« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. » — Balzac.

12 Octobre 2081, Chicago.
Entre 17h et 22h

Alors qu’à New-York, les révoltes grondent, Elizabeth Taylor accouche d’une petite fille aux yeux bleus océan. Le père n’est pas là : il travaille et n’a pas pris le temps de se déplacer pour aller voir si tout allait bien. Ce sont les voisins qui ont appelé l’hôpital alors que Madame Taylor se tordait de douleur dans son appartement luxueux. Si elle était contente d’avoir accouché ? Non. Elizabeth ne voulait pas avoir d’enfant mais son mari, lorsqu’il avait apprit sa grossesse, lui avait ordonné de garder l’enfant afin de ne pas faire parler d’elle dans la presse. La raison ? Monsieur Harry Taylor est le chef d’une des rares entreprises ayant résisté à la crise économique qui a plongé la moitié de la planète dans la guerre et dans la misère. Son entreprise est connue, bien cotée, populaire et chaque jour de nombreux journalistes viennent interviewer cette "tête de l’industrie" : Monsieur Harry Taylor. Lorsque sa femme accoucha, il était en pleine réunion budgétaire et il ne se demanda même pas si tout allait bien pour sa femme, c’est à peine s’il réagit en voyant le numéro de l’hôpital s’afficher sur son portable. Coupant son téléphone, il se désintéressa de la question et retourna à ses comptes financiers.
Pendant ce temps, Elizabeth Taylor était épuisée et reposait, près de son enfant. Les deux dormaient à poings fermés. Il était plus de neuf heures du soir lorsque Monsieur Taylor daigna enfin apparaître devant son épouse. S’il lança un regard à Elizabeth ? Non. Il alla directement voir le bébé et sourit en le voyant pleurer.

- « On l’appellera Calypso… Ses yeux sont tellement merveilleux, tellement magiques…»
- « Tu l’appelleras, toi. Moi je n’en voulais pas de cette môme ! Tu t’en occuperas seul!»
- « Ne dis pas des choses aussi stupides ! Tu t’occuperas de cet enfant ! C’est clair ?!»

Elizabeth se contenta de lui lancer un regard noir. Rien n’allait plus dans ce couple, et ce depuis longtemps. Harry n’avait jamais aimé sa femme, il s’était marié avec elle par obligation car elle lui permettait de prendre le contrôle d’une entreprise concurrente. Elizabeth n’était pas d’une grande beauté et Harry n’arrivait pas à la regarder dans les yeux, tant il la haïssait. Comment en étaient-ils arrivés là ? Une simple lassitude… Elizabeth ne supportait pas que son mari enchaîne les prostituées et les maîtresses tout comme Harry ne supportait pas la simple vue de sa femme. Comment en étaient-ils arrivés à avoir un enfant ensemble ? Une soirée où Harry s’était fait rembarré par une de ses maîtresses, il s’était donc "défoulé" sur sa femme et malheureusement pour eux, une petite fille était née de cette union passagère.

- « Je ne veux plus te voir ! Je veux qu’on se sépare ! » hurla Elizabeth, épuisée par la simple présence de son mari à côté d’elle.
- « Qu’on se sépare ? Mais voyons ma petite Elizabeth, avec quel argent vas-tu vivre ? Aurais-tu oublié que ton entreprise a fait faillite ? »
- « A cause de toi, monstre ! »

Effectivement… Harry, une fois marié à Elizabeth, avait entreprit de détruire l’entreprise concurrente que sa femme dirigeait. Ce ne fut pas si facile mais Harry réussit à la faire tomber et resta ainsi le seul sur le marché à être aussi puissant. Elizabeth perdit tout son argent en même temps que son entreprise et ne s’en remit jamais. Elle n’avait plus d’argent, n’avait jamais pu retravailler et vivait avec celui qui avait ruiné sa vie.

