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Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess]
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Calypso R. Storm
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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Icon_minitime1Mer 24 Juil - 22:29

« Calypso, t'as fait quoi de mon costume ? »

Calypso ouvrit un œil ensommeillé et roula sur le côté pour apercevoir Matthew habillé d'un simple boxer noir devant l'armoire, un air perplexe sur le visage. Il était revenu trois jours plus tôt mais la blonde sentait bien qu'il allait encore repartir pour quelques jours. Matthew était comme ça : il régnait dans l'ombre et cela impliquait qu'il disparaisse parfois pendant plus d'une semaine. Calypso détestait le savoir loin d'elle et elle avait toujours peur d'apprendre qu'il ne reviendrait plus jamais. Les deux individus étaient liés de telle sorte qu'on ne pouvait les séparer trop longtemps. Ils survivaient à l'absence, certes, mais pendant ce temps là ils ne vivaient pas. Calypso n'avait goût à rien lorsque Matthew s'absentait pour de longues périodes et de son côté, l'homme ne prenait aucun plaisir lorsque sa dulcinée était trop loin de lui. Ils étaient amoureux, certes, mais ça allait aussi beaucoup plus loin : ils étaient nécessaires l'un à l'autre. Mais qu'on arrête de s'imaginer un scénario rose bonbon car s'ils s'aimaient à la folie, ils n'en étaient pas pour autant plus fréquentables en société.

« Ton costume ? Mais pourquoi tu as besoin de ton costume ? » répliqua la blonde d'une voix pâteuse de sommeil.

L'homme tourna un regard amusé vers la forme affalée en travers du lit puis il retourna à l'inspection de la gigantesque armoire où il avait l'habitude de ranger ses affaires personnelles. Leur appartement était grand et la seule idée de devoir retourner tous les placards remplis des vêtements de sa dulcinée pour retrouver son fichu costume donna à Matthew l'envie de retourner se coucher.

« Tu as cherché dans la pièce du fond ? »
« T'es folle ? Je m'aventure pas là-dedans, moi ! »

Calypso étouffa un petit rire et s'étira avant de se lever, exposant ainsi son corps nu à son compagnon. Elle se dirigea vers la fameuse pièce du fond en baillant, aucunement perturbée par le fait qu'à cause des baies vitrées on puisse l’apercevoir. L'appartement était au plus haut de l'immeuble du Nord et ce dernier était réellement gigantesque, relique d'un temps où l'argent fleurissait. Pour l’apercevoir il aurait fallu avoir des jumelles particulièrement puissantes et dans ce cas-là, baies vitrées ou pas, l’obsédé aurait trouvé un moyen de l'apercevoir donc tant pis. Elle ouvrit les portes coulissantes fermant jalousement le secret d'une pièce spéciale. Au premier coup d’œil on pensait que c'était une armoire mais c'était en fait une grande pièce longeant la salle de bain sans pour autant bloquer de l'espace. La Reine alluma la lumière et la grande pièce s'éclaira, dévoilant des étagères remplies de tenues hors de prix, de chaussures, de chemises, de grandes robes de soirées, de pantalon et sur chaque mur couraient de longues penderies où les tenues étaient étendues proprement et professionnellement. L'armoire de Calypso aurait fait rêver plus d'une fille et la blonde aimait s'y promener pour admirer les étoffes et pour se rappeler des souvenirs que lui apportaient les tenues. La longue robe bleue nuit au fond à droite, c'était Matthew qui la lui avait offert en revenant d'un mois d'absence ; le foulard en soie dorée, elle l'avait rapporté elle-même d'un voyage avec un client ; le magnifique kimono qui était posé sur un mannequin sans tête lui avait été offert par une vieille femme lors de son voyage au Japon, pendant que son client parlait armement ; la paire de talons aiguilles d'un beau vert émeraude venait de Suède, c'était Sven qui la lui avait ramené après être retourné chez lui quelques jours. Cette pièce était pleine de souvenirs et les tenues étant toutes plus belles les unes que les autres, la simple vision des différents coloris, des différentes matières et des différents styles suffisaient à faire sourire la Reine de contentement. Quand elle voyait tout ça, Calypso se disait que son passé était loin derrière elle... Très loin...
Elle sentit plus qu'elle ne vit Matthew entrer dans la pièce. Le brun soupira et posa une main sur les épaules de la blonde :

« Eh bah... ça ferait un beau feu de joie ça ! »

La blonde lui lança un regard lourd de menace mais le brun était déjà en train de farfouiller pour trouver son dû. Calypso le regarda faire d'un air amusé.

« Tu chauffes... ah non tu refroidis là... t'es congelé et oh tu commences à te réchauffer... »

Matthew lui lança un regard blasé auquel elle répondit par un air innocent. Après s'être amusée encore quelques minutes elle décida d'aider le brun avant qu'il ne se mette en rogne après la robe qu'il ne parvenait pas à remettre sur son cintre. La blonde lui prit la tenue des mains et la raccrocha sans difficulté puis se dirigea vers l'autre bout de la pièce et en sortit le costume de Matthew.

« Je l'avais emmené au pressing avec mes affaires et j'ai pas fait attention en le rangeant, désolée. »
« Voleuse, oui ! »
« Tss... Pourquoi je voudrais ton costume alors que j'ai une bonne centaine de vêtements mieux que ça ? »
« … Fétichiste ! »
« Roh t'es con... »

Les deux éclatèrent de rire puis la blonde alla se recoucher tandis que son amant quittait l’appartement après l'avoir embrassé une dernière fois. Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Calypso ouvrit de nouveau les yeux. Elle jeta un coup d’œil à l'horloge murale et constata avec satisfaction qu'elle avait encore toute l'après-midi devant elle, chose rarissime pour un dimanche qui était habituellement rempli d'obligations nordiques. Elle prit une douche puis retourna dans son dressing pour en sortir avec son manteau de fourrure par dessus un jean en cuir et un chemisier en soie blanche. Elle prit un sac à main noir, enfila des talons rouge vernis puis fila hors de l'appartement. Dans l'immeuble elle croisa Sven qui discutait avec Taleh et les deux lui proposèrent de l'accompagner mais elle refusa : elle allait juste se promener, elle n'avait pas besoin d'une escorte. Les deux gardes-du-corps retournèrent donc à leur débat sur la possibilité ou non de planter des tulipes à côté d'hortensias tandis que Calypso quittait le Nord, à pieds. Le froid la mordit dès qu'elle mit le nez dehors : l'hiver allait être particulièrement rude et Calypso se félicita d'avoir prit son manteau en fourrure car la température était particulièrement basse et les nuages gris n'annonçaient pas une arrivée possible de soleil... Elle n'avait pas envie d'utiliser de voiture : ça lui rappelait trop ses clients qui venaient toujours la chercher à la frontière, en voiture. Calypso aimait sentir le sol sous ses pieds et c'est donc avec un grand sourire qu'elle entra dans un bar où elle avait ses habitudes. Immédiatement le patron lui proposa une très bonne table et lui demanda ce qu'elle voulait boire. Calypso n'hésita pas longtemps et demanda une limonade. C'était une sorte de rituel : elle allait au bar pour boire de la limonade. L'alcool elle devait en boire avec ses clients et ce n'était donc pas agréable de faire la même chose en dehors du boulot alors elle prenait une limonade, boisson qu'elle n'achetait pas pour chez elle et ainsi c'était son petit plaisir, son jardin secret. Elle était tranquillement en train de siroter sa limonade lorsqu'elle reconnu une silhouette qu'elle connaissait trop bien.

