Cette tour l'intriguait au plus au point. Depuis qu'il avait enfin réussit à chasser son grand-père de cette ville et qu'il avait traversé toute la ville de bas en haut, d'est en ouest, Daniel avait vu cette tour passer devant lui qui l'appelait comme lorsqu'il entendait sa mère, parfois chanter. Il fallait qu'il y aille. Ce qui est intriguant quand c'est toi le maître de ton propre domaine, c'est que tu n'as pas besoin d'avertir tes parents où tu vas. Sa mère était dans un état tellement catatonique qu'il aurait pu très bien partir pendant des jours qu'elle ne se serait pas rendu compte. N'importe quoi. Pourtant, il ne faisait pas chaud dehors et il avait donc pris une veste. Maxime, son chauffeur n'avait pas à savoir où il allait et marcher était très bon pour la santé. Daniel sortit donc de sa grande maison dans le quartier ouest. Il tourna la tête un peu partout, constatant qu'à cette heure tardive, personne ne se trouverait dans les rues à part quelques dealers de fortune. Le jeune homme aurait bien acheté quelques drogues illicites, mais se retint. Dans sa poche il avait toujours son paquet de cigarette et tenait son appareil photo en bandoulière. Ce n'était pas le meilleur appareil qu'il avait, car il savait très bien que l'endroit où il se rendait n'était pas forcément idéal et qu'il aurait pu le casser n'importe quand, par n'importe qui. Daniel se lança donc vers le quartier Est.

Depuis environ quatre années, Daniel avait pu observer cette tour sans problème. Il avait constaté qu'elle était surveillée par un garde qui devait sans nul doute être à l'origine des légendes qui circulaient. En effet toutes les personnes qui étaient rentrés dans la tour n'en étaient jamais ressortis. Suicidaire ? Un peu, c'est palpitant. Le jeune homme eu un sourire lorsqu'il se dit que s'il rentrait vivant de ce périple, il mettrait en ligne les quelques photos qu'il prendrait pour montrer que ce n'était pas si horrible. Ce serait drôle de voir la tête que ferait le gouvernement si d'un coup plein d'élèves venaient fouiner dans la tour. Il y avait sans doute eu des squatteurs à un moment où un autre, morts comme tous les autres. Le froid rentré sous son t-shirt noir, pourtant Daniel s'en fichait un peu. Chaud, froid il avait tout connu. Aller du quartier ouest au quartier est ne se faisait pas très rapidement et on pouvait compter une demi-heure environ. Il arriva enfin dans cet endroit silencieux, abandonné, esseulé de tout le monde. Solitude, amie viens par ici. Mais il n'était pas seul. Pas ce soir non. Daniel savait très bien qu'un garde s'occupait de la tour, enfin quand on dit s'occupait, passait beaucoup de temps devant à observer les alentours désert, en attendant qu'une fois par un, l'âme aventurière d'un habitant de New York, le pousse à aller explorer la tour de Salem. Le jeune homme se trouvait assez loin pour que le garde ne le voit pas. De plus habillé dans des tons sombres, il aurait pu tout aussi bien passer par un autre côté, mais il continua son aventure suicidaire. Le jeune individu pensait pouvoir accoster le garde et lui parler tranquillement avant d'aller s'aventurer dans la tour. Le garde semblait sûr de lui, mais en même temps il devait être très fatigué de sa journée, donc peu dur à manipuler.  Rentrait-il chez lui ? Avait-il un chez lui. Ou alors il passait sa vie là dedans, dans sa vitrine de verre. Daniel s'approcha de la tour, toujours avec la discrétion qui le caractérisait. Non il ne valait mieux pas essayer de le manipuler. Le garde fit du bruit et dans le noir le jeune Lassiter se figea. L'avait-il vu ? Peut-être ou peut-être pas. De toute manière si jamais le garde, lui disait quoique ce soit, un peu d'argent et le tour serait joué. Il résista de prendre des photos pour montrer qu'on gardait une tour en ruine. Oui c'était vrai ça, pourquoi garder une tour en ruine ? Pourquoi des barbelés pour une tour ? Pourquoi un garde et des morts ? Toute cette histoire avait trop de mystère pour que Daniel n'aille pas mettre son nez dedans. Peut-être que Gordon utilisait cet endroit pour faire des recherches secrets sur ... sur quoi ? Là est la question. Politique quand tu nous tiens, tu pourrais te taire. Dany s'avança lentement et contourna le bâtiment. L'ombre qu'il pouvait laisser transparaître sa présence ne sembla pas attirer le garde qui devait être très fatigué.

