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J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ
Harmony
Harmony V. Chanteloup
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MessageSujet: J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ Icon_minitime1Jeu 24 Oct - 16:56

Le temps était merveilleux, la ville était merveilleuse, l'avenir était merveilleux, les oiseaux étaient merveilleux, le soleil était merveilleux, le...

« Attention mademoiselle, vous avez failli marcher dans euh... eh bah dans une merde. »

Harmony regarda d'un air interloqué la chose marron qui était sûrement sorti d'un arrière-train canin puis regarda son garde-du-corps du jour, un grand sec et nerveux qui jouait avec la boucle de sa ceinture en regardant autour de lui comme si Jason Lecter allait débarquer en hurlant « HARMONY TU ES A MOI MOUAHAHAHA ! ». D'ailleurs ce n'était pas le genre de Jason et puis ce n'était sûrement pas un individu si vilain que ça... Il avait sûrement un grand cœur et une bonté hors de la norme. Harmony était presque sûre qu'il donnait de l'argent anonymement à des associations caritatives. Oui c'était sûr ! Jason Lecter jouait le rôle d'un gros-méchant-pas-beau alors qu'en fait il ne demandait qu'à être aimé à sa juste valeur. Peut-être avait-il déjà trouvé quelqu'un avec qui partager sa vie ou peut-être pas, mais en tout cas Harmony lui souhaitait beaucoup de joie et de bonheur dans sa vie future. Si Harmony avait déjà vu Jason Lecter ? Non jamais. Si elle avait envie de le voir ? Eh bien étrangement oui... On lui avait dit beaucoup de choses sur Jason du genre « ne le regarde surtout pas dans le yeux », « fuis dès que tu vois un clown », « ne souris pas et ne lui pose pas de questions ! » bref tant d'indications qui donnaient envie à Harmony de connaître mieux le personnage. Il avait une réputation si... négative que la vérité devait forcément être tout autre ! On ne pouvait pas être aussi méchant que ça, c'était contre-nature, enfin ! Tout en reposant le pied plus loin sur le trottoir, Harmony se demanda si Jason lisait des livres au coin du feu tout en écoutant de la musique. Jason l'intéressait grandement mais toutes les personnes autour d'elle l'empêchait d'aller le voir. Selon elles, laisser l'ennemi public numéro un avec une chanteuse officielle du gouvernement c'était signer son arrêt de mort immédiat. Harmony, elle, pensait différemment. Mais ça n'avait rien d'exceptionnel puisque Harmony avait toujours pensé différemment des autres. Là où les autres voyaient du noir et du gris, Harmony n'avait toujours vu que du blanc. Pour elle, le monde entier était bon et juste et rien ne semblait pouvoir apporter un peu de noirceur dans son univers immaculé.

« 'tain c'est dingue ces crétins qui laissent leurs chiens chier partout ! »
« Je ne vois pas où est le problème. Grâce à cette crotte vous m'avez adressé la parole ! »

Le garde-du-corps la regarda en écarquillant les yeux : on lui avait bien dit que la fille était un cas mais à ce point... On l'avait pourtant prévu que Harmony Victoire Chanteloup était, certes, une célébrité mais que c'était surtout quelqu'un d'idiot. Enfin idiot... de naïf plutôt. Pour elle, il n'y avait pas de méchants dans le monde et tout ce qui arrivait était foncièrement bon. Qu'on la rackette et elle donnerait tout son argent car si on le lui demandait, il n'y avait pas de raison de refuser et que ça permettait à l'individu d'en face d'être heureux. Qu'on la frappe et elle souriait en affirmant que si on l'avait frappé, c'était pour une bonne raison et qu'il n'y avait donc aucune raison de rendre le coup et que ça avait peut-être permis à la personne en face d'aller mieux. Pour le garde-du-corps, c'était un raisonnement de looser, de victime, mais pour Harmony, c'était quelque chose de normal. Elle n'allait pas écraser une mouche et encore moins tuer un humain : tout était bon et même les moustiques étaient là pour accomplir quelque chose de gentil. On pouvait lui présenter le pire criminel qui soit et elle trouverait le moyen de dire qu'il était gentil...

« A quelle heure il est vot' concert ? »
« Eh bien... hum... Ce soir ? »
« Ouais bah ça m'dit pas l'heure... »
« Je vais essayer de m'en souvenir ! »

Et la blonde partit en sautillant comme si elle n'était qu'une gamine de huit ans. Mais finalement peut-être n'était-ce pas si loin de la vérité ? Son garde-du-corps la suivit en soupirant : pourquoi, bon dieu pourquoi ?!, avait-il accepté ce job ?! Il devait assurer la protection d'une célébrité, pas faire de la garderie avec une barge ! D'ailleurs, où était-elle passée ?!

« Merde ! »

Pendant que son garde-du-corps courait partout, consterné d'avoir réussit à perdre de vue un individu aussi facilement repérable, Harmony se promenait dans une rue parallèle sans se poser de question. Après tout, Harmony avait réponse à tout alors à quoi bon se poser des questions ? Bon certes, ses réponses n'avaient généralement ni queue ni tête mais c'était des réponses quand même, non ?

« Tu n'as pas l'air d'aller bien. Je peux t'aider ? »

Harmony venait de s'arrêter devant un jeune garçon plus jeune qu'elle et sans même le connaître, elle lui avait parlé. Pour la blonde, c'était totalement normal et ça ne lui avait même pas traversé l'esprit que le garçon puisse ne pas vouloir lui répondre. Les convenances ? Non, elle ne connaissait pas. Elle trouvait qu'il allait mal, eh bien dans ce cas elle lui parlait. Et s'il répondait qu'il allait bien, eh bien elle partirait plus loin. Après tout Harmony ne savait pas mentir et encore moins reconnaître le mensonge donc bon...

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MessageSujet: Re: J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ Icon_minitime1Sam 2 Nov - 15:57


J'te connais pas mais raconte-moi ta vie !



Harmony & Frederic



    L'objectif de Frederic en sortant de la banque était de rentrer chez lui pour se poser tranquillement, réfléchir calmement à ce que la banquière venait de lui apprendre, à ce qu'il allait faire, à l'aide du gouvernement, tout ça. Mais il était tellement choqué et perturbé qu'il fit quelques pas et s'assit sur un banc, regardant fixement devant lui. Il était incapable d'aller plus loin pour le moment. Il s'alluma une cigarette et constata que ses mains tremblaient. Ses nerfs menaçaient de lâcher à tout moment. L'impression que le ciel lui tombait sur la tête.

    Il était né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il avait tout imaginé, ses pires cauchemars, mais peu de fois il avait songé que les dollars lui feraient défaut. Il s'était toujours vu avec plus moins de moyen, mais pas au pied du mur comme ça. Sans aucune ressource. Sans moyen de remplir son compte en banque au moins un peu. Bien sur il allait devoir s'y mettre parce que la bourse de l'académie ne lui serait surement pas offerte du jour au lendemain, même s'il se mettait à hurler son amour pour Gordon dans la cour. Son quotidien lui semblait presque joyeux à présent. Heureux, insouciant. Comme si tout allait mieux avant. Un peu de cendre tomba sur le trottoir. Il réfléchissait trop, il ne pensait même plus à fumer. Sans entrevoir l'ombre d'une solution. Sans ressources, sans travail, sans ami, sans famille. Il soupira et leva les yeux au ciel. Il n'arrivait même plus à s'énerver ou même à pleurer tellement sa situation semblait pathétique. Il ne cherchait plus de cause à tout ce qui lui tombait dessus depuis quelques semaines.

    Il inspira quand même sur la cigarette, fixant ses chaussures non lacées. Arrivé au bout de son raisonnement, il n'entrevoyait que la solution du gouvernement et celle du travail en dehors des heures de cours à Weins pour remplir son compte. Et oublier toutes les quelques dépenses qu'il faisait. Manger, boire, fumer. Non, il ne pouvait pas s'arrêter de fumer, sinon il allait vraiment péter les plombs. Il était déjà assez stressé comme ça, inutile d'en rajouter. Peut être réduire. Pour préserver les mille dollars et quelques qu'il lui restait. Il passa la main dans ses cheveux. Il ne sentait même plus le froid. Il reprit une taffe, le ventre noué, la gorge serrée. "Descente aux enfers", qu'ils disaient quand il était au centre à Los Angeles. Mais ce n'était encore rien comparé à ce qu'il vivait maintenant. Mais il parait que quand on est au fond, on ne peut que remonter. Et si le gouvernement est prêt à le tirer de son trou ... il avait surement fait beaucoup de choses pour les gens, si tous croyaient en lui. Il fallait tenter le coup.