« Mais... ne serait-ce pas cette chère Tess Sayers ? »

La blonde lui sourit sans une once de sous-entendu et l'invita à la rejoindre à sa table.

« Cela fait tellement longtemps que nous ne nous sommes pas croisées... A croire qu'avec toutes ces explosions vous n'avez plus le temps de venir vous reposer... »

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MessageSujet: Re: Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Icon_minitime1Sam 27 Juil - 17:41



« Allô, Tess? Tu m'entends? » « Yep, Eugene. J'ai le suspect en visuel... Il se dirige vers l'ouest, je pense que je ne pourrai pas l'interpeller sans qu'il me remarque. La zone est trop dégagée pour une telle approche. » « Non non, c'est bon, s'il fuit à l'ouest il y a une impasse à trois rues de la tienne, essaie de le coincer là-bas. » « Alerte Wendy et Paul, dis-leur de se mettre en place et de se préparer à l'intercepter. À trois je sors de ma voiture. Un... Deux... » Trois, la portière claque et Tess sort. Talons, jupe courte, elle est censée être une camée venue chercher sa dose auprès du suspect, un dealer mais surtout meurtrier récidiviste. La ruelle est pratiquement déserte, et Tess avance, décidée, dans la direction du mec. Il la dévisage, nerveux, cette petite femme aux cheveux blonds-roux et à l'air fragile, perchée sur de hauts talons. « Hey... » elle approche de plus en plus, les mains enfoncées dans les poches de son manteau, la main droite enroulée autour de son pistolet. « C'est toi, Ziggy? » Le mec, sale, les yeux rouges, sursaute et détale comme un lapin. Meeeeeeerde. « Eugene! Vite! Préviens-les, il arrive, j'essaie de le coincer! », hurle-t-elle dans son oreillette.
Course poursuite en talons aiguille, elle le traque. L'adrénaline monte et malgré ses chaussures elle le rattrape presque, prend un virage à gauche et tente de le bloquer pour qu'à la prochaine il tourne à droite et... bam, se prenne la portière de la voiture de ses collègues. « Alors Tessie, besoin d'un coup de main? » Les trois agents sourient, soulagés de l'avoir enfin coincé. Quelques rires fusent, deux ou trois plaisanteries histoire de dédramatiser, et Tess, non sans avoir ôté ses chaussures, retourne à sa voiture tandis que Wendy et Paul bouclent le suspect à l'arrière de leur véhicule.

Tess balance ses talons dans le coffre, en sort une paire de ballerines et une tenue de rechange, moins provocante (moins camée en manque et sans fric, surtout) et bien plus adapté à la température. Jean, marinière manche-longue, et se change à l'intérieur, sur la banquette, tant bien que mal, entre les goblets de café vides, les dossiers estampillés "en cours", des factures de ci et de ça, des accessoires pour les filatures, jumelles, cigarettes, sous-vêtements, gilet pare-balles. J'en passe et des meilleures... Un jour, elle prendra le temps de la nettoyer. Mais pas demain, il y a encore du boulot.

« Alors, agent Sayers? Satisfaite? » Un sourire se dessine sur ses lèvres lorsque l'oreillette grésille. « Évidemment... Repos maintenant. Enfin, tu me connais, je vais m'arrêter me rafraîchir et ensuite je reviens. On a eu du nouveau sur le tueur poète. » « Le Shakespeare sanglant. Ça fait froid dans le dos. Bon, tu peux jeter ce petit gadget, on vient d'en recevoir des nouveaux, ça investit à tour de bras, ici. À tout à l'heure, prends soin de toi. » « T'en fais pas, tu me connais... Prends soin de toi aussi. » Elle coupe la liaison, jette l'oreillette derrière elle - elle échoue au milieu des autres trésors. La policière roule sans s'arrêter jusqu'au centre du Quartier, se gare sans trop de problèmes. Les voitures sont encore rares à New-York, mais le Commissariat Central a la chance d'en posséder une trentaine, en comptant les véhicules d'intervention et des légistes, plus certaines utilisées pour des opérations spéciales.

L'air glacial lui saute au visage lorsqu'elle sort; elle regrette un instant de ne pas avoir pris son manteau, mais elle n'en a pas pour longtemps. Juste un thé histoire de se remettre les idées en place et c'est reparti pour un tour. Un sempiternel refrain qu'elle chante inlassablement, pour le moment.
Pas de destination fixe, mais elle repère un bar accueillant, dans lequel elle se réfugie, appréciant la sensation de chaleur bienvenue. S'accoude au comptoir, et à a peine le temps de commander sa  boisson qu'on l'interpelle.

« Miss Storm, quelle surprise. Petite pause dominicale, à ce que je vois? » Elle dévisage un instant la jeune fille avant d'accepter l'invitation. Sur ses gardes, mais plus comme un réflexe que comme une véritable posture, elle s'installe en face d'elle et attend que le serveur vienne lui apporter son thé. Un sourire narquois éclaire son visage lorsqu'elle entend parler des explosions. Si seulement ce n'était que ça. « Des explosions, entre autres. Si vous connaissiez le nombre de tueurs actifs et en liberté dans cette ville... et tous ne se contentent pas de quelques "booms". Et puis je suis en service là, je ne prends qu'un court répit entre deux affaires. » Des paroles de convenance, Tess ne sait pas sur quel pied danser avec cette fille. Toutefois elle ne la met pas mal à l'aise, c'est plus, disons, cette impression étrange de se retrouver en face d'une gamine (qui pourrait être sa soeur, soit dit en passant) qui tient la ville entre ses doigts manucurés, alors qu'elle... bah, elle ne fait que son boulot.

« Je vous ai tant manqué que ça? » Un peu par provocation, un peu par jeu. Cette chère Tess Sayers. Comme si elle lui était précieuse.

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
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MessageSujet: Re: Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Icon_minitime1Sam 27 Juil - 22:35

« Miss Storm, quelle surprise. Petite pause dominicale, à ce que je vois? »