Le jeune homme aux cheveux bouclés, arriva derrière et constata qu'il avait de quoi monter dans les étages, si on était assez agile et plutôt grand. Il lui fallait de l'aide, il devait l'avouer. Mais personne n'était présent encore et ce ne serait pas le garde qui lui ferait la courte-échelle. Ce serait si gentil pourtant. Daniel sourit en imaginant la tête que ferait l'homme s'il venait lui demander ça, gentiment. C'est étrange de voir la réaction des gens, de constater qu'ils ont un coeur parfois ou que pour un simple mot on peut descendre en enfer. Pourtant, il n'y avait personne. Souvent quand on pense être seul, des gens apparaissent comme par magie. Une ombre s'approcha. Daniel pensa que c'était le garde et se releva rapidement en espérant ne pas devoir user de ses poings, mais constata rapidement qu'il s'agissait de Caleb Reed, un élève de l'académie. Ho bien sûr il connaissait Caleb et devait bien reconnaître que si le hasard ne l'avait pas aidé, il ne se serait jamais approché de lui. Malgré tout, le jeune homme tombait à pique. Il ne restait plus qu'à convaincre son collègue footballeur de le faire grimper dans la tour.

«  Tiens Caleb, tu tombe à point nommé.

Daniel ne s'aventura pas à savoir ce que le jeune homme faisait ici, car il n'était pas aussi fou pour se mêler des affaires des autres. Il savait très bien que Caleb ne lui dirait rien et ce n'était pas ses oignons même s'il mourrait d'envie de le savoir. Dany n'était pas pressé. Jamais il ne l'était. Sauf peut-être sur le terrain. Ce n'était pas le meilleur joueur de l'équipe mais il arrivait se débrouiller et à se démarquer des autres. Depuis l'incident avec les cheerleader, auquel il n'avait pas pris part, Daniel Lassiter avait compris que sa place n'était jamais définitive et qu'il fallait se donner corps et âme pour son équipe. Le Zinc sortis son paquet de cigarette ainsi que son briquet et alluma une clope. Puis tendant le paquet à Caleb lui dit :

« Tu veux une cigarette ? C'est toujours bien de prendre une clope avec quelqu'un. Je sais pas toi mais c'est fou comme ça détend.

Daniel parlait trop et il le savait, mais peut-être étais-ce le stress de parler à quelqu'un dont il avait ... peur ? Oui c'est ainsi qu'on appelle cette sensation effroyable quand tu te trouves à parler à une personne qui pourrait te tabasser, te dénoncer et faire pleins d'autres choses à la fois. Il réfléchit à toute vitesse. Que voulait Caleb ? Celui-ci défendait les intérêts du gouvernement il fallait donc utiliser ce facteur-là. Manipulation, fidèle amie que tu es montre-moi ce que Caleb désire au fond de lui.

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Caleb se retourna, à moitié surpris alors qu'il commençait à chercher un endroit où la clôture était plus facile à escalader. Il dévisagea longuement le jeune homme qui l'avait surpris, et reconnut un visage familier. Daniel, il s'appelait Daniel, faisait partie de l'équipe et était chez les zincs. A part ça, Caleb aurait été incapable d'ajouter quoi que ce soit, il ne portait pas énormément d'intérêt à ceux qui adoptaient un profil bas à l'Académie. La discrétion était un avantage entre les murs de Weins, et une compétence de survie à l'extérieur. Alors pourquoi ce crétin venait il de lui proposer...UNE CLOPE ?. Mais quel débile, quel déficient congénital déclarait sa cancerette au beau milieu de l'obscurité à quelques mètres d'un lieu aussi mystérieux et flippant que la tour Salem ?.

Caleb vit rouge, et en un clin d’œil, à peine le temps de dire "ouf", empoigna Daniel par le col, prêt à gommer ce sourire goguenard de sa tronche de minet. Il arma un crochet du droit, un de ceux qui font les veuves, et se retint in extremis de l'écraser brutalement sur le nez de Daniel. Au lieu de ça, au dernier moment, il retint son bras, ouvrit la main et prit la cigarette entre les lèvres tremblotantes de l'autre abruti. Il la lui passa lentement d'un œil à l'autre, comme on teste les réflexes visuels d'un singe de labo, assez prêt pour que la fumée agresse les yeux de l'autre...

