Musique | Devis. Un nom qui sonnait les premiers accords d’une longue destinée de pouvoir. Ils étaient arrivés aux Etats-Unis voilà de ça tellement de siècle. Parfait colon, venant des riches cités anglaises, ils avaient d’abords choisi la Louisiane et ses immenses plantations, ses parfaits esclaves qui répondaient aux moindres ordres. Les Devis avaient fait leurs richesses sur la mort de milliers d’humains sans éprouver le moindre remord. Une seule lettre à changer et déjà tous croyaient que leur cruauté était envoyée par le diable lui-même. Si certain esclave aux propriétaires plus doux que d’autres parvenaient à s’en tirer sans trop de maux, les Devis n’offraient jamais cette « liberté » à leurs animaux de compagnie.
Bientôt la légende fut faite que des choses terribles se passaient dans les caves de leur immense propriété. Il n’y a pas de fumée sans feu. Si certain des enfants étaient aussi voir plus cruels que leurs parents, les esclaves eurent tôt fait de parler entre eux et d’assombrir encore plus le blason de cette famille. William, l’ainé de la famille, était dangereux et ses fantasmes mortels. Nombreuses furent les esclaves à ne jamais sortir de sa chambre et le lendemain, les femmes de chambres juraient qu’elles avaient vu des traces de sang dans les draps blancs de l’héritier.
Arriva la guerre de Sécession. Luttant mais sachant que petit à petit le Sud perdait la guerre, les Devis eurent tôt fait de retourner leurs vestes. Ils se mirent à protéger leurs esclaves et lorsque la guerre fut finie, on les hissa sur un piédestal. L’horreur que les noirs sous leurs ordres avaient subit n’était plus qu’un vaste souvenir. Les Devis étaient des sauveurs. Ils n’avaient plus rien des démons. Ils quittèrent la Louisiane pour New-York, sentant à raison que cette ville deviendrait le pilier tournant du monde.
La ville n’était pas au sommet de sa gloire mais déjà elle sentait la puissance. Fier de leurs richesses et de leur réputation aujourd’hui brillante, ils s’installèrent en maitre incontesté. William, à la mort de ses parents, se lança dans la politique, jouant sur tous les tableaux, charmant de son sourire et des magnifiques prunelles bleues qui seraient le cadeau de tous les Devis. Mais William n’était pas aussi intelligent que son père. Il aimait trop les femmes et manqua tuer pour de bon cette réputation qu’ils avaient réussi à redorer. Disparaissant mystérieusement, le brun fut remplacé par son frère cadet qui semblait bien plus doux que les autres. Alors qu’il n’en était pas moins cruel. Louis fut le prédécesseur de la lignée Devis tel qu’on la connait encore aujourd’hui.
La lignée des Devis était toujours aussi puissante. Jack Devis, le père de famille, était juge, jamais présent, toujours en voyage à droite et à gauche. Sa femme, une française qu’il avait rencontré durant une fashion week, posait de temps en temps pour quelques grands noms de la haute couture mais sans jamais retrouver ce métier qu’elle idolâtrait. Elle s’occupait de ses enfants, prit un amant et la petite vie tranquille des autrefois démons continuait dans ses quartiers riches de la grosse pomme. Le 24 Mars 2077, elle mit au monde un enfant dont les quelques cheveux prévoyaient une crinière aussi brune que celle de toute sa famille. Elle choisit de le nommer Alexander, en hommage à ce conquérant qui l’avait éblouit lorsqu’elle n’était qu’une gamine.