Calypso laissa échapper un petit rire. Cette policière lui plaisait bien et elle était d'ailleurs une des rares de sa connaissance à ne pas diriger son regard vers sa poitrine en premier lieu... Leur rencontre n'avait pas été des plus agréables puisqu'elles avaient faillis se bouffer l'une et l'autre. Tess était arrivée alors que Calypso buvait un verre avec un client et avait clamé qu'elle allait l'arrêter pour prostitution. Évidemment le client n'avait pas trop apprécié et il avait commencé à se mêler à la discussion mais Calypso l'avait éloigné d'un mouvement de menton et elle s'était disputée avec la policière. Elle lui avait fait remarquer que combien même la policière l'arrêtait, elle sortirait de prison une demi-seconde plus tard. Calypso avait des contacts et on ne la laisserait pas en prison plus d'une heure, ça elle en était sûre. De plus il y avait des gens bien plus dangereux qui se baladaient en liberté et si la policière venait l'arrêter, c'était qu'elle était vraiment mauvaise... Certes Calypso se prostituait mais elle ne laissait pas des corps sanglants ou des bâtiments explosés partout, elle ! Enfin on ne pouvait pas la relier à aucun de ces évènements, du moins... Elles s'étaient disputées puis au fur et à mesure Calypso s'était rendue compte que Tess n'était pas comme toutes ces policières et policiers qu'elle avait pu croiser avant elle. La policière était passionnée par son travail et elle semblait vraiment être intègre, pas comme ces trop nombreux corrompus qui avaient croisé le chemin de la Reine. Lorsqu'elle avait été sous les ordres d'Andrew, elle avait vu passer trop de policiers à qui Andrew blanchissait la patte et qui ne se préoccupaient pas du sort de la jeune Calypso, même lorsqu'elle leur disait qu'elle avait été kidnappée et que son père était quelqu'un d'influent. Ils n'en avaient rien eu à faire et finalement c'était un hors-la-loi, un dangereux criminel qui avait sauvé Calypso et depuis ce jour, la blonde avait cessé de croire en la police. Et puis des années plus tard, son chemin avait croisé celui de Tess Sayers, policière passionnée et déterminée à chasser le chaos de la ville et si au début de la rencontre le courant avait été électrique, la Reine avait fini par se calmer face à la policière : Tess avait cette lueur dans les yeux qui prouvait qu'elle ne faisait pas son métier pour se la couler douce en regardant les gens souffrir, elle faisait son métier parce qu'elle aimait ça et qu'elle y  croyait. Elle n'était pas totalement désenchanté comme l'autre abruti de Hugher qui pensait ne rien pouvoir faire de toute façon et qui passait donc son temps à se trainer dans la ville d'un air peu convaincu. Calypso avait eut la chance de ne pas avoir à le croiser lors de l'enquête sur la mort de Jonathan mais si elle avait dû subir un interrogatoire avec ce couillon, aucun doute qu'elle serait rentrée chez elle, qu'importe les interdictions. Calypso ne supportait pas les individus qui, comme Hugher, avaient abandonnés mais se donnaient toujours le droit de pourrir la vie des autres. Si elle avait dû fermer le Quartier Nord ça avait été à cause des policiers comme lui qui trouvaient plus simple de s'en prendre aux familles plutôt que de chercher à arrêter les criminels. Que l'on se fasse violer puis kidnapper ou autre, ce genre de policiers s'en fichait totalement et ils étaient généralement plus préoccupés par leur paie du mois que par leur sauvetage de la semaine. Ce genre d'individus dégoûtaient tellement Calypso qu'elle ne comprenait pas comment Tess pouvait survivre entourée de bouffons pareil... C'était gâcher son talent que de la mettre dans un commissariat rempli de couillons à la Hugher...

« Des explosions, entre autres. Si vous connaissiez le nombre de tueurs actifs et en liberté dans cette ville... et tous ne se contentent pas de quelques "booms". Et puis je suis en service là, je ne prends qu'un court répit entre deux affaires. »

Calypso laissa son regard trainer sur la tasse de thé que le serveur venait d'amener à la policière. Oh ça pour connaître des tueurs, elle en connaissait un bon paquet. Entre Jason et son amoureux au Sud puis ceux qui habitaient dans le Nord, il y avait effectivement un bon paquet de tueurs en ville. C'était d'ailleurs à se demander comment ils avaient fait pour entrer à New-York sans se faire prendre... Mais à l'inverse des criminels du Sud, ceux du Nord étaient discrets et ils n'intervenaient pas souvent. Les criminels du Nord cherchaient plus à avoir une nouvelle vie qu'à commettre un nouveau meurtre. Certes certains continuaient à tuer mais ce n'était plus pour leurs envies personnelles comme avant mais bien pour le Quartier et  comme en ce moment le Quartier n'avait pas besoin de tuer en masse, les massacres et criminels du côté du Nord étaient plus faibles. On ne pouvait pas en dire de même du côté du Sud... En ce moment le clown faisait franchement n'importe quoi... Il n'arrêtait pas de faire exploser des bâtiments et dernièrement il avait même fait exploser une prison... Comme si New-York avait besoin de plus de criminel dans les rues... Évidemment l'autre balafré devait trépigner de joie en comptabilisant son armée de joyeux abrutis et en créant de nouvelles bombes... Bon Dieu ce que Calypso le haïssait... Et dire qu'à un moment elle avait été chez lui regarder des DVDs et rire en se moquant des filles refaites. Mais à cause d'un abruti sans rotule, leur relation avait changée et désormais le Sud et le Nord étaient en guerre froide. Et dire qu'à un moment donné, le clown et elle se voyaient régulièrement et qu'elle s'était même mise à l'apprécier. Peut-être était-elle condamnée à se mettre à dos tous les non-nordiques dont elle s'approchait ? Peut-être... Entre Frederic à qui il manquait une rotule et Jason à qui il manquait une raison, ce n'était peut-être pas plus mal qu'elle s'en soit éloignée même si dans les deux cas, elle ne l'avait pas expressément demandé. New-York était vraiment une ville où on ne pouvait pas savoir ce qu'on ferait le lendemain et avec qui on s'allierait...

« Oh j'imagine bien qu'il y a un bon paquet de criminels en liberté mais je ne m'explique pas toujours comme ils ont fait pour entrer dans la ville... Je croyais que nous étions en sécurité ? » dit-elle en souriant.

Après tout n'était-ce pas Gordon qui ne cessait de proclamer dans ses discours que la police faisait bien son boulot et que les citoyens étaient en sécurité ? Alors oui Tess faisait peut-être bien son boulot mais c'était loin d'être le cas de tout le monde...

« S'il y avait plus de policiers comme vous, je me sentirais peut-être plus en sécurité... » dit-elle en sirotant d'un air distrait une gorgée de limonade.

Ce n'était même pas un mensonge ou une tentative de pot-de-vin, c'était une simple constatation. Il y avait trop de Samson et pas assez de Tess dans cette fichue ville...

« Je vous ai tant manqué que ça? »

Calypso jeta un coup d’œil amusé à la policière et sourit avant d'éclater de rire.

« Eh bien oui ! Vous pouvez vous vanter d'être la seule policière que j'apprécie de voir prenant des pauses... »

Il fallait dire que Tess était la seule policière qu'elle connaissait prenant des pauses non pas par envie de ne pas travailler mais par nécessité. Le nombre de fois où elle avait vu Hugher assis à ne rien faire alors que Tess quadrillait toute la ville...

« Je ne comprends toujours pas pourquoi c'est Lui qui est monté en  grade... m'enfin il faut croire que la police a des règles un peu étranges... »

La blonde haussa les épaules d'un air peu convaincu puis s'installa plus confortablement dans son fauteuil avant de croiser les jambes pour regarder Tess droit dans les yeux. Elle appréciait la policière et tant pis si la réciproque n'était pas valable : Calypso ne lui demandait pas de devenir sa meilleure amie, elle lui demandait juste de continuer à être ce qu'elle était, à savoir une policière hors du commun. Ou plutôt une policière commune entourée de boulets.

« Tiens puisque vous êtes là, saviez-vous qu'un individu déclamant des poèmes douteux est venu demander asile dans mon Quartier ? Il avait les mains pleine de sang et bizarrement sa tronche m'a tout de suite été antipathique.. La dernière fois que je l'ai vu il se dirigeait vers le Sud... » dit-elle d'un air pensif. « Et si je me rappelle bien, on raconte que vous allez souvent dans ce Quartier d'ailleurs... On raconte même que vous y avez des relations un peu douteuse et qu'un balafré en ferait parti... » elle sirota une gorgée de son verre en ne la quittant pas des yeux « mais ce ne sont que des rumeurs... non ? » termina-t-elle en souriant.

