INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS
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Jason Lecter
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MessageSujet: INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS INTRIGUE ▬  Garde à vue - CLOS Icon_minitime1Ven 6 Sep - 23:20

" Jamais deux sans trois "


Il existe deux type de personnes en ce monde ; ce qui subissent et ceux qui font subir.
Jason Lecter ne subit pas, jamais c’est contraire à toute sa sacro-diabolique logique folle. Instinctif et sauvage le Clown n’est pas superstitieux, à peine croyant envers le hasard qui a si souvent bien fait les choses le concernant. Pourtant, en ce matin du treize Novembre il a cette sensation détestable que rien ne va. Comme une nuée d’insectes affamés venus dévorer la totalité d’un champ, des termites attaquant voracement des charpentes il sent, SAIT que quelque chose ne tourne pas rond.

L’habitude du perturbateur qui voit venir à des kilomètres un problème parce qu’il est trop enclin à les provoquer. Instinct primaire qui chuchote « attention » comme un courant d’air venu claquer aux joues en plein hiver. Ça n’a rien de plaisant et on dirait même, rien de rassurant. Chez le Clown la manifestation est physique, elle le prend autant aux tripes qu’à la gorge ou aux os. S’arrachant à son lit dans une raideur digne  d’un cadavre il sent ses articulations craquer au moindre mouvement et le froid ambiant de la chambre n’arrange rien. Levé, il lance le chauffage qu’il avait oublié d’enclencher la veille au soir et allume la cafetière. La journée sera chargée mais les plans sont en place pour l’arrivée de Gordon. Après discussion entre le trio de tête ils avaient convenu d’attaquer avant que ce bon monsieur arrive à l’Académie, de piéger la route pour obliger la voiture officielle à emprunter un tunnel et ainsi attirer le président vers sa dernière demeure … Ils en avaient passé du temps à monter cette stratégie et rien n’avait été laissé au hasard autant dans la recherche d’informations que dans la mise en scène. Alors pourquoi cette sale impression ? Ce méchant grain de sable crissant sous la dent ? Lecter soupire lourdement, se masse les paupières tandis que le parfum du café commence à lui donner la nausée.

Habillé et maquillé il ne se sent pas mieux et lorsqu’il s’arrache à sa chambre désormais surchauffée la fraîcheur du reste de l’entrepôt lui fouette le visage assez furieusement pour lui tirer une grimace. L’escalier grince à sa descente, attire l’attention du molosse qui l’attend en bas. Passant à côté de lui, le Clown lui offre une caresse et se dirige vers le centre du bâtiment où il retrouve l’immense table qui croule sous la paperasse.   Les plans sont là, les informations récoltées et les photographies s’étalent face à Lecter et tout semble en ordre. Réglé comme du papier à musique, jusqu’au moindre détail et il a beau lire, relire le tout pas la moindre erreur ne semble possible. Se trompe-t-il alors ? À se demander si les éternelles précautions et la logique de son second ne commencent pas à le rendre complètement paranoïaque … A quelques mètres une énorme caisse métallique contenant la bombe sensée signer la fin de ce politicien détestable. Celle-là ne souffrira pas de défaillance, Jason a lui même veillé à obtenir le meilleur matériel possible et l’à tellement vérifié qu’elle tient du chef d’oeuvre parmi ses créations. Véritable bijou, il serait seul capable de la désamorcer et dans le cas malencontreux où sa minuterie rencontrerait une panne, le Clown a prévu un second détonateur manuel. Rien ; pas un seul rouge, pas la moindre vis laissée au hasard … étrange.

Soupir au bout des lèvres, une cigarette les rejoint bientôt et Jason se laisse tomber sur une chaise, les pieds croisés sur le bord de la table. Ça ne lui va pas de s’inquiéter, de douter, vraiment. Secouant la tête comme soudain dépité par lui même le Clown ferme les yeux, chasse cette sensation cuisante et se lève à entendre les deux autres têtes pensantes arriver. Ils ont à faire, ce n’est pas le moment de traîner. Alors il ment, se drape de flammes et se parfume à l’essence, les deux pieds campés dans son rôle. Mentir, surtout à lui car il est connu que charité bien ordonnée commence toujours par soi même.

[...]

Donner le change, Jason s’y est employé toute la journée et ses sbires n’y ont vu que du feu -c’est le cas de le dire avec un tel patron- mais pour autant Boogie et Alonso n’ont pas été si dupes. Logique, normal même. Leurs dix années passées ensemble sont là en juges et témoins du plus infime battement de cils et si le géant n’a pris conscience de la chose qu’en début de soirée, Lecter sait parfaitement que le Croque Mitaine a senti son malaise depuis des heures.
Mission de la soirée, elle semble simple comme un petit meurtre : Récupérer une livraison d’armes. Le type avait fait affaire avec la bande du Clown une certaine nuit où Boogie avait lui même vérifié la qualité de la marchandise et depuis l’homme n’avait commis aucun faux pas, toujours à l’heure, jamais voleur et fidèle.

Quelques salutations sommaires aux frontières Sud, vérification de la marchandise et le tour semble joué. Cigarette vissée aux lèvres, Lecter observe d’un œil vif le transport des caisses vers la camionnette conduite par le cubain. Et le temps passe, le Clown sent ses nerfs tirer, ses os craquer dés qu’il ose le moindre mouvement. Sensation affreuse, elle ravive un souvenir franchement déplaisant auquel il aimerait ne pas penser. Le véhicule désormais chargé s’éloigne, ne reste que Jason, son second et le fournisseur non loin qui referme sa propre voiture. Les secondes qui s’égrainent paraissent ralenties, un frisson rampe le long du dos et c’est d’un ton sombre que Jason souffle à l’intention de Boogie, mâchoires fermement serrées. « Tu te souviens de la descente de flics au Hell’s Kitchen ? J’ai la même impression que ce jour là ... »

Elle date cette histoire, au moins huit ans. À l’époque le Hell’s Kitchen était un énorme restaurant du quartier Sud où bon nombre de transactions criminelles avaient lieu. Établissement ordinaire le jour mais véritable repère de malfrats en tout genre lorsque la nuit tombait, il avait longtemps échappé à la justice grâce à un patron avisé. À l’époque le Sud connaissait encore la présence des policiers et pourtant -malgré des contrôles réguliers- le commerce et sa clientèle leur filaient sans cesse entre les doigts. Une nuit cependant tout avait vrillé. Un seul petit mouchard, une taupe qui avait prévenu qu’une réunion se tenait entre Jason et un marchant d’explosifs et la cavalerie avait débarqué armées jusqu’aux dents. Ce fameux jour au repère on avait jugé Jason fou comme aucune autre fois, d’une humeur massacrante que lui même n’expliquait pas. Véritable fauve tournant en cage il avait hurlé à la moindre remarque, avait passé des heures à marmonner seul qu’un truc n’allait pas pour finalement comprendre trop tard le pourquoi du comment. La moitié des hommes présents avait fini criblé de balles quand aux autres ils furent arrêtés puis emprisonnés. Leur salut, le Clown et le Croque Mitaine ne le devait qu’à une grenade balancée à travers les lieux, permettant leur fuite. Des balles, ils en avaient reçu et avaient frôlé la mort de très près sans compté que leur groupe avait accusé des pertes importantes. Un fiasco qui n’était même pas de leur fait et qui avait laissé un goût on ne peut plus amer. De quoi hanter pas mal de nuits les jours suivants.      

Sincèrement, aujourd’hui Lecter espère se tromper. Ce n’est pas le moment de voir leur plan capoter. L’expérience est là, il n’en est plus à ses débuts et les plans de cette envergure sont on ne peut plus soignés, les contacts vérifiés et leur réputation assure le respect. Alors quoi ? Seulement une inquiétude infondée ? Possible. Il en doute sévèrement cela dit.
C’est d’un pas presque hargneux qu’il avance à hauteur du fournisseur et tend la main pour récupérer une dernière mallette contenant des pains de C4, chose qu’il ne laisse à personne. L’objet en main, le balafré extirpe de sa veste l’enveloppe contenant les billets et la tend avec l’envie d’en finir au plus vite. L’argent change de mains et la voix qui s’élève résonne comme une sirène d’alarme. « Désolé m’sieur Lecter. Je … je n’ai pas eu le choix. »

Le voilà ce maudit grain de sable dans la mécanique. La même foutue langue de pute qui aura parlé pour un avantage quelconque. Immonde traîtrise. Les forces d’interventions se rassemblent rapidement, braquant les deux criminels en leur ordonnant de lever les mains sans quoi ils feront feu. Bande d’imbéciles, bien sûr qu’ils ne vont pas tirer. C’est en prison qu’on les veut, avec un procès médiatisé comme aucun autre pour glorifié un peu plus l’autre crétin sur sa chaise de dictateur. Et maintenant ? Bah … une chose à la fois.
Mouvement souple d’un bras détendu, flingue à la main et le fournisseur n’a pas le temps d’ouvrir la bouche pour réclamer pitié qu’il reçoit une balle entre les deux yeux sans même que Lecter lui ait accordé un vrai regard. Après quoi c’est avec nonchalance qu’il jette son arme et la mallette vers les flics, haussant les épaules avant de jeter un regard en direction de Boogie. « La nuit va être longue, n’est-il pas ? »

[...]
   
