CASIER JUDICIAIRE ÂGE: 22 ans CAMP: Sans idées fixes JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre
Sujet: Lose Yourself | Sydney Dim 18 Mai - 15:50
The soul's escaping through this hole that is gaping This world is mine for the taking Make me king, as we move toward a New World Order A normal life is boring; but superstardom's Close to post-mortem, it only grows harder
Ses mains claquent trois fois, résonnent dans l’immense gymnase.
« Ça sera tout pour aujourd’hui, les filles. Bonne séance, mais ce n’est pas encore ça Nous visons l’excellence, pas la médiocrité. Nous sommes les cheerleaders de Weins. Pas de vulgaires majorettes sans ambition. Soyez exigeantes avec vous-mêmes. Nous portons la réputation de notre excellente académie et nous ne devons pas seulement nous contenter d’être à la hauteur. Nous devons dépasser les attentes. »
Sur ce, elle tourne les talons, signe que la séance d’entraînement était terminée. Sans relever la tête, elle entend ses filles se disperser, toutes fatiguées par l’effort tandis qu'elle se dirige vers les gradins. Elle sort de son sac une bouteille d’eau bienvenue. D’un regard, elle inspecta le public : plutôt rare pour une fois. Quelques garçons, venus admirer leurs copines, quelques filles intéressées par l’équipe, mais le gymnase était bien moins rempli que d’habitude. Peut-être était-ce dû aux tragiques évènements qui avaient eu lieu il y a peu de temps ? Elle haussa les épaules. Elle savait qu’elle aurait dû paraître plus affectée, ou, à l’image de certaines des cheerleaders, hystérique à l’idée de revenir dans le gymnase. L’une d’elles avait effectivement fait une crise tout à l’heure, et en tant que vice-présidente, et menant l’entrainement, c’était Allegra qui avait eu la charge de la réconforter .
Elle détestait ça. Il fallait feindra la compassion, essayer de sourire, de se montrer compréhensive… tout ce qu’elle ne savait pas faire. Tous ces sentiments attestant d’une bonne foi quelconque, c’était affligeant. Finalement elle s’en était débrouillée en incitant la fille à ne pas faire la séance. Allegra était là pour entraîner l’équipe et les mener vers la perfection, hors de question de s’handicaper d’une pleurnicheuse. Leur sport, si futile qu’il paraisse, comportait un potentiel de danger non négligeable : combien de bras, de jambes cassées, de blessures importantes à graves ? Une mauvaise réception, un salto sans assez d’élan, pas assez de concentration, et c’était la chute assurée. Et toute insensible qu’elle fut vis à vis de la majorité de ces pimbêches avec lesquelles elle travaillait, elle n’irait pas risquer de mettre en danger la sécurité du groupe – et surtout pas la réputation. Jamais, tant qu’elle occuperait ce poste, on ne remettrait en question l’efficacité, la cohésion et la responsabilité du groupe et des leaders, même si cela devait parfois se traduire par une politique d’intimidation.
Clairement, Hypathie Lockhart n’était pas la personne la plus douce sur Terre. Ce sport lui donnait sa dose d’ego : elle excellait en danse, gymnastique, pouvait donner des ordres sans être remise en question et discipliner toute une équipe. Souvent, elle était sèche et rude, mais auprès des autres, cela passait comme une volonté de former une équipe unifiée et de créer de l’émulation. En réalité, c’est juste qu’elle ne pouvait pas faire autrement. Elle n’éprouvait pas de fierté vis à vis de leur réalisation, juste un immense orgueil à voir combien ses ordres étaient appliqués et combien les filles (et les garçons) travaillaient dur pour la satisfaire.
Quant à l’incident du gymnase… Eh bien, Hugo Farrell était décédé. Elle l’appréciait, l’avait apprécié. Elle ne se trouvait pas présente sur les lieux lors de sa mort. Enfermée dans une salle avec d’autres, elle n’avait pas bougé, et avait obéi. De l’extérieur, elle aurait pu ressembler à une héroïne blonde résignée face au danger, exaltant des valeurs virginales… En réalité, elle éprouvait un plaisir malsain, presque morbide, de la situation. Avoir cette réalité de la mort si proche d’elle l’excitait. Oh, pas qu’elle eut voulu mourir, non. Certainement pas. Malgré son absence totale d’intérêt pour la vie en elle-même, Allegra ne se serait jamais donnée consciemment la mort, ni ne se serait mise en danger volontairement pour un événement aussi incongru que celui-ci. Néanmoins, le danger l’avait excitée et chaque minute fut un délice. La peur des autres la faisait doucement rire, elle qui était presque incapable de la ressentir. Les larmes, la panique, nourrissaient ce leitmotiv glauque : « certains vont mourir ». Elle appréicait cette idée. La mort l’accompagnait depuis sa naissance : sa génitrice était la mort, sa sœur était la mort. Et la mort était après elle, dans tout son chaos, dans toute son horreur et son vice. Alors, qu’est-ce que des armes pouvaient lui faire ? Au moins, pensa-t-elle en regardant la liste des victimes, ils n’ont pas souffert. Seulement Hugo… était censé être son petit ami. Variable qu’elle avait complètement occulté, soit dit en passant, puisqu’elle avait, une fois qu’il lui eut cédé, cessé de vraiment s’intéresser à lui. La gentillesse et la douceur dont il avait fait preuve au début l’avaient intriguée, puis elle avait réalisé qu’il ne s’agissait que de sentiments collants et mièvres. Elle ne rompait pas à cause du couple si « glamour » qu’ils formaient, mais honnêtement… Elle l’avait oublié au point de le tromper avec Daniel Lassiter, et de former avec lui une alliance. Lassiter lui convenait bien mieux que Farrell. Bien moins niais.
On l’avait regardé avec des yeux larmoyants lorsqu’on lui avait annoncé la nouvelle. Certaines « amies » avaient enlacé Allegra, la serrant dans leurs bras moites et dégoulinants de désordre. Un pincement au cœur, et ce fut tout. Mais, comme d’habitude, il fallait mentir, agir, jouer, tromper, alors elle prit un air désespéré, comme si elle ne réalisait pas. Des condoléances à foison dont elle n’avait que faire tombèrent. On lui adressa des cartes de vœux, des condoléances. Qui furent toutes jetées – sauf les bouquets de fleurs, qui décorèrent sa chambre. Quoi ? Ça vous choque ? Il fallait bien que ça serve. De si jolies fleurs. Elle avait un peu parlé aux médias, feignant à la perfection la douleur et le deuil. Elle avait remercié – ou plutôt avait fait remercier – tous ceux qui pleuraient Hugo « avec elle ». Histoire de maintenir sa côte de popularité : voyez, Allegra est humaine, elle souffre avec vous.