- « Je dois y aller, j’ai des affaires à régler. Ramène la petite à la maison et prends-en soin sinon tu le regretteras… »

Encore des menaces, toujours des menaces. Entre eux deux ça avait toujours été comme ça depuis l’attaque à la nano-bombe, depuis que le monde avait dû renaître de ses cendres, depuis que Harry avait fait plongé l’entreprise de Elizabeth. Mais la femme ne pouvait rien faire face à la supériorité de son mari et se contentait donc de lui pourrir la vie le plus possible, bien que ses attaques se retournent régulièrement contre elle. La femme retomba sur ses oreillers en pleurant toutes les larmes de son corps : elle n’en pouvait plus de cette vie ! Elle avait réellement cru que Harry l’avait un jour aimé, mais plus le temps passait et plus c’était évident que ça n’avait jamais été le cas. Elizabeth se fit la promesse de rendre la vie infernale à cette petite Calypso. Ce serait son moyen de pression, sa façon de se venger… Détruire la vie de celle qui comptait le plus aux yeux de Harry : détruire la vie de cette pourriture d’enfant qu’elle n’avait pas voulu.

12 Octobre 2082, Chicago

Un an… Qu’est-ce que ça passe lentement. Elizabeth Taylor regarda l’enfant aux yeux bleus hurler de faim. Elle n’avait aucune envie de la nourrir, au contraire, si elle pouvait mourir là maintenant, Elizabeth serait heureuse.
C’était un jour de fête : le dictateur venait d’être détrôné et partout les gens s’amusaient, riaient, parlaient. Les problèmes liés à la nano-bombe commençaient à disparaître et partout, des technologies renaissaient de leurs cendres. On pouvait de nouveau regarder la télé, appeler ses amis, s’amuser. Tout le monde s’appelait, tout le monde riait. De la rue montaient des éclats de rire et des cris de joie, les gens fêtaient la chute du dictateur. La joie était présente partout, sauf dans ce gigantesque appartement de Chicago où une mère attendait que sa fille meurt.

13 juin 2085, Chicago.

La joie est retombée avec l’apparition d’un nouveau dictateur : Michael Gordon. Elizabeth l’aurait parié, si elle avait eu envie de jouer. Alors que le dictateur s’empressait de mettre en place une politique visant à éloigner les enfants des parents, Elizabeth Taylor couchait avec un de ses ex à quelques mètres de la chambre de Calypso qui pleurait depuis une heure. Elizabeth s’en fichait royalement. Si Harry avait été là il s’en serait occupée, mais Elizabeth ne s’occuperait jamais de ce gosse, jamais. En attendant elle prenait son pied avec son ex tout en réfléchissant à milles et une façon de tuer Calypso en faisant passer le meurtre pour involontaire.

- « A ton avis, pourquoi Gordon éloigne les parents des enfants ? » demanda l’homme allongé à côté de Elizabeth.
- « Pour pouvoir faire pression sur les parents. Si jamais ils commencent à se révolter, Gordon leur fera remarquer qu’il tient la vie de leurs enfants entre les mains. »
- « Astucieux… »
- « Hum… Dis-moi Andrew, tu connais un moyen de tuer quelqu’un sans se faire accuser ? »

Et alors que l’homme hochait la tête en souriant, Elizabeth sentit son cœur se soulever : enfin, elle allait pouvoir écraser ce mioche et faire souffrir Harry Taylor, l’homme qu’elle haïssait tant…

12 Octobre 2091, Chicago.
21h

- « Dis Maman, quand est-ce qu’il arrive Papa ? »
- « J’en sais rien, lâche moi ! »

La petite Calypso, Ruby de son deuxième prénom, âgée alors de 10 ans, se retira dans sa chambre en soupirant. Depuis qu’elle était toute petite, son père avait toujours été aux petits soins pour elle et s’était toujours débrouillé pour être présent à tous ses anniversaires mais là il était presque neuf heures du soir et il n’était toujours pas arrivé… La petite blonde aux magnifiques yeux bleus océan décida de ranger sa chambre et entreposa toutes ses peluches d’un côté et tous ses vêtements de l’autre. Elle joua avec son chat, Poppie, puis changea de tenue pour la huitième fois au moins. Toutes les domestiques avaient été renvoyées puisque c’était le jour sacré : le jour où Calypso fêtait ses 10 ans. Elle entrait enfin dans le monde adulte, pensait-elle naïvement. Jusqu’à ce jour elle avait toujours eu tout ce qu’elle désirait, tout ce qu’elle voulait mais l’absence de son père et le rejet de sa mère la blessait toujours un petit peu plus. Ses domestiques étaient toujours attentives à chacun de ses gestes mais ce n’étaient que des domestiques. Revêtant une robe de princesse bleu ciel, Calypso parada dans sa chambre d’un air hautain. Mais quand est-ce qu’il arrivait, son père ?