Commissariat. Affreux endroit grouillant de policiers. Sans grande délicatesse on enjoint le Clown et son second à y entrer à renfort de menaces inutiles mais qui semblent obligatoires. À la lecture de leurs droits, Jason n’a pas su retenir un éclat de rire et non il n’a pas gardé le silence. Pas lui, certainement pas et les agents qui l’encadraient ont grincé des dents un nombre de fois incalculable à défaut d’oser le frapper.
Prises d’empreintes, photos, batterie habituelle que connaît chaque délinquant et mise à jour des dossiers. Aucune fouille au corps, il n’était pas question pour le Clown de laisser ces idiots lui poser un doigt dessus. De lui même, il a laissé entre leurs mains son manteau, sa veste et a sagement vidé ses poches. Traitement qu’il a exigé identique envers le Croque Mitaine sans quoi il réclamait d’office un avocat et toute tentative d’interrogatoire serait tombée à l’eau.
Toutefois, les heures tournent et le fait qu’on tienne Jason éloigné de son second commence à le rendre légèrement désagréable. Quand on le colle en salle d’interrogatoire et qu’on le menotte à la table il laisse filer un rire si mauvais que le jeune affairé avec les attaches fait un bond en arrière tétanisé.

Pièce banale de briques, grise et laissée volontairement froide. Mettre la pression, températures ou lumières jamais bien dosées. Ces choses qui fonctionnent trop bien sur des petits voleurs mais pas sur les détraqués de leur espèces. On l’y laisse seul, du moins on prétend car la vitre n’est certainement pas décorative et Lecter y jette un œil noir. C’est une chose de l’arrêter mais on ne sépare pas les deux têtes de l’hydre sans conséquences. Lentement il ferme les yeux, écoute attentivement les sons autour. Boogie n’est pas loin, Lecter le sait il en mettrait ses deux mains au feu sans hésiter ; à côté sans doute. De quoi l’énerver réellement et peu à peu, à mesure que les secondes filent, que le manque se fait sentir il sent revenir au triple galop un spectre trop connu. Les bras de cendres d’une folie furieuse qui ne supporte pas qu’on la dépossède et qui hurle au parjure. Rester calme ; se détendre. Il a encore des cartes dans sa manche.

Deux hommes pénètrent les lieux et c’est un regard malveillant que le Clown pose aussitôt sur leur gorge. L’un reste debout, bras croisés tandis que l’autre s’installe en face. Pas des jeunes premiers, des carriéristes qui ont l’habitude de la manœuvre. Enfin, qui pensent l’avoir. « Nous avons quelques points à éclaircir monsieur Lecter. Nous comptons sur votre coopération. » Annonce le moustachu, levant un regard qui pourrait être ferme mais où pointe l’incertitude. Jason hausse les épaules, cale le dos dans le fond de sa chaise et claque la langue, d’ors et déjà blasé. Pourtant il sourit à demi, rétorque d’un ton léger. « Comptez dessus oui si ça vous amuse. Je ne répondrai à aucune de vos questions. » « Il vaudrait mieux pourtant si vous voulez retrouver votre collègue en prison. » Crache l’autre, méprisant. À sa phrase le Clown ricane, ne lui accorde pas la moindre attention car d’une il ne la mérite pas et de deux, parce qu’il risque de lui arracher un membre pour son allusion déplacée. « Je ne discuterai qu’avec une seule personne et vous n’êtes pas l’interlocuteur en question. La chose -je précise- vaut pour mon homme de main également. »
Oeillade échangée entre les deux flics avant que le moustachu ne porte à nouveau les yeux sur Jason. « Et, à qui souhaitez vous parler ? » Un haussement de sourcil, comme pour souligner une évidence et le Clown répond simplement. « Tess Sayers. »

Ce sera ça ou rien. Et la jeune femme le sait mieux que n’importe qui, à jouer contre Lecter on y laisse fatalement des plumes. A l’instant même où on l’attaque il réplique et aucun agent ici n’est en mesure de lire entre les lignes qu’il pose. Personne n’imagine que le moindre échange avec le Clown devient une torture et qu’il s’impose toujours d’une manière ou d’une autre. Elle, elle sait. Et nul doute qu’elle verra une erreur fatale dans la séparation forcée entre Lecter et Boogie. Qu’elle cherchera une solution équitable voir judicieuse afin d’éviter un drame. Car Lecter le premier sait trop que sa patience est infime et qu’elle a déjà trop souffert. À la moindre étincelle ; c’est un véritable monstre qui risque de leur bondir au visage mais ça … les policiers n’en ont pas conscience. Tess en revanche ; le sait trop bien.  

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS INTRIGUE ▬  Garde à vue - CLOS Icon_minitime1Mer 18 Sep - 23:49


« Tu es sérieux? » La jeune policière ôta ses lunettes, qu’elle posa soigneusement à côté de son ordinateur, puis se passa les mains sur le visage, sur les yeux, comme pour enlever une fatigue palpable – malheureusement, la sienne restait accrochée à ses muscles sans vouloir s’en aller. Un soupir. Sa tête entrait en ébullition, et ce n’était absolument pas le moment opportun. En levant les yeux, elle rencontra le regard implacable d’Eugene et ceux, interrogateurs, de ses autres collègues. Tous muets, il paraissaient attendre que Tess réagisse. Deuxième soupir. « Eugène, viens avec moi. »

[…]

La nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre, ou plutôt comme un courant d’air, glacial, qui avait figé le service tout entier. Brutalement les conversations qui bruissaient auparavant partout dans les couloirs s’éteignirent, laissant aux pauvres cerveaux embrumés un court laps de temps pour réaliser ce que l’opérateur téléphonique hurlait en courant dans tous les sens. On a eu Lecter! On a eu Lecter! Et là, c’était l’explosion. Comme une kyrielle de feux d’artifices, les fonctionnaires reprenaient tous en chœur ces quatre mots, avec un mélange d’incrédulité et d’excitation. Déjà, était-ce vrai? Que signifiait « on l’a eu »? On l’a eu, comme dans, on lui a tiré dessus et on l’a eu, ou comme dans on l’a encerclé et on l’a eu? Savoir si le Clown diabolique respirait encore changeait toute la question, mais ce moment d’incertitude pendant lesquelles personne ne savait rien mais où tout le monde s’empressait de tout raconter fut vécu comme un délice au Commissariat Central. Ils avaient rarement des nouvelles aussi retentissantes à clamer haut et fort, et cette réussite, car c’en était une, s’annonçait brillante et digne de rester dans les annales.

Tess terminait le rapport d’une arrestation de la veille lorsqu’elle eut vent des premières rumeurs. Jason Lecter est mort! - Mais non, ils l’ont neutralisé et il est dans le coma, prêt à être transféré à Guantanamo…  - Guantanamo? Tu es sérieux? Cette île où la prison date d’avant la Guerre et où ils enfermaient les terroristes? – Oui, mais le lieutenant Davis m’a raconté qu’en fait il allait être acheminé pour de vrai dans les quartiers de Michael Gordon, qui veut l’interroger en personne…
La jeune policière esquissa un sourire puis haussa les épaules. Parfois, ça arrivait, une bulle de ragots naissait, grossissait encore et encore puis éclatait et déversait ses multiples interprétations dans tous les services. Ce n’était pas la première fois et encore moins la dernière qu’on entendait quelque chose de ce genre. Et bien que le sujet du jour soit son éminente Némésis en titre Jason Lecter, elle n’y prêta pas plus attention que ça, parce-que, quand même, s’il avait été arrêté, ou tué, ou même envoyé sur la lune, elle le saurait en priorité, non? Chaque personne dans ce gigantesque ensemble de flics savait que l’agent Tess Sayers suivait l’affaire dès le départ, dès son premier jour. Elle avait été la seule capable de prouver sa culpabilité et son implication dans plusieurs meurtres, vols, délits et crimes en tous genres. Elle avait été la seule, aussi, à entrer directement en contact avec lui,  créant un lien aussi fragile que déstructuré. Quel serait le prix à payer pour ça? Un instant de faiblesse, et elle l’avait laissé l’enlacer, deux fois. Une faille dans laquelle il s’était engouffré, avait élargi, et en dépit de sa haine elle s’était résolue à lui tendre la main. Une bonne chose qu’il ait refusé en riant, Dieu seul sait où ça l’aurait conduit. Chassez le naturel il revient au galop, il est fort probable que quelque soit sa répugnance, elle tente toujours de voir le bon chez les autres.  Et maintenant, quoi? Maintenant, rien. Elle avait pu souffler un peu après cette dernière entrevue de ce samedi matin où il s’était pointé comme une fleur à son appartement, et entre deux cafés ils avaient dansé. Prudente et professionnelle, elle s’exerçait encore à ne pas repenser à cette scène absurde, dénuée de toute logique. Si les paroles de Lecter résonnaient encore parfois dans son esprit, Tess possédait plus de rigueur que n’importe qui, et finalement, elle avait tranché. Sous aucun prétexte elle ne pouvait « se laisser aller ». Jouer avec lui était une chose, mais accepter de pactiser même implicitement avec le Diable en personne en était une autre. Il ne saurait lui apporter que de la confusion – d’ailleurs, elle en avait fait les frais. Manipulateur, il savait quels fils tirer pour anéantir les résistances, mais il ne l’aurait pas.

Tess ne le laisserait jamais gagner.