"Une clope, sérieusement ? et pourquoi pas une putain de fusée de détresse tant que tu y es ?"lui cracha t'il. Caleb écrasa la chose sous son talon et envisagea un instant de lui foutre le nez à la place de la nuque, pour l'exemple, et un peu pour le plaisir aussi. Non, mauvais calcul, les couinements de Daniel attireraient trop l'attention et ça foutrait en l'air toute l'expédition de cette nuit. Caleb le relâcha à contrecœur, ce n'étaient ni le lieu ni l'instant mais il trouverait plus tard  un moment pour continuer cette discussion avec Daniel. Ce n'était que partie remise. Déjà il s'était remis à cogiter à toute allure. Se pouvait il que le garçon l'aie suivi à son insu ? Impossible, il l'aurait remarqué, surtout après l'épisode de la sèche, et pourtant sa présence le troublait au plus haut point. Que venait il faire ici ? D'où arrivait il ?. Les questions se bousculaient dans sa tête mais il y avait plus urgent. Si cette grande andouille avait fait preuve de la même nonchalance aux alentours de l'endroit, il y aurait fort à parier que le garde en faction l'avait repéré et signalé. Plus le temps pour y penser, ça urgeait et il lui fallait prendre une décision. Le laisser faire le guet ? impossible de savoir si le gamin était fiable. l'employer à faire diversion ? Le garde n'allait certainement pas se lancer à la poursuite d'un rat des rues alors qu'une bonne bastos dans le buffet ferait aussi bien l'affaire. En y songeant, Caleb trouva à cette idée un certain mérite, elle le débarrasserait au moins de sa stupidité. Il esquissa un sourire carnassier à cette pensée. Non, ça ne résoudrait pas son problème.

Il prit alors la décision de l'emmener avec lui. Si les choses tournaient mal, il pourrait se servir de lui comme bouclier, comme appât, ou comme bouc émissaire. Il était venu tirer un de ses joueurs de la merde, voilà tout.


"Mais puisque tu es là, tu vas m'accompagner, j'ai pas envie qu'il t'arrive des emmerdes dans le quartier". D'autant plus faux que tu risques plus dans ce seul endroit que dans tout le bloc, se dit il intérieurement. "Attrapes ces barbelés, tu les écartes le temps que je passe. Une fois de l'autre côté, je te fais passer, compris ?"

Il n'aurait peut-être pas dû venir. En même temps parler à Caleb en face revenait à se suicider. Un mot de travers et voilà que le platine se mettait en colère. Rencontrer son poing ne pouvait que faire mal. À choisir il ne se serait jamais approché de son capitaine autre que sur un terrain. On disait que les footballeurs avaient beaucoup de muscles et qu'il ne valait mieux pas les embêter. Cela concernait plus James et Caleb que n'importe qui. Daniel n'était pas vraiment très musclé, encore moins capable de se battre et avouons-le franchement c'était une mauviette. Pourtant ce que Caleb faisait là l'intriguait énormément. N'allons pas dire que lorsque vous rencontrer un platine dans un lieu insolite, vous ne vous posez pas des questions. Daniel continua à fumer lorsqu'il sentit le regarde de son capitaine, puis son poing se jeter sur près de son cou. Le jeune Lassiter eut soudain peur. Ça y est c'était la fin pour lui, il reviendrait chez lui ensanglanter, s'il rentrait chez lui et serait défiguré à jamais. Et cette solution-là n'était pas envisageable. Il vit le poing du platine se fermer prêt à taper et Daniel ferma les yeux en attendant le coup qui devait venir. Mauviette. Rien. Contre toute attente en effet rien ne vint. La cigarette qu'il tenait dans sa bouche disparut d'entre ses lèvres, Dany rouvrit un œil puis le deuxième pour observer Caleb qui lui passa lentement la fumée devant les yeux. Il sentit une brûlure monter en lui, se retint de respirer et ferma les yeux plusieurs fois, incrédule. La fumée lui piquait les yeux et il commençait à voir des couleurs bizarres. Le platine lui rétorqua qu'allumer une cigarette si près de la tour où le garde pouvait les voir était totalement stupide, inconscient et que s'il voulait se faire remarquer autant allumer des feux de détresse. Bon c'est à quelque chose près ce que dit Caleb en une phrase très courte. Daniel ne disait rien. Il avait peur et pourtant on aurait put s'attendre à quelque chose d'autre de ce cher manipulateur arrogant. Aller mon petit met ton arrogance de côté pour aujourd'hui et devient un gentil petit toutou. C'est bien.

