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It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS
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MessageSujet: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Dim 23 Juin - 2:29


Sortir, sortir, sortir, il fallait sortir. Depuis quelques temps déjà cette pensée hantait l'esprit d'Evangeline. Elle n'en pouvait plus d'être à l'académie, de suivre des règles et de devoir aller à des cours miteux, de faire croire qu'elle était une gentille fille qui allait gentiment se faire lobotomiser. Et puis quoi encore, autant se trancher les veines avec un couteau ou traiter Caly de « pute ». Pensez-vous sérieusement qu'il soit aisé de vivre dans une académie telle que celle de Weins. N'exagérons rien non plus. L'académie a des lois qu'on se doit de respecter et Evangeline ou Calypso n'excluait pas à la règle. Non en réalité tout ceci n'était qu'un énorme plateau de jeu avec de multiples règles que personne ne connaît vraiment. Certes Calypso Storm dirige le quartier Nord avec une poigne de fer et Jason effraie le quartier Sud avec un sourire rouge, mais il existe d'autres entités beaucoup plus haute que ces deux-là. Evidement les petits Platines se ruaient vers Gordon le Magnifique sans même savoir exactement à quoi il ressemblait, s'il était beau et si ce n'était pas juste un idéal totalement stupide. Evangeline ne comprenait pas ses amoureux transits d'un fantôme. Parce que oui Gordon est un fantôme. Bien sûr la cheerleader n'était pas stupide et n'allait pas se mettre tout le monde à dos que ce soit les plomb ou les platines ou même les Zinc.  Si on y réfléchissait bien tant qu'elle restait une gentille Zinc, elle n'aurait rien à craindre d'autant qu'elle faisait partie à quelque chose près de l'élite et de l'entourage de la reine. Tout le monde savait très bien qu'Eve n'avait pas la langue dans sa poche et quiconque la défiait s'en mordait les doigts même cette plomb là Spencer je ne sais quoi ou encore l'innocente Alanis Pendcastle. Méchante Evangeline ? Non pas vraiment. Réaliste. Qui pouvait l'aimer ? Adam Gregson, son charmant petit ami du moment ? Frédéric Host, ancien sex friend et indésirable ? Heather sa meilleure amie qu'elle adore, mais jalouse l'une de l'autre ? Calypso, amie fidèle, future Platine ? Rebecca ami et rivale ? La liste de ses victimes seraient plus longues que celle de ses amis. Oui se débrouiller seule c'est toujours ainsi qu'elle avait fait et pour le moment avouons le ça lui avait plutôt bien réussit. Tu ne t'approches pas de personne de dangereux avant de savoir ce dont il est capable, tu ne traumatises personne tant que tu ne sais pas par qui il est protégé, tu ne t'attaches à personne sauf si tu ressens une protection de sa part. Evangeline avait été une personne tellement naïve avant de se rendre à l'académie que passé de sa petite ville de Denver à New York une grande ville bourré de crimes, lui avait ouvert les yeux sur l'enfer du monde.

Mais quand tu rentres à l'académie Weins tu n'en sors pas indemne. Soit tu attends sagement tes 25 ans pour disparaître probablement liquider ou expédier sur une île déserte où tu dois combattre les autres pour survivre. Soit tu te laisses faire par les mains expertes des professeurs robots lobotomiseurs de cerveau. Stupide monde. Il lui fallait pour une fois ravaler sa petite fierté et demande de l'aide à quelqu'un, et ce peu importe que ce soit un plomb, un clown taré ou un professeur moralisateur pas discret. Ho oui lui, ce cher monsieur Manesse, professeur de langue, seule matière qui ne semblait pas vous vouloir du mal. Et pourtant imaginez vous assit dans une pièce, devant vous un bureau de bois. Vous tapez lentement du stylo sur la table ce qui fait un bruit très parasitant et d'un coup vous vous rendez compte que votre professeur est passionnant, que parler une langue devient intéressant surtout quand vous sentez à travers les mots, des phrases dotées de sens : de sens libérateur. Ho oui ce cher monsieur Manesse. Il n'était plutôt pas mal, pour tout avouer, mais ce n'était pas le but de l'intérêt d'Evangeline pour cet homme.

S'habillant comme elle n'avait probablement jamais l'habitude, soit d'un jeans, de talons compensés et d'un t-shirt blanc, et profitant que les élèves soient tous, absolument tous dans leurs classes ou dans leur chambre, elle se glissa dans les couloirs. Ces talons ne faisaient pas autant de bruit que d'habitude elle le savait et elle voulait avoir une démarche féline pour ne pas se faire surprendre par un membre de l'académie qui la redirigerait vers on ne sait où. Le bureau de monsieur Manesse se trouvait à l'opposé des chambres et ce ne fut donc qu'après disons une bonne dizaine de minutes qu'elle arriva enfin devant la porte qui portait l'inscription du professeur de langues. Elle ne prit même pas la peine de frapper, elle entrouvrit la porte de manière a glissé sont corps svelte dans l'ouverture.  Evangeline se tenait là et observait Roger Manesse qui semblait ne pas l'avoir entendu. La jeune fille eu un sourire. Elle tata derrière elle pour toucher la poignée et elle ferma la porte avec un petit mouvement vif qui émit un petit bruit qui fit se retourner le professeur dans sa direction. Elle baissa le rideau qui recouvrait la vitre du bureau afin de ne pas être dérangé. N'importe qui dans l'établissement aurait pensé à une seule chose venant d'Evangeline Hopskin : elle veut coucher avec son professeur. Les gens avaient fait d'elle une réputation de garce et de prostitué avec laquelle elle jouait. Ho bien sûr tout le monde à un bon fond qui se cache, même la pire crapule qui prétend ne rien ressentir. Mais la haine, le pouvoir, l'excitation et tous les sentiments négatifs ne sont-ils pas des sentiments quand même. Ne prétendons pas ,ne rien ressentir. Quoi qu'il en soit le professeur semblait perplexe de voir l'une de ses élèves arriver comme ça.

« Bonjours professeur, belle journée n'est-ce pas ?

Elle se dirigea vers la fenêtre et regarda à travers les stores, certains sportifs se dépassant et s'imaginant être les plus beaux du campus. Foutaise. Evangeline laissa glisser son regard vers la bibliothèque du professeur et observa les titres. Après quelques minutes elle s'exprima à nouveau :

« Vous vous demandez sûrement pourquoi je suis là non ?

Elle exécuta un demi-tour pour jeter son regard sur le professeur. Elle avança un peu et s'installa sur le bureau, même s'il y avait des papiers dessus. Elle attendait une réaction quelconque du professeur pour que le jeu, même s'il était important pour son futur, soit intéressant.

 
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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Lun 24 Juin - 19:54



      Les journées finissaient mais il ne partait pas. C’était ainsi depuis quelques jours. On ne l’avait jamais vu si présent à l’Académie. Et il ne savait pas vraiment ce qui le poussait à travailler là plutôt que chez lui. Evidemment, il était très concentré et ne voulait pas avoir sa fille dans les pattes pendant qu’il préparait son prochain cours. Il regardait d’un œil discret le règlement qu’on lui avait imposé. Il n’y avait pas grand-chose, à croire que le directeur ne s’y connaisse pas beaucoup en langue. Le seul programme se réduisait à : il faut qu’ils sachent parler, et qu’ils sachent que notre langue est la meilleure. Ce n’était pas difficile, il suffisait de montrer aux élèves ces insurmontables difficultés pour qu’ils soient déjà las d’apprendre plus longtemps. C’était ce qu’il faisait, autrefois. Et il montrait toujours les difficultés. Mais à présent, il devait aussi faire en sorte de les intéresser. Il fallait qu’il les instruise, qu’il leur donne le pouvoir de découvrir la littérature étrangère. Il n’y avait rien de tel pour retrouver le sens de la liberté : la littérature. Mais elle avait un peu trop disparu de ce pays. Pour la leur donner, encore fallait-il qu’il fouille au fin fond de sa mémoire. Heureusement qu’il avait appris certains textes par cœur, pendant sa jeunesse… Il prit un stylo. Il avait récupéré un ordinateur, bien sûr, mais n’importe qui aurait pu pirater. C’était trop dangereux. Il devait être sûr de son texte avant de prendre le risque de le dévoiler. Il commença par écrire ce dont il se souvenait, en allemand : « Nous nous réjouissons et nous nous amusons comme on se réjouit ; nous lisons, voyons et jugeons en matière de littérature et d’art comme on voit et juge ; mais nous nous retirons aussi de la « grande masse » comme on s’en retire ; nous trouvons « révoltant » ce que l’on trouve révoltant. » Il s’arrêta. Pouvait-il proposer cet exercice de traduction ? Il n’avait qu’à prétexter un travail sur la façon de traduire le neutre. C’était bien ce qu’il comptait faire. Il nota au-dessus: « La dictature du on. Heidegger » Mais c'en était peut-être un peu trop. Le mot dictature était à bannir. Pour Heidegger, il ne devrait pas y avoir de problème, personne n'avait dû en entendre parler depuis des années. Il barra le titre. peut-être fallait-il l'appeler autrement... Le on-même. C'était une autre façon de dire, mais il risquait d'avoir besoin, pour leur faire comprendre cette formule, d'entrer dans des explication métaphysiques largement interdites.

