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Father Ezèchiel Stone
Clandestins
Ezéchiel Stone
Ezéchiel Stone
Informations
AVATAR : Paul Bettany

DC : Caleb Reed

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : La marche des vertueux est semée d’obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin, surgir l’œuvre du malin. Béni soit-il l’homme de bonne volonté qui, au nom de la charité se fait le berger des faibles qu’il guide dans la vallée d’ombre de la mort et des larmes, car il est le gardien de son frère et la providence des enfants égarés. J’abattrai alors le bras d’une terrible colère, d’une vengeance furieuse et effrayante sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu. Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l’éternel quand sur toi, s’abattra la vengeance du Tout-Puissant !

Ézéchiel 25, verset 10.
MESSAGES : 45

Date d'inscription : 03/09/2013


MessageSujet: Father Ezèchiel Stone Father Ezèchiel Stone Icon_minitime1Mar 3 Sep - 22:29


Father Ezèchiel Stone

« Dieu habite dans un coeur brisé »
▬ la Bible



identité

NOM : Stone
PRÉNOM(S) : Ezèchiel
DATE DE NAISSANCE : 20 août 2058
À : Haven, Connecticut
ÂGE : 41 ans
NATIONALITÉ : américaine
MÉTIER : prêtre
SIGNE PARTICULIER : teint pâle, légères cicatrices sur le visage et le corps, tatouages

► Poste vacant ; inventé
► Célébrité choisie : Paul Bettany
► Groupe : Citoyens

Crédits : listal.com



HISTOIRE

« Le sentier des justes est comme une lumière brillante qui s'avance et qui croît jusqu'au jour parfait »
—la Bible, livre des proverbes.


Ézéchiel gara le vieux pick-up dans l'allée, le long du bâtiment, à l'abri des regards indiscrets. La lumière du jour déclinait rapidement et l'endroit semblait plonger progressivement dans les ténèbres. Les ombres s'étiraient péniblement et la ruelle ne tarderait pas à baigner dans l'obscurité. Une chose qui était familière au prêtre, il avait passé ces dernières années à vivre caché, reclus sous terre, comme un rat, avant d'être à nouveau touché par la lumière. Non, il ne craignait pas la pénombre, la noirceur de la nuit comme celle de l'âme, comme celle des hommes, pas plus que celle qui étreignait son propre cœur. Un vent froid soufflait sur la ville, charriant les odeurs et les bruissements du cloaque qu'était devenu New York, un vent qui semblait gémir et se lamenter sur le destin de l'ancienne Babylone américaine. Babylone la grande, riche cité cosmopolite, orgueilleuse et fière, exubérante jusque dans ses excès. Il avait fallu plus d'une journée pour en arriver à cette déchéance, mais la chose était inéluctable après tout, la grande pomme abritait trop de vers, accueillant en son sein la corruption et le vice, flétrissant inexorablement jusqu'à pourrir. Quelques brusques rafales firent claquer son long manteau gris crasseux sur ses jambes, la girouette rouillée du clocher tournait à s'en décrocher. Il leva la tête et les vit : gardiennes de granit aux visages moqueurs, sentinelles silencieuses et témoins impassibles des turpitudes humaines, les gargouilles montaient une garde silencieuse à plusieurs pieds du sol. Des démons qui observaient des damnés, grimaçantes et souriantes à la fois, et qui à leur manière exprimaient plus de sentiments que ses propres semblables. Il s'arracha à leur contemplation et s'approcha de la porte de la sacristie. Le verrou avait été fracturé mais la massive porte en chêne avait résisté aux assauts du temps. En revanche, il dut s’arque-bouter pour l'ouvrir, faisant grincer les gonds rouillés. Une bouffée d'humidité mêlée de relents fétides lui agressa les narines, l'endroit puait la pisse et les eaux usées, le sol était recouvert d'immondices : des canettes et des bouteilles d'alcool vides, des magazines pornographiques, des emballages de nourriture. L'endroit avait du servir de squat après son abandon par le diocèse, et les portes barricadées n'avaient pas résisté longtemps aux assauts frénétiques des vandales. En pénétrant dans la nef, il fut saisi par l'application perverse qu'avaient mis les intrus à souiller ce lieu sacré : les colonnes avaient été recouvertes de graffitis obscènes, certains vitraux étaient en morceaux, l'autel fendu quand ils avaient fait tomber la croix dessus, la plupart des bancs avait fini en petit bois dans un bidon au centre et le toit du confessionnal s'était effondré. Les visages des saints au niveau de la voûte avaient miraculeusement été épargnés, et les infiltrations de pluie avaient creusé des sillons, comme des larmes de désespoir face à l'absurdité de la bêtise humaine. Ézéchiel monta sur la chaire, comme si prendre un peu de distance allait lui permettre de respirer et de chasser cette vision infernale. "Vois Père, vois ce qu'il est advenu de ta maison, vois comment l'on te respecte à présent." "Tu sais ce qu'il te reste à faire mon enfant, tu sais ce que j'attends de toi". "Oui, mon père, et j'accomplirai mon devoir.". Son regard se porta sur l'étendue du désastre, et c'est là qu'il la vit. Il descendit, écrasant au passage quelques seringues sous ses rangers, et s'approcha d'elle. Il s'agenouilla avec respect, et comme un père qui prends dans ses bras son nouveau-né, tendrement, avec mille précautions, il ramassa la tête du Christ et la blottit en son giron...

