit un jour qu’elle était jolie. « Heu... merci. » C’est tout ce qu’elle trouve à dire et ce n’est pas très éloquent mais cette simple allusion l’a prise de court. Comme une bulle de savon venue éclater devant ses yeux et faisant resurgir dans sa mémoire le souvenir du tout premier jour où elle endossait l’uniforme. Comme tu es belle ma fille, avait dit madame O’Donnell, étreignant ses épaules. Ça semble tellement loin... shit. Cette fille est franchement perturbante. Discrètement, Venecia se racle la gorge pour l’éclaircir et tâche de se reprendre, de montrer qu’elle est encore assez « illuminée » pour suivre la conversation. « J’irai plus tard, vraiment merci de votre sollicitude Harmony mais c’est un peu la débâcle comme vous le voyez et vraiment vous ne devriez pas être là. » Elle soupire, se masse la nuque sachant qu’il en faudra d’avantage. « Je sais très bien que vous voulez aider, mais la zone est loin d’être sécurisée et les curieux n’arrangent pas nos affaires alors... »

Les curieux dehors oui, les vilains vautours qui s’accumulent et ne diraient pas non à une photo glauque en souvenir pour se vanter d'un : ouais j’y étais j’ai tout vu. Pauvres débiles qu’ils sont, ils n’ont rien vu du tout parce que si c’était le cas, ils seraient morts ou pas loin de l’être. Mais... mais en fait il y a peut-être bien un moyen de faire avancer les choses en comptant aussi (si les miracles existent) sur l’arrivée de son coéquipier qui ne serait pas de trop vu la situation. Harmony est particulièrement appréciée par les habitants qui voient en elle la lueur d’espoir et de bienveillance que Gordon ne cesse de vanter, qu’il cherche à faire passer par son gouvernement alors... Venecia hoche la tête pour elle même, tente un sourire qui lui vrille le cerveau tant la moindre expression devient douloureuse. « En fait... à bien y penser vous pouvez sans doute m’aider. » Commence-t-elle d’une voix confiante. « Voyez nous devons installer un périmètre de sécurité le plus vite possible. La bombe qui a explosé a sérieusement endommagé la façade et ce qui en reste peut s’écrouler d’un moment à l’autre. Les gens devraient être au moins une dizaine de mètres plus loin mais ils sont tellement curieux et inquiets et nous si peu nombreux qu’on a du mal à les faire reculer... sans parler qu’on gère le reste aussi... Même les ambulances ont du mal à circuler avec eux... » Levant un regard volontairement désemparé sur la blonde, Venecia écarte les bras l’air de dire que finalement, les siens ne seraient pas de trop. « Vous sauriez les faire reculer ? Ça nous aiderait vraiment et... ils seraient protégés. » Mais on parle à Harmony, on ne doit pas non plus la prendre pour une idiote finie et elle ne laissera pas le poisson se faire noyer si facilement. Alors la policière renifle doucement, prête à céder au moins une chose. « Dés que j’ai fait mon travail ici... j’irai me faire soigner. Deal ? » Et elle n’est pas là d’avoir fini en fait mais déjà, mettre le maximum de personnes hors de danger sera une bonne chose.

De nouveau, la jeune femme compose le numéro de son coéquipier et ne reçoit en réponse que cette suite de sons chiants à mourir signifiants que personne ne décroche.  Maugréant une flopée d’insultes, la brune fait signe à Harmony de la suivre vers une zone encore intacte du bâtiment : les douches et les vestiaires. Une fois entrée, elle récupère dans un grand casier une chemise et un pantalon ainsi d’une paire de baskets. « Vous devriez vous changer, ce serait dommage de la salir. » Glisse-t-elle, désignant la robe blanche d’un mouvement de menton. « Je vous laisse ça là, il y a une housse aussi pour protéger votre robe. Je vous attendrai dans l’enceinte. » Autant faire des concessions et ne pas la repousser car ce que Venecia a appris à force de croiser cette fille -et ce même si son idée première a longtemps été de l’assommer- c’est qu’elle veut bien faire et qu’il faut seulement lui donner la chance d’être utile. Car Harmony Chanteloup sait l’être... sans aucun doute.
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Harmony
Harmony V. Chanteloup
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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Jeu 13 Fév - 16:40





Venecia n'avait vraiment pas l'air dans son assiette. Elle ressemblait à quelqu'un ayant eut la charmante idée de se jeter tête la première dans un mur : elle avait le nez en miette et Harmony n'aurait pas été étonnée si la policière s'était évanouie sous ses yeux. Mais Venecia avait une hargne et une envie de vivre qui aurait fait pâlir d'envie n'importe quel prêtre prônant la vie et le sacrifice de soi. La policière était une soldate, une conquérante et la Mort ne lui faisait pas peur : ce n'était qu'un combat qu'elle perdrait forcément. Dans l'esprit de Harmony, Venecia était une héroïne et la petite blonde avait plusieurs fois composé des chansons en son honneur mais elle ne s'était jamais décidée à les lui chanter. Peut-être était-ce parce que Venecia l'impressionnait ? Ou alors était-ce son instinct qui lui soufflait de ne pas le faire ? Qu'importe mais le résultat était là : Harmony n'avait jamais chanté pour Venecia et elle avait bien l'impression qu'elle ne le ferait pas de sitôt. Venecia avait sauvé Harmony, bien des semaines plus tôt. La blonde s'était retrouvée par erreur dans le Quartier Sud et c'était la policière qui l'avait récupérée alors qu'elle suivait d'un air perplexe deux hommes qui avaient, selon Venecia, plus que l'air suspect. Harmony n'avait pas comprit l'air blasé de Venecia lorsque la chanteuse lui avait expliqué que les deux hommes lui avaient demandé de l'aide. Harmony n'avait pas toujours bien compris les différentes significations du « j'ai besoin d'aide ». Pour elle, ça n'avait qu'une seule signification : l'individu demandait une aide extérieure et la blonde refusait de l'en priver. Mais pour Venecia, apparemment cette phrase avait plusieurs significations et la chanteuse n'arrivait pas à les comprendre. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé mais la policière n'avait pas réussit à faire comprendre à Harmony que certains individus avaient l'esprit méchant et mal placé. Pour Harmony, tous les individus étaient fondamentalement bons et s'ils faisaient des choses abjectes, c'était parce que leur destin le leur ordonnait afin de donner un sens aux différentes vies peuplant le monde et à la fin de leur vie, on comprendrait mieux tous leurs actes et on verrait enfin la bonté qu'il y avait eu en eux. Après tout... On disait de Jason Lecter que c'était un monstre et qu'il était plus que dangereux mais au final, n'était-il pas humain ? Il saignait, il pensait et il vivait : il était humain et ce même si certains affirmaient le contraire. Aussi étrange que ça puisse paraître, Harmony ne croyait pas aux licornes et aux autres créatures magiques. Malgré son aptitude à rester plus souvent dans un autre monde que dans l'actuel, Harmony restait quelqu'un de très terre-à-terre... Cette femme était décidément bourrée de contradiction...

« Heu... merci. »

Harmony re-concentra son regard et son attention sur Venecia et lui sourit. Elle aurait peut-être dû ajouter qu'elle était sincère et qu'elle le pensait réellement mais pour dire vrai, cela ne traversa même pas l'esprit de Harmony que Venecia puisse ne pas la croire. Après tout la chanteuse ne mentait jamais et elle ne disait jamais autre chose que ce qu'elle pensait. Avec Harmony il n'y avait pas de faux semblants et pas de mensonges : on n'était même pas sûr qu'elle sache la signification de ces mots-là... La blonde écouta Venecia se racler la gorge tout en se demandant comment la policière ne pouvait pas s'être rendu compte de sa beauté. La femme était belle et forte : c'était une vraie héroïne et Harmony n'était que la conteuse qui chanterait ses louanges afin qu'elle reste immortelle. Cette policière méritait de rester immortelle.

« J’irai plus tard, vraiment merci de votre sollicitude Harmony mais c’est un peu la débâcle comme vous le voyez et vraiment vous ne devriez pas être là. Je sais très bien que vous voulez aider, mais la zone est loin d’être sécurisée et les curieux n’arrangent pas nos affaires alors... »

La première chose qui rendit Harmony perplexe ce fut le fait que Venecia ne veuille pas aller à l'hôpital. C'était pourtant plus qu'évident qu'elle nécessitait des soins plus approfondis que deux bouts de compresses sur le nez ! Mais lorsque Venecia continua sa phrase, Harmony comprit : la policière refuserait de se faire soigner tant que tout n'était pas sous contrôle et réparé dans la mesure du possible. Décidément cette femme était plus qu'une héroïne ! Si seulement tous les policiers avaient pu être comme elle... Harmony l'écouta parler, des étoiles dans les yeux : plus elle croisait Venecia et plus sa certitude d'avoir en face d'elle la policière-parfaite augmentait. Venecia n'était pas quelqu'un d'égoïste et elle pensait aux autres avant de penser à ses propres souffrances. Il fallait décidément que le pays entier apprenne à quel point cette femme était forte et puissante !
La deuxième chose qui rendit Harmony perplexe ce fut lorsque Venecia grogna contre les « curieux ». De quoi voulait-elle parler ? La chanteuse tourna la tête vers où regardait la policière et aperçu des individus autres que les policiers qui s'activaient dans tous les sens. Ils devaient sans doute être venu voir s'ils pouvaient aider : les citoyens ne cherchaient qu'à bien faire, sans aucun doute ! Mais alors pourquoi certains refusaient d'écouter les policiers et prenaient des photos ? Harmony ne comprenait pas tout mais apparemment, ces individus embêtaient Venecia et s'ils embêtaient la policière, c'est qu'ils devaient faire quelque chose de ''pas bien''. Mais incapable de concevoir le mal comme elle l'était, Harmony n'arrivait pas à saisir où était le « problème ».

« En fait... à bien y penser vous pouvez sans doute m’aider. »

Harmony détacha son attention des « curieux » pour se tourner de nouveau vers Venecia. Elle pouvait aider ? Elle, Harmony Victoire Chanteloup, pouvait aider la Grande Policière Venecia ? Ô Joie et Bonheur !