- « Ah… Tu es déjà là ? »

Calypso couru vers la porte d’entrée lorsqu’elle entendit la voix de sa mère. Mais ce n’était pas son père qui se trouvait derrière la porte. C’était un homme aux cheveux bruns et à l’air effrayant. Calypso se cacha derrière sa mère qui la vira d’un coup de main. Qu’est-ce qu’elle était énervante cette gamine ! Mais aujourd’hui Elizabeth devait être gentille, du moins en apparence… La femme se pencha vers la petite blonde déguisée en princesse :

- « Je te présente Andrew. Dis-lui bonjour, Calypso. »
- « Bonjour ! »

L’homme sourit et Calypso recula de dégoût : ses dents étaient jaunes ! Cet homme puait et n’était pas rassurant du tout. La petite blonde se demanda quand est-ce que son père allait arriver et mettre cet homme dehors. Ce n’était pas le premier que sa mère voyait et généralement ils disparaissaient rapidement dans la chambre mais là c’était différent. Il ne semblait pas être là pour faire crier sa mère…
Elizabeth emmena Calypso dans sa chambre et ferma la porte. Aujourd’hui était un grand jour, elle allait enfin pouvoir faire souffrir Harry, elle allait enfin voir la tristesse traverser ses yeux : il allait payer pour tout le mal qu’il lui avait fait…

- « Dis Monsieur, pourquoi t’es dans ma chambre ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? »
- « Tu es encore plus mignonne que ce qu’on m’avait dit… »

Sur le moment, Calypso ne comprit pas immédiatement. Lorsque l’homme se pencha vers elle et la prit dans ses bras, elle pensa que c’était pour jouer. Lorsqu’il la posa sur le lit, elle pensa que c’était pour la faire rire. Lorsqu’il enleva ses vêtements, elle commença à douter et lorsqu’il posa sa main sur la bouche de la blonde : c’était trop tard…
La souffrance d’une enfant de 10 ans qui se fait violer est insupportable et impossible à décrire. Calypso venait tout juste d’avoir dix ans, elle pensait entrer dans l’âge adulte, elle pensait que son père arriverait les bras chargés de cadeaux, comme avant, mais maintenant tout s’écroulait. La petite Calypso n’était plus, et c’est lorsque l’homme partit en souriant, après avoir sali et détruit Calypso, que tout s’arrêta pour la blonde.

12 Octobre 2091, Chicago.
23h

- « Calypso ? C’est Papa ! Excuse-moi je n’ai pas pu arriver plus tôt… Calypso ? CALYPSO ! »

Rien. Pas de petite blonde, pas de gamine adorable, pas de Calypso Taylor…
Harry se rua sur sa femme et la projeta contre le mur. Plaquant ses mains contre sa gorge, l’homme d’un mètre quatre-vingt prit plaisir à voir la femme se tortiller de souffrance.

- « Où est Calypso ?! »
- « Je t’avais prévenu… »
- « Où ?! »
- « Dans sa chambre… »

Se précipitant dans la chambre de la petite fille, Harry ne trouva que le lit défait et tâché de sang. Des bruits de pas se firent entendre et Elizabeth apparut dans toute sa folie.

- « Ou peut-être que Andrew l’a emmenée ? Ne t’en fais pas, chéri, elle fera une excellente prostituée ! »

Eclatant d’un rire sinistre, Elizabeth savourait sa victoire. Elle n’avait jamais aimé Calypso et Harry souffrait de savoir sa tendre petite fille disparue et vouée à un destin terrible. Tournant ses yeux aux pupilles dilatées par la folie vers Harry, Elizabeth ricana de plus belle.

- « Combien même tu la retrouverais, elle ne voudrait plus te voir : je lui ai dit que c’était toi qui avait demandé à Andrew de la violer ! »

Le coup de feu retentit et bientôt, on entendit le bruit d’un corps s’écroulant par terre : Elizabeth Taylor était morte, une balle entre les deux yeux… Harry hurla de désespoir et courut durant toute la nuit dans la rue pour essayer de retrouver son ange blond. Il appela la police, mit tout ses amis sur le problème mais rien n’y fit, on ne retrouva jamais la petite Calypso Taylor.