Le premier fils de la maison venait après deux grandes sœurs aussi pestes que jolies. L’une, aussi blonde que les blés, ressemblait à leur mère comme deux gouttes d’eau, un modèle réduit de la mannequin. Aurore n’avait rien de la candeur du personnage de dessin animé du même nom. Elisabeth, Lizzie de son surnom, était quant à elle une véritable Devis avec ses cheveux noirs qui glissaient dans son dos en une cascade de boucle d’ébène. Lorsqu’elles virent voir leur mère à la maternité, elles n’offrirent qu’un bref regard au bébé gigotant. Cette petite crotte n’était qu’un animal de plus dans leur vie et ne changerait pas grand-chose. Ce fût loin d’être le cas. Alexander était un garçon, un héritier mâle. Le petit dernier et lorsque son père apprit la nouvelle, il ne mit pas longtemps à rentrer de son voyage. Détaillant son fils comme s’il était la cinquième merveille du monde, il le prit dans ses bras. Mais à l’instant même où les paumes du Devis touchèrent la peau rose du bébé, ce dernier se mit à pleurer à chaudes larmes.
Deux ans passèrent sans qu’Alexander ne démontre des prouesses hors du commun. Il était un bébé normal, un peu trop joufflu et un peu trop pleurnichard. S’il parla tôt, il mit longtemps avant de se tenir sur ses deux jambes, préférant la facilité du quatre pattes. Il se montrait rapide pour éviter les manigances de ses sœurs qui passaient leur vie à jouer avec lui, comme s’il était un énième poupon dans leur immense collection de jouet. Le petit brun ne disait rien lorsqu’elles l’attrapaient pour le balader dans la maison et se battaient pour avoir la garde du « jouet ». Il se contentait de croiser ses bras potelé et d’attendre que leur mère débarque et punisse les fillettes. Ce qui ne les empêchait pas de recommencer dès que leur génitrice avait le dos tourné.
La petite famille était malgré tout heureuse, vivant de ses richesses, dans un calme olympien. Jusqu’à ce que débute la troisième guerre mondiale. Si Alexander n’était qu’un bambin, il se souvient encore d’entendre sa mère hurler alors que des cracs retentissaient dans la maison. Il voyait encore l’écran de l’ordinateur pleurer de la neige alors que ses petites sœurs ouvraient de grands yeux effrayés. Jack rentra le lendemain mettre ses enfants à l’abri, inquiet alors que sa femme devenait hystérique en essayant de comprendre ce qui avait bien pu passer par la tête des dirigeants. Homme politique avant même d'être un juge, le Devis gardait ses secrets pour lui, ne prévenant pas sa femme et dans l’ombre, pendant les longues années qui suivirent, il travailla de mèche avec un groupe qui connaissait un autre groupe pour mettre en place ce qui lui offrirait bien plus de pouvoir qu'il n'en avait jamais tenu entre ses mains. Comme tous les hommes de sa famille, Jack savait parler, charmer son monde et sous ce visage avenant de jeune premier se cachait tous les sévices qui avait permis au Devis de parvenir si haut dans la société.
Alexander ne voyait pas vraiment de différence avec l’ancien monde, ne l’ayant pour ainsi dire pas connu. La plus troublée fut Aurore, qui refusait de tirer un trait sur le passé et passait de longue heure devant son ordinateur, à essayer de le faire fonctionner. La blonde ouvrait les tours, plongeait le nez dans les matériaux mais elle n’était qu’une gamine de dix ans. Elle ne pouvait réussir là où tous les savants échouaient.
Le monde recommença à tourner rond sans même qu’Alexander ne s’en aperçoive. Du haut de ses six ans, son caractère commençait à s’affirmer et il ne tarda pas à envoyer bouler ses ainées. Son père, contrairement au passé, était bien plus souvent là, s’offrant une présence lors des galas organisés en l’honneur de Michael Gordon, même si le président ne montrait jamais le bout de son nez. La vie reprenait son cour mais une seule chose avait changé. Ce père, que tous croyait si aimant, ne l’était pas dans l’intimité de leur villa. Maintenant qu'il était là pour toujours, ne quittant New York, son fils frémissait dans les profondeurs de sa chambre.