      Alors qu’il était particulièrement concentré, un bruit le fit lever la tête, et il eut la surprise de trouver là une élève qui s’adressa directement à lui et vint s’installer sur son bureau. ♫ Bonjour, mademoiselle… ♫ Il avait oublié son nom. De toute façon, il oubliait le nom de tout le monde, elle ne lui en voudrait certainement pas. Pourtant, il croyait reconnaître cette élève qui n’allait jamais à aucun cours autre que le sien. C’était possible. Enfin, il ne savait pas vraiment si elle n’allait jamais en cours, mais ses collègues s’en plaignaient tout le temps. Peu importait, il n’était pas sûr de lui quoi qu’il en soit. Par prudence, il fit discrètement glisser la feuille sur laquelle il était en train d’écrire sous son bureau. Il n’avait pas encore revu le texte. Cette élève n’était que Zinc, mais il y avait toujours des risques. ♫ Euh… oui, sans doute. Vous auriez au moins pu frapper. ♫  Il n’avait grand-chose d’autre à lui dire. Il essayait d’être gentil avec tout le monde, mais les élèves malpolis lui cassaient la tête. Il se leva pour être à sa hauteur. Elle n’allait pas non plus le regarder de haut, tout de même. D’un autre côté, les élèves qui se rebellaient le plus ici et qui se pensaient supérieurs à l’Académie toute entière étaient peut-être exactement ceux dont il avait besoin. Alors, contre toute attente, il lui proposa : ♫ Vous voulez un café ? Comme vous êtes installée… je suppose que vous allez rester là un petit moment.♫ Il se dirigea pour s'en préparer un. Il ne parlait pas aux élèves sans café. En plus, il avait besoin de se tenir réveillé, il aurait du travail cette nuit. Avec son nouveau programme, il était obligé de travailler ses cours du jour pour le lendemain. ♫ Alors, en quoi puis-je vous être utile ? ♫


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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Mer 3 Juil - 16:04

Evangeline adorait embêter le monde et surtout faire croire des choses à certaines personnes. Le professeur ne serait pas crédule vu ce qu'il leur donnait à faire parfois comme exercices innocents aux premiers abords, mais qui recelait beaucoup plus de symbolique qu'il n'y paraissait. Lire ? Ce n'était pas vraiment fait pour Evangeline sauf les histoires où il arrive tellement de choses à une personne que cela en devient amusant. Oui le malheur des autres peut faire sourire parfois. Certains expriment de la pitié d'autres, de la compassion ou de l'empathie, mais le mieux tout de même c'est de ressentir du plaisir à lire tout ça. N'est-ce pas le but de la lecture. Evangeline balançait ses jambes d'avant en arrière tandis que d'un regard elle voyait le professeur un peu perturbé de la voir ici. Une pensée la traversa. Savait-il qui elle était ? Savait-il qu'elle était une cheerleader qui faisait le mur régulièrement et qui avait le plaisir d'être dans l'entourage de Calypso ? S'il ne le savait pas, ce serait d'autant plus marrant pour le jeu, car elle pourrait être qui elle voulait devant lui. Mais si elle lui parlait de ses projets et qu'il ne connaissait pas ses relations et qu'il se mettait à parler de tout ça à une mauvaise personne ? Il valait mieux lui dire non ? Ou alors la solution serait de lui faire promettre de ne rien dire s'il acceptait son offre. Le professeur lui reprocha de ne pas avoir frappé. Evangeline eu un petit sourire et continua son balancement un peu plus rapidement de sorte qu'on entendait un petit bruit sourd contre le bois du bureau. La jeune brune avait toujours adoré les bureaux des professeurs, car ils reflétaient parfaitement l'esprit de la personne tout comme cela se fait avec la chambre d'un adolescent. Son propre chez soi.

«  Mais pourquoi frapper ? C'est tellement plus intéressant d'arriver par surprise et puis je ne vois pas ce que cela aurait changé. Dit-elle avec malice avant de se rendre compte qu'il lui fallait avoir les bonnes grâces du professeur. Si cela vous a dérangé je m'excuse.

Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas amusée à être ce qu'elle faisait le mieux : parler. Ho bien sûr elle était très douée dans ce qui concernait faire l'amour et c'était une action des plus palpitante, mais pourtant sortir sa langue de vipère de sa poche semblait tout autant plaisant que de coucher avec un homme (ou une femme pour ceux qui aiment). Evangeline jeta un nouveau coup d'oeil sur les papier sur le bureau dans l'espoir peut-être de trouver quelque chose d'intéressant. Ah oui le chantage c'est bien cela aussi. Et elle avait de quoi faire avec monsieur Manesse. Ce dernier lui proposa un café. Cette mixture noirâtre n'était pas du coup d'Evangeline qui préférait largement un bon thé ou une tisane, mais cette préférence était loin d'égaler celle de l'alcool ou du bon Irish cofee. Elle déclina l'offre. La jeune brune ne pouvait s'empêcher de sourire, car elle savait très bien que le professeur attendait qu'elle explique les raisons de sa venue. Il ne tarda pas à poser la question. Evangeline se demanda si elle devait jouer carte sur table pour être sûre d'être comprise ou bien si elle devait encore jouer avec monsieur Manesse. Un manque de respect pourrait lui coûter beaucoup, mais Evangeline semblait ne rien avoir à craindre. Elle pensa au psychologue qu'elle n'avait jamais rencontré. Elle aurait pu aller lui parler de ses problèmes parentales, mais alors que son père était réellement mort sa mère était en quelque sorte morte psychologiquement pour Evangeline.

« Vous n'êtes pas patient, vous pourriez attendre qu'on fasse les présentations peut-être ? Fit-elle.

Elle arrêta son balancement, commençant en avoir mal aux pieds à force et posa ses talons sur le sol. Elle se tourna vers le professeur qui tenait une tasse de café dans la main.

« Bien bien je m'appelle Evangeline Hopskin et comme vous avez remarqué ou peut-être pas, je suis une de vos élèves assidue à partir du moment où j'arrive à me lever. Quoiqu'il en soit j'ai besoin de vous.

Laissant un peu d'intrigue. Oui un besoin ça peut être un besoin pour réussir dans les langues même si Evangeline parle bien espagnole, à quelques notions de français et se débrouille en allemand. Les langues c'est vraiment intéressant vous savez contrairement à d'autres matières comme les mathématiques. Elle passa sa main dans ses cheveux bruns. Maintenant on passe à la partie la plus difficile à expliquer.

«  Je sais très bien ce que vous essayer de nous apprendre en cours. Ho oui vous serez peut-être content de savoir qu'au moins une de vos élèves comprend tous vos exercices. Et leurs sous-entendus.

Elle voulait être sûre que Monsieur Manesse comprenne où elle voulait en venir. Oui il était clair qu'Evangeline voulait une liberté qu'elle n'avait pas encore et si les langues et la littérature pouvaient l'aider à s'en sortir elle le saisirait. Cependant, si cela ne pouvait pas l'aider plus que cela elle ne voulait pas exposer son plan. Elle s'approcha à pas feutré de monsieur Manesse attendant patiemment une quelconque réactions de sa part.  
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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Jeu 11 Juil - 15:42





      Il y avait sans doute que des mauvais côtés à la dictature. Alors pourquoi tout le monde plongeait dedans de cette façon ? Pourquoi étaient-ils tous d'accord ? Pourquoi ne voyaient-ils pas que l'enfer tombait sur eux ? Il devait bien y avoir quelque chose. La tranquillité, peut-être. C'était dur de se révolter, et il était le premier à le savoir. Mais deux hommes n'osant se révolter contre la tyrannie d'un seul, voilà qui était de la lâcheté. Que dire de milliers de personnes qui laissaient cet homme unique les diriger ? Il n'y avait rien de bon ici. Il y avait des morts, des disparus. Il y avait une école qui semblait enlever les enfants et les retourner contre leur propre famille. Roger en était sûr: un jour, sa fille en viendrait à le dénoncer. Si elle mettait les pieds ici. Mais cela n'arriverait jamais tant qu'il serait en vie. S'ils voulaient lui enlever sa dernière forme de liberté, il faudrait d'abord le tuer. Et pourtant, même lui songeait que, parfois, la dictature ne pouvait pas faire de mal. Elle ne pouvait que rapporter un peu de discipline dans ce monde. La discipline... Il en rêvait. il ne pouvait qu'en rêver,e n tant que professeur. Des élèves qui arrivent à l'heure, suivent les cours et disent bonjour lorsqu'ils nous voyaient dans les couloirs. S'il se concentrait là-dessus, il pouvait lui arriver d'imaginer combien ce serait facile si tous ses élèves étaient des Platine. Il n'y aurait pas, comme il avait justement en face de lui, quelqu'un qui viendrait dans son bureau sans frapper et se réjouirait de cet exploit. Il soupira bruyamment entendant son invitée surprise répondre et s'apprêta à la virer de son bureau immédiatement, mais elle eut alors la bonne idée de s'excuser. ♫ Oui, vous m'avez dérangé. Je vois que vous séchez aussi les cours où l'on vous apprend à respecter vos professeurs. ♫ Finalement, peut-être allait-il quand même la mettre à la porte. Et parler de son cas à ses supérieurs. Il n'avait pas envie de s'allier avec les autres, il était contre eux. Il avait envie de penser que le sort des élèves ne le regardait pas. Ils n'avaient pas à se montrer insolent. Mais, peu à peu, il essaya de se calmer. C'était lui qui encourageait ces révoltes le premier. Des révoltes contre les professeurs. Tout le monde ne pouvait pas savoir qu'il n'était pas un de ceux contre qui on pouvait se révolter. Ou peut-être que si ? Est-ce qu'il valait mieux que les autres ? Quelles que soient ses idées et ses motivations, il était là, dans cette école, et il travaillait en collaboration avec eux.

