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Logic (PV Sydney Smith) - CLOS
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MessageSujet: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Lun 30 Sep - 20:04

Logic





Un mardi matin comme un autre. Un joli ciel pâle et gris qui me subjuguait tandis que je prenais le chemin de l’Académie. Je jetai un regard à ma montre. Neuf heure moins cinq, j’allais être en retard si je ne me dépêchais pas un peu plus. Je hâtais le pas. J’avais cours de mathématiques aujourd’hui, et cela devait bien être le seul cours qui ne me donnait pas envie de fuir en courant. Le seul cours où tout me semblait d’une simplicité, d’une lucidité de cristal.
Les nombres, mes chers nombres, mes amis et mon réconfort en ce bas monde.

Dans le couloir, les élèves se pressaient pour rejoindre leur classe. Je notais les quelques changements vestimentaires au passage, des bribes de conversation sans importance, telles que : « tu as fait ta dissert ? », « olala j’ai cours avec Roger cet après midi », « on mange quoi à midi ? », puis je regagnais ma place dans le cours du vénéré professeur de mathématiques. Ce n’était pas un homme antipathique, et comme il parlait une langue que je maîtrisais, j’allais jusqu’à éprouver de l’affection envers lui. J’allais m’asseoir à ma table favorite : tout prêt de la fenêtre, lorsqu’il prit la parole, claquant des mains pour installer un peu de calme.

- Ne vous installez pas tout de suite, nous allons travailler en  binôme aujourd’hui avec les quatrièmes années. J’ai pris soin de former moi même les groupes. Alors…

Sur ce, il se mit à énumérer des noms. J’attendis, sagement d’entendre mon patronyme quand je sentis le sol s’effondrer sous moi tandis que MON prof préféré décrétait sans état d’âme :

- Smith et Taylor.

Non !!! Pas lui !! Je n’arrivais pas à cacher mon atterrement. Sydney. J’avais déjà travaillé une fois en histoire, et cela avait été plus qu’une expérience déplaisante. Je m’étais . littéralement ridiculisée devant lui. Nous devions traiter une étude documentaire comparative sur la Troisième Guerre Mondiale, et j’avais simplement tout confondu avec la Deuxième, ce qui faisait que je parlais des camps de concentration avec gravité, tandis qu’il me regardait comme si j’avais été une débile mentale.
Très mauvais souvenir. Vraiment.

Ce fut d’un pas penaud que je m’assis auprès de lui. J’évitais de le regarder en face, tellement je me sentais gênée. Je lâchais un tout petit « bonjour » avant de réceptionner les feuilles que le professeur distribuait. Je passais nerveusement une mèche derrière mon oreille. Le pire, c’était que Sydney était quelqu’un de troublant. Il avait une aura particulière, un visage androgyne qui ressemblait plus à un ange qu’à un être humain. Ajouté à ça, qu’il était le premier de la classe, ses capacités semblaient juste hors norme. J’inspirais profondément pour chasser la nervosité qui me gagnait. Je connaissais le terrain des mathématiques, cette fois ci cela allait être différent…je n’avais aucune raison de me sentir inférieure.

Enfin si Gabrielle, tu as toutes les raisons du monde, justement.

Notre enseignant nous avait attribué à chacun un ensemble d’ exercices différents. Cela avait pour but de réutiliser les formules arithmétiques que nous avions acquis cette année afin d’en conclure une autre, qui serait la nouvelle leçon. Chaque groupe présenterait ses résultats après une demi heure de recherche. Sans un mot, je me mis à lire la consigne. C’était un problème. Une histoire d’avion et de vitesse, quelque chose de bien innocent ensemble. Je lisais calmement le premier exercice. Et sans vraiment savoir comment, les nombres s’entreposèrent dans mon esprit pour formèrent une réponse. J’inscrivais rapidement mon raisonnement sur le papier, avant de la pousser timidement vers Sydney. Je priais pour ne pas voir une nouvelle fois le mépris et la consternation sur son visage.

 



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MessageSujet: Re: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Mer 2 Oct - 2:02


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Ciel pâle au-dessus de ce petit monde miniature qu'on appelle New-York. Cette ville ne ressemble à aucune autre aux États-Unis, ni au monde d'ailleurs. Sydney l'a bien compris et il en profite bien. Celui-ci marche, habillé principalement noir avec une veste. Il fait froid, l'automne est arrivé à grands pas cette année, même un peu trop. Cela arrange bien le travestit. Il n'a jamais réellement aimé l'été. Tout est trop chaud, trop humide... Alors que l'automne, tout meurt, tout se refroidie. Bref, un paysage beaucoup plus digne des inspirations de Sydney. C'est beaucoup plus propre à sa réalité. C'est un monde qui lui correspond plus. Le vent fait voler ses cheveux longs alors qu'il continue son chemin qu'il connait que trop bien. Ça fait quoi, quatre ans qu'il étudie à Weins. Quatre longues années... Des ans qui ont succédé les uns après les autres et qui ne se sont pas améliorés en termes de folies. Les plus belles années d'une vie. Sydney commence à y croire sérieusement, à cette philosophie qui peut paraître des plus grotesques pour un bon nombre d'adolescent. Enfin, tout dépend de la définition de beau bien sûr. Il entre de nouveau à l'intérieur de l'établissement. Ça doit bien faire une bonne centaine de fois et même plus. Si on compte les jours par années... Justement, en parlant de comptage, il a un cours de mathématiques sous peu. Il détesterait être en retard, lui qui est toujours aussi ponctuel et fidèle au poste. Il ne peut pas se permettre de ne pas arriver à l'heure, ça l'embêterait sérieusement. Sydney essaie tant bien que mal de se frayer un chemin correctement parmi la horde d'asticot géant qui gesticule dans tous les sens du couloir. S'il y a bien une chose qu'il déteste par-dessus tout, c'est qu'on lui bloque le chemin. Que ça soit physiquement ou psychologiquement. Si ce n'était que de lui, il aurait déjà bousculé quatre ou cinq personnes en bas des escaliers ou contre les casiers. Une chance qu'il a un bon contrôle de soi. Bref, une fois la marée humaine surmontée, la jeune travestit entre dans le cours de mathématiques.