Les Devis formaient un joli tableau de famille, comme sur cette photo où ils brillaient tous dans des habits impeccables. Mais bien lourd étaient les secrets qu’ils cachaient. Leur sang que les esclaves disaient maudit des siècles plus tôt rugissait toujours dans les veines de Jack. Cette violence qui les avait toujours conquit ne demandait qu'à parler et elle le fit, un soir où, ivre, le juge trouva son fils qui pleurait pour une raison quelconque. Il frappa, sans sourcilier, hurlant qu'un homme ne doit pleurer. Qu'un homme ne doit être faible. Enfonçant ses mots dans la chair du petit brun qui lui criait d’arrêter. Qu'était la force d'un enfant face à celle d'un adulte ? Alertée par les cris de son fils, sa mère débarqua mais elle ne fit rien. Ne dit rien, se contentant de pleurer à son tour. Le sang se mit à gicler, glissant sur les poings et sur le visage d'Alexander sans que personne n'intervienne. Il n'était pas un homme. Il était un faible.
Musique | Il grandissait, un peu trop. Alexander devenait un homme, petit à petit, s'attachant à devenir l'unique raison des coups qui lui était porté. Comme il aimait à se souvenir, il était le seul fautif de cette histoire. Son père était un homme bon. Son père s'était élevé dans cette société que rien ne viendrait faire tomber. Même la nuit, quand son arcade sourcilière venait à exploser en des gerbes de sang, le brun ne haïssait son géniteur. Mais il le faisait de cette mère qui ne disait rien et de sa sœur. Cette petite peste qui se contentait de lever le menton si fièrement alors que le seul garçon de la famille descendait le visage et le corps couvert d'ecchymoses. Lizzie lui rabâchait qu'il le méritait. Qu'il n'était qu'un idiot et que faire ce que demandait papa n'était pas si difficile. Alexander ne lui répondait jamais. Cette peste à la beauté si terrible lui était indifférente.
Ses mêmes jours où Elizabeth se montrait si hautaine, Alexander allait retrouver Aurore. Les deux filles s'étaient séparées, l'ainée était étrange. Elle ne parlait plus à leur père et nombreuses furent les nuits où l'adolescent la surprenait, s'entrainant jusqu'à en avoir les muscles qui tremblent, frappant avec rage sur un punching ball. Quand il lui avait demandé ce qu'elle faisait, la blonde lui avait répondu qu'il comprenait quand il serait plus vieux, sans s'attarder sur le sujet. Alexander n'était pas aussi curieux que ses soeurs. Il ne dit rien. N'en pensant pas moins mais déjà le brun savait que les femmes avaient leur secret et qu'il ne devait essayer de les découvrir seul. Alors il se contentait de la regarder faire, d'admirer en secret cette rage qu'elle mettait dans ses gestes et qu'il rêvait de posséder le jour où il pourrait enfin mettre fin aux coups qu'on lui portait.
Puis une nuit, des éclats de voix le firent bondir de son lit et, alors qu'il descendait à toutes jambes, il surprit son père criant mille horreurs au visage impassibles de la blonde. Cette dernière le regardait de ses prunelles de glace avant de lui cracher au visage qu'il n'était qu'un suppôt du gouvernement. Alexander ouvrit de grands yeux mais il fit du bruit en remontant dans sa chambre et il eut droit cette nuit-là à la plus belle correction de sa vie. Le lendemain matin, la chambre d'Aurore n'était plus qu'un vaste souvenir. Plus rien n'habitait ici, les photos avaient été enlevées, l'immense lit à baldaquin remplacé par un bureau. Le nom de l'ainé des Devis était devenu tabou et jamais personne n'osait le prononcer devant eux. Alexander ne savait ce qu'était devenue sa sœur. Et il ne le saurait jamais.
Musique | Si chez Lui Alexander n'était pas le bienvenue, il se vengeait à l'école. Elizabeth n'était pas présente et ne pouvait faire de la vie de son petit frère un enfer. Elle rentra à l'université l'année même où lui entrait au collègue et très vite, les cours devinrent son terrain de jeu alors que venait s'aligner derrière lui ses sbires. Le sang des Devis qui coulait dans ses veines ne pouvait mentir et il se montrait à son tour identique à ses ainés. Le brun apprit à cacher ses plaies, à mentir sur la provenance de ses coups et seuls quelque un de ses plus proches savaient que ce cher Haut Juge était l'auteur des ecchymoses de celui qui venait gouter l'adolescence avec passion, croquant dans le fruit défendu de milles pêchers. Il n'avait que treize ans mais déjà le monde devait lui appartenir. Alexander était l'image même de ses clichés américains qu'on adule dans les magasins. Le sportif au visage d'ange qui charmait d'un simple sourire, celui qu'on voit dans les séries comme le petit ami de la reine du lycée. Ce rôle qui lui tenait au cœur et qu'il ne troquerait pour rien au monde.