« Voyez nous devons installer un périmètre de sécurité le plus vite possible. La bombe qui a explosé a sérieusement endommagé la façade et ce qui en reste peut s’écrouler d’un moment à l’autre. Les gens devraient être au moins une dizaine de mètres plus loin mais ils sont tellement curieux et inquiets et nous si peu nombreux qu’on a du mal à les faire reculer... sans parler qu’on gère le reste aussi... Même les ambulances ont du mal à circuler avec eux... »

Harmony hochait la tête tout en écoutant attentivement ce que la policière lui expliquait mais elle était parfaitement incapable de voir où elle voulait en venir. Voulait-elle qu'elle danse sur les gravats ? Qu'elle aide à passer le balais ou qu'elle chante ou les deux en même temps ?

« Vous sauriez les faire reculer ? Ça nous aiderait vraiment et... ils seraient protégés. Dés que j’ai fait mon travail ici... j’irai me faire soigner. Deal ? »

Haaaa c'était ça ! Harmony s'apprêtait à hocher joyeusement la tête lorsqu'elle se rendit compte qu'il manquait quelque chose : Venecia devait aller à l'hôpital et il était hors de question que la blonde lâche le morceau ! Elle tenait trop à la policière pour la laisser mourir à petit feu ! Mais Harmony n'eut pas besoin de parlementer et de décrire diverses cas de morts subites suite à un nez cassé puisque Venecia promis d'aller se faire soigner dès qu'elle aurait fait son travail. Décidément cette femme était plus que remarquable !

« C'est entendu. Je vais m'occuper d'écarter ces... ''curieux'' ! »

Elle avait hésité avant de dire « curieux » car elle ne comprenait pas trop pourquoi Venecia qualifiait ainsi les gens qui étaient venus aider mais elle ne demanda pas d'explication : la situation était trop grave pour s'attarder sur des détails comme ceux-là. Les gens couraient un grand risque en restant sous le bâtiment risquant de s'écrouler alors Harmony irait les mettre en sécurité ! Les policiers avaient déjà fort à faire ! La blonde sourit en suivant Venecia : le destin l'avait amenée ici pour qu'elle aide les policiers, il n'y avait aucun doute là-dessus.
Venecia lui montra des vêtements ainsi qu'une housse de protection et Harmony comprit que la policière avait peur pour sa robe. Que la policière s'inquiète de l'état de la robe de Harmony alors qu'il y avait tant d'autres choses plus importantes fit sourire la chanteuse. Elle secoua la tête et posa sa main sur celles de Venecia :

« Je ne suis pas policière et je n'ai donc pas le droit de porter ces habits. Je ne suis qu'une chanteuse et c'est en tant que tel que j'irais écarter les gens du bâtiment. C'est très gentil à vous de vous inquiéter de l'état de ma robe mais... advienne ce qui adviendra : si cette robe est salie, ce sera pour une cause juste. »

Et la chanteuse quitta les vestiaires sans un regard en arrière pour se diriger vers la foule amassée à l'entrée du bâtiment. Elle remonta légèrement sa robe afin d'éviter que les dentelles ne touchent le sol et regarda le bitume sous ses pieds pour éviter de tomber bêtement. Il ne manquerait plus qu'elle se blesse alors que d'autres étaient déjà blessés ! La chanteuse finit par arriver près de la foule, maintenue à l'écart par des policiers. Harmony fronça légèrement les sourcils : ces citoyens empêchaient les policiers de faire ce qu'ils voulaient. La Police devait s'occuper d'un bâtiment, de corps et de blessés mais ils ne pouvaient pas le faire parce que les citoyens refusaient de leurs obéir. Décidément, Harmony ne comprenait vraiment pas ce qu'il se passait. D'ordinaire les gens étaient gentils et obéissants alors pourquoi aujourd'hui, alors qu'on avait besoin de ces deux traits de caractère, étaient-ils déchaînés et désobéissants ? Ils ne devaient sans doute pas comprendre l'importance des dégâts. Ils n'étaient pas méchants, seulement mal informés. En entendant les bruits des chaussures de Harmony, un policier tourna la tête vers elle et écarquilla les yeux devant son accoutrement. Il fallait avouer à sa décharge que voir la chanteuse officielle du gouvernement sortir d'un bâtiment en ruine avec une grande robe blanche, ça avait de quoi déconcerter. Harmony se glissa entre deux policiers et regarda la foule d'un air perplexe. Elle réclama le silence d'un voix douce puis d'une voix beaucoup plus forte quand elle comprit qu'ils ne l'entendaient pas. Elle laissa quelques flashs l'éblouir puis réagit d'une voix forte mais mélodieuse :

« N'avez-vous rien de mieux à faire ? Le commissariat est dans un état triste à voir et les policiers tentent de recoller les morceaux et vous qu'est-ce que vous faites ? Vous prenez des photos, vous les couvrez de questions sans importance et, surtout, vous les empêchez de faire leur travail. Ne vous rendez-vous pas compte que vous ressemblez plus à des animaux qu'à des êtres humains ? N'avez-vous donc aucun respect ? »

Sortant de la bouche de Harmony, le discours choqua les citoyens autant que les policiers. Depuis qu'elle était connue publiquement, la chanteuse n'avait jamais parlé de la sorte et immédiatement, les citoyens sentirent qu'ils avaient fait quelque chose de ''mal''. Ce que la chanteuse venait de dire se relaya dans la foule afin que tout le monde sache que Harmony était là et qu'elle n'était pas très contente. Pas très contente n'avait pas de sens lorsqu'on parlait de Harmony puisqu'elle était toujours heureuse mais clairement en ce moment, elle était moins joyeuse que d'habitude. Dans un premier temps les questions fusèrent et les remarques doublèrent mais devant l'absence de réponse de Harmony et des policiers, le niveau sonore finit par baisser au point que ceux ouvrant la bouche se faisaient foudroyer du regard. Lorsque le silence fut revenu, Harmony ouvrit de nouveau la bouche et sa voix était plus douce mais comme tout le monde tendait l'oreille, ce ne fut pas un problème.

« La Police est toujours là pour vous lorsque vous avez des problèmes ou des questions : elle ne vous a jamais abandonné. C'est la Police qui rend nos rues sereines, c'est encore la Police qui vous permet de pouvoir rêver à un lendemain sans le craindre et c'est encore la Police qui assure votre protection et celle de votre famille. Que vous vous en rendiez compte ou non, la Police nettoie autour de vous afin que vous puissiez marcher sans vous poser de question et sans craindre quoi que ce soit. »

Sa déclaration fut accueillie par un pic de paroles et de phrases telles que finalement on n'arrivait pas à se comprendre ni même à s'entendre. Une fois le flot redevenu lisse et calme, Harmony continua :

« Aujourd'hui, c'est la Police qui a besoin de vous. C'est la Police qu'on a attaqué et c'est elle qui a assuré votre sécurité en se sacrifiant pour vous. Vous êtes des gens honnêtes et bons : allez-vous laisser celle qui vous protège au quotidien souffrir sans lui tendre la main ? La Police a besoin d'aide, elle n'a pas besoin qu'on retourne le couteau dans la plaie ! Vous êtes des citoyens, non ? Vous aimez votre pays et votre ville ? Et qui vous permet de l'aimer autant ? La Police et le gouvernement. Si votre frère ou votre mère se faisait blesser, vous iriez immédiatement voir la Police, n'est-ce pas ? Alors pour cette fois, laissez la Police venir à vous. Au lieu de l'empêcher de se relever, aidez-la. Au lieu de la critiquer, écoutez-la. Laissez vos appareils photos et vos questions de côté et que ceux qui peuvent aider aillent demander aux policiers comment ils peuvent le faire. Que les autres reculent car à trop vous agiter sans réfléchir, vous n'avez même pas remarqués que vous vous trouviez sous une façade risquant de s'écrouler. Que tout le monde recule et en silence, s'il vous plaît, il y a ici des gens qui souffrent et d'autres qui sont morts : si vous savez ce qu'est le respect, vous leur épargnerez vos jérémiades. »

Décidément, Harmony n'était pas dans son état normal. La blonde ne réagissait pas comme d'habitude et elle aurait bien été incapable d'expliquer pourquoi. Peut-être était-ce parce qu'elle avait vu des cadavres et ressentis la douleur des policiers. Venecia était prête à risquer sa vie pour accomplir sa mission alors que les gens amassés là salissaient son sacrifice. Et ça, Harmony refusait de le laisser passer. Elle écarta les bras et comme un troupeau, la foule recula. Certains individus, hommes et femmes, se dirigèrent directement vers les policiers pour leur proposer leur aide alors que les autres reculaient, ne lâchant pas Harmony des yeux. Une fois le groupe éloigné de la façade dangereuse, Harmony laissa ses bras tomber le long du corps. Elle promena son regard dans la foule qui lui faisait face sans même se rendre compte que sa simple présence avait fait tomber la tension qui régnait quelques instants plus tôt. Les deux policiers qui l'encadrait étaient là purement pour la forme car il était évident que la foule n'allait pas bouger sans que Harmony ne l'ait autorisé. C'était assez amusant de voir un bout de femme comme Harmony avoir plus d'autorité que deux policiers réunis. Mais cela pouvait tout simplement s'expliquer par le fait que la chanteuse était très aimée par les citoyens et ceux de New-York l'adulait tout particulièrement qu'elle avait toujours été proche d'eux. Elle avait toujours eu les mots qu'il fallait et elle se promenait dans la ville comme une citoyenne normale, ne mettant aucune barrière entre le ''peuple'' et elle. En cela elle agissait différemment de nombreuses célébrités qui, une fois connues, refusaient de se lier au peuple. Si Harmony était aussi appréciée c'était parce que la célébrité n'avait rien changé chez elle : connue ou pas, elle restait abordable et d'une gentillesse et d'une générosité sans limites. Voir cet ange si déçu du comportement de la foule était une grande première. On avait jamais pensé que Harmony puisse être déçue ou énervée ou même moins contente que d'habitude. Harmony c'était une boule d'énergie et de bonté qui ne connaissait pas les ténèbres ou la peur. Harmony était un ange car elle représentait et ne comprenait que les bons côtés des choses, n'acceptant même pas qu'il puisse y avoir de mauvais côtés. Mais à la voir aujourd'hui si différente de ce qu'elle était habituellement... aussi étrange que cela puisse paraître, la foule se sentit coupable. Les curieux qui étaient prêt à vider le sang des policiers pour avoir des informations regardèrent leurs pieds d'un air coupable ; les curieux qui n'étaient venu que pour dire qu'ils avaient tout vu se tortillaient maintenant les mains en se mordant les lèvres ; ceux qui étaient venus pour voir les policiers souffrir ou pour se moquer d'elle n'osaient même plus relever les yeux. Harmony apportait la joie et le sourire mais dans le cas présent, elle avait amené la culpabilité et la honte chez ses sujets. La foule avait honte de ce qu'elle avait fait sans même s'en rendre compte. La capacité de Harmony venait justement du fait qu'elle réveillait des sentiments et des sensations chez les gens de manière à les faire changer sans qu'ils s'en rendent compte, comme s'ils l'avaient eux-mêmes pensé. Jusqu'à présent cette capacité n'avait servie que pour convaincre les gens du bien-fondé du gouvernement et de tout ce qui allait avec mais aujourd'hui, Harmony avait réussi à changer les « curieux », ceux parmi les plus inaptes à culpabiliser de la planète. Décidément cette fille était pleine de ressources... et si elle ne s'en rendait absolument pas compte, le gouvernement et l'académie Weins, eux, s'en étaient vite rendu compte...

