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Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"
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MessageSujet: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Jeu 5 Juin - 15:48

" Colonel Moutarde ou Mademoiselle Rose ?  "


« C’est hors de question ! » Crache une voix acide, résolue depuis un sofa. Deux personnes s’entre-regardent, soupirent de concert et la femme croise les bras sous sa poitrine tandis que l’homme se mord la langue. Ils auraient tellement aimé un gamin obéissant, un fils aimant, progéniture qui aurait fait leur fierté... au lieu de ça voilà leur unique fils, regard glacial et position verrouillée qui les repousse sans cesse, n’accepte aucune de leurs mains tendues et rejette en bloc le moindre privilège de son nom. Être prônant la franchise quitte à la cracher toute crue au visage, qui ne s’est -à leur grand malheur- jamais caché de les supporter à défaut de leur vouer la plus infime tendresse. Eux l’aiment, ils se saigneraient à blanc mais lui... Cain Burckhard est un asocial en puissance trouvant tellement plus de réconfort auprès d’une cigarette assortie tasse de café noir qu’en une étreinte maternelle ou des félicitations paternelles.
L’homme avance, cale une main sur sa hanche et l’autre sur le dossier du canapé, tâchant de trouver un mot, une idée pour faire enfin plier son cynique rejeton. « Fils, nous savons bien comme tu abhorres ces festivités politiques mais s’il te plaît, pour cette seule fois ne peux-tu faire l’effort de nous accompagner ? Cela ne concerne pas uniquement le gouvernement, l’hommage aux victimes de la fusillade est important. » Ne peux-tu manifester un semblant d’empathie pour tes concitoyens morts sans grande raison ? Question que le paternel se garda de prononcer mais que la légère lueur accusatrice au fond de ses yeux gris suffit à laisser entendre. Le trentenaire -et fils possiblement indigne- émet un reniflement aigre, amenant à ses lèvres un fond de cognac tout aussi hors de prix que le verre lui même. « Si tu le sais, à quoi bon insister ? » Lâche-t-il avant une gorgée avalée. « Je n’ai aucunement l’intention de parader pour la forme. Des gens sont morts ici ? La belle affaire, tu sais qu’un orphelinat à explosé sous un tir de roquette au Mexique dernièrement ? Trente huit gamins et douze membres du personnel sont morts, on s’est contenté d’en faire un article de trois cent onze mots dans la rubrique des faits divers du Times... Les intempéries ont fait une dizaines de morts sur les routes aussi et on a même pas cité leur nom, tu t’en soucies ? Non, alors évites de me reprocher un manque de compassion quelconque. » Lâche-t-il, aucun mot plus haut que l’autre mais tous plus corrosifs que la neige carbonique.

Burckhard père ouvre la bouche, la referme aussi vite quand son épouse lui adresse un simple regard. Inutile, c’est brasser du vent. Ils ont beau essayer de le faire enfin entrer dans le beau monde, lui faire grimper des échelons en tout genre Cain n’en fera rien et n’a aucune envie de prendre part à leurs obligations. La dame se glisse, assise à ses côtés sur le sofa et mains croisées sur ses genoux, tentant de capter un regard dénué de froideur. Aucune mère aimante n’aime cette expression, ce mépris ou cette forme étrange de rejet ; elle n’y peut pas grand chose... « On ne pourra pas te forcer, c’est à ta guise. Mais si tu ne viens pas, peut-on espérer te trouver ici à notre retour, nous pourrions dîner ensemble ? Nous ne tarderons pas à la fête si c’est le cas. » Lentement, Cain tourne la tête et plonge un bleu azur au cœur d’un autre. Elle sourit légèrement, fait un effort en respectant son choix mais espère un peu de son temps, car elle le voit tellement peu. Le journaliste soupire, claque la langue puis acquiesce au final. « Entendu, je serai là pour le dîner. »

[…]

La portière s’ouvre, le libère comme on ouvre la cage d’un fauve. Les prunelles bleues balancent des éclairs, la posture est raide et les mâchoires serrées. Balançant le bras, il tend une main sur laquelle une autre -gantée- se referme avec une légère appréhension avant de quitter le véhicule à son tour. Il est venu, il est à cette putain de saloperie de fête à la con ! Ce qu’il pense restera prisonnier derrière ses dents et pour cause, on ne lui a pas laissé le choix. Son patron l’a sonné, qu’il aille là-bas et ponde le meilleur article possible sur la soirée. La blague ! Lui ? Cain Burckhard bavant des louanges sur cette mascarade gouvernementale ? Il a rit, il a grogné, il s’est résigné. C’est ça ou passer les six prochains mois à Pétaouchnok à plancher sur des histoires aussi inintéressantes que le taux de calcaire bizarrement élevé dans les canalisations d’une rue. Menace qu’il pensait railler, mais sachant à quel point son supérieur le méprise, Cain savait trop qu’il finirait paumé au milieu de nul part à ne rien faire d’utile d’un point de vue carrière. D’ici à ce qu’on l’envoie compter les mouches mortes sur l’Amazone en priant pour qu’il finisse bouffé par un crocodile, il n’y avait qu’un pas... non il ne leur fera pas ce plaisir !

Le crépitement des flash lui brûle les rétines et lui donne le tournis, faisant monter la rage d’un cran supplémentaire et rapidement il glisse une paire de verres noirs sur son nez. Si en plus on lui bousille ce qui reste de ses yeux c’est le comble de l’agression. Le City Hall grouille de fourmis en col blancs et strass, perchées sur des talons et paradant tête haute... le temps de monter les marches, d’avancer jusqu’à l’intérieur et déjà le journaliste bouillonne. C’est sans la moindre délicatesse et avec moins encore de politesse qu’il abandonne son manteau à un employé de la réception, ne lui accordant qu’un dédain profond avant d’emboîter le pas à ses géniteurs. La famille Burckhard est à la tête des finances, monsieur le père dirigeant la plus grosse banque de New York, il ne pouvait être absent à la sauterie... On le dévisage d’ors et déjà de loin dans l’attente de pouvoir lui bondir aux pieds comme des chiens flairant le pognon à des kilomètres à la ronde. Pathétique. Pourquoi faut-il que les Monstres soient absents de la ville dans un moment pareil ? Cain en serait presque indigné ; de savoir qu’aucun BOUM salvateur ne viendra lui donner une excuse valable pour s’éclipser en quatrième vitesse. Le Croque Mitaine en prendra plein les oreilles à leur prochaine rencontre ! Ou pas en fait, ce serait risquer de prendre un coup de quelque chose de dangereux entre les deux yeux. Face à l’autre, le journaliste baissera les yeux comme toujours mais il ne sera pas sans faire allusion à la chose. Faut pas pousser hein ! Vous avez un boulot à faire les méchants non ?!