Il est heureux d'avoir à chaque fois d'avoir survécue au bétail qui sévit dans les couloirs. Au moins, ce jeune garçon est arrivé à l'heure et au bon moment. C'est très bien ainsi. De toute manière, que peut-il demandé de plus ? Il avait déjà assez perdu de temps à faire un peu de tris dans tout le bric-à-brac qui encombre sa chambre, qu'il arrive aussitôt, c'est déjà un miracle en soit. Il en ait même plutôt fier, de cette situation si miraculeuse. Toutefois, le plus difficile reste à venir. Le cours va bientôt commencé. Parmi les bruits incessants de tous les élèves qui se tiraillent et font la conversation, une horloge continue son travail et Sydney le sait très bien. Assit sur sa chaise, il scrute un peu la classe avec sa tête blonde bien maquillé. Fin observateur, Sydney arrive pertinemment à voir qu'une autre blonde se pointe en ce cours de mathématiques. Elle n'est pas passée inaperçue avec elle, en court d'histoire. Enfin, c'est le moins qu'on puisse dire. Celle-ci lui a seulement collé une note plutôt pitoyable, rien de moins. Sydney n'a pas pris beaucoup de temps avant de se rendre compte de qui est Gabrielle, d'après lui. Une faible qui ne comprend absolument rien de ce qu'on lui raconte. Le travestit a essayé de toutes ses forces pour rester un minimum aimable et gentil, ça ne lui a pas empêché d'être méchant. À ses yeux, il a été trop généreux avec elle, dans les faits, il a été plutôt intolérant. De toute manière, sa simple présence dans la salle de classe ne va pas le tuer et il le sait pertinemment. Il détourne son regard de la blonde pour se mettre à ses travaux, en avance. Il aime bien avoir une longueur d'avance sur les autres. Il commence quelques problèmes dans un document qu'il suspecte avoir en devoir pour ce cours. Si ce n'est pas le cas, ça lui fera de l'enrichissement. La cloche sonne avec le même son strident de tous les jours. Le jeune garçon l'a ignoré, tout comme il a ignoré la présence de son ancien collègue. Par contre, c'est lorsque le professeur proclame que la leçon se fera en groupe de deux aujourd'hui que le blond est intrigué. Il regarde derrière lui et fait un signe de la main à un garçon, un certain Raphael. Lorsqu'il doit faire un travail d'équipe et que les élèves peuvent choisir leur coéquipier, c'est lui qu'il vient voir. Sydney et son ami espère sincèrement que la chance soit en leur faveur et qu'il puisse être ensemble. Cette belle utopie se casse aussi vite et brutalement qu'un pot qui tombe sur un plancher. En effet, le premier nom qui sort du lot est le sien. L'ironie est des plus incroyables. C'est justement cette coïncidence qui laisse Smith amusé tout en étant agacé par le jugement. Il prend ses affaires, à contrecœur, se lève et lance un regard déçu à son compagnon avant de s'asseoir de nouveau, mais tout près de sa nouvelle compagne. Un petit bonjour timide sort de la bouche de Gabrielle. Sydney louche sur elle, soupire, tousse avant de se mettre à parler.

- Bonjour...

Il est peut-être loin d'être sympathique, mais il n'est pas impoli. Il s'est contenté que de lui rendre la pareille, d'un air un peu désespéré, à voix basse et avec sa voix féminine durement travaillé. Cette voix que les autres entendent n'est pas celle d'origine, celle qui était destinée à servir Sydney. Il s'est entraîné des heures devant son miroir pour réussir une voix féminine et crédible. Le blond voit facilement le désarroi de Gabrielle. Il ne peut pas faire autrement que de penser qu'elle pourrait au moins faire l'effort d'être un peu plus chaleureuse, ce n'est pas très utile de montrer ses faiblesses. Toujours selon la très chère philosophie de Sydney. Il aimerait bien analyser l'humeur de la jeune blonde un peu plus, mais ce n'est pas le moment. Il doit s'occuper des problèmes de mathématiques. Toutefois, il est bien content que sa camarade ne lui parle point. Cela l'arrange en tout cas. Il n'a pas à socialiser et un peu de repos à ce sujet lui fait du bien. Surtout qu'il a tendance à être légèrement impatient le matin. La fatigue, il faut croire. Sydney se met au travail sans attendre et commence à écrire avec sa naturelle vitesse qui est déconcertante pour certains. Malgré tout, la passion sans égale pour les numéros qui habitent la jeune Gabrielle a su surpasser ses compétences. Elle donne timidement sa réponse. Un peu énervé par son intrusion dans sa bulle, il prend la feuille froidement sans même la regardée. Il scrute le papier et les écrits. Tout semble... juste. Le jeune zinc est un bon comédien, il sait cacher son étonnement face au bon raisonnement de Gabrielle. C'est curieux venant de la blonde qui est beaucoup moins impressionnante dans toutes les autres matières. Il louche une fois de plus sur sa camarade avant de revenir au travail. Il sent sa peur. Sa dernière rencontre avec elle ne lui a pas plut, il le voit très bien sur son visage.

- J'aurais apprécié que tu me laisses le temps de finir moi aussi...