"Tango Charlie, ici louveteau, écho 7.1.1, situation désastreuse, demandons évacuation, je répète, sommes pris dans des feux croisés, à vous papa loup..." . Le grésillement de la radio fut leur seule réponse, malgré les appels répétés du capitaine. Personne ne viendrait cette fois encore. Le message n'avait pas été exagéré, ils étaient vraiment dans la merde, encerclés et pilonnés par les mortiers de l'adversaire. Leurs pertes grandissaient à vue d’œil et Ézéchiel ne comptait plus les hommes à peine plus âgés que lui à qui il avait donné les derniers sacrements. Son uniforme était à son image, couvert du sang et de la poussière des combats. Le vacarme était assourdissant, les explosions d'obus, de grenades, le sifflement des balles près de ses oreilles, les cris des blessés et des agonisants, tout se mêlait en une horrible cacophonie. Ce n'était jamais Dieu qu'ils appelaient dans leurs derniers râles, tous ces soldats aguerris, tous ces hommes valeureux, non, c'était leur mère, comme si elle pouvait remettre en place leurs boyaux ou recoller leurs membres. L'atmosphère était saturée par la poudre et le sang, et il commençait à percer une odeur d’excréments dans leur retranchement. On ne vous dit jamais ça quand vous vous engagez, que vous mourrez en vous chiant dessus et en criant maman. Pauvres âmes. Il était agenouillé derrière un gamin d'à peine 20 ans et lui tenait la tête sur ses genoux pour l'aider à respirer tandis que le toubib essayait d'arrêter l’hémorragie. Il avait commencé à réciter les paroles rituelles, le gamin pissait vraiment le sang et il ne pouvait plus lui apporter que ce maigre réconfort. Un sifflement aigu, un éclair de lumière aveuglante et une intense chaleur l'arrachèrent à sa prière. Ézéchiel fut projeté en arrière dans un nuage de feu et de poussière, des tâches noires dessinaient de funestes arabesques devant ses yeux, il n'entendit plus le moindre bruit, le monde entier vacillait aux portes de la folie et il lui fallut du temps pour recouvrer ses esprits. Son casque et son gilet avaient absorbé la majeure partie de la déflagration, mais il sentit un liquide chaud et poisseux lui couler sur la joue, qu'un éclat de shrapnel lui avait déchiré. Il se rendit alors compte qu'il tenait encore la tête du gamin entre ses mains...mais seulement la tête. L'explosion avait balayé le médecin et le soldat. Il ne sut combien de temps il était resté à fixer la tête, les yeux dans les yeux, marmonnant des mots qui sonnaient creux, une seconde, une minute, une éternité plus certainement. Il fut tiré de sa torpeur par un soldat qui lui gueulait dessus : "allez mon père, on s'arrache, on a un pétard en route, on a brisé l'encerclement mais faut pas s'attarder"...un pétard...oh nom de nom, un missile...Ils eurent à peine le temps de se mettre à couvert quand ils virent une traînée blanche dans le ciel. Quand le missile atteignit son objectif, l'enfer se déchaîna, la terre trembla et l'air lui même s'embrasa instantanément, consumant jusqu'à la roche, dressant ses murailles de feu vers les cieux comme pour narguer Dieu. Tout fut terminé en un instant, un cratère de plus sur les cartes de l'état major, et tant et tant de morts en ce sinistre jour...pourquoi ? pourquoi ?...   