Au vol, il saisit une coupe de champagne et en prend une longue gorgée tout en jetant un œil noir sur les personnes présentes, le nez frisé de dégoût et l’expression aussi hautaine qu’elle puisse être. L’air de rien il en impose, il oblige les autres à s’écarter comme entouré d’un vent détestable qui coupe court à toute tentative d’approche même celle de sa mère qui effleure à peine son épaule lorsqu’elle cherche à attirer son attention. « Personne de ta connaissance ? » Tente-t-elle, désireuse de détendre l’atmosphère sans trop y compter. Le jeune homme siffle entre ses dents, ôte ses lunettes et les glisse dans la poche avant de son costume. « Pas encore, j’attends donc la grâce. » La femme hausse les sourcils, interrogative. « La grâce ? » Redit-elle, perplexe. « Que quelqu’un craque une allumette et foute le feu aux rideaux, ou bien un meurtre ? Au choix. » Ton détaché, mine impassible, il fait écarquiller les yeux de sa mère qui se reprend et morigène aussitôt. « Cain c’est immonde ! Non mais tu t’entends parler ? » Son fils plisse les paupières, vaguement -et surtout faussement- pensif. « Hm de mémoire ce sont mes yeux qui déconnent, pas mes oreilles mais merci de t’en inquiéter. » Blessée, elle préfère s’éloigner d’un pas agile quoique nerveux, l’abandonnant là seul. Enfin, il était temps.

C’est donc avec nonchalance qu’il finit par se poser au bar, un coude appuyé au comptoir de bois vernis avant d’interpeller un serveur qui le salue de façon robotique. Aucune importance, robot ou même alien, qu’il serve à boire et il sera parfait. « Un Gin fizz. » Le s'il vous plaît est en option ? Et bah aujourd'hui oui ! Les bonnes manières iront se faire voir pour cette fois. La commande servie, il adresse malgré tout un vague signe de tête au type et plonge les lèvres dans la boisson. S'il ne se passe vraiment rien de valable pour le révolutionnaire qu'il est cette soirée sera d'un ennui plus mortel que n'importe quelle hache ! Même pas certain qu'il croise quelqu'un d'intéressant là-dedans et en plus il doit prévoir un article dessus... Note à lui même : demander à voir Lecter pour se plaindre d'un manque crucial de divertissement morbide là où on en veut justement pas ! Un fin sourire lui tire les lèvres à y penser... franchement il doit être le seul dans cette foutue ville à espérer qu'une bande de détraqués se pointent. Pas qu'il ait envie de voir la fête transformée en cluedo grandeur nature mais... non, en fait il adorerait ! Rien qu'à l'imaginer, il pouffe de rire.

« Qui a zigouillé madame le maire ? »
« Le Clown, dans le salon, avec une petite cuillère. »

Rafraîchissant non ?  
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Calypso
Calypso R. Storm
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COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


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MessageSujet: Re: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Sam 7 Juin - 19:26

Jade était passée devant H. et Calypso et les avait complimenté sur leurs tenues ; quoi de plus normal étant donné que les deux blondes avaient l'habitude de ce genre de soirées et savaient donc comment s'habiller pour y assister mais le compliment n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd et Calypso avait sourit à la Platine. La Reine ne savait absolument pas ce que la mairesse pouvait avoir dit sur elle et c'était tout aussi bien car elle appréciait le personnage et ça l'aurait fait descendre dans son estime, quoique la Madame Baker n'en avait sûrement rien à faire. Après quelques blablatages avec H., Calypso prit congé de son amie et s'en alla flâner dans le bâtiment, suivie par le grand noir qui ne la lâchait pas d'une semelle. La seule fois où Taleh avait laissé Calypso seule à une célébration quelconque, elle s'était faite tirer dessus et avait failli y rester : le Nordique ne tenait pas à prendre le risque une seconde fois. Taleh était un citoyen légal, tout comme Sven, et il était proche de Calypso ce qui lui avait permit de s'incruster à la soirée sans trop faire jaser. Forcément, les gens n'appréciaient que moyennement de voir la Dirigeante du Nord se balader avec son garde-du-corps alors que la fête était censée être complétement sécurisée mais Calypso n'oubliait pas la terreur atroce qui l'avait étreinte pendant la fusillade. Si elle se souciait de rendre les gens nerveux en leurs rappelant leur absence de protection contre la violence ? Non. Elle s'en fichait royalement.

« Je ne sais pas si cette fête est nulle ou si elle met du temps à démarrer mais je m'ennuie... »
« On vient juste d'arriver, laisse le temps aux gens de s'échauffer. »

Comme pour appuyer la remarque de Taleh, une voix typiquement masculine détourna l'attention du duo : Daniel Lassiter se faisait agresser par un homme visiblement hors de lui. De quoi parlaient-ils ? Calypso n'en savait rien et elle n'avait aucunement envie de s'approcher pour écouter leur discussion. L'homme finit par s'éloigner, laissant Daniel seul au milieu de personnes chuchotant. La blonde regarda l'étudiant s'éloigner comme si rien ne s'était passé et elle ne put retenir un petit rire : décidément ce Lassiter était loin d'être un gentil élève sans intérêt et sans secrets.

« Regarde-moi ça... on dirait que tes deux amies ont trouvé leur modèle... »
« Amies ? Eh ? Tu parles des Platines qui bavent devant la mairesse ? Non ce ne sont pas mes amies. J'évite de prendre l'option ''bave illimitée'' quand je les choisis... »
« T'es dure quand même... »
« Roh c'est de l'humour, déstresse ! Elles sont sympa ces deux filles mais bon, j'irais pas jusqu'à les appeler amies, c'est tout. »

Taleh leva les yeux au ciel et la blonde haussa les épaules d'un air désabusé : si on ne pouvait même plus rire, cette soirée allait être terriblement longue !