La Chanson de Harmony (à imaginer donc en anglais, histoire que tout le monde comprenne...., et avec seulement la voix What a Face)

Et sans réfléchir, Harmony se mit à chanter. D'abord d'une voix douce puis elle gagna en puissance et sa voix se répandit dans le bâtiment et dans la rue. Elle avait les yeux fermés et elle chantait avec tout son cœur, répondant aux souffrances qu'elle avait entendu. Elle ne chantait pas pour évacuer ces sentiments qu'elle ne comprenait pas mais elle chantait pour les policiers morts, pour ceux qui blessés continuaient de se battre. Elle chantait pour signifier au monde entier que malgré sa petitesse elle continuerait de créer du bonheur et de la joie et que rien ni personne ne l'arrêterait. Elle chantait pour que chacun comprenne que la solidarité était la base de toute l'humanité. Ses paroles se dirigeaient pour tout ceux qui l'écoutaient, vivant ou mort. Harmony n'était qu'une humaine sans importance particulière mais malgré tout elle vivait et faisait son possible pour rendre la vie des autres toujours meilleure. Elle refusait de voir les gens baisser les yeux, plier l'échine face aux ''Monstres'' et ne pas résister face aux difficultés. Harmony pensait réellement que chacun avait les capacités pour vivre pleinement et joyeusement et que les problèmes et les obstacles, c'étaient eux qui se les inventaient pour s'empêcher d'avancer. La chanteuse ne pouvait pas haïr mais elle n'acceptait pas qu'on étouffe quelqu'un et elle se battait avec son chant pour faire comprendre à ceux qui l'écoutait qu'ils étaient importants et que grâce à eux, la vie pouvait continuer. Le gouvernement les aiderait à se relever s'ils trébuchaient ; s'ils étaient perdus, le gouvernement viendrait les chercher ; si leurs habitats étaient détruits, le gouvernement les reconstruiraient. Et Harmony serait celle qui redonnerait le sourire et l'espoir car c'était la seule chose qu'elle pouvait faire pour eux. Elle n'avait pas de pouvoir, pas de capacité hors du commun mais elle avait envie de bien faire et de faire le bien, et ça on ne pouvait pas le lui enlever. Son chant se voulait porteur d'espoir mais malgré tout, elle parvint à y intégrer les fameuses louanges à ceux qui étaient morts ou blessés. Son chant n'était pas fait pour donner des leçons ou pour pleurer les morts comme si tout espoir était éteint. Son chant était fait pour qu'on accepte la mort mais qu'on oublie pas qui ils étaient et qu'est-ce qu'ils avaient fait. On devait le respect et la mémoire à ceux qui s'étaient sacrifiés pour nous protéger mais ce chant n'était pas seulement un chant de deuil, c'était aussi un chant plein d'espoir où Harmony mettait tout son amour de l'humanité et son optimisme. Il n'y avait pas d'instrument, pas de micro et pas de haut-parleurs et pourtant par la puissance de sa signification, le chant de Harmony remplit l'atmosphère et atteignit le cœur de chacun. Son message ne passait peut-être pas de la même façon chez tout le monde mais personne ne pouvait nier le fait qu'elle chantait avec son cœur et que c'était justement ça qui empêchait la foule de faire le moindre bruit.

Lorsque Harmony cessa de chanter, il n'y eut ni applaudissements ni murmures : le chant était trop lourd de sens et d'émotions pour qu'on tente de le salir en l'applaudissant comme si Harmony avait chanté pour un public dans le but de se faire remarquer. Harmony avait chanté pour tout le monde sauf pour elle et l'applaudir ça aurait été réduire l'impact de son chant et de sa volonté. Harmony n'avait pas demandé d'applaudissement, elle avait demandé du respect alors la foule ne dit rien et les appareils photos regagnèrent les sacs sans qu'un murmure ne rompe le silence qui s'était emparé des « curieux ». La blonde ouvrit les yeux, sourit à la foule et se retourna vers l'intérieur du bâtiment et la foule ne bougea pas d'un centimètre, restant à l'endroit qu'on lui avait assigné. La chanteuse chercha Venecia et se dirigea directement vers elle tout en faisant attention à où elle marchait. En chemin elle croisa un policier qui tentait de dégager un corps de sous un éboulement et sans se poser de question ni même demander l'autorisation, Harmony l'aida à dégager le corps défiguré de celui qui avait autrefois été un policier. Récitant sa prière personnelle, Harmony reparti vers Venecia et une fois arrivée à ses côtés elle lui sourit et dit simplement, comme si ça avait été un jeu d'enfant :

« C'est bon j'ai éloigné les ''curieux'' et ils ne vous embêteront plus. Qu'est-ce que je peux faire d'autre ? »
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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Dim 16 Fév - 15:35




Lorsque la blonde refusa une tenue plus adaptée, Venecia se retint de dire que s’inquiéter du sort d’un vêtement dont le prix affiche très certainement plus de cinq zéro a quelque chose de légitime... Derrière ses allures masculines Venecia possède un véritable respect pour les confections, éduquée en ce sens par sa couturière de mère. Bien qu’elle ne partage pas sa passion la policière n’a jamais jugé un tel travail inutile ou banal car la patience -qui lui fait bien défaut- se trouvait incarnée dans ce bout de femme derrière sa machine à coudre et ses aiguilles des heures durant, le dos fendu d’être si longtemps penché sur son ouvrage. Aussi se contente-t-elle de hausser les épaules avec fatalisme en voyant Harmony filer dehors dans ses dentelles, préférant garder pour elle quelques propos que son interlocutrice comprendrait de travers car sa vision des choses diffère bien trop de la sienne. Difficile de reprocher un fait lorsque la personne ne pense pas à mal et ne saurait d’ailleurs pas le faire. Le mal pour miss Chanteloup, voilà une notion bien subjective au fond.

La laissant gérer au dehors, Venecia interpelle tour à tour des collègues afin de prendre les décisions importantes du moment car actuellement dans ce commissariat, elle possède le grade le plus élevé puisque les effectifs présents ne comptent aucun de ses supérieurs. À moins que Samson soit une fois de plus à la recherche d’un crayon tombé comme par hasard -ce pour la millième fois- sous son bureau... Pensant à cela, la jeune femme pousse le pas en direction du dit bureau qui par chance a plutôt bien tenu malgré l’explosion. Personne ici ou dans les environs, ils sont à Weins pour gérer la prise d’otages et à cette heure l’attaque éclaire doit être achevée... Revenant sur ses pas, la brune croit sentir le sol se dérober sous elle et s’étale à moitié sur une table, la vue polluée d’un nuage de grains sombres. Ça ne va pas mieux et il serait largement temps qu’elle quitte les lieux pour rejoindre l’hôpital mais hors de question de laisser la pagaille à ceux qui restent et ne savent plus où donner de la tête... la sienne est diablement lourde et douloureuse d’ailleurs, mais elle s’en préoccupera en temps voulu. Le rouquin accourt à sa hauteur, les traits inquiets et tordant ses doigts pour éviter une tentative d’aide qui serait tout bonnement écarté. « Lieutenant, vous devriez vous asseoir un peu... vous êtes vraiment pâle vous savez ?! » Sur les nerfs, Venecia pousse sur ses bras et se redresse, le regard noir mais son envie de hurler fond comme neige au soleil à voir l’air déconfit du gamin face à elle qui ne pense pas à mal, qui cherche seulement à bien faire. « C’est bon, mais va me chercher une bouteille d’eau tu seras sympa ok ? » Souriant, l’officier opine et s’élance pour trouver l’objet demandé. Seule, la policière se hisse sur la table et arrête un ambulancier lorsqu’il passe devant elle afin de lui demander de nouvelles compresses. L’homme lui remet, n’osant faire aucune remarque concernant son état et s’en retourne à son travail tandis que le jeune policier revient de sa course. « Voilà, tenez. »

Le remerciant d’un murmure, la jeune femme ouvre la bouteille et avale une gorgée franchement bienvenue après ces minutes trop longues à garder l’impression de mâcher des bonbons de cuivre. Chose faite, la brune imbibe une couche de gaze et entreprend de nettoyer son visage à l’aveugle, suspendant soudain son geste. « J’ai des hallucinations où quelqu’un chante ? » Le rouquin secoue la tête, se grattant pensivement le menton. « Non, c’est votre copine blonde qui chante... C’est assez bizarre vues les circonstances mais bon, au moins ça a calmé les gens dehors. Vous voulez un coup de main pour... » Jetant un œil sur le garçon puis sur les compresses, Venecia soupire et lui tend d’un mouvement résigné. Elle ne voit rien de ce qu’elle fait de toute façon alors autant faire confiance à l’autre. « Cette fille chante partout... à chaque fois que je la vois elle en arrive là. Si je la connaissais pas je l’arrêterai en supposant qu’elle est sous l’influence de la drogue. M’enfin, chacun son... talent si on peut dire. » Grimace-t-elle alors que son collègue entreprend de frotter doucement le sang coagulé. « Tant que ça marche si je peux me permettre... des nouvelles de monsieur Gaunt ? » Demande-t-il d’une petite voix, sachant bien que la réponse a quatre vingt dix pour cent de chance d’être négative. Venecia ravale un rire cynique, reniflant légèrement avant de répondre. « Nan, il doit être en train de ronfler... ça va se payer ça. » Oh sans aucun doute ! Pourtant, au delà de l’envie fracassante de lui arracher les yeux, Venecia ressent le besoin stupide de le voir débarquer... pourquoi ? Elle n’en a aucune foutue idée ! Seulement, c’est son coéquipier et même si cela lu écorcherait la bouche de le dire à haute voix, c’est son ami. Son premier vrai ami. Chiant c’est un fait, loin d’être le flic parfait et pas celui auquel elle confierait ses état d’âmes si elle en avait mais voilà... Gaunt, il devrait être là parce qu’elle lui fait confiance.