      Malheureusement, l'étudiante en question, elle, n'était pas prête à collaborer. Peu importait apparemment sa remarque, elle reprit avec encore plus d'insolence qu'au départ, lui reprochant de ne pas se présenter ou il ne savait trop quoi. Mademoiselle Hopskin, je pense quand même que vous ne séchez pas les cours au point de ne même pas savoir qui je suis, je me trompe ? Quant à vous, je vous connais très bien. Pourriez-vous maintenant cesser de vous amuser et me dire pourquoi vous êtes venue avant que je ne supporte plus de vous entendre et que je vous envoie chez quelqu'un de mieux placé que moi pour vous apprendre les bonnes manières. Il dut aller se servir une tasse de café pour essayer de se calmer. Les élèves... insupportables... pourquoi était-il toujours dans cette école, avec ces élèves ? Evangeline se tourna vers lui et se présenta malgré tout. Oui, elle était assidue... et ne manquait pas d'orgueil, apparemment. Elle en avait assez pour lui annoncer brusquement quelque chose qui le cloua sur place: elle savait. Des sous-entendus. Il laissait trop de temps passer. Il allait se faire dénoncer, quelqu'un avait découvert son secret. Voilà sans doute d'où venait cet air de supériorité qu'elle tenait face à lui. Elle avait bien raison. Elle était en mesure de lui infliger n'importe quoi. Pendant son silence, l'étudiante n'avait que la confirmation de ce qu'elle croyait déjà. Et il prit un ton tout à fait naturel pour lui répondre, mais quelques secondes trop tard pour que cela soit crédible: Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Si vous trouvez des sous-entendus douteux dans mes cours, essayez toujours de m'en avertir, et je changerai. Je ne veux contrarier personne. il voyait bien que son regard parcourait les feuilles sur son bureau dans l'espoir d'y trouver quelque chose. Comme s'il allait laisser des traces visibles à cet endroit. La seule chose qu'elle aurait pu trouver était l'exercice qu'il allait donner le lendemain. Qu'elle ne tarderait pas à voir par elle-même. Mais il n'avait pas eu le temps de l'arranger. La page traînait sur le sol, sous le bureau, où il l'avait volontairement fait tomber pour ne pas se faire repérer. Maintenant, si vous n'avez rien d'autre à dire, vous pouvez partir. vous pensez certainement, comme tous les élèves, que les professeurs sont des sortes de machines que l'on débranche le soir jusqu'au lendemain, mais ce n'est pas vrai. j'ai des choses à faire, et il va falloir que je rentre chez moi. S'il le pouvait encore...



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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Ven 12 Juil - 13:50

Monsieur Manesse ne semblait pas apprécier le franc parlé d'Evangeline. Bien que tout ceci pouvait s'apparenter avec un jeu, l'enjeu lui était beaucoup plus important que tout le reste. Ce cher professeur était très énervé de la voir ainsi arriver et de lui parler avec un air supérieur. En avait-elle le droit ? Le droit de se sentir supérieur face à ce professeur qu'elle aurait dû respecter et adoré. Malgré cela Evangeline qui sentait en elle un sentiment de rébellion pour tout ce qui était moyen d'apprentissage et l'apprentissage en lui-même, ne pouvait s'empêcher d'être insolente. Il fallait qu'elle se calme. Que ferait Calypso, c'est ce qu'on pouvait se demander. Mais même si la reine avait beaucoup de répartie et de classe, Evangeline était encore bien loin de lui arriver à la cheville. Eve était au contraire plus différente qu'on peut le croire et en cela elle devait le montrer à ce professeur. Calme, et pas d'insolence. La jeune fille observa les réactions de Roger Manesse, ce n'est que lorsqu'elle parla de ses sous-entendus qu'elle compri qu'elle avait touché quelque chose. Le sourire de chat qui lui trottait dans la tête grandit jusqu'à ses oreilles. Oui elle savait, oui ce qu'elle pensait été juste. Il avait beau nier, son silence en disait plus long que n'importe quelle réponse orale. Elle l'observait et elle senti venir un petit rictus de victoire. Elle s'approcha à nouveau de lui :

« Ne niez pas, je sais parfaitement que vous essayez de nous donner un élan de rébellion, et apprenez par vos auteurs allemands que la liberté est la seule véritable valeur pour laquelle on mérite de se battre.

Après avoir nié, il lui demanda de sortir insinuant que les professeurs n'était pas -tous- des robots et que parfois ils pouvaient avoir marre des cours et qu'ils voulaient rentrer chez eux. Vu l'heure on pouvait se demander ce qu'il attendait pour se ruer dans sa voiture et aller revoir sa petite famille chérie et manger un bon repas tant qu'il en était encore temps. Mais Evangeline n'en avait pas fini avec lui, loin de là. Jouons carte sur table.

« Ce serait navrant que vous partiez maintenant, surtout quand vous nous apprenez  des choses aussi fondamentales. Mais je ne suis pas là pour vous dénoncer, enfin pas pour le moment. Bien au contraire, j'ai besoin de vous, pour sortir d'ici. Définitivement.

Voilà qui était dit. Elle avait enfin avoué ce qu'elle pensait tout bas depuis un bon moment déjà. Elle croisa les bras. Ho peut-être allait-il lui rétorquer que ce n'était pas on problème et lui demander encore de sortir. S'il lui demandait ça, Evangeline ne serait plus aimable du tout envers lui. Ho parce qu'elle l'était là ? L'aimabilité, être poli ce n'était pas vraiment ce que la jeune cheerleader chérissait le plus. Elle adorait l'insolence, la colère et en plus quand ça venait des autres cela était encore plus drôle. Mais il fallait lui pardonner, elle n'avait que dix-neuf ans. Et peut-être que le traitement lui faisait de l'effet, pas dans le bon sens, mais de l'effet quand même. Si elle sortait d'ici, elle serait peut-être mieux. Evangeline le constatait parfois que l'extérieur lui faisait du bien. Ici la brune avait l'impression d'étouffer, de ne plus être pareille, mais d'être ce que les autres voulaient qu'elle soit.

« Je sais que je suis insolente de vous demandez ça, et encore plus de m'incruster dans votre bureau alors que oui vous avez probablement des choses intéressantes à faire que de parler avec moi, mais vous êtes les seuls professeurs à qui je peux parler de ça.

Elle voulait enlever son masque, montrer à Monsieur Manesse qu'elle avait de bonnes intentions. Finalement elle était allée du mauvais pied avec lui qui était sur les nerfs devant son impolitesse. En réalité Evangeline avait plutôt la sensation d'être désespérée pour venir voir un professeur de l'administration de cette académie. Et s'il la donnait à Hunter Stanton, le psychologue ? Aucun doute qu'il pourrait voir ces intentions. Non peut-être pas non plus. Après tout, cet homme savait parce que les autres plombs idiots venaient lui parler alors qu'il suffisait d'être là, de jouer un peu avec lui de dire ce qu'il voulait entendre et ce que tout le monde voulaient qu'elle soit pour ne rien avoir à craindre. C'était peut-être ça la solution jouer la comédie et Evangeline savait très bien qu'elle en était capable. Mais si elle pouvait trouver un autre moyen que de finir platine lobotomiser, elle saisirait cette chance. Aller dans le Sud et finir comme une moins que rien tout ça pour ne pas se faire embarquer par les policiers. Rejoindre le FRP ? Ça c'était une solution qui lui tentait bien même si par cela elle se devait d'avoir un statut qu'elle ne désirait pas pour le moment. Luka tentait avec beaucoup de mal de lui faire faire un shooting photo pour les jeter dans la rue et déclencher une révolte contre le gouvernement. Mais si elle faisait ça sans être partis de l'académie : adieu le cheerleding, adieu la protection de Calypso, adieu la popularité et bonjour la souffrance. Il faut qu'elle parte.
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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Lun 19 Aoû - 12:17





      C'était pourtant ce qu'il avait espéré pendant des mois. Mais l'avait-il vraiment espéré ? Pourquoi ce doute, tout à coup ? Il voulait que les élèves s'en rendent compte, sinon il n'aurait jamais donné ces cours. Peut-être aurait-il dû se réjouir qu'enfin, quelqu'un l'approche et lui dise: "J'ai compris. Je suis avec vous." Mais était-elle avec lui ? Il connaissait les risques, et les risques étaient immenses. Comment retrouver la liberté sans utiliser ses cours ? Mais comment parier sur le fait que seuls les élèves encore bons et rebelles comprendraient ce qu'il disait ? Les fous du gouvernement n'étaient pas moins intelligents et subtiles que les opposants, bien au contraire. Ils étaient ceux qui repéraient les traîtres le plus rapidement. Ils étaient formés pour ça. Mais ce n'était pas sur l'intelligence qu'il comptait en donnant ses cours, sinon il n'aurait rien entrepris: c'était sur l'espoir et le désir de liberté. Le désir faisait voir partout ce qu'on avait envie de voir... ils voyaient sans doute l'espoir à chaque coin de rue. A chaque mot prononcé. Peut-être que mademoiselle Hopkins voulait l'arrêter : peut-être qu'elle était intelligente et avait repéré un traître. Peut-être même qu'elle avait déjà prévenu quelqu'un et venait clamer sa victoire ; ce qui expliquerait son impertinence. Peut-être qu'Evangeline rêvait de liberté et d'évasion, alors elle venait le voir, pleine d'espoir, pour qu'il la sauve. Elle n'hésita pas à lui dire tout ce qu'elle savait sur lui. Il resta muet. Que dire ? C'était inutile d'encore essayer de nier. Il retourna s'asseoir à son bureau et bu une gorgée de café, en espérant que cela allait le calmer. Son coeur s'était mis à battre sous la panique. Et pourtant, il ne fallait pas paniquer. Il ne fallait jamais paniquer. Quoi qu'il arrive, quelles que soient les circonstances, paniquer prouvait qu'on était coupable.  ♫ Que voulez-vous ? ♫ demanda-t-il finalement. Il ne pouvait rien faire d'autre. Si elle avait l'intention de le dénoncer, que ferait-il ? Elle était seule. Il pouvait la tuer, et s'enfuir... Mais c'était cruel, et à quoi bon ? Elle l'avait sans doute déjà dénoncé si c'était dans ses intentions, tout le monde saurait que c'était lui le criminel. Il n'aurait plus qu'à s'enfuir, emporter sa fille et s'échapper de cette ville, de ce pays, aller n'importe où en espérant vainement qu'on ne le retrouve jamais. Et que serait sa vie, après cela ? Il ne vivait qu'au nom de la liberté, il voulait rester là et se battre. A quoi lui servirait de fuir ? Il pouvait encore mourir pour la liberté. Il aurait pu... mais il avait une fille. Il lui faudrait s'enfuir avec elle s'il voulait la sauver.

