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INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre
Directeur Weins
Les bruits de pas
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MessageSujet: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Mar 24 Sep - 0:56




« L'AMPHITÉÂTRE »



▬ Discours d'ouverture de la journée par Hunter Stanton :

« Weins n’est pas une académie ordinaire et pour beaucoup elle est entourée de mystères, d’une réputation que par ignorance, par crainte certains entachent volontiers. Vous n’ignorez pas qu’avant toute chose c’est à des jeunes hommes, des jeunes femmes en difficulté qu’elle apporte un soutient. Il ne s’agit nullement pour eux de punition, car Weins ne véhicule pas l’idée de changer ces jeunes esprits mais de leur fournir les outils, la matière afin de les rendre prêts, capables d’affronter les turbulences d’une vie d’adulte. Parfois la tâche est rude, demande nombre d’efforts mais ils paient et au jour de leur départ c’est la tête haute que nos étudiants nous quittent, fiers du chemin parcouru. Voilà dix ans que l’Académie a vu le jour et cette journée vous dévoile le travail accompli entre ces murs. En ce quinze Novembre vous aurez l’occasion, mesdames mesdemoiselles et messieurs de visiter l’établissement, d’assister aux démonstrations sportives de l’ensemble de nos clubs mais aussi, d’interroger nos élèves qui se feront un plaisir de répondre à vos questions. Afin d’illustrer l’enseignement dispensé, des cours auront lieu et vous pourrez y assister librement. Pour terminer, une exposition de photographies vous attend à la cafétéria et des visites guidées sont offertes dans le hall.
Au nom de notre Directeur, de l’ensemble de nos étudiants et du personnel puis en mon propre nom je vous souhaite la bienvenue et une excellente journée au sein de l’académie Weins. Merci de votre attention.
»


La salle a été ouverte pour l'occasion. Décorée comme toute l'Académie, l'amphithéâtre est gigantesque et pourtant pratiquement tout le temps pleins. Ici les invités pourront assister à des cours et ainsi voir comment fonctionne l'éducation à Weins. Certains élèves sont là pour faire office d'exemple et ne peuvent donc pas quitter la salle. Il y a régulièrement du personnel ou des élèves qui passent entre les rangs pour s'assurer que tout va bien et que personne ne manque de rien. Il n'y a pas beaucoup de bruit puisque tout le monde suit attentivement le cours mais dès lors que le professeur demande s'il y a des questions, les doigts fusent.

Élèves : Soit vous avez été choisis pour montrer l'exemple et donc de vous comporter comme un élève parfait et studieux en présence du professeur, soit vous avez été choisi pour zigzaguer entre les rangs pour répondre aux questions et demander si tout va bien. Souriez et ne soyez pas insolent : vous le regretteriez bien vite...

Citoyens : Vous pouvez assister à des cours, des discours, des explications, des débats, etc... et ce comme si vous étiez un élève de l'Académie. Vous pouvez vous lever pour demander des explications, poser des questions, répondre à une question, etc... L'ambiance est studieuse mais ce n'est pas pour autant qu'on s'y ennuie. Le personnel peut faire cours ou poser des questions, etc... Observez bien autour de vous, il se pourrait que vous trouviez des individus partageant vos idées.


Autres lieux d'intrigue : le Hall, la Cafétéria et le Gymnase

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Ven 27 Sep - 22:54




INTRIGUE



Le 15 novembre. Ça y est, il y était, il n’avait pas dormi de la nuit, et il devait passer dans l’Amphithéâtre pour « animer »… donner un cours, quoi. Mais il ne pouvait pas donner de cours dans une telle journée. Il ne pouvait pas, devant tous ces gens. Devant les policiers. Il serait contraint de dire ce qu’ils voulaient entendre, et il ne pouvait en parler devant tout le monde. Il ne pouvait faire cet endoctrinement. Il ne pouvait pas non plus faire un cours normal, comme il faisait d’habitude… En gros, il ne pouvait rien faire, mais il devait être là, dans cette salle, avec tous les autres. Et les quatre cafés qu’il avait bu d’une traite avant de se jeter dans la salle ne changeaient rien. Heureusement, il avait prévenu les élèves : pas de cours aujourd’hui, des oraux publics. Les invités avaient sûrement envie d’admirer le niveau exceptionnel des étudiants. Il ferait passer les meilleurs d’entre eux pour un monologue en français. Il avait choisi une pièce ridicule, qui ne disait rien de très dangereux, une pièce français écrite au début du siècle. Ce siècle où l’art avait disparu… complètement pour laisser place à des rires inutiles. Plus de « messages » à faire passer. Ou si, justement : un message beaucoup trop gros pour être crédible. Un message beaucoup trop gros de libération, de volonté de… choquer. D’être libre, mais de pouvoir faire tout ce que l’on veut, de pouvoir tuer et tourner du porno. Il y avait encore ces pièces, actuellement. Montrer combien être libre est une mauvaise chose… quelque chose comme ça. Il n’avait jamais vraiment compris ce que ces gens cherchaient à faire et il n’était même pas sûr de le vouloir. En plus, il dormait en marchant. Et arrivé devant la salle, il se concentra. S’ils voyaient que les professeurs de la plus grande école du pays… du moins de l’école qui se voulait la plus grande du pays, s’endormaient avant les cours, il serait renvoyé. Au mieux. Roger entra donc pour remplacer son collègue précédent. Il lui sourit poliment, parce que ça se faisait, il lui serra la main quand il partit et lui laissa la place. Il jeta un regard vers le public. Il y avait du monde… c’était ça, le succès de l’école. Roger s’installa à son bureau. Les élèves qui avaient été mis là pour faire bonne figure seraient bien obligés de lui faire honneur. Il n’avait qu’à choisir ceux qui ne parlaient pas trop mal français. ♫ Mesdames et Messieurs, bonjour… Bienvenue dans l’Académie Weins. J’espère que vous avez apprécié le cours précédent. Je me présente : je suis Roger Manesse, le professeur de français et d’allemand. Je ne vais pas donner un cours habituel aujourd’hui… Je comptais plutôt laisser la parole aux élèves qui sont assis là avec vous, pour que vous puissiez apprécier leur niveau en langues. En effet, dans cette école, même les plus défavorisés ont réussi à rattraper le niveau de leurs meilleurs camarades, comme vous allez le voir très vite. Ils commenceront tout simplement par répondre à vos questions… en français, bien évidemment. ♫ Il essaya d’afficher son plus beau sourire et laissa sa place au bureau, comme il l’avait fait presque toute la semaine précédant l’évènement pour préparer les élèves… à être parfaits pour le public… à être intelligents. Il sentit tous ces regards sur lui. Qui n'en avait jamais rêvé ? Tout le monde l'admirait... tout le monde l'écoutait. C'était un paradis, mais dans ce contexte... c'était tellement horrible. Affreux. Terrible. Il n'aimait pas cette sensation.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Mer 2 Oct - 21:40



Intrigue  

« Oui ! Des portes ouvertes ! Enfin nous allons montrer la splendeur de Gordon ! Et il pourra venir voir à quel point nous sommes géniaux ! » c'était ce que je m'étais dit en sautant sur mon lit en sous-vêtement. Je n'avais pas réfléchi, je n'avais pas à le faire et lorsqu'on nous avait annoncé ça, je m'étais retenue toute la journée ne pas sauter partout et de danser. Rebecca avait elle aussi partagé ma joie. J'aimais beaucoup les gens et encore plus ceux qui venaient nous voir, d'autant que ma famille serait également là, n'est-ce pas ? À dire vrai je voulais juste être parfaite pour ce grand jour et il était enfin là. Oui enfin nous allions montrer tous les efforts que nous platines, avaient fait pour permettre une bonne coexistence pacifique entre les plombs et les zincs. Tout serait parfait, des ongles jusqu'à la moindre mèche. Je n'avais jamais été perfectionniste, mais l'envie me prenait de me montrer exemplaire. C'est donc pour cela que j'avais choisi d'assister aux cours et participer avec vivacité. Oui je pourrais le faire.

J'ouvris les portes de mon armoire et recherchait une robe qui rayonnerait de bonheur. Finalement, je réussis à trouver mon bonheur dans une charmante robe jaune. Jaune canari certes, mais qui m'allais tellement bien. Je ne me souvenais pas où je l'avais acheté, tout ce que je savais, c'était que malgré le fait qu'elle était super mignonne je ne la mettais pas souvent. Seulement pour les grandes occasions et ce qui était le cas aujourd'hui. Malgré tout, elle ne sentait pas mauvais. Non pas le renfermé, juste une odeur un peu glaciale que je comblerais par ma chaleur humaine. Cette chaleur me fit penser à Rebecca. Elle aussi devait se montrer parfaite lorsqu'elle serait dans la pyramide des cheerleade, et j'espérais de tout mon coeur qu'on verrait toute la beauté que dégageais ma petite amie. Je serrais ma robe comme une prière. Puis je décidais enfin de l'enfilait bien qu'avec difficulté. Une fois fait, j'observais mon reflet dans le miroir. Pour ne pas mentir je trouvais que j'avais encore un peu pris de poids, mais pour autant ma robe m'allait comme un gant. Je cherchais un collant opaque noir pour ne pas avoir trop froid en sortant. Et des petites chaussures à talons marrons feraient parfaitement le tout. Au final il ne me resta plus que le maquillage léger et les cheveux que je laissais lâche. On aurait pu croire que je n'avais pas fait d'effort, pourtant tout ça demandait une concentration intense de ma part dûe à ma frénésie. Prenant mon sac à main de cours, je sortis pour aller prendre un bus. Rebecca était déjà là-bas puisque Calypso les avait convoqués toutes avant que les gens n'arrivent.

Je rentrais donc dans l'académie, avec une grande joie non caché. Malgré tout je me sentais effrayé de voir tout ce monde qui allait me juger. Et s'il y avait des gens du sud qui se moquaient à nouveau de moi ? Et si on me critiquait en disant que je n'étais pas une bonne platine. Ce serait l'horreur et j'avais besoin qu'on me rassure. J'indiquais le chemin à une dame qui me demanda où était la cafétéria et me dirigeais par la suite vers l'amphithéâtre. Ici se trouvait Monsieur Manesse, professeur que j'adorais pas dessus tout. Bien évidemment je m'installais au premier rang pour boire ces paroles. Ce dernier exposa leur cours aux citoyens venus spécialement pour l'occasion. Je savais très bien ce que je devais faire, mon sourire ne s'effaçait pas, malgré mes inquiétudes. J'étais inquiète pour Rebecca de savoir si tout allait bien, j'étais inquiète de savoir si j'allais réussir à parler correctement le français, langue bien compliquée, j'étais inquiète de savoir si les gens allaient s'intéresser à ce que je disais.

Un citoyen demanda ce que Weins avait apporté à leur élèves. Je levais la main sans même réfléchir à la question. Je fut interroger et je me levais pour qu'on m'aperçoive. Avec un grand sourire et une petite difficulté d'orthographe française je répondis :

« Weins a apporté beaucoup de choses. D'abord, une éducation idéal pour tous les jeunes de notre âge. Une chance pour nombreux d'entre nous de pouvoir apprendre librement, d'être aider par des professeurs et d'être soutenus par tout le personnel. Weins enseigne aussi la tolérance, le partage, l'entraide et l'harmonie entre tous les élèves. Personnellement il m'a permis de trouver un endroit plaisant dans lequel je me sens bien et à l'abri.

Je me rassis heureuse de ce que je venais de dire et encore plus souriante qu’avant. J'attendais alors patiemment que d'autres prennent la parole à leur tour pour exprimer la gloire de Weins.  

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Nine
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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Ven 4 Oct - 22:10

Nine avait essayé de fuir ce ''grand jour'' mais elle n'avait pas réussit. Enfin si, elle aurait sans doute pu s'enfuir et ne plus jamais revenir mais les policiers auraient fini par la récupérer ou bien elle n'aurait jamais plus pu remettre les pieds à New-York et ça aurait voulu dire que sa sœur n'aurait jamais plus eu à craindre pour sa sécurité et ça c'était impensable ! Jamais ! Nine avait juré la mort de l'autre blondasse d'Allegra et rien ne pourrait la faire reculer ! Et si pour parvenir à ses fins elle devait jouer la débile devant un plus grand public, eh bien elle le ferait ! Se ridiculiser ne faisait pas peur à Nine, la seule chose dont elle avait peur c'était que quelqu'un tue sa crétine de jumelle avant elle !

« Un soucis, Nina ? »

Nine défronça les sourcils et se composa un sourire niais sur la tronche avant de se retourner vers la cheerlader rousse qui faisait parti de ses ''amies''. Elle était à Weins et entourée de monde alors elle devait jouer le jeu : elle devait être Nina, la gentille petite Zinc un peu bête qui s'est fait agressée par Spencer un jour à la cafétéria. Elle ne devait pas être elle-même, elle ne devait pas être Nine la tueuse, seulement Nina la gentille.

« Non non rien ! J'ai juste un peu peur de dire des bêtises pendant le cours ! »
« Haha ne t'inquiète pas, tu vas gérer, je te fais confiance pour ça ! »

Nine sourit et après une accolade à la rousse, elle entra dans l'amphithéâtre en frissonnant de dégoût : elle détestait toucher les autres, eurk. A la voir on pouvait penser que c'était un frisson d'appréhension et Nine s'activa à jouer le jeu. Elle n'était pas là pour se faire griller bêtement, elle était là pour faire exister Nina et pour montrer que l'Académie était parfaite. Après tout, c'était grâce à Weins si elle avait pu approcher H... Il suffirait de jouer sur ça pour paraître sincère.
Nine s'assit à côté d'une blonde à l'air surexcitée et jeta un coup d’œil à l'assemblée : il y avait déjà beaucoup de monde ! Nine avait accompagnée la pompom-girl rousse pendant le début de la journée : elles avaient fait des visites guidées dans le hall et étaient allées regarder le match des footballeurs mais maintenant que la rousse devait présenter son équipe, Nine se retrouvait à aller poser ses fesses sur les bancs de l'amphithéâtre, comme si ça lui avait manqué... Monsieur Manesse, le professeur d'allemand et de français avait l'air fatigué mais pour dire vrai, Nine s'en fichait. Elle voulait juste que cette journée se finisse vite pour qu'elle puisse quitter ce rôle de niaise bienheureuse. Elle déglutit difficilement en entendant le professeur dire qu'ils allaient répondre aux questions en français : elle ne parlait pas français, merde ! Pourquoi il n'avait pas dit allemand, hein ?!
La voisine de Nine répondit la première à la question et la brune ne comprit strictement rien à ce qu'elle racontait : franchement à quoi ça servait puisque les visiteurs ne comprendraient pas tous ce que les élèves répondraient ?! Pff...

« Est-ce que c'est vraiment utile que les élèves apprennent des langues étrangères ? Après tout l'anglais est parlé partout... »

C'était un homme en costard qui avait posé la question et Nine s'était aussitôt sentie visée. Elle détestait ces américains qui se croyaient tout-puissant sous prétexte qu'on pouvait parler leur langue partout dans le monde. Elle les détestait tellement qu'elle aurait bien tranché la gorge fraichement rasée de ce blanc-bec ! Pourquoi les autres devraient-ils apprendre à parler anglais alors que les américains n'essayaient même pas de parler d'autres langues ?! C'était une question de politesse et d'ouverture d'esprit ! Nine n'arrivait même pas exprimer ce qu'elle ressentait mais cette attitude supérieure des américains-comme-le-blanc-bec l'insupportait à tel point qu'elle leva la main pour être interrogée : elle qui se faisait généralement toute petite pendant les cours. Elle se leva et se tourna vers le public pour planter ses yeux dans ceux du petit con prétentieux. Elle garda son personnage, Nina, et sourit gentiment en répondant. Intérieurement, évidemment, c'était loin d'être le cas mais il fallait faire genre et jouer le jeu... mais cela ne l'empêcherait pas de rabattre le caquet de l'autre idiot.