Silencieuse, la tête basse elle fixe le sol maculé de taches en tout genre en triturant la bouteille dont le plastique crisse sous ses doigts. Ce coup a dû lui déranger la cervelle pour que Venecia en vienne à la conclusion que Zachary manque au décor, qu’il lui manque aussi d’une certaine façon... à moins que ce soit seulement ses tirades vaseuses et peu intelligentes, son humour à deux dollars qui manquent... allons bon, comme si c’était si simple. Coéquipier à la con ! Il va entendre parler du pays ! « ef... chef ! » La brune sursaute à peine, relève rapidement les yeux pour voir Harmony revenue près d’elle. « Oui, heu vous disiez quoi ? » Elle n’a pas écouté, et pas entendu non plus. « Elle disait qu’elle avait terminé dehors et demandait si elle pouvait faire autre chose. » Répond le rouquin, considérant sa supérieur d’un regard soucieux.
Lui donner autre chose à faire... et quoi ? Surtout dans cet accoutrement, ça n’a rien de pratique. Bon peu importe, autant l’occuper sans ça elle ne va pas la lâcher d’une semelle et lui dire encore et encore d’aller se faire soigner. « Voyons... Scott c’est ça ? Tu vas accompagner mademoiselle, les ambulances viennent de partir avec les blessés et les corbillards avec les corps, il reste nos agents... ils doivent crever de faim et de soif. On en a encore pour un moment alors allez trouver de quoi recharger les batteries, je vais finir de sécuriser et essayer de joindre un supérieur pour savoir où ça en est ailleurs ; faire le point sur nos effectifs aussi. Et peut importe où vous allez demandez une facture j’irai régler plus tard. Ça vous va ? »

Le soir tombe, la nuit sera longue et dormir sera un luxe cette fois. La météo annonce une tempête pour la nuit à venir et tout ça sera épuisant car le gros des forces de polices devra rester à Weins un bon moment vu le nombre de personnes à encadrer. Bon sang, les jours à venir vont être merdiques et ce n’est pas qu’une idée...
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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Mer 26 Mar - 16:05

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Une main froide se pose sur son épaule et le secoue sans aucun ménagement. Dans un état de semi-sommeil, le peu d'esprit de Zachary émerge des brumes alcoolisées et illicites de la veille. Une chance que de tous les sens humains, l'odorat soit le dernier à se réactiver sinon, il seait agressé par le fumet de débauche qui règne encore entre ces quatre murs. A travers ses cils, il distingue le visage de la propriétaire de la main de cadavre qui lui serre l'épaule. Marla? Carla? Merde, il a aucune idée de qui elle est par contre, il se souvient de où il l'a déniché. Abandonnant là le cours erratique de ses pensées, il tend l'oreille, son cerveau encore fatigué mettant une signification sur les mots vomis par la bouche déjà maquillée de rouge clinquant et vulgaire.
Gaunt. Gaunt! Ca fait 4 fois que ton téléphone sonne. Appel en absence de la hyène. C'est qui la hyène? La hyène? Qui a écopé de ce nom dans son répertoire? Ah oui. Ca date de la semaine dernière après que O'Donnell et lui se sont pris une énième séance de remontrances dans le bureau du big Boss et qu'elle a éclaté de rire quand on leur a reproché leur réussite.
Ma coéquipière. C'est ma putain de coéquipière. maugrée-t-il en jetant le téléphone qu'on lui tend par terre. Si c'est important, elle rappellera se persuade-t-il ignorant volontairement que si Venecia a essayé de le joindre plus de trois fois, c'est que c'est important.
T'as pas envie d'écouter ses messages? Enfonçant son visage dans l'oreiller, Zachary extirpe de sous l'épaisse couette ses mains qu'il plaque sur ses oreilles. Comme un gamin qui n'a franchement pas envie de quitter la tiédeur d'un lit et du sommeil. Elle a envvoyé un texto parlant de Chanteloup et de mort.
On est mardi, je suis en repos, j'ai pas à répondre. répond une voix étouffée qui commence à être agacée.
On est jeudi, Gaunt...
Ah ouais? Ben c'est pareil. C'est un mardi-bis.
Apparemment, Marla-Carla-Maria abandonne l'idée de parvenir à arracher Gaunt de sa torpeur. La porte de la chambre grince loin, très loin, avant de se refermer sur des pas qui s'éloigne. La paix ne dure qu'un temps. On allume une télévision et les éclats de voix qui parviennent au flic sont ceux de la panique, du choc et de l'hystérie populaire larvée. Pétard, si ce foutu Clown a encore répandu la merde dans New-York, il peut dire adieu à cette journée de glandouille parce qu'on manquera pas de le traquer jusqu'à faire main basse sur lui et à le traîner jusqu'au central pour le poser devant des dossiers, des photos de scènes de crime et un paper board avec un arbre dessiné à la va-vite pour essayer de comprendre la logique dans le chaos. Le son d'une course crescendo succède aux voix télévisées, la porte s'ouvre à la volée et sa compagne d'une nuit se met aussitôt à franchement hurler, lui vrillant les tympans, pénétrant son cerveau malade.
Gaunt! Gaunt! Lèves-toi bon Dieu. lâche-t-elle en tirant sèchement sur la couette.
Mais fous-moi la paix.
Gaunt, il y a eu un attentat. poursuit-elle en lui tendant un paquet de clopes.
M'en fous.
A l'Académie et au commissariat. Tu t'en fous toujours?

[...]

"Si t'es au commissariat, t'as dix minutes pour évacuer les lieux. Si t'y es pas, restes où tu es." Merci Alonso. Merci beaucoup pour cette délicate marque de prévenance. Zach' range le téléphone qu'il ne réserve qu'aux Sudistes dans sa boîte à gants. Et ben, au moins, il pourra plus dire qu'au Sud, il n'y a que des raclures. Enfin si. Il n'y a que des raclures mais des raclures sachant faire preuve d'attention et de soin pour les heureux élus qui sont dans les p'tits papiers des monstres. Sans regarder la route et enchaînant embardées furieuses sur embardées furieuses, Zach' récupère son téléphone personnel et pour la quatrième fois, il réécoute les messages de Venecia, les mâchoires crispées. Au début, la hyène est juste sur les dents parce que visiblement, des petits futés ont réussi à mettre la main sur le Clown et son second et qu'étant donné qu'ils sont respectivement les seuls flics à pas être chassé à vue dans le Sud, on requière leur présence. Et puis, après l'agacement succède les autres messages. Zach' ignore si c'est la teneur du propos, le ton presque vibrant utilisé mais tant pis pour sa journée de congé prise sans aucun avertissement. S'il roule comme un cinglé, gyrophare sorti, sirène hurlante, ce n'est pas parce qu'une bombe a éventré le commissariat - enfin si, un peu - mais surtout parce que la hyène est seule. Il a beau être un sacré salaud, un coéquipier qu'on ne hait pas, on le laisse pas dans la merde en solitaire.