Il reposa avec délicatesse la tête du Christ sur l'autel, essuya les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux et entreprit de décharger la camionnette. Celà ne lui prit pas beaucoup de temps, les caisses en bois étaient plus volumineuses que lourdes, et ses sacs ne renfermaient que ses maigres possessions. Il installa son lit de camp dans la petite chapelle face à la sacristie, le lieu le moins saccagé de l'église, et entreprit d'inventorier son matériel. En sortant sa bible et son écharpe, les souvenirs affluaient de nouveau...

Il avait été démobilisé, on l'avait autorisé à rentrer au pays après 15 ans de service comme aumônier. Il avait fait tous les fronts, avait marché à travers les flammes et la mort, et il portait en lui des cicatrices qui ne se refermeraient jamais. L’évêché lui avait trouvé une petite paroisse paisible à la campagne, comme l'avaient suggéré les psychiatres de l'armée, afin de lui éviter tout stress inutile. La chose avait presque marché, un temps du moins, jusqu'à ce que les cauchemars reprennent. Il voyait les visages juvéniles des soldats tombés au feu, qui revenaient nuit après nuit danser une sarabande infernale dans son esprit fragilisé. Le sommeil ne lui apportait nul réconfort et les journées étaient pires encore. Parfois, il s'arrêtait au beau milieu d'un sermon, le regard vide, la mâchoire tremblotante, il se jetait à terre à la moindre explosion d'un pot d'échappement, et les lumières fortes lui donnaient d'épouvantables migraines, comme des milliers d'échardes qui lui vrillaient le cerveau. Il priait, priait et priait encore, espérant une réponse, comme ce capitaine dans son autre vie, et comme pour lui, il attendait en vain, car rien ne vint. Dieu l'avait abandonné, lui laissant comme bouée de sauvetage une bouteille de whisky, et des anti-dépresseurs. Il s'enfonçait jour après jour dans le désespoir, jusqu'à commettre l'irréparable. C'est peut être le trop plein d’alcool qui lui sauva la vie, lui faisant vomir les deux boites de comprimés qu'il avait avalé, mais il resta 6 jours dans le coma, en paix pour la première fois depuis longtemps. A son réveil, il fut amené dans un hôpital psychiatrique pour vétérans de guerre, à New York, afin de recevoir un traitement adapté à sa situation. On le déchargea de sa prêtrise aussi, il était à présent doublement dégradé...  

Il posa ces souvenirs sur le lit, reliquats d'une ancienne vie dans laquelle il était un homme faible. Il ne savait pas exactement quelles raisons l’avaient poussé à les conserver, peut être pour se confronter de temps en temps à son passé afin de se souvenir du chemin accompli. Il eut un rictus sans joie, comment oublier ?. Il sortit de son sac une trousse de soins, une de celles qu'il avait aidé à confectionner pour les interventions extérieures. Luka lui avait un jour montré comment les préparer, quels bandages et quels produits utiliser, comment se servir d'une seringue et d'un scalpel de manière rudimentaire. Encore une fois, il fut submergé par le flot des réminiscences...