« Ce n'est pas parce que l'anglais est parlé partout qu'il faut nous reposer sur nos lauriers... » Nine ouvrit la bouche mais aucune autre phrase en français n'en sortit : c'était déjà un miracle qu'elle ait réussit à faire celle-là... Pas le choix, elle allait passer à l'allemand. Ce n'était pas la consigne mais c'était ça ou montrer aux visiteurs que les élèves de Weins n'étaient pas capable de parler correctement... « Je vais passer à l'allemand car je ne maitrise pas encore assez bien le français pour discourir. Je suis arrivée à l'Académie il y a très peu de temps et pourtant j'ai déjà fait des progrès spectaculaires en français : avant d'arriver je ne comprenais rien mais maintenant je comprends et je peux parler, au moins un peu. » Faux, complètement faux mais bon... personne ne le savait après tout, elle avait toujours fait attention de faire passer son manque de participation pour de la timidité et non pas pour de l'incapacité à articuler deux phrases dans la langue de Molière. « Je vais donc répondre à votre question. L'anglais est, certes, parlé partout dans le monde mais cela ne change rien au fait que lorsque vous arrivez en France c'est toujours plus sympathique de pouvoir articuler des phrases dans la bonne langue, tout comme lorsque vous arrivez en Allemagne. Comment est-ce que vous prendrez le fait qu'un individu vous aborde dans la rue en parlant une langue que vous ne connaissez pas et qu'il vous humilie sous prétexte que vous ne la parlez pas ? Mal, évidemment... C'est justement pour éviter ce sentiment de frustration et d'humiliation que le Professeur Manesse nous apprend des langues étrangères. Il y a énormément de langues différentes dans le monde et c'est ce qui fait sa richesse et sa culture. Forcer tout le monde à parler anglais serait comme forcer les autres pays à abandonner leurs cultures et leurs identités pour se plier à nos exigences et ce ne serait pas correct. De plus nous ne voulons pas être vu comme des tyrans, non ? Nous sommes un pays bon et généreux : ne nous enfermons pas dans notre supériorité et ouvrons-nous aux autres. Si nous voulons promouvoir les États-Unis, il faut le faire dans la langue de l'occupant et non pas dans la langue de notre propre pays. Les étrangers seront beaucoup plus ouverts d'esprit si nous parlons, ou du moins essayons de parler, leurs langues. Arriver en parlant directement en anglais comme s'il était naturel que tout le monde le parle serait très mal vu et très désagréable. Or nous ne voulons pas être prétentieux et désagréables, n'est-ce pas ? Alors nous apprenons à parler des langues étrangères et ce ne sera jamais quelque chose d'inutile, croyez-moi... »

Elle avait appuyé sur le mot ''jamais'' et ne se sentit pas le courage de continuer alors elle se rassit après avoir risqué un sourire timide. Le professeur avait sans doute tiqué en entendant son allemand parfait sonnant autrichien... tant pis ! Elle n'avait pas pu laisser l'autre blanc-bec sans réponse alors elle ferait avec les conséquences !

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Mar 8 Oct - 23:04




INTRIGUE



Il avait eu peur qu’il n’y ait pas assez de volontaires. C’était la peur du professeur qui avait enseigné dans de vrais lycées, ce genre de peur. C’était pourtant évident qu’à l’Académie Weins, il y aurait beaucoup plus de participation. Après tout, ce n’était pas la plus grande école du pays, du monde disait-on, pour rien. Elle produisait des robots, mais des robots motivés pour participer à l’oral. Roger jeta un œil en direction du public. Ils s’étaient vite montrés impressionnés de voir des élèves aussi enthousiaste. Ce n’était pas étonnant. Kennedy fut la première à parler, et elle n’eut pas de mal à réutiliser le dernier cours de français qu’ils avaient fait. Au moins, cela n’avait pas servi à rien… les Platines montraient qu’ils savaient en faire usage. C’était bon pour lui, aussi… Il n’était pas si mauvais professeur que cela, finalement. Ils pourraient tous s’en rendre compte. Evidemment, il n’avait pas du tout aimé cette idée d’être envoyé dans l’amphithéâtre, lui qui avait prévu de se taire. Et il se taisait, il laissait les élèves parler, éventuellement parfois en leur corrigeant une petite faute de langue.♫ Ce que Kennedy a voulu dire – et ce qu’elle a très bien dit elle-même d’ailleurs, dans un très bon français – c’est que Weins ne se contente pas d’instruire, de faire accumuler des connaissances à leurs élèves. L’Académie leur apprend également comment vivre… et c’est comme cela que nous pouvons être fiers d’avoir des citoyens modèles par la suite. Merci pour votre intervention… très intéressante, Kennedy. ♫ Voilà, il avait réussi à être neutre. Autant que possible. Ce serait facile, s’il ne se disait rien de trop grave. Mais s’il voyait les choses dégénérer, que ferait-il ? Il faudrait qu’il reste silencieux… Ce n’était pas en se trahissant qu’il obtiendrait une victoire à long terme. Il y avait trop peu de gens comme lui. Roger s’était attendu à une question du genre… celle qui fut posée immédiatement après : pourquoi les langues ? Il soupira dans son coin, bien dissimulé, mais de toute façon, c’était aux élèves de répondre. Nina s’en chargea d’ailleurs.

Il tourna la tête, l’écoutant attentivement. Il fallait qu’il surveille ce qu’elle allait dire… il voulait absolument l’éviter de devenir Platine, et ne pas encore commettre la même erreur qu’avec Rebecca ou Emily… Et en même temps, il fallait bien qu’il profite de l’entendre parler français, il avait toujours eu du mal à l’évaluer à cause de son silence, c’était peut-être le moment de lui mettre une note… mais il ne put profiter de cette belle langue très longtemps, car elle préféra tenir son discours en allemand. Cela ne le dérangeait pas plus que cela. Il ne l’avait pas précisé, parce que son dernier cours avec eux était un cours de français, mais sa deuxième langue était également la bienvenue. Malheureusement, elle maitrisait trop bien cette langue et s’était peut-être un peu laissé emporter. Il y avait au moins cette barrière qu’il mettait en les forçant à parler dans une autre langue : ils ne pouvaient pas être aussi convaincants qu’ils le voudraient. Pourtant, il aurait parfaitement approuvé ce discours… dans d’autres circonstances. Il se racla la gorge, cherchant ce qu’il allait bien pouvoir dire pour corriger cet accès de fureur pas assez nationaliste au gout de l’Académie… Tellement peu, d’ailleurs, qu’il n’avait pas remarqué à ce qui aurait dû retenir immédiatement son attention : qu’est-ce que c’était que cet allemand parfait ? Parfait, à l’exception d’un accent qui était tout sauf anglais. Il avait dû rater quelque chose à propos de son élève… mais il irait vérifier cela dans son dossier. ♫ Hum… oui, comme vous l’a expliqué Nina avec quelques maladresses… les langues sont importantes pour le contact avec les autres pays. Mais il ne s’agit pas seulement de communication : le cours de langue s’intéresse aussi, en surface, aux cultures des pays étrangers. Comme vous le savez sans doute, on ne peut pas vraiment s’améliorer en restant enfermé sur soi-même. Il s’agit aussi d’étudier les… défauts des autres civilisations, pour ne pas tomber dedans. Nous faisons tout dans le but d’être parfaits, il faut donc si prendre correctement et ne pas laisser un détail dans l’ombre. ♫

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Jeu 24 Oct - 18:46


« L'AMPHITÉÂTRE »



▬ La moitié est faite : il est environ 13h. :

La matinée est passée plus ou moins lentement en fonction des points de vue. L'Académie est toujours remplie d'étudiants, de professeurs et de citoyens et citoyennes qui sont venus pour admirer l'établissement et ceux qu'on appelle à leurs sorties, les « Perles de la Nation ». La matinée s'est déroulée sans problème et mis à part l'annulation au dernier moment de la présentation du club de volley, tout va bien.
Le soleil est haut dans le ciel et s'il fait froid dehors, dans l'établissement et dans le gymnase, la température est très agréable. Il est prêt de 13h et si certains élèves terminent leurs pause, pour d'autres cela vient juste de commencer. Le discours de Gordon est prévu pour bientôt et le moment fatidique de son arrivée se rapproche sans arrêt un peu plus. A chaque fois que les grilles s'ouvrent, on s'imagine que c'est lui mais pour l'instant il faut ronger ses freins et continuer à apprécier le moment présent.

Vous avez déjà eu une pause déjeuner plus tôt et vous êtes donc bien repus. Après avoir guidé les invités intéressés vers l'amphithéâtre, vous vous êtes installés pour écouter les différents discours. Vous êtes une dizaine à être montés sur l'estrade avec Hunter Stanton pour répondre aux questions tandis qu'une vingtaine d'autres élèves, plus chanceux peut-être ?, sont restés assis à vous regarder affronter la foule. Allons souriez, les choses vont peut-être changer...


Dans ce RP ne sont autorisés à poster que : Hunter Stanton, C. Kennedy Cook, James J. Miller et Jethro Mentworth.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Mar 5 Nov - 18:29


Intrigante intrigue



Quelle matinée riche en événements. Il en a noté mentalement des choses le psychiatre de l’académie et son rapport sera particulièrement long au terme de cette journée portes ouvertes. Caleb, Frederic, Jethro, il faudrait toucher quelques mots au directeur concernant l’organisation également. Hunter Stanton trouve dommageable le fait qu’on ne l’ait pas consulté au sujet des élèves, afin de les placer au mieux et mettre en avant les talents de chacun. Mais on était trop heureux de voir qu’il n’avait pas son mot à dire sur les préparatifs, on ne lui avait pas demandé et le corps enseignant -pour une fois libre de ses actions- avait fait pas mal de faux pas. Est-ce dramatique ? Pour eux certainement. Après ça, beaucoup se feront taper sur les doigts c’est évident. Car s’il y a bien un homme qu’on sait parole d’Évangile auprès du directeur, c’est ce psychiatre. L’homme n’a jamais manqué à son devoir et a toujours posé des faits précis, dévoilé des problèmes semblant anodins pour un œil extérieur mais que lui jugeait urgent à traiter. Cette fois, c’est le personnel qui mérite les coups de bâtons.

Après la pause de midi, où Hunter partagea la table d’une jeune professeur de mathématique légèrement névrosée qu’il parvint à détendre avec quelques judicieux conseils, il rejoignit l’Amphithéâtre afin d’encadrer une séance de « questions/réponses » entre le public et quelques élèves. Le temps que la salle s’emplisse de visiteurs, il désigna quelques étudiants pour le rejoindre sur l’estrade dont James, Kennedy, Sydney et enfin Jethro. Pas seulement des Platines, ce serait franchement déplacé. Le psychiatre ne tient pas à mettre en avant l’excellence reconnue du plus haut palier, d’autres savent s’exprimer et méritent qu’on leur laisse une chance de s’imposer. Être plomb ou zinc ne signifie pas être stupide ; inutile de les laisser cacher dans le placard. Mains derrière le dos, Stanton laisser voler son regard gris sur les différents visages, leur offrant les consignes pour leurs futures apparitions. « Bien, trois questions par personne de la part des visiteurs pas une de plus. Je ne vous demande pas de mentir, pas de jouer un rôle mais il s’agit d’une journée importante pour l’Académie. Ce que j’attends de vous, au delà du fait de satisfaire la petite curiosité de nos interlocuteurs, c’est votre sentiment du moment. » Tous ne sont pas de grands amoureux de Weins, on peut les comprendre sachant que les plombs sont plus souvent claqués au rang de nuisibles. « Vous n’êtes pas face à monsieur Manesse et je n’attends pas que vous vendiez l’établissement comme on vend le poisson à la criée. Vos avis diffèrent, c’est ce qui fait de chacun d’entre vous des individus et non de simples machines. Gardez cela à l’esprit, on peut être honnête sans pour autant soulever l’indignation et la panique. »

Il s’agit seulement de jeu, savoir trouver les mots, savoir s’expliquer et toucher les coeurs. Plutôt qu’un « Weins craint, c’est l’Enfer et on nous empêche de parler » préférer un « Je peine à m’y sentir à ma place, je ne réagis pas toujours bien, mais dans le temps qui sait ? » Avouer n’est pas une faute, pas plus que se dévoiler. À quoi bon jeter devant un auditoire des étudiants qui sembleraient préparés, n’ayant que des louanges à la bouche ? Où serait la réalité ? Non, il faut une nuance, il faut savoir livrer au mieux les qualités de chacun. La prestance de l’un, la douceur d’une autre, la malice du troisième et ainsi de suite. Les invités sont tous assis, il est temps d’entrer en scène. Rapidement, le psychiatre pose aux invités le déroulement des choses et précise le nombre de questions auxquelles chaque élève devra répondre, ajoutant que les dits élèves seuls choisiront parmi les mains levées. « James, à vous l’honneur. » On se doute parfaitement que l’exercice ne sera pas sans conséquences … rien ne l’est lorsque Stanton pose une règle.    
 

© Jason Lecter


James
James J. Miller
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COMMENTAIRES : J'ai tué, j'ai été arrêté, j'ai été placé dans un hôpital psychiatrique mais j'en suis sorti. Je suis retourné dans cette académie juste pour La revoir encore et encore. Mais désormais je ne suis plus le même. Mon objectif ? Vous prouver que le gouvernement est la meilleure chose qu'il soit et si vous venez me dire l'inverse, je vous tuerai. Je suis Platine et celui qui se dressera devant moi connaîtra le même sort que Jonathan Winson.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Sam 9 Nov - 20:00

La matinée s'était très bien passée et James était souriant lorsqu'il quitta le hall pour aller prendre sa pause-déjeuner. Il était accompagné par le Plomb qu'il avait ''sauvé'' quelques heures plus tôt et par quelques Zincs et Platines. James était populaire, très populaire et même ses meurtres n'avaient rien pu changer à ça. Le garçon était si aimable et souriant qu'on ne parvenait pas à l'attaquer. James ne  blessait pas les gens volontairement et il était toujours à l'écoute des élèves, qu'ils soient Platine ou Plomb. Le Platine était juste et généreux et les groupes ne l'intéressaient pas, en apparence du moins, ce qui l'intéressait c'était de rendre la scolarité agréable pour tout le monde. Comme il l'avait fait plus tôt dans le hall, James sauvait régulièrement des Zincs ou des Plombs en difficulté et il était très apprécié chez de nombreux Plombs qui petits à petits finissaient par devenir Zinc puis Platine. Derrière son sourire angélique, James parvenait à retourner certains parmi les plus entêté et lorsqu'il n'y arrivait pas, eh bien Justin prenait le relais. Ce dernier ne s'était d'ailleurs pas manifesté depuis un moment et James prit ça comme une bonne nouvelle : ça voulait dire qu'il contrôlait tout à la perfection !
Souriant aux cuisiniers, James prit son plateau et alla s'installer à une table libre pour déguster le délicieux repas que l'établissement offrait aux invités.

« T'es envoyé où, James ? » demanda le Plomb qu'il avait sauvé.
« Dans l'amphithéâtre, et toi ? »
« Pareil ! C'est génial qu'on soit ensemble ! »

James lui sourit gentiment : il l'aimait bien ce Plomb et s'il pouvait lui servir de grand-frère protecteur, eh bien le Platine le ferait volontiers.

« Mais il y aura aussi le psychiatre... il me fiche un peu la trouille... »
« Monsieur Stanton ? Tu ne devrais pas en avoir peur, il est vraiment très aimable et très professionnel. »
« Mouais... »
« Allez, termine ton dessert et on y va, on va finir en retard sinon. »
« Ok ! »

Le duo quitta la cafétéria et se dirigea vers l'amphithéâtre. En chemin ils croisèrent Calypso Storm qui se dirigeait vers le lieu qu'ils venaient de quitter. James salua la blonde qui lui répondit en hochant la tête. James ne lui en voulait pas de ne pas s'être arrêtée : elle devait avoir faim ! Le Plomb regarda James en souriant et lorsque le Platine lui demanda ce qu'il y avait, il dit :

« T'es amoureux de la Reine, non ? »
« De Calypso ? Non... Je l'étais mais plus maintenant. »
« Mouais mouais... »
« Je t'assure, c'est du passé. »

Enfin pour James du moins, pour Justin il en était moins sûr... Le Plomb continua de sourire, peu convaincu par la réponse de son nouvel ami, mais James ne pouvait pas lui amener des preuves alors il le laissa se bercer d'illusions. Qu'il pense ce qu'il voulait, il était libre de s'imaginer des choses s'il le voulait. Le duo arriva à l'amphithéâtre et se plaça dans les premiers rangs, prêt de l'estrade. Hunter Stanton fit son entrée, demanda à une dizaine d'élèves de monter sur l'estrade et leur expliqua ce qu'ils allaient devoir faire. Comme toujours les propos du psychiatre étaient justes et professionnels : il était vraiment exceptionnel... James, qui avait été appelé sur l'estrade, promena son regard dans la salle pendant que les invités entraient et s'installaient. Son regard croisa celui du Plomb qui était resté assis devant l'estrade et ils se sourirent aimablement. Une fois le calme revenu et les gens installés, le psychiatre prit la parole et invita James à passer sous le feux des projecteurs. Le Platine se leva et se dirigea calmement vers le pupitre. Il balaya l'assistance du regard et leurs souris.