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MessageSujet: Re: Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Icon_minitime1Lun 29 Juil - 22:13

Tess scrute le visage de la jeune fille blonde assise en face d'elle. Aucun doute, Calypso Storm est vraiment très jolie, mais pas d'une beauté niaise et crédule, loin de là. Ses traits sont empreints d'ambition et ses manières sont celles d'une femme ayant l'habitude d'être obéie au doigt et à l'oeil. Un point commun, si on peut appeler ça comme ça. Deux femmes de pouvoir à des échelles bien différentes et si les enjeux avaient été les mêmes, Tess aurait presque pu identifier leurs problèmes, à l'époque où ses responsabilités avaient un caractère franchement important. Toutefois elle pouvait toujours entrevoir la lourde charge que représentait le devoir de prendre soin d'un Quartier aussi sauvage que le Nord pour des épaules aussi fines que celle de Calypso. Certes, elle n'était ni fragile ni maladroite, mais pour une jeune fille d'une vingtaine d'année, se porter garant d'un tel monde était complètement disproportionné. Ce n'était pas une vie, et personne ne méritait de subir des obligations aussi conséquentes à cette période de la vie. Elle en savait quelque chose, pour peu qu'un incident survienne, le reste de sa vie - ou au moins une partie, s'en retrouverait gâchée. Non, ce n'était pas vraiment une vraie vie digne d'une jeune adulte aussi prometteuse qu'elle, mais dans le lot, la prostitution était probablement le pire.

Sans arriver à la cerner entièrement elle ressentait de la compassion pour cette fille. Au fur et à mesure de leurs rencontres, elle avait appris à la voir comme autre chose qu'une espèce de garce imbue d'elle-même et mégalomane (à l'instar de la fille Lockhart, par exemple...). Il était évident qu'elle faisait du mieux qu'elle pouvait pour se tailler un chemin dans cette jungle, pour avancer du mieux possible dans une vie qu'elle n'avait, de toute évidence, pas choisi le moins du monde.
L'irlandaise étouffa un soupir. Par deux fois elle avait proposé son aide à des personnes qui en avaient plus que besoin, à savoir un adolescent toxico et un psychopathe ennuyé. Résultat? Quel résultat? Dans les deux cas elle s'était pris sa gentillesse et sa dévotion en pleine face. Ça ne l'empêchait pas, malgré la méfiance qu'elle éprouvait à l'encontre de la jeune blonde, de vouloir lui tendre la main. Certes, elle ne pouvait pas faire grand chose, même rien du tout, mais d'une certaine manière, Storm lui renvoyait en vrac plein d'images de son passé, qu'elle s'efforçait d'oublier mais qui avait tendance à revenir en force ces derniers temps. Storm le lui avait bien rappelé lors de leur première rencontre: Tess ne se situait pas à proprement parler au sommet de la chaîne alimentaire et malgré sa position influente au sein du Commissariat, elle demeurait impuissante et surtout démunie face aux mafieux et autres personnages peu recommandables en tout genre, qui d'une part pouvaient tout à fait l'éjecter en un claquement de doigt, et d'autre part... bah, se moquaient pas mal de la très intègre agent Sayers.

Et puis, vu comme Storm était protégée, Tess doutait fortement qu'elle ait besoin de sa protection. Ou même de sa chaleureuse et dévouée compassion. « Oh j'imagine bien qu'il y a un bon paquet de criminels en liberté mais je ne m'explique pas toujours comme ils ont fait pour entrer dans la ville... Je croyais que nous étions en sécurité? S'il y avait plus de policiers comme vous, je me sentirais peut-être plus en sécurité... » Tess arque un sourcil, mais finit par sourire avec bienveillance. Les criminels sont une chose, le compliment en est un autre - mais elle n'a pas de mal à le croire. Elle sait qu'elle fait bien son travail. Elle est faite pour ça, échouer serait absolument absurde. L'une des plus jeunes agents, avec l'un des meilleurs taux de résolution de crimes de toute la ville, et... certes, elle n'était pas encadrée par le supérieur le plus brillant qui soit (plutôt le contraire en fait) mais cela lui offrait la possibilité de mener ses affaires comme elle l'entendait, sans avoir trop de pression sur le dos et elle en profitait pour coordonner l'équipe du mieux qu'elle pouvait. Et tous les jours elle se donnait à fond pour retrouver le meurtrier d'une jeune fille et donner un semblant de justice aux parents; pour boucler des dealers responsables d'overdoses; etc. Un cycle sans fin: malgré la censure et les règles très stricte, la ville pullulait de trafiquants, criminels, et de tout un tas d'odieux personnages... qui avaient en face d'eux cinq Commissariats plus ou moins actifs, dont deux avaient complètement disparu (au Nord et au Sud, comme par hasard): le Central récupérait donc les affaires de ceux-là tandis que les sections de l'Est et de l'Ouest géraient leurs problèmes en interne sans faire trop de vagues.

« Merci, j'apprécie. Et quant au spectaculaire développement de la violence et de l'illégalité à New-York... je dirai simplement que ce n'est pas de notre ressort. Vous savez, ils sont entrés, c'est une chose, mais peut-être faudrait-il songer parfois à les faire sortir. » Un sourire poli pour signifier que le Gouvernement avait lui aussi sa (grosse) part de responsabilité dans ce désastre. Tess n'aimait pas parler politique, et sans prendre véritablement parti pour ou contre (après tout elle était agent du Gouvernement en tant qu'officier de police), elle estimait que garder la ville en autarcie était le meilleur moyen pour provoquer une implosion. La policière sentait que la ville évoluait comme une cocotte-minute; les habitants bouillaient, bouillaient... et finiraient par exploser pour de bon.
Avec un peu de chance, le jour où ça arrivera, elle sera loin d'ici. Ou pas? Avec son fichu sens du devoir elle était tout à fait capable de s'accrocher pour essayer de panser les plaies de la ville après-coup.
Vraiment désespérant.

La seule policière qu'elle appréciait? Après une courte réflexion, cela ne la choquait pas non plus. Les neuf dixièmes de ses collègues étaient soit corrompus, soit flemmards, soit bêtes, voire les trois à la fois, ce qui ne facilitait pas les choses. Le dixième restant? Tess et ses amis. Que c'est romanesque.
En toute bonne logique elle aurait pu répondre que Calypso était la seule prostituée qu'elle appréciait mais non seulement c'était déplacé, non seulement c'était faux, puisque pour énoncer ce constat elle aurait dû en connaître d'autres. La seule prostituée notable qu'elle ait jamais connu étant haïe de tout son être par Tess, il n'y avait aucun élément de comparaison.

« Je ne comprends toujours pas pourquoi c'est Lui qui est monté en  grade... m'enfin il faut croire que la police a des règles un peu étranges... » Elle sourit en comprenant l'allusion, mais haussa les épaules, fataliste. « C'est un homme, faible, peu enclin aux disputes et à faire preuve d'autorité. Je suppose qu'il est à l'image de tous nos supérieurs, ni plus ni moins. Généralement ceux qui font du vrai bon boulot restent en bas de l'échelle car avec le bon boulot viennent la ténacité et l'honnêteté et ça c'est un véritable fléau pour la ville. » Elle adresse à Calypso un sourire complice mais c'est tristement vrai. Elle but une gorgée de thé, et la chaleur lui fit du bien.

La phrase suivante retint son attention. Et celle d'après aussi. Hmmm. Tess n'était pas sûre d'apprécier la tournure que prenait les choses. Elle s'efforça de rendre son sourire à Calypso, en moins... espiègle.
« Il se fait appeler le Shakespeare Sanglant. Un détraqué en activité depuis trois mois qui tue, met en scène et laisse des petits bouts de tragédie sur le lieu de ses exactions. Je suis sur l'affaire. C'est très glauque. » Jusque là, ça allait. Ensuite, elle se mordit la lèvre un instant, réfléchissant à une possible réplique.

