Il y aurait eu tellement de choses à dire, à faire que ça n'aurait pas été possible sans crainte et sans peur. Evangeline n'avait pas peur, elle avait l'intelligence pour ça. Elle ne se tourna même pas pour voir certains essayé de s'enfuir. Elle entendit juste les hurlements de la foule et pris des tirs tout près d'elle. Eve ferma les yeux un instant, respirant calmement dans l'attente que ce soit leur tour. Mais bien que tout les trois soient des cibles potentielles, personne ne s'occupa d'eux pendant le mouvement de la foule. Tant mieux, ne nous plaignons pas de choses que qui ne nous arrivent pas. Des cadavres chutèrent à ces côtés. Ce n'était pas ceux de Frédéric, de Gabrielle ou de Hugo, mais juste de simple habitants de New York. Qui serait le prochain ? Ils essayèrent tous de ne pas l'être. Soudain Evangeline entendit un bruit venir du talkie-walkie. Annuler la mission ? Quelle mission ? Pourquoi ? Et oui vous pouvez dégager en nous laissant tranquille ce serait gentil, pensait Eve. Le silence survint. Pourquoi les tueurs étaient-ils toujours là ? Evangeline releva un peu la tête et observa les canons des pistolets tournés vers la foule. Mais alors les portes éclatèrent et les policiers débarquèrent. Cinq autres corps, cette fois-ci armés. Tuer des gens qui ne sont pas armés c'est lâche. Evangeline ne bougea pas, faisant la statue comme d'habitude. Si ça se trouve les policiers n'allaient pas réussir à les tuer. Dans tout les cas les tireurs partiraient c'est ce qu'ils avaient prévus. Mais pas avant d'avoir fait le plus de mort possible. Et les trois agenouillés étaient des victimes de choix. Un dernier coup de feu et le silence réapparut. L'un des policier se dirigea vers le trio et aida à se lever. Evangeline sentit la douleur la saisir à nouveau dans sa cheville, mais perchée sur ses hauts talons, elle ne bougea pas luttant contre la douleur tandis qu'elle écoutait les paroles du policier. Il semblait connaître Frédéric. Ainsi toute l'académie avait été prise d'assaut ? Intéressant. Tous avaient été libérés. Combien de morts ? Peu importait en fait, ils étaient tous libres. Le policier se voulait rassurer, mais cette affaire été louche. Des opposants à Gordon ? Peut-être. N'empêche que l'on ne l'avait pas vu lui. Tout ça se voulait réconfortant.

Le policier s'en alla, les laissant seuls. Evangeline ne résista plus et s'appuya contre Gabrielle à ses côtés. Mais elle ne lui dit rien. Pas un regard, pas une seule parole, juste un appuie avant que l'une des infirmières viennent la voir pour l'accompagner s'asseoir. Evangeline se taisait. Elle observait la salle remplies de sang et de cadavre. L'infirmière enleva sa chaussure. Eve se mordit la langue pour éviter de crier. Sa cheville était gonflée, presque bleu virant un peu sur le mauve.

« Vous avez une belle entorse, lui dit l'infirmière après avoir observer la cheville.

Eve ne disait toujours rien. Oui elle avait très mal, elle se sentait comme une attardée à souffrir ainsi. Mais c'était tellement douloureux. L'infirmière la laissa un instant pour aller chercher une minerve qu'elle lui mit directement. Après lui avoir donner une crème a mettre sur sa cheville tout les soirs, elle lui dit qu'il fallait mieux éviter de porter des talons pendant deux ou trois mois et qu'elle ne pourrait pas refaire de sport d'ici un mois. Evangeline resta muette. Elle ne savait même pas si elle pourrait marcher sans avoir mal, et elle ne pourrait pas faire ce qu'elle voulait. Tout ça était la faute de Gordon. S'il n'était pas venus troublée leur petite académie rien de tout ceci ne se serait passer. S'il était venu, les tueurs auraient laissé tout le monde tranquille c'est tout. On donna à la cheerleader une tasse de chocolat chaud et un beignet. Evangeline but le liquide avant d'observer la cheville qui la ferait souffrir les prochains mois.

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