Puis la vie avait repris son cours, tant bien que mal, et avec une joie incomparable elle avait réussi à se réinvestir comme avant, ou plus qu’avant, dans son travail. Le nouveau gros dossier confié à son supérieur, retrouvé un beau jour échoué sur son propre bureau à elle, concernait un maniaque de la poésie britannique du XVIème siècle,  dont le plus grand plaisir semblait être l’agencement de mises en scènes macabres rappelant une pièce de théâtre. Le principal écueil de cette affaire, qui bloquait toutes les divisions qui tentaient de résoudre l’affaire, concernait directement ces pièces, qui, après la guerre, avaient été perdues, oubliées ou interdites. Nul ne pouvait deviner si une pièce en particulier motivait le tueur, et de même, les services de profilages se trouvaient dans l’incapacité la plus flagrante de dresser un portrait psychologique détaillé de ce cinglé. Entre deux cafés, deux cigarettes et deux biscuits, l’irlandaise des homicides ne comptait pas ses heures passés à re-re-re-revérifier les moindres détails des rapports, les plus minuscules incohérences. Eugène, son meilleur ami et soutien au sein de la Brigade, expert informatique, se désolait un peu. Tout menait à une impasse. Le « Shakespeare sanglant », sobriquet de convenance, restait intraçable, introuvable, imprenable. Dans le bureau de Tess, ils s’asseyaient tous les deux l’un à côté de l’autre, épuisés mais tenaces, une tasse fumante dans les mains, et, en silence, se soutenaient. Sans vraiment se l’être avoués, ils savaient qu’ils feraient tout et n’importe quoi pour l’autre.  Sans le savoir, leur amitié sera mise à rude épreuve dans les prochaines heures.

« Tess? Faut que je te parle. » Une collègue des renseignements entra, l’air gênée, et ferma la porte précipitamment. « On a arrêté Jason Lecter. En ce moment, il est en transfert vers chez nous. Arrêté pour achat illégal d’armes, ou un truc comme ça. » « C’est impossible Faye, je coordonne toutes les enquêtes sur Lecter et je t’assure qu’on n’a pas eu de nouv… » « Tess, il s’est fait dénoncer par un mec. Un de nos indics, qui avait pris contact avec la section d’infiltration, enfin bref, il a prévenu nos services hier d’une livraison d’armes. Nos gars sont intervenus, on a Lecter et Burton. » « Et vous n’avez pas pensé trente secondes à me prévenir? C’est incroyable ça! Sept ans que je bosse sur ce cas comme une dingue, j’ai fait plus de boulot et de progrès que n’importe qui pour pouvoir enfin le mettre derrière les barreaux et le jour où ça se produit, aucun abruti du service ne pense à me mettre sur le coup? Faye, merde, c’est pas comme ça que ça marche… » « Tess, je suis navrée, mais tout s’est enchaîné très vite. » « Qui doit l’interroger? Je suppose que je suis hors jeu vu que mon nom n’a pas été cité dans votre petite magouille. » « Graham et Hodge. » « Quoi !? Ce sont les deux plus grandes nouilles du service tout entier, toutes sections confondues! Ils ne tireront rien de lui. Faye, tu m’en dois-une. Avant qu’ils ne se fassent humilier, donne-moi le dossier. » La dénommée Faye secoue négativement la tête. Elle ne renoncera pas à son opportunité, tant pis pour Sayers. « Les renseignements sont dessus, Tess. En homicide, vous n’avez rien à faire pour le moment. » « Ma paie doublée qu’il a buté votre indic. » Hésitation. « On a déjà fait le gros du boulot. Je suis désolée, Tess. Je te tiens au courant. »
Et de fermer la porte.

Lorsque Eugène pénètre dans le bureau de Tess, il ne peut retenir une exclamation. D’habitude si ordonné, le voilà sens-dessus-dessous. Des feuilles volent aux quatre coins de la pièce, une tasse gît en mille morceaux contre le mur (elle adore casser des objets lorsqu’elle s’énerve), et elle est assise sur son fauteuil, maussade. « Bonne nouvelle, Tess. » « C’est pas le moment. » « Au contraire, ça n’a jamais été aussi parfait! » La voix est celle d’Ash, suivi de près par Anna, deux de ses collègues. Tous les trois font face à la jeune femme, dont la moue ne disparaît pas. « Que se passe-t-il de si important pour que vous débarquiez à trois? » « Lecter veut te parler. À toi. À toi seule. »  « Tu es sérieux? » La jeune policière ôta ses lunettes, qu’elle posa soigneusement à côté de son ordinateur, puis se passa les mains sur le visage, sur les yeux, comme pour enlever une fatigue palpable – malheureusement, la sienne restait accrochée à ses muscles sans vouloir s’en aller. Un soupir. « Maintenant. Toutes les autorisations ont été données et tu as la bénédiction de notre cher patron. »

Sa tête entrait en ébullition, et ce n’était absolument pas le moment opportun. Le choc était de taille. Se voir refuser l’affaire pour ensuite l’avoir offerte sur un plateau ne correspondait pas à ce que Tess appelait une opportunité. C’était trop facile de vouloir jouer les caïds et de refuser de l’aide, puis de venir gratter à sa porte lorsque les choses tournaient mal. Et elle ne faisait pas ce genre de concessions. En levant les yeux, elle rencontra le regard implacable d’Eugene et ceux, interrogateurs, de ses autres collègues. Tous muets, il paraissaient attendre que Tess réagisse. « Laisse-les se débrouiller. C’est non. » « Tess. » « Ils me prennent pour qui? Je suis la flic la plus compétente de tout ce satané Commissariat, même aux stups, aux renseignement, à la police scientifique je ferai des merveilles. Ils pensent visiblement que je ne suis pas à  la hauteur, très bien, qu’ils se débrouillent sans moi. » « Tess, écoute-moi. » Eugène mis ses mains sur ses épaules, l’attira contre lui. « Ne le fais pas pour eux. Fais-le pour toi. Fais-le pour nous. Tu sais? C’est une enquête. C’est un coupable comme un autre. Et tu vas y aller, parce-que je crois en toi. » Il la relâcha. Deuxième soupir.  Silence. «  Eugène, viens avec moi. »

Dans le couloir qui menait jusqu’à la salle d’interrogatoire, les rares personnes qui croisaient Tess et Eugène s’écartaient sans se faire prier.  D’un pas rapide, décidé, ferme et autoritaire, Tess faisait claquer ses talons sur le sol avec détermination. Tout en marchant, elle élaborait son plan dans sa tête. Si le Clown avait voulu lui parler à elle, ce n’était certes pas étonnant, mais c’était rassurant. Etablissement d’un premier contact. Il lui faisait… non, il ne lui faisait pas confiance, mais elle savait qu’il la respectait. En tant que flic, femme, ou adversaire. À l’inverse, l’irlandaise pouvait, mieux que quiconque, cerner le personnage complexe qui composait Lecter. Elle y arriverait. « Tess, qu’est-ce que tu comptes faire? » « Mon boulot. Et je vais avoir besoin de toi. » Tess s’arrête, fait volte-face et se retrouve à quelques centimètres de son ami. « Eugène, je veux que tu m’aides. Je veux que ça soit toi derrière la vitre sans tain. Uniquement toi. Vire tout le monde. Les ingénieurs du son et d’image, les techniciens. Ensuite, je veux que tu coupes l’enregistrement, ou que tu le modifies. Idem pour le son. Prétexte un problème bidon, une panne, n’importe quoi, mais je ne veux aucune trace de cet interrogatoire. Incrimine Graham et Hodge si nécessaire. »

Il la regarde, interdit. Plonge ses yeux sombres dans ses yeux clairs, perdu. Pourquoi? Elle toujours si à cheval sur le règlement, rigoureuse, droite, professionnelle jusqu’au bout des ongles, lui demandait d’enfreindre plusieurs lois internes au règlement du Commissariat? « Tessie... C’est dangereux. » « Je veux que tu sois le seul témoin. J’ai confiance en toi, je sais que… que… si ça tourne mal, s’il tente de me déstabiliser… je sais que tu seras toujours là pour me soutenir. Je n’ai confiance qu’en toi ici. » « Tu as quelque chose à me dire? » Son habituel sourire goguenard s’évanouit. Visage grave et fermé, il dévisage sa collègue scrupuleusement, mais elle ne cille pas. « Vas-y. Je m’occupe de tout. » Le soulagement transparaît sur son visage, intense, et elle se jette à son cou. Longue étreinte, un baiser léger sur la joue.

Avant de se jeter dans la cage du lion.

En entrant, elle le sent. Sent son regard carnassier, imagine son sourire sanglant et sent l’atmosphère gangrénée par son machiavélisme. Mais elle ne flanche pas en se retournant, retrouve son antagoniste une fois de plus, et comme à chaque fois, sa posture est différente. Pas en intervention, pas vulnérable, Tess endosse le rôle de l’enquêtrice. Serait-ce la droiture de son dos, ou la conviction dans le regard, qui montre que cette fois, cette putain de fois, elle ne se laissera pas avoir?