« Je m'appelle James Miller et je suis actuellement en sixième année dans l'Académie Weins. Je vais donc être le premier à répondre, ou du moins essayer de répondre, à vos questions. »

La salle rit à la petite touche d'humour de James. Le Platine n'était pas aussi bon que Caleb mais il savait mettre son auditoire à l'aise, sans aucun doute. Les mains se levèrent rapidement et James donna la parole à une femme noire entourée de deux enfants d'une dizaine d'années.

« Bonjour, je vais essayer de ne pas vous embêter très longtemps... »
« Oh ne vous inquiétez pas pour la longueur, faites comme vous le sentez. Je peux tenir debout très longtemps ! » déclara le Platine en souriant.

La salle rit en l'entendant blaguer : il n'y avait pas à dire, il savait mettre son auditoire à l'aise... presque immédiatement, la femme se détendit et le sourire crispé disparu pour laisser place à un sourire ravi.

« Vous êtes en sixième année, vous allez donc bientôt quitter l'établissement, c'est exact ? »
« Malheureusement oui... On ne peut pas rester indéfiniment à l'école, c'est dommage mais bon... »

La salle rit de nouveau, l'ambiance était vraiment très bonne et la femme rit de concert avec les autres.

« J'aurais voulu savoir ce que vous comptiez faire une fois que vous aurez fini vos études : quelles possibilités avez-vous en sortant de l'Académie Weins ? »
« Quelles possibilités ? Eh bien l'établissement nous offre un enseignement polyvalent ce qui fait qu'on peut s'intégrer à peu près partout. De plus, lorsqu'on quitte l'Académie, on peut demander une lettre de recommandation de l'établissement, ce qui nous permet d'avoir une bonne recommandation à l'étranger comme dans le pays, c'est vraiment très pratique. Pour vous donner quelques exemples de carrière d'anciens élèves de l'Académie je pourrais vous citer la très connue Harmony Chanteloup, actuellement chanteuse officielle du gouvernement américain. Il y a aussi Adam Sinclair qui travaille actuellement en France dans une grande entreprise à un poste haut-placé. Jessica Taylor travaille en ce moment en tant que bénévole en Asie pour aider les enfants de milieux défavorisés. Comme vous pouvez vous en rendre compte, les carrières sont différentes et il n'appartient qu'à nous de faire quelque chose de bien de notre futur. Pour ma part je n'ai pas encore d'idées précises mais j'aimerais me tourner vers l'enseignement et, qui sait, peut-être tenter ma chance pour enseigner ici, à l'Académie Weins. »

Ho... Si jamais James Miller devenait enseignant à l'Académie Weins, aucun doute que les Plombs auraient beaucoup de mal à rester opposés à l'établissement.
La femme hocha la tête pour signifier qu'il avait entièrement répondu à sa question. James donna la parole à un homme d'une quarantaine d'année qui n'avait pas l'air spécialement aimable.

« J'ai du mal à comprendre pourquoi on vous a laissé sortir de prison. Vous êtes un dangereux criminel et pourtant on vous laisse vous promener librement ?! C'est complètement dingue ! »
« Je peux comprendre votre point de vue, Monsieur. Je n'en ai moi-même pas cru mes oreilles lorsqu'on m'a proposé de réintégrer l'Académie malgré ce que j'avais... fais... Je regrette chaque jour ce que j'ai pu faire par le passé et je me sens mal d'avoir laissé cette... entité... prendre le contrôle de mon corps. Je ne dis pas que je suis innocent : je l'ai laissé commettre ces atrocités après tout, mais je n'y ai pris aucun plaisir et si je pouvais retourner dans le passé pour m'empêcher de commettre ces meurtres, je le ferais. Mais malheureusement, la machine pour retourner dans le temps n'a pas encore été inventée alors je ne peux rien faire d'autre que regretter, assumer mes responsabilités et regarder vers l'avant. Je voudrais aider des jeunes à éviter de faire les mêmes erreurs que moi et j'espère réussir à vous prouver que je ne suis pas une mauvaise personne et que j'ai à cœur de bien faire, croyez-moi. L'Académie Weins et le gouvernement m'ont donné une seconde chance, et je vais tout faire pour leurs prouver à eux, ainsi qu'à vous, qu'ils n'ont pas fait une erreur et qu'ils ne le regretteront pas.»

L'homme n'ajouta rien et James passa la parole à une vieille dame dont la voix tremblotait un peu. Ce que James venait de dire avait peut-être ébranlé les esprits mais il espérait avoir été clair et honnête : il n'était plus celui qu'il avait été. Il avait changé et il faisait énormément d'efforts pour faire de son existence quelque chose de bien. Il avait très à cœur de faire le bien et d'aider ses prochains...

« Je vais sans doute en choquer quelques-un en disant ce que je vais dire mais... tant pis ! Je tiens à vous féliciter. Certaines personnes ont l'air de vous en vouloir pour ce que vous avez fait mais moi tout ce que je vois, c'est que vous avez à cœur de faire le bien et que vous ne reculerez devant rien. Ce que j'en dis moi, c'est qu'il faudrait plus de gens comme vous, des gens prêts à tout pour aider les autres et ce même lorsqu'il n'y a pas de compensation financière. Alors oui il faut poser une question alors la voilà : Vous arrêterez-vous un jour d'aider les autres ? »
« Jamais. »
« Et je sais que vous ne mentez pas alors je vous dit bravo, je vous encourage et je vous applaudis ! »

Et étonnamment, la vieille dame se leva et se mit à applaudir avec enthousiasme. De nombreuses personnes suivirent son exemple et finalement l'amphithéâtre se mit à applaudir, debout ou assis. L'homme qui avait parlé plus tôt ne bougea pas d'un centimètre et s'ils étaient quelques-un à ne pas applaudir, la plus grande majorité le fit.

« Je vous remercie. Ces encouragements me vont droit au cœur et j'espère que je ne vous décevrais pas. Qui sait, peut-être que j'enseignerais à vos enfants et petits-enfants ? Je n'oublierais pas ce moment où vous m'avez donné ces encouragements, merci. Merci encore. »

Et le Platine, après un dernier sourire, retourna à sa place, laissant un autre élève se diriger vers le pupitre. Il ne croisa pas spécialement le regard du psychiatre mais même s'il l'avait fait, il n'avait rien à cacher : il avait été honnête jusqu'au bout de son discours.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Jeu 21 Nov - 22:50


« L'AMPHITÉÂTRE »




▬ La Fusillade :

Jusqu'à présent, tout était parfait. Vraiment tout. Les élèves étaient parfaits, les professeurs étaient parfaits, les visiteurs étaient satisfaits par tant de perfection : c'était la perfection de la perfection et avec l'arrivée du Président Gordon, ça en serait l'apogée. Mais ça ne pouvait pas continuer comme ça, non ? Qui dit perfection dit imperfection et c'est exactement ce qui frappa l'Académie Weins à 14h18.


Ils ont débarqué sans annonce aussi indésirables dans cette démonstration de perfection qu’était le discours de James Miller qu’un cafard dans un bloc opératoire. Comme née des ombres de la salle leur arrivée fut telle qu’elle a un moment figé de stupeur autant les étudiants que les visiteurs. Rapidement les cinq silhouettes lourdement armées -rendues anonymes par leur panoplie noire- se sont dispersées, l’une d’elle beuglant d’une voix trafiquée que le premier à se lever prendrait du plomb et comme pour s’illustrer, a abattu un homme tentant -dans un élan de vain courage- de les stopper. Les premiers hurlements fusèrent à cette mort aussi brutale que gratuite et alors que certains assaillants se postaient en gardes sur les marches, d’autres descendaient dans la fosse de l’amphithéâtre, menaçant le petit groupe d’élèves qui avait attendu son passage devant l’assemblée ainsi que l’homme chargé d’eux.

Sur les sièges on se recroqueville, on s’accroche à son voisin ou on roule en boule pour passer inaperçu entre les rangées de fauteuils. Certains ont joint les mains, priant pour leur survie ou celle d’un proche resté dans une autre aile du bâtiment et lorsqu’une étudiante en larmes lève les yeux sur les portes une voix se moque en quelques mots rendus crissants par le transformateur. Elles sont verrouillés, personne n’entrera ou sortira. Les lapins sont en cage, apeurés et laissés aux griffes de ces espèces de ninjas terroristes. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi ? On se le demande … Vous pensiez peut-être que ce genre de chose arrive seulement dans les films ? Pas à vous au mieux ? Vous voilà face à la réalité et personne n’est en mesure de garantir votre survie. Étalé et comme disloqué dans les escaliers un cadavre en témoigne : Vous pourriez bien être le prochain.

Dans ce RP ne sont autorisés à poster que : Hunter Stanton, C. Kennedy Cook, James J. Miller, Jethro Mentworth et Sydney Smith.

Autres lieux d'intrigue : le Hall, la Cafétéria et le Gymnase

https://projet-weins.forumgratuit.org
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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Ven 22 Nov - 20:57

Cette journée était parfaite. Elle ou plutôt il était tout simplement parfait. Habillé de la plus belle manière dont il puisse faire, il était tout simplement sublime. Il était parfaitement bien préparé à cette grande journée. Le jeune zinc a prévue des semaines à l'avance ce qu'il allait porter et même qu'il s'entraînait à sourire devant des miroirs pour paraître encore plus magnifique. Il voulait épater les invités. Leurs montrés qu'il était quelqu'un, un étudiant modèle, compétant et admirable. En compagnie du capitaine, il a fait une présentation tout à fait extraordinaire au tir à l'arc. Son équipe a bien fait leur rôle. Les cris de joie des gens lorsqu'il a touché la cible en plein centre de la cible, ça lui a fait chaud au coeur. Et son père qui disait qu'il n'arriverait à rien dans la vie, il peut aller se rhabiller avec ses bouteilles d'alcools parce que c'est faux. Sydney a atteint aujourd'hui un degré de perfection que lui-même n'a jamais espéré atteindre. C'est un accomplissement personnel immense qui doit être immortalisé à jamais dans sa plus profonde mémoire. Il souriait aux invités qui l'appelaient mademoiselle sans se rendre compte de rien. Personne n'arrivait à se douter qu'il était en fait, biologiquement, un garçon. Un autre défi surmonté. Depuis très longtemps, il attend d'être en mesure de montrer aux gens qu'il pouvait réellement ressembler à une femme. Rien à voir avec son allure dérisoire lors de son commencement. Il accumule la fierté et en amasse toujours plus comme un vil avare. Pourquoi se gênerait-il en matière de prétention alors qu'à ses yeux il est tout simplement ''parfaite'' ? Il chasse les compliments et les gentilles remarques de la part des invités, il n'a jamais sourit autant et ce n'est pas uniquement dû au fait qu'il n'a pas le choix mais aussi parce qu'il prend plaisir à faire tout ça. Il prétend d'être une demoiselle, on le croit, c'est ça qu'il aime le plus. Si seulement son père pourrait être là pour le voir...

C'est à l'amphithéâtre que Sydney s'arrête. Il a passé la première partie de la journée au gymnase, un peu de sobriété ne lui fait pas de mal. Il est en compagnie de James, Kennedy et Jethro. Deux platines, un plomb et un zinc, ce qui est plutôt équilibré. Les gens attendent une chose, de voir leur curiosité s'estomper et repartir de l'académie avec le sourire aux lèvres. Sydney a bien l'intention de les épater mais James commence. Ce n'est pas plus mal, le travestit s'avère être quelqu'un d'assez patient lorsqu'il le faut. Il faut croire que la rumeur selon laquelle James était un féroce tueur rôde toujours. C'est pour ça aussi que le zinc n'ose pas interférer dans la présentation de James ou même contesté. Certes, il aurait voulu passer en premier mais on ne provoque jamais un ancien assassin. Jamais. Sydney n'est pas sûr d'y croire à son discours. Par contre, le beau James est tellement éloquent que ça le laisse complètement mitigé sur la question. À savoir s'il a réellement changé ou ce n'est qu'une mascarade parfaitement bien orchestrée...

La journée prend un autre tournant. Tout ne devient que terreur et désastre. Des gens armées entrent, tuent un pauvre fou qui a tenté de leur résister et ordonne à tous et chacun de rester à leur place. La voix modifiée criante de l'un des tireurs pénètre à l'oreille de Sydney et lui fait un terrible frisson. Il ne serait pas comment le décrire lui-même, c'est si puissant et apeurant à la fois. Il racle sa gorge un moment. Le travestit entend les gens criés, pleurer et souffrir. Tout pénètre, rien ne sort. Comme un dément, tout se répète en boucle dans sa tête comme une lugubre voix qui harcèle un détraqué. Plus il y a de hurlement, plus ça devient fort. Il pourrait devenir fou mais il ne fait rien, il a un regard glacial et sans vie lorsqu'il voit la foule s'adonner à une folie collective. Des gens prient, demandant au bon Dieu de leur demander pardon pour tout leurs pêchées. Sydney ferait bien de même mais il n'y croit pas. Il ne fait que regarder son entourage comme un robot, sans aucune expression. C'est un vrai coup de poing au ventre. Il voulait enfin devenir quelqu'un, impressionner et subjuguer les masses mais rien de tout cela est arrivé. Il a perdu, son divin moment est parti en fumée ainsi que la fierté accumulée. Tu es née poussière, tu redeviendras poussière. Papa lui disait souvent cela, il vient de comprendre cette signification. Après tous ses efforts, il n'est rien et il ne sera jamais quelque chose de plus. Tout va en l'air, plus rien n'a d'importance. Il laisse couler quelques larmes, rien de plus, bousillant son maquillage mais à ce niveau il s'en fiche pas mal. Le travestit n'ose même pas regarder le bourreau vêtue de noir, il détourne son regard d'Hunter et ne fait que baisser la tête vers le sol, laissant les tristes voix des gens en peine supplier Dieu...

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Sam 23 Nov - 15:30



La journée était passée sans que je me rende compte exactement de tous les événements. Une heure après le cours de Monsieur Manesse, était survenu Hunter Stanton qui nous avait demandé à James, un plomb, un zinc et ainsi à moi de nous présenter sur l'estrade pour parler à nouveau de Weins. J'étais encore plus fière qu'on me demande de parler deux fois de suite. Je pourrais ainsi montrer que Weins c'était bien. James parla avant moi et je ne fus pas mécontente essayant de me dire qu'il fallait que je fasse comme lui avec cette assurance sans limite. Il y avait quelque chose qui dégageait de lui. Je ne lui avais jamais parlé trop peureuse pour ça, je ne connaissais pas grand-chose à part que c'était un platine et qu'il était tellement supérieur à moi. Ce garçon dégageait un respect bien mérité. On ne pouvait être que fasciner devant James. Les gens ne posaient pas que des questions sur l'académie, mais également des questions plus personnelles sur la vie des élèves. Beaucoup semblaient connaître James Millers. Je me demandais s'il en ferait de même pour moi. Mon cerveau réfléchissait à tout allure, de peur de faire une fausse phrase ou quelque chose comme ça. Non il fallait que je me ressaisisse. J'étais une platine, j'étais l'élite. Et puis Monsieur Stanton comptait sur moi, Gordon comptait sur moi et Rebecca aussi. Tous avaient fois en moi je saurais leur montrer de quoi j'étais capable. De toute manière ce que je pourrais dire sur moi n'était pas réellement intéressant. Comment j'étais arrivé ici ? Si je racontais mon histoire on penserait que j'étais une délinquante. Est-ce que je m'y plaisais ? Question simple, réponse simple. Que comptais-je faire plus tard ? Vivre avec Rebecca et en adoration pour Gordon ? Les gens ne comprendraient pas, mais ces petites questions personnelles que je m'étais faite me redonnait confiance en moi.