Elle n’en avait que faire. Et maintenant… on se disait que l’épreuve devait être difficile pour elle, de revenir dans le gymnase ou son copain avait été tué, que cela devait l’avoir bouleversé… Sans s’exprimer, elle répondait par un sourire poli. Le meilleur moyen de mettre l’autre mal à l’aise, avec ses questions et ses condoléances à la con.
La page était tournée depuis longtemps. Y avait-il jamais eu une page d’ailleurs ? Le monstre d’insensibilité à l’intérieur pensa que non, et Allegra rangea la bouteille d’eau dans son sac. Qu’avait-elle de prévu ensuite ? Rien. Rien ? Non, rien. Etrange. La blonde n’avait jamais « rien » de prévu. Bon, ce n’était pas une si mauvaise chose après tout. Elle allait travailler un peu pour être tranquille, et puis elle irait faire du shopping. Ou retrouver Calypso. Qui était d’ailleurs… où était-elle ? Peu importe. Bref, elle trouverait bien une occupation.
Elle sortit du gymnase, toujours en tenue d’entraînement : elle préférait utiliser les douches et les salles de bain des dortoirs, plus intimes. Lorsqu’elle n’y était pas obligée, elle préférait éviter les commérages dans les douches, les regards sur ses vêtements de luxe taille 36, l’envie et la jalousie des autres filles. C’est si jaloux, une fille. Attrapa son manteau, s’en enveloppa, prête à traverser la porte du hall la séparant du froid de Novembre. C’est alors qu’elle remarqua quelque chose tomber de la poche d’un individu qui passait justement devant elle.
Mécaniquement, elle se baissa pour le ramasser, et interpella la personne. Apparence féminine, maigre, brune. « Hé. Toi ! La brune ! » La brune se retourna. Hmmmm. « Ah. Smith. Donc, le brun, je suppose. Le ou la ? Je ne sais jamais, tu es si ambigu. Bref, bonjour. Est-ce à toi ? » Elle tendit le portefeuille en sa direction. « Si tu vas à ton entraînement, la salle de tir est fermée. Problème de chauffage. » Regard moqueur. « N’étais-tu pas blonde la dernière fois que je t’ai vu ? Quel dommage. Tu étais si joli en blonde platine. »
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Sujet: Re: Lose Yourself | Sydney Jeu 22 Mai - 2:07
« Hé. Toi ! La brune ! »
Une voix qui lui semble, sur le coup, inconnue vient entrer dans ses deux oreilles. Il ne s'attendait pas à ce qu'on vienne lui parler à-vrai-dire même si c'est une pensée un peu stupide. Après tout, il est à l'académie, entouré de beaucoup de gens qui peuvent et surtout veulent discuter. De tout et de rien, d'insultes et de compliments. Néanmoins, puisque les cours sont terminés, elle ou plutôt il s'attendait à voir moins d'êtres humains vagabonder dans les environs. Bon, il y avait les cheerleaders qui traînaient dans le coin puisqu'il y a eu un entraînement, il n'y a pas si longtemps. Sydney espérait juste qu'aucune d'elle n'est envie d'être un peu trop sociale en cette soirée. En effet, le travesti n'est pas d'humeur à vouloir endurer la présence de certaine personne qui, seulement par leur présence un peu trop près de lui, suffit à lui donner envie de sortir des répliques bien bêtes et même cyniques si on veut pousser la chose un peu plus loin. Ensuite, vient la question du pourquoi. Que fait ce très cher Smith dans le complexe sportif alors, s'il n'a pas envie de parler à qui que ce soit dans l'immédiat et que par ce fait même lui provoque un certain agacement à entendre quelqu'un lui parler derrière ? Eh bien c'est tout simple. La salle d'entraînement pour l'archerie est fermée temporairement, problème de chauffage paraît-il. Si ce ne serait que de Sydney et pas du capitaine, il aurait été voir tout de suite la direction pour laisser l'entraînement se faire malgré tout. Après tout, qu'il fait trop froid ou trop chaud, qu'est-ce que ça peut bien faire ? Le travesti s'en fiche pas mal, pourtant, de petits fragiles n'aimaient pas ça. De quoi inquiéter suffisamment la direction pour suspendre l'entraînement aujourd'hui. De quoi faire monter le taux de perplexité à propos des capacités adaptatives du corps humain face à la température chez Sydney, accessoirement. Évidemment, il a été l'un des derniers à partir parce qu'il est allé se renseigner un peu partout, en essayant de convaincre un responsable de ne pas fermer le club d'archer pour aujourd'hui. Sans succès, soit les gens sous-estiment vraiment le club, soit se travestir n'a pas été le meilleur choix en ce qui concerne la persuasion envers ses congénères. C'est ainsi qu'il s'est mis en route pour quitter le complexe sportif, l'air boudeur et le coeur noir (enfin c'est le cas souvent ces temps-ci donc rien de nouveau au programme). Tout ça pour finalement se retourner légèrement à contrecoeur lorsqu'une inconnue l'interpelle...
Oh mais non. Ce n'est pas une inconnue. Dû moins, le terme est relatif et libre d'interprétation. Comme quoi, on ne connaît pas une célébrité comme son meilleur ami pourrait l'a connaître. Dans ce cas précis, Sydney juge savoir qui se trouve en face de lui tout comme quelqu'un reconnaît un passant. Lockhart, quelle bonne surprise, avec autant d'ironie qu'un lapin blanc tueur. Pourtant, le Zinc n'affiche pas une mine sombre ou un regard purement méprisant à la blonde. C'est Hypathie Allegra (prénoms particuliers d'ailleurs) Lockhart, ce n'est pas une idiote ordinaire. Elle est populaire, quoique Sydney ne se gêne pas de juger la popularité comme étant fondamentalement créée pour les moutons à cause de son orgueil. Pourtant, il ne minimise pas l'importance de cela, au contraire. Puis, elle est riche aussi et l'argent, c'est utile mine de rien... Le Zinc sourit. Oui, ce n'est pas des blagues, il sourit et pas en se forçant pour avoir l'air aimable. Il est plutôt amusé, ce qu'il entend le fait sourire. Incroyable mais vrai, qui aurait cru que ce serait H. qui le sortirait (dû moins pour l'instant) de son air blasé, renfrogné ? En même temps, ce n'est pas comme si elle lui parlait tous les jours, ça sort de l'ordinaire. Par conséquent, c'est amusant, c'est aussi simple que cela pour Sydney. De plus, Miss ne sait pas si elle doit l'appeler au masculin ou au féminin, ce qui est d'autant plus merveilleux pour lui. Certains travestis ne prennent peut-être pas ça avec divertissement et préfère qu'on les nomme au masculin ou féminin (selon le sexe de départ) mais ce n'est pas exactement le cas de Smith. Si que les gens entrent dans son manège lui plait, il est plus drôle de les voir indécis à l'occasion. Elle le tutoie en plus, c'est déjà quelque chose, sans compter sa bonne action. Il n'avait pas du tout remarqué l'évasion de son portefeuille de sa poche. Il doit en avoir marre d'être caché dans les vêtements habituellement très foncés de Sydney (vive la joie de vivre).