« Génial, ils ont même invité des boiteux... »

Taleh n'eut même pas besoin de tourner la tête pour voir qui Calypso venait d’apercevoir : Frederic Host. La blonde n'avait toujours pas digéré ce que ce Plomb avait fait et le fait qu'il ne soit toujours pas venu s'excuser la faisait hurler de rage. Comment ? Elle avait tué sa mère et ça serait donc plutôt à elle d'aller s'excuser ? Jamais ! Il n'avait eut que ce qu'il méritait, voilà tout ! Calypso n'accepterait jamais de faire le premier pas mais elle n'irait pas non plus jusqu'à frapper en public cet individu à rotule unique. Elle n'avait d'ailleurs aucune raison de le regarder puisqu'il était inutile et il ne valait pas qu'elle perde son temps à ruminer des morts toutes plus répugnantes les unes que les autres. Calypso continua donc son chemin après avoir une dernière fois tué du regard Frederic, au plus grand soulagement de Taleh qui s'attendait à devoir intervenir. Le noir se tourna vers le banni pour s'assurer qu'il ne lui venait pas l'idée stupide d'aborder la Reine et une fois qu'il s'en fut assuré, il suivit la blonde qui se promenait à travers la foule, jetant ça et là des sourires complices ou des condoléances désolées. Quand elle se fut lassée de tourner en rond, la blonde décida d'aller se reposer loin des discussions creuses et sans intérêt. Taleh la suivit donc au bar et ce fut lui encore qui vit Cain en premier, Calypso étant trop perturbée par la vision d'une rousse avec une robe avec des papillons tellement hideuse que même un SDF n'en aurait pas voulu comme couverture. Très professionnel, Taleh signala la présence du journaliste à Calypso qui s'empressa de le rejoindre, s'adossant au bar comme une vieille prostituée clichée dans les vieux films :

« Alors mon mignon, on a envie de prendre du bon temps ? »

Taleh salua le journaliste d'un hochement de tête, gardant volontairement le silence comme un garde-du-corps basique : le noir faisait son boulot et il n'avait pas l'intention de relâcher son attention une seule seconde.

« Ça me fait plaisir de vous revoir, mon très cher Monsieur Burckhard. Pour tout vous dire, je ne pensais pas vous croiser ici. Il me semblait que ce genre d'individus vous... indisposaient... Mais peut-être que je me trompe et que vous adorez voir des gamines de vingt ans lécher les bottes de la mairesse et les chefs d'entreprises bomber le torse jusqu'à ne plus pouvoir marcher sans tomber pendant que les femelles se regardent en chien de faïence pour savoir qui a la plus belle robe.. Il me semblait que c'était plus mon univers que le vôtre, non ? » Calypso sourit franchement et désigna du menton un siège plus éloigné de Cain « Si vous voulez rester seul, je comprendrais : je ne voudrais pas vous importunez plus que vous ne l'êtes déjà. »

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MessageSujet: Re: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Dim 8 Juin - 13:50

" Colonel Moutarde ou Mademoiselle Rose ?  "
Il peste, il fulmine et bientôt on lui donnera peut-être un os à ronger. Réellement, outre cette petite partie de cluedo mentale où monsieur se paye le luxe d’assister au massacre de toute l’assemblée tout en hésitant sur la meilleure arme pour ce faire, il se fait franchement chier. Entre ceux trop à leur place piaffant comme des pies et ceux prenant des allures de petits moineaux paumés parmi les flamants roses (la comparaison ornithologique a la vie dure) c’est à se demander qui ici dedans fait le plus tache... de son avis purement et détestablement hautain, Cain considère qu’ils ne valent pas mieux les uns que les autres. Parents compris dans le lot d’ailleurs ; pourvu qu’ils restent loin de lui soit dit en passant. Un nouveau reniflement aigre lui échappe et il replonge les lèvres dans son verre, le faisant rouler sous ses doigts. Comment son patron en est-il arrivé à l’idée stupide qu’il était plus indiqué qu’un autre pour effectuer ce job ? Son nom peut-être ? Non trop facile ! Le supérieur est malin et il ne manque pas de belles relations ; reste donc l’option pour le moins vexante que l’autre se fout royalement de sa gueule pour la bonne raison qu’il connaît très bien l’avis de Burckhard sur le sujet... Sadique ! Attends mon vieux, que la peste sur pattes trouve la moindre opportunité et ça se paiera comptant cette mauvaise blague.

Les dents serrées, il songe à rétorquer vivement à la phrase venue lui chatouiller les oreilles mais se ravise aussitôt en reconnaissant la blonde glissée à ses côtés. Calypso Storm ; il ne s’attendait pas à la croiser même s’il était évident qu’elle serait de la fête alors, aussitôt il sourit parce que leur dernière rencontre était plaisante et que la jeune femme avait été adorable une fois les présentations faites et la conversation engagée. La demoiselle semble assez surprise de le voir, pointant -très justement- le fait qu’il n’a pas tant l’air d’apprécier la fête. Si tu savais... Après un signe de tête rendu au garde du corps le journaliste hausse doucement les épaules et soupire, lâchant d’une voix où perce un certain fatalisme. « Si ça n’avait tenu qu’à moi pensez bien, je serai en compagnie de ma cafetière à dévorer un énième bouquin mais mon supérieur est un bourreau. Non content de me jeter en pâture il attend de moi un article complet sur cette sauterie... » Elle désigne le siège, il tend poliment le bras en signe d’invitation. « Je vous en prie, vous ne me dérangez pas du tout. » Le temps d’avaler une autre gorgée et il reprend, détournant les yeux de cette assemblée puant l’hypocrisie. Un regard coulé en direction de la blonde et l’éducation du journaliste revient à la hausse. Car s’il est en mesure de l’oublier totalement, il sait aussi se montrer prévenant et même courtois lorsque la personne en face en est digne. « Ravissante votre tenue. Pas des créateurs en vogue mais tout aussi raffinée. » Qui est-il pour causer mode ? Facile ; un employé habitué aux papiers divers et variés. Souriant à moitié, il ajoute d’une voix un brin moqueuse. « Et non, je n’ai pas échappé aux défilés pour les dernières collections... quand je vous dis qu’on a tendance à me punir ce n’est pas qu’une idée. » Il doit être devenu l’homme le plus au courant des faits et tendances à force, partagé entre ses propres recherches et celles rendues obligatoires... c’est utile au moins ; parfois.