James termina brillamment comme toujours. J'allais pour prendre mon tour, pour m'avancer, même si je ne savais pas si le Zinc ou le plomb que je ne connaissais pas voulaient parler avant moi ce qui aurait pu m'arranger. Mais en tant que Platine je pensais que mon devoir était d'aller au-devant des choses. Je n'avais même pas fait un pas que tout s'anima autour de moi. Je ne comprenais absolument pas ce qui se passait. J'entendais des cris un peu partout et le bruit sourd d'un corps qui tombe. Le choc me pétrifia. Je ne sais même pas quoi faire. Des hommes en noir, puisque j'imagine qu'il s'agit d'hommes, armés venaient de tuer quelqu'un et nous tenaient en respect. Nous ne pouvions sortir, nous ne pouvions rentrer, nous ne pouvions rien faire et chaque mouvement pouvaient nous faire tuer à notre tour. J'étais pétrifiée sur place, vraiment je n'osais plus bouger, là debout sur l'estrade alors que tout le monde essayait de se calmer et de rester hors du champ de tir des meurtriers. Je sentais les larmes monter à mes yeux. Je pleurais tout d'un coup, mes sanglots résonnant un peu dans la pièce. Dans un élan peut-être un peu stupide je m'agenouillais à ma place. Je n'étais pas non plus au bord ni au milieu de l'estrade, mais malgré ma position j'étais une cible potentielle des tueurs. Mes pensées se tournèrent vers Rebecca. Mon dieu, mais où était-elle ? Est-ce qu'elle allait bien ? Est-ce qu'elle s'était fait tirer dessus ? Est-ce que ... non je n'osais même pas penser à cette possibilité. Mais pourtant elle hantait mon esprit et mes pleurs repartirent de plus belle. Je n'arrivais même pas à me calmer. J'étais sûre d'être la prochaine, je le sentais au fond de moi. Je pleurais trop, je faisais trop de bruit. Tout le monde devaient me détester. Et puis les tueurs tireront à force de m'entendre. Mais tout ça ne me rassurait pas. Je continuais à pleurer. Je mis mes genoux contre ma poitrine dans l'espoir d'étouffer mes pleurs. Et dire que cette journée s'annonçait si bien, j'étais heureuse de rencontrer Gordon, heureuse de participer à cet événement. Mais ils avaient tout gâcher ! Pourquoi tant de haine dans ce monde de brutes ?

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Mar 26 Nov - 16:09



Jethro avait sérieusement pensé à s'accrocher un sourire aux lèvres à l'aide d'adhésif. Après une matinée passée à la plonge, en compagnie d'autres Plombs, volontairement tenu éloigné des réjouissances qui de toutes façons lui en touche une sans faire bouger l'autre, on avait rappelé l'enfant terrible de Weins au milieu des invités. Nouvel ordre du jour, Jethro va se retrouver au milieu de l'estrade d'un amphithéâtre, à vomir ce qu'il peut en restant "politiquement correct" face à un parterre de civils au regard bovin complètement fasciné par ces fichus Platines. Et ce n'est pas la présence de ces étudiants et celle du violeur mental qui sera à leur côté qui illumine l'humeur qui s'assombrit d'heure en heure de Jethro. Pourquoi lui demander, à lui, de répondre aux questions des visiteurs? Il y a des tas de Plombs et certains bien plus modérés que lui qui crèvent d'envie de s'acheter une bonne conduite. Il est notoire que Mentworth est une bombe à retardement et qu'il vaut mieux pas lui donner l'occasion de faire le mariole.
Enfermé dans les toilettes, Jethro fume une énième cigarette. A la porte, ça tambourine. Derrière le bois, il entend la voix pressée d'un Platine qui insiste pour qu'il sorte et vite parce qu'on l'attend devant l'amphithéâtre et qu'il devrait se sentir honoré et fier de la mission qu'on lui a confié...et blablabla...croisant son regard sombre dans l'immense miroir des toilettes, Jethro singe exagérément l'expression de l'élève qui attend de le voir quitter cette pièce. Jetant sa clope dans un lavabo, c'est à pas lent que ladolescent déverrouille la poignée et c'est un Platine au visage rosi par le stress qui le prend par le coude pour l'entraîner. Jeth' se dégage sèchement de l'étau. C'est bon, t'excites pas. lâche-t-il d'une voix traînante. Ignorant superbement le laïus que l'autre ne manque pas de lui servir, Mentworth emboîte le pas au Platine angoissé qui l'emmène jusque devant l'amphi.

Debout sous la lumière qui éclaire l'estrade de l'amphithéâtre, Jethro promène un regard infiniment ennuyé sur l'assemblée composée de visages anonymes qui fixent les élèves de Weins alignés comme s'ils faisaient face à un peloton d'exécution. Pas de sourire hypocrite aux lèvres du Plomb, bras croisés, il se contente de rester debout attendant mornement son tour de passer sur le gril. Après un court speech, Hunter invite James à s'exprimer face au peuple. Bordel que c'est chiant...les yeux sombres glissent jusqu'à la nuque du Platine trop heureux de pouvoir encenser son cursus scolaire. Les questions commencent à devenir intéressantes lorsque quelqu'un évoque le passé de l'étudiant. Seigneur, il y aurait donc des esprits pas anesthésiés ici? Quelqu'un va bien réagir et commencer à se poser des questions sur la pédagogie au sein de Weins. Personne ne peut changer aussi rapidement et passer du sociopathe au mec sympa qui veut protéger les p'tits n'enfants défavorisés et les bébés phoques. Mais si, le troupeau retrouve ses bêlements familiers après un bref éclair de lucidité qui ne restera qu'une illumination sans effet. Une vieille se réjouit du travail de Weins, voix tremblotante, station debout hésitante. C'était juste "parfait". Et quand l'aïeule se met à applaudir, les braves moutons font de même. Quelques uns des visiteurs ne le firent toutefois pas, brebis peut-être aussi galeuses que lui et qui se contentent d'observer le troupeau.
James rejoint la ligne tout sourire - une vraie publicité ambulante pour du dentifrice - et vient le moment où on se demande qui Hunter va désigner pour prendre la relève du Platine. Jethro garde le visage tourné face à l'assemblée. Si ça tombe sur lui, il pourra feindre ne pas avoir vu et ses chers petits camarades vont se hâter de prendre sa place. Mentworth parierait bien sur Cook. Bingo...la jeune femme s'apprête à faire un pas en avant lorsqu'une voix déformée succède à l'ovation. Cinq silhouettes noires se sont levées, armées jusqu'aux dents, menaçant quiconque ferait le moindre geste. Une première détonation retentit, abattant un homme qui semblait vouloir réagir. Un frisson de terreur balaie l'amphithéâtre et c'est un concert de bêlements plaintifs qui y enfle.

Jethro peine à véritablement saisir ce qui est en train de se passer. Son regard erre sur les silhouettes noires, sur l'assemblée qui se recroqueville sur elle-même comme pour se faire petite et insignifiante, certains pleurent à chaudes larmes, d'autres prient. Lentement, Jeth' détourne les yeux pour observer ses camarades à ses côtés sur l'estrade. Ils offrent là de bien belles cibles en pleine lumière. Sydney semble s'être retranché derrière son front, dans un petit coin sordide de son esprit à en juger par son expression. Cook pleure lui masquant le seul adulte avec eux. Mentworth ne peut pas encaisser les Platines mais Kennedy n'a plus rien du fleuron de Weins. Elle n'est qu'une adolescente terrorisée, voyant l'un des plus jours de sa vie de patriote zélée s'effondrer. Se mordant la lèvre inférieure, il tend lentement la main pour la refermer sur celle de la jeune fille, l'étreignant juste suffisamment pour qu'elle prenne conscience que quelqu'un est à côté d'elle. Aucune trace de panique sur le visage de l'adolescent, c'est un drôle de calme qui semble émaner de lui. L'assurance de ceux qui ont déjà bien trop perdu pour redouter quoi que ce soit.  

James
James J. Miller
James J. Miller
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AVATAR : Seth Kuhlmann

ANNÉE D'ÉTUDE : 6ème

DC : Calypso R. Storm (à privilégier pour les MPs !), Nine Werthem, Samson H. Hugher et Harmony Chanteloup

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : J'ai tué, j'ai été arrêté, j'ai été placé dans un hôpital psychiatrique mais j'en suis sorti. Je suis retourné dans cette académie juste pour La revoir encore et encore. Mais désormais je ne suis plus le même. Mon objectif ? Vous prouver que le gouvernement est la meilleure chose qu'il soit et si vous venez me dire l'inverse, je vous tuerai. Je suis Platine et celui qui se dressera devant moi connaîtra le même sort que Jonathan Winson.
CRÉDITS : m.bjs

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Mar 26 Nov - 19:59

James ne comprit strictement rien à ce qui arrivait. Quelques secondes plus tôt il concluait son discours et maintenant c'était le chaos. Alors que Kennedy s'apprêtait à prendre place derrière le pupitre, six individus avaient fait leur apparition et avait massacré un pauvre innocent. Ironie du sort, l'innocent dont parlait James était celui qui l'avait agressé lors de son discours en disant que le Platine aurait dû rester en prison. Mais pour ce bon James, tout le monde était en droit de douter et d'avoir une seconde chance. Ce pauvre bougre n'avait juste pas eu le temps de la saisir avant de se prendre des balles dans la tronche. Peut-être était-ce un signe du destin que l'individu désagréable soit mort après tout ? Peut-être que Gordon était derrière tout ça ? Non ! Ce n'était pas le genre du Grande Président. Gordon ne faisait pas des choses aussi meurtrières et il n'aurait jamais pris le risque de blesser les précieuses perles de la Nation. Bon que certains individus meurent, ce n'était en soit pas une grande perte pour certains, comme le cadavre actuel, mais pour d'autres c'étaient plus gênant... Certains avaient plus le droit de vivre que d'autre, voilà tout !
Les pensés de James partaient dans tous les sens : il n'était même plus capable d'aligner deux pensées cohérentes. Le Platine était complètement perdu et se demandait comment une telle hérésie était possible. C'était sans aucun doute un coup de la Résistance ! Il n'y avait qu'elle pour tuer des innocents dans le seul but de faire passer le gouvernement pour le méchant ! Tsss... il aurait fallu éradiquer les résistants à la naissance !! Ça aurait évité des situations comme celle-là ! Mais d'ailleurs ! Où était le Grand Gordon ? James espéra que le Président ne courait aucun risque et qu'il avait été évacué à temps ou du moins empêché d'entrer avant l'arrivée de ces sales résistants. James pouvait bien mourir mais le Grand Gordon devait vivre pour apprendre aux générations futures à quel point la Résistance était un réseau dangereux et meurtrier. On parlerait de l'attentat meurtrier de la Résistance dans la belle Académie Weins. On parlerait de ces pauvres élèves et invités innocents qui avaient été éliminés sans raison autre que la haine stupide des assassins. James deviendrait un martyr.
Reprenant soudain une partie de ses esprits, le Platine s'avança calmement vers Sydney, le forçant à reculer hors de portée des tirs. Il bougeait sans vraiment se soucier d'être vu : il était dans un état complètement second et il ne se rendait même pas compte qu'il désobéissait à l'interdiction de bouger des résistants. James n'avait pas récupéré tous ses esprits mais il tentait de protéger ceux qu'il pouvait atteindre. Une fois Sydney écarté sur le côté, James se tourna vers Kennedy et Jethro. Le Plomb serrait la main de la jolie Kennedy : il devait sans doute avoir peur que James l'abandonne à son sort. Eh bien il n'avait pas complètement tord : s'il avait pu, James aurait jeté Jethro aux pieds des résistants pour qu'ils lui tirent dessus. Là encore ça aurait arrangé tout le monde. Mais la Platine ne voulait pas que le Plomb risque de rejoindre les assassins dans un élan d'espoirs anti-Gordon. Tsss... James s'accroupit près du duo :

« Ne restez pas là, vous êtes des cibles faciles à abattre. Mettez-vous sur le côté, vite. »

Il les poussa légèrement sur le côté pour les forcer à bouger et rejoindre Sydney. Une fois assuré que les élèves de l'estrade étaient en sécurité, James s'assit à côté du groupe d'élèves qu'il avait rassemblé discrètement mais pas vraiment intelligemment. Si les résistants voulaient tuer en masse, ils n'auraient qu'à tirer sur les élèves de l'estrade que James avait si "gentiment" regroupé... Mais le Platine n'avait pas réfléchit comme ça, il s'était juste dit que l'être humain était rassuré lorsqu'il avait un groupe autour de lui. Dans un soucis de bien faire, le Platine avait peut-être fait la pire erreur de la journée. Mais qui pourrait lui en vouloir ? Lui ? Futur Martyr...

« Ne paniquez pas, je suis sûr que la Police va venir nous sauver. »

La police ou le Grand Gordon. James paraissait sans doute calme au premier abord mais il était surtout complètement déconnecté. Il ressemblait à un prophète ayant approché la parole de Dieu de près et qui sait ce que l'avenir réservera au monde. James avait l'impression d'être en connexion directe avec Gordon et Dieu. Il n'avait pas peur : il leurs faisait confiance. Bref, James réagissait comme un être humain basique prit dans ce genre de situation : il perdait ses repères directs et se tournait vers les psychiques. Il perdait complètement la tête et donnait le change en regardant d'un air calme et vide les résistants qui seraient bientôt puni par Gordon et Dieu.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Ven 29 Nov - 14:05


Intrigante intrigue



A chaque imprévu surgissant se pose une question récurrente : Pourquoi ? Pourquoi ces silhouettes armées sont-elles ici derrière les mêmes portes closes qu’un rassemblement de visiteurs et d’étudiants ? Le coup de feu tiré a abattu un homme trop zélé et mis en marche une série de rouages dans l’esprit du psychiatre. Les cris et les prières murmurés derrière des mains jointes ne lui parviennent pas plus que l’ambiance soudain menaçante qui s’est installée ; l’homme est à sa réflexion mais ne perd pas une miette des déplacements qui s’effectuent autour de lui. A qui la faute de cette sinistre mascarade ? On pourrait penser à Lecter mais d’emblée Stanton élimine le Clown qu’on sait bien plus théâtrale. Il n’aurait pas glissé ses troupes dans l’académie de façon aussi discrète car son sens du spectacle interdit le silence et il n’aurait certainement pas pris la peine de verrouiller l’ensemble des portes pour la bonne et simple raison qu’à son sens elles ne constituent pas une échappatoire valable même grandes ouvertes. Ça plus l’absence de détonation c’est très simple… pas de bombe, pas de Clown.
Qui alors ? Second point noir du gouvernement : la résistance. Le bas blesse dans ce cas. Eux que les informations annoncent mal organisés et pas plus dangereux pour l’état qu’une fourmi l’est pour une baleine. New York aurait à ce point négligé l’efficacité de cette branche rebelle ? Difficile à croire sachant que la police secrète tranche volontiers un pied pour un pas de travers et que la moindre diffamation à l’encontre du président est synonyme de représailles. Ces agresseurs ont de surcroît mis un soin tout particulier à rester anonymes alors que la résistance -qui revendique la vérité- a bien plus tendance à militer à voix et visages découverts pour faire valoir ses dires. Ça ne tient pas debout, c’est bien trop organisé pour les rebelles sans compter que leur cible est unique : Gordon. Celui-ci n’étant même pas encore entre les murs de Weins.

