« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. » — Balzac

Avant tout je voudrai vous féliciter pour cette merveilleuse phrase. Je la trouve totalement extra, magique, parfaite, digne d'être sur ma fiche en fait. Cependant j'aimerai dire que certaines fois il n'y a qu'une seule et unique histoire, comme dans le cas des gens simples, comme dans mon cas. Tant mieux d'ailleurs, j'avoue avoir la flemme d'écrire deux histoires différentes alors je ne vous en conterai qu'une et j'espère qu'elle vous plaira... En fait qu'elle vous plaise ou non ce n'a pas vraiment d'importance, la seule chose qui compte c'est que je m'amuse à l'écrire.

Je suis née à côté de New York, dans une banlieue dont le nom n'a pas d'importance... oui je sais je vous ai dit que j'étais née dans la ville... mais je n'ai pas le droit de mentir ? De me la faire un petit peu ? Parce que "hey les gars chuis New Yorkaise" c'est largement mieux que "euh.. je me... présente... je suis née... je suis née... je suis..." bon tais-toi tu te répétes... Excusez-moi je m'éloigne encore une fois de notre fil d'Ariane qui nous ménera à la fin de mon histoire, et qui sait comme ce fil est miraculeux!

J'aimerai parler jusqu'à ce que vous en ayez marre, parlez jusqu'à ce que le soleil se couche et qu'il se relève, parler aussi longtemps que je vivrais... D'ordinaire je n'aime pas parler. Je préfère penser. Mais là vous lisez alors on s'en fiche que ce que j'écris je le crie à voix haute ou que je le pense simplement très fort. Oh Milady que vous avez un beau teint de pèche... Ca n'a pas de rapport... Mais j'étais en contemplation de mes rideaux, si vous savez comment les voir me soulage... Surtout que c'est ma mère qui les a cousu, c'est elle qui les a faits, elle qui en a pris soin... un peu comme elle a pris soin de moi quoi... Oui je me compare à un rideau, mais c'est mieux que de ce comparer à un canard en plastique... même si je pense que faire un rideau et faire un enfant n'est pas similaire...

Ma mère prit soin de moi comme elle put... Mon père quant à lui... Et bien je n'ai pas de père... Non vous ne comprenez pas ! Je n'insinue pas que j'ai été créé par un OVNI... simplement que mon père est parti lorsqu'il a su ma mère enceinte... Faut dire qu'ils étaient jeunes ces cons... Avoir un gosse à 17 ans vous imaginez un peu ?!? C'est comme si moi j'avais eu ma première boite de chimie en sortant du ventre de ma mère... Alors la pauvre au bout de cinq ans, marre de devoir toujours s'occuper de moi elle sortit et me laissait seule quelque nuit... Au bout de dix ans elle ne ressemblait plus à rien, elle m'aimait toujours certes, mais elle était toujours triste et je devais lutter de plus en plus pour la faire sourire. A quinze ans c'est moi qui m'occupait d'elle... Quinze ans c'est l'année aussi où je commençais à ne vivre que dans mon monde composé de boîtes de chimie, de calculs compliqués et d'un ordinateur ultra performant. Je devins intelligente, démontais et remontais des machines, créait divers matières avec ma chimie, mais surtout j'avais hate d'apprendre. J'avais une soif de savoir qui fit que très vite je ne pouvais que dormir deux heures par nuit, le reste du temps je faisais des recherches.

Le fait que pour mon age je sois si "intelligente" inquiéta les autorités qui décidèrent d'un commun accord de m'envoyer à Weins. Ils se sont sans doute dit qu'une folle d echimie peut faire progresser certaines choses... Je n'en sais rien, mais je maudis le jour où ils m'ont rencontré. Peut-être est-ce parce que je souffrais de solitude

Certaines personnes diront que je suis folle, d'autre que je suis simplement dérangée, certains encore prendront ma défence en criant : cette fille je la quiffe... Mais la plupart me tortureront. Oui le gouvernement, quel gouvernement, ayant vent de mes agitations décida de m'envoyer dans cette école weins quelque chose... Mon manque cruel de sociabilité, ma façon de répondre en cours, mon cerveau plus développé que le leur me conduit directement au groupe des souffres-douleur... Quelle académie idiote...