    " Tu n'as pas l'air d'aller bien. Je peux t'aider ?"

    Frederic releva la tête, surpris. Tout à ses pensées, il n'avait pas entendu la jeune fille s'approcher de lui. Il la regarda, la détailla une bonne trentaine de seconde avant de tenter une réponse.

    "... Euh c'est ... je crois pas que tu ... que vous puissiez m'aider ... mon cas est quelques peu désespéré."

    A force de côtoyer des gens méchants, sans scrupule, qui n'hésitent pas à te faire chanter pour avoir des noms de Plombs pas fanatiques du gouvernement, des clowns qui sourient en te plantant le couteau dans la joue, des assassins, des blondes qui font peur lorsqu'elles sont énervées ou des adolescents persuadés que Gordon est Dieu en personne et qui te tuent si tu ose seulement penser le contraire, Frederic en avait oublié qu'il existait aussi des personnes gentilles, qui te demandent vraiment si tu ne vas pas bien, qui te proposent leurs aides alors que tu es au plus mal. Frederic ne fréquentait surement pas assez de gens normaux. Il se força à esquisser un faible sourire. Il y avait vraiment des gens comme ça, qui s'arrête pour aider les autres. Ils se faisaient rares.

    "Mais merci ... c'est gentil ..."

    Par réflexe plus qu'autre chose, il s'écarta d'un coté du banc au cas où la fille voudrait s’asseoir. Pour aider Frederic, il faudrait beaucoup de choses, du courage, de l'envie, une volonté de fer. Toutes ces choses qu'il n'avait pas et qui lui manquait. Il termina sa cigarette et l'écrasa sous son pied droit, veillant à étendre sa jambe gauche pour limiter au minimum la douleur, s'attirant au passage une grimace de douleur.

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MessageSujet: Re: J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ Icon_minitime1Jeu 28 Nov - 12:25

« ... Euh c'est ... je crois pas que tu ... que vous puissiez m'aider ... mon cas est quelques peu désespéré. »

Harmony regarda l'individu en face d'elle d'un air perplexe. Depuis quand un cas était trop désespéré pour être aidé ? Tant que la terre tournerait autour du soleil et que Jupiter serait toujours aussi grosse, les humains pourraient tous s'entraider et personne ne se trouverait dans une situation désespérée, parole d'Harmony Victoire Chanteloup ! La blonde ne comprenait pas qu'on puisse se croire au bout du gouffre tout juste bon à être jeté dans un précipice. Pour quelqu'un comme Harmony qui ignorait jusqu'à l'existence du mot pessimisme, rien n'était jamais perdu d'avance. Et puis Gordon était au pouvoir pour permettre à tout les gentils êtres humains de vivre joyeusement dans un monde parfait. Tiens d' ailleurs, comment était-ce possible qu'un être humain comme le garçon en face d'elle se porte mal alors qu'il vivait dans le pays de la liberté, de l'amour et du bonheur ? Harmony était décidément plus que perplexe et elle n'entendit même pas le remerciement du garçon tant son cerveau essayait désespérément de trouver une réponse à cette grande interrogation. Non, décidément elle n'arrivait pas à comprendre comment on pouvait être triste dans un monde aussi parfait que celui dans lequel l'être humain se trouvait. Comment pouvait-on être triste alors qu'on était libre, que les oiseaux chantaient, que les policiers souriaient gentiment, que le soleil brillait et que même les très méchants étaient gentils ? Non. Vraiment, Harmony ne comprenait pas et, épuisée par cette tentative de comprendre ce qu'elle ne comprenait apparemment pas, la blonde se laissa tomber sur le banc juste à côté de l'individu-étrange. Ne se souciant pas un seul instant d'être élégante ou distinguée, Harmony se retourna brutalement vers le garçon et le regarda d'un air profondément triste et perdu.

« Mais pourquoi tu dis ça ? Pourquoi tu as abandonné l'idée-même de vivre ? Tu n'as pas envie d'être heureux ? De profiter de la vie ? De t'amuser et de découvrir de nouvelles opportunités ? Pourquoi tu restes confiné dans ton apitoiement sur toi-même ? Pourquoi tu te fermes des portes qui sont pourtant devant toi mais que tu refuses de voir parce que tu es trop occupé à pleurer sur ton sort ? »

Les questions, Harmony en avait un bon millier à lui poser : pourquoi tu grimaces quand tu tends la jambe ? Pourquoi t'as plus de cheveux à droite qu'à gauche ? Pourquoi tu as une croix sous la paupière à côté du nez ? Pourquoi tu fumes ? Pourquoi tu ne veux pas venir danser avec moi ? Pourquoi tu regardes devant et pas derrière toi ? Pourquoi tu es un garçon ? Pourquoi tu as pas l'air content ? Pourquoi tu ne dessines pas ? Pourquoi tu es assis ici et pas là-bas ? Pourquoi tu as l'air fatigué ? Pourquoi tu... Bref, niveau question, Harmony avait de quoi tenir un bon siècle de monologue. La blonde s'était toujours posée milles et une questions sans jamais avoir suffisamment de réponses pour être rassasiée. Mr Stanton, le gentil psychiatre de quand elle était à l'Académie, avait bien essayé de l'aider à trouver des réponses mais Harmony semblait être un puits sans fond d'interrogations et le psychiatre n'aurait jamais eu assez de deux vies pour répondre à tout ce qui traversait l'esprit de Harmony. Les grands yeux de Harmony semblaient toujours traversés par de nouvelles interrogations, réflexions et rien ne semblait pouvoir tarir cette source inépuisable de paroles et pensées.

« Tu sais pourquoi la terre tourne autour du soleil ? C'est parce que sans lui elle n'aurait pas de lumière et serait très triste. Peut-être que tu serais moins triste si tu trouvais une lumière pour éclairer ta vie ? Oui c'est ça ! Il faut que tu trouves quelqu'un qui illuminera ta vie et qui te forcera à voir tout ce qu'il y a de bien autour de toi ! »

Après tout le monde était rempli de choses positives et au final il n'y avait rien qui rende triste. Rien du tout. Si les gens étaient tristes, c'était obligatoirement dû à un mauvais éclairage de leur vie. C'était impossible d'être triste alors que le monde était aussi bien et beau. C'était impossible d'être triste alors que Gordon était là et que partout dans le pays et dans le monde, les gens étaient gentils et mignons. Si on était triste, c'était qu'il y avait un problème non pas avec le monde mais bien avec nous-même. Si ce garçon était triste, c'était de sa faute et sûrement pas celle du monde, parfait, qui l'entourait. Il fallait qu'il se rende compte que sa vie était parfaite !

« Tu es triste parce que quelqu'un que tu aimes est mort ? Parce que tu as blessé quelqu'un à qui tu tenais ? Parce que tu as l'impression que le monde entier est contre toi ? »

Si Harmony savait ce qui était arrivé à Frederic ? Absolument pas : elle parlait sans rien savoir. Sans même se rendre compte qu'elle appuyait à l'endroit où ça risquait de faire mal, Harmony continua dans son délire sans même s'assurer que l'individu à côté d'elle l'écoutait. Il devait l'écouter puisqu'elle l'aidait, ce n'était pas logique sinon...

« Si quelqu'un que tu aimes est mort, eh bah il faut aller de l'avant. Personne ne souhaiterait que ses proches se morfondent éternellement après sa mort. Il ou elle est mort ? Eh bah c'est triste mais c'est la vie. Si les gens ne mourraient pas, on serait obligé d'aller embêter les martiens pour vivre avec eux parce qu'on aurait plus assez de place sur la Terre... Tu as blessé quelqu'un à qui tu tenais ? Eh bah ce n'est pas en restant assis sur ton banc à te morfondre que tu vas régler le problème. Tu devrais aller de l'avant et faire tout ton possible pour que l'autre t'excuse. L'être humain est bon par nature, il y a de la générosité et du la bonté en chacun d'entre nous et cette personne que tu as blessée ne pourra pas éternellement t'en vouloir, ce serait contre-nature. Tu as l'impression que le monde entier est contre toi ? C'est pas plutôt toi qui est contre le monde entier ? Est-ce qu'on t'a vraiment abandonné ? Est-ce qu'on ne t'a pas proposé de l'aide ? J'en doute. Regarde les choses sous un autre éclairage et vois la vérité : ce n'est pas le monde qui est contre toi, c'est toi qui est contre le monde. On ne peut pas vivre bien en s'opposant à tout et n'importe quoi : le monde est fait pour nous, les gens s'entraident alors pourquoi se rebeller contre quelque chose qui n'est pas mauvais ? Qu'est-ce qui est plus mal après tout : se rebeller contre le monde en refusant l'aide qu'on nous offre ou se battre pour aider les "rebelles" à se rendre compte que le monde n'est pas mauvais mais bel et bien bon ? »

Harmony aurait pu continuer encore très longtemps comme ça mais elle choisit de s'arrêter, pas consciemment mais juste parce qu'elle venait de voir un oiseau se poser pas loin d'eux pour picorer quelques graines sans doute déposées là par une gentille personne. Harmony espérait que le garçon ouvre les yeux et se rende compte de toutes les belles couleurs qu'offraient le gouvernement et le monde en général.