Une équation, un véritable thriller scolaire... Il redonne la feuille à sa coéquipière et il commence le prochain problème. Il n'a même pas pris la peine de lui dire qu'elle avait une réponse crédible et probablement vraie. De toute manière, il ne tient pas à la féliciter. Ce qu'il est orgueilleux le petit premier de classe...

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MessageSujet: Re: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Sam 5 Oct - 21:48

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Sydney ne daigna même pas me regarder avant de s’emparer de façon brutale de ma copie. Instinctivement, j’eus un petit mouvement de recul. Qu’importe ses manières lisses et froides, je percevais bien qu’il n’était pas content. Tout à mon enthousiasme d’avoir trouvé la solution –car oui je ne m’étais pas trompée, j’étais sure à deux cent pourcent- , je n’avais pas noté qu’il était occupé à résoudre lui même l’exercice et que je l’avais par conséquent dérangé. Sa remarque trancha l’air comme une faux bien aiguisée. Elle me toucha bien là où il fallait et je me recroquevillai sur ma chaise, penaude.

Quelque fois, je me demandais vraiment ce qui m’attachait à cette Académie. Elle ne m’apportait aucune joie, juste de la peur, de l’inquiétude, une profonde tristesse et de l’accablement. Car quoi que je fasse, le résultat était toujours le même : je ne faisais pas ce qu’il fallait, et on me rejetait. Je n’en voulais pas à Sydney pour son comportement. Ce garçon devait sûrement être quelqu’un de bien derrière son arrogance, et ses allures de premier de la classe.  Il devait lui aussi avoir ses ennuis, ses soucis comme moi. Il devait éprouver des sentiments et des émotions comme tout autre être humain. Sauf qu’au lieu de les lire sur son expression –comme on pouvait le voir clairement sur la mienne en ce moment même, complètement déconfite – on les devinait faiblement, à force d’observation. Et cette vérité, elle était valable pour bon nombre d’élèves à Weins. Ils se cachaient tous derrière des masques plus  ou moins solides. Ce qui faisait que j’avais l’impression de passer ma vie entourée de pantins aux pantomimes étranges, sans connexion avec leur véritable état émotionnel. Ils souriaient, se comportaient en bons étudiants, mais tout cela sonnait faux. Même les mots ne paraissaient pas naturels. J’aurais été incapable de dire ce qu’il y avait derrière ces façades, mais j’imaginais bien que cela devait être magnifique. Magnifique, vaste et complexe mais triste à la fois. Je me mis à penser à Daniel. Enfermé lui aussi dans cette grande roue d’hypocrisie. Existait-il une prairie derrière ces barreaux ? Y aurait il place un jour à un bonheur simple et sans mensonge ? Ou alors, appréciaient-ils cette duperie incessante ? N’y avait il que moi qui pensait ainsi ?

Autour de nous, les élèves chuchotaient échangeaient des mots, des remarques. Ils travaillaient en collaboration, mais cela ne semblait pas plus vrai que lorsqu’ils échangeaient des sourires à leur professeur. Ils n’étaient pas vraiment engagés, mais ils se forçaient à le paraître.

Je repris mon crayon et commençai à annoter la suite des exercices. Tout me semblait, enfin, dérisoire. Limpide. Beaucoup plus limpide que n’importe quelle chose au monde. C’était réconfortant, de trouver un chemin sur lequel on n’avait aucun moyen de se perdre. Tout était balisé, je ne risquais pas de tomber. Du coin de l’œil, j’observais Sydney qui travaillait également, concentré. Nous n’avions plus échangé de mot depuis plus d’une dizaine de minutes. En fait, nous n’agissions pas vraiment comme des binômes.

Je me dis qu’il fallait que je trouve quelque chose pour briser ce silence. Bien qu’il ne me fut pas désagréable, je le trouvais inoui dans une situation comme celle ci. Mais je ne savais pas quels mots employés, et pour être franche….je n’avais pas grand chose à dire à Sydney. Sans aucun doute, ses résultats seraient aussi justes que les miens, et puis, je n’avais aucune raison d’empiéter sa vie privée. Je réfléchissais, les sourcils légèrement froncés. Prendre la parole était toujours problématique pour moi. Je ne trouvais simplement jamais quoi dire et surtout au moment opportun. Comme j’avais terminé le travail, je n’avais plus qu’à penser à cela, et je trouvais cela plus ardu que n’importe quel problème mathématique. Chercher des mots, des phrases, des sujets de conversation, c’était tomber dans du vide. Chercher dans ce vide de quoi s’accrocher. Et j’avais peur du vide terriblement. Mes lèvres se mirent alors à bouger toutes seules, comme guidées par un instinct propre :

- Il vaudrait bien ce soit toi qui présente le travail quand le professeur nous interrogera. Si ça ne te pose pas de problème..

J’avais parlé de mon habituelle voix basse et voilée. J'aurais bien voulu ajouter que ce que je venais de dire témoignait du profond respect que j'avais pour lui et ses capacités, mais j'en étais incapable. Je souris légèrement, même si j'étais toujours aussi tendue après sa remarque sèche. J’avais laissé ma feuille de réponses près de lui, s’il avait envie d’y jeter un coup d’œil. Puis, comme je  m’ennuyais et que je n’avais plus rien d’autre à faire, je pris un brouillon pour me plonger avec passion dans des tableaux arithmétiques de mon invention.