1er septembre 2093, New-York.
8h

Calypso ouvrit la porte de la pièce où elle était enfermée depuis la veille. Elle marcha sur la pointe des pieds jusqu’à ce qu’elle arrive à l’entrée du bâtiment. Dehors le soleil commençait à se lever et en apercevant le monde extérieur, Calypso pleura. Du haut de ses onze ans, elle avait vécut bien plus de chose que des personnes de son âge n’en vivrait jamais dans toute leur vie. Elle avait vécu une enfance admirable, jusqu’au jour où elle avait eu dix ans… Elle s’était faite violée, avait été enlevée par son violeur et était maintenant une sorte de jouet pour tout les individus en manque de sexe passant par là. Elle avait essayé de se défaire de son maquereau, Andrew, mais toutes ses tentatives avaient finies par échouer et chaque jour elle avait dû voir passer sur son corps des hommes tous plus horribles et brutaux les uns que les autres. Il y en avait un qu’elle appréciait, il ne la touchait pas et se contentait de l’écouter. Il avait un ou deux ans de plus qu’elle et avait promis de la sauver. Le ferait-il ? Sans doute pas… Calypso avait perdu confiance en la vie depuis que son propre père et sa propre mère l’avait trahis. Sa mère lui avait dit que c’était son père qui avait demandé à Andrew de la violer, était-ce vrai ? Elle ne voulait plus le savoir…

20 octobre 2094, New-York.
15h

Andrew lui avait ordonné d’aller à l’Académie Weins depuis le début de l’année scolaire. Il savait qu’elle n’avait nul part où aller et pour plus de précaution, il lui avait mis un bracelet avec une puce électronique impossible à enlever et qui empêchait toute tentative de fuite. Si Andrew l’avait envoyé à Weins, ce n’était sûrement pas pour lui donner un échappatoire mais tout simplement pour qu’elle ramène plus de clients. L’Académie Weins n’était qu’une sorte de gros bocal avec des centaines de gros poissons. Du haut de ses treize ans, Calypso donnait l’impression d’en avoir seize. Une fillette qui a grandit trop vite… Pour ne pas qu’on ne sache qui elle était, Andrew l’avait inscrite sous le nom de Calypso Denson.
Chaque soir, ou presque, Calypso ramenait un élève de l’Académie ou alors une personne extérieure à l’Académie et couchait avec lui pour de l’argent. Son âge, ils n’en tenaient pas compte et pas un seul d’entre eux ne fit quoi que ce soit pour l’aider à s’échapper de cet enfer. La seule personne a vraiment écouter Calypso était le jeune homme qui venait la voir toutes les semaines et qui parlait avec elle, sans la toucher.
Ce 20 octobre 2094, il y eut un événement différent des autres jours : l’élection de la Reine de l’Académie, titre signifiant que la porteuse est la plus populaire et la belle de l’Académie. Celle qui remporta ce titre fut Calypso. Pas étonnant vu le nombre de personne qui avait couché avec elle pour de l’argent. Mais parmi ceux ayant voté pour elle, il y en avait aussi qui la trouvait mystérieuse et magnifique. Pour Calypso, être Reine de l’Académie ou non ne changeait pas grand chose : elle aurait voulu pouvoir régner sur sa propre vie.

12 octobre 2095, New-York.
19h

Enfin libre… Andrew n’est plus qu’une mare de sang dans le Quartier Nord, plus qu’une pourriture parmi tant d’autres. Calypso n’est plus une prostituée, Calypso est libre. Le jour de ses quatorze ans, le garçon qu’elle aimait tant est venu la sauver : il n’avait pas mentit… Maintenant la blonde était libre comme l’air, plus obligée d’accepter des hommes sur son corps, plus obligée de subir les fantasmes de son violeur, plus obligée de souffrir à longueur de temps. Son seul moment de joie avait été lorsqu’elle allait à Weins, elle travaillait et oubliait ses souffrances quotidiennes. Mais sitôt rentrée à la "maison", elle devait subir toute la nuit l’odeur du sperm et de la transpiration. Mais aujourd’hui c’était fini ! Elle était libre ! Mais pauvre…
Partout les gens criaient, la révolte grondait. Les gens se soulevaient contre la politique de Terreur de Michael Gordon. Calypso ignorait qui était ce Gordon, tout ce qu’elle savait c’est qu’elle avait faim.