      Pourtant, ce n'étaient pas dans les intentions d'Evangeline. Il ne put s'empêcher d'être immensément soulagé ; mais qu'est-ce qui lui garantissait qu'elle disait la vérité ? Il ne pouvait pas en douter, de toute façon. Il était prisonnier, de son bureau et de la vérité. Elle voulait s'enfuir... était-ce possible ? Oui. Elle ne mentait pas, malgré toute son impertinence, la vérité se lisait au fond de ses yeux. Roger se redressa et, instinctivement, alla vérifier qu'il n'y avait personne dans le couloir, derrière sa porte, qu'il referma soigneusement. Son bureau n'était pas surveiller. Quoi encore ? Il était professeur. Il était digne de confiance: on lui avait fait passer des tests. Il n'eut pas le temps de répondre, quand il revint Evangeline continuait de lui parler, et même de s'excuser. Il la laissa faire, mais avait brusquement changé de regard. ♫ Vous voulez partir ? Vous voulez quittez l'école et être libre, mais où allez-vous aller, qu'allez-vous faire ? Que ferez-vous de vos amis ? Vous êtes seule, ici ? ♫ A vrai dire, il craignait surtout de voir partir la seule élève qui semblait être réellement de son côté. La seule qui avait compris et qui pouvait l'aider, sa première alliée. Une élève serait beaucoup plus influente sur ses camarades qu'il ne pourrait jamais l'être lui-même. C'était bien connu que les élèves n'écoutaient jamais leurs professeurs ! ♫ Je suis avec vous, ♫ dit-il brusquement. il ne lui avait pas laissé le temps de répondre. Il avait enfin devant lui ce qu'il avait attendu pendant des années et il ne pouvait la laisser partir. Il allait l'aider, autant que possible. ♫ En échange, je ne vous demanderai qu'une seule chose. ♫ il remis sur son bureau le texte d'Heidegger qu'il était en train d'arranger pour le cours. ♫ Voilà le texte original de la version que je vais vous donner dans quelques jours. Je vais essayer de l'adoucir un peu. Est-ce que je peu compter sur vous pour en expliciter le sens aux élèves les plus... sûrs ? Ne dites rien sur moi. Faites comme si l'idée venait de vous. Vous ne craignez rien, je suis derrière vous. ♫ Il risquait beaucoup plus gros qu'une simple élève, c'était vrai. Mais, jusqu'à présent, il n'avait jamais été suspect. Il pouvait encore essayer de la sauver s'il la mettait en danger.



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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Jeu 5 Sep - 11:45

Il semblait bien plus enthousiaste qu'Evangeline elle-même, malgré le fait qu'elle allait enfin quitter cette académie. Elle se sentait en prison ici. En fait elle aurait voulu revenir en arrière pour éviter de venir ici. Mais cela aurait sans compter sur sa mère. D'autant que si elle n'était pas venue à New York elle n'aurait jamais rencontré Adam ou Heather ou même les autres personnes. Donc venir ici avait du bon et du mauvais. Malheureusement le mauvais prenait le dessus ces temps-ci et Eve ne savait pas si elle pourrait survivre plus longtemps. Roger Manesse devenait alors sa seule solution, le seul moyen de sortir d'ici. Oui elle avait un espoir aveugle que tout irait pour le mieux, qu'elle ne serait jamais rétrogradée au simple rang de plomb, qu'elle ne perdrait jamais Adam. Perdre Adam, cette pensée ne pouvait effleurer son esprit il ne fallait absolument pas y penser sinon cela arriverait. Si jamais cette chose monstrueuse arrivait, Evangeline n'aurait plus jamais aucune raison de vivre. Monsieur Manesse fut un peu surpris qu'elle lui demande ça et lui posa un tas de questions. Où allait-elle aller ? Elle n'y avait pas réfléchis. Très loin sûrement, aussi loin qu'elle pourrait. Elle s'envolerait sur ses talons et courra autant que possible pour fuir cet enfer. Que fera-t-elle de ses amis ? Elle n'en savait rien non plus, mais après tout c'était son égoïsme qui prenait le dessus et si ces camarades ne pouvaient pas voir que l'académie leur mettait des chaînes, elle ne pouvait rien faire pour eux. Était-elle seule ? Non elle ne l'était pas, elle avait Adam et elle voulait l'emmener avec elle. Mais Adam n'avait pas le même point de vue, qu'elle sur le gouvernement, de plus il avait une situation ici et ne l'abandonnerait pas facilement, elle le savait, mais tenterait de le convaincre. Quant à sa mère, elle ne préférait plus lui parler. Eve ouvrit la bouche pour répondre, mais n'eut pas le temps de répondre que son professeur lui donna une réponse affirmative. Il avait dû lui poser toutes ces questions sous le coup de la surprise, mais s'en fichait peut-être de la réponse. C'était bénéfique pour Evangeline qui ne connaissait pas la réponse aux trois quarts des questions.

La jeune fille était tout d'un coup devenu moins sournoise. Elle redevenait une gentille petite brebis qui écoutait attentivement son professeur. Pour qu'elle baisse sa garde il en fallait beaucoup. En effet Evangeline, était bien trop connu pour ses phrases sanglantes et son horrible carapace de méchanceté. Bien sûr tout ceci était réservé à ceux qui ne la connaissait pas. Roger lui posa un texte sur la table en lui expliquant qu'il s'agissait d'un texte qu'il verrait en cours. Ho savoir ce que les professeurs étaient très intéressants, mais quand il s'agit de monnayer votre moyen de sortie vous ne vous amusez pas à aller balancer ce texte. Evangeline s'approcha du bureau et lit le texte d'un certain auteur allemand, Heidegger. Il s'agissait de « la dictature du on ». Lorsqu'elle parcourut les lignes qu'avait recopié Roger Manesse, Evangeline comprit tout de suite l'étendue de ce texte. Inconsciemment elle arrivait à voir que la dictature de New York se retrouvait dans ce texte. Une masse, une horrible masse. Celle qui en une seule voix vous faisait frémir d'angoisse. Une image se formait dans sa tête. Celle d'un homme sans visage, les mains grandes ouvertes, qui guidait par des fils tels des marionnettes une armée d'hommes sans visage également, qui criaient des mots de toute sorte. C'était étrange d'avoir une telle vision. Elle eu un frisson. Oui il fallait vraiment qu'elle parte avant que ce venin ne l'atteigne complètement. Roger lui demanda d'expliciter le texte à des élèves sûrs. Des élèves sûrs ? Comment trouver ça à l'académie. À part Heather et quelques plombs elle ne se voyait pas arriver la bouche en coeur devant Caly et lui expliquer ça. Mais elle essayerait. Sa survie en dépendait. Elle releva la tête du texte pour observer Monsieur Manesse.

« Pour les questions que vous m'avez poser je ne vous dirais qu'une seule chose : je veux vivre comme je l'entends et je verrais ce que je fais quand je serais dehors. Dit-elle d'une voix forte mais plus douce qu'avant, reprenant ensuite sur le texte. Je vous aiderais Monsieur Manesse, j'essayerais du moins. Je ne vous promet pas une réussite complète bien évidemment, mais ma réputation m'aidera sur cette voie.

Et quelle réputation ! Evangeline n'est pas la fille modèle, intelligente et assidue en cours. Bien au contraire et c'était navrant que la jeune fille ce soit fait une telle mauvaise réputation. Comme on dit il vaut mieux une mauvaise réputation que pas de réputation du tout. Pourtant, Evangeline n'avait pas toujours été comme ça. Elle ne voulait pas redevenir la fille innocente qu'elle était avant son arrivée bien sûr ce serait trop con. Elle réfléchissait à comment faire pour que sa mission s'accomplisse. Cela ferait quand même très étrange qu'Evangeline se mette à parler comme ça sur des textes peu anodins. Elle se demanda si elle était la seule dans son cas. Si elle était seule à avoir un peu compris ce que Monsieur Manesse leurs enseignait. Elle ne devait pas être la seule, certaines personne étaient bien plus intelligentes qu'elle. Mais le professeur semblait lui faire confiance. Elle eu envie de lui demander si elle pouvait lui faire confiance, lui demander comment il s'y prendrait pour la faire sortir, mais elle se retint de lui poser ce genre de question. Chaque chose en son temps petite fille impatience. La patience n'était pas son fort. Elle soupira. Elle avait bien retenue le texte et il semblait qu'elle savait sa mission. Elle se dirigea vers le professeur.

« Donc notre marché est conclu ? Je vous aide dans votre travail de professeur et vous m'aidez à sortir de l'académie. On peut se faire confiance ?

Evangeline tendit la main pour que son professeur la serre. Elle avait vu ça de nombreuse fois pour celer un contrat. Souvent le contrat était de papier, mais là cela aurait été un peu bête d'avoir une preuve écrite. La seule preuve écrite qu'elle pouvait avoir c'était le texte d'Heidegger et en l'occurrence qui pourrait savoir de quoi avait parlé Miss Hopskin et Mister Manesse ? Personne à part eux-deux. C'était leur petit secret.