« Bonjour. Et oui, il est à moi, c'est très aimable de m'avoir aidé. » Sydney prend le portefeuille et le remet immédiatement d'un mouvement vif dans sa poche. « Pour ce qui est de mon ambiguïté, je t'accorde le bénéfice du doute. » Il lance un sourire amusé.
Visiblement, entre vice-capitaine, une certaine rivalité entre les clubs est toujours présente. Regard moqueur à l'évocation de la salle d'entraînement fermé, c'est ce qu'en conclut le Zinc. Étant ambitieux, ne supportant pas qu'on soit meilleur que lui et encore qu'on le sous-entend de cette façon, il aurait bien ri avant de donner un coup de poing à la figure d'Allegra s'il n'existera pas ce qu'on appelle des normes sociales, des règles et les avantages d'être fortuné. Son sourire est moins large mais reste là, un peu plus timide. Il n'est pas en extase devant cette espèce d'offense mais ne va pas se mettre à bouder pour autant. Ça montrerait qu'il est atteint, ce qui n'est pas à son avantage et trop sourire ne l'est pas non plus. Vaut mieux garder un certain équilibre avec ses émotions.
« Je le sais bien. Ce n'est pas moi qui se plaint de la température en tout cas... » Dit-il d'un ton neutre.
La suite lui donne encore plus envie de sourire sans retenue, avec un air plus que narquois. Mais non, le visage reprend une facette neutre, dénué d'un sentiment en particulier sans pour autant être froid. C'est elle qui parle de blond platine ? Limite insinué une ressemblance quelconque aux platines est en soi une insulte. Ils sont si têtus, si obnubilés par Gordon et pour certains d'une arrogance étouffante. Comme James par exemple... Vraiment, il y a de quoi être offensé surtout que la vraie blonde platine en ce moment, c'est Hypathie. Toutefois, il ne faut pas s'enfoncer. Être indigné par la remarque pourrait être pris comme un dégoût pour les platines et ils ont beaux être prévisibles, ils n'en sont pas moins dangereux. Joue l'innocente Sydney, sois amicale mais ne te laisse pas dominer, pense le travesti.
« Après vingt-et-un ans avec la même couleur, je me suis dit qu'il serait temps d'expérimenter un peu. Puis, les couleurs claires ne me vont pas très bien par les temps qui courent. Pourtant... » Un moment de silence en donnant faussement l'impression de réfléchir à sa réponse. Que de suspens. « Je ne peux m'empêcher de vous rendre la pareille. Le blond est surement la couleur qui vous va le mieux et peut-être est-ce mon cas aussi mais j'avais envie d'un vent de changement. »
Le platine n'est même pas jaune, au contraire, il est gris. Blonde platine au cerveau lavé toi-même, cordialement.
H. Allegra Lockhart
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AVATAR : Teresa Palmer
ANNÉE D'ÉTUDE : Troisième année
DC : Tess Sayers, Spencer J. Fitzpatrick, Zélis Jaeger-Hyde
DISPONIBILITÉ RP :
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Sujet: Re: Lose Yourself | Sydney Mer 28 Mai - 16:11
I've got no time i wanna lose To people with something to prove What can you do but let them walk And make your way down the block I've got blonde on blonde On my portable stereo It's a lullabye From a giant golden radio
Aimable. Oui, Allegra était aimable. Disons qu'elle s'efforçait de l'être. On lui avait appris à être polie et courtoise - ce qui ne l'empêchait pas d'être odieuse par ailleurs. Elle avait juste le sens des convenances et des manières.
Sydney parut agréablement surpris... et lui accorda le « bénéfice du doute ». Ça la fit sourire. Elle ne lui avait jamais vraiment parlé, le côtoyant plus en tant que Vice-Capitaine d'un autre club qu'en tant que Zinc. Néanmoins, elle trouvait son originalité intéressante. Il était froid, il était ambigu et il semblait renfermer une certaine pugnacité. Ça tranchait avec les gros musclés ou les primeurs.
Elle n'avait pas voulu le vexer à dessein en évoquant le problème de chauffage, simplement de le prévenir. Généralement, Allegra tenait les Vices Cap en plus haute estime que les autres - question de hiérarchie, que voulez-vous. Dans son monde à elle, le moindre titre comptait, le moindre changement de position sociale pouvant se révéler salvateur ou dévastateur. Elle appliquait simplement ses règles à l'échelle quotidienne : aurait-ce été un simple individu lambda, elle aurait juste remis l'objet et se serait retournée avec grâce avant de partir.
Elle l'observe tandis qu'elle parle, laisse ses yeux bleus examiner le visage pâle. Elle sait reconnaître ces traits, cette impassibilité : le visage de quelqu'un qui a l'habitude de se contrôler. Smith s'en sort plutôt bien, mais ses yeux parlent : elle croit lire un léger mépris pour sa personne. Oh, gosh. C'est intéressant, ça. Méprisée par un personnage probablement tout aussi méprisable. Hmm, à voir.
Encore une fois, elle est loin de faire l'amalgame entre blond platine et Platine comme dans les soldats endoctrinés de Gordon. « Après vingt-et-un ans avec la même couleur, je me suis dit qu'il serait temps d'expérimenter un peu. Puis, les couleurs claires ne me vont pas très bien par les temps qui courent. Pourtant... Je ne peux m'empêcher de vous rendre la pareille. Le blond est surement la couleur qui vous va le mieux et peut-être est-ce mon cas aussi mais j'avais envie d'un vent de changement. »
Elle sourit poliment. « Je n'ai jamais été autre chose que blonde, en l'occurrence. » Ce qui est vrai. « Le type américain, quoi. » Oui, tu parles, le type américain. Ça aide aussi d'être à moitié autrichienne hein, les blonds, ça les connaît aussi là-bas. Mais ça... c'est la partie "off" de l'histoire. Simplement, en regardant Allegra, on ne voyait qu’une américaine type, la golden girl, blonde, aux yeux bleus, la peau sans défauts et le corps d’une Californienne star de cinéma. L’extérieur était magnifique et sans aucune tâche, pour marquer au contraire la putréfaction de l’âme et les démons enfouis à l’intérieur. Style Dorian Grey, mais sans tableau.
Nouveau silence. Allegra ne se sentait pas mal à l’aise, mais elle n’avait pas grand chose à dire à Sydney. D’habitude, les gens baissaient les yeux lorsqu’elle leur parlait, ou se sentaient obligés de montrer leur déférence. Eh, après tout, elle n’était pas n’importe qui. Mais Smith semblait relativement indifférent. Allegra n’en prit pas ombrage, supposant que c’était le caractère du jeune… homme ( ? ) plutôt qu’une fronde volontaire contre sa personne. Quoiqu’il en soit, elle n’allait pas rester là indéfiniment. Elle se sentait un peu ridicule à rester plantée là - pas la peine de préciser que ce n'était ni son habitude ni son plaisir, et elle avait des choses plus importantes à faire. Comme... ah, zut. Elle avait oublié de fixer le prochain entraînement des cheers, qui se déroulerait plus tôt que prévu.