Elle s'appelait Dakota. Blonde, des beaux yeux bleus, un visage d'ange, un corps parfait. Et une innocence qu'elle avait envoyée volée entre les bras du brun. Si la demoiselle était loin de l'être, son corps avait rêvé le rester autrefois. Mais Alexander l'avait fait craquer de ses baisers. Il ne l'avait pas laissé, ne l'avait offerte à personne d'autre. Il était son premier et toujours petit ami. Avec le dédain qui le caractérisait. De petit garçon tranquille et si doux, le brun était devenu un secret géant après le départ de sa sœur.
Et il y avait H. Elle... C'était différent. Alexander se promit de ne jamais tomber amoureux d'elle parce que c'était bien trop dangereux. Et pourtant, il se lia trop avec elle alors qu'ils n'étaient encore que des enfants. Mais le brun voyait dans son jeu à l'époque et il voyait encore dans son jeu quand elle partit pour une université qu'il lui jura rejoindre lorsqu'il aurait terminé le lycée. Les deux adolescents savaient tout l'un de l'autre, le moindre secret, du moins, à ce qu'en savait Alex. Les coups, les mensonges, les traitrises des leurs n'avaient aucuns secrets pour l'un comme pour l'autre. Alexander trouva dans la présence de la jeune fille cette petite chose qui lui manquait. Et si Dakota était horriblement jalouse, elle savait parfaitement qu'elle devait se taire et s’incliner face à l'Amie.
H. partie, le brun continuait son jeu, s'amusant de l'envie qui naissait dans le cœur de tout à chacun. Il se savait modèle, de par le métier de son père, soit disant proche de Gordon en personne alors que Jack Devis n'avait jamais vu le bout du nez du président. Mais il fallait se venter toujours. Et oublier jusqu'au nom d'Aurore. Toujours aussi. On ne parlait presque pas dans la famille. Lizzie ne rentrait que pendant les vacances, armée de son magnifique sourire alors qu'elle sautait déjà des classes, tellement parfaite qu'elle devient très vite une platine avec ses sourires charmeurs et ses idées bien placées. Elle était capitaine des cheerleaders, la petite princesse. Mais tellement teigne avec son frère. Les disputes allaient crescendos, les engueulades se faisaient plus violentes et lorsqu'ils en virent réellement aux mains, leurs parents durent intervenir.
Puis Lizzie termina l’université et Alexander continua à la haïr sans même la voir, ne sachant ce qu'elle faisait. Lorsqu'elle venait passer le week-end chez eux, il partait. Elle n'était rien pour lui. Pas même un possible piédestal pour son avenir. C'était du moins ce qu'il croyait. Car si le nom de Devis hurlait dans ses veines, le prénom d'Elizabeth n'était plus une légende dans cette université qu'il allait rejoindre lorsqu'il serait en âge.
Musique | Après des sanglantes années de lycées, dans l'un des établissements prestigieux qui peuplaient les quartiers centraux de New York, Alexander recevait cette lettre d’admission qu'il avait tant attendu. Les Devis devaient passer entre les serres de cette academie où on les attendait, répondant aux voeux de leurs parents. Le brun n'allait pas aller contre ses géniteurs et l'argent qu'il pouvait lui offrir. Il avait parfaitement vu où se situait son intérêt. Aurore avait tout perdu en les quittant alors qu'Elizabeth s'était offerte une vie parfaite. Il emmurait cette soeur rebelle, refusant jusqu'à son existence.