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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Jeu 5 Sep - 16:30




It's time tout begin




Il lui avait vite fait confiance, oui… Il ne regrettait pas. Elle s’était adoucie. Il avait vu une élève impertinente et audacieuse entrer dans son bureau, comme quelqu’un qui allait le dénoncer. Mais elle avait changé, brusquement, et cette nouvelle attitude lui assura qu’il pouvait lui faire confiance. Il n’en avait aucun doute. Elle était moins sûre d’elle, et en venait elle-même à douter de ce qu’elle lui demandait. Après tout, elle n’avait pas plus de raisons que lui de penser qu’il était digne de confiance. Qui l’était vraiment, dans cette ville ? Il y avait une chose qui était peut-être un bienfait dans l’Académie : cette ignoble façon qu’ils avaient de catégoriser les élèves. Si un Platine était entré dans son bureau, il n’aurait eu aucune chance. Le gouvernement et l’école avaient fait en sorte que le caractère de chacun soit écrit sur son visage. Ils avaient séparé les bons des mauvais avec justesse. Une justesse tellement parfaite qu’elle pouvait leur être fatale, en un sens. Roger aurait pu savoir vers qui se tourner, s’il y avait réfléchi. Mais en tant que professeur, c’était toujours difficile d’approcher les élèves et rien ne lui garantissait d’être écouté. Mais envoyer une élève à sa place, cela pouvait être une solution. Evangeline ne put répondre à ses questions. Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire après… mais avait-elle besoin de le savoir ? Il répondit avec un sourire amusé qu’il voulait sympathique et rassurant : ♫ Ne vous inquiétez pas, je n’ai dit ça que par surprise. Je comprends que vous vouliez partir, encore plus que vous n’avez pas réfléchi à ce que vous alliez faire plus tard. Il n’y a pas besoin de raison pour vouloir partir d’ici… C’est une prison. Pour vous comme pour moi. Peut-être même encore plus pour moi. Les élèves révolutionnaires sont… « rattrapables », si j’ose dire. Moi, je ne le suis plus depuis longtemps. Je suis obligé de passer pour quelqu’un comme eux si je tiens à ma survie. Ils n’essaieront sans doute pas de me donner des cours pour me corriger, à moi. Je risque bien plus gros. Alors je suis sans doute mieux placé que quiconque pour savoir qu’il ne vous arrivera rien de pire que d’être enfermée ici. Et si jamais vous avez besoin de moi, même une fois loin… je suis au service de mes élèves. Tous mes élèves. Même ceux qui ont déserté. Je suis au service de la liberté. ♫ C’était vrai, il était fier de l’être… mais il éprouvait enfin ce soulagement et cette joie intense d’avoir trouvée une alliée, quelqu’un qui l’aiderait et en qui il pourrait avoir confiance. Il était trop seul ici, dans son grand bureau, privilégié dans cette grande Académie. Il se retrouverait seul à nouveau s’il honorait son devoir. Evangeline n’était que Zinc, elle n’allait pas conduire une révolution. Elle voulait juste se sauver, elle… et c’était déjà beaucoup. Si elle ne se sauvait pas, elle en perdrait peut-être des centaines d’autres. L’égoïsme était l’arme la plus fiable contre le gouvernement qui voulait une masse unie et solidaire. Solidaire dans le mauvais sens, mais solidaire malgré tout. Ce n’étaient pas les quelques courageux comme lui qui allait changer quelque chose. La preuve : il n’y avait qu’Evangeline qui était venu le voir pour le remercier. Jusqu’à maintenant, parce qu’il était seul, minuscule, ridicule et perdu devant la masse. Au milieu de la masse. Il espérait que les choses changeraient… et c’était pour cela qu’il avait besoin de son aide. Mais comme il le pensait malgré tout, ce n’étaient pas les quelques courageux qui changeraient quelque chose : c’étaient les centaines d’égoïstes qui voulaient s’enfuir loin d’ici, être libres, et ne pas faire profiter le gouvernement d’un corps de plus, car ces corps robotisés allaient finir par étouffer le peuple qui restaient. Les égoïstes allégeaient la masse en fuyant. D’ailleurs, Roger avait toujours privilégié les cours sur la liberté : il aurait pu se concentrer sur le sens moral, sur le sens du devoir, sur l’humanité. Peut-être avait-il inconsciemment cherché à produire des fugitifs, non des soldats au service du Bien.

Il avait bien vu son expression quand elle avait lu le texte qu’il était en train de travailler. Un frisson. D’horreur. A qui ce texte n’en arracherait-il pas ? A ceux pour qui il ne pouvait plus rien faire. Tous les autres étaient bien obligés de reconnaître leur propre monde dans ces quelques lignes. T si cela n’était pas suffisant pour se révolter, cela le serait au moins pour vouloir s’enfuir. Mais Evangeline voulait déjà s’enfuir, elle savait déjà. Elle n’avait plus besoin de lui… juste pour concrétiser sa volonté. C’était lui qui avait davantage besoin d’elle. Et il ne put que soupirer dans un soulagement profond en l’entendant promettre qu’elle ferait quelque chose. ♫ Je me doute que ce que je vous demande n’est pas facile. Mais je pense que vous aurez plus d’influence sur les élèves que je ne pourrai jamais en avoir. Ecoutez : en vérité, le meilleur moyen de fuir est que vous ne soyez pas seule… Je me bats pour sortir les élèves de là, mais j’ai du mal, tout seul. Je suis professeur et je ne peux pas être aussi direct que je le voudrais avec des autres. Vos amis n’iraient pas le rapporter s’ils vous surprenaient en train de tenir des propos révolutionnaires. Après tout, vous n’êtes pas la seule dans ce cas, et l’Académie vise justement à vous… « guérir » de ça. Au pire ils resserreront leur étreinte autour de vous. Mais comme je vous l’ai dit, je vous surveillerai. Je me porterai volontaire pour vous prendre en charge s’il le faut, il faudra juste jouer le jeu, l’un comme l’autre… je sais que c’est désespérant, mais face à ce gouvernement, la lutte directe ne fonctionne pas, il la répriment trop fermement. Vous serez obligée de faire ce que je fais depuis des années : vous fondre dans la masse pour ne pas vous faire remarquer. C’est pour ça que je vous dis de n’en parler qu’aux élèves les plus sûrs : nous sommes encore trop faibles pour prendre des risques, ils en seraient inutiles. ♫ Des années… des années de jeu… vraiment ? Il exagérait, comme si cette période de sa vie où il avait vraiment été au service du gouvernement ne lui appartenait plus. Comme s’il essayait de la détacher des années qu’il avait vraiment vécues. Ce n’était pas lui. Pendant cinq ans, il avait été un autre… un autre ? Encore aurait-il fallu qu’il soit quelqu’un. Il n’était même pas quelqu’un, il n’était qu’une ombre, spectre ou automate ? Un automate. Fort heureusement, il avait vécu cinq ans sans esprit pour réfléchir, répétant machinalement les mêmes gestes tous les jours. Il était épargné de l’horreur de se savoir en train de condamner volontairement des élèves. Ce n’était pas volontaire… Il s’était perdu lui-même. Mais cette perdition avait été volontaire, en revanche. Il avait voulu s’abandonner pour sa sécurité, et surtout pour la sécurité de son âme, pour ne pas avoir le remords d’être en train de détruire des vies. Le remords était venu après, quand il s’était réveillé et qu’il avait repris le contrôle de sa vie. S’il l’avait vraiment… une bonne partie de sa vie était encore entre les mains de l’institution. Il lui appartenait et se sentait parfois dangereusement englouti entre ces murs. Lui aussi… lui aussi voulait s’enfuir. Mais ce serait quitter le poste de combat. Il aurait u s’enfuir facilement, prétexter un voyage à l’étranger peut-être, pour récupérer des antiquités soi-disant utiles au gouvernement et surtout à l’Académie. En tout cas, il aurait trouvé une solution, même dans la clandestinité – s’il avait eu la résolution de quitter son poste de combat. Mais il ne pouvait pas. Par mémoire, d’abord… ce ne serait pas faire honneur à celle qui était morte pour le monde entier.

Le marché était conclu, comme le disait son élève. Il sourit en l’entendant. Il ne savait pas pourquoi. C’était la formulation, l’espoir, ou ce ton solennel qu’elle prenait soudain après plusieurs minutes d’impertinence et d’audace devant son professeur. Il n’hésita pas à lui serrer la main. Voilà qui ne lui arrivait pas très souvent : serrer la main de quelqu’un. Il était trop distant envers ses collègues et restait malheureusement un professeur devant ses élèves, quels qu’ils soient. ♫ Oui, on peut se faire confiance, Evangeline, ♫ dit-il d’un ton doux et chaleureux. Il savait que c’était particulièrement important, peut-être même LE point le plus important. C’était aussi une des choses qui avait été perdue et qui manquait terriblement. Après la liberté, sûrement. Bien plus que le bonheur, car certains arrivaient de façon incroyable à produire un semblant de bonheur à partir de quelques résidus de celui qu’ils avaient connu autrefois. Il s’étonna qu’Evangeline le croie si facilement. Comment allait-il s’y prendre pour la faire partir ? Il aurait cru qu’elle allait le lui demander. Mais peut-être n’osait-elle tout simplement pas. Elle ne pouvait pas, après tout, venir lui demander son aide et ensuite manifester de tels soupçons. Puisqu’ils pouvaient se faire confiance, ce serait entièrement. ♫ Et à vous, puis-je vous faire confiance ? ce que je vous demanderai sera sûrement difficile, mais résister est toujours plus difficile que fuir. Et si j’avais voulu fuir… je l’aurais sans doute déjà fait. Mais d’un autre côté, je ne pourrai jamais vous faire sortir sans que vous m’aidiez à résister. C’est trop surveillé, vous le savez. Ils vous rattraperaient… pour fuir il faudrait que vous profitiez du désordre. Il faudrait qu’ils soient trop occupés ailleurs pour vous surveiller. Oui, vous avez bien compris : il faut que cette révolution ait lieu. Je suis peut-être professeur, je ne pourrai rien faire sans. Je n’ai malheureusement pas assez d’autorité pour faire croire à l’ensemble de l’institution que vous êtes prête à être relâchée. D’autant que… tout le monde sait que ce n’est pas le cas. N’auriez-vous pas quelques problèmes parmi les Zinc, par hasard ? Je m’étonne que quelqu’un qui ait une telle haine envers l’Académie – et, je suppose, gouvernement, puisque ça va ensemble – ait été admis dans ce groupe. Je n’irai pas jusqu’à dire que je connais des Plombs plus sages que vous, mais… Comment est-ce que ça se passe pour vous ? Je ne vous connais presque pas. Je ne me suis jamais penché sur un élève en particulier. Je les observe de loin, en groupe… ♫ D’ailleurs, toute son erreur était peut-être là : guetter une amélioration global, au lieu de se concentrer sur quelques particuliers qui avaient toutes les chances d’être sauvé. La venue d’Evangeline dans son bureau était peut-être un miracle, pour elle et surtout pour lui, et alors pour la ville entière. Elle avait osé venir le trouver personnellement. Il y en avait certainement d’autres… qui avaient peur. Mais c’était lui qui devait aller les voir. C’était tellement dangereux, tellement risqué ! Mais que voulait-il : la sécurité ou la victoire ? Il était bien obligé de prendre des risques. Pour l’instant, il intervenait sans vraiment donner l’impression d’avoir envie d’intervenir. Une fausse morale, rien de plus. Il fallait changer.