« Jason Lecter. Comme on se retrouve. » Il ne sait pas qu’ils ne sont pas enregistrés. Il ne sait pas que seul Eugène est derrière le miroir, inquiet à l’idée de voir sa seule vraie amie interroger l’ennemi public numéro un, sans défense. Elle en joue, fait comme si, s’assied en face de lui. « C’est une grande première de vous avoir entre ces murs. Une inauguration serait de rigueur mais on n’a ni les ciseaux pour couper le ruban, ni le champagne. » Un sourire qui se veut complice – elle n’est pas de mauvaise foi. Une petite boutade pour marquer le coup, après tout, elle est censée paraître glaciale devant ses supposés collègues. « On vous a lu vos droits je suppose, ainsi que vos chefs d’accusation. Achat d’armes illégales sur le territoire américain, et homicide volontaire – seulement pour cette fois, évidemment. » La partie qu’elle déteste. Savoir que le type en face a tué de sang-froid, et pas une unique fois dans ce cas précis. Si tous ceux qu’elle rencontrait n’étaient coffrés que pour vol, ils deviendraient les meilleurs amis du monde. « Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense? Toutes les preuves convergent vers vous, vous serez donc jugé et condamné. Ainsi que celui que vous qualifiez de second, Alastor Burton dit Boogie Man. » Et je sais que tu voudras le sauver. Puis, l’évidence la frappe de plein fouet. « Mais, de vous à moi, on peut s’arranger. » Et c’est vrai. Tess n’a nullement envie de se mettre Lecter à dos. « Je veux savoir où est Alonso Cimarro. On pourra alors discuter d’une éventuelle… aide. Pour vous ou Burton. »

Encore une fois ils jouent, mais elle maîtrise ce jeu, mieux que les autres. C’est la Belle, or, il s’agit de son terrain, et là, elle est bien décidée à ne pas perdre la main.


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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS INTRIGUE ▬  Garde à vue - CLOS Icon_minitime1Jeu 19 Sep - 1:29

" Jamais deux sans trois "


Comme il les imagine les petits policiers trop heureux de leur victoire. Riez, riez donc et profitez en bien pour le temps que ça dure car vous aurez bientôt une toute autre saveur que celle de la gloire sur la langue. À n’en pas douter ils ont fait sauter les bouchons aux bouteilles de champagnes et doivent penser : enfin ! Enfin on a eu ce duo de malades. Très bien, si ça les amuse. Pour l’heure, d’autres ici sont bien conscients que la chose n’en est qu’à son commencement et que ça pue le coup foireux. Lecter a exigé, Lecter a posé des conditions et les deux débiles sensés l’interroger n’ont rien à se mettre sous la dent parce qu’il a réclamé Sayers comme seule interlocutrice. Plus un mot de sa part après ça, une ignorance profonde face aux questions et deux agents forcés de se rendre compte qu’à ce jeu, ils sont déjà perdants avant même le premier vrai lancé de dé. Alors ils sortent, s’en vont voir ailleurs -tant mieux soit dit en passant car l’après rasage du plus jeune est à foutre la nausée tant il en porte- et la porte se referme lourdement, laissant le Clown seul. De patience, il n’en a pas et trente secondes d’inactivité suffisent à l’agacer profondément car ses pensées s’orientent uniquement sur un besoin maladif de vengeance face à cette horde de débiles et pire encore, Lecter ne supporte pas de se retrouver éloigné de son second de la sorte. Il ne l’a pas décidé, on l’oblige et tout ce qui déroge à ses plans le met évidemment dans une rage noire.

Mais oh surprise, enfin elle arrive sa petite policière. Son petit chaperon rouge qu’il a aimé surprendre dernièrement en débarquant chez elle en invité surprise. Ce fut amusant, intéressant aussi car Jason a bien conscience désormais d’avoir un réel impact sur les émotions de la demoiselle lorsqu’il la pousse au pied du mur. Sa frustration d’être enfermé met aussitôt les voiles et c’est d’un sourire malicieux qu’il l’accueille. « Agent Sayers c’est un plaisir de se revoir ! » Lance-t-il avec entrain alors qu’elle prend place en face de lui. « Pas de champagne ? Tu ne me la feras pas, je suis certain que tes collègues des autres services fêtent ça en bons égoïstes qu’ils sont. Pour le ruban, celui des scènes de crime ferait l’affaire avec un peu d’imagination et les secrétaires ne manquent pas de paires de ciseaux. » Fais donc la fière, tant que tu le peux encore. Oui oui on lui a lu ses droits, entre deux insultes cela va de soit mais personne ne s’en soucie, surtout pas lui d’ailleurs car il a la tête à tout autre chose présentement. Et il écoute la suite, se tait mais ne décroche jamais son regard du sien. Jugés puis condamnés … lui et Boogie. La bonne blague. Parce qu’elle y croit réellement ? N’a-t-elle pas l’ombre d’un doute ? Pour un peu c’en est décevant. Il sourit, hoche lentement la tête d’un air fort peu convaincu, une moue perplexe à la bouche. On peut s’arranger … « Hm, vraiment ? » La lueur d’espoir qui scintille au fond de l’abysse est aussi fausse que le grimage qu’il porte. Où est Alonso, et s’il parle une aide sera envisageable pour eux. Tu te crois forte hein petite fille ?

Cinq secondes de blanc, le Clown semble soudain sérieux et mordille sa lèvre inférieure, les yeux baissés sur la table. Puis il soupire, ses épaules s’affaissent. « Et bien … Pour trouver Alonso je vous conseille à tous, de chausser vos bottes de sept lieux et d’essayer de visiter le Sud ? » Il éclate de rire à peine sa phrase achevée, n’en fini pas car c’est tellement grotesque. Pour un peu il en pleurerait tant la blague est bancale mais ce n’est pas le genre de la maison, allons. Reprenant une longue inspiration -et un fond de sérieux par la même- Lecter cale à nouveau son dos dans le fond de sa chaise, envoie à la policière un demi sourire d’une ironie telle qu’elle en agresserait la rétine. « Parce que tu croyais sincèrement que j’allais répondre ? Allons je te pensais plus … intuitive ! » Et sans plus attendre, il lève ses deux mains libres en évidence devant la table, les menottes tintant mollement au dessous. Nul besoin de clé au contorsionniste qu’il est pour s’extirper de ça c’est l’enfance de l’art. Massant ses poignets, il reprend aussitôt. « S’arranger disais-tu ; à qui penses-tu parler Tess ? Je ne suis pas un criminel à la petite semelle que tu auras à coups de discours législatifs et autres palabres de flic venu marchander des aveux moyennant une contrepartie. Je ne vendrai pas la dernière tête de mon triumvirat et tu ne l’auras pas d’avantage en avançant Boogie sur la table. » Car en cas de crise l’un ne doit jamais être une faiblesse pour les autres. Le Chaos est une œuvre et si l’un doit y passer les autres poursuivront la route. La mécanique est huilée en la matière, on ne sauve pas les autres en chevalier armé, on ne les défend pas mais on fait payer les injures et s’ils ne veulent pas tous finir griller ici ils ont tout intérêt à commettre le moins d’erreurs possibles. Et lorsqu’on se trouve face au Diable, on ne le prend pas de haut. Jason Lecter a plus de trente années de monstruosités commises, au moins vingt de manigances et Calypso la première savait parfaitement qu’il ne fallait pas le provoquer au risque de voir le paquet cadeau exploser sans annonce.

Certes le terrain n’est pas le sien mais le type est un parasite. Une peste noire qui a trop vite tendance à se sentir partout comme chez lui. Finalement il soupire et claque la langue, jette un œil acide sur la vitre sans tain et revient à Sayers. « Je sais d’avance que personne n’écoute ça car c’est logique, ce serait trop moche que tes supérieurs découvrent que pendant ton temps libre tu as ouvert ta porte à l’ennemi public et que tu lui as servi le café. Car bien entendu je n’ai pas la langue dans ma poche et je n’ai pas de raison de garder ça secret. Au pire c’est un ami, quelqu’un de confiance qui veille derrière, on est pas assez con pour te laisser aller seule à la rencontre du monstre. » Pas logique le dérangé ? On le pense trop souvent. Mais c’est criant d’évidence et quand bien même, tout aurait pu être allumé il s’en serait foutu comme de l’âge de pierre. Lecter ne se trahira pas à moins de le vouloir et ne dira que ce qu’il veut. On obtient rien d’un homme qui n’a rien à perdre. Et elle comprendra bien assez tôt que si l’absence du Croque Mitaine est mal vécue, s’il réclame à haute voix sa présence … ce sera non pas par simple caprice mais par avertissement. Car il est des états de nerfs chez le Clown que personne n’est en mesure de gérer ici à part un autre prisonnier. « Je ne suis pas idiot, je ne vais pas réclamer ma libération à corps et à cris ce serait perdre mon temps et ma salive. Nous sortirons de toute manière je ne m’inquiète pas pour ça, c’est à peine un contretemps dans mes … projets. Alors puisque nous savons tout deux que je ne vendrai pas les miens et que tu n’obtiendras rien de concret me concernant parlons d’autre chose. » Mains jointes entre ses genoux, il ploie en avant et le sourire rouge se fait aussi indéchiffrable que diabolique. « Dis moi, la police est prête à recevoir son cher président tantôt ? Si tel est le cas … alors nous serons nombreux à l’attendre … ici, ou dehors. »

C’est un jeu de plus … et la partie ne fait que commencer.          