« As-tu vu Hopskin ? » C'était quoi déjà son prénom, à elle ? Ah oui. « Evangeline Hopskin. Je devais lui parler mais elle est partie avant, tu l'as sûrement croisée. » C'était plus une affirmation qu'une question. Bon, ce n'était pas très important mais s'il l'avait vu elle la mettrait au courant et Hopskin se chargerait d'en informer les autres. Déléguer le sale boulot, et surtout aux gens qu'elle n'aimait pas, c'était sa spécialité.
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Sujet: Re: Lose Yourself | Sydney Sam 7 Juin - 20:04
Le type américain, hein ? Elle a raison. Bien proportionné, trop bien même. On dirait vaguement une actrice, qui se laisse dicter son alimentation par des diététistes et des nutritionnistes. Ça n'étonnerait pas le Zinc, lorsqu'on a le porte-monnaie d'Allegra, on peut payer pas mal de gens. Pas un seul bouton, aucune cicatrice, sa peau est surement lisse, douce, le genre que les garçons adorent toucher et caresser. C'est déconcertant de voir cette enveloppe corporelle trop ferme et sans égratignures, tout est parfaitement bien soigné. Sa peau vaut de l'or, décidément. C'est presque dommage que celle-ci n'est aucune histoire à raconter, peut-être que sous ses vêtements qui doivent coûter très chères, il y a de quoi imaginer une histoire plus intéressante que celle d'une poupée riche. D'outres parts, il est impressionnant pour le travesti de voir qu'aucun détail esthétique n'est négligé, même lorsqu'elle revient d'un entraînement de cheerleading. Bon, elle n'est surement pas à son apogée de sa beauté et de sa préparation, ce n'est pas grave, il imagine facilement son état plus « normal » pour l'avoir vu plusieurs fois dans les couloirs de l'académie et à la télévision parfois. De plus, elle a des yeux bleus et elle est blonde. De quoi ravir n'importe qui. Pourtant, Sydney est plus fasciné à la manière d'un scientifique que d'un mâle en chaleur qui s'extasie devant les corps des jolies filles. En tout cas, à voir le soin qu'elle porte à son corps et son poids, le travesti suppose qu'elle n'hésite pas à se servir de son argent de poche. Déjà, le manteau et les souliers (qu'il a observé brièvement, il garde la tête droite) ne sont pas donnés (elle n'est pas en tenue de soirée tout de même mais le travesti sait reconnaître ce qui vaut cher, il a toujours eu un don pour ça). La meilleure nourriture, les plus beaux vêtements, les produits de luxe, tout ça. Ouais, décidément, ses soupçons se confirment, H aime le luxe, le fric et les signes ostentatoires de richesse, peu importe les circonstances. Est-ce vrai au fond ? Bien sûr, mais il y a toujours un mais, cette phrase le prouve déjà assez bien. Que se cache-t-il derrière cette apparence si avantageuse ? Et surtout, une demoiselle qui prend soin de son corps de la sorte a surement quelques trucs à lui transmettre. Néanmoins, pour éviter de se retrouver avec une remarque telle que « Toute façon tu n'as pas les sous pour ça » ou bien « Ça, c'est mon secret » comme il vient de faire précédemment, il va se contenter d'observer, de supposer, de déduire et d'attendre les bons moments. Il est patient, Sydney.
« Ou le type allemand, si on veut. Il y a beaucoup de blonds aux yeux bleus dans les pays scandinaves et germaniques. »
Est-ce que le Zinc se doute des origines d'Allegra ? Pas vraiment, ce n'est qu'une circonstance due à ses réflexes de premier de classe. Le syndrome du je-sais-tout. Dû moins, lorsqu'on y pense... Hypathie... Allegra... Le corps est certes américain mais les prénoms le sont plus ou moins. Eh bah, dans l'immédiat, Sydney y voit qu'une certaine originalité. Il n'a aucune raison de se douter des origines. Un drôle de silence en suit. Oh, le Zinc n'est pas mal à l'aise, aucunement. Il ne l'est jamais. On ne s'habille pas en femme vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l'affirmer sans gêne en étant timide. Il ne sait pas quoi dire exactement, en fait. Bon, Hypathie est une source d'intérêt, plutôt grande d'ailleurs. Ça ne veut pas dire qu'il sait nécessairement quoi lui dire, pour l'instant. De plus, il est plutôt occupé à analyser son corps pour en tirer des conclusions. Entre le maquillage d'un clown psychopathe et celui d'une riche blonde, les deux peuvent en dire beaucoup sur ce qu'on est. Comme quoi, Sydney a tendance à penser que les filles qui portent trop de maquillage ont tendance à être souvent en état d'insécurité ou laides, tout simplement. Les deux ne sont pas incompatibles, cela dit. Si une fille en porte moins, il considère ladite personne comme étant plus sûre d'elle ou qu'elle déteste tout bêtement en porter, etc. Le reste, ça dépend de la personne et ce qu'elle dégage, bien entendu. Bref, Sydney constate sans réel étonnement que son maquillage est correct. Vraiment, ce Zinc juge trop les gens, cela en devient maladif... Il aurait pu se fier aux rumeurs, pourtant, il préfère voir les gens lui-même face à face. Et comme il n'a pas toujours l'occasion d'observer Allegra, autant en profiter pour s'amuser un peu. Pourtant, il n'a pas l'air très captivé, voir indifférent. Ce n'est pas le cas, il n'a pas beaucoup d'émotions lorsqu'il tente de juger quelqu'un de manière objective, c'est tout.
Est-ce qu'il a vu Hopskin ? Ou plutôt, Evangeline Hopskin ? Oui, il l'a croisé dans le bloc sportif, en tant qu'ami (on peut dire cela comme ça) il ne l'ignore pas. Sydney ne lui a pas adressé la parole, peut-être un bonjour, il ne sait plus trop. Elle était là, oui, mais n'est plus dans le coin. La blonde parle beaucoup plus dans l'affirmatif que dans l'interrogatif. Il hausse les épaules, lui-même aime bien recevoir une réponse rapidement sans blabla inutile. Il peut être serviable, le travesti.
« Je l'ai croisé. Brièvement par contre, elle n'est plus dans le complexe sportif je crois. » Le Zinc sourit aimablement. « Une cheerleaders manque à l'appel je suppose ? Enfin, je ne suis pas dans le club mais, sans vouloir jouer les lèche-bottes, j'aime prendre le vôtre comme un modèle en ce qui concerne la... discipline. C'est un problème récurrent qui concerne beaucoup de clubs et c'est tout à votre honneur que le vôtre en est suffisamment. »
Il ne ment pas. C'est vrai que les cheerleaders sont très disciplinés, on ne peut pas le nier. Il est tout aussi vrai que certains groupes sportifs en manque, comme celui d'archerie parfois. Bien sûr, ce n'est rien comparé au volley. Il regrette souvent que les archers ne soient pas un peu plus performants. Néanmoins, il n'a pas envie de rejoindre les cheerleaders pour autant, il préfère de loin la précision qu'à l'acrobatie ainsi que le calme qu'à l'allégresse. De plus, il l'aime bien, son titre de vice-capitaine.