 



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MessageSujet: Re: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Dim 6 Oct - 2:49

Suite à cela, Gabrielle laisse Sydney tranquille. C'est une bonne chose. Le travestit n'aura pas à écouter les petits couinements timides de sa compagne de fortune qui provoque chez elle une envie instinctive de lui crier dessus. Elle n'a rien contre la gêne des gens, c'est pour lui un phénomène tout à fait normal et compréhensible. Il l'était, il y a fort longtemps. Ce n'est plus le cas maintenant. Il a appris comme séduire et plaire et il se sert de ce don acquis à ses propres fins. C'est de cette manière qu'il procède. Bien qu'il sache faire preuve de tolérance envers la timidité, il ne supporte pas la stupidité auquel il identifie à tord la pauvre Gabrielle. Elle ne mérite pas le jugement injuste que le zinc lui a donné dès leur première rencontre. Toutefois, si elle veut changer cette vision qu'il a d'elle, il faudra des preuves de son intelligence et cela se résume à plus qu'un problème bien raisonné. Même si le contact un peu trop près qu'il a avec l'autre blonde l'indigne, il préfère retourner à sa totale ignorance de ce qu'elle a à offrir en détournant le regard de son corps et continuant le travail machinalement. Rien de plus facile. Il suffit simplement de faire exactement ce qu'il faut. C'est difficile pour bien des gens, mais pas pour Sydney. Il y a pour ceux que les numéros qui encombrent les feuilles de papier avant vierge et blanche n'ont absolument aucun sens. Ces cerveaux ne veulent pas suivre. Une fois de plus, Sydney comprend ces gens comme ceux qui sont timides. Il pardonne leur faiblesse en échange qu'il prouve une de leur force dans un autre domaine. Gabrielle aurait dû lui montrer lorsqu'elle en avait l'occasion. Mais ce qui est fait est fait. On ne peut pas changer le passé, mais on peut en retirer des leçons pour changer le présent ainsi que le futur. Le jeune zinc à mal au poignet à force d'écrire de sa main droitière d'une manière excessive. C'est éprouvant d'écrire parfois, surtout lors des cours du français. Il regrette de ne pas avoir l'extraordinaire capacité d'écrire avec les deux mains. Il donnerait beaucoup simplement pour avoir ce don qui n'est point donné à beaucoup de gens. Malheureusement, ce n'est que fantaisie pour ceux qui refusent d'y croire. Sydney y croit. D'ailleurs, savoir écrire des deux mains est un de ses nombreux projets en attente. Pour l'instant, il a d'autre préoccupation dont finir ce travail de mathématiques qui devient de plus en plus ennuyeux à ses yeux. Toujours la même formule, toujours la même manière. Tout cela devient de plus en plus monotone et ne révélant aucun défi particulier. Pendant un instant, il ignore les conversations qui l'entourent et ses équations pour se tourner vers la fenêtre qui par chance, est juste à côté de lui, à bonne distance de son regard de félin. Il contemple de nouveau le paysage automnal qui s'est si bien dévoilé à lui il n'y a pas longtemps. Il aimerait tant pouvoir sortir et s'amuser à l'extérieur comme bon lui semble. Mais non, il ne peut pas. Il est un élève et les responsabilités lui à cela l'oblige à rester assis, d'écrire des numéros et de bavarder avec une fille totalement incompatible avec lui. Lorsqu'on y pense, c'est légèrement insupportable comme situation. Réfléchissant à ses obligations, il préfère ignoré la monotonie comme il a ignoré la présence de sa coéquipière. Sydney vit beaucoup dans le dénie, en cette matinée. La situation l'exaspère, il faut croire. C'est lorsqu'il se remet un peu à son ennui que la zinc décide de lui parler, après des dizaines de minutes de lourd silence...

Elle lui donne une responsabilité de plus. Étrangement, il s'attendait à un truc du genre. Dans un sens, c'est logique. Par contre, ça ne l'amuse pas pour autant. Ce qu'elle lui demande, c'était prévisible de sa part aux yeux de Sydney. Il lève les yeux au plafond en signe d'exaspération avant de répondre avec le plus de délicatesse dont il peut faire preuve dans cette situation.

- Oh mais ça ne me cause aucun problème. J'avais prévue de le faire de toute façon.

Il se réjouit à l'idée qu'au moins, la présentation du travail sera bien fait parce que c'est justement lui qu'il exécutera la tâche. On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Cette philosophie, il y croit à fond. Il n'a jamais été quelqu'un de très bon en équipe à moins de faire partie d'un groupe avec qui les affinités sont plus que bonnes. Ce genre de groupe n'est pas très fréquent. C'est en regardant l'allure frêle et fragile de sa voisine qu'il se pose une question. Le genre de question qui reste en suspension dans l'esprit et qui le turlupine lors de ses longues nuits de réflexion. Ce n'est peut-être pas le bon moment ni une question appropriée mais seule une réponse venant de sa bouche pourra pleinement l'éclairée à ce sujet.

- Comment as-tu fait pour entrer à l'académie toi ?


Il sait très bien qu'il faut avoir fait quelque chose de tout de même grave pour atterrir à la très grande et renommée académie Weins. Quel est son squelette caché au fond, tapis dans son placard poussiéreux. Pour ce qui est du sien, il a tout simplement frappé son père à un point que ça en ait devenue grave. Il fallait qu'il défende ses convictions et sa vie contre ce misérable parasite qu'on appelle figure paternel. Qu'il le dise aux gens, ça ne surprendrait personne. Sydney à sa réputation, sa notoriété et son attitude. Le cas de Gabrielle quant à lui, nage en plein mystère. Même s'il ne laisse rien transparaître, Sydney demande en silence à sa coéquipière de l'impressionner. Il veut être surpris. Il désire se donner une nouvelle opinion d'elle. Si ça ne donne rien de concluant, tant pis pour elle. C'est quitte ou double.