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Faudrait que vous m'expliquiez un truc : pourquoi toutes les filles qui passent devant moi ne se retourne pas sur mon passage ? J'suis pourtant super sexy comme mec, bien plus que n'importe quel humain normal ! Non ?! QUOI ?! Tu oses dire que j'suis moche ?! Allez hop ! Prison toi aussi ! Le prochain qui ricane...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS INTRIGUE ▬  Garde à vue - CLOS Icon_minitime1Lun 16 Déc - 2:16

Si Samson avait entendu parler de l'arrestation de Jason Lecter et son Boogie-man ? Oh ça oui, hein ! Difficile de ne pas en entendre parler avec tout ces joyeux abrutis qui couraient dans tous les sens en hurlant « On les a eut haha ! » comme s'ils avaient réussi à attraper le Père Noël en flagrant délit de vol de cadeaux. Mais Samson n'était pas de ceux qui se réjouissait, loin de là ! Le flic n'était pas comme les autres policiers en service ce jour-là : il réfléchissait sur le long terme. Sérieusement ?! Ils avaient chopé Lecter ? Mais bordel de merde pourquoi ils ne l'avaient pas laissé où il était, hein ?! Ils s'attendaient à quoi tout ces joyeux débiles en l'amenant ici ?! Pourquoi ils l'avaient amenés dans le commissariat et pourquoi ils ne l'avaient pas descendu tout de suite ?! Mais merde ! Ils feront comment lorsque le Cubain, là !, viendra chercher ses deux acolytes ?! Eh bien soit, Samson ne serait pas là lorsque ça arrivera ! Le policier fit ce qu'il savait le mieux faire : il prit ses jambes à son cou et prit la fuite. Enfin du moins essaya... Être dirigeant d'une équipe avait certes l'avantage de pouvoir se la péter en draguant une nana dans les bars mais ça avait aussi l'inconvénient que lorsqu'un dingue demandait expressément une putain de Tess Sayers, eh bah le chef devait rester pour aider son officier. Rah mais merde ! On pouvait pas le laisser fuir tranquillement dans ce fichu commissariat ?! Samson espéra que Tess refuserait d'aller dans la même pièce que Lecter mais il avait dû surestimer son intelligence puisque la femme se jeta droit dans la gueule du loup. Foutu femelle stupide !

« Ça va Samson ? T'es tout blanc... »

Blanc ? BLANC ?! Mais il était même vert ouais ! Ils comprenaient pas le merdier qu'ils avaient enfermés dans les salles d'interrogatoire, ces couillons ?!

« Haha non je vais très bien ! Je suis vraiment content qu'on ait chopé ces deux dingues, c'est une bonne chose pour la ville ! »

Le tout était dit avec un tel aplomb que l'officier ne pensa même pas à baisser le regard sur les jambes de Samson qui tremblait rien qu'à l'idée qu'à quelques mètres de là, il y avait Jason Lecter et son Boogie-man. Il rejoignit deux autres policiers derrière le miroir sans teint et Samson cru mourir lorsque ses yeux se posèrent sur Jason Lecter. Et dire qu'il avait passé ses dernières années à éviter tout contact avec le Sud justement pour ne pas avoir à croiser le clown et PAF à cause d'une crétine de policière de merde, il se retrouvait à seulement quelques mètres de son pire cauchemar... Samson prétexta une envie de café pour sortir de la salle immédiatement. Il vérifia qu'il n'y avait personne dans les alentours et il courut jusqu'à son bureau. Il ferma la porte à clef et se cacha sous son bureau. C'était une cachette complètement conne mais le clown n'irait sûrement pas chercher jusqu'à là une fois qu'il serait libre à nouveau. Le policier ne sut pas combien de temps il resta caché sous son bureau mais une voix le tira de sa tentative de retenir sa respiration pendant plus de trente secondes sans s'étouffer.

« Monsieur Hugher ? Vous êtes là ? »

Mince ! Et comment il allait pouvoir expliquer sa position ?! Samson sorti de sous le bureau en affichant un air complètement naturel du genre « bah oui j'étais sous mon bureau, je fais ça tous les jours, c'est bon pour le teint ! » et il croisa le regard de la jeune policière qui le regardait d'un air perplexe.

« J'avais laissé tomber mon crayon sous le bureau. Un soucis ? »
« Euh... Bah Lecter a sous-entendu des trucs étranges sur l'agent Sayers... »
« Étranges ? Comment ça ? »
« Ce serait plus simple si vous veniez, monsieur. »

Oh bah non hein ! Le bureau était un lieu tellement accueillant... Mais Samson gonfla le torse et passa devant la jeune femme pour se diriger vers la salle d'interrogatoire. Il prit un café au passage, pour éviter de passer pour un con à côté des deux autres policiers, et entra dans la salle, comme s'il n'était pas parti depuis un moment déjà. Les deux autres policiers le regardèrent un peu de travers mais l'air assuré de Samson coupa court aux possibles réflexions quant à son absence. Samson se brûla la langue en avalant une gorgée de café mais il conserva son air qu'il espérait sérieux mais qui faisait tout simplement penser à une personne constipée.

« C'est quoi cette histoire de sous-entendu ? » demanda Samson.
« J'ai noté ça sur le calepin là... Alors il a dit ''ce serait trop moche que tes supérieurs découvrent que pendant ton temps libre tu as ouvert ta porte à l’ennemi public et que tu lui as servi le café.'' »

Samson manqua de s'étrangler avec son café en entendant son collègue dire ça. Non ça ne pouvait pas être vrai, hein ?! Tess Sayers ? Traitresse ? Mais ce n'était pas possible ! Cette femme bossait plus qu'elle ne vivait à tel point qu'elle en était chiante comme la mort ! Et puis elle était dans l'équipe de Samson alors elle ne pouvait pas trahir. Non. Et même si elle l'avait fait eh bien... elle ne l'avait pas fait et puis zut !

« Il doit dire ça pour tenter de nous diviser... »

Samson hocha la tête en disant cela, pensant ainsi se donner un air plus convaincu. En entendant Lecter dire qu'ils sortiraient bientôt, Samson repensa à son cher et tendre bureau et hésita à prendre une nouvelle fois la fuite en prétextant un café mais le regard appuyé de ses collègues le força à garder son calme et conserver son air assuré-constipé. Puis Lecter enchaîna sur l'arrivée du Président et Samson manqua une nouvelle fois de s'étouffer. A la fin de cette fichue affaire, il demanderait des vacances ! Non mais c'était pas possible ce qu'on lui infligeait, là ! Si même Lecter s'était mis sur le coup pour attaquer le Président, il n'y avait plus qu'à appeler Gordon pour lui dire de passer une autre fois, hein ! Merde !

« Mais... attendez une minute... »

Les deux policiers se tournèrent, étonnés, vers Samson qui fronçait les sourcils en grattant les poils repoussant de sa barbe. Samson avait comme une impression de déjà-vu en observant le comportement de Lecter. Le clown le faisait penser à quelque chose... ou plutôt à quelqu'un... Mais oui bien sûr ! Lecter ressemblait à Samson lorsque ce dernier n'avait plus ce qui régulait sa vie ! Il lui manquait un maillon fort de son équilibre élémentaire : il lui manquait celui avec qui il partageait ses nuits, ses désirs, ses envies, ses joies, ses idées, ses rires et ses pleurs : il lui manquait son DVD porno ! Mais oui bien sûr ! Samson se frappa le front d'un air illuminé : il était trop fort ! Le policier posa son café et entra dans la salle d'interrogatoire sans frapper mais en quittant son air illuminé pour celui du policier concentré. Il s'appuya sur la table et regarda Tess de haut.

« Vous pouvez quitter la salle, agent Sayers. Je m'occupe du reste. »

Aucun doute que la femme lui en voudrait toute sa vie mais pour dire vrai, Samson en avait rien à foutre. Si elle n'était pas contente, eh bah elle n'avait qu'à réfléchir avant d'ouvrir sa porte au premier clown passant par là ! Ça lui apprendrait à faire n'importe quoi alors qu'elle était sous la juridiction de Samson le Magnifique ! Une fois la femme sortie de la salle d'interrogatoire, Samson s'assit à sa place et croisa les poignets sur la table. Oh putain de merde... Lecter n'avait plus ses menottes ! Oh mais comment il avait pu passer à côté de ça ?! Et puis qui était le couillon qui les lui avait enlevées ?! Ha bureau, cher bureau... Samson hésita à sortir de la salle en hurlant pour se réfugier sous son bureau mais qui sait, Lecter était peut-être comme les tyrannosaures : il ne réagissait peut-être qu'aux mouvements ?! Samson se composa une face de policier professionnel et peu intimidable avant de finalement forcer ses yeux à quitter les mains libres de Lecter pour se planter sur les cicatrices enlaidissant ce visage déjà laid à la base. Ce clown avait vraiment des goûts plus que douteux... Qu'à cela ne tienne !

« Je crois, Monsieur Lecter, que vous et moi avons en commun bien plus que ce que vous ne pensez... »

Il laissa sa phrase en suspens, comme pour laisser l'autre réfléchir. En fait, c'était surtout parce qu'il ne se rappelait plus ce qu'il voulait dire. Voir ce fou dangereux sans menotte à seulement quelques centimètres de lui, ça lui faisait perdre les pédales !

« Si je vous rend votre... Boogie-man, me donnerez-vous les informations nécessaires quand à votre plan anti-Gordon ? »

Samson prit un air assuré et s’efforça de croiser le regard de Lecter sans se faire pipi dessus.