« Tu es étudiant à l'Académie Weins ? Moi j'y ai étudié et j'en suis sortie il y a quelques années. Les années que j'ai passé là-bas font parti des meilleurs moments dans ma vie. Avant d'arriver à Weins, je n'avais ni but ni espoirs et je passais mon temps à me morfondre sur mon existence. Je suis arrivée à Weins et on s'est servi de ma faiblesse et de mon absence d'opinions propres pour tenter de m'attirer chez les Plombs. On se fichait bien de mes états d'esprit : on voulait juste ajouter un soldat à ceux qui décidaient de cracher sur ce que l'Académie offrait. Heureusement, je n'ai pas craqué et je ne suis pas tombée chez les Plombs. Je me suis battue pour rester celle que j'étais : une étudiante sans opinions mais qui ne voulait pas qu'on la force à penser et à agir contre son gré pour obéir à une tendance minoritaire ou majoritaire. J'ai commencé à prendre des cours de chant et j'étais suivie par Monsieur Stanton. Il était très gentil et faisait très attention à moi. Le chant m'a permis de m'ouvrir au monde, de m'écouter et de découvrir que je pouvais faire le bien. L'Académie m'a aidée à financer mes cours de chant et sans cette aide, je serais toujours une gamine perdue et qui s'auto-détruit. Mais grâce au chant et grâce à l'aide que m'a procuré le gouvernement et l'Académie, je fais ce que j'aime au quotidien et chaque jours qui passe me prouve que j'ai fais le bon choix. Je m'appelle Harmony Victoire Chanteloup, je suis chanteuse officielle pour le gouvernement, je fais ce que j'aime et j'aide les gens autour de moi. On ne m'a jamais brimée, on ne m'a jamais forcée à penser ou agir : j'ai toujours tout fait de mon propre chef et si je suis ce que je suis aujourd'hui, c'est grâce aux aides qu'on m'a offerte et à ce cocon doré qu'on a construit autour de moi pour me permettre de grandir et de devenir le papillon que j'avais choisi de devenir et non pas celui qu'on voulait que je devienne. »

Harmony ne savait pas si le garçon avait tout compris, elle-même n'était même pas sûre d'avoir compris tout ce qu'elle venait de dire. Elle s'était laissée emportée par ses émotions et elle rayonnait de bonheur. Raconter ses années à l'Académie lui avait redonné le moral (comme si elle avait pu le perdre...) et lui avait donné encore plus de conviction quand à son existence. Elle vivait et vivrait pour aider.

« Tu veux que je te chante une chanson ? »

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MessageSujet: Re: J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ Icon_minitime1Lun 23 Déc - 22:40


    Quand on ne va pas bien, se prendre une bonne dose de bonne humeur gratuite, de naïveté et d'innocence en pleine figure, ça ne fait pas forcément du bien. Pendant qu'elle parle, Frederic la regarde, de plus en plus surpris qu'elle soit vraiment là en train de lui déblatérer toutes ces bêtises. Il n'y croyait pas vraiment. Il n'y croyait plus, en fait. Peut être que s'il avait rencontrer la jeune fille quelques mois avant, où même quelques années, cela aurait pu changer quelque chose à ce qu'il était et il n'en serait pas là maintenant. Il aurait pu croiser l'aide du gouvernement il y a longtemps, il aurait pu faire beaucoup plus de choses pour l'aider. Mais Frederic ne croisait Harmony que maintenant et ça n'allait peut être pas changer grand chose.

    Mais d'un autre coté, il n'avait plus rien à perdre maintenant. Plus d'argent, plus d'appartement à lui, rien qu'une chambre obscure dans le dortoir de l'Académie. Presque plus de famille, sauf une tante maternelle qui voulait éviter New York et qui ne l'avait de toute façon jamais appréciée et une grande famille estonienne totalement hors de portée, beaucoup trop lointaine pour qu'on puisse compter sur elle. Et c'était quand même mieux. Si ses cousins étaient restés aussi tête brûlée qu'ils l'étaient quand ils étaient enfants, ils seraient mal barrés à New York. Et de toute façon, la famille Host n'était pas au courant de la situation familiale de Frederic. Il leur avait dit que sa mère était morte dans un accident de voiture quand il avait envoyé le faire-part. Et il ne comptait pas non plus lui dire que tout son héritage était parti dans les caisses du gouvernement. Son grand-père lui ferait un chèque qui subirait le même sort. Ce n'était vraiment pas la peine de les alerter pour rien. Ils ne pourraient pas venir à New York et Frederic se retrouvait donc seul sans aucun soutien.

    Donc certes, il n'avait plus rien à perdre mais il n'avait rien à gagner non plus en restant ainsi cloîtré sur lui même et à s’apitoyer sur son sort comme elle le disait. Il devait aller de l'avant, continuer d'exister, d'être. Il se retient de lui balancer en pleine figure qu'il n'y avait pas beaucoup de portes ouvertes devant lui. Il ne pouvait même pas dire qu'il allait quitter l'école pour aller travailler. Personne ne quitte l'Académie. Elle n'arrêtait pas de poser des questions sans savoir que Frederic se posait les mêmes et qu'il ne savait pas comment y répondre. Quand à la lumière pour éclairer sa vie, elle aurait du boulot si elle se pointait. Il s'était lui même foutu dans la merde, pour parler simplement. Ce n'était pas à cause de la conjoncture économique ou d'un incendie pour de quoi que ce soit d'autre. C'était sa faute.

    Et sans le savoir, sans le vouloir, Harmony lui faisait mal en parlant. Il préféra tourner la tête et s'allumer une cigarette. Histoire de ne pas revoir les horribles images de son appartement en sang, le sang de sa mère, suivi d'autres toutes aussi atroces. Il allait vraiment, mais vraiment devoir faire quelque chose pour sortir ça de sa tête. Aller voir un psy peut être. Surement. Confier ses problèmes. Quand à avoir blesser une personne auquel il tenait ... ses pensées dérivent vers Calypso. Encore une fois. Il ne peut s'empêcher de se sentir coupable en pensant à elle. Puis en colère. Puis de nouveau triste. Et puis il se reconcentre sur les paroles d'Harmony. Elle vise juste, elle dit tout ce qu'il a besoin d'entendre, en rendant une vision positive de son problème. Peut être de l'aide auprès du gouvernement. Il sourit même en l'entendant parler d'elle. Il ne sait pas pourquoi, mais quand c'est la jeune fille qui parle, il y croit. Un peu. Il comprend tout ce que le gouvernement a pu lui apporter et il se dit que peut être, son cas n'est pas totalement désespéré et qu'il peut compter sur quelqu'un ? Qui sait. D'après elle, l'Académie l'a vraiment aidé. Pourquoi ne ferait-elle pas la même chose pour lui ? En tout cas elle avait l'air heureuse. Elle a l'air heureuse même. Elle sourit. Sa vie est bien meilleure que la sienne.

    Il soupire et tire sur sa cigarette avant qu'elle ne se consomme toute seule. "C'est ... c'est beaucoup plus compliqué que ça. J'ai fait du mal à beaucoup de gens, à moi même en premier. Et je sais pas comment réparer mais des excuses ne suffiront pas. Enfin j'ai jamais essayé. Mais ... ça m'étonnerait." Ouais, ça l'étonnerait beaucoup aussi que Calypso lui fasse un calin s'il se pointe devant elle la bouche en coeur en demandant pardon, même s'il se mettait à genoux. Chose qu'il ne peut même plus faire en plus. "Ca vaudrait peut être le coup ..." Oui, Frederic a le cerveau en vrille et il commence à imaginer toutes éventualités. Quel doux rêveur. "Tu crois qu'on peut tout régler avec des excuses ? Excuse moi, mais je pense que tu as tord. Certains tords ne peuvent pas être réparés avec des mots. C'est trop facile et ça ne remplace pas la ... perte."