Des relations un peu douteuses? Nooooon. Du tout. Tess voit trop bien le sourire prétendument innocent de Calypso, le sous-entendu évident et le malin plaisir qu'elle prend à jeter une phrase en l'air, comme ça, pour voir l'effet que ça aura. Car personne ne sait... personne ne peut savoir. Ce n'est pas un crime en soi de prendre le café avec un meurtrier mais pour une policière, c'est un acte de trahison. Collaborer avec l'ennemi, et bon sang, pourtant, elle n'approuve pas le moins du monde, ou n'encourage pas un dixième de seconde ses actes. C'est juste comme ça. Il lui a dit de ne pas chercher d'explications, et honnêtement, elle préfère faire ainsi. On pourrait penser que c'est de la résignation; c'est faux. Tess n'abandonne pas et même lorsque les causes sont désespérées, elle s'y engage avec l'énergie des, justement, désespérés. Or, là, il n'y a pas de logique, pas de sentier, pas de raison, seulement une danse imprévue et improvisée. Chercher des réponses, chercher à justifier cette "relation" c'est s'évertuer à vouloir changer le plomb en or ou l'eau en vin; autant de miracles qu'elle n'est pas prête d'accomplir. Alors, et elle l'a bien retenu, elle fait de son mieux pour le prendre comme il est, en gardant son objectif de le mettre derrière les barreaux, le Clown, car c'est de lui qu'il s'agit.

« Je suis flic, forcément, toutes mes relations sont douteuses. Quant au balafré, ne connaissant pas beaucoup de personnes méritant cet heureux qualificatif, je suppose que nous devons certainement parler de notre ami commun? » Oui, elle sait que le soleil n'est plus au rendez-vous entre Lecter et Storm. Loin d'elle l'idée de se mêler de ces tempétueuses affaires bien trop complexes pour elle, mais surtout hors de question de se laisser prendre de court par une gamine. « Après, si je devais qualifier de "relation" tous les criminels que je poursuis avec assiduité depuis mon arrivée ici, je pense que j'aurais le carnet social le plus rempli de toute la ville. Si relation il y a, elle se joue sur fond de prison et de... bombes. »

Elle hausse les sourcils d'un air entendu, retient le mot café de justesse et lui substitue celui des explosifs. Personne ne doit savoir qu'il s'invite chez elle pour lui faire perdre pied avant de la rattraper en riant. Mine de rien elle préfère les entrevues avec la Reine du Nord, qui sont beaucoup moins éprouvantes et plus saines.

Ce qui ne veut pas dire qu'elles sont moins dangereuses.

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Icon_minitime1Dim 25 Aoû - 1:56

Spoiler:

Dehors le vent soufflait et les nuages étaient lourds et d'un gris trop sombres pour n'annoncer que de l'ombre. Peut-être allait-il se mettre à neiger ? Après tout ça n'aurait pas été aussi étrange que ça puisque l'hiver avait depuis longtemps montré le bout de son nez. Il régnait dans le bar une douce chaleur mais Calypso savait bien qu'une fois sortie, le froid n'en serait que plus mordant. A trop rester immobile au chaud, le corps finissait à s'habituer à la température et lorsqu'on avait le malheur de quitter le cocon, le corps paniquait et se prenait le froid en pleine tronche. Il était toujours plus facile de passer du froid au chaud que l'inverse, Calypso n'avait jamais compris la raison. Il devait y avoir un kilomètre d'explications mais la blonde ne s'était jamais donnée la peine de chercher : elle préférait se dire que c'était la nature et qu'on ne pouvait rien y faire. D'autres se seraient dit que c'était la volonté de Dieu ou encore que c'était la volonté de Gordon mais Calypso, elle, préférait se dire que c'était quelque chose que personne ne pouvait contrôler. Il y avait tellement peu de choses qui n'étaient pas contrôlées dans cette ville. Le Nord était contrôlé, le Sud aussi, les rues étaient contrôlées, l'Académie était contrôlée... Tout dans cette ville était surveillé au millimètre près et malheur à celui qui sortait des rangs. Calypso avait vu trop de gens disparaître parce qu'ils sortaient du lot et qu'ils ne s'exprimaient pas comme il le fallait. Elle-même avait failli disparaître parce qu'elle avait eu le malheur de tenter d'aider quelqu'un qui sortait du rang sans s'en rendre compte. La blonde n'était jamais rassurée lorsqu'elle marchait seule dans la rue : même s'il n'y avait personne, elle avait toujours l'impression d'être observée. Lorsqu'elle avait confié ses peurs à ses deux gardes-du-corps, ils n'avaient pas eu l'air convaincu : elle devait se faire des idées, voilà tout ! Calypso s'était dit que peut-être le gouvernement avait installé des caméras partout sans qu'on le sache mais les deux autres s'étaient moqués d'elle : le gouvernement avait d'autres chats à fouetter et puis personne n'avait vu de caméra et ces objets-là ne pouvaient pas être invisibles, si ? Calypso avait dû s'avouer vaincue mais dans sa tête restait une question sans réponse : s'il n'y avait pas de caméra, comment était-il possible que certains déplacements et paroles soient entendues alors qu'elles se faisaient dans des lieux déserts ? On ne cessait de leurs répéter que les technologies avaient disparues avec la nano-bombe mais si ce n'était que des mensonges ? Et s'ils n'avaient rien perdu et que le gouvernement avait tout gardé pour lui ? Mais Calypso n'avait jamais réussi à trouver des preuves ou même à trouver quelqu'un qui partage ses opinions. Après tout, s'il y avait bien des caméras, comment se faisait-il que Matthew soit toujours libre de ses mouvements ? Calypso avait toujours été le genre de personne à imaginer des complots et à se méfier du moindre brin d'herbe poussant de travers mais cette ville lui donnait trop de preuves : rien ne tournait rond... Elle aurait aimé quitter la ville mais ce n'était pas possible alors en attendant de pouvoir trouver des réponses à toutes ses questions, elle laissait son esprit vagabonder et accumuler les preuves qui lui permettraient, une fois assemblées, de prouver à la ville entière qu'on leur cachait trop de choses.

« C'est un homme, faible, peu enclin aux disputes et à faire preuve d'autorité. Je suppose qu'il est à l'image de tous nos supérieurs, ni plus ni moins. Généralement ceux qui font du vrai bon boulot restent en bas de l'échelle car avec le bon boulot viennent la ténacité et l'honnêteté et ça c'est un véritable fléau pour la ville. »

Calypso ricana en entendant la policière parler ainsi de son supérieur. Elle avait été beaucoup trop aimable dans ses propos, Hugher n'en méritait pas autant...

« C'est un parfait crétin, oui. Un pauvre idiot qui est doté d'une chance de cocu... Ah si seulement sa chance pouvait cesser de le faire paraître pour ce qu'il n'est pas... Il serait grand temps que ceux qui servent à quelque chose sortent de l'ombre pour chasser ceux qui ne servent à rien... »

On aurait pu prendre sa tirade pour une pensée révolutionnaire mais il n'en était rien. Calypso était neutre et ça, c'était connu dans toute la ville. Elle n'était pas pour la Résistance : pour dire vrai elle ne pensait pas qu'ils réussissent à se dresser contre le gouvernement et c'était hors de question pour elle d'aller aider des futurs perdants ; elle n'était pas pour le Gouvernement : elle n'avait pas envie de devoir exécuter tout ceux qui avaient le malheur de dire gris lorsqu'il fallait dire blanc et elle ne supportait pas les gens proches du pouvoir, comme ce stupide Hugher, et qui n'en faisaient rien d'utile ; restait donc la neutralité et c'était sans hésiter que Calypso l'avait choisie. Rester neutre lui offrait beaucoup plus d'avantages et de possibilités que si elle avait choisi un camps. Et puis Calypso n'aimait pas qu'on la force à dire blanc ou noir alors dire gris, c'était parfait pour elle.