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MessageSujet: Re: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Mar 29 Oct - 11:39

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Il m’arrivait des jours où bizarrement, je refaisais le point sur tout. Certes, comme j’avais toujours été rêveuse de nature, il m’arrivait fréquemment d’adopter cette activité, qui consistait à couper tout contact avec la réalité et à re-visionner intérieurement toute ma vie. On disait qu’on pouvait voir défiler sa vie l’instant même de sa mort. J’avais toujours trouvé cela étrange, parce que ma vie, je la voyais défiler régulièrement, et que je sache, je n’en étais jamais morte. Ou alors, cela expliquait pourquoi j’avais l’impression d’être réduite à l’état de fantôme, inexistant aux yeux des autres.

Mes tableaux arithmétiques s’étalaient sur mon papier, comme une litanie, un leitmotiv sans fin. Je ne m’intéressais pas à ce que faisait Sydney auprès de moi, et j’imaginais que de son côté, il était bien heureux d’avoir autre chose en tête que ma petite personne. D’ailleurs, j’avais même décroché de tous ces chiffres qui pourtant restaient mon point d’ancrage à la réalité.

Une scène me revint. Une scène lointaine, lorsque j’étais une toute petite fille. Des images colorées…Ma mère et moi, dans la cuisine, tandis qu’elle préparait un soufflé. Des éclats de rire, tandis que je me badigeonnais soigneusement de beurre et de farine. Et ce sentiment de sécurité, intense, réconfortant. Cette sensation d’être complètement hors d’atteinte de toute danger. Le bonheur si simple et si parfait…. Comment étais-je passé de cette idylle à CA ?
Une classe de cours froide, un camarade qui ne pouvait probablement ne ressentir que du mépris, des visages menteurs tout autour…tout cela…une mascarade géante et hypocrite. Quel chemin avais-je donc parcouru, où m’étais-je trompé ? Je revoyais en accéléré tous les évènements clés de ma vie : l’école, la demeure des Lassiter, cette infâme cuisine, la ville…-si peu mais bien assez-. Qu’est ce qui avait bien pu tout balayer ainsi ? quel était l’élément clé responsable ?

La voix de Sydney m’arracha à ma réflexion alors que j’avais été sur le point de toucher du doigt la solution de mon énigme personnelle. Je battis des paupières rapidement, tournant la tête vers lui machinalement pour regarder ses lèvres, ses yeux : autant d’informations qui pouvaient m’indiquer ses intentions et la raison de sa question pour le moins surprenante.
« Comment as tu fait pour entrer à l’académie ? »

Une simple question. Tellement de sous-entendus.

Je ne savais pas quoi répondre. La vérité ? Au détriment d’attirer des ennuis à Daniel ? Devais-je mentir ? Rien qu’à cette idée, je me renfrognais. Le mensonge se lisait toujours sur mon visage, et cela m’épuisait d’inventer des fabulations. Je finis par opter par la franchise, qui avait toujours été mon meilleur bouclier même si cela peut paraître paradoxal à certains.

- Je n’ai pas vraiment le profil pour être ainsi, selon toi, n’est ce pas ? fis-je avec un sourire gêné.

Je croisais les bras instinctivement. Je n’aimais pas parler de moi. Aux amis, comme aux étrangers. Mais je me forçai à continuer :

- Pour tout dire, c’est compliqué….disons pour faire court que j’ai donné mon avis au mauvais moment, au mauvais endroit et peut être avec trop de conviction.

Ce n’était pas un mensonge, mais je restais dans le flou. Personne n’avait à savoir que j’avais tenté d’empêcher les agents du Gouvernement d’emmener Daniel ici. J’avais plutôt bien résisté, et je n’en étais pas peu fière. Pour une fois, dans ma vie, j’avais dit tout haut ce que je pensais, tout en sachant pertinemment que j’aurais du me taire – attitude sage que j’avais toujours perpétué-. Cela m’avait coûté beaucoup. Est ce que ça en valait la peine ?

- Déçu ? Tu t’attendais peut être à quelque chose de plus grandiose ?


 



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MessageSujet: Re: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Dim 3 Nov - 15:13

Elle semble hésiter, en même temps, ce n'est pas tout le monde qui est prêt à parler de ses erreurs passées. Malheureusement pour Gabrielle, Sydney s'en fiche royalement des malaises des autres. Il demande, il veut une réponse consistante, un point c'est tout. Sa coéquipière sourit d'un air gêné, croise les bras, un peu embarrassé par la tournure de la situation. Quant à son compagnon, il regarde droit dans les yeux de celle-ci ne montrant pas son excitation. Il a très hâte de connaître la suite même si au fond de lui, il sait qu'elle va peut-être tenter de mentir ou de cacher la réalité. Le zinc veut une réponse...
Gabrielle parle de complications et de convictions. Enfin, c'est ce que le cerveau du travestit retient en particulier.

- Je vois... Des maladresses, en d'autre mot ?


Immédiatement, sa coéquipière répond avec beaucoup plus d'assurance que d'habitude. La surprise de Sydney bondit d'un cran devant cette forme de résistance soudaine de sa part. Il ne s'attendait pas à ça. Pas tout de suite et pas dans cette situation du moins. Néanmoins, ça ne l'intimide pas. Au contraire, pour lui, c'est une véritable invitation à une bonne discussion. Il passe du visage polaire au petit sourire d'une allure légèrement amicale.

- Tu as raison, je suis terriblement déçu. Venant d'une fille aussi silencieuse et énigmatique, je m'attendais à quelque chose de plus surprenants.

Il plante son crayon contre le papier, détournant de nouveau sa vision de la blonde.

- On devrait retourner aux problèmes, il serait dommage d'avoir des résultats ordinaires. Non ?