Et parce qu’il s’agit de Calypso -qu’il apprécie- Cain propose sans se faire prier, tout simplement. « Je suis attaché à bon nombres de rubriques pour un journal local ; si un jour l’auteur de cette création souhaite se lancer plus activement prévenez moi. J’ai aussi un bon contact dans un magazine adapté. » Rien de bien étonnant ; le milieu fashion a pour lui la réputation d’être critique à souhait et particulièrement impitoyable dans ses propos ; il n’a pas fallut longtemps à Burckhard pour y nager tel un poisson. On a trop apprécié sa verve et son éloquence.
Parlons peu mais parlons bien, le jeune homme pose son verre vide sur le comptoir et quitte le tabouret, se décalant d’un siège pour allumer une cigarette tout en restant ainsi à distance respectable de Calypso sans pour autant l’importuner avec la fumée. Le serveur lui jette aussitôt une oeillade désapprobatrice mais n’osera pas préciser qu’il y a un fumoir pour ça. Comptez dessus tien, c’est hors de question qu’il y mette un orteil et pour cause ! Il sait parfaitement quel genre de faune se retire en ces lieux. Les richards, les magnats en tout genre sirotant leur fond de whisky avec un cigare plus épais qu’un pied de chaise entre leurs doigts manucurés... Ces gens qui vous toisent de haut, vous jugent parce que vous madame, mademoiselle ou monsieur ne pesez pas très lourd en bourse. Plutôt crever d’un choc anaphylactique dû aux fruits de mer -ou aux arachides c’est au choix bien qu’il ne soit allergique ni à l’un ni à l’autre- que de leur adresser ne serait-ce qu’un bonjour.

Expirant un premier ruban blanchâtre vers le plafond, Cain lâche un soupir. Voilà qui le détend un peu... « Cela faisait un moment ; je n’ai même pas trouvé le temps de vous contacter. Avec les derniers événements les journaux ont eu à dire... Je déplore toutefois qu’on ait pas tant parlé de l’évasion pour le moins fracassante des ennemis publiques. Une belle bavure policière si vous voulez mon avis. » Et même si elle ne le veut pas, il le dit tout de même. Il aimerait bien discuter de ça, trouver des gens comme le suédois Sven capables de voir autre chose que les gros titres ; ou comme Fred. Il a si peu l’occasion de tenir une conversation honnête où ses interlocuteurs n’ouvrent pas les yeux en grand d’un air choqué à l’entendre. Oui les flics ont bien géré la fusillade on ira pas leur enlever mais personne n’a pointé du doigt leur bévue concernant la capture avortée en moins de vingt quatre heures de deux criminels dont les faits d’armes valent au minimum trente fois ceux du groupuscule responsable de l’attaque à Weins. Censure quand tu nous tiens hein... il soupire, une fois n’est plus coutume en ce qui le concerne...            
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Ven 27 Juin - 12:56

Dès que Cain l'avait autorisée à s’asseoir à ses côtés, Calypso avait demandé une limonade tandis que Taleh sirotait un verre d'eau glacée. Le compliment sur sa tenue ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd puisque la blonde sourit et lissa sa robe d'un air distrait :

« Les créateurs actuels manquent de finesse et de fantaisie. J'ai besoin d'une robe qui me fasse rêver et qui, accessoirement, fasse paraître celles des autres pour des chiffons. Et ce n'est pas toujours possible avec les créateurs actuels car, au final, ils ont tendance à tous suivre le même mouvement et ils en perdent leurs différences. C'est pour ça que j'ai tendance à me tourner vers les créateurs avec moins de moyens mais bien plus d'imagination et de volonté. Je suis ravie de voir que cette robe vous plait autant qu'elle me plait à moi. La personne qui l'a créée est très talentueuse mais j'ai l'impression qu'il ne suffit pas d'avoir du talent pour être sur le devant de la scène... Quand on se dit que la créatrice de cette robe immonde là-bas est connue dans tout le pays, on en vient à se poser des questions... »

La femme portant la robe immonde, se sentant sans doute observée, tourna la tête vers Calypso mais la blonde ne lui réserva ni sourire hypocrite ni regard fuyant : tout le mépris pour cette faute de goût se lisait dans ses yeux et si la Reine détourna le regard, c'est bien parce qu'elle ne voulait plus voir cette horreur et non pas parce qu'elle avait honte de ce qu'elle avait dit et montré.

« Je sais que je peux paraître prétentieuse et méprisante mais cette femme a payé cette tenue avec assez d'argent pour financer une école ou un orphelinat pour, au final, donner de l'argent à une soit-disant créatrice qui n'a même pas assez de talent pour se rendre compte qu'elle crée des horreurs. C'est de l'argent gâché et ça m'énerve. »

Calypso haussa les épaules d'un air désabusé et écouta Cain se plaindre de son patron. Elle ne comprenait pas pourquoi le journaliste restait sous les ordres de cet homme s'il ne pouvait pas le sentir. Calypso n'avait pas lu d'article de Cain pour la simple et bonne raison qu'elle ne lisait pas le journal mais ce qu'elle entendait lorsqu'il parlait lui suffisait pour savoir que l'homme écrivait bien et qu'il n'avait, en plus, pas spécialement de problème d'argent. Elle ne comprenait donc absolument pas pourquoi il restait à faire quelque chose qu'il n'aimait pas pour quelqu'un qu'il ne supportait pas. Néanmoins la blonde ne dit rien : l'heure n'était pas aux questions du genre « pourquoi tu restes dans un journal pro-gouvernement alors que tu es contre ? », il y avait bien trop de gens autour et peu étaient du côté du journaliste...
Lorsque Cain parla de ses contacts dans la mode, Calypso le regarda avec des grands yeux étonnés. Il lui proposait d'aider la créatrice de sa robe grâce à ses contacts et ça, c'était plus que généreux pour un journaliste car en mettant en avant une créatrice, c'était également sa propre réputation qu'il mettait sur la balance. Si la créatrice était effectivement bonne et qu'on appréciait son style, on ne tarirait pas d'éloges sur ce fameux journaliste qui avait parlé d'elle en premier. Mais si au contraire, la créatrice faisait un flop, on critiquerait ce journaliste aux goûts de chiotte et l'image de Cain risquait d'en prendre un coup. Néanmoins Cain lui proposait son aide et rien que pour cela, Calypso lui aurait sans doute fait un énorme câlin si l'ambiance n'avait pas été aussi coincée du cul. Au lieu du gros câlin capable de choquer tout le monde, Taleh et Cain compris, Calypso posa sa main sur celle de Cain et la serra :