H. Allegra Lockhart
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Sujet: Re: Lose Yourself | Sydney Jeu 12 Juin - 21:03
Je ne fais pourtant de tort à personne, En suivant les chemins qui ne mènent pas à Rome ; Mais les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux… Non, les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux…
Il a vraiment un visage particulier. Svelte, fin, ambigu au possible. Tu m’étonnes qu’on ne sache jamais si c’est un homme ou une femme… Elle même n’en est pas convaincu. Si elle est une femme, elle l’affiche de manière ostentatoire mais lui cultive le mystère du genre d’une manière assez inédite. Nul doute que lui aussi sait se maîtriser.
Maîtrise de soi, c’est important. Surtout lorsqu’on lui assène sans ciller qu’elle a aussi le type germanique. Une micro-seconde, elle cesse de respirer, puis dans celle qui suit, sourit. Il ne sait rien. Il ne peut rien savoir, personne ne sait, n’a su ou ne saura jamais. Ils ne sont que quatre à connaître l’abominable vérité, sa vraie nature et sa filiation et les quatre n’ont aucun intérêt à en parler. « Certes, mais je ne pense pas avoir des origines autres qu’américaines. Mon père est établi depuis bien longtemps ici et ma mère… eh bien, on ne devient pas mannequin international sans avoir un peu d’exotisme je suppose, mais je ne connais pas vraiment ce côté-ci de ma famille. Et d’où viens-tu, toi, au fait ? » Amber. Sa mère. Quelle grosse mascarade. Et la seule et unique raison pour laquelle elle a été choisie à la place de Bianca. Amber, ou la femme de son père, eusse-t-elle été brune aux yeux verts et elle, Allegra, passait aux oubliettes et en Enfer. Mais leur ressemblance n’est que physique. Allegra exècre ce parasite qu’elle doit feindre d’appeler « mère » en toutes circonstances, qui n’est finalement qu’une Barbie décérébrée, anorexique, obsédée par le luxe, l’argent, et son poids. Superficielle petite oie. H. n’a jamais fait l’effort de s’intéresser à Amber, depuis quatorze ans qu’elles vivent ensemble. Et chaque jour, cette dernière lui rappelle par son ignorance et sa sainte stupidité ô combien elle n’a pas besoin de s’intéresser à elle. Alors, tu parles, son côté « maternel », Allegra ne le connaît pas, non. Mais la réponse est faite pour contenter Sydney et parer tous les doutes possibles. Et puis après tout, ce qu’elle vient de dire correspond aux faits qui sont annoncés depuis sa « naissance ».
Sinon, oui, il a bien croisé Hopskin. Mais non, personne ne manque à l’appel. Elle sourit à son tour : « J’enregistre le compliment, merci Smith. Juste une histoire d’entraînement qui n’a pas été fixée, je m’en occuperai bien moi-même mais je suis bien trop occupée. » Ce qui est vrai. « Quant à la discipline, c’est un principe sur lequel nous ne transigeons pas. Dans notre académie les mentalités sont… bien formées, alors nous essayons de maintenir cette cohésion ici. D’autant plus lorsque le sport en question est dangereux : le moindre faux pas et c’est l’élimination, la blessure, ou le discrédit. De toi à moi, en tant que vice-cap, le mieux, on sait à quel point la réputation du club est importante. Regarde-moi les volleyeurs… Fitzpatrick, Host, Winchester, Cohen… la fin équipe. Tu m’étonnes qu’il y ait des problèmes de discipline. De faibles mentalités impliquent une faible réputation. Et je pense que tu sais aussi bien que moi que la réputation peut faire beaucoup. » Host, une faible mentalité, exactement. Elle a un rictus. Mais sinon, en terme de réputation, elle sait qu'elle a raison. Après tout, elle parle à un mec qui s’habille en fille. Elle se demande vaguement ce qu’ils peuvent avoir en commun. Bon, un contrôle irréprochable d’eux-mêmes, ça saute aux yeux. Ce sont des esthètes, sûrement aussi précieux l’un que l’autre, qui cultivent une ambiguïté – physique pour Syndey, morale et psychologique pour Allegra. Et puis, ce sont des Zincs : quant à savoir le degré de lobotomisation de Smith, ça, c’est autre chose. Une piste intéressante à creuser.
Finalement… finalement, peut-être ont-ils plus de points communs qu’elle ne l’aurait pensé. Elle ne s’est jamais donné la peine de lui parler, ne voyant pas ce qu’il pourrait lui apporter, mais maintenant… il semble intéressant. Un personnage à exploiter, qui semble avoir plus de relief que certains autres.
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Sujet: Re: Lose Yourself | Sydney Mer 18 Juin - 22:22
Les origines de Sydney ? Elles sont tellement banales qu'il préfère se dire n'en avoir aucune. Né d'une famille modeste américaine, le nom de famille est tellement répandu qu'il pourrait avoir des oncles européens et des cousines canadiennes sans le savoir. Ça ne changerait rien, il vient de nulle part pour lui et évitera les détails concernant sa famille en présence d'une personne telle que H. Les différences entre les comptes en banque sont un peu trop grandes à son goût. Puis, il estime qu'il ne finira pas comme son alcoolique de père, lui.
« Je suis née ici. Aux États-Unis. Mes parents de même. Je suppose que ça doit être la même chose pour mes grands-parents. Pour le reste, je ne sais pas. »
La politesse n'a jamais tué personne et le Zinc est plutôt rassuré par l'échange cordial. Si ce n'était qu'un échange avec n'importe quel imbécile présent à cette académie, il s'en ficherait pas mal. Seulement, Allegra n'est pas n'importe qui. Il faut faire attention, manipuler la conversation avec une certaine délicatesse. Délicatesse a un autre sens dans ce contexte, il ne faut pas être doux mais minutieux quant aux détails. La réputation est quelque chose de très importante, comme le dis si bien la blonde. Le choix des mots aussi. C'est une leçon de base, toujours réfléchir avant de parler. Cela empêche de sortir des conneries. La blonde n'a pas tort concernant le club de cheerleading. Oui, c'est dangereux. On pense souvent qu'il faut que faire quelques culbutes en tenue légère pour être doué ou seulement encourager avec des pompons à la main mais c'est plus que ça. Il faut de la dextérité et un sens de l'équilibre impeccable. Sans compter la pression, bien sûr. Étrangement, malgré l'ambition fougueuse de Sydney, il n'a jamais sérieusement voulu faire partie de ce club. Il préfère la précision à l'agilité, le calme à l'allégresse et aussi pouvoir être vice-capitaine. C'est un luxe qui n'est pas donné à tout le monde. Redevenir une subalterne en changeant de groupe sportif, ce serait vraiment l'horreur pour le travesti.