Sydney replonge dans les équations, plongeant sa mine parfaitement aiguisé contre le papier, une fois de plus. Il perd de nouveau l'attention et regarde Raphaël, lui aussi le regarde. Elle lui fait signe qu'elle s'ennuie en imitant un visage exaspéré, son compagnon fait une grimace. Un peu immature mais ces deux-là n'ont pas peur du ridicule. Le zinc finit par donner une expression sensuelle, en guise de blague bien entendu. Malheureusement, le professeur intervient sans que Sydney s'y attende. Comme une mauvaise surprise qui lui arrive en pleine tête. Les yeux de celui-ci ne se contentent que de grossir un peu, sous l'effet de surprise. Ça doit bien faire la deuxième en ce cours.

- Mademoiselle Smith, vous n'êtes pas dans mon cours pour faire l'idiote. Redevenez sérieuse !

Si seulement Sydney pourrait... Elle l'aurait déjà poignardé avec un crayon. En effet, le travestit déteste qu'on l'insulte. Même si ce n'en ait pas une, indirectement cela l'est. Il fait preuve d'un grand contrôle de soi encore une fois, soupire et répond d'une manière décontractés.

- Bien sûr...

- D'ailleurs, j'ai remarqué que vous ne travaillez pas vraiment ensemble. Vous faites le boulot chacun de votre côté.

L'enseignant sort un document et le pose sur le bureau de Sydney.

- Oubliez votre précédent travail, faites celui-là et écrivez sur le même document. Vous aurez la même note...

L'instituteur tourne les talons et part vers Raphaël, surement pour lui donner une bonne leçon à lui aussi. Cela réconforte un tout petit peu, de ne pas être le seul à être grondé par le professeur. Si le jeune travestit était désagréable dès le début du cours, ça va de mal en pire. Le regard froid est vite remplacé par le regard d'assassin. Il ne snob plus sa compagne, au contraire, désormais il lui donne un contact visuel immédiat. Il fait semblant de sourire et ça paraît grandement. On peut facilement voir que ce sourire, il ne le pense pas le moins du monde, mais il s'efforce d'être un minimum chaleureux.

- Alors, coéquipière, on n'y va ? Je te laisse commencer le premier numéro, je t'aiderais en cas de problème et vice-versa. D'accord ?

Comme s'il s'occuperait réellement du consentement de Gabrielle. Il demande et s'attend à ce qu'on exécute. Sydney a toujours été quelqu'un d'autoritaire, ce qui le rend parfois très désagréable lors des travaux d'équipe. Il veut que tout se fasse comme il le désire, même si pour ça on doit écraser les idées des autres. Ça fait partie de ses innombrables défauts. Il insiste fortement auprès de sa coéquipière, la forçant en quelque sort à commencer. Puisque inconsciemment, il a envie de faire travailler Gabrielle pour lui. C'est dû à la colère du moment. Sydney se calmera, mais ce n'est pas pour tout de suite. Finalement, la blonde se met à table et écrit. L'autre blond fait semblant de s'intéresser à ce qu'elle fait et cela il le fait très bien. On pourrait presque croire qu'une autre personne totalement opposé à Sydney aurait pris place dans son corps, mais ce n'est pas le cas. S'il semble plus généreux et chaleureux, c'est parce qu'il a été réprimandé d'abord et qu'il ne veut pas que cela recommence. Il veut être parfait, de ce fait, il doit tout faire pour que ça ne se reproduise jamais. Pendant que Gabrielle est près d'avoir résolue la moitié du premier problème, le zinc met une autre couche d'hypocrisie.

- As-tu besoin d'aide ? Je suis là pour ça après tout...

Son changement d'attitude est flagrant, il est plus aimable ainsi mais il y a anguille sous roche...






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MessageSujet: Re: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Jeu 7 Nov - 19:19

Logic





La réponse de Sydney ne se fit pas attendre. Et oui, j’étais en toute somme une vraie fille banale parmi tant d’autre. Je n’avais pas d’histoires extraordinaires à raconter. Je n’avais pas de faits d’armes sur mon curriculum vitae. Qu’en était-il de ce cher Smith ? Derrière ce masque parfaitement ajusté devait se cacher une personnalité bien dégourdie et qui n’avait pas froid aux yeux. Mais je n’étais pas très curieuse de savoir ce qu’il y avait derrière. Je craignais de voir quelque chose qui me déplairait encore plus que le mépris glacial qu’il éprouvait envers moi.

J’eus un léger sourire quand il utilisa le terme « mystérieuse» pour me désigner. Moi ? Vraiment ? J’avais du mal à le croire. Puis je me souvins que je parlais vraiment très peu, et que cela pouvait justifier l’opinion de mon camarade. A quoi pensait-il vraiment ? C’était la grande question que je me posais tout le long de mon existence. Les gens cachaient tout. Serait-il possible un jour qu’ils finissent par dire la vérité, et surtout par accepter leur propre vérité ? Probablement pas. Et Smith ne devait pas échapper à cette règle.

- Tu as raison, on s’y remet, répondis-je quand il me proposa de reprendre le travail.

Les chiffres étaient plus consolateurs que tous les exercices de psychologie dans lesquels je m’enlisais. Le professeur se dirigea alors vers nous, et je flairais les ennuis. Trop occupée à comprendre les équations, je n’avais pas vu ce que tramait mon coéquipier. Rien de bon, parce que le professeur jouait son rôle du « monsieur pas content ». J’écoutais sans moufter la réprimande, après tout il ne s’adressait pas à moi directement, cela me sauvait d’un regard noir.