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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Jeu 12 Sep - 17:08

Une mission égoïste pour sortir d'ici, un but ultime qu'Evangeline voulait atteindre. Tout de même la conversation qu'ils avaient, semblait très étrange. Personne n'aurait pu croire, un seul instant, avoir une discussion qui critiquait ouvertement le gouvernement. Non ce n'était pas le gouvernement a proprement parlé, disons plus le système qui influençait sur les esprits. Roger Manesse partageait son envie de liberté, pourtant il n'était pas égoïste et semblait privilégié la liberté des autres avant la sienne. Ou alors peut-être avait-il raison de dire qu'il était déjà perdu. D'une certaine manière aider ses élèves pouvaient l'aider à cette libération, à sentir une sorte de fierté d'avoir fait une bonne action. Un acte désespérés dans cette ville. Heureusement qu'il en existait encore comme lui. La jeune fille ne s'était jamais rapproché d'un de ses profs, elle n'en avait d'habitude rien à faire, autant des cours que des professeurs en général. Certes Hunter Stanton pouvait très bien faire un dossier sur elle pour expliquer qu'elle séchait régulièrement les cours. Il avait les moyens de la faire devenir plomb. Sous quel prétexte ? « ne réponds pas bien au traitement et boycotte toute forme d'éducation ». Ou un truc du genre. Il serait peut-être temps en effet qu'elle s'intéresse un peu plus à tout ça. Pourtant, elle savait que certains ne suivaient plus les cours ou très peu. Loin de cette pensée néfaste, elle reporta son attention sur Monsieur Manesse. Attentive à ce qu'il lui disait sur cette académie, Evangeline se sentait en quelque sorte vulnérable et ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. Vulnérable et ... désespérée ? Le désespoir, contraire à l'espoir, on le connaissait tous. Les professeurs avaient tendance à enlever toute joie autre que celle pour le gouvernement. Celui de langue bien au contraire comprenait son point de vue. Evangeline ignorait si on pouvait les entendre dans ce bureau et quand bien même ce serait possible, la jeune fille savait très bien ce que les deux risquaient si on les surprenait. Malgré tout elle se ressaisit et lui répondit :

« Je vous remercie de me comprendre, mais vous savez, rien n'est jamais perdu. Qui peut savoir ce qui se passera plus tard ? Peut-être que ce sera pire ou mieux. Dans tous les cas partir reste la meilleure solution pour le moment. Vous savez vous n'êtes pas comme les autres professeurs et je trouverais dommage que vous ne puissiez plus aider comme vous le faites. Les autres ne se rendent pas compte encore, mais on aura besoin d'homme comme vous. Si jamais les choses changent. Mais alors je serais trop loin pour voir ça.

Oui elle était décidé pour partir, mais les questions que lui avait posé son professeur la perturbait. Certes elle voulait fuir, cependant elle n'avait pas réfléchie à toutes les options. En fait elle ne savait même pas comment elle arriverait à partir et comment faire. Dur question. Ce n'était pas simplement s'enfuir de l'académie qu'elle voulait, c'était partir tout court, loin de cette ville maudite, morte où chacun se battait pour sa survie et des idéaux faux. Un jour ils s'entre-tueront, un seul survivra et tout recommencera. Rien n'est jamais fini ce n'est simplement qu'une boucle sans fin. Un cercle vicieux puisque personne ne sera jamais d'accord avec les autres, toujours des opposants qui élèvent leur voix. Tout ça est bien triste quand on y pense. Gordon semblait avoir compris tout ça. Evangeline le pensait vraiment et l'académie était une sorte de pilier de son idéologie. Une machine qui lancerait dans toute cette ville une mentalité unique. Peut-être qu'un jour il y arriverait. Une masse informe dirons nous. C'est alors que Roger Manesse lui expliqua pourquoi il lui demandait ça. Bien évidemment elle comprenait sa pensée, mais ne pouvait pas la partager. Peut-être était-ce son statut de professeur qui jouait sur cela, puisqu'il semblait oublier l'égoïsme qui animait chacune des personnes présentes à Weins. Calypso Storm, la reine de l'académie, ne cherchait rien d'autre que ses propres intérêts ; Allegra Lockhart, la princesse semblait ne pas prendre en compte le monde qui l'entourait tant qu'elle-seule survivait ; Naokie Natsureku lui continuait ses petites affaires ; Frédéric Host en voulant jouer l'égoïste avec Calypso avait perdu toute bonne raison de vivre ; Lexy Winchester alcoolique qui s'affirme ne l'embêtait que pour son plaisir malsain ; Seule les Platines semblaient moins égoïstes puisqu'ils ne vivaient que pour Gordon. Il y avait aussi Jason Lecter qui lui tuait comme bon lui voulait. Enfin passons tous servaient leur propres intérêts et cela semblait convenir à tout le monde.

« Je comprends ce que vous voulez de moi, mais ne vous trompez pas Monsieur Manesse : entendre des paroles révolutionnaires de ma bouche pourrait être très mal vu, surtout lorsqu'on est amie avec des gens près à vous dénoncer au moindre faut pas. Tout n'est qu'apparence et égoïsme dans ce monde. Ce n'est pas tant le personnel de l'académie qui m'effraie, mais le fait d'être dénoncé par ceux qu'on pourrait appeler amis. Je dois vous avouer que cette mission n'est pas facile, mais je tenterais tout ce qui est possible pour y arriver. Quant à ce qui est de se fondre dans la masse, je ne sais pas si j'en serais capable, cela serait justement trop visible.

Oui imaginer Evangeline Hopskin se fondre dans la masse, oublier ces talons hauts, s'habiller en noir et détacher ses cheveux presque tout le temps, serait comme voir un pingouin dans le désert. Jolie métaphore ! Cela n'était tout simplement pas envisageable. Eve aimait trop rayonner pour se fondre dans la foule. Pourtant, c'est bien ce qu'elle devrait faire. En fait c'était étrange. L'égalité n'était pas prônée ici sinon tout le monde le monde serait habillé pareil, mais pourtant malgré cette petite liberté vestimentaire on retrouvait toujours les mêmes influence. Étrange, voire bizarre en soit. Toute de même elle promettait de l'aider et ce fût donc normal qu'il serra la main qu'elle lui tendait. Une poignée de main. Quelque chose qu'elle avait vu faire si souvent que cela lui semblait bizarre de le faire avec un professeur. Et puis pour avoir touché beaucoup de mains, le contact de celle de Monsieur Manesse semblait beaucoup plus ferme et disons rude. On peut admirer le fait de mettre toute la confiance de quelqu'un dans une seule poignée de main. Confiance, le mot en lui-même est grand, unique et tellement vrai. Pouvait-il lui faire confiance ? Ce n'était pas non plus comme si Evangeline était assez intelligente pour lui mentir ? Non elle pouvait le faire, mais le désespoir l'emportait pour une fois sur ces plans machiavéliques. Il lui demandait de parler d'elle et il semblait vouloir comprendre pourquoi une Zinc était arrivé à lui demander ça. Qui n'aurait pas cherché à comprendre. Elle soupira et retourna à la fenêtre, un peu nostalgique de devoir raconter tout ça.

« Personne ne me ferait confiance, j'ai donné une mauvaise image de ma personne. On me hait et j'ai très peu d'amis. Même celle que je pensais ma meilleure amie à fuit pour un homme dans le camp opposé. Vous savez Monsieur Manesse, quand je suis rentrée dans cette académie j'étais très niaise et j'ai cru à tout ce que les professeurs pouvaient nous dire. Bien sûr je n'étais une élève parfaite, mais j'ai quand même réussit à passer au niveau supérieur d'un simple Plomb. Et après je me suis réveillé. Je suis peut-être folle de penser que je peux sortir et égoïste de vouloir le faire seule. En réalité je pense que l'académie sait que je ne suis plus la même, que j'ai changé et que je commence de plus en plus à m'opposer à l'ordre établi. Ils ne sont pas idiots et j'ai commis beaucoup d'erreurs pour en arriver là. Et je ne tarderais pas à devenir plomb. Alors, là vous pouvez être sûr que je serais perdue avant de disparaître à 25 ans. Je ne veux pas que cela arrive. Je ne veux pas finir Plomb et je suis à ce point désespérée pour pouvoir fuir. Il faudrait produire le chaos en effet, mais comment faire lorsque ce chaos est déjà présent. Je veux dire que malgré les apparences la dictature est un chaos à elle toute seule. Il suffit de voir la limitation des quartiers pour s'en rendre compte. Je ne sais pas si vous aurez confiance en moi, je ne sais pas si vous saurez me l'accorder, mais j'en ai plus besoin que jamais.