Sa clope à peine commencée finie sous la chaussure de son bourreau. Bon peut-être qu'il était riche, mais tout de même il en aurait bien eu besoin de sa cigarette pour survivre à Caleb Reed. Daniel sentit à nouveau la sensation du sol, qu'il touchait à peine quand le colosse le tenait par le col. Il remit bien son t-shirt, encore surpris d'être encore en vie. Ce ne serait pas forcément le cas dans ce qui allait suivre, ne sachant pas ce que Caleb avait prévu pour lui et ce qu'il comptait faire de la tour de Salem. Ce dont Daniel était sûr c'est qu'à par les entraînements, il ferait tout pour éviter le platine, du moins pendant un temps, certain que rien ne serait oublié. Suicidaire mais pas trop. En tant que lâche, le jeune homme se dit que pour éviter ce genre de confrontation il ferait mieux de chercher protection chez quelqu'un de plus fort. Limite s'il arrivait à faire tout ce que son capitaine voulait de lui, tout ça s'arrangerait. Et avouons une chose assez intéressante c'est que si Daniel Lassiter suivait de près ce qu'allait faire Caleb, il saurait quelque chose de plus qu'il pourrait exploiter pour le manipuler. Manipuler cet être violent ? Il ne fallait pas non plus exagérer, mais le jeune homme rangea l'idée dans sa tête. Daniel Lassiter ou le guide du parfait suicidaire. Avoir des informations sur l'une des bêtes de l'académie était très tentant tout de même. Que Intel est couché avec une autre en trompant sa copine ? Pas intéressant. Que Naoki Natureku était un dealer ? C'était bien quand on en avait besoin. Que Frédéric s'était fait péter la rotule par Calypso Storm ? Un secret pour personne, la raison, elle,  était moins connue. Daniel avait voulu creuser plus loin. La curiosité était un vilain défaut et il l'avait bien compris ce soir.

Caleb lui dit alors qu'il l'amenait avec lui, pour éviter qu'il se fasse emmerder par quiconque. Bon en l’occurrence le seul quiconque dans le coin était le garde et Caleb Reed en personne. Les deux pourraient le tuer comme si de rien n'était. Adieu maman. Pas encore, tant qu'il se tairait et en ferait rien qui pourrait contredire le platine, il resterait vivant. Un seul faux pas et s'en était fini de lui. Mais pour ne pas faire de faux pas, Daniel était devenu un expert à force de fréquenter les réceptions du quartier ouest. Certes cette fois ce n'était pas le même genre faux pas, puisque les riches ne le tueraient pas, ou pas directement, alors que Caleb le ferait sans hésiter, ou laisserait le garde s'en charger. On lui demanda d'attraper les barbelés pour qu'ils puissent passer. Daniel le fit sans rechigner, ne prononçant pas un mot de plus. Soyons gentil t'aider notre capitaine adoré. Le jeune homme pensa qu'il pourrait obtenir les faveurs des platines s'ils jouaient l'hypocrite en prétendant que le gouvernement était parfait. Ce n'était pas non plus comme s'il avait des idées fixes sur tout ce qui se passait. Et puis un mensonge de plus ou de moins ça ne fait de mal à personne, hein pas vrai ? Sauf quand ça resurgit des entrailles. En pensant à ce qui pourrait surgir, il pensa à ce qu'il ferait si son grand-père revenait en ville. Il avait bien plus peur de Monsieur Lassiter que de Caleb lui-même. En pensant à lui il se rappela une phrase « il faut connaître son adversaire avant de se lancer ». Cela lui était très utile pour le football, souvent il allait observer les équipes adverses pour voir comment ils jouaient. Mais cette fois il devait connaître plus de choses sur Caleb, que Caleb ne saurait sur lui. Aventure difficile. Bien sûr il connaissait les rumeurs, mais pas la vérité. Tant pis.