« Il se fait appeler le Shakespeare Sanglant. Un détraqué en activité depuis trois mois qui tue, met en scène et laisse des petits bouts de tragédie sur le lieu de ses exactions. Je suis sur l'affaire. C'est très glauque. »

Calypso but une gorgée de limonade en grimaçant :

« Ouh... voilà un individu qui donne envie de le connaître, dis donc... Donnez-moi son numéro de téléphone, que je lui offre un rendez-vous gratuitement... »

Quelle bonne blague... Rien n'était gratuit avec Calypso et Tess le savait parfaitement. Mais l'idée valait le coup d'être tenté, non ?

« Si jamais vous avez besoin d'une aide quelconque pour cette affaire, surtout n'hésitez pas... Après tout l'individu avait, si c'était bien lui, l'air prêt à tout pour entrer dans le Nord... Ce serait amusant de le coincer alors qu'il pensait avoir son laisser-passer... » dit-elle en souriant d'un air méchant.

Calypso n'était pas foncièrement méchante mais elle aimait pouvoir faire payer aux gens qui, comme cet individu, contribuait à foutre la merde dans une ville déjà foireuse. C'était amusant d'entendre ce genre de discours dans la bouche de Calypso car si elle était neutre, elle n'avait pour autant jamais proposé son aide à la Police. Oui mais voilà, ce n'était pas à la police qu'elle proposait son aide : c'était à Tess. Calypso ne faisait absolument pas confiance à la Police mais elle savait qu'elle pouvait déposer du pouvoir entre les mains de Tess sans que cette dernière ne l'utilise n'importe comment. Pas comme l'autre crétin de Hugher... Dès qu'on lui mettait du pouvoir entre les mains, il s'empressait de l'utiliser pour son profit personnel... imbécile. Calypso n'était pas en train de lancer une proposition en l'air, elle était sérieuse. Si Tess avait besoin de son aide, Calypso saurait la lui offrir, tant qu'elle ne tentait pas de la prendre de haut et qu'elle ne tentait aucune percée dans le Nord, évidemment. Mais la blonde doutait que la policière accepte l'offre : Tess avait une fierté et demander l'aide du Nord pour choper un poète en mal d'amour, elle n'allait sûrement pas l'accepter. Cependant, que la proposition reste au stade d'hypothèse ou non, Tess savait qu'elle avait une alliée et rares étaient les personnes pouvant s'en vanter dans une ville comme New-York.

« Je suis flic, forcément, toutes mes relations sont douteuses. Quant au balafré, ne connaissant pas beaucoup de personnes méritant cet heureux qualificatif, je suppose que nous devons certainement parler de notre ami commun? Après, si je devais qualifier de "relation" tous les criminels que je poursuis avec assiduité depuis mon arrivée ici, je pense que j'aurais le carnet social le plus rempli de toute la ville. Si relation il y a, elle se joue sur fond de prison et de... bombes. »

Ouh qu'elle était vilaine la petite Tess Sayers. C'était de notoriété publique que entre Jason et Calypso, ce n'était pas la grande joie. Ce crétin l'avait insultée et lui avait imputé l'explosion foiré de sa bombe et ça, Calypso n'était pas prête de l'oublier. En quoi son incapacité à garder des gens utiles autour de lui était de sa faute, tss... Mais Tess appuyait là où ça faisait mal et Calypso s'en rendait bien compte. La guerre froide entre le Nord et le Sud n'était pas quelque chose de sympathique pour la blonde qui devait sans cesse faire attention à ses arrières et éviter de poser le pieds dans le quartier adverse de peur de se prendre une hache entre les deux yeux. C'était fatiguant et elle hésitait de moins en moins à sortir avec Sven ou Taleh tant elle en avait assez d'être sans arrêt sur ses gardes.

« Ho ça... Ça m'étonnerait que vous ne sachiez pas qu'entre l'autre balafré et moi, c'est fini depuis longtemps... Il m'a, pour ainsi dire, reproché de lui voler ses ''outils'' et vous devez savoir que je ne suis pas le genre de femme à me laisser insulter injustement... Je déteste l'injustice. » termina-t-elle en plongeant son regard dans les yeux de la policière.

Calypso ne rompit pas le contact avec la policière et tapota d'un air distrait son verre de limonade à moitié vide.

« Mais s'il y a bien quelque chose que je déteste plus que tout, c'est de voir quelqu'un perdre son chemin à cause d'un autre... » elle appuya ses paroles d'un regard lourd de significations. « Jason Lecter est pire que la Peste elle-même. Cet individu est capable de vous apitoyer puis de vous faire exploser dans la minute qui suit, il est capable de boire un café avec vous puis de vous jeter un cadavre aux pieds... »

Calypso ne se rendait absolument pas compte de la double signification que pouvaient avoir ses paroles. Elle ne savait strictement rien de ce qui s'était passé dans l'appartement de la policière mais sans s'en rendre compte, elle appuyait en plein dans le point sensible de Tess. Comment aurait-elle pu se douter un seul instant que sa policière bien aimée avait bu un café avec Jason, après tout...

« Je l'ai fréquenté de très près et ce n'est qu'une fois loin de lui que je me suis rendue compte à quel point il était dangereux. On a tendance à le voir comme un individu dangereux mais sans plus, une épine dans le pieds de la Police... » elle se pencha légèrement en avant « et c'est là qu'on commet une erreur fatale. »

Elle fit glisser son regard sur les occupants du bar qui conversaient entre eux de façon plus ou moins enjouée. Les fêtes de fin d'année approchaient et beaucoup allaient pouvoir quitter New-York pour revoir leurs familles. Calypso, elle, ne quitterait pas New-York et resterait en haut de sa tour en verre pour admirer une ville couverte de neige qui au fur et à mesure des jours se teinterait en rouge.

« Vous êtes une femme intelligente, agent Sayers, vous avez les capacités d'arrêter des criminels bien plus effrayants que Lecter et vous pensez avoir les capacités d'arrêter le balafré, je me trompe ? » elle but une gorgée de limonade « mais là encore vous vous trompez... Si vous cherchez à arrêter Jason, vous ne le coincerez jamais. Emprisonnez-le, il s'échappera, coupez-lui un bras, il s'en fera un nouveau avec un bout de bois, frôlez-le et vous aurez son cher et tendre Boogie-man en face de vous. Lecter est un indésirable, un criminel et quelqu'un de dangereux mais c'est aussi quelqu'un d'intelligent, de trop intelligent. Si vous pensez pouvoir le prendre vivant, vous n'arriverez jamais à l'approcher. Si vous voulez vraiment attraper Jason Lecter, il faut le faire en ayant l'intention de le tuer dès que vous l'aurez dans votre radar. Laissez-lui une seule chance de s'enfuir, de se débattre et vous aurez perdu. Le balafré n'arrêtera jamais son massacre car il en est complètement drogué. Le seul moyen de l'empêcher de nuire est de le tuer et de s'assurer qu'il est bel et bien mort en séparant la tête de son corps. »

Elle avait débité ça avec un tel calme que ça en devenait effrayant. Si quelqu'un avait regardé dans la direction des deux blondes, il aurait pu penser que Calypso parlait vêtement ou technique de drague avec Tess mais sûrement pas qu'elle venait de l'enjoindre à tuer un humain.