    Il y pensera plus tard. Il n'a pas le goût maintenant. Il ne veut pas expliquer toutes les subtilités de sa relation avec Calypso à Harmony. Ca serait trop long et beaucoup plus douloureux. "Bref. Le gouvernement t'a vraiment apporté tout ça ? J'ai des doutes. Il ne m'a pas beaucoup aidé jusque là. J'ai appris à me débrouiller tout seul." Et les résultats ne sont pas vraiment glorieux. "Mais ... j'sais pas, il ... tu crois que c'est possible qu'il puisse m'aider ? Je veux dire, de façon concrète ? ... Ca m'échappe qu'on puisse vouloir m'aider en fait. J'ai jamais été habitué ... Mais c'est cool si ça t'a aidé toi ! Il en faut des chanceux, des gens qu'on sort du fond du trou pour les ouvrir au droit chemin, à la lumière et tout le reste." Les pensées de Frederic s'égarent.

    "Mais ouais. Je veux bien une chanson. Ca m'évitera de penser. Tu dois chanter bien ... mais si t'es une chanteuse officielle, t'as le droit de traîner comme ça dans les rues toute seule ? T'as pas de protecteur ou un truc du genre ?" Protection. Peur, panique, terreur. Le quotidien de Frederic. Tellement qu'il en oublie que tout le monde ne risque pas de se faire tuer à chaque coin de rue. "Si tu veux bien me faire un concert privé ... te gêne pas. J'aime bien la musique. Ca détend."

Harmony
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MessageSujet: Re: J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ Icon_minitime1Sam 25 Jan - 1:22

Un deuxième oiseau avait rejoint le premier et picorait les graines l'air ravi. Tiens, est-ce qu'un oiseau pouvait avoir l'air ravi, d'ailleurs ? Harmony fronça les sourcils en mettant son cerveau en marche. Non, elle ne trouvait pas de réponse alors elle laissa la question de côté : elle la poserait à Monsieur Stanton quand ils se verraient. La jeune chanteuse avait fortement envie d'aller voir le psychiatre pour lui raconter tout ce qui s'était passé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Cela faisait trop longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, d'ailleurs ! Harmony devait lui raconter son voyage en France et celui qu'elle avait également fait en Afrique. Elle avait d'ailleurs adoré ce pays ! Les gens étaient gentils et attentifs à ce qu'elle disait et elle avait nagé en plein bonheur pendant une semaine. Puis elle était revenue aux États-Unis et elle avait enchaîné avec un concert à Washington DC et là encore elle avait adoré chanter pour une salle remplie. Depuis qu'elle avait commencé le chant, Harmony nageait toujours dans le bonheur. Le moindre petit événement la plongeait dans un état d'extase et de contentement sans limites. La vie n'avait aucun point noir pour elle : tout était d'une luminosité à faire pâlir d'envie le soleil lui-même. Rien ne pouvait la faire descendre de son petit nuage et même si on avait annoncé la fin de Gordon, elle aurait prit ça en souriant en disant que le suivant serait encore mieux, même si personne ne pouvait être mieux que Gordon. Ça aurait été mentir que de dire que Harmony était une grande optimiste puisque la chanteuse ne connaissait même pas le contraire de ce mot : pessi-quoi ? Harmony n'était pas optimiste : un optimiste étant quelqu'un percevant le monde et l'univers de manière positive, Harmony, elle, était juste incapable de comprendre qu'il y avait aussi un côté négatif. Le noir, la haine, la vengeance, la douleur, la trahison, etc... rien de tout cela n'existait dans le monde de Harmony. La chanteuse ne pouvait pas concevoir qu'un être humain puisse être méchant ou aimer voir les autres souffrir au point de les tuer. Rien ni personne ne pouvaient être véritablement méchants : il y avait toujours une part de bonté ne demandant qu'à briller dans chacun des hommes.

« C'est ... c'est beaucoup plus compliqué que ça. J'ai fait du mal à beaucoup de gens, à moi même en premier. Et je sais pas comment réparer mais des excuses ne suffiront pas. Enfin j'ai jamais essayé. Mais ... ça m'étonnerait. Ça vaudrait peut être le coup … Tu crois qu'on peut tout régler avec des excuses ? Excuse moi, mais je pense que tu as tord. Certains tords ne peuvent pas être réparés avec des mots. C'est trop facile et ça ne remplace pas la ... perte. »

Harmony regarda l'individu d'un air interloqué. Mais qu'avait-il donc dans le cerveau pour être aussi... dépressif ? A l'entendre, le monde avait arrêté de tourner pour lui et le ciel s'apprêtait à tomber sur la terre, provoquant la fin du monde et tout le tintouin allant avec. Il était peut-être passé par des épreuves compliquées, il avait peut-être vu un membre de sa famille mourir ou un oiseau se faire écraser mais ce n'était pas une raison pour déprimer de la sorte ! Il avait comme une aura noire autour de lui et ça n'arrangeait sans doute pas ses relations... Qui pouvait bien avoir envie d'aller taper la discute avec un individu à l'aura dépressivo-suicidaire ? Harmony, évidemment, mais malheureusement ou heureusement, tout le monde n'était pas comme Harmony. Personne n'était comme Harmony, en fait. Finalement, dans son malheur cet individu avait été chanceux puisqu'il avait croisé le chemin de la seule personne non-effrayée par les auras sombres.

« Qui a parlé de remplacer ? »

A l'entendre, c'était l'homme le plus malchanceux du monde et rien ni personne ne pourrait le sauver. Mais il était grand temps qu'il ouvre les yeux ! Le hasard, ou le destin, avait voulu qu'il s'assoie sur ce banc et que Harmony repère son aura à travers la foule. S'il avait effectivement été malchanceux, le destin ne les aurait jamais fait se croiser ! Mais allez expliquer ça à un individu incapable de comprendre que le monde ne s'arrêtait pas de tourner parce qu'il avait une crampe à la jambe...