Daniel entreprit d'attraper les barbelés. Ceux-ci rentrèrent dans sa chair, lui assénant une douleur dans la paume des mains. Quel con il avait été de venir juste ce jour-là pour explorer la tour. En même temps maintenant qu'il était là, c'était un peu tard pour avoir des remords. En fait non c'était un bon jour pour venir, enfin la bonne nuit, mais pas le bon moment pour croiser Caleb Reed. Il mourrait d'envie de savoir ce que le platine recherchait exactement et pourquoi il se trouvait là. Daniel écarta donc les barbelés avec difficulté. Les muscles, mon brave il est temps que tu les développes. Le jeune homme se maudit encore une fois d'être venu, puis enfin quand les barbelés furent assez écartés pour laisser passer une personne, il murmura à son camarade :

« C'est bon chef, tu peux passer.

On n'avait pas dit qu'on mettait l'arrogance de côté. Ce n'était pas vraiment à proprement parler de l'arrogance, mais se taire aurait très bien suffi aussi, au lieu de parler comme un bon à rien. Daniel sentit une douleur dans sa main et constata qu'il saignait. Les mains du jeune homme n'étaient pas habituées à ce genre de chose. Tant pis, son sang traînerait donc dans les environs. Non en fait il fallait mieux éviter. Il prit un mouchoir dans sa poche et essaya d'arrêter e peu de sang qui coulait. Puis il fourra son mouchoir dans sa poche de jean, oubliant par la même occasion que bientôt il pourrait jeter son pantalon à la poubelle. Ce n'était pas comme s'il ne pouvait pas s'en racheter. Daniel sentit alors son appareil photo et eut un instant d'angoisse. Si Caleb voyait l'objet sans aucun doute il lui ferait quelque chose. Détruire pour lui cet appareil si précieux était un pur sacrilège. Il tenta de le cacher de la vue de son capitaine et y parvint malgré tout. Il aida l'autre et attendit que ce soit son tour de passer.

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Trop simple. C'est la sensation que lui donnait toute cette histoire. Ou alors étais-ce juste le fait d'être en la compagnie de Caleb Reed qui rendait tout ça simple. Qui aurait voulu s'attaquer au grand, au fort, au beau Caleb Reed. Avant qu'on dise quoi que ce soit les adjectifs qui qualifient Caleb lui ont été donnés par des filles totalement dingue sur lui. Daniel n'approuve que sa grandeur et sa force qu'il refuse d'affronter. La beauté est quelque chose de trop singulier. Quoi qu'il en soit la tour ne possédait qu'une entrée comme on aurait pu s'y attendre. Le garde était toujours à son poste et malgré la fatigue qui devait le gagner ne fléchissait pas à son devoir. Pourtant, Daniel aurait adoré qu'il décide de partir, quitte à ce qu'il se fasse tuer le lendemain pour avoir osé. Une mort sur la conscience du Zinc ? Non il n'avait pas une conscience compatissante, bien au contraire. Et puis s'il devait écouter sa conscience à chaque fois qu'il faisait quelque chose on serait bien mal. Revenons où nos deux héros étaient. Daniel ainsi que Caleb constatèrent rapidement que la tour était barricadé de tout côté. Mais que refermait-elle pour qu'on veuille à ce point que personne ne rentre ? Et puis en plus de tout cela il n'y avait pas de caméra. Trop simple c'est l'impression que tout ça donnait. En fait si cela se trouvait les deux hommes ne trouveraient absolument rien qu'une pièce vide et cette pièce serait là que pour pouvoir tuer quelque personnes de temps à autre. Fuir ? Oui c'était une bonne idée mais quelle impression donnerait Daniel à son capitaine, s'il se montrait lâche.