Je soupirai profondément lorsqu’on nous remit un nouveau polycopié. Chouette….il fallait tout recommencer maintenant ! Tout ça parce qu’on ne travaillait pas suffisamment ensemble. La bonne blague ! Cela n’avait jamais tué personne de travailler séparément. Et puis du moment que les résultats restaient corrects, et qu’on ne faisait pas un chahut de tous les diables, où était le problème franchement ?
Je repoussais mon précédent travail. Dommage…j’aimais bien ce petit problème sur les trains qui roulaient dans la campagne…

Sydney se tourna vers moi et me décocha un sourire qui me fit vite perdre le mien. Son regard était dur, plus dur que tout à l’heure, et si son masque d’hypocrisie avait toujours bien fonctionné, là, cela devenait un jeu d’acteur tellement exagéré, que je me sentais vraiment mal à l’aise. Je déglutis difficilement, avant de balbutier :

- Euh…oui…bien sur…je commence.

Je me réfugiai dans le premier exercice le plus vite possible. Cette fausse démonstration de chaleur me paraissait plus glaçante qu’autre chose. Elle en était quasiment effrayante. C’était comme être face à un pantin vivant qui vous promettait de sombres choses si vous aviez le malheur de lui résister un tant soit peu.

Je travaillais vite, les équations tombant sans peine sous mon stylo. De temps en temps, je jetai des coups d’œil furtif à mon voisin, pour voir s’il était toujours empreint de cette colère froide rentrée. Quand il s’enquit, s’il pouvait m’aider, cela sonnait tellement faux, que je ne pus m’empêcher de répondre franchement, avec douceur :

- Tu sais Sydney, si tu ne m’aimes pas, ce n’est pas la peine de faire semblant….ça me va très bien que tu me trouves idiotes, tu sais.

Quitte à choisir, je préférais vraiment son mépris distingué que cette hypocrisie maniérée. Je n’étais pas agressive en lui disant cela, simplement sincère.

- Et puis le professeur regarde ailleurs, donc tu n’as vraiment pas besoin de faire tout ce cinéma.

J’entortillais nerveusement une mèche de mes cheveux, tout en réfléchissant en même temps à la solution de l’exercice.


- J’ai trouvé deux manière de résoudre ce problème…elles donnent le même résultat, mais je ne sais pas laquelle des deux attend le professeur….

Je lui montrai mon papier, lui expliquant à mots rapides mon raisonnement. C’était ma contribution pour ce travail de « groupe ». Mais il fallait dire que notre binôme n’était pas très fusionnel.



 



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MessageSujet: Re: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Sam 9 Nov - 1:44

Sydney a eu envie de rire. De se plier par terre et même d'en pleurer s'il en était capable. En fait, il ne pleure plus depuis belle lurette. C'est tout simplement absurde dans l'esprit de celui-ci qu'on puisse dire de telles choses. Comme ça, Gabrielle supporte non seulement le fait qu'il éprouve un jugement plutôt néfaste en son encontre mais le quémande par-dessus le marché, ça lui fait un effet tout drôle. Il ne prend pas compte du conseil de sa camarade, au contraire il sourit encore plus mais cette fois-ci, ça ressemble plus à un sourire dû au rire qu'à l'hypocrisie elle-même.

- Tu ne vas tout de même pas m'empêcher de sourire un peu ? Ce serait scandaleux ! Même si ça ne parait pas toujours, j'adore sourire.

Dans un sens, il est plutôt honnête avec Gabrielle. Il reste flou, tout comme elle l'a faite avec lui. Certes, il lui a dit qu'il aimait sourire mais il n'a pas précisé dans quelle condition ni les raisons qui peuvent engendrer cela. Il vaut mieux que sa compagne n'en sache rien. Par contre, il arrête son numéro lorsque sa camarade fait la pertinente remarque au sujet du professeur. Cela aiguise la haine de Sydney à double tranchant. Qui était-elle pour lui dire quoi faire ? S'il décide de se montrer plus chaleureux alors il le fait et ainsi va la conversation. Le zinc a horreur qu'on remet sa parole ou ses propos en doute. C'est vrai qu'il est loin d'être sincère mais qu'importe, on refuse sa sournoise hospitalité brutalement et ça l'énerve. Plus que cela, ça le turlupine entièrement. S'il ne répond pas, il regrettera de ne pas l'avoir fait et passera le reste de sa journée à imaginer tous les scénarios possibles qu'il aurait pus faire à ce moment. Certains seront plus violents que d'autre, cela va de soi.

- Alors, tu rejettes ma décision d'être plus accueillante avec toi ? C'est une première. C'est dommage mais c'est toi qui vois. J'avais pensé parvenir à une relation plus amicale avec toi mais puisque tu n'en as rien à cirer, je ne vais pas chercher plus longtemps. Par ailleurs, je peux me passer de tes conseils pour ce qui est du professeur. J'ai deux ans d'expérience de plus que toi dans cette académie, je sais ce que je fais. Mais toi, le sais-tu ? Si tu réfléchis à ce sujet, je suis sûr que tu pourras parvenir à un constat intéressant...


Il a la mèche courte le zinc. Disons que ce n'est pas une journée pour jouer avec sa patience. Enfin, il ne faut pas jouer avec sa patience point à la ligne car il est tout à fait capable de transformer une conversation banale en véritable champ de bataille. C'est ce qui se passe en ce moment mais Sydney est plus aimable qu'il le devrait. Il est en salle de classe après tout, il se doit d'être correct. Sydney n'est pas une personne sympathique, ça se voit très bien. C'est une erreur de sa part de laisser sa relation détériorée comme elle l'est. Malheureusement, le jeune travestit n'a pas envie de voir plus loin que le bout de son nez. Pourtant, il a toujours été quelqu'un qui voit toutes les possibilités et choisis judicieusement. Bien sûr, ce qui est judicieux pour lui ne l'est pas pour la plupart des gens, qu'on se le dise. Heureusement, la conversation reprend son côté purement éducatif lorsque la blonde parle du problème. La réponse saute immédiatement aux yeux du zinc lorsqu'il fait un survol du travail de sa camarade.