« On ne peut pas revenir dans le passé et on ne peut donc pas remplacer ou réparer ce qui s'y est déroulé. L'être humain n'est pas fait pour ruminer encore et encore ses erreurs passées : la preuve c'est que ça le détruit petit à petit. Les excuses ne servent pas à réparer ou remplacer, évidemment, et si pour toi c'est à ça qu'elles servent, c'est pas étonnant que personne ne les acceptent lorsque tu les prononces. Les excuses ne servent pas à se blanchir ou à tenter de camoufler les catastrophes passées. Les excuses, c'est fait pour dire ''voilà, j'ai fais tout ça. Je n'en suis pas fier mais il faut avancer avec. A partir de maintenant, je vais te prouver que je ne suis plus la même personne et que j'ai changé. Ces excuses, c'est mon nouveau départ''. Les excuses c'est pas fait pour tenter de se faire pardonner, oh ça non. Celui qui s'excuse et qui s'imagine être de ce fait immédiatement blanchi de ses pêchés, c'est quelqu'un qui n'a rien compris à la vie. On ne s'excuse pas pour se faire pardonner, on s'excuse pour remettre les choses à zéro et pour pouvoir repartir du bon pied en laissant le passé derrière soit. Tu as fait des trucs dont tu n'es pas fier ? Tu as blessé quelqu'un ? Et tu t'imagines que des excuses n'y changeront rien ? Eh bah dans ce cas, je regrette d'avoir croisé ton chemin parce qu'à ce stade là, tu n'es pas aveugle mais tout simplement idiot. Tu regrettes ce que tu as fait ? Tu t'excuses. Tu as blessé quelqu'un ? Tu t'excuses. Tu ne seras pas pardonné immédiatement, évidemment ! Si tu as vraiment fait quelque chose d'horriblement blessant, ce ne sont pas trois pauvres ''pardon'' lancés sans y croire qui vont y changer quelque chose. Mais en t'excusant, tu admettras à l'autre que tu reconnais tes erreurs et que tu les regrettes. En t'excusant, tu poseras les premières pierres à l'édifice que vous aviez en commun et que tu as détruit en faisant n'importe quoi. En t'excusant, tu auras fait ce qu'il fallait pour prouver à l'autre que tu regrettais et surtout pour te prouver à toi-même que tu peux avancer de nouveau. C'est triste quand même... Tu as quoi ? Même pas 20 ans ? Et tu raisonnes déjà comme un perdant, comme un boulet incapable de reconnaître ses erreurs. C'est facile de dire ''non mais des excuses ne suffiront pas'', c'est facile de prétendre qu'on a presque rien fait et que l'autre a agit comme un monstre mais c'est plus difficile d'admettre ses erreurs et de les avouer à haute voix. Réfléchis bien et poses-toi la question : cette personne que tu as énormément blessé, est-ce que tu t'es excusé auprès d'elle ? Non. Alors, dis-moi, comment est-ce qu'elle est censée savoir que tu regrettes ce que tu as fait ? Comment est-ce qu'elle est censée savoir que tu as compris de tes erreurs ? Et surtout, comment est-ce qu'elle est censée savoir que tu ne la considères pas comme une pauvre merde qui ne vaut même pas l'intérêt de s'excuser ? Vraisemblablement, tu es celui qui l'a blessé en premier et elle, elle a juste réagit pour se protéger en t'attaquant. Elle ne s'est même pas vengée, elle a juste contre-attaqué et, crois-moi, si tu as l'impression que sa contre-attaque était démesurée, c'est que tu n'as pas compris à quel point ton attaque était immense. Je ne sais pas ce qui s'est passé et je ne suis même pas sûre d'avoir envie de le savoir, mais ce que je sais c'est que celui qui a attaqué passe son temps à se poser en victime. C'est facile de dire que tout n'est pas complètement de sa propre faute, hein ? C'est facile de dire que c'est à cause de l'autre si la situation est aussi terrible. Mais réfléchis : si tu n'avais pas fait le con ou si tu ne l'avais pas blessée, est-ce que ta vie serait ce qu'elle est actuellement ? La réponse est non, évidement. Elle serait forcément mieux, pas vrai ? Dans ce cas, c'est que tu as commis une erreur et une grosse. Et à ce moment-là, tu dois t'excuser. Excuses-toi et tu pourras enfin te regarder en face, tu pourras enfin regagner l'estime de toi que tu as perdu et, surtout, la personne que tu as blessé pourra te regarder autrement : tu ne seras plus le sale égoïste qui se fait passer pour une victime, tu seras l'ami qui sait qu'il a fait une énorme connerie mais qui le reconnaît, qui pose une pierre sur l'édifice et qui demande à ce que l'autre choisisse si oui ou non, elle accepte d'aider à la reconstruction. Si elle n'accepte pas, eh bien tant pis mais toi tu auras fait ton devoir, tu n'auras plus rien à te reprocher et tu pourras avancer de l'avant. Si elle accepte, tu retrouveras ce que tu as perdu, ou presque, mais surtout ton destin te paraîtra beaucoup plus simple et lumineux. Les excuses, ce ne sont pas de simples mots jetés à tout-va : ce sont les pierres qui t'aideront à te reconstruire personnellement. Pour bâtir un édifice, il faut de bonnes bases sans quoi tout va s'effondrer. Ces bonnes bases, ce sont les excuses. Quand tu fais une connerie, tu détruits ton édifice et si tu le reconstruit sans te préoccuper des bases, il ne faudra pas s'étonner s'il est bancal et qu'il finit par s'écrouler lamentablement. Poses tes bases avant de chercher à te reconstruire. Excuses-toi avant d'avancer vers ton avenir. Les excuses qu'on a pas prononcées finissent toujours par nous rattraper, toujours. Tu es quelqu'un de bien, je n'en doute pas, alors pour une fois : arrête de te voir comme un perdant. Mets-toi à la place de celle que tu as blessé. N'aimerais-tu pas qu'on vienne s'excuser ? Bien sûr que si. Alors à toi de jouer. Celui qui attaque, s'excuse. Une fois que tu auras compris ça et l'importance de construire de bonnes bases, tu verras que ton édifice, ton être sera fort et d'une grande beauté. C'est en faisant des erreurs qu'on apprend et c'est en s'excusant qu'on grandit. N'oublie jamais ça. Tu es quelqu'un d'intelligent et de fondamentalement bon : ne laisse pas la noirceur des autres t'atteindre et t'enlever ce que tu es. »

Harmony n'ajouta rien de plus : elle n'avait jamais été à l'aise avec les mots lorsqu'il s'agissait de parler. Son domaine à elle, c'était le chant. Elle ne parvenait pas toujours à se faire comprendre lorsqu'elle parlait, mais lorsqu'elle chantait, c'était comme si elle avait découvert un langage universel que tout le monde comprenait. Les mots qui n'auraient pas eu d'impact en parlant prenaient une force immense lorsqu'elle les chantait. Si les créatures imaginaires avaient existé dans le New-York actuel, on aurait pu dire sans hésiter que Harmony était une sirène. Son chant était capable de percer les carapaces les plus dures, il pouvait retourner quelqu'un, le prendre par les sentiments et finalement le faire penser exactement comme Harmony l'avait indiqué dans son chant. Harmony avait cette capacité de transmettre ses émotions et ses idées à travers son chant et l'écouter chanter fonctionnait mieux qu'un lavage de cerveau. Les dirigeants l'avaient vite compris et ce n'était pas pour rien si on l'avait lâchée de Weins aussi rapidement. Lorsqu'elle voyageait à l'étranger, elle donnait une image positive des États-Unis et elle contribuait à convaincre de la supériorité de la Nation en semant ici et là des graines d'espoirs dans l'esprit de ceux qui l'écoutaient. En la faisant chanter dans le pays, elle contribuait à adoucir les résistants et à convaincre la population du bienfondé de la politique de Gordon. Harmony était plus qu'un atout pour le gouvernement mais elle n'en avait aucune idée. Elle chantait ce qu'elle voulait dire et ne se posait pas la question de savoir d'où lui venait ses idées.
Lorsque Frederic eut terminé de dénigrer l'aide du gouvernement, Harmony reprit ses esprits et le regarda d'un air étonné. Elle lui avait déjà expliqué à quel point le gouvernement était génial alors pourquoi continuait-il à douter ?

« Le gouvernement ne t'a pas beaucoup aidé ? A mon avis tu as surtout refusé son aide. Le gouvernement aide tout le monde, sans exception. Qu'on soit riche, pauvre, noir, blanc, plein d'espoir ou désespéré : le gouvernement nous aidera. Mais si on ne veut pas de son aide, il n'insistera pas, ne te forcera pas et il attendra qu'on retourne le voir lorsqu'on en aura besoin. Je te le dis franchement : le gouvernement ne t'a jamais abandonné. Il t'a envoyé à l'Académie Weins pour te donner un avenir, pour que tu deviennes quelqu'un de bien. Sans le gouvernement, je n'aurais été qu'une orpheline sans avenir mais il a vu en moi un potentiel que j'étais incapable de voir. Il m'a tendu la main et lorsque je l'ai serrée, elle ne m'a pas lâchée. Lorsque je trébuchais, le gouvernement était toujours là pour m'aider à me relever, lorsque j'hésitais, il était toujours derrière moi pour me laisser choisir seule mais jamais il ne m'a abandonné. Le gouvernement ne t'abandonnera jamais. Jamais. Il t'aime trop pour ça. » conclut-elle en souriant avec tant d'innocence et d'assurance que même un aveugle aurait pu voir la lumière qui émanait de son être.

Lorsque l'individu accepta qu'elle lui chante une chanson, Harmony ne put s'empêcher de jubiler en applaudissant gaiment la chose. Son garde-du-corps... Ah oui mince, elle l'avait perdu !

« Eh bien normalement j'ai un garde-du-corps mais, entre nous, je ne vois pas trop à quoi il me sert. New-York est une ville géniale et l'être humain est bon alors pourquoi devrais-je m'inquiéter de croiser mes concitoyens ? » déclara-t-elle en riant.

Harmony se concentra pour chercher quelle chanson elle allait bien pouvoir chanter à l'individu mais rien ne lui venait. Ou plutôt une bonne centaine lui venait mais aucune n'était vraiment faite pour le garçon. Dans ce cas, pas le choix.

« Avant de chanter il faut que je sache pour qui je le fais. » affirma-t-elle en souriant.

Une fois le nom délivré, Harmony hocha la tête et réfléchis encore quelques instants avant de se décider. Elle se leva brusquement et se dirigea vers un groupe d'individus qu'elle ne connaissait pas. Elle leur parla, fit de grands gestes, indiqua Frederic du doigt et éclata de rire. Elle revint vers le garçon en souriant alors que derrière elle, les individus qu'elle avait abordé installaient leurs instruments de musique en blaguant entre eux sur le fait qu'ils allaient accompagner la grande Harmony Chanteloup. Comment Harmony avait-elle réussit à percevoir qu'ils étaient des musiciens alors qu'ils n'avaient pas les instruments avec eux ? Elle aurait été bien incapable de le dire. Mais les musiciens sortirent leurs instruments d'un bâtiment derrière eux et s'installèrent. Harmony alla les voir un à un et leur chantonna à tous une mélodie que Frederic ne pouvait pas entendre. Ils hochèrent la tête et se tinrent prêt : ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait accompagner une chanteuse officielle ! Harmony se plaça face à Frederic, à quelques pas de lui et assez près des musiciens.