Elle semblait en effet totalement désemparée. Elle n'avait pas évoqué Adam, comme si elle l'englobait déjà en parlant d'elle-même. Bien sûr il avait son mot à dire, cependant secrètement Evangeline espérait qu'il se rangerait de son côté. Comme Monsieur Manesse tentait de le faire maitenant.

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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Jeu 12 Sep - 22:46




It's time tout begin




Roger la regardait, l’écoutait parler, et instinctivement ne pouvait s’empêcher de penser avec un certaine amusement à la jeune fille qui était entrée dans son bureau quelques minutes plus tôt. C’était comme si, brusquement, elle avait été… transformée. Elle était différente. Ce n’était plus la jeune étudiante entrant sans frapper, s’asseyant sur son bureau et lui parlant comme à un égal, voire quelqu’un de bien plus mauvais qu’elle. Elle lui parlait calmement et en venait même à le complimenter. En gagnant sa confiance, elle avait fait vœux d’obéissance... les deux allaient souvent ensemble. C’était donc cela : en entrant, elle ne lui faisait aucunement confiance. Elle n’avait pas eu peur, sans doute parce que ce n’était pas dans son caractère, mais elle était sans doute persuadée que cette entrevue n’allait lui servir à rien et qu’elle repartirait les mains vides, en s’étant simplement dénoncée elle-même à un professeur qui, dans le meilleur des cas, se contenterait de l’ignorer. Mais de quoi parlaient-ils, maintenant ? Ils faisaient comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Et cela ne le dérangeait pas. Evangeline pouvait dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, il ne pouvait lui refuser une écoute qui était interdite partout ailleurs. Son bureau serait le bureau de la liberté pour qui en avait besoin. Ce qui était sûr, c’est que son besoin de liberté était telle qu’elle remettait en toute connaissance de cause à d’autres le soin de rester ici pour tenter de faire quelque chose et empêcher le pays de sombrer. Elle était jeune, encore vivante, elle n’avait pas à se sacrifier pour qui que ce soit : ce n’était pas lui qui allait lui reprocher ce désir. En même temps, elle répétait que son attitude à lui était exemplaire et belle. Sans doute… il n’était pas certains d’avoir toutes ces qualités qu’un jeune élève avide de liberté et de démocratie aurait voulu lui attribuer. Il n’était pas un héros, il n’était qu’un homme. Il n’y a pas de héros. Malgré tout, il sourit, et voulut répondre, mais les mots se coincèrent dans sa gorge. « Vous me touchez, mademoiselle. » « J’aimerais être comme cela aux yeux de tout le monde. » Mais il ne put rien prononcer de tout cela et se contenta d’un faible et minuscule, presque ridicule : ♫ Merci. ♫ Il ne se surestimait pas, mais au portrait qu’elle lui dressa des élèves de l’Académie, voire du monde entier, il ne pouvait que revenir à la réalité : il était seul. Du moins, dans les alentours. Il restait peut-être quelques Résistants au-delà, mais dans cette école, c’était comme elle disait : le règne de l’égoïsme et de l’apparence. Les amis qui n’en étaient pas vraiment, dès que cela pouvait leur apporter quelque chose. Alors… peut-être était-il tant de leur rappeler qu’il valait mieux subir l’injustice que de la commettre ; que l’amitié était une justice ; que la vie de l’homme juste est plus heureuse que celle de l’homme injuste. Peut-être avait-il mal visé pendant ses cours : réapprendre le sens de la liberté à de tels élèves était prématuré. Ils ne l’interprétaient pas comme il fallait : pas comme une nécessité de reprendre le contrôle, mais comme une envie irrésistible de fuir. Il fallait réapprendre l’entraide et la tolérance. Mais c’était si dur de contrer l’idéologie si parfaite d’un gouvernement qui mettait tout sur l’ordre. L’ordre était désirable : plus de meurtres, plus de crimes, plus de vols… plus de danger, en somme.

Et le principal danger, Evangeline était visiblement bien d’accord là-dessus, était d’être dénoncé. Est-ce qu’il n’y avait pas, au fond, un désir secret d’être robotisé, de devenir comme eux tous, se fondre dans la masse ? Si seulement ils arrivaient à penser comme les autres… si seulement ils arrivaient volontairement à ne plus s’opposer, à ne plus avoir de pensées compromettantes, sans avoir recours à la torture pour les y obliger. Si seulement le rêve du gouvernement pouvait être réel, et que tout le monde soit d’accord… alors il n’y aurait plus rien à craindre, plus lieu de se plaindre. Personne ne serait plus oppressé qu’un autre, personne n’aurait le sentiment d’être malheureux, personne ne dénoncerait l’absence de liberté puisque celle-ci ne se fait sentir que lorsqu’il y a justement des opposants revendiquant cette liberté d’expression.. Après tout, pourquoi les hommes devraient-ils être moraux ? Pourquoi devraient-ils vouloir la liberté ? Mais s’ils ne connaissaient pas cette émotion née des sentiments moraux comme l’obligation ou la culpabilité, du reproche ou du pardon… s’ils ne connaissaient ni le sentiment libérateur conféré par le respect moral, ni le sentiment de joie que procure l’entraide solidaire, ni le sentiment d’accablement qu’engendre le renoncement moral… alors ils ne pourraient que percevoir que l’univers habité par les hommes est insupportable. C’était d’ailleurs une idée assez répandue. Et puisqu’il était insupportable, forçons au moins l’ordre ! Seule valeur facile à tenir, avec juste un peu d’oppression ! ♫ Hélas, si seulement je pouvais vous donner tort ! J’aimerais vous dire que l’égoïsme est surmontable, mais il l’est encore moins qu’une éducation trop stricte et parfaitement menée… Dans ce cas, si je peux vous aider… peut-être qu’il va falloir que je transforme mes cours individualistes en cours de solidarité ! Mais pour empêcher la masse que la ville et le pays sont en train de devenir, j’ai voulu insister sur la valeur de chacun, indépendamment des opinions de tous les autres. Je pense que j’ai largement encouragé cet égoïsme… et il est utile, en quelque sorte… mais me voilà en face de sa limite. Finalement, Sénèque avait sans doute raison de dire que la passion est entièrement mauvaise et qu’il ne faut pas chercher à la canaliser pour la déverser dans le sens de notre objectif… Il fallait s’en débarrasser… et… pour ce qui est de se fondre dans la masse… Ces choses-là prennent du temps, Evangeline. Une réputation est longue à construire, un changement brusque de caractère de votre part serait évidemment suspect… mais ne soyez pas pressée. Je sais combien il est urgent pour vous de partir, je le sais parfaitement et je ne peux que le comprendre, mais ne gâchez pas tout en voulant aller trop vite… d’accord ? ♫ D’accord. Un triste mot, un mot étrange, amical. Un mot qu’on ne peut jamais dire avec colère ou violence. Un mot toujours doux, tranquille. Demander l’accord de l’autre, s’assurer qu’il a bien compris. L’aider. Un tout petit mot, mais il voulait dire tellement de choses, selon le ton que l’on prenait pour le dire.

A quoi ressemblait la vie dans l’Académie, quand on en était un élève ? Roger n’y avait jamais réfléchi, et il était même certain d’avoir tout simplement peur de l’imaginer. Il avait de la chance de rester dans ce bureau, seul, sans être surveillé. D’avoir un coin où ses pensées n’appartenaient qu’à lui. Il avait la chance de pouvoir rentrer chez lui tous les soirs à l’heure qu’il lui plaisait, de réaliser concrètement ses envies de punitions… de vengeances, dirions-nous, dans le cas d’un élève. Il soumettait qui il voulait à sa volonté, sans craindre d’être remis à sa place. Dans les limites du raisonnable, évidemment… Sauf pour les Plombs. Il avait quartier libre sur les Plombs. Et Evangeline lui fit une description terriblement noire de sa condition d’élève ici. Même une Zinc pouvait ne pas avoir d’amis, jugée trop rebelle. Depuis quand les rebelles étaient rejetés ? A son époque, dans un lycée normal, on aimait le cancre : celui qui amusait, faisait rire, qui était sympathique et courageux, celui qui n’avait pas peur d’être puni et bravait ses professeurs, toujours certains de s’en sortir à la fin, puisqu’on l’aimait bien.  ♫ Malheureusement, il se peut que vous ayez raison… l’Académie repère vite ceux qui sortent du rang… chez les élèves, j’entends, puisque c’est vous qui êtes surveillés. Et vouloir sortir d’ici n’a rien de « fou » ou « d’égoïste. » Vous ne condamnez personne en vous en allant. Et… tout le monde n’a pas la force de rester pour jouer les héros. C’est parfois stupide. JE me demande si je ne suis pas stupide… Et s’il y a des personnes à qui vous tenez… vous leur faites sans doute courir un grand danger en vous opposant, ♫ murmura-t-il en pensant à sa fille. Que faisait-il là ? N’aurait-il pas dû fuir ou, elle, la faire fuir ? Mais à qui l’aurait-il confiée ? Il ne connaissait personne en dehors de New-York. Enfin, si, il pouvait retrouver d’anciennes connaissances de ses voyages en Europe, mais comment ? Il ne pouvait pas quitter le pays aussi facilement. Même une enfant ne le pouvait pas. On n’avait plus le droit d’être un enfant… ♫ Enfin, ce que je voulais vous dire, c’est qu’il n’y a pas une valeur qui serait meilleure qu’une autre… c’est vous qui décidez de l’idéal que vous devez suivre. Et certainement pas le gouvernement… Si vous pensez que votre entourage vaut plus qu’une foule inconnue de citoyens – et croyez-moi, vous ferez du mal à votre entourage en mourant – alors, fuyez… Vous savez, je sacrifie mes proches au nom du pays entier. Et pourtant je ne suis qu’un grain de poussière, je ne suis pas très utile et mon rôle se résume surtout à espérer. Mais c’est ce que j’ai choisi comme idéal et comme but. Et si jamais vous n’avez aucun entourage… n’en concluez pas que vous êtes égoïste. S’enfuir n’est pas sans risque. Vous êtes déjà capable d’aller au-delà du désir de survivre pour vivre libre, et c’est une belle chose. ♫ Il ne savait plus quoi dire pour la rassurer. Tout était tellement compliqué… Elle s’était mise à parler à toute vitesse, de tout et n’importe quoi, de manière complètement décousue. Il sourit, haussa les sourcils et l’interrompit calmement : ♫ Vous êtes sûre que vous ne voulez pas un café ? Ou une autre boisson. Je vous sens un peu nerveuse. Asseyez-vous, au moins. J’ai tout mon temps ce soir… je préparais les cours, de toute façon. Ne craignez rien. ♫ En disant cela, il but lui-même une gorgée de café puis, avec un petit sourire amusé, repensant à ce que la jeune fille venait de lui dire, il demanda : ♫ Qu’est-ce qui vous dérange, exactement, dans le fait d’être un « Plomb » ? ♫ C’étaient pourtant les seuls en qui on pouvait – relativement – avoir confiance. Du moins ceux qui n’irait pas dénoncer un opposant… ou alors le psychiatre faisait vraiment mal son travail. Un opposant capable de sacrifier ses idées pour son intérêt personnel n’en était plus vraiment un. Evidemment, pour ce qui était de se faire des amis et d’échapper aux punitions les plus pénibles, ce n’était pas la dénomination qu’il fallait avoir. Evangeline restait (malheureusement) une élève dans une école populaire, dans un club populaire il y avait une part de cela qui ne pouvait disparaître.