Plus il s'approche de l'épicentre de toute l'agitation qui secoue la ville, plus la foule des curieux se fait dense. Foutus vautours...pour l'instant, ils s'écartent pour le laisser passer mais viendra rapidement le moment où la curiosité morbide et malsaine des passants supplantera l'obéissance au moindre stimulus exterieur. Et voilà...on y est. Malgré la sirène et les coups de klaxon rageurs, aucun des civils massés aux abords du commissariat ne se bouge les fesses. Pestant à voix haute, Zachary baisse sa vitre, se faufile à moitié et sort un flingue. Un simple coup en l'air attire l'attention des badauds qui piaillent par pur réflexe. Joignant le geste à la parole, il leur ordonne de manière fleurie de s'arracher de là sinon, il hésitera pas à se tailler une route dans le tas en passant la seconde et qu'ils s'estiment heureux que sa caisse ne soit pas ornée d'un pare-buffle qui ferait office de pare-con.
Monsieur, vous ne pouvez pas vous arrêter là, ça va dér...
Ben tiens. Prends mes clés. grogne-t-il en les jettant dans les mains du jeune officier trop zélé qui ne semble pas avoir idée de à qui il a à faire. Agitant mollement la main au delà des véhicules para-médicaux, Gaunt poursuit. Gare-la plus loin si elle fait chier.
Monsieur! vous ne pouvez pas aller...
Zach' fait sèchement volte-face pour se retrouver nez à nez avec le bleu. Index posé sur la poitrine de ce dernier et yeux étrécis, il le toise sans vergogne avant de reprendre.
T'as pas une bagnole à t'occuper, hm? siffle-t-il entre ses dents sur le point de botter un petit cul osseux qui l'empêche d'avancer toutes les secondes. L'autre sent son courage fondre et bat rapidement en retraite, laissant le champ libre à ce gugusse qui semble accompagné d'un nuage sombre planant au-dessus de sa tête. Poussant le bleu contre la carrosserie de sa voiture, Gaunt lui tourne le dos, courbant le dos pour passer sous les cordons jaunes qui ceignent la scène. Au pas de course, une silhouette s'avance vers lui. Kovalski des stups, un flic qui lui détourne régulièrement un peu d'herbe quand la brigade en rafle une belle quantité. Kov' est un naïf qui pense sincèrement que Zachary ne tape que de la beuh. Le pauvre, s'il savait pour qui exactement il se ramasse des blâmes...nerveux mais l'état de choc derrière lui maintenant, Kovalski se plante aux côtés du texan alignant son allure sur la sienne.
Gaunt! Mais t'étais où bordel? On arrête pas d'essayer de te joindre depuis des heures.
En mission pour le seigneur. répond-il en haussant les épaules sachant par avance que Kovalski ne va pas réagir à la référence so XXème siècle pour lui. Tournant le groin vers le stup, il poursuit d'une voix égale. Un p'tit bilan de la situation avant qu'on se roule des pelles?
Trois morts sur le coup. annonce Kov' d'une voix sinistre. Le vieux Robert qu'était à deux semaines de la retraite. Sacha de l'accueil.
Merde. Le plus joli petit cul du commissariat...ça la fout mal.
Et Tony de la maintenance. A la foule des badauds s'est substitué la valse des civières, des silhouettes pressant une compresse ou un bout d'étoffe sur une blessure. Cacophonie de cris, de gémissements et d'ordres aboyés autant par les victimes que par les secours. Dans la lumière du jour déclinante, les gyrophares clignotant violent littéralement les pupilles trop réactives de Gaunt et Kov' continue de brosser rapidement le tableau. On a pas mal de blessés qu'on évacue au fur et à mesure en fonction de la gravité. On attend toujours la brigade canine pour sortir les gens des décombres. On entend encore brailler sous la caillasse. Bien évidemment, le Clown et le Boogie Man se sont faits la malle. On pensait pas le Cubain aussi réactif. Quand à Venecia, elle est là-bas. Derrière cette ambulance. Cette charogne va bien, Gaunt. T'inquiètes pas pour elle.
Peuh. Je m'inquiète pas pour elle Kovalski mais pour ma belle gueule quand elle va me voir débarquer après la bataille. Souhaites moi bonne chance, vieux. Et ramènes moi deux litres de café et des beignets. Je sens que ça va pas être du sucre. Poings sur les hanches, Zachary balaie l'endroit du regard en soupirant. Au moins, les secours sont pas loin si O'Donnell a envie de le plier en deux. Kov' le gratifie d'une courte tape sur l'épaule avant de filer

Faisant craquer sa nuque, Zach relève le col de sa veste écarlate avant de sautiller sur place comme un boxeur se préparant à entrer sur le ring. Avec O'Donnell, ça peut vite y ressembler. Accrochant un sourire radieux à ses lèvres - pas besoin de faire dans le pathos, il y a déjà une horde de gonzesses qui chouinent dans toutes les ambulances - Gaunt se rapproche des portières arrière de l'ambulance où doit se trouver Venecia. Ma p'tite Venecia! s'écrie-t-il en apercevant vaguement le profil de sa coéquipière. Bras tendus devant lui, il avance de quelques pas. Un p'tit câlin réconfortant? propose-t-il d'un ton léger enchaînant rapidement. Je sais, j'ai fait le con. Mais tout le monde est vivant. Même Chanteloup! lâche-t-il en passant un bras autour du cou de la chanteuse. T'es juste...un peu...amochée. sourit-il de plus belle laissant généreusement une ouverture grande comme un continent si O'Donnell se prend l'envie de lui décocher une droite.

Harmony
Harmony V. Chanteloup
Harmony V. Chanteloup
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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Mer 7 Mai - 18:17




Lorsque Harmony s'arrêta en face de Venecia, la policière ne la vit pas et le jeune policier dû s'y prendre par trois fois avant que l'héroïne de Harmony ne lève les yeux. Elle n'allait décidément pas bien et il parut évident aux yeux de la blonde qu'il était plus que temps de l'emmener à l'hôpital. Qu'elle le veuille ou non, d'ailleurs. Il fallait parfois faire passer sa santé en priorité sans quoi on y laissait sa vie. Venecia était peut-être la plus haut gradée du commissariat actuellement, ou pas, Harmony n'en savait fichtrement rien, mais elle n'était pas la seule et il était grand temps que quelqu'un d'autre prenne le relais. Venecia avait fait son possible et, au vu de sa blessure, elle avait fait beaucoup plus qu'elle n'aurait dû alors il était temps que quelqu'un la remplace. On ne laissait pas un aussi bon élément prendre autant de risques alors que d'autres pouvaient faire le même boulot sans risque ! Venecia était courageuse et têtue mais il fallait parfois forcer les gens à accomplir des choses qu'ils ne voulaient pas faire. Elle refusait d'aller à l'hôpital ? Eh bien Harmony la forcerait. Dans quelle mesure la petite blonde pouvait forcer la grande brune à faire quoi que ce soit ? Excellente question mais Harmony ne se la posa même pas, bien trop aveuglée par le bienfondé de sa volonté. Selon la vision de Harmony, Venecia se rendrait compte de sa bêtise et la suivrait donc sans opposer de résistance. Ha quel beau monde que celui où vivait Harmony !
La blonde lança un regard perplexe au jeune policier à côté d'elle puis regarda autour d'elle, n'écoutant même pas ce que Venecia avait à dire. Harmony comptait les policiers présents et les gens les aidant et toute son attention était concentrée sur les petits individus se déplaçant dans le grand commissariat. Ce que Venecia lui demandait ? Eh bien... de toute façon Harmony avait décidé qu'elle ne l'écouterait pas alors bon... Une fois que la blonde eut fini de compter, elle reporta son attention sur Venecia, sans même s’apercevoir de l'air ahuri du jeune policier à côté d'elle. Le jeune homme ne devait apparemment pas être habitué à la présence de Harmony et encore moins au fait qu'on « manque de respect » à Venecia sans trembler. Mais pour la blonde, elle n'avait pas manqué de respect : elle avait juste fait autre chose. Elle n'avait pas l'intention d'aller aider les autres policiers, d'aller chercher à boire et à manger ou quoi que ce soit d'autre. Sa mission à elle, c'était d'accompagner Venecia à l'hôpital et elle avait décidé que c'était maintenant le bon moment pour l'y accompagner. Le destin l'avait menée au commissariat pour une bonne raison : elle devait aider les policiers et elle avait comprit qu'elle devait le faire en aidant Venecia. Chemin de pensées tordu ? Exactement, mais c'était Harmony après tout.

« Non. »

La blonde ne dit rien d'autre, se contentant d'affirmer qu'elle ne ferait pas ce que Venecia avait prévu pour elle. Ce n'était pas logique : c'était elle qui venait de demander ce qu'elle pouvait faire pour aider, quelques minutes plus tôt. Mais ça c'était avant de s'apercevoir que Venecia était dans un état critique. Son devoir avait changé : maintenant elle devait aider Venecia et puis c'est tout. Harmony n'était pas une déesse capable de se dédoubler, quoi que la chose lui aurait bien plu mais bon, au grand soulagement d'un bon nombre d'individus, Harmony n'était pas dotée d'autres supers-pouvoirs que sa gentillesse. Harmony, trop préoccupée par autre chose ne vit pas le jeune policier à côté d'elle devenir blanc comme un linge en l'entendant refuser quelque chose à Venecia. Il devait se dire que cette petite blonde n'était pas seule dans sa tête... Son attention fut déviée par l'arrivée d'un homme ne sentant pas très bon et au physique quelque peu particulier. Harmony ne le connaissait pas mais apparemment, lui la connaissait. Étrange, se dit la petite blonde. L'homme faisait mine de faire un câlin à Venecia tout en s'exclamant que tout le monde était vivant puis il finit par passer un bras autour du cou de Harmony. La chanteuse le regarda d'un air perplexe, les yeux grands ouverts comme à son habitude. Cet individu de sexe masculin était étrange et la chose, venant de Harmony, n'était clairement pas fausse. Si même Harmony le trouvait étrange, c'était que la fin du monde était proche. La blonde se tu pendant quelques minutes, laissant le nouvel intervenant parler. Elle regarda ses chaussures, nullement gênée par le bras posé de l'individu. Elle entendit mais n'écouta pas les échanges verbaux de Venecia et du nouveau venu, plus préoccupée par quelques paroles que le Monde lui chuchotait à l'oreille. Elle resta immobile pendant quelques instants avant qu'une femme d'une quarantaine d'années et très clairement habituée à toutes les situations, apparaisse et pose sa main sur l'épaule du nouveau-venu.

« Je ne vous le demanderais qu'une fois : retirez votre bras du coup de Mademoiselle Chanteloup. » puis une fois le poids partit « merci. »

Harmony leva la tête, l'air toujours dans les nuages, et croisa le regard de sa garde-du-corps qu'elle avait perdue quelques instants plus tôt. Avant même que la femme ait le temps d'ouvrir la bouche, Harmony fit claquer ses mains, arrachant à un sursaut au jeune policier qui ne s'y attendait pas du tout.

« Vous avez approché la voiture ? »
« Euh... bah oui mais... »
« Rapprochez-là encore plus et attendez-moi dedans. »

La garde-du-corps laissa un soupir blasé lui échapper et fit demi-tour en ronchonnant sur sa future démission, chose qu'elle ne ferait pas parce que, mine de rien, elle s'était attachée à la petite blonde.