Il errait dans les rues dévastées de la ville, clochard crasseux mendiant sa pitance, fuyant sans cesse la méchanceté et le vice. Il avait fait le mur un jour où les drogues lui faisaient moins d'effet, et il avait pu rassembler assez d’énergie pour s'échapper. Dans la masse des anonymes, il n'était qu'un fantôme de plus, une âme en peine qui vagabondait de foyers en foyers. Pourtant, un jour, alors qu'il fouillait une poubelle du quartier est à la recherche de son futur repas, une jeune femme lui proposa de l'aide. Elle se tenait droite dans la lumière du matin, environnée d'un halo de pureté virginale, et cette incarnation de la bonté lui fit oublier un moment ses réticences et la méfiance qu'il nourrissait envers ses semblables. Quand on vit dans la rue, ou même ailleurs, on apprends vite que tout se paye, et sa suspicion reprit le dessus rapidement. Elle lui expliqua ce qu'elle attendait de lui : en échange d'un toit, d'un repas chaud et manifestement d'une bonne douche, il allait les aider elle et ses amis dans leurs tâches respectives. Il comprit rapidement que ces gens vivaient comme lui, dans la clandestinité et la peur d'être retrouvés par le Gouvernement. Ils travaillaient dans une sorte de hangar réaménagé en hôpital de fortune pour les nécessiteux, et agissaient à l'encontre de la loi, prodiguant soins et réconfort au risque d'être un jour balancés aux autorités. Il y passa quelques mois à redevenir un être humain, il en venait à oublier l'absence de Dieu en compagnie des hommes et des femmes de l'hôpital. Ils se voyaient eux mêmes comme des rebelles pacifistes plus que des missionnaires, et durant cette période il fut vraiment heureux de pouvoir aider son prochain...

Il referma la trousse et avec elle cette parenthèse de bonheur passé. Il y avait si longtemps, à quoi bon pleurer sur ce qui était perdu, les êtres disparus, les espoirs déçus. Il avait l'impression parfois d'avoir vécu à lui seul les vies de plusieurs hommes, et il n'était qu'à la moitié à peine de la sienne. Il se passa les mains sur le visage, étouffa un sanglot et laissa courir ses doigts dans ses cheveux, se massa la nuque en essayant de chasser toutes ces pensées de sa tête. Bientôt, il donnerait un sens à tout ça, œil pour œil, dent pour dent, fracture pour fracture. Son regard tomba alors sur une des caisses en bois, la plus lourde, celle qui était fermée par un robuste cadenas dont il portait la clé autour du cou, à côté de sa croix. Il la déverrouilla et l'ouvrit, rabattit la couverture et contempla son contenu. Quelques armes de poing, deux ou trois fusils de chasse, un fusil à pompes et des cartouches adaptées. Il s'agenouilla devant son lit, et commença à les démonter pour les nettoyer, il l'avait appris durant ses classes et la chose lui revint instantanément. Il y avait un certain plaisir à effectuer ces tâches ménagères un peu spéciales, mais ça ne lui vida pas complètement l'esprit. Son corps effectua machinalement les mouvements, et ses pensées vagabondèrent jusqu'à ce jour là, 2 ans en arrière, où sa vie bascula à nouveau...