- Prend la méthode qui s'associe le plus à ce qu'on a vu récemment en classe. Il veut probablement qu'on pratique ce qui est nouveau au contraire de ce que nous avons déjà acquis auparavant.

Son raisonnement s'est éclairé dans son propre cerveau aussi vite qu'une ampoule qui s'illumine. Ça lui paraît si évident, il peut même qualifier cette théorie d'évidence même. Toutefois, il a préféré aller dans la probabilité et la déduction qu'à l'affirmation pure et simple. Après ce que l'enseignant vient de faire, on ne sait jamais. Il pourrait très bien faire son deux de pique à nouveau et contester la méthode de Gabrielle, ce que le zinc ne veut pas. Inconsciemment, il aimerait bien voir le professeur gronder sa camarade pour qui lui provoque une bonne secousse mais ce n'est qu'un fantasme qui n'arrivera point, surement pas dans ce cours. C'est la blonde qui passe pour la petite élève bien sage avec l'auréole lumineux au-dessus de sa tête alors que Sydney est séquestré dans son rôle de l'étudiant qui agit comme un fardeau. Encore une fois, ça ne s'applique qu'à cette période en particulier. Le zinc est l'un des premiers de classe mais il n'arrive pas à la cheville de sa camarade pour ce qui est des mathématiques. C'est ce contraste qui donne cette impression. Sa camarade s'exécute, au grand plaisir de Smith. Il regarde la réponse, qui est toute sauf fausse.

- Tu n'es pas une lumière en histoire mais en mathématiques, tu n'es pas mauvaise.

C'est tout à l'honneur de Gabrielle même si intérieurement, le travestit a toujours cette image de la blonde comme étant une personne stupide. C'est presque triste que ça finisse ainsi. Sydney fait sa légitime partie du document, sa coéquipière fait de même. Une atmosphère glaciale les suit tout le long de leurs travaux sans accorder aucuns répits aux zincs. Une fois le document terminé, le travestit craque ses doigts. C'est une façon de finir le travail en beauté. La hâte de Smith est à son comble lorsque la cloche sonne. Il est plus que temps qu'il se débarrasse de la blonde.

- Au revoir. Souffle Sydney, sans la moindre émotion. C'était une façon cordiale de partir, rien de plus...

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MessageSujet: Re: Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Logic (PV Sydney Smith) - CLOS Icon_minitime1Jeu 14 Nov - 18:18

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Tout observateur extérieur dirait que ce qui se produisit était entièrement de ma faute. On récolte ce que l’on sème. J’aurais du pourtant imaginer que mes paroles allaient provoquer une réaction plutôt agressive de la part de Sydney. Mais non. Je n’avais fait que dire la vérité, je ne la trouvais pas si blessante que cela. En réalité, je croyais que cela allait juste permettre à mon camarade de se comporter de façon plus naturelle, sans en être gêné. Pour moi, l’hypocrisie était chose gênante et lourde à porter, et qu’en l’invitant à être plus sincère, il se serait senti mieux. Visiblement, je m’étais lourdement trompée.

C’est pour cette raison que je me sentis totalement bouleversée quand il m’agressa verbalement. Chamboulée, je ne pouvais que le regarder avec de grands yeux ahuris devant une telle agressivité. Cela me blessa. Automatiquement, je me recroquevillai sur moi même, évitant tout contact visuel supplémentaire. Sa réplique me rendit vraiment très mal à l’aise. J’ignorais tout du fonctionnement de Weins, c’était vrai. Malgré tout le temps que j’y passais, je ne m’y étais jamais adapté, et je n’arrivais pas à comprendre comment il fallait que je me comporte. Sydney devait sûrement connaître bien plus que moi les ficelles de cette Académie, mais était ce si important ? Si on n’avait pas du tout le désir de s’y intégrer, ne pouvions nous juste pas graviter en dehors ? Tout cela me plongeait dans une grande perplexité qui fit que je passais le reste de l’heure à m’appliquer à mes exercices sans ouvrir la bouche.

La tentative du professeur pour nous faire travailler avec plus de coopération en binôme avait lamentablement échouée. Je n’osais même plus jeter des coups d’œil à mon voisin de table, je me réfugiais dans une montagne de nombre, qui eux, ne m’aboyaient pas à la figure. Je retenais à grand peine mes larmes, et m’abritai sous la tenture de mes cheveux. Heureusement, personne ne fit attention à nous. Même le professeur passa son chemin, réalisant à juste titre qu’il était inutile de plus insister, visiblement Sydney et moi étions polarisés. Comme feu et glace, nous ne pouvions nous entendre, même sur un sujet qui nous inspirait tous les deux.

Le demi-compliment qui me fit ne parvint pas à réchauffer l’atmosphère. Je répondis par un « merci » presque inaudible, mais je n’étais pas sur que ce fut la réaction appropriée. Ce fut avec un soulagement non dissimulé que j’accueillis la sonnerie de fin de cours. Après avoir rendu nos copies, je m’empressai de rassembler mes affaires. Je ne sus comment je réussis à me tirer un :

- Au revoir et bonne soirée.

C’était un mot de politesse rien de plus, comme le aurevoir que Sydney venait de me lancer. Mais nos attitudes réciproques prouvaient que tout deux ne voulions plus avoir affaire l’un à l’autre. Je m’empressais de quitter la salle pour foncer vers les toilettes. Là, je m’enfermai pour me laisser le temps de craquer et de fondre en larmes, dignement, sans témoin.




 




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