Qui sont-ils ? C’est une bonne question et pas tellement prioritaire pour l’heure. Détournant le regard, Hunter observe les étudiants restés proches de lui sur l’estrade et décroise les bras. James semble déterminé à les rassembler les uns contre les autres et c’est peut-être bien la dernière chose à faire. La police va venir les sauver dit-il… pauvre enfant, le temps que ces chers fonctionnaires d’état arrivent ils pourraient tous être morts, baignant dans leur jus ou celui des autres. « Asseyez vous James. » Se contente-t-il de dire, le ton aussi inchangé qu’un autre jour. Il est trop neutre, trop posé depuis sa toute jeunesse pour céder à la panique  et inutile de chercher la moindre émotion, Stanton n’en manifeste pas une sinon celle qu’on lui connaît en tout temps. « Restez calmes, ne tentez rien d’irraisonné et patientez. » S’ils voulaient leur mort à tous ce serait déjà une affaire réglée, ils attendent quelque chose peut-être simplement un battage médiatique mais sans aucune revendication, sans fournir aucun nom et sans avoir avancé une seule exigence ça semble illogique. En somme, à part se tenir et faire ce qu’ils demandent il n’y a pas trente six solution et jouer au héros n’apporterait rien. « Monsieur Stanton… qu’est-ce qu’on va faire ? » Bredouille une étudiante entre deux sanglots, levant sur lui un regard implorant. L’homme croise lentement les mains dans son dos, posté devant le petit groupe formé sur l’estrade. « On ne fait rien sauf s’ils le demandent. Les lois se taisent parmi les armes, vous devez connaître cette citation. Actuellement considérez qu’ils sont votre seule loi, c’est l’attitude la plus sage à adopter. » Personne ne souhaite mourir mais chacun survit au bon vouloir de ces gens en noir.

Ne reste qu’à attendre et voir ce qu’il en découle. Hunter n’a cependant été entendu que des étudiants restés près de lui et ce n’est pas le cas des autres dans les gradins. Eux peuvent encore commettre une folie par simple instinct de survie même en sachant les sorties condamnées. Et pour eux, il ne peut hélas pas grand chose. Pendant quelques secondes il parcoure l’assemblée du regard et peut parfaitement sentir ce parfum de terreur, cette envie de sortir en piétinant les autres, se servant du voisin comme bouclier… un fin soupir lui échappe. Dépité peut-être ? Peu alors. « L’homme est un loup pour l’homme. » Murmure-t-il, bien trop conscient que là bas, loin de l’estrade, quelqu’un commettra un geste fatidique et entraînera peut-être (ou sûrement) d’autres âmes dans sa chute. C’est humain... trop humain et c’est stupide mais il n’y pourra rien. Advienne que pourra dit-on ; il ne leur reste qu’une chose à faire : attendre. Et ne rien faire.            

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Mar 3 Déc - 2:12


« L'AMPHITÉÂTRE »




▬ La Fusillade :

Depuis le premier coup de feu tiré sur l’homme trop zélé, il n’y a pas eu récidive et la salle se tient pour l’heure relativement tranquille. Ça semble convenir aux ombres. L’une d’elles s’arrête devant l’estrade, avise l’homme qui se tient debout devant les étudiants et semble leur imposer un certain calme sinon assez de raison pour éviter de faire des sottises. La silhouette passe, n’a rien exigé de cet homme là. A croire que ça les arrange que personne ne tente de jouer au héros. C’est tranquille, trop tranquille...

Et comme rien ne dure jamais c’était tellement évident qu’une personne tenterait de sauver sa peau au mépris de celle des autres. Une vieille femme rampe pour se sauver, maladroite et stupide il faut bien l’avouer. Et comme les moutons de Panurge d’autres essaient à leur tour, se lèvent comme s’ils avaient soudain gagné des ailes et tentent d’escalader, de quitter les gradins. Visiteurs et élèves comme possédés qui se marchent dessus et ignorent royalement les autres qui auraient tellement aimé rester discrets. Alignés devant l’estrade, les agresseurs en noir brandissent les armes, mitraillettes automatiques et une volée de balles part en direction du public qui hurle de plus belle, un tableau humain troué sans la moindre hésitation et sans aucune somation. Les murs se constellent d’éclaboussures sanglantes, les corps s’écroulent sans grâce et ressemblent à une quinzaine de pantins dont on aurait brutalement coupé les fils. C’est un massacre et les armes ont beau se taire les oreilles continuent de siffler.
« Cette démonstration est suffisante ou il vous en faut une autre ? » Crache une voix, méprisante dirait-on. Une tête se tourne, on a pas tenté le moindre mouvement sur l’estrade, le petit groupe de jeunes et l’adulte sont saufs. Ils ont écouté eux ; ils ont été assez sages pour éviter ça. Un grésillement se fait entendre, les ombres portent une main à leur oreillette. Ce qu’on leur dit, personne ne sait mais on ne tarde pas à le comprendre.

« Sortez tous vos téléphones ! Maintenant ! » Quatre s’en vont aussitôt dans les rangées, écartant sur leur passage les cadavres encore chauds pour aller secouer les vivants, choqués et couverts de sang pour beaucoup afin qu’ils obéissent. Le dernier rejoint l’estrade, se plante face à l’homme toujours debout et décidément bien calme malgré ce à quoi il vient d’assister. Lui n’a pas l’air perturbé en tout cas mais ça doit être bien différent en ce qui concerne les gamins qui ont assisté à cette boucherie en direct. Une main gantée de noir se tend, on y pose un appareil sans rechigner et d’un bras tendu, l’homme en costume appelle le petit groupe à en faire autant. L’ombre acquiesce d’un signe de tête.
« Écoutez votre professeur, vous survivrez peut-être si vous êtes bien sages. Sinon, vous finirez comme eux. » Pourquoi ? Semblent demander les yeux humides, les mines défaites. Allez savoir, mais vous avez peut-être une chance de vous en tirer. À condition de ne pas craquer et de ne pas faire comme les autres. Personne ne veut mourir ici... non, personne.        


Dans ce RP ne sont autorisés à poster que : Hunter Stanton, C. Kennedy Cook, James J. Miller, Jethro Mentworth et Sydney Smith.

Autres lieux d'intrigue : le Hall, la Cafétéria et le Gymnase

https://projet-weins.forumgratuit.org
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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Mer 4 Déc - 21:30



Aucun mot ne franchit la barrière des lèvres du Plomb. C'est bien la première fois que sa grande gueule ne trouve rien à dire. Désagréable impression d'assister en direct à un film, mise en abîme bizarre où les acteurs sur scène assistent à un étrange spectacle qui se déroule parmi les sièges des spectateurs. Tout ce qu'il peut faire c'est serrer une main tremblante dans la sienne.
L'autre Platine s'approche lentement jusqu'à parvenir à leurs côtés et à voix basse, il leur conseille de se mettre à couvert au cas où les terroristes se mettraient à tirer partout. Jethro ne peut s'empêcher d'adresser à l'autre un regard incrédule. Si un pauvre lutrin en aggloméré protégeait de n'importe quel projectile, l'armée se baladerait en armure de contre-plaqué. Mais il se tait parce que la jeune fille qu'il tient au bout de son bras est aussi flippée qu'on puisse l'être et n'a nul besoin d'entendre la vérité crue et nue. Un beau mensonge est préférable à la réalité dans de telles circonstances. Et quelles circonstances...face à lui, dans la semi-obscurité provoquée par les lumières qui baignent l'estrade, il ne distingue que des formes repliées sur elles-même dans l'espoir dérisoire de se faire la plus petite possible pour que les terroristes ne pensent pas à elles. Car il s'agit bien de terroristes. Jethro ne croit pas qu'il s'agisse de la résistance, cette dernière est bien trop discrète, bien trop pacifique et molle du genou pour oser prendre les armes contre des citoyens qu'elle souhaite éveiller et non menacer.
Obéissant à l'injonction de Miller, Jethro s'écarte entraînant Cook avec lui. Se penchant vers le Platine, il lève le regard sur lui avant de lâcher d'une voix juste suffisamment audible pour ce dernier. Mon gars, on est dans un amphi. C'est conçu pour que l'estrade soit visible depuis partout. On sera toujours à découvert à moins que tu ne nous serves de gilet pare-balles...

Le petit groupe d'étudiants réuni, Miller tente de s'ériger en leader malgré la présence de Stanton avec eux. La police va venir, assure-t-il. Jeth' réfrène un ricanement de hyène à cette phrase et se contente de froncer les sourcils en secouant lentement la tête, se mordant la langue. James, James, James...mais qu'est-ce-que tu cherches à faire et surtout où as-tu foutu ta cervelle? Dans un bocal, oublié dans les gradins du stade après le spectacle des dindes à pompons certainement. Le temps que les flics se pointent, ils peuvent être tous morts. Et quand bien même ils arrivaient à temps, est-ce-que ces hommes en noir vont se rendre gentiment en se disant "merde, les keufs, on est foutu les mecs. Rendons-nous!" Evidemment que non. Du moins, si Jethro était dans le camp adverse, il emporterait un maximum de civils avec lui. Quitte à crever, autant ne pas le faire seul et être remarquable. Tout ce que le Platine a réussi à faire c'est les regrouper en bon chien de berger, comme des petits moutons. Et ils sont plus faciles à abattre que jamais dans cette posture. Les yeux noirs se tournent vers Stanton qui affiche un calme olympien, glacial, détaché de tout et bordel, l'adolescent lui envie cette attitude d'une neutralité absolue qui ne manque pas de panache. Il n'a pas l'air d'être une proie, c'est certainement la meilleure attitude à adopter. De cette voix dépourvu de timbre, le psy de Weins leur recommande de ne rien faire de stupide, de ne pas jouer aux héros. Personne n'est à l'épreuve des balles et tant qu'on  ne sait pas ce que ces mecs veulent, qui ils sont et surtout s'ils ont des petits camarades dans le reste du bâtiment, il vaut mieux leur obéir, ne pas les contrarier.
Alors que les terroristes s'alignent devant l'estrade, face à l'assemblée, cette dernière a une réaction infiniment stupide. Elle se scinde et certains de ses composants décident sur un cou de tête de s'éloigner de la source de leur terreur. Mouvement de panique qui bruisse et enfle, les spectateurs enjambent leurs chaises, tendent de remonter l'amphi, de se diriger vers les portes et issues de secours. Ca va recommencer...ça va recommencer...Jethro lâche la main de Cook Bouche tes oreilles. lui souffle-t-il en joignant le geste à la parole quelques secondes avant que les armes à feu ne crachent leurs projectiles. Rafales assourdissantes dont le tonnerre fait vibrer les murs, hurler les civils de plus belle et résonnent dans son crâne malgré ses mains plaquées sur ses oreilles. Jethro ne peut s'empêcher de fermer les yeux et de serrer les dents jusqu'à ce que le silence retombe, jusqu'à ce que l'odeur de la poudre lui pique le nez.

Ouvrant un oeil puis l'autre, Mentworth distingue les corps sans vie qui sont tombés dasn les premiers rangs de civils. Flaque rouge qui s'étend, immense, sur le revêtement du sol, plaies béantes vomissant parfois un magma écarlate non identifiable. Jethro se mord violemment l'intérieur de la joue pour ne pas perdre les pédales et son regard glisse dans la direction de Stanton. Cet homme qu'il considère comme un violeur mental devient soudain l'être auquel il se raccroche, absorbant la neutralité qui s'en dégage pour la faire sienne, alignant le rythme de ses inspirations sur celle du psy. Rester calme et ne pas avoir l'air d'une proie...c'est ce que l'adolescent se répète en verrouillant ses articulations, en tendant ses muscles pour ne pas reculer, trembler ou montrer que finalement, il a vraiment peur.
Un par un et sous l'ordre des intrus, on les déleste de leur téléphone portable. Lorsque Stanton arrive à son niveau, Jethro lève le regard sur le visage de l'adulte. J'en ai pas, M'sieur. Puis rapidement, il enchaîne à voix basse. Vous pensez qu'il y en a d'autres dans l'Académie ? A en croire les plannings qu'on a servi aux élèves il y a quelques jours, Emily est à la cafétéria. Y a-t-il des assassins là-bas? Dans tous les cas, s'il était arrivé quoique ce soit à sa soeur, il l'aurait senti. Il en est sûr. Stanton s'éloigne pour ramasser le téléphone de son voisin. Aussi éloignés soient les Mentworth maintenant, Jeth' ne peut s'empêcher d'avoir cette réaction puérile qu'il adoptait dès qu'Emy était loin de lui. Fermer brièvement les yeux et s'imaginer capable de remonter ce fil qui relie les jumeaux pour lui envoyer par-delà la distance un signe, un mot, une idée...tiens bon, je suis là, je vais bien.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Ven 6 Déc - 16:24

Un véritable bain de sang se déroule devant les yeux abasourdis de Sydney. Il semble avoir oublié tous les dires d'Hunter et James. C'est passé par une oreille et sorti de l'autre. Les lois se taisent devant les armes... Bien sûr que Sydney connaît cette situation, il a simplement l'habitude de suivre ses propres lois. Il y a évidemment, toutes les règles dictées sur du papier mais soit que ses règlements l'avantageaient, le laissait indifférent ou il trouvait une manière de les contourner. Ce n'est pas le cas en ce moment, tout est dicté par un fusil d'assaut. Pas moyen de passer au travers de ça et encore moins de se sentir en position de force face à ça. Le travesti est assez suicidaire pour laisser, complètement passif, ces images sanglantes pénétrées son esprit d'une manière aussi fracassante. Les bruits incessants éclatent dans sa tête comme des petites bombes. Par pur réflexe, il bouche ses oreilles pour les protéger de ce son infernal. Il ne voudrait pas devenir sourd, tout de même. Par contre, ses yeux restent bien ouverts, voyant le sang giclé tâché les murs et sa propre tête à la fois. Il ne sera plus jamais la même personne après cet épisode. Certes, il s'est aventuré dans toutes sortes d'histoires plus ou moins douteuses mais jamais il n'a assisté à une telle barbarie. Il est assis parmi le groupe d'élève, d'apparence, il est toujours là, présent et aux aguets. Mentalement, ce n'est pas du tout le cas. Il observe d'un air ébahi la morbide scène. Le travesti a presque l'impression que le temps ralenti, ce qui rallonge cette torture mentale. Pourquoi ne ferme-t-il pas les yeux ? Qu'est-ce qui le pousse à rester dans cet état de transe à poser son regard sur les cadavres qui tombent comme de vulgaires poupées de chiffon. Il éprouve un sentiment qu'il n'a jamais ressenti avant... Un mélange de frissons causé par d'éventuelles frayeurs qui parcourent son corps, de colère et de délire. Sydney répète sans cesse dans sa tête que c'est complètement dément...

Les balles ont arrêté de voler mais à voir le tempérament de ces meurtriers, ça ne tardera pas à recommencer. Des hommes capables d'un massacre pareil, ça peut très bien faire pire encore. Donc, ne pas jouer avec leurs nerfs est une très bonne idée. Ils demandent les téléphones portables. Ça tombe bien, Sydney n'en a pas et pétrifié comme il est, ça l'arrange à ne pas avoir à tendre la main vers les assassins en noir et de croiser leurs regards glacials. Il estime en avoir assez vu avec le grand carnage des invités dans les estrades...

Paraît que c'est grâce à ce bon psychiatre, Monsieur Stanton, que lui et ses camarades sont en vie. Enfin, selon l'un des tireurs qui a eu la bonté d'engager un quelconque dialogue. Non seulement, ils sont dangereux mais ils sont bavards en plus ! Instinctivement, Sydney tourne la tête en direction du psychiatre. Le travesti n'a jamais aimé les psychiatres, les psychologues et compagnie. Ils pensent tout savoir, tout comprendre et ce qui irrite le plus l'étudiant c'est leurs regards compatissants apparemment remplis de dévotion et de compassion envers les ''pauvres'' personnes. En temps normal, il n'oserait point penser que cet homme puisse l'aider d'une quelconque manière. Toutefois, dans ce contexte et dans cette situation, il semble être le meilleur élément à suivre. Il garde son calme et c'est probablement le seul de l'amphithéâtre à l'être. Puis, il est quand même charismatique. Cultivé, intelligent... Il a tout pour gagner le respect de Sydney. James lui, veut prendre les choses en main, mais il n'égale pas le pragmatisme du psychiatre. Un psychiatre doué aura toujours l'appui du travesti dans cette situation, contrairement au platine louche un peu trop gentil. Jethro chuchote quelques mots à Hunter, pendant que Sydney reste là, sans parler, ni se soucier de la pauvre platine blonde complètement dévastée ou du grand James. Perdu dans sa tête, il ne fait que regarder le vide, en attendant la suite des évènements...