« Vous là, aidez Venecia et suivez-moi. »

Elle s'était adressée à l'individu qui était arrivé quelques instants plus tôt et dont elle ignorait toujours le nom. Harmony s'éloigna vers l'entrée du commissariat, se retourna vers le duo qui n'avait pas bougé et dit d'une voix forte :

« Dépêchez-vous ou je chante ! »

Et elle reprit son chemin, sans même vérifier qu'ils la suivait. Harmony venait de faire de l'humour sans s'en rendre compte. Elle avait dit ça parce qu'elle savait que si elle se mettait à chanter, ils allaient perdre du temps et Venecia allait prendre des risques. Elle n'avait absolument pas dit ça pour rire en fait... Bon Dieu que cette fille était innocente et larguée. Elle s'arrêta près de la voiture que sa garde-du-corps avait amené au plus près de l'entrée, comme Harmony le lui avait demandé. La blonde ouvrit la portière arrière et fit signe au duo d'entrer dans le véhicule. S'ils comprirent où elle voulait en venir, ils ne le montrèrent pas et ils finirent par s'assoir dans le véhicule après que Harmony ait refusé de répondre à leurs questions, trop occupée à chercher quelque chose dans la boîte à gant. Une fois les portières arrières fermées et les deux policiers assis dans la belle et luxueuse voiture de la chanteuse, voiture qu'elle n'avait pas demandé mais qu'on lui avait attribué pour plus de sécurité, Harmony appuya sur un bouton qui verrouilla immédiatement les portes arrières, empêchant le duo se sortir sans l'accord du chauffeur. Harmony se tourna vers sa garde-du-corps qui la regardait, attendant patiemment que la petite blonde lui explique le fond de sa pensée :

« Emmenez-les à l'hôpital et assurez-vous que Venecia ait les soins qu'elle mérite. »
« Bah... Vous ne montez pas ? »
« Non. Il me reste des choses à faire ici. Je vous attends là. »
« La dernière fois que vous m'avez dit ça, je vous ai retrouvé deux Quartiers plus loin... »

Harmony n'ajouta rien, ferma la portière et marcha vers l'intérieur du commissariat alors que la voiture démarrait sur les chapeaux de roues. La blonde sourit : sa garde-du-corps ne laisserait pas le duo sortir ailleurs qu'à l'hôpital et ils auraient bien du mal à s'en défaire avant que Venecia ait les soins nécessaires. Quand elle le voulait, cette femme était une véritable sangsue et elle avait plus d'un tour dans son sac... Harmony ne se faisait pas de soucis : elle savait que Venecia allait être soignée !

« Excusez-moi, où est-ce que je peux aller chercher de quoi nourrir les policiers ? »

Eh bah oui, elle avait des choses à faire, la petite Harmony. Ni une ni deux, la blonde se mit au travail alors que plus loin, sa garde-du-corps emmenait Venecia et Zach vers l'hôpital. Rien n'était laissé au hasard dans ce monde. Rien.
© Jason L.


Fin du RP pour Harmony

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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Mer 28 Mai - 15:40



La vie ne vous apprend pas à tomber, mais à vous relever. Elle y pense, comme à chaque coup un peu plus dur que le précédant, les mots de son père en son temps lorsqu’elle rentrait à la maison, coudes et genoux écorchés. Il disait être fier d’elle, parce qu’elle était forte, qu’elle encaissait tout. Et une fois de plus aujourd’hui elle s’y tient, garde la tête haute et aboie des ordres, fait son devoir parce que des os en miettes, une douleur ne justifient en rien d’abandonner ses propres valeurs. Venecia est une tête brûlée qui se confirme encore, qui refuse de plier. Et si elle est assise à l’arrière de l’ambulance, c’est parce qu’elle le veut bien et estime qu’on peut bien se passer de sa présence le temps des premiers soins. Très franchement elle voudrait retourner chez elle, là maintenant et enfoncer sa tête dans un oreiller en maudissant copieusement ce buffle géant jusque dans ses vingt prochaines descendances. L’humiliation a quelque chose de cuisant, lui laisse un goût trop amer sur la langue pour que la brune la ravale si vite. Elle aurait dû voir venir ; elle n’a pas réussi. Relève toi juste, et va de l’avant. Murmure-t-elle de façon à peine audible, n’interpellant même pas l’homme qui scrute son visage tuméfié d’un œil critique. « Sans être réellement alarmant, votre état n’est pas réjouissant lieutenant. Et au risque de me montrer insistant je vous recommande vivement de partir vers les urgences. » Elle écoute à peine, le discours des médecins a toujours eu sur elle un effet soporifique et on pourrait bien lui annoncer qu’elle est sur le point de crever, ça n’y changerait rien. D’autant que son attention est soudain complètement détournée de son état de santé.

Zachary Gaunt... Les pupilles de la policière s’étrécissent aussitôt à la manière d’un prédateur face auquel la proie aura eu la malchance de se trouver. Ses mains se crispent sur la ferraille à en faire blanchir les jointure et elle jurerait entendre ses dents grincer. Saloperie de coéquipier de... qui se pointe la bouche en cœur et bras tendus en sa direction, la voix traînant cette espèce de nonchalance exécrable que Venecia ne lui connaît que trop. Elle voudrait le tuer, là, tout de suite pour le principe. Quel principe au fait ? Être coéquipier n’a jamais été un putain de mariage où on se promet mutuellement d’être présents H24 ou dans toutes les situations merdiques ! Ou peut être que si, usuellement, pour les autres mais pas pour eux. Longuement, la flic inspire autant que les cloisons déviées de son nez lui permettent et un sourire factice vient étirer ses lèvres. « Zachary... Mon très cher... équipier... » Entame-t-elle de cet air acide qu’elle n’a jamais réservé qu’aux suspects récalcitrants, s’arrachant de la position assise qu’elle tenait au cul de l’ambulance. « Je ne sais pas encore ce qui me retient de me précipiter entre tes bras pour ce câlin réconfortant. Ah... mais si, je dois d’abord te faire bouffer ta veste sale enfoiré ! » La garde du corps affiliée à Chanteloup a à peine le temps d’exiger de Gaunt qu’il ôte son bras de la chanteuse que Venecia bondit sur son collègue, agrippant à deux mains les pans de sa veste. « Tu as merdé ? Tu as MER-DÉ ? Tu étais où putain de bon dieu ? Et fais gaffe à ta réponse parce que je te jure que si tu baisais une de tes putes je transforme ta belle gueule en un sosie d’Elephant man ! »

Si l’ambulancier pâlit à vue d’oeil et si les quelques « touristes » environnants s’étranglent ; la scène fait simplement pousser un soupir nerveux au rouquin. L’entente O’Donnell – Gaunt a toujours été explosive et ce depuis le premier jour. Souvent en désaccord, se crachant au visage toutes sortes de propos quand ils n'en viennent pas tout bonnement aux mains... on a appris à s'écarter plutôt que de tenter de les séparer, les laisser régler leurs comptes au risque d'en prendre une au passage. Et qu’on se le dise pourtant, ils sont bien les seuls capables de se supporter sur le long terme. Tant qu’ils ne s’entretuent pas... Dans les yeux bruns cerclés de rouge de la jeune femme, le tonnerre gronde et elle attend une réponse claire.... qui ne viendra pas car derrière eux la petite chose blonde décrète qu’ils doivent la suivre. Lui jetant un regard noir par dessus son épaule, Venecia espère lui faire oublier cette idée farfelue mais la menace de chanson suffit à calmer la policière. Non plus de chanson ! Assez ; sa tête menace déjà d’éclater. Maugréant, la brune relâche sèchement son équipier non sans se promettre qu’un beau jour elle mettra Harmony en taule pour 48h sous prétexte d’une alcoolémie ou autre et en plus, elle l’abandonnera lâchement aux soins de Samson, nah !

C’est sans entrain et avec moins de joie encore que Venecia prend prend place à bord de la voiture, bientôt obligatoirement suivie de son collègue et ne protestant plus. La flic voit rouge et ce n’est rien de le dire, à tel point que la pauvre femme leur servant de chauffeur ose à peine lever les yeux vers son rétroviseur ou même prononcer un mot à ses passagers. La berline s’engage sans tarder sur la route, direction les urgences mais que l’autre ne s’imagine pas être sorti d’affaires ça non. Aussi n’attend-t-elle aucune autorisation, moins encore d’invitation pour relever la vitre de séparation entre l’avant et l’arrière du véhicule. Chose faite, Venecia tourne brusquement la tête en direction de Gaunt et vocifère de plus belle. « T’es qu’un connard mec ! Merde je t’ai appelé trente fois au moins depuis hier ! » Le doigt accusateur qu’elle pointe sur ce type ne sert strictement à rien ; elle le sait. Gaunt n’entend que ce qu’il veut bien, agit comme bon lui semble et la gravité des faits lui passe bien souvent au dessus de la tête. Si seulement on l’avait laissée bosser en solo, elle ne serait pas là à enrager et pour rien au final. Elle ne voulait pas de lui, pas plus qu’il voulait d’elle et pour cause, le pari était aussi risqué que de jeter deux coqs dans une cage pour voir dans quelle mesure ils seraient capables de s’entendre. Mais le grand chef devait tout de même savoir ce qu’il faisait, un minimum et ce qu’il attendait était un filet de sécurité au fond. Car au delà de leur caractère merdique, ces deux là ont un sens de l’honneur qui leur interdira de laisser l’autre en plan. Preuve étant, même en temps de crise sur le terrain ils ne rompent jamais le contact et s’assurent l’un l’autre, naturellement.

Tendant une main, Venecia la referme sous la mâchoire de son voisin et le fusille à nouveau du regard. « ‘tain, donne moi une seule raison pour renoncer à mon envie de te buter Zach. » Murmure-t-elle, les dents serrées. « Et j’espère pour toi que tu savais pas que ça allait nous péter au nez... et que pour cette seule raison, t’es resté au fond de ton pieu ?! » Parce que si c’est là son excuse, même les urgences ne sauveront pas ce foutu Zachary après qu’elle lui soit passé dessus !
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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Mar 1 Juil - 9:17



Gaunt détourne la tête pour croiser le regard d'une garde du corps de Chanteloup qui pose délicatement sa main sur lui. Les yeux pers quittent ceux du bodyguard pour se poser sur les doigts refermés sur son épaule, remonter le long du bras et retrouver les iris inconnus. Plissant les lèvres dans une moue puérile, Zachary lève le bras des épaules de la chanteuse. Il va pas risquer de se faire plier le coude ou le poignet dans le mauvais sens juste pour avoir tripoté - et sainement en plus! pour une fois! -  une petite blondinette qui doit avoir la moitié de son âge. Pourtant, pendant une fraction de seconde, Zach' a envie de brandir sa plaque sous le nez du gorille femelle de la gamine aux grands yeux emplis d'innocence et de brailler en annonçant qu'ils sont sur une scène de crime, que les gardes du corps issus d'entreprises privées n'ont rien à y foutre et que la présence de ces deux civils est tolérée. To-lé-rée. Mais a-t-il vraiment envie de se prendre la tête maintenant avec Venecia qui lui adresse une oeillade meurtrière digne du pire syndrome menstruel et ce décor apocalyptique du commissariat éventré? Nope. Définitivement nope. Alors, il obéit. Ca lui coûte mais il obtempère. Visiblement cette "sage" décision semble satisfaire la garde du corps qui s'éloigne pas très loin mais s'éloigne tout de même.