« Vous avez raison. Néanmoins, il faut savoir conserver sa réputation surtout lorsque celle-ci est flamboyante. Les attentes sont hautes et les objectifs plus difficiles à atteindre. Dans votre cas, ça ne doit pas causer de grands problèmes. »
Après tout, l'autre Zinc a toutes les clés en main pour ouvrir la porte de la réussite. Argent, influence, beauté, intelligence et pouvoir, peu de chose peuvent l'arrêter en ce monde. Par contre, il ne faut jamais sous-estimer le poison des minuscules insectes. Les plus petits scorpions sont les plus mortels. Certes, on ne peut pas considérer Sydney comme étant un véritable puissant à l'académie mais ce qui est sûr c'est qu'il ne faut pas le négliger. Il peut être spécialement vicieux.
« Pour ceux qui en ont une mauvaise, toute l'attention est braquée sur eux lorsqu'ils se démarquent. Bien sûr, dans l'état actuel des choses, il est difficilement concevable que le club de volley surprenne qui que ce soit si ce n'est qu'en creusant plus profondément le gouffre dans lequel les membres s'enfoncent. »
Un sourire moqueur se trace sur le visage de la fausse dame. Pas envers Hypathie, il est facile de le deviner. Cette insulte silencieuse est destinée au club de volleyball, sans aucun doute. Telle une Miss. Popularité qui crache sur ceux qui le sont moins, il témoigne d'un mépris subtil mais superficiel tout à la fois. Il n'en a rien à faire du sort d'une équipe basée sur la paresse, qu'elle chute et est même l'air ridicule l'indiffère. Pour le moment, ils ne sont pas une menace, ça lui suffit. Certes, les archers ne sont pas les plus prestigieux de l'académie mais ne tombent pas aussi bas que le ramassis de Plombs. Cependant, les individus en eux-mêmes ont le mérite d'intriguer par leur caractère hors du commun, c'est indéniable. Pourquoi alors se moquer des volleyeurs ? Parce que c'est une voie facile pour faire connaissance, étant donné le dédain de la blonde pour ceux-ci.
« Host, Fitzpatrick, Winchester... S'ils ne sont pas toxicomanes alors ils sont alcooliques à en perdre la tête. Cohen n'a pas besoin de drogue pour être se perdre en tout cas. »
Sydney ricane. Un petit son futile qui s'échappe entre les murs et les couloirs du centre sportif. Léger et aigu, un vrai serpent sonore qui se faufile dans l'air. Son venin est resté dans ses crocs, les personnes concernées ne sont pas là. L'objectif n'est pas d'offenser mais de socialiser. Parler dans le dos d'autrui pour tenter de se faire un allié, voilà un amusant paradoxe. Rien n'est garanti toutefois mais rien n'est mis en jeu. Sydney ne froncerait guère les sourcils si on répétait ce qu'il vient de dire. Frederic est un ancien toxicomane, Fitzpatrick prend surement elle aussi de la drogue tout comme Lexy qui boit sans arrêt. Et Cohen... Ce n'est pas les raisons qui manquent à douter de sa santé mentale. Bref, le travesti estime avoir raison de toute façon.
« Qu'ils réussissent à monter au classement des clubs, ce serait un vrai miracle. Mais pour l'instant, ce ne sont pas eux qui m'inquiètent. Depuis un certain temps, j'espère pouvoir resserrer la vis en ce qui concerne le club d'archerie. Voyez-vous, il est déplorable à voir qu'il y est toujours deux extrêmes. Il y a bien entendu les meilleurs, les débutants, les nuls et ceux qui ne sont là parce qu'ils ne veulent pas être dans un club trop épuisant physiquement. Les débutants ne gênent pas trop puisqu'il faut toujours commencer par la base mais les deux dernières catégories oui. Malheureusement, je les considère trop nombreux à mon goût. J'aimerais donc, grâce au capitaine, faire un petit ménage. Rien de bien méchant, juste quelques renvois et un léger redressement pour ceux qui se la coule douce. L'archerie n'est pas un sport d'équipe certes mais il y a des limites. Il faut se débarrasser des pommes pourrîtes du panier. »
Présenté l'équipe dont il est plus ou moins en charge sous un jour pluvieux n'est jamais une bonne chose. Toutefois, il faut se rendre à l'évidence. Il y a des paresseux qui ne font rien, c'est un fait. On peut dire ça d'à peu près tous les clubs à l'exception des plus honorifiques. Il y aura toujours des boulets. Sydney déteste les boulets. Il espère dire au revoir à certains d'entre eux. Par ailleurs, l'un de ces nuisibles a contrarié le travesti il n'y a pas si longtemps. Il n'y aurait rien de plus jouissif que de le voir partir la queue entre les jambes. Peut-être au club de volleyball, qui sait ? Qu'Allegra parte et chuchote à qui veut bien l'entendre que Smith veuille renvoyer certains archers, ça ne le dérangerait guère. Au contraire, ça fera une bonne publicité, un avertissement pour ceux qui ne veulent jamais s'améliorer. Ils se sentiront concernés lorsque la nouvelle sera plus publique. Il a partagé quelque bribes de conversation avec le capitaine, il est grand temps de passer à l'exécution. Sydney exprime un faible sourire.
« Pour être honnête, je vous parle de tout ça parce que j'ai le pressentiment que nous pouvions très bien nous entendre à ce sujet. Ai-je raison ? »
H. Allegra Lockhart
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AVATAR : Teresa Palmer
ANNÉE D'ÉTUDE : Troisième année
DC : Tess Sayers, Spencer J. Fitzpatrick, Zélis Jaeger-Hyde
DISPONIBILITÉ RP :
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CASIER JUDICIAIRE ÂGE: 22 ans CAMP: Sans idées fixes JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre
Sujet: Re: Lose Yourself | Sydney Dim 3 Aoû - 20:08
There ain't nothing in this world for free. Oh no I can't slow down, I can't hold back Though you know I wish I could Oh no there ain't no rest for the wicked, Until we close our eyes for good.
Elle se demande brièvement pourquoi elle n'a pas pris le temps de s'intéresser à lui. Après tout, il n'est pas dénué d'intelligence et semble même posséder des ressources qui pourraient lui être... utiles. Former un semblant d'alliance ou de bonne entente à la sortie du gymnase, ce n'était pas exactement ce qu'elle avait prévu. Mais l'archer a tous les atouts : Zinc, il n'est pas compromis ; il est visible mais ne lui fera pas d'ombre ; il est énigmatique et il a l'air de s'y connaître en choses de goût. Après tout, voilà qu'elle a devant elle un ambitieux de premier ordre. Reste à voir si les dents de Sydney sont aussi longues qu'elle le pense.