« Tu es quelqu'un d’exceptionnel alors tu mérites une chanson exceptionnelle. La chanson que je vais te chanter, je viens de l'inventer, c'est comme qui dirait une chanson sur mesure ! J'espère qu'elle te touchera et que tu comprendras mieux ce que je veux dire grâce à mon chant, parce que bon je ne suis pas très convaincante quand je parle... » dit-elle en concluant par un clin d’œil. « Il faut que tu te trouves ta place, que tu cesses de te contrôler et de regarder sans cesse derrière ton épaule. Cesses de te mentir, construits-toi de bonnes bases et découvre ce pour quoi tu es doué. Découvre ton talent, redécouvre-toi et apprécie ce que tu es et ce à quoi tu as survécu. Tu as un potentiel hors du commun, Frederic Host, alors cesse de le déprécier et libère-toi de tes chaînes. Tu peux changer, tu peux évoluer : tu en as les capacités et tu ne seras jamais seul car une fois que tu auras arrêté de te morfondre sur toi-même, tu découvriras qu'il y a des gens qui t'aiment autour de toi. Une fois que tu auras accepté qui tu es, tu pourras construire les bases dont tu as besoin et tu pourras enfin comprendre ce que tu veux faire, quel est l'environnement qui te permettras de grandir et comment tu y parviendras. C'est à toi de découvrir tout ça et tu dois l'affronter seul avant de pouvoir t'affirmer de nouveau en tant qu'individu libre. Si tu es motivé, cette solitude ne durera pas et très vite, tu pourras retrouver la vie que tu avais perdu de vue par tristesse. On a tous besoin d'un petit moment de solitude pour prendre ses décisions et pour accepter ses choix. Mais ces moments de solitude, on les accepte car on sait qu'il y aura derrière eux de longs moments de bonheur et de joie. Tu ne seras jamais seul Frederic car même dans ta solitude, quelqu'un veillera sur toi. C'est pour toi que je vais chanter aujourd'hui, Frederic Host, alors libère-toi. »

La chanson de Harmony
(remplacer le féminin par du masculin, évidemmeeeeent ! J'ai pris cette version parce que je trouve que c'est la plus vivante et la plus vocalement proche de Harmony puisqu'elle a pas une voix de vieille, elle ! *sort* Bref, enjoy, darling : cette chanson est pour toi drague)

La voix d'Harmony s'éleva à travers le bruit de la rue passante et étrangement, les voix se turent rapidement et bientôt, ce fut un véritable silence de mort qui entoura la chanteuse. La voix de la blonde résonnait et sonnait comme une vérité qu'on aurait trop longtemps oublié. La vitalité et la joie non dissimulée qu'elle affichait en chantant arrachèrent des sourires aux spectateurs et les musiciens redoublèrent d'imagination pour suivre la voix débordante d'émotions et d'énergie de la chanteuse. Son chant semblait être un fil d'Ariane et en l'entendant, on avait la certitude qu'en suivant ses indications on pourrait réussir à trouver le bonheur ou le paradis. La chanson avait été faite pour Frederic, mais cela n'empêcha pas de nombreux spectateurs de sentir leurs cœurs se serrer en entendant cette chanteuse qui avait parfaitement compris leurs tourments avec tant de facilité. En l'entendant leur chanter de se libérer, les spectateurs se mirent à sourire d'un sourire plein d'espoir et de confiance. Si ce petit bout de femme était capable de les émouvoir grâce à son chant, c'est qu'elle devait avoir raison. Un homme à l'air sévère se mit à pleurer et son voisin lui serra l'épaule en souriant. L'homme fut le premier à applaudir lorsque la chanteuse s'arrêta de chanter : sans le savoir, Harmony avait réussit à empêcher un homme de rejoindre une branche de la résistance. Les larmes qu'il avait versé l'avait libéré de ses craintes, de ses appréhensions et de ses drames passés et il marcha droit vers la chanteuse pour la prendre dans ses bras, encore reniflant.

« Merci. Votre voix à touché mon cœur. Merci. »

Et il partit, laissant un sourire flotter sur les lèvres de Harmony. Pendant le début du chant, elle avait regardé Frederic et au fur et à mesure, elle avait englobé dans son chant la totalité de son auditoire, donnant au garçon l'impression de faire parti d'un groupe et non plus d'être seul face à l'adversité. Le chant d'Harmony n'était pas à prendre à la légère car une fois qu'on l'avait entendu chanter, on devenait beaucoup plus malléable : elle avait cette faculté d'insuffler de l'espoir en chacun des individus l'entendant et, étrangement, cet espoir était toujours porté vers le gouvernement, bien que les gens soient incapables de s'en rendre compte. Harmony était un véritable poison pour ceux voulant s'opposer au gouvernement, mais comment aurait-on pu s'en rendre compte lorsqu'on la voyait, petit brin de femme capable de donner vie à son chant et d'insuffler espoir et volonté grâce à ses notes ? La blonde s'arrêta devant Frederic, toute souriante.

« Le chant, c'est ma passion et ma raison de vivre. A toi de trouver la tienne : tu en as les capacités alors ne te sous-estime pas. »

Et sans faire dans la politesse, la blonde prit Frederic Host dans ses bras et l'enlaça comme pour lui dire qu'elle ne l'abandonnerait jamais et qu'elle serait toujours là pour lui. Tout comme le gouvernement...

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MessageSujet: Re: J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ Icon_minitime1Dim 16 Fév - 20:37

Save me

    Turn me into someone like you. Find a place that we can go to. Run away and take me with you. Don't let go I need your rescue.

    Frederic préférait l'écouter parler. C'était beaucoup plus simple et ça lui permettait d'enregistrer en même temps et surtout de comprendre toutes les phrases qui sortaient de la bouche d'Harmony. Elle avait pas tord dans un sens. Cent fois il avait ressassé dans sa tête tout ce qui s'était passé. Il en était arrivé à certaines conclusions, à certains enseignements, mais jamais il ne lui serait venu à l'idée de se pointer comme une fleur au quartier Nord avec un bouquet de fleur et des chocolats pour demander pardon. Ca n'avait jamais été une question envisageable. Il ne lui disait pas tout aussi. Harmony ne connaissait pas tous les détails ( et dans un sens heureusement, cela aurait sérieusement pu tacher son monde parfait ) des récents événements. Des tords avaient été faits des deux cotés et des gros. De son coté, des choses pouvaient être réparés mais pas dans celui de Calypso et généralement, c'était cela qui poussait Frederic à rester au chaud dans sa chambre à Weins et à ne pas engager quelque chose. Parce que même s'il allait s'excuser, et d'ailleurs jusque là il n'avait pas trouvé de bonne raison de le faire, il ne se sentait pas de voir la blonde en face sans lui parler de ce qu'il s'était passé et ça allait encore mal finir. Ca allait être un carnage, un deuxième et il avait besoin de temps avant. Pour se reconstruire.

    En l'entendant parler de perte, de remplacement, Frederic se disait qu'ils n'avaient en fait pas du tout la même conception du monde mais aussi pas la même capacité à analyser les autres. Ces derniers temps, lui voyait des ennemis et des vilains partout, à chaque coin de rue, et parfois il n'avait peut être pas spécialement tord. Mais elle, elle lui faisait l'effet d'une Platine poussée à son maximum, à croire que tout était rose, parfait, Gordonesque. M'ouais. Ce n'était pas vraiment son mode de pensée, du coup il avait du mal à se mettre dans son discours. Mais ses paroles le touchèrent. Non, le percutèrent, violemment. Elles rentrèrent dans son crâne. Sans revenir sur le fait que tout ce qu'il lui était arrivé était entièrement de sa faute, ça il avait finit par l'intégrer, mais son discours sur le pardon, sur l'importance des excuses le perturbèrent un peu, voire beaucoup, voire beaucoup trop. Ca allait cogiter dans sa petite tête. La jeune fille semble à l'aise avec les mots qu'elle prononce. Il imagine qu'il s'agit d'un discours tout fait avec des petites variantes, mais il s'en contre fiche. Ce discours lui est pour le moment destiné. Il enregistre ce qu'elle dit et il tente de se mettre à la place de l'autre en réfléchissant de façon posée.