« Vous êtes décidément quelqu'un de bon et de généreux, Cain. Je donnerais votre contact à ma styliste et après ça vous aurez le droit, ou plutôt l'obligation, de me demander de vous rendre la pareille. Si je peux vous aider d'une quelque façon, surtout n'hésitez pas à me le demander. J'ai des capacités très variées... Discussions diverses, contacts hauts placés, moyens de pression, etc... ou bien je peux tout simplement m'afficher à vos bras devant votre patron, il devrait être beaucoup plus malléable après ça... Ou bien dites-moi son nom, tout simplement ? Bref, je suis votre obligée, monsieur Burckhard. »

Calypso lui sourit et termina son verre de limonade pendant qu'il lui expliquait son point de vue sur la fusillade et la fuite des Monstres du Sud. La blonde hocha la tête doucement mais pour une fois, elle n'était pas d'accord avec Cain.

« Je comprends votre point de vue mais j'étais là pendant la fusillade, je me suis même pris une balle dans l'épaule et j'ai encore beaucoup de mal à m'en remettre. Je ne dois pas avoir l'habitude de me faire trouer la peau... Je sais bien que les deux Monstres se sont enfuis et que la police a fait une erreur monumentale mais pour tout vous dire, j'ai besoin d'être rassurée. J'ai besoin de me dire que je ne risque plus ma peau en allant en cours, que je ne vais plus me prendre une balle sous prétexte qu'il y a une rumeur disant que je couche avec Gordon... Alors si pour me sentir plus en sécurité, j'ai besoin de lire des conneries sur l'autre crétin de Hugher, eh bien je le fais. Savoir que les deux Monstres sont toujours en liberté et que même la police n'a pas été capable de les enfermer plus d'une journée, ça ne me rassure pas et j'aurais presque préféré ne pas l'apprendre. Savoir que Weins a doublé la sécurité, ça, ça me rassure. J'ai beau savoir qu'en pensant comme ça, je laisse la porte grande ouverte à la censure ou aux abus, c'est plus fort que moi. Ces temps-ci, j'ai besoin d'être rassurée et d'avoir l'illusion que la ville est sécurisée. Ça a beau être le plus gros mensonge de ces derniers jours, j'en ai néanmoins horriblement besoin. » Calypso eut un petit sourire navrée, comme pour s'excuser d'avoir dit des choses pareilles « Je suis sans aucun doute descendu dans votre estime mais peut-être que je me rattraperais la prochaine fois... Il y a des choses qui ne guérissent qu'avec le temps... »

Calypso se leva et posa la main sur l'épaule de Cain :

« Ça a été un plaisir de passer ces quelques instants avec vous, néanmoins mon devoir m'appelle. Malgré mon envie de rester toute la soirée avec vous, j'ai des obligations et je ne peux malheureusement pas y couper. Je vous souhaite bon courage, mon ami, et si jamais vous trouvez l'envie de me pardonner ma faiblesse, mes propositions sont toujours valables et le seront encore longtemps, je vous apprécie et si je peux faire quelque chose pour vous, je le ferais. Bonne soirée et bon courage ! »

Calypso quitta le bar et se dirigea vers la salle commune où tous les invités paillaient des faussetés. Taleh, fidèle à lui-même, suivait la blonde comme son ombre.

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MessageSujet: Re: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Sam 2 Aoû - 16:10

Cluedo - Colonel Moutarde & Monsieur Prunelle 

HS : Suite de

Ce pauvre Win, qu'il avait laissé avec Harmony. Bouh il en frissonnait pour lui. Cette folle n'était pas à prendre à la légère, il devrait retourner près d'eux et de façon rapide. Peut être était-elle en train de lui chanter une chanson comme elle avait fait avec lui. Mais non, il l'entendrait. Et Spencer. Elle allait lui en vouloir aussi. C'était vraiment pas une bonne idée de les laisser. Mais au moins, il avait fait ce qu'il avait à faire et maintenant, il était libéré pour la fin de soirée. Il allait pouvoir retrouver ses amis et rester avec eux, ou même partir. Après tout il avait fait acte de présence pour sufisament de temps pour pouvoir se barrer vissa. En plus il avait bien assez bu comme ça. Il marchait encore droit parce qu'il tenait l'alcool mais il allait tomber s'il n'arrêtait pas. Il avait bu trop, trop vite et sans rien dans l'estomac. Le mélange était assez violent, même pour lui.

Plus loin dans la salle, une blonde accompagnée de son garde du corps noir se dirigeaient exactement là où il avait prévu d'aller. Merde. Il la fixa. Il avait toujours la haine. Il se dit que ce serait bien mieux pour lui de l'éviter pour le moment. Il tourna la tête vers l'autre extrémité du bar. Il respirait vite. Il lui fallait du sucre. Pour avoir de l'énergie au cas où ils devraient finalement se croiser. Il expira plusieurs fois et s'approcha pour boire quelque chose de non alcoolisé. Mais la vision d'une autre tête connue l'interpella. Caïn. Parfait. Une distraction. Pour ne pas songer à Calypso. Pour ne plus songer à elle ce soir. Les blondes étaient décidément trop présentes dans sa vie ces temps ci. Il s'approcha par derrière, et vit la place encore chaude de celle qui l'avait précédé. Bien sur, elle était venue lui parler quelques temps plus tôt. Il s'assit de l'autre coté. Histoire de ... bref. Il se sentit ridicule d'éviter volontairement cette place. C'était d'un tel niveau de gaminerie.

Bon sang ce qu'elle pouvait l'obséder, se disait-il en souriant à son ami.

