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Fragile comme la rose. |OS|
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MessageSujet: Fragile comme la rose. |OS| Fragile comme la rose. |OS| Icon_minitime1Lun 29 Aoû - 22:16



    Ses yeux vacillaient devant lui. Il avait un verre d'alcool à la main, mais il le tenait à peine. Les lumières bougeaient, la musique n'avait plus de son. Aucun objet ne semblait à sa place. Rien n'allait. Il ferma les yeux et se força pour les rouvrir. Il avait laché son verre. Ca n'allait pas. Ca n'allait pas du tout.

    Réfléchis Frederic, réfléchis. Tu t'es piqué combien de fois depuis que tu es levé ? Une fois ce matin avant de partir en cours. Une fois pendant le cours de littérature, qu'est ce que je pouvais bien foutre à ce cours d'ailleurs. Une fois en rentrant des cours. Et après, je ne sais plus. Réfléchis, réfléchis. Compte. Laisse moi ... Fous moi la paix . Fred ! Allez ! Compte ! Dis moi combien ! J'en sais rien ... Tu fais pitié. Tais toi. Tu t'es vu ? Sale drogué. Salopard. Dépendant. Tais toi. Incapable de tenir un verre dans une main. Incapable de tout. Comment peux-tu espérer protéger Calypso et Heather comme ça ? Tais toi. Il faudrait dix gars comme Sansom pour te sortir de là. T'as pensé à lui ? C'est comme ça que tu le remercies ? Tais toi. Tu devrais crever. Tu foutrais la paix à tout le monde. TAIS TOI. Ferme là. Tu me fatigues.

    La tête de Frederic tournait et il dut se retenir au mur pour ne pas tomber. Ses jambes tremblaient. Il gémit et tomba quand même à terre.



    Il toucha sa gorge et se força à respirer. Il se sentit basculer à terre. Quelqu'un tambourinait à la porte. Il entendit des cris. Calypso. Sa déesse à lui. Il devait ouvrir, la prendre dans ses bras pour être sûr qu'elle allait bien. Il tendit la main vers la poignée. Il avait mal partout. Il se sentait mal. Il n'arrivait pas jusqu'à la porte. Il inspira.

    T'es en train de faire une overdose Freddie, j'espère que t'en a conscience. Tais toi, et aide moi à ouvrir la porte. Tu t'es foutu dans la merde tout seul, sors-toi en maintenant. Tout seul. J'y arriverai pas ... Aide moi. Non. S'il te plait. Non. Je suis toi Frederic, je n'existe que dans ta tête. Aide moi, ouvres la porte ... Elle est derrière, elle attend ... Aide moi. Débrouille toi.

    Les doigts de Frederic touchèrent la poignée de la porte. Il eut un sursaut, se releva et s'aggripa à elle. Il ne devait pas tomber. Non, il n'était pas en train de faire une overdose, il allait très bien. Il entendit un nouveau cri. C'était un cri ou un murmure ? Il ne savait plus. Il tourna la poignée et eut juste le temps de voir des cheveux blonds. Ah, c'était donc un murmure ...



    Il rouvrit les paupières une éternitée après. Tout était blanc autour de lui. Tout était blanc, sombre et vert. Il entendit la voix de sa mère. Il ne savait pas ce qu'il se passait. Il savait juste qu'il avait besoin d'héroïne. Sa main tremblait et il avait mal partout. La douleur arriva à son cerveau et il hurla. Il hurla comme le dingue qu'il était. Cette fois, ça y était. L'Autre avait eut raison, il avait bel et bien fait une overdose. Il entendit vaguement le mot méthadone et soupira en sentant une piqûre. On lui faisait couler quelque chose dans les veines. Alors pourquoi la sensation ne venait-elle pas ? Pourquoi se sentait-il si vide ?

    Il était dans un hôpital. Et il apprendrait plus tard que les médeçins avaient comptabiliser sept piqûres dans une période de vingt quatre heures. Oui, une overdose, c'est violent. Il saurait aussi auprès qu'il s'était écroulé dans les bras de Calypso, qu'elle avait appellé les secours, puis sa mère. Qu'il était resté dans le coma pendant près de deux jours et que, d'un point de vue hospitalier du terme, il était actuellement en période de sevrage.