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Dim 8 Déc - 17:24



Soudain je sens quelqu'un serrer ma main. Je suis tellement sous le choc que lorsque je tourne lentement la tête, mes yeux baignés de larmes, je ne vois pas tout de suite le plomb qui me tien. J'ai l'impression de voir Rebecca même si tout me paraît flou. Mon cerveau s'effondre petit à petit. Je sens que tout autour de moi n'est plus, je suis perdue, en dehors de la réalité. Et mes larmes continuent de couler. Comment faire pour les arrêter ? Mes yeux en sont remplis, et j'aimerais remercier Jethro, ce plomb qui me tien la main. C'est si gentil de sa part. Mais je sais que si j'essaye de parler ce qui sortira de ma bouche ne seront que des syllabes sans aucun sens. Nous sommes toujours sur l'estrade lorsque James nous prend pour nous mettre à l’abri, à côté de Sydney, avant que Monsieur Stanton nous rejoigne. Nous allons tous mourir. Je le sais, je le sens. Pourquoi les personnes en noirs n'en finissent pas tout de suite si c'est leur but ? Je suis terrorisé, recroquevillé sur moi-même à pleurer tout les larmes de mon corps, j'ai l'impression d'être atteinte de tremblement. Oui je tremble, oui j'ai peur, je sais très bien que tout ce calme ne durera pas, je sens que nous allons finir dans cet amphithéâtre. Jethro me tien toujours la main. Des gens autour de moi que je connais mourront peut-être, d'autres survivront, mais je ne veux pas que ça se passe. Je veux retourner en arrière lorsque James faisait son magnifique discours. Je veux que ce soit mon tour et qu'au lieu de tout ce qui arrive, je puisse parler de la gloire de Gordon. Que fait-il au juste ? Pourquoi la police n'arrive pas comme le grand platine semble le dire ? Pourquoi Monsieur Stanton contredit-il ces dires ? Est-ce qu'il nous sauverait si on est en danger ? Que va-t-il se passer ?

De nouveaux coups de feu. J'ai envie de crier, mais rien ne sort. Jethro me conseille de me boucher les oreilles. C'est ce que je fais, mais j'entends toujours le bruit sourd du coup qui part et celui des corps dégringolant les marches qui mènent à l'amphithéâtre. Un puis deux puis trois... tant de gens qui n'avaient rien fait, qui était juste venu nous voir. Oui tout ça est de notre faute, toute cette journée devait être parfaite avec Gordon. Pourquoi les gens ne peuvent pas adhérer à tout ce qu'il propose. Pourquoi ils ne peuvent pas comprendre que la rébellion est meurtrière pour le bien de tous disent-ils. Est-ce qu'ils ne pensent pas une seconde que des innocents meurent, que même s'ils arrivent à bousculer le système il y aura toujours des gens contre tout ce qui est fait. Les choses se répètent toujours. Je n'enlève pas les mains de mes oreilles. J'entends le son brute d'une voix qui nous demande si tout ça nous suffit ou si on en veut une autre. Non nous voulons que tout ça cesse. Nous voulons que vous rentriez chez vous et que vous n'en sortiez plus. Ils nous demandent de leur donner nos portables. Portables ? J'avais oublié que ça existait. Le mien est tellement nul que je l'ai oublié à la maison. Je n'en voyait pas l'utilité puisque la seule personne à qui j’envoie des SMS vit avec moi et que je la reverrais quand je rentrerais. Enfin c'était ce que je m'étais dit avant que tout ça se passe. Si je meurs je veux la revoir avant. Et tandis que je vois tout les autres déposer leur portable dans le sac, je pleurs de plus belle. Il faut que je me calme. C'est ce qu'à dit le monsieur. On resterait peut-être en vit si on est sage. Pourquoi un trait de gentillesse tout d'un coup. Qu'est-ce que tout ça veut dire ? Peut-être qu'ils ne me croient pas pour le téléphone, mais honnêtement qu'est-ce qu'une petite fille comme moi en train de pleurer pourrait bien leur faire à part les rendre sourd ?

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James
James J. Miller
James J. Miller
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AVATAR : Seth Kuhlmann

ANNÉE D'ÉTUDE : 6ème

DC : Calypso R. Storm (à privilégier pour les MPs !), Nine Werthem, Samson H. Hugher et Harmony Chanteloup

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : J'ai tué, j'ai été arrêté, j'ai été placé dans un hôpital psychiatrique mais j'en suis sorti. Je suis retourné dans cette académie juste pour La revoir encore et encore. Mais désormais je ne suis plus le même. Mon objectif ? Vous prouver que le gouvernement est la meilleure chose qu'il soit et si vous venez me dire l'inverse, je vous tuerai. Je suis Platine et celui qui se dressera devant moi connaîtra le même sort que Jonathan Winson.
CRÉDITS : m.bjs

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Lun 16 Déc - 1:00

« Mon gars, on est dans un amphi. C'est conçu pour que l'estrade soit visible depuis partout. On sera toujours à découvert à moins que tu ne nous serves de gilet pare-balles... »

James ne releva même pas la remarque de Jethro : c'était un Plomb et les Plombs étaient connus pour être pessimistes. En même temps comment pourraient-ils être optimistes alors qu'ils s'enfonçaient sans cesse plus dans leurs conneries au lieu d'accepter la vérité et l'aide qu'on leur offrait ? Les Plombs du genre de Jethro ne pouvaient pas s'empêcher de cracher sur les autres et tenter de blesser leur entourage : ils étaient trop stupides pour se rendre compte de ce qu'ils disaient. Si Jethro avait eut un minimum de cerveau, il aurait gardé pour lui sa stupide réflexion : évidemment que James avait pensé au fait que l'estrade était visible de partout mais autant Jethro était une quantité négligeable, autant Kennedy ne l'était pas. James tenait à Kennedy comme à la prunelle de ses yeux et il était hors de question qu'elle soit blessé. Alors le Platine avait fait reculer les deux individus de façon à ce que Kennedy soit cachée derrière Jethro. De cette manière, le Plomb servirait de bouclier lorsque les tireurs feraient feu. Bien évidemment il ne l'avait pas dit de cette manière car lui au moins, il savait ce qui fallait dire et à quel moment il fallait se taire. Il ne servait à rien de distiller de la mauvaise humeur et de la peur, c'était déjà assez présent sans qu'en plus un crétin de Plomb en rajoute une couche. James se demanda un court instant pourquoi Jethro était toujours en vie. Ça serait tellement facile de le pousser en avant pour que les tireurs, le pensant suicidaire, lui tire dessus. James n'avait qu'à faire un pas en avant et... puis il pensa à Emily et la raison lui revint peu à peu. Jethro n'était pas encore passé dans la liste de personnes chiantes à éliminer car on pensait encore que Emily pourrait le faire revenir à la raison. Mais en voyant le comportement actuel du Plomb, James doutait qu'il revienne jamais à la raison... Jethro devait sans doute mourir d'envie de se lever et de hurler son amour pour la Résistance mais le Platine ne le laisserait pas bouger. Le Plomb allait rester là pour servir de pare-balles et rien d'autre. Qu'il fasse un seul pas de côté et James le tuerait.
L'attention de James fut attirée par un mouvement dans les gradins et avant qu'il ait le temps d'ouvrir la bouche, les visiteurs et élèves se jetaient vers les sorties. Les tueurs ne mirent pas longtemps à réagir et noyèrent la révolte dans un véritable bain de sang. James regarda les corps tomber un à un sans rien ressentir : ils étaient les martyrs et on montrerait leurs corps pour prouver au monde entier à quel point la Résistance était malfaisante. Ces gens n'étaient pas morts pour rien, ils mourraient pour permettre au monde entier d'ouvrir les yeux sur les massacres organisés par la Résistance. Le regard de James tomba sur le cadavre du Plomb qui l'avait accompagné à l'amphithéâtre et à qui il avait offert un chocolat chaud le matin même. Pauvre individu : il serait mort dans la médiocrité. Il était mort Plomb, on ne pouvait pas mourir de façon plus ignoble. Si seulement il avait été plus rapide à comprendre la vérité, il serait mort Zinc ou Platine et il aurait ainsi eu une place au paradis. Là, avec son statut de Plomb, il ne pourrait aller qu'en enfer ou au purgatoire. Ou les deux. Après tout, était-ce la même chose ? Il faudrait que James révise sa Bible pour pouvoir comprendre mieux où allaient les Plombs quand ils mourraient car ils n'allaient sûrement pas au paradis, mais où alors ?

Une fois le massacre et les menaces terminées, les tueurs ordonnèrent qu'on leurs remette les portables. Qu'allaient-ils bien pouvoir en faire ? Aucune idée mais le psychiatre avait bien dit qu'il fallait obéir à ce qu'ils demandaient alors James prit son portable dans sa poche et s'apprêta à se lever pour récupérer les portables des autres mais le psychiatre avait réagit et James le respectait trop pour compromettre son autorité naturelle. Il n'avait même pas réfléchis en esquivant le geste de se lever, son esprit de bon Platine avait repris le dessus. Il n'allait pas laisser un autre élève prendre le risque de se retrouver face aux assassins, ou peut-être Jethro ?. James serait le martyr, celui qu'on pleurerait en disant « il s'est sacrifié pour les autres » s'il mourrait, et s'il vivait eh bien il ne serait pas celui qui est resté dans son coin à cracher sur le gouvernement et à pourrir la situation déjà suffisamment bien pourrie. Le Platine ne se leva pas car il n'y en avait pas besoin, mais s'il y avait eut besoin de le faire, il aurait été le premier à le faire. Il n'hésiterait pas à se sacrifier pour les autres, sauf pour Jethro, si ça pouvait leurs permettre de survivre. James ne laisserait personne mourir dans son entourage. Personne. Sauf Jethro. Après tout qu'est-ce qui prouvait que ce n'était pas ce petit crétin qui avait rameuté les tueurs à l'Académie ? Jethro n'était qu'un petit con qui se sentait viril en crachant sur la bonté alors pourquoi n'aurait-il pas ramené les assassins ? Il n'avait pas l'air spécialement effrayé et ses réflexions prouvaient bien qu'il n'allait pas bien dans sa tête. Jethro n'était pas innocent, James en était sûr et sitôt qu'ils sortiraient d'ici, car ils le feraient évidemment ! Gordon ne permettrait pas qu'ils meurent ici, le Platine mènerait sa petite enquête. Et s'il s'avérait que le Plomb était trop dangereux pour l'harmonie du pays, eh bien James le tuerait. Cette fois-ci il le ferait de ses propres mains, il ne laisserait pas Justin faire le travail à sa place.
Si James était bien dans sa tête ? Absolument pas. Pour éviter de se mettre à hurler et gesticuler comme un forcené, le cerveau de James avait choisi une voie de secours trop connue pour ne pas être empruntée : la religion. Amen.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Lun 16 Déc - 1:12


Intrigante intrigue



Il n’est pas professeur, n’ira pas le préciser et qu’on le pense en être c’est même une bonne chose et une information de plus. Stanton est connu comme le loup blanc à Weins et le fait que les hommes en noirs semblent tout ignorer le concernant prouve bien qu’ils n’ont pas pris la peine de se renseigner sur l’identité de chacun. Ils tirent dans le tas, aucune victime désignée. Tueurs de masse. À quelle fin ? Cela reste à déterminer. Rien de religieux c’est évident sans quoi ils seraient déjà occupés à leur rabâcher qu’ils ne sont rien d’autre que des brebis égarées auxquelles il est largement temps de montrer le chemin de la pénitence ou tout autre discours de cet acabit. La mission « politique » semble bien plus plausible sinon pourquoi s’en prendre à l’établissement sensé éduquer les meilleurs citoyens possibles ? On vise l’espoir de la nation et ceux osant y lever un regard émerveillé. Ils n’ont pas choisi Weins par hasard, et le fait qu’ils n’aient pas attendu que Gordon soit présent soulève en Stanton une raison potentielle rapidement évincée pourtant. On est droit de penser que c’est un fait exprès, un coup de Gordon lui même... foutaises. C’est aussi stupide que d’attribuer ça à Lecter qui croupit en cellule ! Michael Gordon est bien trop intelligent pour prévoir une attaque et en être la cible absente comme par le plus grand des hasards ; ça ne colle pas. Et tout ça ne tient pas grandement debout...
Tant de préparations, tant d’armements et de technologies pour manquer le principal intéressé des festivités ? Soit cet attentat est un véritable coup de maître en matière de manipulation visant à laisser les victimes dans le flou ; soit un fiasco total dont personne ne sortira gagnant. Dans les deux cas, l’homme est déjà lassé. Ça n’a aucun intérêt pour lui.

Il n’a qu’à faire en sorte de garder en vie autant de monde que possible et demain il aura rangé ça quelque part. Ça ne mérite même pas qu’il s’y attarde et qu’il y pense. Preuve étant, il n’écoute déjà plus que d’une oreille même si le cagoulé face à lui est persuadé d’avoir sa plus grande attention. Son téléphone échoue dans la main gantée et conscient que les étudiants derrière lui sont certainement sous le choc après cette démonstration de violence, il se dirige de lui même vers eux afin de récupérer les appareils sous l’oeil attentif de l’autre. Beaucoup n’en ont pas selon leur dires et vu la peur ambiante on se doute qu’ils n’iront pas mentir. Ce serait suicidaire et personne ne veut mourir pour un foutu portable. Jethro lui pose une question, Hunter lève un doigt précisant par ce seul geste qu’il revient vers l’étudiant dans un instant. Au passage il prend le téléphone de James et lui pose une main sur l’épaule autant pour le remercier que pour saluer le calme qu’il tente de s’imposer. Ce garçon veut prendre des choses en mains, mais sans outrepasser le rôle d’aîné que tient Stanton et c’est une bonne chose.
Le temps de confier à l’homme en noir ce qu’il a exigé et le psychiatre retourne auprès des élèves s’asseyant devant eux, afin de les entendre murmurer. Il ne faut pas élever la voix. Tant qu’ils restent discrets et sages ils ne dérangent aucunement les assaillants. « Certainement Jethro, ils sont cinq rien que dans cette pièce et elle n’était pas la plus peuplée loin de là. Le gymnase et le hall doivent en avoir autant sinon d’avantage. » Glisse-t-il calmement, extirpant de la poche intérieure de sa veste un paquet de mouchoirs. Il en tire un, l’offre à Kennedy. « Sèche tes larmes Kennedy. Ferme les yeux et reprend ta respiration. » Puis il se tourne vers Sydney, enserre son poignet d’une main. « Sydney, Sydney regardez-moi. » Il a bien remarqué l’expression du jeune travesti et l’oblige à revenir à la réalité par un ordre lâché avec autant de fermeté que de délicatesse. « Bien, concentrez vous sur ce qui se passe autour cela vaut pour vous tous. Écoutez-les, ils n’attendront pas que vous réagissiez au ralenti, soyez attentifs et surtout ne tentez rien d’inconsidéré. » Bien sûr que ce n’est pas facile, bien sûr qu’ils sont choqués mais ils ne sont pas seuls ni livrés à eux même. Stanton ne les laissera pas tenter l’impossible, pas comme les autres dans les gradins. Il a assez vu de jeunesses fauchées pour vouloir éviter cela a tout prix. Ceux là, ils les connaît et il a pour eux une affection toute personnelle.