« Je suis, dans cette pièce, la seule personne ayant assez d'autorité pour vous ramener votre Boogie-man. Je comprends la douleur que vous pouvez ressentir en étant éloigné de cet être qui compte autant pour vous. Je ne suis pas de l'avis général qui pense que vous séparer est la meilleur chose à faire. On ne sépare pas le diable et son acolyte sans qu'ils ne dépérissent. Or aucun de nous ne veut que vous dépérissiez, n'est-ce pas ? Ce serait tellement dommage... Alors je suis d'avis à vous ramener votre Boogie-man, après tout on aurait jamais dû vous séparer, mais vous comprendrez bien que c'est donnant-donnant. Je ne peux pas le faire sans avoir une contrepartie : c'est vous qui êtes derrière les barreaux, pas moi. Du moins pour l'instant, évidemment... Vous allez sûrement vous échapper mais dans combien de temps ? Et est-ce que votre plan marchera ? En attendant des réponses à ces questions, vous allez être tout seul... loin de votre Boogie-man... Ce serait dommage, non ? Alors qu'il vous suffirait de répondre à quelques questions pour que votre moitié vous soit rendue... »

Samson se dit qu'il avait plutôt bien géré son coup. Pour quelqu'un qui n'avait qu'une envie : se cacher sous un bureau, il se débrouillait plutôt bien ! Le policier s'autorisa même un petit sourire en mode gros loveur pour fêter ça.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS INTRIGUE ▬  Garde à vue - CLOS Icon_minitime1Lun 16 Déc - 4:16

" Jamais deux sans trois "


Le temps qui passe, passe et passe. Cette pièce puant l’humidité et bien d’autres choses qu’il préfère ne pas identifier mais qui lui laissent une grimace peu enchantée au visage. Il connaît la pourriture, il connaît le pire mais cette espèce de bocal où sont passés tellement de petits crétins tout juste bons à se lamenter sur leur sort et à chialer comme des gamins face aux grands méchants policiers autoritaires… sérieusement c’est d’un manque total de respect. Et Tess face à lui qui ose se présenter comme détentrice de pouvoir, capable de changer la donne dans cette plaisanterie de mauvais goût. Ne lui a-t-il rien appris en sept ans de traque ? Non, mauvaise question. N’a-t-elle rien retenu de tout ça ? Elle pense sincèrement le tenir à ses pieds et l’obliger d’une quelconque façon à manger au creux de sa main ? Tout de même, il l’aurait surestimée dans ce cas. À parler de chantage, à proposer une aide en échange d’une tête de sa clique mais... il nage en pleine mer et celle là est de bêtise. Tout n’est que connerie dans ce commissariat ! Les débiles beuglant à qui veut bien l’entendre que c’est la fin d’un cauchemar, que bientôt ces deux là seront jetés dans le couloir de la mort, que la ville peut respirer... qu’on arrête là l’hémorragie, ils ne peuvent tout de même pas accorder un semblant de crédit à leurs mots, si ? Lecter soupire, roule des yeux et cale rudement le dos sur sa chaise, attendant qu’elle daigne lui rétorquer quelque chose de sensé, d’un tantinet intelligent ce ne serait pas de refus aussi et qu’elle arrête de gagner du temps ça commence tout bonnement à l’exécrer.

Elle parle, elle parle et Jason n’écoute pas, il n’écoute plus rien, personne. Il n’a pas l’air nerveux, oh non il est au bord de l’explosion et dévisage la rouquine face à lui avec la furieuse envie de lui crever un œil sur le premier crayon venu pour le seul plaisir du son que provoqueraient les matières. Tissus déchirés, globe oculaire explosé, glouglou sanglant, une tête qui s’écroule mollement puis rebondit en un bong sonore sur la table. Pas trop mal ; même si c’est Tess. Il aime bien Tess, correction, il AIMAIT bien Tess ! Ici, il la rêve écartelée entre deux ou quatre berlines ou semi remorques et irait même payer de sa poche en honnête citoyen un paquet de pop-corn pour assister au spectacle. Alors non il n’est pas nerveux, il est haineux, furieux, exaspéré et ô combien capable du pire. Après la pieuvre mafieuse voilà le tour des poulets aux hormones, à eux de mettre un mur entre le Clown et son Croque Mitaine, à eux la bêtise et... mais qu’ont-ils à la place du cerveau ces gens ? Ils ne sont pas sensés passer des concours et être capables de réfléchir aux conséquences de leurs actes ? À croire que non, vraiment pas. La police n’est efficace que si elle est corrompue dirait-on... Zachary est peut-être un junkie mais il a bien compris où était son intérêt LUI.

Elle veut savoir, pour Gordon, pour Alonso... mais qu’elle aille au diable ! Non... pas au diable c’est prévu que Lecter traîne par là bas un jour alors qu’elle aille seulement se faire voir chez les Grecques. Comme s’il allait parler en échange de quelque chose ! Le chantage contre lui équivaut à lui tendre une pièce en chocolat tout en lui assurant qu’elle est en or massif soit : le prendre littéralement pour un con. Charmant, vraiment. Le moment venu Jason se fera un plaisir de leur exploser le crâne à coup de clavier ou d’écran et s’il y pense encore à ce moment il leur fera avaler à tous au moins dix pages du code pénal au sens propre du terme à moins qu’il leur coupe à chacun une oreille et la récupère en guise de trophée. Sans intérêt et même pas très esthétique au final.
Combien de temps qu’il attend là, sans savoir où se trouve Boogie ? Il a beau avoir juré sur ses dieux infernaux et sur sa sacro-diabolique parole que la moindre atteinte portée au Croque Mitaine serait considérée comme hautement punissable, le balafré n’est pas certain à cent pour cent que certains officiers transportés par un excès de zèle ne soient pas joyeusement affairés à passer leurs nerfs sur son second. L’idée seule lui fait serrer les dents et lever sur la policière qu’il n’écoute définitivement plus un regard d’encre bouillant de haine. C’est de sa faute ! C’est elle qui le pourchasse et qui n’a de cesse de récolter des infos ! Cet indic, les autres ne l’ont pas trouvé comme par magie elle y est pour quelque chose de près ou de loin c’est évident. Qu’elle ne compte plus sur lui, en aucune façon. Adieu le joyeux drille qui a sonné à sa porte il y a quelques semaines, la prochaine fois il explosera sa serrure et lui fera vivre les pires tortures. À cause d’elle on les a séparé, encore et il en a plus qu’assez. Le vase a débordé, il en a marre de ces gens persuadés de le tenir à la gorge parce qu’ils s’en prennent à l’unique personne au monde capable de le côtoyer et de l’apprécier pour ce qu’il est. Il a horreur qu’on le vole, possessif maladif et si elle n’a pas la logique de lui ramener immédiatement Boogie, Lecter lui sautera à la gorge dans moins de dix secondes.

Mais voilà qu’une porte s’ouvre, tout s’enchaîne et Tess se lève pour laisser place à un type... ho hey ! Il n’a pas été sonné celui-là et n’a rien à faire ici. Qu’importe ; le Clown soupire longuement et décolle le dos du fond de son siège, se massant la nuque alors que l’autre commence à parler. Cause toujours tu m’intéresses, ce palabre du « nous avons des choses en commun vous et moi » allons bon il se croyait où lui ? Pourtant...  Deuxième phrase et Jason arque un sourcil, tournant la tête et le regard sur cet homme bizarre qui n’a certes pas l’air d’avoir inventé le fil à couper le beurre mais qui doit avoir plus de bon sens que la totalité des agents qui se réjouissent de leur capture. Quant à la suite...

S’il n’était pas aussi furieux, le Clown aurait éclaté de rire à s’en briser des côtes. C’était complètement… surréaliste et il se demanda pendant un tel discours si son -futur- interlocuteur était soit un dragueur invétéré capable de ressortir à chaque donzelle en manque d’un prince charmant les classiques du romantismes pour les nuls... ou bien un petit malin tentant le tout pour le tout en jouant avec les « cordes prétendues sensibles » de Jason Lecter connu pour une possessivité démente et une trop vilaine tendance à vouloir garder ce qui lui appartenait sous la main. Particulièrement son second et ça n’a rien d’un scoop ; les fois où ils n’étaient pas ensemble sur une scène de crime se comptent sans doute sur les doigts d’une seule main... qu’ils sont proches ça personne n’en doute mais ça...
Un long blanc s’installe à la suite du monologue émis par le policier et finalement, le Clown ricane, amusé mais pas moins agressif dans le regard. Cependant, le type a au moins le mérite de laisser entendre que les séparer était une erreur. Il précise aussi être l’un des seuls êtres doués d’autorité ici... « Monsieur... hm votre nom m’a échappé, qu’importe. Vous vous contredisez légèrement si je peux me permettre. » Une chance pour le flic que ses paroles aient amusé Lecter plutôt que toute autre chose. Il poursuit, comme blasé. « Si vous avez tellement d’autorité vous auriez dû retenir vos crétins et les empêcher de commettre la connerie du siècle. Comme vous l’avez si bien souligné c’est hasardeux de séparer le Diable de son acolyte, je dirai même... suicidaire. » Le sourire s’effile comme une lame de rasoir, rendu particulièrement méprisant ainsi étiré par les cicatrices. Puis il se penche, pose les coudes sur la table avant de tendre l’index pour désigner son interlocuteur. « Vous, faites la même erreur que les autres à exiger, mais aussi fantasque et... dégoulinante de bons sentiments que puisse être votre théorie elle ne manque pas d’idée. Je vais donc retenir en ce qui vous concerne l’envie de vous priver d’une partie de votre corps avant la fin de cette conversation. »
Il rit, à peine parce qu’il sait parfaitement que pour l’homme en face ça n’aura rien de plaisant à entendre ce genre de menace. « Vous savez parfaitement que vous ne nous tiendrez pas ici, vous ne pouvez pas le faire et vous même ne vouliez pas le faire. C’est évident, mais partant de là qui est en mesure d’exiger quoi que ce soit ? » Il change de ton, la voix grinçante. « Vous avez saisi, je déteste qu’on me dépossède, ce à quoi certains trouvent un petit plaisir qui ne leur vaudra rien sinon de crever pitoyablement. Bref je n’ai qu’un conseil : allez me chercher mon second et sans trop tarder car je suis à bout de patience. Si vous acceptez, d’une je renonce à attaquer ce bon vieux Gordon et ma bombe n’ira pas arracher de membres aux gentils petits étudiants. Vous savez des choses, si j’en juge, servez vous en. Je n’ai qu’une parole. » Puis il écarte les mains, signifiant que la décision revient désormais au policier. « C’est à vous de voir, mais j’accepterai à votre place. J’ai la sale manie de foncer tête la première contre les murs qui me font obstacles, avouez qu’il serait fort regrettable que je sois obligé de passer à l’acte. Même les monstres ont des droits, et m’est avis que vous ne voulez pas me voir transféré dans un hôpital avec le crâne fendu en deux n’est-ce pas ? » Certainement que non ; c’est qu’on a très vite fait de faire brûler les hôpitaux... et leurs patients avec.
        