20 Octobre 2096, New-York

Pour la troisième année consécutive, Calypso était encore élue Reine de l’Académie. Mais cette fois ce n’était pas grâce aux votes des mecs qui avaient couchés avec elle, non. C’était grâce au discours qu’elle avait prononcé quelques jours plus tôt. Elle avait promis à l’Académie qu’elle réussirait à rétablir un ordre et que plus jamais, il n’y aurait de meurtre au sein de ce lieu. Elle l’avait proclamé d’une voix forte et claire et son physique d’ange avait fait le reste. Élue à la majorité, sans hésitation, Calypso venait de remporter son troisième titre consécutif.

23 avril 2096, New-York.

Alors qu’elle rentrait chez elle, dans son appartement miteux, Calypso avait failli être tuée par un de ses clients à qui elle venait de dire qu’elle refusait de le revoir. Calypso était devenue une prostituée. Mais qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Il fallait qu’elle gagne de l’argent et la seule chose qu’elle savait faire c’était utiliser son corps. Alors Calypso était devenue prostituée et petit à petit elle avait gravit les échelons. Ses clients d’aujourd’hui étaient des Bourges, des chefs d’entreprises richissimes, des policiers hauts placés, des médecins ou des juges. Calypso couchait avec la crème des crèmes, le dessus de la société. Ces clients hauts placés savaient tous qu’elle couchait avec plusieurs autres, mais ils l’acceptaient tous. Ils tenaient à elle, lui donnaient beaucoup d’argent et lorsqu’ils furent mis au courant par le bouche à oreilles que Calypso avait failli être tuée, ils insistèrent pour qu’elle vienne habiter dans le Quartier Ouest. Chose qu’elle refusa, allant s’exiler dans le Quartier Nord avec celui qui lui avait sauvé la vie, Matthew devenant ainsi une figure du Quartier Nord.

12 octobre 2097-2098, New-York

Calypso avait prit une décision ce jour là : elle dirigeait le Quartier Nord et elle allait faire de ce Quartier un lieu rêvé pour ses habitants. Un Quartier où les enfants n’étaient pas tués par une balle perdue. Cette rencontre avait tout changé et de quartier craint et peu respectable, le Quartier Nord était monté au stade de quartier rêvé. A l’époque de l’incident avec le père de famille, Calypso était une jeune Reine pas encore respectée et acceptée juste parce qu’elle était la petite amie de Matthew le tueur. Mais après avoir parlé avec le père de famille, Calypso avait décidé de tout changer, de faire de ce quartier un lieu où il fait bon de vivre. Elle s’était constituée une petite garde rapprochée de quelques personnes et avait commencé à faire le gros nettoyage. Les violeurs avaient fuit le quartier, les tueurs devaient promettre de n’agir que pour le bien du quartier, les dealers devaient jurer fidélité au Quartier et jurer d’aider à la fabrication de nouveaux immeubles en cas de problèmes. En quelques temps, le Quartier entier s’était réfugié derrière la nouvelle Reine. Calypso était acceptée pour ce qu’elle était réellement : une meneuse. Le Quartier Nord avait alors commencé à se refermer sur lui même. Les dealers et les tueurs s’étaient pris au jeu et ne juraient plus que par le Quartier Nord. Les violeurs avaient fuis dans le Sud et des familles entières venaient habiter dans le nouveau Quartier le plus respectable de New-York. Calypso avait vu le père de famille entrer dans un appartement avec sa femme et elle lui avait sourit : la boucle était bouclée. Et puis les policiers avaient commencés à vouloir tout diriger dans le quartier, ils faisaient des descentes et emmenaient des jeunes en prison sans raisons tout en sachant pertinemment que toutes les familles n’avaient pas de quoi payer la sortie de prison de leurs enfants. Alors la Reine avait réagit. Utilisant son réseau de prostitution, Calypso fit sortir de prison les jeunes de son Quartier et entreprit, avec l’accord des habitants, de fermer le Quartier Nord. Les tueurs et les dealers du Nord ne risquaient plus de perdre leurs vies, les familles étaient toutes liées et protégées par une élite menée par la Reine. Le Quartier Nord autrefois connu pour être un quartier ouvert et agréable se referma sur lui-même et devint un quartier fermé où les inconnus n’étaient pas bien vus. Les dealers se postèrent d’eux-mêmes autour des limites du Quartier et informaient l’élite dès qu’un inconnu entrait dans le Quartier. Les policiers ne mirent pas longtemps à comprendre qu’ils n’étaient plus les bienvenus : au bout d’une quinzaine de morts atroces, ils firent une croix sur le Quartier Nord. Bien évidemment les familles pouvaient accueillir des invités mais il fallait qu’elles aillent les chercher elles-mêmes ou qu’elles en parlent à l’élite afin qu’ils soient autorisés à pénétrer dans l’enceinte du quartier. Le Quartier Nord se transforma alors en une grande communauté fermée et sécurisée. Malgré tout les critiques que pouvaient en faire les gens extérieurs, ils devaient accepter la réalité : le Quartier Nord était le quartier le plus sûr de tout New-York pour ses habitants, les viols étaient inexistants et les meurtres extrêmement rares. Quoi qu’on en dise, Calypso avait réussi à faire de son quartier un lieu paisible où il faisait bon de vivre…
Lorsqu’elle monta sur le "trône" du Quartier Nord, Calypso changea son nom en Calypso Ruby Storm. La Déesse du Nord devint connue dans tout New-York et le couple qu’elle formait avec Matt était connu pour être terrifiant. Avec l’élite du Nord, elle se préoccupa de rendre la vie des habitants du Nord plus facile et ses clients hauts placés lui furent très utiles pour y parvenir.