« Vous n'êtes pas une tueuse, Tess et pourtant je sais que s'il le fallait, vous appuieriez vous-même sur la détente. Vous êtes quelqu'un de bon et qui se bat pour une cause en quoi elle croit. Vous êtes forte, intelligente et réfléchie mais en vous voyant je peux vous affirmer quelque chose : vous avez déjà approché de trop près le clown. Peut-être était-ce en l'arrêtant ou en tentant de l'arrêter, je n'en sais rien. Je ne sais pas ce qu'il vous a fait ou ce que vous avez fait ensemble et je ne veux pas le savoir : c'est votre secret, je n'en fais pas parti, mais retenez bien ce que je vais vous dire : tenez-le éloigné de vous. »

Elle ne faisait pas la leçon à l'agent mais elle lui faisait partager ses connaissances. Tess était un bon agent, un très bon agent et la voir ainsi pourrir de l'intérieur à cause de ce clown donnait des envies de meurtre à Calypso.

« Je vous en supplie : ne l'approchez plus si ce n'est pas dans l'optique de le tuer ou, au moins, de l'arrêter. » Calypso pensait vraiment ce qu'elle disait et elle passa une main sur son front d'un air préoccupé « Jason Lecter n'a rien d'un criminel basique, c'est une espèce nouvelle et unique. Il s'approche de vous, vous force sans que vous ne vous en rendiez compte à baisser votre garde et il accumule petit à petit tout ce qu'il veut sur vous et une fois lassé, il vous détruit et s'il ne le fait pas, il vous fera chanter grâce à tout ces petits détails que vous avez laissé apparaître sans vous en rendre compte. Lecter n'est pas un criminel, c'est un génie. Il vit pour le chaos et rien ne le fera changer d'avis. Lui tendre une main reviendrait à tendre un bout de viande à un requin affamé... N'espérez pas pouvoir le changer ou lui faire entendre raison : son cerveau est vide de tout remords ou compassion mais remplis de fourberie et d'envie de sang. »

Si Tess ne voyait pas où Calypso voulait en venir, c'est que Jason avait atteint son esprit bien plus profondément que ce qu'elle pensait...

« Ne le laissez pas vous prendre votre identité. Ne vous laissez pas faire, je vous en conjure... Ne le laissez pas détruire la seule lueur d'espoir qui brille contre lui. Vous ne devez pas être son amie, vous ne devez pas être sa poupée ou son jouet... vous devez être son bourreau, sa peur et vous devez être ce qu'il ne peut pas contrôler. Lecter ne supporte pas que tout ne roule pas normalement alors soyez ce petit rouage qui bloque toute la combine. Soyez celle qui empêchera son cerveau de penser destruction, soyez ce blocage, cette chose qu'il ne peut et ne pourra jamais contrôler. Soyez Tess Sayers, celle que j'admire et que j'aiderais. Ne vous laissez pas faire et ne pensez pas pouvoir vous jouer de lui autrement qu'en étant ce rouage ''défectueux''... »

Calypso planta ses yeux bleus dans ceux de Tess et dit cette phrase avec tant de conviction qu'elle en eu la chair de poule.

« Vous êtes la seule personne capable de lui tenir tête... »

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MessageSujet: Re: Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Rencontre amicale entre blondes [PV-Tess] Icon_minitime1Mar 22 Avr - 14:41


Elle cligna des yeux, momentanément confuse, ramenant ses pensées au moment présent. Il ne s’agissait pas de divaguer, il fallait rester concentrée. Une entrevue avec Storm nécessitait d’être sur ses gardes. La lumière à l’intérieur du bar baissa, obscurcie par l’arrivée de nuages. Tess frissonna.

La remarque sur Hugher la fit sourire, mais elle ne releva pas. Les oreilles étaient partout, surtout dans les endroits bondés, et elle préférait rester discrète – elle tenait à son poste, et puis Hugher lui déléguait pas mal d’affaires importantes : s’il savait qu’elle le prenait publiquement pour un gros naze, elle serait rétrogradée au rang de sous-sous-subalterne. Certes, elle le critiquait ouvertement, lui avait déjà fait part de son avis, mais elle ne le descendrait pas comme Calypso le faisait. Elle n’en pensait pas moins, mais sa position et sa courtoisie lui interdisaient de le dénigrer.  

En revanche, la proposition d’aide pour son affaire l’intéressait davantage. Elle sourit : c’était entendu. Tess était une flic autonome, tenace, fière et très débrouillarde, mais elle ne crachait pas sur les aides extérieures. Sauf quand elle se mettait en position d’infériorité, de dette – là, elle y réfléchissait à deux fois. Elle n’aimait pas se sentir asservie, redevable : toute sa vie elle s’était démenée pour arriver à ses fins seule, sans la charité ou la pitié de personne et ce n’était pas à trente ans qu’elle reviendrait sur ses principes. Mais Calypso Storm n’était pas n’importe qui et Tess n’était pas assez inconsciente pour refuser cette main tendue. Bien qu’elle n’ait probablement pas besoin de déployer les moyens du Nord pour attraper un simple criminel dérangé, l’offre resterait au chaud dans un coin de sa tête. Et puis, même si elle n’accordait pas sa confiance, Tess était une personne fiable. Pas d’ambition personnelle démesurée et une vie mise au service de la justice, de la liberté et de l’intérêt général. Pas que ça soit une tâche aisée à remplir dans cette ville, mais elle s’en contentait. La rouquine savait ce que voulaient dire « secret » et « abnégation ».

Et puis, elles parlèrent de Jason.

Le sujet ne pouvait être évité longtemps. Elle avait essayé de rester aussi circonspecte que possible, sobre, sans s’étaler sur les détails : après tout, Lecter était le suspect principal dans plusieurs affaires criminelles et secret professionnel oblige, Tess, qu’elle l’eut voulu ou non, ne pouvait rien dévoiler de son nouvel « ami ». Visiblement, la blonde qui lui faisait face n’avait pas besoin d’une quelconque autorisation pour se lancer sur le sujet ; rapidement, elle fut intarissable.

Tess écoute, silencieusement, ses yeux clairs croisent ceux de son interlocutrice. Les paroles ne sont pas des mots vains mais présagent le danger. Prendre un café et jeter un cadavre à ses pieds ? Tess réprime un sourire cynique – c’est déjà fait. Le cadavre n’est qu’une question de temps ; on ne reste jamais longtemps sans nouvelles macabres découvertes signées Lecter.  

« Si vous cherchez à arrêter Jason, vous ne le coincerez jamais. Emprisonnez-le, il s'échappera, coupez-lui un bras, il s'en fera un nouveau avec un bout de bois, frôlez-le et vous aurez son cher et tendre Boogie-man en face de vous. » Sourire. Merci du conseil, pense-t-elle. Calypso ne lui apprend rien de nouveau, si ce n’est une insistance redondante à propos de la dangerosité de son ennemi – néanmoins, elle apprécie. Une telle prévenance de s’observe pas chez tout le monde ; regardez ses collègues, prêts à la laisser s’engager seule sur le terrain sans daigner la prévenir encore une fois ou lui lancer un « sois prudente » de convenance. Face à Lecter, Tess est seule. Ça ne lui fait pas peur, seulement, parfois, savoir qu’elle n’est pas l’unique personne à partager ce fardeau est salvateur.