© Jason L.

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Faudrait que vous m'expliquiez un truc : pourquoi toutes les filles qui passent devant moi ne se retourne pas sur mon passage ? J'suis pourtant super sexy comme mec, bien plus que n'importe quel humain normal ! Non ?! QUOI ?! Tu oses dire que j'suis moche ?! Allez hop ! Prison toi aussi ! Le prochain qui ricane...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS INTRIGUE ▬  Garde à vue - CLOS Icon_minitime1Lun 16 Déc - 14:04

Ha mais il était vraiment flippant ce clown ! Pourquoi, bon dieu de merde !, pourquoi Samson était entré dans cette pièce ?! Mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête à vouloir se la péter devant les deux flics de l'autre côté du miroir sans teint ?! Mais pourquoi n'était-il pas resté sous son bureau ?!

« Monsieur... hm votre nom m’a échappé, qu’importe. Vous vous contredisez légèrement si je peux me permettre. »

Et l'autre clown d'en rajouter une couche... Évidemment que Samson se contredisait : il était face à son pire cauchemar alors forcément son cerveau ne fonctionnait plus parfaitement, mais avait-il un jour fonctionné parfaitement d'ailleurs ? Ho il voulait savoir son nom ? Eh bah Samson ne dirait rien ! Il n'était pas complètement con, lui ! Il n'allait pas donner son nom à un meurtrier comme Lecter ! Tess avait peut-être fait la connerie de le faire mais Samson lui ne serait pas aussi stupide, na !

« Si vous avez tellement d’autorité vous auriez dû retenir vos crétins et les empêcher de commettre la connerie du siècle. Comme vous l’avez si bien souligné c’est hasardeux de séparer le Diable de son acolyte, je dirai même... suicidaire. »

Suicidaire ? SUICIDAIRE?! Et venir dans la pièce où se trouvait le diable-sans-chaînes c'était pas suicidaire peut-être ?! Oh bureau, cher bureau...

« Je me trouvais dans le Quartier Est au moment des faits, je viens juste d'arriver. Si j'avais été là avant, on ne vous aurait jamais séparés, croyez-moi. »

Hum... Oui bon d'accord il avait un peu arrangé la vérité mais ce n'était pas si faux au fond ! Il avait été au Quartier Est la veille et il avait passé la matinée dans son bureau et n'avait donc pas pris part à la séparation diabolique. Si on lui avait demandé son avis, il aurait demandé à ce qu'on les relâches et qu'on signe un traité de paix ou qu'on leur tire une balle entre les deux yeux. Mais bon... On ne demandait pas vraiment son avis à Samson pour tout ce qui touchait à Lecter et ça arrangeait très bien notre flic préféré. Moins il s'approchait de Lecter et mieux il se portait. Et voilà maintenant qu'il se trouvait à quelques centimètres de celui qu'il avait fuit pendant des années. Karma de merde.
Samson écouta le clown déblatérer des flots de menaces comme si ça servait à quelque chose. Pas que Samson ne craignait pas les menaces, mais de toute façon il était déjà mort de peur alors une menace de plus ou de moins, ça ne changeait pas grand chose...

« C’est à vous de voir, mais j’accepterai à votre place. J’ai la sale manie de foncer tête la première contre les murs qui me font obstacles, avouez qu’il serait fort regrettable que je sois obligé de passer à l’acte. Même les monstres ont des droits, et m’est avis que vous ne voulez pas me voir transféré dans un hôpital avec le crâne fendu en deux n’est-ce pas ? »

Ho bin non hein ! Le clown avait transformé les phrases de manière à ce que ce soit lui et non pas Samson qui posait les règles. Non mais pour qui il se prenait ce gros moche ?! C'était Samson qui avait l'autorité, pas le clown ! Le policier pouvait à tout moment mettre fin à l'entrevue et partir de la salle et laisser Lecter se manger les doigts en attendant la délivrance, loin de son Boogie-man ! Samson avait les pleins-pouvoirs et il n'avait pas peur de ce clown-barge ! Ou pas... Euh... Bureau ?
Samson déglutit tout en se demandant comment il allait bien pouvoir se sortir de cette merde sans nom. Pourquoi Lecter n'avait pas accepté le marché, tout simplement ? Pourquoi il avait transvasé le truc pour être celui qui posait les règles, merde ?! Samson ne pouvait pas se permettre d'accepter ce qu'il venait de dire car sinon il passerait pour celui qui s'était plié face à l'ennemi. C'était hors de question ! Déjà que Tess, avec ses conneries, venait de braquer sur l'équipe un regard suspect, alors si Samson acceptait les conditions de Lecter, ça en était fini de ses privilèges ! Pas moyen ! Il n'allait pas redevenir un simple policier sous prétexte que Tess Sayers, maudite soit elle !, avait ouvert sa porte à un clown-barge et il n'allait pas baisser en grade sous prétexte que Lecter voulait prouver sa folie en dictant ses propres règles alors qu'il était en prison ! Oh ça non, hein ! Samson avait encore une fierté ! Ou peut-être l'avait-il oubliée sous son bureau ? Hum... Samson s'appuya sur ses coudes pour se pencher vers Lecter tout en priant pour que les autres policiers, et surtout cette débile de Sayers, n'aient pas été assez con pour laisser un crayon entre les mains de Lecter. Ce clown était tellement barge qu'il était sans doute capable de faire d'une couche pour bébé une arme mortelle...

« J'entends bien vos conditions mais, vous vous en doutez sûrement, je ne peux pas les accepter. Vous êtes en prison, je suis libre. Pour l'instant, certes, mais ça ne change rien. Je n'ai pas à accepter vos conditions mais vous avez plutôt intérêt à accepter les miennes, si vous ne voulez pas passer le reste de votre emprisonnement loin de votre Boogie-man... »

Où avait-il trouvé le courage de dire ça ? Samson n'en avait strictement aucune idée mais il ne laissa pas le temps au clown de répliquer et enchaîna immédiatement :

« Je veux votre parole, puisque apparemment vous n'en avez qu'une, que vous n'attaquerez pas Gordon. Je veux aussi votre parole que vous ne toucherez pas à l'Académie Weins. Si vous me donnez cela, je vous amène immédiatement votre Boogie-man. »

Il se recula sur sa chaise de manière à mettre plus d'espace entre le clown et lui et attendit la réponse, qui vint plutôt rapidement, contrairement à ce qu'il pensait. Samson pensait avoir prit un risque énorme en dictant ses propres conditions avant celles du clown mais Lecter n'était pas stupide après tout. Les policiers penseraient tous que Samson avait réussi à tenir tête à Lecter et à le faire accepter les conditions que lui, et non pas le clown, voulait. Le fait est qu'en fait, Samson avait juste inversé l'ordre des priorités mais finalement, il avait répété ce que le clown avait exigé. Mais les autres policiers ne s'en rendraient sûrement pas compte, trop impressionné par le fait de voir Samson tenir tête à Lecter. Haha la célébrité frappait enfin à sa porte !

« Je crois que nous avons un marché, n'est-ce pas ? »

Samson s'accorda un petit sourire de gros loveur et s'apprêtait à dire quelque chose de particulièrement con lorsque la porte de la salle d'interrogatoire s'ouvrit brutalement pour laisser apparaître un des deux policiers se trouvant dans la salle protégée par le miroir sans teint.