L'université lui ouvrait les bras et il ne se fit pas prier pour courir s'y réfugier. Loin des coups de son père, loin de ce lycée où il était roi mais qu'il avait apprit à haïr avec la patience d'un félin en chasse. Il allait revoir H. Revoir cette jeune femme qu'il avait laissé encore fillette. Il s'était enivré de films sur le destin qui lui tendait les bras, jurant que du bout des doigts, il ferait tomber le monde dans les filets de cette perfection qu'il étalait partout. On le disait si beau, si intelligent. personne ne pensait à cette noirceur qui vibrait dans ses veines. Le sang parle toujours pour qui sait l'écouter. Alexander était un Devis. personne ne pouvait se penser le contraire. Le moindre de ses gestes était étudié avant d'être effectué, choisi avec un soin presque obsessionnel.
C'est ainsi qu'il fut accepté, entrant parfaitement dans le système. Il se faisait un devoir de devenir cette terreur qui parviendrait à faire changer les plombs de côté et ce charmeur qui séduirait les platines les plus endurcies. Alexander voulait le pouvoir. Il ne pouvait même imaginer être sous le pouvoir d'un autre, imaginer que dans le moindre de ses plats venaient se glisser ses doux cachets qui rendaient différents. Jamais il n'aurait pu l'imaginer. Il travaillait dur pour cette école. Essayant malgré tout de garder les idées claires, en vain. petit à petit, il tombait dans ce cercle vicieux qu'il avait lui-même entamé. Il retrouva H. mais rien ne parvient à lui faire se rendre contre de la nature des propos qu'il en venait à tenir. C'était normal. Ses mots coulaient, dit par sa propre voix. C'était ce qu'il pensait.
Un regard, un sourire. Un baiser, une étreinte parfois mortelle. Sept pechers qui s'affrontent dans ce coeur mortel qui ne demande que l'absolution.
Dans le sang d'Alexander hurle ses terribles origines. Même pour ses proches, son tempérament changeant est un mystère. Il parle beaucoup, il est remarqué. Avec cette verve qu'on les gens que le monde adule. Qui se font des amis comme on sert une main. Mais derrière le masque de l'homme charmeur, qui drague plus vite que son ombre se cache cette blessure enfantine de celui qui n'a jamais sut plaire. Il séduit, ô combien. Car il a peur de la solitude. peur de retrouver ce qui le maintenait en position fœtale dans son immense chambre où il venait le trouver avec cette ceinture qui lasserait ses chairs.
C'est presque comme si deux mondes s'affrontaient en lui. Ce charmeur qui adore détester, qui se fiche de briser les autres, qui se vente de sa soit disante supériorité. Et l'autre, celui qui souffre en secret mais qui refuse de le dire. Celui qui pouvait boire des quantités astronomique d'alcool sans même plisser les narines pour oublier. Il serait presque malheureux mais s'il ne se le dit à lui-même, comment les autres pourraient le savoir. Il refuse de s'attacher, d'aimer. Et pourtant, il n'est qu'un homme. Avec ses forces et ses faiblesses. Son coeur en fait partie.
On le dit un rien pervers. Un rien trop porté sur la chose. Et c'est réel. Entre les cuisses de ses femmes, il se sent exister. Lorsqu'elles gémissent son prénom, il se sent aimé. Et lorsqu'elles le haïssent avec fureur, il se sent détester. Mais toujours il est là. Car quelque soit le choix de son masque, il reste orgueilleux, fier de son corps, de son visage, de son intelligence. Fier de son nom et de sa vie. Fier de ce qu'il en a fait. Fier de croire avoir choisi la direction de ses pas.
Alors il fait le puissant soldat. Ce footballeur méprisant et détestable au possible. Qui joue sans cesse sur la corde si mince entre l'ordure et l'homme parfait. Sans craquer sur son passé. Il est un Devis. Il est le frère d'Elizabeth Devis. Il est le fils de Jack Devis. Et à travers lui aussi leur nom prendra une nouvelle fois toute sa grâce.