"Pourquoi on se voit toujours accoudé à un bar ? C'est une manie chez toi ou ce ne sont que des circonstances ?" Non mais écoutez qui parle. Alcoolique en puissance qui se permet de donner des leçons ? Il demanda un verre de jus de pomme et le barman leva un sourcil d'incompréhension avant de faire ce qu'il lui disait. "Oh pardon pour le manque de politesse du à cet endroit. Bonsoir monsieur Burckhard, quel plaisir de vous voir ici, vous passez une bonne soirée ?" Il soupira en buvant sa boisson. Sucrée. Fraîche. Parfait pour le faire dessoûler un minimum. Il se fatiguait lui même. "Sérieusement je viens vraiment de dire ça ... fais moi taire, dis moi ce que tu viens faire ici, toi. T'as pas été obligé par ton directeur d'académie pourtant ?"


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MessageSujet: Re: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Mar 28 Oct - 4:33

" Colonel Moutarde ou Mademoiselle Rose ?  "
Ah le talent... on l'a ou pas. Il en a ! Bien sûr qu'il en a et à revendre mais dans la plus grande ironie qui puisse être c'est sous l'anonymat le plus complet que Cain a crevé le devant de la scène, véritable ovni d'un genre littéraire qu'on laissait volontiers à la dérive dans une époque où la censure, les actes et la vie rendaient le triller pour le moins dérangeant. Noirs, pour ne pas dire terrifiants dans la réalité de leurs faits ces ouvrages avaient perdu la majeur partie d'une côte de popularité pourtant en hausse à l'aube des années deux milles. Déprimants les jugeait on à ce jour car trop en accord avec ces faits percutants ou divers que bavaient les journaux locaux. Politiques, polices, meurtriers, on se sentait bien loin de la fiction... Mais il est vrai que se lancer enfin relève du coup de chance, du bon moment ou de la bonne personne.
Concernant son abjecte supérieur qui ne manque aucune occasion de lui refiler les sujets les plus stupides à traiter -pour ne pas dire les plus inutiles- Cain le déteste tout bonnement cela va sans dire. Mais s'il n'a pas encore démissionné pour cause de fierté -et il en a à revendre- blessée, c'est pour la seule raison qu'il savoure assez régulièrement les éloges indirectes émises par ledit personnage lorsque celui-ci ne peut s'empêcher de louer le génie du Baron Samedi avec dans la voix autant de tremolos et d'extase qu'une lycéenne face au premier concert de son boys band fétiche. Oh ça non il ne le manquerait pour rien au monde !

Bref... Calypso craignait d'être descendue en flèche dans l'estime du journaliste mais il n'en était rien. Non au fond, il n'a jamais rien eu contre ceux dont l'avis divergeaient du sien car cela permet de lancer des débats (plus ou moins intéressants en fonction des interlocuteurs) et l'ouverture d'esprit, l'intelligence reste une valeur primordiale selon lui, chose dont la blonde est loin de manquer. Aussi il ne manqua pas de la rassurer et de lui assurer sa plus grande sympathie car elle était réelle et lorsque la jeune femme pris congé pour assurer ses obligations, il la salua tout aussi chaleureusement qu'à son arrivée.

Puis ; le revoilà seul. Seul à méditer sur le pour et le contre d'un meurtre de masse pas prêt d'arriver ici dedans. Quel ennui, mais quel ennui ! Et pour ne rien gâcher il se doit d'observer la foule afin de pondre un papier possiblement buvable par son imbuvable supérieur. Tout ça lui donne vachement soif d'un coup tiens ! D'un geste il interpelle le serveur, commande un autre verre alors qu'une silhouette se pose à côté de lui et aussitôt la voix émise lui arrache un franc sourire. « On doit posséder la capacité rare d'avoir l'alcool lucide et non vulgaire... ou juste brutasse. » Aucune allusion sur le fait que son camarade de beuvrie commande un jus de pomme, ça arrive au meilleurs d'entre nous se dit-il ; toutefois la politesse pour le moins exagérée de Frederic manqua de peu de le faire s'étrangler avec la première gorgée de sa commande. « Mais t'es con ! » Lance-t-il aussitôt, essuyant ses lèvres d'un revers de la main avant de secouer la tête pour répondre à la question formulée. « Pire ! J'ai été obligé par mon patron ! » Avoue-t-il d'une voix affreusement dépitée, avant de reprendre son sérieux -et son air salement hautain avec- pour toiser de biais un couple fort bien mis, affairé à la discussion avec quelques grands pontes de la finance. « Ouais et accompagné par les parents... à moins que ce soit moi qui les accompagne. Sérieusement manquerait plus que la matriarche vienne me reprendre sur le fait que je fume en public et que c'est impoli en affichant des yeux de cocker auquel on aurait volé les croquettes. » Roulement d'yeux et voix méprisante, voilà monsieur au summum de la critique soit, au sommet de son art.  

Un soupir, une gorgée et le journaliste se détourne pour en revenir au jeune homme non sans hausser les épaules d'un mouvement désabusé. « Soirée de merde quoi, mais dis donc j'me suis inquiété pour toi tu sais ? Je t'ai envoyé un tas de sms pour avoir des nouvelles depuis la fusillade et rien ! J'ai été rassuré en voyant pas ton nom dans la liste des morts, t'abuses un peu là. » Des amis, Cain en a peu et peut-être que ceux ci se comptent sur les doigts d'une seule main alors oui, il les aime bien ceux là et aimerait autant que possible qu'ils ne claquent pas de façon débile pour la cause d'un débile -ou plusieurs- parce qu'il a tout sauf envie de se marrer sur leur décès figurant au top dix des Darwin Awards. Ce serait Gordon, mort en bouffant un raisin sec ou en s'envoyant un rail de viagra dans le nez (réputation salace qu'il suppose obligeant) il trouverait ça franchement comique mais pour ses amis ; non vraiment ça n'aurait rien de drôle.

« Enfin, quoi qu'il en soit je suis ravi de te croiser ici ! Faut dire que je commençais à moisir sur place et qu'à voir la faune locale je n'avais pas grand espoir de trouver quelqu'un à qui parler plus de cinq minutes ; que ça en vaille la peine aussi. » Cet aveu fait, Burckhard lève son verre à l'intention de Frederic et ajoute un clin d'oeil au passage avant de reprendre une lampée d'alcool. Puis, se fendant d'un rire digne d'une sorcière, il ajoute en désignant tour à tour celui qu'il sait être un psychiatre de renom et la fille Lockhart. « Alors dis voir, tu tuerais qui toi ? Le Colonel Moutarde ? Ou Mademoiselle Rose ? »     
© Jason L.