Ce qui lui passe par la tête maintenant ? On en saura jamais rien mais Stanton se redresse, fouille à nouveau sa veste et l’homme en noir resté sur l’estrade se tourne aussitôt vers lui. Un homme aussi calme que Hunter pourrait bien porter une arme mais ce n’est pas le cas ; il ne sort qu’un paquet de cigarettes et un briquet. D’un sourcil levé, il demande à l’autre la permission et dans la voix éraillée qui s’élève on pourrait bien comprendre un sourire, un amusement. « Les clopes des condamnés ? » Hunter laisse entendre un rire, peut-être bien le premier venant de lui toujours si impassible. « On peut dire ça, puis ça occupe les mains. J’ose vous en proposer ? » L’autre acquiesce, avance et en prend une avant de l’allumer, de rendre le briquet puis de retourner s’asseoir sur le bord du bureau. Le psychiatre fait de même avant de tendre le paquet aux étudiants. Il ne fume jamais mais selon les situations il y vient pour une raison ou une autre. En l’occurrence ici, c’est une information de plus à son compteur mental. Ce type en noir se permet de griller une cigarette en toute tranquillité, mitraillette au bras ; preuve qu’ils sont loin d’être stressés et qu’ils savent parfaitement ce qu’ils font, de même leur plan doit certainement se poursuivre comme ils l’espéraient sans ça il ne s’autoriserait pas une petite pause. On est très loin du fiasco, ils attendent quelque chose et ils ont un but. C’est toujours sans grand intérêt de découvrir le pourquoi mais la trop grande tendance de Stanton à profiler ne va pas se ranger sagement. En fait, il ne fait que passer le temps. Certains pleurent, prient, lui profile. Chacun son truc.            

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Lun 16 Déc - 16:31


« L'AMPHITÉÂTRE »




▬ L'arrivée des secours :

Les corps des abrutis qui avaient tentés de fuir étaient encore fumants lorsque les tireurs firent de nouveau feu. La raison ? Un ordre donné par les talkies-walkies.


« On annule la mission, dégagez en vitesse !! »

Le professeur qui gardait les élèves sur l'estrade avait beau avoir été parfait dans le rôle de l'intermédiaire, les tireurs n'allaient quand même pas se laisser arrêter sans avoir massacré le plus d'individus possible. Étrangement cependant, ils ne firent pas feu vers l'estrade mais seulement dans les gradins. Était-ce parce qu'ils pouvaient tuer plus de gens alors que sur l'estrade, il n'y en avait pas beaucoup ? Ou était-ce pour protéger un des individus sur l'estrade ? Personne n'y réfléchissait dans ce chaos. Entre cris d'agonie, de douleur et coups de feu, le sang giclait et les vies s'éteignaient une à une. Les survivants pensaient que la fin du monde était arrivée lorsque les portes explosèrent et laissèrent apparaître les policiers. Ces derniers firent feu si vite que trois des tueurs tombèrent au sol avant même d'avoir pu réagir. Les deux autres tirèrent mais ne réussirent pas à tuer les policiers qui étaient trop bien entraînés et qui portaient des gilets pares-balles. Les policiers firent barrière de leurs corps pour protéger les quelques individus qui étaient près de la porte. Un nouveau tir abattit l'avant-dernier assassin. Le dernier survivant se tourna vers l'estrade, dans un dernier élan de massacre, dans le but d’exécuter les élèves et le professeur mais il fut arrêté dans son élan par un étudiant qui se jeta sur lui. Le tireur, trop étonné par la réaction suicidaire de l'étudiant, ne pensa pas à faire feu et les deux hommes basculèrent en bas de l'estrade avant de tomber au sol. L'étudiant arracha l'arme des mains de l'assassin et la lança au loin, sans se soucier de savoir si l'arme était chargée ou pas. Heureusement, l'arme tomba au sol sans se déclencher et les policiers intervinrent rapidement afin d'aider l'étudiant. En se jetant sur l'individu armé, James J. Miller avait poussé Hunter Stanton qui s'était levé, sans doute pour tenter de calmer l'assassin. Le psychiatre était donc tombé au sol et s'était sans doute démis une épaule alors que son étudiant, qui avait pourtant pris beaucoup plus de risque, s'en tirait miraculeusement sans blessures.
Les policiers félicitèrent l'étudiant et lui proposèrent d'arracher lui-même la cagoule du survivant. James J. Miller se pencha et enleva la cagoule de celui qu'il avait précipité à terre, dévoilant ainsi le visage d'un homme d'une cinquantaine d'année, bavant de rage à l'idée d'avoir été arrêté par un étudiant. Les quatre autres assassins, maintenant morts, connurent le même sort et chacun put voir les visages de ceux qui les avaient torturés et pris en otage si longtemps. Il y avait une femme et trois hommes parmi les cadavres, tous les âges et toutes les origines confondues. Qui étaient-ils ? Personne ne le savait encore mais l'assassin qui avait été arrêté par James J. Miller cracherait les informations, qu'il le veuille ou non.

« Calmez-vous : les tireurs ont été éliminés. Je vais vous demander de rester ici en attendant que mes collègues délivre le gymnase et qu'on se soit assurés qu'il n'y en a pas d'autres dans l'établissement. Des médecins et des infirmiers vont venir s'occuper de vous mais vous pouvez d'ors et déjà respirer à nouveau sans crainte : vous êtes libres et plus personne ne vous fera de mal. » annonce une femme-policier.

Une dizaine de policiers sont parti pour aider à délivrer le gymnase pendant que les autres sont rester là pour porter secours mais surtout pour protéger les entrées et sorties pour que les citoyens ne soient plus blessés et qu'ils ne prennent pas de risque en sortant alors que le périmètre n'est pas encore sécurisé. Les  infirmiers et les médecins sont entrés dans l'amphithéâtre et se sont empressés de proposer des couvertures, des boissons chaudes et de la nourriture. Ils s'occupent des blessés et sont d'une grande aide. Respirez : vous êtes libres et les tireurs sont hors d'état de nuire.

Dans ce RP ne sont autorisés à poster que : Hunter Stanton, C. Kennedy Cook, James J. Miller, Jethro Mentworth et Sydney Smith.

Autres lieux d'intrigue : le Hall, la Cafétéria et le Gymnase

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Sam 21 Déc - 17:56

Un coup sec pour sortir Sydney des cauchemardesques rêveries qui l'emprisonnaient auparavant. En temps normal, le travesti n'aurait pas du tout apprécié ce geste, l'aurait même repoussé aussi brusquement que le psychiatre l'a fait, incluant la délicatesse mixée avec cela. Ce n'est pas causé par une répugnance quelconque mais plutôt que la situation est mal choisie. Puis, à chaque fois qu'on a besoin de sortir le travesti d'une sombre bulle, c'est que ce n'est pas le bon moment. Peut-on en vouloir à Stanton de faire son travail ? Non, ce serait complètement indécent, ingrat et impoli. Il va donc se résigner à rester là, à écouter les sages conseilles du psychiatre dans toute sa compétence...

Il fume avec l'ennemi maintenant. Vraiment, il est spécial cet homme. Pendant que tout le monde cri, hurle, pleure et prie en vain pour le salut de leur âme, lui, il se tient debout à discuter avec les bourreaux comme si de rien était. Ça ne provoque aucunement de l'indignation chez Sydney. Pourquoi ? Parce qu'au bout du compte, il fait certainement cela pour le mieux de tous. Ce n'est pas idiot, certes courageux mais il n'y a point de stupidité dans les actions du psychiatre. Déjà que prendre une cigarette, c'est un bon calmant, ça risque de rendre la gâchette du meurtrier un tout petit peu moins sensible. Enfin, on peut toujours espérer. L'attitude calme et extrêmement bien posée de Stanton émerveille le travesti d'une certaine manière. Son sang-froid est impressionnant, une telle capacité qui fait envier Sydney. Il est vrai de dire que le travesti lui-même sait garder son sang-froid, dans la vie quotidienne. Par contre, le semblant de sérénité que le psychiatre préserve, c'est incroyable ! Son admiration se mêle à sa curiosité maladive, à savoir, comment fait-il pour rester debout avec une telle tranquillité ? C'est hallucinant. Au lieu de contempler les cadavres de tout à l'heure, le travesti s'occupe en écoutant et louchant vers les deux hommes...

C'est reparti pour un tour mais cette fois-ci, ça n'a rien à voir avec les précédentes vagues de meurtre. À chaque vague, le sang gicle de plus en plus, la logique se suit malheureusement. Une hécatombe, une vraie, se déroule devant les pauvres étudiants sur l'estrade qui observe tout ça. Sydney en a assez vu avec l'autre fois, ça ne peut plus continuer comme ça. Il ne va pas s'infliger du mal pour rien. Il n'a pas l'habitude de vouloir nier volontairement ce qui se passe autour de lui. Il n'est pas une adolescente en peine d'amour qui cherche le bonheur à tout prix et que pour ça, elle préfère fermer les yeux sur ce qui se passe parce que c'est plus facile que d'affronter la réalité. Par contre, il a des limites. La chose l'affecterait moindrement s'il ne faisait pas partie des prisonniers de ces brutaux bourreaux qui semblent être animés que par la violence. Si ces gens avaient voulu tuer les pro-gouvernements, Sydney aurait bien pu mentir en se disant contre le gouvernement pour s'échapper mais là, la motivation de ces meurtriers est plongée dans le brouillard que personne n'arrive à distinguer les formes ensevelies dans ce même brouillard épais et rouge sang des victimes. À les voir tirer aléatoirement, on dirait qu'ils n'ont aucune cause ou objectif. Sydney ferme les yeux en voyant le sang éclaté comme des explosifs sur les corps des malheureux invités, puis bouche ses oreilles. Il entend encore les cris stridents, les mots incompréhensibles venant des gorges ensanglantées des victimes tout près de la mort et les balles qui volent avec la gracieuseté d'un obèse et la délicatesse d'un maladroit. Les mains ne sont qu'un bouclier qui protège de la réalité. Tout ça n'existe pas, ce ne sont que des bruits, rien de plus. C'est ce que Sydney se répète, encore et encore, comme un dément qui radote sa folie aux psychiatres d'un hôpital psychiatrique. Le travesti est dans une position semblable à la position fœtale. Est-ce qu'il va mourir ? Sydney évalue ses chances de survie au même titre que la chance d'avoir pile ou face en lançant une pièce de monnaie en l'air. À savoir si la chance va être de son côté, ou plutôt va lui tourner le dos...

Sydney ouvre les yeux. Les tirs incessants ont été arrêtés et il n'avait pas l'impression de s'être transformé en esprit. Il observe l'ensemble de son entourage, surtout formé de corps troués par les balles. Il y a des policiers, James, Kennedy, Jethro et Stanton. C'est un miracle qui ne vient pas du divin ! Pour une fois que le travesti est heureux de voir les forces de l'ordre dans les parages. Ceux-ci félicitent James. Sydney ne sait pas pourquoi mais il s'en fiche un peu. Si le platine a fait quelque chose d'extraordinaire, on en entendra parler dans les journaux ou ailleurs. Puis, la gratitude du travesti va aux policiers principalement. Pour le principe, il va faire semblant de trouver James incroyable pour avoir fait ce qui lui mérite les remerciements des policiers seulement pour bien paraître parmi les autres. Il se lève pour se dégourdir les jambes et contemple l'horrible massacre qui vient de se produire. Il est hors de danger, c'est tout ce qui importe. Il ne connaissait pas les gens qui viennent de se faire tuer, il s'enferme donc dans l'indifférence, lâche un soupir de fatigue et s'estime heureux de s'en être sorti en vie. Sa vie n'est plus menacée, il ne sera pas triste pour des vies déjà fauchés dont il ne connaît ni d'Adam ni d'Ève. Regard froid, il enlève un peu de maquillage qui a coulé sur ses joues lors de ce moment de faiblesse. Il se tourne vers le groupe sur l'estrade avec sa pitoyable mine. Honnêtement, il préférait être seul mais il rejoint ses camarades seulement parce que c'est, selon lui, la bonne chose à faire lorsque les gens viennent de vivre un drame, ils doivent socialisés entre eux et se consoler, ce que le travesti répugne mais il n'a pas vraiment le choix. Malgré tout ce qu'il a vécu, Sydney reste toujours aussi incorrigible...

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Dim 22 Déc - 18:57



Monsieur Stanton me propose un mouchoir que je prends sans plus attendre. Avec un grand bruit, je me mouche, mais cela n'empêche pas que mes yeux soient toujours humides, mes larmes coulent sur mes joues, ont sans doute fait couler mon maquillage et je n'y ai absolument pas penser j'ai trop peur pour penser à ça. Comme me le conseil le psychologue je tente de respirer lentement pour reprendre mes esprits. Mon cerveau avec tout cet amas d'air suffoque et ce gonfle, me donnant le tournis, mais quelques minutes plus tard j'arrive à ne plus rien ressentir qu'une vive douleur dans le cœur, et non plus l'humidité de mes larmes. À l'aide de mes mains je tente d'essuyer le mascara qui aurait couler de mes yeux. Mes mains sont sales, mais juste quelques traces noires par-ci par-là. Le waterproof fonctionne on dirait. Je n'avais pas prévu de pleurer, sauf peut-être m'évanouir en voyant Gordon, mais pleurer ainsi n'était pas au programme. Je devrais apprendre à être forte comme Rebecca. Ma pauvre amie est-elle dans le même état que moi ? Que lui est-il arrivé ? Monsieur Stanton sort un paquet de cigarette, en mets une dans sa bouche et propose au tireur après que celui-ci lui ait fait une remarque. Fumer avec son meurtrier ? Il n'y a que lui pour faire ça. Mais en même temps il a raison, il faut profiter des petites choses de la vie quand la fin est proche. Pauvre de nous. Le psychologue se retourne pour en proposer à ses élèves, à nous en sommes. Je refuse poliment. Je n'ai fumer qu'une seule fois de ma vie et je me suis promis que je ne recommencerais pas. J'ai détester ça et même si aujourd'hui semble être la fin du monde, je ne fumerais pas. Non je voudrais revoir Rebecca, je voudrais la serrer dans mes bras et ne plus la lâcher avant le tir final, le feu d'artifice. Et j'attends, me résignant à ce que ça arrive.

Mais Gordon et le seigneur Dieu semblent vouloir me garder sur terre encore quelques temps. Les tueurs reçoivent un coup de téléphone. Pour faire un mauvais jeu de mots on pourrait dire que les tireurs se tirent, mais leur but est bien sûr de faire le plus de victime possible. Je me couvre à nouveau les oreilles pour éviter d'entendre tout les coups de feu. Aucun pourtant dans la direction du groupe que nous formons. Enfin je ne sais pas mais si jamais je voyais le corps de Jethro, Sydney, James ou d'Hunter chuter d'un coup sur le sol je serais paralysé, traumatisé à jamais, bien plus que je ne le suis maintenant. J'ai envie de hurler pour couvrir le bruit, mais je me retient pour ne pas qu'on me remarque. Je ne veux pas mourir. Le coups de feu se sont réduits et j'en trouve un œil pour voir le tireur de l'estrade se tourner vers nous. Je veux fermer les yeux, mais voir le canon du pistolet se tourner vers moi, m'oblige à affronter ma mort prochaine. C'est alors que James se jette sur lui, sans doute pour nous protéger ou vouloir sauver sa vie, je n'en sais rien, mais il arrive à désarmer le tueur avant que celui-ci ne s'en rende compte. Je suis admiratif, paralysée et totalement déboussolée, ne me rendant même pas compte exactement de ce qui vient de se passer. C'est aller trop vite pour qu'on sache exactement, pourquoi ces coups de feu, pourquoi James sur un tueur, et pourquoi des policiers affolés venus nous dire que tout va bien. Des policiers. La police est là ! Ils nous ont sauvés. Non mon regard reste sur James. C'est lui officiellement notre sauveur. Si jamais il n'avait rien fait, le tireur aurait eu le temps de commettre au moins un meurtre. Et ça aurait put être moi. Ça aurait put être Sydney, ou Jethro, ou Hunter Stanton ou même James lui-même. Acte fou, mais acte magnifique. Une femme m'aida à sortir, me donna une couverture et un chocolat chaud. Bouleversée. Mais on ne s'occupa pas plus de ma situation. On nous demanda de rester dans l'amphithéâtre. Je m'assis sur le bord de l'estrade, sur un endroit où il n'y avait pas de sang. J'observais mon chocolat chaud dans mes mains qui me brûlait. Je n'y avais pas touché, j'avais cette couverture de survie autour de moi. Oui j'avais froid. Je relevais mes yeux totalement vides, qui se posèrent sur les cadavres que la police était en train d'enlever. Je pensais à Rebecca, j'aurais aimé la retrouver, savoir qu'elle était en vie ou non. Et si elle ne l'était pas ? Est-ce que je pouvais demander au policier où était ma petite amie ? Ils ne le sauraient peut-être pas. Peut-être lui était-il arrivé quelque chose. J'observais à nouveau ma tasse de chocolat chaud, mes cheveux me firent une sorte de rideaux dorés, et je sentis des larmes couler à nouveau. Des petits tremblements, sanglots et reniflements me prirent. Mais je ne pleurais pas seulement parce que j'avais eu peur. J'étais soulagée, mais perturbée d'avoir échapper à la mort. Et je pleurais pour tout ceux qui étaient mort dans cette académie, en voulant voir la grandeur de Gordon.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Jeu 26 Déc - 19:40