Pas le temps de flagorner sur ce fait ou de s'autoféliciter pour cette coopération rarissime, Venecia lui tombe sur le râble à bras raccourcis. Ce ne sera ni un uppercut ni un direct dont elle le gratifiera et il aurait presque préféré se faire encastrer dans la carrosserie de l'ambulance plutôt que s'entendre dire à quel point il a chié dans le ventilo sur ce coup-là. Gaunt pourrait bien s'esquiver d'un pas de côté ou se contenter de se baisser pour laisser sa coéquipière se ruer dans le vide. Mais non. Il reste statique la laissant refermer les griffes sur sa précieuse veste fétiche (désolé ma belle, c'pour la bonne cause) et lui vomir sa colère au visage. Les questions fusent et Zachary serre les lèvres. Ne pas dire de conneries face à la furie...ne pas dire de conneries face à la furie...et alors qu'il se répète mentalement ces quelques mots, c'est l'hilarité qu'il contient de justesse qui lui vrille l'estomac. Foutues remontées d'acide qui déforment la moindre émotion un tant soit peu gênante. Car le grand Zachary Gaunt ne se sent pas super bien pour dire la vérité, et quand il ne se sent pas dans ses petits chaussons, il faut qu'il joue au con. Bordel, O'Donnell aurait pu y passer et elle a sa petite place dans le tourbillon anarchique qu'est sa piteuse existence. Chuis pas certain que tu soies jouasse à l'écoute de mon alibi. marmonne-t-il en plissant les paupières parce qu'elle a entièrement raison. Vaseux, comateux, il l'est. Et c'est sans compter les stigmates de sa dernière nuit hallucinatoire qui se manifeste par des traînées d'ongles effilés dans son dos. Elle a raison sur toute la ligne. Merde. Elle le connait aussi bien que si c'était sa femme et ça, c'est craignos.
Chanteloup désamorce sans réellement s'en rendre compte ce face-à-face entre la hyène et la bête. Zachary entend se faire ordonner d'aider Venecia. Stupidement, il bat des cils. Aider Venecia? Mais même avec une patte brisée, elle se laisserait pas porter. Pour sûr que même plongée dans l'inconscience, elle continuerait à marcher. C'est pas une nana, c'est un vrai bonhomme sa coéquipière. Pour la seconde fois depuis son arrivée, l'indiscipliné Gaunt obtempère pour rejoindre la berline de Chanteloup sur les talons de Venecia. Il entraperçoit Zerbrowski qui élève café et beignets au-dessus de sa tête l'air ahuri, l'air de lui demander "où tu vas bordel?" Pour toute réponse, Zach' hausse les épaules en indiquant du menton la petite blonde en tête du cortège avant de former avec ses index une croix. L'autre saisit le lieu de leur destination et opine du chef. En silence, le petit cortège s'engouffre dans la voiture et si devant personne ne bronche, derrière c'est autre chose. La vitre de séparation se relève et les flics se retrouvent seuls. Venecia explose (...encore...) tout en enfonçant un index accusateur dans la poitrine de son coéquipier. Une chance qu'elle ne lui fourre pas l'oeil.

Trente fois. T'exagères. soupire-t-il en extirpant une clope d'un paquet que sa coéquipière envoie voler rapidement dans les airs pour se perdre entre les deux sièges de devant. Une main sur la gorge, Venecia éructe, invective, exige des explications, une raison de pas le buter là, maintenant, dans cette bagnole. Les yeux de Gaunt abandonne le paquet de clopes pour se lever sur le visage d'O'Donnell. Les banquettes sont en cuir véritable. Tu devrais hypothéquer un rein pour les faire nettoyer si tu me butes. répond-il avec légèreté pour toute raison à sa non-exécution sur le champ. Il soupire avant que ses épaules ne s'affaissent. En vérité, il n'a aucune excuse. Zachary Gaunt est un assemblage de défauts, de travers et de vices plus ou moins cachés. Quiconque le fréquente sait qu'il vaut mieux ne rien attendre de sa part qu'une course tête baissée ou des réactions anarchiques dont l'assemblage final est autant le fruit du hasard que d'une démarche intellectuelle frôlant l'éclair de génie. J'ai rien à dire pour ma défense, O'Donnell. Que veux-tu, je suis une grosse paillasse obsédée. Mais si j'avais su quoi que ce soit, si j'avais eu ne serait-ce que l'ombre d'un soupçon, je t'en aurais parlé. Dans l'hypothèse où il se retrouverait dans une situation de merde avec Venecia, durant une seconde, son esprit songerait à se sacrifier pour elle avant bien évidemment de sauver sa propre peau. Une seconde où Gaunt ne penserait pas à lui. Une seconde miraculeuse car jusqu'à présent, l'esprit de sacrifice n'a jamais été de pair avec lui. C'est dire si sa coéquipière est spéciale à ses yeux. Se dégageant de l'étau de Venecia, Gaunt pousse un soupir avant de tourner la tête vers la portière. Putain. Ils auraient du s'y attendre quand même. Ca fait combien de fois qu'on leur explique que pour boucler le dossier Lecter, faut boucler en même temps celui de Burton et de Cimarro? Zachary voyait déjà l'ambiance de fête qui devait régner quand une équipe de branquignoles avait ramené le Clown et le Croque-Mitaine. Ca a du se donner des claques dans le dos, sortir les bouteilles de whisky planquées dans les tiroirs quand on planchait sur un dossier bien dégueulasse, imaginer le gueuleton royal qui aurait été donné à la mairie pendant que Mâdâme la Mairesse se pâmerait d'extase aux pieds des flics victorieux. Peut-être qu'il y en a eu quelques uns qui se sont dit que ça puait quand même violent le fait d'avoir deux bonhommes sur les trois mais ils ont du être minoritaires et surtout muets. Et voilà le résultat...des blessés, des morts, une hyène en colère et un mardi de foutu. A moins qu'on ne soit déjà jeudi...?

Gaunt bat des cils abandonnant brusquement le cours de ses pensées pour se focaliser sur Venecia. Plissant les paupières, il tend le cou vers elle scrutant les marques sur son visage. C'est pas du parpaing qu'elle s'est pris. Ni du meuble. Il a suffisamment fracassé des pifs pour le savoir. Ca, c'est de la pogne. Et de la belle. Genre pelle à pizza. Dis moi plutôt comment tu t'es vrillé la tronche? Tu t'es faite biflée par un éléphant?

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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Jeu 3 Juil - 11:45


Jouasse, elle aurait bien des difficultés à l’être dans ces circonstances et ce n’est pas tant son état physique qui la contrarie tellement. Des coups, Venecia en a pris et ne se plaindra jamais du fait parce que ça ne concerne qu’elle ; les autres n’ont pas à se pencher sur son cas et pas à se sentir désolés par les hurlements de quelques morceaux de corps en miettes. Non le problème, c’est bien cette absence totale de réponse de la part de Gaunt pendant un laps de temps qu’elle jugea beaucoup trop long. La flic n’a pas à lui faire passer une inspection minutieuse, elle sait déjà parfaitement de quoi il retourne en fonction de ses allures, des expressions qu’il affiche et le moindre tic nerveux imprimé sur le visage de son coéquipier suffit à lui fournir une information précise. Défoncé des heures entières, vagabond d’une nuit de débauche sans nom une fois de plus et elle était ici, à le bombarder d’appels... Non elle n’exagère pas les trente tentatives (plus les menaces de morts les accompagnant) et il doit parfaitement le savoir mais comme toujours lorsque monsieur est mal dans ses pompes il joue la dérision. La brune soupire à sa réflexion, semblant dire qu’il est tout sauf l’heure de déconner et le prétexte du cuir véritable -qu’il serait fâcheux de tacher- pour qu’elle évite de l’ouvrir comme une truite fait voler un nouveau regard noir en sa direction. « Parce que tu crois qu’une banquette m’empêcherait de te faire la peau ? Elle pourrait bien être en or et incrustée de caillasse de luxe j’m’en contrefous. » Rétorque-t-elle rudement. Putain il ne peut pas être sérieux un moment non ?      

Elle sait parfaitement que Gaunt ne changera jamais et surtout pas pour elle ; trop ingérable qu’il est depuis l’ADN à la pointe des cheveux. À lui seul cet homme est aussi indiscipliné que l’étaient ses cinq frères en pleine crise d’adolescence et Venecia a beau faire avec, fermer volontairement les yeux sur les écarts de conduite de son coéquipier ce n’est pas pour autant qu’elle le laissera déraper en direction du précipice sans le retenir. Oui c’est une hyène, une brute épaisse qu’on osa qualifier de sans cœur à bien des reprises mais pour ce type, la flic sacrifierait un membres et plus s’il le fallait. On lui rétorquerait sans doute qu’elle perdrait au change, abandonnant toute sa famille au passage mais à sa façon, Zachary fait parti de cette famille. Alors non elle ne le lâchera pas et oui, elle s’est salement inquiétée pour sa poire la veille. Elle soupire, longuement et secoue la tête tout en jetant un œil vers l’extérieur où la route défile trop lentement à cause des embouteillages. « Ouais... je sais que tu l’aurais fait. » Admet-elle, sincèrement. Car au delà d’une montagne de défauts, la trahison et les coups bas ne sont pas d’usage entre eux. Aussi anarchique que soit leur entente elle est réelle et sans doute ont-ils parfaitement conscience qu’aucun autre collègue ne viendra les sortir de la merde, ils ne peuvent compter que sur l’autre pour ça.