1er septembre 2099, New-York.
19h

C’était partit pour une seconde année en classe de Première, à l’Académie Weins. L'année précédente, elle avait été trop occupée par la mise en quarantaine du Quartier Nord et n'avait presque pas été en cours. Élue pour la sixième année consécutive, Calypso Storm avait tenu son pari de faire de Weins un lieu hiérarchisé. Elle continuait son travail de prostituée de luxe tout en sachant pertinemment qu’elle ne pourrait jamais arrêter. Si elle arrêtait, ils la tuerait.
Si Calypso avait changé ? Radicalement. Elle avait dû se forger une deuxième identité et accepter la réalité en face : elle était Calypso Storm, la Reine de l’Académie, la Déesse du Quartier Nord, une prostituée de luxe…
En ce moment Calypso est neutre, elle n’appartient ni au camps des pro-gouvernement, ni à celui des résistants. Elle a décidé qu’elle n’allait pas s’occuper de politique pour le moment. Mais si jamais Calypso se met à choisir l’un des deux camps, celui d’en face aura affaire à un redoutable adversaire. Quel camp va-t-elle rejoindre ? Va-t-elle prendre le risque de quitter ses clients dangereux ? Mais surtout, aura-t-elle pitié de vous lorsqu’elle vous écrasera comme un vulgaire moustique ?

CARACTÈRE

« Un homme de caractère n'a pas bon caractère. » — Jules Renard.