    Cela semble difficile puisqu'eux non plus la même façon de penser. Il a agit à l'instinct, elle a agi après réflexion, tout était visiblement préparé à la seconde même. La scène se rejoue dans sa tête. En fait, ce qu'il a pu du n'a servi à rien, son sort était déjà réglé avant même qu'il n'entre dans la chambre d'hôtel. Il baisse un peu les yeux. Comment est ce que cette fille peut-elle entrer dans sa tête comme ça, trouver le sujet exacte de ses angoisses les plus folles et l'aider à résoudre ses problèmes ? Enfin résoudre, il est évident qu'Harmony n'ira pas changer l'histoire à sa place. Mais en attendant, elle se débrouille pour lui faire comprendre ce qu'il a à faire et ce qu'il a mal fait. Elle aurait un talent fou en psychologue. Franchement, cette fille a le don de lui avoir retourné le cerveau en quoi une heure de temps à tout casser ? Elle est forte. Elle le fait réfléchir de façon correcte en arrivant à le détendre et ils sont peu à avoir réussi cet exploit. Elle lui fait presque penser à son ancienne psychologue à Los Angeles. Il se dit que peut être, il devrait user de son téléphone pour l'appeller. Pour savoir comment elle allait, comment allait ses trois enfants. Son passage d'un an dans la ville de la cote ouest semblait tellement loin maintenant. C'était comme si c'était une autre vie, une toute autre réalité qui n'était pas lui. Une autre identité. Il ne reconnaissait plus le Frederic qui était rentré en cure, qui avait été en séance avec la psy, qui avait lu Laclos à ses heures perdues et surtout qui s'était désintoxiqué loin de New York. La femme qui avait suivi son dossier rirait si elle le voyait maintenant, à se faire analyser par une autre fille qu'il venait à peine de rencontrer.

    Et puis elle continue sur le gouvernement et là Frederic perd un peu de sa concentration, comme à chaque fois. Il n'est toujours pas totalement convaincu de ce que cedit gouvernement va lui apportera. Il le sera quand il le verra, mais pour le moment, croire ou pas, ça ne lui a jamais rien donné. Ni bien être, ni argent, ni source d'apaisement. Il sait quil existe, mais à part ça, il n'a pas l'impression de lui devoir quelque chose. Pour le moment, ce n'est pas le sujet principal de ces questionnements, loin de là. Il écoute de façon distraire, continuant de penser à Calypso. Il sait que la blonde va revenir dans sa tête alors qu'il avait presque réussi à l'en évincer. Des excuses à lui prononcer, il y en aurait. Et des centaines de mots différents pourrait sortir de sa bouche. Il devrait lui écrire. Il serait mort avant d'avant pu la voire dans le Nord. Ou alors lui parler à l'Académie. Mais avant il faudrait qu'il sache quoi lui dire et surtout oublier pendant une minute ou deux tout ce qu'elle lui a fait en retour. Bref. Harmony continue de parler et lui est très impoli de ne plus l'écouter. Il croise les bras et allume une nouvelle cigarette.

    Le goût du tabac lui fait un bien fou. Cette fille lui fait trop de mal au cerveau, il n'a pas l'habitude d'entendre quelqu'un lui exposer ses façons de penser et surtout de les accepter, de les comprendre. Il n'est pas très réceptif à la base. Trop d'informations d'un coup.

    "Tu sais ... J'aime bien la façon dont tu dis les choses. Ils ne sont pas nombreux les gens qui peuvent me faire changer d'avis et tu viens d'entrer dans cette catégorie. Ca serait extrêmement compliqué de t'expliquer pourquoi tu ne peux pas tout comprendre, mais merci de m'avoir ouvert les yeux. Ca fait du bien d'avoir quelqu'un qui peut juger les choses sans pour autant vouloir m'enfoncer une idée dans le crâne. Tu l'as dit, je suis un idiot. Il faut me dire les choses pour que ça aille s’imprégner dans mon cerveau ... Enfin je pense que je comprendrais mieux ce que tu dis demain. La journée a été longue, rude. Et les jours à venir ne s'annoncent pas mieux."

    Il fume en regardant ses cheveux et la pensée futile de savoir s'ils sont naturels lui traverse l'esprit. Comme si c'était la bonne remarque à faire en ce moment. Il la garde pour lui. La jeune fille est chanteuse officielle du gouvernement et elle va chanter pour lui, là maintenant tout de suite. N'importe qui se serait senti veinard, chanceux. Il lui sourit quand elle lui demande son nom. Il ne lui a même pas dit. Quel goujat.

    "Je m'appelle Frederic Host."

    S'en suit une nouvelle tirade et Frederic comprend enfin que oui, il est un être humain sur ses deux jambes qui peut encore faire plein de choses et que sa vie est loin d'être fini comme il a pu le croire ces dernières semaines. Rien n'est encore fini dans cette ville, il y a encore de nombreuses choses à faire. Il laissa sa cigarette se consommer toute seule entre ses deux, captivé par la chanson d'Harmony. Elle a une très jolie voix. Il pense à tout ce qu'elle vient de lui dire. Jamais il ne s'est considéré comme quelqu'un d'exceptionnel. Un fou, certes. Un taré qui s'est cru plus que ce qu'il n'était. Mais il n'avait jamais eu conscience de tout ce qu'il pouvait entreprendre, de tout ce qu'il pouvait changer, de tout ce qu'il pouvait se passer. Il prenait conscience du pouvoir des mots qu'elle chante. Elle a raison. Il se sent presque triste en l'écoutant chanter. Elle le touche en plein milieu du coeur. C'est violent et pourtant la chanson est douce. Cette journée va décidément restée gravée dans sa mémoire. Quel jour sommes nous ? Le 6 novembre. Il note cette date dans un coin de son cerveau et retient son visage. Il se force à esquisser un sourire et tape dans ses mains quand la chanson se termine. Il se sent étrange, bizarre. Comme si on lui avait lavé le cerveau pour le changer, pour enlever toutes les pensées sombres pour lui faire comprendre quelque chose.

    Elle le serve contre lui et machinalement il entoure son bras autour d'elle, lachant sa cigarette au loin. Il ne faudrait pas qu'elle sente le tabac froid. D'habitude il s'en fiche, mais pas là. Il n'a pas envie de lui faire sentir le tabac. Déjà qu'en se collant à lui, il va lui transmettre ladite odeur. Il n'a pas honte d'être contre elle en public, bien au contraire. Elle lui fait du bien, beaucoup de bien. Il soupire.

    "... C'était ... merci. J'ai ... j'ai compris le message. Et tu chantes très bien. C'était super tu ... comment tu fais ? On ... tu penses tout ce que tu chantes, c'est ... J'arrive même plus à parler regardes. J'essaie de te faire comprendre que c'était vraiment superbe, et ça m'a fait comprendre beaucoup de choses. Je vais aller m'excuser auprès de la personne que j'ai blessé et j'espère qu'elle ... comprendra, à défaut d'accepter mes excuses. Et après je reprendrais ma vie en main pour en faire un truc potable. Non, un truc bien. Un truc ... vraiment bien. Et c'est super que tu me fasses comprendre ça. Si je ne t'avais pas croisé, j'aurai jamais eu l'idée, ni surtout l'envie d'aller m'excuser auprès d'elle, ça me semble ... tellement incohérent après ce qu'il s'est passé entre nous. C'était un peu comme une guerre mondiale à notre échelle alors ça va laisser des traces. ... Bref je ... J'arrête de m’apitoyer comme ça."

    Il évite exprès le sujet du gouvernement. Il n'a pas encore l'idée en tête que ce dernier peut l'aider. Il le sait, il l'a enregistré, mais ce n'est pas sa priorité. La première chose qu'il va faire, c'est faire comprendre à Calypso qu'il regrette. Peut être lui acheter un cadeau pour se faire pardonner. Une peluche. Ou des chocolats et des fleurs. Il ne sait pas ce qu'elle aime vraiment. Et il n'a pas les moyens de lui offrir des chaussures. Et puis il ne faut pas éxagérer non plus. Il s'écarte d'Harmony avec l'impression d'être un homme différent du début de leur conversation. Ca fait du bien de connaitre quelqu'un comme elle, elle est simple. Elle ressemble à Alanis dans une version moins doucement folle et admiratrice du gouvernement.