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MessageSujet: Re: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Mar 28 Oct - 12:21

Cluedo - Colonel Moutarde & Monsieur Prunelle 

Le jus de pomme n'était pas une bonne idée. Clairement. Ca le rendait bizarre. Mais ca remettait un peu de sucre dans son sang et il en avait besoin. Ca lui faisait du bien de faire une pause. Il était toujours de se remettre à l'alcool. Et puis la soirée était loin d'être terminée, il avait laaaargement le loisir de finir complètement fait. Quoi qu'il allait falloir beaucoup de bouteille pour qu'il en arrive à rouler sous la table. Mais enfin, tout était possible. Surtout que la proximité de Caïn avait tendance à lui faire lever le coude. Par réflexe, il rit quand son alcoolyte ... non, acolyte manqua de s'étouffer. Oui, con, il l'était et ce n'était plus à prouver. Il surveilla quand même le pauvre verre de boisson non identifiée, ce serait dommage qu'il se renverse.

Il sentait, il savait quand même qu'il arrive à un stade d'alcoolémie avancée. Il était presque parfaitement détendu. Il en avait presque oubliée qui occupait cette place avant lui, il en avait presque oublié sa conversation avec Allegra. Comme si cette soirée n'était qu'un open bar, un endroit sympa pour discuter avec des amis. Pour l'alcool lucide il ne savait pas, mais au moins il n'était pas une brute. Et de toute façon, il ne pouvait pas être brute, avec ses pauvres petits poings et sa maigreur. Mais ce fut le discours de Caïn qui manqua de le faire s'étouffer lui. "TES PARENTS ? ... Attends, quoi ? Mais t'as quel âge ? Seize ans ? Par saint Nicolas et tous mes illustres aïeux. Accompagné par ses parents. T'as ... une famille très bizarre sais-tu." Ecoutez donc qui parle.

Remis du choc, Frederic imagina les parents de Caïn, très vieux jeu et très guindés. Il se retient de rire. Ce n'était pas sa propre mère qui aurait agi de la sorte. Madame Host était plutôt salon de thé et vin rouge, mais cela ne lui serait jamais venu à l'idée d'accompagner son fils dans des soirées mondaines. Sans doute parce que son fils et elle n'avaient pas appartenu au même monde. M'enfin, sans même parler de sa propre mère, quels parents faisaient ça ? Non, décidément il ne comprenait pas. Il fit un signe au barman et l'arrêta en le revoyant sortir la bouteille de jus de pomme. "Non non non, j'ai besoin de quelque chose de plus fort. Comme du ... brandy. Ouais, du brandy. Laissez la bouteille. Et c'est pas la peine de me regarder comme ça, j'en ai bu d'autres." Bon sang, les regards dédaigneux avaient le don de l'énerver. Il se saisit de son petit ballon pour se délecter du breuvage. Beaucoup mieux.

Quand son ami revint sur la fusillade et l'accusa de ne pas avoir donné de nouvelles, Frederic fronça les sourcils. Oui, cela faisait bien un mois qu'il n'avait pas allumé son petit téléphone. Il devrait peut être le faire d'ailleurs, ça serait une bonne idée, ne serait-ce que pour les lire les "nombreux sms" de panique et pour voir qui d'autre s'était inquiété. La bonne blague. "M'enfin je suis offusqué ! Tu ne sais pas depuis le temps que je suis increvable ? Je ne meurs pas, monsieur !" Brandy. Puis s'allumer une cigarette. "Mais j'aurai dû tenir les gens au courant, mais dis toi que si j'étais mort ... Y aurait eu une fête pour le célébrer." Il est ivre. Il ne contrôle absolument plus ce qu'il dit. Il va devenir dangereux dans peu de temps. "Bon j'avoue que j'ai été proche de la Grande Faucheuse. Encore. Mais je m'en suis tiré avec quelques égratignures. C'est pas vraiment drôle, mais j'en ai marre de pleurer pour ceux qui y sont morts." Franchise, trop de franchise. En fait il en a marre de pleurer tout court.  

Il lève lui aussi son verre de brandy en penchant la tête. Ouh, risqué, ça va tourner. Mais l'alcool est délicieux. Et puis merde, une soirée en l'honneur de Gordon ça n'arrive pas tous les jours. "Oh quand même, y a une bonne fournée de personnes sympathiques ... tout le monde dit que madame le maire est par là bas. Et puis y a moi, ça remonte le niveau." Frederic se retourne pour observer les deux personnes désignées, dont l'une est Allegra. Il se mordille la lèvre. "Hum ... Les deux. Mais d'abord Moutarde. Parce que ... parce qu'on s'en fiche d'elle. Mademoiselle Rose je la garderai comme pion, pour bien l'utiliser. Et puis après, un accident ou bien une explosion ... et plus de Rose." Car après tout, ce n'est qu'un jeu. "Ou alors, je tue Moutarde ... et je fais en sorte que Rose se suicide en voyant ma vilenie. Et peut être même que je ferai intervenir Madame Pervenche pour faire d'une pierre deux coups. Mais ça ferait trop de morts d'un coup non ?"

Ca suffit, arrête de boire, hurle sa conscience. Mais Frederic la chasse d'un revers de main. Il boit lentement. De toute façon il est déjà parti loin. Il arrive encore à se tenir, pour le moment, ses yeux brillent juste plus fort et son sourire est plus prononcé. Mais sa voix ne tremble pas, ses membres non plus et il ne s'effondre pas sur la table. La seule éducation de sa mère fonctionne encore : tiens toi bien, surtout en société, et cache tes vices. "Bon alors, va s'y, montre moi tes parents. Histoire que je vois s'ils correspondent à ce que j'imagine. Et après dis moi, comment est ce que Madame White, que nous voyons là bas, pourrait mourir ?" Une autre charmante personne, totalement inconnue, mais qui a surement une bonne raison de se pavaner dans sa robe ivoire.