Il revenait d'une intervention quand il les entendit au loin. Des coups de feu en pagaille, les sirènes de la police et il aperçut la lumière stroboscopique des gyrophares. Le jour tant redouté était arrivé, la police avait trouvé la planque et lançait l'assaut. Elle avait mis le paquet, le quartier était devenu une zone de guerre, quadrillée par les hélicoptères et les faisceaux des projecteurs portatifs. Il entendait les cris de ses amis piégés dans le bâtiment, tandis que les forces de l'ordre - du chaos plus sûrement - exécutaient froidement ceux et celles qui tentaient de s'enfuir. Instinctivement, son instinct de survie le poussa à mettre un pied devant l'autre et à fuir dans la direction opposée. Il entendit des pas se lancer à sa poursuite, des balles ricocher près de son visage tandis qu'il tournait au coin des rues. Pris au piège dans une impasse, il y serait resté s'il n'avait pas aperçu une bouche d'égout dans laquelle il s'engouffra. Une fois sous terre, il continua à fuir jusqu'à perdre haleine, pataugeant dans les immondices jusqu'à se perdre dans le dédale de souterrains de la ville. Voilà qu'il se retrouvait à nouveau parmi les déchets, et il commença à se demander si ce n'était pas sa place au final. Trois jours passèrent quand il osa retourner en surface, puant comme la mort et affamé, il devait aller voir s'il y en avait d'autres qui avaient réussi à s'échapper. Il retrouva assez facilement le chemin de l'hôpital et évita aisément la voiture de police qui montait la garde aux alentours. Il se faufila à l'intérieur du bâtiment sans bruit, et fut brutalement rattrapé par la réalité. Du rêve qu'il avait vécu des derniers mois ne restait que des lambeaux, et à nouveau il vécut un effroyable cauchemar. Le lieu qui avait soigné tant et tant de personnes ressemblait à présent à un abattoir. Le sang avait éclaboussé les murs, les impacts de balles mitaient les blanches parois d'affreux trous noirs, le mobilier avait été balayé et le sol était jonché de cartouches vides. Les néons qui n'avaient pas éclaté crachotaient une lueur blafarde qui venait se refléter dans les mares de sang caillé, leur sang, celui des rares hommes et femmes qu'il avait osé appeler ses "frères" et ses "sœurs". Une oeuvre de bien encore une fois anéantie par la folie destructrice des imbéciles, tous ces efforts réduits à néant. Et encore une fois, pourquoi ?. Un bruit de pas résonna derrière lui, et il essaya de se cacher quand il tomba nez à nez avec un policier. L'autre fut aussi surpris que lui, mais tous deux retrouvèrent rapidement leurs réflexes. Ézéchiel envoya un coup de pied dans le poignet du flic tandis qu'il se saisissait de son arme. Un sale bruit de fracture, un juron, et le monde tourbillonna à nouveau. Il ne pouvait pas permettre au flic d'aller ramasser son arme, ni même de prévenir des renforts, il lui passa un bras autour du coup, se mit dans son dos et commença à serrer de toutes ses forces. Tout se mélangea alors, la mort, la vie, la colère et la haine, tout ce qu'il avait gardé enfoui au fond de son être ressortait maintenant tel un geyser et sa fureur décupla ses forces. Un autre craquement, les jambes du flic arrêtèrent de danser et son corps se fit mou, comme une marionnette à qui l'on venait de couper les fils. Encore une fois, son instinct reprit le dessus, il abandonna le corps du policier et partit récupérer ce qu'il était venu chercher. Un trousseau de clé bien planqué derrière une brique branlante, qui permettait d'ouvrir un container perdu au milieu de milliers d'autres sur les docks. Il sortit rapidement des lieux, en proie à un malaise croissant, et s'éloigna en direction de l'ancien métro, encore une fois sous terre. Là bas, il erra à nouveau sans but avant de s'effondrer au milieu de nul part, en pleurs, recroquevillé en position fœtale. Il venait de réaliser l'ampleur de son geste, il avait tué un homme, pour la première fois, de ces mains qui avaient toujours servi à protéger la vie, sinon à bénir les mourants. Il était devenu un monstre à présent, et les tunnels résonnèrent longtemps de ses sanglots...

Il s'arracha à ce douloureux souvenir et sentit qu'il commençait à avoir faim. Il avait fini de nettoyer les armes qu'il avait récupéré dans le container, entre autres choses. Les rebelles n'avaient jamais cru en avoir besoin, et elles leur avaient fait défaut ce jour là. Les agneaux ne pensent pas comme les loups, c'est pour ça qu'ils se font manger quand le berger regarde ailleurs. Il s'ouvrit une boite de conserve et mangea avec ses doigts le contenu fade et insipide de ce qui était censé être des raviolis. De toute façon, rien n'avait plus de goût depuis longtemps pour lui, manger représentait juste une nécessité. Quand on s'était nourri comme lui pendant 2 longues années de ce qu'on trouve sous la surface de la ville, un morceau de pneu revêt tous les attraits d'un bon repas. Il n'avait pas seulement failli y laisser sa santé gastrique, en y repensant...