« Le seul moyen de l'empêcher de nuire est de le tuer et de s'assurer qu'il est bel et bien mort en séparant la tête de son corps. »

« Si je pouvais, je le ferai. Quoiqu’on n’est jamais à l’abri de deux têtes qui repoussent au lieu d’une. » C’est une petite boutade sans implications, même si les deux femmes savent qu’il n’y a rien d’impossible à ce que le Clown, perdant une tête, en retrouve deux – d’ailleurs, il les a, ses deux têtes… Lecter, Burton, Cimarro, c’est un cerbère, un hydre. En éliminer un, c’est bien, mais pour que l’éradication soit complète, c’est l’ensemble, le cœur, ce qui forme l’atome et le système nerveux qu’il faut supprimer. La mort ou la justice, après, ce n’est qu’un détail.  

« Vous n'êtes pas une tueuse, Tess et pourtant je sais que s'il le fallait, vous appuieriez vous-même sur la détente. Vous êtes quelqu'un de bon et qui se bat pour une cause en quoi elle croit. Vous êtes forte, intelligente et réfléchie mais en vous voyant je peux vous affirmer quelque chose : vous avez déjà approché de trop près le clown. Peut-être était-ce en l'arrêtant ou en tentant de l'arrêter, je n'en sais rien. Je ne sais pas ce qu'il vous a fait ou ce que vous avez fait ensemble et je ne veux pas le savoir : c'est votre secret, je n'en fais pas parti, mais retenez bien ce que je vais vous dire : tenez-le éloigné de vous. »

Le compliment la toucha mais elle ne sourit pas. Elle ne croyait plus en l’ordre et la justice depuis longtemps bien qu’effectivement, elle se battait pour ces idéaux envers et contre tout : elle ne se résignerait pas à couler encore une fois dans la déchéance et la facilité. Se lever chaque matin encensait sa volonté de se prendre en main et d’échapper au gouffre, aux failles, qui menaçaient de l’engloutir, parfois. Lecter était une faille.

Tess croisa les yeux bleus de Calypso, et elle ne sut pas pourquoi elle se sentait aussi concernée à son sujet. Certes, l’irlandaise faisait bien son travail, et possédait de nombreuses qualités, ce qui semblait contenter la Reine, mais après tout, elle n’était qu’une citoyenne immigrée sans réelle incidence. Elle regarda le fond de son verre, dubitative. Si elle disparaissait… Oui, si elle disparaissait, un rempart entre le chaos et l’ordre s’effondrerait, un des derniers et l’un des plus solides. Mais Tess était fatiguée d’être ce rempart à elle seule.

« Ma tâche n’est pas aisée, mais mon but est clair. Il n’y a rien de plus évident pour moi. Jason Lecter est un criminel. Son destin, c’est la mort. Vous avez raison de toute évidence, ne quelconque comparution devant la justice serait une mascarade, et pour peu que son avocat commis d’office soit malencontreusement l’un des plus puissants de la ville… » Lecter trouverait un moyen de s’en sortir, toujours. « Il s’est approché de moi, oui, en effet. L’expérience fut étrange. Il peut être charmant. » Elle se pencha vers Calypso, son visage fermé et déterminé.

« Mais à son encontre je n’ai qu’un choix, je n’ai qu’un devoir. Ce ne sont pas des choses que j’oublie, ce ne sont pas des choses que je laisse passer. Cela fait trop longtemps que nos routes sont parallèles, maintenant, elles se croisent. Ma vie est au service de la justice, et si ma vie consiste à devoir le traquer pour l’éliminer, soit. Je sais qu’on ne change pas les gens. Je n’en ai pas envie, par ailleurs, et le voit mal s’accommoder d’une vie rangée, n’est-ce pas ? »

On ne change pas les gens, non. Elle eut une pensée pour sa sœur – elle arrivait seconde sur la liste des gens à « éliminer ».

« Je me bats depuis vingt ans pour ma propre survie, mais aussi pour celle des autres. Je me suis battue contre moi-même au-delà de ce dont je me serais crue capable. Je me bats encore contre moi aujourd’hui. Lecter est un ennemi physique. Il pense, respire, ressent. C’est un être humain malgré sa monstruosité. C’est un être humain, qui a un cœur. »

Brièvement, elle se demanda si Calypso pensait toujours qu’elle n’était pas une tueuse. Voyons, c’était ridicule. Elle avait tué des gens, de sang froid. Sa vocation ne requérait aucun manichéisme. Pas de blanc, de noir, pas non plus de neutralité absolue. Tout se mêlait et se démêlait, elle tuerait autant que nécessaire. Que nécessaire.

« Je le prouverai quand je le lui aurai arraché. »

Tess y croyait, fermement. Elle avait apprécié sa danse avec le Clown, l’apaisement qu’il lui avait procuré. Elle avait apprécié leur rapprochement malsain, leur étreinte, leurs menaces couvertes. Elle paraissait fragile, certes. Douce, naïve, trop facilement influençable, manipulable. Soit. Cependant, le paraître ne représentait rien de ce qu’elle était vraiment. Elle ne reculerait pas devant son objectif, pas après l’avoir si longtemps désiré. Rien ne pourrait l’en faire dévier, peu importe ce qu’elle devra traverser. Les pires horreurs ou la meilleure séduction de la part du Clown ne feraient que la conforter dans sa vendetta, dans son désir aveugle d’accomplir sa tâche.

« Ne le laissez pas vous prendre votre identité. Ne vous laissez pas faire, je vous en conjure... Ne le laissez pas détruire la seule lueur d'espoir qui brille contre lui. Vous ne devez pas être son amie, vous ne devez pas être sa poupée ou son jouet... vous devez être son bourreau, sa peur et vous devez être ce qu'il ne peut pas contrôler. Lecter ne supporte pas que tout ne roule pas normalement alors soyez ce petit rouage qui bloque toute la combine. Soyez celle qui empêchera son cerveau de penser destruction, soyez ce blocage, cette chose qu'il ne peut et ne pourra jamais contrôler. Soyez Tess Sayers, celle que j'admire et que j'aiderais. Ne vous laissez pas faire et ne pensez pas pouvoir vous jouer de lui autrement qu'en étant ce rouage ''défectueux''...  Vous êtes la seule personne capable de lui tenir tête... »

« J’apprécie votre soutien, vraiment. » Cette fois-ci, un sourire authentique se peint sur les lèvres de Tess. « Ça compte beaucoup pour moi. Pas que je souffre du manque de reconnaissance, mais ce sont des gens comme vous qui me redonnent confiance en ce que je fais. » Silence. « Je suis faillible. Très faillible, même. Mais je n’abandonnerai pas. Je ne peux rien vous promettre mais je ferai mon devoir jusqu’au bout. Si je suis la seule capable de lui tenir tête, rien ne m’arrêtera. » Sa voix douce et posée se tait, et au moment même retentit la sonnerie de son téléphone. « Sayers. […] Où ça? […] J’arrive. » Un regard désolé en direction de la Reine du Nord. « Navrée, les affaires reprennent. Homicide, homme, trente-six ans, dans le Centre : heureusement, je suis pile au bon endroit, ça n’arrive pas toujours. » Elle se leva, posa un billet sur la table pour la note et le pourboire. « J'ai été ravie de discuter avec vous, sincèrement. Vous êtes une jeune femme intelligente et tenace, du genre qu'on rencontre peu. J'espère que nous serons amenées à nous croiser plus souvent par la suite. » Sourire cordial, qui se reflète dans ses yeux verts. « Si jamais vous avez besoin de moi, vous savez où me trouver. Bonne continuation... et merci. » Le sujet de ce remerciement est implicite, mais elles savent toutes les deux de quoi il en retourne. L'avertissement sur Jason ne fut pas lancé par hasard.

Sur ce, elle sort du bar, frissonne en passant la porte. Le froid enveloppe la ville.
Grande respiration.

Au travail.



FIN DU RP

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