Le caractère de Calypso ? Difficile à décrire… Reine de la manipulation, Calypso a apprit à ses dépends qu’il faut mentir pour éviter de souffrir. La Reine de l’Académie a plus d’un tour dans son sac et d’une main parfaitement manucurée elle pourra signer votre arrêt de mort. Déesse du Quartier Nord, Calypso est le genre de personne qu’il vaut mieux éviter d’ennuyer. Le Quartier Nord ? C’est le quartier où se retrouve tout ceux accusés de meurtre ou tout simplement ceux qui veulent fuir la police ou défoncer la gueule de plein de personne. Oui, le genre de quartier qu’il vaut éviter lorsque tu n’y es pas invité…
Prétentieuse comme pas deux, Calypso se sait belle et elle aime le montrer. Capable de te ridiculiser en public juste parce que tu as mal assorti tes vêtements, Calypso est une véritable peste qui aime le faire comprendre. Pourquoi a-t-elle été élue Reine de l’Académie pendant six ans de suite si c’est une peste ? Tout simplement parce qu’elle est magnifique. Et oui, ça fait mal de l’avouer mais c’est un fait : Calypso Ruby Storm est rayonnante de beauté. Avec ses cheveux blonds légèrement ondulés, sa poitrine parfaitement bien proportionnée, sa taille de guêpe, ses jambes interminables, son regard bleu océan, ses dents blanches et son sourire éclatant : Calypso est une vraie Reine de Beauté. Le genre de fille qui force le regard lorsqu’elle marche dans la rue. Un conseil ? Ne la défie jamais : elle serait capable de te voler ton mec d’un simple claquement de doigt. Si c’est une prostituée ? Evidemment ! Sinon ce ne serait pas drôle ! Tout le monde le sait mais tout le monde s’en fout : elle est belle et c’est ce qui compte le plus, non ?
Dans le genre : "Tu ne sauras jamais ce que je pense", elle est championne. Personne ne sait ce qui s’est réellement passé entre 2092 et 2093, ni comment elle est arrivée à New-Town. Calypso est mystérieuse et ne parle que lorsqu’elle en a envie, c’est-à-dire : seulement pour te rabaisser. Inabordable, c’est elle qui vient te voir ou rien. Elle déteste qu’on la prenne de haut et la dernière personne qui s’y est risquée s’est retrouvée avec la tête dans les toilettes et l’étiquette de Souffre-Douleur collée au derrière. On ne met pas Calypso Storm en colère, sauf si on est masochiste ou si on a envie de voir toute sa vie éclater en morceaux. On ne touche pas à la Reine sous peine de se retrouver avec toute l’Académie sur le dos. Calypso n’est pas aimée par tout le monde, loin de là !, mais elle a une autorité et une présence telle qu’on a tendance à lui faire naïvement confiance et qu’on veut la protéger. Toujours accompagnée de son meilleur ami, un noir de deux mètres de haut avec trois flingues dans les poches et un passé de tueur en série, lorsqu’elle se promène en ville : elle est pratiquement invulnérable. Dans l’Académie elle n’a pas besoin de protection.
Calypso est loin d’être le cliché de la fille super gentille et super mignonne. Super mignonne, oui, super gentille ? Non. Calypso a perdu confiance en l’humanité depuis son viol et n’accorde plus sa confiance à personne. Pour elle, les gens se classent en deux parties : ceux qu’elle apprécie et les inutiles. Inutile de vous faire un dessin pour que vous compreniez que les inutiles comprennent plus des trois-quarts de la planète…
Mais il ne faut pas croire que Calypso est invincible, loin de là… Honteuse de son passé, sa plus grande peur est de se retrouver face à son père. Elle ignore que sa mère est morte mais pour elle ça ne fait pas une très grande différence… Elle a été pourrie gâtée jusqu’à ses 10 ans puis ‘’maltraitée’’ jusqu’à ses quatorze ans. Totalement déstabilisée par son passé, elle pense avoir vécu le pire mais tout peut arriver. Si vous voulez lui faire mal, parlez lui de son père, de sa situation familiale mais vous aurez du mal à le faire étant donné que peu de personnes sont au courant.
En résumé ? Calypso n'est pas le genre de personne facilement abordable. Pourquoi ? Parce que c'est la Reine de l'Académie et que, du coup, elle choisit les personnes à qui elle accepte de parler. Parce que c'est une prostituée de luxe qui choisit ses clients. Parce que ses clients l'idolâtre et sont prêt à tout pour passer une nuit avec elle. Parce que c'est une vraie peste qui se sait belle. Parce qu'elle est elle-même. Parce que Calypso Storm, c'est Calypso Storm...
Prétentieuse, peu confiante, Calypso sent les mensonges et déjoue les mauvais tours avec une efficacité impressionnante. Ce n'est même pas la peine d'essayer de lui mentir : elle vous grillera direct. Calypso peut être adorable comme elle peut être invivable : elle joue le jeu qu'elle désire quand elle le veut : c'est la reine du camouflage et de la vantardise. Elle n'accorde sa confiance que très rarement mais dans ces cas là : gare à vous si vous passez la limite et si vous parlez dans son dos. Il vaut mieux lui dire ce qu'on pense en face : elle n'a aucune répartie. Elle ne supporte pas la défaite et est prête à tout pour ne pas perdre. Elle serait capable de s'allier avec son pire ennemi juste pour vous faire mordre la poussière. Calypso n'est pas une personne ne confiance et pourtant tout le monde croit en ses promesses. Elle peut être adorable comme elle peut être détestable : attention à ses sautes d'humeur. Garçon ou fille ? Elle s'en fiche : l'important c'est que vous la respectiez. Calypso est loin d'être parfaite et pourtant c'est l'apparence qu'elle se donne.

Conclusion ? Ne jamais se fier aux apparences...

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YOU & YOURSELF

Ton p'tit nom/pseudo : Maïlys
Ton âge : 17 ans, mon général !
Un ou plusieurs comptes sur le forum ? Un pour l'instant
Comment as-tu connu le forum ? Hum... Il me semble que je l'ai créé
Et comment tu le trouves ? Magnifique ! Quelle question stupide !
Quelque chose à ajouter ?Je suis parfaite !