Les semaines passaient dans le noir et la puanteur rance des sous sols, Ézéchiel ne sortait que rarement de ses trous, toujours la nuit, toujours poussé par la faim. Il tenait maintenant plus du rat ou du cafard que de l'homme, et ça lui convenait comme ça. Il évitait encore plus les humains, et s'enfonçait chaque jour un peu plus dans la solitude et la démence. Il acceptait sa situation avec résignation, et appelait chaque jour de ses vœux éthérés la Faucheuse, pour qu'elle mette enfin un terme aux chapitres merdiques d'une vie inutile. C'est à ce moment là qu'il l'entendit pour la première fois. D'abord apeuré, il s'enfuit, pensant que quelqu'un l'avait retrouvé, mais partout où qu'il aille, dans le moindre recoin, sans cesse il l'entendait. Impossible de lui échapper, impossible de la faire taire, elle résonnait implacablement en lui, et le tourmentait encore et encore. Un jour, lassé d'entendre murmurer son nom, il décida de se cogner la tête sur les murs jusqu'à la faire partir, et se retrouva au sol, à moitié assommé. Épuisé, désespéré, désorienté, il renonça et pour la première fois lui répondit :"pitié, pitié, qui que vous soyez tuez moi ou laissez moi, mais je vous en supplie, faites que ça cesse"..."je ne veux pas ta mort, mon enfant, juste ton amour et ton repentir"..."Dieu, Seigneur tout puissant, c'est vous ?"..."Que te dicte ton cœur mon fils ?...Ezechiel était perdu, confus, alors c'était ça la folie, c'est ce qu'on ressentait quand tout le reste avait disparu ? Comme si l'autre avait lu ses pensées, il lui répondit : "non mon enfant, tu n'es pas fou, tu n'es pas la maladie mais le remède. Tu étais au plus bas mais j'ai entendu tes suppliques et je viens à toi maintenant. Tu vas te relever tel le phénix et arrêter de te lamenter, et tu te pliera à ma volonté car je suis l’Éternel, et toi mon outil"...Alors, comme transcendé, Ézéchiel se releva, d'abord péniblement puis avec plus d'assurance. Ses premiers pas d'homme nouveau furent hésitants mais bientôt il affermit sa démarche, il releva la tête et emprunta le nouveau chemin qui s'ouvrait à lui; et depuis ce jour, jamais Dieu ne le quitta plus... .  

Ézéchiel termina son repas sans joie, se passa de l'eau sur les mains et se signa, embrassant sa croix. Avant de s'endormir et de s'en remettre à Dieu, il lut quelques chapitres de la Bible et pensa à sa nouvelle mission. Il allait prochainement commencer par éliminer la racaille impie qui avait profané la maison du Tout Puissant, et redonner l'espoir à ceux qui avaient perdu leur foi. Lui était à présent pleinement investi de la sienne, et demain, sa croisade commencerait...



CARACTÈRE

« L'habit d'un homme proclame ce qu'il fait, sa démarche révèle ce qu'il est »
— Ecclésiaste,XIX,30.


Le premier mot qui vient à l'esprit quand on rencontre le père Ézéchiel, c'est "illuminé". Il émane de lui une aura de certitude, l'expression d'une volonté inébranlable et la foi dans la justesse de ses actes, quels qu'ils soient. Le doute est l'ennemi de la Foi, et Ézéchiel ne doute plus depuis qu'il est persuadé que Dieu lui parle et se tient à ses côtés. Si cette assurance rassure quand il vous bénit, cette ferveur peut rapidement se muer en fanatisme quand il vous punit. Et l'amical prêtre de se transformer en un implacable tueur. Si sa première expérience fut traumatisante, c'est qu'à l'époque il n'était pas encore investi de sa mission, alors que maintenant le Patron le pousse à appuyer sur la détente. Il lui arrive aussi d'avoir des réactions anormales et imprévisibles, apparemment Dieu n'a jamais trouvé comment guérir un syndrome post-traumatique et le prêtre, s'il passe des nuits plus calmes, est de temps à autre la proie de terrifiants cauchemars. Quand ceux ci le prennent, il s'éveille en sursaut et fait pénitence à l'aide d'objets spécifiques : cilice, martinet et autres, et se met à psalmodier entre deux coups. Sa peau en est zébrée et n'a pas toujours le temps de faire cicatriser les anciennes punitions. La douleur qu'il s'inflige trouve écho dans celle qu'il inflige aux autres, mais il ne trouve pas dans leur accomplissement de joie particulière, à part celle d'avoir effectué son devoir. Dieu est fier quand il accompli son oeuvre, et sa dévotion s'en trouve accrue. Il a parfois l'impression d'aimer cette violence sacrée et ne manque pas de se rappeler à l'ordre quand il franchit la ligne entre la satisfaction et le plaisir. Pour le moment, Dieu le tient dans sa main, à l'abri de la folie, mais Dieu aime mettre ses fidèles à l'épreuve et Ézéchiel a de nombreuses fois été testé. Le mur est mince entre la psychopathie meurtrière et la frénésie retenue, et le prêtre commence à entendre d'autres voix de l'autre côté. Les écoutera t'il un jour ?.