D'autres...il y en a forcément d'autres mais Jethro aurait préféré entendre de la part de Stanton un "je n'en sais rien" plutôt qu'une affirmation formelle. Comment on appelle ça déjà? Un bon gros déni des familles? Se leurrer, se mentir jusqu'à se persuader que des terroristes, il n'y en a que cinq, ceux face à lui, et que le reste de l'académie continue sa petite journée "portes ouvertes" sereinement et en sécurité. Jethro ravale silencieusement sa frustration. Il n'a qu'une envie, c'est se barrer de l'amphithéâtre, ne pas rester planté là, impuissant et ignorant de ce qu'il peut se tramer ailleurs...comme à la cafétéria. Emily a beau être maintenant une de ces Platines qu'il hait tant et qui dégorgent d'arrogance et de suffisance, elle est et restera cette petite soeur fragile qu'il a promis-juré de toujours protéger. Tu es encore en train d'échouer, Jethro, de faillir à ta parole.
En attendant, il serre les poings jusqu'à ce que ses ongles écorchent ses paumes et il balaie le devant de l'estrade de son regard sombre en rongeant son frein. A côté de lui, il entend Kennedy pleurer, la Platine est au bord de la rupture. Sydney reste résolument replié sur lui-même alors que Stanton lui recommande plutôt de rester attentif. Ne pas répondre aux ordres des assassins serait signer aussitôt son arrêt de mort. Ils n'ont pas hésité une seule seconde à faire feu sur une population civile, exécutant au pif des êtres humains sans aucune distinction et personne ne sait qui ils sont d'où ils viennent et ce qu'ils veulent. Ca ne peut pas être la résistance. Elle n'a jamais fait de vagues et agir de la sorte serait trahir le beau discours qu'elle sert à qui souhaite entendre. Sauver des vies et protéger la population. Mais alors, ça viendrait de où? Du Sud? La paranoïa du jeune citoyen dépouillé d'oeillères et qui a grandi dans un régime qui correspond à tout sauf à une démocratie se fraie lentement un chemin. Une putain de conspiration pour discréditer la résistance? La diaboliser aux yeux de tous? Fournir au troupeau un ennemi commun pour resserrer les rangs? Pour Jethro, le gouvernement n'a rien d'altruiste et il ne fait aucun doute qu'il est prêt à tout pour ne pas laisser le peuple réfléchir par lui-même.

Baissant les yeux sur le bord de l'estrade, Jethro courbe doucement la nuque, s'égarant dans des hypothèses que n'aurait pas renié un auteur de science-fiction du XXème siècle et qui s'inscrivent dans l'héritage d'un 1984. Et tout en essayant de comprendre pourquoi rien n'a encore été revendiqué de la part de leurs preneurs d'otage, l'adolescent fronce les sourcils en sentant le poids d'un regard. Tournant légèrement la tête, il a juste le temps d'apercevoir une lueur froide et calculatrice au fond des iris de James avant que celui adopte de nouveau l'expression bovine qui lui est coutumière. Foutu taré de Platine. Un sociopathe restera un sociopathe, même entouré d'un beau papier cadeau brillant. Cet éclat bref et glacial devrait le figer sur place mais si Weins n'a pas étouffé cette malignité chez James, elle n'a peut-être pas écrasé la Emily qu'il a connu. Soutenant, ces yeux redevenus ceux d'un brave Platine, Jethro secoue sèchement la tête l'air de demander silencieusement à l'autre ce qui lui prend de le bloquer de la sorte lorsqu'une sorte de frémissement parcourt la salle. Il a à peine le temps d'apercevoir Stanton fumer tranquillement avec l'un de leurs agresseurs que ces derniers redressent ensemble le nez de leurs armes comme s'ils avaient reçu en même temps, le même ordre. Et le tonnerre des rafales retentit de nouveau dans l'amphithéâtre tandis que les rangs des civils deviennent soudain clairsemés. Sous les cris, les hurlements, les prières, les corps s'effondrent ou se ratatinent sur eux-même. Femmes et hommes, jeunes et vieux, Jeth' sent ses mâchoires se crisper. Ca ne peut pas être des membres de la résistance. Ce modus operandi n'est pas le sien. Les rafales se raréfient mais ne s'arrêtent pas et étrangement, une fois de plus, Jethro et ceux sur l'estrade ne sont pas visés.
Une détonation sourde le fait soudain sursauter. Là haut, au sommet des dernières marches de l'amphi, les portes ont soudain exploser et par la brèche se faufilent des hommes en uniforme. Les flics...quelques secondes suffisent aux agents de l'ordre pour abattre trois des hommes en noir. Deux cherchent à s'enfuir et dans leur course précipitée, l'un est fauché par une balle alors que l'autre se tourne brusquement vers eux. Dernier acte pour écrire son nom dans ce qui va rapidement devenir une journée de deuil national avec stèle commémorative, minute de silence, éloge hypocrite aux victimes que l'on parera de toutes les vertus et tout le tralala? Volonté de se débarrasser de quelqu'un en particulier? Jethro se fige et c'est une bouffée d'images sans lien particulier entre elles qui se bousculent devant ses rétines. Bulles souvenirs qui remontent à la surface pour y crever sans un son. Il devrait être en colère, refuser de mourir si jeune mais c'est un étrange calme qui possède le coeur bouillonnant de Jethro.
Et alors qu'il entend déjà l'écho de la rafale de projectiles qui va l'emporter, James se jette sur l'homme en noir. C'est presque trop facile, trop cousu de fil blanc. Miller neutralise rapidement le dernier meurtrier, vision à donner la nausée du courageux Platine qui sauve la vie de ses camarades au mépris de sa propre existence.

Rapidement, les policiers se divisent, les uns allant aider les blessés, les autres tentant de ranimer l'un des corps allongés au sol dans une mare de sang. Certains tentent d'apaiser les survivants en état de choc. Ils sont sauvés. Du moins, eu, il y a d'autres zones de l'académie à secourir. Les unités médicales entrent à leur tour et Jethro profite du mouvement de la foule pour descendre de l'estrade et s'en éloigner. Les cagoules sont arrachées aux visages des meurtriers. Des hommes et une femme. L'air on ne peut plus normaux, le genre de personnes que l'on croise quotidiennement sans les remarquer. Une femme...les pensées conspirationnistes affluent de nouveau car Jeth' sait que le Sud n'emploie pas de nanas. Grâce à James, les flics ont sous la main un des assassins mais est-ce-qu'il va parler? Et si c'est le cas dira-t-il la vérité? Jethro se faufile entre les civils, évitant soigneusement de tomber face à un flic ou à n'importe qui portant un uniforme. Ses yeux s'élèvent vers la brèche. Emily...il doit au moins avoir la certitude qu'elle va bien.

James
James J. Miller
James J. Miller
Informations
AVATAR : Seth Kuhlmann

ANNÉE D'ÉTUDE : 6ème

DC : Calypso R. Storm (à privilégier pour les MPs !), Nine Werthem, Samson H. Hugher et Harmony Chanteloup

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : J'ai tué, j'ai été arrêté, j'ai été placé dans un hôpital psychiatrique mais j'en suis sorti. Je suis retourné dans cette académie juste pour La revoir encore et encore. Mais désormais je ne suis plus le même. Mon objectif ? Vous prouver que le gouvernement est la meilleure chose qu'il soit et si vous venez me dire l'inverse, je vous tuerai. Je suis Platine et celui qui se dressera devant moi connaîtra le même sort que Jonathan Winson.
CRÉDITS : m.bjs

MESSAGES : 81

Date d'inscription : 20/07/2011


MessageSujet: Re: INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre INTRIGUE ▬ L'amphithéâtre Icon_minitime1Lun 30 Déc - 16:54

Ils n'allaient pas mourir ici. James en avait la certitude et même s'il ignorait d'où elle venait, le Platine sentait au plus profond de son corps et de son esprit qu'ils ne finiraient pas allongé sur le sol, sans vie et sans sang. Était-ce une intuition soufflée par le Grand Gordon en personne ? Ou alors était-ce quelque chose de plus personnel ? Une idée ? Une certitude ? James ne mourrait pas ici et ceux qui l'entouraient ne suivraient pas le chemin de ceux qui se faisaient en ce moment-même tirer dessus comme des lapins. Pourquoi avaient-ils bougés ? Pourquoi n'avaient-ils pas attendu l'intervention de Gordon ou de la Police ? Après tout ils finiraient forcément par arriver : ils n'allaient pas laisser d'honnêtes citoyens mourir sous les coups d'une Résistance violente. Ces individus qui mouraient dans l'amphithéâtre n'étaient pas digne de vivre dans un pays aussi prodigieux que les États-Unis. Partout dans le monde, les habitants vivaient dans la misère et la servitude. Ici, dans ce Grand Pays, on vivait tous égaux, on était aidé lorsqu'on rencontrait des difficultés. Jamais le gouvernement ne laissait ses citoyens dans le besoin. Une famille qui avait du mal à joindre les deux bouts était aidée par le gouvernement sans qu'il ne demande rien en échange. Avant Gordon, les relations étaient toujours basée sur le donnant-donnant et les actes de générosité pure étaient aussi rares que les élans d'intelligence chez les Plombs : quasi-inexistants. Avec l'arrivée de Gordon au pouvoir, on avait redécouvert le sens du mot générosité et l'égalité était redevenue honnête et non plus un slogan politique qu'on ne respectait pas. On était récompensé sur son mérite pour donner envie à chacun de donner le meilleur de soi-même mais on ne laissait pas les autres de côté pour autant. Chacun avait des chances et des aides et jamais le gouvernement ne laissait une famille dans la misère. Il y avait évidemment certains individus qui refusaient l'aide du gouvernement pour des raisons qui leur appartenaient mais même ceux-là n'étaient jamais laissé dans le besoin si un jour ils décidaient de se laisser aider. D'autres individus, beaucoup plus minoritaires heureusement, accusaient le gouvernement de tous les maux possibles et imaginables et se retrouvaient donc sans aide : on n'allait pas financer la connerie quand même ?!

James n'avait pas tout compris mais lorsque la police fit irruption dans la pièce, tout lui sembla plus simple. Le gouvernement ne les avait jamais abandonné : il était là pour eux par le biais de la Police. Après tout la Police était le représentant du gouvernement : si le gouvernement avait été derrière tout ça, comme le pensait sûrement ce crétin de Jethro, la Police aurait attendu que les assassins éliminent tous les Plombs avant d'intervenir. Mais ils n'avaient pas attendu et avaient fait sauter la porte dès que possible. Les échanges de tirs étaient violents mais James n'en perdait pas une miette. Il y avait toujours quelque chose qui foirait à la fin d'une prise d'otage. Toujours. Et James ne laisserait pas ce foirage s'opérer. Le Platine ne perdait pas une balle de vue et lorsque le dernier survivant des assassins se tourna vers l'estrade, le sang du jeune homme ne fit qu'un tour. A peine l'assassin avait-il eu l'idée de tirer sur les otages de l'estrade que déjà James s'était levé et courait. Il ne laisserait pas cet assassin effectuer un massacre dans ses rangs. Jamais on ne toucherait à ceux dont James avait la garde. Jamais ! Le Platine avait laissé son corps agir avant son esprit et c'est presque naturellement qu'il prit de l'élan et se jeta sur l'assassin. Il n'avait pas passé toutes ces années à se muscler le corps et à s'entrainer pour ne s'en servir que lors des matchs de football. Son corps était là pour aider chaque citoyens de ce pays, pas seulement pour gagner des matchs sportifs. James ne vivait pas seulement pour lui : il vivait pour faire des États-Unis un pays parfait et pour aider tous ceux dans le besoin. C'était au nom de cette protection qu'il défendait qu'il se jeta sur l’assassin. En chemin il bouscula le psychiatre mais rien ne pouvait l'arrêter. Il défendrait ces individus même s'il devait y laisser la vie. James serait celui qui serait mort en héros. Il ne serait pas celui qui a préféré se terrer pour regarder la mort lui passer sur le corps. James était un homme d'action et pas un homme changeant de chemise comme d'idées. Il se battait pour ce en quoi il croyait et pour cela il était prêt à se sacrifier. Accepter de mourir n'était pas quelque chose de facile mais pour James, alors qu'il chutait au bas de l'estrade, c'était comme une évidence. Mourir pour défendre les plus faibles : il n'y avait aucune autre raison de mourir qui soit plus digne que celle-là. Les deux corps tombèrent sur le sol en même temps que celui du psychiatre, un peu plus loin. James se battait pour sa liberté et pour sa vie mais il se battait surtout pour celle des autres. Il ne laisserait personne menacer la vie de ceux qu'il pouvait défendre. Personne.

James finit par maitriser l'assassin et la police vint l'aider à se relever. Il n'était pas mort. Il n'était pas mort ! James était essoufflé et son cœur battait à tout rompre mais il n'était pas mort. Il s'était jeté en avant dans un dernier espoir de liberté et il avait réussit ! Il avait sauvé ceux qu'il pouvait et avait voulu sauver. Les policiers le félicitèrent et il arracha lui-même la cagoule de l'assassin. Ainsi donc les visages de leurs voleurs de libertés n'avaient rien de spéciaux. Comme toujours les meurtriers se cachaient dans la population sous un visage banal. James soupira et se tourna vers le psychiatre qui se relevait un peu plus loin. Il se précipita pour l'aider et alerta une infirmière qui accourut vers eux.

« Je suis désolé monsieur Stanton, je ne voulais pas vous blesser mais si je m'étais arrêté, ça en aurait été fini de notre liberté. »

James laissa l'infirmière s'occuper du psychiatre et se dirigea vers Kennedy. Il posa une main sur son épaule et la prit dans ses bras pour la rassurer.

« Ne t'inquiète pas, Kennedy, je suis sûre que Rebecca va bien. C'est une battante et son destin n'est pas de mourir sous des balles révolutionnaires. Ne pleure plus, Kennedy, tu vas la revoir et votre couple sortira grandit de cette épreuve atroce. Vous êtes faite l'une pour l'autre et personne, pas même la mort, ne pourra vous séparer. »

Une fois Kennedy rassurée calmée, James jeta un coup d’œil sur l'ensemble de l'amphithéâtre, tenant toujours Kennedy par les épaules. La Platine était douce et sensible et James n'avait pas l'intention que sa pureté soit tâchée par l'attitude de ces assassins. Kennedy ne méritait pas ça. Elle méritait une belle vie avec Rebecca, pas une vie à ressasser les horreurs commises par la Résistance. James ne lâcha pas Kennedy pour qu'elle puisse se reposer sur lui et que ses idées noires prennent la fuite face à la protection du Platine. James avait peut-être mis hors de jeu un assassin mais ces derniers continueraient d'agir dans les esprits des otages. Et James ferait parti de ceux qui les empêcheraient de grandir dans les esprits purs des otages. Gordon et le gouvernement aideraient ces victimes à faire un trait sur le passé et à continuer sans laisser les assassins perdurer dans leurs mémoires. De par sa présence, James tentait de rassurer Kennedy et de lui transmettre cette assurance qui le caractérisait si bien.
Un peu plus loin, Jethro tentait de sortir de l'amphithéâtre. Décidément, même dans un cas de crise comme celui-ci, ce Plomb préférait passer outre les règles, même lorsqu'elles étaient destinées à améliorer la sécurité... Mais le Platine n'eut pas besoin d'intervenir puisque deux policiers barrèrent le chemin à Jethro et lui indiquèrent l'intérieur de l'amphithéâtre. Personne ne sortirait et on ne laisserait pas un Plomb mettre la sécurité de tous en danger. Qu'il le veuille ou non, Jethro serait forcé d'obéir. Maintenant comme à l'avenir.


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