Car, voyez-vous cela, il a des espoirs pour le club. « Faire un petit ménage », oh, vraiment ? Ils savent tous deux ce que cela sous-entend. Poliment, c'est une manière de dire que l'on va virer les indésirable et se rapprocher des clubs élitistes. Faire quelque chose de beau, de brillant. C'est souvent, surtout ce qui compte - et ce n'est pas une mauvaise stratégie. En éliminant les pommes pourries, ces dernières se retrouvent acculées... H. sourit, se souvenant de l'époque où Calypso et elle ont "nettoyé" le club de cheerleading. Beaucoup de larmes, et une fausse condescendence hypocrite sur le visage d'Allegra. Et peut-être même qu'elle avait employé des prétextes injustes, style tu es trop grosse, tu n'as aucune prestance, même une limace est plus agile que toi. Quoiqu'il en soit, c'était pour la bonne cause : hors de question de faire traîner des poids morts parmi elles. Elles seraient la vitrine de Weins : elles n'avaient d'autre choix que de resplendir. Pas de droguées, à peine toléraient-elles les grosses fumeuses. Aucune pitié pour les boulets. Un autre point sur lequel ils allaient s'entendre.
« Je suis absolument d'accord, Smith. Si l'on veut accéder à ce qu'il y a de mieux, il ne faut pas s'embarrasser de poids morts. Pas de pitié, pas de condescendance. Je crois que nous vivons dans un monde ou il n'y a qu'une alternative : sauver sa peau ou se faire dépecer. Et nous sommes de ceux qui avancent sans regarder derrière, me trompe-je ? » Oh, Hypathie jurerait que non, elle ne se fourvoie pas. C’est valable pour toutes choses, c’est presque une loi naturelle, un commandement. Si l’on veut survivre, on ne se pose pas de questions et on ne s’occupe que de ce qui importe vraiment : soi-même. Pas d’attaches – ou très peu, et surtout pas de pitié envers les plus faibles. Cette époque leur veut du mal, entre les guerres et la répression, ce monde est une arène où seuls les plus forts survivent. La loi de la jungle civilisée, pourrait-on dire.
« Pour être honnête, je vous parle de tout ça parce que j'ai le pressentiment que nous pouvions très bien nous entendre à ce sujet. Ai-je raison ? » Une fois encore, Hypathie sourit. « Mon cher Sydney, je pense qu'il n'y a pas qu'à ce sujet que nous pouvons très bien nous entendre. » Un air séducteur, doux, mais dans ses yeux luit l'attrait des belles choses, l'attrait du pouvoir. « Vois-tu... je suis une personne qui aime bien se savoir entourée. » C'était vrai. Elle se délectait d'un entourage sélect, et qui plus est, soumis. « Mais je suis également une personne qui aime former des alliances. Comme cela se sait , j'apprécie avoir des personnes de choix à mes côtés. Il me semble que tu en fais partie. Que dirais-tu d'une collaboration ? »
Le sourire carnassier ne se fait pas attendre : il est familier de ce genre de situations. Elle sent une noirceur chez Sydney, presque une malveillance magnétique - inutile de préciser qu'en cela, ils se ressemblent. Peut-être beaucoup. Et, fatalement, il ne peut y avoir qu'un choix : l'alliance ou la guerre. Pour la vie du Zinc, il vaudrait mieux choisir la collaboration, qui, si elle prend vie, pourrait se révéler fructueuse.
« Surtout ne te sens pas obligé de réponse, c'est une simple initiative de ma part. Je ne suis pas rancunière. » Non ? Elle ricane intérieurement. S'il décline, il gagnera le statut de rival minime, vu le discours sur l'ambition qu'il vient de lui servir. Et ses rivaux, Allegra ne les garde pas.
Elle les détruit.
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Sujet: Re: Lose Yourself | Sydney Jeu 14 Aoû - 19:44
Le serpent au sexe douteux siffle et réussie son ascension vers le sommet du rocher. Là-bas, il ira se réchauffer au soleil, à la lumière. C'est une créature de sang-froid qui a besoin de chaleur pour vivre correctement et être fine prête à la chasse. Cette scène banale qu'on peut observer un peu partout sur le globe ressemble étrangement à la situation de Sydney. Il se met sous les projecteurs, sous ceux de la blonde au moins, pour ressentir le peu d'ardeur qui lui manquait pour ne pas mourir d'ennui. Cela dit, l'habile reptile sait qu'il ne doit pas rester trop longtemps sous le soleil, sinon il va être desséché ou pire dévoré par un prédateur qui passait par là. Non, il doit toujours être en mouvement pour que personne ne puisse le suivre mais ne pas s'aventurer avec trop d'ambition. Il retournera sur la pierre, inévitablement. Une fois de plus, l'animal reptile et le travesti ont beaucoup en commun. Le Zinc sait qu'il doit rester au chaud, avoir ses relations et bien les entretenir. Toutefois, s'il se donne trop à la tâche, il sera tenu pour acquis et possiblement négligé. Par contre, il ne doit pas être incompétent, il doit être équilibré. Ou pire, quelqu'un voudra prendre sa place. Il y a peut-être beaucoup de gens voulant s'allier à Allegra, des gens capables de remplacer et en un battement de cils le voilà hors camps. Sydney veut être le meilleur et il supporterait mal le fait d'être remplacé ou simplement bouffé tout rond par le prédateur avec qui il s'allie. La nature est cruelle, sans pitié et vicieuse, comme la blondinette. Autant que lui, probablement. Ils n'ont surement pas les mêmes vices mais chaque démon cultive ses péchés à sa façon. Bref, des masques tombent des deux côtés mais rien n'indique qu'il n'y a pas plusieurs couches de masque. Les gens sont tordus parfois.
« Vous voyez juste. »
Il n'en dit pas plus, ce serait inutile et trop parler n'avance en rien. On ne dévoile guère tout son mépris envers le genre humain dès que quelqu'un choisit les bons mots. Heureusement pour lui, les siens ont réussi à lui rapporter un résultat plutôt bon jusqu'à maintenant. Le reste de la conversation lui fait plaisir même. S'il ne se retenait pas, il aurait un sourire grand comme celui d'un clown en admirant le virage qu'a pris cette discussion qui commençait avec un déroulement tout à fait anodin. Il sourit mais avec un certain contrôle, il ne faut pas manifester trop d'enthousiasme mais c'est une erreur monumentale de ne pas en manifester du tout. Le summum, une collaboration. Qui serait-il pour refuser une telle invitation ? Le simple fait d'y penser lui donne les crocs. Les siens sont longs, affutés mais ils n'ont pas servi depuis très longtemps. C'est le moment ou jamais, dira-t-on et les serpents n'hésitent pas, ils crachent leur venin sans vergognes. Ensuite, Lockhart précise gentiment que Sydney n'est pas obligé de répondre. La bonne blague...