YOU & YOURSELF
Mais qui donc se cache sous le masque ?



Ton p'tit nom/pseudo : Thomas, Tom, crétin, tonton coincoin
Ton âge : 30 ans, encore
Un ou plusieurs comptes sur le forum ? Caleb Reed
Comment as-tu connu le forum ? Boogie bouh 
Et comment tu le trouves ? superbe, et vous ?
Quelque chose à ajouter ? HugDuck 

Merci à toi, nous te souhaitons la bienvenue sur Weins ~ Le staff reste à ta disposition si tu rencontres le moindre problème. Souviens toi, tu disposes d'une semaine pour remplir ton dossier ; s'il te faut plus de temps n'oublie pas de le signaler. A très bientôt ♫




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MessageSujet: Re: Father Ezèchiel Stone Father Ezèchiel Stone Icon_minitime1Mar 3 Sep - 22:51

Ouais ben franchement, je te garantis pas de venir prier chaque dimanche... mais rebienvenue !

Jason
Jason Lecter
Jason Lecter
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AVATAR : Heath Ledger - Joker

DC : Venecia

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Fuck !
CRÉDITS : Moi même ~

MESSAGES : 701

Date d'inscription : 18/04/2012

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: Crise de la quarantaine ~
CAMP: Contre le Gouvernement
JE SUIS: un(e) new-yorkais(e) aux habitudes plus ou moins douteuses


MessageSujet: Re: Father Ezèchiel Stone Father Ezèchiel Stone Icon_minitime1Mer 4 Sep - 5:01

Comme je te disais j'adore ce personnage et franchement j'ai hâte de "discuter" avec ce bon monsieur ** je suis sûr qu'on saura se trouver plein d'atomes crochus sans avoir à user ou abuser de crochets ~

Re bienvenue et franchement bravo ! La fiche est magnifique **

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
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AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

MESSAGES : 1923

Date d'inscription : 05/05/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Father Ezèchiel Stone Father Ezèchiel Stone Icon_minitime1Mer 4 Sep - 16:22

Re-Bienvenuuuuuuuuuuuuue hug
Je ne peux que valider un personnage aussi... possédé ? What a Face

Bienvenue chez les
LES CITOYENS



© Jason


DÉSORMAIS TU POURRAS ►
... aller te recenser pour éviter de te faire arrêter par la Police sans passeport ;
... aller demander un rang pour qu'on puisse mieux savoir qui tu es ;
... te faire de nouveaux amis influents pour pouvoir être survivre ici ;
Et t'amuser parmi nous en te baladant dans la ville !

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Ézéchiel 25, verset 10.
MESSAGES : 45

Date d'inscription : 03/09/2013


MessageSujet: Re: Father Ezèchiel Stone Father Ezèchiel Stone Icon_minitime1Mer 4 Sep - 17:46

Si la fiche est aussi bien, c'est parce tu m'as donné ou recalibré d'excellents avatars, mille mercis à toi Jason, et à Caly pour son accord et l'idée de le lier à la résistance, ça donne des pistes pour la suite.

Rendez à César ce qui appartient à César, et aux Déesses ce qui leur appartient également"


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MessageSujet: Re: Father Ezèchiel Stone Father Ezèchiel Stone Icon_minitime1



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