« L'Académie Weins est attaquée ! »
« Eh bah qu'est-ce que vous attendez, bande d'empotés ?! On y va, allez ! »

Samson gonfla le torse en voyant le policier qui l'avait prit de haut quelques instants plus tôt, s'activer pour le contenter. Haha cette entrevue avec son pire cauchemar avait aussi ses avantages ! Si on lui avait dit qu'en ''affrontant'' Lecter, on le respecterait plus, Samson se serait étouffé d'effroi mais il était là, en vie, et tout le monde le respectait ! Ah la vie s'annonçait magnifique ! Le policier se leva et s'apprêta à quitter la salle lorsqu'il se tourna vers Lecter, toujours assis derrière la table. Bon dieu ce que ce clown faisait peur... Comment avait-il réussi à tenir en face de lui aussi longtemps sans tomber dans les pommes ?! Ça devait être grâce à son charme légendaire ! Oui, ça ne pouvait être que ça... Bon, maintenant il s'agissait de gérer sa sortie !

« Ne vous inquiétez pas, je n'ai qu'une parole moi aussi : je vous fait transférer votre Boogie-man immédiatement. Par contre, si vous pouviez avoir l'amabilité d'éviter de tuer tout le monde et de tout casser lorsque vous sortirez, ce serait vraiment sympa de votre part. Sur ce, j'espère que nous ne croiserons plus jamais et bonne continuation ! »

Et Samson sortit de la salle, referma la porte et parti rejoindre ses collègues qui se dirigeaient tous vers l'Académie Weins.

« Mais c'est pas Lecter qui a attaqué l'Académie ? »
« Non, ce n'est pas son genre ! » conclut d'un air assuré Samson.

Pour dire vrai, l'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit... Mais il était hors de question qu'il retourne voir le clown pour lui poser la question : ça détruirait sa superbe sortie !

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Jason
Jason Lecter
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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ Garde à vue - CLOS INTRIGUE ▬  Garde à vue - CLOS Icon_minitime1Lun 16 Déc - 22:02

" Jamais deux sans trois "


Très sincèrement prendre Lecter de haut n’était pas à faire. Ils le savent, tous mais enivrés par leur victoire du moment ils ont perdu des neurones et le type assis là est le seul qui semble capable de se servir des siens. Jason a complètement perdu la notion du temps à les voir entrer sortir mais il sait que les heures se sont enchaînées. Combien de temps privé de son double maléfique ? Aucune certitude mais c’est TROP ! C’est toujours trop lorsqu’ils s’agit d’eux... Il veut bien croire que l’homme « supérieur » n’aurait pas commis une telle erreur sachant que la troisième tête n’est pas enfermée et qu’ils vont fatalement faire sauter des murs pour sortir ; que tout ça pourrait ressembler à une boucherie car les bêtes n’aiment pas qu’on les enferme et surtout pas de cette façon. Du respect c’est trop demander ? Il faut croire que oui.

Autant que le Clown pose des conditions puisque les débiles mentaux d’en face tournent autour du pot. Il y vient, retient sa colère car l’autre semble pouvoir être utile. Mais l’autre ne veut pas céder, fierté oblige et il parle de poser SES règles. Fais donc cher homme mais ne vient pas te plaindre apr... attends quoi ? Lecter pourrait sentir sa mâchoire se décrocher tant ce qu’il entend est ahurissant. Le policier vient de lui resservir ses propos en les tournant à sa sauce, laissant entendre que la proposition est sienne. Ok ; deux solutions. Soit il est profondément stupide, soit assez habile pour donner le change face à ses petits camarades. L’une ou l’autre pourrait passer et le balafré n’a aucune envie de perdre encore plus de temps à palabrer, il est à deux doigts de la crise de nerfs et s’est entaillé la paume des mains à serrer les poings de façon compulsives. Nous avons un marché... assortis de ce sourire... non mais d’où sort cet hurluberlu ? Est-ce important ? Non ; pas du tout. Lecter inspire lourdement, expire rudement et chasse l’air d’une main, semblant agacé. Puisqu’il faut jouer le rôle du prisonnier résigné pour avoir la paix tout en gagnant selon des règles détournées soit, il peut bien s’y résoudre. « Oui oui, nous avons un marché. » Lâche-t-il, se voulant vexé. Il ne l’est pas, tellement pas.  Au fond l’autre lui permet de couper court à une situation détestable au possible et il évite une effusion de sang dans la salle... celui de qui ? Va savoir.

Le Clown voit bien que son interlocuteur -fort de son prétendu marché- a bien envie de parler mais voilà qu’un agent entre, affolé en beuglant que l’Académie Weins est attaquée. Ha ben elle est bonne celle-là, quelqu’un qui n’aimait pas l’école peut-être ? Pense-t-il, amer. Personne n’aime l’école à proprement parler. Bien bien qu’ils s’en aillent tous ça ne fera pas de mal... l’autre s’est levé, torse bombé et plein de détermination. Réelle ou pas c’est le cadet des soucis du Clown mais il espère que ce poulet transformé en paon va tenir parole. Ha en voilà un capable de parler pour autre chose qu’écouter le son de sa voix ? Il était temps ! Jason hoche la tête, sans gratitude il n’estime pas en devoir après ces heures passées à écouter des kilomètres de questions. « J’y penserai... » Lâche-t-il d’un sourire un coin à l’évocation de leur sortie. Tu as compris ça c’est bien ! Ils ne resteront plus longtemps entre quatre murs. « Oh mais si, on se recroisera sans doute. » L’autre est partit, il n’a pas besoin d’entendre ça et Lecter se lève, s’étire avant de faire quelques pas dans la pièce, attendant une nouvelle ouverture de la porte et l’entrée du Croque Mitaine... « Coucou toi. »  Le battant claque en échos de sa phrase et un bruit de clés semble se moquer. Leur dire : encore enfermés vilains monstres. Pas pour longtemps non, c’est une affaire d’heures peut-être moins. Le temps que le Cerbère retrouve la trace du Chat et de leur Maître.    

[…]

Minuit ; heure du crime. Sauf qu’il n’est certainement pas cette heure là...
Boucan du diable, explosion fracassante faisant trembler le commissariat entier. Ça s’agite ça court et quelqu’un éclate d’un rire sinistre trop longtemps contenu. Une question de secondes pour maintenant. La porte de la salle d’interrogatoire prend quelques balles, sa serrure saute et une silhouette massive apparaît dans l’encadrement, mitraillette pendue au bras. « La prochaine fois explique comment mettre en route tes foutues bombes, je viendrai plus vite. » Soupire le Cubain, en approchant pour leur donner à chacun une arme moins lourde que la sienne mais qui fera tout autant mouche en cas de tirs. « On se serait passés de ça si on nous avait donné le choix hein. Putain, une bombe pareille qui finie ici à dégommer des murs... c’est d’un vexant. » Et pas qu’un peu mais on fait avec ce qu’on a hein. Précédés d’Alonso, les deux autres suivent et le pas a quelques chose de lourd, de traînant. Passez autant d’heures assis tien, c’est tout juste bon à finir statufié sur la chaise.

« Ha partez devant j’ai un dernier truc à faire. » Seul, le Clown roule des yeux et pousse une porte de bureau, celui d’une certain Samson... C’est vilain de mentir monsieur Lecter. Oh, l’autre n’y a vu que du feu de toute manière mais il comprendra très certainement avec ce qui suit. Rapidement le Clown récupère un feutre et un post-it sur lequel il note quelques mots avant de coller la petite feuille bien en évidence sur l’écran d’ordinateur. Bien entendu qu’il sait qui lui a parlé, il n’a fait que prétendre le contraire mais ce n’était pas si compliqué de reconnaître cet individu sur lequel on crache jalousement pour sa trop grande chance. Il faut bien admettre qu’il en a le bougre, même son petit coin à lui a été épargné parce qu’il était assez éloigné de la bombe qui a littéralement traversé un mur avec une camionnette. Qu’il en profite, autant de chance ça s’utilise. Et sans empressement Lecter quitte la pièce, y abandonnant son petit message personnel : « Difficile d’éviter les dégâts d’une bombe, Monsieur Hugher et si morts il y a il ne s’agira sans doute que de dommages collatéraux. À un de ces jours et félicitations pour vos prochaines obligations. » S’il ne monte pas Capitaine après un tel marché Jason veut bien se transformer en perroquet.

Des flics toussent, peinent à retrouver leurs esprits et certains sont peut-être raides morts, ils ne sont pas nombreux de toute manière. Lorsqu’il bute sur un bras, le Clown baisse les yeux sur un visage féminin, le nez brisé et saignant à outrance. « Tu cognes les femmes toi maintenant ? » Dit-il à l’intention du géant situé un peu plus en avant avec le Croque Mitaine. « J’ai pas pas pensé que c’était une gonzesse jusqu’à la voir là, elle s’est jeté sur nous comme un bœuf, c’est O’Donnel. » Jason lâche un ricanement entendu, pousse le corps sur le côté pour lui éviter de s’étouffer dans son sang à rester ainsi sur le dos. « On va pas laisser mourir les bons flics quand même. » Puis il sort, inspire l’air frais du soir qui commence à tomber et son odeur de poudre, de poussière en suspension. Ça brûle encore par ci par là, des voitures sont retournées à l’avant du bâtiment comme de vulgaires jouets et lorsqu’il jette un œil sur la devanture, cette immense trou comme une gueule béante et crépitante n’est pas sans lui tirer un sourire. « Allez, on se tire d’ici. » Il est grand temps. Le fils chéri du Chaos a ses plans et traîner risque fort de les contrarier... chose qui le contrarierait plus encore. C’est assez pour aujourd’hui et on ne lui mettra plus aucun bâton dans les roues... plus jamais.  

RP CLOS

© Jason L.


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