    "Tu devrais ... y aller. Je suis ravi de t'avoir rencontré Harmony Chanteloup et j'espère que je pourrai encore t'entendre chanter. Note ces paroles quelque part, ça va faire un carton. Et ça touchera d'autres personnes que moi."

    Frederic n'est pas le héros d'un film où tout finit bien. Lui, il survit. C'est son truc. Quoi qu'il se passe, il se relève et passe à autre chose. Il avance. Il reprend ses béquilles et continue son chemin, même salement amoché. Aujourd'hui quelqu'un a passé de la pommade sur ses blessures et l'a poussé sur un petit bout de route pour le soulager un peu. Et ça marche. Son genou lui semble un peu plus léger.

Harmony
Harmony V. Chanteloup
Harmony V. Chanteloup
Informations
AVATAR : Allison Harvard

DC : Calypso R. Storm (à privilégier pour les MPs !), Nine Werthem, James J. Miller et Samson H. Hugher

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


CRÉDITS : m.bjs

MESSAGES : 77

Date d'inscription : 15/09/2013


MessageSujet: Re: J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ J'te connais pas mais raconte-moi ta vie ! [PV- Freddie] ▬ TERMINÉ Icon_minitime1Dim 9 Mar - 16:38

Lorsque Frederic lui dit qu'elle l'avait aidé mais qu'elle ne pouvait pas tout comprendre de son histoire, Harmony hocha la tête d'un air joyeux.

« Je ne suis pas Dieu, tu sais ? Évidement que je ne sais pas tout : je suis humaine et moi la seule chose dont je suis sûre et certaine c'est que tu as un avenir magnifique qui t'attends. Relèves-toi et reprends ton chemin : ton existence n'en est qu'à son commencement ! »

Harmony ne pouvait pas tout savoir et elle n'en avait même pas envie. A quoi est-ce que ça lui aurait servi de tout savoir sur tout ? Il n'y aurait plus rien à découvrir et la vie en deviendrait mortellement ennuyante. La blonde était d'ailleurs complètement incapable de garder un secret pour la simple et bonne raison qu'elle ne voyait pas l'intérêt de cacher des choses. Pourquoi dissimuler des choses alors que le monde était si gentil ? Harmony, elle, n'avait rien à cacher et elle ne savait même pas ce que le mot mentir voulait dire. A quoi servait de mentir après tout ? Ça n'apportait rien et, au contraire, c'était reculer pour mieux tomber. Le mensonge ne disparaissait jamais totalement et à force de mentir, on finissait par s'empêtrer dans des lianes de plus en plus couvertes de piquants jusqu'à ne plus pouvoir s'en débarrasser. Le mensonge n'était jamais une solution puisqu'il amenait sans cesse plus d'ennuis. Que le Monde serait plus simple si les mensonges n'existaient pas.
Harmony termina sa chanson, le cœur battant à tout rompre. Chanter la mettait toujours dans tout ses états : elle se sentait comme traversée par toutes les émotions de son public. Elle ressentait tout son environnement : elle sentait la tristesse de l'homme assis sur un banc, la joie de l'enfant au premier rang et la confiance de la mère la regardant. Toutes ces émotions et tout ces sentiments traversaient Harmony et elle les ajoutait à la chanson. C'était peut-être ce qui rendait ses chansons si vraies, si puissantes. Harmony avait cette capacité à ressentir les émotions de son public et à les chanter si bien que tous se sentaient touchés, concernés. Harmony ne se contentait pas d'ouvrir la bouche pour sortir un son mélodieux, non. Elle, elle vivait la chanson jusqu'au bout. Chacun des mots qu'elle prononçait et des intonations qu'elle mettait étaient vécu à fond. Si elle chantait la joie, elle ne se contentait pas de simples mots joliment entortillés pour la décrire, elle la vivait en direct et, ainsi, les mots venaient d'eux-mêmes. Si elle n'avait pas eu la chanson, Harmony n'aurait sans doute pas survécu car pour vivre, elle avait besoin de sentir les émotions et les sentiments la traverser et cela, seul le chant pouvait y parvenir.

« ... C'était ... merci. J'ai ... j'ai compris le message. Et tu chantes très bien. C'était super tu ... comment tu fais ? On ... tu penses tout ce que tu chantes, c'est ... J'arrive même plus à parler regardes. J'essaie de te faire comprendre que c'était vraiment superbe, et ça m'a fait comprendre beaucoup de choses. Je vais aller m'excuser auprès de la personne que j'ai blessé et j'espère qu'elle ... comprendra, à défaut d'accepter mes excuses. Et après je reprendrais ma vie en main pour en faire un truc potable. Non, un truc bien. Un truc ... vraiment bien. Et c'est super que tu me fasses comprendre ça. Si je ne t'avais pas croisé, j'aurai jamais eu l'idée, ni surtout l'envie d'aller m'excuser auprès d'elle, ça me semble ... tellement incohérent après ce qu'il s'est passé entre nous. C'était un peu comme une guerre mondiale à notre échelle alors ça va laisser des traces. ... Bref je ... J'arrête de m’apitoyer comme ça. »

Harmony sourit et sautilla sur place, comme une enfant.

« Rien n'est dû au hasard ! Si nous nous sommes croisés, c'est que le destin le voulait ainsi et je suis ravie d'avoir pu t'aider ! »

Si Harmony croyait en Dieu ? Absolument pas. Elle ne pouvait même pas comprendre qu'on puisse croire en une identité vieille de 2099 ans et plus et qui, en plus, passait le plus clair de son temps accroché sur une croix... Non mais franchement : comment est-ce que ce fichu Jésus pouvait aider qui que ce soit avec les doigts et les pieds coincés contre un bout de bois ? Si Jésus n'était même pas capable de bouger pour aider ses croyants, comment est-ce qu'on pouvait imaginer que son paternel pourrait faire mieux ? Après tout tel père tel fils, hein... Si le père de Jésus n'était même pas capable de décrocher son fils et de lui désinfecter les plaies, il allait finir par attraper le tétanos !, comment est-ce qu'un des deux pourrait prendre soin des vivants ? Heureusement, Gordon était là pour prendre soin d'eux ! Si Gordon n'avait pas pris les rênes, on serait encore en train d'attendre que Papa-Jésus trouve comment arracher ces foutus clous.

« Si tu ne penses pas ce que tu chantes, tu n'arriveras à rien et ton chant ne sera qu'un ensemble de mots sans intérêt. A partir du moment ou tu ressens et transmet ce que tu chantes, les mots s'assembleront d'eux-mêmes et ton public pourra comprendre ce que tu veux exprimer. Quand on parle, c'est la même chose. N'essaye pas de faire de belles phrases en réfléchissant à autre chose : dis ce que tu ressens, ce que tu penses et ne t'occupe pas de les mettre en forme. Si tu dis autre chose que ce que tu penses, l'autre s'en rendra immédiatement compte. Il vaut mieux perdre ses mots et prendre le temps de les chercher plutôt qu'en utiliser trop et n'importe comment. »

Les excuses n'étaient valables que lorsque la personne les prononçant les pensait réellement. C'était facile de sortir une phrase toute basique et d'attendre que l'autre l'accepte comme une excuse mais c'était se leurrer si on pensait vraiment être pardonné par ce moyen. Les excuses devaient être vraies et on devait sentir qu'elles venaient du cœur et non pas du cerveau.
Frederic s'en alla et Harmony le regarda partir en boitant. La blonde se demanda ce qui lui était arrivé : est-ce que ça avait quelque chose à voir avec cette amie qui ne lui avait pas pardonné quelque chose ? Harmony haussa les épaules, chassant ainsi ces questions sans réponses, et s'accroupit pour arriver à la hauteur d'une petite fille qui la regardait avec des grands yeux émerveillés.

« Mademoiselle Chanteloup ! Ha enfin je vous retrouve !! »

Harmony tourna la tête pour voir son garde-du-corps fendre la foule pour arriver à son niveau. La blonde se leva et le regarda reprendre son souffle.

« Ho vous êtes là, je me demandais où vous étiez passé ! »

Le garde-du-corps ne dit rien, se contentant de la regarder comme s'il avait affaire à une folle. C'était lui qui avait courut partout pour la retrouver pendant qu'elle faisait joujou avec la foule, merde !

« Vous allez êtes en retard, il faut y aller. »
« Ha... bon eh bien allons-y ! »

Après avoir dit au revoir aux gens l'entourant et après avoir remercié chaleureusement les musiciens, Harmony s'en alla en sautillant joyeusement. Ce soir elle allait chanter. Il faudrait qu'elle pense à inviter Frederic la prochaine fois qu'elle le verrait !




RP terminé

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