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MessageSujet: Re: It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS It's time to begin [pv Roger Manesse] - CLOS Icon_minitime1Mer 23 Oct - 17:08

Petit à petit, Evangeline se rendait compte qu'elle baissait sa garde. La conversation défilait et elle était fatiguée. Au fond d'elle, la jeune fille sentait que se battre pour toujours apparaître parfaite, pour supporter les insultes et être capable de répliquer, pour laisser paraître aucune faiblesse, aucun penchant pour le gouvernement ou contre, tout cela devenait lassant. Malgré tout c'était ce qu'elle était devenue et s'en rendre compte aujourd'hui en racontant sa vie à un professeur qui la comprenait ou peut-être pas, lui donnait l'impression qu'elle s'était totalement perdue. Elle était ainsi rendu au point que la seule personne à qui elle pourrait faire confiance serait quelqu'un supérieur à elle ? Même pas une amie avec une épaule pour pleurer, une épaule qui ne vous trahira pas, rien n'était réelle, rien n'existait. Evangeline s'imaginerait une vie sans contrainte, sans société, sans gouvernement et sentait un sentiment de bonheur l'envahir. Tout commençait à la détruire, à petit feu comme on brûlerait une sorcière sur un bûché, une sorcière qu'on châtierait pour être différente, pour être capable de s'opposer aux autres. La douleur invisible la blessait, une obstruction dans son coeur, la sensation de peur, d'étouffer. Elle respira lentement, cherchant à reprendre son souffle et sa maîtrise de soi. Evangeline redevint l'insecte qu'elle était.

Malgré la dure réalité du masque qu'elle portait, on pouvait sentir qu'elle se plaisait à le mettre chaque jour et à l'utiliser aussi souvent qu'elle le pouvait. Elle écoutait attentivement Roger Manesse lui dire ce qu'elle comprenait et savait déjà. Il ne fallait pas qu'un seul se bouge pour bouger les autres, il fallait qu'un leader se motive pour guider les autres. Moutons de laines et parmi eux des moutons noirs peinent en blanc. Cela serait tellement drôle de montrer un paria qui se dénonce lui-même dans la foule. Attentivement ? Evangeline se contrôlait, elle se sentait mal en moment comme si elle était malade ou en proie à affronter la dure réalité de la vie : elle ne pourrait pas partir. Pas tout de suite, pas avant d'être Plomb. Plomb ... Plomb ... Plomb ... quelle honte ! Elle voyait déjà les rires de Lexy, les incompréhensions de certains, le regard hautain que lui lancerait ces « amis ». Tout se mélangeait dans sa tête.

«  Je ne patienterais pas indéfiniment ! Il n'en est pas question, je ne redescendrais pas dans l'échelle sociale de Weins. Ce serait un affront. Je peux patienter et je le ferais jusqu'à trouver une solution. La masse ne suivra pas une personne comme moi, elle suivra d'autres personnes. Il faut se tourner vers des personnes de pouvoirs en particulier, les manipuler pour manipuler les autres. C'est horrible à dire, mais pour aller vers un monde vivable c'est la seule solution.

Stupide ? Ils l'étaient tous les deux, puisque égoïstes, ils ne pensaient pas aux autres, ceux à qui il pouvait tenir. Pour ce qui était d'Adam, quand bien même il ne voudrait pas, Eve le mettrai quand même dans son sac de voyage. Peut-être était-il inconscient de ce qui se passait, elle se devait donc de le réveiller par quelques moyens que ce soit. Mais comment tenir des propos cohérents quand vous n'êtes pas sûre de ce qui se passe réellement. Lui dire que tout ça c'est mal, que ce n'est pas normal ? Ce serait nul de juger tout par le bien et le mal, rien n'est ni blanc ni noir. Même elle ne l'est pas. Un feu dansait dans la tête d'Evangeline, un feu remplis de points d'interrogations, de choix à faire pour le meilleur ou le pire.

« Nous avons tous des personnes auxquelles nous tenons, c'est humain n'est-ce pas de sentir l'amour couler dans nos veines. Tout le monde, même Gordon doit savoir aimer quelqu'un. Malheureusement c'est triste à dire, mais nous devons penser à notre bien-être avant celui des autres non ? Sinon ce serait s'effacés, devenir que l'outil du bonheur des autres. Ha je sais que tout ce que je dis n'a sans doute aucune cohérence, mais je pense qu'il faut penser à nous-même. Nous n'avons pas forcé les gens à s'accrocher à nous. Certes nous serons déchiré intérieurement de les perdre, je ne peux le nier ... Rester un jouet, un petit soldat bien ranger, un jour nous serons montrés du doigt de ne pas avoir osé nous battre. Quand aux autres c'est leur problème de ne pas le faire, de rester assit à attendre que quelque chose se passe. Ce n'est pas à nous de choisir pour eux.

Au fond, elle ne savait pas exactement ce qu'elle disait, mais c'était quelque chose de ce genre, quelque chose qu'Evangeline tentait d'expliquer en vain. Et lorsqu'elle disait ce elle pensait à ces amis, amants, amoureux, qui étaient adultes et libre, si on puit dire, de leur pensée.

« Oui je prendrais bien un café. Je ne suis pas très habituée à ce genre de boisson, mais testons peut-être que cela me plaira.

Il lui demanda alors ce qu'il pouvait être si horrible d'être plomb. Il ne pouvait pas comprendre. Probablement pas, il était professeur, il n'avait pas subi ce qu'elle subissait, ou peut-être que si. Cependant, Evangeline avait dû mal à voir Monsieur Manesse dans sa position. Certes ils étaient intelligents tous les deux, malgré tout Eve sentait que le professeur n'aurait jamais été dans sa situation.

« Etre plomb c'est comme mourir. Vous descendez dans l'échelle sociale. Échelle que vous avez eu du mal à gravir. Monter pour chuter et se faire mal. Dans mon cas c'est se retrouver seule parmi des êtres que vous avez méprisés, non pour leur opinion politique, seulement parce que je ne pouvais me contrôler. C'est voir tous ses amis nous tourner le dos, voir des rires, des coups qui fusent. Je pourrais supporter la douleur ... la solitude ne serait pas possible. Être plomb c'est s'effacé devant tout le monde, car tu es descendus bas, tu es devenus misérable. J'ai des amis qui sont plombs et qui s'en contentent très bien, comme Frédéric Host, mais je ne peux pas. L'idée même en devient horrible. Je ne serais plus moi-même. Je devrais me taire, disparaître. Voilà pourquoi je veux fuir pour ne pas subir cette destruction intérieure.

La question était très difficile. La réponse également. Comment expliquer un sentiment, une expérience dystopique à quelqu'un qui ne la vivra pas ? Evangeline soupira. Son coeur recommençait à battre, elle savait qu'elle devait partir. Elle prit la tasse que lui tendait Roger Manesse et but d'une traite, le café encore chaud. Infecte. Evangeline reposa le récipient.

« Je suis désolée de vous avoir importuner avec ça. Peut-être que nous pourrons en reparler plus tard pour mettre tout ça au clair. Merci beaucoup pour le … café. Au revoir.

Elle partit se dirigeant vers la porte, eu un mouvement d'arrêt avant de saisir la poignet pour sortir du bureau. Evangeline referma brusquement la porte et commença à courir le long du couloir. Les larmes coulaient sur ces joues, larmes de tristesse, de douleurs et qui sans doute ne présagerait rien de bon si elle ne les séchait pas. Mais elle ne fit rien pour et s'en alla aussi loin qu'elle pouvait à travers la ville plongée dans la nuit noire.

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