    Sur le moment, il n'avait pas compris.

    Il s'était rendormi et avait de nouveau sombré dans le coma pendant quatre jours. Les medeçins avaient alerté sa mère, lui disant qu'il y avait des chances pour qu'il ne se reveille pas. Ce que Madame Host ignorait encore, c'était qu'une démarche administrative pour faire rentré Frederic en cure de désintoxication était en cours.

    Le meilleur établissement se situait à Los Angeles. C'était un centre réputé, d'exellente qualité et qui possédait un service spécial mineur, même si les dix huit ans du jeune Host approchait.



    Ouvre les yeux. Non. Fous moi la paix, tu ne vois pas que je dors ? Ca fait trop longtemps que tu dors. Reveilles toi Fred. Non. Je suis mieux quand je ferme les yeux. Au moins je n'ai pas mal. Ta mère t'attends. Calypso, Heather, Samson. Aidan, Gale, Evangeline, Golden, Allegra. Tu vas les laisser tomber ? Tu t'étais promis de reconvertir Edward. De faire des nouvelles découvertes avec Tristan. De coucher encore avec Charlie. De revoir Adam. D'aller faire un tour du monde. De te réconciller avec tes profs, d'aller faire chier les flics. T'as oublié ? Non. J'ai juste pas envie. Lèves toi et dépêche toi. Tu perds ton temps, allongé sur ton lit d'hôpital. Et ta vie qui défile, tu t'en fous ? Laisse moi dormir. Je n'ai pas envie de retourner dans la réalité. Elle est trop dure pour moi. Je suis facile, faible, fragile, je suis Frederic tu sais. Moi, je ne suis pas grand chose. Justement. Tu peux changer. Il faut juste que tu ouvres les yeux et que tu respires. Et elle ? Calypso ? Elle s'en remettra. Heather aussi. Elles ne demandent qu'à te soutenir. Je parlais de Madame Poudre Blanche. Tu peux entamer une procédure de divorce si tu le veux. Tu crois ? Oui. Je ne sais pas si je veux. Je l'aime tu sais. Je sais. Mais pas elle. Elle te trompe avec le monde entier. Mais moi je l'aime. Elle và te tuer. C'est déjà fait. Alors ouvre les yeux et tue là une bonne fois. Je ne vais pas y arriver. Mais si. Ta mère, les médeçins, tes amis, ils vont t'aider. Je ne sais pas. Allez, ouvre les yeux.

    L'Autre avait raison, en fin de compte.



    Los Angeles est une ville magnifique, mais elle ne vaut pas New York. A Los Angeles, on ne peut pas se promener dans la rue sans croiser quelqu'un que l'on connait. A New York, tout le monde se connait. Frederic avait eu peur, au début. Il était le plus genre parmi les quinze autres de son groupe. Deux filles souvent, de plus de quarante ans. Les plus près de son âge avaient trente deux et vingt six ans. Ce n'était pas plus mal, cela changeait. Frederic au début, ne comprit pas pourquoi il était là et refusait tout soin. Il ne parlait à personne.

    Puis, un matin, il se reveilla et comprit qu'il allait falloir changer. Il était en cure de désintox, il devait changer. Et surtout, l'Autre était de moins en moins présent dans sa tête. Il souriait plus, devenait grand et parlait à d'autre personnes, leur disant qu'être jeune, riche et drogué, c'est alarmant. Souvent, il avait envie d'en sortir pour recommencer. Il ne le faisait jamais.

    Tu vois, t'as fini par y arriver. Eh, c'est pas fini. Tant que tu seras là, ce ne sera jamais fini. Et je suis différent moi. Comment ça ? Jane, la femme de mon groupe, a 56 ans. Sa vie est foutue. Pas la mienne. J'aime quand on résonne comme ça ? On ? Y a pas de on. Toi, je dois te tuer pour être tranquille. Fous moi la paix, et là j'irai mieux.





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