« Ça ne marche pas ainsi, nous le savons tous les deux.» Siffle-t-il, assez confiant. Refuser une amitié est trop fréquemment synonyme de confrontations, de guerre. Parce que si autrui ne veut pas s'allier, alors que devenons-nous ? Des passants insignifiants ? Ça ressemble tout bonnement à une insulte et Sydney aime bien répondre aux injures. Écraser des arrogants jusqu'à qu'ils pleurent dans les jupes de leur mère est une activité particulièrement jouissive.
« Si je refuse votre proposition, cela en vient fatalement à une sorte d'insulte aux frontières du snobisme à votre égard. C'est le genre d'offenses difficile à oublier et à pardonner surtout. » L'équation est simple. Puis, il ne faut jamais sous-estimer les jeunes filles pleines aux as. Elles ne sont pas toujours habituées à ce qu'on leur dit non. « C'est avec joie que j'accepterais une collaboration avec votre auguste personne. »
Flatteur ? Rien qu'un peu allons, rien de trop envahissant, ce n'est pas la Reine des lèche-bottes après tout. En fait, une telle perspective serait assez... étonnante. Il est fier et orgueilleux, s'il complimente quelqu'un c'est qu'il a une bonne raison de le faire. Bref, ce n'est pas lui qui déclinera une alliance avec la blonde. Ce serait du gâchis pur, simple et bête. Sydney ne laisse pas de place à l'idiotie.
« Sydney ! » Il se retourne vers la voix qui l'interpelle. C'est un jeune garçon du club d'archerie. Il hausse un sourcil. « Hm ? » « Paraît qu'un technicien a réparé la salle. Le capitaine veut tous nous convoquer pour une réunion. » « Merci. » Le travesti se retourne vers sa nouvelle alliée en roulant les yeux. Ce roulement est adressé à l'autre jeune homme, pas à la Zinc, qu'on se le dise. L'usurpateur part. « Si ça se trouve, ce garçon vivra sa dernière réunion pour le club. La dernière fois qu'il a tirée, il a perdu l'équilibre et il est tombé à la renverse, c'était assez spectaculaire. » Un ricanement sordide et moqueur se fait entendre. « En tout cas, le devoir m’appelle et bien que je préfère discuter avec vous, je ne peux rien y faire. Cela dit, j’espère qu’on pourra se rencontrer dans un lieu plus tranquille où nous pourrons parler de notre prometteuse collaboration. Plus que de l’espérance, j’en fais une de mes... priorités. Au revoir. »
Elle lance un léger sourire à la blonde. Ce n’est pas un sourire carnassier ou malsain, le genre d’expression qui est de mise lorsqu’on établie des alliances ou des complots. Cela ressemblait plus au sourire d’une jeune fille qui dit salut à sa copine. Étonnement, cet air qui donne à Sydney une allure plutôt normale (en dépit de ce qui s’est passé) le rend surement encore plus étrange. Il passe de l’âme du serpent carnivore à la gentille petite demoiselle qui va aller docilement à sa réunion. De toute façon, ça ne durera pas longtemps. Il y a un capitaine à convaincre et des renvoies à faire, sa journée n’est pas terminée. Il (ou plutôt elle) tourne les talons.
H. Allegra Lockhart
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Sujet: Re: Lose Yourself | Sydney Sam 16 Aoû - 20:28
So follow me up cause this shit's about to go down I'm doin' 500, I'm outta control now But there's nowhere to go, now And there's no way to slow down
Il est une règle tacite ; Allegra Lockhart obtient toujours ce qu'elle veut. Généralement, l'effet est immédiat. S'il est différé, ce n'est pas de beaucoup, et ce qu'elle ne peut avoir, elle le détruit. Simple, clair, efficace. On ne s’embarrasse pas de manières, n’est-ce pas ? La réciproque est vraie. Lorsqu’on veut quelque chose d’Allegra, elle le donne, plus souvent qu’on ne pourrait le croire, monnayant une somme ou un bien qu’elle juge, ou jugera, intéressants. Ses pactes ne sont pas ceux du Diable mais au moins ceux d’une créature de l’ombre. Les pactes avec le Diable, elle les laisse à Lecter. Elle se contente de moins, mais non de moindre qualité. Ce qu’elle veut, elle le sait rarement lorsqu’elle conclut le deal. Son prix vient parfois plus tard, et les dettes doivent être payées – nul besoin de préciser pourquoi.
Évidemment que Sydney accepte. Une offre comme celle-ci ne se refuse pas. Personne n’oserait, ou seuls des fous. Et Smith est tout ce qu’il y a de plus rationnel. Ambitieux, probablement venimeux, elle verrait bien sous son masque androgyne les traits d’une vipère, poison aux crochets.
« Je me réjouis de voir que tu sais saisir les opportunités. Nous pouvons faire de grandes choses ensemble, sans aucun doute. »
Mais serpent contre serpent, dans quel camp est la balle ? Allegra ne sait pas, pour le moment, ce qu’elle pourra tirer de Smith. Il conviendra de le cerner, de le percer, peut-être de le briser puis de le façonner. Ou, s’il ne montre pas de réticences, de s’assurer à intervalles régulières de son… engagement.
Elle s’apprête à conclure mais les voilà coupés par l’intervention peu délicate d’un élève sans nom et sans visage, ce qui agace visiblement Sydney. Allegra ne peut s’empêcher de sourire ; ils sont si semblables. Peut-être qu’avec un peu de luxe et un peu de style, elle pourrait en faire son petit protégé… à condition qu’il ne cherche pas à destituer qui de droit. Les crimes de lèse-majesté envers Hypathie sont évidemment passables de la peine de mort. Littérale ? Oh, presque.
Elle écoute ensuite les paroles de l’androgyne, se délecte de la moquerie qu’elle entend dans sa voix, et se réjouit vraiment, de manière authentique, d’avoir conclu quelque chose avec lui. Pour le moment, il s’agit de néant, mais leur histoire ensemble reste à écrire. Elle adore que les gens lui soient redevables.
Sydney soudain lui parle d’adieux, et elle se sent malgré elle un peu déçue. Déjà ? C’est peut-être pour le mieux, ainsi, elle aura le temps de réfléchir à ses projets. Une pensée étrange lui vient en tête – Lassiter et son élève, la si prometteuse Jade… Un sourire malsain se dessine, une ombre passe et une idée folle germe. Les associations sont effectivement de bonnes choses, ici. Et, contrariée par Daniel, elle adorerait voir son élève à elle le mettre au tapis. Enfin, pour le moment, ne nous acharnons pas ; tant qu’il n’y a pas eu d’explications courtoises, la guerre n’est pas ouverte.
« Au revoir, Smith. »
Pas de superflu, c’est inutile. Elle le reçoit, elle ne le donne pas. Elle attend que sa silhouette disparaisse, puis sort à son tour.
Sujet: Lose Yourself | Sydney 
Dim 18 Mai - 15:50