L’arrestation de Lecter et Burton était une énorme connerie et ils ont été trop rares à sentir venir ce vent galopant, empestant la poudre et la mort à des kilomètres. O’Donnell l’a déjà dit, plus d’une fois lorsqu’on lui demandait pourquoi malgré toutes ses descentes au Sud elle continuait de refuser la charge de ces dossiers là : parce qu’elle n’ira pas chasser l’hydre, c’est une pure perte de temps. Ces bêtes là ne sont pas de celles qu’on peut tirer par la peau du cou pour les jeter dans une cage en songeant que maintenant -enfin- on ne craint plus rien. Deux options seules s’offrent à qui regarde un monstre en face : Le tuer, ou le laisser agir. La joie de leurs « collègues » à l’annonce de cette capture était purement stupide et Venecia savait trop qu’un truc énorme, mortel aussi leur tomberait sur le coin du nez sans se faire prier en représailles. Ses dents grincent aux paroles émises par son voisin, ils ont toujours été d’accords là dessus. « Ils en sont encore à croire que si Lecter est HS toute sa clique l’est ; avec le BoogieMan en plus ils étaient persuadés que boucler Cimarro serait une affaire d’heures. Je crois même que Sayers a proposé un marché au Clown, du genre vendre son Cubain en échange de je ne sais quoi. Sérieusement... quelle connerie. » La brune roule des yeux, les repose sur la vitre de séparation qui lui renvoie à peine son reflet et il n’a pas l’air bien heureux. Elle fulmine, intérieurement et extérieurement aussi. Aucun doute son chef ne tardera pas à la voir débouler toutes dents dehors dans son bureau (ou ce qu’il en reste elle n’en sait rien) pour l’entendre et quitte à se retrouver suspendue pour outrage à un supérieur O’Donnell ne se privera pas d’un bon coup de gueule à l’encontre du service qu’elle ne juge plus qu’en amas considérable de décérébrés.

Les dents serrées, la tête en vrac elle récupère le paquet de cigarettes qui ne lui appartient pas et en tire une avant de chercher son propre briquet laissé au fond d’une poche. Au moins ça, sans quoi elle sera définitivement incapable de se calmer. Alors qu’elle recrache une première bouffée qui lui arrache la gorge et les poumons au passage, Venecia sent sur elle le poids d’un regard inquisiteur qu’elle n’a nul besoin d’identifier et tourne lentement la tête en direction de son coéquipier. Comment c’est arrivé... ah ah. Ça aussi c’est à la rendre malade. Elle grimace, vexée et répond d’un air hautement contrarié. « J’aurai dis un buffle, mais c’est du pareil au même. J’ai beau connaître la réputation du molosse je m’attendais pas à me faire coucher d’un coup et pire, à pas le voir venir. » Sa fierté aura souffert autant que le cartilage de ses cloisons nasales et ce n’est pas comme si elle pouvait prétendre lui rendre la pareille un jour. « J’ai eu le temps de rien, j’suis dégoûtée. » A nouveau elle tire sur la clope, recrache furieusement un nuage grisâtre qui se dissipe dans l’habitacle et se mord la lèvre. Puis elle se reprend, jette un regard à Gaunt. « Par contre, juste avant de me faire assommer j’ai vu un autre type avec le Cubain. J’suis pas très sûre mais ça doit être un des évadés de la prison qu’ils ont attaqué, le genre de tête qui a rien à voir avec celle d’un enfant de choeur. » Un chauve, regard abyssal et du même gabarit que la troisième tête. Elle cherchera un peu le concernant car celui-là avait l’air un peu plus gradé que les autres chiens de la meute. Bien que Venecia n’ait aucune certitude pour l’heure.
Ça n’avance pas sur la route ou si peu, la voiture s’arrête à un feu tricolore et tout en se laissant aller contre la banquette la jeune femme souffle en même temps qu’une nouvelle volute. « Allez c’est bon Zach’ t’as pas à jouer les nounous tu peux filer, j’me gère. » Comme toujours, comme d’habitude... il est en vie, il n’aurait rien pu y faire et c’est peut-être une bonne chose au fond que ce dingue ait raté la « fête ». Au moins il n’aura pas foncé dans le tas contre les psychopathes du coin et n’aura donc pas tiré le diable par la queue une fois de trop. Pas dit qu’elle aurait supporté de le voir mort celui-là... « Et mec... pour te faire pardonner tu me fileras ta veste adorée. » Un sourire lui tire les lèvres, à peine mais tout de même. « Que ça te passe l’envie de me faire poireauté pendant que tu t’amuses ailleurs ; mais t’inquiète c’est moi qui la porterai et j’en prendrai graaaand soin. » … Ou pas.
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MessageSujet: Re: Jour noir & LSD Jour noir & LSD  Icon_minitime1Mer 23 Juil - 21:34



Attends...Sayers a proposé un pacte au diable?! La chose serait comique si elle n'était pas aussi désespérante. Fallait pas sortir de Weins major de promo pour savoir qu'on ne proposait pas de marché à Lecter. C'est tellement...tellement...bé, c'est tellement con, tout simplement. On ne peut pas lui reprocher d'avoir rien foutu mais servir au Clown psychopathe le protocole réglementaire, c'est limite une insulte. Lecter n'a rien d'un détenu normal et le protocole, il doit le connaître sur le bout des doigts. Mais pour en arriver à ces conclusions, il faudrait prêter un peu d'attention à ce que O'Donnell et lui en ont ras le fondement de répéter. Il faut arrêter de penser "manuel de police" quand on fait face au Chaos.
D'un ton blasé, Venecia confesse l'origine de sa blessure. Cimarro. Zachary laisse filer un sifflement surpris. Elle est quand même vachement consciente pour quelqu'un qui s'est vautré un Cubain en pleine face. Haussant les épaules par habitude et non par réel désintérêt, Gaunt répond simplement. Au moins, t'as survécu. T'as pas le pif encastré dans le fond de ton crâne. Dans ses oreilles résonnent encore le craquement d'os broyés entre ces foutues pognes et connaissant le bestiau, Cimarro n'avait pas du y aller de main morte. Zachary a vu suffisamment de blessures de combat pour reconnaître que le coup qui a aplati le groin de Venecia n'était ni un avertissement ni un coup de semonce. Ce coup avait été porté pour stopper une cavalcade et Venecia n'est pas du genre à charger comme une lady. Pour l'avoir vu à l'oeuvre, sa coéquipière tient alors plus du bonhomme et si on ne remarquait pas sa paire de nichons, on la prenait facilement pour un mec qui devrait se couper les cheveux de toute urgence.

En silence, Gaunt se mord l'intérieur d'une joue en voyant O'Donnell' bouillonner contre elle-même. Il sait qu'elle est en rage et le "dégoûtée" qu'elle emploie est un doux euphémisme. Oh, il s'y connaît en orgueil pour en reconnaître un en train de douiller sa mère. Alors, comme toujours, il opte pour un semblant de réconfort franchement bancal et à l'humour toujours douteux. Un bras posé sur le dossier de la banquette, il se tourne vers l'autre flic. Cimarro est pas connu pour cogner les gonzesses. Ca... dit-il en indiquant le visage ensanglanté. Ca, c'est ta meilleure blessure de combat O'Donnell. C'est même la meilleure du commissariat. Je te prie de croire que Wells va arrêter de nous faire chier avec ses 6 coups de couteau. Gaunt tapote deux fois l'épaule d'O'Donnell, comme un frère le ferait. T'as survécu à un monstre et tu sais ce qu'on entend dans mes bars préférés du Sud? "On n'échappe pas aux monstres". Reprenant place, Zachary allume enfin la cigarette qu'il avait gardé pincée entre ses lèvres. Au nuage ample qu'il recrache répond un mince trait de fumée exhalé avec fureur. Cimarro n'était venu seul au secours des deux autres. Il y avait un autre type à ses côtés, un quatrième larron qui a gagné le droit de cavaler avec le Cubain. Ils ont vidé le couloir de la mort quand ils ont pris la prison. Je veux même pas savoir quel psychopathe ils ont réussi à apprivoiser. On matera les dossiers de ceux encore en cavale pour trouver ton beau gosse. Des enfants de choeur, y en a tellement peu dans l'entourage de Lecter...c'est pas les prétendants qui manquent pour correspondre à la définition de Venecia. Peut-être le russkov. Sans les deux tarés, Cimarro a du se tourner vers le sbire qui était le moins demeuré et qui avait fait ses preuves. Assurément, c'est le ninja monstrueux qui est devenu son agent de probation dans le Sud que sa coéquipière a aperçu. Mais il n'est pas sensé le savoir en cet instant.

L'allure déjà fort peu rapide de la voiture ralentit jusqu'à être à l'arrêt. A côté de lui, Zach' sent Venecia relâcher un peu de la pression qu'elle s'inflige. C'est le moment où, généralement, on estime que l'autre a fait son boulot et qu'il est temps de se séparer. En soupirant, Venecia le libère. Zach' secoue lentement la tête, un sourire dans la voix. Je joue pas les nounous, O'Donnell. Et je jouerais pas les planqués, comme d'habitude. Il pourrait profiter de l'arrêt de la bagnole pour mettre les bouts mais au final, il se sent redevable envers sa coéquipière. Un peu coupable de ne pas avoir été là parce que merde, de base, le spectacle devait mériter le détour. Et qui protègera de toi toutes ces gentilles infirmières et ces adorables médecins quand ils décideront de te garder en observation pour la nuit? lâche-t-il avec une petite moue faussement supérieure. Il ne le dira pas clairement mais il n'abandonnera Venecia que lorsqu'il aura la certitude qu'elle n'a que la carrosserie d'abîmée. Se prendre une patate du Cubain...faudrait un putain de miracle pour qu'elle développe même pas un pauvre oedème des sinus.  
Quand à ce cher artefact...j'en ferais ton linceul mais certainement pas ton otage ou une petite laine provisoire. commence-t-il en lissant affectueusement le devant de sa veste écarlate. Posant l'index sur sa poitrine, il y dessine une croix avec une moue puérile et solennelle. Et juré. La prochaine fois, je décrocherais... Il peut bien faire une petite concession à sa fainéantise naturelle. ...à ton troisième appel.


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