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MessageSujet: Re: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Lun 3 Nov - 23:56


« FÊTE A LA MAIRIE »




" Happy Birhtday Mr Président "
La soirée se déroulait à la perfection et les conversations, les rires, les regards et les dégustations allaient bon train. Les étudiants de l'Académie Weins se mêlaient aux autres invités et ces derniers étaient suffisamment intelligents pour ne pas les harceler de questions concernant la fusillade. Les invités n'hésitaient pas à engager la conversation avec les étudiants et si certains se contentaient de parler sport ou télé, d'autres allaient jusqu'à proposer des offres de stage ou de travail. L'ambiance était bonne enfant et les sourires n'étaient pas tous crispés. Les Plombs se mêlaient aux autres sans rechigner car cette soirée leur permettait de découvrir une autre facette de leurs camarades. Les Platines dansaient avec des Plombs, des Zincs riaient avec des Citoyens. La soirée fonctionnait : tout le monde se mélangeait et personne ne restait à l'écart.
Certains préféraient rester accrochés au bar, d'autres prenaient l'air sur le balcon ou dans la cour, autour du buffet ou sur la piste de danse... partout où l'accès était autorisé, les invités se déplaçaient et admiraient la mairie tout en profitant de l'ambiance et de la compagnie. Harmony V. Chanteloup se dirigeait vers la scène, installée de manière à être visible de partout, lorsqu'un étudiant de Weins, un certain Jethro Mentworth, fit chuchoter les gens. Il se sentait mal et se dirigeait vers le psychiatre Hunter Stanton. La foule chuchotait, y allait de son petit commentaire sur la scène mais très vite, l'incident fut oublié et tout le monde tourna la tête et l'oreille vers la scène où la mairesse et Harmony V. Chanteloup se tenaient. La mairesse fit un discours sur l'importance d'être uni face aux attaques comme celle qu'avait essuyé l'Académie Weins. Elle parla des pertes mais ne s'attarda pas dessus, préférant continuer sur l'avenir : les survivants. Son discours aborda différents points importants comme Gordon, la sécurité en ville qui allait se renforcer d'avantage, le support aux victimes et surtout la volonté de construire le futur tous ensemble. Le discours était juste assez long pour tout dire tout en étant assez court pour ne pas perdre l'attention des spectateurs. La mairesse ne laissant rien au hasard, le discours fut une véritable réussite.
Laissant ensuite la parole à la chanteuse officielle, Mademoiselle Harmony V. Chanteloup, la mairesse se décala sur le côté. La chanteuse dit en quelques mots qu'elle n'était pas douée pour les discours et que sa spécialité, c'était chanter. Elle dit qu'elle allait chanter en mémoire de ceux qui étaient morts et en l'honneur de ceux qui avaient survécu (le chant : ici). Le chant qu'elle entonna était tellement juste et tellement rempli d'émotions que certaines personnes se mirent à pleurer dans la salle. L'horreur était passée et à la fin du chant de Harmony V. Chanteloup, les gens étaient enfin capables de faire un trait sur le passé. La note finale résonna et les spectateurs se tournèrent vers le futur.
La mairesse rejoint Harmony et annonça qu'elle offrait une médaille de bravoure à Monsieur Samson H. Hugher pour son action héroïque lors de l'attentat. L'intéressé monta sur scène sous les applaudissements, dit quelques mots sur l'honneur et sur le fait qu'il n'avait fait que son devoir, puis la mairesse annonça que la soirée pouvait continuer.

Samson H. Hugher descendit de scène et fut aussitôt assailli par les invités, Harmony V. Chanteloup chercha du regard ses deux prétendants et la mairesse retourna dans la foule. La soirée pouvait continuer et maintenant que le discours, le chant et la remise de médaille étaient passé, certains pouvaient rentrer chez eux. Tout avait été entendu et vu, quelque soit l'endroit où les invités se trouvaient. Les musiciens se remirent à jouer, les serveurs recommencèrent à piétiner le sol et l'ambiance redevint rapidement conviviale. La soirée pouvait continuer et si pour certain c'était le plus beau moment de leur vie, pour d'autres, l'enfer aurait été plus agréable.

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MessageSujet: Re: Mini-Intrigue ▬ "Cluedo" Mini-Intrigue ▬ "Cluedo"  Icon_minitime1Dim 28 Déc - 18:40


« FÊTE A LA MAIRIE »




" Happy Birhtday Mr Président "
La soirée s'écoula tranquillement et sans incidents. Les étudiants discutaient, profitaient de la soirée et les autres invités n'hésitaient pas à ouvrir leurs cercles pour inclure la future élite du pays. La soirée permit à certains de se rencontrer, à d'autres de se parler mais surtout à tout le monde d'apprécier la générosité de la Mairesse de New-York.
Les rires et les discussions retentirent sans s'arrêter alors que certains invités regagnaient leurs appartements. Calypso R. Storm partit tout de suite après le discours de la mairesse, appelée pour une urgence dans le Nord. Samson H. Hugher profita de la soirée jusqu'à ce qu'un serveur le mette gentiment dehors. Les Platines furent les dernières à partir mais étrangement, la plupart des Plombs restèrent jusqu'au bout de la soirée. Les Zincs et les citoyens s'éparpillèrent un peu partout et lorsque la soirée se termina officiellement, les fantômes de la fusillade avaient disparus. Les cœurs et les âmes étaient plus légers et malgré la part d'ombre que la fusillade avait engendrée, les étudiants avaient repris espoir. Le futur n'était plus sombre : une lumière brillait au loin.

Globalement, la soirée s'était bien passée malgré quelques petits incidents par-ci par-là. La Mairie avait mis les moyens nécessaires pour faire de ce moment un grand événement et dans les jours qui suivirent, les étudiants et les invités n'avaient plus que cette soirée à la bouche. On en parlait, on se remémorait des instants, on riait, on se souriait : la soirée avait réussit là où les discours simples auraient échoués. Elle avait rassemblé les gens entre eux et après ce moment d'entente, la tension entre Plombs et Platines se calma. Certains Plombs redevinrent Zincs et il parut alors évident pour une toute petite minorité que la soirée de la Mairie avait réussi à étendre l'influence de Gordon. Mais cette toute petite minorité ne parvint pas à attirer l'attention des autres et c'est en cela que la soirée de la mairesse fut la plus réussie : elle resta à jamais dans les esprits comme un bon moment, un moment... magique... Et rien ni personne ne pourrait en changer le souvenir.

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