Dans un même ensemble, ils se rendirent prudemment le long de la façade en évitant le garde. Ils se séparèrent. Daniel ne voulait pas quitter son coéquipier si fort. Il avait tellement peur de se retrouver face au fusil de l'autre taré qui gardait la porte. Caleb reste avec moi. Pourtant, Dany montra qu'il était capable d'être courageux. Il se lança donc à gauche et longea le mur jusqu'atrouver une boîte accrochée sur le mur. Il entendit un bruit comme le mouvement d'une aiguille dans le boîtier. Il alla chercher Caleb, heureux de montrer sa trouvaille à son capitaine, mais ne montrant tout de même pas sa joie et restant professionnel, silencieux. Le platine observa le compteur électrique. Il demanda à l'autre de mettre sa veste comme paravent sur les deux hommes pour éviter que l'on ne voit la lumière de la lampe torche. Ah oui de la lumière c'est tellement mieux que d'aller à tâtons dans le noir. Daniel le fit sans même rechigner, s'assurant bien sûr que la peur ne traversait pas son esprit. Non il fallait qu'il reste brave, qu'il se montre digne du platine et qu'il lui soit dévoué. On ne sait jamais si ça peut servir par la suite. Caleb tenta de lui expliquer comment fonctionnait le compteur électrique. Il aurait très bien plus lui parler en latin que cela n'aurait pas changé grand-chose. On ne pouvait pas vraiment dire que Daniel était quelqu'un de très manuel loin de là.Lorsqu'il y avait un problème à la maison, on appelait un réparateur qui ne prenait même pas le temps de lui expliquer ce qui clochait. Non par contre, mettait le devant un veil appareil photo et vous pouvez être sûr que Daniel vous en parle pendant des heures. Mais alors l'électricité et lui. Il écouta tout de même d'une mine relativement sérieuse, mais qui laissait paraître une certaine perplexité. Caleb avait dû le voir parce qu'il reprit son explication, que Daniel compris bien plus. En autre chose ils pouvaient accéder à la tour par-dessous. Par les endroits où il faisait vraiment noir, où tout était visqueux et où les rats pouvaient vous donner des maladies incurables. Beurk. Daniel Lassiter n'était pas un homme à aller là dedans et Caleb l'avait plutôt bien compris. En même temps si cela avait été prévu au programme, le fils de bonne famille n'aurait pas mis des vêtements aussi chers. Des vêtements pas chers ? Heu était-ce possible d'en trouver dans sa garde-robe ? Cette information est douteuse.

Daniel eut un frisson en comprenant où voulait en venir son capitaine, mais se ressaisit très rapidement. Il n'était pas venu ici pour danser la farandole non plus. Il savait très bien dans quoi il se lançait en acceptant de suivre Caleb Reed, en venant juste qu'ici dans cette tour de la mort d'où personne n'avait survécu. Si cela se trouvait personne n'en était jamais mort et on avait juste demander aux autres de se taire. Non cela ne ressemblerait pas à l'esprit tordus qui sévissait dans cette ville. Et quand bien même ce serait le cas, Dany ne serait pas comme les autres puisqu'il ne pouvait garder sa langue dans sa poche bien longtemps. Il se demandait s'il utiliserait Caleb un jour, ou s'il aurait bien trop peur. Tout simplement que pour le moment il ne savait rien sur le platine il était donc hors de question de balancer des rumeurs. Caleb lui demanda alors s'il voulait vraiment continuer à le suivre ou s'il voulait fuir lâchement maintenant. Ho bien sûr qu'il n'avait pas répété le « lâche », mais cela se voyait très bien. Le capitaine avait un bon fond et avait rapidement compris que ce n'était pas la tasse de thé de Daniel. il aurait pu lui dire "je te suivrais jusqu'au bout du monde", mais il aurait ressemblé à toutes ces filles. Et puis avouons que ces mots dans la bouche de Daniel ne sonnait pas bien. Ce dernier hésitait beaucoup à rentrer chez lui ou à poursuivre. « Tu n'arriveras à rien ! Lâche ! » entendit-il dans ses pensées. Alors, maintenant sa conscience décide de se bouger ? Pour une fois Daniel eut envie de l'écouter. Il murmura alors à Caleb :

« Je ne suis pas lâche. Il serra les poings. Je ferais tout ce que tu me diras. Mais compte sur moi pour te suivre sans crainte. Et puis la vie serait tellement plus monotone si on ne prenait pas quelques risques.

Daniel pour la première fois de sa vie avait plus ou moins donné sa confiance à quelqu'un. Caleb ne s'en rendait pas compte puisqu'il ne connaissait pas complètement le Zinc, mais c'était un grand pas pour le jeune homme. Un petit pour la ville de New York qui en avait rien à faire et super important pour un Lassiter. On ne pouvait pas bafouer un tel nom, ce serait comme avouer une défaite avant même de se battre, ce serait gâcher du chocolat avec des tomates (HS : quoique je suis sûre que ça se fait), cela semblait impossible. Il était donc questions de se rendre par les sous-terrains, de vaincre sa peur et de se lancer dans l'inconnue avec un mec qui pouvait vous tuer au moindre mot et avec une tour dont on ne connaissait rien.

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